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"Au bonheur d'Elise"
12 janvier 2012

article publié dans Métro le 11 janvier 2012

Enfant autiste au centre Mosaïque de Lille, spécialisé dans la prise en charge des troubles envahissants du développement.

Enfant autiste au centre Mosaïque de Lille, spécialisé dans la prise en charge des troubles envahissants du développement. Photo : AFP

 

Autisme : en finir avec le handicap

En France, 600 000 personnes sont atteintes de troubles de la communication et du comportement. Un handicap mal compris, que les associations de personnes autistes tentent de sortir du tabou.

Le label “Grande Cause nationale” existe depuis 1977. Attribué par le Premier ministre, il permet à des organismes à but non lucratif ou à des collectifs d'associations de diffuser gratuitement, pendant une année entière, des messages sur France Télévisions et Radio France. Le but étant de sensibiliser le grand public à la cause labellisée et de solliciter la générosité des Français.

 

L'autisme, un handicap méconnu. Selon un sondage Opinion Way réalisé pour le Collectif autisme, 65% des Français ignorent cette maladie. Pourtant, environ 600 000 personnes, dont 100.000 enfants, en sont atteintes.

D'après une définition de la Haute autorité de Santé (HAS), c'est un "trouble envahissant du développement" qui touche un enfant sur 110 à la naissance, dont un tiers a un retard mental associé. Elu Grande cause nationale 2012, l'autisme est au coeur de rencontres parlementaires organisées ce jour à l'Assemblée.


Le handicap est dû à une multiplicité de causes, "avec une implication forte des facteurs génétiques", selon la HAS qui exclut toute relation entre les "caractéristiques psychologiques des parents" et la survenue du handicap. On nait autiste, on ne le devient pas à cause de ses parents. Une personne autiste n'est pas atteinte de psychose mais de troubles neuro-développementaux.

La chercheuse française Monica Zilbovicious, de l'Inserm, a montré qu'une anomalie génétique affecte les zones temporales supérieures du cerveau des autistes, siège de la voix humaine et de la perception du visage, des yeux, des mains et des mouvements du corps d'autrui. Si le niveau de handicap diffère d'une personne à l'autre, toutes ont des difficultés de communication et de socialisation.

A quoi s'ajoute "un répertoire d'intérêts et d'activités restreint, stéréotypé et répétitif", selon la HAS. Actuellement, près d'un quart des diagnostics sont posés sur des enfants de six ans, alors qu'une observation fine permettrait de déceler ce handicap avant trois ans. Mais encore faut-il être formé. Or, seuls 30% des médecins généralistes et des pédiatres savent ce qu'est l'autisme.

http://www.metrofrance.com/info/autisme-en-finir-avec-le-handicap/plak!4VPbL7Jdosm9zX4rN03GWQ/

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12 janvier 2012

article publié dans le blog de Jean-Marie de Lacan le 11 janvier 2012

CIPPA vraiment ce qu’on pense, Vol. 3: JMDL plagié !

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Chers disciples,

L’heure est grave pour deux raisons que je ne peux que m’empresser de vous énumérer en quatre temps, trois mouvements :

  1. Ce que l’on nomme autisme serait apparemment la grande cause nationale en 2012
  2. J’ai été victime d’un scandaleux plagiat dans l’anticipatoire préalable de mon prêche prochain qui devient de ce fait le prêche de ce jour.

Certains individus regroupés au sein d’une congrégation dont je tairai le nom et à laquelle j’accordais toute ma confi(d)anse se sont permis d’emprunter mon style sans ma permission, et de plus avec un talent outrageusement moindre. Alors je vous le dis haut, fort et sans verre-cogne messieurs du collectif des 39 : vous ne vous en tirerez pas à bon compte sans en régler, et ne comptez désormais plus sur mes disciples qui se comptent, non pas par 39, mais par milliers pour disséminer votre propagande dont les heures sont comptées sans compte à rebours ni tenir de compte, qu’il soit en banque ou en économie de jetons. J’espère avoir été suffisamment clair.

Je peux donc m’exprimer et vous délivrer ma parole telle qu’elle aurait du émerger de mon désir tout puissant : préférons ensemble l’original à la copie.

L’autisme est un trouble neurologique : CIPPA vrai !

Tant que les scientistes n’auront pas trouvé LE gène de l’autisme, nous aurons raison sur sa cause, à savoir le dérèglement de la quête phallique de la mère qui se répercute sur sa progéniture.

Lorsque les scientistes auront identifié LE gène de l’autisme, ils se tromperont à coup sûr, et nous aurons encore raison.

Vous constaterez donc qu’il s’agit de raison garder, et encore davantage lorsqu’il s’agit d’une vérité aussi profonde.

Le vrai problème est un grand retard diagnostique, qui montre l’insuffisance de formation des pédopsychiatres : CIPPA vrai !

La seule condition valable pour diagnostiquer reste et restera la passe, qui sera tantôt transversale, tantôt en retrait et si possible agrémentée d’un petit pont. Pour ceux qui peineraient à comprendre, nous pouvons diagnostiquer à partir du moment où celui qui ne s’autorise déjà que de lui-même nous autorise à ne nous autoriser que de nous même. Sans cette condition inénarrable et inaliénable, un diagnostic ne vaut rien, et ce n’est certainement la machine de guerre scientiste qu’est le DSM qui permet de déroger à cette règle d’or.

Si le nombre d’autistes est en croissance, ce n’est certainement pas grâce à des “progrès” de dépistage qui eux-mêmes seraient dus aux sombres travaux scientistes. Nous avons noté dans nos travaux à nous, bien plus respectables, que la croissance de l’autisme était corrélée à celle du féminisme dans les sociétés occidentales. Nous nous gardons bien d’en tirer la moindre conclusion et nous contentons pour le moment du simple et fameux clin d’œil complice entre nous. Sagesse est nôtre.

Les pédopsychiatres français refusent de se mettre à jour de l’évolution des connaissances et persistent à utiliser des classifications vieillottes telle la CFTMEA : CIPPA vrai !

Les pédopsychiatres sont tout à fait au fait des derniers faits concernant la psychose infantile et ne s’autorisent que d’eux-mêmes à en tirer la substantifique signifiance, et des faits de rire comme fut-il. Dois-je vous rappeler qu’écouter Lacan en 2012, ce n’est pas comme écouter Lacan en 1969. La parole de nos prophètes évolue avec le temps, y compris à titre posthume, ce qui la rend bien plus fiable que de pitoyables essais randomisés contrôlés. D’ailleurs, comment peut-on prétendre faire avancer la connaissance avec du “double aveugle”, à savoir sans les yeux ? Demandez vous comment chers disciples, demandez vous comment, mais pas trop ! L’escroquerie n’est pas forcément là où on le croit.

De notre coté, les idées sont claires, pour ne pas dire claires-voyantes : il y a l’autisme à carapace de tortue ninja, l’autisme à mère trop chaude, l’autisme à mère trop froide, et enfin l’autisme à mère trop tiède. Tout cela est très maternel, parfois primaire, et encore moins élémentaire, mais c’est notre école.

La psychanalyse est inefficace et inadaptée pour les enfants autistes : CIPPA vrai !

Impossible puisque la psychanalyse peut tout régler, de la névrose à la psychose en passant par la bonne santé mentale. Freud le savait déjà il y a plus d’un siècle. Et puis n’oublions pas que comme la femme et le rapport sexuel, la psychanalyse n’existe pas. Ce sont LES psychanalyses dont il faut parler. Attrapez en une par le phallus, montrez la à ces messieurs, et ces messieurs vous diront que ce n’est pas la bonne. Quant à l’escargot tout chaud, nous lui prélevons la coquille pour confectionner aux petits autistes de nouvelles carapaces que ne pourront pas revendre leur mère pour du crystal meth.

Nous avons le recul suffisant, à savoir celui de notre expérience, pour promettre que l’approche de la singularité ciblée sur la personne incomparable en vue de jouissance unique d’un symptôme ne peut être que la nôtre, donc la bonne. C’est limpidifiant.

La psychanalyse culpabilise les parents d’enfants autistes et notamment les mères : CIPPA vrai !

Voyons… Diantre ! Calomnie ! Mais où ces gredins sont-ils donc allés chercher tout ça ? Nous n’avons jamais culpabilisé qui que ce soit ! Demandez donc à l’abbé Pierre de la psychanalyse, au grand Bernardo castré de Zorro ou encore au camarade Aldo Minaccione ce qu’ils en pensent… Il faut bien savoir que nous voyons forcément plus loin que le commun des mortels, notamment au niveau symbolique. Si nous disons qu’une mère est un-cesse-tueuse, ce n’est que symbolique, ça ne veut pas dire que c’est volontaire de sa part. Si les mères se sentent accusées, c’est car elles souffrent tellement qu’elles ne peuvent éviter de sombrer dans la paranoïa ou l’hystérie collective. Mais n’ayez crainte chères et mères, nous ne vous en voulons pas. Nous comprenons.

Avec des rééducations adaptées, un enfant autiste peut progresser et gagner en autonomie, mener une vie professionnelle et amoureuse épanouissante : CIPPA vrai!

Je dirais même : si c’était vrai, ça se saurait. Comme le disait mon camarade Laurent Danon “la bulle” Boileau, le véritable travail qui est le nôtre est d’essayer tant que possible d’abdiquer l’idée d’une progression.

Le scandale est le manque d’intégration en école ordinaire des enfants autistes alors que, lorsque celle-ci est possible, ces enfants effectuent des progrès spectaculaires : CIPPA vrai !

Pour preuve : nous n’avons jamais empêché aucune mère de mettre son enfant à l’école. Ce n’est pas de notre faute si l’école n’en veut pas. Allons plutôt chercher des responsables du coté du gouvernement…
Le “We don’t need no education” qui nous anime s’applique aussi aux petits psychotiques.

Au final, il ne faut pas aller chercher bien loin pour trouver la raison de tous ces problèmes avec l’autisme. Il y a le féminisme comme nous l’avons vu mais aussi et surtout le manque de moyens !

Il n’y a pas assez de places dans les établissements spécialisés, notamment pour les adultes autistes ! Demandez vous pourquoi chers disciples, demandez vous pourquoi, mais pas trop !

Pourquoi un pays comme la Belgique, bien plus petit que la France, dispose de places pour accueillir nos adultes autistes ? Demandez vous pourquoi chers disciples, demandez vous pourquoi, mais pas trop !

Que font ils des adultes autistes à l’étranger ? C’est louche… Mais nous avons notre idée là-dessus…

http://jyaimedesailes.wordpress.com/2012/01/11/cippa-vraiment-ce-quon-pense-vol-3-jmdl-plagie/

11 janvier 2012

article publié dans Le Figaro.fr le 11 janvier 2012

Ces parents qui sacrifient tout pour aider leur enfant autiste

Par figaro icon Agnès Leclair - le 11/01/2012
Les familles concernées souffrent du manque criant de structures de prise en charge.En France, la prise en charge de l'autisme est souvent qualifiée de scandaleuse. Des milliers d'enfants et d'adultes sont conduits dans des centres en Belgique faute de places. La bataille continue de faire rage entre les associations qui ont importé des méthodes comportementales et éducatives et les psychanalystes. Dans ce contexte tendu, le rapport de la sénatrice Valérie Létard, sur l'impact du plan autisme 2008-2010, remis aujourd'hui à Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, est très attendu. Elle a accepté de nous en dévoiler en avant-première les principaux points.

«Nous sommes les parias des parias», résument les parents d'enfants autistes pour tenter de faire comprendre leur sentiment d'abandon. Le combat des pères et mères d'enfants autistes commence à être mieux connu alors que l'autisme a été déclaré grande cause nationale et que les premières rencontres parlementaires sur ce thème, organisées par le député UMP Daniel Fasquelle, s'ouvrent aujourd'hui. Mais les sacrifices que ces pères et mères ont consentis pour pallier au retard considérable de la France en matière de prise en charge de leurs enfants restent dans l'ombre. Pourtant, ils sont souvent immenses.

Pour l'amour d'un fils ou d'une fille, la plupart de ces parents ont fait le deuil d'une partie ou de l'intégralité de leur vie personnelle et professionnelle. Comme tous les pères, Florent Chapel, directeur d'une agence de communication, papa d'un petit garçon de 6 ans, veut le meilleur pour son fils. Une exigence qui peut rapidement faire grimper la facture dans un contexte de pénurie de solutions éducatives.

Investissement pour l'avenir

Pour faire face, il n'a pas hésité à vendre son seul bien, un appartement à Boulogne. «Nous dépensons 25.000 euros par an pour qu'il soit accompagné 20 à 25 heures par semaine par deux psychologues formés aux méthodes comportementales et ma femme a arrêté de travailler, explique Florent Chapel, également délégué général du collectif Autisme. Nous avons de quoi tenir dix ans. Après, nous n'aurons plus rien. Mais cela n'a pas de prix d'avoir un enfant qui commence à parler, à gagner en autonomie, à progressivement aller seul à l'école! C'est aussi un investissement sur l'avenir. Cette prise en charge, c'est sa prépa HEC!»

Claire Doyon, réalisatrice sortie de la Femis, prestigieuse école de cinéma parisienne, venait de voir son premier long-métrage sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, au Festival de Cannes, quand elle a appris que sa fille était atteinte du syndrome de Rett, une forme sévère d'autisme. «À l'époque de tous les possibles, j'ai tout lâché, confie-t-elle. J'ai laissé tomber ma carrière pour ne pas abandonner ma fille dans un hôpital où elle aurait été privée de toute éducation. J'ai perdu tous mes contacts professionnels pour le financement d'un deuxième film.»

Partie plusieurs mois aux États-Unis pour recueillir des informations sur les prises en charge éducatives, Claire Doyon a ensuite monté une ministructure privée pour enfants autistes, Maia, aujourd'hui financée par les pouvoirs publics. «Je suis bénévole. Je n'ai pas gagné un sou depuis sept ans. Pour compenser, mon mari a dû travailler pour deux», raconte-t-elle. Anne Charrier, diplômée de l'École du Louvre, a elle aussi cessé toute activité professionnelle pour se consacrer à son fils autiste de 5 ans, Camille. Quand ce dernier ne va pas à l'école accompagné par une aide de vie scolaire (AVS), elle lui consacre l'intégralité de son temps libre. «Il ne demande rien. Il ne dit rien. Il ne sait pas jouer seul. Je pourrais le laisser toute une journée devant un ordinateur. C'est à moi de l'éveiller, de le stimuler en permanence», décrit cette mère de famille.

Parcours du combattant

«Nous avons dit adieu à nos week-ends à et à toute forme de temps libre. L'autisme, ce n'est pas des moments durs:c'est toute la journée. Certains enfants ne dorment pas et les parents se relayent à leur côté 20 heures sur 24!», renchérit un autre parent.

Contrairement à la majorité des parents d'enfants autistes, Anne Charrier a néanmoins réussi à préserver sa vie de couple. Presque une exception. Environ 80 % des parents d'un enfant autiste se séparent selon une étude menée dans plusieurs départements français et publiée dans le livre blanc de l'association Autisme France. Un traumatisme qui vient se rajouter au choc du diagnostic, au parcours du combattant pour la prise en charge et aux difficultés financières. «Avoir un enfant autiste, c'est une croix. Mais se battre, c'est aussi une manière de s'en sortir. C'est un combat pour la vie, pour la dignité. De toute façon, on ne peut pas faire autrement», plaide Florent Chapel.


Les pistes pour un prochain plan contre la maladie Améliorer l'accès au diagnostic

«Tous les enfants doivent être diagnostiqués de manière précoce», prône Valérie Létard qui regrette que le délai d'attente pour un diagnostic soit de dix mois en moyenne. Un temps précieux perdu. Plus l'enfant grandit, moins ses possibilités d'évolution sont importantes. Elle propose de systématiser la formation au dépistage pour les médecins généralistes, les pédiatres…

Multiplier les places 

La création ces cinq dernières années de 4 100 places (toutes ne sont pas ouvertes) est saluée. « Il faut donner une nouvelle dynamique à cet effort alors que 5 000 à 8 000 enfants naissent autistes tous les ans», note la sénatrice qui veut explorer toutes les pistes: la reconversion de structures sanitaires, le redéploiement au sein de structures médico-sociales de petites unités aux méthodes éducatives… Le temps moyen d'attente pour entrer dans une structure spécialisée est de deux ans, selon son rapport. Le processus ne pourra être relancé qu'avec la remise en activité d'un comité de suivi, «indispensable aiguillon». Enfin, un plan national de formation est nécessaire. Sans professionnels formés, les places ne seront pas ouvertes, les diagnostics ne seront pas effectués.

S'accorder sur la prise en charge

«L'autisme est sorti du répertoire des psychoses en France en 2010. À partir de cette définition qui écarte les méthodes psychanalytiques, nous allons travailler sur les bonnes pratiques», promet Valérie Létard qui voudrait que pédopsychiatres et associations travaillent mieux ensemble. Pour les adultes, «tout reste à faire», souligne la sénatrice. Elle appelle de ses vœux des enquêtes épidémiologiques, nécessaires pour calibrer les moyens à déployer.

LIRE AUSSI: 

» Faire de l'autisme la grande cause nationale 2011 

» Autisme: la piste génétique

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/01/11/16879-ces-parents-qui-sacrifient-tout-pour-aider-leur-enfant-autiste

11 janvier 2012

article publié sur le site de Vivre FM le 11 janvier 2012

Autisme : des parlementaires contre « les prises en charge moyenâgeuses »

Valérie Létard, sénatrice du Nord remet demain, jeudi 12 janvier, son rapport sur le plan autisme 2008-2012 à Roselyne Bachelot. Daniel Fasquelle, député du Pas de Calais, organise quant à lui les premières rencontres parlementaires sur la question de l’autisme. Ce matin, au micro de Vivre FM, ils s’insurgent tous deux contre le recours systématique à la psychanalyse pour la prise en charge des enfants autistes. En cause également, la méthode dite du packing, qui consiste à envelopper les enfants dans des draps mouillés glacés. David Fasquelle juge inadmissible cette pratique, qu’il considère « moyenâgeuse, voire préhistorique »  :  Extrait Invités de la rédaction

Retrouvez également l’intégralité de l’émission ici : www.vivrefm.com/podcast/?p=17569

Sur le même sujet, consultez notre article sur le documentaire le Mur : www.vivrefm.com/podcast/?p=16493

http://www.vivrefm.com/podcast/2012/01/11/autisme-des-parlementaires-contre-les-prises-en-charge-moyenageuses/?mid=577

11 janvier 2012

article publié sur le site Collectif des 39 contre la Nuit Sécuritaire

L’autisme, grande cause nationale ?

10 janvier 2012
Par Collectif des 39

L'autisme a reçu le label "Grande cause nationale 2012". L'exposition médiatique de ce sujet va s'intensifier, un groupe de travail s'est formé à l’Assemblée Nationale dont les premières rencontres parlementaires débutent jeudi.

 
 
Comment ne pas se réjouir de l'intérêt porté à l'autisme face aux insuffisances actuelles de la prise en charge thérapeutique, éducative et pédagogique et des possibilités professionnelles proposée à ces patients (adultes et enfants) ? Cependant, l'aspect polémique et orienté des discours offerts au grand public empêche d'ores et déjà d'être optimiste sur l'issue de ce travail parlementaire.
En effet, on nous donne à entendre:
 
Ø De fausses évidences:
 
· "L'autisme est un trouble neurologique".
         Faux: si une dimension biologique de l'autisme est une hypothèse forte, les différentes recherches effectuées sur le sujet, tant sur le plan d'une localisation neurologique (cerveau, cervelet, tronc cérébral), que d'une anomalie génétique ou hormonale (ocytocyne), n'ont pas permis d'établir formellement une origine organique à l'autisme. Il s'agit probablement d'une pathologie liée à l'intrication de plusieurs dimensions (organique, psychopathologique, environnementale, histoire de vie).
Mais ceci est un faux débat car une origine organique à l'autisme ne change rien au fait que ces enfants puissent évoluer grâce aux thérapies relationnelles.
 
· "Le vrai problème est un grand retard diagnostique, qui montre l'insuffisance de formation des pédopsychiatres"
         Faux: la raison de l'augmentation du nombre d'enfants autistes dépistés (passant de 1 enfant sur 2000 à 1 sur 150, environ) est l'élargissement des critères d'inclusion dans ce diagnostic de la classification DSM.
En effet, les "troubles envahissants du développement" ou "désordres du spectre autistiques" composent une acception de l'autisme beaucoup plus large que par le passé et conduisent à appeler "autistes" des enfants ou adultes qui précédemment auraient reçu un autre diagnostic (schizophrénie infantile, dysharmonie évolutive…). Ceci aux dépens de la finesse diagnostique et, du coup, de la finesse des prises en charge, moins ajustées à la singularité de chaque patient.
Par ailleurs, cette fausse évidence entraîne une confusion entre "diagnostic" et "prise en charge". Que le diagnostic soit posé tôt ou tard, la vraie question est celle des modalités de suivi des enfants présentant des particularités de développement, qui ne peut être réglée par un protocole préétabli et ce, quel que soit leur diagnostic.
Enfin, le diagnostic d'autisme est souvent posé tardivement parce que la clinique des enfants, de tous les enfants, est fluctuante et réversible, il est donc parfois dangereux voire traumatisant pour un enfant et pour ses parents de poser trop rapidement un diagnostic d'autisme. Il existe également un temps nécessaire aux parents pour accepter la pathologie de leur enfant et ce temps est propre à chacun. Si certains souhaitent un diagnostic le plus précoce possible, d'autres au contraire préfèrent que toutes les autres options diagnostiques soient éliminées précédemment.
 
· "Les pédopsychiatres français refusent de se mettre à jour de l'évolution des connaissances et persistent à utiliser des classifications vieillottes telle la CFTMEA".
         Faux: la plupart des pédopsychiatres français sont plus qu'à jour des scandales accompagnant la création des diagnostics DSM: alliances objectives entre médecins, compagnies pharmaceutiques et financeurs de l'industrie de la santé. Cette classification dite athéorique est au contraire profondément idéologique dans le sens d'une vision mécaniciste de l'être humain et se situe au carrefour d'enjeux financiers importants. Ceci lui ôte toute objectivité et toute scientificité.
 
Ø Un faux procès fait à la Psychanalyse:
 
· "La Psychanalyse est inefficace et inadaptée pour les enfants autistes".
         Faux: tout d'abord, la « Psychanalyse » n'existe pas. Il y a des psychanalyses, différents courants dans la psychanalyse d'enfants, qui travaillent différemment, comme il y a différents courants à l'intérieur du cognitivisme.
L'objet général de la psychanalyse des enfants autistes est de réduire leurs angoisses, de libérer leurs capacités d'apprentissage, de permettre qu'ils trouvent du plaisir dans les échanges émotionnels et affectifs avec les personnes qui les entourent, de permettre qu'ils gagnent du champ dans les choix de vie les concernant. Il s'agit d'un travail au long cours dont les résultats ne sont pas évaluables avec des critères mécanicistes. Ainsi, les méthodes psychothérapiques sont complémentaires des méthodes éducatives et pédagogiques. L'une ne remplace pas l'autre. Il s'agirait que ces différentes théories et pratiques puissent dialoguer sur le mode de la controverse et non sur celui de la polémique éliminationniste. 
Le vrai problème n'est pas celui de la méthode employée (psychanalyse, cognitivisme, pédagogie) mais celui de l'intensivité des suivis au cas par cas. Toute méthode, appliquée de manière intensive et raisonnée (au cas par cas pour chaque enfant) et avec un fort engagement des soignants, éducateurs, pédagogues, aboutit à des progrès chez l'enfant autiste.
 
· "La psychanalyse culpabilise les parents d'enfants autistes et notamment les mères".
         Faux: la culpabilisation des parents est une dérive malheureuse des discours soignants, éducatifs et pédagogiques de manière générale, et ce, de tout temps et de toutes époques.
Certains psychanalystes n'y ont pas échappé et cela est tout à fait affligeant.
La psychanalyse, en elle-même, offre au contraire les outils pour penser cette facilité qui consiste à incriminer les parents comme fautifs. En effet, par le biais des concepts de résistance du ou des thérapeutes, du contre-transfert, de la rivalité imaginaire qui peut surgir entre les équipes soignantes, éducatives, pédagogiques et les parents, la psychanalyse a construit les outils qui permettent de repérer, d'analyser et de dépasser les mouvements qui amènent un soignant, un éducateur ou un pédagogue à accuser massivement les parents d'un enfant en difficulté. 
 
Ø De fausses nouveautés:
 
"Avec des rééducations adaptées, un enfant autiste peut progresser et gagner en autonomie, mener une vie professionnelle et amoureuse épanouissante".
         Oui, et la même phrase est applicable "avec des soins adaptés".
 
Ø Un faux scandale et un faux espoir:
 
·"Le scandale est le manque d'intégration en école ordinaire des enfants autistes alors que, lorsque celle-ci est possible, ces enfants effectuent des progrès spectaculaires".
         Faux: l'intégration scolaire en école ordinaire des enfants autistes est un formidable tremplin pour certains, une simple aide pour d'autres, une corvée douloureuse pour d'autres encore et une souffrance intolérable pour d'autres enfin. Et ce, quels que soient les aménagements effectués.
L'intégration scolaire fait partie des techniques pédagogiques proposées aux enfants autistes, elle ne doit pas remplacer les techniques thérapeutiques ni les techniques éducatives. Ce n'est pas l'un ou l’autre mais les trois ensemble, au cas par cas pour chaque enfant.
Le triomphalisme des discours présentant l'intégration scolaire comme seule méthode faisant progresser l'enfant risque de provoquer de faux espoirs et, en conséquence, de lourdes déceptions pour les parents d'enfants qui ne peuvent supporter l'école et devront rester à domicile, sans place dans un établissement spécialisé.
 
Ø Un vrai scandale: la pénurie de places en établissements spécialisés et adaptés, en France, pour les enfants et les adultes en difficultés.
 
Il est scandaleux de devoir envoyer son enfant en Belgique car aucun établissement français adapté ne peut l'accueillir faute de place.
Il est également scandaleux de voir certains établissements inadaptés à la prise en charge d’enfants autistes (IME, ITEP) être mis en avant pour palier à l'insuffisance du service public ou à l'absence d'hôpitaux de jour dignes de ce nom. Ces établissements se voient souvent obligés de refuser les enfants les plus en difficulté, dans l'incapacité de leur offrir un accueil adéquat.
Cela produit une ségrégation honteuse et c'est à cela que devraient s'atteler les pouvoirs publics!
 
         Au total : quel sera l'effet de la mise en place du groupe parlementaire de travail sur l'autisme ? Au vu de la forte partialité des discours tenus, gageons que les conclusions aboutiront à la mise à l'écart des théories et pratiques psychanalytiques (pour des raisons idéologiques) et à une loi renforçant l'obligation scolaire des enfants en difficulté sans augmenter le nombre de places en établissements spécialisés (plus économique et plus démagogique à la veille des élections).
 
C'est alors que nous, patients, parents, soignants, nous aurons beaucoup perdu. Espérons que cette année sera aussi celle de la pensée et de la controverse, pas seulement celle du populisme et de la réduction des dépenses de santé.
 
Journée d’action des 39, le samedi 17 mars 2012 à Montreuil, "La Parole Errante à la Maison de l'Arbre", 9 rue François Debergue,  93100 – Montreuil-sous-Bois, Metro Croix de Chavaux.(métro ligne 9)
 
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11 janvier 2012

Superbe article pour comprendre ET venir en aide aux parents, éducateurs etc.

Les dix principes directeurs, dans l’éducation des enfants atteints du Trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

En provenance du Chap. 9 - Ten Guiding Principles for Raising a Child with ADHD et du livre "Taking Charge of ADHD – The Complete Authoritative Guide for Parents", Russell A. Barkley, édition Guilford Press, 1995.

Introduction

Le TDA/H est un déficit du contrôle de soi, i.e. ce que certains professionnels appellent les fonctions exécutives, lesquelles sont essentielles à la planification, à l’organisation, et à la réalisation d’activités humaines complexes et qui peuvent nécessiter beaucoup de temps. Ceci veut dire qu’en ce qui concerne les enfants atteints du TDA/H, les fonctions exécutives cérébrales qui sont responsables de l’organisation et du contrôle comportemental, qui doivent aider l’enfant à planifier le futur et à se conformer aux plans arrêtés sont peu performantes. Dans les faits, l’enfant atteint du TDA/H ne manque ni d’habiletés ni de connaissances; aussi, lui montrer quoi faire pour corriger son problème ne lui sera pas d’une grande utilité. Vous trouverez plus efficace de donner des directives claires, de réaménager le travail pour le rendre plus intéressant et plus motivant, de diriger à nouveau le comportement de l’enfant vers des buts à atteindre plutôt que vers des gratifications immédiates, tout en lui fournissant des récompenses immédiates pour le travail accompli ou la conformité aux règles.

Ceci peut paraître simple - en théorie. En pratique, cela n’est pas aussi facile à mettre en pratique. Mon expérience [Dr Barkley] de plus d’une vingtaine d’années m’a appris que les parents pouvaient bénéficier grandement de l’application de dix principes généraux élaborés à partir de ma compréhension du TDA/H. Comme pierres de touche de la gestion quotidienne du comportement des enfants atteints du TDA/H, ces principes aideront les parents à concevoir des programmes de gestion du comportement des enfants atteints du TDA/H applicables à la maison et à l’école.

CLIQUEZ pour lire la suite

11 janvier 2012

information publiée sur le site de la Fédération Nationale des Orthophonistes

11 janvier 2012

article publié dans libération le 27 avril 2010

Autisme, et si l’Etat se mêlait de ses affaires?

Par BERNARD GOLSE Pédopsychiatre-psychanalyste, chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital Necker-Enfants-Malades

 
 La journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril, aura été l’occasion de prendre la mesure d’un revirement spectaculaire : en matière d’autisme infantile, le fanatisme a décidément changé de camp. On sait à quel point les théories de Bruno Bettelheim, souvent caricaturées, ont pu culpabiliser les parents, qui se sont sentis accusés par elles d’être à l’origine de l’autisme de leur enfant. On ne peut, hélas, revenir en arrière, fût-ce pour dénouer certains malentendus. Quoi qu’il en soit, aucun psychanalyste raisonnable ne pense plus, aujourd’hui, que cette pathologie si grave et si douloureuse puisse s’expliquer uniquement par des causes relationnelles. Chacun sait désormais que le développement de l’enfant, comme ses troubles, se jouent à l’entrecroisement de facteurs internes (notamment génétiques) et externes (dont la rencontre avec le travail psychique d’autrui), d’où la notion de modèle polyfactoriel, qui apparaît alors clairement comme le plus plausible et qui, comme tel, impose une prise en charge multidimensionnelle.

C’est dans cette perspective que se développent désormais de passionnantes réflexions à l’interface des neurosciences et de la psychanalyse (avec l’émergence du concept récent de «neuro-psychanalyse»). Dès lors, si certains psychanalystes ont pu, il y a quelques décennies, se montrer fanatiques d’une causalité purement psychogène de l’autisme infantile, ce sont aujourd’hui les partisans d’une causalité purement organique qui reprennent le flambeau du fanatisme, au nom d’une pseudo-scientificité faisant figure, en réalité, de véritable scientisme. L’affaire pourrait n’être qu’un débat entre spécialistes, si l’Etat ne s’en mêlait pas imprudemment.

Après avoir imposé un changement de terminologie dans les années 90, l’autisme sortant alors du champ de la maladie mentale pour être intégré à celui du handicap, l’Etat prétend aujourd’hui choisir le type de prise en charge qu’il importe de développer (la méthode comportementale Applied Behavior Analysis, ou ABA, en particulier). Imagine-t-on ce qui se passerait si l’Etat venait dire aux cardiologues que l’infarctus du myocarde doit changer d’appellation, et quels traitements doivent être prescrits aux patients ? L’autisme est devenu un trouble dit neuro-développemental, conçu comme de nature purement endogène, et il a été rangé sous la rubrique des «troubles envahissants du développement» (TED), dénomination dont les parents raffolent. Celle-ci correspond pourtant à une régression de la pensée nosologique, les troubles du spectre autistique (TSA) regroupant, en vrac, les pathologies autistiques au sens strict, les TED atypiques et les TED dits non spécifiés, rubrique imprécise et foncièrement non scientifique. Ainsi, la fréquence de l’autisme, qui était d’un cas pour 5 000 à 10 000 naissances, se voit aujourd’hui diluée dans celle des TSA, estimés à un cas sur 150 dans la population générale ! Bien entendu, il n’y a pas eu d’épidémie autistique, seulement un lobbying effréné pour faire prévaloir le concept flou de TSA, troubles auxquels la méthode ABA (pas plus validée que toute autre) serait susceptible de s’appliquer sans distinction aucune. On voit bien le marché juteux qui se profile ici…

Le gouvernement serait fort avisé de continuer à veiller seulement à la qualité de nos contenants d’action (équipements suffisants dans les différents domaines de la prise en charge) et de ne pas prétendre nous dicter des contenus d’action dont l’appréciation qualitative n’est en rien de son ressort. Il y va, me semble-t-il, du respect des enfants et de la liberté des familles. Que l’Etat fasse, notamment, en sorte que la loi de 2005 sur l’intégration scolaire des enfants autistes puisse enfin être appliquée, grâce à une formation adéquate des enseignants et des auxiliaires de vie scolaire, car les citoyens - autistes ou non - ont «droit au droit», selon la belle formule de Jean-Claude Ameisen. Le tout thérapeutique a échoué, le tout éducatif échouera de même. Que nos gouvernants prennent donc garde de ne pas emboîter inconsidérément le pas à un nouveau fanatisme avide de réduire l’autisme à sa seule part organique au sein d’une pensée nosologique molle, seulement à même de faire le miel d’officines comportementales, parfois plus ou moins douteuses.

http://www.liberation.fr/societe/0101632225-autisme-et-si-l-etat-se-melait-de-ses-affaires

Le commentaire de l'auteur :

Superbe article révélateur où l'on voit notamment la psychanalyse s'élever au niveau de la cardiologie, deux disciplines éminemment scientifiques et comparables ...

Et l'émergence (non plus du désir de l'enfant ...) mais du concept récent de «neuro-psychanalyse». Intéressant mais pour qui ?

Il me semble acquis qu'en matière d'autisme ou TED ou TSA la démarche efficace à adopter est :

  • Un diagnostic le plus tôt possible par une équipe formée.
  • La mise en place dans la foulée d'un programme visant à stimuler l'enfant, tourné vers les apprentissages mettant à profit la plasticité cérébrale (le cerveau humain est capable de développer d'autres connexions pour compenser les atteintes subies lors de son développement).
  • La scolarisation dans toute la mesure du possible avec un accompagnement (AVS) par du personnel formé.

Pour la société, il me semble que ce serait tout bénéfice.

Et pour finir, pour répondre aux craintes exprimées par Monsieur Golse, des organismes de contrôle chargés de vérifier l'application des mesures préconisées par l'ANESM ... d'ailleurs pourquoi ne pas confier à cet organisme un rôle d'inspection ?

Personnellement, je pense que la psychanalyse peut aider, dans la mesure où les personnes souscrivent à la démarche, ceux qui sont en quête de sens dans différents domaines, en capacité de dialoguer et de prendre des décisions ... comme par exemple d'arrêter leur analyse. Cela reste un choix personnel. Clairement ce n'est pas le cas des autistes, TED ou TSA dans leur très grande majorité.

Jean-Jacques Dupuis

11 janvier 2012

article publié sur TF1 news le 9 janvier 2012

Un "Grenelle" des associations sur la scolarisation des enfants handicapés le 25 janvier

Un "Grenelle de la scolarisation et de la formation professionnelle des jeunes handicapés" va être organisé mercredi 25 janvier à Paris par les associations de parents, afin de rédiger un programme de propositions concrètes pouvant être mises en place dans les deux ans. A l'initiative de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph), cette journée se tiendra à l'université Paris-Dauphine. "Il s'agit de sortir de l'anonymat interministériel où l'on ne progresse pas depuis trois ans, pour rendre plus visibles les solutions qui existent et les bonnes pratiques", a expliqué à l'AFP Sophie Cluzel, présidente de la Fnaseph.

http://lci.tf1.fr/filnews/france/un-grenelle-des-associations-sur-la-scolarisation-des-enfants-6924141.html

11 janvier 2012

article publié sur le site Soutenons Le Mur le 9 janvier 2012

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10 janvier 2012

article publié sur Six-Fours.net le 10 janvier 2012

Le Brusc Handicap Le lieu d'accueil d'APACA :
une chance donnée aux enfants autistes

Depuis son ouverture à l'automne, le lieu d'accueil d'autisme PACA a trouvé son rythme de croisière et soulage beaucoup de parents dont les perspectives pour leurs enfants n'étaient guère réjouissantes.

Le lieu d'accueil d'autisme PACA, ici avec l'orthophoniste Anne Violet et Béatrice Cordier, éducatrice spécialisée avec  Arthur, Nicolas et Sébastien.

Le lieu d'accueil d'autisme PACA, ici avec l'orthophoniste Anne Violet et Béatrice Cordier, éducatrice spécialisée avec Arthur, Nicolas et Sébastien.

Le pari du président d'autisme PACA Jean-Marc Bonifay semble être réussi, avec le soutien de la municipalité, qui lui a octroyé un lieu d'accueil, et du conseil général qui a contribué à l'embauche d'une éducatrice spécialisée. Le lieu d'accueil situé à Jaumard accueille aujourd'hui entre 5 et 6 enfants âgés de 6 à 13 ans. Ils bénéficient d'activités adaptées avec Béatrice Cordier, éducatrice spécialisée: théâtre, modelage, lecture, jeux de société, ateliers créatifs. "On s'adapte à leur envie, on les écoute, l'objectif reste de les sociabiliser et de les faire progresser avec des activités et des méthodes adaptées". Car ici, le lieu d'accueil s'adresse uniquement à des enfants autistes: "depuis le début, les enfants ont progressé, c'est encourageant pour la suite. Et avec nos petits moyens, on essaie d'apporter un complément à l'école adapté, car notre crédo est aussi de tout faire pour que les enfants suivent une scolarité normale" précisait le président, toujours prompt à soutenir les parents en détresse dans la région.
La maman de Nicolas, présente lors de notre visite, nous expliquait les bénéfices de cette structure: "nous venons exprès de Toulon, car il n'existe aucune structure adaptée dans la région. Depuis qu'on a découvert ce lieu d'accueil, le petit semble bien mieux. Jusqu'à présent on nous imposait presque de le mettre dans un hôpital de jour et des séances psychiatriques à n'en plus finir, alors qu'on sait très bien que cela ne sert à rien. Ici les méthodes sont adaptées à leur handicap, et j'espère qu'à côté il pourra poursuivre une scolarité normale".
Le lieu d'accueil bénéficie d'intervenants extérieurs avec l'orthophoniste Anne Violet: "l'idée est de travailler sur des scénarios sociaux et temporels, afin de leur permettre de mieux s'intégrer dans un milieu scolaire notamment". Et, une semaine sur deux, Mélanie Laurentin, d'Arts'&Co, vient pour des cours d'handidanse: "A titre personnel, je m'éclate. Il s'agit de ne rien leur imposer et de s'adapter à leur humeur du moment pour proposer une activité qui leur parle. Je leur fais travailler le rythme, le positionnement dans l'espace et je leur apprends le contact, la sociabilisation par le corps. Cela fonctionne bien, et je sens que cela porte ses fruits". De surcroît, le psycholoque Cyril Rolando travaille avec les enfants autour des habiletés sociales par la BD.
La particularité de ce lieu d'accueil est de proposer des activités totalement gratuites, financées grâce à l'aide généreuse de clubs services mais aussi de la municipalité. Par exemple les enfants iront visiter avec leurs frère ou soeur les coulisses du circuit du Castellet en février grâce au Lions club de Six-Fours. Et bientôt ils participeront à un atelier cirque adapté fait par un professeur diplômé d'état à Sollies Pont avec l'école de cirque pitreries, une opération financée par Coeur chocolat et le Rotary de la vallée du Gapeau: "il ne faut pas se faire d'illusions: sans tous ces gens là, on ne pourrait pas faire grand chose. D'ailleurs le kiwanis de Bandol-Sanary organise un loto ce dimanche au centre nautique à 14h. On a forcément besoin d'argent pour payer toutes ces activités, car on a fait le choix de ne rien faire payer aux parents car c'est déjà assez difficile pour eux".
En parallèle l'association organise des cafés rencontres à la maison des familles avec le psychologue Cyril Rolando: "cela marche très bien, tellement qu'il y a même des parents qui viennent du Vaucluse".
Autisme PACA est donc sur le bon chemin, même si le président sait pertinemment que tous les problèmes sont loin d'être réglés, entre la difficulté de scolariser ces enfants et les nombreuses pressions "invisibles" dont sont victimes les parents pour mettre leurs enfants en hôpitaux de jour. Un double combat, contre le handicap et certaines institutions. Preuve que les actions de l'association ont un sens avec la venue prochaine d'un chercheur mondialement connu, Monica Zilbovicius pour un congrès régional autisme exceptionnel. Ce sera le 3 avril et nous y reviendrons.

D. D, le 10 janvier 2012

Autres photos:

  Cours de danse avec Mélanie Laurentin.Jean-Marc Bonifay et Béatrice Cordier avec Nicolas, Arthur et Sébastien.  
Jean-Marc Bonifay et Béatrice Cordier avec Nicolas, Arthur et Sébastien.
 
10 janvier 2012

article publié sur le site Soutenons Le Mur

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Un email reçu par l’un de nos membres d’une source universitaire nous a signalé la présence d’une nouvelle vidéo mettant en scène Bernard Golse, Pédopsychiatre, Psychanalyste et Chef de service à l’Hôpital Necker de Paris. Le lien vers ce document a été posté anonymement sur le site russe Rutube.

Cette vidéo, à priori datée de 1998 (source : CNAM), serait utilisée pour la formation de nouveaux praticiens. On y découvre que les pratiques culpabilisantes ont bien lieu dans la pratique et dans l’intimité des consultations, comme Sophie Robert l’avait mis en avant dans son documentaire. Jusqu’à présent, il n’y avait que la parole des parents pour le dénoncer et le documentaire « Le Mur ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » de Sophie Robert. Il y a quelques jours encore, Alexandre Stevens, l’un des psychanalystes plaignant, continuait de traiter le documentaire d’ « escroquerie intellectuelle » dans une lettre à une blogueuse.

Ce nouveau document nous éclaire sur les compétences scientifiques de Monsieur Golse. En effet, en regardant cette vidéo, on peut s’étonner : Où sont les neurosciences ? Où sont les techniques ré-éducatives ? Où est l’évaluation de l’enfant ? Pire, le psychanalyste, qui harcèle ici un papa, estime dès les premières minutes de la consultation que les troubles de l’enfant proviennent … du père !

La CIPPA, dont Monsieur Bernard Golse est membre, cherche donc bien à manipuler l’opinion !

En effet, les psychanalystes présents dans le film se défendent haut et fort de pratiquer des séances de thérapie qui culpabilisent les parents depuis la sortie du Film le Mur de Sophie Robert en septembre 2011.

Ainsi, la CIPPA, prenant partie des psychanalystes qui s’expriment dans le Mur, soutenait dans un communiqué repris par Rue89 que « les pratiques telles que ses membres les proposent dans un esprit de constante articulation avec les autres approches : stratégies éducatives, scolarité et approches ré-éducatives telles que l’orthophonie, la psychomotricité, l’ergothérapie etc.. Nous y insistons également sur le travail de jonction effectué entre nos propres recherches, celles des sciences cognitives, des neurosciences, et de la génétique. Nous insistons sur le fait que nous ne nous reconnaissons en aucune façon dans les dénaturations des rushes apportées au montage et particulièrement en ce qui concerne la culpabilisation des mères ».

Découvrez et jugez-vous-même !

Cliquez sur l’image pour accéder à la vidéo de Bernard Golse sur Rutube

 

http://www.soutenonslemur.org/2012/01/09/prise-de-position-explosif-la-cippa-manipule-lopinion-la-preuve-avec-une-video-inedite-de-bernard-golse-chef-de-service-a-lhopital-necker-diffusee-sur-un-site-russe/

9 janvier 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 7 janvier 2012

La poudre aux yeux des activités en structures

La poudre aux yeux des activités en structures

horse therapy (photo: pawpaw67)

Dessin, musique, natation, équitation, papouilles avec les dauphins. On dirait que certaines structures se décarcassent et essayent de rivaliser avec les autres styles de prise en charge, pour proposer aux parents plein d’activités aux enfants autistes et rameuter les parents qui vont voir ailleurs.

Moi, je ne dis qu’une chose: ATTENTION!

Certes, faire faire des activités aux enfants autistes, c’est chouette. Si c’est, en plus, fait avec une personne qui a une compréhension même basique du handicap, encore mieux.

Par contre, ces activités ne doivent pas masquer la pauvreté des prises en charge thérapeutiques, celles qui sont essentielles: l’orthophonie, la psychomotricité, le côté éducatif, assaisonné d’une bonne dose de comportemental à la clef.

Les enfants inscrits dans les structures ne sont pas là pour faire des ateliers pâte à modeler ou tourner en rond et stéréotyper toute la journée. Les structures ne sont pas des garderies glorifiées où on fait raquer les contribuables pour que les enfants handicapés passent un bon moment.

Les enfants handicapés en structure sont là pour APPRENDRE. Ils doivent progresser sur les points qui leur font défaut, être encadrés et entourés de personnes compétentes, si possible en un pour un, qui vont leur enseigner l’autonomie mais aussi la compliance, et vont leur donner des outils pour apprendre à communiquer, à lire, à écrire, à compter… Bref, ils doivent remplacer l’école et prendre le relai des parents pour tout ce qui est pas rigolo: la continuité de l’apprentissage de la propreté, de l’habillage, de l’hygiène, des codes sociaux, des règles de vie, etc.

Pour ma part, je pense que les structures devraient plutôt insister sur la qualité de leur prise en charge, et faire de ça leur argument numéro un dans leurs tentatives de trouver des patients, plutôt que de faire miroiter un genre de parc d’attraction pour autistes. Le reste des activités doit être un plus, pas le principal.

Bref, si vous demandez ce que fera votre enfant en structure, priez pour qu’on ne vous dise pas PONEY.

http://autismeinfantile.com/observation/reflexion-sur-lautisme/la-poudre-aux-yeux-des-activites-en-structures/#comment-16474

9 janvier 2012

l'émission Allô Docteur - le magazine de la santé du 10 janvier 2011 sera consacré à l'autisme (sur France 5)

Vous pouvez poser vos questions sur le site de l'émission :

http://www.france5.fr/sante/index.php?mid=5748

9 janvier 2012

article publié dans ouest-france.fr le 7 janvier 2012

La difficulté de scolariser les enfants handicapés

samedi 07 janvier 2012
 

Près de 300 enfants devraient bénéficier d'une place en structure spécialisée selon la maison départementale des personnes handicapées. 370 seront créées d'ici à 2013, dont 70 pour enfants.

« La situation est dramatique. Des centaines d'enfants sont déscolarisés dans notre département. » C'est en ces termes que Marie-Luce Le Guen, directrice de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) d'Ille-et-Vilaine, qualifie la situation des enfants en situation de handicaps. À la MDPH, « on oriente, on ouvre des droits mais nous ne sommes pas responsables de l'admission ! »

Elle estime à 165 le nombre d'enfants qui devraient avoir une place en Institut médicaux éducatif (IME) et à 134 ceux qui devraient être en Instituts éducatifs, thérapeutiques et pédagogiques (Itep). Soit près de 300 enfants handicapés psychiques qui n'ont aujourd'hui pas de places adaptées à leur handicap.

A côté de la Petite Ourse

Si certains, du coup, restent à la charge des parents ce qui oblige l'un des deux à ne pas travailler, d'autres sont acceptés dans des écoles « classiques ». « Au titre de la loi de 2005, il est normal pour nous d'accueillir ces enfants », souligne Didier Dédelot, directeur de l'école Oscar-Leroux à Rennes. L'école est d'ailleurs spécialisée dans ce type d'accueil puisqu'elle travaille avec le centre d'aide aux enfants en difficulté, la Petite Ourse, située juste de l'autre côté de la route.

Seulement, dernièrement, une des institutrices a fini par se demander si le fait d'avoir accueilli l'un d'eux ne lui avait pas fait plus de bien que de mal. Et c'est bien là la question. Comment intégrer dans une classe un enfant qui ne tolère pas la vie en groupe, réclame l'attention exclusive de son institutrice et ne peut absolument pas suivre le programme de cette classe ?... « Il a besoin d'un accompagnement individualisé », souligne-t-elle. Du type de ceux qui sont dispensés à l'école du Bois-Perrin de l'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier.

Pour l'Agence régionale de santé (ARS), responsable des écoles spécialisées, le retard est difficile à rattraper même si elle s'y emploie depuis 2009. « En 2011, l'ARS Bretagne a consacré un budget de 386 millions d'euros à cette problématique, soit une progression de 1,45 % par rapport à 2010 », explique l'agence. Mais quelle est la part consacrée à l'Ille-et-Vilaine ? « Le programme 2011-2013 prévoit la création de 318 places, dont 70 pour enfants handicapés. »

La grande difficulté des structures spécialisées aujourd'hui, c'est d'accueillir des personnes handicapées plus longtemps et, du coup, de voir leurs capacités d'accueil saturées.

 

Alexandra BOURCIER.
 
9 janvier 2012

article publié sur le site Les Vendredis intellos le 22 décembre 2011

Les mères, coupables d’être… mères [mini debrief]

La mère porte son enfant durant quelques mois puis l’élève durant des années. Le contrat qu’elle signe avec lui est un CDI à vie. Il comporte malheureusement une clause sur le regard des autres. Cette clause est la source de nombre de sentiments de culpabilité, qui nuisent au bon déroulement du contrat. Les jugements vont bon train face à des mères qui ne font pas comme nous, comme notre modèle, comme ce que nous estimons être l’idéal, comme ce que les derniers livres de puériculture que l’on a lus disent de faire. Le sentiment de culpabilité qui nous envahit détruit bien souvent un peu d’estime de soi que l’on a durement réussi, un jour ou l’autre, à conquérir en sentant que notre enfant était heureux avec nous.

Les mères sont culpabilisées pour tout et quoi qu’elles décident de faire. Pourtant, chaque mère bientraitante est la meilleure mère qui puisse exister pour ses enfants. Chacune de ces mères est la seule mère parfaite qui existe pour ses enfants.

Clem la matriochka aborde ce mythe de la mère parfaite. Celui qui est la cause de la plupart, si ce n’est toutes, les culpabilisations. Une mère n’assure pas à 3h19 du matin parce qu’elle a déjà passé toute la journée et une partie de la nuit à assurer seule ? C’est qu’elle est mal organisée, elle n’avait qu’à faire des siestes (mais comment faire si elle est salariée ou si son bébé n’en fait pas ?). Une mère a fait la sieste ce matin parce qu’elle avait mal dormi la nuit dernière ? Mais quelle honte, elle aurait mieux fait de faire le ménage / la lessive / le repassage / le repas du midi pour son mari qui, lui, a un emploi salarié. En fait, la mère parfaite ne devrait jamais se plaindre et, surtout, elle devrait faire tout ce qu’elle ne fait pas. Ou presque. Alors on l’accuse de ne pas savoir tout faire en moins de 24 heures sans être fatiguée. Elle s’accuse elle-même d’être mauvaise mère parce que les hurlements de son bébé qui durent depuis deux heures quarante deux lui tapent sur le système.

Ne faudrait-il pas plutôt en finir avec le mythe de la mère parfaite ? Ou bien le redéfinir : une mère parfaite est d’abord une mère qui aime son enfant et qui reste un être humain (elle est fatiguée, elle pleure, elle a besoin de dormir, elle est parfois énervée, elle ne peut pas tout faire). Une mère parfaite est tout sauf un robot. Donc tout sauf ce qu’on attend d’elle. Ou presque. Heureusement, comme le souligne Clem la matriochka, des livres, des voix s’élèvent aujourd’hui pour le dire.

Kiki the mum aborde la culpabilité que l’on peut ressentir avant même d’être officiellement propulsée mère. Quand nous, femmes enceintes, nous savons déjà que nous le sommes mais que la vie, en vrai, ne nous dit que “futures” mères. La culpabilité que l’on peut ressentir est pourtant déjà tellement là… sans doute parce que nous nous sentons déjà investies de nos missions de mères, de nos devoirs de mères, de notre devoir de sembler déjà si parfaites aux yeux de tous. Parfois, il y a le devoir d’être heureuse. Comme si la grossesse devait effacer tout ce qui ne nous rend pas heureuse. On culpabilise si on ressent une seule émotion négative, alors que l’on doit au contraire l’exprimer pour mieux la laisser passer et moins la laisser impacter notre relation au bébé qui grandit en nous.

Parfois, il y a le devoir de garder le bébé dans notre ventre. Ce devoir qui n’en est pas un. Car en la matière, seule la nature peut décider. Aucune mère ne peut être rendue responsable d’une fausse couche, d’un col raccourci voire ouvert avant le terme, d’un bébé né prématurément. Aucune mère n’en a envie. Pourquoi, combien se sentent coupables quand cela leur arrive ? Beaucoup trop. Cette culpabilité-là ronge de l’intérieur, alors même qu’elle ne doit pas exister. Quand la nature faillit à son devoir, quand la nature impose une douloureuse épreuve, les femmes, mères, doivent être soutenues et doivent entendre que rien n’est de leur faute.

Kawine s’est penchée sur l’autisme. Depuis toute petite, j’ai toujours entendu cette terrible idée reçue selon laquelle un enfant autiste l’est uniquement parce que sa mère – et seulement sa mère – s’est mal comportée avec lui depuis sa naissance. L’autisme serait une maladie, une névrose. Alors qu’ailleurs, souligne Kawine, il est établi depuis un moment que l’autisme est un handicap. C’est à dire que la mère ne peut pas en être la seule, l’unique et la grande responsable. Bien d’autres facteurs entrent en jeu. Dirions-nous d’un enfant né sourd qu’il l’est parce que sa mère a trop dormi sur le côté droit pendant la grossesse ? Pourquoi donc l’autisme, un autre handicap, trouverait son origine dans le comportement maternel ? Dans notre société, il est courant d’attribuer bien des maux de nos enfants aux comportements de leur mère. Pourtant, quoi qu’elles fassent, les mères ne font jamais assez bien. Alors, si c’était de leur faute, il y aurait depuis longtemps une solution toute trouvée pour qu’elles ne nuisent plus à leurs bébés, non ?

Vert Citrouille aborde la délicate question du sevrage de l’allaitement au sein. Délicate car qui ne se pose pas de question à ce sujet (à part les mères qui donnent le biberon, bien entendu) ? Délicate car qui n’a pas lu qu’un sevrage avant deux ans est un sevrage imposé par la mère ? Délicate car qui n’a pas de mal à se sevrer des tétées données à son enfant ? Délicate car qui ne s’interroge pas sur les signes qu’il faudra interpréter comme le moment où l’enfant ne veut plus téter ? L’allaitement au sein est souvent source de culpabilisation maternelle : au début on a peur de la prise de poids, ensuite de la croissance globale, parfois de la diversification, ensuite des tétées en public car l’enfant a plus de 6 mois (ou 3 mois selon les milieux), ensuite du sevrage.

Et de l’âge du sevrage. Mais alors pourquoi l’âge du sevrage est-il source d’autant de culpabilisations ? Trop tôt, trop tard, trop ceci et passe assez cela… Un sevrage doit intervenir idéalement quand les deux acteurs de l’allaitement sont prêts. Le souci étant bien celui d’identifier ce moment. Le bébé peut envoyer des signes que la mère ne sait pas interpréter car elle n’est pas prête. La mère peut vouloir sevrer quand le bébé ne veut pas. Cette dernière est-elle coupable de l’une ou l’autre situation ? Non, bien sûr. Quand le sevrage est subi, n’est-ce pas d’abord parce que la mère a le sentiment d’avoir échoué par rapport aux recommandations officielles ? C’est là que le soutien est important. Une mère culpabilise vite, très vite, trop vite. Alors, quel que soit le jour du sevrage, quelle que soit la raison du sevrage, il est important de lui dire qu’elle a fait le bon choix car il correspondait aux désirs de son enfant et/ou aux siens et qu’il fallait donc qu’elle écoute ces désirs.

http://lesvendredisintellos.com/2011/12/22/les-meres-coupables-detre-meres-mini-debrief/

 

9 janvier 2012

Réponse à une question de M. Pierre Bernard-Reymond

Désinstitutionnalisation des enfants handicapés

13 ème législature

Question orale sans débat n° 1432S de M. Pierre Bernard-Reymond (Hautes-Alpes - NI)

publiée dans le JO Sénat du 20/10/2011 - page 2668

M. Pierre Bernard-Reymond interroge M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la recommandation du Conseil de l'Europe relative à la désinstitutionnalisation de la prise en charge des enfants handicapés. Il lui apparaît que cette recommandation ne prend pas suffisamment en compte le fait que l'intérêt de l'enfant est parfois mieux sauvegardé dans une institution que dans la famille.

>Transmise au Ministère des solidarités et de la cohésion sociale.

Réponse du Secrétariat d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale

publiée dans le JO Sénat du 23/11/2011 - page 8213

M. Pierre Bernard-Reymond. Monsieur le président, madame et monsieur les secrétaires d'État, mes chers collègues, le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe a adopté une recommandation qui semble condamner à terme l'existence des institutions accueillant des enfants handicapé;s, au profit d'un accueil dans les familles ou dans des services de proximité aux contours encore mal définis.

Cette recommandation préconise que soit découragée la construction de nouveaux établissements en s'abstenant de les autoriser ou de les financer. Il est même déclaré de façon très militante que « le passage des services en Institution aux services de proximité devrait être géré en anticipant les résistances au changement, en combattant les préjugés ».

S'il est effectivement préférable, autant que possible, que les enfants handicapé;s soient élevés dans leur famille et scolarisés dans l'école de leur quartier, il ne peut être nié, me semble-t-il, que dans de nombreux cas l'accueil en institution, qui reste la plupart du temps en relation étroite avec la famille, s'avère la seule solution possible. (Mme la secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale opine.)

Cette recommandation du Conseil de l'Europe m'apparaît donc trop brutale. Elle ne prend pas en compte le fait que l'intérêt de l'enfant est parfois mieux sauvegardé dans une institution que dans une famille qui ne dispose pas, à certains moments ou dans certaines circonstances, de la possibilité d'assurer à son enfant handicapé;, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et 365 jours par an, les moyens de son éducation, les soins particuliers qu'il réclame et les conditions de son épanouissement.

J'aimerais, madame la secrétaire d'État, que vous puissiez nous rassurer sur l'avenir de ces institutions en France, qui sont au demeurant animées et gérées par des personnels de grande qualité, au dévouement exemplaire et auxquels je tiens à rendre hommage. (M. Alain Bertrand applaudit.)

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État.

Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Monsieur le sénateur, je vous remercie de l'attention que vous portez à la politique du handicap, priorité; du Président de la République et du Gouvernement, rappelée lors de la Conférence nationale du handicap le 8 juin dernier.

Vous appelez notre attention sur la recommandation adoptée le 3 février 2010 par le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe relative à la désinstitutionnalisation des enfants handicapés.

De votre point de vue, monsieur le sénateur, cette recommandation ne prendrait pas suffisamment en compte l'intérêt de l'enfant, qui exigerait, dans certaines situations, un accueil en structure adaptée.

Cette recommandation s'inscrit dans le cadre de principes fondamentaux, juridiquement consacrés, au rang desquels figure le droit de tous les enfants à la vie de famille, à l'éducation, à la formation, à la santé et à la protection sociale. Elle ne s'affranchit pas du principe selon lequel, dans les décisions qui concernent l'enfant, son intérêt supérieur prime sur toute autre considération.

C'est pourquoi le Conseil rappelait la nécessité, pour l'État, d'organiser l'accompagnement de l'enfant en dehors de sa famille par des structures de petite dimension lorsque cette solution lui est la plus favorable.

Par ailleurs, cette recommandation prend tout son sens au regard des élargissements intervenus dans l'Union européenne au cours des vingt dernières années. En effet, dans certains pays, le handicap a pu être traité sur un mode asilaire qui impose aujourd'hui une reconversion des établissements.

Dans le respect de la loi du 11 février 2005 et en réponse aux attentes des enfants handicapé;s et de leurs familles, la politique du Gouvernement en matière d'accompagnement médico-social des personnes handicapé;es met d'abord, et avant tout, l'accent sur l'adaptation et l'individualisation de l'accompagnement. Dans ce cadre, l'essentiel est que le lieu de vie retenu soit adapté à la personne et corresponde à son libre choix ou, dans le cas des enfants, à son intérêt supérieur.

Le plan pluriannuel de création de places entre 2008 et 2012, qui témoigne de la forte volonté du Gouvernement de prévoir un accompagnement suffisant et soutenu, prévoit la création, à l'horizon de 2015, de 12 000 places supplémentaires pour les enfants et adolescents, dont 1 000 places en services d'éducation spécialisée et de soins à domicile, ou SESSAD, auxquelles s'ajoutent des places en services issus de la transformation d'établissements.

Je souligne l'effet positif de la loi du 11 février 2005 sur le rôle des établissements et services médico-sociaux. Un accompagnement de qualité se reconnaît en effet aujourd'hui, de plus en plus, à la capacité de la structure à être ouverte sur l'extérieur notamment du fait de la scolarisation des enfants.

Je ne doute pas que la mission que Roselyne Bachelot-Narquin et moi-même avons confiée à Jean-Yves Hocquet sur le rôle et la place des établissements et services médico-sociaux depuis les lois de 2002 et 2005 permettra de faire avancer la réflexion.

Monsieur le sénateur, vous avez raison, c'est sur cette piste de la complémentarité des réponses qu'il faut évidemment avancer, dans l'intérêt supérieur de l'enfant.

M. le président. La parole est à M. Pierre Bernard-Reymond.

M. Pierre Bernard-Reymond. Madame la secrétaire d'État, je vous remercie infiniment d'avoir bien voulu préciser l'interprétation que donne de la recommandation du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe le gouvernement français, et d'avoir rappelé que ce dernier devra encore créer un nombre très important d'établissements destinés à accueillir des enfants handicapés.

Il est vrai que les situations en Europe sont très différentes d'un pays à l'autre. Cela explique vraisemblablement le contenu de cette recommandation du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, qui s'applique peut-être plus à certains de nos partenaires qu'à notre propre pays.

Je vous remercie d'avoir rassuré toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la permanence, à la pérennité et à l'expansion d'une telle formule d'accueil des enfants handicapés.

http://www2.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ11101432S&idtable=q246145&_c=handicap&rch=qs&de=20101101&au=20111201&dp=3+ans&radio=deau&aff=ar&tri=da&off=80&afd=cvn&rx=true

8 janvier 2012

Réponse à la question posée par M. Jean-Christophe Cambélis

13èmelégislature

Question N° : 120047 de M. Jean-Christophe Cambadélis ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Paris ) Question écrite
Ministère interrogé > Éducation nationale, jeunesse et vie associative Ministère attributaire > Éducation nationale, jeunesse et vie associative
Rubrique > handicapés Tête d'analyse > intégration en milieu scolaire Analyse > bilan et perspectives
Question publiée au JO le : 18/10/2011 page : 10983
Réponse publiée au JO le : 29/11/2011 page : 12587

Texte de la question

M. Jean-Christophe Cambadélis alerte M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les préoccupations des associations, des organisations et des familles d'enfants en situation de handicap, au regard des perspectives de la rentrée scolaire 2011. On sait que de graves carences existent toujours, et depuis trop longtemps, pour l'accès des enfants et adolescents en situation de handicap dans les établissements scolaires et suscitent la légitime préoccupation de toutes les familles concernées et de la communauté éducative qui s'interrogent, à juste titre, d'une part, sur le nombre d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) en fin de contrat aujourd'hui repris par les associations, mais également sur les garanties de la pérennité et de la formation en faveur de véritables métiers de l'accompagnement dans notre pays. D'autre part, les inquiétudes demeurent entières sur le nombre d'enfants en situation de handicap encore en attente d'un auxiliaire et l'on se demande désormais quand l'éducation nationale montrera enfin l'exemple en matière d'emploi des personnes en situation d'handicap dans son administration. Aussi, face à tant d'interrogations qui demeurent, six ans déjà après le vote de la loi du 11 février 2005 reconnaissant l'existence d'un droit à la scolarisation en milieu ordinaire pour tous, et à l'heure où la suppression de postes d'auxiliaires de vie scolaire et la fermeture programmée de classes d'intégration scolaire (CLIS) témoignent pour le moins d'une vision strictement comptable, qui méprise les besoins éducatifs et dont les enfants nécessitant le plus d'attention sont les premiers à pâtir, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en oeuvre dans les meilleurs délais, pour enfin pouvoir répondre aux légitimes inquiétudes qui s'expriment sur le sort qui sera réservé aux élèves en situation de handicap à la prochaine rentrée scolaire 2012.

Texte de la réponse

Les personnels employés dans le cadre des différents dispositifs de contrats aidés exercent au sein des établissements scolaires des missions visant à épauler les directeurs d'école, à contribuer au bon fonctionnement de la vie scolaire et à accompagner les élèves handicapés en milieu scolaire ordinaire. Le Président de la République et l'ensemble du Gouvernement considèrent cette dernière mission comme une priorité qui se traduit par un effort sans précédent que nous poursuivons depuis cinq rentrées scolaires. Cet effort porte ses fruits et se voit encore renforcé en cette rentrée. À la rentrée 2011, 214 610 enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire soit 13 212 élèves de plus que lors de la rentrée précédente ce qui représente une progression de 60 % par rapport à la rentrée 2004. Parallèlement, le nombre d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) chargés d'accompagnement individuel ou collectif et d'emplois de vie scolaire a été multiplié par pratiquement trois entre 2007 et cette rentrée, passant ainsi de 10 200 équivalents temps plein à près de 30 000. L'enveloppe budgétaire a été également doublée et s'élève en 2011 à 350 Meuros. Elle devrait atteindre 455 Meuros en 2012. Dans les écoles, il existe désormais 4 299 classes d'inclusion scolaire (CLIS) soit une progression de 2,5 % depuis la dernière rentrée. Les CLIS comptent 44 490 enfants soit une hausse de 3,5 % par rapport à 2010. Dans le second degré, on dénombre 2 297 unités locales d'inclusion scolaire (ULIS), soit deux fois plus qu'il y a cinq ans, ce qui permet d'accueillir plus de 23 300 élèves. Sur la base du rapport du sénateur Paul Blanc et à l'occasion de la Conférence nationale sur le handicap, le 8 juin dernier, le Président de la République a souhaité impulser une nouvelle approche visant à fournir un accompagnement plus pérenne et de meilleure qualité aux enfants en situation de handicap à travers l'instauration des assistants de scolarisation. Deux milles postes ont été créés et deux tiers ont d'ores et déjà été recrutés par les établissements. Cet effort sera poursuivi en 2012 avec 2 300 nouveaux postes auxquels s'ajouteront, dans un premier temps, les contrats aidés dont une large proportion servira à l'accompagnement des enfants handicapés. S'agissant des contrats aidés, la procédure de recrutement faisant intervenir les établissements recruteurs et pôle emploi, le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative est parfaitement conscient du délai qu'il peut exister entre la notification de la maison départementale des personnes handicapées et l'embauche effective et ce, malgré la délégation des moyens budgétaires. En ce sens, il a donné aux recteurs d'académie des instructions, afin de faire accélérer au maximum les recrutements encore attendus sur le terrain. L'évolution de la situation sur le terrain fait l'objet d'un suivi particulièrement attentif et régulier. D'abord, la plate-forme téléphonique « Aide handicap école » a vu ses moyens renforcés pour accompagner au mieux, et très concrètement, les parents dont les enfants handicapés rencontrent une difficulté dans leur scolarisation. Ensuite, un comité de suivi se tient chaque semaine au 110 de la rue de Grenelle entre les associations concernées par cette problématique, le cabinet du ministre et celui du ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative réitère également son objectif : à terme, l'accompagnement des élèves handicapés sera pris en charge exclusivement par des assistants de scolarisation mieux formés, plus qualifiés et pouvant apporter un soutien à l'enfant sur une plus grande durée. En effet, au-delà de l'aspect quantitatif, il s'agit d'améliorer la qualité de l'accompagnement. D'abord, bénéficiant du statut d'assistant d'éducation, les assistants de scolarisation sont recrutés sur des contrats de 35 heures d'une durée totale de trois ans renouvelables une fois. De plus, à la différence des contrats aidés, les postes d'assistants de scolarisation ne peuvent être pourvus que par des personnes au moins titulaires du baccalauréat. Sous ces conditions, ce nouveau type de contrat peut être proposé aux personnes bénéficiant déjà d'un contrat aidé type auxiliaire de vie scolaire ou emploi de vie scolaire. Enfin, il s'agit aussi de compléter le référentiel de compétences de ces assistants en développant des modules de formation/spécialisation et d'améliorer la formation des enseignants sur cette problématique spécifique. Les assistants de scolarisation accompagnent les élèves dans les actes de la vie quotidienne, dans l'accès aux activités d'apprentissage, dans les activités de la vie sociale et relationnelle et participent à la mise en oeuvre et au suivi du projet personnalisé de scolarisation des élèves. Ils peuvent exercer leurs fonctions dans l'établissement qui les a recrutés, dans un ou plusieurs autres établissements ainsi que, compte tenu des besoins appréciés par l'autorité académique, dans une ou plusieurs écoles. Cet effort pour une meilleure professionnalisation de l'accompagnement des élèves complétera le dispositif prévu par le décret du 20 août 2009 (art. L. 351-3 du code de l'éducation) qui prévoit que les assistants d'éducation exerçant les fonctions d'auxiliaires de vie scolaire, et dont le contrat est venu à expiration, peuvent être réemployés pour exercer les mêmes fonctions par une association intervenant auprès des élèves handicapés, dans le cadre d'une convention entre l'association concernée et l'État qui lui verse une subvention. À ce jour, le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative a signé une convention avec cinq fédérations d'associations et quatre services d'aide à domicile. Depuis cinq rentrées scolaires, le dispositif d'accompagnement des enfants en situation de handicap est donc constamment amélioré afin de renforcer sans cesse le soutien que nous devons aux élèves et à leurs familles.

http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-120047QE.htm?mid=573

8 janvier 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 8 janvier 2010

L’immuabilité

Les enfants autistes ont très souvent une grande résistance au changement. C’est un des signes de l’autisme, et pas un des moindres, car cette peur/horreur du changement est très handicapante dans la vie de tous les jours pour l’enfant et ses parents et accompagnants.

Cela peut aller de la simple organisation d’une pièce, où les objets doivent absolument rester au même endroit, aux hurlements parce que sur le trajet de retour de l’école, on ne passe pas par la même rue que d’habitude.

Quelles sont les solutions?

À vrai dire, il y en a peu. Tout dépend du degré de tolérance de votre enfant, et selon moi c’est quelque chose qui se travaille, mais il faut y mettre du temps et de la patience.

Difficultés à sortir de ses habitudes (spatial)

Quand Matthieu a commencé à devenir trop exigeant avec l’emplacement des jouets dans les étagères, j’ai commencé à les déplacer quand il n’était pas devant, me forçant moi-même à ne pas toujours les reposer à la même place. Petit à petit, Matthieu a accepté de ne pas retrouver ses jouets là où il pensait les trouver. Même s’il a tendance à parfois les reposer à un endroit habituel des premiers temps, généralement il les repose juste là où il les a trouvés.

Difficultés à sortir de ses habitudes (organisation)

Après avoir fait manger son frère et l’avoir mis à la sieste, c’est le moment où Matthieu et moi cuisinons pour le déjeuner. Lorsque nous ne cuisinons pas (parce que nous avons prévu de manger dehors, ou bien parce que je n’ai qu’un plat à faire réchauffer au four), Matthieu a du mal à le supporter, et tente de me sortir les ustensiles habituels (généralement pour faire des pâtes, ses préférées).

Avec le temps, il a commencé à comprendre qu’il faut m’écouter quand je lui explique qu’on fait différemment, et fait moins de crises, mais elles arrivent encore occasionnellement. Dans ces cas-là, je suis intraitable et je ne cède pas, et je revois avec lui les étapes du changement du jour.

Difficultés à changer d’activité

Parfois, Matthieu hurlait quand on voulait qu’il change d’activité, en particulier quand c’était une de ses activités ludiques favorites. Sur ce coup-là, je pense qu’on ne pouvait pas faire plus que de lui réexpliquer qu’il fallait s’arrêter maintenant, changer d’activité (comme venir manger, par exemple, qui est pourtant une autre activité qu’il apprécie), et qu’il pourrait y revenir par la suite. Avec patience et tenacité, il a fini par accepter plus facilement les passages d’une activité à l’autre.

Difficulté à laisser tomber une activité annulée de manière inattendue

Il nous est arrivé de mettre les chaussures pour aller, par exemple, voir le pédopsychiatre, pour avoir un coup de fil la minute d’après pour reporter le rendez-vous. Matthieu, évidemment, a beaucoup de mal à accepter d’enlever les chaussures et de revenir à l’étape précédente: rester à la maison.

Il y a peu de solutions. Une solution facile serait de céder et d’aller faire un tour dehors deux minutes, mais c’est renforcer un comportement qui va être pénible très vite. Dans ces cas-là, je choisis donc de faire diversion en lui présentant un jouet auquel il a rarement accès (j’en ai quelques uns en hauteur exprès pour ces cas-là). Cela marche relativement bien dans le cas de Matthieu.

Difficultés à supporter un changement de trajet

Pendant quelques mois, nous sommes allés voir une orthophoniste à un autre cabinet que celui que nous fréquentons maintenant. Du coup, Matthieu ne supportait pas qu’on passe en voiture dans cette rue sans s’y arrêter pour aller à la séance d’orthophonie. Pareil pour la halte-garderie: ne pas s’arrêter signifiait une crise, ce qui, en voiture, peut être dangereux.

Sur ce coup-là, je ne pouvais pas la jouer fine, car Matthieu, quand il est dans cet état-là, n’écoute pas ce qu’on veut lui expliquer. J’ai donc décidé de le gronder pour son comportement, en lui interdisant de hurler et de se jeter de son siège réhausseur (heureusement, ce n’est pas moi qui conduis, sinon je n’aurais jamais pu régler ce problème) et en lui ordonnant le silence. Plus tard, je lui réexpliquais pourquoi on n’y allait pas, et que parfois on pouvait passer par la même rue sans forcément s’y rendre.

Combattre l’immuabilité pour éviter que les comportements ne deviennent trop lourds au jour le jour est plutôt difficile. Comment faites-vous? Est-ce que vous cédez et essayez de composer avec, ou est-ce que vous vous battez pour que ces troubles diminuent?

http://autismeinfantile.com/observation/problemes-dus-a-lautisme/limmuabilite/

8 janvier 2012

article publié sur le site Des mots grattent le 3 janvier 2012

Autisme et psychomotricité : appel à communications

Bonjour,

Autisme France, association de parents reconnue d’utilité publique, représente environ 15000 familles au sein de son mouvement associatif, composé de plus de 130 associations membres, partenaires et affiliées.
 
Voici ce qu'on peut lire à la page 3 du document intitulé "Plan autisme 2008-2012 : Bilan 2011" et consultable sur le lien
 
 
"La formation des psychomotriciens est entièrement psychanalytique et le packing est intégré à leur catalogue de formations"
 
En effet, malgré une condamnation scientifique internationale :
(cf.http://autismeinfantile.com/informations/actualites/tous-unis-pour-dire-non-a-la-formation-packing-organisee-par-le-syndicat-national-dunion-des-psychomotriciens/), l'apprentissage du Packing sera proposé en 2012 en stage de formation continue par le Syndicat National d'Union des Psychomotriciens (cf. document intitulé "Stage Packing 2012" consultable sur le lien http://www.snup.fr/download/2012-Stages-S30.pdf).
 
Afin de promouvoir une autre image de la psychomotricité, la revue "Développements" souhaite publier des écrits de psychomotriciens intégrant conceptions scientifiques des troubles du spectre autistique et pratiques cliniques fondées sur les preuves.
 
L'intégralité du premier numéro de cette nouvelle revue est consultable sur le lien suivant :
 
 
Je vous invite à soumettre à publication vos manuscrits en les envoyant par courriel simultanément aux trois adresses suivantes :
 
albaret@cict.fr (Jean-Michel Albaret)
 
 
regis.soppelsa@free.fr (Régis Soppelsa)
 
 
Cordialement,
 
James Rivière
Membre du comité rédactionnel de "Développements"
 
------------------
 
James Rivière
 
Maître de conférences en psychologie du développement Psychomotricien DE (Pitié-Salpêtrière, 1990) Laboratoire de Psychologie et Neurosciences de la Cognition et de l'Affectivité (EA 4306) Université de Rouen
 
 
Thèmes de recherche et publications :
 
 
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