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"Au bonheur d'Elise"

6 avril 2018

Stratégie nationale pour l'autisme 2018-2022 : changeons la donne

 

Stratégie nationale pour l'autisme 2018-2022 : changeons la donne

La journée du 6 juillet 2017 à L'Elysée en présence du Président Emmanuel Macron et de Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargé des personnes handicapées puis la réunion du comité de pilotage du 7 septembre ont marqué le lancement d'une intense concertation sur l'autisme qui s'est déroulée à la fois sur le plan national et territorial.

http://handicap.gouv.fr

 

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6 avril 2018

Saturée, la MDPH du Nord ferme ses portes

article publié dans Faireface

Saturée, la MDPH du Nord ferme ses portes
En moyenne, en 2016, 26 Français sur 1 000 ont déposé au moins une demande à leur MDPH.

Publié le 6 avril 2018

7 000 dossiers en souffrance. Pour tenter de résorber son retard, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Nord sera fermée au public du 10 au 13 avril. Depuis leur création en 2005, les MDPH n’ont jamais obtenu les financements pérennes nécessaires à leur bon fonctionnement alors que les demandes ont explosé.

Pas d’accueil du public ni de réception des demandes pendant quatre jours : du 10 au 13 avril, la MDPH du Nord affiche portes closes. Ses 200 agents seront mobilisés sur le traitement de quelque « 7 000 dossiers en souffrance… même pas enregistrés ». Soit un retard dans le flux des demandes de trois semaines.

C’est ce qu’annonçait le quotidien La Voix du Nord dans ses colonnes le 28 mars. Explications avancées par la direction : un ralentissement informatique*, des agents en arrêt maladie et un pic des demandes depuis le début de l’année.

Les demandes ont triplé, pas les moyens

Mais Bruno Lombardo, le directeur, ne cache pas non plus un problème plus structurel. «  Le nombre des demandes adressées à la MDPH du Nord a triplé depuis sa création. Pas ses moyens. Ceux de l’État représentent aujourd’hui moins d’un tiers des dépenses que nous engageons. » Au fil des ans, le conseil départemental a joué les variables d’ajustement.

Avec 230 000 demandes en 2017, soit près du double qu’en 2008, la MDPH du Nord est la plus grosse de France. Un agent y traite en moyenne 1 200 à  1300 dossiers par an, contre 750 ailleurs. Une “performance” à mettre au crédit des réorganisations successives de l’institution. Elle parvient ainsi, à effectifs constants ou presque, à absorber la hausse continue – entre 7 et 12 % par an – des demandes.

D’ici la fin de l’année, elle compte sur une nouvelle plateforme téléphonique pour « garder la tête hors de l’eau ». Mais aussi sur l’ouverture d’un portail interactif qui permettra de faire des demandes en ligne. S’y ajoutera le déploiement de plusieurs points d’accueil.  Mais jusqu’à quand tiendra-t-elle ?

Plus de la moitié des MDPH déficitaires

Faute d’un mode de financement pérenne et suffisant pour assurer leur bon fonctionnement, les MDPH assurent de plus en plus mal leurs missions. Et creusent leur déficit. « Si l’on prend en compte uniquement le résultat comptable 2016, 58 MDPH (sur 101, NDLR) ont un solde de fonctionnement (hors fonds de compensation) déficitaire, soit 12 de plus qu’en 2015 », souligne le rapport d’activité 2016 des MDPH, publié en février par la CNSA.

Résultat, le système est à bout de souffle. Voilà le constat des 70 députés qui, début mars, ont participé à la mission parlementaire de simplification du parcours administratif des personnes handicapées en visitant une MDPH. Mercredi 4 avril, le député (LREM) Adrien Taquet a ainsi souligné: « D’un département à l’autre, les situations sont très hétérogènes. La question de l’égalité des droits se pose. »

Pas les mêmes droits selon les départements

La disparité dans l’attribution des aides, selon les départements, n’est plus à démontrer. De même que dans les délais d’attente.  Seule une MDPH sur deux respecte son obligation légale de répondre aux demandes avant quatre mois. Et encore, pour certains dossiers nécessitant une évaluation et plus de temps (PCH, AAH), les délais oscillent plus généralement entre 6 et 8 mois… comme dans le Nord. Aurélia Sevestre

* Lié à l’expérimentation du prochain système d’information national des MDPH pour lequel la MDPH du Nord est pilote.

1,75 million de Français ont sollicité une MDPH en 2016

En 2016, 1,75 million de personnes ont déposé au moins une demande aux MDPH. Cela correspond à une hausse annuelle de 3,1 % par rapport à 2015. L’augmentation était de 4 % en 2015 et de 6,8 % en 2014.

En fonction des territoires, les MDPH ont géré une quantité de demandes émanant de 72 personnes (pour Saint-Pierre-et-Miquelon) à près de 81 000 personnes pour le département du Nord, souligne le rapport d’activité 2016 des MDPH. En moyenne, en 2016, elles enregistrent un taux moyen de 66 demandes pour 1 000 habitants.

Trois facteurs expliquent, selon les MDPH elles-mêmes, la croissance continue du nombre des demandes. D’abord, une meilleure connaissance des droits et prestations des citoyens. Ensuite, le vieillissement de la population et, enfin, sa paupérisation.

D’où une augmentation des attentes vis-à-vis des prestations financières (allocations) proposées par les MDPH. Même si ces demandes ne correspondent pas toujours aux critères d’éligibilité.

6 avril 2018

Plan autisme : la prise en charge remboursée ?

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Le 4e plan autisme, dont les détails seront dévoilés le 6 avril par Édouard Philippe, met l'accent sur le repérage dès le plus jeune âge des troubles neuro-développementaux afin de permettre des interventions précoces, et sur la scolarisation.

Par , le 06-04-2018

L'une des innovations de cette "stratégie", portant sur la période 2018-2022, qui succède au troisième plan autisme (2013-2017), est la création, à partir du 1er janvier 2019, d'un "forfait d'intervention précoce".

Prise en charge remboursée

Actuellement, avant que le diagnostic de l'autisme ne soit confirmé chez un enfant, un processus souvent de plusieurs mois, voire plus, le recours à des professionnels comme des psychomotriciens, des ergothérapeutes, des neuropsychologues n'est pas remboursé par la Sécurité sociale. Le reste à charge des familles sera désormais pris en charge dès les premiers signes détectés et avant le diagnostic officiel, pour un montant qui devrait atteindre 90 millions d'euros par an en 2022. Les séances avec des professionnels libéraux, en lien avec une "plateforme d'intervention et de coordination", pourront durer "six mois à un an", le temps d'établir un diagnostic et d'enclencher, si besoin, une prise en charge classique par les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Lors des examens médicaux obligatoires à 9 mois et 24 mois, les médecins devront "vérifier le minimum" et alerter sur un trouble psycho-autistique.

Diagnostic trop tardifs

Aujourd'hui, 45% des diagnostics concernent des enfants et des adolescents entre 6 et 16 ans. "Trop tard", souligne le gouvernement. Repérés très tôt, et avec un accompagnement précoce et intense, les écarts de développement peuvent être rattrapés dans certains cas, ou l'aggravation du handicap limitée. Au total, ce volet est doté de 106 millions d'euros. Pour les enfants nés en 2018, "il faudrait que dès 2019, l'ensemble de cette classe d'âge puisse avoir accès au dépistage et au forfait d'intervention précoce, et que cette génération dépistée le plus tôt possible puisse intégralement entrer à l'école en 2021. C'est le premier jalon qu'on s'est fixé", a ajouté le gouvernement.

Priorité école

Il prévoit également de "tripler" le nombre de places en Unités d'enseignement en maternelle (UEM), des petites classes destinées aux enfants ayant besoin d'un soutien renforcé. L'objectif est de porter le nombre d'enfants accueillis à 2 100. Il est également prévu de créer un dispositif similaire dans les écoles élémentaires. Une centaine de postes d'enseignants spécialisés sur l'autisme seront créés pour soutenir les enseignants qui ont des élèves autistes dans leurs classes. Un budget de 103 millions d'euros est prévu.
 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

6 avril 2018

Les adultes, grands oubliés de la prise en charge de l'autisme

article publié sur France inter

Mieux diagnostiquer les enfants, favoriser leur inclusion en milieu scolaire, mieux former les professionnels, intensifier la recherche. Voilà quelques-unes des pistes du 4e plan autisme qu'Edouard Philippe dévoilera vendredi après-midi. Ça va dans le bons sens évidemment. Mais quid, en 2018, des adultes autistes ?

Que propose la France aux familles d’adultes autistes ?

Que propose la France aux familles d’adultes autistes ? © Getty / PhotoAlto Agency RF Collections / Eric Audras

Prises en charge inadaptées, manque de places en foyers spécialisés

En France, les autistes de plus de 20 ans ont encore peu de solutions. Ils sont nés à une époque où l'autisme était encore méconnu, mal diagnostiqué, et mal accompagné. Arrivés à l'âge adulte, rien ne s'arrange. C'est même pire. Il y a très peu de places en établissement ou alors des places qui ne sont adaptées, ni à l'âge, ni au handicap. Résultat : beaucoup d'autistes restent à la maison.

Martine a 69 ans. Elle vit avec son fils Jérôme, autiste asperger. Martine explique que "Jérôme est très intelligent, capable de travailler, mais il n'est pas autonome dans le sens où il n'a pas la notion du temps qui passe, de l'heure de dîner, d'aller se coucher, de se lever le lendemain matin. Donc c'est difficile pour lui de se gérer tout seul en appartement." 

Martine a trouvé une solution dans un centre pour adolescents qui le garde deux fois par semaine, "mais il doit partir", explique-t-elle.

Il veut faire plein de choses que je ne peux pas lui apporter. Il trouve que personne ne le comprend, il peut être violent, je suis épuisée.

Pour s'en sortir, certaines familles ont choisi l'exil en Belgique

C'est le cas de Séverine. Sa fille Cécile a 23 ans. Elle a dû se résoudre, il y a trois ans, à la placer à 350 kilomètres de chez elle : "Cécile c'est une grande dépendante, elle a un an et demi d'âge mental. Elle est partie en Belgique parce qu'on n'avait aucune solution pour elle en France. On nous proposait, soit des établissements non adaptés à sa pathologie, soit une attente de cinq ans."

Pour rester proche de sa fille, Séverine fait sept heures de route, toutes les trois semaines pour se rendre en Belgique. "On va la chercher le samedi, elle passe deux jours et demi à la maison avec nous et le mardi on fait nos sept heures de route retour pour la ramener. Si elle n'est pas bien, si elle est malade, on n'est pas auprès d'elle". 

C'est attristant de voir comment on ne nous aide pas depuis sa naissance à ses 23 ans aujourd'hui et demain sa vieillesse.

Et oui la vieillesse, parce que pour Martine comme pour Séverine, l'angoisse, c'est l'avenir. Quand elles ne pourront plus les gérer, que vont devenir leurs enfants ? La question les obsède.

Martine explique : "Là je suis encore pleine de force, mais je m'inquiète pour les 10 ans à venir. Déjà quand j'ai un petit rhume Jérôme en est malade, et je ne veux absolument pas laisser à ma fille – sa sœur – une vie de démarches comme celle que j'ai vécue. Je veux être rassurée, qu'il soit quelque part et que pour elle ce soit moins lourd que pour nous."

Séverine attend une réponse de son pays : "Que va-t-on faire dans 15 ans ? La France va-t-elle la reprendre ? Que va-t-elle devenir si on n'est plus là ? Nous, ses parents, nous n'avons pas le droit de mourir." 

Combien sont-ils ces adultes autistes ?

On estime qu'ils seraient en France 600 000 avec des degrés de handicap très hétérogènes. On sait que 6 000 d'entre eux sont hébergés en Belgique, 10 000 en psychiatrie. Pour le reste, c'est le flou total. Personne n'est vraiment capable aujourd'hui de quantifier les choses.

Christine Meignien préside la fédération française Sésame autisme : "Quand vous prenez un département – je suis également présidente dans l'Allier – si on regarde les listes d'attente, les orientations qui ne sont pas abouties, on arrive à 900 personnes qui n'ont pas de réponses, sur un petit département rural. Faites la multiplication par tous les départements. Le chiffre est énorme. Et les familles doivent faire face, seules, isolées, tous les amis s'éloignent, c'est une vraie souffrance. Les parents ne peuvent pas se dire 'c'est pour un mois, trois mois ou un an.'. Il n'y a pas d'évaluation de temps d'attente pour avoir une place pour adulte. Ils en sont là et ne savent pas pour combien de temps."

Alors devant cette situation, cette absence de solution, certains parents portent plainte contre l'État pour manquement à ses obligations.

Sophie Janois est avocate, elle plaide couramment ces dossiers et elle obtient de lourdes indemnités. "En quatre ans on a rentré 31 dossiers" explique Sophie Janois. "Pour le moment on en a une dizaine de jugés et on gagne très facilement : on obtient de l'argent, entre 105 000 et 170 000 euros en fonction du temps où la personne est restée sans prise en charge."

L'État n'est jamais condamné à trouver une place mais juste à verser une indemnité. On ne peut pas forcer l'État à trouver une place.

Alors, oui, quand on attaque l'État en justice, on obtient réparation, mais finalement c'est un piège. D'après l'avocate Sophie Janois : les indemnités coûtent sept fois moins cher à l'État que s'il mettait en place des vraies solutions d'hébergement.

6 avril 2018

Plan Autisme -> Vidéo : Question au gouvernement de Daniel FASQUELLE & Réponse de Sophie CLUZEL

 

📘Plan Autisme : Les attentes sont considérables, 15 % seulement des enfants atteints de troubles autistiques sont convenablement repérés, dépistés et pris en charge, 70% sont exclus de l’école et 2% seulement des adultes occupent un emploi.

🖥 Retrouvez en vidéo ma question au gouvernement

➡️Sachez Mme Sophie Cluzel secrétaire d'Etat aux Personnes Handicapées, que vous pourrez demain compter sur un soutien sincère et vigilant des députés du groupe d’études autisme de l’Assemblée nationale dès lors qu’il s’agira de mettre fin à une situation que nous ne pouvons plus tolérer tant elle est humainement intolérable.

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6 avril 2018

"L'autisme est une qualité, pas une maladie", voire "un atout majeur" - interview Josef Schovanec

article publié sur RTBF.be

Publié le vendredi 30 mars 2018 Mis à jour le vendredi 30 mars 2018 à 09h52

Josef Schovanec était l'invité de Matin Première ce vendredi. Multi-diplômé, il parle sept langues. Pourtant, c'est un tout autre destin que lui réservait le monde médical à l'époque. Grâce à ses parents, il a échappé à la camisole chimique.


L'Invité de Matin Première : Josef Schovanec - Quel regard sur l'autisme dans notre société ?...

Notre invité parle 7 langues, il est multidiplomé... et à l'âge 22 ans il a été diagnostiqué syndrome Asperger, autiste. Depuis, il multiplie les livres, les conférences pour témoigner et plaider pour davantage de dignité des personnes autistes. Ce week-end, différentes actions seront menées avant la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, lundi 2 avril.

https://www.rtbf.be

À 22 ans, il a été diagnostiqué comme comme présentant le syndrome d'Asperger, une forme d'autisme. Depuis, il multiplie les livres et les conférences pour témoigner et plaider pour davantage de dignité des personnes autistes. 

Pour Josef Schovanec, il est d'ailleurs très important de parler d'une personne avec autisme et non d'un autiste : "Je pense que l'autisme, c'est une qualité, c'est une façon d'être au monde. En tout cas, ce n'est certainement pas une maladie. Ce n'est pas la grippe que l'on attrape un jour et que l'on espère perdre le lendemain. L'autisme fait partie de qui nous sommes, cela teinte l'ensemble des traits de la personne, et je pense que cela fait partie de la palette humaine des possibles".

D'ailleurs, dit-il, "il y a plus de gens autistes que de germanophones. Cela fait partie un peu de la diversité humaine, et on est bien content d'avoir cette diversité, sinon, qu'est-ce que ce serait triste". 

Le handicap est une notion qui est relative à la situation sociale

Pour s'expliquer, Josef Schovanec prend cet exemple : "Dans le bus, quand on est de petite taille, on n'arrivera pas à mettre les valises en haut. Donc, on sera en situation de handicap. Quand on est de grande taille, dans le même bus, on n'a pas assez de place pour les jambes. Ça aussi, c'est une situation de handicap. La solution, ce n'est pas couper les jambes des grands, non, c'est de construire un nouveau bus qui accepte toutes les formes et les gabarits humains".

Et d'ajouter que "si on est dans une société qui ignore votre façon de fonctionner, qui n'est pas tout à fait à l'aise avec la différence, oui, vous serez un petit peu en situation d'handicap. Mais encore une fois, ce n'est pas l'autisme en tant que tel qui déclenche la souffrance, c'est le rejet dont on peut être victime". 

La psychiatrie et la médication sont à bannir

Revenant sur son parcours, Josef Schovanec estime que "l'horizon, pour une personne porteuse d'autisme, ne doit pas être l'horizon psychiatrique". 

"J'ai été comme tant d'autres autistes de ma génération et celle d'avant, une victime de psychiatrisation abusive. Des années sous médication extrême, le genre de médication qui n'a d'autres objectifs que de vous transformer en légume. Donc, je pense qu'il faut absolument sortir de ce type de schéma-là". 

Et "malheureusement", c'est encore le cas "en Belgique et dans d'autres pays aussi parfois". 

Son combat, il le mène "pour la dignité, pour l'inclusion". 

L'enseignement doit être ouvert à tous les enfants

C'est donc tout un système qu'il faut réformer. Et cela commence par l'école : "Je pense que l'école, si elle veut être conforme au droit international, doit être inclusive, c'est-à-dire ouverte à tous les enfants. Ça existe déjà en Belgique, j'ai pu voir de très belles choses. Simplement, il faut que toutes les écoles passent le cap, il ne faut pas avoir un système à deux ou trois vitesses, avec certains enfants autistes qui vont à l'école parce que leurs parents sont riches ou débrouillards ; et d'autres qui vont à l'asile psychiatrique parce que leurs parents n'ont pas la force de frappe financière. Il faut absolument sortir de ce schéma-là !".

Un atout majeur

Il y a d'ailleurs un problème avec le terme "prise en charge", souligne-t-il. 

"La seule prise en charge que je connaisse, c'est quand je me gave de chocolat belge que je prends du poids et que je deviens un autiste lourd. Les gens autistes ne sont pas une charge, ils peuvent être un atout. Je pense que l'on pourrait dire 'prise en considération', par exemple".  

D'ailleurs, ajoute-t-il, la société et le monde de l'entreprise en particulier doivent comprendre "que les personnes autistes sont un apport économique majeur. Il ne faut pas croire que l'horizon de la vie d'adulte portant l'autisme soit le CPAS. Non, il faut montrer que l'inclusion, y compris professionnelle, est possible et que l'apport pour toute la société peut être absolument saisissant".

Pourquoi n'y a-t-il pas d'autiste en politique ? 

"La rectitude éthique est propre aux gens autistes et notre monde en aurait bien besoin", ajoute Josef Schovanec. "Il faudra se demander un jour pourquoi il n'y a pas d'autiste en politique...". "Les autistes n'ont rien à voir avec les magouilles politiques". 

Et de souligner que "ces élites politiques traînent encore des pieds" pour faire évoluer le système alors qu'il y a de plus en plus de mobilisation du grand public. 

Rappelons que ce lundi 2 avril sera la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme et que des activités sont déjà au programme de ce weekend

Un livre pour mettre en valeur la richesse "d'intelligences plurielles"

"Nos intelligences multiples", c'est le nouveau livre de Josef Schovanec. Un livre qui "illustre l'existence d'autres mondes", explique-t-il. "Il illustre aussi comment la diversité de nos façons de fonctionner est un atout majeur, sinon le grand atout pour imaginer, créer un monde meilleur, que ce soit dans les domaines littéraire, culturel ou scientifique". 

"C'est peut-être ce supplément de rêve qui provient justement de la diversité, d'intelligences plurielles", ajoute-t-il. "Je pense que c'est très important de voir que la richesse de la communauté humaine, c'est la multiplicité de profils cognitifs", conclut-t-il.

5 avril 2018

Autisme : jardiner et bricoler pour s'épanouir

article publié sur France info

Demain, vendredi 6 avril, le gouvernement présentera son plan autisme. L'objectif : rattraper le retard sur les autres pays européens dans la prise en charge des enfants malades. À L'Aigle (Orne), en Normandie, les enfants se reconstruisent à travers le bricolage ou le jardinage.

 

France 3France Télévisions

Mis à jour le 05/04/2018 | 16:57
publié le 05/04/2018 | 16:57

 

Un jardin luxuriant, de jolis chants d'oiseaux : ici, tout est fait pour apaiser. Un cocon imaginé par Agnès, pour l'accueil et l'accompagnement des personnes autistes. Guillaume et son frère Louis fréquentent régulièrement les Jardins d'Aymeric. Un lieu qui a notamment permis au plus grand de souffler et de se reconstruire après une période difficile de déscolarisation.

De la patience et de l'observation

De petits pas, mais souvent synonymes de grandes victoires pour les parents et les enfants. C'est auprès de son fils Aymeric, aujourd'hui décédé, qu'Agnès a développé ces méthodes d'apprentissage autour du bricolage et du jardinage. Toute la journée, l'enfant est accompagné. Un travail construit sur l'observation et les capacités d'évolution de chacun. Les familles viennent de toute la France pour découvrir les Jardins d'Aymeric. Une dizaine d'enfants sont accompagnés chaque année.

5 avril 2018

4ème plan autisme : les premières réactions - "On va plus loin" LCP

4eme plan #autisme : Dorota Sitbon, responsable Collectif Citoyen Handicap ile de France, Hugo Horiot, Alexandre Sumpf secrétaire de l’association B-aba Autisme et Frédéric Vezon donnent leurs visions de la situation

5 avril 2018

Président MACRON (vidéo) -> A propos de la nouvelle stratégie pour l'autisme

5 avril 2018

Vidéo TV5MONDE -> la colère et le témoignage de Linda Giguère

5 avril 2018

Plan autisme : au moins 340 millions d'euros prévus sur cinq ans

article publié dans Le Parisien

Le Parisien avec AFP| 05 avril 2018, 14h19 |1
Emmanuel Macron lors d’une visite d’un hôpital à Rouen ce jeudi 5 avril. REUTERS/Christophe Ena

L’annonce a été faite ce jeudi par Emmanuel Macron, lors d’une visite à Rouen.

Le gouvernement va consacrer au moins 340 millions d'euros sur cinq ans pour améliorer la recherche, le dépistage et la prise en charge de l’autisme, a indiqué l’Elysée, en marge d’une visite d’Emmanuel Macron dans un service hospitalier spécialisé à Rouen.

Le président de la République a notamment expliqué devant des journalistes que serait mis en place un « forfait de remboursement pour les parents à partir du 1er janvier 2019 » pour les dépistages, dans le cadre de la « stratégie autisme » que doit présenter vendredi le Premier ministre Édouard Philippe.

Il s’exprimait à l’issue d’une visite de l’unité d’intervention développementale précoce (Unidep) du CHU de Rouen où il a été accueilli par 150 et 200 manifestants de la CGT, SUD et de la CFDT, essentiellement des personnels soignants mais aussi des salariés de Carrefour. Dans le CHU, il a également été pris à partie par des infirmières avec lesquelles il a eu un échange tendu sur la situation à l’hôpital.

« Permettre aux enfants d’avoir une scolarité normale »

« Renforcer la recherche, prévention, diagnostic et inclusion, voici le cœur de ce que nous voulons faire » pour l’autisme, a déclaré le chef de l’Etat, qui s’est à peine exprimé sur la grève des cheminots, évoquant seulement des « protestations totalement légitimes » mais qui ne doivent « pas empêcher le gouvernement de gouverner ».

« Il faut avoir un diagnostic le plus tôt possible. Nous allons généraliser la formation de tous les professionnels, pédiatres, médecins, pour avoir, au 9e mois ou au 24e mois, aux consultations prévues, le réflexe de vérifier le minimum et alerter sur un trouble psycho autistique », a-t-il détaillé.

Il a aussi expliqué que le but de la stratégie du gouvernement était de « permettre aux enfants d’avoir une scolarité normale, pour que cette génération puisse rentrer en maternelle en 2021, soit dans une unité spécialisée, soit à l’école avec des auxiliaires de vie scolaire ».

Aider les parents

« Vous allez économiser énormément d’argent si vous arrivez à inscrire très tôt un jeune enfant de 2 ans dans un programme qui permettra ensuite de le scolariser normalement. Aller en IME (institut médico-éducatif) coûte beaucoup plus cher. Cette stratégie d’inclusion consiste à mettre de plus en plus d’enfants dans des écoles normales et les pathologies lourdes dans les IME », a-t-il dit.

LIRE AUSSI >Charles, autiste, « si content de travailler » chez Joyeux

Il compte aussi aider les parents à garder ou retrouver une activité professionnelle et installer des « centres de répit », comme à Rouen, pour qu’ils aient du temps en semaine pour eux ou pour leurs autres enfants.

Le Premier ministre doit présenter vendredi cette stratégie portant sur la période 2018-2022, qui a été élaborée à l’issue d’une concertation avec les associations et autre acteurs du secteur, lancée en juillet 2017 par Emmanuel Macron. Elle succède au troisième plan autisme (2013-2017), qui était doté de 205 millions d'euros.

5 avril 2018

Le Premier ministre & Sophie CLUZEL, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées au Salon international de l'autisme

Vendredi 6 avril 2018

Le Premier ministre se rendra avec Sophie CLUZEL, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées au Salon international de l’autisme puis présentera dans l’après-midi la Stratégie nationale 2018-2022 pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, aux côtés de plusieurs membres du Gouvernement.

 

 

5 avril 2018

Handicap: les maisons départementales sont "à bout de souffle"

Le député des Hauts-de-Seine Adrien Taquet (LREM), le 28 juillet 2017 à l'Assemblée nationale à Paris
afp.com - JACQUES DEMARTHON


Soixante-dix députés qui ont fait récemment une immersion dans la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de leur circonscription ont appelé mercredi à "revisiter en profondeur" un système "à bout de souffle" pour le recentrer sur "l'accompagnement des personnes".

Ces parlementaires de presque tous les bords (sauf France insoumise et Front national) se sont rendus début mars dans des MDPH proches de chez eux. Au total, 44 structures sur 101 ont été visitées, y compris en outre-mer.

"D'un département à l'autre, les situations sont très hétérogènes. La question de l'égalité des droits se pose", a résumé devant la presse le député des Hauts-de-Seine Adrien Taquet (LREM), en remettant la synthèse de leurs observations à la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Créées dans chaque département par la loi sur le handicap de 2005, ces structures permettent aux personnes handicapées d'accéder à de nombreux droits et services, par exemple une place en établissement scolaire pour un enfant handicapé, un service à domicile, une formation ou une allocation de ressources.

Pour les parlementaires, "ce système est à bout de souffle" et doit être "revisité en profondeur pour redéfinir la mission première des MDPH qui est l'accompagnement des personnes", une "dimension peu présente".

Depuis la création des MDPH, les dotations globales "n'ont pas ou très peu évolué alors que le nombre de dossiers a augmenté. Elles font face à un manque de moyens humains et financiers", poursuivent-ils, souhaitant une "nouvelle organisation pour gagner en productivité".

Sites internet de MDPH relégués en bas des sites de conseils départementaux, "informations incomplètes", "absence de télé-procédures": le service internet est "globalement insatisfaisant" et devrait être développé, soulignent-ils.

En outre, des disparités en termes de droits ont été constatées, avec des taux d'attribution différents d'un département à l'autre pour une allocation: de 36% à 92% pour l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) ou de 20% à 78% pour la Prestation de compensation du handicap (PCH).

Concernant les délais d'attente, seule une MDPH sur deux respecte la loi intimant de répondre "avant 4 mois", ajoutent-ils.

Chargé en novembre avec Jean-François Serres, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese), d'une mission sur la simplification administrative dans le domaine du handicap, Adrien Taquet a précisé que cette opération baptisée "Semaine MDPH" viendrait "nourrir leur réflexion".

Leur rapport est attendu pour fin avril.

5 avril 2018

Edouard Philippe et Sophie Cluzel secrétaire d'état au salon international de l'autisme le vendredi 6 avril 2018 à 10 heures

5 avril 2018

Le collectif autisme du Val-de-Marne sera au salon international de l'autisme les 6 & 7 avril 2018

4 avril 2018

Quelques dessins pour mieux comprendre, rire ou fulminer ...

4 avril 2018

"Les libertés fondamentales des autistes ne sont pas respectées"

 

"Les libertés fondamentales des autistes ne sont pas respectées"

Dans son livre la Cause des autistes, l'avocate Sophie Janois témoigne des dysfonctionnements institutionnels qui mènent les familles d'enfants autistes devant les tribunaux. Alors que le gouvernement fera l'annonce vendredi du quatrième plan pour l'autisme, elle insiste sur le besoin de formation des juges, du corps enseignant et de l'aide sociale à l'enfance sur cette question.

http://www.liberation.fr

 

4 avril 2018

"L'école de la République doit scolariser les enfants autistes, et pas ailleurs !", décrète Sophie Cluzel

Questions au gouvernement aujourd'hui : Sophie Cluzel répond à Daniel Fasquelle

LCPCompte certifié @LCP

"L'école de la République doit scolariser les enfants autistes, et pas ailleurs !", décrète @s_cluzel, qui vise "enfin une stratégie nationale à la hauteur". #QAG #DirectAN

 

4 avril 2018

Appel à la mobilisation -> Le collectif autisme du Val-de-Marne est lancé ... rejoignez le !

 

FAIRE AVEC NOUS - Pas pour nous sans nous !

Le département du Val de Marne a voté le 5 février à l'unanimité une programmation de création de 520 places pour enfants et adultes en situation de handicap d'ici 2020. C'est une formidable annonce. Nous souhaitons que s'exerce notre droit de regard citoyen concernant les offres de services pour les personnes autistes et demandons à être associés aux appels à projets.

https://collectifautismevdm.jimdo.com

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4 avril 2018

Autisme : un combat numérique mais pas seulement…

article publié sur le site de la Fondation Orange

Depuis plus de 27 ans, nous sommes engagés dans la cause de l’autisme. Un combat de longue date qui veut être innovant et s’appuie sur le potentiel des nouvelles technologies…mais le numérique seul ne peut répondre à tous les besoins. Nous soutenons ainsi plus de 2500 initiatives essentielles pour mieux vivre ensemble.

S’insérer dans la société

Pour améliorer les conditions de vie des personnes avec autisme et de leur proches, il faut faciliter leur insertion sociale au sens large : par l’école, le sport, les loisirs, l’habitat adapté…

Nous donnons vie à de nombreux projets qui améliorent la qualité de vie : lieux d’accueil, formation et information, activités de loisirs... Par exemple, dans la commune de L’Aigle (en Normandie) un jardin animalier pédagogique, vient d’être ouvert pour réunir autour d’une même activité d’éveil, les adolescents/ adultes autistes et les enfants ordinaires. Les soins aux animaux, l’entretien des espaces verts et des équipements sont assurés par des personnes autistes accompagnées qui y trouvent un cadre de travail adapté. En lien avec leur programme scolaire, les enfants des écoles peuvent y découvrir des espèces végétales de toutes origines, observer, nourrir des animaux et disposer des espaces de culture aménagés. Les interactions sont favorisées. Ce projet de l’association les Jardins d’Aymeric qui suit les recommandations de la HAS et de l’ANESM reçoit un soutien de 6 000 € de notre part.

 

les Jardins d’Aymeric, un jardin animalier pédagogiqueles Jardins d’Aymeric, un jardin animalier pédagogique

 

En Afrique, où l’autisme est encore peu reconnu, des initiatives encourageantes de sensibilisation et de formation se multiplient. Au Cameroun, par exemple, depuis 2017, nous aidons l’ONG Slate à agir pour les enfants autistes : informer les parents sur l’autisme en général et sur l’éducation d’enfants autistes, en particulier : définir l’autisme, ses caractéristiques, comprendre et « gérer » les réactions de son enfant… Les équipes ont également formé des aidants. Nous avons également financé dans le cadre de ce programme, une scolarisation adaptée pour 4 enfants autistes.
Au centre d’accueil pour enfants avec autisme Ray Of Hope, Josephine, maman d’un enfant autiste nous confie : "j’étais perdue, personne ne voulait s’occuper de mon fils car il n’était pas comme les autres enfants. Grâce au centre et à la bourse que j’ai reçue, il peut étudier et aller à l’école comme les autres enfants de son âge".

S’insérer dans le monde professionnel

Si l’autisme présente certaines difficultés à prendre en compte, ses particularités sont aussi un atout pour certaines activités. Avec une formation, un accompagnement, un environnement de travail adaptés, certaines capacités des personnes avec autisme leur donnent une performance exceptionnelle métiers nécessitant une grande précision, travaux répétitifs, par exemple. Nous soutenons ces projets où associations et entreprises sont partenaires. l’association Vivre et Travailler Autrement a permis à 12 personnes avec autisme de travailler pour l’usine agro-alimentaire Andros tout en logeant à proximité du lieu de travail.

 

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