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"Au bonheur d'Elise"

16 décembre 2018

" Gabin sans limites " de Laurent Savard - Petite chronique littéraire de La marquise aux pieds-nus

 

Petite chronique littéraire de La marquise aux pieds-nus

" Gabin sans limites " de Laurent Savard - Éditions Payot (et en poche - Petite Bibliothèque Payot) Au sein de l'univers littéraire foisonnant con

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16 décembre 2018

Lacan enseignait: « la psychanalyse est sans effet sur la connerie »

4 déc. 2018
Par Blog : Le blog de Jacques Van Rillaer


Commentaire de la formule de Lacan sur l’impuissance de la psychanalyse à remédier à la connerie. Le mot est employé au sens banal et au sens de Frankfurt (l’usage de mots sans souci de leur signification). Freud a produit de la connerie au sens banal du terme. Lacan aussi, mais il a excellé au sens de Frankfurt. À la fin de sa vie il a avoué avoir ébloui avec des mots qui sont du chiqué.

 

Lacan, alors âgé de 72 ans, disait notamment, en conclusion de discussions sur « la passe » [1] : « Comme il y en a beaucoup, le plus grand nombre, qui n'ont pas assisté à mes premiers séminaires, je me permettrai de rappeler ceci que, dans mes toutes premières adresses à ce que je dois bien appeler mon public, j'ai averti que la psychanalyse est un remède contre l'ignorance ; elle est sans effet sur la connerie. C’est véritablement là quelque chose de fondamental. Nous n’apportons nulle sagesse ; nous n’avons rien à révéler. C’est à nous en tant qu’analyste qu’il se révèle quelque chose, quelque chose qui a ses limites. Et la limite qu’impose la connerie, comme je viens de le dire, nous ne la franchirons pas ». La retranscription de ces déclarations est parue en 1975 dans La Lettre de l’École Freudienne, n° 15, p. 235 [2].

Quelques minutes plus tard, Lacan a rappelé qu’il avait fallu dix ans pour que des gens s’intéressent à sa thèse sur la paranoïa et il donnait deux exemples de conneries : « Dix ans, c’est quelque chose qui dans ma vie aura eu une certaine valeur, ce terme de dix ans, c’est très évidemment parce que le système décimal est le système même de la connerie : au nom de ceci qu’on a dix doigts, on croit qu’il faut compter par dix ; sans doute c’est en comptant sur leurs doigts que les gens ont fini par me comprendre — ça ne m’assure pas que je ne sois pas moi aussi pris dans la connerie (p. 241). […] La religion n’a jamais osé dire ça, à savoir que Dieu ne fait pas cadeau à l’homme d’un langage, il lui donne le souffle de vie ; et puis c’est tout à fait clair que, dans la Genèse tout au moins, c’est l’homme qui invente le langage et en commençant par la dénomination. C’est d’une linguistique si grossière, je dois dire, qu’à soi tout seul ça porte bien le reflet de la connerie » (p. 243).

Lacan ne précise pas sa définition de la connerie, un terme qui peut s’entendre de multiples façons. Le sens le plus courant, donné par Le Petit Robert, est : bêtise, imbécillité. Aujourd’hui, un certain nombre de personnes — parmi lesquelles je me situe — adoptent la définition donnée par Harry Frankfurt (professeur de philosophe à l’université Princeton) dans son livre-culte On Bullshit (1992) [3]. Frankfurt avait développé ce thème en 1984 dans une conférence à Yale, alors que Jacques Derrida y enseignait et que le département de philosophie devenait un des hauts lieux du baratin.

Selon Frankfurt, le « bullshit » est l’usage de mots sans se préoccuper de savoir si ce qu’on dit est vrai ou faux. Ce n’est pas le mensonge, qui se réfère à la vérité pour la travestir volontairement. Dans Psychologie de la connerie, Sébastien Dieguez résume ainsi la conception de Frankfurt : « Le bullshitteur déblatère tout ce qui lui passe par la tête, du moment que ça peut l'arranger, sans le moindre souci pour la véracité ou la fausseté de ce qu'il asserte. Il déconne joyeusement, et pour ce faire il dispose de multiples stratégies : noyage de poisson, enfumage, changement de sujet, obscurantisme, lyrisme, solennité affectée, langue de bois, discours creux, foutage de gueule...
Peu importe la manière ou le contexte, le bullshitteur, dit Frankfurt, cherche “à s'en tirer” à bon compte, en faisant comme s'il disait quelque chose, alors qu'il ne dit rien, dans le sens où il ne transmet aucune information pertinente. Le bullshit est donc une forme de camouflage épistémique : il se fait passer pour une contribution à la discussion, tout en faisant obstruction à son avancée. C'est le contraire du progrès discursif, en somme ».

Frankfurt n’expliquait pas pourquoi on tolérait ce parasite intellectuel. Dieguez avance des hypothèses, dont celle-ci : « Si quelqu'un dit n'importe quoi, notre premier réflexe est de tenter de trouver un sens à son discours, d'inférer en quoi il est pertinent dans la situation donnée, et au besoin d'y fournir une interprétation qui satisfasse à ce besoin. Bien souvent, les bullshittés font ainsi une grande partie du travail des bullshitteurs » [4].

 

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Lacan disait que « la psychanalyse est sans effet sur la connerie ». Il faut ajouter qu’elle en produit à jet continu.

Les conneries freudiennes

Freud n’a pas cessé de produire des conneries. À titre d’exemples, en début de carrière (1898), son explication de la neurasthénie (on dirait aujourd’hui « dépression ») : « À l’employé qui “s’est éreinté” au bureau, ou à la ménagère pour quoi la tenue du ménage est devenue trop lourde, les médecins devront s’habituer à fournir l’éclaircissement qu’ils ne sont pas tombés malades parce qu’ils ont essayé de remplir leurs obligations, à vrai dire légères pour un cerveau civilisé, mais parce que, ce faisant, ils ont gravement négligé et gâté leur vie sexuelle. Seule l’étiologie sexuelle nous rend possible la compréhension de toutes les particularités des histoires de malade chez les neurasthéniques » [5]. Au milieu de sa carrière (1909) : « Le complexe de castration est la plus profonde racine inconsciente de l’antisémitisme, car dès son plus jeune âge le garçon entend dire que l'on coupe au Juif quelque chose au pénis — un morceau du pénis, pense-t-il —, et cela lui donne le droit de mépriser le Juif. De même, la morgue envers la femme n'a pas de racine inconsciente plus forte » [6]. À la fin de sa carrière (1938) : « L'ultime fondement de toutes les inhibitions intellectuelles et des inhibitions au travail semble être l'inhibition de l'onanisme enfantin » [7].

Pour des exemples détaillés, voir p.ex. les livres de René Pommier, notamment son dernier, Joyeusetés freudiennes, qui examine trois publications hilarantes : Le cas Dora (1905), Le Moïse de Michel-Ange (1914) et Sur la prise du feu (1932) [8].

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On trouve chez Freud peu de conneries au sens de Frankfurt, des paroles énigmatiques lancées sans autre souci que de dire quelque chose. Un exemple se trouve dans les notes prises par Abram Kardiner durant son analyse [9]. Un analyste, qui avait été en analyse didactique chez le maître viennois, ne parvenait plus à avoir d’érection avec sa femme après l'avoir trompée. Kardiner raconte :

« Quand sa femme arriva — alors qu'il n'était plus en cure avec Freud —, il découvrit qu'il était impuissant. Après quelques tentatives, il fut pris de panique : “Comment ? Impuissant après une analyse !” Complètement désespéré, il se décida finalement à écrire à Freud pour lui demander un rendez-vous (on ne pouvait pas joindre Freud par téléphone). Il lui fit une brève description de sa situation et de son embarras. Freud lui accorda un rendez-vous et écouta son histoire. Il pensait que Freud torturé de remords le reprendrait en analyse. Mais Freud ne souffla mot de tout l'entretien. À la fin de l'heure, il se leva et lui serra la main comme d'habitude en disant : “Eh bien, maintenant, je vois que vous êtes un très brave garçon !” et il le reconduisit à la porte. Tout ce qui restait à Vienne de notre bande fut invité à se réunir dans un café de la Währingerstrasse pour examiner ce que cette phrase laconique voulait dire. La discussion dura des heures. Mais nous arrivâmes finalement à une conclusion plausible. Voici donc ce que Freud avait voulu dire : jusqu'à maintenant — c'est-à-dire avant votre analyse — vous étiez plus ou moins une canaille. Après votre analyse, vous avez quand même l'élégance d'être impuissant avec la femme que vous avez trahie. Ainsi se termina notre délibération ». Kardiner ne précise pas si l’apophtegme de Freud avait eu un effet curatif…

Le déchiffrement d’énoncés oraculaires dans un bistrot deviendra un rituel chez les analysés de Lacan. Jean-Guy Godin, analysé par le Freud français et devenu analyste lacanien, raconte : « La stratégie — disons le calcul de Lacan — était un de nos sujets de conversation réguliers dans ce bistrot où nous allions ; car ses interventions présentaient toujours un côté énigmatique, une part d'indécidable : pouvait-on parier avec certitude sur la présence d'intentions ou sur son absence d'arrière-pensées ? » [10]. Et ses disciples savaient que de ses intentions il fallait se méfier. Une de ses maximes était : « Des personnes bien intentionnées, c'est bien pire que celles qui le sont mal » [11].

Les conneries lacaniennes

Lacan a produit des conneries au sens banal du terme. Un exemple parmi un nombre considérable d’autres : « La vraie religion, c'est la romaine. Essayer de mettre toutes les religions dans le même sac et faire ce qu'on appelle de l'histoire des religions, c'est vraiment horrible, il y a une vraie religion, c'est la religion chrétienne » [12].

Toutefois, c’est dans le bullshit au sens de Frankfurt que le Maître excelle à nul autre pareil (son gendre Jacques-Alain Miller le singe pas trop mal). À partir de la fin des années 1960, on peut prendre quasi n’importe quel texte, mais on trouve déjà de nombreux exemples bien avant. Voici trois illustrations typiques :

- En 1960 Lacan déclare, avec une autorité pontificale, que l’organe érectile est égalable à la racine carrée de moins un : « L’organe érectile vient à symboliser la place de la jouissance, non pas en tant que lui-même, ni même en tant qu’image, mais en tant que partie manquante de l’image désirée : c’est pourquoi il est égalable au √—1 de la signification plus haut produite, de la jouissance qu’il restitue par le coefficient de son énoncé à la fonction de manque de signifiant : (—1) » [13].

- Lacan explique ensuite la cause des troubles névrotiques et la difficulté de les traiter : « Ce que le névrosé ne veut pas, et ce qu'il refuse avec acharnement jusqu'à la fin de l'analyse, c'est de sacrifier sa castration à la jouissance de l'Autre, en l'y laissant servir. Et bien sûr n'a-t-il pas tort, car encore qu'il se sente au fond ce qu'il y a de plus vain à exister, un Manque-à-être ou un En-Trop, pourquoi sacrifierait-il sa différence (tout mais pas ça) à la jouissance d'un Autre qui, ne l'oublions pas, n'existe pas. Oui, mais si par hasard il existait, il en jouirait. Et c'est cela que le névrosé ne veut pas. Car il se figure que l'Autre demande sa castration. Ce dont l'expérience analytique témoigne, c'est que la castration est en tout cas ce qui règle le désir, dans le normal et l'anormal » [14]

- En 1973, les deux dernières phrases de son interview à la TV est du grand Lacan : « L'interprétation doit être preste pour satisfaire à l'entreprêt. De ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parie que du père au pire » (Télévision, Seuil, 1974, p. 72).

La première des phrases est compréhensible, quoique « entreprêt » ne figure pas au Robert [15] et que l’affirmation contredit ce qu’enseignait Freud. Celui-ci disait qu’il ne faut pas se presser de communiquer des interprétations, qu’il ne faut les donner que « lorsque, par une préparation, le malade est arrivé lui-même à proximité de ce qu'il a refoulé » et « s'est attaché (transfert) au médecin de telle sorte que les sentiments à son égard rendent une fuite rapide impossible » [16].

Pour trouver (ou inventer ?) un sens à la deuxième, il est peut-être utile de l’écouter : http://www.youtube.com/watch?v=GbSfb8OQ-NE

En 1975, alors que j’étais encore membre de l’École belge de psychanalyse, quelques coreligionnaires ont passé deux soirées à chercher le sens « profond » de ces deux phrases. C’est un des événements qui m’incita à penser que Lacan pouvait parfois, si pas souvent, énoncer du non-sens. Mon idée s’est fortifiée à mesure que je demandais régulièrement à des analystes davantage initiés que moi ce que signifiait tel ou tel texte. Pour un même texte, les réponses différaient ! Une réponse dont mon patron d’alors, Jacques Schotte (Président de l’École belge de psychanalyse), s’était plusieurs fois contenté était : « il faut laisser circuler le Signifiant ». Cela m’apparaissait mystérieux. Je n’avais pas eu la chance de Godin d’entendre les explications de Lacan himself : « Lorsqu'il me répéta, pour moi seul, cette sorte d'aphorisme qu'il serinait dans son séminaire, comme s'il ne pouvait construire tout son enseignement qu'à partir de ce seul petit morceau solide de terrain, “un signifiant représente un sujet auprès d'un autre signifiant”, et qu'il me l'expliqua, un abîme s'ouvrit. Car si j'avais été capable d'épeler cette phrase, je ne pouvais pas réellement la comprendre et, encore moins, en déplier les conséquences, en soupeser la force. Cette différence, ce gouffre entr'aperçu, me sidéra, se figea. Il y avait un monde dans la même formule, selon qu'elle était dite par son auteur ou répétée, ânonnée par un élève » [17]. Godin, hélas, n’a pas livré à ses lecteurs le détail du gouffre entr'aperçu.

 

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Deux justifications par Lacan de son obscurantisme

Lacan a donné des justifications à son style baroque, souvent incompréhensible : il voulait préserver le discours psychanalytique et il cherchait à laisser s’exprimer l’Inconscient par sa bouche.

- Dans son interview à la TV, il déclarait : « Je pense qu’il faut refuser le discours psychanalytique aux canailles : c’est sûrement là ce que Freud déguisait d’un prétendu critérium de culture. […] Si j’ose articuler que l’analyse doit se refuser aux canailles, c’est que les canailles en deviennent bêtes, ce qui certes est une amélioration, mais sans espoir » [18]. (J’ai pu constater maintes fois que la psychanalyse rendait « bête » aussi de très honnêtes gens et pas seulement les canailles).

- Lacan faisait croire qu’il imitait l’inconscient en laissant s’échapper de sa bouche des paroles automatiques [19]. Selon lui, l’Inconscient n’était plus seulement son objet d’étude, lui-même était le locuteur du discours théorique de l’inconscient, il était son canal, comme la Pythie à Delphes l’était du dieu. Filip Buekens (prof. de logique et de philosophie du langage à l’université de Louvain), qui a examiné cette théorie de près, fait remarquer qu’on peut essayer d’écrire clairement sur des questions obscures et difficiles, et que Freud a écrit sur l’Inconscient dans un style d’une limpidité exemplaire [20].

La Parole du Maître dans son Église [21]

Dans l’Église lacanienne, comme dans d’autres Églises, les Paroles du fondateur sont toutes tenues pour vraies, elles peuvent seulement être mal comprises, notamment par des esprits inférieurs. Stuart Schneiderman, analysé par Lacan et un temps son principal représentant à New York, mais ensuite déconverti de la psychanalyse, décrit cette pratique à laquelle il a participé :

« Dans l’Église freudienne, les paroles de Lacan sont devenues l’objet d’un rituel sacré — une sorte de communion — où des autorités sacerdotales récitent ses paroles comme si elles étaient son corps et son sang. Si vous assistez à une réunion dirigée par les grands prêtres du mouvement lacanien, vous entendrez des discours servant à s’épancher avec des paroles de Lacan. Toutes les sentences commencent par “Lacan a dit” ou par “Mais Lacan a dit”. […] Dans la Sainte Église lacanienne quasi personne ne comprend réellement l’enseignement de Lacan. Ainsi l’ignorance est une glu qui unifie les membres. La plupart des membres sont capables de marmotter quelques formules et citations vides, mais dans l’ensemble ils ignorent et ont toujours ignoré ce que Lacan essayait d’enseigner. Ils sont unis par la passion, non par la raison. Cela ne choquait pas Lacan. Il savait que la plupart de ses disciples ne comprenaient pas ses idées. S’il l’avait voulu, il aurait pu recalibrer son enseignement pour qu’on puisse le comprendre. Il ne l’a pas fait. Cela n’a pas semblé le préoccuper » [22].

Des aveux de Lacan à la fin de sa vie

A la fin de sa vie, en 1977, Lacan avouait : « Notre pratique est une escroquerie, bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c'est quand même ce qu'on appelle d'habitude du chiqué. [...] Du point de vue éthique, c'est intenable, notre profession ; c'est bien d'ailleurs pour ça que j'en suis malade, parce que j'ai un surmoi comme tout le monde » [23].

Malheureusement, au pays des Lumières, l’histrion parisien avait lancé un courant d’obscurantisme qui n’est pas prêt de s’arrêter. Son œuvre est la plus extraordinaire mystification de l’histoire de la psychologie. La sottise et le snobisme ont fait sa prodigieuse notoriété.

Pour en savoir plus sur Schneiderman et son analyse de la fascination du discours lacanien sur ses disciples supposés comprendre : https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/210217/un-deconverti-du-lacanisme-stuart-schneiderman

Voir aussi le linguiste François Récanati (CNRS) : https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/050317/un-deconverti-du-lacanisme-francois-recanati

Et Dylan Evans, auteur d’un dictionnaire des concepts lacaniens : https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/010317/un-deconverti-du-lacanisme-dylan-evans

Pour d’autres déconvertis du lacanisme : https://www.youtube.com/watch?v=LgD9I31JD30

Références

[1] « La passe » est la procédure permettant de passer du statut de « patient en analyse » à celui de « candidat praticien de la psychanalyse ». Le « passant » est examiné par deux « passeurs » qui sont eux-mêmes des « analysants » non encore analystes. Cette procédure imaginée par Lacan en 1967 a provoqué de vives contestations dans son École. Elle a provoqué la création du « Quatrième groupe » par Piera Aulagnier en 1969.

[2] En ligne : http://aejcpp.free.fr/lacan/1973-11-04.htm

[3] Traduction : L’art de dire des conneries, 2007, éd. 10/18, 80 p.

[4] “Connerie et post-vérité”. In : Marmion, J.-Fr. (2018) éd., Psychologie de la connerie. Éditions Sciences Humaines, p. 244s. S. Dieguez, neuropsychologue, chercheur à l’université de Frigourg (Suisse) a publié: Total bullshit ! Aux sources de la post-vérité. PUF, 2018, 352 p.

[5] La sexualité dans l’étiologie des névroses. Œuvres complètes, PUF, III, p. 227.

[6] Le petit Hans (1909). Tr., Cinq psychanalyses. PUF, coll. Quadrige, 2011, p. 183.

[7] Résultats, idées, problèmes (1941) Tr., Œuvres complètes, PUF, 2010, XX, p. 320.

[8] Éditions Kimé, Paris, 2018, 136 p.

[9] Trad., Mon analyse avec Freud. Belfond, 1978, p. 111.

[10] Jacques Lacan, 5 rue de Lille. Seuil, 1990, p. 63.

[11] Séminaire XX, Seuil, 1973, p. 64.

[12] Le triomphe de la religion. Seuil, 2005, p. 81.

[13] Subversion du sujet et dialectique du désir dans l’inconscient freudien (1960). Rééd. in Écrits, Seuil, 1966, p. 822.

[14] Ibidem, p. 826.

[15] ni sur le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.

[16] Über “Wilde” Psychoanalyse, 1910, Gesammelte Werke, VIII, p.123.

[17] Op. cit., p. 20s.

[18] Télévision. Seuil, 1974. Rééd. in Autres écrits. Seuil, 2001, p. 543.

[19] Lacan le croyait-il lui-même ? Le célèbre linguiste Noam Chomsky disait que Lacan était « un charlatan conscient de l’être, qui jouait avec le milieu intellectuel parisien pour voir jusqu'où il pouvait aller dans l’absurdité, tout en continuant d’être pris au sérieux » (Noam Chomsky : an Interview, Radical philosophy, 1989, n° 53, p. 32).

[20] Buekens, F. (2005) Pourquoi Lacan est-il si obscur ? In C. Meyer et al., Le livre noir de la psychanalyse. Paris: Les Arènes, p. 269-277.

[21] Lacan lui-même a utilisé ce terme. Le 5 janvier 1980, il a dissout son École disant qu’elle est devenue une Église, comme l’École de Freud. Il écrivait : « J'ai échoué — c'est-à-dire me suis embrouillé », « On sait ce qu'il en a coûté, que Freud ait permis que le groupe psychanalytique l'emporte sur le discours, devienne Église. » (« Lettre de dissolution », Ornicar ? Bulletin périodique du champ freudien, 1980, n° 20, p. 9s).

[22] The last psychoanalyst. Amazon Digital Services, 2014, p. 228 ; 234.

[23] Intervention de Jacques Lacan à Bruxelles, 26 février 1977. “Propos sur l’hystérie”. Quarto. Supplément belge à La lettre mensuelle de l’École de la cause freudienne, 1981, n° 2.

Une vidéo pour en apprendre beaucoup plus sur Freud et Lacan:

https://www.youtube.com/playlist?list=PLJ0SCdVssa2Pxh8eVcEVQ8txbI39uHr1C

Deux sites pour d’autres publications de J. Van Rillaer sur la psychologie, la psychopathologie, l'épistémologie, les psychothérapies, les psychanalyses, etc.

1) Site de l'Association Française pour l'Information Scientifique: http://www.pseudo-sciences.org

2) Site à l'univ. de Louvain-la-Neuve: https://moodleucl.uclouvain.be/course/view.php?id=9996

et cliquer “Oui” à : "Règlement"

Ou bien 1° Taper dans Google : Moodle + Rillaer + EDPH

2° Cliquer sur : EDPH – Apprentissage et modification du comportement

3° A la page suivante, cliquer “Oui” à : "Règlement"

16 décembre 2018

Le cachet - Astéréotypie - L'énergie positive des dieux

Le cachet · Astéréotypie L'énergie positive des dieux

℗ Air Rytmo & Association Astéréotypie

Released on: 2018-04-27

Author: Kevin Vaquero

Composer: Christophe Lhuillier

Composer: Antoine Lefort

15 décembre 2018

20 propositions pour l’accès des enfants en situation de handicap aux accueils de loisirs

 

Accueil

Accueils de loisirs & Handicap : contribution du Défenseur des droits Dans le cadre des travaux de la Mission Nationale Accueils de Loisirs & handicap, le Defenseur des droits a souhaité apporter sa contribution aux réflexions et préconisations pour un meilleur accès des enfants en situation de handicap aux accueils de loisirs, dans notre pays....

http://www.mission-nationale.fr

 

mission nationale accueils de loisirs et handicap

15 décembre 2018

Perpignan : dès janvier 2019, 10 enfants autistes intègreront un programme d'inclusion par le sport

article publié dans l'Indépendant

Le dispositif découle d'un accord tripartite entre la Région ( Kamel Chibli vice-président); la Sotransa/Télécom (son PDG Jean-Pierre Navarro) et le Comité régional Occitanie des ASPTT (Daniel Delrey). Le dispositif découle d'un accord tripartite entre la Région ( Kamel Chibli vice-président); la Sotransa/Télécom (son PDG Jean-Pierre Navarro) et le Comité régional Occitanie des ASPTT (Daniel Delrey). Olivier Got

Publié le 12/12/2018 à 14:07 / Modifié le 12/12/2018 à 15:03
Une convention signée entre la société Sotranasa/Télécom et le comité régional Occitanie des ASPTT (fédération omnisports) va rendre possible, dès janvier 2019, des activités sportives communes à une dizaine d'enfants autistes de 3 à 6 ans, et aux autres enfants.

"10 % de la population d'Occitanie est porteuse d'un handicap. C'est pourquoi, aux cotés de Sotranosa et du comité régional Occitanie des ASPTT *, nous avons à coeur de développer l'accessibilité dans tous les domaines d'intervention", faisait remarquer Kamel Chibli, vice-président de la Région, ce mercredi 12 décembre à la Maison de la Région lors de la présentation du Programme d'inclusion des enfants avec autisme par la pratique sportive.

"Dès janvier 2019 c 'est l'ASPTT de Canohès qui bénéficiera à son tour (après Toulouse et Montpellier) de ce dispositif concret permettant l'inclusion en milieu ordinaire d'enfants en situation de handicap, en l'occurence 10 jeunes autistes entre 3 et 6 ans  qui pratiqueront une activité sportive de leur choix avec des enfants dits ordinaires", précisait pour sa part Daniel Delrey, président du comité régional Occitanie.

Ce concept, développé en  2015 avec le concours de la Fondation Orange à Montpellier, repose sur le principe suivant : l'enfant autiste, accompagné d'un éducateur spécialisé qui l'a préparé en amont aux exercices à l'aide d'une tablette et d'outils adaptés, peut pratiquer au milieu des autres enfants l'activité "baby sport, kidiSport et kidi Sport +", techniques d'éveil et de découverte sportive  pouvant également  concerner des tout-petits de 18 mois jusqu'aux jeunes majeurs de 18 ans. 

* ASPTT : Association sportive des postes, télégraphes et téléphones.
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15 décembre 2018

L’autisme en 2018 : les chiffres clés


L'autisme en 2018 : les chiffres clés - Secrétariat d'État auprès du Premier ministre chargé des Personnes handicapées

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), en France, la prévalence des troubles du spectre autistique (TSA) se situe autour de 0,9 à 1,2 pour 100 individus.

https://handicap.gouv.fr

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), en France, la prévalence des troubles du spectre autistique (TSA) se situe autour de 0,9 à 1,2 pour 100 individus.

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Sur la base d’un taux de 1%, ce sont chaque année environ 7 500 bébés qui naissent et seront atteints de TSA.
Sur la base de ce même taux, le nombre de personnes concernées est estimé à 700 000 personnes, soit
environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes.

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L’éducation nationale accueillait en 2016 plus de 30 000 enfants autistes de la maternelle au lycée : 10 034 enfants en maternelle, 12 894 en élémentaire, 7 543 en collège, 1 158 au lycée, 1 179 en lycée professionnel. Les durées incomplètes de scolarisation des élèves TSA sont particulièrement élevées en maternelle, tandis que la durée de scolarisation est plus importante en élémentaire. Aujourd’hui, 1/3 des enfants autistes scolarisés en maternelle 2 jours ou moins.

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La recherche a récemment permis des avancées notables dans la compréhension des mécanismes biologiques associés à l’autisme. Malgré l’identification d’environ 800 gènes impliqués dans le déterminisme de l’autisme, leur interaction avec les facteurs environnementaux reste mal comprise, et l’impact de ces facteurs de risque génétiques et environnementaux sur les trajectoires développementales, mal connu.

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Selon un sondage Opinion Way sur les clichés et préjugés de l’autisme, plus d’un Français sur 3 considère à tort qu’un individu autiste est une personne atteinte de troubles psychologiques (37%), alors qu’une moitié d’entre eux connait l’origine réelle de l’autisme (les troubles neurologiques) et notamment les jeunes (65% chez les 25/34 ans vs 54% en moyenne).

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Le rapport de la Cour des Comptes estime que 3 000 € de dépenses restent à charge des familles en moyenne annuelle, avec des disparités importantes puisque 20 % des familles déclarent un reste à charge supérieur à 5 000 € et 9 % d’au moins 10 000€ par an.

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Dans cette même enquête réalisée par la Cour des Comptes auprès des personnes autistes et de leurs familles, près de la moitié (46,5 %) des répondants parmi les familles de personnes autistes (sur un total de de 1 171 répondants) ont fait état de périodes de rupture. En effet, les personnes autistes pâtissent de parcours de soins et d’accompagnement heurtés, dans un contexte de cloisonnement persistant des dispositifs sanitaires, sociaux et médico-sociaux.

15 décembre 2018

Accueils de loisirs et handicap : des propositions pour passer à l’action

article publié dans Faire-Face

Pour que leur présence corresponde à leur nombre réel, il faudrait pouvoir accueillir sept fois plus d'enfants handicapés en centres de loisirs.

La mission nationale Accueils de loisirs et handicap a rendu ses conclusions ce 14 décembre. Chiffres et exemples à l’appui, elle formule des propositions concrètes pour un droit d’accès effectif à ces structures pour les enfants handicapés.

Il faudrait mieux former les animateurs des centres de loisirs sans hébergement à l’accueil des enfants handicapés. Pourquoi pas en imaginant un passeport handicap ? À l’image des formations aux premiers secours, il garantirait un socle de compétences communes aux professionnels volontaires. Il conviendrait aussi de travailler la question des troubles de santé. Pour poser, notamment, les conditions d’intervention d’une infirmière sur prescription en cas d’épilepsie non stabilisée. Un renforcement du maillage territorial en centre d’accueils spécialisés, parallèlement, serait bienvenu. Il assurerait une liberté de choix et une complémentarité avec les structures générales.

Voici quelques-unes des 20 propositions concrètes formulées par les auteurs du rapport final de la Mission nationale accueils de loisirs et handicap. Un document présenté ce vendredi 14 décembre, à Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et Jacques Toubon, le Défenseur des droits. La Caisse nationale des allocations familiales a créé cette Mission nationale en septembre dernier. Son délégué général, Laurent Thomas, résume son objectif : la garantie d’un accueil « effectif, universel, et inconditionnel » des enfants en situation de handicap dans les centres de loisirs sans hébergement.

Une infime part des effectifs

Le rapport pointe ainsi les efforts restant à accomplir. Les enfants bénéficiaires de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) représentent 1,9 % de leur classe d’âge. Mais ils comptent seulement pour 0,30 % des inscrits dans les 33 000 centres de loisirs. Logique, aux yeux des auteurs du document. À la différence d’autres sujets, comme la scolarisation, aucune politique publique n’existe sur ce thème.

Ils appellent donc à une stratégie nationale et y voient un triple bénéfice. D’abord, favoriser le vivre ensemble. Ensuite, changer le regard porté sur le handicap dès le plus jeune âge. Enfin, autoriser les parents, les mères en particulier, à conserver leur activité professionnelle au lieu de se voir confinés à un rôle d’aidant pas toujours choisi.

Lire aussi

30 millions d’euros pour accueillir 7 fois plus d’enfants handicapés

La Mission nationale chiffre l’investissement nécessaire à l’inclusion des enfants handicapés dans les centres de loisirs. Il faudrait en accueillir sept fois plus qu’aujourd’hui pour que leur présence corresponde à leur nombre réel. Le coût d’une heure d’accompagnement spécifique s’établit selon eux à 9 €. L’enveloppe estimée atteint donc 30 millions d’euros. Un coût que les auteurs du rapport appellent à considérer comme un investissement sur l’avenir, et non comme une contrainte.

Une mission pour la diffusion des bonnes pratiques

La Mission nationale préconise aussi de prolonger son existence. Elle souhaite jouer le rôle d’un animateur de réseau, qui valorise et partage les bonnes pratiques. À ce jour, elle a déjà cartographié 375 lieux d’accueil et recensé 125 outils et supports permettant de diffuser les actions efficaces.

Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation et familles à APF France handicap, estime que l’évaluation du nombre d’enfants à accueillir est juste et répond aux attentes. Mais elle invite, pour aller plus loin, à poursuivre le travail accompli. Selon elle, il convient en particulier d’interroger le simple critère du bénéfice de l’AEEH pour définir un enfant en situation de handicap : « Cela peut conduire à écarter des enfants, le plus souvent de moins de 3 ans, qui n’auraient pas été encore diagnostiqués. »

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13 décembre 2018

Soliha et Autisme Aveyron créent des logements inclusifs pour autistes hors dispositif médico-social

 

Soliha et Autisme Aveyron créent des logements inclusifs pour autistes hors dispositif médico-social * HOSPIMEDIA

Pour pallier l'absence d'établissements médico-sociaux dédiés aux jeunes autistes adultes en Aveyron, Soliha et...

http://www.hospimedia.fr

 

12 décembre 2018

MAS ENVOL Champigny gérée par le GCSMS AUTISME FRANCE

 

M.A.S ENVOL

Capacité d'accueil : 18 places d'Internat, 4 places d'Accueil de jour et 2 places d'Accueil Temporaire Périmètre d'Intervention : proximité de Champigny-sur-Marne La M.A.S ENVOL a un agrément de 18 places d'Internat,4 places d'Accueil de jour et 2 places d'Accueil Temporaire avec hébergement pour accueillir des adultes sans critères de sexe et d'âge, bénéficiant d'une notification CDAPH et issus majoritairement du territoire de proximité de Champigny sur Marne.

http://www.gcsmsaf.fr

 

11 décembre 2018

Vidéo -> Séance d'équitation adaptée en musique Trott'Autrement

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Une séance d'équitation adaptée sur mesure pour Elise au centre équestre municipal de Neuilly-sur-Marne.

Elise prépare Dora, charmante petite jument, à être montée un peu plus tard dans la journée.

Préparation d'Elise à surmonter sa peur de remonter avec une ambiance musicale sur le thème de Ziggy (un garçon pas comme les autres) en soutien à une jeune femme particulière.

Elise est accompagnée par Chloé Heilles, bénévole à l'association Trott'Autrement, dans une séance dirigée par Virginie Govoroff-Regnault

11 décembre 2018

PCPE Transition Val-de-Marne

information publiée sur le site de la Fondation des Amis de l'Atelier

PCPE Transition Val-de-Marne

75 Rue des Fusillés de Châteaubriant
94430 Chennevières-sur-Marne
Tél : 07 62 84 68 60

Contact : pcpe94@amisdelatelier.org
Ouverture : avril 2018
Direction : Eric Sauvé

LES OBJECTIFS ET MISSIONS DU PCPE (Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées) TRANSITION VAL-DE-MARNE

Ce nouveau type de dispositif élaboré dans le cadre de la mise en œuvre de la « réponse accompagnée pour tous », vise à concevoir et organiser une réponse transitoire pour des personnes en situation de handicap, enfants ou adultes, n’ayant pas de réponse adaptée à leurs besoins.

Il poursuit trois objectifs :

  • l’accompagnement à domicile dans l’attente d’une réponse adaptée,
  • l’anticipation et la prévention des ruptures de parcours,
  • le maintien à domicile dans un objectif d’inclusion.

Il mobilise des moyens :

  • mise en œuvre d’interventions directes par des professionnels salariés,
  • coordination d’autres établissements, services et professionnels libéraux.

L’enjeu du développement partenarial dans ce dispositif est majeur, le Pôle a donc pour objectifs premiers :

  • de lier des relations étroites par convention avec des professionnels du secteur libéral (sanitaire, paramédical, social et médico-social),
  • de développer ses partenariats avec l’Education Nationale,
  • et pour les partenaires avec lesquels les établissements et services de la Fondation n’ont pas encore signé de convention, la formalisation des partenariats avec le PCPE sera activement recherchée.

 

LES PERSONNES ACCOMPAGNÉES ET LES MODALITÉS

Les personnes accompagnées

Ce PCPE s’adresse aux enfants, adolescents et adultes en situation de handicap et leurs aidants. Sont visés prioritairement, les personnes sans solution d’accompagnement et les personnes en situation de handicap complexe.

Les modalités d’entrée

Une notification de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est nécessaire pour l'accompagnement par le PCPE. En cas de non notification de la MDPH, que la personne vienne ou pas d’un ESMS, les professionnels du PCPE informeront la MDPH et effectueront une évaluation fonctionnelle des besoins. Les informations seront alors transmise à la CDAPH. Une fois la notification reçue, le projet d'accompagnement pourra être élaboré et mis en œuvre .

Les modalités d’accompagnement

Le Pôle sera structuré autour d’une équipe pluridisciplinaire et d’un réseau de professionnels libéraux. Il sera en mesure d’accompagner annuellement sur leurs lieux de vie de 40 à 60 personnes maximum.

Le Pôle assurera en priorité des prestations directes (psychologue, éducateur spécialisé, infirmier, éducateur de jeunes enfants…), auxquelles s’ajouteront des prestations de coordination, de formalisation des projets personnalisés et d’évaluation au besoin, au sein des locaux ou sur le lieu de vie du bénéficiaire.

L’équipe d’intervention directe du Pôle sera mobile (cinq véhicules) et sera en mesure de se déplacer à la rencontre des personnes accompagnées et de leurs proches.

Pour l’accompagnement des aidants, et suite à l’analyse des situations repérées sur le département du Val-de-Marne, la Fondation a décidé de développer un partenariat privilégié avec le pôle de thérapie familiale de l’hôpital Paul Guiraud. Il sera en mesure d’intervenir au titre de ses missions hospitalières, à savoir les consultations, l’intervision et l’enseignement auprès de l’équipe du PCPE. Par mutualisation, il pourra aussi réaliser des interventions à domicile et une coordination avec les thérapeutes de famille des autres établissements du Val-de-Marne.

Les horaires

Le PCPE prévoit une plage horaire d’intervention directe de 9h30 à 20h00 du lundi au vendredi. En complément, il pourra intervenir également en soirée, n’oubliant pas son caractère d’accompagnement des personnes au domicile sur des actions visant à favoriser l’autonomie dans la vie quotidienne.

 

Retrouvez le PCPE Transition Hauts-de-Seine

Retrouvez le PCPE Transition Yvelines

> En savoir plus sur les Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées

11 décembre 2018

Guy COURTOIS, Président de la Fondation A et P SOMMER -> Médiation animale ou zoothérapie ?

Médiation animale, zoothérapie (1), ces deux termes sont indifféremment utilisés par des journalistes pour désigner ce que l’animal peut apporter d’une façon générale aux personnes en situation de fragilité psychique ou de difficulté physique.

Guy Courtois - Zoothérapie ou médiation animale Guy COURTOIS, Président de la Fondation

La Fondation Adrienne et Pierre Sommer pour sa part a adopté, suite aux conclusions des travaux d’un groupe d’experts, le terme de médiation animale (2) pour désigner la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal dans les domaines éducatif, thérapeutique ou social, pratiques telles qu’elles sont conduites dans les institutions éducatives et médico-sociales entre autres. Deux raisons ont conduit à cette option.

La première part du constat que la présence animale apporte en soi un mieux être aux possesseurs (effet sur le rythme cardiaque par exemple) mais ne prétend pas guérir un trouble organique ou psychique comme l’aromathérapie. L’apport de l’animal s’effectue sur le plan de l’émotion, du relationnel, du psychisme, du sensoriel et par un travail sur les postures en rééducation fonctionnelle avec le cheval. Ainsi, par exemple, un enfant avec autisme va-t-il communiquer avec le chien contre toute attente, la présence d’un chien réveille les émotions de la personne âgée mutique, la personne atteinte de troubles psychiques s’apaise, communique en présence d’un animal.

La seconde raison qui nous conduit à privilégier le terme de médiation animale est la nécessaire présence et action d’un intervenant (psychologue, éducateur, psychomotricien, etc.) connaissant d’une part la situation de la personne en difficulté, de ses troubles, de ses besoins, de son comportement, d’autre part les capacités et les limites de l‘animal pour orienter, seul ou avec l’appui d’un spécialiste de l’animal (3), la pratique lors des séances.

C’est cette trinité qui enrichit, au-delà de la seule présence de l’animal (chien, cheval ou âne), le contenu de l’activité éducative ou thérapeutique ; le médiateur pouvant être tour à tour l’intervenant ou l’animal. L’intervenant parce qu’il propose des activités de rencontres positives pour les uns et les autres et, dans la mesure du possible, des interprétations, des retours sur ce qui se passe. L’animal parce qu’il va déclencher, par son comportement, des réactions chez l’intervenant et le bénéficiaire des séances.

Les caractéristiques de cette pratique, qui requiert un maillage fin des compétences, ont conduit la Fondation Adrienne et Pierre Sommer à éditer une charte (4) à laquelle doivent adhérer les établissements qui sollicitent son aide pour leur projet. Elle s’inspire des textes adoptés par l’IAHAIO (5) principale organisation internationale consacrée aux interactions Homme-Animal.

La médiation animale en institutions n’est pas sans contrainte certes mais ses bienfaits sont très souvent supérieurs à celle-ci. Elle n’est pas la panacée car les usagers et/ou les professionnels peuvent se sentir concernés à des degrés divers. Mais d’une façon générale elle peut être un facteur possible d’éveil, de vie, de surprise, de bien-être propice à des évolutions positives (6).

 Septembre 2017

(1) Le terme a été initié au Québec. En revanche, les anglo-saxons ont retenu depuis plusieurs décennies les termes de AAT -Animal Assisted Therapy (TFA -Thérapie assistée par l’animal) ou AAA-Animal Assisted Activities, (AAA-Activités Associant l’Animal).
(2) Le terme peut se décliner selon l’animal intervenant : médiation équine, asine, canine.
(3) Qui doit également avoir un minimum de connaissances sur les spécificités de la personne en difficulté.
(4) https://www.fondation-apsommer.org/charte-de-fondation/
(5) International Association of Human Animal Interaction
(6) On inclut la pratique des chiens guides et d‘assistance dans la médiation animale car elle ne se limite pas à une assistance technique dans la vie quotidienne mais apporte une dimension relationnelle considérable.

10 décembre 2018

Samuel Le Bihan : « Etre parent d’un enfant autiste, c’est un enrichissement »

article publié dans femina

Le comédien prend à bras le cœur ce « Bonheur qu’il ne souhaite à personne »*, titre de son roman. Père d’une petite fille autiste, il a décidé de « transformer les choses pour les rendre plus belles ».

Frédérique Préel

Samuel Le Bihan : « Etre parent d’un enfant autiste, c’est un enrichissement »
Roberto Frankenberg/Flammarion

Vous auriez pu écrire un témoignage sur l’autisme. Pourquoi un roman ?

J’avais envie que ça soit une vraie histoire. L’autisme, c’est le sujet du livre, mais je voulais écrire avant tout une belle histoire d’amour. Je voulais que ce soit un roman, avec plein de sentiments, de rires.

À l'instar de "Gilbert Grape", ce film, avec Johnny Depp et Leonardo DiCaprio, qui raconte l’histoire de deux frères dont l'un est autiste. L’aîné veut partir, quitter sa famille et finalement il se rend compte que leurs différences sont leurs forces, leur richesse. Leur héroïsme, il est là. C'est un très joli film et j'avais envie de retrouver cet esprit. Je voulais raconter la vie d’une mère, de deux frères et la quête du grand amour.

Votre héroïne, Laura, est une maman qui se bat pour que son fils, autiste, soit scolarisé. Pourquoi ne pas avoir parlé d’un papa ?

Ça tombait sous le sens. Si mon héroïne est une mère, c’est que je voulais l’éloigner de moi. J’aurais parlé d’un homme, cela aurait été moi potentiellement. On aurait fait des parallèles.

Est-ce que vous avez hésité à dire aux journalistes lors de la promo de votre livre que vous aviez une fille autiste ?

Oui, j’ai hésité, mais je ne pouvais pas ne pas le dire. Cela aurait été très étrange… un mensonge par omission.

Votre livre, c’est une ode aux mères…

J’avais peut-être besoin de rendre hommage à la mienne. Toutes ces mères qui se retrouvent seules avec deux enfants à charge, plus leur travail, plus les courses, plus plus plus… Il y a un côté injuste dans ce modèle familial qui a explosé et je voulais redonner un élan d’héroïsme à ce sacrifice. Je voulais un livre « feel good » : ce n’est pas l’autisme qui l’emporte, c’est l’amour entre les êtres, la rencontre. Je voulais que tout le monde s’y retrouve.

Votre titre est magnifique…

Il raconte tout, en fait. Etre parent d’un enfant autiste, c’est un enrichissement, c’est une expérience de vie qui peut vous grandir si vous l’abordez avec courage. Cela demande de l’organisation, du sacrifice, de l’investissement, mais au bout du tunnel, il y a un autre regard sur la vie, une richesse humaine. Vous devenez plus fort, plus déterminé aussi. Moi, je n’ai pas envie d’être écrasé par la vie. J’ai envie de réussite, de transformer les choses pour les rendre plus belles. Je ne veux pas la double peine : qu’en plus de l’autisme de ma fille, on soit accablé. C’est dur. Chacun sa croix comme on dit ; chacun son lot et si le mien, c’est celui-là, cela ne doit pas nous empêcher d’être heureux, de voyager, d’entreprendre. Ce serait injuste.

Ce qui est touchant dans votre livre, c’est qu’on sent que Laura, du fait de l’autisme de son enfant, vit intensément l'instant présent avec lui. Elle célèbre chaque petite victoire…

C’est pour ça que j’ai écrit à la première personne du singulier. Je voulais que le lecteur vive Laura. Je ne voulais pas qu’on la regarde de haut ou de loin. C’était important pour moi que le lecteur soit elle : dans ses émotions, dans ses sensations, dans ses victoires, dans ses moments de désespoir, ses incompréhensions aussi. Quand elle fait un burn-out, elle ne comprend pas ce qui lui arrive, les choses lui échappent. Elle dit : « Non, non, je vais me relever ». Elle est par terre et elle n’a qu’une peur, c’est qu’on lui enlève son fils, qu’elle ne soit pas digne de le garder, que les services sociaux s’en mêlent.

C’est incroyable parce que cette peur qu’on leur retire leur enfant, les parents racontent souvent l’avoir vécue…

On sent bien qu’on est fragilisé. Les médecins ont un avis sur notre enfant, la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) a un avis sur notre enfant. Tous ces gens nous notent. On a l’impression que notre enfant nous échappe. On est regardé pour ce qu’on fait ou ce qu’on ne fait pas. C’est absolument injuste. Je sens bien à quel point je suis fragile. Tout pourrait se retourner très vite.

Juste après le diagnostic de son fils, votre héroïne crie dans la rue : « Tu n’iras jamais dans un hôpital psychiatrique ! » Ça a été votre propre réaction ?

Non. Moi, je le savais avant qu’on me le dise. J’avais compris. Je m’en suis rendu compte très vite.

Mais même si elle comprend très vite aussi, elle croit à un miracle...

Pas moi. La mère de ma fille ne voulait pas l’entendre mais moi, je le savais, je l’avais compris.

Quel âge avait votre fille ?

Elle avait 18 mois.

Le fait qu’elle ait été diagnostiquée tôt, c’est un élément positif…

C’est vrai. Et j’ai eu de la chance, j’ai rencontré les bonnes personnes. On peut considérer que je suis un peu privilégié parce qu’habitant Paris, ayant les bons réseaux. C’est la cruauté de notre système qui fait que ce n’est pas partout pareil en France. Cela doit changer.

Un des sujets que vous abordez dans votre livre, c’est l’inclusion scolaire. En France, on a tellement de retard...

C’est une décision politique : où on met l’argent ? Est ce qu’on finance des centres où on les surcharge de médicaments, ou alors on choisit d’investir dans la formation des éducateurs ? C’est le choix des Italiens : 100% des enfants autistes vont à l’école et ensuite 100% des adultes sont inclus dans le milieu professionnel. C'est une économie super intéressante. Le système actuellement coûte une fortune. Et ça ne soigne pas, ça isole, ca crée du désespoir, de la culpabilité pour les parents alors que l’inclusion scolaire permet de faire évoluer l’autisme, de créer du lien social. C’est pour ça que Laura se bat pour que son fils aille à l’école afin qu’il puisse aller vers l’autonomie. C’est gagnant/gagnant pour tout le monde : pour l’Etat en matière d’économie, pour les autistes qui vont sortir de la solitude. La solitude, c’est un des grands problèmes des autistes. Ca n’est pas parce qu’ils ne savent pas communiquer avec les autres qu’ils ont envie d’être seuls. Ils ne peuvent pas ; ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas. Chacun a droit à sa part de bonheur, être avec les autres.

A ce propos, vous participez à la création d’Autisme Info Service…

Je travaille à mettre en place à destination des familles une plate-forme d’écoute téléphonique, mais aussi de conseils et d’informations. On va centraliser tout ce qui concerne l’autisme en France sur le plan juridique, médical, administratif pour pouvoir aider les familles, les conseiller et les orienter vers les bonnes personnes. C’est un outil ambitieux. Il faut aider la France à évoluer. Ce n’est pas dans ma nature de hurler. C’est dans ma nature de fabriquer des choses.

* Flammarion.

le 09/12/2018
10 décembre 2018

Inquiétudes relatives au plan de réforme des financements des parcours des personnes handicapées

15e législature

Question écrite n° 04196 de M. Olivier Léonhardt (Essonne - RDSE)

publiée dans le JO Sénat du 05/04/2018 - page 1581

M. Olivier Léonhardt attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées sur les vives inquiétudes des élus locaux concernant la mise en place du plan dit « services et établissements : réforme pour une adéquation des financements aux parcours des personnes handicapées » (Serafin-PH) au sein des instituts médico-éducatifs (IME).

Les IME sont des établissements essentiels qui accueillent les enfants atteints de handicap en accueil de jour et de nuit et qui leur permettent de bénéficier d'un contexte de soins adapté ainsi que d'activités visant à leur permettre un épanouissement personnel et un développement de la relation à l'autre.

Pourtant, la mise en œuvre du plan Serafin-PH, qui propose une modification des financements avec la mise en œuvre de la tarification à l'acte, risquerait de transformer les IME en plateforme d'évaluation et d'orientation des bénéficiaires vers d'éventuels services de soin ou de rééducation.

L'abandon d'une prise en charge globale des personnes handicapées, qui pourraient être renvoyées à leur domicile et prises en charge de façon segmentée, cause de vives inquiétudes.

L'accueil des enfants et leur encadrement par des professionnels au milieu d'autres enfants pourraient à terme disparaître, ce qui serait catastrophique pour leur vie sociale et les priverait de toute relation avec d'autres jeunes de leur âge, alors que pour la plupart, ils se connaissent depuis tout petits et grandissent ensemble comme tous les enfants de la République. Cette situation serait évidemment aussi catastrophique pour les familles concernées.

Il lui demande quelles mesures seront prises pour répondre à ces inquiétudes et pour assurer le maintien des financements des IME afin d'éviter leur fermeture à court ou à moyen terme.

 



Réponse du Secrétariat d'État auprès du Premier ministre, chargé des personnes handicapées

publiée dans le JO Sénat du 22/11/2018 - page 5916

La prise en charge et l'accompagnement adapté des enfants et des jeunes en situation de handicap reste encore trop souvent une source d'inquiétude pour leurs parents, qu'il s'agisse aussi bien de permettre la poursuite de la scolarisation dans l'école inclusive, ou de permettre cette poursuite dans le cadre d'un IME ou tout autre type de réponse accompagnée. Dans le cadre des différents plans nationaux engagés, 8 464 places ont été programmées entre 2017 et 2021, pour un montant global de 352,8 millions d'euros. 3 259 sont plus particulièrement destinées à l'accompagnement des enfants, dont 1 374 places en établissements -notamment en Institut médico-éducatif (IME) - et 1 884 places dans les services. En outre, afin de répondre au mieux aux besoins des personnes en situation de handicap présentes sur le territoire français, le plan de prévention des départs non souhaités vers la Belgique se poursuit, conformément aux termes de la circulaire N° DGCS/SD5C/DSS/CNSA/2017/150 du 2 mai 2017 relative aux orientations 2017 pour la campagne budgétaire des établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes handicapées et des personnes âgées. Doté depuis 2016 d'une enveloppe de 15M€, qui a été doublée en 2018, celle-ci sera encore triplée en 2019. Le Gouvernement a par ailleurs engagé une stratégie quinquennale d'évolution de l'offre médico-sociale pour les personnes handicapées pour la période 2017-2022. Cette stratégie s'inscrit dans le cadre de la démarche « Une réponse accompagnée pour tous » déployée sur l'ensemble des départements depuis le 1er janvier 2018. Elle vise à mieux répondre aux besoins des personnes qui ont évolué, près de quinze ans après la loi du 11 février 2005. En effet, la réponse sous la forme de « places » dans un établissement ou un service, si elle peut s'avérer pertinente, ne permet pas à elle-seule à prendre en compte la diversité des aspirations et des besoins des personnes. Le mouvement de transformation de l'offre – déjà engagé sur le terrain – doit donc être amplifié et le secteur médico-social rénové pour partir davantage des besoins et des attentes des personnes handicapées et de leurs aidants ; promouvoir leurs capacités et leur participation ; favoriser une vie en milieu ordinaire chaque fois que cela est possible et conforme aux souhaits de la personne ; répondre à la logique d'un « parcours » global alliant précocité des interventions et renforcement de l'inclusion sociale ; répondre à des besoins spécifiques et parfois complexes, en fonction du type de handicap ; et enfin anticiper, prévenir et gérer les ruptures de parcours. Pour y parvenir, la stratégie quinquennale de transformation de l'offre médico-sociale vise à la fois à renforcer les liens entre les différents dispositifs médico-sociaux pour sortir de la logique des filières, à renforcer les liens entre le secteur médico-social et le secteur sanitaire afin de garantir la cohérence et la complémentarité des accompagnements, et enfin à renforcer les liens entre le secteur médico-social et le milieu ordinaire dans tous les domaines - soins, scolarisation, logement, emploi, accès à la culture et aux loisirs – afin de promouvoir l'inclusion. La stratégie quinquennale d'évolution de l'offre médico-sociale est assortie d'une enveloppe de crédits de 180 M€, dont 20 M€ pour l'Outre-mer. Conformément à la circulaire N°DGCS/3B/2017/148 du 2 mai 2017, au moins la moitié de cette enveloppe est orientée vers la transformation et le renforcement de l'offre existante, l'autre moitié à la création de nouvelles places. La mise en oeuvre de cette évolution est supervisée par un comité de pilotage national, co-présidé par le représentant de l'ADF ; il s'est réuni le 18 janvier 2018. Le Gouvernement soutient par ailleurs les initiatives permettant de diversifier la nature des réponses aux besoins d'accompagnement et d'élargir ainsi la palette des choix offerts aux personnes handicapées. Enfin, la stratégie quinquennale d'évolution de l'offre médico-sociale est complétée par le projet de réforme de la tarification des établissements et services-médicaux sociaux (SERAFIN-PH) qui vise à terme à mettre en place un système d'allocation de ressources plus juste et plus équitable au regard des besoins des personnes accompagnées. Ce projet de rénovation de la tarification vise à moduler les financements des établissements et services en fonction des caractéristiques des résidents, de leurs besoins et des prestations qui leur sont apportées. Elle ne vise en aucun cas à faire disparaître l'accompagnement des professionnels dont l'intervention reste indispensable à la qualité et la fluidité des parcours.

9 décembre 2018

RITALIN ou METHYLPHENIDATE - TDAH - Etude d'efficacité sur le long terme ...

 

RITALIN-METHYLPHENIDATE-TDAH

Le est constitué du méthylphénidate, la molécule chimique qui est le principe actif de ce médicament. Cette molécule (méthylphénidate) est commercialisée sous de nombreux noms : RITALIN, RILATINE (en Belgique), CONCERTA , QUAZYM, BIPHENTIN, DAYTRANA, METHYLIN, ATTENTA, METADATE, RITALINA,..., et de nombreux autres médicaments génériques contenant le terme méthylphénidate.

http://autismeaspergerquebec.com

 

9 décembre 2018

Guérir avec les chevaux sur ARTE

9 décembre 2018

Handicap : colère noire en gilets jaunes

article publié dans Faire-face

Alexandre Ribeiro est mobilisé depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Ici, sur le Pont d'Aquitaine, à Bordeaux, le 17 novembre. © DR

De nombreuses personnes en situation de handicap soutiennent le mouvement des gilets jaunes et affichent leur mécontentement. Qu’elles soient condamnées à la précarité par la faiblesse de l’AAH ou de leur pension d’invalidité voire déçues que le handicap ne soit pas la priorité annoncée du quinquennat.

Ce samedi est une journée presque comme les autres pour Alexandre Ribeiro. Pour l’acte IV des gilets jaunes, ce Bordelais en fauteuil roulant électrique sera mobilisé. Comme tous les jours depuis près d’un mois. Pour une opération parking gratuit à l’Aéroport de Bordeaux, jeudi 6 décembre, ou pour un rassemblement dans le centre de Bordeaux, le 17 novembre. Une action dont il était à l’initiative sur Facebook.

« Depuis plusieurs années, je descends dans la rue chaque fois qu’une cause sociale me touche, explique-t-il. Pour manifester contre la loi travail et la loi asile et immigration. Ou pour soutenir les luttes des cheminots, des étudiants… » Alexandre Ribeiro a également organisé le blocage de l’usine Lafarge mi-septembre. Une manière de protester contre la loi Élan. Le texte adopté début octobre abaisse de 100 % à 20 % de la part des logements accessibles dans les immeubles neufs.

Hubert Nkandza a perdu la majoration pour la vie autonome. © Franck Seuret

« À 1 200 % » derrière les gilets jaunes

Peu de personnes en situation de handicap sont aussi actives que lui dans le mouvement des gilets jaunes qui secoue la France. Mais beaucoup soutiennent les manifestants.

« À 1 200 %, approuve Hubert Nkandza à Montélimar. Je me débats dans la merde depuis que mon taux d’incapacité a été réduit de 80 à 60 % alors que mon handicap s’aggrave. » Cette rétrogradation lui a fait perdre la majoration pour la vie autonome de 104 €. « Ces 104 € pour moi, c’était énorme. Cela me permettait d’équilibrer mon budget. Depuis, j’ai des dettes. »

 

Parce que son mari perçoit un salaire de 2 000 € par mois, Catherine Charat n’a pas le droit à l’AAH. © Franck Seuret

Pas d’AAH car en couple

Catherine Charat, elle aussi, est solidaire du mouvement. « Depuis le début », précise-t-elle. À 57 ans, cette Iséroise ne supporte plus l’idée que son époux soit « complètement usé » à force de devoir assumer seul les dépenses de la famille.

Parce que le salaire de son conjoint est pris en compte pour calculer le montant de l’allocation adulte handicapé (AAH), cette quinquagénaire, atteinte d’une maladie invalidante, n’y a pas droit. « Il faut donc qu’on vive sur sa seule paie. Il touche 2 000 € nets après quarante-trois années à travailler derrière une machine. Vous trouvez ça juste ? »

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Patrick et Michelle Touchot veulent faire entendre leur colère. © DR

« Trop de reculs de nos droits. »

Patrick et Michelle Touchot viennent tout juste de trouver des gilets jaunes. « Il n’y en avait plus dans les commerces autour de chez nous, sourient les deux Niçois. Alors, on a pris le service de transport spécialisé pour aller en acheter chez Auchan. »

Un geste important pour ces deux allocataires de l’AAH, militants de l’accessibilité sur les réseaux sociaux. « C’est le peuple qui prend la parole. Le gouvernement doit enfin l’écouter. Entendre aussi la colère des personnes handicapées. Il y a eu trop de reculs de nos droits depuis l’élection de Macron. »

Une promesse de campagne, une grande déception

La popularité des gilets jaunes parmi les personnes handicapées n’a rien d’étonnant. Elles vivent plus souvent sous le seuil de pauvreté que les autres Français. La promesse de campagne d’Emmanuel Macron de faire du handicap une priorité du quinquennat avait donc suscité une forte attente. Fortement déçue.

Certaines décisions du gouvernement portent en effet atteinte aux droits des personnes handicapées. C’est notamment le cas de la loi Élan et de son quota de 20 % de logements accessibles dans les immeubles neufs. Ou encore de la réforme de la justice qui, en rendant obligatoire un avocat en appel, risque de pénaliser les plus précaires. Sur ces deux textes, le Défenseur des droits a tiré la sonnette d’alarme. En vain.

La hausse de l’AAH ne profite pas à tous

Certes, le gouvernement a fait passer le montant de l’AAH de 810 à 860 €. Mais il a assorti cette augmentation de mesures qui en limitent la portée : suppression du complément de ressources, désindexation de l’inflation, gel du plafond pour les allocataires en couple… « La hausse n’a rien changé pour moi », confirme Catherine Charat. Par ailleurs, certains pensionnés d’invalidité ont été pénalisés par la hausse de la CSG.

Davantage de pouvoir d’achat et de justice sociale

Enfin, l’évolution du mouvement des gilets jaunes a également entraîné une plus large adhésion. Alors qu’au commencement, la colère était cristallisée sur le prix du carburant, les revendications sur le pouvoir d’achat et la justice sociale se sont imposées. « En se retrouvant dans la rue, les Français se sont rassemblés, se félicite Alexandre Ribeiro. Ils ont compris qu’il fallait aller plus loin que la simple question du carburant. »

Lui-même ne se contente pas de porter les demandes des personnes en situation de handicap. « Moi, je me bats pour tout le monde. Je demande la justice fiscale et sociale. Et le recours au référendum. Si ces deux demandes sont satisfaites alors on résoudra les problèmes spécifiques de chaque Français. »

 

Alerte sur le pouvoir d’achat des plus démunis

Le collectif Alerte « demande au gouvernement de s’engager pour le pouvoir d’achat des plus démunis ».  Il réclame, entre autres, le dégel des allocations familiales et logement. De nombreux ménages pauvres ne bénéficieront en effet pas de la suppression de la taxe d’habitation car ils en sont déjà exonérés. Ni de la baisse des cotisations salariales car ils sont au chômage. Ce collectif rassemble trente-sept fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, dont APF France handicap et l’Unafam.

8 décembre 2018

UMI EST Lognes - Service d'unité mobile interdépartementale - GROUPE SOS

 

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UMI EST Lognes - Service d'unité mobile interdépartementale - GROUPE SOS

Il y a plus de 30 ans, le GROUPE SOS a été créé par Jean-Marc Borello, son Président, avec l'ambition de lutter contre les exclusions sous toutes leurs formes. Diversifiant progressivement ses activités, le GROUPE SOS répond aujourd'hui aux besoins de la société avec 8 secteurs d'activités : Jeunesse, Emploi, Solidarités, Santé, Seniors, Culture, Transition Ecologique, Action Internationale.

http://www.groupe-sos.org

 

7 décembre 2018

MDPH : 4,5 millions de demandes, toujours en hausse

Résumé : 4,5 millions de demandes adressées aux MDPH en 2017, en hausse, avec encore trop de disparités selon les départements dans la gestion des demandes. Les grands chantiers en cours vont-ils simplifier leur fonctionnement ?

Par , le 06-12-2018

Toujours plus de demandes auprès des MDPH ? En 2017, les Maisons départementales des personnes handicapées connaissent à nouveau une augmentation de leur activité, selon le bilan de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) rendu public le 5 décembre 2018. Dans le détail, en 2017, 4,5 millions de demandes ont été adressées aux MDPH, contre 4,42 millions en 2016, soit +1,9 %. Si ce nombre reste en hausse, le rythme de l'augmentation est néanmoins moins soutenu que les années précédentes et touche de manière inégale les MDPH puisque près de la moitié d'entre elles en ont reçu moins.

En majorité : emploi et cartes

La répartition des demandes déposées en 2017 est similaire aux années précédentes, avec néanmoins une baisse de la part de celles relatives à l'emploi (RQTH, complément de ressource, AAH, orientation et formation professionnelle) qui passe à 38,9 % contre 41,6 % en 2016. Cette baisse concerne en particulier les demandes d'allocation aux adultes handicapés (AAH : 12,2 % contre 14 %). Le décret du 3 avril 2015 qui permet d'étendre, de 2 à 5 ans, la durée maximale d'attribution de la prestation semble ainsi produire ses effets. Un autre poste important est celui des « cartes » qu'elles soient d'invalidité, de priorité ou de stationnement, qui représentent 32 % des dossiers.

Quels taux d'accord ?

Les délais de traitement restent relativement « maîtrisés ». En moyenne, ils diminuent de 4 jours pour les demandes « adultes » (4 mois et 12 jours en moyenne) et augmentent de 3 jours pour les « enfants » (3 mois et 20 jours). Ces chiffres varient cependant fortement d'une maison à l'autre. L'évolution du taux d'accord varie lui aussi selon les prestations et reflète d'importantes disparités départementales. Si on observe une stabilité des taux d'accord sur la majorité des prestations et orientations, ils diminuent, toutefois, pour l'AAH, la prestation de compensation du handicap pour les moins de 20 ans et la CMI stationnement pour les moins de 20 ans. Malgré l'augmentation du nombre de décisions, le taux de recours (gracieux, contentieux) reste stable (2,4 %).

Vers une optimalisation des services ?

Le coût total de fonctionnement des MDPH en 2017 dépasse les 300 millions d'euros, financés en priorité par les départements mais également l'État, la CNSA et, dans une moindre proportion, les partenaires locaux. 5 000 personnes (équivalents temps plein) y sont employées, qui représentent 67 % de ces dépenses. Les mesures de simplification engagées par le gouvernement vont-elles permettre de fluidifier leur gestion, à la fois pour les usagers et les employés ? 2017, était, en effet, l'année de l'intensification d'un certain nombre de grands chantiers, notamment le déploiement de la démarche « une réponse accompagnée pour tous », la transformation numérique (dématérialisation des échanges et préfiguration du système d'information commun pour que toutes les MDPH disposent d'un même logiciel, article en lien ci-dessous) et l'initiation d'une démarche qualité.

Et les fonds de compensation ?

Quant aux fonds départementaux de compensation du handicap, ils sont destinés, en mobilisant différents financeurs, à accorder des aides financières extralégales aux personnes en situation de handicap pour leur permettre de supporter les frais de compensation restant à leur charge. En 2017, ces fonds ont financé des projets à hauteur de 16,13 millions d'euros, pour moitié dédiés aux aides techniques, un tiers aux projets d'aménagement du logement et 11 % à ceux du véhicule. Mais quel reste à charge pour le bénéficiaire ? Il représente en moyenne 16 % du coût total du projet, après notamment la PCH, qui en finance 33 %, et le fonds de compensation 19 %. Dans 22 fonds, le montant du reste à charge était inférieur à 10 % du coût des projets. Rappelons que le texte de loi de 2005 précise que ce reste à charge ne doit pas dépasser 10 % du revenu fiscal de référence du foyer du bénéficiaire (article en lien ci-dessous). Le hic, c'est que les décrets d'application définissant explicitement les conditions d'attribution de ce fonds ne sont jamais sortis, laissant chaque département faire selon son bon vouloir… Une synthèse sur ce sujet est attendue en février 2019.

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Actus sur Handicap.fr

7 décembre 2018

Fourmies Le seul établissement pour jeunes autistes a ouvert ses portes

« Cela a changé notre vie ». Depuis le mois septembre dernier, Élise Armand, une mère de 35 ans, vient deux fois par semaine dans le nouvel établissement recevant des personnes autistes – le seul de Sambre-Avesnois – qui vient d’ouvrir ses portes à Fourmies. Dans une ancienne école désaffectée par la commune, rachetée et aménagée par AFG (Association française de gestion) Autisme. Et rebaptisée désormais l’Odyssée, qui propose à la fois un accueil intérieur et extérieur, respectivement dans le cadre d’un institut médico-éducatif (IME) et un service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD).

Il faut dire que pour trouver une place en France – quand tant de familles prennent la direction de la Belgique pour la prise en charge de ce handicap du neuro-développement à divers niveaux – n’est pas de tout repos. « On a découvert le problème chez Baptiste, aujourd’hui âgé de dix ans, en 2013, précise Mme Armand. Il était asocial, agité… Jusqu’au jour où des praticiens ont confirmé qu’il souffrait de troubles envahissant du comportement (TED). On a fait face. Durant toutes ces années mais chez nous. Maintenant, il y a cet établissement spacieux et fonctionnel, avec du matériel, du personnel qualifié, etc., et Baptiste progresse. Il a compris que sa différence n’était pas une honte, qu’il peut vivre avec. Scolarisé, c’est d’ailleurs un brillant élève de CM2 ».

Partenariats locaux

Un établissement que l’on doit surtout à l’abnégation de Christelle Calleja, dorénavant directrice de l’Odyssée et ancienne présidente de l’association Univers Inverse. Concernée, elle a mis toute son énergie dans ce projet depuis 13 ans. Son cœur aussi. Pour que 26 jeunes – c’est-à-dire environ le nombre de cas recensés dans l’arrondissement – de 2 à 20 ans fréquentent soit l’IME, soit le SESSAD. « Pour ce faire, nous nous appuyons sur 23 professionnels qui nous accompagnent, souligne-t-elle : éducateurs spécialisés, ergothérapeutes, médecins, paramédicaux… ». L’Éducation nationale a même répondu présent avec un professeur des écoles formé.

Tout comme les lieux ont déjà développé de nombreux partenariats avec, au niveau local, des établissements et service d’aide par le travail (ESAT), ou dans le sport avec de l’handi-danse proposée par l’école de Noémie Losson ou encore l’équi-handi avec Justine Adamczyk, enseignante des Écuries de la Demi-Lieue. Prochaine étape ? « L’insertion de ces jeunes, répond Mme Calleja. Mettre en place des parcours adaptés d’autonomie pour ces futurs adultes dont certains pourront vivre dans un logement et avoir un emploi. Parce que l’autisme n’est pas une maladie mais un handicap ».


 

Trois questions à… Romaric Bruiant, directeur-général d’AFG Autisme

Que représente votre association au niveau national ?

« Nous sommes un des acteurs de la prise en charge de l’autisme en France. AFG (Association française de gestion) possède trente établissements et services dans 11 départements, principalement du Nord au Sud. Nous accompagnons 900 personnes en situation d’autisme, âgées de 3 à 68 ans, et ce, grâce à 850 salariés ».

Justement, quelle est la situation de l’autisme dans notre pays ?

« On estime à plus de 600 000 personnes touchées par ce handicap (1 % de la population). Qui est réellement reconnu depuis 2004. Le temps de s’adapter, il n’y a bien sûr pas encore assez de places. Seuls 15 à 20 % des enfants seraient accueillis. Un pourcentage qui tombe de 5 à 7 % pour les adultes ».

Comment fonctionnent vos établissements ?

« Nous sommes financés à 100 % par l’État et nous avons le soutien des Agences régionales de santé (ARS). Après, nous avons d’autres partenaires comme des collectivités. Ce fut le cas à Fourmies où il convient de citer l’engagement de la ville qui nous a vendu l’ancienne école Jean-Macé et nous a facilité beaucoup de démarches administratives. Un an plus tard, et après un investissement de 2 M €, l’Odyssée a ouvert ses portes ».


 

C’est quoi? Un handicap

Qu’est-ce que l’autisme ? Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « c’est un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de 3 ans, caractérisé par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts ». Il s’agit « d’un trouble envahissant du développement (TED) qui affecte les fonctions cérébrales et qui n’est pas considéré comme une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique ». Mais qui constitue un handicap.

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