Ce vendredi, en Conseil des ministres, Claire Compagnon devrait être nommée «déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme».

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C’est une structure nouvellement créée, directement liée à l’annonce le 6 avril par le Premier ministre, Edouard Philippe, de la stratégie nationale sur l’autisme. «Il est institué un délégué interministériel à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement. Il est placé sous l’autorité du ministre chargé des Personnes handicapées», indique le décret paru ce jeudi au Journal officiel.

Militante

Claire Compagnon a non seulement le profil pour le poste, puisqu’elle a coordonné le travail pour l’élaboration dudit plan, mais elle a surtout un parcours original. Militante, elle a longtemps travaillé auprès des usagers de la santé, d’abord à Aides dans la lutte contre le sida, puis à la Ligue nationale contre le cancer. En 2015, elle a été nommée à l’Inspection générale des affaires sociales par Marisol Touraine, alors ministre de la Santé.

Dans cette nouvelle fonction, Claire Compagnon sera notamment chargée de veiller à la prise en compte de la stratégie dans les politiques ministérielles, de «garantir le recours régulier à l’expertise et l’expérience des usagers, des professionnels et des scientifiques» et de «coordonner» le déploiement et la communication de cette stratégie. Elle sera accompagnée d’un «conseil national des troubles du spectre autistique et des troubles du neurodéveloppement» composé de représentants d’associations d’usagers, de familles, de professionnels, de représentants de l’Etat et des collectivités, scientifiques et personnalités qualifiées, avec une «mission d’étude et d’expertise».

En présentant le plan national pour l’autisme, Edouard Philippe avait expliqué que l’objectif était «de faire en sorte de rattraper notre retard, de détecter plus tôt, d’accompagner mieux». Cela fait beaucoup de travail…

Eric Favereau