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"Au bonheur d'Elise"

11 janvier 2018

Autisme 75-Île-de-France et Autisme en Yvelines fusionnent & deviennent Autisme en Île-de-France (AeIDF)

 

 

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9 janvier 2018

Ciné-ma différence samedi 13 janvier 16h15 : PADDINGTON 2 - au Kosmos à Fontenay-sous-Bois

 
 
Envol Loisirs
 
 
Paddington 2
 
 
 
samedi 13 Janvier à 16h15 au Kosmos
 
Pour bien commencer l'année ......Nous vous attendons nombreux.
 
Bonne année à tous.
 
Amicalement.
 
 
Marie-Françoise Lipp
Envol Loisirs
 
Pour tout savoir sur le film et la séance
 
 
 
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8 janvier 2018

Film Le barrage : avoir un collègue autiste, se comprendre...

article publié sur handicap.fr

Résumé : Message subtil pour mieux accueillir les personnes autistes Asperger en entreprise. Le barrage, petit film de 4 min tourné par EDF, se regarde comme on lit un poème...

Par , le 07-01-2018

Il pense : « Je veux que tu saches qu'à l'intérieur de moi c'est le grand chambardement. Pour simplement te parler, j'ai dû me préparer ». Elle pense : « Tu restes impassible et cela me dérange. ». Elle demande : « Tu fermes les yeux ? ». Il répond : « Je me concentre pour oublier les bruits nouveaux qui explosent à mes oreilles et m'envahissent. ». Ils travaillent ensemble mais un mur les sépare qu'on appelle « autisme ». Un temps seulement car ils finiront par se comprendre…

Un barrage entre 2 mondes ?

Pour sensibiliser le monde du travail à la question des personnes autistes Asperger (de haut niveau) dans l'entreprise, EDF signe un très beau court-métrage de 4 minutes, auquel le chanteur Christophe Miossec prête sa voix. Son nom est symbolique : Le barrage. Ce barrage, celui sur la Rance, près de Saint-Malo, fournit sa force hydroélectrique mais crée aussi un étrange tourbillon face à la différence. Il finit par céder pour que se construisent des ponts. Ce film « a pour vocation de faire en sorte que les gens puissent se comprendre mutuellement, apprennent à travailler ensemble dans le respect de l'autre et de sa différence, expliquent les équipes EDF. Elle est perçue du point de vue de la personne non atteinte de troubles du spectre autistique mais également de celui de la personne autiste. » En France, on estime à au moins 1% le nombre de salariés travaillant en milieu ordinaire qui vivent avec un TSA. Bien souvent, ils n'ont pas été diagnostiqués. Ils n'en sont parfois même pas conscients, pas plus que leur entourage professionnel.

Un film primé

Dans ce dialogue subtil entre deux collègues, ce sont les compétences qui sont valorisées : « Tu connais tout par cœur. Tu connais les réponses ». Le tout soupoudré d'embruns poétiques : « On dirait que tu regardes parfois ce monde comme si tu étais dans une autre constellation ». Le barrage a reçu la mention spéciale du jury au festival Regards croisés (dédié aux films traitant du handicap) en novembre 2017. Un film d'entreprise rare et bienveillant qui délivre son message avec tact et pudeur. Et n'en est pas moins percutant.

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

 

8 janvier 2018

La Cour des Comptes constate que la gestion de l’Agefiph et du FIPHFP est confrontée à une impasse financière.

COUR DES COMPTES 08.01.2018

L’emploi de travailleurs handicapés à hauteur de 6 % des effectifs est une obligation pour les entreprises et les organismes publics, lorsqu’ils emploient plus de 20 salariés. En cas de non-respect, les employeurs privés et publics doivent verser respectivement à l’association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) et au fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) une contribution destinée à financer des actions dans le cadre de la politique d’aide à l’insertion professionnelle des personnes handicapés.

La Cour constate que la gestion de l’Agefiph et du FIPHFP, coûteuse et mal maîtrisée, est confrontée à une impasse financière. La valeur ajoutée de ces organismes dans la mise en œuvre de cette politique est faible, et leurs résultats insuffisants mettent en évidence la nécessité d’une refondation. La Cour formule quatre recommandations.

Lire la suite ci-après :
L'aide à l'insertion professionnelle des personnes handicapées : Agefiph et FIPHFP

L'emploi de travailleurs handicapés à hauteur de 6 % des effectifs est une obligation pour les entreprises et les organismes publics, lorsqu'ils emploient plus de 20 salariés.

https://www.ccomptes.fr

 

8 janvier 2018

La prévalence de l'autisme aux États-Unis reste stable, suivant de nouvelles données

8 janv. 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot


La dernière étude publiée indique une stabilisation de la prévalence de l'autisme aux USA, à un niveau cependant élevé. Explications sur les méthodes utilisées.

Prevalence of autism in U.S. remains steady, new data suggest

par Jessica Wright / 8 janvier 2018 / Spectrum News

La prévalence de l'autisme aux États-Unis est restée relativement stable de 2014 à 2016, selon une nouvelle analyse. Les résultats ont été publiés le 2 janvier dans le Journal of the American Medical Association 1 .

Les chercheurs rapportent que la fréquence de l'autisme aux États-Unis était de 2.24 % en 2014, 2.41 % en 2015 et 2.76 % en 2016, respectivement. Les nouvelles données proviennent du National Health Interview Survey - un entretien annuel au cours duquel des travailleurs du recensement formés interrogent des dizaines de milliers de parents sur la santé de leurs enfants. Parmi ces questions, il y avait celle de savoir si un professionnel de la santé leur a déjà dit que leur enfant était atteint d'autisme.

Les nouveaux chiffres, publiés par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, représentent la plus forte prévalence de l'autisme aux États-Unis signalée par l'agence à ce jour.

«Nous ne pouvons pas considérer l'autisme comme une maladie aussi rare que les gens le pensaient auparavant», explique Wei Bao , chercheur principal et professeur adjoint d'épidémiologie à l'Université de l'Iowa.

Le pic est susceptible de résulter du fait que les données sont basées sur les rapports des parents. Ces rapports peuvent mieux capter les enfants avec des caractéristiques d'autisme relativement légères que les approches qui s'appuient sur les dossiers médicaux, dit Bao.

La prévalence rapportée pour l'autisme aux États-Unis a augmenté régulièrement au cours des dernières décennies. Les chercheurs attribuent la majeure partie de cette augmentation aux changements dans la façon dont la prévalence est mesurée , à la sensibilisation accrue à la maladie et aux changements dans les critères de diagnostic de l'autisme.

Selon Young Shin Kim , professeur agrégé de psychiatrie à l'Université de Californie à San Francisco, qui ne participait pas à l'étude, les rapports sur la prévalence de l'autisme dans le monde semblent converger entre 2 et 3%.

Les nouveaux taux coïncident avec ceux qui ont émergé d'une étude de prévalence de 2011 en Corée du Sud . Cette étude a montré qu'environ 2,64% des enfants d'un district scolaire sont autistes.

"Je pense que nous sommes en train de saturer", dit Kim, qui a dirigé cette étude. "Quelle que soit la méthode d'étude que vous utilisez, elle se stabilisera à ce moment-là."

Récente augmentation

Les nouveaux chiffres proviennent d'une enquête de santé représentative à l'échelle nationale de 30 502 enfants âgés de 3 à 17 ans à travers les États-Unis, dont 711 enfants autistes.

Statistiques stables : Selon les nouvelles données, il n'y a pas eu d'augmentation statistiquement significative de la prévalence de l'autisme entre 2014 et 2016. © Nigel Hawtin
Statistiques stables : Selon les nouvelles données, il n'y a pas eu d'augmentation statistiquement significative de la prévalence de l'autisme entre 2014 et 2016.
© Nigel Hawtin

Avant 2014, le questionnaire incluait l'autisme seulement comme une réponse possible à une question sur 10 autres problèmes de santé. L'entretien mis à jour aborde l'autisme dans une question autonome. Le nouveau sondage demande aux parents: «Est-ce qu'un médecin ou un professionnel de la santé vous a déjà dit que [votre enfant] avait de l'autisme, un syndrome d'Asperger, un trouble envahissant du développement ou un trouble du spectre autistique? »

La mention du syndrome d' Asperger et du trouble envahissant du développement - non spécifié ailleurs est également une première. Ces formes relativement légères d'autisme ont été intégrées à l'autisme dans l'édition actuelle du «Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux» ( DSM-5 ).

Peut-être à la suite de cette nouvelle question, la prévalence de l'autisme entre 2014 et 2016 a presque doublé par rapport à 2011-2013, passant de 1,25 à 2,47.

Les résultats d'une enquête CDC différente, publiée en 2016, ont abaissé la prévalence à 1,46% . Dans cette enquête, les experts ont passé en revue les dossiers médicaux et d'éducation spécialisée de 2012 de plus de 38 000 enfants, âgés de 8 ans, dans 11 États.

Conclusions prudentes

Bien que les chiffres pour les deux enquêtes semblent se stabiliser, le plateau (= stabilisation) pourrait être bref.

Les estimations basées sur les dossiers médicaux ont révélé des taux constants d'autisme en 2010 et 2012. Mais la même méthode a également montré un plateau entre 2000 et 2002, après quoi les taux ont encore augmenté, dit Maureen Durkin , professeur en sciences de la santé des populations et pédiatrie à l'Université du Wisconsin. Madison. Durkin dirige l'un des sites du CDC qui évalue la prévalence en utilisant des dossiers médicaux.

Bao convient que les dernières données sont insuffisantes pour être concluantes. "Nous avons vraiment besoin de plus de temps pour voir la tendance à long terme. Il est trop tôt pour dire que les taux se sont stabilisés ", dit-il.

La nouvelle étude et l'étude de Kim en Corée du Sud en 2011 ont toutes deux trouvé un sex/ratio similaire pour l'autisme: environ trois garçons pour chaque fille. Les estimations basées sur les dossiers médicaux indiquent un écart plus important: environ cinq garçons pour chaque fille. Les résultats suggèrent que les filles autistes sont parfois négligées, dit Kim.


Les références: 1 Xu G. et al. JAMA 319 , 81-82 (2018) PubMed

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8 janvier 2018

Elise a reçu les voeux de l'association Trott'Autrement !

Association Trott'Autrement

 

 
 
 
 
7 janvier 2018

Charles Gardou promu Chevalier de La Légion d'Honneur

6 janvier 2018

Postcast émission la tête au carré avec Sophie Janois, avocate spécialisée dans l'autisme

intervention de Sophie Janois de 15' à 26'

5 janvier 2018

Nouvel outil pour un diagnostic rapide des adultes autistes

 

Un nouvel outil permet un diagnostic rapide chez les adultes autistes

par Abigail Fagan / 5 janvier 2018 Spectrum News - New measure yields rapid diagnosis in adults with autism Un outil abrégé permet aux cliniciens de déterminer rapidement si un adulte est autiste, suggère une nouvelle étude . Le test pourrait être utilisé soit dans le cadre d'une évaluation complète de l'autisme soit comme un repérage de l'autisme.

https://blogs.mediapart.fr

 

5 janvier 2018

New measure yields rapid diagnosis in adults with autism

article publié sur Spectrum News

by  /  5 January 2018

 

Team effort: Information from family members helps clinicians determine whether an individual has autism.

sturti / iStock

An abbreviated tool enables clinicians to quickly determine whether an adult has autism, a new study suggests1. The test could be used either as part of a comprehensive autism assessment or as an autism screen.

Clinicians can diagnose a person with autism by observing her, asking her to complete a self-assessment or interviewing her caregiver. An ideal assessment involves all three components.

The new tool, called the Developmental, Dimensional and Diagnostic Interview-Adult Version (3Di-Adult), involves a caregiver report. It is similar to a standard test called the Autism Diagnostic Interview-Revised (ADI-R). But the ADI-R takes about two hours to administer and, unlike the 3Di-Adult, does not reflect the updated criteria in the latest edition of the “Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders.”

The 3Di-Adult comprises 69 questions for the parent or sibling of a person with autism, compared with the ADI-R’s 93 questions. Another common interview scale, the Diagnostic Interview for Social and Communication Disorders (DISCO), has more than 300 questions.

The team tested the 3Di-Adult on 39 adults with autism, 29 typical adults and 20 adults with other conditions, such as anxiety, depression or psychosis.

The interview took 38 minutes, on average, for all participants and 50 minutes for those with autism. The test correctly diagnosed 37 of the 39 individuals with autism and incorrectly arrived at an autism diagnosis for 4 of the 20 people with other conditions. None of the typical adults erroneously received an autism diagnosis. The results were published in November in the Journal of Autism and Developmental Disorders.

The work suggests that the test is about as accurate as the ADI-R in diagnosing autism, but needs to be validated further.

The researchers recorded 44 of the interview sessions and asked a second researcher to review the recordings and assess the adults using the new tool. Both raters’ scores are similar across the sample, suggesting that the 3Di-Adult is a reliable measure, the researchers say.

The team is evaluating the test in undiagnosed adults referred for autism assessment. They plan to compare it with the standard observational test, the Autism Diagnostic Observation Schedule, in conjunction with either the ADI-R or DISCO.


References:

Mandy W. et al. J. Autism Dev. Disord. Epub ahead of print (2017) PubMed

5 janvier 2018

Inclusion : des « classes d’autorégulation » pour les enfants autistes

En France depuis peu, et au Canada depuis 15 ans, un dispositif de scolarisation des enfants autistes est testé en primaire. L'idée : permettre à l'élève d'apprendre dans une classe ordinaire, tout en apprenant à "s'autoréguler" en parallèle.

Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur à l’université de Nipissing.

Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur à l’université de Nipissing.

Dans le Limousin, depuis 2016 et 2017, deux écoles pilotes expérimentent ARAMIS, un dispositif d’inclusion scolaire pour les enfants autistes. Ce système innovant repose sur la méthode des classes “d’autorégulation”, développée depuis 15 ans par Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur en psychologie à l’université de Nipissing (Ontario, Canada).

En quoi consiste votre modèle d’autorégulation comportementale en milieu scolaire ?

Afin d’accueillir l’enfant souffrant de troubles du spectre de l’autisme (TSA) en milieu scolaire “ordinaire”, ce système alterne la présence de l’élève entre une classe “normale” et un “sas émotionnel” (une classe d’autorégulation) – un créneau durant lequel il est coaché par un éducateur spécialisé et un enseignant, pour apprendre à gérer ses troubles émotionnels et ses comportements envahissants par lui-même, et retourner ensuite travailler avec les autres.

L’autorégulation fait partie du développement de l’enfant. L’idée est de mettre en place une méthodologie pour changer la pédagogie, et surtout d’outiller les jeunes autistes, afin de les rendre autonomes, pour développer leur inclusion. Traditionnellement, dans le monde de l’éducation, on prend en charge l’élève autiste en le faisant accompagner par un adulte. Or, l’on se rend compte que cet accompagnement le rend très dépendant par la suite : habitué à réguler ses émotions et ses comportements grâce aux autres, il ne prend pas d’initiatives, au détriment de son apprentissage. De là m’est venue l’idée de travailler l’autorégulation dès la maternelle.

Une classe d'autorégulation / Stéphane Beaulne

Une classe d’autorégulation / Stéphane Beaulne

Pendant la classe d’autorégulation, on travaille avec l’élève l’aspect social, mais aussi le cognitif et les émotions. Car les enfants autistes ont des émotions, comme tout le monde : c’est juste la façon de les exprimer qui est difficile pour eux. Voilà pourquoi l’idée est de leur donner des outils et de leur enseigner des comportements plus “adaptés”, afin de leur permettre de gérer leurs émotions, ainsi que la réalité d’une salle de classe ordinaire. Puis ils apprennent à s’auto-discipliner et à prendre des initiatives.

Dans votre système, les enseignants aussi sont formés à l’autorégulation…

Le fait d’apprendre à l’enfant autiste à gérer lui-même ses troubles lui permet de maîtriser les comportements envahissants qui l’empêchent d’étudier sereinement… et qui dérangent aussi ses enseignants. Les classes d’autorégulation fournissent aussi au prof des outils pédagogiques, des stratégies axées sur l’enseignement explicite. Ces stratégies conduisent l’élève vers une autonomie plus prononcée, et vers un détachement de l’adulte, qui ne doit plus tout le temps s’assurer que l’enfant a compris.

Le coaching se fait tant pour l’enfant que pour l’adulte : le professeur (mais aussi plus globalement tous les intervenants travaillant auprès de l’élève autiste) est ainsi accompagné et formé (par moi, puis par d’autres enseignants devenus des personnes ressources) pour utiliser une pédagogie répondant aux besoins de l’enfant. Le but étant qu’à terme, les enseignants puissent prendre les choses en main, sans avoir besoin de faire appel à des éducateurs spécialisés. On voit en tout cas, dès maintenant, des changements dans les pratiques des profs et dans la dynamique qu’ils développent avec chaque élève.

Le bilan des classes d’autorégulation est-il positif, en terme d’inclusion ?

Au Canada, dans la trentaine d’écoles que j’accompagne, mais aussi dans les établissements qui expérimentent ARAMIS en France, les élèves accompagnés sont désormais complètement autonomes – à l’origine, ils étaient scolarisés par intermittence, mais aujourd’hui, ils sont en salle de classe tous les jours. Ils ont développé des habiletés qui les aident à s’auto-contrôler et à prendre des initiatives. Leurs progrès scolaires sont importants.

Une classe d'autorégulation / Stéphane Beaulne

Une classe d’autorégulation / Stéphane Beaulne

Dans l’école de Saint-Germain-les-Vergnes en Corrèze, où ARAMIS entre dans sa troisième année, il y a aussi un réel changement de paradigme, chez tous les enseignants, dans leur approche et leur ouverture, vis-à-vis des élèves autistes. Au départ, il y avait chez eux une certaine crainte, mais aujourd’hui, ils sont beaucoup plus compréhensifs et sensibles à leurs besoins. Avec l’ensemble des personnels d’établissement, ils ont une perception différente de l’enfant autiste.

On voit aussi une diminution importante des comportements agressifs. Les élèves, même ceux qui ne souffrent pas de TSA, sont en règle générale plus calmes, et plus tolérants. Socialement, les élèves autistes ne sont plus à part, mais font désormais partie du groupe – ce qui est la définition de l’inclusion.

L’autorégulation convient-elle à tous les enfants autistes, même quand les troubles sont lourds ?

Oui, elle convient à tous les enfants autistes. Peu importe le degré de sévérité des troubles, cognitifs ou comportementaux ; il n’y a que des ajustements à faire. Les enseignants, souvent, considèrent que les enfants autistes sont difficiles à gérer et qu’ils n’ont pas le temps de s’en occuper. L’idée de l’autorégulation, c’est justement de coacher l’enfant, mais aussi l’adulte, en lui enseignant comment gérer différemment sa classe (par exemple, en abandonnant l’enseignement frontal). Selon les dernières statistiques du ministère de l’éducation canadien, les enfants ayant des troubles de l’apprentissage sont ceux qui ont les comportements les plus violents… Car le système d’éducation actuel ne répond qu’à une minorité d’élèves sans difficultés particulières, et que les autres ne sont pas en mesure de suivre. La gestion de classe est la pierre angulaire de l’inclusion.

Stratégies de résolutions de problèmes / classe d'autorégulation / Stéphane Beaulne

Stratégies de résolutions de problèmes / classe d’autorégulation / Stéphane Beaulne

L’autorégulation pourrait-elle être appliquée à tous les enfants ?

Aujourd’hui, au Canada, nous planchons sur une autorégulation appliquée à tous les enfants d’une école, et plus seulement à ceux souffrant de TSA, afin de favoriser l’inclusion de tous. Au lieu de quelques classes, ce sont des écoles entières qui participent. Et l’on constate que plus l’autorégulation est travaillée (chez tous les enfants), avec une pédagogie adaptée, plus les résultats sont meilleurs, et surtout plus l’inclusion est grande – pour les élèves autistes, mais aussi pour tous ceux ayant un trouble du langage et de l’apprentissage (TSLA) ou de l’attention (TDAH).

Avec l’autorégulation, l’enseignant a la chance de pouvoir répondre aux différents profils d’élèves – autonomes, qui ont besoin d’un accompagnement, ou qui ont des problèmes de comportement. Pour ceux qui n’ont pas de problèmes particuliers, il s’agit d’une façon d’améliorer leur socialisation, leur intelligence émotionnelle, le contrôle de leurs sentiments, et in fine, leur apprentissage. Voilà pourquoi en Ontario, l’autorégulation est évaluée chez tous les enfants, dans les bulletins scolaires.

5 janvier 2018

14h Sophie Janois, avocate spécialisée dans le droit des autistes - émission la tête au carré France inter

Sophie Janois est avocate, spécialisée dans la défense des autistes et des parents d'autiste. Manque de prise en charge, défaut de diagnostic, droit aux allocations bafoué... Quand la machine judiciaire et administrative s'enraye, c'est la vie de ces personnes qui est directement impactée, entre enfants déscolarisés et parents à bout de nerfs. Par son action, l'avocate espère apporter un regard nouveau sur le problème et commence à récolter les fruits des graines qu'elle sème. Mais le changement doit aussi être législatif, avec l'apport de textes de lois qui permettront d'encadrer et d'aider efficacement les personnes malades. Sophie Janois signe La cause des autistes, aux éditions Payot, dans lequel elle revient sur ses expériences.

 

5 janvier 2018

Plans autisme en France sur Wikipédia

Historique intéressant ... Manque de mon point de vue la référence à un outil majeur pour la prise de décision Le Mur "la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme" réalisé par Sophie ROBERT (cliquez sur le lien pour voir ou revoir) permettant de se rendre compte de la futilité des théories qui soutiennent encore de nombreuses prises en charge dans l'hexagone (Jean-Jacques Dupuis)

Plans autisme en France - Wikipédia

Les plans autisme en France sont des programmes comportant un ensemble de mesures définies et financées par le gouvernement français pour améliorer l'accompagnement des personnes autistes et de leur famille. Depuis 2005, ces plans sont au nombre de quatre. Leur champ d'application est au niveau national.

https://fr.wikipedia.org

 

5 janvier 2018

L'association R.I.AU (Rencontres Internationales de l'AUtisme) & le CRAIF prépare le prochain salon : 6 et 7 avril 2018

 

Salon international de l'autisme 2018 Paris by Riau

Bienvenue sur le site du premier salon international autour de tous les autismes. Conférences, ateliers, village ressources ...

http://salondelautisme4.wixsite.com

 

5 janvier 2018

De nombreuses formations proposées sur le site du CRAIF - Centre de Ressources Autisme Ile-de-France

 

CRAIF - Formations

Bienvenue sur le site du CRAIF - Centre de Ressources Autisme Ile-de-France

http://www.craif.org

 

4 janvier 2018

Un homme politique démissionne pour s'occuper de son fils malade ... En Suisse ...

4 janvier 2018

Contribution Autisme France à la synthèse des axes stratégiques pour le plan 4

2 janvier 2018

Etats-Unis: la fréquence de l'autisme paraît se stabiliser, selon une étude

le 02/01/2018 à 19:42
La musicothérapie "ne peut pas résoudre tous les problèmes" des enfants autistes, même si ça peut être un "petit plus" ( AFP/Archives / TORU YAMANAKA )

Après une forte augmentation depuis le début des années 2000, la fréquence du trouble du spectre de l'autisme (TSA) parmi les enfants et adolescents aux Etats-Unis paraît s'être stabilisée ces trois dernières années, selon une enquête menée au niveau national publiée mardi.

Les études précédentes avaient révélé une hausse de ce trouble entre 2000 et 2010, période durant laquelle le taux avait plus que doublé pour passer de 0,67% à 1,47%.

Les estimations du réseau "Autism and Developmental Disabilities Monitoring"(ADDM), avaient indiqué un plafonnement en 2012 à 1,46%.

Selon cette dernière étude menée de 2014 à 2016 auprès des parents de 30.502 enfants et adolescents de trois à 17 ans, le taux du trouble autistique a été de 2,24% en 2014, 2,41% en 2015 et 2,58% en 2016, ce qui se traduit en moyenne par un enfant sur 47 souffrant d'autisme aux Etats-Unis.

Mais les auteurs de l'étude de l'Université d'Iowa pointent les limites de leur recherche qui "n'est pas fondée sur des diagnostics médicaux" mais sur des observations.

Cette étude est parue dans la dernière édition du Journal of the American Medical Association (JAMA), Pediatrics.

Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avaient également constaté un plafonnement du taux d'autisme aux Etats-Unis en 2016 tout en jugeant qu'il "était trop tôt pour déterminer si la prévalence de l'autisme commençait ou pas à se stabiliser".

2 janvier 2018

Folles de rage ! « Psychoses » et travail social

2 janv. 2018
Par
Blog : Le blog de Jean Vinçot

Comment une conférence de l'ITES de Brest confirme la dé-formation des travailleurs sociaux.

Le militantisme est une forme de masochisme.

Jeudi 7 décembre 2017, je m'étais inscrit à une conférence sur « Psychoses et travail social » organisée par l'ITES de Brest.

Amphi de 220 places plein. L'ITES (Institut pour le Travail Éducatif et Social) a du refuser du monde. Étudiants, mais surtout professionnels exerçant dans le médico-social ou le sanitaire.

Au bout des deux heures de conférence, je n'étais pas déçu. Mais des collègues du médico-social étaient folles de rage.

Et pourtant, le conférencier, Joseph Rouzel, vieux routier des formations professionnelles dans les institutions médico-sociales et de travailleurs sociaux, scribouilleur infatigable, a une douce voix, sait raconter et a été poète à ses heures. Les appels à la tolérance envers les « psychotiques », soit. On n'est pas au discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, bien heureusement.

Le cadre a été fixé :

  1. « Le psychotique est insondable. »

  2. Dans le DSM5 « vous êtes bons chacun pour une bonne cinquantaine de pathologies. Les labos sont derrière pour vendre leur produit. »

  3. Les psychotiques ne nous laissent pas tranquille. La normose, cela consiste à les ramener à la réalité : c'est une fascisation des relations.

  4. Le moment fécond, c'est quand le psychotique pète les plombs.

Moment significatif pour moi quand deux professionnelles lui posent la question du « si besoin ». M. Rouzel s'étonne, demande des explications et pose l'hypothèse que c'est une coutume locale, un bretonnisme quoi. Il n'a manifestement pas lu les recommandations de l'ANESM sur les problèmes somatiques.

  •  (p.39) "Éviter une réponse systématique par recours aux psychotropes/neuroleptique. En particulier, porter une attention particulière quant aux dérives possibles de l’administration de traitements psychotropes prescrits avec l’indication «si besoin», alors qu’aucune évaluation d’un professionnel soignant n’a été effectuée."

Le centre de documentation de l'ITES doit être sélectif.

Deux jours après, j'ai assisté au congrès d'Autisme France, au cours duquel les co-rédacteurs de cette recommandation de l'ANESM (Christiane Jean-Bart, la Dr Blachon et le Dr Saravane) ont expliqué leur travail. Des témoignages édifiants sur ce qui se passe dans les institutions : et ces recommandations de l'ANESM sont un vaccin obligatoire pour les établissements médico-sociaux.

Congrès AF © JV Congrès AF © JV

Par exemple quand la Dr Blachon, pédopsychiatre exerçant en établissement médicosocial, exige de faire déshabiller complètement un résident. Ses troubles du comportement sont attribués au désaccord entre ses parents au sujet d'une opération. En fait, il avait un clou dans sa chaussure.

Dans une autre situation, la Dr Blachon a imposé l'utilisation du jus de pruneau (pris en charge par la sécu à la place du Microlax !) pour éviter la constipation.

Est-ce qu'exposer les étudiants de l'ITES et les salariés du médico-social ou du sanitaire à ce virus psychanalytique est suffisant pour les prémunir contre l'abus de neuroleptiques, de laxatifs ou d'interprétations "psychodynamiques" ? Je crains que non, faute d'outils mis à disposition.

Des exemples cités lors de ces deux heures, il apparaît que souvent le psychotique, c'est l'autiste.

C'est pour cela que des personnes qui travaillent tous les jours avec des personnes autistes, enfants ou adultes, étaient folles de rage. Parce que tout ce qui était dit contredisait leur expérience de tous les jours, où elles s'appuient sur les recommandations de la HAS et de l'ANESM pour améliorer l'accompagnement des personnes autistes.

L'une me raconte que dans une de ses productions publiées, Joseph Rouzel critique la méthode TEACH [sic, au lieu de TEACCH], qu'il est contre la structuration de l'environnement. Cela me rappelle qu'un chef de service de l'ESAT Les Chapiteaux Turbulents avait aussi défendu la même thèse.

Tous les appels à la "tolérance" m'apparaissent ainsi dérisoires, car ils ne tiennent pas compte du fonctionnement des personnes autistes, ils ne cherchent pas à leur assurer un environnement non agressif du point de vue sensoriel et une prévisibilité dans les activités.

Moi, je n'étais pas déçu

Moi, je n'étais pas déçu. Cela confirmait l'audit sur les formations du travail social mené dans le cadre du 3ème plan autisme, où il apparaissait que seuls 14% des 280 et quelques organismes avaient un enseignement basé sur les RBPP et l'état des connaissances scientifiques du XXIème siècle.

Cela confirmait que la conception du pluralisme de l'encadrement de cet établissement consiste à ne plus donner la parole quand il a repéré des trublions.

Cela confirme que « La forteresse vide » de Bruno Bettelheim est le livre recommandé aux étudiants pour l'admission dans l’établissement. Cela confirme que l'encadrement de cet établissement n'hésite pas à imposer à ses étudiants un conférencier qui leur expliquera que toute mère d'enfant autiste a voulu tuer son enfant. Et un autre pour qui la cause environnementale de l'autisme est la dépression des mères, que nos associations de familles sont persécutrices des pédopsychiatres et qui trouve magnifique qu'un collégien autiste se cache aux toilettes pour faire du flapping (stéréotypies des mains) car c'est « le lieu où on expulse ... le lieu du caca ».

Chez beaucoup d'employeurs du médico-social en Bretagne, les CV des psychologues fraîchement issus de Rennes II (Jean-Claude Maleval antérieurement, Mireille Perrin aujourd'hui) bénéficient d'un classement vertical. En effet, ils sont non seulement non-formés à l'autisme, ils sont (considérés comme incurablement) déformés.

L'ITES de Brest n'en est peut-être pas à ce point-là … peut-être injustement:).

Les personnes autistes ont jusqu'à présent été trop souvent victimes des « libertés universitaires », de l’indépendance des Universités dans leurs enseignements et leurs recherches. Parce que c'est cette indépendance qui est une des bases de la maltraitance des personnes autistes dans la société, un des leviers utilisés pour éviter de rendre compte par rapport aux personnes concernées. La progression des connaissances et la pression sociale ouvrent cependant un chemin.

Les établissements de formation professionnelle comme l'ITES dépendent des Conseils Régionaux. C'est à eux de s'assurer que l'enseignement corresponde aux besoins des personnes concernées.

2 janvier 2018

La Ferme au Bois, quinze ans d’accueil pour les adultes autistes

Gilles Pourbaix est l’un des fondateurs de la Ferme au Bois, créée par cinq familles d’enfants autistes.
Gilles Pourbaix est l’un des fondateurs de la Ferme au Bois, créée par cinq familles d’enfants autistes.

 

Cela fait 33 ans que Gilles Pourbaix a empoigné son bâton de pèlerin pour porter haut la voix des autistes. Trente-trois ans, c’est l’âge d’Axelle, sa fille, qui ne parle pas. Elle communique par des images et des objets.

Mais à la naissance d’Axelle, on parle peu d’autisme. «  Un médecin nous a expliqué que son retard était dû au fait que c’était une fille qui arrivait après quatre garçons. Selon lui, ma femme ne savait pas s’occuper d’une fille  », se souvient amèrement le Templeuvois.

Explications culpabilisantes

Le couple refuse les explications psychanalytiques culpabilisantes et se tourne vers les méthodes éducatives. Impensable de placer Axelle en hôpital psychiatrique.

Petite, elle est accueillie en Belgique, plus réceptive à la vision anglo-saxonne. «  Avec quatre autres familles, nous nous sommes rendu compte qu’il existait très peu d’établissements éducatifs en France  », note Gilles Pourbaix. Alors ils se regroupent en association pour en ouvrir.

« Ils s’occupent d’un potager, de quelques animaux. Et participent à la vie du village. La Ferme au Bois n’est pas un ghetto. »

C’est alors que naît le projet de la Ferme au Bois, un foyer d’accueil médicalisé (FAM) pour autistes à partir de 20 ans. La famille d’Axelle met un terrain à disposition. Et, grâce aux deniers publics, l’association rénove une vieille ferme au carré qui deviendra la maison des activités, nantie de deux accueils de nuit.

Longue liste d’attente

Ici, la nature donne les premiers repères à ces publics qui en ont tant besoin. «  Ils s’occupent d’un potager, de quelques animaux. Et participent à la vie du village en allant chercher le pain, en faisant du sport dans la salle communale. La Ferme au Bois n’est pas un ghetto  », insiste Gilles Pourbaix.

Le président d’Autisme 59-62, l’association qui gère désormais la Ferme au Bois, se désespère «  d’une liste d’attente de 150 familles  » qui escomptent une place en foyer d’accueil.

«  Les jeunes qui devraient sortir des Instituts médico-éducatifs ne le peuvent pas car il n’y a pas de place dans les structures pour adultes. Alors ils restent en IME et prennent la place des plus jeunes. Avec les budgets contraints, on est dans une logique infernale  », dénonce Gilles Pourbaix, également vice-président du Centre de ressource autisme.

Alors il interpelle le ministère, les élus départementaux et régionaux, sans lâcher son bâton de pèlerin.

 

Association autisme Nord

Les dates clés

1995

Des parents d’enfants autistes créent l’association Autisme Nord pour financer la construction de structures adaptées.

2002

La date d’ouverture de la Ferme au Bois de Genech, un Foyer d’accueil médicalisé qui s’étend sur 1,8 ha et accueille 18 internes.

2005

Construction de l’extension de Templeuve qui accueille 8 adultes autistes.

2014

Autisme Nord fusionne avec Sésame autisme pour créer Autisme 59-62

Bientôt quinze établissements dans la région

Autisme 59-62 gère plusieurs établissements dans la Pévèle : trois foyers d’accueils médicalisés à Genech, Attiches et Templeuve-en-Pévèle, un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) à Orchies, au sein de la Chicorée Leroux, ainsi qu’un FAM et un foyer d’hébergement, un FAM à Herlies (qui déménage à Hantay en janvier), deux IME (Institut médico-éducatif) à Annœullin et à Tourcoing, un centre de jour et des maisons Asperger (autistes de haut niveau) à La Bassée, et un FAM à Liévin.

Ce sont en tout treize établissements auxquels se sont ajoutés le SESSAD Éclat de Roubaix (services d’éducation spéciale et de soins à domicile) et le FAM du Coquelicot à Bray-sur-Somme depuis le 1er  janvier.

Pour l’instant, l’association emploie 350 salariés et accueille 300 autistes, de 6 ans à une cinquantaine d’années.

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