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"Au bonheur d'Elise"
5 décembre 2017

Permettre à l'École de la République d'être pleinement inclusive

Communiqué de presse - Jean-Michel Blanquer - 04/12/2017



Offrir le droit à une scolarisation de qualité à tous les élèves en situation de handicap, en répondant à leurs besoins éducatifs particuliers, passe par une transformation profonde et pérenne du système éducatif et médico-social.

Cette ambition forte traduit l'engagement du Président de la République et du Gouvernement de faire du handicap une priorité de ce quinquennat.

Ce plan de transformation s’articule autour de six grands axes

Mieux informer, former et accompagner les enseignants

  • Une formation initiale et continue renforcée sur la compréhension du handicap et les adaptations scolaires ;
  • Un colloque national sur la question de "L’attention : un besoin éducatif particulier, sciences cognitives et adaptations scolaires innovantes et créatives" sera organisé au premier semestre 2018 ;
  • Une plateforme numérique nationale "ressource" pour les enseignants à la rentrée 2018 permettant :
    - un accès à des ressources en 3 clics allant du "kit de base" au parcours M@gistère ;
    - une mise en relation avec enseignant/formateur expert, avec accompagnement si nécessaire.

Multiplier et diversifier les modes de scolarisation

  • Création de 250 unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) supplémentaires durant le quinquennat en lycées : voies générales, technologiques et professionnelles ;
  • Doubler d’ici 2020 le nombre d’unités d’enseignement externalisées au sein de l’école (UEE) ;
  • Démultiplier les partenariats territoriaux école/médico-social qui permettent la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves en situation de handicap ;
  • Une mission d’inspection est d’ores et déjà lancée auprès des 5 instituts nationaux pour jeunes sourds et jeunes aveugles pour tirer un meilleur parti de leur expertise.

Veiller à ce que les élèves sortent de l’école avec un diplôme ou une certification professionnelle

Aujourd’hui il y a 300 000 élèves handicapés scolarisés à l’école : 57% dans le primaire, 33% au collège et seulement 10% au lycée, qu’il soit général ou technique. Il faut donc :

  • Mieux prévenir l’échec scolaire ;
  • Simplifier et aménager le passage d’examens ;
  • Conduire les élèves en situation de handicap vers une certification professionnelle ;
  • Développer des partenariats entre l’école et le secteur adapté pour faciliter les mises en situation professionnelle ;
  • Développer l’accessibilité numérique.

Adosser l’offre médico-sociale à l’école de la République (2018 à 2022)

  • Accroître significativement l’appui des services médico-sociaux aux établissements scolaires ;
  • Tout nouveau service médico-social, intervenant pour les moins de 20 ans, doit être adossé à l’école pour assurer la continuité de parcours de l’élève ;
  • Transformer progressivement les établissements médico-sociaux en plateformes de services et de ressources d’accompagnement des élèves handicapés.

Améliorer le recrutement et l’organisation du dispositif d’accompagnement des élèves handicapés

  • Transformation accélérée des emplois aidés : création de 11 200 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) au budget 2018 (4 800 de plus que l’engagement de la conférence nationale du handicap de 2016) ;
  • Évaluer les disparités territoriales du dispositif par une mission d’inspection ;
  • Parallèlement, les services de l’éducation nationale vont communiquer de façon constante avec les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) pour anticiper la prochaine rentrée scolaire, harmoniser l’évaluation, la notification des adaptations et les droits ;
  • Conditions de recrutement assouplies, ouvertes à d’autres compétences. Accès facilité au statut AESH pour les emplois aidés d’ici à 2019 ;
  • Convention nationale entre le ministère de l’Éducation nationale et Pôle emploi sur les zones et périodes de recrutement en tension dès 2018.

Transformer durablement l’accompagnement des élèves en situation de handicap

  • Expérimenter des pôles mutualisés de gestion des adaptations et des mesures de compensation et favoriser les appuis dont les enseignants ont besoin à partir de 2018 ; 
  • Qualifier les accompagnants et renforcer l’attractivité de leur métier sur tous les temps et lieux de vie des enfants et des jeunes à partir de la rentrée 2018-2019.

 

L’ensemble de ces mesures  se fera  en dialogue avec l’ensemble des partenaires concernés et dans une démarche d’essaimage des "bonnes pratiques" territoriales et les modèles inclusifs européens.

Une saisine du CNCPH pour contribution sera effectuée dès décembre 2017.

 

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4 décembre 2017

Handicap: 11.200 postes d'auxiliaires de vie scolaire vont être créés

04/12/2017 à 10h31

 

French Junior Minister in charge of Disabled People Sophie Cluzel speaks during a session of questions to the government at the National Assembly in Paris on November 14, 2017. 
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
 
Sophie Cluzel, la secrétaire d'Etat en charge du Handicap, à l'Assemblée nationale le 14 novembre 2017. - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

De nombreux AVS manquent encore à l'appel pour accompagner les enfants en situation de handicap dans leur scolarité. 

4 décembre 2017

Handicap et accès aux soins : l'ARS Île-de-France signe la charte Romain Jacob

 

Handicap et accès aux soins : l'ARS Île-de-France signe la charte Romain Jacob

La signature a eu lieu au Centre Robert Doisneau* à Paris (Fondation OVE), en présence notamment de Mme Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargé chargée du Handicap, et de M. Denis Piveteau, Conseiller d'Etat. L'accès aux soins des personnes en situation de handicap est un droit fondamental et de citoyenneté.

https://www.iledefrance.ars.sante.fr

 

4 décembre 2017

Guide de l'habitat inclusif - Novembre 2017

 

 

3 décembre 2017

Une découverte de Maître Jacques Lacan : “Il n’y a pas de rapport sexuel”

1 déc. 2017
Par Blog : Le blog de Jacques Van Rillaer

« Il n’y a pas de rapport sexuel » est un dogme du lacanisme. C’est par ailleurs une illustration de ce que l’on peut appeler « l’effet Humpty-Dumpty ».
lacan-pas-rapport

Lewis Carroll, dans Alice au pays des merveilles, évoque l’usage des mots par les Maîtres: « “Je ne sais pas ce que vous voulez dire quand vous dites gloire”, dit Alice. - Humpty-Dumpty sourit dédaigneusement : “Bien sûr, vous ne le savez pas avant que je vous le dise. Je veux dire : Voilà un bel argument massue pour vous !”  - “Mais, objecta Alice, gloire ne veut pas dire un bel argument massue”.  - Humpty-Dumpty dit d'un ton méprisant : “Quand j'emploie un mot, il signifie exactement ce que je décide qu'il doit signifier, ni plus ni moins”.  - “La question est, dit Alice, de savoir si l'on peut faire signifier tant de choses différentes à des mots”.  - “La question est, dit Humpty-Dumpty, de savoir qui sera le Maître, c'est tout” » [1].

 

humpty-dumpty

Humpty Dumpty (source: El Mercurio, 1-12-2017)

Le dogme, souvent répété par les lacaniens, qu’“il n’y a pas de rapport sexuel” est une illustration de ce qu’on peut appeler « l’effet Humpty-Dumpty ». Lacan, génial faiseur d’une mode intellectuelle, n’a jamais défini de façon soigneuse et compréhensible ce qu’il entendait par cette formule. Ses disciples, plutôt que de reconnaître qu’il s’agit d’un énoncé loufoque, y sont allés chacun de sa propre interprétation.

1) Selon Jacques-Alain Miller, gendre et héritier spirituel de Lacan

« Avec sa formule “Il n'y a pas de rapport sexuel”, Lacan ne veut pas dire, bien sûr, que les relations sexuelles n'arrivent jamais ; mais le langage fait que chez l'être humain, à la différence des animaux, il n'existe pas d'appropriation nécessaire, de destination d'un sexe pour l'autre. Le garçon n’est pas voué à la fille. Chacun construit, choisit son mode de jouissance et son usage du sexe (solitaire, hétéro ou homosexuel).
La morale lacanienne est une morale de l'invention de soi, de la singularité. Trouvez votre singularité, la voie de votre désir et assumez-en les conséquences. Car tout ce qu'on dit et fait se paie. »  (Miller, J.-A. & Onfray, M. (2010) Débat « En finir avec Freud ? » Philosophie magazine, 2010, n° 36, p. 15).

Dans Lacanquotidien, question : « On ne peut comprendre l’Homme sans prendre en considération le concept de jouissance, tel que Lacan l’a défini ».  Réponse de Miller : « Le docteur Lacan choisit de partir des rapports entre les hommes et les femmes, pour aborder la condition de l’Homme. La jouissance isole les êtres parlants, d’où sa formule, “Y-a-d’l’Un”, au sens où il y a de l’Un tout seul, mais, il n’y a pas de rapport sexuel, soit, il n’y a pas de l’Un à deux. Cette formule est à comprendre au niveau logique, relevant d’un fait de discours. Le coït existe, mais au niveau d’une compréhension psychanalytique, l’homme et la femme, qui ne le sont que de s’inscrire dans un rapport avec l’ordre du signifiant, ne se rencontrent pas dans leurs jouissances respectives. Du côté des hommes (cf. les formules de la sexuation, le Séminaire, Livre XX), le sujet jouit non pas du corps de la femme, mais de l’organe, côté femme, le sujet jouit, dans un au-delà de la jouissance phallique, dans ce lieu qui touche au réel, sa jouissance ne s’inscrit pas toute dans le registre du signifiant, et donc est indicible car situé au-delà de l’Autre du langage, ce dont les sujets mystiques témoignent. Sur cette base de l’absence de rapport sexuel, le docteur Lacan établit deux possibilités de ratage dans la rencontre entre un homme et une femme. D’un côté, le rapport sexuel rate, côté Homme, en ceci que, “si l’Homme veut La femme, il ne l’atteint qu’à échouer dans le champ de la perversion”, [S٠(a)], en d’autres termes, il ne rejoint son partenaire qui est l’Autre, qu’en ceci qu’il l’appréhende par le petit bout de la cause de son désir, (a). De l’autre côté, “une femme ne rencontre l’Homme que dans la psychose. Posons cet axiome, non que L’homme n’existe pas, cas de La femme, mais qu’une femme se l’interdit, pas de ce que soit l’Autre, mais de ce qu’‘il n’y a pas d’Autre de l’Autre’ ”, ce qui signifie qu’une femme ne rencontre l’Homme — en tant qu’il n’y a pas d’Autre de l’Autre, que dans la situation où, par exemple, elle décompenserait sur un versant psychotique, et où elle aurait affaire à un Autre, qui ne relèverait pas de la structure de l’Autre divin indicible et ineffable des mystiques, mais d’un Autre de l’Autre consistant d’un délire. Une autre voie, côté femme, qui n’exclut pas la première : une femme peut se prêter à “la perversion que je tiens pour celle de L’homme (…) pour que le fantasme de L’homme en elle trouve son heure de vérité”, soit à venir s’inscrire dans le mathème du désir de l’Homme [ S ٠ (a)] en cherchant à se faire cause de son désir. »  (Lacanquotidien, périodique en ligne de Jacques-Alain Miller, 13 mai 1012) [2].

2) Selon le psychanalyste lacanien Gérard Haddad, analysé par Lacan

Dans le compte rendu de sa psychanalyse chez le gourou, Hahhad raconte qu’après quelques années de séances quotidiennes chez Lacan, il ne parvient plus à payer ses séances. Il écrit dans le journal de son analyse : « Notre réserve d'argent touchait à sa fin. Qu'allions-nous devenir ? A. [sa femme] me conseilla de ralentir provisoirement le rythme de mes séances, de revenir à la fréquence initiale trihebdomadaire, moins ruineuse que la rencontre quotidienne. Si bien que le jour suivant, au moment de le quitter et après avoir évoqué cette nouvelle crise de nos finances, je dis à Lacan : “Ma femme me conseille de réduire provisoirement mon nombre de séances, vu notre situation…” Il prit alors un visage très courroucé. “Votre femme n'a pas à se mêler de votre analyse.” Puis, après un silence de quelques secondes, il ajouta en martelant ses mots : “Votre femme est la cause de tout.” Dirigeant son pas traînant vers un autre patient, il répéta d'une voix où le doute ne pouvait s'inscrire : “De tout, de tout, de tout...” Ces deux mots, refusés sur l'instant, allaient, comme chaque fois, s'inscrire et user lentement la roche dure de ma cécité mentale. J'en prendrai acte, bien plus tard, en même temps que ce postulat qui fit tant ricaner les philistins : Il n'y a pas de rapport sexuel, il n'y a pas d'harmonie parfaite possible entre un homme et une femme, mais un discord où peut se loger l'aventure personnelle. Donc un deuil à faire de ce rêve. J'étais à mon tour convoqué à cette confrontation, plus difficile encore que celle de la mort. En habile pêcheur, Lacan me laissa longtemps me débattre, lâchant du fil à volonté parce que sachant que l'hameçon était solidement et douloureusement fiché au gosier. »  (Le jour où Lacan m’a adopté. Mon analyse avec Lacan. Grasset, 2002. Rééd., Le Livre de Poche, 2007, p. 178s).

3) Selon É. Roudinesco, ancienne membre de l’École de Lacan

« Lacan dira qu’il “n’y a pas de rapport sexuel”, pour montrer que le rapport sexuel n’est pas un rapport, ou que “la femme n’existe pas”, pour désigner l’absence d’une nature féminine. »  (Jacques Lacan. Fayard, 1993, p. 439).

4) Selon Claude Landman, professeur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Psychopathologies (Paris)

« Lorsque Lacan avance qu’“il n'y a pas rapport sexuel”, il s'agit d'un dire qui fait référence à cette dimension de la vérité qui, dans la logique modale, s'appelle un fait, événement, comme par exemple : “Il n'a pas plu à Paris le 3 mai 1975.” Et, explicitement, Lacan rapporte ce dire au fait que le phallus, en tant qu'il constitue le partenaire tiers entre homme et femme, à la fois rend impossible le rapport sexuel et y supplée.
On saisit donc pourquoi il peut dire, par exemple, dans le séminaire Les non-dupes errent, en 1974, que le rapport sexuel pourrait se produire, fût-ce de façon contingente, et que c'est même là une visée possible de l'analyse. On mesure là encore que, grâce à cette mise en place de la jouissance phallique comme ex-sistence, il se pourrait, ce qui est impossible dans la conception freudienne, que même de manière contingente, rapport sexuel il y ait. »  (De Freud à Lacan, notes sur la fonction du phallus. In : Fondation Européenne pour la Psychanalyse. La direction de la cure depuis Lacan. Point Hors Ligne, 1994, (179-182), p. 182).

5) Avec la voix d’Esthela Solano-Suarez

https://www.youtube.com/watch?v=j0Ye5mX4vUs

à la 45e sec. justifie la formule par le fait que «l'être humain est assujetti au langage»

6) Selon Lacan lui-même

 

lacan-fumeur

 — « J'énonce que le discours analytique ne se soutient que de l'énoncé qu'il n'y a pas, qu'il est impossible de poser le rapport sexuel. C'est en cela que tient l'avancée du discours analytique, et c'est de par là qu'il détermine ce qu'il en est réellement du statut de tous les autres discours. Tel est, dénommé, le point qui couvre l'impossibilité du rapport sexuel comme tel. La jouissance, en tant que sexuelle, est phallique, c'est-à-dire qu'elle ne se rapporte pas à l'Autre comme tel. »  (Le Séminaire. Livre XX. Encore, 1972-1973. Texte établi par Jacques-Main Miller. Seuil, 1975, p. 14).

— « Nous avons besoin de l'équivoque — c'est la définition de l'analyse — parce que, comme le mot l'implique, l'équivoque est tout de suite versant vers le sexe. Le sexe, je vous l'ai dit, c'est un dire. Ça vaut ce que ça vaut. Le sexe ne définit pas un rapport. C'est ce que j'ai énoncé en formulant qu'il n'y a pas de rapport sexuel. Ça veut seulement dire que chez l'homme, et sans doute à cause de l'existence du signifiant, l'ensemble de ce qui pourrait être rapport sexuel est un ensemble — on est arrivé à cogiter ça, on ne sait d'ailleurs pas très bien comment ça s'est produit — un ensemble vide. La notion d'ensemble vide est ce qui convient au rapport sexuel. »  (“Une pratique de bavardage”, Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 19, p. 6).

— « Le rapport sexuel, il n'y en a pas, mais cela ne va pas de soi. Il n'y en a pas, sauf incestueux. C'est très exactement ça qu'a avancé Freud — il n'y en a pas, sauf incestueux, ou meurtrier. Le mythe d'Œdipe désigne ceci, que la seule personne avec laquelle on ait envie de coucher, c'est sa mère, et que pour le père, on le tue. »  (“L'escroquerie psychanalytique”, Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 17, p. 9s).

Commentaire (Jacques Van Rillaer)

En disant qu'« il n'y a pas de rapport sexuel » sauf incestueux, Lacan veut peut-être dire (mais avec lui rien n'est jamais sûr) qu'inconsciemment nos relations sexuelles sont toujours incestueuses. Freud affirmait quelque chose qui va dans le sens de cette interprétation : « L'acte de téter le sein maternel devient le point de départ de toute la vie sexuelle, le prototype jamais atteint de toute satisfaction sexuelle ultérieure. » (Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse, 1917, Gesammelte Werke, XI, p. 325. Trad., Leçons d'introduction à la psychanalyse, Œuvres complètes, PUF, XIV, p. 324).

——————

[1] Cité in Eysenck, Us et abus de la psychologie. Trad., Delachaux et Niestlé, 1956, p. 165.

[2] http://www.lacanquotidien.fr/blog/2012/05/%E2%96%AA-les-jeux-du-lacan-club-%E2%96%AA-par-kristell-jeannot/

Pour une vidéo présentant quatre déconvertis du freudo-lacanisme: http://www.dailymotion.com/video/x37mnmz

Deux sites pour d’autres publications de J. Van Rillaer sur la psychologie, la psychopathologie, l'épistémologie, les psychothérapies, les psychanalyses, etc.

1) Site de l'Association Française pour l'Information Scientifique: www.pseudo-sciences.org

2) Site de l'université de Louvain-la-Neuve

1° Taper dans Google : Moodle + Rillaer + EDPH

2° Cliquer sur : EDPH – Apprentissage et modification du comportement

3° A la page suivante, cliquer “Oui” à : "Règlement"

ou bien cliquer sur : https://moodleucl.uclouvain.be/course/view.php?id=9996

et cliquer “Oui” à : "Règlement"

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2 décembre 2017

Habitat inclusif en cas de handicap : ça se précise ?

article publié sur Handicap.fr

Résumé : L'idée de permettre aux personnes handicapées de vivre où elles le souhaitent, et surtout au cœur de la cité, deviendrait-elle une affaire d'État ? Première piste le 30 novembre 2017 avec la 1ère Journée nationale de l'habitat inclusif.

Par , le 01-12-2017

Le 13 octobre 2017, la rapporteuse handicap de l'ONU, en conclusion de sa visite en France, assénait « Par définition, il n'y a pas de bon établissement », jetant un pavé dans la marre de l'institutionnalisation des personnes handicapées à grande échelle (article en lien ci-dessous). Les grandes associations gestionnaires, malgré nos sollicitations, n'ont pas daigné réagir à ce propos très engagé.

Engagement du gouvernement ?

Le gouvernement a pourtant souhaité mettre ce sujet sur la table. Rappelons d'ailleurs que l'un des premiers déplacements officiels d'Édouard Philippe quelques jours seulement après sa nomination s'est fait dans une maison partagée Simon de Cyrène à Rungis où personnes handicapées et valides vivent ensemble (article en lien ci-dessous). Lors de cette visite, le 21 mai 2017, Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du handicap, avait expliqué : « L'idée est d'adapter ce modèle de vivre ensemble, ouvert sur la société à d'autres publics, et notamment les personnes avec autisme ». Elle plaidait pour une évolution du modèle médico-social vers des structures beaucoup plus souples.

Une première en France

Pour en débattre, la 1re Journée nationale de l'habitat inclusif pour les personnes handicapées et âgées s'est donc tenue le jeudi 30 novembre 2017 au ministère des Solidarités et de la santé, en sa présence. « Cette journée marque la volonté du gouvernement d'accélérer la dynamique de développement d'une offre d'habitat qui doit permettre aux personnes handicapées et aux personnes âgées qui le souhaitent de vivre en toute autonomie au cœur de la cité », précise son communiqué. Un nombre croissant souhaite en effet choisir son habitat et les personnes avec qui le partager. Ces personnes doivent, pour cela, pouvoir disposer d'un logement qui concilie inclusion sociale et vie autonome, au domicile, avec la possibilité de bénéficier d'accompagnements, de services et d'intervention des professionnels de l'aide.

Une demande croissante

Pour satisfaire cette demande croissante, une diversité d'offres d'habitat inclusif se développe en France dans le cadre de partenariats impliquant notamment des collectivités, des bailleurs sociaux, des associations, des mutuelles ou encore des gestionnaires d'établissements et de services sociaux et médico-sociaux. Plus de 300 sont recensées à ce jour. Cette première journée dédiée a donc permis de partager les expériences, les savoir-faire et les méthodes pour accélérer le développement de cette offre nouvelle. Un Guide de l'habitat inclusif, réalisé sous l'égide de l'Observatoire de l'habitat inclusif, est également en ligne depuis le 29 novembre 2017 (lien ci-dessous). En 65 pages, il couvre un vaste champ : comment monter un projet, le financer…

200 participants

Cette journée a réuni plus de 200 participants (représentants de départements, d'ARS, de MDPH, de bailleurs, d'associations gestionnaires…), confirmant, selon le secrétariat au handicap, « le très fort intérêt des parties prenantes ». Les ministères de la Cohésion des territoires et de la Santé, le secrétariat d'État aux personnes handicapées, ainsi que la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), se disent « pleinement mobilisés pour accompagner et faciliter ces démarches et lever les obstacles afin que les personnes handicapées et les personnes âgées puissent bénéficier des logements correspondant à leurs aspirations ».


 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"

2 décembre 2017

Parlement européen et handicap : Les députés mobilisés -

 

Parlement européen et handicap : Les députés mobilisés -

Dans une résolution votée jeudi 30 novembre, sur le thème Parlement européen et handicap, les députés européens appellent l'Union Européenne et ses États membres à " aller plus vite dans la mise en œuvre de la stratégie européenne en faveur des personnes handicapées ".

https://www.handirect.fr

 

30 novembre 2017

FFSA Les Bleus Champions du monde de basketball INAS !

Fédération Française du Sport Adapté - FFSA a partagé la publication de MM Handicap.

Les Bleus Champions du monde de basketball INAS !

Les championnats du monde de basketball sport adapté (INAS) se sont déroulés du 20 au 26 novembre 2017 à Loano en Italie.
L'équipe masculine française a décroché son premier titre de champions du monde face au Portugal !
Un titre obtenu après 10 ans d’attente et qui semblait incertain au démarrage de la compétition.
L'équipe féminine n'a pas démérité puisqu'elle termine 3ème de la compétition, s’inclinant face aux deux équipes australiennes.
Des résultats de bon augure pour les prochaines échéances.

Bravo les Bleus !

29 novembre 2017

Education : le principal syndicat du primaire inquiet de la prédominance des neurosciences

cf. "E pur si muove !" (Jean-Jacques Dupuis)

12h08, le 27 novembre 2017

Education : le principal syndicat du primaire inquiet de la prédominance des neurosciences

Jean-Michel Blanquer s’est prononcé à de nombreuses reprises prononcé en faveur des neurosciences.

Dans un appel signé par 56 chercheurs, le syndicat Snuipp-FSU s'inquiète de la place accordée aux neurosciences par le gouvernement pour orienter les méthodes d'enseignement ou les programmes.

Le principal syndicat du primaire, le Snuipp-FSU, rejoint par une cinquantaine de chercheurs, s'inquiète lundi de la prédominance des neurosciences dans l'éducation, après l'annonce de la création d'un Conseil scientifique de l'éducation nationale dirigé par le professeur de psychologie cognitive Stanislas Dehaene. "Dans le dialogue permanent que l'école doit entretenir avec la recherche, aucune discipline ne peut légitimement s'imposer aux autres et aucune ne doit être ignorée", écrit le syndicat dans un appel signé par 56 chercheurs. "Toutes les recherches et tous les mouvements pédagogiques, qui prennent l'école et les apprentissages pour objet, concourent à la constitution d'un corpus de connaissances en perpétuel développement."

Une recherche "instrumentalisée". Les signataires de cet appel - parmi lesquels le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, l'historien de l'éducation Claude Lelièvre, le géographe et ancien président du Conseil supérieur des programmes Michel Lussault, le professeur en sciences de l'éducation Philippe Meirieu - redoutent une recherche "instrumentalisée". Dernier exemple en date : l'annonce la semaine dernière par Jean-Michel Blanquer de la création d'un Conseil scientifique de l'éducation nationale avec à sa tête le professeur de psychologie cognitive Stanislas Dehaene, ce qui marque, selon eux, "la prédominance des neurosciences dans l'approche gouvernementale de l'école".

Les orientations du ministre. Jean-Michel Blanquer s'est à de nombreuses reprises prononcé en faveur des neurosciences pour modifier les méthodes d'enseignement ou les programmes. Il les a par exemple mentionnées lorsqu'il a préconisé la méthode de lecture dite "syllabique", ou la maîtrise des quatre opérations au CP et au CE1. Le ministre a détaillé à l'hebdomadaire Le Point de la semaine dernière les objectifs du Conseil scientifique de l'éducation : "il s'agit de pouvoir consulter des scientifiques de différentes disciplines, notamment dans les sciences cognitives, afin d'avoir une vision fondée des politiques publiques". Il faut, selon lui, "que les débats soient davantage argumentés et appuyés sur ce qui est prouvé et ce qui marche à la lumière des sciences."

28 novembre 2017

Exode des français handicapés en Belgique : la loterie infernale

 

 

27 novembre 2017

Gabin sans limites, un livre écrit par Laurent Savard

Dédicace Laurent Savard de Gabin sans limites

Amusant sans doute mais je suis en train de lire le livre de Laurent Savard "Gabin sans limites" dédicacé par l'auteur à la suite d'une représentation du Bal des Pompiers qui avait lieu à Issy-les-Moulineaux un certain 23 novembre 2017 ...

J'ai pu voir sur Facebook en rentrant la vidéo de Laurent en trottinette suivant son Gabin en rollers sous la pluie et dans la fraîcheur nocturne des rues de Paris ...

Quel talent !

Amicalement

Jean-Jacques

Gabin-sans-limites

27 novembre 2017

En route vers le million ... de visiteurs !

Petit point d'étape depuis février 2006 où j'écrivais les premiers articles de ce blog

Je viens de les parcourir rapidement et c'est intéressant à plus d'un titre ...

Au compteur :

6510 articles
3399 photos
1855 commentaires
& 900 451 visites

Et vous êtes de plus en plus nombreux ...

Merci de votre intérêt

Jean-Jacques Dupuis

 

 

26 novembre 2017

Vidéo 13h15 du 25.11.2017 - Relaxe inédite de Céline Boussié, lanceuse d'alerte, concernant la maltraitance à l'IME de MOUSSARON

article publié sur France info

VIDEO. "13h15". La relaxe inédite d'une lanceuse d'alerte donne raison à celle qui a refusé de se taire sur des maltraitances

Céline Boussié a travaillé pendant neuf ans dans un centre d'accueil pour polyhandicapés dans le Gers. En 2013, elle a dénoncé les mauvais traitements que subissent parfois les jeunes pensionnaires. Licenciée et poursuivie pour diffamation, la justice vient de relaxer cette lanceuse d’alerte… Extrait de "13h15 le samedi" du 25 novembre.


VIDEO. "13h15". La relaxe inédite d'une lanceuse d'alerte donne raison à celle qui a refusé de se taire sur des maltraitances

"La justice, parfois, c’est compliqué", glisse Céline Boussié à l’oreille de l’une de ses filles avant de ce rendre, mardi 21 novembre 2017, au tribunal correctionnel de Toulouse. Après avoir travaillé pendant neuf ans dans un centre d’accueil pour jeunes handicapés, elle témoigne, en 2013, des maltraitances dont ils sont parfois victimes. Pour la lanceuse d’alerte, c’est le début du cauchemar…

La jeune femme est licenciée par son employeur, qui a porté plainte contre elle pour diffamation. Harcelée, Céline a dû déménager. Une vie brisée pour avoir refusé de fermer les yeux. En route pour l’audience, elle explique : "Cela a été long et parfois douloureux, mais je pense aux enfants de cet établissement, aux familles. C’est au-delà de ma petite personne et de mon petit cas personnel."

"Ce n’est pas très modeste, mais je suis hyper fière !"

Ce jour-là, encouragée par ses deux enfants et son comité de soutien, la présidente de l’association HandiGnez-Vous se trouve enfin au pied des marches du palais de justice. "Bernadette a dénoncé, en 1999, les mêmes choses que moi, et elle a été condamnée, alors qu’elle a voulu protéger quatre-vingt-dix résidents polyhandicapés", dit-elle à la petite foule en parlant d’une ex-collègue présente à ses côtés. "Si Céline gagne, ce sont les enfants qui gagnent, et c’est la seule chose qui compte", répond Bernadette. Pour avoir mis au jour les mauvais traitements de l’Institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, dans le Gers, la lanceuse d’alerte risque une lourde amende et de la prison avec sursis.

L’ambiance est lourde dans la salle des pas perdus. Et puis, le verdict tombe : Céline est relaxée sous les applaudissements. Pour la première fois dans cette affaire, la justice a donné raison à celle qui a refusé de se taire. "Le cauchemar est enfin fini", dit sa grande fille en larmes. Une décision inédite qui devrait faire jurisprudence. "Ça fait un bien fou. C’est plaisant de se dire qu’enfin la justice reconnaît qu’on n’a pas raconté d’histoires. C’était vrai", se réjouit Bernadette. Et Céline Boussié conclut ce marathon judiciaire en affirmant avec un très large sourire de satisfaction : "Ce n’est pas très modeste, mais je suis hyper fière !"

25 novembre 2017

Droit à l'AAH pour un.e étudiant.e 1/2

25 nov. 2017
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un jugement récent du tribunal du contentieux et de l’incapacité de Rennes a accordé l'AAH pour une étudiante. Ce jugement permet d'analyser les critères utilisés, compte tenu de la réglementation actuelle.

 Le jugement explique bien qu'il y a deux étapes  

- l'attribution d'un taux de handicap : 80% ou "de 50 à moins de 80%";

- si le taux de handicap est inférieur à 80%, l'examen de la restriction durable et substantielle pour l'accès à l'emploi (dans le jargon MDPH, la RSDAE).

Dans cette procédure, l'essentiel a consisté dans l’expertise médicale menée le jour de l’audience par le Dr Jacques L.

Je reviendrai dans une deuxième partie sur les différents arguments soulevés dans la procédure. Il y a des problèmes d'analyse particuliers pour les étudiants.


tci
Jugement du : 6 octobre 2017

Audience n°: 2017-120 Recours n° : 532017000196HA Affaire : Madame A

FAITS. PROCÉDURE. PRÉTENTIONS DES PARTIES

Par lettre recommandée en date du 1 février 2017, enregistrée au greffe du tribunal du contentieux de l'incapacité de Rennes le 22 février 2017, madane A a fait convoquer devant la juridiction constituée en audience à Rennes la Maison départementale des personnes handicapées du Finistère pour la voir condamnée :

  • à lui attribuer l'allocation aux adultes handicapés.

A l'audience, la demanderesse soutient que les graves déficiences de santé dont elle souffre justifient l'attribution de l'allocation aux adultes handicapé; et que son statut d'étudiante ne constitue pas un obstacle à son attribution.

Le défendeur est absent et sollicite par courrier une dispense de comparution. Il verse aux débats des conclusions écrites par lesquelles il sollicite la confirmation de sa décision de rejet. Il invoque, notamment, le statut d'étudiante de la demanderesse qui constitue un obstacle à l'attribution de l'allocation aux adultes handicapés.

MOTIFS DE LA DECISION

Sur la dispense de comparution

L'article 446-1 du Code de procédure civile précise que les parties peuvent être autorisées à formuler leurs prétentions et leurs moyens par écrit sans se présenter à l'audience. Le jugement rendu dans ces conditions est contradictoire.

En l'espèce, la Maison départementale des personnes handicapées du Finistère a sollicité une dispense de comparution qui est acceptée par la juridiction.

Sur le taux de l'incapacité permanente

L'article L. 114 du Code de l'action sociale et des familles précise que constitue un handicap, au sens de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits-et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant.

Le guide-barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées de l'annexe 2-4 du code de l'action sociale et des familles précise que le taux de l'incapacité permanente de 50% correspond à des troubles importants entraînant une gêne notable dans la vie sociale de la personne. L'entrave peut soit être concrètement repérée dans la vie de la personne, soit compensée afin que cette vie sociale soit préservée, mais au prix d'efforts importants ou de la mobilisation d'une compensation spécifique. Toutefois, l'autonomie est préservée pour les actes élémentaires de la vie quotidienne, notamment se comporter de façon logique et sensée, se repérer dans le temps et les lieux, assurer son hygiène corporelle, s'habiller et se déshabiller de façon adaptée, manger des aliments préparés, assumer l'hygiène de l'élimination urinaire et fécale, effectuer les mouvements (se lever, s'asseoir, se coucher) et les déplacements (au moins à l'intérieur d'un logement).

Un taux d'au moins 80% correspond à des troubles graves entraînant une entrave majeure dans la vie quotidienne de la personne avec une atteinte de son autonomie individuelle. Cette autonomie individuelle est définie comme l'ensemble des actions que doit mettre en oeuvre une personne, vis à vis d'elle même, dans la vie quotidienne. Dès lors qu'elle doit être aidée totalement ou partiellement, ou surveillée dans leur accomplissement, ou ne les assure qu'avec les plus grandes difficultés, le taux de 80% est atteint. C'est également le cas lorsqu'il y a déficience sévère avec abolition d'une fonction.

L'article 6 du Code de procédure civile précise que les parties ont la charge d'alléguer les faits propres à fonder leurs prétentions.

L'article 9 du Code de procédure civile précise que les parties doivent prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de leurs prétentions.

En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats et des conclusions médicales déposées par le docteur Jacques L.. qui a procédé le jour de l'audience à l'examen médical de la demanderesse que les déficiences dont elle est atteinte correspondent à des troubles importants entraînant une gêne notable dans sa vie sociale.

Toutefois, son autonomie est préservée pour les actes élémentaires de la vie quotidienne, notamment se comporter de façon logique et sensée, se repérer dans le temps et les lieux, assurer son hygiène corporelle, s'habiller et se déshabiller de façon adaptée, manger des aliments préparés, assumer l'hygiène de l'élimination urinaire et fécale, effectuer les mouvements (se lever, s'asseoir, se coucher) et les déplacements (au moins à l'intérieur d'un logement).

En conséquence, le taux de l'incapacité permanente dont elle est atteinte est donc au moins égal à 50% et inférieur à 80% sans qu'il soit nécessaire d'exiger des documents médicaux complémentaires.

Sur l'allocation aux adultes handicapés

L'article L . 821-1 du code de la sécurité sociale précise que l'allocation aux adultes handicapés est versée aux personnes dont l'incapacité permanente est au moins égale à 80% en application du guide-barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées de l'annexe 2-4 du code de l'action sociale et des familles.

L'article L. 821-2 du code de la sécurité sociale précise que l'allocation est également versée aux personnes dont l'incapacité permanente est au moins égale à 50% et inférieure à 80% et qui sont victimes d'une restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi.

Sur la restriction substantielle et durable dans l'accès à l'emploi

L'article D. 821-1-2 du code de la sécurité sociale précise que la restriction est substantielle lorsqu'elle ne peut être surmontée par le demandeur par des moyens de compensation ou par des aménagements du poste de travail non disproportionnés.

La restriction est durable dès lors qu'elle est d'une durée prévisible d'au moins un an. L'exercice d'une activité professionnelle en milieu ordinaire de travail pour une durée de travail inférieure à un mi-temps qui résulte exclusivement des effets du handicap est compatible avec une restriction substantielle et durable dans l'accès à l'emploi.

En l'espèce, il ressort des concluions médicales, claires, précises et non ambiguës, déposées par le docteur Jacques L...que madame A , âgée de 22 ans, est victime d'une authentique déficience qui entraîne de graves répercussion dans sa vie sociale et qui perturbent ses études supérieures qu'elle mène actuellement.

En effet, victime d'un stress à l'origine de phénomènes de "peur-panique", elle doit éviter les foules, elle est victime de problèmes de locomotion qui l'obligent à être domiciliée très proche de son lieu d'activité alors qu'elle doit être aidée, malgré son âge, pour la réalisation des tâches ménagères.

Par ailleurs, madame A n'est pas autonome dans la gestion de son temps.

Dans des conclusions médicales incontestables, le docteur Jacques L... précise que sa future activité professionnelle sera très vraisemblablement exercée au sein d'un milieu de travail adapté au handicap de la demanderesse et peu vraisemblablement au sein du milieu ordinaire de travail, ce qui atteste une employabilité inférieure à un mi-temps. 

En conséquence, il convient de faire droit à sa demande et de lui attribuer le bénéfice de l'allocation aux adultes handicapés pour une durée de cinq ans.

Par ces motifs

Le tribunal, par jugement contradictoire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi.

Attribue à madame A l'allocation aux adultes handicapés pour une durée de cinq ans.


 A suivre : conseils de la CNSA pour apprécier le droit à AAH d'un étudiant, arbre de décision de la circulaire ministérielle, arguments de droit et de fait.

25 novembre 2017

Déploiement de dispositifs de consultations dédiées pour les personnes en situation de handicap Hauts de France

 

Déploiement de dispositifs de consultations dédiées pour les personnes en situation de handicap

Le présent appel à candidatures a pour objectif de mettre en place des dispositifs de consultations dédiées en région au bénéfice des .

https://www.hauts-de-france.ars.sante.fr

 

25 novembre 2017

Semaine pour l'emploi des personnes handicapées : Adeline Jarc a surmonté les obstacles

article publié sur France 3

Handicapée, Adeline Jarc a cependant réussi à monter son entreprise / © Alice Gobaud - France 3 Pays de la LoireHandicapée, Adeline Jarc a cependant réussi à monter son entreprise / © Alice Gobaud - France 3 Pays de la Loire

Par Alice Gobaud avec FBPublié le 14/11/2017 à 10:00Mis à jour le 14/11/2017 à 10:05

Etre handicapé et monter sa boîte, c'est être confronté à de nombreuses difficultés. A cause de leurs handicaps, les banques sont réticentes à financer ce tels projets Alors pour soutenir financièrement les personnes handicapées et les accompagner dans leurs démarches administratives, deux organismes, l'Agefiph et la BGE, les accompagnent à chaque étape.

A Treize-Septiers, en Vendée, Adeline Jarc, a ainsi pu ouvrir une fleuristerie.
Le combat fut dur, mais elle peut désormais créer de beaux bouquets. Troubles du langage et de la mémoire, des handicaps qui n'ont pas plu aux banquiers. Tous lui ont refusé un prêt lorsqu'elle a voulu monter sa boite.
 
"Dès qu'on parle de handicap, dans l'inconscient de personnes l'handicap est associé à l'échec" explique la jeune femme,"J'ai ressenti de la honte face aux banquiers, de la honte et de la gêne de ne pas être normale"

Pour l'aider dans ses démarches de création d'entreprise, Adeline a fait appel à l'Agefiph et la BGE, deux organismes spécialisés dans le soutien aux handicapés. Prévisionnels, démarches administratives, une aide financière de 5000 euros et un prêt de 10 000 pour Adeline, mais pas seulement.

"Je me sens plutôt fière d'avoir réussi ce défi"

"Ils nous aident dans les démarches à ne pas baisser les bras, ils croient dans notre projet. On n'est pas seul à se battre." se félicite Adeline, "la personne qui m'a accompagné, sans elle je crois que j'aurais baissé les bras depuis longtemps"

L'accompagnement des organismes dure trois ans. Aujourd'hui, l'affaire de la jeune femme est pérenne.
"Je me sens plutôt fière d'avoir réussi ce défi et fatiguée parce qu'en plus de toutes les contraintes d'un chef d'entreprise normal, la maladie est là"

Sur le territoire national, 77% des entreprises crées grâce à l'Agefiph et la BGE, sont toujours debout, au bout de trois ans d'activité.

► Le reportage de la rédaction

24 novembre 2017

«Vogue»: Un mannequin pose en une avec son fils atteint de trisomie

article publié dans 20 MINUTES

VIE DE FAMILLE L’ancienne playmate a publié la photo sur son compte Instagram…

L.B.

Publié le 23/11/17 à 15h36 — Mis à jour le 23/11/17 à 15h38

La couverture de «Vogue» avec Amanda Booth et son fils.

La couverture de «Vogue» avec Amanda Booth et son fils. — Capture d'écran / Instagram

Amanda Booth, top model américain et ancienne playmate, pose ce mois-ci en une du magazine Vogue néerlandais. Dans un décor bohème, elle est accompagnée de Micah, son fils de 3 ans atteint de trisomie 21. La jeune femme a également publié la photo sur son compte Instagram.

>> A lire aussi : Louise, le bébé qui a bouleversé toutes les certitudes

« Merci de partager notre histoire ! »

« Je suis sûre que Micah est maintenant la première personne atteinte du syndrome de Down en couverture du magazine Vogue ! Je ne pourrais pas être plus fière. Je ne pourrais pas être plus honorée. Merci de partager notre histoire ! », écrit-elle pour accompagner sa publication.

Sur la couverture, Vogue titre : « Micah est une boule d’amour. Amanda évoque sa vie sur les collines de Los Angeles avec un enfant "différent" ». La maladie de Micah a été diagnostiquée trois mois après sa naissance. Amanda et son mari ont ouvert un compte Instagram, « Life with Micah » [la vie avec Micah], pour sensibiliser le public à la vie avec la trisomie 21.

23 novembre 2017

Vidéo de présentation de TAMIS, l'annuaire AUTISME du CRAIF

23 novembre 2017

Handicap : Il faut financer moins de murs et plus l'accueil, estime la secrétaire d'État Sophie Cluzel

article publié dans La Montagne

Il faut financer moins de murs et plus l'accueil, estime la secrétaire d'État Sophie Cluzel
Sophie Cluzel,  secrétaire d’État auprès du premier ministre, chargée des Personnes handicapées (Paris Novembre, 2017. / AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN) © STEPHANE DE SAKUTIN

Décloisonner les moyens accordés à l’accompagnement du handicap, mais former à l’accueil pour donner plus de fluidité aux parcours individuels : c’est le projet que la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel vient partager à Clermont-Ferrand.

Elle est attendue ce mercredi, en ouverture du congrès national de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs (Fehap) qui verra passer trois autres ministres (1).

La Montagne. Le président Macron avait fait campagne sur le thème du handicap. Aujourd’hui, c’est la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées qui vient ouvrir un congrès auquel sont attendues les ministres de la Santé, des Sports et de l’Enseignement supérieur. Quel est le message ?

Sophie Cluzel. Ma venue s’inscrit sur un projet sport-santé qui correspond exactement à la feuille de route de ce gouvernement. La Fehap est un des acteurs majeurs de l’offre sociale et médico-sociale avec un grand nombre d’établissements impliqués dans le parcours de vie de la personne handicapée.

C’est un partenaire indispensable. Ce colloque participe d’une société inclusive qui porte le message auquel je tiens: tout enfant handicapé, comme tout adulte handicapé, est un enfant ou un adulte avant tout, faisant partie de la cité avec son droit à l’éducation, au sport, à la musique…

" Mon objectif, c’est que les personnes handicapées, où qu’elles soient, aient accès au droit commun."

Les associations estiment qu’il reste environ 20.000 enfants handicapés non scolarisés en France : y a-t-il des territoires qui réussissent mieux que d’autres sur l'école inclusive ?

S.C. Historiquement, l’Auvergne est un territoire qui sait travailler avec différents acteurs sur le handicap. L'Agence régionale de santé (ARS) et l’Éducation nationale, notamment, ont depuis longtemps travaillé sur des conventions d’objectifs qui permettent d’accompagner les enfants hors des établissements médico-sociaux… C’est cette démarche, innovante, très participative et partenariale qu’il m’intéresse de mettre en lumière.

Les objectifs sont très variables d’une région à l’autre, mais ici, nous avons un vrai partenariat pour l’accompagnement vers le milieu ordinaire. En application de ma feuille de route, je trouvais intéressant de venir sur ce territoire innovant.

La mise en application du décret de mars 2017 (permettant aux médecins à prescrire une activité physique) ne devrait-elle pas porter une attention particulière aux personnes handicapées sachant que : 1. l’accès aux soins leur est souvent plus difficile et, 2. l’accès aux activités physiques l‘est encore plus ?

S.C. Mon objectif, c’est que les personnes handicapées, où qu’elles soient, aient accès au droit commun.

Nous avons des fédérations sportives qui se sont spécialisées dans l’approche d’un handicap et qui peuvent venir en appui - ou ressource - des sports de droit commun. Elles vont irriguer la politique de formation des personnels pour un meilleur accueil en milieu ordinaire.

Toutes les actions en région Auvergne-Rhône-Alpes (AGEFIPH)

L’accueil de certains handicaps, notamment quand ils impliquent des troubles cognitifs ou du comportement, reste néanmoins très difficile à faire avancer…

S.C. Ce qui m’anime, c’est vraiment mettre en lumière tout ce qui se passe pour que l’on développe l’accès au sport de droit commun.

Et c’est aussi ce qui anime les ministres des Sports et de la Santé qui participent à ce congrès. On est tous sur la même longueur d’onde : ce que l’on veut, ce n’est pas développer des structures spécifiques, mais développer dans la pratique de droit commun l’accès au sport, à l’éducation, à la culture.

"[...] Décloisonner les financements pour permettre une fluidité des parcours."

Comment y parvient-on ?

S.C. Il faut déjà lever l’autocensure que les personnes elles-mêmes s’appliquent, par exemple en n’allant pas dans les structures de droit commun ou en se disant que ce ne sera pas possible…

Nous avons ce message à faire passer : “vous avez le droit de faire du sport et nous sommes là pour vous aider quand il y a des adaptations à faire, ou quand il s’agit de former à la différence”…

Il y a des dispositifs d’appui. Par exemple le Dispositif d’accompagnement du handicap vers les loisirs intégrés et réguliers (Dahlir) que je vais rencontrer à Clermont. On a besoin de ces maillons qui viennent en appui… Des réseaux comme cela, il en existebeaucoup.

Sur l’Auvergne, la Direction de la cohésion sociale est venue en appui des associations qui avaient envie de développer ces dispositifs, et c’est ça le changement de parti pris…

Cessons de faire des dispositifs à part et mettons ceux qui existent au service de l’accueil du handicap en milieu ordinaire !

Quatre choses à savoir sur l'emploi et le handicap dans le Puy-de-Dôme (08/11/2017)

Mais quels moyens humains et financiers en face ?

S.C. La politique handicap est assez importante, aujourd’hui, en termes financiers en France. Par contre, elle n’est pas assez suffisamment efficiente… Donc ce qui est de notre ressort et de notre responsabilité, c’est de décloisonner les financements pour permettre une fluidité des parcours. Aujourd’hui, il faut que l’on aide les professionnels des établissements médico-sociaux à sortir de leurs établissements pour accompagner le choix de vie de la personne…

L’objectif de ma mission, ce n’est pas « plus de moyens », c’est des « moyens positionnés différemment », avec un déplacement du centre de gravité… C’est donner des instructions aux Agences régionales de développement pour ne plus autoriser un Sessad (2) qui ne soit pas bâti au sein des groupes scolaires, pour que des Esat (3) ne soient plus autorisés s’ils ne sont pas accolés à une entreprise…

C’est certainement, aussi, faire monter en qualification certaines professions… Mais c’est, surtout, décloisonner totalement les financements.

A moyens égaux, nous allons donc faire mieux : alors que l’individualisation des projets va démultiplier les demandes d’accueil ?

S.C. Oui, tout à fait ! Parce que l’on travaille à développer l’autonomie de la personne. Donc on travaille à la formation de personnes ressources, “d’autonomiseurs”…

Il faut faire tomber cette fausse représentation d’une personne qui parce qu’elle est handicapée aurait besoin en permanence qu’on lui tienne la main. Ce qu’elle souhaite, c’est d’être accueillie correctement, d’avoir des adaptations (techniques, technologiques…) C’est ça l’accessibilité universelle vers laquelle on travaille.

Il faut faire tomber cette fausse représentation d’une personne qui parce qu’elle est handicapée aurait besoin en permanence qu’on lui tienne la main.

Des pistes ?

S.C. Arrêter de financer, par exemple, des murs qui coûtent très cher, et financer des services d’accompagnement. C’est pour ça que, lorsque l’on a des initiatives très intéressantes - comme celles que la Fehap peut montrer, comme celle que l’ARS et le Rectorat ont mis en place - cela permet de faire la preuve par l’exemple.

Anne Bourges
anne.bourges@centrefrance.com

 (1) La Fehap attend, jeudi 23 novembre : Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé (à la pharmacie du Parc de Pont-du-Château à 8h30, puis en clôture du congrès de 11h45 à 13 heures), Laura Flessel, ministre des Sport (au Centre départemental multisports et handisports de Pont-du-Château, puis au congrès, et enfin à l’antenne Staps de l’université de Clermont-Auvergne), Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (en clôture du congrès puis au Staps).

(2) Service d’éducation spéciale et de soins à domicile.

(3) Établissements et services d’aide par le travail.

23 novembre 2017

Syndrome de Rett : des papas se mettent à nu face au handicap

article publié dans Le Parisien

Vincent Burgat| 20 novembre 2017, 13h00 |2

Un collectif de papas membres de l'Association française du syndrome de Rett ont posé pour un calendrier qui illustre leur quotidien face au handicap. 

BERTRAND VALLE

Ils ont tous une fille atteinte de cette maladie génétique rare. Et pour parler de leur quotidien face au handicap, ils sont mis à nu en posant pour un calendrier qui défendra leur cause. 

Se mettre à nu. C'est ce qu'a fait, au sens propre du terme, un collectif de papas membres de l'Association française du syndrome de Rett. Leur point commun ? Ils sont tous pères de petites filles atteintes par cette maladie génétique rare (lire ci-dessous). «Nous avons choisi une approche très décalée pour faire parler de notre cause», explique Daniel Monteiro, le papa de Noémie, 12 ans. Ces modèles d'un jour ont posé pour un calendrier qui illustre leur quotidien face au handicap : le matériel médical, les dossiers administratifs, les activités à adapter... Bref, toutes les difficultés liées à cette maladie.

«On peut vite s'enfermer sur soi-même lorsque vient le moment d'affronter le regard des autres. L'idée est de montrer que l'on n'est pas seul face à cette maladie, mais aussi de revaloriser le rôle de papa dans la cellule familiale», confie Daniel Monteiro, à l'origine de l'initiative. L'association, reconnue d'utilité publique, réunit 900 familles et organise plusieurs fois par an des activités pédagogiques et des colloques exposant les avancées de la lutte contre le syndrome de Rett. «J'ai la chance d'être dans un état d'esprit positif. Mon rôle est de le transmettre à ces familles un peu perdues.»

VIDEO. Le calendrier «Hors Normes»

Calendrier «Hors Normes» 2018. En vente sur www.afsr.fr, 15 €. Les fonds seront reversés à l'Association française du syndrome de Rett.

 

Qu'est ce que le syndrome de Rett?

D'origine génétique, le syndrome de Rett est un désordre neurologique grave touchant essentiellement les filles. La maladie se révèle entre six à dix-huit mois après la naissance, suivie d'une période de régression des acquis comprenant : handicap mental, infirmité motrice sévère, troubles comportementaux, épilepsie... La maladie conduit à un polyhandicap rendant les personnes atteintes dépendantes à vie. Il n'existe aujourd'hui aucun traitement.

Pour en savoir + https://afsr.fr/2014/08/21/definition-et-criteres-de-diagnostic/

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