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"Au bonheur d'Elise"

11 décembre 2017

Discours d'ouverture du Congrès d'Autisme France 9 décembre 2017

11 déc. 2017
Par Blog : Le blog de danièle langloys

La société inclusive c'est aussi pour les personnes autistes.

Discours d’ouverture du Congrès Autisme France 9 décembre 2017

 

Monsieur le Directeur-adjoint de l’ARS Nouvelle Aquitaine, parents militants et professionnels engagés à nos côtés, personnes avec autisme, amis de notre cause, bienvenue au congrès d’Autisme France 2017.

Depuis cinq ans, j’avais pris l’habitude de commencer mon discours par Madame la Ministre, mais cette année, pas de ministre. Cependant, nous vous diffuserons la vidéo faite à votre intention, elle ne nous oublie donc pas. Mais une présence physique eût été un signe plus fort, surtout en plein plan 4. Nous l’éplucherons à la loupe, le futur plan 4. Après 3 plans qui n’ont tenu que partiellement leurs promesses, tout le monde l’a bien compris : le droit à l’erreur, c’est fini. Tout le monde sait ce qu’il faut faire : diagnostiquer massivement, soutenir massivement les familles, refondre toutes les formations initiales et contrôler la qualité des services. Alors, faisons-le. Ensemble, professionnels, familles, administrations. Nous n’admettrons pas que pour échapper aux implications financières, législatives et administratives que le courage politique devrait impliquer en matière d‘autisme, le sort de nos enfants, les plus maltraités du champ du handicap, continue à être passé à la trappe ou soumis à des lobbies obscurantistes dont ne voulons plus. Donc, non, diluer l’autisme dans un vague ensemble troubles neuro-développementaux n’est pas acceptable, surtout sans recherches validées pour aller dans ce sens, rétablir la notion de soins, dont on sait bien ce que certains vont en faire, ne l’est pas non plus. Il y a des professionnels et des familles qui se sont battus pour que les recommandations s’appellent interventions et pas pseudo-soins. On ne soigne pas l’autisme, on donne aux personnes autistes la possibilité de vivre de la manière la plus autonome et la plus respectueuse possible de leurs particularités, le plus possible au milieu de tous. Et non, l’autisme n’est pas pluriel, il est un, avec des profils très variés et des niveaux de sévérité très différents. Laissons résolument la recherche scientifique continuer ses avancées, et les catéchismes, leur place, est au musée.

L’année 2017 a été très difficile pour les familles. Nous trouvons tous que les mauvais coups se sont encore accumulés contre nous. J’avais fait au congrès précédent la liste des violences subies par les familles et je peux hélas la reprendre telle quelle : refus de diagnostic, diagnostic erroné ou tardif, CRA inaccessibles et pas toujours compétents, mise en cause rapide de la scolarisation dans de nombreux cas, orientation abusive en IME, refus d’accorder des heures d’AVSi, guerres entre HDJ et CRA qui font leur travail correctement, dont les familles font les frais, abandon total des adultes, psychiatrisation abusive, mainmise sidérante de la psychanalyse sur les cursus de formation….La liste n’est même pas exhaustive.

Les acquis du plan 3 sont pour certains menacés et des mesures emblématiques sur lesquelles familles, professionnels, cabinet ministériel et administrations avaient travaillé, (les associations c’est toujours à leurs frais bien sûr), ont été abandonnées sans explication. Par exemple, une certification en formation continue pour les travailleurs sociaux, abandonnée après 18 mois de travail collectif, un audit des établissements de formation en travail social (pourtant savoir que seuls 14% de ces établissements diffusent des connaissances actualisées en autisme aurait mérité une suite, ne pensez-vous pas ? Au demeurant, je salue la compétence des 14% qui s’efforcent depuis plusieurs années de prendre au sérieux leur travail de formation en autisme), un DPC autisme pour les professionnels de santé, un site autisme lui aussi à l’abandon, une mesure spécifique ASE et autisme que nous avions arrachée et que tout le monde a laissé tomber : c’est pour moi le plus grand des scandales. Plus de comité de suivi du plan 3 depuis février et ma demande d’en réunir un n’a pas été suivie d’effet. A la trappe, le plan 3, alors que 21 mesures sur 39 n’ont jamais vu le jour, que le chantier de la formation n’a pas été entamé, ni celui du contrôle de l’argent public. Il n’y a plus aucun pilotage public autisme depuis février et c’est dramatique : chacun se croit autorisé à défendre sa chapelle, ses croyances, ses intérêts, et les combats en interne ont repris. Mettre à mal ainsi le travail de deux ministres qui ont fait un travail considérable n’est ni respectueux de leur travail, ni surtout de bon augure pour les familles sacrifiées à un consensus mollasson qu’on essaie de nous vendre.

 

Soyons cependant positifs. Nous nous réunissons toujours à nos congrès pour nous redonner collectivement confiance en nos compétences partagées, et continuer à les développer ensemble. Cette année, nous souhaitons rendre hommage aux professionnels qui font avancer la société inclusive aussi pour nos enfants, à tout âge.

A vrai dire, notre ministre aurait dû rebondir sur cette thématique qui lui est chère depuis toujours. Je ne vois en effet rien à redire au virage inclusif mis en avant par le nouveau gouvernement, et je sais que la nouvelle présidente de la CNSA, Mme Montchamp, que je salue, va aussi prendre ce virage à cœur et à bras le corps. Mais je ne voudrais pas qu’on oublie les interventions spécifiques qui sont dues aux personnes autistes, comme le rappellent la loi, en l’occurrence le Code de l’Action Sociale et des Familles, et un grand nombre maintenant de recommandations de bonnes pratiques, situation tout à fait inédite dans le champ du handicap. La société inclusive pour l’école, le logement, le travail, le sport, dans l’autisme aussi c’est possible, et des associations la mettent en œuvre, résolument, pour le plus grand bénéfice de tous, personnes concernées, professionnels, environnement social. C’est ce que nous avons choisi de vous montrer, grâce aux professionnels qui ont accepté d’intervenir sur ces thématiques.

Il ne faut pas oublier cependant que l’autisme coûte cher, en France comme partout. Les personnes les plus vulnérables n’ont pas à faire les frais d’une gestion strictement comptable de l’argent public. Il y a eu beaucoup d’erreurs de faites dans l’autisme, beaucoup d’argent gaspillé, et il faut mettre fin à ce scandale d’Etat, mais il y a eu aussi beaucoup de travail accompli dans des services dédiés et compétents, beaucoup d’efforts pour actualiser les connaissances et les savoir-faire, et toutes ces compétences doivent être préservées. Est prévue une mission sur la qualité de vie des professionnels du médico-social : nous commençons toujours par la qualité de vie des résidents, bien entendu, et c’est une évidence, mais il est tout aussi essentiel que les professionnels qui nous aident soient reconnus, soutenus, formés en permanence, aidés quand c’est nécessaire, et d’abord par une supervision technique.

 

Nous pouvons aussi nous attacher aux avancées de cette année. La prise en compte du DSM 5 dans de nombreux documents et le vocabulaire qui en découle. Déficience intellectuelle cède la place à trouble du développement intellectuel dans un ensemble de troubles neuro-développementaux qui comprend les TSA, les troubles spécifiques des apprentissages, le TDAH, les troubles de la communication, les troubles moteurs. Voilà qui devrait tordre le cou définitivement aux thèses préhistoriques, enfin espérons-le.

Depuis décembre 2015, existe une instruction autisme aux ARS, dont l’annexe définit les critères de qualité attendus : il s’agit d’un travail associatif collaboratif. Nous avons milité pour que ce travail soit suivi de la construction d’une certification autisme dans le champ médico-social pour l’ensemble des établissements et services. Les ARS ont impérativement besoin d’un outil de contrôle de la qualité, pour défendre la qualité attendue, évidemment, et nous espérons que ce chantier soit porteur d’espoir et remercions Handéo et tous ceux qui vont s’y impliquer pour leur énergie et leurs compétences.

La Cour des Comptes va rendre son rapport sur le coût de l’autisme à l’Assemblée Nationale : nous le souhaitons sans concessions. Les recommandations de bonnes pratiques pour les adultes vont bientôt sortir, ainsi que les recommandations diagnostiques actualisées pour les enfants. L’ANESM a produit un travail considérable autour des comportements-problèmes et de l’accès aux soins somatiques : encore merci, Djéa, pour ton implication sans relâche au service des plus vulnérables. Nous serons aussi vigilants à ce que la spécificité médico-sociale ne soit pas sanitarisée dans l’absorption de l’ANESM par la HAS. Nos enfants ne sont pas des objets de soin, ils sont des sujets de droit, et l’auto-détermination c’est aussi pour eux.

Il existe depuis avril 2016 un guide autisme MDPH fait par la CNSA, toujours avec le concours actif des associations, mais visiblement, les MDPH ne l’ont toujours pas lu, et nous invitons les familles à l’avoir sur elles pour défendre leurs droits : être obligé de se battre en permanence pour le minimum : une place à l’école, un AVS, un accompagnement, devoir aller au TCI, parce que la MDPH a décidé dans votre dos autre chose, trouver en urgence un diagnostic ou un bilan (aux frais des familles bien entendu) parce que la MDPH vous met le couteau sous la gorge, et se permet d’accepter ou non un diagnostic, c’est le quotidien des familles. Notre service de protection juridique, en permanence sollicité, témoigne de ces difficultés, même si ici ou là, nous saluons les initiatives de quelques MDPH : notifications sur 2 ou 3 ans, pour les AVS, plusieurs années pour l’AAH ou la Carte d’Invalidité. Petit à petit, l’exigence de bon sens et d’un meilleur service rendu à l’usager font timidement leur chemin.

Les familles ont cru voir la fin de leurs malheurs avec l’annonce des pôles de compétences externalisés ; en effet la quantité et la qualité de l’offre médico-sociale est notoirement inadaptée. Listes d’attente de 3 ou 4 ans en SESSAD, ou en IME, tellement monstrueuses en FAM ou MAS qu’il vaut mieux se taire, et je ne parle pas des SAVS ou SAMSAH, tellement rares que les doigts des deux mains suffisent pour les compter. Il reste à faire pour que les ARS comprennent ce que les familles attendent de ces pôles, c’est-à-dire le financement des libéraux qu’elles recrutent et paient de leurs poches. Je salue à cet égard l’investissement de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et celui de l’ARS Nouvelle Aquitaine, qui se lancent les premières dans ce chantier, avec les moyens du bord, et ils sont modestes, mais qui ont vu la révolution à accomplir pour répondre à ces besoins essentiels et non pourvus. Les MDPH l’ont anticipé à leur manière, et je pense à celles qui se sont proposées pour êtres les pionnières de l’action « Une réponse accompagnée pour tous ». Mais nous ne sommes pas dupes de ces bricolages et en tout cas, il est absolument essentiel que les personnes autistes, toutes les personnes autistes, aient droit à un parcours accompagné en fonction de leurs projets et de leurs besoins.

Enfin nous attendons que l’article 38 de la Loi Santé qui encadre strictement l’isolement et la contention en psychiatrie, dont sont largement victimes les adultes autistes, soit mis en œuvre, de même qu’un document de la HAS pour rappeler que ces pratiques ne sont que de derniers recours : le document de la HAS cite les personnes autistes (un quart du public accueilli en HP depuis plus de 5 ans, ce qui fait froid dans le dos) pour inspirer d’autres pratiques de prévention des troubles et violences. Encore faudrait-il que la loi soit appliquée. Merci à l’ARS Bretagne d’avoir complété son état des lieux autisme médico-social par un état des lieux dans le sanitaire.

Et je termine par le plus grave. C’est la quatrième année consécutive que j’évoque devant vous le scandale intolérable des signalements abusifs à l’Aide Sociale à l’Enfance et des placements qui peuvent s’en suivre.

C’est tous les jours que nous recevons des appels au secours pour des situations toujours identiques : diagnostic non posé, refus d’un CAMSP ou d’un CMP de le poser, maintien d’une demande de diagnostic de la famille, souvent monoparentale, qui cherche à joindre un CRA, et la terreur de la dictature du système se met en route : dénonciation de la famille aux services sociaux, demande de placement, accusation de Syndrome de Münchhausen par procuration (zéro occurrence dans le monde pour l’autisme et les chercheurs ne lancent pas une étude pour cette spécificité purement française ?), familles traînées dans la boue, qui cherchent désespérément un avocat que la plupart du temps elles n’ont pas les moyens de payer, justice aux ordres de l’ASE qui n’a même pas le courage de se donner les moyens de lire correctement un dossier et de rendre la justice. Juger au nom du peuple français (c’est-à-dire nous,) en saccageant des familles innocentes, en détruisant des enfants, en les privant des soins dont ils ont besoin, indéfiniment, nous ne pouvons pas l’accepter.

Vous n’avez pas pu venir, Madame la Ministre, eh bien c’est très dommage. Partout est mis en évidence que l’autisme est une locomotive grâce à l’action des associations, mais aussi grâce à l’implication des professionnels qui mettent énergie et compétence à innover, toujours mieux répondre aux besoins, et partager leurs savoirs avec les familles, elles-mêmes reconnues comme expertes. Servez-vous donc de cette locomotive pour faire avancer la cause du handicap : toutes les personnes handicapées vous en remercieront. Soyons tous fiers, professionnels et familles, de notre locomotive autisme.

Merci à tous ceux qui ont porté le congrès 2016 : les intervenants, notre charismatique modérateur, Djéa Saravane, notre conseil d’administration, notre secrétariat, Eugène Urban qui assure la technique depuis de nombreuses années et que je remercie tout spécialement, ainsi que son épouse, Marie-Claude, ancienne présidente d’Autisme France, Frédérique Glory qui a conçu l’illustration graphique et tous les bénévoles qui assurent la logistique de cette rencontre annuelle.

J’avais en 2012 rendu hommage à un adulte autiste mort en HP de manière peu digne, en 2014 à un rescapé de 22 ans en HP, dont 16 passés en Unités pour Malades Difficiles, en 2016 à 4 enfants, Aymeric Woimant et les trois enfants de Rachel.

Cette année, je dédie ce congrès à deux grandes dames qui nous ont quittés : Evelyne Nové que tout le monde connaissait et qui a tant donné à Autisme France pour défendre la cause des enfants et adultes. Sylvie Brylinski qui a co-présidé le groupe de pilotage des recommandations adultes, et lui a donné son éthique et son immense respect pour les plus vulnérables. Elle n’aura pas vu la validation de son travail par les deux agences qui l’ont porté mais le jour où les recommandations sortiront, c’est à elle que nous penserons.

Je finirai par Rachel, encore et toujours. Pas de plan 4 tant que ses enfants ne lui seront pas rendus. Toutes les familles victimes de l’Aide Sociale à l’Enfance sont emblématiques du scandale français : incompétence pour diagnostiquer, arrogance des incompétents qui masquent leur incompétence sous la violence exercée sur des familles vulnérables, lobby des associations du champ de la protection de l'enfance qui ont tout intérêt à maintenir le système, cynisme de tous les acteurs qui se lavent tous les mains des destructions qu’ils organisent sciemment, des souffrances des familles, des droits violés. Je vous lis le dernier message de Rachel :

« Petit point sur la situation.

Petits appels à l'école et au collège, sans réponse à mes questions, je ne saurais vous dire ce qu'il en est.

Petit rdv Aide Sociale à l'Enfance.... Ah non, excusez-moi, il n'y en a pas eu encore, depuis juillet...(un rdv tous les six mois, surtout juste avant une audience).

Une à deux personnes au téléphone ; ouf ma ligne fonctionne encore !

Autour de moi le silence, le téléphone se fait désespérément silencieux et je tente d'encaisser toutes ces promesses non tenues.

Autisme rime avec trouble de la communication et des interactions sociales : alors beaucoup de personnes non autistes n'ont pas eu leur diagnostic.

Je veux que cela évolue, je veux du mouvement. Je veux mes enfants avec moi pour les week-ends au minimum. Je veux de la considération en tant que maman, en tant que personne. Avant d'être des enfants atteints de troubles divers et variés, ce sont des enfants. Avec leur personnalité, leur sensibilité et caractère propre à eux. Je n'ai plus aucun libre arbitre. Envolée la liberté, je veux la récupérer. La seule chose que je contrôle c'est mon alimentation.

Petite fille souriante, gentille, si proche de moi, pleine de joie de vivre. Aujourd’hui distante, fermée, loin de moi. Nos parties de Triomino avec tisane me manquent À la dernière audience, la situation lui convenait et elle n'a pas demandé de retourner à la maison. Je dois vivre avec cela depuis 5 mois....J'ai perdu ma fille, un fossé s'est creusé.

Petit chat aux yeux pétillants, remplie de joie de vivre... Nos petits rituels du soir, terminés. Les petits massages se sont envolés. Je ne vois plus mon fils passer discrètement dans le salon voler des bonbons pour manger dans son lit. Aujourd’hui, je guette le moindre petit geste à espérer, un câlin une fois tous les 15 jours.....

Petite crevette d'amour qui rigolait aux éclats dans la maison, qui me volait des bisous à volonté. Aujourd’hui je te vois en colère et triste. Je suis si démunie face à ta souffrance. Plus aucune complicité, envolée...

Le lien est brisé, perdu par trois années de combat. Je lance cette bouteille à la mer, un appel, un SOS, un morceau de vie brisée, prenez le comme vous voulez ... Ma confiance n'est plus de ce monde, dans les larmes je me noie à vous écrire ces quelques mots. Comment surmonter l'insurmontable ? Comment continuer le combat d'une vie fatiguée ? Trop d'années ont passé loin de mes trois papillons. Les visites sont devenues un enfer. J'assiste impuissante à la perte de ma famille. Mon corps ne suit plus, ma vie ne suit plus…Je demande juste un petit espoir auquel me raccrocher, mais qui ne vient pas .. Détruite je suis, détruits sont mes enfants."

Alors, pour la énième fois, face à la cruauté et la violation systématique des droits des enfants et de leurs familles, l’inertie du Défenseur des Droits, pourtant sollicité, la lâcheté collective face à l’incompétence scandaleuse de certaines ASE, qu’on laisse sans aucun contre-pouvoir broyer des familles innocentes, Justice pour Rachel.

 

Danièle Langloys

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11 décembre 2017

Exposition "Je suis autiste et alors ?" à Paris sur les grilles de l'hôtel de ville

Organisée par l'association SOS Autisme France

10 décembre 2017

Elise & Kalina au top cet après-midi au centre équestre municipal de Neuilly-sur-Marne

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P1030976Une très belle séance d'équitation adaptée pour Elise avec comme partenaire Kalina. A Neuilly-sur-Marne avec l'association Trott'Autrement.

Kalina est très vive et sympa ... Je ne dirai rien du talent de Virginie Govoroff-Regnault qui dirige la séance ... tant il est évident.

 

 

 

9 décembre 2017

Les effets du sport sur le cerveau

article publié dans Cerveau & Psycho

Bouger, c'est bon pour la santé. Mais pas seulement pour celle du corps ! Notre cerveau en profite grandement. Au point que l'activité physique a des effets protecteurs, voire thérapeutiques, vis-à-vis de certaines pathologies mentales. 

Texte : Ulrich Pontes / Illustrations : Martin Müller

P. Smith et al., Aerobic exercise and neurocognitive performance : A meta-analytic review of randomized controlled trials, Psychosomatic Medicine, vol. 72, pp. 239-252, 2010. A. G. Thomas et al., The effects of aerobic activity on brain structure. Frontie


effet s^prt cerveai

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7 décembre 2017

Un très bon souvenir que ces 19 & 20 avril 2013 ...

 

Salle comble au Perreux pour la partie scientifique des journées de l'autisme -

Un très beau succès pour les organisateurs de cet après-midi (19/4) qui a permis de faire le point sur les avancées actuelles pour la prise en charge & l'accompagnement des enfants avec autisme.

http://dupuiselise.canalblog.com

 

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7 décembre 2017

Handi­cap : la ministre Sophie Cluzel révèle le rôle de l’ombre de Brigitte Macron

article publié dans Gala

La première dame reçoit « énor­mé­ment de cour­rier sur des problé­ma­tiques de handi­cap »

 lundi 4 décembre 2017 à 11:15

Handi­cap : la ministre Sophie Cluzel révèle le rôle de l’ombre de Brigitte Macron

handicap

Sophie Cluzel, la secré­taire d'État char­gée des personnes handi­ca­pées, était ce lundi 4 décembre sur RTL. Elle y a vanté les actions de Brigitte Macron, qui travaille dans l'ombre à ses côtés.

Invi­tée sur RTL ce lundi 4 décembre, Sophie Cluzel, la secré­taire d'État char­gée des personnes handi­ca­pées, a loué l'impli­ca­tion de Brigitte Macron concer­nant les problé­ma­tiques de handi­cap. « Nous faisons des sorties communes, elle s'adresse aux Français », a-t-elle notam­ment déclaré. La première dame a souvent assuré publique­ment son inté­rêt pour la cause des personnes handi­ca­pées, une prise de posi­tion qui n'est pas passée inaperçue, la preuve : elle reçoit « énor­mé­ment de cour­rier sur des problé­ma­tiques de handi­cap », selon Sophie Cluzel.

Brigitte Macron aime toute­fois jouer son rôle auprès de la secré­taire d'État en restant dans l'ombre autant que possible. « Elle ne veut pas se mettre dans la lumière car malheu­reu­se­ment quand elle est là, on ne parle pas de la cause, on parle d'elle », préci­sait en août dernier Sophie Cluzel pour expliquer cette volonté de discré­tion. L'aura de la première dame pous­se­rait les médias à se concen­trer sur elle plus que sur les causes qu'elle défend.

Début juin, l'épouse d'Emma­nuel Macron avait accueilli à l'Élysée des enfants autistes et leurs parents, avant de lancer un mois plus tard le « plan autisme ». Un sujet que Brigitte Macron évoquait déjà pendant la campagne prési­den­tielle.

Crédits photos : Bestimage

7 décembre 2017

Autisme -> Donner des outils éducatifs aux parents

article publié dans L'Alsace

Céline Clément, professeur en psychologie des sciences de l’éducation à Strasbourg, travaille sur l’inclusion scolaire des élèves atteints d’autisme et a développé un programme de formation pour des parents d’enfants ayant des troubles neurologiques. Ce programme, qui a été exporté au Québec, fonctionne depuis deux ans.

Hier 05:00 par Geneviève Daune , actualisé le 05/12/2017 à 23:25 
Céline Clément, enseignante-chercheuse en psychologie des sciences de l’éducation à Strasbourg, a monté un programme de formation pour des parents d’enfants atteints de troubles neurologiques.Photo L’Alsace/ Dominique Gutekunst

« Les parents d’enfants avec des troubles autistiques ne sont pas équipés pour avoir un comportement parental adapté. Cela veut dire qu’il y a toute une gamme d’interventions possibles auprès des parents.  » Céline Clément, professeur de psychologie en sciences de l’éducation, dirige aussi une équipe de recherche au sein du laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (Lisec) à Strasbourg.

Avec l’hôpital de Rouffach et une doctorante de son laboratoire, Jennifer Ilg, elle a développé un programme de formation aux habiletés parentales destiné aux parents d’enfants atteints de troubles neurologiques à partir des routines quotidiennes. « Dans le quotidien, les parents n’arrivent pas à faire face, ce qui provoque stress, dépression. On propose à ces parents des groupes de parole et des informations autour de ces troubles, des grandes étapes autour du développement de l’enfant et des stratégies à mettre en place, notamment dans les troubles autistiques. »

Une grande variété des atteintes

Car chaque enfant est différent dans l’expression des troubles autistiques en raison de la très grande variété des atteintes neurologiques. « L’environnement va aussi jouer pour exacerber certains comportements. Du coup, pour chaque famille, on va définir des objectifs, comme l’alimentation ou le brossage des dents. »

Outre améliorer la qualité de vie des parents, le programme vise aussi à généraliser les acquis de l’enfant à l’école ou à l’hôpital, au domicile. « Mais les parents n’avaient pas la méthodologie. Aujourd’hui, ils ont tendance à se renseigner sur internet. Mais ce qui marche pour un enfant X ne va pas forcément fonctionner pour un enfant Y. Un autre avantage du programme est qu’il est moins coûteux qu’une intervention individuelle à domicile. »

Mais la psychologue prévient : « L’idée n’est pas de transformer les parents en cothérapeures. On veut juste qu’ils retrouvent leur rôle de parent. » C’est ainsi qu’on va leur apprendre le chaînage, la suite de gestes qui permet à un enfant d’apprendre à lacer ses chaussures. « Chez l’enfant autiste, il va falloir apprendre ce chaînage pour s’habiller, se laver. On va d’abord montrer aux parents qu’ils ont su le faire avec leurs autres enfants. Et si des parents n’ont pas d’autres enfants, on va les faire se référer à leur propre expérience. »

Implication nécessaire

Les parents ont des exercices à faire chaque semaine. D’où l’importance pour eux de s’impliquer dans le programme. Toutes les familles ne font pas cette démarche. « Le programme implique aussi d’avoir une maîtrise de l’écrit français » , reprend Céline Clément.

Elle indique que dans le Haut-Rhin, le programme a été proposé à une famille de nomades sédentarisés. « Même si cette famille vivait en caravane, ça a très bien marché parce que la mère a très bien compris ce qu’on lui expliquait. »

6 décembre 2017

Qualité de vie au travail dans les établissements accompagnant les personnes âgées et les personnes handicapées

 

Qualité de vie au travail : Agnès Buzyn et Sophie Cluzel annoncent le lancement d'une réflexion dans les établissements prenant en charge des personnes âgées et des personnes handicapées

La première réunion du groupe de travail national sur la qualité de vie au travail, piloté par la Direction Générale de la Cohésion sociale (DGCS), à la demande des ministres Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé et Sophie CLUZEL, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées s'est tenue le vendredi 1er décembre 2017.

http://solidarites-sante.gouv.fr

 

5 décembre 2017

Autisme : une anomalie génétique pourrait constituer une cible thérapeutique

Une anomalie génétique bien connue au cours de l’autisme serait directement à l’origine d’un déficit de connexions entre les cellules nerveuses. Une possible nouvelle cible thérapeutique.

Autisme : une anomalie génétique pourrait constituer une cible thérapeutique
ktsdesign/epictura

Publié le 05.12.2017 à 18h12

Chez les enfants autistes, l'expression exagérée d'un gène lié aux troubles du spectre autistique (TSA), et la surproduction de la protéine qu’il code, conduiraient à un déficit des connexions entre les cellules nerveuses au cours du développement cérébral.
La variation du nombre de copies du gène Ube3A et la sur-fabrication de la protéine E6AP (« surexpression ») qui en résulte sont connues comme étant directement liées aux troubles du spectre autistique (TSA), cependant les anomalies cellulaires et moléculaires exactes à l’origine des troubles étaient moins bien comprises.

Trop forte expression du gène Ube3A

Heng-Ye Man et ses collègues montrent que l’hyperexpression dans les neurones du gène Ube3A aboutit à l'augmentation de la production de protéine E6AP qui lui est liée, ce qui conduit à une réduction du nombre et de la longueur des connexions (« ramifications dendritiques ») entre les cellules du cerveau.
La modification de l'arborisation dendritique induite par l’excès d’E6AP consiste en une rétraction des dendrites par amincissement et fragmentation de l'extrémité de leurs branches, ce qui entraîne le raccourcissement ou l'élimination de ces dendrites, « comme pour un arbre que l’on aurait trop élagué et dont les branches n’atteindraient plus les arbres voisins ».

Baisse de la connectivité entre les cellules nerveuses

La connectivité des neurones dans le cerveau est réduite, ce qui perturbe la création des circuits neuronaux que l’on doit obligatoirement développer au cours de l’apprentissage et de la maturation du cerveau.
Ces données fondamentales sont issues d’une nouvelle étude menée sur des cultures de neurones humains et un modèle de souris avec troubles du spectre autistique, publié dans la revue The Journal of Neuroscience.
Elles montrent que la même voie est responsable de ces changements dans les neurones corticaux et hippocampiques chez les rats et chez les souris surexprimant Ube3A. Ces résultats suggèrent qu'une activité E6AP élevée conduit à une réduction excessive des dendrites par rapport à la normale.

Meilleure compréhension des troubles

La croissance et le raffinement des divisions des dendrites, des branches des cellules nerveuses qui constituent des structures arborescentes, permettent de multiplier les connexions avec d'autres neurones dans le cerveau.
Cette « ramification arborescente » des cellules nerveuses est un élément crucial du développement du cerveau durant les premières années de la vie, ce qui aide à optimiser la fonction des circuits neuronaux.
Des changements dans le nombre et la structure des dendrites ont été observés chez les patients atteints de troubles du spectre autistique, qui sont généralement diagnostiqués pendant cette même période du développement.

Détermination d’une cible thérapeutique

Ces résultats révèlent le rôle important de l’hyperfonctionnement du couple gène Ube3A - protéine E6AP dans l'altération du développement de la connectivité des cellules nerveuses du cerveau au cours des troubles du spectre autistique.

Le défaut d’arborisation dendritique et de formation des synapses entre les cellules nerveuses liées à l’hyperexpression de ce gène et à l’hypersécrétion de la protéine qui y est liée, fournissent de nouvelles perspectives dans la pathogenèse des troubles du spectre autistique Ube3A / E6AP-dépendants. Ainsi qu’une possible nouvelle cible thérapeutique.

5 décembre 2017

Communiqué du CRA Bourgogne

Communiqué publié sur le site du CRA Bourgogne

En raison de l’émoi et de la colère des familles
et proches de personnes avec autisme suscités par la diffusion
sur le site internet du CRA Bourgogne
de la manifestation «  Toujours plus d’UN pour accompagner un autiste! »,
nous avons décidé de retirer cet article.

 

Plus largement, la politique d’information et de communication des CRA se fonde sur des critères objectivés de sélection et de traitement de l’information, au 1er rang desquels figure la conformité des contenus aux RBPP HAS-ANESM. Il en va ainsi des politiques d’achats documentaires, de la diffusion de publications scientifiques et d’ouvrages, ou  de la diffusion par l’ensemble des CRA du catalogue national recensant toutes les formations à l’autisme reconnues par l’État qu’il s’agisse de formations diplômantes universitaires, ou qualifiantes/certifiantes… ou encore des informations relayées sur des manifestations régionales ou nationales.

Si le CRA Bourgogne ne s’est aucunement associé à cette journée, la décision avait néanmoins été prise de porter à la connaissance des publics une manifestation ne contredisant en rien les RBPP en regard du contenu de l’argumentaire, d’une part, et, d’autre part, de la participation des différents acteurs et partenaires de la région (ESMS ou structures, associations de parents, professionnels…) déployant des accompagnements strictement conformes aux RBPP.

Nous présentons nos excuses aux personnes avec TSA ainsi que leurs familles et/ou représentants que nous avons pu heurter, et espérons poursuivre notre collaboration fructueuse avec les associations quant aux travaux déjà menés et, surtout, ceux à venir, au bénéfice des personnes avec TSA et de leurs proches.

 

Le CRA Bourgogne s’inscrit pleinement dans les politiques publiques sociales et de santé en conformité avec les RBPP HAS-ANESM ; il est fortement regrettable que la diffusion de cette information jette le doute sur cette ligne directrice.

La directrice et le médecin coordonnateur du CRA Bourgogne

5 décembre 2017

En Algérie, inauguration de la DEUXIEME structure de L'Association de Prise en Charge des Enfants Autistes (APCEA)

5 décembre 2017

Vous avez demandé la MDPH, ne quittez pas…

article publié dans Faire-Face

Vous avez demandé la MDPH, ne quittez pas…
Le nombre de demandes reçues par les MDPH a fortement augmenté. L'an passé, elles en ont traité plus de 4,5 millions : 500 000 de plus qu'en 2014.
 
Publié le 4 décembre 2017

Quatre mois et demi : c’est, en moyenne, le temps que les MDPH mettent pour traiter les demandes des personnes handicapées. Un délai stable depuis plusieurs années… mais qui varie énormément d’un département à l’autre.

Les années passent, l’attente demeure. En 2016, les adultes ayant déposé une demande auprès de leur Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ont dû patienter 4 mois et 15 jours avant d’obtenir une réponse. Cet indicateur figure dans la synthèse de leurs rapports d’activité rendue publique fin novembre par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

C’est un peu plus qu’en 2015 : 4 mois et 12 jours. Pour les enfants, le traitement est un peu plus rapide : 3 mois et 17 jours. Le plus inquiétant ? Ces délais, adultes et enfants, ne bougent pas depuis 2012. Donc ne s’améliorent pas !

4,5 millions de demandes en 2016

À la décharge des MDPH, le nombre de demandes a fortement augmenté. L’an passé, elles ont en traité plus de 4,5 millions : 500 000 de plus qu’en 2014. Autrement dit, elles réussissent à absorber l’afflux de dossiers sans allonger leur temps de traitement individuel. Cette explication ne peut toutefois pas satisfaire les personnes en situation de handicap. Le code de l’action sociale et des familles accorde d’ailleurs, implicitement, quatre mois maximum aux MDPH pour donner leur réponse.

Jusqu’à onze mois d’attente dans certains départements

De plus, ce temps d’attente de quatre mois et quinze jours, pour les adultes, représente une moyenne. Il varie énormément d’un département à l’autre. Il existe « un rapport de onze entre les délais minimum et maximum observés, allant de un à onze mois », souligne la CNSA. Cette dernière n’a pas encore dévoilé les statistiques départementales. Mais en 2016, la Meuse faisait figure de meilleur élève alors que la Martinique était bonne dernière. Patience… Franck Seuret

À voir : le témoignage de Sandy Ravel. « Je ne pouvais pas attendre six mois pour changer ma batterie », explique-t-elle, dénonçant les délais de décision trop longs de sa MDPH. En complément, lisez cet article de Faire-face.fr,

 

Seules 2 % des décisions font l’objet d’un recours

Si vous n’êtes pas satisfait(e) de la réponse de votre MDPH, vous pouvez toujours intenter un recours, gracieux ou contentieux. Mais cette démarche reste peu fréquente : seules 2 % des décisions ont fait l’objet d’un recours en 2016. Un taux stable.

5 décembre 2017

Permettre à l'École de la République d'être pleinement inclusive

Communiqué de presse - Jean-Michel Blanquer - 04/12/2017



Offrir le droit à une scolarisation de qualité à tous les élèves en situation de handicap, en répondant à leurs besoins éducatifs particuliers, passe par une transformation profonde et pérenne du système éducatif et médico-social.

Cette ambition forte traduit l'engagement du Président de la République et du Gouvernement de faire du handicap une priorité de ce quinquennat.

Ce plan de transformation s’articule autour de six grands axes

Mieux informer, former et accompagner les enseignants

  • Une formation initiale et continue renforcée sur la compréhension du handicap et les adaptations scolaires ;
  • Un colloque national sur la question de "L’attention : un besoin éducatif particulier, sciences cognitives et adaptations scolaires innovantes et créatives" sera organisé au premier semestre 2018 ;
  • Une plateforme numérique nationale "ressource" pour les enseignants à la rentrée 2018 permettant :
    - un accès à des ressources en 3 clics allant du "kit de base" au parcours M@gistère ;
    - une mise en relation avec enseignant/formateur expert, avec accompagnement si nécessaire.

Multiplier et diversifier les modes de scolarisation

  • Création de 250 unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) supplémentaires durant le quinquennat en lycées : voies générales, technologiques et professionnelles ;
  • Doubler d’ici 2020 le nombre d’unités d’enseignement externalisées au sein de l’école (UEE) ;
  • Démultiplier les partenariats territoriaux école/médico-social qui permettent la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves en situation de handicap ;
  • Une mission d’inspection est d’ores et déjà lancée auprès des 5 instituts nationaux pour jeunes sourds et jeunes aveugles pour tirer un meilleur parti de leur expertise.

Veiller à ce que les élèves sortent de l’école avec un diplôme ou une certification professionnelle

Aujourd’hui il y a 300 000 élèves handicapés scolarisés à l’école : 57% dans le primaire, 33% au collège et seulement 10% au lycée, qu’il soit général ou technique. Il faut donc :

  • Mieux prévenir l’échec scolaire ;
  • Simplifier et aménager le passage d’examens ;
  • Conduire les élèves en situation de handicap vers une certification professionnelle ;
  • Développer des partenariats entre l’école et le secteur adapté pour faciliter les mises en situation professionnelle ;
  • Développer l’accessibilité numérique.

Adosser l’offre médico-sociale à l’école de la République (2018 à 2022)

  • Accroître significativement l’appui des services médico-sociaux aux établissements scolaires ;
  • Tout nouveau service médico-social, intervenant pour les moins de 20 ans, doit être adossé à l’école pour assurer la continuité de parcours de l’élève ;
  • Transformer progressivement les établissements médico-sociaux en plateformes de services et de ressources d’accompagnement des élèves handicapés.

Améliorer le recrutement et l’organisation du dispositif d’accompagnement des élèves handicapés

  • Transformation accélérée des emplois aidés : création de 11 200 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) au budget 2018 (4 800 de plus que l’engagement de la conférence nationale du handicap de 2016) ;
  • Évaluer les disparités territoriales du dispositif par une mission d’inspection ;
  • Parallèlement, les services de l’éducation nationale vont communiquer de façon constante avec les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) pour anticiper la prochaine rentrée scolaire, harmoniser l’évaluation, la notification des adaptations et les droits ;
  • Conditions de recrutement assouplies, ouvertes à d’autres compétences. Accès facilité au statut AESH pour les emplois aidés d’ici à 2019 ;
  • Convention nationale entre le ministère de l’Éducation nationale et Pôle emploi sur les zones et périodes de recrutement en tension dès 2018.

Transformer durablement l’accompagnement des élèves en situation de handicap

  • Expérimenter des pôles mutualisés de gestion des adaptations et des mesures de compensation et favoriser les appuis dont les enseignants ont besoin à partir de 2018 ; 
  • Qualifier les accompagnants et renforcer l’attractivité de leur métier sur tous les temps et lieux de vie des enfants et des jeunes à partir de la rentrée 2018-2019.

 

L’ensemble de ces mesures  se fera  en dialogue avec l’ensemble des partenaires concernés et dans une démarche d’essaimage des "bonnes pratiques" territoriales et les modèles inclusifs européens.

Une saisine du CNCPH pour contribution sera effectuée dès décembre 2017.

 

4 décembre 2017

TÉMOIGNAGE. Julia raconte sa vie chaotique de jeune autiste Asperger

Julia March, jeune femme autiste asperger, dédicace son livre "La fille pas sympa" ce vendredi 1er décembre 2017 à Nantes
Julia March, jeune femme autiste asperger, dédicace son livre "La fille pas sympa" ce vendredi 1er décembre 2017 à Nantes | DR

Stéphanie LAMBERT.

Depuis toujours, Julia March se sent en décalage. Et en souffre. Diagnostiquée autiste Asperger il y a trois ans, la Nantaise de 28 ans raconte sa vie turbulente dans un livre. De son métier de prof d’espagnol à son expérience dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes.

Julia March, Nantaise de 28 ans, professeure d’espagnol en collège, est l’auteure de La fille pas sympa (éditions Seramis, 290 p, 21 €). Elle raconte dans son livre, sa « vie chaotique et turbulente d’une jeune autiste Asperger ». Entretien.

Qu’est-ce qui est le plus gênant dans la vie de tous les jours ?

Je ne comprends pas le langage non verbal. Si on attend quelque chose de moi sans me le dire clairement, ou avec des sous-entendus, je ne vais pas répondre. Ce qui n’est pas très sympa. Or, plus de la moitié de la communication passe par ce langage. Pas très pratique ! Cela provoque nombre de situations cocasses.

Enfant, je prenais les signes d’amitié de mes camarades de classe pour des agressions. Ça peut encore m’arriver ! Je dois apprendre les codes en permanence, la gestion des relations sociales… C’est épuisant !

J’ai mis un an et demi avant d’adresser la parole à mes copains de fac. Il me faut beaucoup plus de temps pour m’adapter aux nouveautés que les gens « normaux ». Ils me surnommaient « l’autiste ». Ils ne croyaient pas si bien dire…

Il faut dire que vous cumulez : élevée chez des Témoins de Jéhovah, zadiste de Notre-Dame-des-Landes…

Ça fait beaucoup pour une seule femme, en effet ! C’est pourquoi j’ai écrit cette histoire, qui au-delà de la thématique de l’autisme, peut toucher plus largement.

J’y parle de situations difficiles sur lesquelles j’aurais moi-même aimé lire : dépression, embrigadement sectaire, exclusion, harcèlement scolaire… Mais en dédramatisant, avec ma pêche et mon humour.

Votre témoignage est précieux car on parle plus souvent des hommes Asperger que des femmes. Pourquoi ?

Nous avons plus de facilités, nous les femmes, à nous fondre dans la masse, à dissimuler nos différences, à mimer et à nous adapter socialement. C’est pourquoi nous passons plus souvent inaperçues et sommes détectées plus tardivement.

C’est la double peine : nous sommes invisibles et personne ne parle de nous.

Comment avez-vous reçu le diagnostic posé sur vous, il y a trois ans ?

Comme un soulagement : je peux mettre des mots sur quelque chose qui n’est ni une maladie ni une honte. Aujourd’hui, je suis salariée handicapée. Je me sens protégée.

Pour autant, la tâche reste ardue : expliquer aux autres, apprendre continuellement cette langue qui m’est totalement étrangère…

Mais je ne me prends plus la tête. J’avance.

Vous enseignez l’espagnol dans un collège. Qu’en pensent vos élèves ? Ce travail est-il compatible avec votre état ?

Ils ne sont pas au courant. Mais le bruit qu’ils font, leurs discussions au fond de la classe, parfois, me gênent. La gestion du temps est également problématique. Mais j’organise et planifie au maximum.

Quels sont vos projets ?

Je me suis lancée dans l’écriture de ce livre grâce à mon amie Julie Dachez, elle aussi nantaise, elle aussi Asperger, elle aussi auteure (La Différence invisible, BD parue chez Delcourt). J’y ai pris goût.

Je voudrais poursuivre l’exercice, pourquoi pas à travers des romans mettant en scène des personnages aux profils atypiques, en marge, et dont on parle si peu.

Ce vendredi 1er décembre 2017, à 18 h 30, à la librairie Durance, 4, allée d’Orléans, à Nantes. Autres dédicaces samedi 16 décembre, à 15 h, à l’espace culturel Paridis, et le samedi 17 février, à 15 h, à la Fnac.

Julia March dédicace à Nantes son livre
Julia March dédicace à Nantes son livre "La fille pas sympa. La vie chaotique et turbulente d'une jeune autiste Asperger" | DR

Elle quitte Paris pour la Zad…

En mai 2013, Julia est étudiante à Paris lorsque le diagnostic tombe. Elle a tous les symptômes du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme affectant sa manière de communiquer et ses interactions avec les autres. L’idée d’être ainsi pour toujours la plonge dans une profonde errance intérieure.

Changer de quotidien à tout prix… Voilà comment, dans la foulée, la Nantaise quitte illico sa résidence universitaire pour se retrouver en plein milieu des champs, dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes, avec des gens qui, croyait-elle, allait comprendre sa différence. « Cataclysme familial », commente-t-elle. Mais c’était ça, ou elle pétait les plombs.

« Naïve », elle croira « fuir la violence du monde » pour, explique-t-elle, « rencontrer une autre violence, celle du milieu militant ». Cette parenthèse lui aura tout de même permis de « souffler, de rencontrer des gens à mon image, perdus ou meurtris par trop d’années passées à jouer la comédie dans le monde dit normal ».

4 décembre 2017

Handicap: 11.200 postes d'auxiliaires de vie scolaire vont être créés

04/12/2017 à 10h31

 

French Junior Minister in charge of Disabled People Sophie Cluzel speaks during a session of questions to the government at the National Assembly in Paris on November 14, 2017. 
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
 
Sophie Cluzel, la secrétaire d'Etat en charge du Handicap, à l'Assemblée nationale le 14 novembre 2017. - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

De nombreux AVS manquent encore à l'appel pour accompagner les enfants en situation de handicap dans leur scolarité. 

4 décembre 2017

Autisme -> exposition a la Mairie de Paris en face du bhv au 5 rue lobau

4 décembre 2017

Une formation Sport et Autisme à Yerville

Publié 03/12/2017 21:22
Mise à jour 03/12/2017 21:22

Yerville. Six participants sont venus au CRJS se former ou se perfectionner à l’accueil du public atteint de trouble du spectre de l’autisme.

Après le forum Sport et Autisme organisé en septembre, le centre régional jeunesse et sport de Yerville vient d’accueillir une formation spécifique sur le thème « Sport et Autisme » durant quatre jours.

Depuis mars dernier, le CRJS est devenu organisme de formation. « C’est la deuxième formation que nous proposons. La première avait été organisée en direction des intervenants d’établissement spécialisés, présente la directrice Christelle Mol. Celle-ci était destinée aux entraîneurs, éducateurs, bénévoles et intervenants dans les associations sportives, sous la houlette de Laëtitia Aurousseau, formatrice d’Eclair Formation. »

Plusieurs disciplines

Six participants sont venus se former ou se perfectionner à l’accueil du public atteint de trouble du spectre de l’autisme dans différentes disciplines : lutte, base-ball, tennis, handball, basket-ball et badminton. Différentes associations étaient représentées : la Ligue de Normandie de badminton, le tennis club d’Ymare, la section lutte de l’ASPTT Rouen, le Rouen Base-ball club, le Saint-Nicolas-d’Aliermont handball club et l’amicale laïque Montivilliers basket-ball. Parmi les participants, on retrouvait Patrick Bizet, l’entraîneur de handball de Saint-Nicolas-d’Aliermont, déjà présent lors du forum Sport et Autisme et qui prend en charge le jeune Yervillais Baptiste Procquez.

« Cette formation va m’apporter beaucoup sur mes séances de handball car je vais mieux comprendre ces jeunes. Je vais apprendre aussi à mieux les observer pour pouvoir améliorer leur façon de jouer au handball, et je vais même observer leur quotidien ailleurs que dans mon gymnase, se réjouit Patrick Bizet, très investi au sein de son club. Je pensais que discuter avec un enfant autiste qui ne me regarde pas mais qui reçoit le ballon était suffisant, sauf que non. Il faut vraiment l’interpeller afin qu’il nous regarde. J’ai appris beaucoup de choses très intéressantes. Cela permet de nous remettre en question sur notre façon de faire, d’apprendre des astuces pour améliorer nos séances. Je vais d’ailleurs changer ma méthode de travail. »

4 décembre 2017

Handicap et accès aux soins : l'ARS Île-de-France signe la charte Romain Jacob

 

Handicap et accès aux soins : l'ARS Île-de-France signe la charte Romain Jacob

La signature a eu lieu au Centre Robert Doisneau* à Paris (Fondation OVE), en présence notamment de Mme Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargé chargée du Handicap, et de M. Denis Piveteau, Conseiller d'Etat. L'accès aux soins des personnes en situation de handicap est un droit fondamental et de citoyenneté.

https://www.iledefrance.ars.sante.fr

 

4 décembre 2017

Guide de l'habitat inclusif - Novembre 2017

 

 

3 décembre 2017

Une découverte de Maître Jacques Lacan : “Il n’y a pas de rapport sexuel”

1 déc. 2017
Par Blog : Le blog de Jacques Van Rillaer

« Il n’y a pas de rapport sexuel » est un dogme du lacanisme. C’est par ailleurs une illustration de ce que l’on peut appeler « l’effet Humpty-Dumpty ».
lacan-pas-rapport

Lewis Carroll, dans Alice au pays des merveilles, évoque l’usage des mots par les Maîtres: « “Je ne sais pas ce que vous voulez dire quand vous dites gloire”, dit Alice. - Humpty-Dumpty sourit dédaigneusement : “Bien sûr, vous ne le savez pas avant que je vous le dise. Je veux dire : Voilà un bel argument massue pour vous !”  - “Mais, objecta Alice, gloire ne veut pas dire un bel argument massue”.  - Humpty-Dumpty dit d'un ton méprisant : “Quand j'emploie un mot, il signifie exactement ce que je décide qu'il doit signifier, ni plus ni moins”.  - “La question est, dit Alice, de savoir si l'on peut faire signifier tant de choses différentes à des mots”.  - “La question est, dit Humpty-Dumpty, de savoir qui sera le Maître, c'est tout” » [1].

 

humpty-dumpty

Humpty Dumpty (source: El Mercurio, 1-12-2017)

Le dogme, souvent répété par les lacaniens, qu’“il n’y a pas de rapport sexuel” est une illustration de ce qu’on peut appeler « l’effet Humpty-Dumpty ». Lacan, génial faiseur d’une mode intellectuelle, n’a jamais défini de façon soigneuse et compréhensible ce qu’il entendait par cette formule. Ses disciples, plutôt que de reconnaître qu’il s’agit d’un énoncé loufoque, y sont allés chacun de sa propre interprétation.

1) Selon Jacques-Alain Miller, gendre et héritier spirituel de Lacan

« Avec sa formule “Il n'y a pas de rapport sexuel”, Lacan ne veut pas dire, bien sûr, que les relations sexuelles n'arrivent jamais ; mais le langage fait que chez l'être humain, à la différence des animaux, il n'existe pas d'appropriation nécessaire, de destination d'un sexe pour l'autre. Le garçon n’est pas voué à la fille. Chacun construit, choisit son mode de jouissance et son usage du sexe (solitaire, hétéro ou homosexuel).
La morale lacanienne est une morale de l'invention de soi, de la singularité. Trouvez votre singularité, la voie de votre désir et assumez-en les conséquences. Car tout ce qu'on dit et fait se paie. »  (Miller, J.-A. & Onfray, M. (2010) Débat « En finir avec Freud ? » Philosophie magazine, 2010, n° 36, p. 15).

Dans Lacanquotidien, question : « On ne peut comprendre l’Homme sans prendre en considération le concept de jouissance, tel que Lacan l’a défini ».  Réponse de Miller : « Le docteur Lacan choisit de partir des rapports entre les hommes et les femmes, pour aborder la condition de l’Homme. La jouissance isole les êtres parlants, d’où sa formule, “Y-a-d’l’Un”, au sens où il y a de l’Un tout seul, mais, il n’y a pas de rapport sexuel, soit, il n’y a pas de l’Un à deux. Cette formule est à comprendre au niveau logique, relevant d’un fait de discours. Le coït existe, mais au niveau d’une compréhension psychanalytique, l’homme et la femme, qui ne le sont que de s’inscrire dans un rapport avec l’ordre du signifiant, ne se rencontrent pas dans leurs jouissances respectives. Du côté des hommes (cf. les formules de la sexuation, le Séminaire, Livre XX), le sujet jouit non pas du corps de la femme, mais de l’organe, côté femme, le sujet jouit, dans un au-delà de la jouissance phallique, dans ce lieu qui touche au réel, sa jouissance ne s’inscrit pas toute dans le registre du signifiant, et donc est indicible car situé au-delà de l’Autre du langage, ce dont les sujets mystiques témoignent. Sur cette base de l’absence de rapport sexuel, le docteur Lacan établit deux possibilités de ratage dans la rencontre entre un homme et une femme. D’un côté, le rapport sexuel rate, côté Homme, en ceci que, “si l’Homme veut La femme, il ne l’atteint qu’à échouer dans le champ de la perversion”, [S٠(a)], en d’autres termes, il ne rejoint son partenaire qui est l’Autre, qu’en ceci qu’il l’appréhende par le petit bout de la cause de son désir, (a). De l’autre côté, “une femme ne rencontre l’Homme que dans la psychose. Posons cet axiome, non que L’homme n’existe pas, cas de La femme, mais qu’une femme se l’interdit, pas de ce que soit l’Autre, mais de ce qu’‘il n’y a pas d’Autre de l’Autre’ ”, ce qui signifie qu’une femme ne rencontre l’Homme — en tant qu’il n’y a pas d’Autre de l’Autre, que dans la situation où, par exemple, elle décompenserait sur un versant psychotique, et où elle aurait affaire à un Autre, qui ne relèverait pas de la structure de l’Autre divin indicible et ineffable des mystiques, mais d’un Autre de l’Autre consistant d’un délire. Une autre voie, côté femme, qui n’exclut pas la première : une femme peut se prêter à “la perversion que je tiens pour celle de L’homme (…) pour que le fantasme de L’homme en elle trouve son heure de vérité”, soit à venir s’inscrire dans le mathème du désir de l’Homme [ S ٠ (a)] en cherchant à se faire cause de son désir. »  (Lacanquotidien, périodique en ligne de Jacques-Alain Miller, 13 mai 1012) [2].

2) Selon le psychanalyste lacanien Gérard Haddad, analysé par Lacan

Dans le compte rendu de sa psychanalyse chez le gourou, Hahhad raconte qu’après quelques années de séances quotidiennes chez Lacan, il ne parvient plus à payer ses séances. Il écrit dans le journal de son analyse : « Notre réserve d'argent touchait à sa fin. Qu'allions-nous devenir ? A. [sa femme] me conseilla de ralentir provisoirement le rythme de mes séances, de revenir à la fréquence initiale trihebdomadaire, moins ruineuse que la rencontre quotidienne. Si bien que le jour suivant, au moment de le quitter et après avoir évoqué cette nouvelle crise de nos finances, je dis à Lacan : “Ma femme me conseille de réduire provisoirement mon nombre de séances, vu notre situation…” Il prit alors un visage très courroucé. “Votre femme n'a pas à se mêler de votre analyse.” Puis, après un silence de quelques secondes, il ajouta en martelant ses mots : “Votre femme est la cause de tout.” Dirigeant son pas traînant vers un autre patient, il répéta d'une voix où le doute ne pouvait s'inscrire : “De tout, de tout, de tout...” Ces deux mots, refusés sur l'instant, allaient, comme chaque fois, s'inscrire et user lentement la roche dure de ma cécité mentale. J'en prendrai acte, bien plus tard, en même temps que ce postulat qui fit tant ricaner les philistins : Il n'y a pas de rapport sexuel, il n'y a pas d'harmonie parfaite possible entre un homme et une femme, mais un discord où peut se loger l'aventure personnelle. Donc un deuil à faire de ce rêve. J'étais à mon tour convoqué à cette confrontation, plus difficile encore que celle de la mort. En habile pêcheur, Lacan me laissa longtemps me débattre, lâchant du fil à volonté parce que sachant que l'hameçon était solidement et douloureusement fiché au gosier. »  (Le jour où Lacan m’a adopté. Mon analyse avec Lacan. Grasset, 2002. Rééd., Le Livre de Poche, 2007, p. 178s).

3) Selon É. Roudinesco, ancienne membre de l’École de Lacan

« Lacan dira qu’il “n’y a pas de rapport sexuel”, pour montrer que le rapport sexuel n’est pas un rapport, ou que “la femme n’existe pas”, pour désigner l’absence d’une nature féminine. »  (Jacques Lacan. Fayard, 1993, p. 439).

4) Selon Claude Landman, professeur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Psychopathologies (Paris)

« Lorsque Lacan avance qu’“il n'y a pas rapport sexuel”, il s'agit d'un dire qui fait référence à cette dimension de la vérité qui, dans la logique modale, s'appelle un fait, événement, comme par exemple : “Il n'a pas plu à Paris le 3 mai 1975.” Et, explicitement, Lacan rapporte ce dire au fait que le phallus, en tant qu'il constitue le partenaire tiers entre homme et femme, à la fois rend impossible le rapport sexuel et y supplée.
On saisit donc pourquoi il peut dire, par exemple, dans le séminaire Les non-dupes errent, en 1974, que le rapport sexuel pourrait se produire, fût-ce de façon contingente, et que c'est même là une visée possible de l'analyse. On mesure là encore que, grâce à cette mise en place de la jouissance phallique comme ex-sistence, il se pourrait, ce qui est impossible dans la conception freudienne, que même de manière contingente, rapport sexuel il y ait. »  (De Freud à Lacan, notes sur la fonction du phallus. In : Fondation Européenne pour la Psychanalyse. La direction de la cure depuis Lacan. Point Hors Ligne, 1994, (179-182), p. 182).

5) Avec la voix d’Esthela Solano-Suarez

https://www.youtube.com/watch?v=j0Ye5mX4vUs

à la 45e sec. justifie la formule par le fait que «l'être humain est assujetti au langage»

6) Selon Lacan lui-même

 

lacan-fumeur

 — « J'énonce que le discours analytique ne se soutient que de l'énoncé qu'il n'y a pas, qu'il est impossible de poser le rapport sexuel. C'est en cela que tient l'avancée du discours analytique, et c'est de par là qu'il détermine ce qu'il en est réellement du statut de tous les autres discours. Tel est, dénommé, le point qui couvre l'impossibilité du rapport sexuel comme tel. La jouissance, en tant que sexuelle, est phallique, c'est-à-dire qu'elle ne se rapporte pas à l'Autre comme tel. »  (Le Séminaire. Livre XX. Encore, 1972-1973. Texte établi par Jacques-Main Miller. Seuil, 1975, p. 14).

— « Nous avons besoin de l'équivoque — c'est la définition de l'analyse — parce que, comme le mot l'implique, l'équivoque est tout de suite versant vers le sexe. Le sexe, je vous l'ai dit, c'est un dire. Ça vaut ce que ça vaut. Le sexe ne définit pas un rapport. C'est ce que j'ai énoncé en formulant qu'il n'y a pas de rapport sexuel. Ça veut seulement dire que chez l'homme, et sans doute à cause de l'existence du signifiant, l'ensemble de ce qui pourrait être rapport sexuel est un ensemble — on est arrivé à cogiter ça, on ne sait d'ailleurs pas très bien comment ça s'est produit — un ensemble vide. La notion d'ensemble vide est ce qui convient au rapport sexuel. »  (“Une pratique de bavardage”, Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 19, p. 6).

— « Le rapport sexuel, il n'y en a pas, mais cela ne va pas de soi. Il n'y en a pas, sauf incestueux. C'est très exactement ça qu'a avancé Freud — il n'y en a pas, sauf incestueux, ou meurtrier. Le mythe d'Œdipe désigne ceci, que la seule personne avec laquelle on ait envie de coucher, c'est sa mère, et que pour le père, on le tue. »  (“L'escroquerie psychanalytique”, Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1979, n° 17, p. 9s).

Commentaire (Jacques Van Rillaer)

En disant qu'« il n'y a pas de rapport sexuel » sauf incestueux, Lacan veut peut-être dire (mais avec lui rien n'est jamais sûr) qu'inconsciemment nos relations sexuelles sont toujours incestueuses. Freud affirmait quelque chose qui va dans le sens de cette interprétation : « L'acte de téter le sein maternel devient le point de départ de toute la vie sexuelle, le prototype jamais atteint de toute satisfaction sexuelle ultérieure. » (Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse, 1917, Gesammelte Werke, XI, p. 325. Trad., Leçons d'introduction à la psychanalyse, Œuvres complètes, PUF, XIV, p. 324).

——————

[1] Cité in Eysenck, Us et abus de la psychologie. Trad., Delachaux et Niestlé, 1956, p. 165.

[2] http://www.lacanquotidien.fr/blog/2012/05/%E2%96%AA-les-jeux-du-lacan-club-%E2%96%AA-par-kristell-jeannot/

Pour une vidéo présentant quatre déconvertis du freudo-lacanisme: http://www.dailymotion.com/video/x37mnmz

Deux sites pour d’autres publications de J. Van Rillaer sur la psychologie, la psychopathologie, l'épistémologie, les psychothérapies, les psychanalyses, etc.

1) Site de l'Association Française pour l'Information Scientifique: www.pseudo-sciences.org

2) Site de l'université de Louvain-la-Neuve

1° Taper dans Google : Moodle + Rillaer + EDPH

2° Cliquer sur : EDPH – Apprentissage et modification du comportement

3° A la page suivante, cliquer “Oui” à : "Règlement"

ou bien cliquer sur : https://moodleucl.uclouvain.be/course/view.php?id=9996

et cliquer “Oui” à : "Règlement"

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