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"Au bonheur d'Elise"
17 mai 2017

Autistes Asperger. Ils ont codé une application pour apprendre à lire

Publié le 13 mai 2017
Grâce à une boucle de codage, les jeunes autistes ont associé consonnes et voyelles. Un petit personnage sur l'écran se charge de prononcer les syllabes, tout ça dans le but de favoriser l'apprentissage de la lecture.
Grâce à une boucle de codage, les jeunes autistes ont associé consonnes et voyelles. Un petit personnage sur l'écran se charge de prononcer les syllabes, tout ça dans le but de favoriser l'apprentissage de la lecture.

Il aura fallu seulement 40 heures aux autistes Asperger de l'atelier numérique pour coder une application. Son but : fournir un outil d'apprentissage pour tout jeune lecteur. Le pari est réussi puisqu'ils ont pu présenter l'appli au grand public, mercredi.

« Chiche on le fait », s'étaient dit Odile Le Ny et Laurent Buisson. Et ils l'ont fait... Après plusieurs mois de travail avec les jeunes, l'application des ateliers numériques des autistes Asperger est terminée. Encadrés, six jeunes de 12 à 30 ans avaient élu domicile dans le pôle Créafab à Soye, à raison de deux séances de trois heures par mois. C'est à ce même endroit qu'ils ont mis fin à l'aventure avec une présentation, mercredi, devant le public, de leur appli à destination des jeunes apprentis lecteurs.

Un long mais beau parcours

Tout commence en juin 2015. L'association Esperansa souhaite lancer un atelier numérique pour les autistes Asperger. Seul frein, il faut trouver les personnes compétentes et prêtes à s'investir. C'est chose faite durant un colloque de l'Enssib (École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques). Odile Le Ny, éducatrice spécialisée, rencontre Laurent Buisson, de Breizh 3D 56, sensible à la question de l'autisme, tout comme Guillaume Robin, membre de Bricolab. Le groupe est formé. « On a appris à travailler ensemble, sourit Odile Le Ny, moi j'étais nulle comme tout en technologie ». « J'avais plus de soucis avec le rapport humain cependant », rigole Laurent Buisson, à côté. S'en suit un long processus de conceptualisation, de réflexion. Que faire ? Avec quel moyen ? Quel type d'application ? Pour quel public ? Seule certitude, le projet intéresse les jeunes autistes. « Nous avions une forte demande autour du numérique et du codage. Nous ne pouvions pas nous permettre de les décevoir », souligne Odile Le Ny.
Le projet se dessine. Une application développée sous le logiciel scratch. Les mois suivants, les jeunes autistes vont travailler sur une boucle de codage visant à faciliter l'apprentissage des syllabes simples. « Rien de pareil n'existe », précise Laurent Buisson.

Des capacités exceptionnelles

« Au début je me représentais les autistes Asperger un peu comme des vieilles brouettes. Une maman émotive est venue me voir en me disant que non, c'était des voitures désuètes avec des moteurs surpuissants. Maintenant je peux dire qu'ils sont comme une écurie de F1. Gros moteur, grosse puissance mais seulement un besoin d'encadrement », remarque Laurent, devant le public venu constater le travail des jeunes. Une puissance qui a été largement exploitée durant ces ateliers. 40 heures pour une application. Un véritable exploit. La fierté se voit sur le visage des participants présents. Laurent Buisson confirme : « Maintenant ils peuvent se dire " moi, jeune autiste Asperger, j'ai réussi à faire quelque chose d'utile pour tous " ».

Un groupe d'amis

Mais avant tout, l'atelier leur a permis de s'épanouir. L'autisme entache la communication verbale, non verbale, les interactions sociales et le comportement physique. « Nous avions des doutes quant au fait de réussir à faire marcher ce groupe. C'était un pari », remarque Odile Le Ny. Pari tenu. Le résultat a même été au-delà de leurs espérances. Des liens et des rapports se tissent, en dehors des murs du Créafab. Plus qu'un groupe de travail, ils sont devenus un « groupe de potes ».


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17 mai 2017

Minecraft: GG! Un père quitte son job pour créer un serveur pour enfants autistes!

N-GAMZ
N-GAMZ
MARDI 16 MAI 2017 20:22 GMT

Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu une news « Good Game » pleine de bonnes vibes à vous faire partager, mais celle d'aujourd'hui a de quoi nous redonner le sourire!

Ainsi, le site PC Gamer nous relaie l'histoire de Stuart Duncan, papa d'un garçon autiste qui a choisi de laisser tomber son boulot pour s'occuper à plein temps d'un serveur Minecraft dédié aux enfants atteint de ce trouble du développement affectant les fonctions cérébrales. En effet, il s'est rendu compte que le jeu de Mojang et Microsoft avait un effet incroyable sur son propre fils, lui permettant de s'épanouir en toute sécurité.

Mais quand il a eu l'idée de créer « Autcraft« , le serveur en question, notre homme n'a pas pu convaincre son patron que des enfants avaient besoin de lui et a du gentiment donner son C4… perdant tout salaire par la même occasion. Fort heureusement, il a pu compter sur le soutien de donateurs et d'abonnés sur le réseau Patreon, ce qui lui procure 1.557$ par mois pour être gestionnaire du serveur à plein temps.

Et depuis, Autcraft s'est largement fait connaître à tel point que Microsoft à « Whitelisté » le serveur, indiquant qu'il était 100% sûr. Ainsi, sur Autcraft, le mot d'ordre est « Aucune intimidation, aucune moquerie, aucun vol », et croyez bien qu'une équipe de modérateurs répond présente dès le moindre souci.

Dans le monde d'Autcraft, on trouve une reproduction du château de la Reine de Coeur dans Alice au Pays des Merveilles, une station spatiale et même un tableau en bois où les enfants peuvent écrire les dernières remarques qu'ils ont du subir et comment ils les ont surmontées. Vous pourrez également y récupérer des numéros d'appels de structures pour enfants autistes dans les pays anglophones.

Tout n'est que sourire, bonne humeur, partage, et même au tout début de votre partie, pas moins de 30 NPCs sont programmés pour vous entourer et vous donner des cadeaux de bienvenue. Le but est vraiment que les enfants se sentent à l'aise dans ce monde loin du regard parfois harassant des autres… et le concept marche incroyablement bien!

Bref, Good Game à Stuart Duncan et longue vie à Autcraft!!!

Autcraft Trailer

16 mai 2017

Comment vivent les parents d’autiste ? - Emission Grand bien vous fasse !

Grand bien vous fasse !

mardi 16 mai 2017

par Ali Rebeihi

Comment vivent les parents d’autiste ?

Des parents souvent désemparés ...

Enfants autistes

Enfants autistes © AFP / SIA KAMBOU

Ce matin,nous vous proposons de partager le quotidien de parents d’enfants atteints de troubles du spectre autistique, communément appelés autisme.

En 2015, le tribunal administratif de Paris a condamné l’État pour ses « carences » dans la prise en charge des autistes. Nous verrons pourquoi l’État a été condamné. Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants autistes et leurs parents ?

Pourquoi l’Éducation Nationale accueille encore trop mal ces enfants ?

souvent contraints à exil en Belgique ou à un internement psychiatrique, alors que l’autisme n’est ni une maladie psychiatrique ni un trouble psychologique, selon la majorité des professionnels…

Je vous invite ce matin à comprendre la vie d’Antoine, de Gabin, de Boni et de leurs parents, nos invités ce matin. Si vous êtes parents ou grands-parents d’enfants atteints du troubles du spectre autistique, mais aussi frère ou sœur… Nous attendons vos témoignages par courriel, sur notre page Facebook, et au standard de France Inter au 01 45 24 7000.

En compagnie de :

16 mai 2017

La Lendemaine, un projet pour personnes autistes intéressant

 

La Lendemaine : un projet humain exceptionnel

L'objectif est de permettre à des personnes avec autisme, même sévèrement touchées, d'accéder à une vie active et utile, socialement intégrée, qui ait du sens pour elles. La ferme de La Lendemaine va accueillir à partir d'avril 2013 en foyer d'accueil médicalisé des adultes avec autisme de l'Essonne et de Paris.

http://www.lesmolieres.fr

 

16 mai 2017

Etat de Santé -> Autisme : la France peut-elle rattraper son retard ? - sur LCP en 2012


État de Santé : Autisme : la France peut-elle... par LCP

Etat de Santé

Autisme : la France peut-elle rattraper son retard ?

Diffusée le 01/11/2012

Émission mensuelle présentée par Elizabeth Martichoux

L'autisme concerne aujourd'hui un enfant sur 110 en France. il a même été déclaré « grande cause nationale 2012 ». Pourtant, la France est régulièrement épinglée pour sa mauvaise prise en charge.

« État de santé » vous emmène à la rencontre de Noam, un petit garçon autiste de 11 ans. Il fait du roller, il sait lire, écrire et va même à l'école, en CM1. Pourtant, il y a quelques années, sa maman Stéphanie n'aurait pas soupçonné de telles capacités. S'il a fait des tels progrès, c'est grâce à la Futuroschool.

Un centre d'accompagnement basé sur les méthodes comportementales telles que l'ABA. Des méthodes qui remettent en cause le traditionnel accompagnement psychanalytique contre lequel s'insurge de nombreux parents. Et leur combat ne s'arrête pas là! Ils s'insurgent aussi contre le manque de structures d'accueil pour les autistes en France.

Dans le second reportage, Séverine, une jeune maman célibataire se bat pour que son fils Dylan, 7 ans, continue de fréquenter la grande section maternelle et trouve enfin une place dans un établissement ABA.

Enfin, rencontre avec le député Daniel Fasquelle, auteur d'une proposition de loi sur l'autisme. Il accuse le retard de la France. Seuls 20% aujourd'hui des enfants autistes sont scolarisés en France contre 100% en Grande-Bretagne.

Albert Algoud, auteur et journaliste, est l'invité spécial d'Elisabeth Martichoux.

Plus connu sous sa casquette d'humoriste, cette fois, il confie son expérience en tant que père de Bonaventure, son fils de 22 ans, autiste.

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16 mai 2017

Teddy, son fils handicapé, a été déscolarisé, elle demande réparation

article publié dans La République du Centre

Teddy, son fils handicapé, a été déscolarisé, elle demande réparation
Delphine Coslin a cessé de travailler depuis trois ans pour s’occuper de son fils. Elle lance un appel de détresse. © Orléans AGENCE

Une maman fleuryssoise se bat pour que son fils puisse bénéficier d’une prise en charge adaptée.

Teddy a 13 ans et demi. Il souffre de plusieurs maux : crises d'épilepsie, troubles du comportement, troubles psychomoteurs, crises d'angoisse. Depuis des années, sa mère, Delphine Coslin, une Fleuryssoise, se bat pour qu'il bénéficie d'une prise en charge adaptée. Elle a fait appel à une avocate et à la défenseure des droits de la préfecture.

« Manque
de coordination »

« Actuellement, Teddy n'a sa place nulle part », déplore-t-elle. Si elle ne nie pas la complexité de la prise en charge de son enfant, Delphine Coslin dénonce « beaucoup d'incohérences » et un « manque de coordination » de la part des différents acteurs. « Mon fils a été déscolarisé pendant deux ans et demi. »

D'abord victime de harcèlement scolaire, le jeune garçon se voit privé d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS) et d'outils pédagogiques adaptés par la MDPH (*) en 2016, au motif qu'une orientation en institut spécialisé a été prononcée.

Problème : l'institut en question ne peut accueillir Teddy à temps plein, faute de place et parce que la cohabitation avec les autres pensionnaires est compliquée. Delphine Coslin insiste donc pour que son fils poursuive une scolarité tant bien que mal au collège André-Chêne de Fleury. « Il étudie tout seul dans une salle informatique avec une AVS qui le fait travailler des cours du cned », explique-t-elle.

« Je suis tout à fait consciente que le collège classique n'est pas adapté pour Teddy, mais il y a une obligation scolaire. Mon fils est trop handicapé pour le milieu ordinaire et pas assez pour le milieu du handicap. C'est un oublié. »

La Fleuryssoise dit avoir frappé à toutes les portes : inspection académique, MDPH, hôpital Daumezon ; passé « des centaines de coups de fil », en vain. « Je souhaiterais faire un recours en justice pour défaut de soins de l'État », avise-t-elle.

Au-delà, c'est surtout un cri de détresse qu'elle veut pousser. Celui d'une mère qui a cessé de travailler il y a trois ans pour s'occuper de son fils, pour lequel aucune structure dans le Loiret semble adaptée.

(*) Maison départementale des personnes handicapées.

Marion Bonnet

16 mai 2017

Autisme - Quand le sexe est une langue étrangère

logo club de mediapartarticle publié sur Médiapart

15 mai 2017
Par Jean Vinçot
Blog : Le blog de Jean Vinçot

Les personnes avec autisme tombent amoureuses. Elles se marient. Elles ont même, ô surprise, des relations sexuelles. Pourtant, ces besoins profondément humains ont largement été ignorés par les scientifiques.

Sex and other foreign words par Ann Griswold - le 3 mai 2017

https://spectrumnews.org/features/deep-dive/sex-foreign-words/

 

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La plus grande part de ce que Stephen Shore sait sur l’amour, il l’a appris dans le rayon développement personnel d’une librairie proche du campus d'Amherst, à l’université du Massachusetts.

À l’université, Shore, qui est autiste, a commencé à se demander si les femmes s’exprimaient dans une langue qu’il ne comprenait pas. Peut-être serait-ce là l’explication du comportement étrange de cette étudiante en massage, avec laquelle il avait partagé des séances de shiatsu, qui a fini par lui dire qu’elle avait espéré un peu plus que ce massage. Ou cette femme rencontrée dans une classe d’été, qui avait décidé qu’elle était sa petite amie parce qu’ils passaient la plupart des nuits à cuisiner, et partageaient souvent un lit. Avec le recul, les signes d’un intérêt amoureux d’autres personnes ont toujours semblé se perdre en chemin.

Shore s’est appuyé sur les rayonnages de développement personnel pour apprendre le langage informulé de l’amour : il s’est plongé dans des textes sur le langage corporel, les expressions faciales et la communication non-verbale.

Jusqu’à sa rencontre avec Yi Liu, une jeune femme de son cours de troisième cycle de théorie musicale à l’université de Boston. Il était mieux préparé. Un jour d’été en 1989, comme ils étaient assis côte à côte sur la plage, Liu s’est penchée vers lui et l’a embrassé sur la bouche. Elle l’a enlacé et lui a tenu la main. Ils ont regardé la mer.

« Selon mes recherches, » dit-il, « je savais que si une femme vous enlace, vous embrasse et vous tient la main en même temps, elle veut être votre petite amie ; vous avez intérêt à avoir une réponse prête. »

Le couple s’est marié un an plus tard, une belle après-midi de juin 1990.

État des relations

Shore a été diagnostiqué autiste vers l’âge de trois ans, un an après avoir perdu son rare vocabulaire et commencé à faire des crises. Les médecins ont conseillé à ses parents de le placer dans une institution. Ils l’ont plutôt immergé dans la musique et des activités physiques, ils ont imité ses sons et son comportement pour l’aider à prendre conscience de lui-même et des autres. Il a recommencé à parler à l’âge de quatre ans et a finalement récupéré certaines des compétences sociales perdues.

Shore, qui a aujourd’hui 55 ans, se souvient des soirées avec ses camarades de classe au collège et au lycée. Mais à l’époque il ne comprenait pas les signes de la séduction. « Je ne pouvais vraiment pas les comprendre, » dit-il.

Dès le plus jeune âge, la société enseigne aux personnes avec autisme qu’ils sont incapables d’aimer, dit Jessica Penwell Barnett, professeur assistant d’études de la sexualité dans le programme d’études Femmes, Genre et Sexualité, à l’université d’État de Wright, à Dayton, dans l’Ohio. Barnett mène des séances d’éducation sexuelle à destination d’étudiants avec autisme. « Le stéréotype de l’enfant avec autisme présenté comme un robot froid et sans émotions est douloureux, généralisé et entièrement faux, » dit-elle. « Certains d’entre eux sont parfaitement conscients de cette représentation sociale — c’est comme un nuage qui recouvre toute leur pensée sur la possibilité d’entretenir une relation ou qu’une autre personne puisse vouloir d’eux. »

En fait, de nombreuses personnes avec autisme espèrent ou connaissent des relations durables. «  Il n’y a pas d’incompatibilité entre être dans le spectre et connaître une relation amoureuse, être amoureux, être engagé dans une relation stable, » dit Barnett. Comme Shore, on estime que 47% des adultes dans le spectre partagent leur domicile — et leur vie — avec un conjoint.

Cela ne veut pas nécessairement dire que les relations sont faciles pour les personnes dans le spectre. Quelques caractéristiques de l’autisme, comme l’inflexibilité, l’anxiété, les surcharges sensorielles, la difficulté à énoncer ses propres besoins et limites personnels — et reconnaître ceux des autres —, semblent se prêter à des désastres relationnels. Mais cette affirmation est presque entièrement basée sur des suppositions. Les scientifiques ont été bien lents à étudier comment et pourquoi les personnes avec autisme forment des relations satisfaisantes. Jusqu’à ces dix dernières années, de nombreux adultes avec autisme restaient non diagnostiqués. Ceux qui réalisaient l’exploit social de connaître des liaisons amoureuses étaient considérés comme « extrêmement rares » dit Matthew Lerner, professeur assistant de psychologie, psychiatrie et pédiatrie à l’université Stony Brook de New York.

Comme ce stéréotype s’éloigne, les chercheurs ont bien du mal à assembler un portrait réaliste de l’amour et de la sexualité des personnes avec autisme. Par de petites études et des preuves anecdotiques, ils ont connaissance maintenant de maigres faits : bien plus de personnes avec autisme espèrent une relation amoureuse qu’ils n’y parviennent ; les caractéristiques de l’autisme comme la pensée rigide, l’anxiété et la bizarrerie sociale peuvent créer des barrières aux rencontres, au sexe et aux relations ; que les variances de genre, dont les genres non-binaires et la bisexualité, sont plus communes chez les personnes avec autisme que dans la population générale.

Ayant identifié quelques problèmes, les chercheurs sont toujours aux prises avec la meilleure façon d’aider les personnes avec autisme à parvenir à des relations durables. « C’est devenu une sorte de priorité criante, » dit Lerner. « C’est l’un des domaines avec peut-être le plus grand écart — Je pourrais aller jusqu’à dire que c’est le domaine avec le plus grand écart — entre l’intérêt, les besoins de la communauté et la recherche empirique. »

Les dilemmes de la rencontre

Pour la plupart des gens, une vie amoureuse saine s’appuie sur la santé psychologique et un sens général de bien-être. La dépression et l’anxiété tendent à se réduire chez les femmes avec des relations satisfaisantes.

Les scientifiques disent que les mêmes avantages s’appliquent aux personnes avec autisme — et quand les relations amoureuses manquent, une pièce centrale de la santé sociale et émotionnelle manque elle aussi. Cela peut causer un sens d’isolement : la dépression et l’anxiété sont plus de trois fois plus courantes chez les adultes avec autisme que chez les personnes sans le trouble. « Il y a un grave problème de solitude dans cette population, » dit Katherine Gotham, psychologue clinique du Medical Center de l’université Vanderbilt de Nashville, Tennessee.

Le premier pas pour la résolution de ce problème : la rencontre.

Les complexités de la rencontre — engager une conversation avec un étranger ou essayer d’attirer l’intérêt d’une autre personne par le langage corporel ou les expressions faciales, par exemple — ne sont pas spécifiques aux personnes avec autisme, mais elles sont plus difficiles à traverser pour elles. « Nous avons tous les mêmes sortes de difficultés, mais les personnes avec autisme en ont encore plus, » dit Barnett. « La différence est dans le niveau, pas dans la nature. »

Des facteurs culturels peuvent compliquer la séduction. Aux États-Unis, par exemple, les rencontres se passent typiquement dans des bars bruyants, des restaurants bondés ou des salles de cinéma assourdissantes. Ces environnements peuvent aggraver l’anxiété et leur fréquentation peut même être douloureuse pour les personnes avec des sensibilités sensorielles.

Une autre complication est que la plupart des gens tendent à avoir un certain ‘type’, les hommes barbus, par exemple, ou les grandes femmes. Mais les personnes avec autisme sont parfois fermés au compromis, dit Gotham. « Je pense à cinq personnes précises qui sont frustrées parce qu’elles n’obtiennent pas ce qu’elles veulent, » dit-elle. Le problème est que ces personnes ne veulent pas seulement quelqu’un avec qui ils pourraient s’entendre, mais quelqu’un avec une liste précise d’attributs. Cette rigidité peut limiter les possibilités de rencontres.

Dave, un célibataire vivant à Nashville, Tennessee, dit que pendant longtemps il s’est senti anxieux dans l’interaction avec les femmes. (Dave a demandé que son nom de famille ne soit pas publié.) Il a connu quelques relations amoureuses — mais ce qu’il voulait vraiment c’était une copine qui ressemble à Jennifer Aniston ; il ne voulait rien de moins. Il pensait que parce qu’il n’avait pas de petite amie correspondant à cette description, il avait dû rater quelque chose.

Dave attribuait ses difficultés à un problème de surdité, à son apparence physique et à l’insuffisance de sosies d’Aniston dans son quartier. Jusqu’à son diagnostic à l’âge de 45 ans, dit-il, « je n’ai jamais pensé que ça pouvait être l’autisme. » Après son diagnostic, son thérapeute l’a aidé à affiner ses compétences sociales. Avant longtemps, il avait appris quelques règles de base de la conversation quotidienne, comme la prise de parole et le choix de sujets intéressant les deux personnes.

Les nuances et les subtilités de la séduction peuvent être particulièrement troublantes pour les personnes ayant des difficultés à reconnaître les indices sociaux. C’est l’une des expériences sociales les plus exigeantes auxquelles font face les personnes avec autisme : « La séduction implique le flirt, c’est basé sur beaucoup de comportements non-verbaux, » dit Barnett. « Vous ne dites pas ce que vous pensez de la façon dont vous le pensez. »

L’année dernière, une équipe de recherche de l’University College de Londres a indiqué que les femmes avec autisme tendent à négliger les indices subtils qui signalent l’intérêt d’un homme et renvoient inconsciemment le comportement de séduction des hommes. Un tiers des femmes de l’étude ont dit qu’elles ne remarquaient pas l’escalade des interactions platoniques vers quelque chose de plus chargé sexuellement. Elles se sont souvent trouvées à devoir repousser des avances non désirées.

Pour Shore aussi, la difficulté à reconnaître les indices sociaux l’a mené à sa première rencontre amoureuse avant même qu’il ne réalise ce qui lui arrivait.

Après sa première année d’université, Shore a commencé à passer beaucoup de temps avec une femme rencontrée pendant les cours d’été — à parler, cuisiner, regarder des films. « Alors un jour elle m’a dit qu’elle aimait vraiment les embrassades et les massages, » se rappelle-t-il. « Je me souviens d’avoir dormi chez elle, partagé le lit, et c’était exactement ce que nous faisions. Alors elle a paru vraiment s’énerver. »

Au cours d’une longue conversation, Shore a réalisé qu’elle voulait devenir sa petite amie. Il n’était pas intéressé par l’offre, alors le couple s’est séparé. Mais cette expérience a agité la curiosité de Shore pour les indices sociaux. « Cela m’a indiqué qu’il y avait ce domaine entier de la communication que l’on qualifie de non-verbale, qui a commencé à me fasciner, » dit-il. Il a commencé à passer de longues heures dans les librairies et les bibliothèques.

Le guide de l’amour pour les petites amies

Alors que Shore lisait des livres pour apprendre à détecter une histoire d’amour naissant, Amy Gravino regardait essentiellement les films d’Hollywood pour décoder les règles des relations durables.

Comme beaucoup de femmes avec autisme, Gravino masquait souvent ses difficultés sociales par l’adoption des maniérismes des femmes neurotypiques. Quand elle a débuté sa première relation à 19 ans, elle imitait les petites amies vues à la télévision ou dans des films. « Je ne savais vraiment pas ce que je faisais, » dit-elle. « La seule chose que je savais faire était de jouer le rôle de la petite amie — ce que je supposais qu’une petite amie devait faire : je suis supposée rire à ses blagues même quand elles ne sont pas drôles ; je suis supposée rencontrer ses parents. » Avec le recul, dit-elle, « je ne réalisais pas qu’il me fallait juste être moi-même. »

Gravino dit qu’elle trouve difficile de se lier profondément avec un partenaire, en partie parce qu’elle ne se sent pas à l’aise avec elle-même. La relation a été difficile pendant quelques mois, avant qu’il ne la rompe finalement.

Son expérience n’est pas inhabituelle, disent les chercheurs. Pour les personnes avec autisme, développer une connexion émotionnelle profonde et durable est souvent plus difficile que d’attirer un compagnon. Cela pourrait être dû au fait qu’une relation solide s’appuie sur la conscience de soi et des autres des deux partenaires, le maintien d’une stabilité émotionnelle et la capacité à apprendre des expériences passées — trois domaines qui se révèlent difficiles pour quelques personnes avec autisme, dit Lerner.

Le trouble n’empêche pas nécessairement les enfants de former des amitiés profondes, comme l’a montré l’équipe de Lerner après une analyse de la littérature — un ensemble de 18 études — sur les amitiés des garçons avec autisme. Mais il peut limiter la profondeur et la proximité de ces amitiés — une découverte qui n’augure vraiment rien de bon pour les relations amoureuses futures.

Les relations entre une personne avec autisme et une personne neurotypique vacillent souvent devant un problème spécifique : le ‘capablisme’, (‘able-ism’) un biais inconscient et manifeste vers les personnes réputées socialement et physiquement ‘capables’. Il peut être difficile pour un partenaire neurotypique de « comprendre ce que c’est d’exister dans le monde comme une personne dans le spectre, et le respecter et de considérer [leur partenaire] comme une personne à part entière, » dit Barnett.

Sans surprise, les relations de long terme sont parfois plus faciles à traverser quand les deux partenaires ont un autisme. La recherche de Barnett suggère que les personnes dans le spectre sont souvent tolérants pour les excentricités de chacun — un besoin de pressions profondes, disons, ou pour l’absence de toute pression. « Ils avaient le sentiment que leurs relations étaient de meilleure qualité quand leur partenaire était dans le spectre ; ils avaient le sentiment que leur partenaire les comprenait mieux, » dit-elle. Ces observations collent à celles d’une étude suédoise de 26 000 adultes avec autisme et 130 000 contrôles, qui a trouvé que la majorité des personnes avec autisme préfère un partenaire dans le spectre.

Les personnes avec autisme qui forment des relations durables réussies sont ceux ayant appris à négocier des arrangements respectant leurs besoins — que ce soit une période de tranquillité après le travail, une relation avec des caresses mais pas de sexe, ou même une maison peu décorée, limitant les surcharges sensorielles.

La première liaison de Shore a duré un peu plus de deux ans. Sa seconde s’est achevée après seulement six mois, quand il a découvert que son amie aimait s’endormir en écoutant du rock. Shore, qui avait étudié la musique à l’université, trouvait la musique trop gênante. Les préférences de sommeil incompatibles du couple ont brisé leur relation.

Des sujets délicats

Au delà de la séduction et l’amour, la satisfaction sexuelle — seul ou avec un partenaire — est importante pour le bien-être. Mais seulement une poignée d’études se sont penchées sur la nature des expériences sexuelles des personnes dans le spectre. « La sexualité n’est pas tabou dans la communauté de la recherche, mais ça reste toujours le dernier sujet sur la table — ce qui n’est pas vraiment juste, parce que ça peut être la clef pour comprendre la qualité de vie et la santé émotionnelle chez les personnes avec autisme, » dit Gotham.

Shore dit que, dans son expérience, il y a deux obstacles à la sexualité pour une personne dans le spectre. La première est de remarquer l’intérêt d’un partenaire. Quand on lui faisait des avances sexuelles, il les ratait souvent. Une fois celui-ci passé, un second obstacle se présente : il appréciait le sexe mais il a trouvé les sensations écrasantes. Souvent sa compagne devait rester immobile pendant qu’il attendait que les sensations passent.

Les sons et les sensations de l’intimité physique peuvent écraser certaines personnes avec autisme. Dans une étude de 2015, Barnett a découvert que pour certaines femmes avec autisme, ces sensibilités se manifestent par des spasmes musculaires vaginaux, le vaginisme, qui rendent la pénétration douloureuse ou impossible. « Comme [la pénétration] est considérée comme la norme pour le sexe hétérosexuel dans notre population, certaines d’entre elles se sentaient l’obligation de donner un plaisir sexuel à leur partenaire, mais elles souffraient aussi de ce coït, » dit Barnett.

Quelques femmes avec autisme ne réalisent pas que le vaginisme est un problème courant et peuvent le considérer comme un échec personnel. Elles ont plutôt besoin, dit-elle d’utiliser un langage explicite pour décrire leur gêne. « Parfois, il suffit de dire, ‘le sexe vaginal, ce ne sera pas pour notre truc,’ et négocier d’autres activités pouvant être pratiquées pour le plaisir sexuel et la jouissance. »

Ça pourrait être plus facile à dire qu’à faire, toutefois. Dans l’étude de l’University College de Londres, les chercheurs ont trouvé que de nombreuses femmes avaient des difficultés à exprimer leurs désirs et leurs limites sexuelles. La moitié des femmes dirent qu’elles avaient accepté des relations sexuelles non consenties parce qu’elles voulaient se sentir acceptées, pour recevoir de l’affection ou parce qu’elles pensaient y être obligées dans une relation. Ces modèles sont aussi vrais pour les femmes neurotypiques, mais les femmes dans le spectre pourraient être moins susceptibles de se défendre.

Une sexualité saine se fonde sur trois facteurs — une fonction physique et psychologique positive, une opinion de soi favorable et une solide base de connaissances — dit Shana Nichols, directrice de ASPIRE Center for Learning and Development de Long Island, New York. Le premier facteur arrive naturellement aux personnes avec autisme qui se sentent à l’aise avec leur fonction sexuelle. Et les hommes avec les caractéristiques les plus atténuées de l’autisme présentent les niveaux les plus élevés de désir sexuel, de performance, de satisfaction et de confiance en soi, particulièrement quand ils sont dans une relation.

Le deuxième a à voir avec l’acceptation de soi et l’amour-propre : pour certaines personnes avec autisme, l’amour peut promouvoir cette vision positive de soi ; pour d’autres, il peut amener à conclure qu’il vaut mieux vivre seul. Il y a cinq ans, Dave s’est inscrit à des cours de danse de salon et a commencé à pratiquer l’interaction avec des femmes. Maintenant, il dit qu’il se sent à l’aise avec ses partenaires de danse, qu’il apprécie de socialiser avec elles. « La clef est de ne pas tant se soucier de la façon dont les autres me répondent, mais d’être d’accord avec la façon dont moi je leur réponds, » dit-il. « Les autres voient que je me sens bien avec moi-même, ils viennent à moi. »

Dave insiste sur le fait qu’il ne recherche plus activement l’amour — il dit qu’il préfère conserver ses partenaires de danse à une sage distance platonique. « Je pense qu’une des erreurs que font les gens, dont moi, est de penser qu’ils doivent trouver quelqu’un pour être satisfaits, » dit-il. « La relation à vous est vraiment tout. »

Pour ce qui est du troisième facteur — la connaissance du sexe — les personnes avec autisme ont souvent peu d’informations sur les maladies sexuellement transmissibles, la contraception et les comportements sexuels. Le peu qu’ils en savent tend à avoir été glané principalement par la télévision, la pornographie ou l’Internet. Les personnes neurotypiques, par contraste, apprennent généralement les choses du sexe par des amis, des parents ou des enseignants.

Dave dit qu’il pensait que le sexe définissait une liaison, et qu’il n’était pas particulièrement disposé à transiger sur ce point. « Quand vous n’avez pas beaucoup d’expérience sexuelle, vous tendez à lui accorder plus de valeur que vous ne le devriez, » dit-il. « Je pensais qu’à moins d’avoir cette expérience, je ne retirerais rien d’une relation. » Après un travail avec son thérapeute, il comprend que les relations amoureuses peuvent avoir plusieurs sens, selon les intérêts, attentes et besoins de chacun des partenaires.

La face noire

De nombreux parents se sentent forcés à former à la sexualité leurs adolescents dans le spectre, mais, selon une étude de 2016, ils ont besoin des conseils d’un expert. L’année dernière, les chercheurs de l’université de Cardiff, au pays de Galles, ont découvert une source de cette délicatesse : bien que les études sur la sexualité saine soient peu nombreuses et loin derrière les plus de 5 000 études publiées reliant l’autisme à des comportements inappropriés comme le harcèlement, les attouchements, ou les obsessions sexuelles. Un regard plus attentif à 42 de ces études révèle que ces problèmes se présentent souvent chez les personnes avec un autisme sévère, peut-être du fait de leur difficulté à reconnaître quand les autres personnes sont mal à l’aise.

Les comportements problématiques tendent aussi à se développer chez les enfants surpris par les modifications physiques de la puberté, menant les chercheurs à proposer que l’éducation sexuelle pourrait aider à limiter les mauvaises conduites. Pourtant, les cours d’éducation sexuelle normaux ne peuvent pas correspondre aux besoins des élèves avec autisme.

Aux Pays-Bas, un programme appelé Tackling Teenage Training, personnalise l’éducation sexuelle des jeunes gens avec autisme. Les adolescents inscrits suivent des séances de conseil personnel chaque semaine pendant six mois, se concentrant sur des sujets comme le sexe protégé, le respect des limites, et les préférences sexuelles. Cette année, un modeste essai clinique a montré que ce programme aide les adolescents avec autisme à améliorer leur savoir sexuel, prendre de la confiance et à prévenir les comportements inappropriés. Un an après avoir achevé le programme, les adolescents montraient encore des améliorations de leur savoir sexuel, de leur comportement social et des comportements sexuels problématiques.

Les programmes d’éducation sexuelle pourraient aussi aider à réduire les taux alarmants d’exploitation sexuelle des personnes avec autisme.

Les chercheurs de l’University College de Londres ont découvert une « incidence scandaleusement élevée » de vulnérabilité sexuelle : ils ont trouvé que 9 des 14 femmes de leur étude avaient connu des abus sexuels et trois d’entre elles avaient été violées par un inconnu. Plus de la moitié des femmes s’étaient senties enfermées dans une relation abusive à un moment de leur vie. Les femmes ont aussi formulé une incertitude sur les normes sociales et des difficultés à identifier les ’canailleries’ ou les drapeaux rouges les rendant vulnérables à l’exploitation sexuelle.

Au-delà de la protection des faibles et de la dissuasion des comportements déviants, ces programmes ambitionnent de guider les personnes avec autisme vers des relations solides et satisfaisantes.

Parfois l’amour fleurit sans formation formelle, dit Nichols, particulièrement pour les personnes comme Shore, qui sont naturellement motivées à noter les indices sociaux subtils. « C’est la plus grande conscience — cette conscience sociale des autres et aussi d’eux-mêmes — qui est vraiment importante, » dit Nichols. « Et l’adéquation du partenaire a une importance énorme. »

Shore se souvient du moment où il a réalisé que Liu était cette partenaire. Alors qu’il la conduisait dans la ville, un matin de printemps de 1989, Liu l’a regardé et dit qu’elle se sentait comme si ils étaient déjà mariés. « J’y ai pensé. Et réalisé qu’elle avait raison, » dit-il. À ce moment, ils se sont fiancés — sans bague, genou plié ou autres fantaisies d’une demande en mariage traditionnelle. « C’était nouveau, ça portait notre relation à un autre niveau, » se souvient Shore. « C’était très excitant. »

Shore a épousé une musicienne, une chose qu’il s’était toujours attendu à faire. Mais Liu avait grandi en Chine, ce qui contredisait son ancienne supposition d’un mariage à une personne partageant ses traditions et coutumes de la Nouvelle Angleterre. Il a compris que ça n’avait pas d’importance que ce ne soit pas le cas.

L’après-midi du 10 juin 1990, quelques 150 amis et membres de la famille se sont réunis à Cape Cod, Massachusetts, pour célébrer le mariage de Shore et Liu. Le couple a prêté serment à moins de 65 kilomètres de l’endroit où ils avaient partagé leur premier baiser.

16 mai 2017

Handicap. Une classe de maternelle pour les enfants autistes a ouvert au Havre

article publié sur Normandie 76 actu

Depuis le 3 novembre 2016, sept enfants atteints de troubles autistiques sont accueillis au sein d’une unité pédagogique spécifique, à l’école Ancelot au Havre (Seine-Maritime).

Publié le 23 Jan 17 à 13:32
La convention actant ka création d'une unité d'enseignement spécialisée autisme a été signée, jeudi 19 janvier 2017.La convention actant la création d'une unité d'enseignement spécialisée autisme à l'école Ancelot, au Havre (Seine-Maritime) a été signée jeudi 19 janvier 2017. (Photo : DR)

Depuis le 3 novembre 2016, sept enfants âgés de 3 et 4 ans sont accueillis à l’école maternelle Ancelot, au Havre (Seine-Maritime), dans une classe maternelle adaptée et spécialisée autisme.

Sixième classe en Normandie, et deuxième en Seine-Maritime, après celle ouverte à Rouen, en 2014, cette unité pédagogique adaptée est le fruit d’un travail collectif, réunissant la Ville, l’Académie, des associations dédiées au handicap et l’Agence régionale de santé. Les interventions pédagogiques, éducatives et thérapeutiques sont menées par une équipe associant enseignant et professionnels médico-sociaux.

> LIRE AUSSI : Une première unité d’enseignement pour enfants autistes, à l’école Graindor de Rouen

Sept enfants âgés de 3 et 4 ans

Cette unité pédagogique d’accueil, implantée au sein de l’école maternelle Ancelot, permet à des enfants porteurs d’un trouble autistique ou autres troubles envahissants du développement d’être accueillis dans une unité d’enseignement en maternelle.

Sept enfants âgés de 3 et 4 ans bénéficient d’une pédagogie adaptée. Ils sont présents à l’école sur le même temps que les autres élèves pour les temps consacrés aux apprentissages et à l’accompagnement médico-social.

Un espace dédié à cette unité a été spécialement aménagé dans l’école, permettant ainsi aux jeunes enfants de s’inscrire dans l’établissement scolaire. Les récréations et la restauration sont partagées avec les autres élèves. La ligue havraise espère « un monde où l’inclusion sera banale » et se félicite que « l’école de la République s’ouvre à des enfants différents ».

>LIRE AUSSI : Son enfant autiste privé de sortie scolaire : le combat d’une mère

Les différents partenaires soulignent l’importance de la sensibilisation au handicap et de scolariser des élèves souffrant d’un handicap dans une école ordinaire, permettant d’ouvrir les horizons et de découvrir des univers nouveaux. Édouard Philippe, maire du Havre, insiste sur la prise en compte des doutes et inquiétudes.

"C’est facile de faire une loi, mais c’est plus difficile de l’appliquer. Des questions pratiques se posent. Il faut faire face aux doutes et aux inquiétudes. Cela exige de la dentelle, du cas par cas. La Ville a fait en sorte que ça se passe dans les meilleures conditions. C’est une première étape. Il faut que ça se développe et qu’on soit en mesure de répondre à la demande croissante qui sera formulée."

Cette deuxième unité pédagogique d’accueil innovante a été créée au sein de l’académie de Rouen, dans le cadre du troisième plan autisme 2013-2017. « La volonté nationale est d’en créer 30 par an, pendant trois ans, sur le territoire français, à destination d’enfants âgés de 3 ans, atteints de troubles autistiques », précise à Normandie-Actu Laurent Maire, inspecteur en charge de l’adaptation des élèves en situation de handicap (ASH) en Seine-Maritime.

École et handicap en Seine-Maritime
Pour l’année 2015-2016, la Seine-Maritime comptait au total 5 806 enfants en situation de handicap scolarisés. En milieu ordinaire : 2 597 dans le premier degré, 1 778 dans le second degré. En établissement médico-social et en hôpital : 1 431 tous âges confondus. « On peut noter par ailleurs un accroissement constant et important du nombre d’élèves dont le handicap est reconnu. Sur les dix dernières années (de 2006 à 2015), l’accroissement moyen est de 10 % par an dans l’académie de Rouen (9,6 % au niveau national) », indique le rectorat de l’Académie de Rouen.

Des outils adaptés

L’objectif de ce dispositif est d’accompagner des enfants, qui ne peuvent actuellement être scolarisés en milieu scolaire ordinaire, vers une inclusion dans une classe, avec l’accompagnement éventuel d’une assistante de vie scolaire.

"Il s’agit de faire de ces enfants des élèves, ce qu’ils ne sont pas à leur arrivée au sein de l’unité pédagogique."

Les enfants travaillent sur les mêmes compétences et ont un emploi du temps similaire à leurs autres camarades, scolarisés à Ancelot.

Seules les méthodes de travail de l’enseignante sont quelque peu modifiées, afin de répondre aux besoins propres aux enfants atteints de troubles autistiques : « Il est important de varier les rituels, de ne pas les enfermer dans une trop grande routine, d’instaurer et/ou de développer une communication », souligne Laurent Maire.

Des outils initiés pour favoriser un développement continu
Des pratiques spécifiques seront proposées à destination de l’équipe de l’unité pédagogique d’accueil, grâce à une supervision d’un personnel de Formavision, société spécialisée dans le domaine de l’autisme. De nombreux outils vont être initiés, suivant les préconisations de la Haute autorité de santé (HAS), tels que la méthode ABA (Analyse appliquée du comportement), qui permet un développement mesurable et continu chez les personnes relevant du spectre autistique, ou encore un outil de communication par échanges d’images, dans le but de développer une communication alternative.

14 mai 2017

Réponse de la Commission scientifique internationale autisme concernant les différences entre hommes et femmes autistes - AFFA

 

Réponse de la Commission scientifique internationale autisme concernant les différences entre hommes et femmes autistes - AFFA

En préparation du 4ème plan autisme, plusieurs responsables d'associations de parents et personnes concernées ont été auditionnés par la Commission scientifique internationale sur l'autisme, réunie au ministère de la Santé : cette commission établit les priorités de la politique publique en matière d'autisme pour les cinq prochaines années en tenant compte des dernières recherches et...

https://femmesautistesfrancophones.com

 

14 mai 2017

Autisme : à Usson, dans le Puy-de-Dôme, le cheval pour s’ouvrir sur le monde

article publié sur les site de France Info Auvergne-Rhône-Alpes

Grâce au cheval, la petite Maëva, autiste, a amélioré sa communication avec son environnement. L'équicie lui permet de s'ouvrir davantage sur le monde. / © France 3 AuvergneGrâce au cheval, la petite Maëva, autiste, a amélioré sa communication avec son environnement. L'équicie lui permet de s'ouvrir davantage sur le monde. / © France 3 Auvergne

Pas à pas, le cheval accompagne des enfants en situation de handicap. L’équicie permet d’améliorer notamment les relations sociales et motrices. Maeva, 12 ans, est autiste. Petit à petit elle s’ouvre sur le monde grâce aux séances suivies à Usson (63). 

Par D.CrosPublié le 10/05/2017 à 14:17Mis à jour le 11/05/2017 à 07:53

Le cheval est un allié précieux dans le domaine de la santé. Il peut aider les personnes en situation de handicap. C'est le cas de Maeva, 12 ans, diagnostiquée autiste à 1 an 1/2. Les débuts non pas été faciles mais aujourd'hui elle attend les séances d'équicie avec impatience. Avant elle était agressive, elle se tapait et se mutilait, aujourd'hui elle est beaucoup plus calme. La relation entretenue avec le cheval l'a métamorphosée.

"Toto", c'est l’un des rares mots prononcés par Maeva atteinte d'autisme. Toto… le diminutif de Tonia, la jument qu'elle retrouve avec joie à chaque séance. Maeva la dirige vers l'écurie car conduire seule son cheval lui apprend à se responsabiliser. Après les retrouvailles, c'est le brossage de l'animal. Un premier contact très important. 

"Au début, elle ne faisait pas de câlins. Maintenant, non seulement elle reconnaît Tonia, elle lui fait beaucoup de câlins. Il y a une communication entre elles. Du coup, à la maison, elle fait des câlins à son chat, à sa sœur, à sa maman, à son papa…" explique Véronique Souque Luthringer, équicienne.

Pas de selle pour Maeva, elle monte à cru pour bien sentir l'animal.C'est parti pour une heure de promenade dans les rues d'Usson, dans le Puy-de-Dôme. Une heure de balade, une heure de partage. Il suffit de regarder le cheval pour savoir comment va sa cavalière. 

Véronique Souque Luthringer explique : "Si Maeva ne va pas bien et qu’elle est démoralisée, le cheval va avoir la tête vraiment en bas. A contrario, plus Maeva se sentira bien et plus Tonia relèvera la tête".

"Au début, elle ne faisait pas de câlins. Maintenant, non seulement elle reconnaît Tonia, mais en plus elle lui fait beaucoup de câlins" reconnaît Véronique Souque Luthringer, équicienne à Usson, dans le Puy-de-Dôme.
 / © A. Martinez / France 3 Auvergne "Au début, elle ne faisait pas de câlins. Maintenant, non seulement elle reconnaît Tonia, mais en plus elle lui fait beaucoup de câlins" reconnaît Véronique Souque Luthringer, équicienne à Usson, dans le Puy-de-Dôme. / © A. Martinez / France 3 Auvergne
Maeva vient ici 2 à 3 fois par semaine. Elle vit près de Saint-Flour dans le Cantal. Sa mère fait à chaque fois 2 heures de route. Des kilomètres avalés et du temps passé sur place. Mais tout ça est vite oublié quand elle voit les progrès de sa fille

"Maeva est beaucoup plus attentive aux choses qu’on lui demande et elle en redemande encore. Petit à petit des choses se sont mises en place. Elle est épanouie, on la trouve beaucoup plus posée" indique Isabelle Navech, la maman de Maeva.

Concentration, respect des consignes et apaisement... comme elle, les 7 personnes atteintes de handicap, prises en charge ici, ont des objectifs à atteindre. Celui de Maeva, 12 ans, est de pouvoir être scolarisée un jour dans un établissement spécialisé.

 


Autisme : à Usson, dans le Puy-de-Dôme, le cheval pour s’ouvrir sur le monde

14 mai 2017

En marche arrière pour la psychiatrie et la psychologie?

13.05.2017 par Franck Ramus

 

Au cours de la récente campagne présidentielle, un groupe s'est beaucoup agité pour faire valoir les intérêts des psychanalystes auprès des différents candidats. Après une pétition en ligne, ce groupe adresse maintenant une lettre au nouveau président de la république, avec des arguments bien connus car déjà maintes fois ressassés auxquels j'ai déjà répondu. Pour l'information du nouveau président et de son équipe gouvernementale, je réponds ici aux principaux points du texte qui lui est adressé.

"La France peut s’enorgueillir d’avoir formé des cliniciens de haute qualité"

Puisqu'on vous le dit!

"Mais ils sont actuellement de plus en plus marginalisés au profit des traitements médicamenteux, qui ne sont pourtant que de simples palliatifs. Leur consommation massive est de plus très couteuse"

Il est vrai que la France présente une consommation très importante de psychotropes, en particulier d'anxiolytiques et d'hypnotiques (voir Figure). Mais cette situation perdure depuis plusieurs décennies, alors même que la France est l'un des derniers bastions de la psychanalyse. Par conséquent, la fable selon laquelle la psychanalyse serait notre dernière rempart contre Big Pharma n'a aucune plausibilité. En France, on ne choisit pas psychotropes ou psychanalyse: on a psychotropes et psychanalyse, et massivement!

Consommation totale de psychotropes par habitant dans 30 pays européens

Consommation totale de psychotropes par habitant dans 30 pays européens. Source: Organe international de contrôle des stupéfiants, 2009.

 

Si les Français surconsomment des psychotropes, c'est au contraire parce que l'offre de soins en psychothérapies efficaces est extrêmement réduite en France, du fait justement de la domination de la psychanalyse. Les pays qui ont abandonné la psychanalyse il y a longtemps, mais qui (comme la Grande-Bretagne) ont formé massivement les psychologues et les psychiatres aux thérapies cognitives et comportementales (TCC), consomment 3 à 5 fois moins de psychotropes que la France.

I. Pour une psychiatrie de qualité

1) "Adaptation du numerus clausus à l’entrée en faculté de médecine."

Oui, tout le monde s'accorde à dire qu'il est insuffisant.

2) "Une formation spécifique des futurs psychiatres et pédopsychiatres. Elle n’existe plus."

Oui, la formation des psychiatres et surtout des pédopsychiatres est insuffisante et doit être renforcée. Cela ne peut se faire que sur la base des dernières connaissances scientifiques internationales, pas par un retour aux croyances du siècle dernier.

3) "Une formation spécifique des infirmiers en psychiatrie. Elle a été supprimée."

De même, cela ne peut se faire que sur la base des dernières connaissances scientifiques internationales, pas par un retour aux croyances du siècle dernier.

4) "Il faut suspendre les enseignements donnés à l’université par les laboratoires pharmaceutiques."

Tout à fait d'accord.

5) "Les enseignements aux formations thérapeutiques non pharmacologiques, à commencer par la psychanalyse, doivent être rétablis ou valorisés."

Oui, la formation aux psychothérapies doit être valorisée et généralisée dans les cursus de psychiatrie et de psychologie. Mais il importe de former les cliniciens aux psychothérapies qui ont une efficacité prouvée, comme les TCC, sûrement pas à la psychanalyse, dont l'efficacité sur les troubles mentaux n'est pas supérieure au placebo.

6) "Promotion des lieux d’accueil sur le modèle des Maisons Vertes, ou de la clinique La Borde, de même que les lieux de vie accueillant les autismes et les toxicomanies."

Les lieux d'accueil à promouvoir sont ceux qui mettent en œuvre les bonnes pratiques validées au niveau international et préconisées par la Haute Autorité de Santé.

II. Pour une formation des psychologues adaptée aux réalités de l’époque

1) "Changement des critères qui s’opposent au recrutement des Enseignants chercheurs d’orientation psychanalytique."

Aucun critère ne s'oppose spécifiquement au recrutement des enseignants-chercheurs d’orientation psychanalytique. Les mêmes critères doivent s'appliquer à tous les enseignants-chercheurs en psychologie, et doivent garantir qu'ils sont au fait des derniers développements de leur discipline au niveau international, comme je l'ai expliqué dans un précédent article.

2) "Un enseignement concernant les autismes et la toxicomanie dès le niveau Master."

Oui, du moment qu'il est fondé sur les connaissances scientifiques internationales à jour.

3) "Un enseignement spécifique de la déradicalisation."

Oui, du moment qu'il est fondé sur les connaissances scientifiques internationales à jour.

4) "Une formation au debriefing des traumatismes des grandes catastrophes, comme les attentats."

Oui, du moment qu'elle est fondée sur les connaissances scientifiques internationales à jour.

III. Pour une médecine de ville informée de la souffrance psychique.

1) "Une formation complémentaire pluridisciplinaire des médecins."

Oui, du moment qu'elle est fondée sur les connaissances scientifiques internationales à jour.

2) "Ouverture aux formations thérapeutiques non pharmacologiques, notamment psychologiques et psychanalytiques."

Les médecins généralistes doivent être informés des différentes formes de psychothérapie et de leur efficacité, afin de ne plus aiguiller les patients vers des prises en charge longues, coûteuses, et inefficaces, qui prolongent la souffrance psychique et ne laissent d'autre alternative pour l'atténuer que les psychotropes.

3) "Les médecins doivent actuellement coter leurs actes selon une classification orientée par le DSM 5 américain. Elle doit être remplacée par la classification française CFTMA et CFTMEA."

Non, en aucun cas. La Classification Internationale des Maladies, produite par l'Organisation Mondiale de la Santé est celle qui synthétise le mieux l'ensemble des connaissances scientifiques internationales, et doit par conséquent rester la référence pour la médecine française. Se baser sur une classification nationale idiosyncrasique et reconnue nulle part ailleurs n'aurait aucun sens. Il ne peut y avoir d'exception française en médecine.

IV. Pour une recherche pluridisciplinaire

1) "Les recommandations de la Haute Autorité de Santé doivent laisser aux cliniciens un libre choix thérapeutique. Il faut rappeler qu’elles ne sont pas opposables."

Non, les cliniciens ne doivent pas avoir le libre choix de faire n'importe quoi avec les patients, au mépris des connaissances scientifiques et de leurs codes de déontologie. Ils doivent constamment mettre à jour leur formation et faire évoluer leurs pratiques vers celles qui sont établies comme étant les plus efficaces. La Haute Autorité de Santé produit les synthèses des connaissances scientifiques internationales qui permettent d'établir le référentiel incontournable de ces pratiques.

2) "Les chercheurs en psychanalyse doivent être associés aux laboratoires de recherche, et cela avec leurs propres critères d’évaluation."

Comme les chercheurs de toutes les disciplines, les chercheurs en psychanalyse sont soumis à l'évaluation "par les pairs", ce qui garantit à la fois la compétence disciplinaire et la prise en compte des spécificités de chaque discipline.

3) Une référence aux critères anglosaxons ne doit plus être obligatoire pour la publication des résultats.

4) La publication en anglais dans des revues scientifiques américaines ne pas être obligatoire pour les recrutements.

Il n'y a pas de critères "anglo-saxons" pour la publication des résultats. Simplement, la recherche est une œuvre universelle accomplie collectivement par tous les chercheurs du monde dans toutes les disciplines. Participer à cette œuvre collective implique donc de porter ses travaux à la connaissance de tous les autres chercheurs de tous les pays. Par conséquent, cela implique de publier ses travaux en anglais. Ne pas le faire revient à s'isoler et à condamner ses travaux à rester inconnus et sans influence.

V. Pour une collaboration avec les associations d’usagers à tous les niveaux de décision.

Absolument. Et les associations d'usagers, à l'image des associations de familles d'enfants autistes, demandent unanimement des soins à l'efficacité démontrée, pas des cures du 19ème siècle sans efficacité connue.

Conclusion

La République en marche doit aller de l'avant dans tous les domaines, y compris en sciences et en médecine. Cela implique de s'engager toujours plus résolument dans la voie de la médecine fondée sur des preuves ("evidence-based"), et de délaisser sans regret toutes les pseudo-médecines héritées du passé. Remettre la psychanalyse au cœur de la psychiatrie et de la psychologie françaises constituerait une marche arrière gravissime, incompatible avec les ambitions du nouveau président.

14 mai 2017

VIDEO. Présidentielle: Un retour en force de la première dame avec Brigitte Macron?

article publié dans 20 Minutes

POLITIQUE La nouvelle Première dame avait déjà un rôle prépondérant dans la campagne du candidat d’En Marche !, qu’elle devrait poursuivre à l’Elysée en portant des causes qui lui sont chères. Comme l’autisme ?….

 

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Emmanuel et Brigitte Macron célèbrent la victoire à l'esplanade du Louvre, dimanche 7 mai 2017. - Thibault Camus/AP/SIPA

Fabrice Pouliquen

Publié le 08.05.2017 à 20:35 - Mis à jour le 09.05.2017 à 09:32

  • Déjà très présente pendant la campagne, Brigitte Macron devrait marquer le retour en force du rôle de la première dame en France.
  • Au-delà de son rôle protocolaire, Brigitte Macron devrait servir la cause de thématiques qui lui sont chères. Comme peut-être l’autisme, croit savoir Caroline Derrien, co-auteur d’un livre consacré au couple Macron.

Depuis la séparation de François Hollande d’avec Valérie Trierweiler, en janvier 2014, le poste de première dame était laissé vacant en France. Au point même qu’on avait un peu oublié ce que pouvait être le rôle de celle ou (peut-être un jour) de celui qui partage la vie du président.


Qui est Brigitte Macron, la femme en marche aux... par 20Minutes

Un retour en force de la première dame

« On a longtemps estimé, jusqu’à Nicolas Sarkozy, que le président de la République devait avoir une femme à côté de lui, ne serait-ce que pour le protocole, explique la politologue Armelle Le Bras-Chopard, spécialiste des questions d’égalité homme-femme et auteur, en 2009, de Première dame, second rôle [éditions du Seuil]. Le quinquennat de François Hollande montre au final qu’on peut très bien présider sans avoir une femme à ses côtés. »

L’élection d’Emmanuel Macron, ce dimanche soir, devrait marquer le retour en force du rôle de Première dame en France. La journaliste Caroline Derrien, coauteur avec Candice Nédelec du livre Les Macron, paru début mars (Fayard) et qui a passé du temps avec le nouveau couple présidentiel, n’en doute pas un instant. « Brigitte Macron aura très certainement un rôle assez important au sein de la machine Elysée », lance-t-elle.

Déjà très présente pendant la campagne

Cela s’est déjà vu au cours de cette campagne. En disponibilité de l’Education nationale, Brigitte Macron était très présente aux côtés de son mari. Elle participait à la gestion de son agenda, assiste à des réunions internes d’En marche !, retouche parfois les discours de son mari, le coache sur scène, le met en contact avec des sympathisants… « D’une certaine manière, elle fait campagne », souligne à l’AFP Sylvain Fort, directeur de communication du mouvement En marche !.

>> A lire aussi : >> Lire aussi: Qui est Brigitte Macron, l'ex-prof devenue première dame

Ce rôle prépondérant de Brigitte Macron devrait se poursuivre à l’Elysée dans les cinq ans à venir. Son époux l’a d’ores et déjà évoqué pendant la campagne. Le 3 mars dernier, notamment, au micro de RTL : « Elle aura un rôle, elle ne sera pas cachée parce qu’elle partage ma vie, parce que son avis m’est important et que la fonction présidentielle emporte quelque chose qui a une dimension personnelle. »

« Un rôle », mais lequel, précisément ? Emmanuel Macron n’a pas dévoilé les détails sur ce point, précisant seulement qu’elle ne serait pas rémunérée par la République et qu’il entendait « clarifier » le statut de première dame. « Sinon, on se retrouve dans des pratiques d’entre-deux, de dissimulation qui sont impossibles à vivre pour la personne intéressée. »

Un rôle protocolaire, mais pas que…

Sans que cela soit écrit, les premières dames ont jusque-là toutes assumé un rôle protocolaire, note Armelle Le Bras-Chopard. « Accompagner le président, être là aux dîners officiels, allant pour certaines même à s’occuper des menus, précise-t-elle. Depuis la troisième République, toujours sans que cela soit écrit, la première dame s’occupe aussi du courrier du président. Carla Bruni ou Valérie Trierweiler n’ont pas failli à la règle. »

>> Lire aussi: Que dévoile le documentaire sur Emmanuel Macron, diffusé ce lundi soir sur TF1?

Ces premières dames pouvaient aussi faire de la politique, en défendant des causes qui leur étaient chères. « Cécilia Sarkozy s’était particulièrement engagée pour la libération des infirmières bulgares en Libye au point qu’on lui avait reproché d’avoir outrepassé son rôle, rappelle Armelle Le Bras-Chopard. Claude Pompidou et Danielle Mitterrand avaient aussi créé leur fondation pour défendre des causes qui leur étaient chères. »

Faut-il attendre de Brigitte Macron un rôle plus prépondérant à l’Elysée ? Armelle Le Bras-Chopard reste prudente sur ce point, Emmanuel Macron étant resté flou sur les fonctions que pourrait endosser son épouse à l’Elysée. « Il y a tout de même une nette évolution ces dernières années, note la politologue. Les médias accordent beaucoup plus d’attention à la première dame, ce qui, de facto, pousse la femme du président plus encore sur le devant de la scène. »

Un certain plaisir à monter sur scène ?

Caroline Derrien ne sent pas Brigitte Macron intimidée outre mesure. « Elle n’est pas de nature réservée, mais elle est enjouée, prolixe, extravertie… J’ai eu l’impression que les pièges de la politique, le regard constamment braqué sur elle, peuvent l’angoisser et qu’elle ne cherche pas constamment à se mettre en avant. Mais en même temps, elle ne boude pas son plaisir quand elle est sur scène. »

Sur ce point, la nouvelle première dame salue la manière avec laquelle Carla Bruni-Sarkozy a su gérer la pression. « On l’a beaucoup critiquée et elle est passée au milieu de tout cela avec beaucoup de classe », confiait-elle dans Les Macron.

Agir sur le handicap et l’autisme ?

Comme Claude Pompidou ou Danielle Mitterrand, ou comme peut-être plus encore Michelle Obama, Brigitte Macron pourrait aussi se servir de son statut de première dame pour défendre des causes qui lui sont chères. « Au regard de son métier [professeur de français], elle est très sensible aux questions d’éducation ou de culture, poursuit Caroline Derrien. Mais, pendant l’entre-deux tours, elle nous faisait comprendre aussi, à moi et à Candice Nédelec, qu’elle était aussi très sensible à la question du handicap et en particulier de l’autisme, et que ces deux sujets pourraient faire partie de ses priorités à l’Elysée. »

12 mai 2017

Beauvais : la première maternelle pour enfants autistes a fait sa rentrée

article publié dans Le Parisien

Corinne Fourcin|11 mai 2017, 18h12|0

Beauvais. La première unité d’enseignement maternel a ouvert ses portes pour offrir une prise en charge adaptée aux enfants autistes. LP/C.F.
Corinne Fourcin

Une frise de la semaine accrochée au tableau, un tapis confortable pour les histoires, un espace coloré pour jouer… Bienvenue à l’UEM, la première Unité d’enseignement maternel pour enfants autistes de l’Oise, qui vient d’ouvrir ses portes à Notre-Dame-du-Thil.

Agés de deux ans et demi à quatre ans, Paul, Nathaniel, Houdeyfa, Johan et Massyn sont les pionniers de ce nouveau dispositif visant à favoriser la scolarisation des enfants souffrant de troubles autistiques. « L’objectif, c’est de leur permettre de rejoindre le circuit scolaire ordinaire en CP », souligne Odile Guyard, directrice du pôle enfants et adolescents de la Nouvelle forge. C’est à cette association que l’Agence régionale de santé et l’Education nationale ont confié la gestion de l’UEM.

Une équipe pluridisciplinaire de huit adultes est mobilisée pour prendre en charge et faire progresser sept élèves orientés par la Maison départementale des personnes handicapées. Enseignant spécialisé, psychiatre, éducateur de jeunes enfants, psychologue, éducateur spécialisé, moniteur-éducateur et bientôt orthophoniste et psychomotricien.

Des aménagements spécifiques

« Les enfants autistes vivent dans leur bulle, rappelle Margaux Lecomte, psychologue. On va donc d’abord devoir travailler sur les interactions. » Puis viendra le temps des apprentissages.

Pour éviter la perte de concentration, chaque élève dispose de son poste de travail séparé de celui de son voisin par un paravent. « Nous allons aussi travailler sur la socialisation, la propreté, les règles », précise Anne Bourdon, enseignante spécialisée. Des apprentissages favorisés par les temps d’inclusion à l’école maternelle Elsa-Triolet, toute proche. Ce qui passe notamment par des récréations partagées.

Les parents sont étroitement associés au fonctionnement de l’UEM. « Nous avons suivi une formation avec les professionnels », souligne Mickaël, le père de Paul. « Je n’espère qu’une chose, c’est que mon fils soit bien dans sa peau, confie Linda, la maman d’Houdeyfa, dont la scolarisation en milieu ordinaire s’est mal passée. Aujourd’hui, il bénéficie d’une prise en charge adaptée. Il faudrait développer ces unités pour qu’elles profitent à tous les enfants autistes. »

  leparisien.fr
11 mai 2017

Ris-Orangis : la maison d’accueil pour enfants autistes verra bien le jour

article publié dans Le Parisien

Florian Garcia|10 mai 2017, 18h50|0
Lieusaint (Seine-et-Marne), la semaine dernière. Cinq jours après le début de sa grève de la faim, le président de l’association Ecolalies, Stéphane Bruzzi (ici aux côtés de son épouse, Fouzia), a obtenu l’accord de l’Agence régionale de santé pour l’ouverture de sa Maison d’accueil pour enfants autistes. LP/F.G.
Florian Garcia

Après une grève de la faim de cinq jours, le président de l’association Ecolalies a obtenu l’ouverture d’une structure pour enfants autistes.

Sa grève de la faim aura duré cinq jours. Ce week-end, à la suite d’une réunion avec l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France qui a validé son projet de maison d’accueil pour enfants autistes à Ris-Orangis, le président de l’association Ecolalies, Stéphane Bruzzi, a cessé sa diète.

Pour protester contre le manque de solutions d’accueil en Essonne et faire avancer son projet, le père de famille avait cessé de s’alimenter. « Mon mari a attendu d’avoir le compte rendu de la réunion de l’ARS pour mettre un terme à sa grève de la faim », révèle son épouse, Fouzia Bruzzi, également vice-présidente de l’association.

Comme le voulait l’association, la maison d’accueil pourra ouvrir ses portes dès le mois de septembre. « Nous avons obtenu l’autorisation de l’ARS, confirme Fouzia Bruzzi. Dans un premier temps, la structure sera implantée au sein de l’IME Jean-Paul à Évry. C’est une solution provisoire avant l’ouverture de nos locaux, à Ris-Orangis. »

D’ici un an et demi, l’association Ecolalies disposera de son propre site. « J’ai obtenu un accord de principe pour leur trouver un terrain, confirme le maire de Ris-Orangis, Stéphane Raffalli (PS). Je me suis engagé à faire construire un équipement avant de le mettre à leur disposition dans des conditions favorables ».

Dans ces locaux, Ecolalies continuera le travail amorcé au sein de l’IME d’Évry. « Les enfants iront à l’école de leur quartier comme n’importe quel élève, explique la vice-présidente. Mais sur le temps scolaire, ils seront accompagnés d’un intervenant de l’association qui aura la fonction d’auxiliaire de vie scolaire ».

Après la classe, les enfants seront pris en charge par l’association. Des psychologues, des ergothérapeutes et des orthophonistes prendront le relais « pour travailler sur l’autonomie, les troubles autistiques et les disciplines scolaires », ajoute Fouzia Bruzzi. Au total, chaque enfant disposera de 30 heures de prise en charge par semaine.

  leparisien.fr

11 mai 2017

Discrimination d’un enfant autiste au sein d’une cantine scolaire

Le Défenseur des droits intervient pour permettre à Thomas, enfant autiste âgé de 4 ans, de déjeuner avec les autres enfants. Thomas présente des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Ces troubles le conduisent à trier ses aliments : choix des aliments, couleurs, consistance…Il apporte donc son panier-repas tous les jours et déjeune, comme tous les enfants de la commune bénéficiant d’un projet d’accueil individualisé (P.A.I), séparément des autres enfants derrière une cloison avec un animateur dédié à leur table.

Les professionnels qui entourent Thomas s’accordent à dire que cet isolement et ce traitement différencié lui sont préjudiciables et vont même « à l’encontre des préconisations et de sa prise en charge ».

Le maire de la commune justifie cette séparation physique des enfants par le fait qu’elle est fixée par une délibération municipale concernant les enfants atteints d’allergies alimentaires ou de troubles de la santé. Il présente, par ailleurs, cette séparation physique comme : « une simple question de sécurité ». Or, si la sécurité peut effectivement constituer un motif légitime, le maire, malgré plusieurs demandes, ne fournit aucun élément précis quant au danger qui serait encouru par les élèves, de sorte que cet argument ne saurait être retenu.

Dans sa décision n° 2017-025, le Défenseur des droits conclut que les faits portés à sa connaissance sont constitutifs d’une discrimination fondée sur le handicap au sens des articles 225-1 et 432-7 du Code pénal  et qu’ils sont constitutifs d’une atteinte aux droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant. Il recommande, notamment, au maire de proposer la modification de la délibération municipale afin de la rendre conforme au droit en vigueur, ainsi que de procéder à l’accueil de l’enfant dans le restaurant scolaire, au même titre que tous les autres, avec son panier-repas. En réponse, le maire de la commune a informé le Défenseur des droits que Thomas pourra s’installer comme bon lui semble « dans la salle de restauration scolaire comme tous les autres enfants ».

11 mai 2017

Une structure pour accueillir sept autistes

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 09/05/2017 à 03:53, Mis à jour le 09/05/2017 à 08:31

L'association compte sept salariés dans le département./Photo DDM

L'association compte sept salariés dans le département./Photo DDM

 

L'association Autisme Aveyron SAP, le Pactarim, les élus de Sébazac et quelques riverains participaient à une rencontre concernant l'implantation à Sébazac d'une structure d'accueil pour personnes atteintes de troubles autistes. Florence Cayla accueillait l'assemblée en mettant en avant l'intérêt de la commune face au handicap.

L'Adapei est implantée depuis longtemps dans le village avec une activité d'espaces verts et une section cuisine.

Autisme Aveyron SAP a été créé en 2010 par des parents d'autistes, conscients du manque cruel de structures de prise en charge de ces populations.

M. Filhol insistait sur la longue réflexion qui fut la leur : «Il fallait agir avec ordre et méthode pour être pris au sérieux, avoir la compétence et la crédibilité. Ça ne s'improvise pas».

L'association compte sept salariés dans le département. Créatrice d'emplois, cette dernière participe à l'économie sociale.

La structure de Sébazac, à taille humaine, est destinée à recevoir sept personnes. Des activités y seront organisées. Les personnes qui intégreront la structure sont proches de l'autonomie, le but étant de les rendre progressivement autonomes. Pour ce faire, du personnel les accompagnera et une personne sera présente en permanence dans la structure.

Livraison en 2018

«Tout le monde a une utilité sociale. C'est une chance d'être confronté à la différence», affirmait M. Filhol. Des riverains étaient présents à cette rencontre et des réponses étaient données à leurs interrogations.

Situés à proximité des ateliers municipaux, les bâtiments, prévus et étudiés par le Pactarim, devraient sortir de terre fin mai pour une livraison au cours du premier semestre 2018.

Ils seront composés de sept logements de type 1, d'un espace commun et d'un espace d'activités.

La Dépêche du Midi

10 mai 2017

Voir ou revoir => Le MUR, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme le film de Sophie ROBERT devenu culte !

Ce film d'investigation est toujours d'actualité car il montre les causes "du fameux retard français" pour accompagner nos concitoyens autistes et leurs familles.

Malgré une certaine prise de conscience et hormis quelques avancées significatives nous avons encore une révolution culturelle à faire & un redéploiement de l'argent public vers des accompagnements connus et mis en oeuvre avec succès dans la plupart des pays avancés.

N'hésitez surtout pas à partager ... C'est hallucinant, consternant, stupéfiant etc. mais bien réel ! Et le fait d'une certaine école ...(Jean-Jacques Dupuis)


LE MUR ou la psychanalyse a l'épreuve de l'autisme par dragonbleutv


 

Pour en savoir plus sur ce film à scandale & son histoire tourmentée cliquez sur le lien ci-après :

Le MUR, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme

Dans ce documentaire de 52 minutes réalisé par Sophie Robert, onze psychanalystes exposent leur point de vue stupéfiant sur l'autisme. Produit par Océan Invisible Productions. Diffusé par Autistes Sans Frontières. Découvrez bientôt le film événement de l'autisme, après 2 années de censure.

http://www.dragonbleutv.com

 

10 mai 2017

Commission scientifique internationale sur l'autisme - Thématique : Les adultes - 3 avril 2017

10 mai 2017

Travaux de la Commission scientifique internationale sur l'autisme 3 avril 2017

 

Préparation du 4ème plan autisme

Travaux de la Commission scientifique internationale sur l'autisme & conférence internationale du 3 avril 2017. La Commission scientifique internationale sur l'autisme contribue à établir les priorités de la politique publique en matière d'autisme, pour les cinq prochaines années, en tenant compte des dernières recherches et de l'état des connaissances internationales.

http://social-sante.gouv.fr

 

10 mai 2017

Leka. Un robot pour développer les compétences des enfants autistes

Publié le 06 mai 2017 à 00h00
Modifié le 06 mai 2017 à 08h34

Vannes. Leka un robot pour les enfants différents par Letelegramme

Il s'appelle Leka comme jouer et se soigner... En suédois. Créé par une start-up française, il est testé depuis hier après-midi par des enfants en situation de handicap. Une présentation organisée par « Papa, maman et moi construisons contre l'autisme. »

Pas plus gros qu'un ballon et tout aussi rond, Leka est l'invité surprise de l'association Papa, maman et moi construisons contre l'autisme (PMMCA) pendant deux jours. Présenté dans les locaux de la Maison des associations aux familles intéressées, ce robot a pour objectif d'aider les enfants exceptionnels à développer leurs compétences. Jouet interactif et multisensoriel doté de multiples applications, il permet aux enfants atteints de troubles neuro-developpementaux de progresser à différents niveaux, d'interagir avec leur entourage. Qu'il s'agisse de motricité, de communication, d'habileté sociale ou d'autonomie ce robot accompagne l'enfant dans de nombreux domaines. Crée par une équipe de concepteurs en partenariat avec un comité scientifique, il est conçu et réalisé par Leka Smart toys, une start-up française née fin novembre 2014.

Leka est appelé à évoluer

Solide, ergonomique et capable de s'adapter à tous les enfants quels que soient leur âge, leur handicap et leurs aptitudes, il offre de nombreuses options permettant d'atteindre des objectifs fixés, ce que les outils classiques ne peuvent proposer à ces enfants différents. Grâce à des stimulations sensorielles, sons, couleurs, vibrations, émotions ou déplacements, il devient un véritable compagnon de jeux sans pour autant être addictif. Très facile d'utilisation, pour les parents, les éducateurs et les enfants, il en est actuellement toujours à sa phase de prototype et devrait être testé dans différents centres pendant quelques mois. « 90 % des technologies sont aujourd'hui validées, mais il reste à finaliser le robot. Pour ce faire, nous avons besoin de retours de la part d'utilisateurs. Nous souhaitons mettre Leka à la disposition de différents acteurs parents, développeurs et éducateurs, à l'aise avec la technologie et susceptibles de participer à la mise en oeuvre de programme éducatif pour les affiner et rendre l'outil plus performant », assure Esther Mouquet, chargée du développement. Piloté par un smartphone ou une tablette, rechargeable par induction, Leka est appelé à s'enrichir régulièrement de nouvelles applications et devrait être commercialisé en France et aux USA à partir de 2018.

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