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"Au bonheur d'Elise"
13 août 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 13 août 2012

Le début de la fin

Le début de la fin

Time Spiral (photo: Alexandre Duret-Lutz)

Un traitement ABA, on sait quand ça commence. Pas de doute possible. Entre les délicieux instants de procédures d’extinction, les bouchons de Champomy qui pètent quotidiennement au rythme des progrès de votre enfant, les coups de fils courroucés de votre banquier qui s’étrangle devant votre découvert, c’est bon. On sait. On se repère.

La fin est moins nette, plus floue, incertaine, indécise. Les heures d’intervention diminuent, les petites cases de l’ABLLS forment un magnifique arc-en-ciel, les programmes n’en sont plus vraiment, mais le bout de chou doit tout de même réviser toute la maternelle en deux mois (trop facile).

Votre mini-Forrest stéréotype toujours ni vu ni connu, mais sait s’arrêter seul, et passer à autre chose. Il tente de raconter des blagues à table, pas totalement adaptées socialement (une vague histoire de vomi, de caca, et de blonde), mais dit bonjour à tout le monde. Il saoûle affreusement les grands de 11 ans et demi, avec ses courses de brasse coulée et ses pathétiques tentatives de contrôle verbal, mais s’est « fabriqué » un copain, Phénix (ndrl: Félix) en moins de temps qu’il n’en faut pour faire une bêtise.

Je suis présentement allongée sur un transat, sous le soleil de Provence, en ayant eu le temps de me tartiner de crème solaire – un truc qui ne m’était pas arrivé depuis au moins… trois ans.

OK, chaque jour appporte son petit burst, parce que le gnome en voie de neurotypisation a bien saisi que, oui, nous sommes en phase d’estompage, le mot est lâché.

L’estompage d’un traitement ABA, c’est un peu comme une Béa qui se maquille avec un fard à paupière Chanel Noir: ce n’est pas facile. Un coup c’est trop, un coup ce n’est pas assez. L’oeil droit n’est jamais exactement comme l’oeil gauche, et réciproquement.

Il peut même arriver que, mû par une main dévergondée par un petit verre de rosé, le pinceau déborde franchement, et que je finisse par me dire que je devrais plutôt suivre l’exemple de mon Astre, ma Référence, Inès de la Fressange – et simplement virer le fard, et changer d’eye liner, pour devenir cette autre femme de 42 ans qui n’en paraît que 22 qui sommeille forcément en moi. Elle l’a écrit dans Elle, elle a sûrement raison. [Note à moi même: ne pas oublier d'acheter les ballerines Roger Vivier à 2000 boules qui vont si bien à mon genre de beauté et de jeunitude. Après tout, nous sommes en estompage de traitement ABA, et donc bientôt riches].

Bref, de mes petits doigts potelés, j’estompe. Je commence à parler à Stan exactement comme à n’importe quel gosse. Je négocie quand j’ai la flemme (souvent), je laisse couler car c’est les vacances (les grandes, les longues), je fais péter le planning, la visualisation, la préparation mentale. Mais je conserve scrupuleusement le renforcement positif, car je suis une mère juive catholique – les pires.

Et ce qui doit arriver arrive: les colères de frustration quand je me souviens que toute consigne doit être suivie d’effet.

Nous sommes sur la ligne de crête entre des parents qui relâchent la pression et un lutin malin qui se lance dans le grand bain. En trois ans, j’ai appris à nous faire confiance, à contrôler un peu moins, et à croire à nouveau que tout est possible – même le meilleur.

Nous entrons dans notre dernière année de traitement ABA, celle où les doigts de Stan vont filer entre nos mains vers l’autre rive, celle de l’âge de raison, celle de l’autre bout d’enfance. Cette année, tu vas t’envoler, mon ange, tu as tout dans la tête, le coeur et les jambes, pour partir au dehors.

Pas à pas, nous allons estomper sur la pointe des pieds, en se plantant, en ajustant le curseur.

Ex-ducere, éduquer, conduire au dehors… La porte va s’ouvrir, c’est ça l’estompage d’un traitement ABA, et c’est encore un truc que les psykk ne connaîtront pas. :)

http://autismeinfantile.com/prise-en-charge/methodes/aba/comprendre/le-debut-de-la-fin/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

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13 août 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 11 août 2012

Marie-Violence chez le pédiatre

Après que Papa Chéri m’ait sorti de la garde à vue pour avoir aggressé la Directrice de la crèche, et avoir aussi filé un bourre-pif à Hubert, mon mari, quand il a osé insinué que – peut-être – j’avais un tantinet exagéré, j’ai amené Henri-Chérubin chez le pédiatre, parce que je n’ai aucune confiance dans le médecin-psychologue de la PMI.

J’ai bien sûr choisi les pédiatres les plus prestigieux pour mon Henri-Chérubin, pas question d’aller voir un petit médecin de quartier. J’en ai toute une panoplie, et je fais généralement une rotation entre les différents pédiatres selon le degré d’admiration sur mon fils adoré et mon rôle de mère parfaite, et le nombre de compliments que je reçois.

Dans la salle d’attente, toutes les rombières qui patientent avec leurs enfants me regardent arriver, triomphante, avec Henri-Chérubin dans la poussette qui s’agite.

C’est un futur explorateur, mon fils! Déjà, il tend les bras vers une plante dont il fait tomber le pot par terre – il s’imagine déjà, tel Indiana Jones, dans la forêt, Amazonienne probablement, en train de faire des découvertes archéologiques fantastiques et de combattre contre les Nazis.

La secrétaire pousse un soupir en ramassant la terre sur le sol en marbre. Je respire un grand coup, en suivant les enseignements du grand Swâmi Sassenlroussî, afin de ne pas sortir directement le fouet que je trimballe dans mon sac. Et ce n’est que parce que nous devons aller voir le pédiatre que je ne lui enfonce pas tout de suite les roues de la poussette de mon fils dans l’anus.

Mon fils sait déjà qu’il fait partie de l’élite, et que les autres ne sont là que pour le servir – il ne daigne même pas jeter un coup d’oeil au troupeau des rombières qui attendent avec leurs rejetons en tas au milieu d’un bac à jouets.

Quand la secrétaire nous fait rentrer dans le cabinet, je fais un point sur le développement de mon Henri-Chérubin au pédiatre. Je me tâte lui filer un coup de boule préventif quand je le vois me regarder d’un oeil circonspect alors que nous devisons sur l’absence de babillages et de langage d’Henri-Chérubin, mais il sent que c’est un sujet sensible et choisit de prendre la tangente en me sortant simplement un: « ne vous inquiétez pas, c’est un garçon, ça va venir ».

Pendant ce temps-là, Henri-Chérubin utilise ses nombreux talents pour redécorer le bureau du pédiatre: tâches d’encre sur le mur, stores formant des sculptures neo-éparpillistes, imprimante qui tient par son fil le long de la table. Parce qu’en plus d’être thermoingénieur, le futur Mozart, pilote d’avions de chasse et pilote de Ferrari à Monza, mon Henr-Chérubin sera aussi le plus grand décorateur d’intérieur, demandé par les Présidents et les Princes du monde entier.

Lorsque mon petit génie d’Henri-Chérubin commence à aligner les abaisse-langues, il se cogne par trois fois contre le bureau. Évidemment, je presse le pédiatre de regarder s’il ne s’est pas fait une bosse – parce qu’il risque d’abîmer son joli minois et de n’avoir qu’un succès limité dans sa future carrière de supermodèle Calvin Klein. Ça serait ballot!

Le pédiatre me demande s’il se cogne souvent, mais il ne semble pas valider mon assurance qu’Henri-Chérubin s’entraîne à devenir un superhéro comme Daredevil. Piquée, je bazarde la totalité de ses papiers par terre, balayant son bureau d’un revers de la main et lui filant un bourre-pif dans le même mouvement.

Alors que le pédiatre appelle à l’aide, je lui assène un atémi pour le faire chuter, et lui enfonce le talon de ma bottine Gucci dans la bouche, ce qui le calme aussitôt. J’attrape Henri-Chérubin par la main, et fais un croche-patte au passage à la gourdasse de secrétaire qui se précipite vers le pédiatre. Le bruit de son vilain nez qui s’écrase contre le sol en marble est très satisfaisant.


Cet article est une fiction, une caricature. Il ne doit pas être pris au sérieux, et ne vise à fâcher personne, même si inévitablement il fâchera tout le monde. ;)

Vous pouvez retrouver toutes les aventures de Marie-Violence sur cet article: Marie-Violence, BMFH.

http://autismeinfantile.com/temoignages/marie-violence-et-henri-cherubin/marie-violence-chez-le-pediatre/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

13 août 2012

article publié dans ouest-france.fr le 13 août 2012

Autistes, ils s'épanouissent au club de la plage

 

lundi 13 août 2012
L'initiative

Il fait très chaud ce vendredi sur la plage centrale, de La Tranche-sur-Mer, au Sud de la Vendée. Au Portique club, c'est déjà l'heure du bain pour une douzaine d'enfants, âgés de 3 à 5 ans. Tous sont invités à rejoindre Marie, animatrice au club, dans la piscine. Les minots ne se font pas prier. Surtout pas Roman et Simon, 5 ans tous deux, les meilleurs nageurs du groupe.« Je les avais déjà emmenés dans une piscine municipale, avant de les inscrire ici. Ils ont tout appris tout seuls, en observant les autres nageurs », raconte avec fierté Frédéric, le père des jumeaux. « L'autre jour, Simon s'est mis à faire une longueur ! », lui fait remarquer Ludovic, le responsable du club de plage. Deux enfants talentueux. Avec une particularité : Roman et Simon sont autistes depuis leur plus jeune âge.

Une bonne intégration

L'autisme. Une pathologie quelque peu obscure, sujet « de nombreux fantasmes »,dit Frédéric. Elle se manifeste, de manière très générale, par des troubles du comportement importants.« Les autistes ont un raisonnement très différent du nôtre, souligne Magali, la mère des deux enfants. Ils ne partagent pas les mêmes centres d'intérêt. » Les sociabiliser n'est donc pas chose aisée. D'autant plus que les jumeaux affichent un retard conséquent au niveau du langage. Ils s'expriment avec 30 ou 50 mots.

Leur présence au Portique club est une nouvelle étape. Après un premier essai infructueux l'été dernier :« ils n'étaient pas prêts », selon Ludovic. Roman et Simon font désormais partie intégrante du club de plage. Ils y partagent goûter et loisirs avec d'autres enfants. Comme à l'école, en somme.« Ils participent à toutes les activités du groupe et acceptent les règles du jeu. On n'a jamais eu de problème avec eux », note le responsable du club. Les parents des deux jeunes frères ne sont jamais très loin.

« Dès que quelque chose nous interpelle, un comportement, un geste, on en discute avec les parents », précise Marie. Bien qu'elle s'apprête à passer le concours de professeur des écoles, la jeune femme n'a pas suivi de formation spécifique pour la garde d'enfants en situation de handicap. Pas plus que ses collègues. À ce jour, rien n'oblige légalement les clubs de plage à recevoir des enfants autistes ou affectés par toute autre pathologie.

Ce pari,« peu de gens auraient osé le faire », note Frédéric.« La seule condition était que Roman et Simon n'accaparent pas l'attention des animateurs, explique Ludovic.Àpartir de là, j'ai trouvé logique de pouvoir les accueillir ici. » Une expérience enrichissante pour tout le monde, enfants comme animateurs.« Ça ne peut nous être que bénéfique pour plus tard, concède Marie. Mais aussi pour les enfants. Ce qui est génial avec eux, c'est qu'ils ne sont pas dans le jugement mais dans le questionnement, prêts à les comprendre et à les aider. »

DL;Steve HENOT.
12 août 2012

article publié sur le site des enseignants de l'unsa le 12 juin 2012

Rapport IG sur les Clis : hétérogénéité et marges de progrès
Article publié le mardi 12 juin 2012.

Parmi les 17 rapports de l’IGEN rendus publics, celui réalisé sur 33 classes d’inclusion scolaires présente un bilan positif par delà les diversités de situations, de publics et de fonctionnements. Si les élèves des Clis tirent profit de leur scolarité et de la continuité de leur parcours scolaire, cela repose aussi sur l’existence du groupe classe ouvert sur l’école, inscrit dans une démarche inclusive.

Au niveau national, en 2010, il y avait 4194 Clis scolarisant 42 985 élèves. 94% de ces classes ont accueilli des élèves présentant des troubles des fonctions mentales, cognitives, de comportement ou psychiques. On y constate une importante hétérogénéité du public scolarisé. Il y avait, en moyenne, 1 Clis pour 1494 élèves mais la situation dans les départements varie de 1 pour 702 élèves à 1 pour 2801.

L’étude ne porte que sur 33 classes sélectionnées ; 27 sont confiées à des enseignants spécialisés alors que 40% des enseignants nommés en Clis (soit plus de 1500) ne sont pas titulaires du Capa-SH. Pour le SE-Unsa, il est nécessaire de former l’ensemble des enseignants engagés dans cette démarche inclusive permettant à la Clis d’être bien intégrée dans l’organisation de l’école et de relancer les formations spécialisées (Capa-SH) pour les titulaires des Clis.

Si la quasi-totalité des élèves qui y sont orientés a fait l’objet d’une notification de la  CDAPH, il est cependant nécessaire de mettre en place des PPS (projets personnalisés de scolarisation) qui font défaut : 23 % n’en n’ont pas ! La nécessité d’un dispositif cohérent national d’évaluation initiale des besoins des élèves a été pointée. L’information dont disposent les enseignants sur leurs élèves est très inégale. 2/3 des élèves bénéficient d’un suivi par un service de soins dont une partie sur le temps scolaire. Seules 6 Clis sur les 33 bénéficient d’un AVSCO, parfois à temps partiel. Leur rôle n’est pas toujours bien défini. L’organisation pédagogique est conçue en fonction des besoins individuels des élèves et de leurs comportements. Elle s’effectue à plusieurs cours ou par groupe de besoins.

La journée d’un écolier de Clis est généralement chargée et leur fatigue est un élément à prendre en considération. Pour ces raisons, pour le SE-Unsa, il est nécessaire de respecter le nombre de 12 élèves en Clis et de bien penser à leur implantation territoriale.

La Clis est un vrai levier et une étape indispensable dans le processus de scolarisation de l’élève handicapé à l’école.

Pour consulter le rapport :

http://media.education.gouv.fr/file/2011/53/8/2011-104-IGEN_215538.pdf

 

http://www.se-unsa.org/spip.php?article4651

12 août 2012

article publié dans Biofutur le 9 août 2012

Les cellules souches de l’intelligence !

jeudi 9 août 2012

par Agnès Vernet

Révolution chez les neurobiologistes : on a trouvé des cellules souches neuronales spécifiques de la couche supérieure du cortex.

Jusqu’ici, on pensait que tous les neurones étaient issus des mêmes cellules souches, qui donnaient des neurones lesquels migraient plus ou moins loin du centre du cerveau, en fonction du moment de leur différenciation. Or le cortex est organisé en couches dont les plus externes sont responsables des tâches les plus complexes. Ainsi, la zone la plus extérieure du cerveau, la couche moléculaire, est le siège de la mémoire et de l’organisation des informations. Mais des neuroscientifiques du Centre de neuroscience Dorris de la Jolla, en Californie, ont découvert une lignée de cellules souches qui se différencient spécifiquement en neurones de la couche supérieure du cortex.
L’équipe américaine dirigée par Ulrich Mueller s’est intéressée au gène Cux2, exprimé uniquement dans ces neurones de la couche moléculaire. Les neurobiologistes ont observé son expression chez la souris grâce à une construction moléculaire qui associe l’enzyme Cre à la protéine codée par Cux2. Une fois exprimée, Cre active une protéine fluorescente qui permet de suivre en temps réel l’expression de Cux2. L’analyse au microscope de la glie radiaire, foyer des précurseurs neuronaux, des souris transgéniques Cux2-Cre a mis en évidence certaines cellules souches exprimant la protéine Cux2 à des stades très précoces du développement embryonnaire (jour 9 ou 10 après la conception). Le suivi du devenir de ces progénitrices a montré qu’elles deviennent quasi-exclusivement des neurones de la couche supérieure du cortex cérébral quand les cellules souches n’exprimant pas Cux2 se différencient en neurones des couches inférieures.
L’extraction de ces cellules progénitrices de neurones de la couche moléculaire a permis aux chercheurs de les observer en culture. Et même ex vivo, les cellules souches exprimant Cux2 deviennent des cellules spécifiques de la couche la plus externe du cortex quand les autres neuroprogénitrices produisent des neurones des autres couches.
D’autres expériences in vivo ont permis de démontrer que la date de différenciation des cellules n’influence pas le devenir de ces neurones et qu’il est possible d’induire leur différenciation en neurones exprimant Cux2 tout au long du développement cérébral. Il existe donc bien une lignée neuronale spécifique des neurones de la couche supérieure du cortex.
Cette découverte permet d’envisager de nouvelles pistes de travail notamment pour les maladies psychiatriques comme la schizophrénie dans lesquelles les connexions de la couche moléculaire semblent altérées. Ces voies de recherches étaient jusqu’à aujourd’hui restées en suspens faute de pouvoir générer spécifiquement des neurones de la couches supérieure du cortex.

Franco S et al. (2012) Science, doi:10.1126/science.1223616

© Arcadian via Wikimedia Commons

http://www.biofutur.com/Les-cellules-souches-de-l-intelligence

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11 août 2012

article publié dans le blog Autisme Information Science le 10 août 2012

Marital Quality and Children with Autism Spectrum Disorders (ASD)

Traduction : G.M.

Qualité de vie conjugale et enfants ayant des troubles du spectre autistique (TSA)

Sigan L. Hartley, Ph.D., chercheur Waisman Centre, professeur adjoint, Développement humain et Etudes de la Famille, de l'Université du Wisconsin-Madison Emily M. Schaidle, étudiante diplômée de l'Université de Wisconsin-Madison

DIVORCE ET LES ENFANTS AVEC TSA

Seules trois études récentes ont examiné le fonctionnement conjugal dans les familles d'enfants atteints de TSA par rapport à des groupes de comparaison (Freedman et al, 2011;. Hartley et al, 2010;. Lee, 2009).
Les résultats de ces études ont été mitigés, mais notre étude, offre une intégration de ces résultats. Nous avons examiné l'histoire de divorce dans les familles de 391 adolescents et les adultes atteints de TSA (Hartley, et al., 2010). Dans l'ensemble, les parents d'enfants atteints de TSA a eu un taux similaire de divorce en tant que parents d'enfants sans handicap au cours des années parentales précoces, mais ils étaient plus susceptibles de divorcer au cours des années parentales ultérieures (c'est à dire quand le fils ou la fille était et de l'adolescent ou adulte).
La raison pour laquelle les taux de divorce pour les parents d'enfants atteints de TSA peuvent être similaires au début, mais diffèrents au cours des années ultérieures parentales n'est pas claire.
En revanche, à l'expérience normative pendant laquelle les difficiles problèmes de comportement de l'enfant (par exemple, les problèmes d'extériorisation) diminuent avec l'âge, les individus atteints de TSA peuvent présenter des symptômes de stress et des problèmes de comportement qui nécessitent de hauts niveaux de soins dans leur âge adulte. Il est également possible que le stress cumulatif prenne finalement son tribut.

Satisfaction conjugale et enfants autistes

Nous avons également examiné la satisfaction conjugale au fil de  7 années chez 199 mères d' adolescents et d'adultes atteints de TSA qui sont restés mariées avec le père de leur enfant atteint de TSA.
Nos résultats indiquent que la satisfaction des mères matrimonial était significativement liée à des problèmes de comportement de l'enfant adolescent ou un adulte avec un TSA. Dans les occasions où des problèmes de comportement de l'enfant grandi étaient moins graves, les mères ont connu une plus grande satisfaction conjugale. 
En revanche, les symptômes de l'autisme de l'enfant ayant grandi et sa santé ne sont pas significativement liés à la variabilité dans la trajectoire de la satisfaction conjugale des mères. 
Le niveau élevé de stress parental résultant des problèmes des adolescents ou du comportement des adultes peut déborder dans les interactions conjugales, les mères peuvent avoir moins de ressources émotionnelles et psychologiques pour contrecarrer les arguments et de promouvoir des interactions positives avec leur conjoint. 
En outre, les augmentations des problèmes de comportement de l'adolescent ou de l'adulte atteint de TSA peut créer des opportunités pour les couples en désaccord sur les stratégies parentales. 
À son tour, la tension négative découlant de l'interaction entre conjoints peut rendre les parents plus négatifs et critiques dans leurs interactions avec leur fils ou leur fille (Almeida et coll., 1999). 

Message à retenir 

Notre recherche indique que la relation conjugale des parents est une ressource importante pour aider les mères et les pères à relever les défis d'avoir un enfant qui a grandi avec un TSA. 
Les parents ayant la satisfaction conjugale plus élevée rapportent un fardeau parentale moins lourd que les parents ayant une satisfaction conjugale inférieure à la moyenne.
Un conjoint est souvent leur principale source de soutien pour faire face aux facteurs de stress parental, et donc une forte relation conjugale peut contribuer à atténuer l'impact négatif de l'enfant liés à des facteurs de stress.
En revanche, une mauvaise relation conjugale peut être une source supplémentaire de détresse, et de le rendre plus difficile pour un parent de l'enfant la gestion des facteurs liés au stress. Nous avons également constaté que les pères qui ont été très satisfaits de leur mariage, ont déclaré être proche émotionnellement de leur enfant qui a grandi avec un TSA, tandis que les pères qui se sentent insatisfaits de leur mariage ont déclaré avoir une relation plus distante avec leur enfant atteint de TSA.

Comment soutenir au mieux les PARENTS

Actuellement, les services et les soutiens aux familles d'enfants ayant une déficience intellectuelle ont tendance à être dirigés vers la mère, avec peu de considération pour les pères. 
Les services ont aussi tendance à être orientés vers les familles ayant de jeunes enfants. 
Notre recherche suggère que les pères, comme les mères, sont touchés par les défis de l'éducation d'un enfant atteint de TSA. En outre, ces défis ne sont pas limités aux années parentales précoces, mais s'étendent à l'adolescence et l'âge adulte. 
Ainsi, le soutien à la famille et des services orientés vers ces années parentales plus tardives sont également nécessaires pour les mères et les pères.
Notre recherche suggère qu'une approche des systèmes familiaux doit être utilisée dans les services et les soutiens.
Une approche familiale systémique implique, y compris plusieurs membres de la famille (par exemple les mères et les pères) dans les interventions et en reconnaissant que les expériences et le bien-être des individus dans une même famille sont interconnectés. Par exemple, nous avons constaté que les symptômes dépressifs des pères et le pessimisme au sujet de leur fils ou fille de l'avenir ont été liées à des symptômes dépressifs de la mère. En outre, la qualité de la relation conjugale des parents est liée à des expériences parentales des mères et des pères. Ainsi, les services visant à aider les parents à renforcer leur relation conjugale, par exemple en les aidant à trouver des façons de communiquer avec et se soutenir mutuellement et de passer du temps en couple privé en dépit de leurs extraordinaires de prestation de soins de jour en jour peut être un moyen important d'aider les les gérer le stress parental.
PAPIERS CONNEXE Hartley, SL, Barker, HE, Baker, J., Seltzer, MM, & Greenberg, JS (Sous presse). Matrimonial circonstances de satisfaction et de la vie de grands enfants atteints d'autisme à travers de 7 ans. Journal de la psychologie de la famille.
Hartley, SL, Barker, HE, Seltzer, MM, Floyd, FJ, & Greenberg, JS (2011). Matrimonial des expériences de satisfaction et les compétences parentales des mères et des pères des adolescents et des adultes atteints d'autisme troubles du spectre. American Journal of déficience intellectuelle et de développement, 116 de 81 à 95.
Hartley, SL, Barker, HE, Seltzer, MM, Floyd, FJ, Orsmond, GI, Greenberg, JS et al. (2010). Le risque relatif et le calendrier de divorce dans les familles d'enfants souffrant d'un trouble du spectre autistique. Journal de la psychologie de la famille, 25, 371-378.
Hartley, SL, Seltzer, MM, Barker, HE, & Greenberg, JS (2011). Qualité des relations matrimoniales dans les familles d'enfants ayant une déficience intellectuelle. Revue internationale de recherche en déficience intellectuelle.
10 août 2012

article publié sur le blog ABA VB

Adam

Adam est un enfant « extraordinaire » de 6 ans, atteint de troubles autistiques sévères.

Il ne parle pas encore ou du moins sait prononcer quelques syllabes.

Il est considéré comme verbal selon l’approche « Verbal Behavior » car peut communiquer avec des images ou par l’intermédiaire de la langue des signes.

Il a été diagnostiqué à l’hôpital Sainte Anne à Paris, au mois de Janvier 2011.

Néanmoins nous avons détecté ses troubles depuis déja quelques années.

Nous n’avons  pu mettre en place un programme ABA VB que depuis un an.  En effet les spécialistes ABA sont très rares; surtout dans notre département.

Adam est à présent entouré d’une équipe pluri-discilinaire   qui fait un travail formidable. Il est pris en charge de 8h00 du matin à 21h30.

Son planning est répartie entre l’école le matin et les activités l’après-midi.

Adam est aussi entourée de toute sa famille et chacun contribue à son développement.

Mais dans la famille , le plus grand mérite en revient à la maman , vrai chef d’orchestre, et aussi intervenante ABA très consciencieuse.

Ambrine la grande soeur de 8 ans est aussi très présente. Elle joue régulièrement avec son frère et effectue régulièrement quelques séances ABA.

 

Depuis sa prise en charge Adam a enregistré des progrès remarquables.

L’objectif de cette page est de décrire l’évolution d’adam dans différents domaines et de partager avec tous,  les progrès de ce petit bambin.

Lire la suite très intéressante illustrée de vidéos explicites :

=> http://www.aba-vb.fr/blog/adam 

10 août 2012

Information publiée sur le site d'AURA 77 - 12 octobre 2009

"De l'enfance à l'âge adulte : la sexualité des personnes porteuses d'un autisme associé à une déficience intellectuelle"

Conférence de Patrick Elouard, psychologue :

http://www.aura77.org/files/conferences/Presentation_P-Elouard.pdf

Accéder au site de AURA 77

9 août 2012

article publié dans le blog Autisme Information Science le 8 août 2012

Focusing on Strengths Improves Social Skills of Adolescents With Autism Spectrum Disorders, UCSB Researchers Conclude

Traduction: J.V.

Miser sur les points forts améliore les compétences sociales des adolescents atteints de troubles du spectre autistique,concluent les chercheurs de l'UCSB

Robert et Lynn Koegel
Crédit: Kimberly Kavish
(Santa Barbara, Californie) - Les premières années du secondaire sont émotionnellement difficiles, même dans le meilleur des cas, mais pour les adolescents souffrant de troubles du spectre autistique (TSA), ce temps peut être particulièrement pénible. N'ayant pas les compétences sociales qui leur permettent d'interagir avec succès avec leurs pairs, ces élèves sont souvent ostracisés et même harcelés par leurs camarades de classe.
Toutefois, une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Autism Center Koegel à l'UC Santa Barbara a constaté que, en jouant sur leurs points forts - une grande intelligence et des intérêts très spécifiques - ces adolescents sont aussi capables que n'importe qui d'autre de forger de solides amitiés. En outre, les résultats de la recherche démontrent que la zone du cerveau qui contrôle un tel comportement social n'est pas aussi endommagée chez les adolescents atteints de TSA que l'on croyait auparavant. Les résultats paraissent dans un numéro récent du « Journal of Positive Behavior Interventions ». 
"Le problème, c'est que leurs intérêts restreints peuvent dominer leur vie et encore repousser les gens qu'ils aimeraient apprendre à connaître», a déclaré Robert Koegel, directeur de l'Autism Center Koegel et auteur principal de l'étude. Il est également professeur de psychologie en conseil, clinique et scolaire et de l'éducation à l'UCSB Gevirtz Graduate School of Education. "Ils sont si fortement axés sur cet intérêt, les gens pensent qu'ils sont bizarres. Mais en s'impliquant dans une activité autour de l'intérêt, non seulement ils se font des amis, mais aussi deviennent des membres précieux du groupe. Leur compétence spécialisée devient une force. " 
L'équipe de recherche, qui comprend également Lynn Koegel, directeur clinique du centre, et Sunny Kim, un étudiant diplômé en éducation à l'UCSB, a adopté une approche créative pour aider les trois garçons atteints de TSA à interagir avec leurs pairs. Plutôt que de décourager leurs intérêts parfois obsessionnels, les chercheurs ont aidé à mettre en place des clubs sociaux autour d'eux et a invité les élèves qui n'ont pas de TSA à s'y joindre. Les clubs ont fourni un lieu pour les élèves TSA pour afficher leurs intérêts et aptitudes spéciaux, et ont contribué à les faire participer avec leurs pairs d'une manière plus significative. 
Koegel a offert l'exemple d'un élève atteint de TSA qui a un vif intérêt pour l'infographie. L'équipe a créé un club de conception graphique dans lequel les élèves concevaient des logos pour les entreprises et commerces. Parce que la plupart des élèves n'avaient pas l'expertise nécessaire, ils dépendaient de leur camarade de classe avec TSA pour que l'entreprise soit un succès. "Quand il était capable d'interagir sur un sujet dans lequel il était intéressé, il était capable de faire preuve d'un comportement social plus normal», a déclaré Koegel. "Il n'est pas seulement fait des amis avec ses collègues, il a été élu président du club." 
Selon Koegel, les résultats sont également importants parce qu'ils indiquent un degré élevé de fonctionnalité du cerveau que les chercheurs avaient déjà associé avec des adolescents TSA. "Il a été communément admis que la partie du cerveau liée aux compétences sociales est tellement endommagée que les adolescents atteints de TSA sont incapables d'une interaction sociale normale", a-t-il dit. "Nous avons démontré que ce n'était pas le cas. Une fois que vous pouvez motiver les jeunes à essayer des choses, ils s'améliorent de façon spectaculaire et rapide, ce qui montre le cerveau n'est pas aussi endommagé que ce qui était pensé." 
Dirigé par le biais du Centre Eli Koegel de &Edythe Broad L. Asperger Center, l'étude met la lumière sur une période de croissance et de développement qui présentent de nouveaux résultats pour les enfants qui ont été diagnostiqués avec TSA quand ils atteignent l'adolescence et le début de l'âge adulte. «Cette étude est très importante car elle suggère tellement d'optimisme», a déclaré Koegel. "Il montre le cerveau n'est pas aussi endommagé qu'on le croyait. Et elle montre que les individus malheureux autrement peuvent mener une vie plus épanouissante." 
Il a ajouté que l'équipe de recherche a été agréablement surprise de voir que les élèves atteints de TSA sont devenus des membres précieux de leurs groupes, et ont eu beaucoup de dignité et de respect. Ils ont également noté que, sans aucune instruction ni encouragement de l'un des chercheurs, de nombreux camarades d'école ont rejoint avec enthousiasme ces activités du club et ont eu beaucoup de plaisir tout au long et au-delà de la période de l'étude. "En bref, ce fut beaucoup de plaisir pour tout le monde,"a déclaré Koegel. 
D'autres chercheurs impliqués dans l'étude comprennent John Danial, un étudiant en doctorat à l'UCLA, et Rosy Fredeen et Derek Rubenstein, doctorants à l'UCSB au moment où la recherche a été menée.
7 août 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 7 août 2012

Du gaspillage de l’argent public

 

Une journée en hôpital de jour? J’ai entendu dire que ça coûtait à l’État environ 900 euros. Par jour, évidemment, pas par mois! Tout ça pour une prise en charge médiocre voire mauvaise pour les enfants autistes.

Avec l’équivalent du prix de seulement deux journées en hôpital de jour par semaine, on en ferait des choses! À raison de 4 semaines par mois environ, ça ferait 7200 euros pour aider nos enfants, soit quasiment deux fois plus qu’une prise en charge ABA correcte. De quoi payer des intervenants, des pros qui savent comment aider nos enfants, au lieu de les laisser croupir dans des structures mouroirs qui ne leur apprennent rien.

Quand je vois qu’à côté de ça, la MDPH me rembourse – quelle générosité! – 1800 euros pour trois ans de psychomotricité, sachant qu’on débourse dans les 300 euros par mois et par enfant, soit (en comptant l’équivalent de trois mois de vacances) 2700 euros par an (et par enfant)!

Je trouve ça honteux. Et je compte bien me faire entendre sur ce point à la prochaine commission de la MDPH à laquelle je vais participer à la fin du mois.

http://autismeinfantile.com/observation/reflexion-sur-lautisme/du-gaspillage-de-largent-public/#comments

6 août 2012

article publié dans le blog Autisme Information Science le 6 août 2012

Cost comparison

Traduction : J.V.

Comparaison des coûts

Par Emily Singer, 17 Juillet 2012
Au cours d'une vie, la thérapie comportementale intensive précoce pour les enfants atteints d'autisme pourrait économiser plus d'un million de dollars par personne en matière d'éducation et de coût de la vie adulte. 
Telle est la conclusion d'une étude aux Pays-Bas, publié en Juin dans Research in Developmental Disabilities L'Intervention Comportementale Intensive Précoce (ICIP) est l'une des quelques thérapies qui a démontré un avantage pour les principaux symptômes de l'autisme, avec des améliorations dans le quotient intellectuel, les compétences de vie et les habiletés motrices. 
Les estimations de son efficacité varient toutefois, selon le type, le moment et l'intensité de la thérapie. L’ICIP est coûteuse et prend du temps, impliquant de 20 à 40 heures par semaine avec un thérapeute pendant deux ans ou plus. De meilleures évaluations des avantages à long terme pourraient convaincre les organismes de santé publique en vue d’aider à rendre ces thérapies plus accessibles et abordables. 
La nouvelle étude n'est pas la première à faire ce type de comparaison des coûts. Mais les chercheurs disent que leurs calculs utilisent des taux de réussite plus modestes pour une intervention précoce, ce qui rend leurs estimations plus réalistes. Des études antérieures utilisé des numéros issus de l'une des premières études de l'ICIP, menées dans des conditions idéales de recherches. 
Les chercheurs ont analysé 14 études de l'ICIP qui ont surveillé si les enfants ont ensuite été placés dans des écoles d'éducation spéciale, d'éducation spéciale moins intensive ou dans des classes ordinaires, et ont comparé les résultats à ceux des autres traitements. Les chercheurs ont également examiné combien d’enfants dans chaque groupe sont allés vivre une vie d'adulte autonome ou ont eu besoin de différents niveaux de soutien. 
Ils ont calculé les coûts pour l'éducation à l'université ou une école professionnelle à partir des chiffres du gouvernement néerlandais. 
Pour l'école primaire, par exemple, ils ont alloué 5000 $ pour l'enseignement ordinaire, $ 11.000 pour l'éducation spécialisée, et 22.500 $ pour l'éducation spécialisée intensive. Pour les coûts à l'âge adulte, ils ont classé les niveaux d'indépendance, et ont utilisé des estimations du gouvernement pour la sécurité du revenu (semblable à la sécurité sociale des États-Unis), la vie adulte et les programmes de jour, et 24 heures de soins pour le groupe plus dépendant. 
Ils ont constaté que les coûts d'ICIP sont en moyenne de 100.000 $ par enfant, basés sur la thérapie totale et le coût du personnel et d'autres facteurs. Compte tenu de tous les autres coûts en considération, l'ICIP permettrait d'économiser environ 1,3 million $ pour une personne seule de 3 ans à 65 ans. 
En étendant à la totalité de la population néerlandaise, les économies  montent de 109 $ à 220 $ milliards de dollars. 
Ces estimations sont, bien sûr, seulement aussi bonnes que les hypothèses sur lesquelles elles sont fondées. Mais étant donné les taux d'autisme et de croissance des budgets plus serrés pour le soutien aux personnes handicapées, tout niveau d’économie ne peut être qu'une bonne chose.
3 août 2012

article publié sur le site de la fondation pour la recherche médicale

L’autisme : un problème de santé publique

 

24/07/2012

Michel Favre - Photo : David Delaporte / Andia>> Entretien avec Michel Favre

L’autisme a été désigné Grande cause nationale 2012, un label décisif pour mieux faire connaitre cette maladie et obtenir des soutiens pour mieux la combattre.

Spécialiste des questions liées à la recherche au sein du Collectif Autisme, Michel Favre (1) estime que la recherche sur l’autisme n’en est qu’à ses balbutiements.


puce    Pourquoi le label Grande cause nationale en 2012 ?

Parce que l’autisme est un véritable problème de santé publique. En France, 430 000 personnes sont atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) dont 108 000 enfants (2).

Ces troubles du spectre autistique regroupent toutes les formes d’autisme, aussi bien celles légères (troubles de la communication) que celles sévères qui obligent les personnes à vivre accompagnées.

Mais de nombreuses personnes ne sont pas diagnostiquées. Au total, on estime que près de 600 000 personnes pourraient être touchées, et une naissance sur 150 serait concernée (3).


puce    Comment améliorer la prise en charge de ces troubles ?

Le premier enjeu est d’abord de favoriser le dépistage précoce. On ne guérit pas l’autisme : on naît et on meurt atteint de troubles autistiques. Mais plus ces troubles sont dépistés tôt, mieux ils peuvent être pris en charge (accompagnement en milieu scolaire, par exemple) et générer de handicap.

Actuellement, le diagnostic peut être porté de façon certaine dès l’âge de trois ans, mais il faudrait identifier les signes cliniques plus tôt, chez les enfants de moins de deux ans.

Autre enjeu : mettre en place des méthodes éducatives comportementales qui permettent aux personnes d’être plus autonomes.


puce    Où en est la recherche médicale contre l'autisme ?

La génétique est en plein essor. Grâce à des études récentes dans des familles de malades, un gène influant sur les connexions entre neurones a été identifié.
Il est muté chez les patients autistes, mais ne l’est pas chez les autres membres de la fratrie.

Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, en France plus qu’ailleurs, l’autisme n’est pas une maladie psychiatrique, c’est un handicap.


puce    Quelles pistes restent à creuser ?

Elles sont très nombreuses. L’une d’elles s’intéresse aux origines des troubles autistiques. Grâce à l’imagerie médicale, les chercheurs souhaitent mettre au point des outils capables de comparer le fonctionnement du cerveau de personnes atteintes par la maladie avec celui de personnes qui ne le sont pas.

Autre piste : la recherche en informatique et en ingénierie pour développer des outils favorisant l’autonomie des personnes autistes.

Enfin, des études épidémiologiques doivent être menées pour mieux classifier les troubles du spectre autistique, car chaque cas est différent.


La Fondation pour la Recherche Médicale a financé en 2011 trois travaux de recherche contre l'autisme, dont un équipe labellisée pour un montant de 465 600 euros.

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1   Président de l'association Pro Aid Autisme et directeur d'une unité de recherche
     à l'Institut Pasteur (Paris)
2   Chiffre du Comité consultatif national d'éthique
3   Chiffres Inserm 2008


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> Article extrait de Recherche & Santé n° 131, juillet 2012.
3 août 2012

article publié dans Le Progrès.fr le 1er août 2012

Loire. Le calvaire d’une mère de famille face à l’autisme de son fils

 

Roanne. Ahmed a 13 ans, il est autiste. Ses parents s’en occupent au quotidien mais il est menacé par un internement psychiatrique. Sa mère témoigne de sa situation précaire et de son isolement face au handicap.

Les sourires cachent la détresse, Naïma Matalibi veut montrer au monde qu’Ahmed n’est pas dangereux. Photo Damien Brunon
Les sourires cachent la détresse, Naïma Matalibi veut montrer au monde qu’Ahmed n’est pas dangereux. Photo Damien Brunon  

«Ahmed, il est jeune, il n’est pas fou. Il faut lui trouver un établissement. Ça fait une année qu’il galère ». Le cri de détresse de Naïma Matalibi, la mère d’Ahmed, est saisissant. Voilà plus de dix ans qu’elle a arrêté de travailler pour pouvoir s’occuper de son fils lorsqu’il est à la maison.

Le garçon n’est ni agressif, ni méchant, mais son poids et sa taille, dans les moyennes de celle d’un adulte, font de sa garde une épreuve de chaque instant. Imaginez un jeune adulte avec la bougeotte d’un enfant de six ans.

Depuis son départ du Phénix, à Roanne, en juin 2011, Ahmed n’a plus de place dans un centre spécialisé. Pour la famille, c’est la lutte quotidienne. « Son père et moi, on est crevé. Je ne suis pas une éducatrice, je ne fais pas comme ils font, je fais comme une maman », explique Naïma Matalibi. Le lundi, le mercredi et le vendredi l’adolescent était accueilli jusqu’à récemment à l’hôpital de jour de Roanne, avec des enfants de 4 ou 5 ans. Il ne participait pas à leurs activités, mais cela donnait du temps à sa mère pour chercher une solution pour son fils. Cet été, Ahmed pourrait être accueilli par deux infirmières quatre heures par semaine pour des soins. Maigre consolation pour sa mère, Ahmed passera donc une grande partie de l’été à la maison. Une perspective qui inquiète ses parents, à bout de nerfs.

Ce qui les effraie encore plus, c’est le nouveau protocole de soin qu’ils viennent de recevoir de l’hôpital de jour. Désormais, en cas d’« agitation importante », Ahmed pourrait être mis en cellule d’apaisement. Une situation que l’enfant a déjà connu.

Décembre 2011, épuisés après une semaine entière en compagnie de leur enfant, les parents d’Ahmed acceptent son internement à l’hôpital psychiatrique de Saint-Etienne pour quelques jours. « On nous a expliqué qu’il serait dans une chambre avec d’autres enfants avec des lits, que des gens viendraient pour faire des activités, que comme ça, on lui trouverait le traitement qu’il faut. Alors on a dit oui », se désole Naïma Matalibi.

Ahmed passera cinq jours attaché à une table au niveau des pieds, du ventre et des mains. Il ne sortira qu’une heure et demie le matin et l’après-midi. L’ordonnance de l’enfant comporte désormais du Valium, un fort calmant. Il reviendra choqué et drogué à la maison, des bleus sur les poignets et sur le ventre, un filet de bave à la bouche. « On nous a dit que ce genre d’hospitalisation, c’est pour soulager les parents. Mais je ne suis pas soulagée, je suis choquée à vie », sanglote la mère de l’enfant.

Avec le nouveau protocole, Ahmed pourrait revivre cet épisode douloureux, lui qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Ses parents sont dans la peur, ils se sentent encerclés. S’ils refusaient les hospitalisations prévues, un rapport pourrait même être remis aux services de l’enfance. Drôle de sort réservé à des parents qui refusent de voir leur enfant traité comme un être dangereux.

Pas de place pour Ahmed

Malgré les efforts de sa mère, Ahmed n’est actuellement que sur liste d’attente pour une place dans l’Institut Médico-Educatif (IME) de Saint-Cyr-les-Vignes. Il pourrait y rentrer au minimum en février 2013 et à deux conditions : des pensionnaires devront quitter les lieux et devront être des hommes, les chambres pour femmes n’étant pas adaptées. En attendant, l’IME du Mayolet à Roanne a promis d’accueillir l’enfant si un poste était financé pour s’en occuper. L’Agence Régionale de la Santé (ARS) qui gère ces financements, refuse de le faire pour un cas isolé. Ahmed devra donc attendre.

http://www.leprogres.fr/loire/2012/08/01/le-calvaire-d-une-mere-de-famille-face-a-l-autisme-de-son-fils

2 août 2012

article publié sur le site de l'AFIS (Association Française pour l'Information Scientifique)- Avril 2012

Autisme et génétique, une relation avérée mais complexe…

par Bertrand Jordan - SPS n°300, avril 2012

La France est l’une des rares nations dans lesquelles l’autisme soit encore parfois considéré comme une « psychose infantile », et où les thérapies institutionnelles soient en partie d’inspiration psychanalytique. Au niveau mondial, on est aujourd’hui bien loin de la vision des années 1970 qui attribuait cette affection à une mauvaise relation mère/enfant. Il est maintenant démontré que l’autisme a une base neurologique, qu’il est associé à des anomalies de développement du système nerveux central, anomalies principalement observées au niveau des synapses, ces connexions entre neurones par lesquelles s’établissent les circuits neuronaux qui sont à la base de tout le fonctionnement de notre cerveau. Les données récemment acquises grâce aux nouvelles techniques d’exploration du cerveau suggèrent fortement que ces anomalies apparaissent au cours du développement fœtal, donc bien avant la naissance.

Les preuves d’une forte composante génétique

Le rôle de l’hérédité dans l’autisme est solidement établi. La démonstration, publiée dès la fin des années 1980, repose principalement sur l’étude de vrais et faux jumeaux, véritable expérience de la nature qui permet de distinguer l’influence de l’hérédité et celle de l’environnement : il s’agit en fait de mesurer la « concordance » dans des couples de jumeaux, c’est-à-dire la fréquence avec laquelle le deuxième jumeau est atteint si le premier est diagnostiqué en tant qu’autiste. On sait depuis longtemps qu’il existe une composante familiale pour ce syndrome : si un enfant est affecté, la probabilité pour que l’un de ses frères ou sœurs le soit également est de 10 % environ, alors que la fréquence dans la population est inférieure à 1 %. Mais ce n’est pas probant au niveau de l’hérédité : cela pourrait simplement manifester un environnement familial délétère partagé par les membres de la fratrie. La comparaison réellement éclairante est celle qui confronte vrais et faux jumeaux. Pour les vrais jumeaux, issus d’un embryon unique qui s’est divisé en deux très précocement, et qui ont donc exactement le même jeu de gènes, la concordance oscille entre 60 et 90 % selon les études, elle est donc très forte. Par contre, elle n’est que de 10 % à 20 % pour les faux jumeaux, qui proviennent de la fécondation simultanée de deux ovules par deux spermatozoïdes, et ne sont donc ni plus ni moins apparentés (au sens génétique) que deux membres quelconques de la fratrie.

Le point important ici n’est pas tant la valeur absolue de la concordance que la différence entre les vrais et faux jumeaux. On peut légitimement considérer que chaque membre d’un couple de jumeaux, qu’ils soient vrais ou faux, a été soumis au même environnement maternel et familial. L’écart que l’on constate pour la concordance doit alors, pour l’essentiel, être attribué au fait que les vrais jumeaux portent des gènes identiques : si seul l’environnement intervenait, les faux jumeaux devraient être aussi concordants que les vrais. Cela ne signifie pas que le vrai jumeau était forcément destiné à être (ou devenir) autiste, comme son frère : la concordance élevée indique seulement que, s’il est placé dans les mêmes conditions que son jumeau, il a de fortes chances d’évoluer de la même manière. En d’autres termes, cette forte influence génétique n’élimine pas totalement le rôle de l’environnement1, et, dans d’autres circonstances, le même enfant pourrait rester indemne...

Une influence génétique très forte...

Ce point étant établi, on pouvait entretenir l’espoir de découvrir « le gène de l’autisme » (ou plutôt les gènes). Et pourtant, comme nombre d’affections organiques (hypertension, maladie de Crohn, diabète de type II...) ou psychiatriques (psychose maniaco-dépressive, schizophrénie), l’autisme résiste depuis de nombreuses années, et pour des raisons fondamentales, au schéma qui a si bien réussi pour d’autres maladies héréditaires comme la myopathie ou la mucoviscidose. Il était certes clair, dès le départ, qu’il ne s’agissait pas d’une affection monogénique (liée à un défaut dans un seul gène, toujours le même), car sa transmission au sein des familles ne répond pas aux règles de l’hérédité mendélienne, mais on pouvait espérer mettre en évidence quelques gènes majeurs responsables du syndrome.

En réalité, tel n’a pas été le cas. Il faut dire aussi que les autistes n’ayant en général pas d’enfants, cela limite singulièrement les études : il faut alors avoir recours à des méthodes indirectes et moins performantes. On peut focaliser l’étude sur les familles dites « multiplex », comportant deux enfants atteints (mais ces familles sont rares, les parents d’un enfant autiste renonçant souvent à en avoir d’autres...), et rechercher quelles régions chromosomiques particulières sont transmises à ces enfants par leurs parents : si l’on retrouve les mêmes régions pour plusieurs familles, on peut penser qu’elles contiennent des gènes dont certaines versions favorisent l’apparition de l’autisme. Il restera alors à étudier en détail ces zones de l’ADN, à faire l’inventaire des gènes qu’elles contiennent et à voir lesquels sont différents chez les autistes. On peut aussi adopter l’approche des « gènes candidats », c’est-à-dire choisir a priori parmi les gènes connus ceux dont on peut suspecter qu’ils soient impliqués dans le syndrome : gènes exprimés dans les cellules nerveuses, jouant un rôle dans les connexions entre neurones ou dans le métabolisme cérébral... on en connaît aujourd’hui des centaines. On étudie alors la répartition des variants de ces gènes au sein d’ensembles d’enfants atteints ou indemnes : si un variant particulier est beaucoup plus fréquemment retrouvé chez les autistes que chez les témoins, on peut supposer qu’il a quelque chose à voir dans l’étiologie de l’affection.

...mais des gènes insaisissables

Malgré de très nombreux travaux, attestés par des centaines de publications scientifiques, les résultats restent assez minces. Certes, de nombreuses régions chromosomiques ont montré une association plus ou moins nette avec l’affection ; certes, plusieurs variants de gènes se sont avérés être génétiquement liés à l’autisme ; mais la multiplicité même des régions ou des gènes ainsi désignés limite la portée scientifique et pratique (pour le diagnostic) de ces résultats. Depuis quelques années, de nouvelles techniques d’analyse génétique plus puissantes et plus sophistiquées ont été mises au point, il est devenu possible, grâce aux « puces à ADN », d’étudier des centaines de milliers de points du génome en une seule expérience. Un bilan récent (2010) de tous ces travaux répertorie, pour l’autisme, une vingtaine de régions réparties sur huit chromosomes, toutes retrouvées dans au moins deux études – même si leur validité statistique n’est généralement pas très élevée, et si l’effet de chacune sur le risque d’autisme est faible. Cela souligne encore une fois que l’indéniable composante génétique de l’autisme implique de nombreux gènes, dont l’impact individuel est faible et donc difficile à mettre en évidence. Ajoutons que lorsqu’on rassemble à grand-peine des milliers de cas pour effectuer ces travaux, on risque fort de mélanger plusieurs types d’autisme, impliquant vraisemblablement des gènes différents. En cherchant à améliorer la validité statistique des études, on peut ainsi, paradoxalement, aboutir à brouiller les résultats. C’est ainsi que, pour l’autisme, on peut avoir une héritabilité très forte, se manifestant notamment par une concordance quasi-complète entre vrais jumeaux, et pourtant une très grande difficulté à trouver les gènes responsables de cette influence génétique – et plus encore à en tirer un test présentant un minimum de fiabilité. Des perspectives, tout de même...

Il faut donc bien reconnaître que la génétique piétine un peu, qu’elle s’englue dans la mise en évidence de multiples régions chromosomiques ou gènes dont chacun a une influence très réduite, et que malgré des annonces très prématurées, on est encore bien loin de pouvoir diagnostiquer l’autisme à l’aide d’une analyse d’ADN. Néanmoins, ces travaux mettent à jour, peu à peu, au sein de cette machine incroyablement complexe qu’est notre cerveau, les éléments dont le dysfonctionnement peut favoriser l’apparition de symptômes dont l’ensemble constitue ce que nous appelons l’autisme. On peut donc raisonnablement penser que seront peu à peu découverts les différents circuits (impliquant chacun plusieurs gènes) dont le dérèglement peut conduire à l’affection. Tout ceci devrait conduire à une meilleure compréhension de l’étiologie de ce syndrome, et peut-être, à terme, à des tests génétiques permettant de compléter le diagnostic clinique et de rattacher l’enfant en cause à une catégorie particulière, susceptible de répondre à un traitement adapté. Cela ne se fera pas en un jour, mais c’est clairement la direction dans laquelle avance aujourd’hui la recherche. Ces travaux ne sont donc pas inutiles, ils vont sans doute permettre de scinder ce syndrome complexe en plusieurs entités dont chacune justifiera une thérapie spécifique, mais ce ne sont là encore que des espoirs. La génétique ne peut pas tout, et même si notre destin est en partie inscrit dans nos gènes, la compréhension de ce grimoire qu’est notre ADN ne fait que commencer...

On trouvera une analyse beaucoup plus complète de cette question dans le dernier livre de Bertrand Jordan Autisme, le gène introuvable : de la science au business, paru en janvier 2012 aux Éditions du Seuil.

Les raisons d’un accroissement apparent du nombre de cas d’autisme

[L’autisme] recouvre probablement une multitude de troubles aux étiologies diverses, et non une maladie bien définie. L’élargissement, depuis vingt ou trente ans, des critères de diagnostic est sans doute le principal responsable de l’accroissement observé pour la prévalence de cette affection, et le parapluie de l’autisme (figure) recouvre aujourd’hui un vaste ensemble de symptômes qui ont en commun, sur le plan comportemental, la difficulté de relation à l’autre. Du point de vue organique, les observations convergent vers des anomalies au niveau des synapses, entraînant la mise en place incomplète de certains circuits neuronaux ; les quelques gènes dont l’implication semble confirmée (même si leur effet est très partiel) sont d’ailleurs souvent liés au fonctionnement synaptique.

Différents troubles (eux-mêmes probablement hétérogènes) sont regroupés sous l’ombrelle de l’autisme. On y retrouve, de gauche à droite, l’autisme infantile proprement dit, le syndrome d’Asperger, puis une entité bien nord-américaine, le « trouble d’intégration infantile », la maladie de Rett (une maladie génétique neurologique atteignant principalement les filles et liée à des mutations du gène MECP2), et l’autisme non spécifique apparaissant ici sous sa désignation anglo-saxonne*.

Bertrand Jordan, Autisme, le gène introuvable (Seuil 2012, page 51).

* Source : http://www.jcu.edu.au/disability/JC....

1 Environnement fœtal (rôle éventuel de pollutions ou infections touchant la mère), périnatal et post-natal.

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1879

30 juillet 2012

"Comme une bombe" - Très émouvant !!!!

Série de témoignages de parents d'enfants atteints de maladies mentales, recueillis par la Fondation des Petits Trésors à l'occasion de la semaine pour la santé mentale.

Comme une bombe from Petits Trésors on Vimeo.

30 juillet 2012

article publié sur le site de l'association Vaincre l'autisme

 La ministre déléguée en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, Mme CARLOTTI, a annoncé jeudi le lancement, en novembre 2012, d’un 3e plan autisme, pour lequel la concertation a débuté le 18 juillet 2012.

 

A l’occasion de la Grande cause nationale 2012, les orientations pour la réflexion en vue d’un prochain plan ont été annoncées, telles que suit:
- intensifier la recherche sur l’autisme en biologie et santé mais aussi en sciences humaines et sociales ;
- améliorer le diagnostic et l’accompagnement global afin de proposer de véritables parcours de vie et d’inclusion sociale ;
- renforcer la formation, l’information et la sensibilisation sur l’autisme.

  Orientations juillet 2012 plan autisme.pdf

Faisant suite à l’annonce par Mme CARLOTTI, Ministre déléguée en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, des orientations pour le 3ème plan autisme et à la tenue de la dernière réunion du Comité National Autisme, VAINCRE L’AUTISME félicite le gouvernement sur sa volonté de concertation dans l’intérêt des personnes autistes et l’interpelle sur les facteurs de blocages, point d’achoppement pour que le 3ème plan puisse être couronné de succès et répondent aux besoins des milliers de familles concernées par la maladie.

  La lettre au premier Ministre et à ses ministres concernés par l'Autisme

  La lettre de candidature au comité adhoc au 3ème plan Autisme

  CP - Revendications 3ème Plan Autisme

http://www.vaincrelautisme.org/content/3e-plan-autisme

 


J'ai pris connaissance des revendications et la position affichée est frappée de bon sens :

  • Les recommandations de la HAS sont faites pour être appliquées.
  • Cela passe par une mobilisation & un effort de formation du personnel.
  • Le contrôle de leur application est indispensable.

Dans le cas contraire, ce serait un affichage de plus ...

jjdupuis

 

29 juillet 2012

article publié dans l'express le 29 juillet 2012

L’été en pente douce, pas si douce…

Dimanche 29 Juillet

Pendant que bon nombre de parents d’enfants ordinaires passent un dimanche tranquille à faire une promenade, regarder les JO, surfer sur les vagues ou sur internet, nous plongeons dans notre bain de papiers, avec cette incertitude pas si vague que nous nous efforçons d’éviter. Mais quand on a un enfant différent est-ce possible de passer un été serein ?

 

Mendier de l'argent pour pouvoir éduquer son enfant.

 

 

La situation

- Lors de la dernière réunion d’école en Mars 2012 il a été décidé qu’une scolarisation en milieu ordinaire n’était plus envisageable pour notre fils Julien. Enfin, décidé, on n’avait pas vraiment le choix. Si encore les personnes décidant cela avaient eu le courage d’écrire ces mots là, sur le rapport… Mais non, toute cette pression se fait uniquement à l’oral.

Nous avons du coup demandé une orientation vers une structure spécialisée.

- Parallèlement en Juillet nous avons rempli pour la 3ème fois de l’année une demande de Prestation Compensation Handicap pour nous aider financièrement, car nous déboursons 2000 euros par mois pour sa prise en charge éducative que l’Éducation Nationale ne fournit pas. La réponse dans six mois peut-être si tout va bien ?

- La réunion de la commission de  Maison De l’Autonomie (MDA), qui décide de l’orientation de Julien, a eu lieu le 06 Juillet. Normalement on a ensuite un courrier qui nous dit le choix qui a été décidé pour lui.

Pour savoir au plus vite, nous avons appelé le directeur de la structure, qui nous a appris qu’il était sur liste d’attente. Pas de place pour lui cette année.

Nous souhaitons donc, puisqu’il n’est pris nulle part, l’inscrire en cours par correspondance au Centre National d’Enseignement à Distance (CNED).

 

Mais…

Dans les papiers d’inscription au CNED nous devons envoyer une autorisation de la part de l’inspection académique, comme quoi il peut bénéficier de cet enseignement.

Nous devons donc d’abord envoyer un courrier à l’inspection académique pour demander cette autorisation, en spécifiant bien que Julien n’est pas pris en structure spécialisée. Sauf qu’on a aucun papier confirmant cela…

Car aujourd’hui, 29 Juillet,  nous n’avons toujours pas reçu de courrier de la part de la Maison De l’Autonomie.

Aucune trace écrite.

 

Action

Nous allons appeler pendant toute cette semaine la Maison De l’Autonomie, pour qu’ils nous envoient ce courrier comme quoi il n’est pris nulle part.

Je prévois des balades d’un poste téléphonique à l’autre pour finalement aboutir à un message électronique : « En raison d’un trop grand nombre d’appels, votre demande ne peut aboutir. »

Nous irons donc physiquement avec Julien, puisque c’est de lui qu’il s’agit.

Et nous leur montrerons que ce n’est pas qu’un numéro de dossier, qu’il existe réellement.

Numéro d'individu : 221003

 

J’ai une telle lassitude, un tel écœurement de vivre cette situation qui nous détruit mentalement… Nous devons supporter l’hypocrisie de ce système, qui par devant se veut irréprochable, alors que des milliers de familles trinquent par derrière.

Et puis j’en ai assez de ramasser ces bâtons que l’on nous met en travers de la route, nous faisant chuter non pas en pente douce, mais bien verticalement, au fond du trou…

http://blogs.lexpress.fr/the-autist/2012/07/29/lete-en-pente-douce-pas-si-douce/

29 juillet 2012

article publié dans le blog Autisme Information Science le 29 juillet 2012

Ultrasound and autism: association, link, or coincidence?

Traduction: G.M.

 
Abramowicz JS.

Source
Department of Obstetrics and Gynecology and Rush Fetal and Neonatal Medicine Center, Rush University, 1653 W Congress Pkwy, Chicago, IL 60612 USA. jacques_abramowicz@rush.edu.

Résumé

Les troubles du spectre autistique (TSA) touchent environ 1% des enfants aux États-Unis.L'étiologie est probablement multifactorielle, incluant les composants génétiques et l'exposition à des infections, des toxines, et d'autres facteurs environnementaux, en particulier les conditions périnatales et néonatales défavorables. Il y a eu une augmentation de la fréquence du diagnostic de TSA au cours des 20 dernières années avec une augmentation parallèle de l'utilisation de diagnostics obstétricaux avec ultrasons, avec une exposition prénatale à l'échographie par ultrasons, mentionnée comme une étiologie principale possible des "épidémies" d'autisme. Des altérations du système nerveux central ont été décrites dans les TSA, et certains des changements similaires ont été décrites chez les animaux après l'exposition aux ultrasons.Cependant, l'analyse de l'exposition in utero chez l'homme n'a pas réussi à montrer des effets nocifs chez les nouveau-nés ou des enfants, en particulier dans le rendement scolaire, les troubles de l'attention, et les changements de comportement. Il n'y a pas de preuves publiées de manière indépendante et confirmées par des pairs qu'une relation de cause à effet existe entre l'exposition in utero aux ultrasons et développement clinique des TSA dans l'enfance. 
L'échographie est une forme d'énergie avec des effets dans les tissus qu'elle traverse, et son utilisation devrait être limitée à des indications médicales, par des professionnels formés, pour une période aussi courte et une intensité basse étant compatible avec un diagnostic précis.
 
29 juillet 2012

article publié dans lepetitjournal.com le 26 juillet 2012

AUTISME – Conférence international sur l'autisme à Jérusalem

Des centaines de chercheurs, d'éducateurs et d'experts en politiques se joindront à des familles touchées par l'autisme lors de la Conférence internationale sur l'autisme qui se déroulera à Jérusalem les 1 et 2 août 2012.

Un rassemblement unique qui vise à partager les recherches actuelles révolutionnaires relatives aux causes et au traitement des troubles du spectre autistique. L'Université hébraïque de Jérusalem, l'Institut Weizmann, l'Université de Tel Aviv, l'Université de Haïfa et l'Université Bar Ilan sont partenaires de l'évènement qui se tiendra sous les auspices du maire de Jérusalem Nir Barkat.

"Nous sommes entrés dans une nouvelle ère de recherche sur l'autisme" a déclaré le Dr Joshua Weinstein, PDG et fondateur de ICare4Autism. "D'un côté, nous assistons à une légère hausse du nombre d'incidents d'autisme, tandis que dans le même temps, il y a eu d'incroyables avancées de la recherche et du diagnostic précoce. Le monde commence à comprendre et à traiter l'autisme de manière efficace", a-t-il poursuivi.

J.B. (lepetitjournal.com/telaviv) Jeudi 26 juillet 2012

28 juillet 2012

décret n° 2012-903 du 23 juillet 2012

relatif à l’aide individuelle et à l’aide mutualisée apportées aux élèves handicapés

http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20120725&numTexte=4&pageDebut=12168&pageFin=12169

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