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"Au bonheur d'Elise"
22 avril 2015

Les charges contre l'IME Moussaron abandonnées

article publié dans Faire Face

Les charges contre l’IME Moussaron abandonnées
Seule la plainte d’une famille d'un résident contre la direction de cet établissement pour enfants handicapés est encore en cours d’instruction.
Publié le 20 avril 2015

« J’ai quand même le sentiment que la justice a été instrumentalisée dans cette affaire. » Dans un entretien accordé à La Dépêche du Midi, le procureur de la République d’Auch, Pierre Aurignac, revient sur le cas de l’Institut médico-éducatif (IME) Moussaron (Gers). Une inspection de l’Agence régionale de santé (ARS), menée en juillet 2013, avait mis à jour « de graves dysfonctionnements » et « une situation de maltraitance institutionnelle ».

Marie-Arlette Carlotti, la ministre en charge des personnes handicapées, avait alors demandé à l’ARS de mettre l’IME sous administration provisoire. Puis, elle avait déposé plainte contre X pour abus de bien social et abus de confiance dans la gestion de la société Maison d’enfants de Moussaron, présidée par Alain Doazan.

« Aucun enrichissement personnel »

« L’enquête de la brigade de gendarmerie de Toulouse spécialisée dans les finances a démontré qu’il n’y avait aucun enrichissement personnel pour le couple Doazan, précise le procureur. Certes, on peut parler de gestion à l’ancienne (…) mais il n’y a aucun détournement trahi par un train de vie pharaonique. »

Aucun harcèlement moral établi

Les plaintes déposées par les salariés pour harcèlement moral de la part de la direction ou propos diffamatoires ont été classées sans suites. « Les menaces [de la direction] n’ont jamais été corroborées par des témoins (…) ; et les propos tenus sur la Toile au cœur de la crise médiatique n’ont pas pu être imputés à des auteurs identifiés », explique Pierre Aurignac.

Aucune maltraitance prouvée

Cinq familles de résidents avaient également porté plainte. Pour l’une d’entre elles, les faits étaient prescrits car trop anciens. Dans trois autres cas, « il n’a pas été possible de relier les constatations des parents avec des infractions pénales. On parle de pertes de poids inexpliquées ou de mal-être de manière générale, des éléments que l’on n’a pas pu recouper. » Seule une plainte reste en cours d’instruction.

Mais la structure était inadaptée aux enfants

« Ce qui est sûr, c’est que la structure ne correspondait pas au fonctionnement qui est nécessaire pour ces enfants, reconnaît toutefois Pierre Aurignac. Aujourd’hui, le pavillon litigieux a été fermé et la capacité d’accueil réduite : la situation s’est apaisée. »  Franck Seuret

 

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22 avril 2015

Marseille : première mondiale dans la lutte contre l'épilepsie

article publié sur France 3 - Région Provence-Alpes

Encore au stade de prototype, une mini-pompe nanométrique permettra d'injecter dans les parties malades du cerveau les médicaments actifs. Une équipe de l'INSERM de Marseille a participé à cette première mondiale.

  • Par Ghislaine Milliet
  • Publié le 20/04/2015 | 17:36, mis à jour le 20/04/2015 | 17:36
C'est une toute petite micro-pompe, d'une épaisseur mille fois plus faible que celle d'un cheveu, qui a été mise au point par une équipe de l'INSERM de Marseille (département des neuro-sciences), l'école des Mines de St Etienne, et une université suédoise.

La micro-pompe, réalisée sur une base d'électronique organique, permettra d'injecter des produits actifs uniquement sur les zones à traiter, sans toucher aux régions saines du cerveau.

Un espoir, en France, pour les 150 000 malades épileptiques qui ne peuvent être traités par les médicaments. 
A terme, cette nouvelle technologie pourrait être utilisées pour toutes les pathologies du cerveau qui nécessitent des substances actives.

Une première mondiale
22 avril 2015

Une plateforme de dépistage de l'autisme chez les enfants devrait bientôt voir le jour dans le Cher

21/04/15 - 15h00

article publié dans Le Berry.fr

les personnes soupçonnant des risques de troubles autistiques chez leur enfant pourront appeler un numéro de téléphone départemental à partir du 11 mai prochain. - Julia Gaulon

les personnes soupçonnant des risques de troubles autistiques chez leur enfant pourront appeler un numéro de téléphone départemental à partir du 11 mai prochain. - Julia Gaulon

L’association Pep 18 (Pupilles de l’enseignement public) a été retenue pour accueillir une plateforme de dépistage de l’autisme chez les enfants de dix-huit mois à six ans.

« Avant, les gens devaient se rendre jusqu’au Centre régional autisme (CRA) de Tours (Indre-et-Loire), indique le président Philippe Lestiévent. Désormais, ils disposeront d’un dispositif sur le département. Ce qui sera bien sûr plus pratique. »

Concrètement, les personnes soupçonnant des risques de troubles autistiques chez leur enfant (difficultés dans la communication, enfant souvent renfermé, « dans sa bulle », retard dans le langage) pourront appeler un numéro de téléphone départemental à partir du 11 mai prochain.

Une série d’entretiens et de tests leur seront ensuite proposés avec psychiatre, psychologue, psychomotricien, orthophoniste, éducateurs afin d’établir un diagnostic et de déterminer, si l’autisme est confirmé, l’accompagnement le plus adapté.

Dépister plus tôt

« Le plus tôt le handicap est détecté, le plus tôt on pourra prendre en charge le jeune et éventuellement limiter le développement de troubles de la communication, voire, dans certains cas, la déficience intellectuelle, » indique le psychiatre Éric Félicité, médecin coordonnateur aux Pep 18. Le but est évidemment de permettre à l’enfant d’avoir une vie sociale la moins compliquée possible.

Cette plateforme est mise en place dans le cadre du plan national autisme 2013-2017 qui préconise la présence d’un tel dispositif dans chaque département pour relayer les CRA. « Celui de Tours est particulièrement engorgé, explique Philippe Lestiévent. Les délais d’attente peuvent être très longs. » D’après l’Agence régionale de santé (ARS), ce sont entre vingt et vingt-cinq nouveaux cas d’autisme qui sont détectés chaque année dans le Cher.

Pratique. Le numéro à appeler est le 02.48.53.09.00. Courriel : depistageprecoce@pep18.fr. Ouverture le 11 mai 2015.

21 avril 2015

Pour la commission des finances du Sénat, les Esat doivent faire évoluer leur modèle

article publié dans Locatis info

HandicapPublié le mardi 21 avril 2015

Un rapport d'information - présenté au nom de la commission des finances du Sénat par Eric Bocquet, sénateur du Nord (groupe Communiste, Républicain et Citoyen) - se penche sur "Les établissements et services d'aide par le travail face à la contrainte budgétaire". Ces structures, qui ont remplacé les centres d'aide par le travail (CAT)en 2005, ont une vocation à la fois économique et médicosociale. Elles sont aujourd'hui au nombre de 1.349, avec une capacité de 119.211 places.

Un contexte économique moins favorable

Le rapport estime que "les Esat sont confrontés à des évolutions structurelles qui rendent nécessaire l'adaptation de leur prise en charge médicosociale et de leur modèle économique". Ces évolutions structurelles sont de deux ordres. D'une part, le vieillissement de la population accueillie (moyenne d'âge de 38,3 ans en 2010), qui accroît la fatigabilité, conduit à développer le temps partiel, et la part croissante du handicap psychique et des déficiences intellectuelles (71% de la population accueillie en 2010). D'autre part, un contexte économique devenu moins favorable. Celui-ci se traduit notamment part une concurrence accrue sur les secteurs traditionnels des Esat (conditionnement, emballage, montage, blanchisserie, restauration, espaces verts...), qui les rend moins rentables qu'auparavant. De même, les Esat sont soumis, comme toute entreprise, aux aléas et aux cycles de l'activité économique, avec la nécessité de renforcer leurs capacités gestionnaires et commerciales.
Face à ces évolutions, le rapport d'information de la commission des finances estime que "les Esat sont soumis à une contrainte budgétaire accrue". Les crédits alloués par l'Etat ont atteint 2,75 milliards d'euros en 2013. Or, pour le rapporteur, "l'évolution des dotations ne permet plus de couvrir celle des charges", d'autant que les Esat sont confrontés - comme les Ehpad - à la mise en œuvre d'un mécanisme de convergence tarifaire. Le rapport pointe également un plan d'investissement "insuffisant" (deux millions d'euros pour le plan d'aide à l'investissement en 2015).

Maintenir la tutelle et le financement par l'Etat

Le rapport propose donc un certain nombre d'orientations générales et formule treize préconisations. Parmi les orientations figure notamment le renforcement des liens des Esat avec le monde économique, en vue d'une amélioration des sorties des travailleurs handicapés vers le milieu ordinaire. Il s'agit également de renforcer la visibilité des Esat auprès de leur partenaires économiques et de développer l'accès de ces structures à la commande publique.
Parmi les treize préconisations formulées par le rapport, on retiendra notamment l'encouragement à la signature de contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens (CPOM) avec l'Etat, le relèvement du plan d'aide à l'investissement à hauteur de dix millions d'euros, ou encore l'instauration d'une évaluation périodique du "potentiel d'employabilité" des personnes handicapées travaillant en Esat. A noter : le rapport recommande aussi de "maintenir la tutelle et le financement des Esat par l'Etat, afin de garantir une égalité de traitement sur l'ensemble du territoire". Une allusion aux projets de transfert de la compétence aux départements.

Jean-Noël Escudié / PCA

21 avril 2015

La bientraitance c'est l'affaire de tous

Groupe facebook : Vous savez que vous êtes concernés par l'autisme quand ...

Dr maboul autisme caricature<< Le respect des malades dits avec autisme ou pas d'ailleurs passe impérativement par balayer l'éducatif.
N'oubliez jamais : Chimie + occupationnel = bonne prise en charge. >>
Dr Maboul

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21 avril 2015

Appel à projet de le Fondation de France : Recherche sur l'Autisme et le développement de l'enfant

article publié sur le site de la Fondation de France

Recherche clinique et fondamentale sur l’autisme

Autisme et Neurodéveloppement

Subventions pour des projets innovants d’envergure et collaboratifs (multi-équipes) associant plusieurs disciplines qui contribueront aux progrès des connaissances sur le développement normal et pathologique (Autisme) et sur les mécanismes d’apprentissage de l’enfant, de la vie fœtale à la fin de l’adolescence.

Ces aides pourront être pluriannuelles (d’une durée maximale de trois ans). Elles peuvent notamment être destinées à l’accueil de chercheurs doctorants (financements pour trois ans maximum) et/ou post-doctorants (financements pour deux ans maximum).

 

Date limite de dépôt des dossiers : 11 mai 2015

21 avril 2015

Autiste, j'ai été exposé et mis en danger. J'ai failli en mourir. La France nous oublie

article publié dans le Nouvel Observateur
Publié le 21-04-2015 à 08h24 - Modifié à 12h02

Temps de lecture Temps de lecture : 5 minutes
LE PLUS. Face à l'autisme le gouvernement affiche aujourd'hui une volonté de changement de cap. Une avancée pour l'écrivain et intellectuel Hugo Horiot, qui fait partie des 650 000 autistes de France. Cette France, qui a selon lui 50 ans de retard en la matière. Le 16 avril, il prononçait un discours de révolte à l'occasion du gala Autistes sans frontière. Extrait.

Édité par Barbara Krief  Auteur parrainé par Rozenn Le Carboulec

 

Paris le 28 mars 2013. Hugo Horiot ecrivain autiste "Asperger".(A. GELEBART/20 MINUTES/SIPA)

L’autisme a tant de visages. J’ai appris à mettre un masque sur ma différence. Dissimulation ? Imposture ? Non : survie.

On a tenté de m’assassiner

Je suis né comme ca. Différent. Une différence qui n’a pas toujours été invisible. Une différence muette, sans paroles. Cette différence a bien failli me tuer. J’étais faible, exposé et en danger. Etre autiste en France, c’est vivre dangereusement. À de nombreuses reprises, on a tenté de m’assassiner. On a fait de moi un marginal dés ma petite enfance.

On a dit à ma mère de faire le deuil de son enfant. De l’abandonner en hôpital psychiatrique. Il n’y avait apparemment pas de place pour son fils dans ce monde là.

Je ne correspondais pas aux standards, ni aux attentes. Distant, Lointain, Silencieux, trop sage. Enigmatique. Pas assez volontaire, pas assez rapide, pas assez participatif, pas assez motivé. Je ne parlais pas, je fuyais le regard des autres et je tournais des roues. Toute la journée.

Les autres étaient mon problème. Le silence, ma terre d’asile. Autiste. Trouble du spectre autistique. Je fais partie des 1%. Une naissance sur 100. Un centième de la population mondiale. 650 000 personnes en France. Cela représente 8 000 naissances chaque année sur le territoire français.

La France : 50 ans de retard. Ce n’est pas une légende, c’est un fait. La Sixième puissance mondiale a 50 ans de retard, en matière d’autisme.

Quand l’obscurantisme est roi, nombre d’existences sont broyées. Quand l’ignorance est la règle, l’humanité a mal.

650 000 personnes concernées

Au moment où je vous parle, 50 ans de dogme psychanalytique mettent en danger le destin et parfois la vie de l’ensemble de la communauté autistique en France. Psychose infantile, dysharmonie évolutive, mère froide, mère chaude, syndrome de Münchhausen par procuration… Aujourd’hui encore, la forteresse vide de Bettelheim n’en a pas fini d’emprisonner des vies.

Ses préceptes font foi dans les tribunaux, ainsi que dans une grande partie du secteur psychiatrique, pédopsychiatrique et médico social. Trop de placements abusifs s’appuient encore sur des expertises teintées de ce catéchisme là. Gâchis de vies et d’argent public pour un programme d’enfermement facturé 900 euros par jour et par tête, intégralement remboursé.

Le visage qu’offre la France à la communauté internationale en matière d’autisme n’a d’autre nom que la honte. Le pays des droits de l’Homme prive 650 000 personnes de leurs droits fondamentaux. Ca dure depuis 50 ans et ça continue. La France a été condamnée plusieurs fois par le Conseil de l'Europe à ce sujet.

Pas besoin d’être confronté  directement à l’autisme pour oser comparer sa situation en France, à une forme de génocide. Il suffit de lire la presse, d’écouter les témoignages. Maltraitance, sur médicalisation, discriminations, exclusion… les statistiques du Collectif Autisme font froid dans le dos.

Nous sommes les experts

Genève, le 1er Avril 2015 : deux experts des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies appellent à mettre fin aux discriminations à l’encontre des personnes autistes et à célébrer la diversité.

Ils déclarent notamment :

"Les personnes autistes sont particulièrement exposées à des approches professionnelles et des pratiques médicales inacceptables d’un point de vue des droits de l’homme. Ces pratiques, souvent présentées comme des traitements ou des mesures de protection, violent leurs droits fondamentaux, portent atteinte à leur dignité et vont à l’encontre des preuves scientifiques. […] Les personnes autistes devraient être reconnues comme les principaux experts sur l’autisme et des besoins qui sont les leurs, et des financements devraient être alloués à des projets de soutien entre pairs gérés par et pour des personnes autistes."

A Paris, le 2 Avril 2015, c'était la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Pour la population touchée par l’autisme en France, cette population opprimée, le temps de la sensibilisation est révolu. Ce 2 Avril, la guerre de l’autisme a pris un autre visage. Le visage de la révolte

Le cabinet de l'avocate Sophie Janois affirme que "10 familles déposent un recours contre l’Etat pour défaut de prise en charge adaptée de leurs enfants autistes". Les droits de 650 000 personnes sont bafoués. Certaines d’entre elles commencent à se révolter.

Non. Jamais je n’oublierai ce qui m’était destiné. Cet aller simple que l’on m’avait tracé. On a voulu me rayer du monde pour que je disparaisse à jamais. Pataugeoires avec pour seul horizon le plafond blanc d’une chambre, probablement attaché sur un lit, abruti de neuroleptiques. On appelle ça pudiquement  une "mise en observation en hôpital de jour". A ceux qui me percevaient comme "une forteresse vide", je réponds : c’est en vous côtoyant que j’ai eu la sensation d’être vide.

L’autisme n’est pas irréversible

On ne souffre pas d’autisme. Autiste, on l’est ou ne l’est pas. La population touchée par le spectre autistique ne souffre pas d’autisme. Elle souffre du regard des autres. Et trop souvent, elle souffre de maltraitance.

Comment cette minorité grandissante ne peut-elle se sentir menacée, quand une majorité invisible cherche à l’enfermer ? On aménage des places alors qu’il conviendrait d’ouvrir des portes. Ouvrir les portes de la dignité, ouvrir les portes des écoles, ouvrir les portes de l’éducation, ouvrir les portes de la citoyenneté.

L’autisme n’est pas irréversible. Quel que soit son degré. La communauté scientifique internationale l’a démontré. Les récentes recommandations de la Haute Autorité de Santé sont claires : l’accompagnement des personnes autistes, au moyen de méthodes éducatives, développementales et comportementales, a prouvé son efficacité. Dans le monde entier, les enfants autistes sont scolarisés et bénéficient de ce type d’accompagnement. 

La place que l’on m’avait attribuée était un parcours tracé et balisé, en dehors des écoles, des études et des conservatoires...

Assemblée Nationale, le 8 Avril 2015 : journée parlementaires de l’autisme. Le monde politique affiche une volonté de changement de cap. Le temps des annonces politique est rapide. Le temps institutionnel est long. L’institutionnalisation obsolète des personnes autistes demeure. Les chimères ont la vie dure.

Changeons le regard sur l'autisme

La somme de toutes les bonnes volontés qui œuvrent sur le terrain, peinent face à de nombreux blocages. De nombreuses initiatives ont lieu, mais elles manquent d’encouragement.

Face au manque cruel de formations publiques, conformes et mondialement reconnues, seul le secteur libéral semble assez souple pour palier à l’urgence de la situation. Il est d’ailleurs actuellement presque le seul à le faire.

Mais certains cloisonnements et verrouillages, entre sphères publiques et privées, rendent ces services inaccessibles à de nombreuses familles, notamment les plus fragiles.

Face à l’urgence de la situation, il convient de créer des ponts, en révisant certaines de nos pratiques à tous les niveaux : textes de lois, éducation, enseignement, enseignement universitaire, formations…A la clef : beaucoup d’emplois et la fin d’un scandale.

Plus que jamais, il convient de changer notre regard, notre approche et notre attitude envers la différence. Si nous ne le faisons pas aujourd’hui, l’histoire, j’en suis convaincu, nous donnera tort demain. L’histoire des 650 000 personnes qui auront été abandonnées. A nous d’écrire une autre histoire !

21 avril 2015

Ce petit garçon autiste fait faire le tour du monde à son ours en peluche

article publié sur terra femina

 

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Dorian Poe, un jeune Canadien autiste de 11 ans, a confié en garde alternée son ours en peluche Tikko à des enfants vivant aux quatre coins du monde. But de cette opération originale : sensibiliser sur ce handicap de façon ludique et originale.

Comme des millions d'enfants, Dorian Poe a un ours en peluche. La différence avec ceux des autres bambins, celui de ce jeune Canadien autiste a fait le tour du monde ! Baptisé Tikko, le jouet a, en effet, été confié à des enfants du monde entier afin de sensibiliser un maximum de personnes sur l'autisme. Ainsi, en janvier 2013, l'ours du garçon originaire de Burlington dans l'Ontario a entamé un périple planétaire, portant avec lui un message de tolérance et de compréhension pour les personnes touchées par l'autisme.

"Il est normal d'être différent"

Habillée d'un T-shirt sur lequel est inscrit : "il est normal d'être différent", la peluche a vogué de Rio de Janeiro à Paris en passant par Dubaï et a même atteint le Pôle Nord ! Chaque famille ayant Tikko dans son foyer avait une mission : sensibiliser sa communauté sur le handicap. Rapidement, les aventures de la peluche, visionnables sur Facebook ont fait le buzz, tant et si bien que Tikko a pu faire parler de l'autisme dans des pays où le handicap demeure méconnu et mal pris en charge, comme en Jamaïque, par exemple.

L'opération a été lancée par la mère de Dorian, Christine, en premier lieu pour financer les frais de scolarité du jeune canadien. La maman de Dorian lève sur le site internet de l'opération , chaque année, quelque 24.000 dollars pour offir à son fils une scolarité dans un établissement spécialisé. Un Tikko n'étant pas suffisant devant l'ampleur du défi, le fabricant de la peluche, Ganz, a fait don de 600 ours du même type que Tikko afin de multiplier les voyages. Une belle idée !

20 avril 2015

Il n'y a pas qu'un seul visage à l'autisme

article publié dans le journal de quebec

Ryan, 6 ans, est atteint de l’une des formes d’autisme les plus sévères.
Photo Le Journal de Québec, Stéphanie Gendron Ryan, 6 ans, est atteint de l’une des formes d’autisme les plus sévères.

Une famille de Rivière-du-Loup veut contrer les idées préconçues que les gens ont face à l’autisme.

Ryan a 6 ans et fréquente la maternelle d’une école primaire de Rivière-du-Loup. Lorsqu’il joue dans la cour d’école, on ne devinerait pas qu’il est autiste atypique non verbal, l’une des formes les plus sévères d’autisme.

«On propose toujours aux gens la même image de l’autisme, celui de l’asperger. Tous croient qu’ils sont seulement différents, qu’ils ont un talent exceptionnel et sont seulement dans leurs bulles. Mais en fait, ça ne se limite pas seulement à cela», affirme sa maman, Anick Miousse.

Quand Ryan a passé le cap d’un an, ses parents s’inquiétaient d’un retard dans son apprentissage et de son isolement.

«J’ai regardé la vidéo d’un enfant du même âge, atteint d’autisme. J’ai tout de suite compris.»

À ce moment, elle est déjà enceinte du deuxième enfant de la famille, Alexandra, qui est en parfaite santé aujourd’hui.

«On avait toujours espoir que ce soit autre chose, peut-être un petit retard. Le médecin, à 18 mois, ne voulait pas donner de diagnostic. Puis, c’est devenu de plus en plus difficile, parfois il se réveillait plusieurs heures pendant la nuit», ajoute le papa, Louis-Paul Poirier.

À deux ans, tout est devenu clair. «À ce moment, la machine embarque. Tous les spécialistes débarquent dans nos vies et il faut faire face à cette nouvelle réalité.»

D’autres visages

Pour eux, Ryan n’est pas juste «différent», comme la plupart des films ou reportages sur l’autisme le laissent croire.

«Certains hésitent à dire que c’est un handicap. Moi, je vous dis que oui. Ryan a presque sept ans, mais en est à 2 ans et demi dans son évolution. Son “fameux” talent exceptionnel, on ne le connaît pas encore. Vivre avec un enfant autisme, c’est une série de montagnes russes. Il avance, puis il recule. Nous, on suit», indique Anick Miousse.

L’avenir dans tout ça?

Contrairement aux handicaps plus répandus, comme la trisomie, quand il est question d’autisme, il est impossible de prédire le développement d’un enfant.

«On ne sait pas où il en sera à 15 ans, à 20 ans», indique Louis-Paul Poirier. Une inquiétude poignante pour cette petite famille, puisqu’à 21 ans, ce sera terminé l’école et les différents services.

«C’est sûr qu’on y pense. Je vais avoir à peine 45 ans, je ne me vois pas arrêter de travailler. Faudra-t-il le placer? Notre souhait est qu’il soit en mesure de cadrer dans un travail adapté, où il pourrait passer la journée», commente le couple.

Anick Miousse a décidé de s’impliquer au sein de l’organisme Austisme de l’Est-du-Québec. «Il y a plus de cas que ce que les gens peuvent croire. Par mon implication, je veux représenter l’ouest de ma région particulièrement», indique-t-elle.

D’ici là, ils abordent la vie autrement. «Quand tu as ton premier bébé, tu ne t’attends pas, du jour à lendemain, à t’isoler et perdre certains amis, parce que ton garçon crie ou a des comportements spéciaux. Tu ne t’attends pas à subir le regard parfois de pitié des autres. Tu ne vas plus au restaurant et tu les planifies énormément, tes vacances. Mais heureusement, des amis, tu t’en fais d’autres. Et ta famille, tu en as besoin plus que jamais. Ta perception de la vie change, c’est définitif», ajoute le papa de Ryan.

Tout geste d’appui devient ainsi significatif. Le 2 avril dernier, tous les proches de la famille et l’ensemble du bureau administratif de l’Auberge de la Pointe, où madame Miousse travaille, ont porté du bleu et affiché la couleur sur leurs réseaux sociaux, en appui à la cause. «Ça fait chaud au cœur, c’est certain. Ça donne un petit “boost” au quotidien.»

20 avril 2015

AUTISME : Lié à des anomalies du sperme ?

article publié dans santé log


Actualité publiée il y a 7h48mn

International Journal of Epidemiology

Des modifications de l'ADN du sperme pourraient en effet contribuer à expliquer l'autisme et le regroupement de plusieurs cas au sein d’une même famille, révèle cette étude américaine. Cependant, ici, il ne s’agit pas ici d’un facteur génétique, mais épigénétique, lié à une série de changements dans la méthylation de l’ADN du sperme du père. Explications dans l’International Journal of Epidemiology.

 

La méthylation est un processus chimique qui va influencer l’expression et donc les effets des gènes sur le corps, principalement en en désactivant certains. Ce type de changement fait partie des modifications épigénétiques.

 

Les chercheurs de la Johns Hopkins, de la Bloomberg School of Public Health, du Lieber Institute for Brain Development, de la George Washington University, du Kaiser Permanente, de l’Université de Californie et de la Drexel University ont mené cette petite étude auprès de 44 hommes et de leurs enfants. Les changements épigénétiques ont été recherchés sur 450.000 sites de l'ADN du sperme du père, répertoriés et rapprochés du score de l'enfant sur un test de prédiction de TSA effectué à l’âge d’1 an, ce qui a permis à l’équipe d’identifier les régions de l'ADN associées à un risque plus ou moins élevé de TSA. Les chercheurs ont eu recours à deux méthodes différentes d’analyse du sperme et au test ASD Observation Scale for Infants (AOSI) pour évaluer le risque de TSA chez l’enfant.

  • 193 zones de l'ADN du sperme des pères ont révélé des niveaux de méthylation associés à un risque significativement accru de TSA chez l’enfant.
  • La plupart des régions identifiées , les chercheurs ont découvert qu'ils correspondent à des gènes qui étaient importantes pour la formation et le développement des cellules nerveuses et le mouvement des cellules.

 

Le rôle confirmé de l’épigénétique dans le développement de traits de comportement autistique : Ce n’est pas la première recherche à identifier des modèles de changements épigénétiques impliqués dans les troubles du spectre autistique. Des chercheurs du King College de Londres en étudiant l'autisme chez des jumeaux génétiquement identiques avaient également révélé, dans la revue Molecular Psychiatry, des sites du génome dont les changements épigénétiques sont distinctifs de l’autisme. Les chercheurs espèrent que l'étude les aidera à comprendre comment ces modifications épigénétiques affectent le risque de TSA. Ils suggèrent que le risque pourrait être significatif dans les familles ne présentant pas les mutations des gènes spécifiques impliqués dans le TSA.

 

Source: The International Journal of Epidemiology April 14 2015 Paternal sperm DNA methylation associated with early signs of autism risk in an autism-enriched cohort

20 avril 2015

Revoir émission Allo Docteurs 16 avril 2015 - Handicap - J'élève un enfant différent

A REVOIR Présenté par
Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse
Diffusé le 16-04-2015
Replay | Durée : 35 minutes

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Voir la vidéo "J'ÉLÈVE UN ENFANT DIFFÉRENT"

Les invités

  • Christel Pardo, présidente de l’UNAPEI

  • Pr Stéphan Eliez, professeur de pédopsychiatrie à l’université de Genève, spécialisé dans la question du handicap

  • Sandrine Daugy, témoin, membre de l'association Génération 22  

 
19 avril 2015

Mon fils est autiste : j'ai pu le faire progresser grâce aux formations comportementales

article publié dans le Nouvel Observateur
Publié le 19-04-2015 à 11h51 - Modifié à 14h30

LE PLUS. Le gouvernement souhaite améliorer la prise en charge des personnes atteintes d'autisme en agissant sur la formation des professionnels de santé. Anne-Sophie Ferry, maman d’un enfant autiste et auteure du "Royaume de Tristan", s’est investie dans des formations comportementales universitaires pour aider son fils. Et elle a réussi. Témoignage.

Édité par Anaïs Chabalier  Auteur parrainé par Rozenn Le Carboulec

Anne-Sophie Ferry et son fils Tristan (D.PAZERY).

 

À quatre ans, mon fils Tristan, autiste, parlait à peine : il criait, fracassait les objets, était incontinent et courait 10 heures par jour. Les médecins me donnaient des solutions abstraites : "Faites-vous psychanalyser", "il a toujours faim ? Il dévore la Mère", "son état est le reflet de votre enfance", "faites le deuil de votre fils".

Après trois ans de psychanalyse, six mois en asile, deux ans de neuroleptiques, 10 enveloppements dans des draps trempés d'eau froide, Tristan ne s'exprimait plus que par des hurlements et de la violence, nuit et jour.

Je me bats pour avoir le droit d'aider mon fils

Aujourd'hui, à 13 ans Tristan parle, rit aux plaisanteries, compte, a des loisirs, sort dans les lieux publics, il est propre et sait dire "maman laisse-moi tranquille !".

Pour obtenir ces progrès, je me suis investie seule à plein temps dans des formations comportementales universitaires approuvées par la HAS (Verbal Behavior, ABA, PCM ...) validées partout, sauf dans le système institutionnel Français.

Je dois chaque jour me battre pour avoir le droit d'aider mon fils : à l'étranger, le parent est aussi thérapeute et participe de près au travail. Mais en France, une mère thérapeute est une "mère crocodile qui enferme dans une méthode", fabrique "un enfant robot" avec des "recettes de mère qui ferait mieux de rester à sa place". On me refuse même le financement d'une psychologue comportementale.

J'ai réussi à apaiser Tristan

Le premier objectif était de le calmer : j'ai analysé, par des protocoles précis, la fonction des crises. Puis j'ai ignoré ses défis : je sortais de la pièce et ne revenais que pour le féliciter avec enthousiasme dès qu'il se calmait. Je remplaçais ses attitudes inadaptées par d'autres plus sociables, que je guidais et valorisais.

Par exemple quand il criait, je l'encourageais à m'imiter pour transformer progressivement ses sons en vocalises, puis en chansons. Il fallait réagir vite, mesurer, faire des graphiques pour vérifier l'efficacité du programme.

Une fois l'apaisement instauré, j'ai pu lui donner les bases pour apprendre à apprendre : imiter, regarder, s'asseoir, reconnaître des objets. Puis j'ai entraîné les premiers apprentissages, je le motivais et le récompensais avec ce qu'il préférait.

Par exemple, pour qu'il accepte d'aller aux toilettes, je scotchais un bonbon bien enveloppé sur la lunette des WC : le temps qu'il le déballe, il restait assis une minute dans les cabinets, sans aucune contrainte et avec plaisir.

Parallèlement, j'ai développé son langage en lui faisant prendre conscience de l'impact du verbe sur son environnement. Avant, il criait pour avoir un gâteau, et je lui donnais. Après ma formation, j’ai compris qu’il ne devait obtenir son gâteau que s'il demandait : "G", puis en s'entraînant: "GÂ...", et enfin "GÂTEAU".

En développant ainsi le langage, tout prenait du sens pour lui : il s'est alors mis à apprécier naturellement divers domaines – cuisine, musique, jeux. Il n'était plus dépendant de mes récompenses, le but était atteint ! Aujourd'hui, nous avons même de petites conversations.

Un système obscurantiste qui accuse la mère

C. Leblond-Manry, chercheur, décrit qu'"en inactivant un gène chez la souris elle montre des traits autistiques : troubles de vocalisation, d’interactions avec leurs congénères, et stéréotypies (comportements répétitifs). Ce qui permet aux chercheurs de mettre en évidence des déficits au niveau du cerveau mais également de tester de nouvelles thérapies (médicamenteuse et/ou environnementale basées sur les stimulations)" [1].

"Pfff ! Voilà qu'on les compare à des souris !" disent des psychiatres au lieu de s'ouvrir à cet espoir, celui d’une possible rééducation.

Je rêve que le parcours de Tristan dénonce ce système obscurantiste qui accuse la mère et occulte la raison scientifique. À cause de ce déni, nos enfants autistes (on prévoit une naissance sur 70 d'ici quelques années) n'ont pas la possibilité de s'intégrer.

La Suisse scolarise 100% des enfants autistes, les États-Unis 80%, et nous, seulement 20%. Le Conseil européen a porté plainte contre la France, en vain. Cette imposante psychiatrie moyen-âgeuse au XXIe siècle reste une énigme pour le monde entier.

 

[1] "Le Royaume de Tristan" (Michalon, 2015), pages 190-192.

19 avril 2015

Parent d'un enfant autiste, voilà à quoi ressemble mon quotidien

Publication: 18/04/2015 09h43 CEST Mis à jour: 18/04/2015 09h43 CEST
AUTISM

VIE DE FAMILLE - Au début du mois d'avril, Le HuffPost C'est la vie a publié un article sur l'ouvrage "Comprendre l'autisme pour les nuls", un guide touristique d'une contrée que l'on connaît très mal, "l'Autistan". Si les séries télé, le cinéma, la littérature, les médias traitent souvent de l'autisme, cette maladie reste mystérieuse, et fascine autant qu'elle effraie. Parce que les mécanismes de ces troubles sont encore très méconnus, l'autisme se coltine donc bon nombre de préjugés.

Le gouvernement a d'ailleurs annoncé jeudi sa volonté d'améliorer la prise en charge des personnes atteintes d'autisme, en agissant sur la formation des professionnels de santé et d'accompagnement pour faire évoluer les méthodes.

À la suite de cet article, plusieurs parents d'enfants autistes ont réagi sur notre compte Facebook pour partager leur expérience. Nous leur avons demandé de nous raconter leur histoire. Voici à quoi ressemble le quotidien de Tiphenn, 4 ans, en Picardie, de Charlie, 8 ans, à New York et celui d'Hélène, 34 ans, à Bordeaux. Un monde fait de petites victoires et de grands défis.

Tiphenn, 4 ans, diagnostiqué à 3 ans, passionné par la géographie, l'anatomie et qui sait, demain peut-être, l'astronomie
tiphenn

Tiphenn pleurait beaucoup. Il lui était insupportable de ne pas être au bras. Tous les bébés ne dorment pas beaucoup. Tiphenn dormait au maximum 8 heures par 24 heures par tranches de 2h30 maximum. À son âge, j'étais comme lui, je dormais peu moi aussi. Je ne me suis pas inquiétée. Vers deux ans, j'ai eu les premiers soupçons. Il ne parlait pas mais était capable de terminer le puzzle de la carte de France tout seul. Quelques mois plus tard, il connaissait tous les pays d'Europe. Aujourd'hui, il se passionne pour l'anatomie. Et demain? L'astronomie peut-être. Je voyais qu'il commençait à acquérir des compétences qui n'étaient pas de son âge mais qu'il était en retard sur la parole par exemple. Et puis, il a parlé du jour au lendemain à 2 ans et demi, à 15 mois, il s'était mis à marcher tout aussi soudainement et souvent sur la pointe des pieds. A partir de ce moment, ses crises d'angoisse se sont accentuées, il s'est progressivement replié sur lui-même : il fermait ses yeux et bouchait ses oreilles.

J'ai décidé de lui faire faire un bilan psychologique dans un centre specialisé dans l'accompagnement des touts petits, le CAMSP. Après plusieurs semaines, un médecin m'a parlé de la nécessité d'une prise en charge au CAMSP à raison de deux séances par semaine avec psychologue, psychomotricienne et éducatrice mais sans mettre de mot sur ce dont souffrait TIphenn. On m'a dit qu'on ne voulait pas lui mettre d’étiquette, qu'il était encore petit. C'est finalement un peu entre deux portes qu'une psychologue me l'a annoncé en mars 2014. Tiphenn avait des TED, des Troubles Envahissants du Développement, une vaste famille de troubles dans lesquels on range l'autisme.

Tiphenn est hypersensoriel. Quand il entre dans une pièce, il a besoin de temps pour tout mémoriser, se faire à l'environnement sonore. Tout est décuplé pour lui. Il entend jusqu'à l'electricité dans les prises ou les lampes et il a besoin de connaître la provenance de chaque son. De même pour le toucher, certaines textures lui posent problème, et son odorat est très développé.

"Je n'ai pas arrêté de vivre"

J'ai eu de la chance. Je vis dans le village dans lequel j'ai grandi, mes parents vivent tout près, j'ai des amis. En septembre 2015, j'ai pu mettre Tiphenn à l'école, d'abord deux heures par jour, trois fois par semaine. Aujourd'hui, il reste quatre demi-journée avec une Assistante de Vie Scolaire (une AVS). Sa maîtresse est extra et il fait beaucoup de progrès. Les deux jours où il ne va pas l'école sont pris en charge par le CAMSP avec 4 autres enfants porteurs de TED. Tiphenn n'a pas de problème d'apprentissage mais dans son rapport aux autres. Il se tient à l'écart. Les autres enfants s'intéressent à lui, ils sont bienveillants mais pour lui, leur présence est souvent trop envahissante. Mais tout cela évolue.

Il y a quelques mois, j'ai connu un moment merveilleux. La psychologue qui s'occupe de lui au centre spécialisé m'a raconté qu'il avait chahuté avec un autre enfant. Avec la maman de cet enfant, nous en avions les larmes aux yeux. C'était la première interaction physique qu'il avait avec un autre enfant. Voilà mon quotidien, des petites victoires qui ne sont pas bien comprises par les autres parents. Elles sont pourtant immenses.

C'est vrai, je ne peux pas faire de projets ni prévoir de vacances cet été car je ne sais pas comment Tiphenn sera. Mais je n'ai pas arrêté de vivre. Mon ancienne compagne le prend 2 jours et une nuit tous les quinze jours. Son père lui rend aussi visite. Au cours de mon congé parental, j'ai subi un licenciement économique. Désormais, je travaille en indépendant à la création de sites internet, je touche aussi l'allocation enfant handicapé et certains mois le chômage. Tiphenn m'a fait beaucoup évoluer. Redécouvrir le monde avec le regard de mon fils est un émerveillement au quotidien.

Sharif , 8 ans, entre la France et New York, enfin un équilibre
sharif

Sharif est beau. Un beau petit garçon métisse et coquet. Je viens d'Haïti et pour moi, dans ma culture, c'est très important. Il est toujours bien habillé et très affectueux. Il est adoré partout où il va. À deux ans et demi, Sharif est entré en crèche à Paris. Avant cela, tout se passait plutôt bien. À la crèche, c'est vrai, il obéissait peu et restait à part. La psychologue a commencé à se poser des questions. Mais c'est vraiment quand il est entré à l'école, à 3 ans, que son comportement est devenu un problème. Le premier jour, on m'a dit, "votre enfant est mal élevé. Il n'écoute pas, n'obéit pas."

L'assistante maternelle nous a mis sur la piste de l'autisme. Elle avait remarqué qu'il ne regardait pas les gens dans les yeux. Depuis sa naissance, notre médecin de famille n'avait jamais été inquiet pour lui, il disait qu'il faisait les choses à son rythme. Finalement, nous avons décidé d'entamer le long processus de tests dans un service de pédopsychiatrie parisien pour comprendre de quoi il souffrait. Après 10 mois, nous avions notre réponse. Sharif est atteint d'un autisme modéré. Avec des troubles envahissants du développement. Il en résulte notamment un retard de langage et un besoin d'apprendre dans un cadre spécialisé, adapté.

Il a commencé à voir un pédopsychiatre, simultanément avec l'orthophoniste et le psychomotricien. C'était le trio de base de la prise en charge de l'autisme en France. Mais nous avons décidé avec son père d'arrêter après deux séances avec le pédopsychiatre. Le courant ne passait pas, il ne semblait pas comprendre mon fils. À l'école, ce fut difficile aussi. Personne ne connaissait l'autisme, les démarches à entreprendre. Nous avons fait un vrai travail de collaboration dont nous sommes sortis tous, grandis.

Je ne rentrerai pas en France

En 2011, j'ai décidé de partir pour New York où vit ma famille haïtienne. J'avais ma carte verte depuis 1999 grâce au regroupement familial. Le père de Sharif, qui est français et dont je suis séparée est resté en France. Pourquoi New York, les Etats-Unis? Les autistes, leurs droits, y sont bien mieux reconnus qu'en France et ce depuis 1975. Il est désormais scolarisé dans une école spécialisée dans laquelle il y a aussi des enfants autistes et souffrant d'autres handicaps. Dans sa classe, ils sont cinq enfants pour 1 institutrice et 2 assistantes maternelles sans oublier les autres membres du staff tels que l'orthophoniste, le kiné, le psychomotricien, le psychologue etc. Depuis son arrivée, les progrès sont énormes.

Bien sûr, tout n'est pas facile. Ici, aux États-Unis, Il faut connaître ses droits et les faire valoir comme partout. Mais par la loi, le "school district", l'administration locale en charge de l'éducation, doit fournir les services nécessaires aux enfants handicapés, selon leurs besoins spécifiques, établis par une évaluation à la charge du district. Il existe de vraies aides, entre autres financières sous certaines conditions. Nous avons embauché un "special educator" pour renforcer le comportemental et l'académique en complément de l'école et j'ai pu me faire en partie rembourser ce service par la France via la CFE (Caisse des Français de l'Etranger). C'est vrai que si je n'avais pas eu d'attaches familiales, je ne serai jamais venue m'installer ici. Cela aurait pu être le Canada. Mais c'est un choix que je ne regrette pas du tout. Je ne pense pas revenir en France.

Ici, l'équipe pédagogique de l'école et les parents collaborent étroitement. Un vrai travail d'équipe. Le regard sur l'autisme n'est pas le même qu'en France. Le regard des autres ne m'a jamais dérangé en réalité. Si Sharif fait une crise de colère (cris, pleurs), manifeste une frustration, devant tout le monde, je gère. Si on aime son enfant, on peut faire tellement de choses. Il s'agit de trouver d'autres codes de langage et d'apprentissage car il est DIFFÉRENT. Le voir faire des progrès et s'épanouir est ma meilleure récompense.

Hélène, 34 ans, la joie de vivre et un mot nouveau tous les jours
helene

Six mois après la naissance d'Hélène, j'ai eu la peur de ma vie. Elle a fait une encéphalopathie grave, un arythmie du cerveau et a développé le syndrome de West, une forme d'épilepsie rare qui peut être due à un virus ou à un choc allergique après un vaccin, selon le neurologue qui l'a suivie. Nous avons passé six mois à l'hôpital à son chevet. Les médecins ont eu des paroles très durs à mon encontre. Après cela, il aura fallu attendre qu'elle ait 14 ans, après plusieurs crises de cris et de coups autour d'elle, pour que le diagnostique tombe, ma fille est atteinte d'une forme d'autisme lourd. On le sait peu mais parfois l'autisme se développe après une maladie.

Âgée aujourd'hui de 34 ans, Hélène vit dans un centre spécialisé depuis quinze ans à Bègles près de Bordeaux où je vis. Alors que les médecins ne lui prédisaient rien de tel, Hélène marche, court et dit quelques mots. J'essaie de lui apprendre de nouveaux mots tous les jours. Son handicap n'a rien avoir avec celui des autistes dont j'entends parler dans les médias. Ma fille n'a jamais pu aller à l'école, elle n'a pas de capacités intellectuelles plus développées que la moyenne.

Elle a une telle joie de vivre

Selon les médecins, les crises d'épilepsie dont elle a souffert ont privé son cerveau d'oxygène et lui ont donné une sensation de mort à chaque fois. Et pour ne rien arranger, même si j'étais très présente, Hélène a été hospitalisée et donc séparée de moi très jeune et pendant plusieurs mois. Tout cela peut expliquer le développement de l'autisme. Aujourd'hui, elle fait des progrès et suit des cours d'arthérapie, de musicothérapie, de balnéothérapie dans son centre.

Je travaille pour le groupe Accor. Je ne me suis jamais arrêtée. J'ai tout mené de front et j'ai beaucoup lutté. Trente ans plus tôt, l'autisme est tellement mal connu. J'ai toujours gardé ma fille avec moi. Une personne souffrant d'autisme s'échappe constamment, je n'ai de cesse de chercher à attirer son attention, à la stimuler. Dix ans après sa naissance, j'ai eu un autre enfant, Barbara. Je me demande s'il n'a pas été encore plus difficile d'être la sœur d'Hélène que d'être sa mère. Elles ont toutes les deux une relation magnifique, Barbara est la seule qui parvient à l'apaiser.

J'ai appris à vivre avec la douleur de voir Hélène ainsi. J'aurai mal jusqu'à la fin de ma vie. Mais en même temps, Hélène m'a tellement apporté. Elle a une telle joie de vivre. J'ai beaucoup relativisé. L'argent par exemple, me semble tellement futile. Aujourd'hui, je me pose beaucoup de questions sur le futur. Le père d'Hélène dont je suis séparée vient la voir régulièrement. Que se passera-t-il quand nous ne serons plus là? Je sais que Barbara sera là, elle aime tellement sa sœur. Mais en attendant, je ne veux pas prendre de risques. Je ne prends jamais l'avion, je surveille beaucoup ma santé. Je veux encore les regarder grandir.

17 avril 2015

Question écrite de Mme Nicole Duranton : Bilan du 3ème plan autisme 2013-2017

Bilan du troisième plan autisme 2013-2017

Question écrite n° 15771 de Mme Nicole Duranton (Eure - UMP)

publiée dans le JO Sénat du 16/04/2015 - page 861

Mme Nicole Duranton attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion sur l'autisme, reconnu comme un handicap par la loi n° 96-1076 du 11 décembre 1996 modifiant la loi n° 75-535 du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médico-sociales et tendant à assurer une prise en charge adaptée de l'autisme. Ce trouble neuro-développemental entraîne différents types de déficiences, très variables d'une personne à l'autre et nécessite des réponses adaptées et individualisées. Tels étaient les propos tenus lors de la présentation du troisième plan autisme (2013-2017), en mai 2013, par le ministre d'alors.
De nombreuses associations prennent en charge, aident, informent et orientent des familles avec peu de moyens. L'important travail de ces associations permet à certains enfants d'être désormais scolarisés et correctement orientés. Ces enfants ne seront plus à la charge de l'État une fois adultes car ils seront aussi autonomes que possible. L'association « Autisme & partages – Les rêves de Louis » prend en charge plus de cinquante familles normandes. Depuis sept ans, cette association aide les familles à faire face au diagnostic, à trouver les bons professionnels, à remplir les dossiers administratifs (maisons départementales des personnes handicapées - MDPH, caisses d'allocations familiales - CAF, médecins…) et organise des rencontres et des manifestations pour les parents et les enfants.
En conséquence, elle lui demande dans un premier temps d'établir un véritable bilan du troisième plan autisme qui aura bientôt deux ans. Dans un second temps, elle l'interroge sur les moyens, parmi les engagements financiers supplémentaires pour l'autisme (231,5 millions d'euros), destinés aux associations qui font un véritable travail de prise en charge des familles, indispensable notamment dans le milieu rural.


En attente de réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion.

17 avril 2015

Discours de Ségolène Neuville à l'occasion du Comité National Autisme - jeudi 16 avril 2015

logo ministère des affaires sociales, de la santé et du droit des femmes

17 avril 2015

publication sur le site du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes

Seul le prononcé fait foi

Mesdames et Messieurs les présidentes/présidents d’association de familles et de personnes avec autisme,
Mesdames et Messieurs les familles et parents présents,
Mesdames, Messieurs les professionnels,
Mesdames, Messieurs

Je suis ravie d’être parmi vous aujourd’hui à l’occasion du comité national autisme qui a pour mission d’assurer le suivi de la mise en œuvre du Plan Autisme 2013-2017.

Je remercie nos parlementaires et nos élus locaux très impliqués dans le domaine de l’autisme et en premier lieu Martine Pinville qui n’a pu être parmi nous aujourd’hui mais dont la qualité de l’engagement et du travail qu’elle mène sont d’une grande valeur.

Je souhaite également remercier l’ensemble des membres du comité mais au-delà l’ensemble de celles et ceux qui contribuent au déploiement concret du Plan Autisme. La réussite du Plan sera une réussite collective. La volonté politique ne faiblit pas, bien au contraire et vous connaissez mon engagement sans faille pour faire en sorte que toutes les mesures du Plan Autisme se mettent en œuvre dans tous nos territoires.

Vous avez pu lors de la première partie de ce comité national prendre connaissance et discuter du bilan d’étape du Plan ainsi que des mesures prévues qui vont être mise en place entre 2015 et 2017.

Je n’y reviens donc pas, mais pour cette seconde phase du Plan Autisme,j’ai souhaité que nous puissions agir encore plus vite et plus fort pour que les recommandations de la HAS et de l’ANESM s’appliquent.

J’ai eu l’occasion de le dire le 8 avril, lors des secondes journées parlementaires sur l’autisme : la qualité doit désormais être au rendez-vous !

Les moyens financiers sont là, les orientations sont claires, les outils et référentiels existent. Il faut maintenant élever le niveau global de qualité des réponses pour être à la hauteur des attentes des personnes et des familles.

J’ai donc souhaité en accord avec Marisol TOURAINE renforcer l’efficacité du Plan Autisme sur :

1. La formation initiale et continue dans le champ sanitaire et médico-social

Concernant le développement professionnel continu des professionnels de santé :

En 2014, une analyse rapide des formations actuellement agréées par l’OGDPC (Organisme gestionnaire du
Développement Professionnel Continu) et portant sur l’autisme montre que, pour près du tiers d’entre elles, elles étaient en incohérence avec l’état des connaissances et les recommandations de bonnes pratiques professionnelles de la HAS et de l’ANESM.

Pour y remédier, avant même la rénovation du système actuel de DPC qui est en cours, il est proposé de recourir à un appel d’offre, via un marché porté par l’OGDPC, dont le cahier des charges et le jury de sélection associeraient étroitement des membres du comité de suivi du 3ème plan autisme (dont des associations de personnes avec autisme et de familles).

Cet appel d’offre concernera à la fois les nouveaux organismes mais aussi ceux qui ont déjà obtenu un accord de l’OGDPC. L’appel d’offre DPC « Autisme » permettra de disposer d’une offre contrôlée, labellisée, avec un reporting d’activité annuel.

Il permettra de rendre non éligibles aux financements DPC les multiples formations existantes, de qualité fort variable, ne répondant pas aux critères de l’appel d’offre en cohérence avec les recommandations HAS et ANESM.

Cette mesure s’engage dès septembre 2015 et au plus tard en mars 2016, la sélection des organismes sera faite et rendue publique.

Concernant les contenus de formation initiale des IRTS :

Les données de la DREES (2010) identifient près de 12000 professionnels relevant des diplômes du travail social, en poste dans une structure médico-sociale spécialisée dans l’autisme. Ce chiffre est sous-évalué, de nombreux établissements et services accompagnant, de fait, majoritairement des personnes avec autisme sans pour autant bénéficier d’une autorisation spécifique.

L’évolution de l’offre médico-sociale, orientée par l’émergence en France de stratégies et méthodes comportementales et développementales, engage une véritable transformation des contenus de formation, en particulier pour les filières éducatives : éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, moniteur éducateur, aide médico-psychologique notamment.

Je le redis devant vous : il est inacceptable que des contenus pour le moins obsolètes et contraires aux connaissances scientifiques soient encore délivrés.

J’ai donc décidé de mettre en place une procédure d’audit national des contenus pédagogiques délivrés au sein des écoles et instituts de formation en travail social. Les DRJSCS, qui disposent d’un rôle de contrôle des contenus pédagogiques en matière de formation initiale en travail social, et les ARS, qui pilotent les plans d’actions régionaux autisme, vont donc procéder à un recueil précis des formations délivrées pour les quatre diplômes principaux de la filière éducative.

Cette remontée d’informations très concrètes sera analysée par un groupe national ad’hoc, composé de membres du comité de suivi du Plan et je veillerais à ce que les représentants des personnes autistes et des familles y tiennent une large place.

Les conclusions de cette analyse seront transmises aux écoles. Si des écarts sont identifiés, une demande de réorientation vers des contenus conformes aux documents de référence sera transmise par le biais de l’ARS et de la DRJSCS, avec une demande de plan d’action de la part de l’école pour réviser les contenus pédagogiques.

Enfin, un an après la transmission des plans de révision, un contrôle (sur la base de la même démarche) sera effectué par le même groupe national ad’hoc.

Cette mesure se déploie dès à présent par la mobilisation des Directions régionales de la cohésion sociale et des ARS.

Concernant les contenus de formation initiale des instituts de formation des professionnels paramédicaux :

Une fiche technique a été élaborée en 2014 en vue de sa diffusion via les ARS auprès des instituts de formation concernés, dans le cadre de la mission des agences en matière de conseil pédagogique et technique.

Cette fiche va faire l’objet d’une instruction adressée aux ARS et permettra l’évolution des contenus de formation là ou c’est nécessaire.

Cette fiche « référentiel de formation » sera transmise aux ARS par circulaire avec une présentation par les conseillers pédagogiques des agences qui sont membres de droit des commissions pédagogiques des écoles paramédicales. A l’issue, il sera demandé aux directeurs des écoles une évaluation des programmes au regard de ce référentiel et des propositions d’évolutions nécessaires. Un bilan de ces évaluations devrait pouvoir être fait d’ici la fin de l’année.

2. Les interventions proposées par les établissements et services médico-sociaux mais aussi sanitaires

De nombreuses mesures du Plan Autisme concernent l’évolution des pratiques et du fonctionnement des établissements et services médico-sociaux. Je veux notamment parler du référentiel d’évolution de l’offre médico-sociale et sanitaire qui est en cours de test avant sa généralisation dès le second semestre 2015.

Pour garantir son plein déploiement, je souhaite soutenir le projet des associations représentatives des personnes et des familles de lancer un label qualité « Autisme » qui, je le sais, est déjà expérimenté localement.

Si les associations en sont d’accord, je leur demande donc de me faire une proposition rapidement pour que ce label puisse se généraliser dans l’ensemble de notre territoire. Ce label permettra, sur la base du volontariat des établissements et services, de valoriser la qualité du service rendu aux enfants et adultes avec autisme. Des démarches similaires existent dans le domaine sanitaire ou des personnes âgées. Les établissements et services « vertueux » en matière d’autisme pourraient ainsi valoriser leur savoir-faire, leurs projets mais également assumer leurs points faibles et communiquer sur leurs axes d’amélioration. Je plaide également pour que tout cela soit rendu public. J’attends donc les propositions des associations dans ce domaine et vous pouvez compter sur mon soutien.

Concernant les établissements et services médico-sociaux, des instructions vont être données aux ARS afin d’inscrire des critères de qualité et de mise en œuvre des recommandations dans les CPOM en conséquence de l’application du référentiel d’adaptation del’offre en cours de test puis de généralisation.

Mais il y aussi la question du rôle et du positionnement des établissements de santé et tout particulièrement des services de psychiatrie.

Concernant les établissements de santé et notamment ceux autorisés en psychiatrie, il va être inscrit dans le programme d’inspection, fixé par l’État aux ARS, la vérification sur site de la mise en œuvre des recommandations HAS et ANESM. Pour cela, les ARS s’appuieront sur le référentiel qualité actuellement en cours de test et dont la généralisation est prévue par voie d’instruction courant 2015.

Ce programme d’inspection nécessitera d’outiller et de former les inspecteurs des ARS. Les ARS pourront également, si elles le souhaitent, solliciter les expertises externes nécessaires à la bonne réalisation de ces inspections.

Sur ces bases, l’établissement de santé pourra valoriser ses savoir-faire mais aussi devra indiquer les modalités concrètes à mettre en œuvre pour améliorer la qualité des interventions proposées, ceci pouvant faire le cas échéant l’objet d’une inscription dans le cadre du CPOM.

Il s’agit tout particulièrement d’engager dès à présent l’évolution des réponses proposées par les hôpitaux de jour en pédopsychiatrie en leur fournissant l’appui nécessaire et en capitalisant sur les services de pédopsychiatrie qui ont déjà procédé à ces changements. Ils existent, ils sont rares, beaucoup trop rares… mais cela démontre que c’est possible et qu’il est désormais non seulement possible et mais aussi temps de le faire. Les exemples dont j’ai connaissance ont clairement permis de repositionner les missions des hôpitaux de jour en pédopsychiatrie, en considération des particularités des territoires, de la qualité du partenariat et de la confiance avec les associations locales et de l’offre médico-sociale existante. Ce sont en fait de vrais projets territoriaux, au niveau local ou départemental. Et c’est un échelon d’action qu’il faut promouvoir dans le cadre du Plan Autisme.

3. Le soutien des aidants

Sur ce point, le Plan Autisme est également précis proposant notamment des actions de sensibilisation et de formation aux parents. Il s’agit doncà ce stade de donner la priorité aux formules de formations permettant de valoriser les savoir-faire et renforcer les compétences parentales dans l’accompagnement éducatif quotidien de leur enfant notamment sur la communication, le comportement ou l’apprentissage de l’autonomie en vie quotidienne. Des programmes en diffusion libre et validés existent et sont d’ailleurs développés dans quelques territoires en France. Il faut s’appuyer sur ces programmes et les développer.

A ces actions collectives de formation technique s’ajoute de plus de la guidance parentale en plus du soutien individuel des parents,. Cet appui spécifique fait d’ailleurs partie de plusieurs instructions relatives à la mise en œuvre du Plan (les unités d’enseignement en maternelle, les interventions précoces).

Il faut pouvoir désormais garantir la qualité de ces actions de guidance parentale. Pour cela, il convient d’élaborer dorénavant un protocole plus détaillé sur ce que l’on entend par guidance parentale (particulièrement dans le cadre d’interventions à domicile), pour que les professionnels de différents horizons qui interviennent auprès des personnes et des familles se l’approprient et développent ce soutien. Il est clair que cela doit faire partie des prestations proposées par les professionnels du secteur médico-social du champ sanitaire mais aussi des professionnels libéraux ou intervenants à domicile. Je souhaite que les associations et les fédérations puissent s’en emparer afin de mobiliser leurs intervenants et ressources locales pour qu’ils se forment sur la base du protocole qui sera établi.

4. La scolarisation

Il convient également d’agir pour que les améliorations importantes déjà mises en œuvre en faveur de la scolarisation des enfants autistes puissent se confirmer. En accord avec Najat Vallaud-Belkacem, et sur la base de ce que le Plan Autisme prévoit, nous souhaitons :

  • Tout d’abord, proposer des modules prêts à l’emploi « autisme/handicap » aux écoles supérieures des professeurs des écoles (ESPE) portant sur l’état des connaissances ainsi que sur les stratégies éducatives et pédagogiques adaptées en classe ;
  • Ensuite prendre en compte la spécificité de l’autisme dans la formation spécialisée et dans les dispositifs collectifs (CLIS, ULIS…) ;
  • Également garantir une formation ad’hoc à tout AESH positionné auprès d’un élève avec autisme, lui permettant de connaître les fondamentaux et identifier les particularités d’apprentissage et de comportement ;
  • Globalement aussi mobiliser et organiser les ressources locales expertes en autisme (associations, établissements et services médico-sociaux, CRA…) pour en faire des pôles d’appui pour les enseignants sans que cela soit directement lié à l’accompagnement de tel ou tel enfant ;
  • Enfin poursuivre le développement des ressources documentaires notamment en ligne (via Eduscol) notamment avec des vidéos par exemple sur les unités d’enseignement en maternelle car ces dispositifs constituent une mine d’apports techniques qu’il convient de valoriser.

5. L’université

Il y a également le champ universitaire sur lequel, toujours en complément de ce que le Plan Autisme prévoit, nous allons agir plus fortement pour promouvoir la création de modules d’enseignement à distance sur les troubles autistiques sur la base notamment de ce qui est en train de se faire à l’Université de Clermont-Ferrand et dont il convient de garantir l’essaimage en tant que plateforme d’appui pour d’autres universités qui souhaiteraient développer des licences ou masters incluant des contenus relatifs à l’autisme conformes aux recommandations. Les universités sont autonomes mais nous pouvons stimuler par ce biais leurs initiatives et projets.

Il est également important d’installer rapidement le groupe de travail portant sur l’accompagnement des étudiants atteints de troubles autistiques dans l’enseignement supérieur, sous l’égide du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Je souhaite également mieux valoriser les innovations et la recherche appliquée dans le domaine des interventions :

L’une des mesures phares du Plan Autisme est celle portant sur le « triptyque » (détection, diagnostic et interventions précoces). J’ai connaissance de plusieurs équipes qui mettent en œuvre des interventions précoces recommandées. Ces équipes développent aussi des actions de formations universitaires et de recherche clinique appliquée :

  • Je souhaite donc soutenir ces dispositifs en France mais aussi tenir compte de ce qui se passe et se fait à l’échelle européenne notamment en Suisse, en Espagne ou en Belgique. Il s’agit que la France soit en pointe sur les interventions précoces et puisse développer des coopérations scientifiques et universitaires.
  • Pour cela, je vais réunir très prochainement l’ensemble de ces équipes en présence des ARS concernées afin que cette dynamique prenne forme durablement.

Par ailleurs, des initiatives sont prises au niveau local pour développer des projets innovants, hybrides en fonctionnement, en offre de services et donc en financements possibles (par exemple, des centres de loisir adaptés avec intervention spécialisée, micro-crèche pour jeunes enfants autistes…). De nombreux projets de ce type me remontent et j’y attache une grande importance car ils participent, quand la qualité est au rendez-vous, du changement en cours dans les réponses à proposer :

  • Pour autant, nous manquons d’une organisation permettant de fournir un appui technique à ces projets, d’en garantir la qualité et la pertinence et de permettre à leurs porteurs de définir le modèle économique et juridique adéquat.
  • Je souhaite donc que nous puissions réfléchir ensemble à la création d’un observatoire voire d’un incubateur de ces innovations car il s’agit aussi de capitaliser sur celles qui sont exemplaires.
  • Ces innovations concernent notamment des services d’intervention à domicile mais aussi des formules de logement avec services, de l’insertion professionnelle, de l’accueil périscolaire ou de petite enfance adaptés…

En conclusion :

Je sais également l’attente des familles pour que des interventions mises en œuvre en libéral ou par des associations d’aide à domicile puissent être mieux prises en charge financièrement.

Je vous confirme donc mon souhait d’ouvrir la concertation sur ce sujet avec vous mais en étant claire sur le fait que cela doit se faire selon un cadre et des critères précis quant à la qualité des interventions, et les protocoles à mettre en œuvre pour avancer sur cet aspect.

Voilà ce que je souhaitais vous dire à l’occasion de ce comité national autisme témoignant ainsi de la volonté sans faille que ce Plan Autisme soit une pleine réussite collective.

Je vous remercie.

17 avril 2015

La réaction de Christine Haltebourg que j'aurai pu écrire ...

Autisme la longue attente des familles 16/4/2015 12h05

Christine Haltebourg Oui Mme Langloys "Présidente d'Autisme France" - la "révolution" dans le domaine de l'autisme en FRANCE se mettra-t-elle un jour en marche ? Je me le demande. Nous sommes sur le 3ème plan "Autisme" 2013-2017 et quand on lit que la plupart des crédits ne seront déployés qu’en 2016-2017. Alors même qu'il était prévu en 2016-2017 le contrôle de "ces soit disant établissements spécialisés", afin de vérifier la mise en place effective des bonnes pratiques comportementales, la formation qualifiante de ces personnels à ces mêmes thérapies comportementales.... On peut se poser des questions réalistes, d'où provient la pression en amont et aval sous le diktat de ? La psychanalyse et la psychiatrie seraient-elles Reines dans ce pays(un manque à gagner importants pour ces derniers) où on pratique la camisole chimique, physique et l'enfermement à tout vent et sous "tout couvert" (Et cela pour des sommes pharaoniques s.v.p. -par confort évident pour le personnel encadrant et la direction) , des pressions énormes et du chantage sur des familles déjà durement touchées par le handicap de leur Enfant. Des parents que l'on peut qualifier d'excellents juristes qui se battent au quotidien afin de faire respecter les droits les plus élémentaires de leurs enfants pour l'inclusion sous toutes ses formes en exemple le droit à l'éducation.... Le sujet est si vaste !!! A compter de 2017, Et le 4ème plan, il était question d'aborder la situation de la prise en charge des Adultes Autistes en France "Les Grands Oubliés" mais aux vues des constatations actuelles, j'imagine que les priorités Seront Ailleurs !!! A Vous Tous, Touchés ou Non Par le Handicap "auxquels je me dois de rappeler une chose évidente pour moi, l'autisme ne touche pas un enfant en particulier ou une classe sociale spécifique -Tout le Monde par l'un de ses proches peut être concerné un jour ou l'Autre. 1 enfant sur 100 naît Autiste en France (650 000 personnes en France), ces chiffres sont en constantes évolutions à l'échelle Mondiale, c'en est Alarmant !!! Agissez à Nos côtés pour faire pression pour qu'enfin les bonnes pratiques dans ce pays soient choses acquises et que l'on arrête de faire payer "Aux Contribuables" en l'état "c'est Vous" des pratiques d'un autre temps qui n'apportent aucune preuve de résultat mais qui ont pour conséquences d'affliger aux quotidiens des formes de maltraitances multiples à des personnes déjà fragilisées et par prolongement à leurs familles. Retirer enfin les "Oeillères" et passez à l'AS ces Tabous qui apportent la Preuve à Tous Nos Voisins que nous sommes Très mauvais élèves en matière Humaine et Handicap en Général. "P.S. ce n'est pas un problème financier puisque le montant de l'ensemble de ce plan a été voté et octroyé à l'origine. Il s'agit bien de volontés extérieures pour que l'ensemble du contenu de ce 3ème plan ne voit le jour que d'ici 1 bonne décennie. Il est Important de rappeler que le gain en autonomie et la progression de très nombreux enfants est en jeu et donc un coup moindre à moyen et long terme mais SURTOUT et AVANT TOUT des Vies Humaines auxquelles nous avons le devoir de mettre Tout en Oeuvre pour compenser par les bonnes pratiques le - du Handicap.... (Il serait temps peut-être aussi de s'intéresser un peu plus aux Infections Froides et se rapprocher du réseau CHRONIMED et ses 50 médecins sur la Toute la France dont 1 prix de Nobel de Médecine - qui peuvent sans aucun doute eux aussi nous éclairer sur la recrudescence d'Autisme en France et de part le Monde)..... Mme Ségolène Neuville ces situations n'ont que trop durées, c'était pour "Hier" le rapport et ses recommandations de bonnes pratiques de la H.A.S., donc ne permettez pas plus encore de laisser perdurer cette situation Intolérable pour Toutes les personnes avec Autiste en France et leurs Familles. Il serait temps que le pays qui se dit être celui des LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE démontre enfin qu'il traite Tous ces Citoyens à parfaite Egalité et non comme des SOUS-HOMMES !!!
17 avril 2015

Autisme : pour améliorer la prise en charge, le gouvernement mise sur la formation

16 Avril 2015, 19h18 | MAJ : 16 Avril 2015, 19h18
Un homme colle un affiche le 2 avril 2015 à Paris, à l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme
Un homme colle un affiche le 2 avril 2015 à Paris, à l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme (AFP/JACQUES DEMARTHON)
Le gouvernement a annoncé jeudi sa volonté d'améliorer la prise en charge des personnes atteintes d'autisme, en agissant sur la formation des professionnels de santé et d'accompagnement pour faire évoluer les méthodes.


Il faut "agir encore plus vite et plus fort", pour que les recommandations des autorités de santé s'appliquent, a déclaré Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge du handicap, en clôturant ce comité réuni pour un bilan d'étape du 3e plan autisme (2013-2017), annoncé il y a près de deux ans.
La Haute autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) avaient jugé en 2012 que l'approche psychanalytique, qui domine depuis des décennies en France, n'avait pas fait la preuve de son efficacité et était "non consensuelle". Elles avaient recommandé, dès le plus jeune âge, des méthodes éducatives et comportementales, qui travaillent sur les apprentissages.
Le 3e plan autisme, annoncé en mai 2013, a préconisé un dépistage de l'autisme dès 18 mois, une prise en charge précoce et intensive, et une évolution des pratiques professionnelles en fonction de ces recommandations.
Mais les associations de famille déplorent de fortes résistances sur le terrain et font souvent état de leurs difficultés à trouver des professionnels formés aux nouvelles méthodes.
Pour "renforcer l'efficacité" de ce plan, Mme Neuville a annoncé une série de mesures portant sur la formation initiale et continue.
Soulignant que "près du tiers" des formations continues des professionnels de santé sur l'autisme sont "en incohérence" avec les recommandations, elle a annoncé l'organisation d'un appel d'offres, avec un cahier des charges élaboré en concertation avec des membres du comité autisme. Les formations non conformes aux recommandations ne seront pas éligibles aux financements de développement professionnel continu (DPC). La sélection sera rendue publique d'ici mars 2016.
Pour les formations initiales de travailleurs sociaux (éducateurs, moniteurs ...), un audit national des contenus pédagogiques va être mis en place. Une procédure d'évaluation des formations des professionnels paramédicaux est également prévue.
Pour les établissements et services médico-sociaux, un label de qualité déjà expérimenté localement à l'initiative de l'association Autisme France va être généralisé, sur la base du volontariat, afin que les établissements "vertueux" puissent "valoriser leur savoir faire".
Les services de psychiatrie seront soumis à des inspections des Agences régionales de santé (ARS) pour vérifier la mise en oeuvre des recommandations de la HAS et de l'Anesm. Ceci afin de faire évoluer les réponses proposées par les hôpitaux de jour en pédopsychiatrie. Ceux qui ont déjà procédé à des changements "existent", même s'ils sont rares, selon Mme Neuville.
Pour favoriser la scolarisation des enfants autistes, des "modules prêts à l'emploi" sur l'autisme seront proposés aux écoles supérieures des professeurs des écoles (ESPE), et des formations "garanties" aux accompagnants d'élèves avec autisme.
Les universités étant autonomes, elles seront "encouragées" à suivre des initiatives comme celle de Clermont-Ferrand, pour adapter leurs formations aux recommandations de la HAS.
Doté de 205 millions d'euros, le 3e plan autisme prévoyait la création de 3.400 places d'accueil supplémentaires pour enfants et adultes d'ici 2017. Selon le rapport d'étape distribué au comité, les crédits ont été notifiés aux ARS pour les installer. En comptant le reliquat du 2e plan autisme, "près de 6.300 places" doivent être créées sur 2015-2018.
Depuis le lancement du 3e plan, 1.000 places ont été installées, relevant du plan précédent, a-t-on précisé au ministère.

17 avril 2015

Victoria Secret Model talks about having a brother who has autism

article publié dans Autism Speaks

April 15, 2015

Tommy Hilfiger and Victoria Secret model Jacquelyn Jablonski has become a champion for our autism community. Jacquelyn got involved with the cause because of wanting to help people like her brother Tommy who was diagnosed with autism at age 2. Jacquelyn who is now one of our celebrity ambassadors has volunteered countless hours of her time as our spokesperson at our Cantor Fitzgerald 9-11 Charity Day along with hosting 2 charity events of her own to fundraise for Autism Speaks.

Autism Speaks Staffer Kerry Magro, an adult on the autism spectrum who has become a national speaker and best-selling author talked with Jacquelyn about her involvement in the autism community...

Kerry Magro: First off, can you tell us a bit about how you get involved with the autism community?

Jacquelyn Jablonski: I first became involved by attending Autism Speaks’ events with my mom when I first moved to NY. It was amazing to meet so many people related to the cause and to share similar stories. I knew I wanted to do more to help and the team at Autism Speaks inspired me to have an event of my own. It was important for me to not only raise funds, but to help raise awareness and to educate people on how serious autism is. I have had two events so far and currently working on a foundation of my own.

Kerry: Can you tell us a bit more about the foundation?

Jacquelyn: Yes I am in the process of starting my own foundation! The more I became involved in the autism community, the more I realized the lack of opportunities for adults with autism. What happens when their school ends at 21? Do they live at home with their parents? The number of children diagnosed with Autism has drastically increased to 1 in 68, leaving a generation of adults on the spectrum with no where to turn. 90% of adults with Autism are unemployed or underemployed. In the U.S., 500,000 teens with Autism will age into adulthood over the next decade. With this number of individuals “aging” out of their schooling, it is our mission to help these children transition into adulthood. 

Kerry: What's the most important thing you've learned from your brother?

 

Instagram

Jacquelyn: My brother has taught me to be more patient and compassionate towards others. He has also taught me that family is the most important and I believe he is one of the reasons my family is as close as we are today. 

Kerry: What piece of advice would you share with siblings who have a brother or sister on the spectrum?

Jacquelyn: I would advice them to have patience and to never give up. It is important to celebrate every achievement… big or small!

Kerry: What can we expect from you next?  

Jacquelyn: Right now I am taking the year to build the foundation. We are working on a website now, but I would suggest checking my instagram/ twitter in the meantime for updates. We are shooting for the first event to be in April 2016! 

Have a sibling on the autism spectrum? Download our Sibling Support Tool Kit here!

17 avril 2015

Autisme : la longue attente des familles

article publié dans l'Alsace

Un nouveau-né sur 150 souffrirait d’autisme. Les nouveaux traitements de cette pathologie suscitent en France des « résistances » au point que les recommandations médicales ne sont pas appliquées. De nouvelles mesures devraient par ailleurs être annoncées aujourd’hui.

Hier 05:00 par Sylvie Montaron , actualisé le 15/04/2015 à 23:19
La mobilisation des familles pour une prise en charge au cas par cas ne permet pas l’application du plan. Archives Fabrice Roure

« Les pratiques d’un autre temps doivent changer. […] La qualité doit désormais être au rendez-vous » , a assuré Ségolène Neuville lors des Rencontres parlementaires de l’autisme, le 8 avril dernier. La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion doit annoncer aujourd’hui de nouvelles mesures, à l’issue du Comité national autisme qui dressera un bilan d’étape du 3e plan autisme (2013-2017). Si les associations du Collectif Autisme reconnaissent les efforts déployés par les pouvoirs publics, elles soulignent que la plupart des crédits ne seront déployés qu’en 2016-2017 et que « la plupart des familles ne voient donc que peu d’effets produits par le Plan sur le terrain ». Le collectif estime aussi que le plan « montre ses limites face aux résistances encore très fortes de nombreux professionnels » vis-à-vis des recommandations actuelles de bonnes pratiques.

« Gaspillage d’argent public »

La vice-présidente d’Autisme France, Danièle Langloys a même évoqué, le 8 avril, un « gaspillage d’argent public, massivement investi dans des pratiques totalement obsolètes, dont les familles ne veulent pas ». Car en France, la prise en charge de l’autisme reste empoisonnée par les querelles idéologiques. Depuis des années, les associations dénoncent la mainmise de la psychiatrie, et plus précisément de la psychanalyse, sur la prise en charge de l’autisme.

Pourtant, les origines biologiques de l’autisme font désormais consensus dans la communauté scientifique internationale, même si les facteurs génétiques et environnementaux impliqués restent mystérieux. Cependant, parmi ces facteurs environnementaux, « les facteurs psychologi-ques parentaux, en particulier maternels, et les modalités d’interactions précoces entre le bébé et les parents n’expliquent en aucune façon la survenue » des troubles, souligne la Haute autorité de santé (HAS).

Les psys en résistance

Élaborées dans la douleur, ses recommandations de 2012 ont été attaquées par l’Association lacanienne internationale mais le Conseil d’État n’a pas annulé le texte. Il recommande une prise en charge précoce dès 18 mois. Les études montrent en effet qu’il faut intervenir le plus tôt possible car il existe des périodes sensibles au cours desquelles le système nerveux est plus réactif, favorisant les apprentissages. À l’issue du passage en revue des évaluations scientifiques, la HAS recommande les programmes d’interventions comportementales comme ABA et/ou développementales comme Denver et Teacch, encore rarement proposés dans les structures françaises. La HAS juge en revanche les approches psychanalytiques non pertinentes en l’absence de données sur leur efficacité. Pour l’autorité, la prise en charge doit également être personnalisée, associer la famille, être assurée par des professionnels formés et régulièrement réévaluée.

Des recommandations qui peinent donc à être appliquées comme l’a reconnu Ségolène Neuville en annonçant : « Le cap est clair : c’est l’appli-cation des recommandations » de la HAS. Et en soulignant que toute approche devait faire la preuve scientifique de son efficacité, comme pour n’importe quelle autre pathologie. « Il faut que cette culture se mette en œuvre dans le domaine de l’autisme et du handicap en général » , a-t-elle souligné. La « révolution » qu’elle promet et que les familles attendent depuis longtemps se mettra-t-elle un jour en marche ?

17 avril 2015

On a privilégié des structures qui ont 30 ans de retard

article publié dans l'Alsace

M’Hammed Sajidi Président de l’association Vaincre l’autisme

Hier 05:00 par Propos recueillis par Florence Tricoire , actualisé le 15/04/2015 à 23:19

Deux ans après son lancement, quel bilan faites-vous du troisième Plan autisme ?

Notre association n’a pas été satisfaite de ce plan. Elle a quitté le Comité national autisme, depuis un an, et a saisi le Conseil d’État contre sa circulaire de mise en application, parce que le gouvernement a pris la décision de ne pas financer ce qui était mis en place en France et qui était innovant. C’est-à-dire les structures qui faisaient de la prise en charge éducative et comportementale, quasiment au cas par cas, pour insérer les enfants dans l’école ordinaire. Il a préféré favoriser les structures qui existaient déjà et qui privilégient la prise en charge sanitaire et médico-sociale. Seulement, ces structures ont trente ans de retard… Mais aujourd’hui, c’est à elles que le gouvernement demande de faire ce que les structures innovantes savent déjà faire. Ce qui est contre-productif.

Qu’attendez-vous aujourd’hui ?

Nous souhaitons que le gouvernement fasse un travail efficace. Il faudrait d’abord mettre en place une étude épidémiologique, pour connaître le nombre exact d’autistes en France. Ce qui n’est pas encore le cas. Ensuite, analyser le coût et l’efficacité de la prise en charge qu’il finance. Et enfin, qu’il organise des états généraux sur le sujet. Tout cela afin de mettre en place une législation adaptée. Il serait bon également, si l’on veut vraiment qu’il y ait une réelle prise en charge éducative des enfants autistes, que le ministère de l’Éducation soit impliqué lui aussi dans ces discussions.

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