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"Au bonheur d'Elise"
5 novembre 2015

Polémique fiscale AAH : le gouvernement retire sa mesure

Résumé : Le gouvernement vient d'annoncer qu'il n'appliquera pas le nouveau mode de calcul, contesté, de l'allocation adulte handicapé (AAH) tel qu'il était prévu dans le projet de budget, ce qui marque un nouveau renoncement fiscal pour 2016.

Par , le 03-11-2015

Par Fabrice RANDOUX

Paris, 3 nov 2015 (AFP) -
Mardi déjà, Manuel Valls avait annoncé le report d'un an de l'entrée en vigueur de la réforme controversée des dotations aux collectivités territoriales. Ce week-end, le gouvernement a annoncé l'extension à 2015 et 2016 du maintien de l'exonération des impôts locaux pour les retraités aux revenus modestes.

Abandon pur et simple de la mesure

Concernant l'AAH, la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées Ségolène Neuville a assuré dans l'hémicycle de l'Assemblée que le  gouvernement avait entendu les "inquiétudes des associations, des familles, des personnes handicapées mais aussi des parlementaires".
Par conséquent, il a été "décidé de ne pas appliquer cette mesure (sur le mode de calcul de l'AAH) en l'état, au regard de son impact sur les ressources des personnes concernées", a-t-elle déclaré à l'occasion de l'examen du volet du budget sur la solidarité et l'insertion.
Le projet de budget prévoyait de prendre en compte à partir de 2016 dans le calcul de l'AAH les intérêts non imposables des comptes d'épargne, tels que le livret A, dans le cadre d'un processus d'harmonisation entre minima sociaux.
Cela aurait réduit le montant de l'AAH (actuellement 807 euros par mois au maximum) pour les bénéficiaires ayant de l'argent de côté, mais surtout leur aurait fait perdre des droits connexes qui ne sont ouverts qu'à ceux qui touchent l'AAH à taux plein (complément de ressources de 179 euros par mois, ou majoration pour la vie autonome de 105 euros mensuels), avait notamment dénoncé l'Association des paralysés de France (APF).

"Résultat de la mobilisation des associations"

Les députés socialistes, les écologistes et l'UDI avaient appelé mardi le gouvernement à revoir sa copie."Dans le cadre de la mission qui lui a été confiée sur les minimas sociaux par le Premier ministre, (le député PS) Christophe Sirugue devra nous faire des propositions sur la simplification des minimas sociaux dans leur globalité", a précisé Mme Neuville.
Plusieurs orateurs se sont aussitôt félicités de l'annonce gouvernementale. Philip Cordery (PS) a évoqué une "bonne nouvelle", tandis que Stéphane Saint André pour les radicaux de gauche a souligné que cette "mesure injuste risquait d'anéantir les efforts du gouvernement en direction du handicap". Arnaud Richard (UDI) s'est aussi dit "satisfait que (le gouvernement) revienne à la réalité" et Lionel Tardy (Les Républicains) a salué "le résultat de la mobilisation des associations" face à un "projet très douteux".

L'APF était à l'origine d'une pétition dénonçant une volonté du gouvernement de faire "main basse" sur les ressources des personnes handicapées. L'association avait calculé que, "pour quelques dizaines d'euros" tirés des intérêts de leurs livrets d'épargne (205 euros par an maximum sur un livret A), ces personnes perdraient "1.257 à 2.151 euros par an" de ressources."Cette recette (issue des livrets d'épargne) est une recette (fiscale) de poche qui est illusoire, qui est vexatoire, blessante pour les familles", avait estimé à la mi-journée le député Olivier Faure, vice-président du groupe PS, relayant la demande de révision de ses collègues.

La coprésidente des députés écologistes, Barbara Pompili, avait jugé de son côté que "faire comme si c'était un minimum social comme les autres est une grave erreur, car c'est une allocation pour compenser un handicap".
De son côté, le président du groupe UDI Philippe Vigier avait écrit au Premier ministre pour dénoncer un "racket" sur les bénéficiaires de l'AAH et appeler le gouvernement "à se ressaisir".

Le vice-président du FN, Florian Philippot, avait aussi dénoncé dans un communiqué "un véritable coup de massue antisocial". Lors des questions au gouvernement mardi, en réponse à l'UDI, Mme Neuville avait assuré qu'il "ne s'agit pas de pénaliser quelqu'un qui a mis quelques centaines d'euros de côté sur un livret A". Elle avait dit travailler à "des propositions destinées à limiter les effets de seuil" concernant les compléments de ressources, avant l'arbitrage rendu dans la soirée.

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3 novembre 2015

AAH et épargne : Ségolène Neuville précise sans rassurer

AAH et épargne : Ségolène Neuville précise sans rassurer
« Un allocataire de l’AAH ne devra pas, pour quelques euros de revenus du patrimoine, perdre un complément de l'AAH » : Ségolène Neuville, en commission à l'Assemblée nationale.
Publié le 28 octobre 2015

Le gouvernement ne veut pas renoncer à son projet de prendre en compte les intérêts non imposables des comptes d’épargne dans le calcul de l’AAH. Mais la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées assure que les personnes n’ayant que « quelques centaines d’euros d’épargne» ne seront pas impactées.

« L’objectif n’est pas de pénaliser une personne qui aurait quelques centaines d’euros sur son livret A. » Ségolène Neuville a voulu se montrer rassurante, ce mercredi 28 octobre, sur les effets de l’élargissement de l’assiette des ressources pour le calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH). Le projet de loi de finances 2016 prévoit en effet que les revenus non imposables des comptes d’épargne (livret A, livret d’épargne populaire, compte épargne logement, etc.) soient pris en considération.

Ségolène Neuville veut « lisser les effets de seuil »

Devant la commission élargie des finances et des affaires sociales de l’Assemblée nationale, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a assuré qu’elle veillera à « lisser les effets de seuil. Un allocataire de l’AAH ne devra pas, pour quelques euros de revenus du patrimoine, perdre un complément de l’AAH. » Seuls peuvent en effet prétendre à un de ces compléments (104 € ou 179 € par mois) les personnes percevant l’AAH à taux plein (807 €). Or, l’allocataire qui touche les intérêts d’un compte d’épargne devrait désormais percevoir une allocation réduite.

Un seuil de « quelques centaines d’euros » beaucoup trop bas, selon l’APF

« Ces précisions restent beaucoup trop floues », réagit Véronique Bustreel, conseillère nationale ressources de l’APF. Cette association a lancé, lundi 27 octobre, une pétition demandant au gouvernement de retirer cette mesure. « De plus, Ségolène Neuville fixe à un très bas niveau le seuil au-dessous duquel les allocataires ne seraient pas impactés, poursuit-elle : elle parle de quelques centaines d’euros d’épargne sur un compte et de quelques euros de revenus par an ! » Un allocataire qui aurait 2 000 € sur un livret A rémunéré à 0,75 % devra-t-il perdre ses 1 257 ou 2 151 € de complément d’AAH par an pour 15 € d’intérêts annuels ?

16 000 personnes ont signé la pétition demandant le retrait de cette mesure

Ségolène Neuville a également assuré que les revenus des contrats spécifiques épargne-handicap et rente-survie ne seraient pas inclus dans l’assiette de ressources pour le calcul de l’AAH. « C‘est la seule annonce qui nous rassure pour le moment, insiste Véronique Bustreel. Mais c’est loin d’être suffisant. Le gouvernement doit renoncer à cette mesure injuste qui va pénaliser des personnes ayant de très faibles ressources. » Plus de 16 000 personnes ont déjà signé la pétition de l’APF, moins de 48 heures après son lancement. Franck Seuret

Actualisation à 22.00, le 28 octobre : Vous pouvez visionner l’intervention de Ségolène Royal sur l’AAH et les revenus non imposable d’épargne sur cette page du site de l’Assemblée nationale : de 30:00 à 32:40 ; et de 1:58:30 à 1:59:20.

3 novembre 2015

Le Bal des Pompiers s'envole pour le Québec -> demandez le programme

bal pompiers québec

Information Laurent Savard

Du Havre à Montréal, il n'y a qu'un océan qui nous sépare ! Voici donc les dates à venir de ce bal qui n'a pas peur de prendre l'avion ...


17/11 GONFREVILLE - LE HAVRE (Espace culturel de la Pointe de Caux / 20H30) INFOS/RESA: http://culture.gonfreville-l-orcher.fr/

01/12 BERGERAC (Centre Culturel Michel Manet / 20H / Ouverture des portes 19H30) - Entrée libre par inscriptions jusqu’au 26/11 par tel. au 0557300975 ou par mail : emilie.authier@ag2rlamondiale.fr

05/12 VANNES (Théâtre Anne de Bretagne / 20H30) RESA: https://www.tickasso.com/e/lebaldespompierslaurentsavard52

21/01 MONTRÉAL (Cabaret Le Lion d’Or / 20H / 1ère partie: création du Département de danse du Collège Montmorency) RESA: http://cabaretliondor.com/

06/02 MERCUROL (26) (Espace Eden / 20H30) INFOS: 0475821382

04/03 VINEUIL (41) (Salle des Fêtes / 20H30) INFOS: 0620784494

19/03 TOULON (Palais Neptune / 20H30) RESA (pas encore ouvertes): http://www.francebillet.com/

31/03 TARBES (Théâtre des Nouveautés / 20H30) RESA: https://www.billetweb.fr/le-bal-des-pompiers

08/04 BUSSY SAINT GEORGES (77) (Salle des Fêtes Maurice Koehl / 20H30) INFOS: 0622344485
...

31 octobre 2015

Violence faite aux femmes handicapées, le film cou de poing

article publié sur Handicap.fr

Résumé : "Violences du silence" est un court métrage en huit séquences racontant les histoires vraies de femmes handicapées. Des victimes toutes désignées, incapables de se défendre. Ce film bouleversant doit être vu pour que cesse l'omerta...

Par , le 30-10-2015

Pour le mari de Cécile, l'humiliation est un jeu : il fait tourner son fauteuil jusqu'à lui faire perdre la tête puis la pousse dans une rue en pente ; elle veut divorcer mais n'est pas certaine de le pouvoir. Puis c'est au tour d'une jeune femme sourde d'expliquer en langue des signes comment son mari la bat chaque jour, pour rien, lui jetant à la figure son handicap. Ses enfants aussi l'humilient. Elle ne « peut en parler à personne » ; elle « entend si mal ». Vient alors le récit d'Olivia, handicapée après un AVC, martyrisée par sa fille adulte ; « Vivement que tu crèves ! » lui lance-t-elle. Et puis Solange, née sans bras ni jambes, brutalisée, violée par un conjoint pervers. Ou encore la jeune Anne, trisomique, maltraitée par un mari qui l'a épousée par intérêt et violée par des membres de la famille de ce dernier : « Je te jetterai à la poubelle quand j'aurai mes papiers. »

Un film : « Violences du silence »

Ces témoignages qui glacent le sang sont réunis dans Violences du silence. Une vingtaine de minutes où sont évoquées, sans aucun voyeurisme, des situations réelles de femmes handicapées aux prises avec leurs bourreaux ; ce film dénonce cette férocité, qu'elle soit physique ou mentale, passée le plus souvent sous silence. Il montre, entre autres, comment certains hommes se découvrent pervers face à ce que peut être l'étrangeté du handicap. Des guérillas de l'intimité menées par des conjoints, des parents, des enfants. Mais pas toujours. Elsa, 40 ans, atteinte de nanisme, raconte qu'un jour, sur un quai de métro, un homme l'a soulevée par les bras et jetée en l'air. Sans que personne ne réagisse. Elle confie que « les transports en commun sont son pire calvaire, et l'incivilité permanente ». La violence se niche aussi dans l'indifférence.

Le 01 40 47 06 06, numéro dédié

Ces femmes ont confié leur histoire, de façon anonyme, à la plateforme téléphonique dédiée aux femmes handicapées victimes de violence - ce numéro, le  01 40 47 06 06 (lundis de 14h30 à 17h30 et jeudis de 10 à 13h) a été mis en place en mars 2015 par l'association Femmes pour le dire, Femmes pour agir (FDFA)-. Leur rôle est campé par des actrices. En voix off, des comédiennes, des journalistes, mais aussi la maire de Paris, Anne Hidalgo, ou l'ex-ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, en font le récit. C'est à l'occasion d'un colloque organisé à Paris en octobre 2015 que ce film a été projeté pour la première fois, laissant la salle sans voix. Maudy Piot, présidente de FDFA mais également thérapeute, a reçu bien d'autres confidences, dans son cabinet. Selon elle, « les violences envers les femmes handicapées sont récurrentes mais personne n'y croit.» Briser le silence, encourager les victimes à témoigner, c'est l'objectif de cette insatiable militante, elle-même aveugle, qui porte pourtant un regard acéré sur la cruauté.

Une rencontre à Paris le 27 novembre 2015
Dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (25 novembre 2015), FDFA propose trois rendez-vous sur le thème « Libérer la parole », afin de rendre ses effets visibles sur les femmes handicapées. Elle invite notamment, le 27 novembre (de 17h à 21h), dans ses locaux (2 rue Aristide Maillol – 75015 Paris), à venir débattre après la projection de « Violences du silence », en présence de Bernard Ennuyer, sociologue, et de Catherine Cabrol, la réalisatrice du film. Cette rencontre sera l'occasion de dresser le bilan des six premiers mois de sa permanence téléphonique.

 

31 octobre 2015

Saint-Denis : il se bat pour l'insertion des handicapés dans l'entreprise

Jean-Gabriel Bontinck | 27 Oct. 2015, 15h24 | MAJ : 27 Oct. 2015, 15h24
Saint-Denis, le 14 octobre. Reconnu comme travailleur handicapé après une transplantation rénale, Joël Deguilly, cadre chez SFR, participe à la politique d’insertion des handicapés dans son entreprise. « C’est une leçon de vie », estime-t-il.
Saint-Denis, le 14 octobre. Reconnu comme travailleur handicapé après une transplantation rénale, Joël Deguilly, cadre chez SFR, participe à la politique d’insertion des handicapés dans son entreprise. « C’est une leçon de vie », estime-t-il. (LP/J.-G.B.)

Le combat pour l’insertion des travailleurs handicapés est un sujet qui le touche directement. « Quand j’ai subi ma transplantation du rein, en 1996, on m’a bien fait sentir que j’étais malade dans la banque dans laquelle je travaillais à l’époque. On est allé jusqu’à m’appeler sur mon lit d’hôpital », raconte Joël Deguilly.

Ce cadre chez SFR depuis 2003, contraint de prendre une quinzaine de médicaments par jour, a aussi subi trois infarctus et une greffe au bras des suites de son traitement. « Aujourd’hui, j’ai des problèmes pour me concentrer plus de 2 ou 3 heures, je suis souvent fatigué physiquement. Je ne suis pas comme tout le monde. Ça ne se voit pas, mais je le sens », poursuit cet habitant de longue date de Noisy-le-Grand (il vit depuis un an à Champs-sur-Marne), âgé de 54 ans, qui a obtenu le statut de travailleur handicapé.

Une situation qui a, au contraire, été très bien acceptée chez SFR. « On m’a toujours fait confiance. Mon handicap n’a jamais été un frein dans mon évolution », explique Joël. L’entreprise vient d’ailleurs de signer son 5e accord en faveur de l’emploi des travailleurs en situation de handicap. « Peu d’entreprises en ont fait autant », se félicite-t-on chez SFR-Numericable.

Sur la période 2015-2018, le groupe de télécoms s’engage à recruter au moins 25 salariés handicapés (ils sont 239 actuellement), qui devront représenter au moins 5 % de l’effectif total de l’entreprise. A cela s’ajoute une batterie de mesures comme les aides aux transports, l’aménagement des postes de travail et des horaires, ou des heures de formation.

Une politique volontariste à laquelle Joël participe activement. « J’ai toujours des contrats en alternance qui viennent d’ESAT (Établissement de service et d’aide par le travail, NDLR). J’y tiens beaucoup », insiste Joël, qui a recours aussi pour des missions de sous-traitance à la société Log’ins Ares, basée à Aubervilliers, qui emploie une dizaine de salariés en insertion. Via l’association Arepejeh, il accueille aussi régulièrement des enfants handicapés en stage. « Ce n’est pas évident pour une équipe d’intégrer des jeunes handicapés, reconnaît-il, mais c’est une vraie leçon de vie de voir des enfants comme cela avec un tel enthousiasme. »

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29 octobre 2015

Un juge des enfants ose parler des dysfonctionnements de la protection de l'enfance

article publié sur le blog Pédocriminalité

Michel Huyette en appelait alors à une autocritique du travailleur social, une remise en cause de son travail afin de ne pas ajouter un dysfonctionnement supplémentaire à une éventuelle situation de crise familiale mal analysée ...
« Le risque est en permanence de voir apparaître dans les dossiers des analyses hâtives, des avis trop rapidement avancés sur des parents et des mineurs, qui conduisent forcément à des réactions légitimes de méfiance ou de rejet de leur part, et à des décisions inappropriées et peu efficaces car motivées par des arguments non convaincants pour les intéressés. Il faut donc à chaque étape chercher comment réduire ce risque de subjectivité et d’erreur. »

 

Un précieux guide de la protection judiciaire de l’enfant.
Le juge des enfants Michel Huyette est à l’origine d’un guide de la protection judiciaire de l’enfant. La quatrième édition de ce guide, écrite en collaboration, date de 2008 et prend donc en compte la réforme majeure de la protection de l’enfance ayant eu lieu en 2007.  

Le guide reprend à titre préliminaire les différentes introductions des versions antérieures dont la première date de 1997. Déjà à l’époque l’état des lieux ressemble à celui qui saute aux yeux des familles victimes de 2012, je cite :  

« C’est aussi un système qui, sous des apparences trompeuses, ne fonctionne pas bien, et dans lequel, bien que la protection soit pourtant judiciaire, bien des règles, d’abord légales, ne sont pas respectées par les professionnels, avec, pour corollaire inéluctable, le non-respect de certains droits des individus, et, au-delà, un travail auprès des familles moins efficace qu’il ne pourrait l’être. » 

Des travailleurs sociaux qui ne savent pas se remettre en cause.
On retient ici une inefficace de la protection de l’enfance par un non-respect du droit des individus. Le constat est implacable et cette inefficacité tient de l’illégitimité. Il est effrayant de constater que 15 ans après la première mouture de ce guide, les destructeurs de l’institution familiale continuent à sévir dans l’impunité. Dans un tel laps de temps combien de dégâts ont-ils causé ? C’est effarant. 

Michel Huyette en appelait alors à une autocritique du travailleur social, une remise en cause de son travail afin de ne pas ajouter un dysfonctionnement supplémentaire à une éventuelle situation de crise familiale mal analysée :  

« Le risque est en permanence de voir apparaître dans les dossiers des analyses hâtives, des avis trop rapidement avancés sur des parents et des mineurs, qui conduisent forcément à des réactions légitimes de méfiance ou de rejet de leur part, et à des décisions inappropriées et peu efficaces car motivées par des arguments non convaincants pour les intéressés. Il faut donc à chaque étape chercher comment réduire ce risque de subjectivité et d’erreur. » 

La méconnaissance du droit des « professionnels de l’enfance »
Des réactions de méfiance, de rejet des parents qui peuvent être légitimes comme le juge Huyette le dit fort à propos. Et pourtant le refus de collaboration des parents permet de faire basculer dramatiquement des situations en passant d’un traitement administratif à un placement pur et simple. Vous ne comprenez pas la mesure prise dans l’intérêt de votre enfant ? Nous allons donc le placer ! Voila une menace bien souvent entendue et mise à exécution, ajoutant du traumatisme à l’injustice d’une mesure. 

Tout cela se fait au nom de la légalité, les familles sont donc traitées avec la morgue, le mépris de travailleurs sociaux qui savent et qui font n’importe quoi. Bien des parents ont eu l’occasion de se confronter à quelques individus de ce type, armés d’une gangue d’ignorance jusqu’à devoir leur dépêcher un huissier afin de constater leur façon de procéder et d’éventuels faits non conformes à la légalité dont ils se rendaient coupables, et Michel Huyette de constater :  

« Ceux qui arrivent sur le terrain, magistrats et professionnels de l’éducation, ne maîtrisent pas les règles élémentaires de la protection judiciaire de l’enfance. Et comme très peu de juristes figurent parmi tous les intervenants qui gravitent autour des familles, encore aujourd’hui rarement assistées d’un avocat, le débat n’est presque jamais poussé vers le terrain du droit. Pour peu que le juge des enfants n’impose pas un déroulement juridiquement rigoureux de la procédure, ce ne sont que des questions de fait qui sont abordées, sans qu’aucun carton rouge ne sorte de la poche d’un quelconque arbitre en cas de violation de la législation.(…) 

Or de fait, pourtant, dans aucune autre juridiction le droit n’est autant malmené que dans les procédures de protection de l’enfance conduites dans les tribunaux pour enfants. Nulle part ailleurs il n’y a comme ici besoin d’argumenter, de justifier, d’exiger ou de menacer pour obtenir le respect scrupuleux des règles légales élémentaires.» 

L’intérêt de l’enfant, prétexte de tous les abus.
Le seul argument développé par des travailleurs sociaux en devient presque idéologique : il s’agit de celui d’un « intérêt de l’enfant » que les acteurs de la transformation sociale et de la désintégration familiale manient sans avoir la moindre considération pour le principe de subsidiarité. Lequel principe n’admet une compétence étatique en matière de prise en charge de l’enfant que si l’institution familiale a échoué dans sa prérogative première. Si intérêt de l’enfant il y a c’est celui de vivre et de se développer dans le cadre familial, tant il apparaît statistiquement que l’enfant pris en charge par la mal-nommée aide sociale à l’enfance aura les plus grandes difficultés à s’insérer socialement. L’intérêt des travailleurs sociaux ce n’est pas l’intérêt de l’enfant. Pourtant ce terme entendu chez ceux qui en abusent permet d’étouffer la voix des familles et de ne surtout pas aborder des questions de droit dont cette engeance est ignorante. 

Là encore Michel Huyette est assez explicite :  

« Et puis, il faut l’admettre, cette absence de référence à des règles extérieures a bien arrangé les professionnels pendant des décennies. Se préserver du droit pour s’en tenir au fait est un moyen très efficace de faire passer sa vision de la situation sans rencontrer d’obstacle insurmontable, en s’abritant derrière cette notion à géométrie variable et en soi vide de sens qu’est «  l’intérêt de l’enfant  ». Il suffit d’entendre, encore parfois aujourd’hui, ce qui se murmure sur la présence des avocats qui viendraient attiser les conflits alors que tout, affirme-t-on, doit être négocié entre les intéressés, pour comprendre combien il doit être difficile pour certains d’admettre qu’il existe des limites infranchissables à l’arbitraire et au libre choix des pratiques. » 

Encore un effort …
Pourtant ce que Michel Huyette explique par une subjectivité liée à une formation en sciences humaines plutôt qu’en droit des intervenants sociaux ne convainc pas : 

« Et dans le domaine de la protection des mineurs, parce que les professionnels qui interviennent ont, à part le juge des enfants, une formation en sciences humaines ou psychologiques, parce qu’il ne s’agit pas là de sciences exactes, le risque de l’appréciation personnelle et donc de l’arbitraire est plus important que dans tout autre domaine. » 

La suite du guide est tout à fait intéressante car elle est un « rappel à la loi » à l’intention de ces intervenants. Ce guide servira davantage aux familles car il est naïf de penser que les travailleurs sociaux en tiendront compte sinon pour se protéger. En effet, Michel Huyette n’aborde pas l’attitude des travailleurs sociaux sous le seul angle capable d’éclairer leurs comportements : l’angle politique. En effet, c’est sciemment que la profession n’applique pas les règles encadrant leurs tâches, ils peuvent d’ailleurs se permettre de le faire car ils ne seront pas sanctionnés, de la même façon il est rare que les prétentions des parents face à l’atteinte à leurs droits connaissent des suites légales. Le droit n’est en matière de protection de l’enfance qu’un artifice qui cache la véritable nature du système social aliénant la famille au tout-État.

Source : http://comitecedif.wordpress.com/2012/12/24/un-juge-des-enfants-ose-parler-de-dysfonctionnements-de-la-protection-de-lenfance/

28 octobre 2015

Toujours à Bry-sur-Marne en novembre 2015 à l'occasion des rendez-vous du handicap

informations publiées sur le site de la ville de Bry-sur-Marne

A noter

Portes ouvertes

  • L’Institut Médico-Educatif (IME) Léopold Bellan accueille des enfants et adolescents épileptiques.
Mercredi 18 novembre de 10 h à 12 h
1 rue du Vingt Six Août 1944
01 48 81 00 39
  • L’ESAT Léopold Bellan, établissement et service d’aide par le travail de Bry accueille majoritairement des travailleurs handicapés domiciliés dans le Val-de-Marne et départements limitrophes.
Vendredi 20 novembre de 10 h à 15 h
22 rue de la République
01 48 82 53 00
28 octobre 2015

Tout au long du mois de novembre la ville de Bry-sur-Marne organise : Les rendez-vous du handicap

Informations publiées sur le site de la ville de Bry-sur-Marne

Ces rendez-vous du handicap viennent s’inscrire dans la lignée des actions déjà menées par la Municipalité : journée de l’autisme en 2012, conférence sur les troubles des apprentissages en 2014... Des actions ponctuelles qui contribuent, petit à petit, à faire connaître les différents handicaps. En poursuivant ces actions au sein même de ses équipes avec notamment la nomination d’une conseillère municipale déléguée au handicap, la mise en place d’un plan de formation pour former le personnel d’accueil et les animateurs du périscolaire, la création d’une commission communale d’accessibilité, la Ville souhaite faire du handicap et du « mieux vivre ensemble », une de ses priorités. Un thème fédérateur qui peut toucher chacun d’entre nous, de près ou de loin...

Tout le mois, la Ville vous propose de découvrir des animations autour du handicap.

A vos agendas !

Projection du film De toutes nos forces

En présence du réalisateur Nils Tavernier

Nils Tavernier
Nils Tavernier
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Organisée avec l’Espace co et le Conseil municipal des jeunes
L’histoire d’un père et de son fils handicapé qui se lancent dans un triathlon extrême. Inspiré d’une histoire vraie. Suivie d’une discussion avec un Bryard porteur de handicap.

Mercredi 4 novembre à 14 h
Espace Co (40 places)

Pièce de théâtre « 100% »

par l’association Drôle compagnie
Ne soyez pas indifférent à la différence ! Sortez du rôle de spectateur passif pour passer des épreuves et obtenir une carte de validité « 100 % compétent ». Le public est sollicité à réagir lors de mise en situation de handicap. Un spectacle interactif où artistes valides et en situation de handicap se partagent la scène.
Spectacle financé en partie par les dons récoltés lors du concert solidaire de la chorale Voix-si Voix-la le 31 mai dernier.

Vendredi 6 novembre à 20 h
Salle Daguerre
Entrée gratuite
Sur réservation auprès du CCAS au 01 45 16 68 00
Plus d’infos

Animations sportives

Boccia (pétanque), sarbacane, basket en fauteuil proposé par le Comité départemental Handisport... Personnes valides et personnes porteuses de handicap se retrouvent le temps d’une partie ou d’un match.

  • Collecte de l’association « Bouchons d’Amour » Apportez vos bouchons de bouteilles en plastique lors de la collecte organisée par l’association « Les Bouchons d’Amour ». Grâce aux bouchons collectés, elle acquiert du matériel pour personnes handicapés (fauteuils roulants, matériels handisports,...), elle développe des opérations humanitaires ponctuelles et vient en aide à d’autres associations.
  • Un simulateur de vieillesse vous fera vivre l’expérience de déficience des personnes âgées.
Samedi 7 novembre de 14 h à 18 h
Gymnase Félix Faure

Exposition de photos des « chiens guide d’aveugles »

Photographies de Joelle Dollé.
Une exposition de la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles et les Associations fédérées qui vous fera découvrir les portraits de 12 personnes déficientes visuelles avec leur chien guide d’aveugle. A cette occasion, les visiteurs pourront s’essayer à la lecture de livres en braille.

Du 3 au 14 novembre
Médiathèque

Stand de l’association des chiens guides d’aveugles

Rendez-vous sur le marché où l’association des chiens guides d’aveugles présentera ses activités et vendra des peluches au profit de l’association.

Dimanche 8 novembre de 8 h à 13 h
Place du marché

Semaine européenne de « l’emploi et du Handicap »

Evénements nationaux organisés par l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (l’Adapt)

Du 17 au 23 novembre
Retrouvez le programme

A noter

Portes ouvertes

  • L’Institut Médico-Educatif (IME) Léopold Bellan accueille des enfants et adolescents épileptiques.
Mercredi 18 novembre de 10 h à 12 h
1 rue du Vingt Six Août 1944
01 48 81 00 39
  • L’ESAT Léopold Bellan, établissement et service d’aide par le travail de Bry accueille majoritairement des travailleurs handicapés domiciliés dans le Val-de-Marne et départements limitrophes.
Vendredi 20 novembre de 10 h à 15 h
22 rue de la République
01 48 82 53 00
28 octobre 2015

Vendredi 6 novembre 2015 à Bry-sur-Marne ne manquez pas le spectacle - salle Daguerre. Entrée libre sur réservation

 

   
Le vendredi  6 novembre à Bry sur Marne à 20h , salle Daguerre. 
Entrée libre sur réservation.


en savoir + 


NOS  SPECTACLES

        

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94500 Champigny sur Marne
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25 octobre 2015

Exil des personnes handicapées vers la Belgique : l'UNAPEI manifeste devant l'Assemblée Nationale

article publié sur VIVRE FM

Lundi 19 Octobre 2015 - 15h30

L'Unapei, principale association du secteur du handicap mental, dépose un livre noir du handicap aux parlementaires. La présidente Christel Prado dénonce le manque de places pour les enfants et les adultes en France. Des milliers de personnes sont sans solution d'accompagnement et doivent, aller en Belgique pour trouver une réponse à leur besoins.

Manifestation d'un groupe de parents. Photo Alexis van Wittenberghe
Manifestation d'un groupe de parents. Photo Alexis van Wittenberghe

Alors que l'État Français est régulièrement condamné pour sa mauvaise prise en charge des personnes en situation de handicap, l'UNAPEI (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) dénonce dans un Livre Noir l'absence de politique cohérente concernant leur accueil en établissement et les répercussions que ça implique.

Dans un communiqué présentant l'ouvrage, la présidente de l'Unapei, Christel Prado, déplore cette "politique française du handicap qui bannit des milliers de personnes handicapées en les exilant hors de nos frontières ou en les excluant de notre société", condamnant par la même la "double peine" qui leur est imposée.


Le Livre Noir du handicap

L'Unapei veut faire interdire le financement et l'orientation vers des établissements ou des services étrangers par les autorités françaises (MDPH, conseils départementaux, Agence Régionales de Santé). Elle souhaite par ailleurs que ces mêmes autorités trouvent des solutions pour réintégrer au seins d'établissements français, les personnes en situation de handicap parties à l'étranger.

Pour se faire entendre, l'Unapei remet un Livre Noir aux députés demain, à l'occasion de l'examen du PLFSS (Projet de Loi de Finances de la Sécurité sociale) de 2016. Il s'agit d'un recueil de témoignages de dizaines de personnes en situation de handicap ou de proches concernés sans solution autre que l'exil. L'intervention devrait être l'occasion pour l'association de manifester devant le Palais Bourbon.

Natacha Chancerelle, la mère du jeune Evan témoigne : voir article

L'exil belge, traduction du malaise français?

L'Unapei, qui fédère 550 associations, regrette l'exil de plusieurs milliers d'enfants et d'adultes handicapés français. Ces derniers n'ont pas d'autre choix que de partir en Belgique pour trouver une place en établissement d'accueil, médicalisé ou non.

Selon les autorités françaises, pas moins de 5000 adultes et 1500 enfants résident actuellement de l'autre côté de la frontière faute de place en France. Ils seraient 8000 selon les autorités belges.

Philippe Cordery, député des Français à l'étranger sur la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, est allé à la rencontre des responsables de l'Unapei. Il reconnait le casse-tête auquel sont confrontées les familles, mais souligne les efforts qui ont été fait jusque-là :

L'association, dénonce que cet exil soit bénéfique à l'économie belge plutôt que de favoriser l'emploi en France. (4000 emplois financés par le contribuable français). La présidente, Christel Prado, souhaite que "chaque personne handicapée trouve enfin une place dans notre société" tout en soulignant qu'il ne s'agit pas d'une faveur mais bien d'un droit. 

Selon une enquête menée par l'Unapei auprès de son réseau, 47 427 personnes seraient sans solution aujourd'hui. 

Alexis van Wittenberghe

24 octobre 2015

Un moment de détente ... un message aussi adressé à toutes les familles d'enfants autistes ... Enjoy !

Un peu de la même veine que «Tout ce qui ne tue pas rend plus fort» (Friedrich Nietzsche)


Gloria Gaynor - I Will Survive par Discodandan

24 octobre 2015

Epilepsie : des insuffisances dans la prise en charge en France

article publié sur France info

C'est un cri d'alarme de tous les acteurs de l'épilepsie en France. Cette maladie neurologique chronique, qui provoque des crises de convulsions à répétition, serait, selon eux, mal prise en charge. Le point avec le Professeur Didier Leys, qui dirige le service neurologie du CHRU de Lille et préside la Société française de neurologie.

Par

Mis à jour le 21/10/2015 | 16:43 , publié le 21/10/2015 | 16:43

  • Vous vous inquiétez particulièrement de la situation des enfants. Ils seraient 900.000 à être touchés par l'épilepsie en France.
    Y a-t-il un retard au diagnostic ?

Pr Didier Leys : "On estime à 1% le nombre de Français atteints d’épilepsie. La plupart des cas d’épilepsie débutent pendant l’enfance, et tout va dépendre de l’orientation du patient dès la premier crise. Si cette orientation n’est pas correcte, il peut y avoir un retard dans la prise en charge. Il y a un risque de sous-diagnostic, c'est-à-dire qu'on n'identifie pas comme épileptique un enfant qui l'est. Mais il peut aussi y avoir un risque de sur-diagnostic, qui peut déboucher sur un traitement abusif pour des patients qui n'ont en réalité pas besoin d'un traitement."

  • Qu'est-ce qu’une bonne orientation ?

Pr Didier Leys : "Une bonne orientation se fait dès la première crise. Il faut bien différencier les crises qui vont révéler une maladie d'un tout autre type (accident vasculaire cérébral, tumeur, etc.) pour se focaliser sur l'épilepsie, c'est-à-dire une prédisposition à répéter des crises. Le diagnostic doit être fait le plus tôt possible pour que le meilleur traitement (chirurgie ou médicament) puisse être prescrit le plus rapidement possible."

  • Vous alertez sur les difficultés d'accès à l'électroencéphalogramme…

Pr Didier Leys : "Au-delà de l'examen clinique, bien sûr, l'électroencéphalogramme est très important, car il permet de confirmer le diagnostic, mais aussi de préciser de quel type d'épilepsie il s'agit. Or actuellement, il y a une difficulté d'accès à cet examen dans le secteur libéral, parfois aussi dans le secteur public, avec une obligation d'avoir recours à la télémédecine…"

  • Y a-t-il une prévention possible ?

Pr Didier Leys : "L'urgent, c'est de mieux former les médecins - surtout les urgentistes, puisque la première crise d'épilepsie passe d'abord entre les mains des urgentistes avant d'arriver entre les mains d'un neurologue. Mais il faut aussi éduquer le public, notamment les enseignants qui peuvent avoir un regard erroné sur les enfants épileptiques."

  • Vous évoquez une image "moyenâgeuse" de l’épilepsie, qui subsisterait dans les esprits. Qu'entendez-vous par là ?

Pr Didier Leys : "Au Moyen-Age, l'épileptique était considéré comme possédé par le démon… Il faut reconnaître que c'est très spectaculaire d'observer une crise généralisée, avec perte de connaissance et morsure de langue. C'est impressionnant même pour les médecins. Mais parfois aussi il y a des crises difficiles à identifier, notamment chez l'enfant : c'est alors une absence, une rupture de contact, difficiles à reconnaître, surtout par la famille ou les enseignants."

24 octobre 2015

Départ forcé d'Handicapés vers la Belgique : Attention aux fausses pistes

article publié sur le site de Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris

22 oct 2015autisme

La secrétaire d’État aux handicapés a trouvé la parade magique aux départs forcés vers la Belgique de nombreux enfants ou adultes handicapés. Faute de trouver des structures, adaptées et en nombre suffisant, beaucoup de parents, bon nombre d’adultes handicapés trouvent chez nos voisins des établissements de qualité et répondant à leurs besoins. Ils seraient ainsi près de 6500 enfants et adultes. Jusqu’à ce jour l’assurance maladie prenait en charge ces séjours comme si ces personnes étaient accompagnées en France. Cela coûte 250 Millions annuels à l’assurance maladie et aux départements.

A juste titre, les associations avaient alerté les pouvoirs publics pour trouver une réponse à cette situation pour le moins anachronique et souvent difficile à vivre pour les familles n’étant pas le plus souvent proches de la Belgique.

Aujourd’hui, Madame Neuville, annonce que désormais l’assurance maladie ne remboursera pas ces séjours – en tout cas pour les nouveaux arrivants – et annonce la création d’un fonds d’amorçage pour réaliser des places en France doté de 15 Millions d’Euros. Elle appelle les départements à faire de même et souligne que le gouvernement a déjà engagé un plan de mobilisation contre ces départs forcés avec la signature d’un accord avec la Wallonie.

La difficulté avec la méthode engagée par la secrétaire d’État est le grand écart de mise en œuvre des actions : on baisse quasi immédiatement le financement des personnes handicapées partant en Belgique, mais il faut beaucoup de temps entre l’annonce de la création de nouvelles places et leur réalisation – quand des gels budgétaires et autres décisions n’invalident pas les promesses. Et là cela peut s’avérer catastrophique avec des parents ne trouvant toujours pas de places en France et ne pouvant payer l’accueil en Belgique.

Tarir le financement sans être sûrs d’avoir de réelles alternatives est à haut risque et ressemble à un pratique « Bercyenne » bien connue. Penser que des économies de dépenses créeront des solutions pour remédier au problème. La réalité est qu’il nous faut sur des sujets comme ceux-ci établir un plan financé de rattrapage des places manquantes, de programmation territoriale concrète avec des feuilles de routes serrées. Une contractualisation avec chaque département.

Et là, au regard des difficultés importantes des départements, sans un engagement massif de l’État rien ne sera fait à la hauteur des difficultés actuelles.

Bien sûr dans le même temps, il convient de n’autoriser le départ en Belgique que si aucune structure ne peut accueillir en France dans de bonnes conditions.

Alors un effort Madame la secrétaire d’État. Les annonces ne font pas le succès des politiques. Les actes sont indispensables ici et maintenant.

24 octobre 2015

Inédit : plainte contre une MDPH pour mise en danger

article publié sur handicap.fr

Résumé : Laurence, handicapée, porte plainte contre la MDPH de Meurthe-et-Moselle pour "délaissement de personne vulnérable" car elle a vu ses heures d'aide humaine réduites de moitié la mettant, selon son avocate, "en danger". Une procédure inédite ?

Par , le 23-10-2015

Handicapée depuis la naissance, Laurence se déplace exclusivement en fauteuil électrique avec son chien d'assistance. Elle a besoin d'aide pour tous les actes de sa vie quotidienne et ne peut effectuer aucun geste essentiel seule : se lever, se doucher, manger, se coucher... En 2010, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Meurthe-et-Moselle lui a accordé des aides humaines 22 heures sur 24. Pourtant, le 22 octobre 2014, cette même MDPH réduit ce nombre à très précisément 9h56 par jour. Quatre aides de vie se relayaient jusqu'alors nuit et jour mais, face à cette nouvelle décision, Laurence est contrainte de licencier deux de ses assistantes. Elle ne peut plus compter que sur deux personnes, dont son conjoint.

Le tribunal saisi

Refusant cette décision, assistée de Maître Alexandra Grevin, elle saisit le Tribunal du contentieux de l'incapacité de Nancy. Par décision du 20 février 2015, le Tribunal lui donne raison, décidant que cette diminution d'aides humaines n'est pas justifiée. Or la MDPH, qui n'a ni comparu à l'audience, ni présenté d'observations écrites, fait appel de ce jugement, ce qui a pour conséquence de maintenir la suspension de l'aide humaine. A ce jour, la procédure est donc toujours pendante devant la Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail. Elle va durer deux ans. "Tant que la Cour ne s'est pas prononcée, Laurence n'a pas assez d'aides de vie pour l'aider, nuit et jour, explique son avocate. Or elle est hors d'état d'assurer sa sécurité seule. Cette insuffisance la met en danger". Par conséquent, elle a décidé de porter plainte devant le Tribunal correctionnel de Nancy, contre la MDPH, sur le fondement de l'infraction de "délaissement d'une personne vulnérable".

Les objectifs de cette procédure ?

Quels sont les objectifs de cette procédure, probablement une première en France ? Selon Maître Grevin, "Faire cesser l'attitude de ces quelques MDPH qui ne se présentent pas à l'audience devant le Tribunal du contentieux de l'incapacité alors qu'elles sont convoquées et qui, une fois le jugement reçu, constatent qu'elles ont perdu et là, elles font appel. Je préférerais qu'elles se présentent dès l'audience, en première instance, pour qu'on puisse tous s'expliquer. En agissant de cette façon, les MDPH privent les justiciables en situation de handicap d'un premier degré de juridiction. Et cette attitude me semble injuste et déloyale." Et de poursuivre : "Il faut que les MDPH prennent conscience de l'importance des décisions qu'elles prennent sur la vie des personnes en situation de handicap. J'ai souvent l'impression qu'elles traitent des dossiers et non des personnes et leur avenir." L'audience a été renvoyée au 2 novembre 2015.

© AlcelVision/Fotolia

23 octobre 2015

La Bal des Pompiers -> Suivez les actualités du spectacle de Laurent Savard

22 octobre 2015

Cherchez l'erreur ...

Minute 20 octobre

Posté par Yves Aroud sur mardi 20 octobre 2015
21 octobre 2015

Emmanuel Joseph BISHOP, un champion hors normes ... !

 

Champion de golf, violoniste, conférencier, polyglotte et... trisomique !

L'histoire de ce jeune Américain, porteur de la trisomie 21, laisse sans voix. Tout petit déjà, Emmanuel Joseph Bishop surprenait ses parents. À 3 ans, il identifiait les mots. À 6 ans, il se mettait au violon et donnait même un récital à Dublin en 2009 au X e Congrès international sur la trisomie 21.

http://fr.aleteia.org

 

21 octobre 2015

Vidéo manifestation devant l'Assemblée Nationale à Paris + vidéo sur centre Reine Fabiola

21 octobre 2015

Dimanche 1er novembre 11h00 au Kosmos : PHANTOM BOY Ciné-ma différence à Fontenay-sous-Bois

 

1er Novembre 2015 - Phantom boy - envol-loisirs

Leo, 11 ans, possède un pouvoir extraordinaire. Avec Alex, un policier, il se lance à la poursuite d'un vilain gangster qui veut s'emparer de New York à l'aide d'un virus informatique. À eux deux, ils ont 24 heures pour sauver la ville...

http://www.envol-loisirs.org

Dimanche 1er novembre 11h00 au Kosmos : PHANTOM BOY Ciné-ma différence à Fontenay-sous-Bois

20 octobre 2015

Le coup de gueule de la présidente de SOS Autisme contre Eglantine Eméyé

article publié sur My TF1 NEWS

 

Société - 2min 55s - à 10h24 La présidente de SOS Autisme, Olivia Cattan, était l'invitée de LCI ce mardi. Elle pousse un coup de gueule contre Églantine Éméyé, qui évoque dans les médias le polyhandicap de son fils. "Ce qu'elle a fait nuit à notre combat... la psychiatrie n'est pas la solution", a-t-elle affirmé. Source vidéo : Le coup de gueule de la présidente de SOS Autisme contre Églantine Éméyé

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