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"Au bonheur d'Elise"
18 mai 2015

Une classe pour sept enfants autistes ouvrira à Serris en septembre 2015

Thomas Poupeau | 17 Mai 2015, 19h32 | MAJ : 17 Mai 2015, 19h32
  Serris. C’est au groupe scolaire Robert-Doisneau, située dans le bourg de Serris, qu’ouvrira en septembre prochain une classe dédiée aux enfants atteints d’autisme.
Serris. C’est au groupe scolaire Robert-Doisneau, située dans le bourg de Serris, qu’ouvrira en septembre prochain une classe dédiée aux enfants atteints d’autisme. (DR.)

C’est une première dans le département. A la rentrée de septembre, une classe de maternelle réservée aux enfants atteints d’autisme ouvrira à l’école Robert-Doisneau de Serris. Ce projet entre dans le cadre du plan autisme 2013-2018, qui prévoit l’ouverture d’une structure par département.

« L’Education nationale nous a sollicités l’an dernier, raconte Philippe Descrouet, maire UDI. Nous avons donné notre accord, avec la volonté de faire de l’autisme une cause importante dans la commune. »

Située dans le bourg de Serris - où le nombre d’enfants décroît, la démographie s’étant déplacée vers les nouveaux quartiers - cette classe accueillera sept élèves, âgés de trois ans. Ils seront entourés d’un enseignant spécialisé et d’éducateurs. « Ils seront intégrés à la communauté éducative de l’école », précise l’édile.

L’aspect pédagogique est piloté par l’Institut médico-éducatif (IME) de Torcy. Pour la mairie, reste à » rassurer » les parents d’élèves de l’établissement. « J’ai prévu une réunion pour les informer des détails, poursuit Philippe Descrouet. Car quand on connaît mal ce handicap, on peut en avoir peur », estime Philippe Descrouet.

Plus globalement, à la rentrée prochaine, sept Ulis (NDLR : unités localisées pour l’inclusion scolaire, intégrées aux collèges) supplémentaires ouvriront en Seine-et-Marne à la rentrée, en plus des 50 déjà existantes. Par ailleurs, il existe 73 Clis, leur pendant à l’école élémentaire.

Frédéric Baboulaz des Amis de l’atelier : « L’objectif, c’est que les élèves intègrent l’école traditionnelle »

Troubles de la communication, altération des interactions avec les autres, absence de capacités d’imitation : autant de symptômes de l’autisme qui rendent très difficile la sociabilisation des enfants atteints de ce handicap.

« L’objectif de cette classe, c’est que les élèves intègrent l’école élémentaire traditionnelle », espère Frédéric Baboulaz, directeur du pôle enfance de la fondation les Amis de l’atelier, qui gère l’IME de Torcy, pilote du projet. L’idée est donc de sociabiliser les petits pensionnaires de cette maternelle. « Ils partageront certains temps avec les autres enfants, notamment la cantine et la récréation, poursuit-il. Il y aura également des temps d’inclusion dans les classes traditionnelles. »

Par ailleurs, en classe, des méthodes spécifiques seront appliquées : « C’est une approche qui vise à dispenser les apprentissages en s’appuyant sur ce que les enfants aiment bien, pour capter leur attention ». Outre un enseignant spécialisé, issu de l’Education nationale, les enfants seront entourés de quatre éducateurs, d’un psychologue et d’un orthophoniste, pour leur part affiliés à l’IME de Torcy.

Enfin, les sept places pour intégrer cette classe sont déjà prises. « La sélection a été faite en amont, les enfants ont été repérés dans des centres de diagnostic », indique Frédéric Baboulaz

T.P.

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18 mai 2015

AUTISME : La formation des parents, une condition de l'apaisement

article publié dans Santé Log

JAMA

VISUEL AUTISME(2)

 

Cette étude de l’Université de Yale montre comment la formation des parents peut faire toute la différence dans la sévérité des problèmes de comportement chez les enfants atteints d'autisme. Les conclusions, présentées dans le JAMA, appellent à nouveau à mieux armer les parents face aux comportements « difficiles » des enfants autistes.

 

Les troubles du spectre autistique (TSA) sont définis, entre autres signes cliniques, par des capacités affaiblies de communication sociale et des comportements répétitifs. Les TSA touchent 0,6 à 1% des enfants qui manifestent très fréquemment ces problèmes comportementaux modérés ou sévères.

Une étude de la Florida State avait déjà présenté, dans la revue Pediatrics, une approche thérapeutique qui permet aux parents d’apprendre à soutenir l'apprentissage de leur enfant autiste durant les activités quotidiennes. Les chercheurs démontraient toute son efficacité, chiffres à l’appui. L’approche basée sur un soutien intensif des parents plutôt que des cliniciens, permettait d’améliorer le développement et les compétences de communication sociale et de réduire les symptômes de l’autisme. L'intervention était présentée comme accessible à toutes les familles de jeunes enfants atteints d'autisme.

 

Les jeunes enfants atteints de troubles du spectre autistique, qui souffrent de graves problèmes de comportement montrent une amélioration très significative lorsque leurs parents ont été formés à l’aide de stratégies spécifiques permettant de mieux gérer les crises de colère, les mouvements d’agressivité, les tentatives d’automutilation et autres comportements déviants. Cet essai multi-site de

24 semaines, supervisé par le Dr Denis Sukhodolsky, professeur adjoint à l'Université Yale Child Study Center, a été mené auprès de 180 enfants âgés de 3 à 7 ans, atteints de TSA et de problèmes de comportement. Les parents de ces jeunes participants ont été assignés soit à suivre un programme de formation (gestion des comportements) soit un programme d'éducation (simple mise à jour des informations utiles sur l’autisme) de 24 semaines.

  • L’étude montre que la formation des parents est efficace pour améliorer les problèmes de comportement des enfants, tels que l'irritabilité ou autres comportements déviants chez les jeunes enfants atteints de TSA.

 

L'éducation des parents, une condition de contrôle actif : L’essai montre en effet que si les 2 groupes présentent une amélioration, la formation des parents permet de mieux contrôler le comportement perturbateur de l’enfant et de lui apporter un apaisement.

 

Source: Journal of the American Medical Association (JAMA) April 21, 2015 doi:10.1001/jama.2015.3150 Effect of Parent Training vs Parent Education on Behavioral Problems in Children With Autism Spectrum Disorder

16 mai 2015

Mort défenestré à Saint-Denis : Mon fils autiste n'avait pas conscience de ce qu'il faisait.

Article publié dans Le Parisien

Nathalie Perrier | Publié le Vendredi 15 Mai 2015, 19h16 | Mis à jour : 19h16

  Illustration. Extrait du film « Mon petit frère de la lune » qui parle de l’autisme. (DR)

Yassine allait avoir 14 ans. Le 7 mai, ce jeune autiste s’est défenestré du 10e étage de son immeuble, au Franc-Moisin, à Saint-Denis. Inconscient du danger, il a ouvert la fenêtre de la cuisine, croyant ainsi se rendre plus vite à l’extérieur. Il est mort sur le coup. « Ce n’était pas un suicide, tient à préciser son père, Mohammed. Il n’avait simplement, du fait de son handicap, pas conscience de ce qu’il faisait. »

Cet après-midi-là, le jeune garçon, s’apprêtait à sortir au parc de la Légion-d’Honneur avec sa mère. « On a un rituel, raconte son père. Comme on ne le laisse jamais seul, il s’habille devant nous. Puis, avant de partir, il s’assoit sur une chaise à l’entrée pour mettre ses chaussures. » Le jour du drame, sa mère se trouvait à ses côtés dans le salon tandis que son père était sur l’ordinateur, dans une autre pièce, en train justement de chercher un centre d’accueil. Sa petite sœur de 11 ans n’était pas à la maison. « Ma femme a quitté le salon deux minutes, le temps d’aller chercher ses chaussettes. Quand elle est revenue, il n’était plus là. »

«Il voulait sortir le plus vite possible. Dans une logique aberrante, il a pris le chemin le plus court»

Pour une raison inexpliquée, Yassine s’est rendu dans la cuisine. Ses parents avaient pourtant installé des cadenas sur toutes les fenêtres. Malheureusement, ce jour-là, la clé était restée sur le cadenas. « Quand il sait qu’on va se promener, Yassine est très content et très excité, explique Mohammed. Son psychiatre nous a expliqué qu’il pouvait avoir eu comme un court-circuit du désir. Il voulait sortir le plus vite possible. Dans une logique aberrante, il a pris le chemin le plus court. »

Depuis un an, cet adolescent passait l’intégralité de ses journées chez ses parents, faute de structure adaptée. « Son cas est malheureusement emblématique de celui de ceux que nous appelons les “sans solution” », commente Rodolphe Ciulla, du collectif de parents Tous Solidaires Autisme 93 (TSA 93). Diagnostiqué autiste en 2006, à l’âge de 4-5 ans, Yassine a d’abord été scolarisé à l’école maternelle du Franc-Moisin. « Il y est resté 4 ans. Il avait des Assistantes de vie scolaire (AVS) qui changeaient tout le temps et qui surtout n’axaient aucune formation pour s’occuper d’enfants autistes », raconte son père.

Depuis un an, ses parents s’en occupaient à plein temps

Comme beaucoup de jeunes autistes, le garçon a dû quitter l’école à l’entrée au primaire. A alors commencé pour lui une longue errance de structures en structures, entrecoupée de périodes sans aucune possibilité d’accueil. « Il a été deux ans au Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel à Epinay. Il y allait quelques demi-journées par semaine. Il a ensuite été suivi par l’hôpital de jour à Saint-Denis. Puis on a fini par avoir une place à l’IME (Institut médico-éducatif) Chaptal à Epinay. Mais la dernière année, ça se passait mal et on l’a récupéré à la maison. »

Ce sont ses parents qui, depuis, s’occupaient de lui, à temps plein. Sa mère avait cessé de travailler lorsqu’il était petit, son père, électricien de profession, était en arrêt maladie longue durée. Aujourd’hui, toute la famille est effondrée. « Sur le papier, nos enfants sont censés pouvoir être accueillis à l’école ou dans des structures. Mais la réalité est tout autre, soupire Mohammed. En France, la prise en charge n’est pas du tout adaptée. L’école n’en veut pas et il n’y a pas assez d’établissements adaptés. Pour nous, c’est une souffrance immense. »

 

Un manque criant de places dans le département

Le 93 souffre, plus encore que les autres départements d’Ile-de-France, d’un manque criant de structures adaptées pour les enfants et adultes autistes. Il n’existe en effet que trois établissements à même d’accueillir des adultes autistes. Ces trois structures offrent au total 73 places, soit un ratio d’équipement de 0,09 places pour 1 000 habitants de 20 à 59 ans, contre 0,14 en moyenne en Ile-de-France !

La situation est tout aussi dramatique pour les enfants et adolescents. « 399 d’entre eux sont actuellement accueillis dans des établissements médicaux-sociaux alors qu’on estime qu’il y a entre 3 000 et 4 000 enfants autistes dans le département », déplore Rodolphe Ciulla, du collectif Tous solidaires Autisme 93 (TSA 93), qui ajoute : « Et parmi ces établissements, un seul, le Sessad de Noisy-le-Grand, est réellement adapté aux enfants autistes. »

Face à l’urgence de la situation, le dernier plan autisme signé en 2013 prévoit dans les années à venir la construction de deux foyers d’accueil médicalisé (35 places chacun, dont un sera situé à Sevran) et d’un Samsah (service d’accompagnement médico-social des personnes handicapées adultes) de 40 places. Insuffisant aux yeux des parents d’enfants ou d’adultes autistes. « A cette allure, dans 150 ans, on y sera encore », se désespère Rodolphe Ciulla.

S’il réclame « plus de structures », le collectif milite depuis plusieurs années pour une « inclusion » des enfants autistes dans le système scolaire classique. « Aujourd’hui, seule une infime minorité de nos enfants sont scolarisés au-delà de la maternelle : quelques-uns au primaire, très peu au collège, presqu’aucun au lycée. Or, c’est en les aidant à suivre une scolarité dans le système scolaire normal qu’on leur permet de devenir le plus autonomes possible. Il faut d’urgence former des accompagnants à l’autisme. La France est de ce point de vue très en retard par rapport à ses voisins européens. »

N.P.

14 mai 2015

Communiqué de ciné-ma différence

Chers spectateurs, chers amis,

A l'’occasion des 10 ans de la loi de 2005 et de ceux de Ciné-ma différence, nous avons réalisé avec l'agence TBWA\Paris un film de sensibilisation à l'exclusion de fait du cinéma, vécue par les personnes dont le handicap entraine des troubles du comportement.

Magnifiquement réalisé par Laure de Clermont-Tonnerre, « Dans le rôle de » attire l'’attention du grand public et des professionnels du cinéma sur un sujet encore peu connu.

Le personnage de Ludovic est interprété par Stéphane Guérin, comédien de la troupe du Théâtre du Cristal.

Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse.
Une version anglaise sera en ligne en milieu de semaine.

Le premier accueil des grands médias audiovisuels est formidable :

Le film passe déjà sur Canal Plus, D8, I Télé, et d'autres chaines vont suivre.

Et vous pourrez aussi le voir au cinéma grâce à Médiavision, UGC, CGR, aux Écrans de Paris, aux Cinémas Indépendants Parisiens, et bien sûr aux salles partenaires du réseau Ciné-ma différence…

Un formidable mouvement s'amorce autour de ce film, qui porte un message que nous partageons tous.

Aidez-nous à le faire vivre en le regardant, le commentant, le partageant via Facebook et Twitter * et, si vous êtes exploitant, en le diffusant dans votre salle (DCP disponible sur demande).

* hashtags :  #cinemadifference #danslerolede #handicap  

Toute l'équipe de Ciné-ma différence vous en remercie chaleureusement d’avance.

Bien cordialement,

Catherine Morhange

--

Catherine Morhange
Directrice

Ciné-ma différence
7 rue Desprez - 75014 Paris
Tel : 01 71 20 22 64 /06 16 90 76 58
www.cinemadifference.com
www.facebook.com/Cinema.difference

https://twitter.com/Cinedifference

14 mai 2015

Autisme -> cela se passe au Québec ... A transposer en France si possible !

Philippe Couillard refuse de s'engager à offrir les services nécessaires aux enfants autistes

Ajoutée le 13 mai 2015

www.pq.org - Le chef de l'opposition Stéphane Bédard questionne le gouvernement libéral sur son refus de s'engager à offrir les services nécessaires aux enfants autistes.

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14 mai 2015

LASSIGNY Autiste, il vise les Jeux de Rio

article publié dans le Courrier Picard

Publié le

Rodrigue Massianga, jeune autiste de 24 ans, veut participer aux Jeux paralympiques de 2016, en athlétisme. Le sport l’a aidé à mieux s’exprimer… et à avoir un rêve.


Rodrigue Massianga est connu à Lassigny depuis qu’il a été honoré, à deux reprises, aux cérémonies des vœux du maire.

L’histoire est déjà belle, mais il aimerait l’écrire à sa manière. Rodrigue Massianga, jeune autiste de 24 ans, a été découvert par hasard sur une piste d’athlétisme alors qu’il courait pour son plaisir. Trois ans plus tard, le Lachenois vise une qualification aux Jeux paralympiques de Rio, l’an prochain. Son rêve brésilien s’appuie sur du concret : l’an passé, l’Isarien a décroché des médailles d’or au 100 et 200 mètres aux championnats de France de sport adapté, et la médaille d’argent aux championnats du monde indoor sur 60 mètres. Rodrigue Massianga était aussi lauréat au championnat d’Europe avec deux médailles d’or, une d’argent et une de bronze.

« Le jour et la nuit »

Mais participer aux Jeux paralympiques nécessite de lever nombre d’obstacles. Dont celui de pouvoir s’entraîner dans un centre de sport adapté. La Picardie ne compte pas de club labellisé par la Fédération française de sport adapté (FFSA). C’est en 2012 que le jeune homme de Lassigny a pu adhérer au club d’Antony (Hauts-de-Seine), qui dispose d’entraîneurs qualifiés. C’est par ce club qu’il décroche ses premières médailles. En octobre 2012, Rodrigue était admis au Pôle France du Centre régional d’expertise et de performances sportives (Creps) de Reims. Cela fait beaucoup de déplacements, de Lassigny à Antony : «  C’est cinq heures de trajet quatre fois par semaine, pour un entraînement de deux heures et demie. Et chaque mois, il part quatre à cinq jours au Creps de Reims, souligne la mère de Rodrigue, Adeline. J’ai fait des demandes de logement à Antony et dans les communes proches.  » Les déplacements incessants grèvent le budget familial et elle n’a pas hésité à interpeller le préfet de l’Oise et la Présidence de la République pour détailler l’urgence de la situation.

Car depuis qu’il fréquente assidûment le milieu sportif, le jeune autiste a pris de l’assurance, et il peut même être très volubile lorsqu’il s’agit de décliner les résultats de compétitions. On ne parlera pas du football, autre passion de cet athlète… «  Cela a vraiment donné un réel but à sa vie. Il s’est senti valorisé, utile, témoignait Adeline Massianga, l’an dernier. Grâce à l’athlétisme, il y a désormais une voie pour lui, un projet d’avenir. Même s’il n’est pas sorti de l’autisme, c’est le jour et la nuit entre le Rodrigue que l’on a connu et celui de maintenant. Il s’exprime mieux.  »

La démonstration n’est pas difficile. Il suffit d’interroger son fils sur ses performances : «  Je suis le seul à arriver au temps minimum de 50 secondes pour le 400 mètres, affirme-t-il avec assurance. Lors du meeting de Châlons-en-Champagne, j’ai fait un temps de 51 minutes et 95 secondes.  » Lui-même n’en revient toujours pas d’avoir été appelé à la tribune lors de la cérémonie des vœux du maire, Thierry Frau, en 2013 et en 2014 : «  J’étais un peu surpris d’être appelé à la tribune, et que M. Frau rappelle toutes mes résultats. Il m’a demandé d’expliquer ma carrière sportive et l’histoire de mon trophée décerné par le ministre, il y a deux ans, au milieu d’autres sportifs à l’Insep (ndlr : l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, à Vincennes). Et aussi de rester avec tous les élus…  » Pas un souci pour Rodrigue Massianga, qui ne se laisse pas intimider facilement : au sprint, il a déjà obtenu un titre départemental chez les valides.

De notre correspondant Jacques Swynghedauw

 

14 mai 2015

Les dangers de la dépakine : Ils ont abîmé nos enfants

article publié sur rtbf.be

Mis à jour le mercredi 13 mai 2015 à 7h45

Association belge des victimes du syndrome valproate

Association belge des victimes du syndrome valproate - http://www.valproate-syndrome.be/

C’est l’un des médicaments les plus efficaces contre l’épilepsie, mais l’un des plus dangereux pour les bébés, si la maman le prend pendant la grossesse : la dépakine a engendré des troubles cognitifs chez de nombreux enfants. Aujourd’hui, des milliers de familles ignorent toujours l’origine du handicap de leurs enfants. C’est pour informer sur ce "syndrome du valproate" qu’une équipe de parents de victimes court ce jeudi aux 10 km d’Uccle.

C’est comme si le scandale des bébés Softenon se répétait, comme si la société n’avait pas tiré les leçons de cette tragique histoire.

Ce sont des femmes épileptiques, bipolaires ou migraineuses à qui l’on a prescrit de la dépakine. Ce médicament a amélioré leurs conditions de vie et leur convient d’ailleurs plutôt bien.

"Quand je suis tombée enceinte, explique Nathalie Rossignol, j’ai toutefois consulté une gynécologue spécialisée dans les grossesses à risque et elle m’a rassurée. Elle m’a même dit que des grossesses sous dépakine, elle en suivait très régulièrement".

C’était il y a 10 ans. La grossesse se passe à merveille, la naissance aussi. Nathalie se souvient toutefois avoir remarqué que sa fille Mila avait une implantation de cheveux qui descendait loin vers le cou. Elle ne le découvrira que des années plus tard : cette implantation particulière du cheveu est l’un des symptômes du syndrome du valproate.

Car les enfants affectés ont comme un air de cousin éloigné. "Ils ont souvent les yeux plus écartés, le nez plus épaté, la lèvre supérieure plus fine…"

Mila a 10 ans aujourd’hui. Elle souffre de dysphasie, un handicap plutôt léger par rapport à d’autres formes du syndrome du valproate.

"Il y a des familles qui ont plusieurs enfants affectés, ça va de l’autisme, au trouble du langage ou du comportement". L’enfant dont la mère a pris de l’acide valproïque pendant la grossesse a entre 30 et 40 % de risques de développer un trouble cognitif ou neurologique. Dix pourcent de ces enfants risquent de développer des malformations physiques.

Trois à quatre mille familles belges seraient touchées

Quand Nathalie Raemdonck découvre que la dépakine est à l’origine du handicap de ses deux fils, en 2011, elle se renseigne et se rend compte que d’autres pays ont déjà constitué des associations de victimes.

C’est le cas de la Grande-Bretagne. "Ils avaient déjà 10 ans de combat derrière eux, explique-t-elle. Et si on extrapole leurs chiffres, on aurait, en Belgique entre 3000 et 4000 familles concernées par le syndrome".

Nathalie Raemdonck a alors décidé de fonder une association belge des victimes du syndrome. Nathalie est épileptique. "Je prends de la dépakine et ce médicament me convient très bien. C’est une bonne molécule mais pas pour les jeunes femmes en âge de procréer".

Elle en sait quelque chose. Ses deux fils en sont affectés : Jérôme souffre de dysphasie, comme Mila et Robin, 19 ans, autiste, demande une attention permanente. La dépakine a donc fondamentalement changé sa vie. "J’avais arrêté le médicament et quand je l’ai repris, en 2011, j’ai relu la notice. C’est là que j’ai vu qu’une petite phrase avait changé. On parlait de risques de troubles autistiques chez la descendance".

Un médicament réévalué

La dépakine a été réévaluée très récemment. L’agence européenne du médicament et les agences nationales ont durci les restrictions et renforcé les informations à destination des professionnels et des patients.

Le 8 décembre, l’agence belge du médicament publiait sur son site un communiqué où elle recommande notamment aux médecins de "s’abstenir de prescrire du valproate pour la prévention de la migraine à des femmes n’utilisant pas un moyen de contraception efficace".

Recommandations de l'agence du médicament

Recommandations de l'agence du médicament - © http://www.fagg-afmps.be/fr/news/news_cmdh_valproaat_2014_12_8.jsp

"Ca fait déjà toute une partie de la population qui ne prendra plus ces risques", se réjouit Nathalie Raemdonck.

L’agence précise aussi que ces recommandations plus strictes font suite à différentes études selon lesquelles 30 à 40 % des très jeunes enfants qui ont été exposés à l’acide valproïque dans l’utérus ont des problèmes de développement, notamment des retards de la marche et de la parole, des problèmes de mémoire, des difficultés avec le discours et le langage et des facultés intellectuelles inférieures à la normale (1,2,3,4,5). Voilà qui s’ajoute aux problèmes qu’on connaissait déjà : "trouble du spectre autiste (environ 3 fois plus élevé que dans la population générale) et un autisme infantile (5 fois plus élevé que dans la population générale)".

Enfin, il y a aussi un risque accru de développer des symptômes du trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention et les bébés ont 11% de risques de naître avec des malformations physiques.

"C’est dramatique pour toutes ces familles", déplore Nathalie Raemdonck, rejointe par Nathalie Rossignol : "Ils ont abîmé nos enfants. Trente à quarante pourcent de risques, c’est énorme. Ça veut dire trois ou quatre enfants sur dix ! Et certains médecins continuent aujourd’hui à prescrire ce médicament à des femmes enceintes ".

Des médecins qui n’informent pas toujours

Des brochures d’information doivent être imprimées pour informer les médecins généralistes et spécialistes des risques courus par les enfants su la maman prend de la dépakine pendant la grossesse.

"Il y a encore plein de familles, des milliers, qui ne savent pas pourquoi leur enfant est handicapé, soupire Nathalie Rossignol. Aujourd’hui certains médecins ignorent encore la situation, d’autres sont sensibilisés, et d’autres encore savent mais n’informent pas les patients".

Un médecin spécialiste du syndrome du valproate nous confie d’ailleurs le point de vue de certains médecins. Ils estimeraient que continuer le traitement est moins risqué pour la maman que d’en changer pour protéger le bébé à naître, et, forts de cette certitude, ils n’informeraient donc pas les patients des risques encourus.

O. Leherte

13 mai 2015

Autisme : une mère raconte son combat dans un livre-guide

article publié dans Charente Libre

06h00 par Amandine COGNARD

Anne-Sophie Ferry s’est formée à l’analyse appliquée du comportement pour aider son fils autiste. A aujourd’hui, 13 ans, Tristan a fait d’énormes progrès. Elle raconte son combat dans un livre.

Grâce à l’approche comportementale, Tristan, enfant autiste, a fait d’énormes progrès. Il peut désormais parler, exprimer ce qu’il veut, ce qu’il ressent. Sa maman le stimule chaque jour avec des exercices.

Grâce à l’approche comportementale, Tristan, enfant autiste, a fait d’énormes progrès. Il peut désormais parler, exprimer ce qu’il veut, ce qu’il ressent. Sa maman le stimule chaque jour avec des exercices.. PHOTO/Photo A.C.

Dans une maison de Mirambeau, ce dimanche, des cris s’échappent de la cuisine. Tristan, 13 ans, passe en courant, en se mordant la main. «Il fait une crise parce qu’il a renversé un paquet de chips», explique sa maman, en lui courant après. «Calme-toi. Respire». Elle mime une profonde respiration. Le garçon la fixe, l’imite. Puis court à nouveau vers la cuisine. «Qu’est-ce que tu veux ? De l’omelette ?» Tristan se sert, et s’apaise. Il le répète d’ailleurs: «Je suis calmé, je suis calmé».

Le duo semble rodé à ces moments. À ces crises, dues à l’autisme de Tristan. Et savoir comment les gérer. «Mais c’est loin d’avoir toujours été le cas, explique la maman de Tristan, Anne-Sophie Ferry. Jusqu’à il y a encore deux, trois ans, Tristan hurlait plus de seize heures par jour, passait son temps à courir ou à se contorsionner au sol, et était incontinent. Il cassait tout ce qu’il y avait dans sa chambre, où il vivait les volets fermés pour éviter qu’il ne saute...», décrit la jeune femme, en sortant des photos de cette époque, qu’elle garde toujours sous la main, pour se souvenir des progrès qu’a faits Tristan. Des progrès, fruits d’un long et difficile combat qu’elle raconte aujourd’hui dans un livre: «Le Royaume de Tristan, guide de survie d’une maman face à l’autisme».

Elle y raconte la douleur et le sentiment d’impuissance qu’elle a ressentis quand les médecins ont décidé d’interner Tristan à quatre ans et de l’éloigner d’elle, diagnostiquant une psychose fusionnelle avec la mère. «Pour eux, c’était mon affectivité, moi, la “maman crocodile” comme les psychiatres nous qualifient, qui causait ses troubles. J’étais anéantie», se souvient-elle, encore douloureusement.

Elle est retournée
sur les bancs de l’école

Elle a alors touché le fond. Le couple vivait alors en Charente, près de Chassenon. «Les deux pires choses dans cette maladie sont de ne pas pouvoir parler, interagir avec son propre enfant, et le regard des gens. En Charente, pour nos voisins, nos proches, j’étais une maman qui glandait à la maison, incapable de se s’occuper de son enfant insupportable», affirme-t-elle. Une situation pesante, qu’elle raconte aussi dans son livre.

Mais la jeune femme n’a pas baissé les bras pour autant et décidé d’agir. «Mon ex-mari, le père de Tristan faisait beaucoup de recherches sur les manières de traiter l’autisme dans le monde, et c’est comme ça qu’on a découvert l’ABA, l’analyse appliquée du comportement, développe-t-elle. Un traitement qui se base sur des études scientifiques de nos réactions comportementales.»

Anne-Sophie Ferry est alors retournée sur les bancs de l’école, à Lille, pour se former à l’ABA. Une formation sur deux ans, principalement à distance. «J’ai appris à préparer un programme éducatif pour chaque geste du quotidien que je voulais faire acquérir à Tristan», décrit-elle. Pour lui apprendre à dire oui ou non, par exemple, elle a mis au point un programme sur deux ans, découpé en étapes. Des choix simples d’abord: tu veux du vinaigre ? Tu veux du Nutella ? Répétés des centaines de fois. Puis des choses de plus en plus conceptuelles. «Est-ce que ce pull est à toi?», «Est-ce que tu es content?». «Le tout est de valoriser la réussite par des récompenses, des renforçateurs, décrit-elle de manière très pédagogue. En lui faisant faire ce qu’il aime: un tour en voiture, du trampoline, de l’équitation... Et d’évaluer mathématiquement si le programme fonctionne grâce à des tableaux, des graphiques...»

Tristan fait des progrès impressionnants mais la jeune maman diplômée en ABA se heurte au jugement des professionnels. «Rien ne dit que ce truc à la mode fonctionne», «vous devez arrêtez», lui assurent les psychiatres. Mais elle s’accroche. Complète encore sa formation sur le langage. Donne des cours à des professionnels.

Pour lui apprendre à s’asseoir, à tenir un verre, à se couvrir quand il a froid, à se tenir dans la rue, etc,«j’ai créé des centaines de programmes ABA. Tristan avait tout à apprendre», décrit la maman. Aujourd’hui, il sait me dire s’il veut se reposer, regarder la télé, faire du trampoline. C’est même lui qui passe les courses à la caisse automatique», raconte Anne-Sophie Ferry, les yeux pétillants de fierté pour son fils.

«C’est un ami, ayant constaté les progrès impressionnants de Tristan qui en a parlé à l’éditeur Michalon, qu’il connaissait. Celui-ci a tout de suite été emballé par notre histoire et m’a demandé de la raconter» explique Anne-Sophie Ferry.

D’abord sceptique, elle a finalement accepté d’étaler son combat dans les pages d’un livre. «Ç'a été dur de me replonger dans tout ça, mais, toutes les lettres et e-mails de mamans et de papas d’enfants autistes que j’ai reçus depuis la parution, le 9 avril dernier, m’ont convaincu de l’utilité de ce livre. J’ai l’impression, qu’a posteriori, ils m’accompagnent. Et ça fait du bien.»

 

«Le Royaume de Tristan, guide de survie d’une maman face à l’autisme» aux éditions Michalon. 241 pages. 17 €.

12 mai 2015

Plan autisme 2013-2017 -> Plan d'actions régional => ARS Île-de-France

Source : Bulletin d'information d'Autisme France Avril 2015

 

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-> Région Ile-de-France : 12 millions d'habitants

-> Nombre de personnes autistes en Ile-de-France avec une prévalence de 1 sur 150 : 80 000

-> Nombre de "places" identifiées par l'ARS avec agrément autisme : 2691

-> Nombre de "places" pour adultes en FAM et MAS identifiées par l'ARS : 878

-> L'éducation Nationale a recensé en Ile-de-France 5000 enfants autistes scolarisés

http://www.ars.iledefrance.sante.fr/fileadmin/ILE-DE-FRANCE/ARS/2_Offre-Soins_MS/Medico-social/personnes-handicapees/plan_d_actions_regional_.pdf

12 mai 2015

Education. Une unité d'enseignement adapté pour autistes à Vannes

Sept enfants seront accueillis en maternelle à la Rabine en septembre

Les choses bougent en ce qui concerne l’accueil des autistes à l’école. Une nouvelle unité d’enseignement maternelle leur sera dédiée à l’école La Rabine, à Vannes. À partir de la rentrée, sept enfants de 3 à 5 ans (3-4 ans au départ) présentant des troubles envahissants du développement y seront scolarisés, à plein temps, à côté des autres enfants.

2ème structure en Bretagne

Le projet, a été porté par l’Établissement public social et médico-social « Vallée du Loch » qui a répondu à un appel à projets de l’Agence régionale de santé. Ville de Vannes et Éducation nationale s’y sont associées. Ce sera la seconde structure du genre en Bretagne. La 1ère a ouvert en septembre dernier à Cesson-Sévigné.

11 mai 2015

Bientraitance en institutions : à quand une mobilisation ?

Résumé : Le classement sans suite des plaintes contre l'IME de Moussaron indigne un collectif de parents qui réclame un rendez-vous avec la ministre pour engager, le dossier de la bientraitance. Moussaron n'est malheureusement pas un cas isolé...

Par , le 11-05-2015

Des enfants assis nus sur des sceaux, enfermés dans des box vitrés étriqués et sans poignées, dans une totale promiscuité et avec un manque flagrant d'intimité… En janvier 2014, il avait suffi de quelques images (de l'émission Zone interdite) pour faire se lever un vent d'indignation sur les conditions de prise en charge au sein de l'institut médico-éducatif (IME) de Condom, « Maison d'enfants de Moussaron » (Gers), révélant le sort qui pouvait, parfois, être réservé aux plus fragiles dans certaines institutions. Le rapport de l'ARS (Agence régional de santé) de novembre 2013 venait corroborer les plaintes des familles et de certains salariés. À l'époque, la ministre déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, avait elle aussi déposé plainte contre l'institut pour abus de bien social et de confiance. Dix plaintes au total !

9 plaintes classées sur 10

Or, le 4 mai 2015, la justice française a décidé de voir les choses autrement (article complet en lien ci-dessous) et a classé sans suite neuf des dix plaintes déposées contre l'IME au motif qu'elle n'avait pas trouvé de preuves de maltraitance ni de détournements, ou encore parce que un des faits était prescrit. Après les grandes associations qui ont aussitôt manifesté leur mécontentement, un collectif d'associations non gestionnaires (Parents en Colère, Handicaps et Scolarité, Autisme & CO, Handi'Gnez-vous), qui œuvre et milite au quotidien pour un accompagnement digne et bientraitant, n'a pas tardé, lui aussi, à dire toute son « indignation » et son « incompréhension totale face à une telle décision ». Céline Boussie, présidente de l'association Handi'Gnez-Vous !, déclare, à ce sujet, « En balayant d'un revers de main neuf plaintes sur dix, le procureur de la République pourrait laisser croire, dans le pays des droits de l'Homme, que l'on pourrait accueillir impunément des enfants en situation de handicap dans des conditions qui ne sont pas celles requises par la loi. Certes, nous n'avons pas à contester cette décision mais il n'en demeure pas moins que ce douloureux dossier soulève de très nombreuses questions quant à la prise en charge de nos enfants auxquelles il va falloir apporter des réponses pour ne plus jamais voir de telles images. »

Un dossier emblématique

Ce dossier semble emblématique de certains dysfonctionnements dans la prise en charge du handicap en France. « D'autres établissements posent problème, poursuit Céline, même si certains, fort heureusement, fonctionnent bien ». Selon elle, « la France accuse un retard de 40 ans en matière de handicap et peine à imposer une réforme, malgré les lois de 2002 (place de l'usager dans les établissements médico-sociaux) et 2005, pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. » Et de dénoncer un problème d'évaluation des besoins des personnes handicapées, le refus d'accès à la scolarisation en milieu ordinaire, des orientations en fonction de « qui veut bien accueillir l'enfant », un vide abyssal de contrôle tant dans la gestion que de l'organisation dans les établissements médico-sociaux, des évaluations internes ou externes réalisées sans qu'aucun critère national ne soit mis en place, un problème de formation des professionnels, la non prise en compte de la parole des parents...

Des parents sous pression ?

« Avec les conséquences que l'on connaît, explique Céline, lorsque les parents osent dénoncer des actes de non bientraitance sur leurs proches (mise sous tutelle administrative, signalement, exclusion de l'établissement pour leurs proches...). Il en va de même pour les professionnels qui brisent cette lourde omerta (ndlr : Céline travaillait à Moussaron et avait dénoncé les agissements de la direction). Véritable suicide professionnel, moral et financier, tous très souvent se retrouvent dans l'impossibilité de pouvoir ré-exercer leur métier et entraîne alors leur famille dans une vraie spirale infernale... ». Face à cette situation, qu'il juge critique, le collectif a donc sollicité un rendez-vous avec Ségolène Neuville, secrétaire d'État en charge des personnes handicapées, pour que puissent s'ouvrir des discussions avec tous les partenaires sur le sujet. Cette action rejoint celle du comité d'entente composé de 70 associations nationales représentatives des personnes handicapées. Tous mobilisés par la même urgence : la nécessaire prise de conscience et le besoin d'avancées significatives en termes de bientraitance institutionnelle.

11 mai 2015

Autisme -> Conférence à Lyon le samedi 13 juin 2015 avec le concours du CRA Rhône-Alpes

Josef Schovanec. * Manuela Fernades. * Nelly Coroir. * Colette Agnoux. * Anthony Carrier. * Vincent Mignerot. * Marie Rabatel. * Celine Boussié. * Jérome Ecochard. * Marian Giacomoni.

L'Autisme est un état neurologique différent.

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11 mai 2015

Une ado autiste débarquée d'un avion parce qu'elle rendait le pilote mal à l'aise

Créé : 11-05-2015 09:39

EN PLEIN VOL - Aux Etats-Unis, un avion a été détourné pour faire évacuer une jeune fille autiste et sa famille. La raison invoquée ? Le pilote ne se sentait pas à l’aise pour effectuer son vol avec l'adolescente à bord.

La famille de la jeune fille autiste a été escortée hors de l'avion par les forces de l'ordre.
La famille de la jeune fille autiste a été escortée hors de l'avion par les forces de l'ordre. Photo : Capture d'écran

Elle "mettait le pilote mal à l’aise". C’est la seule explication qu’a pu fournir la police pour expliquer pourquoi un pilote de ligne avait fait sortir de l’avion Juliette, une jeune fille de 15 ans autiste. La famille veut porter plainte pour discrimination. L’incident est relayé par plusieurs médias anglo-saxons, ce lundi.

Les faits se sont déroulés sur un vol United Airlines, qui rejoignait le Texas, aux Etats-Unis, à l’Oregon. A l’heure de la pause déjeuner, Juliette commence à manifester des signes d'anxiété. Sa famille demande à ce qu’on lui amène de la nourriture du menu de première classe, pour la calmer. Le Dr Beegle, sa maman, estimait en effet que de la nourriture arrêterait son accès de crise de colère, et empêcherait qu’elle ne s’en prenne à quelqu’un.

"La décision prise pour la sécurité de tous les passagers"

D’après sa maman, Juliette s’est en effet relaxée dès qu’elle a mangé, et a commencé à regarder des films sur son siège près de la fenêtre. Cependant, 30 minutes après, l’avion est détourné vers l’Utah et procède à un atterrissage d’urgence. La police monte à bord, et demande à la famille de sortir.
Une vidéo prise par un passager montre la scène. Juliette et sa famille ont l’air calmes, assis sur leurs sièges, puis, après un temps de discussion, on les voit quitter l'appareil, escortés par les forces de l’ordre. Un des témoins de l’incident dit : "C’est ridicule. Il va y avoir des poursuites".

D’après le magazine d'information locale KOIN, la seule explication fournie à la famille a été que le commandant de bord ne se sentait pas à l’aise pour le vol avec Juliette à bord. La maman s’insurge : elle indique qu’elle "a voyagé dans le monde entier avec sa fille sans jamais avoir aucun problème.

Contacté, un des porte-parole de la compagnie explique : "Après avoir travaillé à accommoder au mieux Dr Beegle et sa fille durant le vol, l’équipe a pris la meilleure décision pour la sécurité et le confort de tous les passagers et a décidé de détourner l'avion sur Salt Lake City quand la situation est devenue perturbante." Le père de l'ado dénonce le traitement imposé à sa famille et indique qu’il va porter plainte. La mère de famille veut également promouvoir la compréhension de l’autisme et s’assurer que tous les employés ont la bonne formation pour pouvoir composer avec des passagers atteints de cette maladie.

Ajoutée le 8 mai 2015

"Fear of Autism" Family Removed From United Airlines Flight
15 year old girl and her family removed from flight because she was autistic. Plane was rerouted mid flight from Houston to Portland
http://koin.com/2015/05/08/fear-of-au...

9 mai 2015

Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence

10 juin 2003 : Handicapés - Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence, tome 1, rapport ( rapport de commission d'enquête )

 

Rapport de commission d'enquête n° 339 (2002-2003) de MM. Jean-Marc JUILHARD et Paul BLANC, fait au nom de la commission d'enquête, déposé le 10 juin 2003

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Disponible au format Acrobat (867 Koctets)

9 mai 2015

Maisons partagées, de nouveaux projets dans toute la France

article publié dans handicap.fr

Résumé : Des maisons partagées, dans lesquelles vivent personnes valides et handicapées, vont ouvrir dans 10 nouvelles villes de France. Cette innovation sociale qui a fait ses preuves est menée depuis 2009 par la fédération Simon de Cyrène.

Par , le 24-04-2015

Solitude et isolement douloureux pour certaines personnes handicapées... Alors, parfois, on leur propose de vivre chez eux, sans pour autant être seuls. La Fédération Simon de Cyrène  a ouvert des « maisons partagées », expérience innovante entre personnes valides et handicapées (trauma crâniens, AVC, lésions cérébrales, handicap psychique, autisme…). Chacun dispose de son propre studio aménagé dans de grands appartements ou maisons. Leur force, c'est le binôme dans l'esprit des communautés de L'Arche de Jean Vanier : un résident et un assistant qui l'accompagne au quotidien (préparation des repas, déplacements, loisirs, vacances...) et agit sous la houlette d'un responsable de foyer. La première communauté a ouvert en 2009 à Vanves (92). Depuis, ces lieux de vie connaissent un bel essaimage. Entre 2015 et 2017, la Fédération ouvrira des maisons partagées dans 10 nouvelles villes de France !

600 logements en projet

Ainsi, la maison d'Angers a ouvert ses portes fin mars 2015. Elle reçoit 12 résidents handicapés, assistants professionnels et jeunes volontaires et 30 adultes handicapés en activités de jour. En avril 2015, la première pierre a été posée pour la construction de cinq nouvelles maisons à Rungis (Val de Marne) ; 70 personnes pourront vivre ensemble dans des appartements répartis sur 5 maisons situées au sein d'une ancienne ferme briarde (2 800 m² d'habitat partagé) au milieu d'un hectare de parc en centre-ville. En 2015, des permis de construire sont déposés dans 4 villes (Dijon, Nantes, Lyon, Ré) et trois autres groupes de compagnons sont créés (Marseille, Lille, Bordeaux). Au total, près de 600 logements et 400 emplois sont en cours de création.

Un vrai projet de société

L'expérience des maisons partagées Simon de Cyrène s'inscrit comme un projet de société fondé sur un « art du vivre ensemble ». Elle témoigne que la fragilité invite à la fraternité et à la confiance et propose une réponse à mi-chemin entre le domicile diffus, souvent désocialisant et l'institution. Selon une étude DDASS 92 de 2006, 95% des personnes veulent en effet quitter leur établissement !

8 mai 2015

Grande lessive à Moussaron

article publié sur Yanous

  Le Procureur de la République classe sans suite neuf des dix plaintes déposées à l'encontre d'un établissement d'hébergement privé gersois, signifiant aux victimes de maltraitances et à leurs familles le peu de cas que la Justice fait d'elles.

Lecture de cette page par la synthèse vocale de ReadSpeaker.

 

          Maltraitance institutionnelle : ces deux mots étaient clairement inscrit dans le rapport d'inspection de l'établissement pour jeunes et adultes polyhandicapés "Les enfants de Moussaron", à Condom dans le Gers. Géré par une société privée, l'un des sept ou huit en France sous ce statut, il avait fait l'objet à plusieurs reprises de signalements ces vingt dernières années par des personnels et des parents, les pensionnaires n'ayant pas la capacité de raconter la manière dont ils étaient traités. C'est l'une des raisons qui a conduit le Procureur de la République, Pierre Aurignanc, a classer sans suite les plaintes pour maltraitance (sauf celle avec constitution de partie civile) : "A aucun moment, on a eu à constater des violences sur les résidents : il n'y a pas de trace de coups ou autres", a-t-il déclaré lors d'un entretien publié dans La Dépêche le 16 avril dernier. Pas davantage de preuves de harcèlement moral à l'encontre de personnels ni de propos diffamatoires de la part de la direction. Le couple de gérants ne s'est donc pas enrichi et ne possède pas la Ferrari que des millions de téléspectateurs ont vue dans le reportage Zone Interdite diffusée par M6 en janvier 2014. La "maltraitance institutionnelle" est écartée puisque l'Agence régionale de santé n'a pas expressément saisi le Procureur, affirme-t-il : "J'ai quand même le sentiment que la justice a été instrumentalisée dans cette affaire. Le couple Doazan [propriétaires et gérants NDLR] a beaucoup souffert de ces accusations et aujourd'hui, toutes les charges sont abandonnées."

Ce lessivage en règle de faits odieux qui ont scandalisé les familles et les professionnels qui les ont subis et constatés donne le sentiment d'une justice rendue par un notable pour des notables. Les propriétaires et gérants de l'établissement sortent blanchis et pourront, comme ils l'ont fait à chaque dénonciation, poursuivre leurs accusateurs. Pour le Procureur de la République, il ne s'est rien passé de répréhensible à Moussaron, le rapport de l'ARS compte pour du beurre, de même que les images et témoignages. Finalement, les "vraies" victimes sont un couple de médecins qui géraient leur établissement "à l'ancienne' relève le Procureur, où on mélange la SCI qui est propriétaire des murs à la SAS, la société qui exploite", il ne va pas faire de misères à l'un des principaux employeurs de Condom. Dans le Gers, les établissements médico-sociaux pour personnes handicapées constituent le second bassin d'emploi après l'agriculture, il est prudent de ne pas trop le secouer. Leurs gestionnaires savent désormais pouvoir compter sur la diligence du Procureur de la République pour laver plus blanc...


Laurent Lejard, mai 2015.

8 mai 2015

Risque accru d'autisme et de troubles de l'attention chez les prématurés

04 Mai 2015, 23h56 | MAJ : 04 Mai 2015, 23h56
  Des naissances prématurées peuvent altérer la connectivité entre différentes parties du cerveau ce qui pourrait accroître le risque d?autisme et de trouble de l'attention, selon une étude britannique
Des naissances prématurées peuvent altérer la connectivité entre différentes parties du cerveau ce qui pourrait accroître le risque d'autisme et de trouble de l'attention, selon une étude britannique (AFP/Didier Pallages)
7 mai 2015

Changement de comportement : Et si c'était la douleur ?

7 mai 2015

PARIS cité des sciences - 21 mai 2015 -Conférence -> Epilepsie : des traitement pour demain

21 mai 2015

Paris – Que sait-on sur l’épilepsie, et comment améliorer la prise en charge des patients concernés ? Posez vos questions à des spécialistes du domaine à l’occasion de la prochaine conférence "Santé en questions", ouverte à tous et gratuite.

Public : Grand public
Lieu : Auditorium de la Cité des sciences et de l'industrie de Paris, en duplex avec la médiathèque du Bachut de Lyon . À suivre aussi sur Twitter via @InsermLive ou #ConfSanT 
Date et horaires : Jeudi 21 mai 2015, de 19h à 20h30
Modalités pratiques : Accès gratuit, réservations à conferences@universcience.fr

L’incidence de l’épilepsie se situe autour de 50 cas pour 100 000 habitants dans les pays développés, ce chiffre étant plus élevé chez les enfants et les personnes âgées. Aujourd’hui, 60 à 70 % des patients répondent favorablement aux traitements médicamenteux et  de  nouveaux traitements sont actuellement à l’étude…

Autant de questions autour desquelles débattra le public avec les interventions de :

  • Laila Ahddar, présidente de l’association Épilepsie France
  • Gilles Huberfeld, neurologue à l’hôpital Pitié Salpêtrière de Paris, chercheur au laboratoire Inserm « Épilepsies de l’enfant et plasticité cérébrale »
  • Julien Jung, médecin et chercheur au laboratoire Inserm « DYCOG - Dynamique cérébrale et cognition » du Centre de recherche en neurosciences de Lyon
  • Laurent Bezin, co-directeur de l'équipe " Recherche translationnelle et intégrative en épilepsie" (TIGER) au Centre de recherche en neuroscience de Lyon

Venez participer à ce moment d’échanges entre le public, la société civile et les scientifiques.
 Un débat animé par Marina Julienne.

Les connaissances acquises en sciences de la vie et de la santé aident à élaborer des thérapies pour combattre les maladies. Ces progrès peuvent aussi soulever des questions éthiques, sociétales et économiques. « Santé en questions » est un cycle de conférences citoyennes organisé par l'Inserm, Universcience et les acteurs régionaux de la culture scientifique et technique pour faciliter le débat.

7 mai 2015

6ème journée régionale sur l'autisme : Comment répondre aux besoins de la personne adulte avec autisme.

article publié sur LOCAMIN
6 05 2015

Le CREAI Aquitaine organise le 24septembre 2015 à Mimizan la 6ème journée régionale sur l’autisme « Comment répondre aux besoins de la personne adulte avec autisme ».

A l’heure où l’objectivisation des pratiques professionnelles est encouragée (Plan autisme 2013-2017, Recommandations de bonnes pratiques professionnelles de la HAS et de l’ANESM), la question qui se pose est celle d’une meilleure connaissance et prise en compte des besoins des adultes autistes ayant des troubles du spectre autistique (TSA), qui conditionnent les objectifs d’accompagnement qui leurs sont proposés et des stratégies d’intervention adaptées et personnalisées.

Cet enjeu constitue en effet un véritable défi pour autant pour les acteurs de terrain, qu’ils travaillent pour des centres ressources (CRA, MDPH), des établissements et services, ou en libéral, que pour les familles.

Les intervenants de cette journée vous proposeront ainsi de mieux comprendre les enjeux et les stratégies à adopter pour l’accompagnement des adultes autistes, notamment au regard des politiques publiques locales.

Ils nous présenteront les spécificités de l’accompagnement des adultes autistes et des outils à utiliser pour développer des dynamiques et des stratégies d’accompagnement, d’adaptation et de personnalisation auprès des personnes autistes, notamment dans le cadre de l’ élaboration des projets personnalisés.

Enfin un volet plus spécifique d’accompagnement en milieu ordinaire sera abordé, au travers d’expériences réussies de dispositifs d’insertion professionnelle pour adultes autistes.

Autant d’outils et d’ apports théoriques qui permettront à chacun d’avoir une meilleure connaissance des TSA pour mieux les identifier, comprendre leurs origines et d’y faire face en améliorant et approfondissant les pratiques au bénéfice des personnes atteintes ces troubles.

La journée se déroulera au Cinéma le Parnasse, 3 Avenue de la Gare, 40200 Mimizan

 CREAI

Pour consulter le programme de cette journée sur le site du CREAI Aquitaine : www.creai-aquitaine.org

Pour vous inscrire, deux possibilités :

- Vous inscrire en ligne http://www.inscriptions.creahi-aquitaine.org/6eme-journee-regionale-autisme  en
remplissant le formulaire (réservé aux professionnels)

- Compléter le bulletin d’inscription téléchargeable sur www.creai-aquitaine.org
(rubrique Manifestations) et le retourner au CREAI.

Informations pratiques

Une demande d’accord pour une prise en charge dérogatoire par les OPCA pour les professionnels concernés, sous réserve des conditions habituelles requises pour les remboursements des actions de formation est en cours. Il s’agit d’une journée de formation qui s’inscrit dans la catégorie « acquisition, entretien ou perfectionnement de connaissances » et s’adresse à tous publics (pas de pré-requis).
  • Tarif : 165 € par personne (135 € pour les inscriptions avant le 1er juillet)
  • Tarifs réduits : 85 € par personne pour les contribuants volontaires et 45 € pour les familles, usagers, chômeurs

Les frais d’inscriptions comprennent la participation à la manifestation, une malette avec documentation et le déjeuner du 24 septembre 2015 (hébergement non inclus).

 

 

 

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