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"Au bonheur d'Elise"

16 août 2018

Aurélien Rousseau, futur Directeur Général de l’ARS Ile-de-France @HOSPIMEDIA @ARS_IDF

article publié sur le blog des institutionnels

Source : Hospimédia

Aurélien Rousseau va succéder à Christophe Devys au poste de Directeur Général de l’ARS Ile-de-France, le 3 septembre prochain. 

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Maître des requêtes au Conseil d’État et depuis l’an dernier président-directeur général de la Monnaie de Paris, il prendra la succession de Christophe Devys, en poste depuis la mi-août 2015. Ce dernier avait pris la suite du directeur général originel de l’agence francilienne, Claude Évin. De sources proches du dossier, d’aucuns ont laissé entendre à Hospimedia que Christophe Devys, âgé de 62 ans, n’a pas demandé à quitter son poste mais en prend acte. Une chose est sûre, il aura signé le 23 juillet l’arrêté de publication du projet régional de santé (PRS) 2018-2022 et mené à bien ces derniers mois la refonte organisationnelle de l’ARS. Quant à la suite, il va réintégrer le Conseil d’État.

Né en 1976 à Alès (Gard), Aurélien Rousseau a d’abord été professeur d’histoire en Seine-Saint-Denis, puis directeur du cabinet de l’adjoint au maire de Paris chargé du projet métropolitain de 2001 à 2006, la municipalité était alors dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë. Par la suite, il intègre le Conseil d’État en 2009 à sa sortie de l’École nationale d’administration (Ena, promotion Willy-Brandt). Auditeur puis maître des requêtes, il enseigne parallèlement à Sciences Po Paris et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

En savoir plus…

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16 août 2018

Lyon : Appel à projets pour créer un établissement d’accueil médicalisé @grandlyon #ARS

article publié sur le blog des institutionnels

Source : ARS Auvergne Rhône-Alpes

La Métropole de Lyon et l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes lancent un appel à projets afin de créer un établissement d’accueil médicalisé pouvant accueillir 60 personnes.

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La création de cet établissement destiné aux adultes présentant des troubles psychiques ou du spectre de l’autisme, vient renforcer l’offre existante sur le territoire de la Métropole de Lyon et anticiper les besoins d’équipements supplémentaires identifiés à l’horizon 2023.

60 places pour accueillir des personnes souffrant de troubles psychiques ou du spectre de l’autisme :
Au regard de l’ensemble des dispositifs mis en œuvre actuellement sur le territoire, cet établissement permettra de renforcer prioritairement l’accueil des adultes souffrant de troubles du spectre autistique et de handicap psychique. Les 60 places d’accueil seront réparties de la manière suivante :
40 places pour des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA), incluant un projet particulier pour des jeunes adultes maintenus en structures pour enfants ;
20 places pour des personnes souffrant d’un handicap psychique. La moitié de ces 20 places sera dédiée à un projet spécifique à l’attention des jeunes adultes, sortant d’établissement pour enfants ou ayant eu un parcours inadapté et de ruptures, nécessitant un accompagnement spécifique pour acquérir plus d’autonomie.

La suite ici

15 août 2018

Autiste, ce petit garçon de 10 ans est menotté à l'école

 

Autiste, ce petit garçon de 10 ans est menotté à l'école

Scandaleux ! Thomas, un petit texan de 10 ans atteint d'autisme s'est vu plaquer au sol par le personnel de l'école avant d'être menotté lors d'une crise. Choqués, ses parents dénoncent la maltraitance dont leur fils a été victime.

https://www.aufeminin.com

 

14 août 2018

Réflexions sur le parcours d'Hans Asperger par l'ASAN et Ari Ne'eman



14 août 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot


Prise de position de l'ASAN (Autistic Self Advocacy Network) et quelques réflexions d'Ari Ne'eman sur l’étude publiée dans "MolecularAutism" au sujet de la collaboration d’Asperger aux crimes nazis contre les personnes en situation de handicap.

Traduction du communiqué de l'ASAN :  Reflecting on History, Resisting Hate

Réflexion sur l'histoire, la résistance à la haine

 © ASAN © ASAN

19/04/18

Le 19 avril, Autistic Self Advocacy Network a publié la déclaration suivante en réponse à de nouveaux articles détaillant la collaboration de Hans Asperger avec le régime nazi:

Nous sommes une communauté avec une longue histoire de résilience face à une haine écrasante. L’histoire de la communauté autiste a toujours été marquée par de violents préjugés à l’égard des personnes handicapées, et ces préjugés ont toujours été accompagnés d’un racisme violent. Cette histoire de violence comprend les abus institutionnels, la stérilisation forcée et le meurtre. Les idées sur la qualité de la vie, sur le fait que certaines vies valent plus que d’autres et qu’elles contribuent à la société ont toujours influé sur la façon dont la société traite les personnes handicapées. Ces idées ont toujours été violentes et ont toujours fini par tuer des gens.

Bien que ces dernières nouvelles puissent être très pénibles à entendre, cela ne change rien à notre identité d'autistes, et cela ne change rien à l'autisme. La façon dont les autres perçoivent notre handicap affecte absolument nos vies, mais nous définissons l'autisme selon nos propres termes. Nous nous intéressons principalement aux expériences de nos collègues autistes, et non à ce qu’a pensé Asperger. En effet, le diagnostic de «syndrome d'Asperger» n'est plus utilisé aux États-Unis, ayant été intégré au diagnostic unifié de l'autisme en 2013. Cela reflète à la fois un fait clinique et la vérité, longtemps reconnue par les auto-représentants, que nous sommes une communauté autiste.

Nous exhortons les défenseurs à saisir cette occasion pour réexaminer la manière dont les idées dévalorisant les personnes handicapées sont toujours d'actualité et sont encore utilisées pour promouvoir des programmes racistes. L'Administration Trump est en train de proposer un règlement qui pénaliserait les familles immigrantes ayant des membres de leur famille handicapés et rendrait plus difficile la vie des citoyens si eux-mêmes ou les membres de leur famille avaient besoin de services sociaux. La règle appelle les personnes handicapées une "charge publique" - une ponction sur la société. C'est ce à quoi ressemble l'eugénisme aujourd'hui. Les défenseurs doivent être unis et sans équivoque dans notre opposition à cette règle et aux autres menaces modernes qui pèsent sur la vie et la liberté des personnes handicapées. Nous avons tous la responsabilité de prêter attention et de dénoncer ce genre d'idéologie dangereuse.

L' Autistic Self Advocacy Network [Réseau d'Auto-Défense des Autistes] cherche à promouvoir les principes du mouvement des droits des personnes handicapées en ce qui concerne l'autisme. L'ASAN estime que l'objectif de la défense de l'autisme devrait être un monde dans lequel les personnes autistes jouissent de l'égalité d'accès, aux droits et aux opportunités. Nous travaillons pour donner aux personnes autistes du monde entier les moyens de prendre en main notre propre vie et l'avenir de notre communauté commune, et nous cherchons à organiser la communauté autiste pour que nos voix soient entendues dans la conversation nationale à notre sujet. Rien sur nous, sans nous!


Traduction des remarques d'Ari Ne'eman sur l'article de Molecular Autism.

Ari Ne'eman est à l'origine de la création de l'ASAN (Autistic Self Advocacy Network), principale association d'auto-représentants des personnes autistes adultes aux USA. Il a été conseiller handicap de Barack Obama.

Traduction de l'article de "Molecular Autism"

Quelques réflexions sur l’étude publiée aujourd’hui dans @MolecularAutism au sujet de la collaboration d’Asperger aux crimes nazis contre les personnes en situation de handicap. (fil)


L’étude argumente de façon convaincante que Hans Asperger a collaboré aux projets nazis d’eugénisme, utilisant une richesse de preuves documentaires dont la compilation par l’auteur doit être saluée. (1)


L’étude a ses défauts – par exemple, elle critique NeuroTribes de @stevesilberman pour l’omission de ces informations sur Asperger, alors que l’auteur de l’étude sait très bien que la raison pour cela est qu’il a décliné de mettre ses recherches à disposition de Silberman. Mais dans l’ensemble, c’est une étude solide. (2)


Certain-e-s seront alarmés par la nouvelle qu’Asperger – dont une partie considérable du spectre autistique a porté le nom pendant presque deux décennies – était nazi. Certain-e-s penseront peut-être que cela fait du tort au mouvement pour la neurodiversité. Je ne suis pas du tout d’accord avec cela. (3)


Tout d’abord, cela fait des années que le gros de la communauté autiste ne s’identifie plus par les diagnostics du syndrome d’Asperger ou “Aspie”. De nos jours, l’identité autiste est plus fréquemment associée au seul terme “autisme”. (4)


Les termes de « syndrome d’Asperger » étaient utiles pendant un temps, pour remédier aux effets nocifs de la définition étroite et restrictive de l’autisme qu’avait conçue Leo Kanner ; cela a servi son but. L’autisme aujourd’hui est compris autrement que par la définition de Kanner. (5)


Si cette révélation avait émergé dix ans plus tôt, quand l’identité liée au syndrome d’Asperger était encore très prisée, était un outil pour élargir les conceptions de l’autisme auprès du grand public, cela aurait été bien plus difficile. (6)


Mais aujourd’hui, nous avons dépassé cela – et notre communauté devrait être suffisamment mature pour cesser d’idôlatrer des cliniciens et trouver nos héro-ïne-s parmi les rangs des personnes #ActuallyAutistic (7)


Secondement, le DSM-5 a regroupé le syndrome d’Asperger dans un diagnostic plus large d’autisme en partie parce que le diagnostic avait dépassé sa date limite en terme d’utilité clinique et que la séparation était devenue activement nocive. (8)


J’étais consultant pour le groupe de travail du neurodéveloppement pour le DSM-5 qui a pris cette décision et a encouragé un diagnostic unifié d’autisme. Il y avait plusieurs bonnes raisons à cela. (9)


Mon collaborateur autiste dans ce travail au sein d’ASAN, Steven Kapp, et moi, soutenions les recherches qui montraient que le syndrome d’Asperger, TED-NS et TSA étaient utilisés de manière inégale, sans lignes directrices claires et cohérentes. (10)


Le diagnostic que l’on obtenait avait davantage à voir avec le docteur que l’on consultait et à quelle étape de notre vie l’on était ou les traits que l’on présentait. Certaines personnes ont eu les trois diagnostics différents suivant le moment. (11)


De plus, la séparation était instrumentalisée de manière politique pour attaquer les personnes autistes qui avaient des opinions. Quiconque n’était pas d’accord avec un autism parent (« parent d’autiste », ndlt) célèbre était accusé-e de « n’avoir que le syndrome d’Asperger », même si ce n’était pas leur diagnostic. (12)


Cela était (est toujours) particulièrement ironique, puisque les mêmes groupes d' autism parents n’hésitaient pas à utiliser des statistiques de prévalence qui incluaient le syndrome d’Asperger et les TED-NS pour affirmer qu’il y avait une « épidémie d’autisme », mais discréditaient les personnes autistes qui n’étaient pas d’accord avec eux en instrumentalisant le diagnostic. (13)


Sans doute plus important encore, le syndrome d’Asperger et les TED-NS étaient souvent utilisés pour nier l’accès aux services à des enfants et adultes autistes, parce qu’ils n’avaient pas « le bon diagnostic ». Nous avons écrit un communiqué qui soulignait cela pour le changement dans le DSM-5 : http://autisticadvocacy.org/policy/briefs/dsm-5/ … (14)


Avec ce contexte, il est important de ne pas surestimer l’impact de cette révélation sur notre compréhension moderne de l’autisme. Le travail effectué ces trente dernières années ne dépend pas de la vertu d’un médecin autrichien mort depuis longtemps. (15)


Selon la même logique, la manière dont le diagnostic de syndrome d’Asperger a pu être utile et amener un progrès pendant ses années d’usage ne devrait pas nous aveugler quant à la duplicité d’Asperger. (16)


Certain-e-s diront peut-être qu’Asperger était sous pression – ce qui est vrai, sans aucun doute – ou que la collaboration n’était pas optionnelle sous le régime nazi des années 40. Cela fait du tort à toutes les personnes courageuses qui ont agi en risquant leurs propres vies pour sauver les personnes juives, les personnes en situation de handicap et les autres personnes ciblées. (17)


Ces personnes courageuses était l’exception plutôt que la norme, pas seulement du fait de leur courage mais du fait de l’antisémitisme systémique et du mépris pour les vies des personnes handicapées qui étaient prégnantes en Allemagne, en Autriche et dans la culture européenne de l’époque. (18)


L’étude de Czech, malgré ses failles, documente le fait qu’Asperger faisait partie de cette culture et a tenté d’édulcorer sa réputation après les faits, avec un grand succès. (19)


Au final, il y a certaines décisions dont les conséquences morales nous définissent, bien après que nous soyons parti-e-s, et à l’exclusion de toute autre chose. La décision de collaborer avec la machine de mise à mort nazie est une de ces décisions. (20)


Comme tous les êtres humains, celle.ux qui ont pris cette décision étaient des personnes complexes, nuancées qui avaient leurs propres raisons pour leurs actions – mais leur faillite morale dans un moment critiques les définit avant tout comme des collaborateurs du régime le plus malveillant, abject que le monde ait jamais connu. (21)


En somme, nous ne devrions pas honorer Asperger davantage, tout comme nous ne devrions pas laisser cette compréhension de l’histoire (qui aurait dû arriver depuis longtemps) amener à une régression pour les personnes autistes – les victimes des nazis – dans leur lutte qui a progressé ces dernières décennies. (22)

Ari Ne'eman © http://autism.wikia.com/wiki/Ari_Ne%27eman Ari Ne'eman © http://autism.wikia.com/wiki/Ari_Ne%27eman

Dossier Hans Asperger et le nazisme

Le Docteur Hans Asperger et les Nazis par John Donvan et Caren Zucker -19 janvier 2016

Pourquoi cela a-t-il été si long d'exposer les liens nazis de Hans Asperger? par John Donvan  - 25 avril 2018

Réécrire l’histoire de l’autisme par  Elon Green ( The Atlantic) le 17 août 2015

Traduction de l'article d'Herwig Czech : Hans Asperger, national-socialisme et «hygiène de la race» dans la Vienne nazie 

Dans un article récent, l'historien Herwig Czech, à partir d'archives en partie inédites, examine les rapports d'Hans Asperger avec l'idéologie nazie, sa carrière à Vienne après l'annexion de l'Autriche et le rôle qu'il a pu jouer dans le programme nazi d'"euthanasie". Résumé - Contexte - Méthodes.

La carrière d'Hans Asperger, avant 1938 et après l'annexion de l'Autriche par Hitler. Les organisations auxquelles il a appartenu. La protection politique des dirigeants médicaux nazis.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/blog/300718/hans-asperger-national-socialisme-et-hygiene-de-la-race-dans-la-vienne-nazie-2
Le comportement d'Asperger face à des enfants juifs. Hans Asperger et la politique nazie d'hygiène de la race.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/blog/300718/hans-asperger-national-socialisme-et-hygiene-de-la-race-dans-la-vienne-nazie-3
Le transfert de patients à l'établissement d'euthanasie Spiegelgrund. La comparaison entre les diagnostics d'Hans Asperger et ceux de cet établissement.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/blog/300718/hans-asperger-national-socialisme-et-hygiene-de-la-race-dans-la-vienne-nazie-4
Hans Asperger dans les années d'après guerre. Conclusion de l'article d'Herwig Czech.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/blog/010818/hans-asperger-national-socialisme-et-hygiene-de-la-race-dans-

Hans Asperger a-t-il activement aidé le programme d'euthanasie nazi?

Les éditeurs et les réviseurs de l'article d'Herwig Czech expliquent l'importance de son article, ainsi que celui d'Edith Sheffer, à partir d'archives en partie inédites. Le rôle de collaborateurs juifs d'Hans Asperger a été aussi mis en valeur. Tout cela permet désormais d'avoir une meilleure information sur l'apparition de l'autisme, ce qui était inconnu de Lorna Wing.

Hans Asperger, les nazis et l'autisme: une conversation à travers les neurologies

Un entretien entre Steve Silberman, auteur de "Neurotribes" et Maxfield Sparrow, autiste, sur le livre de Sheffer et l'article d'Herwig Czew.

14 août 2018

Loi travail et handicap, Muriel Pénicaud nous dit tout Media expert handicap

 

Loi travail et handicap, Muriel Pénicaud nous dit tout Media expert handicap

La loi travail " Pour la liberté de choisir son avenir professionnel " a été définitivement adoptée par l'Assemblée Nationale le 1er août. Cette loi comporte un volet handicap très fort. La volonté du gouvernement était de faire bouger les choses en réformant les dispositifs existants et en renforçant les obligations des entreprises.

https://www.handirect.fr

 

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14 août 2018

AESH : le retour du bac - Ecole et Handicap

 

AESH : le retour du bac - Ecole et Handicap

La nouveau décret sur le recrutement des AESH (décret 2018-666 du 27 juillet 2018) ne fait peut-être guère, finalement, que reprendre, mais avec raison, une disposition ancienne que la création des AESH avait fait passer aux oubliettes : la possibilité donnée aux titulaires du baccalauréat de postuler pour un poste d'AESH (Accompagnant des Elèves ...

https://ecole-et-handicap.fr

 

12 août 2018

Hans Asperger, les nazis et l'autisme: une conversation à travers les neurologies

 

Hans Asperger, les nazis et l'autisme: une conversation à travers les neurologies

19 avril par Maxfield Sparrow et Steve Silberman À quel point Hans Asperger était-il complice des politiques eugénistes meurtrières du Troisième Reich dans son rôle de chef de la clinique des enfants de l'Université de Vienne dans les années 1930 et 1940?

https://blogs.mediapart.fr

 

12 août 2018

L'ingénierie pédagogique boostée par l'apport des neurosciences

 

L'ingénierie pédagogique boostée par l'apport des neurosciences

Tribune de Anne Ambrosini Grâce aux multiples découvertes réalisées dans le champ des neurosciences, ce que nous comprenons des approches et méthodes pédagogiques renforce ou renouvelle notre manière de concevoir et de déployer les dispositifs de formation. Quels sont les piliers de l'ingénierie pédagogique du 21e siècle et comment les intégrer dans nos pratiques ?

https://www-docendi-com.cdn.ampproject.org

 

12 août 2018

Présentation de l'action gouvernementale sur le handicap 2017-2018

 

Présentation de l'action gouvernementale sur le handicap 2017-2018

En faisant du handicap une priorité du quinquennat, le gouvernement s'engage pour relever le défi d'une société inclusive et fraternelle, qui fait pleinement place à chacun et reconnait la richesse de la différence.

http://handicap.gouv.fr

 

10 août 2018

La rationalité est-elle à géométrie variable? | Ramus méninges

 

La rationalité est-elle à géométrie variable? | Ramus méninges

Je suis toujours frappé de constater qu'une partie des commentateurs de mes écrits en ont des appréciations très contrastées en fonction du sujet. Certains approuvent ce que j'écris sur la psychanalyse, mais pas sur l'homéopathie ou d'autres pseudo-médecines. Certains approuvent ce que j'écris sur les pseudo-médecines, mais pas sur les différences entre les sexes.

http://www.scilogs.fr

 

10 août 2018

Des poneys dans un Ephad : les vertus de la médiation animale

article publié sur France 3

Utilisée majoritairement dans les EHPAD, la médiation animale redonne le sourire aux résidents, notamment ceux de Sarre-Union / © Daniel GernerUtilisée majoritairement dans les EHPAD, la médiation animale redonne le sourire aux résidents, notamment ceux de Sarre-Union / © Daniel Gerner

Par M.CPublié le 07/07/2018 à 11:37Mis à jour le 09/07/2018 à 18:37

Qu’on les aime nos animaux de compagnie ! Depuis toujours, on constate leurs bienfaits sur notre moral. Compagnons de jeux, ils sont aussi, pour beaucoup d’entre nous, de véritables soutiens au quotidien. Mais pourrions-nous imaginer que leur seule présence a de quoi soulager les plus fragiles ? C’est sur ce constat que la médiation animale se développe depuis plusieurs années dans des endroits... parfois insolites.

 

La médiation animale, qu’est-ce c’est ?

La médiation animale consiste à faire intervenir des animaux sélectionnés et entraînés par des professionnels spécialisés, auprès de personnes fragiles, en fonction de leurs besoins et de leurs pathologies. Il s’agit le plus souvent de chiens et de chats, mais parfois des bêtes plus imposantes et inattendues sont choisies comme des lapins ou des cochons d'Inde. La mise en relation Homme-animal peut intervenir dans divers domaines. Educatif, social, thérapeutique, etc. Développée dans les hôpitaux, les prisons et parfois même dans des endroits insolites, comme les bars, la médiation animale est davantage utilisée dans les structures accueillant des enfants, et dans les EHPAD. Elle a pour objectif global l’amélioration de la qualité de vie du public cible. Dans le cas des personnes âgées, elle permet de stimuler leurs sens (et en particulier le toucher), de leur redonner confiance, ou encore de les aider à faire travailler la mémoire.

médiation animale EHPAD


  Médiation animale à l'EHPAD de Sarre-Union / © Daniel gerner
 

Est-ce que ça marche ?

De nombreux spécialistes plébiscitent la médiation animale et s’accordent sur le fait que l’animal ne soigne pas mais qu’il sert d’intermédiaire pour entrer en contact avec la personne qui souffre, permettant ainsi l’amélioration globale de son état de santé. En tout cas, le grand public semble plutôt voir la médiation animale d’un bon œil. Selon un sondage Opinionway daté de mars 2016, 96% des Français croient aux bienfaits de la pratique.
 

Un exemple ?

A l’EHPAD de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin, les résidents reçoivent parfois de drôles de visites. Une fois par mois, ils accueillent des chiens, des lapins, des cochons d’Inde et même deux poneys, Minnie et Elsa. Des invités de marque, pour des rencontres pleines de sensations.
 

9 août 2018

L'Etat doit financer les AVS pendant les activités péri-scolaires

logo club de mediapartarticle publié dans Médiapart

9 août 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

La cour administrative d'appel de Nantes confirme, dans trois jugements, que le financement des auxiliaires de vie scolaire pour les élèves handicapés doit être fait par l'Etat, y compris pour les temps d'activité péri-scolaires facultatifs.

Depuis des années, le Ministère de l’Éducation Nationale refuse la plupart du temps de financer les AVS pendant les périodes péri-scolaires (cantines, puis temps d'activité péri-scolaires).

Voir Périscolaire et AVS - Le Ministère persiste à ignorer la loi

La Cour administrative d'Appel de Nantes vient de prendre deux décisions, en appel de jugements du Tribunal Administratif de Rennes.

Reconnaissons à la commune de Plabennec, dans le Finistère, le soin qu'elle met à faire confirmer et étendre la jurisprudence qu'elle avait obtenue, par des décisions du Conseil d'Etat du 20 avril 2011 (n°345442 et n°345434). Suite à cet arrêt, les heures péri-scolaires attribuées par la CDAPH (commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées) doivent être financées par l'Etat.

Elle a du faire rebelote, car après la création des temps d'activité péri-scolaire, l'inspection d'académie a refusé de financer ces dernières. La commune a financé provisoirement les AVS pendant cette période, puis a appuyé le recours de parents pour que ce soit l'Etat qui assure ce financement. Le tribunal administratif de Rennes leu r a donné raison par un jugement du 26 juillet 2017.

Un jugement du tribunal administratif du 30 juin 2016 (cité dans l'article précédent), concernant la commune de Bruz, allait dans le même sens.

La cour administrative d'appel donne tort aux appels interjetés par le Ministère, dans deux décisions (N° 16NT02951du 15 mai 2018 pour la commune de Bruz, N° 17NT02962 et N° 17NT02963 du 25 juin 2018 pour la commune de Plabennec).

L'Etat utilisait trois arguments :

  • "l’article L. 551-1 du code de l’éducation définit les activités périscolaires comme facultatives à la fois pour les enfants des écoles et pour les communes susceptibles de les organiser ; que ces activités périscolaires ne sauraient donc être regardées comme une composante nécessaire à la scolarisation des enfants et au droit à l’éducation posé par les articles L. 111-1 et 112-1 du code de l’éducation ;
  • à supposer que les activités périscolaires qui se déroulent pendant la pause méridienne ou entre deux périodes d’enseignement rentrent dans le champ des activités nécessaires à la scolarisation de l’enfant, cela n’est pas le cas des activités périscolaires organisées en début ou en fin de journée, avant ou après la classe, lesquelles ne contribuent pas directement à la scolarisation de l’enfant ;
  • les textes prévoient la mise à disposition des assistants d’éducation auprès des communes pour participer aux activités complémentaires, sans pour autant prévoir la prise en charge par l’Etat des moyens financiers y afférent du moment que ces activités n’entrent pas dans son champ de compétence."

La Cour jugera elle :

  • "3. Considérant qu'aux termes de l'article L. 112-1 du code de l'éducation : " Pour satisfaire aux obligations qui lui incombent (...), le service public de l'éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant. Dans ses domaines de compétence, l'Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés (...) " ; qu'aux termes de l'article L. 351-3 du même code : " Lorsque la commission mentionnée à l'article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles constate que la scolarisation d'un enfant dans une classe de l'enseignement public ou d'un établissement mentionné à l'article L. 442-1 du présent code requiert une aide individuelle dont elle détermine la quotité horaire, cette aide peut notamment être apportée par un accompagnant des élèves en situation de handicap recruté conformément aux modalités définies à l'article L. 917-1." ; que l'article L. 917-1 du même code dispose que : " Des accompagnants des élèves en situation de handicap peuvent être recrutés pour exercer des fonctions d'aide à l'inclusion scolaire de ces élèves, y compris en dehors du temps scolaire. Ils sont recrutés par l'Etat, par les établissements d'enseignement mentionnés au chapitre II du titre Ier et au titre II du livre IV de la deuxième partie ou par les établissements mentionnés à l'article L. 442-1. Lorsqu'ils sont recrutés par ces établissements, leur recrutement intervient après accord du directeur académique des services de l'éducation nationale. " ;
  • 4. Considérant qu'il résulte des dispositions précitées des articles L. 351-3 et L. 917-1 du code de l'éducation que les missions des accompagnants des élèves en situation de handicap s'étendent au-delà du seul temps scolaire ;
  • 5. Considérant qu'il incombe à l'Etat, au titre de sa mission d'organisation générale du service public de l'éducation, de prendre l'ensemble des mesures et de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l'éducation et l'obligation scolaire ait, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ; qu'à cette fin, la prise en charge par l'Etat du financement des emplois des accompagnants des élèves en situation de handicap n'est, comme indiqué au point 4, pas limitée aux interventions pendant le temps scolaire ; qu'ainsi, et dès lors que l'accès aux activités périscolaires apparait comme une composante nécessaire à la scolarisation de l'enfant et que ces activités sont préconisées à ce titre par la CDAPH, il incombe à l'Etat, conformément aux dispositions mentionnées au point 3, d'assurer la continuité du financement des accompagnants des élèves en situation de handicap pendant les activités périscolaires, et ce, alors même que l'organisation et le financement de celles-ci ne seraient pas de sa compétence ; qu'en conséquence, dès lors que la CDAPH a émis de telles préconisations, ni le fait que ces activités périscolaires auraient un caractère facultatif, ni le fait que les textes applicables ne prévoient pas la prise en charge par l'Etat des moyens financiers afférents à ces activités périscolaires, ne sauraient dégager l'Etat de sa responsabilité que les textes lui confèrent dans ces cas spécifiques ;"

Il est particulièrement intéressant que, face à l'argumentation du Ministère qui refuse de financer car il s'agit d'activités facultatives, la Cour fonde son argumentation sur le fait que l’accompagnement à ces activités est préconisé par la CDAPH.

Pour échapper au financement, le Ministère avait fait voter dans la loi de finances de 2013 une modification de l'article L.916-1 du code de l'éducation. Mais il y avait l'article L.917-1 !

Dans une circulaire du 19/12/2014, le Ministère indiquait : "(...) comme annoncé lors de la Conférence nationale du handicap du 11 décembre 2014, pour répondre à la demande des familles et des élus, les Caf peuvent accompagner et soutenir financièrement les communes qui souhaitent rendre leurs activités périscolaires déclarées accessibles aux enfants en situation de handicap. À cet effet, les communes peuvent déposer auprès des Caf une demande de financement au titre du fonds « publics et territoires » (..;)". Cela est prévu dans une circulaire CNAF du 25 février 2015.

Il faut arrêter de faire financer par des fonds CAF ce qui relève de la responsabilité de l'Etat.

Et veiller à ce que les préconisations des CDAPH pour le périscolaire (cantine, TAP :temps d'activités péri-scolaires) soient suivies d'effet. Cela implique évidemment un accord avec la commune qui les organise dans le primaire, mais le financement doit être assuré par l'Etat.

7 août 2018

Un papa sur une grue à Wattignies pour que sa fille handicapée ait une place à l’école

Le papa s’est hissé sur une grue sur le chantier rue du petit bois à Wattignies. PHOTO SEBASTIEN JARRY LA VOIX DU NORD
Le papa s’est hissé sur une grue sur le chantier rue du petit bois à Wattignies. PHOTO SEBASTIEN JARRY LA VOIX DU NORD - VDNPQR

Vers 5 h du matin, un Wattignisien a réussi à se hisser au milieu d’une grue. Il avait lui-même pris contact avec le commissariat de Wattignies vers 6 h. Il était monté pour tirer la sonnette d’alarme concernant la situation de sa fille, 3 ans, handicapée, pour laquelle il ne trouve aucune structure adéquate.

La police mais aussi les pompiers de Seclin, assisté du Grimp (spécialisé pour les tâches en hauteur) sont intervenus pour négocier avec le Wattignisien. L’homme est redescendu de lui-même alors qu’il envisageait, explique-t-il sur Internet, d’y rester plusieurs jours.

Ce mardi matin, au moment même où il montait sur la grue, il lançait effectivement un appel à l’aide sur Internet (sous forme de cagnotte participative) avec un message poignant : «  Au moment où vous lirez cette cagnotte, je serai en haut d’une grue, déterminé à rester plusieurs jours (…) un père se doit de tout faire pour ses enfants (…)   Les Français doivent savoir à quel point la prise en charge des enfants handicapés sont mauvaises.  » Ce papa explique que sa fille souffre notamment du syndrome de Waardenburg de type 4.

7 août 2018

Expliquer la «résilience» de l'autisme peut mener à de nouvelles thérapies

7 août 2018
Par
Blog : Le blog de Jean Vinçot

Au fil du temps, de plus en plus de personnes auront accès à leur profil génétique. Cela devrait mener à des traitements plus efficaces et à des mesures préventives, mais aussi entraîner une détresse inutile. Une meilleure compréhension des mécanismes qui sous-tendent la résilience pourrait mener à de nouvelles routes pour maintenir les résultats cliniques sévères à distance.

Explaining ‘resilience’ in autism may seed new therapies (Spectrum News)

par Thomas Bourgeron / 27 mars 2018

Thomas Bourgeron , Professeur , Université Paris DiderotIl y a quelques années, j'ai reçu un appel téléphonique de la mère d'un jeune autiste. Elle venait juste d'apprendre que son fils, âgé d'une vingtaine d'années, avait une mutation du gène SHANK3, l'un des gènes découverts par mon équipe chez certains autistes. J'ai été surpris par cette nouvelle car j'avais rencontré son fils et je l'avais trouvé beaucoup moins sévèrement atteint que la plupart des porteurs de ce type de mutation. Il pouvait communiquer verbalement et il avait fréquenté une école ordinaire.

Elle a expliqué que depuis qu'il était bébé, elle avait tout essayé pour stimuler son fils. Mais que si elle avait su au sujet de la mutation, a--elle avoué, "je ne me serais peut-être pas battu comme cela si j’avais su qu’il était porteur d’une mutation car combattre le génome, c'est impossible. "

Son commentaire m'a fait réaliser à quel point l’idée du «déterminisme génétique» est profondément enracinée. Cette idée implique que le résultat d'une mutation délétère ne peut pas être changé. En d'autres termes, si vous portez une telle mutation, il n'y a pas d'échappatoire ; votre destin est scellé.

Mais cette pensée est fausse. Et cela a inspiré mes recherches sur la résilience - la capacité à résister aux conséquences graves associées à une altération génétique délétère.

Au cours des 50 dernières années, nous avons constaté d'énormes progrès dans l'identification des gènes et des voies biologiques associés à l'autisme. Ce que nous ne comprenons toujours pas, cependant, est comment la même mutation peut avoir des résultats divergents. Dans de rares cas, des personnes de la population générale ou des apparentés de personnes autistes portent des mutations associées à l’autisme sans présenter les symptômes.

Comprendre comment ces individus résilients font face à des mutations délétères pourrait fournir des informations importantes sur la façon dont les antécédents génétiques spécifiques et les environnements contribuent à des différences majeures dans les trajectoires développementales et cliniques 1 .

Caractéristiques variées

L'architecture génétique de l'autisme est hétérogène. Chez certaines personnes, une seule mutation semble suffire à avoir un diagnostic d’autisme. Dans d'autres cas, l'autisme est probablement dû à l'effet additif de milliers de variants génétiques communs retrouvés dans la population générale, chacun ayant un faible effet.

L'identification des gènes associés à l'autisme a considérablement fait progresser notre connaissance des causes possibles de l’autisme. Ces gènes participent à la production des protéines, le remodelage du complexe protéine-ADN connu sous le nom de chromatine, et la capacité des jonctions neuronales, ou synapses, à changer avec l'expérience 2 .

L'identification de ces gènes a également involontairement contribué à l'émergence d'une conception simpliste de l'autisme en tant que trait binaire : soit vous l'avez ou vous ne l'avez pas. Cette simplification néglige l'hétérogénéité - et la gamme de sévérité clinique - de l’autisme.

Qui plus est, les mutations associées à l'autisme ne conduisent pas toujours à la condition. Certaines mutations ont une pénétrance complète ; c'est-à-dire que tous les porteurs ont un autisme. Dans d'autres cas, seulement, disons, 80% des personnes atteintes de la mutation ont un diagnostic d’autisme.

Identifier pourquoi les conséquences d'une mutation varient parmi les personnes reste un défi. Mais le génome peut fournir quelques indices.

sn-tb

Protection possible

Il est bien établi que la conséquence d'une mutation peut être «supprimée» par une autre mutation. Des études sur des levures révèlent que beaucoup de ces interactions suppressives se produisent entre des gènes appartenant à la même voie biologique 3 .

Chez les humains, des études génétiques à grande échelle ont identifié des «gènes modificateurs» qui fournissent une résilience dans l'infection par le VIH, la drépanocytose, les maladies cardiaques et le diabète 4 , 5 , 6 , 7 , 8 .

Dans une étude pilote, nous avons estimé la proportion d'individus résilients dans la Simons Simplex Collection, un groupe de familles dans lesquelles un enfant est autiste. (Cette collection est financée par la Fondation Simons, l'organisation mère de Spectrum .) Dans cette analyse, nous avons défini les «résilients» comme les frères et sœurs non autistes ou parents porteurs de mutations dans un ensemble de 65 gènes fortement liés à l'autisme 9 .

Les résultats préliminaires de 1 776 familles révèlent la présence de la résilience chez 2 à 3% des membres de la famille d'autistes. Le nombre de résilients est plus élevé pour certains gènes que pour d'autres. Pour quelques gènes, nous n'avons trouvé aucun individu résilient. Nous vérifions actuellement le nombre de résilients et d'individus affectés pour chacun des 65 gènes. L'étape suivante consiste à identifier les facteurs qui permettent aux individus résilients de faire face à leurs mutations délétères.

Par exemple, les circuits cérébraux qui sont différents selon le sexe de l’individu pourraient moduler l’impact des mutations. En effet, les garçons sont quatre à huit fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic d'autisme que les filles. Les raisons de cette disparité restent mal comprises. Une autre possibilité est que d'autres gènes - peut-être même la version non-mutée du gène altéré - agissent comme des modificateurs.

Par exemple, chez les personnes résilientes, certains gènes peuvent être exprimés à des niveaux plus élevés que d'habitude ou porter une autre mutation qui amortit les effets de la mutation délétère.

Stimuler la résilience

Enfin, l'accès à des traitements de haute qualité pourrait augmenter la résilience. Une étude de 2012 a montré qu'au fil du temps, environ 10% des enfants atteints d'autisme grave s'épanouissent et progressent significativement 10 . Un facteur qui distinguait ces enfants était le statut socioéconomique plus élevé de leur famille.

L'accès au traitement a augmenté la résilience pour d'autres conditions héréditaires. Par exemple, un régime sans phénylalanine peut prévenir la déficience intellectuelle associée à la phénylcétonurie - une maladie métabolique héréditaire pouvant entraîner une accumulation toxique de phénylalanine dans le cerveau - si le régime commence dans les premières semaines de la vie 11 .

Au fil du temps, de plus en plus de personnes auront accès à leur profil génétique. Bien que cette information devrait mener à des traitements plus efficaces et à des mesures préventives, elle pourrait aussi entraîner une détresse inutile chez les personnes ayant une mutation délétère.

Une meilleure compréhension des mécanismes qui sous-tendent la résilience pourrait mener à de nouvelles routes pour réduire les symptômes cliniques sévères - et aussi réduire la charge émotionnelle qui pourrait résulter des tests génétiques. Comme l'a dit un jour Louis Pasteur: «Le meilleur docteur est la nature: elle guérit trois maladies sur quatre, et elle ne parle jamais mal de ses collègues ».

Thomas Bourgeron est professeur de génétique à l'Université Paris Diderot et chercheur à l'Institut Pasteur de Paris.

Références:

  1. Szatmari P. Dev. Med. Child Neurol. 60, 225-229 (2018) Pubmed
  2. Bourgeron T. Nat. Rev. Neurosci. 16, 551-563 (2015) PubMed
  3. van Leeuwen J. et al. Science 354, 6312 (2016) PubMed
  4. Chen R. et al. Nat. Biotechnol. 34, 531-538 (2016) PubMed
  5. Cohen J. et al. Nat. Genet. 37, 161-165 (2005) PubMed
  6. Flannick J. et al. Nat. Genet. 46, 357-363 (2014) PubMed
  7. Galarneau G. et al. Nat. Genet. 42, 1049-1051 (2010) PubMed
  8. Philpott S. et al. J. Acquir. Immune Defic. Syndr. 21, 189-193 (1999) PubMed
  9. Abrahams B.S. et al. Mol. Autism 4, 36 (2013) PubMed
  10. Fountain C. et al. Pediatrics 129, e1112-1120 (2012) PubMed
  11. Vockley J. et al. Genet. Med. 16, 188-200 (2014) PubMed

Commentaire : lors du congrès d'Autisme France en décembre 2017, Thomas Bourgeron avait fait le point sur les études génétiques en autisme. C'était fascinant, mais ce qu'il avait présenté sur la possibilité de définir un profil d'évolution en fonction des gènes impliqués a fait réagir en fin de congrès Danièle Langloys et Josef Schovanec contre les risques d'eugénisme. C'est pour cela que j'ai trouvé intéressant ce point de vue de Thomas Bourgeron contre le déterminisme génétique.

Traduction relue par Thomas Bourgeron.

7 août 2018

Le Phallus et “Dieu, l'amour et la psychanalyse”

30 juil. 2018
Par Blog : Le blog de Jacques Van Rillaer

Le psychanalyste lacanien Jean-Pierre Winter écrit : « Convoiter le bien du prochain, c'est lui attribuer le phallus. C'est s'imaginer que c'est lui qui l'a et que si on parvenait à le lui prendre, on pourrait en faire le même usage que lui ». Commentaire d’un ex-psychanalyste freudo-lacanien.

Le psychanalyste Jean-Pierre Winter écrit dans “Dieu, l'amour et la psychanalyse”, à propos du Xe Commandement du décalogue : “Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni tout ce qui est à ton prochain.” (Exode 20,17) :

« Convoiter le bien du prochain, c'est lui attribuer le phallus. C'est s'imaginer que c'est lui qui l'a et que si on parvenait à le lui prendre, on pourrait en faire le même usage que lui » [1].

Pour trouver cela évident il faut, comme disait un surréaliste, “chausser des testicules en guise de lunettes”.

Les symboles du pénis selon Freud

Pour Freud tout objet allongé est, en rêve et en d’autres circonstances, le symbole du pénis. Pour des détails et des références précises :

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2617

Le Phallus “Signifiant ultime du Désir”

Lacan (rappelons que Freud écrit que “La canne” est un symbole très typique du pénis [2]) a cru accomplir un progrès décisif en parlant moins de pénis que de Phallus (vu la majesté de la chose, la majuscule est préférable). C’est ce qu’expliquait le lacannien Serge Leclaire : “En employant le terme de phallus, il faut bien souligner l'extrême singularité de ce mot, qui désigne en même temps l'objet pénien comme partie du corps et organe de la copulation, et, en même temps, une lettre qui peut être dite alpha et oméga de l'alphabet du désir. Cette deuxième implication, littérale, du mot, qui impose en notre langue de préférer phallus à pénis, met en évidence son caractère tout à fait exceptionnel de lettre originelle ou lettre de la lettre” (Psychanalyser. Seuil, 1968, p.163).

Leclaire est plus clair que Maître Lacan, qui “expliquait” : “Le phallus, soit l’image du pénis, est négativité à sa place dans l’image spéculaire. C’est ce qui prédestine le phallus à donner corps à la jouissance, dans la dialectique du désir. […] L’organe érectile vient à symboliser la place de la jouissance, non pas en tant que lui-même, ni même en tant qu’image, mais en tant que partie manquante à l’image désirée : c’est pourquoi il est égalable au √-1 de la signification plus haut produite, de la jouissance qu’il resitue par le coefficient de son énoncé à la fonction de manque de signifiant : (-1)” (Écrits, 1966, p. 822).

Chez Winter, comme pour ses coreligionnaires, le culte de la phallicité est compulsif. À titre d’exemple, sur cette vidéo, à 4m16 vous pouvez l’entendre dire que “le corps de la femme est phallique” :  https://www.youtube.com/watch?v=NlBDrjbw1ws

Etonnant n’est-ce pas ?

Depuis les années 1960, la phallomanie a déferlé chez les psychanalystes, mais aussi chez des littéraires comme Roland Barthes, suiveur de Freud et de Lacan : https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/110118/roland-barthes-suiveur-de-freud-et-de-lacan

Bouvard et Pécuchet précurseurs de la phallomanie

Dans les années 1870, alors que Freud n'avait pas encore écrit une ligne de psychanalyse, Flaubert raillait le décodage phallique intempestif. Lorsque ses personnages Bouvard et Pécuchet deviennent archéologues amateurs, ils découvrent que « la pierre levée symbolise l'organe mâle. » « En effet, où il y a des menhirs, un culte obscène a persisté. Témoin ce qui se faisait à Gérande, à Chichebouche, au Croisic. » Forts de cette révélation, les deux bonshommes extrapolent aussitôt : « Anciennement, les tours, les pyramides, les cierges, les bornes des routes et même les arbres avaient la signification de phallus — et pour Bouvard et Pécuchet tout devint phallus. Ils recueillirent des palonniers de voiture, des jambes de fauteuil, des verrous de cave, des pilons de pharmacien. Quand on venait les voir, ils demandaient “À quoi trouvez-vous que cela ressemble ?”, puis confiaient le mystère — et si l'on se récriait, ils levaient de pitié les épaules » [3].

Certes une pierre dressée peut représenter l'organe mâle. Certaines, notamment en Bretagne, ont eu cette fonction, mais les historiens montrent qu'elle peut également symboliser la présence divine, l'âme des ancêtres et bien d'autres choses [4]. Un arbre peut représenter le phallus, mais aussi les rapports entre ciel et terre, le renouvellement cyclique, la croissance d'une communauté, etc. [5].

Le moyen pour croire tout ce que l'on veut en psychologie

Il faudrait sans cesse rappeler la mise en garde de William James, qui fut le premier professeur de psychologie des États-Unis. En 1890, dans son monumental traité de psychologie, il examinait la façon dont Schopenhauer, von Hartmann, Janet, Binet et d'autres avaient utilisé les termes « inconscient » et « subconscient » (il ne citait pas Freud qui, en 1890, n'avait encore rien publié sur le sujet). Il reconnaissait évidemment l’existence de processus inconscients. Il ajoutait cependant : « La distinction entre les états inconscients et conscients du psychisme est le moyen souverain pour croire tout ce que l'on veut en psychologie » [6].

Autre échantillon de l’interprétomanie winterienne : sur Mélanchon qui, lui, le considère comme un « huluberlu » : https://www.youtube.com/watch?v=9alie4leLwQ

 

pk-sommeil-winter-jean-pierre

J.-P. Winter (Source : RTS)

 Références

[1] Cité dans https://blogs.mediapart.fr/mithra-nomadeblues/blog/050718/pour-ceux-qui-cherchent-interesses-par-la-psychanalyse-deux-livres

[2] « La verge trouve d’abord ses substitutions symboliques dans des objets qui lui ressemblent par la forme, à savoir, cannes, parapluies, tiges, arbres, etc., ensuite… » Introduction à la psychanalyse. Payot, 1962, p. 139.

[3] Flaubert G., Bouvard et Pécuchet, 1881 (posthume). Gallimard, coll. Folio, 1979, p. 179s.

[4] Chevalier J. & Gheerhaut A., Dictionnaire des symboles. Laffont, coll. Bouquins, 1994, p. 751-58.

[5] Ibid., p. 62-68.

[6] James W., Principles of psychology, New York, Holt ; Londres, Macmillan, 1890, vol. 1, p. 163.

6 août 2018

Chlore, Homéopathie, Scientisme et Autisme

 

Chlore, Homéopathie, Scientisme et Autisme

Le spectre des syndromes autistiques est composé de syndromes très différents, ce qui pose souvent des problèmes de diagnostic et explique à la fois notre compréhension très partielle des mécanismes sous-jacents et le fait qu'il n'y ait pour l'instant aucun médicament approuvé par les autorités européennes et américaines.

http://leblogdebenari.com

 

6 août 2018

Prevalence of Autism Spectrum Disorder in Preterm Infants: A Meta-analysis

 

Prevalence of Autism Spectrum Disorder in Preterm Infants: A Meta-analysis

CONTEXT: Evidence is emerging that preterm infants are at risk for autism spectrum disorder (ASD). OBJECTIVES: To conduct a systematic review and meta-analysis to estimate the prevalence of ASD in preterm infants. DATA SOURCES: Medline (via PubMed and Ovid), Embase, PsycINFO, and relevant conference proceedings were searched in May 2017.

http://pediatrics.aappublications.org

 

6 août 2018

Les Pavillons-sous-Bois : soupçons de maltraitance au foyer des handicapés

article publié dans Le Parisien

|Hélène Haus| 06 août 2018, 16h20 | MAJ : 06 août 2018, 16h54 |0
Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), mercredi 8 août. La plainte d’Hélène regroupe tous les actes de maltraitance dont aurait été victime son fils Arnaud. LP/H.H.

Une mère vient de porter plainte pour «violences habituelles» contre la Maison d’accueil spécialisée qui héberge son fils autiste. Il a notamment été brûlé au second degré le 24 juillet.

« Dans votre article, mettez la photo de la brûlure de mon fils, je veux qu’on voie jusqu’où la négligence peut aller ! En 2018, on traite encore les personnes souffrant de troubles du spectre autistique comme des moins que rien… »

Hélène Ripolli est une maman en colère. A 70 ans, cette ancienne directrice d’école de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) vient de déposer plainte contre la Maison d’accueil spécialisée (MAS) de l’AIPEI des Pavillons-sous-Bois — une structure associative hébergeant des patients atteints de troubles envahissants du développement — pour « violences habituelles sur personne vulnérable » envers son fils unique de 45 ans, hébergé depuis 2011 dans cet établissement.

«On m’a dit qu’Arnaud avait hurlé alors qu’il ne crie jamais »

« J’y ai récapitulé tous les actes de maltraitance qu’il a endurés depuis son arrivée », décrit-elle. Le dernier date du 24 juillet. Ce jour-là, Arnaud, qui présente un retard moteur, mental et ne parle pas, est mis sous la douche par une aide médico-psychologique après s’être uriné dessus.

« Elle n’a même pas vérifié la température de l’eau. Je ne sais pas à quel degré elle était, mais on m’a dit qu’Arnaud avait hurlé alors qu’il ne crie jamais. L’équipe a attendu je ne sais combien de temps avant de l’immerger sous l’eau froide pour le soulager. Le médecin du centre a affirmé que ça cicatriserait en une semaine, mais le service des urgences dermatologiques de Créteil, où je me suis rendue par la suite avec lui, m’a expliqué qu’il était brûlé au second degré et que sa guérison nécessiterait au moins trois semaines. »

Une convalescence qu’Arnaud passe dans un autre établissement où il avait prévu de passer des vacances.

Arnaud a été brûlé au second degré
-
DR

Début juin, Hélène avait aussi reçu un coup de fil du centre, car son fils présentait un hématome à la main gauche. « Ils n’ont pas su me dire comment il se l’était fait, critique-t-elle. Il est censé être surveillé. Ils ont totalement sous-estimé sa blessure. »

La retraitée, qui voit son enfant souffrir, se rend à l’hôpital. Le diagnostic tombe : fracture de l’annulaire gauche. « En 2013, il avait déjà eu une fracture de l’humérus droit sans que je sache vraiment pourquoi. En 2014, c’était des griffures dans le dos non expliquées. Jusqu’où ça va aller ? », s’indigne la mère de famille, qui, comme une autre maman parisienne, dénonce le manque de professionnalisme des équipes médicales.

« On ne veut pas prendre le temps de s’occuper de lui pour qu’il progresse »

« Lorsque Arnaud est arrivé dans le centre, il était propre, aujourd’hui, on lui met des couches comme un bébé. Il mange des purées, alors qu’il sait mâcher. On ne veut pas prendre le temps de s’occuper de lui pour qu’il progresse », déplore celle qui a écrit plusieurs courriers à l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France pour l’avertir.

Si l’ARS refuse de commenter « cette affaire », elle affirme « suivre ce dossier de très près » et a d’ailleurs reçu Hélène vendredi. « Ils ont été à l’écoute, j’espère maintenant qu’ils vont agir rapidement », souffle-t-elle.

De son côté, la MAS réfute toute accusation de maltraitance. « Il s’agit d’un accident. Il y a eu un problème dans le mécanisme d’eau chaude, mais nous avons réagi immédiatement pour aider Arnaud », affirme Clémentine Manekou, la directrice de l’établissement depuis l’été 2017. Elle ajoute que ses personnels « font tout pour améliorer le quotidien » des personnes hébergées.

6 août 2018

15 petites choses à savoir pour bien accueillir un enfant autiste en classe

 

15 petites choses à savoir pour bien accueillir un enfant autiste en classe

A la rentrée, tu vas avoir un élève autiste dans ta classe : Intégration ULIS ou IME , Classe de cycle 1 , cycle 2 , cycle 3 ... peu importe. Sauf que voilà : Tu n'as pas été formé à ça,...

http://www.maitresseuh.fr

 

5 août 2018

A Autrêches, le thérapeute, c’est le cheval

article publié dans Le Parisien

Stéphanie Forestier| 30 décembre 2017, 17h21 |0

Autrêches. En plus des cours d’équitation pour les enfants, Claire-Marine Caceres pratique l’équithérapie et l’équicoaching. LP/Stéphanie Forestier

Claire-Marine Caceres a racheté la ferme Saint-Victor. La psychomotricienne y propose des stages où les équidés servent à soigner les maux du corps et de l’esprit.

C’est à la campagne, à Autrêches, que Claire-Marine Caceres a monté un centre équestre pas comme les autres. La jeune femme a quitté Paris et son VIIIe arrondissement pour acquérir l’été dernier la ferme Saint-Victor. Elle y a créé Equi’lien, un endroit au milieu des champs, presque hors du temps, où le cheval devient un médiateur pour les humains.

Cette psychomotricienne s’occupe quotidiennement decinq poneys Shetland et trois doubles poneys. Pendant les vacances d’hiver, du 2 au 6 janvier, les enfants de 6 à 15 ans peuvent venir participer à des stages. Le matin, ils pratiquent l’équitation et soignent les chevaux. L’après-midi, place à la musique. « J’aimerais développer d’autres activités, comme du cirque, du théâtre ou de la danse. Pour cela, je recherche des partenaires », souligne Claire-Marine Caceres.

Mais le coeur de son projet pédagogique demeure l’équithérapie. « Ca s’adresse aussi bien à la tête qu’au corps. L’animal aide à développer la confiance en soi, l’estime de soi, à maîtriser nos émotions. Il capte toutes nos humeurs, affirme celle qui est aussi une cavalière émérite. Quand on se retrouve devant une bête de 500 kg, on ne feint pas. On la respecte. Même les plus sceptiques laissent tomber leur armure. » Le cheval agit aussi sur les troubles de la concentration ou psychomoteurs, comme l’équilibre ou la coordination.

Ces sessions s’adressent à tous les publics. Ainsi, des enfants polyhandicapés de Noyon, qui reçoivent des soins quotidiens, ont inversé les rôles. En s’occupant de l’animal, ils se soignent eux-mêmes et se sentent utiles. « Nous développons également de l’équicoaching pour les entreprises. Le cheval va mettre en lumière le fonctionnement de chacun. On découvre des meneurs d’hommes insoupçonnés, les forces et les faiblesses de chacun. En travaillant en groupe, on renforce l’esprit de cohésion. Il s’en dégage souvent beaucoup d’émotion. »

Claire-Marine Caceres n’envisage pas de s’arrêter là. Elle espère, dans le futur, ouvrir un gîte en proposant à ses hôtes des activités équestres.

Tarifs du stage equi-musique : 45 € la journée ou 160 € les 4 jours. Renseignements : tél. 06.61.09.83.72., equilien60@gmail.com, page Facebook Equi’lien CM Caceres
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