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"Au bonheur d'Elise"
13 février 2019

13 900 étudiants en formation d'éducateur spécialisé en 2017

 

13 900 étudiants en formation d'éducateur spécialisé en 2017

En 2017, 13 900 élèves sont inscrits dans l'un des 85 établissements dispensant une formation d'éducateur spécialisé, dont 4 300 en première année. Le nombre de diplômés de cette formation s'élève à 4 100 en 2017. Il a baissé de 10 % en cinq ans, ce qui s'explique en partie par un recul du nombre d'inscrits en première année depuis plusieurs années.

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr

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=> pdf ER 1104 : 13 900 étudiants en formation d’éducateur spécialisé en (...) Téléchargement (346.2 ko)
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9 février 2019

Grand débat et handicap : Sophie Cluzel dit non à tout

 

Grand débat et handicap : Sophie Cluzel dit non à tout

Interrogée sur LCI, Sophie Cluzel a redit son opposition à la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l'AAH. Mais aussi à l'allègement des conditions ouvrant droit à la retraite anticipée pour cause de handicap. Et s'en est expliquée.

https://www.faire-face.fr

 

9 février 2019

Freud, fin de partie ? (1)

 

 

Je me trouvais la semaine dernière à la projection d’un film, Le Phallus et le néant, qui n’est pas encore distribué, et emprunte provisoirement la formule du ciné-club : une unique présentation promenée de ville en ville par sa réalisatrice Sophie Robert, qui débat ensuite avec le public. Pénible soirée ! Dont je suis ressorti (sans assister à la fin d’échanges assommants) animé de deux sentiments contradictoires.

Une rumeur pour moi alléchante avait motivé ma venue : après le coup d’éclat du Livre noir de la psychanalyse, annonçait en substance « Le Petit bulletin », arbitre de nos sorties grenobloises, on allait voir ce qu’on allait voir, la mise à mort finale d’une imposture qui n’avait que trop duré ! Cette promesse fracassante n’était pas nouvelle, mais la mention du Livre noir me décida ; j’ai très bien connu son maître d’oeuvre Mikkel Borch-Jacobsen, auteur (fort sérieux) d’ouvrages pour moi fondamentaux comme Le Sujet freudien (Flammarion) ou Lacan, Le Maître absolu… Qu’allait-on nous montrer ?

Une série ou une galerie en effet hallucinante de propos tenus par des praticiens ; les uns lacaniens, d’autres « freudiens », certains médecins et d’autres non, y glosent des notions comme phalluscastration, inceste ou quelques autres proposées par la réalisatrice. Dix-neuf (si j’ai bien compté) psychanalystes se prêtent à ce jeu qu’ils ne devinent pas de massacre, avec une inconscience surprenante touchant la réception de leurs propos. Si la règle d’or du patient sur le divan est de « tout dire », celle du psy prié ici de répondre semblait de dire n’importe quoi.

C’est le premier motif de sidération, comment osent-ils ? Quelle bonne conscience, quelle assurance née d’échanges entre soi, quel mépris de la simple interlocution autorisent ces hommes et ces femmes qu’on suppose intelligents, ou doués d’esprit critique, à proférer devant la caméra de pareilles âneries ? Car on n’entend dans leur bouche, à de rares exceptions, que l’arrogance d’une corporation devenue apparemment indifférente à toute vocation thérapeutique. Abrité, embusqué dans un jargon proféré en boucle, d’une circularité indigente, calé dans son piètre raisonnement fait de mots si étranges ou si pauvres, l’oracle-orateur administre au vulgaire, du haut de sa superbe, un catéchisme sans réplique ; quelque argument qu’on lui objecte, chacun semble parti pour avoir toujours raison. Le Phallus et le néant ou le retour consternant de Diafoirus !

Je ne peux, faute d’avoir pris des notes, produire ici des citations, seulement la liste des thérapeutes interrogés : Richard Abibon, Jacques André, Patrick Avrane, Yann Bogopolsky, Emeline Caret, Guidino Gosselin, Jean-Michel Hirt, Eric Laurent, Marie-Christine Laznik, Christine Loisel-Buet, Geneviève Loison, Aldo Naouri, Claude Parchliniak, Gérard Pommier, Jacqueline Schaeffer, Monique Schneider, Estella Solano-Suarez, Alexandre Stevens, Jean-Pierre Winter. On reconnaît dans ce défilé quelques noms illustres, qui ne se privent pas d’alimenter les médias de leur expertise – pour combien de temps encore ?

Jacqueline Schaeffer, particulièrement ridicule et malmenée dans ses déclarations, aurait intenté à la production du film une action en référé, dont elle fut déboutée. La présence de sa voisine de liste Monique Schneider étonne davantage : La Parole et l’inceste, ou Freud et le plaisir (je cite de mémoire, n’ayant pas d’où j’écris ma bibliothèque) sont des livres excellents, qui m’ont servi à composer mon propre ouvrage Le Fantôme de la psychanalyse, Critique de l’archéologie freudienne (Presses universitaires du Mirail, 1991). Et Monique figurait dans mon jury de thèse, que vient-elle faire ici où ses propos n’ont rien que de raisonnable ?

Un autre volet du film consiste en paragraphes tirés de Freud ou de quelques disciples notoires, Dolto ou Winnicott ; ayant oublié mes lunettes, je n’ai pu déchiffrer ces cartons qui suscitaient quelques ricanements du public. Je soupçonne Sophie Robert d’avoir tronqué à plaisir des phrases douées de sens en contexte, mais qui peuvent étonner ou scandaliser le profane ; c’est le reproche qu’une dame, vraisemblablement psychanalyste, lui adressa, on peut ridiculiser n’importe qui avec votre montage… Cette objection pourtant n’exonère pas les praticiens bavards qui ont bel et bien prononcé, avec quelle emphase, les mots pour la plupart ineptes que nous entendons.

Françoise Dolto

Un troisième élément du film consiste en un petit dessin d’animation narrant les affres d’une jeune patiente qui peine à s’allonger, ou à payer sa psy en liquide – cette dernière caricaturée en matrone aux traits de Françoise Dolto.

À l’issue de la projection, la jeune réalisatrice, douée d’un bagout certain, se lança dans de nouvelles diatribes avant de donner la parole au public. La salle bien garnie, assez jeune, m’a semblé peuplée d’étudiants en psychologie rameutés par leurs enseignants, et tous (ceux du moins qui eurent la parole) très remontés contre la psychanalyse. En une heure de débat, je ne réussis pas à obtenir le micro, qu’aurais-je dit ? Que les propos tenus à l’écran sont en effet accablants, mais que ces tristes représentants ne doivent pas nous détourner d’une discipline que d’autres pratiquent honnêtement, avec des résultats appréciables. Et je revoyais ma femme Françoise, qui exerça plus de trente ans ce métier comme thérapeute, et enseignante aussi auprès de petits groupes réunis dans notre salon : avec quel enthousiasme elle leur faisait partager Dolto, Winnicott et, par tranches pédagogiques, progressivement, l’œuvre de Freud ! J’entends encore les témoignages que ces « élèves » prononcèrent à ses funérailles ; sans langue de bois, sans jargon, ces femmes avaient assimilé quelques notions fondamentales capables de modifier leurs vies. Comme moi-même au contact de Françoise. Qu’aurait-elle pensé de ce film ?

Françoise (avec Mathilde)

Elle s’était durement affrontée à la corporation de ses confrères psychiâtres, et avait dû maintenir son cabinet assez seule, à l’écart des réseaux ; elle exerçait son métier avec passion, sans recourir jamais à un vocabulaire abscons mais avec le souci toujours d’expliquer, de déplier, de défaire les nœuds sans en rajouter du côté de l’intimidation, sans jouer au mage ni s’envelopper d’un voile de mystère. Et je me revois de même, jeune normalien, assister en 1966 à quelques séances du « séminaire » de Lacan dans une salle Dussane bondée ; je revois mon camarade Nassif faisant la cour au Maître, ou Jacques-Alain Miller se plaçant pour épouser sa fille Judith, et hériter de l’édition du Séminaire. Je revois Pierre Kaufmann, chez lequel je déjeunais souvent rue du Vieux-Colombier, entraîné par son fils Jacques alors mon copain de khâgne, qui me renseigna le premier sur Lacan et sur le mimétisme fatal qui plongeait ses « disciples » dans une navrante soumission. Je revois Serge Leclaire, chargé d’un cours du soir à l’ENS, peinant à nous tenir un discours pédagogique ; à celui qui n’était pas encore le praticien-vedette de l’émission de télévision « Psy-show », quelques camarades par ailleurs militants de l’UJC-ML lançaient cruellement des colles de philosophie auxquelles il ne savait répondre comme, dans des écoles de moindre rang, des chahuteurs jettent sur le pion des boules puantes…

Je n’ai pas fréquenté très longtemps le Séminaire, insupportable de mondanités, de vanités puériles et baptisé sans doute ainsi par antiphrase puisque personne, à cette date, n’osait plus y prendre la parole. Mais je me suis moi aussi allongé quelques mois sur un divan, grenoblois et lacanien hélas, sans autre résultat que de confirmer mes doutes. Je revois Hildenbrandt, ou quelques émules de son cercle, pauvres clones d’une parole qui les dépasse, petits porteurs d’un habit trop large qui plisse aux bras, aux genoux. Ceux qui, des années durant, ont pris le train chaque semaine pour aller faire chez Lacan ou l’un de ses proches disciples leur « tranche de contrôle » ne se montraient guère tendres avec les patients, vis-à-vis lesquels ils reproduisaient l’humiliation et les brimades endurées lors de leur formation. On observe aussi chez les cuisiniers, ou divers corps de métiers manuels, ce genre de transmission.

Jacques Lacan

En bref l’éthique de la psychanalyse, tant vantée dans ces mêmes milieux, ne saurait consister  à renchérir de superbe, ni de condescendance dans le cadre d’une relation clinique ou d’un échange intellectuel. Si analyser veut dire dissoudre (des liens abusifs, des nœuds psychiques), le rôle du maître-supposé-savoir n’est pas d’en rajouter en plaçant le sujet dans une dépendance infantile, voire une posture d’addiction. Françoise s’est battue pour libérer ses patients ; et quand j’ai moi-même publié mon livre consacré à examiner quelques difficultés de l’archéologie freudienne, je n’ai pas recherché le bouclier d’un ésotérisme enjôleur : les choses de l’amour, ou de l’inconscient sont assez repliées, confinées ou entortillées pour ne pas les obscurcir davantage ! Hélas, je n’avais pour prendre la plume aucune autorisation institutionnelle, je n’appartenais à nul groupe, et mon Fantôme n’eut aucun écho (sinon de la part de Roger Gentis). Beaucoup plus tard, Pontalis qui apparemment m’avait lu me demanda, presqu’avec reproche, pourquoi je ne lui avais pas proposé d’abord ce livre pour sa prestigieuse « Bibliothèque de l’inconscient » – cher vieux Jibé, si j’avais su ! Mais comment depuis ma province, dans ce climat d’intimidation tenace aurais-je osé ?

Lors du médiocre débat qui suivit la projection du film – médiocre par absence de contradiction, Sophie Robert ayant avec ses propos de guérillère conquis la salle –, j’aurais voulu avancer que la psychanalyse n’était pas une pensée négligeable, ni Freud un chien crevé ; qu’il se rencontre des praticiens honnêtes qui vous conduisent à la cure. Ou que par exemple, moi qui me trouvais la semaine dernière accaparé par un séminaire sur Aragon à l’ENS, je ne vois pas comment rendre compte d’un livre comme La Mise à mort (1965) sans le secours d’un minimum de théorie freudienne. On apprécie bien sûr les romans sans avoir lu Freud – mais une connaissance ou une culture tirées de lui peuvent tellement éclairer certains textes ! Au point que les commentaires qui s’en privent tournent en rond, ou demeurent de surface.

Les étudiants qui peuplaient la salle, peu soucieux de théorie psychanalytique, lui opposaient les mérites de l’hypnose, de la psychologie comportementale, des neurosciences ou de tel médicament… Un précieux outil de culture semble avoir fait son temps, victime de ses gardiens mêmes ; la figure du médecin cultivé, passionné d’art et de littérature comme le furent Freud ou Lacan (qui pétillait au moment du « Discours de Rome », ou du séminaire sur La Lettre volée), semble avoir disparu de notre horizon. Qui s’intéresse encore à un sujet comme « Littérature et psychanalyse » qui fut, dans les années 1970, le titre en fac d’un de mes cours ?

Mais j’ai vu la semaine dernière à Paris l’exposition de Jean Clair au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, « Freud du regard à l’écoute » – plus donc sur ce thème, dans un prochain billet.

 

Daniel Bougnoux

9 février 2019

Loire-Atlantique. Après 4 ans de combat, elle obtient la prise en charge de son fils autiste

article publié dans actu.fr

Lucie Michel, la maman chanteuse de rap qui avait interpellé Macron en septembre, a obtenu la prise en charge à temps plein de son fils Malone, autiste épileptique. Inattendu.

Lucie Michel et son fils Malone, en septembre dernier en pleine médiatisation de son clip à
destination du Président de la République.Lucie Michel et son fils Malone, en septembre dernier, en pleine médiatisation de son clip à destination du Président de la République.

La dernière fois qu’on avait parlé d’elle, c’était lors d’un énième appel au secours. En septembre 2018, cette maman célibataire de Saint-Julien-de-Concelles (près de Nantes, en Loire-Atlantique) avait sorti une chanson de rap à destination du Président de la République, Emmanuel Macron, pour qu’il tienne ses promesses suite à l’annonce de son plan Autisme.

« Aucune structure adaptée n’a été créée en France, un pays très en retard dans la prise en charge », dénonçait-elle. Notre journal, L’Hebdo de Sèvre et Maine, en avait fait sa Une. Le Figaro en a aussi fait écho dans un dossier ces derniers jours.

A l’école ABA de Nantes après les vacances de février

Cette maman, c’est Lucie Michel et elle vient d’obtenir la prise en charge à temps complet pour son fils Malone, 7 ans, autiste épileptique sévère. Une sacrée bonne nouvelle pour elle. L’école ABA de Nantes, avec le soutien de l‘IME des Sorinières pour la partie médicale, accueillera son enfant après les vacances de février pour une période d’observation de deux mois, dans un premier temps.

Malone, privé de rentrée scolaire en septembre dernier par manque de place dans les structures sollicitées, sera avec 10 autres enfants autistes. Un gros changement pour lui qui passait ses journées à la maison avec sa maman. Et parfois à l’hôpital suite à de trop nombreuses crises d’épilepsie comme il y a quelques jours.

Cela faisait quatre ans que j’attendais cette prise en charge adaptée, quatre ans qu’on n’a pas respecté les droits de Malone », évoque Lucie Michel, désormais soulagée.

Lire aussi : Près de Nantes, une maman d’enfant autiste en détresse interpelle Emmanuel Macron dans un clip

« Ma musique m’a permis d’en arriver là »

Cette mère de deux enfants a annoncé la « bonne nouvelle » sur les réseaux sociaux le 24 janvier dernier, en sortant d’une réunion avec les services compétents. On la voit fondre en larmes (de joie).

Je suis très émue, j’ai tellement galéré… C’est peut-être la fin du calvaire, Malone va pouvoir voir d’autres enfants. Je ne m’y attendais pas du tout. »

Pour Lucie Michel, « c’est ma musique et mes chansons qui m’ont permis d’en arriver là ». La médiatisation de son combat, surtout à la rentrée 2018 suite à son clip à destination du Président de la République, a « fait bouger les choses ».

Combat depuis 2015

Depuis 2015, Lucie Michel frappait à la porte des structures adaptées, comme l’école ABA de Nantes. En vain. Les places « sont très chères ». La notification de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), qu’elle réclame depuis des années, n’arrive jamais. Désormais, ces soucis majeurs sont derrière elle.

Mais le combat n’est pas fini. S’il ne fait plus de crise d’épilepsie depuis une quinzaine de jours, grâce à un régime naturel, Malone n’est pas encore guéri. « En France, il y a 48 000 personnes qui attendent une solution adaptée. Je vais continuer le combat pour ces familles », rappelle la maman de Malone, qui dit « avoir failli en mourir, tellement c’est dur de s’occuper seule d’un enfant autiste ».

Son 2e album bientôt fini

Lucie Michel aura désormais un peu plus de temps libre pour se consacrer à la musique, son métier. Son 2e album, sous le nom de l’Originale K, sera d’ailleurs bientôt fini. Il s’intitulera Guerrières, « car je suis passée au stade supérieur ».

7 février 2019

Précarité, bas salaire, manque de considération... Pourquoi les accompagnants scolaires d'élèves handicapés sont à bout

article publié dans 20 Minutes

EDUCATION Les AESH ont manifesté ce mercredi  pour demander un meilleur statut et une hausse de salaire

Delphine Bancaud

Publié le 06/02/19 à 20h07 — Mis à jour le 06/02/19 à 20h07

Illustration d'un élève handicapé

Illustration d'un élève handicapé — ATTILA KISBENEDEK / AFP

  • Les AESH sont souvent à temps partiel, en CDD et ont de faibles rémunérations.
  • Ils ont manifesté ce mercredi dans une trentaine de villes de France.
  • Le gouvernement doit faire des annonces lundi prochain, à l’issue d’une grande consultation sur l’école inclusive.

« On fait un travail difficile auprès d’élèves handicapés, on s’investit totalement dans notre mission, mais elle n’est pas valorisée, au sens propre comme au sens figuré », témoigne Hélène Elouard, AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap à Bordeaux). Comme elle, beaucoup de ses confrères sont en grève ce mercredi pour dénoncer leurs conditions de travail et mettre pression au gouvernement qui doit faire des annonces lundi prochain, à l’issue d’une grande consultation sur l’école inclusive. Des rassemblements ont d’ailleurs eu lieu dans une trentaine de villes à l’appel de 8 syndicats.

Ce que les AESH dénoncent en premier, c’est la précarité de leurs contrats. Car selon le Snes, seulement 57 % d’entre eux exercent à temps complet et ils ne sont que 60 % à avoir décroché un CDI. «Nos conditions de travail sont très précaires. Du coup, on n’a pas accès aux prêts bancaires et on a du mal à se loger», témoigne Nathalie Legros, AESH à Reims. Des avancées ont cependant été constatées ces derniers temps : car depuis la dernière rentrée, il y a davantage d’accompagnants embauchés en CDD qu’en contrat aidé. Et dans Le Figaro, Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées a déclaré que «plus aucun contrat du type contrat aidé ne sera recruté à la rentrée 2019».

«On réclame un statut de fonctionnaire»

En outre jeudi dernier, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi PS  via laquelle les AESH se verront proposer des CDD de trois ans, renouvelables une fois avec un CDI à la clé au bout de six ans. Mais selon le groupe PS à l’Assemblée, le texte a été vidé de sa substance, car il proposait à l’origine « un recrutement direct des AESH en CDI », mesure supprimée en commission. «La perspective de CDI pour quelques-uns est insuffisante pour lutter contre le manque d’attractivité du métier», estime Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU.

«Normalement, le statut de contractuel est dédié aux besoins de recrutement ponctuels. Or, l’Education nationale a besoin de nous tout le temps. On réclame donc un statut de fonctionnaire», indique Floris Lemaire, AESH à Paris.

«Je gagne 1.235 euros net pour un travail à temps plein»

Les AESH dénoncent aussi la faiblesse de leurs salaires. «J’ai onze ans d’ancienneté et je gagne 1.235 euros net pour un travail à temps plein», témoigne ainsi Nathalie Legros. «Mais la moitié des AESH travaillant à mi-temps, ils gagnent plutôt autour de 700 euros par mois», souligne Hélène Elouard.

«On fait aussi un travail invisible qui n’est pas reconnu : on s’autoforme sur notre temps libre, on effectue un travail de coordination avec les enseignements. Tout ça, bénévolement. Quant aux Aesh qui bossent dans les REP, ils n’ont pas de prime, alors que les enseignants en ont. Est-ce normal ?», interroge Floris Lemaire.

«On leur demande parfois d’effectuer des tâches qui n’ont rien à voir avec leurs missions»

Quant à la formation des AESH, elle est encore souvent inexistante. Mais le gouvernement a promis 60 heures de formation annuelle dès 2019. «Mais le ministère ne donne aucune garantie que ces heures seront effectivement suivies. Par ailleurs, les AESH devraient être formés dans les Ecoles du professorat avec les enseignants», estime Yvon-Yvan Barabinot, responsable des non titulaires à la CGT  éduc'action.

Parallèlement à des meilleures conditions de travail, les AESH réclament aussi une plus grande considération de la société pour leurs missions. Y compris de la part des équipes pédagogiques : « Dans certaines écoles, les AESH ne sont pas pris en compte, n’ont pas d'échanges avec les enseignants, déjeunent dans leur voiture. Et pire, du fait de la précarité de leur statut, on leur demande parfois d’effectuer des tâches qui n’ont rien à voir avec leurs missions, comme faire des photocopies, garder les enfants à la récrée… Et quand il y a conflit pédagogique entre l’AESH et un enseignant, en général il est réaffecté ailleurs ou son contrat n’est pas renouvelé», révèle Hélène Elouard. Reste à attendre lundi pour savoir quelles remèdes le gouvernement va leur apporter…

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7 février 2019

10 février. Manifestation de psychanalystes gilets jaunes

Freud au cigareEnfin la version freudienne des plus démunis !!! ... je vous laisse apprécier.

Jean-Jacques DUPUIS

Mercredi, 6 Février, 2019

A l’appel de 84 psychanalystes, une manifestation « Psychanalystes Gilets jaunes » se tiendra le dimanche 10 février 2019 à 14h30, à l’angle de la rue Rambuteau et de la rue du Temple à Paris. C’est à côté du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme où se tient actuellement une exposition à la mémoire de Freud. Seront également présents à ce rendez-vous des porte-paroles des gilets jaunes.

 

Partout aujourd’hui la parole s’affranchit : c’est l’effet « Gilets jaunes », et la parole qui se libère, c’est aussi l’affaire de la psychanalyse. Elle fabrique des insoumis : celui qui s’émancipe sur un divan de ses oppressions intimes est près à enfiler un gilet jaune dès qu’il se heurte à la réalité quotidienne. Cette liberté est d’abord celle de la parole enfin prise, elle ouvre la porte de « Liberté, Egalité, Fraternité » ! Depuis longtemps en France, il n’y eut jamais tant de débats. Car la démocratie n’est pas une mise en boîte institutionnelle, c’est l’affaire du peuple. Le pouvoir actuel lui-même - si arrogant - est aujourd’hui obligé de sortir des institutions habituelles pour débattre. Hélas ! Les cadres de ce « débat » sont fixés à l’avance en toutes lettres : non au rétablissement de l’ISF et à l’augmentation des salaires, oui au déballage sur l’immigration : c’est le grand danger ! Macron se contente de faire de la pédagogie comme si nous étions des ignorants. L’humiliation continue. Il est pourtant lui aussi obligé de sortir dans la rue pour débattre. Le débat se passe désormais en dehors d’un cadre parlementaire disqualifié. Nous sommes dans un état insurrectionnel pacifique, hors institutions. Macron sera-t-il le plus fort avec l’aide d’une police toujours plus violente ? Cela ne sera pas le cas si nous résistons et apportons plus que notre soutien, car nous aussi nous voulons que la parole se libère.

Le mouvement « Gilets jaunes » est une protestation spontanée pour une vie meilleure, pour en finir avec trop d’injustices et avec le mépris qui réduit chacun à sa solitude. Bien pire encore ! ce mépris risque de pousser le peuple à s’en prendre aux immigrés… Le mur qui sépare le pouvoir de la grande majorité est la source en cascade de toutes les ségrégations. Si ce mouvement de colère comporte des zones d’ombres, c’est aussi notre responsabilité de faire entendre ce que ce mouvement porte de positif.

Nous qui, fidèles à la psychanalyse, voulons nous faire entendre, nous ne sommes pas « Gilets jaunes » seulement pour apporter notre soutien : nous en sommes ! Le pouvoir actuel est l’ennemi de la découverte freudienne, partout il rejette la psychanalyse : des lieux de soins, des universités, des études de médecine, des revues scientifiques, des commissions ministérielles. La seule solution proposée devant les souffrances psychiques qui sont la première pathologie en France est celle de la camisole chimique, même pour les enfants, au seul profit de l’industrie pharmaceutique, et à un prix faramineux.

Nous sommes liés à ce mouvement. La psychanalyse est toujours jeune sans enfiler de gilets jaunes. Elle apporte une compréhension politique élevée au moment historique que nous partageons.

=> Accès à l'article sur le site de l'Humanité & à la liste des signataires ici
6 février 2019

Dimanche 24 mars 2019 Tournan en Brie -> Changer le regard avec l'association MEUPHINE

 

4 février 2019

Elèves handicapés : l'Assemblée retouche les contrats des accompagnants


11h32, le 01 février 2019


Les députés ont voté une loi pour modifier les contrats proposés aux personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap à l'école. © JACQUES DEMARTHON / AFP

Les députés ont voté à l'unanimité un texte socialiste transformant les contrats d'AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) en "CDD de trois ans renouvelables une fois avec un CDI à la clé au bout de six ans". Des mesures décriées à droite comme à gauche.

L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité dans la nuit de jeudi à vendredi un texte socialiste, profondément remanié, pour une meilleure inclusion des élèves handicapés, avec notamment une retouche sur les contrats des accompagnants jugée comme une "entourloupe" par des oppositions.

Vers un contrat "beaucoup plus valorisant". Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a fait voter une modification dans le recrutement des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), qui se verront proposer "des CDD de trois ans renouvelables une fois avec un CDI à la clé au bout de six ans".

Actuellement, ils sont recrutés par contrat d'une durée maximale de trois ans, renouvelable dans la limite maximale de six ans selon la loi. Après six ans, la mission proposée doit être à durée indéterminée. "Nous avons souhaité rompre avec une situation antérieure insatisfaisante parce qu'elle n'offrait pas une situation stable pour les accompagnants (...). L'objectif, c'est de proposer aux AESH un contrat de travail beaucoup plus valorisant", a affirmé le ministre lors de l'examen de cette proposition de loi PS "pour une école vraiment inclusive", insérée dans une "niche parlementaire".

La fin des contrats aidés. "Dès la rentrée prochaine, nous ne recruterons plus d'auxiliaires de vie scolaire sous contrat unique d'insertion, autrement dit il n'y aura plus de contrats aidés", a poursuivi Jean-Michel Blanquer, qui défendra à partir du 11 février dans l'hémicycle un projet de loi plus large "pour une école de confiance".

Un texte "vidé de son sens", selon les Socialistes. "On ne voit pas très bien où est la déprécarisation. On est en pleine hypocrisie, tartufferie, en pleine trahison", a grincé la socialiste Laurence Dumont, estimant que le texte était "vidé de son sens". Son rapporteur Christophe Bouillon (PS) proposait à l'origine "un recrutement direct des AESH en CDI", mesure supprimée en commission.

"Vous enfoncez des portes ouvertes. En fait, vous transformez une précarité potentielle annuelle en précarité triennale. La petite entourloupe ne tiendra pas longtemps", a dénoncé Aurélien Pradié (LR), dont la proposition de loi sur le thème de l'inclusion des élèves handicapés avait été retoquée en octobre.

Un "progrès", selon LREM. "D'un CDD d'un an voire de 8 mois, on passe à un contrat de trois ans, c'est déjà un progrès", a souligné la "marcheuse" Cécile Rilhac, qui a obtenu notamment la désignation d'un ou plusieurs AESH "référents" dans chaque département. Ces derniers seront chargés de fournir à d'autres AESH un appui dans l'accompagnement des élèves.

L'une des autres principales mesures du texte PS, qui prévoyait de garantir l'affectation d'un accompagnant des élèves handicapés au plus tard 45 jours avant la rentrée scolaire, n'a pas été rétablie dans l'hémicycle. L'Assemblée a réécrit l'article en instaurant un entretien entre les parents de l'élève et l'accompagnant "au moment de (sa) prise de fonction".

4 février 2019

Saint Maur -> mercredi 6 février à 20h30 au Lido -> Le Sacrement de la Tendresse, film consacré à Jean Vanier

4 février 2019

La concertation - Ensemble pour une école inclusive - 3.Les PIAL - Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisés

 

La concertation "Ensemble pour une école inclusive" - 3.Les PIAL - Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisés

Pour rénover le dispositif d'accompagnement des élèves en situation de handicap à la rentrée 2019 la concertation "Ensemble pour une École Inclusive" et les PIAL

http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr

 

4 février 2019

MDPH -> Les maisons du handicap débordées par les demandes

 

Les maisons du handicap débordées par les demandes

Les parents d'enfants handicapés qui doivent se tourner vers ces institutions pour obtenir des aides dénoncent fréquemment des démarches kafkaïennes et une longue attente avant d'obtenir une réponse. Porte d'entrée de l'accès aux droits des personnes handicapées, les maisons départementales du handicap (MDPH) sont littéralement débordées.

http://www.lefigaro.fr

 

3 février 2019

L'Etat met le paquet sur les apprentis handicapés ?

 

L'Etat met le paquet sur les apprentis handicapés ?

Le gouvernement veut "mettre le paquet" sur l'apprentissage des jeunes en situation de handicap, notamment en imposant la nomination d'un référent handicap dans chaque CFA. Deux ministres se sont rendues sur le terrain pour en assurer la promo.

https://emploi.handicap.fr

 

3 février 2019

Éducation & Handicap : La France est un pays où il ne fait pas bon être un enfant porteur de handicap.

Samuel huppé un jeune eleves en situation de handicap moteur 4fecdApprendre lorsqu'on est handicapé(e), un droit fondamental respecté ? L'éducation est un droit essentiel et fondamental qui permet à chacun de recevoir une instruction et de s'épanouir dans sa vie sociale. C'est également un droit vital qui permet d'acquérir un bon emploi et d'améliorer la qualité de vie, de développer un socle de connaissances et de culture générale plus riche, d'éveiller et de déployer un esprit critique, d'analyse et de synthèse plus affutés.Apprendre est ce qui a permis à l'humanité en tant qu'espèce, puis à chaque individu de s'en sortir et de prospérer jusqu'à aujourd'hui. Cependant, lorsqu'on naît ou devient handicapé, a-t-on accès à tous ces trésors de façon absolue et égale quel que soit notre statut social ?

Des milliers d'enfants handicapés n'ont pas accès à une éducation convenable.

Nous pourrions commencer par répondre à cette question par une dénégation, si on s'appuie sur la réalité des faits. De nombreux enfants handicapés voués au milieu scolaire ordinaire n'ont pas accès à cette éducation ou bien de façon extrêmement détériorée. La mise en place fragile et précaire des Aides de Vie Scolaire n'est que la pointe de l'iceberg. Des AVS, il n'y en a pas pour tout le monde, le matériel à disposition pour permettre la transmission du savoir et l'apprentissage n'est pas suffisant et le corps enseignant est souvent livré à lui-même, sans préparation, ni culture personnelle préalable basée sur l'expérience du handicap. Ce qui génère parfois des réponses inadéquates, ainsi que des barrières entravant la transmission ET l'acquisition des connaissances. Mais peut-on réellement reprocher tout ceci aux maîtres d'école et aux professeurs ?

Samuel TOURNAN instituteur remplaçant : “Le mot qui me vient à l'esprit est “scandaleux”.

Alors qu'à la rentrée dernière, nos décideurs nous laissaient entendre que la quasi totalité de la problématique éducation-handicap était résolue grâce à l'augmentation du nombre des Aides de Vie Scolaire, voici aujourd'hui ce que Samuel TOURNAN, instituteur remplaçant le mot qui me vient à l'esprit est scandaleux 1ba5anous dit Samuel, instituteur de 42 ans qui est confronté aux errances d'un système créant des situations complètement improbables : “La France est un pays où il ne fait pas bon être un enfant porteur de handicap. Les adultes encadrants sont souvent peu formés, en sous-effectif et livrés à des situations aberrantes. La loi de 2005, sous prétexte d'améliorer tout ça, était en réalité une monstruosité destinée à réduire les coûts engendrés par l'encadrement des enfants handicapés. J'ai assisté à des situations ahurissantes, comme par exemple une maîtresse qui s'est vue refuser un stage de formation à la langue des signes sous prétexte que ça coûtait trop cher. Alors elle a dû financer ça toute seule. Et même, là on lui a interdit de s'absenter pour la durée du stage, argant que celui-ci n'était pas homologué (...).

Sans aucune formation. j'ai personnellement remplacé des maîtresses spécialisées (et c'est un bien grand mot, souvent elles n'étaient pas formées non plus) pour enseigner à des enfants sourds, autistes, handicapés moteurs, ou ayant des troubles du comportement et des troubles de l'apprentissage. Dans tous les cas, j'ai dû me débrouiller comme j'ai pu en ayant l'impression de ne faire que très peu progresser les élèves en question.

Ces classes présentent chacune des tranches d'âges, des niveaux scolaires et des degrés de handicap très variés qui imposent une différenciation très compliquée à mettre en place pour un spécialiste, alors pour un remplaçant novice, n'en parlons pas.

Les AVS sont sous payé(e)s et les enseignants aussi. On ne peut pas exiger le haut niveau de compétence et d'investissement nécessaires pour ces profils de classes sans la paie qui va avec. Personne ne veut le faire, surtout pas dans ces conditions. Cela donne dans de nombreux cas des AVS peu motivées et pas bien formées. Il en découle un paquet de problèmes de fonctionnement interne. Et quand on a la chance de tomber sur une AVS géniale (ça existe) , le suivi auprès de l'enfant n'est que très rarement une priorité. On peut voir la personne disparaître subitement parce qu'elle était en fin de contrat et que l'administration ne veut pas s'encombrer de titulaires qu'on ne peut pas virer rapidement.

Enfin il faut savoir que les embauches d'AVS prennent parfois un temps fou, de même que la plupart des démarches administratives conditionnant toute mise en place de moyens nécessaires pour enseigner avec les enfants handicapés. On peut parfois attendre des années avant d'avoir un système mis en place pour les besoins d'un élève, qu'il s'agisse d'une AVS, d'une table spéciale, d'une subvention pour un fauteuil, un ordinateur adapté...

«Le seul mot qui me vient à l'esprit est "scandaleux".»

Morgana, maman de Lizon, face à l'insensibilité obtuse d'une institutrice mal formée. Lizon est actuellement en primaire et son handicap visuel est évalué à 50-75 % par la Maison Des Personnes Handicapées (MDPH). Elle évolue dans un milieu scolaire ordinaire, tout en étant suivie par un institut spécialisé pour les déficients visuels. Sa maman raconte les soucis de sa fille face à une institutrice récalcitrante, peu compréhensive et visiblement pas assez préparée à la question du handicap :

“L'institut qui suit Lizon et adapte ses leçons et ses manuels scolaires ne cessait de demander les cours à la maîtresse qui faisait la sourde oreille. Celle-ci les présentait sur des feuilles de format A4 totalement inutilisables pour ma fille, via l'institutrice spécialisée présente en classe une après-midi par semaine.(...)  S'est alors instauré un bras de fer entre l'institut et nous d'un côté et cette enseignante de l'autre, qui disait ne pas pouvoir préparer ses cours une la petite luizon dans sa salle de classe au sein de lécole primaire quelle fréquente c33d3semaine à l'avance et déclarait que ma fille était insolente et qu'elle refusait de faire ses exercices. Alors que sans adaptation de ses leçons, ma fille ne pouvait pas travailler correctement. Lizon l'a vraiment mal vécu.

Puis après les démarches de mon mari Alban et moi-même, elle a finalement accepté de transmettre ses cours pour qu'ils soient adaptés au handicap de ma fille. Cela a été un soulagement pour elle. Elle a dès lors complètement changé de comportement en classe et à la maison, retrouvant sa bonne humeur et son insouciance habituelles.

Puis une après-midi où j'apportais en classe les cours adaptés de ma fille parce que l'institut avait du retard, cette même maîtresse a pris une expression sur son visage, l'air de dire “Non mais quelle comédienne !” et m'a affirmé que Lizon voyait très bien, mais qu'elle n'avait simplement pas envie de travailler !”

En conclusion, on réalise à travers cette petite anecdote, qu'en plus de subir les désagréments du handicap, cette enfant doit endurer le manque d'intelligence de son environnement social et ceci. même chez certains professionnels. Sans le soutien attentif de ses parents, son apprentissage scolaire serait fortement endommagé. “Heureusement”, complète Morgana, “ce n'est pas toujours comme cela, il y a aussi des enseignants formidables !”.

Thomas, 25 ans : « Je me suis toujours battu pour une vie normale ! »

La problématique d'accès à une éducation digne de ce nom persiste après les cycle primaire et secondaire. Bien au-delà de l'université d'ailleurs et de l'instruction uniquement, c'est la vie entière des personnes handicapées - incluant tous les domaines impactés par le handicap - qui semblent les plonger dans des luttes perpétuelles et harassantes pour l'accessibilité.

Thomas 25 ans, diplômée d'un Master souhaite rester anonyme, mais il nous explique que son parcours scolaire a été très difficile, notamment à cause des conséquences directes liées à sa maladie, mais surtout à cause de tous les freins qui éclosent, dès lors qu'on est porteur de handicap. C'est un peu comme si, non content d'avoir tiré le mauvais numéro à la loterie de la génétique, il fallait en plus faire face aux portes verrouillées d'un monde formaté, fermé et peu malléable par nature. Et plus notre société refuse de voir cela - à l'image de la maîtresse de Loison - et moins elle sera encline à s'adapter à la différence.

Thomas explique qu'il est atteint d'une pathologie qui engendre très vite une grande fatigabilité. Conséquence de ce syndrome, il qualifie sa scolarité de “compliquée” et de “parcours du combattant”.

À ce sujet, il met notamment le doigt sur les lourdeurs administratives (générales et scolaires). Il fait d'ailleurs surtout référence aux dossiers à faire et refaire systématiquement pour obtenir les aménagements nécessaires, l'absence de suivi d'un niveau à l'autre, d'une année sur l'autre, d'un domaine à l'autre (école, transports, examens, MDPH...) etc... Il se demande pourquoi il faut multiplier les dossiers sans centralisation de l'information. Après tout, c'est un comble, car même les démarches destinées à adapter quelque peu le monde au handicap sont une addition de petites peines supplémentaires, parfois même aux conséquences bien plus lourdes encore qu'on ne l'imagine. “Il n'y a qu'à voir les délais de traitement des dossiers de la MDPH. Ils sont si longs que lorsqu'ils doivent renvoyer des papiers indispensables au suivi administratif universitaire, ils mettent en péril une année d'étude entière”.

En effet, l'administration applique trop souvent à la lettre et les yeux fermés, des réglementations à teneur générale. Elle n'est peut-être finalement pas la mieux placée pour traiter les cas particuliers générés par toutes les déclinaisons et les degrés de handicaps variés, bien au contraire. Là où il faudrait simplifier au maximum, elle multiplie les démarches et les paperasseries, comme Jésus les petits pains, au lieu de se moderniser et de regrouper ces informations en une même banque de données. C'est dans ces situations que la souplesse, la plasticité, la modernité, la compréhension et l'accès facile aux informations fraîches sont requises. 

Cette rigidité administrative se retrouve partout et tout au long de la scolarité également. Et si celle-ci n'est pas toujours, avec le manque de moyens mis en place, une cause exclusive d'abandon, elle peut être la source de souffrances réelles et répétitives. Il n'y a qu'à repenser au mal être de Lizon (cf témoignage précédent) pour le comprendre.

Thomas pour sa part, confirme cela. Lorsque F.H.I. lui demande pourquoi ils a choisi de s'exprimer sur le thème du parcours scolaire et universitaire, il répond : “Tout simplement parce que c'est ce sujet qui m'a le plus détruit et construit à la fois”.  Depuis la maternelle jusqu'aux bancs de la fac, il est difficile pour les personnes handicapées d'accomplir leurs études jusqu'à leur terme,car il existe de nombreux freins : “Des freins, j'en ai relevé oui, mais je ne suis pas le seul à les voir, à les connaître. Le panorama des obstacles est immense. Il va des interactions socio-relationnelles, comme lorsqu'on n'ose pas regarder en face une personne handicapée par exemple, à des problèmes systémiques, (que l'assemblée nationale et la Ministre du handicap essaient de régler petit à petit).”

Il tient aussi à donner un avis sur la solution des Aides de Vie Scolaire, apportée pour tenter de faciliter l'inclusion des enfants handicapés dans le milieu scolaire ordinaire et leur donner accès à l'instruction :  “En ce qui concerne les AVS, oui, elles sont utiles pour certains enfants. c'est indéniable. Toutefois, ce n'est pas la solution à tout . Parfois, il suffit juste de changer le regard sur l'enfant. de lui faire une place et surtout, de l'accompagner, ses parents et lui, afin qu'ils connaissent leurs droits”.

Une situation qui perdure dans les études supérieures...

Ces problématiques se retrouvent bien évidemment lors des études supérieures. Cependant, elles se durcissent davantage car les universités sont autogérées et n'ont de compte à rendre à personne. Les jeunes bacheliers ne sontun etudiant handicapé non voyant lyon 461e1 pas au bout de leurs peines. Au cours de leur cursus, ils peuvent se retrouver coincés, voire broyés par le système administratif de leurs grandes écoles, de leurs facultés ou par certains membres du corps enseignant. Ces étudiants sont en pleine construction de leur potentiel et la rigidité, l'insensibilité peuvent précipiter la fin de leur formation et conditionner leur avenir de façon extrêmement préjudiciable. Il faut bien être conscient d'une chose, lorsque les décideurs d'une université doivent choisir entre, d'une part le maintien, la pérennité et la renommée de leur institution, et d'autre part, la réussite d'une minorité d'élèves handicapés au cas par cas, le choix est vite fait. Il arrive même que pour se défaire d'une problématique, ces jeunes soient concassés et poussés hors du cursus. Les poussières sont ensuite rapidement cachées sous le tapis.

Alors certes, on nous dira qu'il existe des cellules handicap pour protéger l'intérêt des +etudiants, mais c'est comme pour tout ce qui concerne le sujet du handicap, il n'y a pas de moyens développés et la thématique reste secondaire.Ceux qui tendent alors la main n'ont pas d'autre choix que de proposer le “Système D” et d'essayer de permettre aux futurs diplômés de poursuivre sur une route un tout petit peu moins chaotique. Parmi ces cas on entend ça et là dans les médias les histoires révoltantes d'étudiants qui ne se sont pas laisser faire. Virginie Delalande, par exemple, parle de l'enfer qu'elle a vécu en fac de droit. Sourde profonde et trop loin des professeurs dans l'amphithéâtre pour lire sur leurs lèvres, elle se voyait catégoriquement refuser le prêt des cours par la totalité d'entre-eux.

Il y a encore Valentin Bernard, qui lui, est un étudiant malvoyant à qui le Ministère de l'éducation a refusé l'aménagement d'une épreuve à l'entrée de l'école d'avocat sous prétexte d'équité par rapport aux autres étudiants. C'est le monde à l'envers...

Enfin pour terminer avec les exemples éloquents, évoquons le cas de cette jeune-femme non voyante - qui préfère rester anonyme, elle aussi. de peur des conséquences futures - dont le Master universitaire a été mis en péril, par l'administration de la faculté ne voulait pas adapter certains cours à son handicap. Leur justification étant qu'ils ne tenaient pas à“dévaloriser” leur cursus !  

Il n'y a absolument aucun doute sur le fait que les exemples comme ceux-ci sont innombrables et qu'on n'entendra jamais parler de la très grande majorité d'entre eux. Garder un profil bas est le moyen le plus simple d'essayer de décrocher un diplôme sans aller au conflit de peur des retombées. Des milliers de preuves vivantes, qui montrent bien que le système actuel ne fonctionne pas et que les enfants et les jeunes ne sont pas sur un pied d'égalité en matière d'éducation, dès lors qu'ils sont porteurs de handicap.

Par Sébastien JOACHIM
Pour France Handicap Info

2 février 2019

Un complexe de 30 000 m2 dédié au handisport va ouvrir ses portes à Paris

Un complexe de 30 000 m2 dédié au handisport va ouvrir ses portes à Paris
© GA Smart Building

Enfin ! Alors que la ville de Paris est plus que jamais à la traîne sur le secteur de la mobilité, un projet vient quelque peu nous remonter le moral. Son nom ? La Cité Universelle. Lauréat de Réinventer Paris 2, ce lieu au nom utopique sera le tout premier complexe dédié au handisport, qui devrait ouvrir ses portes avant 2024. Située du côté de la Porte de Pantin, sur un emplacement bien connu des contrevenants parisiens – hello la fourrière de Pantin –, la Cité Universelle sera monumentale ou ne sera pas. Rendez-vous compte : un bâtiment de 30 000m2 répartis sur 9 étages, à la fois centre sportif, hôtel et rooftop. Le tout entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, forcément.

Porté par GA Smart Building et imaginée par les cabinets d’architectes Baumschlager Eberle et INEDIT, la Cité Universelle sera une véritable ville dans la ville. Et qui dit handisport, dit équipements sportifs. Le cœur de la Cité Universelle sera cet immense pôle sportif de 4 000 m2, pouvant accueillir une multitude de disciplines paralympiques, tant pour des entraînements que des compétitions. Autre point clé de cet « écosystème inclusif » : le centre médical option salle de fitness et spa, qui sera également disponible pour tous, sans discrimination de ressources ou de capacité. Une manière de se fondre dans le quartier de la Porte de Pantin en constante mutation.

2019 oblige, ce nouveau spot ne pouvait se construire sans son espace de co-working, inclus dans dans un ensemble de... 16 000 m2 de bureaux, ouverts aux personnes en situation de handicap et non handicapées. Ultimes points forts de ce mastodonte, sa partie hôtellerie avec plus de cent chambres, et ce fameux rooftop végétalisé de 1 000 m2, idéal pour toiser la Philharmonie voisine. Pour terminer, un petit mot pour les nostalgiques de la fourrière : rassurez-vous, elle prendra place dans les sous-sol du lieu. Une inclusion totale, jusqu’aux contraventions.

Quoi ? Cité Universelle
Quand ? Horizon 2024                                    
Où ? Porte de Pantin, 15-19 rue de la Marseille, 19e

2 février 2019

Elise participait ce matin à la pose de la 1ère pierre du gymnase Marie-Amélie LE FUR à Bry-sur-Marne

marie-amelie-le-fur-a-rioDe nombreuses personnalités avaient fait le déplacement. Superbe prise de parole de l'invité d'honneur en faveur de l'inclusion des personnes handicapées et des femmes grâce au sport.

Elise bords de marne 3

Avec Lisou, nous avons mixé discours et tour de stade ... Et comme promis elle a été très sage.

Et nous sommes partis voir les chevaux au centre équestre municipal tout proche qui rappelons-le est partenaire de l'association Trott'Autrement.

 

2 février 2019

Maquiller les échecs plutôt que de favoriser les réussites

article publié sur Agoravox

mercredi 30 janvier - par LePostillon

Cet article est issu du journal Le Postillon n°48, décembre 2018 - janvier 2019.

Bosser trois heures en plus pour pas un rond. C’est ce à quoi ont droit les AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) depuis la rentrée, en Isère. Une décision grotesque qui a entraîné une mobilisation inédite de cette profession méconnue. Rassemblements locaux et nationaux, polémique à l’assemblée nationale suite au « coup de gueule  » du député François Ruffin : on a un peu entendu parler des conditions de travail pitoyables des accompagnants d’enfants handicapés dans les écoles et les collèges. Mais en quoi consiste ce métier ? Une AESH de la cuvette grenobloise nous livre un témoignage sensible et éclairant.

Ma rentrée commence un 5 décembre, plus d’un mois après le départ de ma prédécesseure. À trois semaines des vacances de Noël, je suis nouvelle en classe de 5e avec Fabio, Elena et Fatou ; en classe de 4e avec Talal et Nordine ; et en classe de 3e avec Felipe, Yana, Ousmane et Moussa. L’histoire dit que c’est la faute de pôle emploi qui aurait tardé à faire les papiers du premier contrat aidé, il y a neuf ans. Depuis c’est l’éternel retard. Renouvelée pour six puis douze mois, je suis condamnée à monter puis à descendre du train en route.

Sortie du bureau de la principale, j’erre dans l’établissement à la recherche de la salle de classe. N’ayant pas le temps de m’expliquer concrètement mon rôle, elle m’invite à envisager ce premier jour comme un temps de rencontre avec les élèves. La première sonnerie retentit, la cohue des couloirs étourdit mon orientation et ralentit ma progression. Salle 202. Je me glisse in extremis avant que la porte ne se referme. La pièce est plongée dans la pénombre. Je me présente à la professeure de français dont la méfiance me pousse à justifier tant bien que mal ma présence dans la classe. Ne maîtrisant pas encore les tenants et aboutissants de ma mission auprès d’élèves dont je connais à peine le nom et encore moins les besoins, je contracte tous les symptômes de l’imposture : transpiration, empourprement, confusion. Elle m’informe qu’ils regardent un film tout en plissant des yeux pour repérer les élèves dont je lui parle. « Elena et Fatou sont devant. Là-bas, contre le mur c’est Fabio. » Elle m’indique l’avant-dernière rangée à droite. « Vous pouvez vous mettre à côté de lui. Matthéo ! Va à côté d’Eva, pour laisser ta place à l’AVS [Auxiliaire de vie scolaire] de Fabio ! » Branle-bas de combat. « Mais Madame !… » On entend le gémissement des chaises traînées au sol, le bruit sourd des sacs qui chutent. Je m’approche timidement de Fabio. « Bonjour, je m’appelle Amélie. Je suis la nouvelle AVS… pour t’aider en classe.  » Je distingue mal son visage mais son corps exhale une raideur contagieuse. Impassible, son regard ne se détourne pas un seul instant du tableau. Les cinquante centimètres qui nous séparent sont un fossé. Je me sens aussi négligeable et encombrante qu’un cheveu sur la soupe. Qu’est ce que je fous là ? Le film recommence à notre plus grand soulagement à tous les deux… seul instant de complicité de ces présentations ratées.

Ce que j’ignorais alors c’est que le parachutage du premier jour deviendrait quotidien et qu’au fil du temps la jeune imposture se muerait en vieille impuissance. Que j’apprendrai à connaître les enfants, à comprendre leurs besoins, à travailler cette matière récalcitrante qu’est le système scolaire, en tâtonnant. Que sans aucune formation solide sur les handicaps, avec l’interdiction d’échanger avec les familles et d’accéder aux dossiers des élèves, isolée dans la prise de poste et l’accomplissement de mes missions, ce serait à mon investissement personnel que je devrai mon professionnalisme. Ça la fout mal.

Au collège, dans la tête de mes collègues, sur mon casier, dans les documents officiels de présentation de l’équipe, je suis Amélie la CUI. Mon travail est donc considéré comme un type de contrat – le Contrat unique d’insertion, financé à 70% par l’État – plutôt qu’une fonction éducative – celle d’auxiliaire de vie scolaire auprès d’élèves aux besoins spécifiques liés à un handicap ou, dans mon cas, à une maîtrise du français fragile. En classe, je reformule les consignes, j’explique du vocabulaire, je prépare des supports plus visuels sur le contenu des cours, je propose aux profs des exercices adaptés au niveau des élèves, notamment en allégeant l’écrit, et les informe des difficultés dont je suis témoin. Après deux ans d’expérience en tant que CUI, j’ai enfin pu prétendre à une existence professionnelle au sein de l’Éducation nationale. Je suis devenue AESH. Le Graal de la reconnaissance s’arrête là, aux majuscules de ce nouveau sigle qui pérennise la précarité.

En effet, depuis six ans, chaque année c’est la même rengaine. Être formée sur les handicaps et troubles de nos élèves, entre autres, et sans exhaustivité, la dyslexie, la dyspraxie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dysphasie, les troubles du spectre de l’autisme, les troubles envahissant du développement, les troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité ? Curiosité somme toute honorable mais pas nécessaire. Avoir accès aux dossiers de suivi des élèves ? Attention la curiosité devient vite un vilain défaut. Communiquer avec les parents ? Vous outrepassez vos fonctions. Participer aux réunions de suivi de la scolarité ? Contentez-vous d’être présente (en silence) pour montrer à la famille le visage rassurant de l’inclusion. Travailler sur l’adaptation de supports pédagogiques ? Pour qui vous prenez-vous ? Proposer du soutien aux élèves l’espace d’une petite heure pour reprendre enfin, à leur rythme, les apprentissages difficiles ? Aberration !

Mais cette rentrée pourrait bien être ma dernière. On m’a imposé un nouveau poste que j’exècre et pour lequel je suis tout à fait novice : mercenaire de l’inclusion scolaire.

Tous les jours, je vois l’écart se creuser entre les promesses de l’accompagnement scolaire et les conditions dans lesquelles je dois les honorer. De ma noble mission d’inclusion, il ne reste que l’arrière goût d’une intention. L’accompagnement s’alourdit pour les AESH en nombre d’élèves suivis et s’allège pour les élèves en nombre d’heures. Depuis septembre, je m’épuise à chercher des moyens d’accompagner correctement mes élèves, en vain. Effritée puis saupoudrée, je ne trouve plus qu’absurdité comptable à ma présence. Plus question d’adapter le cadre scolaire aux enfants, ni même d’aider les enfants à s’y adapter. Il faut sauver les apparences, maquiller les échecs plutôt que de favoriser les réussites.

Dans le meilleur des cas, je constate avec frustration les difficultés de mes élèves, sans avoir le temps et la disponibilité d’y faire face avec eux. Dans le pire, ma présence permet leur absence de la classe. Je ne compte plus les heures passées en face à face, dans le couloir. Lui, moi et son émotion à fleur de peau. Déconcertée de ne savoir comment prévenir et apaiser le malaise qui le retranche dans la violence. Ignorée, ce ne sont pas les « débordements » des élèves que l’on me demande de contenir, mais le système qui se saborde. Aujourd’hui, l’inclusion est réduite à un couloir, une zone grise, un statu quo bâtard imposé aux enfants et aux familles. Accompagner, pour ne pas dire couvrir de notre cape d’invisibilité les élèves et, de notre chape de plomb les échecs d’une inclusion au rabais. Car dans le milieu on dit qu’il vaut mieux faire profil bas. Il y a tout un enchevêtrement hiérarchique d’enseignants référents, de directeurs d’établissement, d’inspecteurs académiques qui veillent au grain. L’une de leurs spécialités, c’est la modification de nos conditions de travail : du jour au lendemain, notre emploi du temps et parfois nos lieux de travail sont changés. Une opération de sabotage redoutable et redoutée. Déracinées de nos établissements, on saccage ce que le temps et l’investissement construisent : un accompagnement sur mesure issu de notre relation avec les élèves, les collègues et les familles.

Pourtant le sens du métier m’a toujours sauté aux yeux et, après quelques années d’expérience, son potentiel aussi. Mais comment créer une relation d’équipe avec les élèves, face à leurs difficultés, si on ne dispose pas de temps de préparation de l’accompagnement en classe, de temps de soutien hors classe en cas de nécessité, de formation adéquate sur les handicaps ? Nous occupons une place privilégiée auprès des élèves que nous voyons tous les jours. Pourquoi ne nous permet-on pas de consolider le lien et la collaboration entre les collègues (enseignants, intervenants médicaux et sociaux) et la famille ?

1 février 2019

Ensemble pour une école inclusive -> les premières annonces à l'Assemblée nationale

 

"Ensemble pour une école inclusive" : les premières annonces à l'Assemblée nationale

Ce jour, le Gouvernement a discuté, dans un esprit de consensus, la proposition de loi du député Christophe Bouillon consacrée à "l'accompagnement des enfants en situation de handicap". Ce jour, le Gouvernement a discuté, dans un esprit de consensus, la proposition de loi du député Christophe Bouillon consacrée à "l'accompagnement des enfants en situation de handicap".

http://www.education.gouv.fr

 

31 janvier 2019

Handicap : contester une décision de la MDPH, ce qui change en 2019

 

Handicap : contester une décision de la MDPH, ce qui change en 2019

Jusqu'à présent, pour contester une décision de la MDPH (concernant le montant d'une allocation, l'attribution des droits, d'un taux d'invalidité ou d'incapacité, l'attribution d'une aide humaine...), on pouvait faire des recours gracieux, et/ou des recours contentieux auprès d'un Tribunal du contentieux de l'incapacité.

https://hizy.org

 

29 janvier 2019

École inclusive, AAH, autisme : Le bilan 2018 et les priorités 2019

article publié sur Handirect

Sophie Cluzel, le bilan 2018 du handicap et les priorités 2019 avec notamment l' école inclusive.

Emploi, école inclusive, autisme, simplification des démarches administratives, visibilité des personnes en situation de handicap : Telles seront les priorités 2019 du gouvernement en matière de handicap.

Le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées a dévoilé son bilan pour l’année 2018 et annoncé ses priorités pour l’année 2019, parmi lesquelles la poursuite du travail pour l’ école inclusive, la simplification des démarches liées aux droits, et des actions sur le terrain de l’autisme.

« La prise en compte du handicap est un levier puissant de transformation des organisations au bénéfice de toutes et de tous. L’heure est au changement d’échelle pour construire une société réellement solidaire et fraternelle : une société du vivre tous ensemble », ainsi déclaré Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, rappelant que le budget consacré à la politique du handicap représente environ 45 milliards d’euros en France, ce situerait notre pays dans la moyenne des pays européens.

Voici les 5 grandes priorités annoncées par le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées pour l’année 2019 :

  1. Scolariser tous les enfants : « Ensemble pour l’école inclusive »

L’école inclusive recouvre quatre priorités qui font l’objet de concertation avec l’ensemble des acteurs : syndicats d’enseignants, accompagnants, parents, associations, etc. A l’issue de cette concertation, des mesures concrètes seront annoncées le 11 février devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées.

Elles permettent de progresser sur quatre priorités :

  • La scolarisation des enfants dès trois ans ;
  • Une scolarisation simplifiée et des parcours plus fluides ;
  • Des meilleures conditions de travail pour les accompagnants ;
  • Une coopération plus efficace de l’ensemble des professionnels (de l’éducation nationale et du médico-social) dans l’école.
    • L’école de la République doit accompagner des parcours scolaires de qualité pour tous ses élèves, avec des réponses ajustées et adaptées aux besoins éducatifs particuliers de chacun.
  1. Repenser l’offre de services : rénovation de la politique de l’emploi

La concertation menée avec les partenaires sociaux et les associations, les acteurs du service public de l’emploi et les deux fonds, Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) et FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique), se poursuit activement en 2019.

Son objectif est d’améliorer la lisibilité de l’offre de services de la compléter autant que de besoin, de mieux articuler les dispositifs de droits communs et les dispositifs spécifiques, dans une logique de sécurisation des parcours d’accès et de maintien dans l’emploi.

Les pratiques d’accompagnement innovantes, que le secrétariat d’Etat encourage, s’articulent autour de quatre axes :

  • Accélérer la mobilisation territoriale des acteurs en s’appuyant sur un Plan régional d’insertion des travailleurs handicapés (PRITH) nouvelle génération ;
  • Faire changer d’échelle à l’emploi accompagné, en s’appuyant sur le service public de  l’emploi. L’objectif est de passer de 1 000 personnes accompagnées à 50 000, et de prioriser les TPE, PME et ETI ;
  • Augmenter le niveau de qualification des personnes handicapées (25 % des demandeurs d’emploi seulement ont un niveau d’étude Bac), grâce à l’accessibilité universelle de 100 % des CFA et des organismes de formation, et à la mobilisation des crédits du Plan d’investissements dans les compétences (PIC) ;
  • Encourager les employeurs à mieux intégrer le handicap dans leur stratégie globale : généralisation des référents handicap dans les entreprises de plus de 250 salariés et l’adaptation des environnements de
    • Aujourd’hui les entreprises ne peuvent plus se priver des compétences des personnes en situation de
  1. Autisme : changeons la donne !

En 2019, la stratégie nationale concertée pour l’autisme 2018 – 2022 continuera d’être déployée, en particulier pour :

  • Encourager le développement des technologies facilitant l’apprentissage et l’autonomie des personnes autistes ;
  • Scolariser dès la maternelle tous les enfants autistes ; former et accompagner dans leur classe les enseignants scolarisant des élèves autistes et développer la coopération avec le médico-social ;
  • Favoriser la pleine citoyenneté des adultes en leur proposant un logement adapté avec la création d’un forfait d’habitat inclusif ;
  • Reconnaître l’expertise des familles vis-à-vis des institutions et des professionnels ;
  • Faire émerger un grand plan européen de recherche sur les causes de l’autisme et les modalités d’accompagnement.
  1. Simplifier, encore simplifier : ne pas rajouter du handicap aux handicaps
  • Améliorer les conditions d’octroi de la Prestation de compensation du handicap : mieux prendre en compte les besoins des adultes handicapés. Par exemple, apporter un soutien aux parents en situation de handicap ;
  • Revoir la gouvernance des Maisons départementales des personnes handicapées : gagner en efficacité face à l’évolution des demandes et à la modernisation de leurs systèmes d’information ;
  • Simplifier le dispositif d’allocation pour les enfants : revisiter les deux prestations destinés aux enfants, à savoir l’Allocation enfant handicapé et la prestation de compensation du handicap.
  1. Assurer une pleine représentation et une véritable visibilité des personnes en situation de handicap dans la société tant dans les médias, que dans la vie publique et dans la construction des politiques

En parallèle, le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées a dévoilé son bilan pour l’année 2018, à travers 10 grands domaines d’actions.

  1. Améliorer le pouvoir d’achat : revalorisation de l’Allocation adulte handicapé

Depuis le 1er novembre 2018 l’AAH est portée à 860 euros, en augmentation de 41 euros par mois par rapport à la revalorisation d’avril liée à l’inflation. Il s’agit d’une première étape de la revalorisation exceptionnelle à laquelle s’est engagé le président de la République. Au 1er novembre 2019, l’AAH s’élèvera à 900 euros. Cette allocation est perçue par 1,130 million de personnes.

  • Cette mesure vise à aider les personnes dont le handicap limite ou interdit l’accès à l’emploi ; elle représente un investissement financier de plus de deux milliards sur l’ensemble du quinquennat.
  1. Faciliter la scolarisation des élèves en situation de handicap : accélération de la professionnalisation des accompagnants

Ceci est possible en transformant les contrats aidés précaires des accompagnants, en contrat d’accompagnants d’élèves en situation de handicap, permettant à leur titulaire d’accéder à terme à un CDI.

  • En 2018, pour la première fois, les contrats d’accompagnants sont plus nombreux que les contrats aidés pour prévenir les ruptures de parcours scolaires et permettre la professionnalisation des
  1. Restaurer la dignité : droit de vote inconditionnel pour tous

Le président de la République a rappelé lors de son discours devant le Congrès de Versailles, le 9 juillet 2018, sa volonté de rétablir les personnes sous tutelle dans l’exercice de leur pleine citoyenneté. Demandée par les associations, le Conseil national consultatif des personnes handicapées, le défenseur des droits et l’ONU depuis longtemps, cette décision illustre la volonté du Gouvernement de donner à tous la possibilité d’exercer sa pleine citoyenneté.

  • Les dispositions du projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice permettent de restaurer les personnes handicapées dans leurs droits de citoyen, sans demander l’avis d’un juge, pour se soigner, se marier, se pacser et
  1. Agir de façon concertée et intervenir précocement auprès des enfants : lancement de la Stratégie nationale concertée pour l’autisme

Le forfait intervention précoce est l’une des mesures phares de la Stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement. L’objectif de ce nouveau dispositif est d’identifier le plus tôt possible les troubles afin d’initier, pour les enfants de 0 à 6 ans révolus, une intervention adaptée pour favoriser le développement de l’enfant et limiter les sur-handicaps. Les actes des professionnels libéraux nécessaires pour les bilans et interventions précoces seront pris en charge par l’assurance maladie ramenant à zéro le reste à charge pour les familles, avant même le diagnostic.

  • La loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 consacre la création du forfait intervention précoce. Au total, sur la durée de la stratégie, 400 millions d’euros seront dédiés à l’amélioration de la réponse aux besoins des personnes, prenant en compte l’ensemble du parcours de vie, de la toute petite enfance à l’âge
  1. Simplifier les démarches : mise en place de droits à vie

Les personnes, dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement, bénéficieront de droits à vie ; ou, pour les enfants, de droits attribués jusqu’à leurs vingt ans. L’attribution, sans limitation de durée, de l’Allocation adulte handicapé (AAH), de la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou de la carte mobilité inclusion (CMI) ; ou, jusqu’aux vingt ans de son bénéficiaire, de l’Allocation d’éducation d’enfant handicapé (AEEH) vont simplifier la vie des personnes et leurs aidants.

  • Simplifier des démarches, c’est rétablir la confiance et alléger le parcours du combattant administratif pour plus d’un million de personnes.
  1. Le DuoDay : « L’inclusion commence par un duo »

L’organisation du DuoDay pour la première fois à l’échelle nationale en 2018 a permis de constituer 4 000 duos. Ainsi, 8 000 personnes ont expérimenté une journée de travail conjointe entre une personne handicapée et une personne valide. L’ensemble des membres du gouvernement et de nombreux parlementaires se sont associés à cette initiative relayée par les médias nationaux et locaux.

  • Le DuoDay consacre une journée annuelle, dont l’objectif est de changer le regard sur le handicap et de dépasser les préjugés.
  1. Faciliter l’information    des     personnes    handicapées :     modernisation    des    Maisons départementales pour les personnes handicapées

Les MDPH jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre de réponses inclusives ajustées aux besoins des personnes. Avec 4,5 millions de demandes par an, elles doivent faire face à un volume d’activité soutenu, en croissance régulière. L’amélioration de la qualité de réponse est rendue possible par le déploiement d’un nouveau système d’information plus performant, avec l’appui de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Labellisé en 2018, ce système d’information a été mis en service dans 5 MDPH pilotes, prélude à sa généralisation en 2019.

  • Cette transformation numérique aura des impacts importants en termes d’organisation et de métiers, et permettra d’améliorer la relation avec les personnes, grâce au développement de services en ligne, de renforcer les partenariats noués avec les acteurs locaux, et d’assurer ainsi une meilleure équité
  1. Ouvrir des droits réels pour chacun : accessibilité pour tous

La loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) prévoit que 100 % des logements neufs soient évolutifs, c’est-à-dire conçus pour s’adapter facilement aux besoins de chacun, en fonction de l’évolution de l’autonomie des personnes. La pleine accessibilité des parties communes, du séjour et des toilettes est garantie. Et l’ascenseur sera obligatoire à partir du 3ème étage sans conditions restrictives.

  • Ces mesures sont indispensables, en particulier pour les huit cent cinquante mille personnes à mobilité réduite, mais aussi pour les sept millions de personnes de plus de 75 ans et les familles, permettant à tous de « rester chez soi ».

L’accessibilité, c’est aussi celle des sites Internet publics les plus visités. En 2018 : ameli.fr ; ants.gouv.fr, caf.fr ; cesu.urssaf.fr ; demarches.simplifiees.fr ; education.gouv.fr ; impots.gouv.fr ; interieur.gouv.fr ; legifrance.gouv.fr ; meteofrance.com ; pajemploi.urssaf.fr ; parcoursup.fr ; pole- emploi.fr ; service-public.fr ; urssaf.fr.

  1. Simplifier l’accès à l’emploi pour les salariés et pour les employeurs : liberté de choisir son avenir professionnel

La complexité des démarches de déclaration d’emploi des salariés handicapées ne sera plus une excuse pour les entreprises. Pour remplir son obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés, l’embauche est valorisée et les achats responsables sont déduits.

La priorité est de développer les compétences et l’accès à l’emploi durable des personnes handicapées et d’élargir la palette des outils existants :

  • Le périmètre de l’obligation d’emploi sera désormais apprécié au niveau de l’entreprise, ce qui permettra d’ouvrir un potentiel de 100 000 emplois aux personnes en situation de handicap ;
  • L’apprentissage : chaque Centre de formation des apprentis (CFA) aura un référent handicap et percevra une aide supplémentaire pour chaque apprenti en situation de handicap. Les enseignements et les postes de travail seront aussi adaptés
  • Les créations d’emplois dans les entreprises adaptées passeront de 40 000 à 80 000 d’ici 2022 ;
  • Le Compte personnel de formation (CPF) est majoré à hauteur de 800 euros par an dans la limite de 8000 euros pour les personnes handicapées.
  • L’embauche des personnes handicapées est un levier puissant de transformation managériale.
  1. Construire des parcours innovants : tour d’Europe des bonnes pratiques en matière d’accompagnement des personnes handicapées

Ce tour d’Europe de la ministre avec des membres de gouvernements, des élus et des associations avait pour vocation d’étudier le parcours des personnes en situation de handicap, à repérer les initiatives innovantes.

Ces partages d’expérience avec les acteurs européens et canadiens ont permis de réfléchir à la construction de parcours de vie fluides, notamment dans les domaines de l’éducation, du travail, du sport ou encore des transports. De même, ils ont permis d’identifier les bonnes pratiques en matière d’accessibilité par la diffusion des innovations techniques.

Construire ensemble une Europe plus solidaire.

En 2019, le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées organisera trois événements :

  • La Conférence nationale du handicap (CNH de décembre 2018 à juin 2019)La 5ème Conférence nationale du handicap (CNH), intitulée « Tous concernés, tous mobilisés », a été lancée le 3 décembre 2018 et se déroulera jusqu’en juin 2019. Cette mobilisation citoyenne inédite, avec et pour les personnes en situation de handicap, sera clôturée par le Président de la République.

  • La réunion des ministres européens en charge des personnes handicapées (14 mars 2019)Cette réunion, co-organisée par le ministère des Affaires européennes et le secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées, à l’invitation de Nathalie Loiseau et de Sophie Cluzel se tiendra à Paris, le 14 mars 2019. Echanges sur les bonnes pratiques pour changer le quotidien des personnes handicapées et mobilisation de la recherche européenne sur les causes de l’autisme.

  • Le DuoDay (16 mai 2019)Le 16 mai 2019 aura lieu la seconde journée nationale du DuoDay. L’objectif est de constituer 80 000 duos. Les dirigeants de grandes entreprises, d’ETI, de PME/PMI, de TPE, d’associations, d’organismes du service public de l’emploi, de grandes écoles et d’universités, et des hauts fonctionnaires sont mobilisés. Le lancement officiel aura lieu le 1er février à Paris et en région.

 

29 janvier 2019

Guide pour scolariser les élèves en situation de handicap

 

Guide pour scolariser les élèves en situation de handicap

La scolarisation des élèves en situation de handicap constitue une priorité nationale. Dans ce domaine, des progrès considérables ont été accomplis depuis la publication de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

http://eduscol.education.fr

 

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