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"Au bonheur d'Elise"

22 mai 2017

Handicap: Sophie Cluzel au gouvernement, l'espoir que les choses «bougent»

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Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, avant son premier conseil des ministres, le 18 mai 2017 à Paris. REUTERS/Charles Platiau

Issue du monde associatif, elle fait partie des expertes de ce gouvernement. La nomination de Sophie Cluzel au tout nouveau poste de secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées suscite une lueur d’espoir parmi les associations, alors que la France est régulièrement accusée d’être en retard. Mais les attentes des 12 millions de personnes en situation de handicap sont énormes.

Si elle est une novice en politique, son nom était déjà bien connu dans le milieu des associations liées au handicap. Sophie Cluzel fait partie des onze membres du gouvernement issus de la société civile, conformément au souhait d’Emmanuel Macron.

« C’est un honneur. Je sais la tâche immense qui m’attend et je sais l’attente, les besoins, les aspirations des personnes handicapées, de leurs familles et de leurs proches », a réagi la nouvelle secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées après sa nomination dans un communiqué à l’AFP. Avant de lancer un appel à « toutes les associations et toutes les bonnes volontés pour accomplir cette mutation vers une société plus inclusive ».

Ce dimanche matin, Sophie Cluzel et Edouard Philippe ont d'ailleurs visité la « Maison partagée pour adultes handicapés et valides », dans le sud de Paris, note Alain Rochon, président de l'Association des paralysés de France. « C'est ça l'inclusivité », pointe-t-il.

Une militante associative

L’« inclusivité », le maître-mot pour toutes les associations qui traitent du handicap, c'est plus de 20 ans de combat pour Sophie Cluzel, mère de quatre enfants dont Julia, une jeune femme trisomique. A 56 ans, la secrétaire d'Etat a créé plusieurs associations œuvrant pour la scolarisation des enfants touchés par le handicap, comme Grandir à l’école, qui s’occupe spécifiquement de la trisomie 21 et le collectif SAIS 92, qui regroupe les parents d’enfants handicapés du département des Hauts-de-Seine. Depuis 2011, elle est présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH). Elle a aussi été administratrice de l’Unapei, une fédération d’associations françaises de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles.

Le CV d'une experte. De nature à rassurer les associations, qui se réjouissent de la nomination d’une des leurs. « Dans le monde du handicap, nous connaissons Sophie Cluzel depuis longtemps. Pour une fois, ce n’est pas une politique qu’il faudra former de A à Z, c’est quelqu’un qui a déjà roulé sa bosse », se félicite Danièle Langloys, présidente d’Autisme France.

« On est particulièrement contents de cette nomination, renchérit Servane Chauvel, déléguée générale de l’Arpejeh, qui accompagne la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés. D’abord parce qu’on la connaît, elle a notamment contribué à élaborer le Livre blanc ["Pour un accès effectif des jeunes en situation de handicap aux études supérieures et à l'emploi", ndlr] que nous avons adressé aux candidats. Et parce que c’est vraiment quelqu’un qui a l’expérience et surtout l’engagement. »

La Fédération des aveugles de France, par la voix de son président, Vincent Michel, s'enthousiasme également.

« Nous sommes prêts à nous engager avec cette équipe »

Des associations qui ont entendu l'appel lancé par la ministre à toutes les bonnes volontés.

« C’est confiants dans la détermination, l’engagement et la capacité d’indignation de la toute nouvelle ministre que nous répondrons à son appel », assure Cécile Dupas, présidente de Trisomie 21 France, en Une du site de l’association.

L'association des accidentés de la vie (FNATH) estime elle que le parcours de la secrétaire d’Etat est de « nature à permettre un travail constructif avec les associations de personnes handicapées, qui demandent une véritable co-construction de la politique du handicap. »

« Ce quinquennat part bien et nous sommes prêts à nous engager avec cette équipe », estime Alain Rochon de l'APF.

A (RE)LIRE → Le handicap, grand absent de la campagne présidentielle française

Seul son de cloche discordant, le Collectif Citoyen Handicap, qui a exprimé sa « vive inquiétude » dans un communiqué sur son compte Facebook. Elle dénonce un « conflit d’intérêts » de la nouvelle ministre.

Une première promesse tenue

Lors du débat de l’entre-deux-tours face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron avait consacré sa carte blanche au handicap. « Je veux, pour toutes [les personnes] qui vivent en situation de handicap, avoir des solutions pragmatiques », avait-il déclaré. Il s’était ainsi engagé à créer « tous les postes d’auxiliaire de vie scolaire pour que les jeunes enfants en situation de handicap puissent aller à l’école » et « les postes et les structures pour que les enfants, en particulier les jeunes autistes, n’aient plus à aller à l’étranger pour pouvoir être en centre, lorsqu’ils sont obligés de l’être ». Le candidat d’En marche ! avait aussi réitérer son intention de revaloriser le montant de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de plus de 100 euros par mois. En conclusion, il avait dit vouloir faire du handicap « une des priorités de son quinquennat ».

Sophie Cluzel incarne désormais cette ambition. Formée à l’école supérieure de commerce de Marseille, depuis quelques années, Sophie Cluzel était devenue une interlocutrice privilégiée des pouvoirs publics sur ces questions. Elle a participé à l’élaboration de la loi pour l’égalité des droits et des chances, pour la participation et pour la citoyenneté des personnes handicapées de 2005. Et c’est à elle qu’avait été confiée en 2012 l’organisation du premier Grenelle de l’intégration des jeunes handicapées dans la société. L’occasion pour la cinquantaine d’associations réunies de saluer les progrès accomplis après la loi de 2005. Mais aussi de pointer les obstacles encore immenses.

Enfin une approche transversale ?

Et avec ce secrétariat d’Etat entièrement consacré au handicap, la majorité des associations saluent la concrétisation d’une première promesse de campagne. Même si elle regrette comme d’autres qu’il ne s’agisse pas d’un ministère (les secrétariats d’Etat sont moins autonomes, ils n’ont pas de budget propre et ne sont pas systématiquement conviés au Conseil des ministres hebdomadaire) Danièle Langloys, de France Autisme, comme les autres associations, se réjouit que ce ministère soit désormais rattaché au Premier ministre et plus au ministère de la Santé. Ce qui montre la volonté d’en finir avec une approche « centrée sur le sanitaire et le médical » et d’une volonté d’aller vers une politique transversale, globale.

La secrétaire d'Etat l'a d'ailleurs rappelé : le handicap « est un sujet transverse qui touche tous les domaines de la vie publique et l'engagement du président de la République de porter le secrétariat aux Personnes handicapées auprès du Premier ministre est le gage réel de cette transversalité », a d'ailleurs rappelé la nouvelle ministre.

Beaucoup d'urgences

Sophie Cluzel aura donc la tâche de mettre en œuvre les mesures qu’elle préconise depuis de longues années. Et il n'y a pas de temps à perdre. Taux de chômage deux fois plus élevés que chez les valides, allocation sous le seuil de pauvreté, retard dans l'accessibilité... L’Association des paralysés de France (APF) propose une « feuille de route » pour les 100 premiers jours du quinquennat : « Prise en compte des situations de handicap dans les réformes à venir dès cet été sur l’emploi, l’éducation et la santé ; mais aussi augmentation de l’AAH et réflexion sur le revenu d’existence ; élargissement du périmètre de la prestation de compensation du handicap et présentation d’une stratégie pour une accessibilité universelle », est-il écrit dans un communiqué. « On aimerait avoir des états généraux du handicap pour faire le bilan de la loi 2005 », ajoute le président de l'association.

Pas de blanc-seing des associations qui ne cachent pas leur frustration. « On est trop échaudé », avoue Danièle Langloys. Le dossier de l’autisme en France est explosif. Il n’y a jamais eu de volonté politique. On compte sur Mme Cluzel pour lancer le 4e plan autisme. »

Et de lister les priorités : « Première urgence, la formation. Tant qu’on n’aura pas ça, on n’avancera pas. Deuxième urgence : l’évolution de la politique de l’autisme. Il faut plus de contrôle de la mise en œuvre des "plans autisme". » Elle dénonce le « gaspillage d’argent public ». « La troisième urgence, poursuit-elle, c’est que l'on se donne les moyens de diagnostiquer les personnes autistes. La quatrième urgence, c’est de mettre l’argent du sanitaire dans l’Education nationale. Nos enfants doivent être scolarisés de façon spécifique. Dans les autres pays, les enseignants sont formés au handicap. On compte sur Mme Cluzel, qui a beaucoup investi sur l’éducation inclusive afin qu’elle plaide pour que l’éducation nationale fasse son travail et ne se défausse plus. »

A (RE)ECOUTER → Comment définir l'autisme ?

Rita Tataï aussi est partagée entre espoir et désillusions. « On a quarante ans de retard dans l’autisme ! », se désole la mère de Karim, 30 ans et autiste. Bien sûr, elle espère que les choses vont enfin « bouger ». Elle pointe, comme toutes les associations, les AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap, ex-AVS), mal payés et mal formés. Ce qu’elle espère de cette secrétaire d’Etat ? « Qu’elle va regarder dans les autres pays comment cela fonctionne et prendre le meilleur. En Italie, explique-t-elle, s’il y a 25 enfants par classe et que l’on intègre un enfant handicapé, l’effectif est abaissé à 20. Et l’enfant est accompagné par une institutrice, formée par l’Education nationale au handicap. Si l’on pouvait arriver à un tel système, ce serait super. Ici, les parents sont obligés de monter en haut d’une grue à la rentrée pour obtenir une AESH ! »

Mais elle craint les blocages. « En haut, ils donnent les impulsions, c’est comme le capitaine d’un bateau. Mais si à chaque étage, les mécaniciens ne réagissent pas vite, le bateau va mettre du temps à virer de bord. » Et le paquebot-administration est « très lourd », pointe-t-elle. Il faut parfois plusieurs mois pour obtenir une AESH.

« Avec Marie-Arlette Carlotti et Ségolène Neuville, les prédécesseurs de Sophie Cluzel, on a eu la chance d’avoir des ministres très engagées, acquiesce la présidente de France Autisme, mais elles n’étaient pas soutenues par leurs ministres de tutelle. Notre crainte, c’est que ça recommence : que Sophie Cluzel n’ait pas les moyens de faire des choses. »

Même si elle est consciente de l'ampleur des défis, Servane Chauvel de l’Arpejeh est optimiste. D'autant qu'une autre personnalité à l'Elysée pourrait mettre un coup de projecteur sur le handicap : Brigitte Macron. La première dame s’est en effet dite sensible à la question, et notamment à l’autisme.

A (RE)ECOUTER → La scolarisation des enfants handicapés

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22 mai 2017

Autisme : ce que veulent les familles - Extrait JT de 20 heures du dimanche 21 mai 2017

Quelles sont les attentes des familles autistes ? France 2 a recueilli plusieurs témoignages.

 


Autisme : ce que veulent les familles

France 2

avatar
France 2France Télévisions

Mis à jour le 21/05/2017 | 21:05
publié le 21/05/2017 | 21:05

L'autisme, un trouble du développement du cerveau qui touche un enfant sur 100. C'est le cas de Paul, huit ans, le fils de Thomas et d'Aurélie. Et Arnaud, 11 ans, le fils d'Anne-Sophie. Très souvent, le handicap isole, épuise et déstabilise l'équilibre familial. "C'est une bataille de tous les jours et de toutes les nuits. Forcément, il y a de jolis moments, car c'est votre enfant, mais ça bouleverse tout", explique Aurélie.

Prise en charge très tôt  

Quelles sont les mesures prioritaires pour ces familles ? "Prendre en compte qu'un enfant autiste doit être pris très tôt en charge dans le milieu ordinaire, mais accompagné avec quelqu'un d'extrêmement bien formé", souligne Anne-Sophie. Grâce à leur acharnement, ces deux familles ont réussi à faire progresser leur enfant. Aujourd'hui, elles attendent un geste de l'État pour ne plus se battre seules.

21 mai 2017

Sophie Cluzel, porteuse d'espoir

article publié sur trisomicmac

18 Mai 2017

Sophie Cluzel, une militante nommée secrétaire d’État aux personnes handicapées

SECRETAIRE D'ETAT  /
L'inclusion scolaire, une nouvelle priorité? On peut vraiment l'espérer avec Sophie Cluzel.  Mère d’une jeune femme trisomique, la nouvelle secrétaire d'Etat aux personnes handicapées n'aura pas à découvrir ou bûcher ses dossiers: elle les connaît.
Ex administratrice de l'UNAPEI, elle préside depuis 2011 la Fnaseph (Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap).
Depuis 1996, son association oeuvre pour ouvrir l’école et la société civile aux jeunes handicapés.

Son projet en matière d'inclusion scolaire ?
- Un accompagnant pour tous les enfants qui en ont besoin, dans, voire hors des murs, de l'école.
- Une professionnalisation de ces accompagnants.

Le handicap est aussi annoncé par le nouveau Président Macron comme une de ses priorités du quinquennat. Il s’est engagé à « donner accès à un(e) AVS à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin ». Il souhaite aussi offrir un vrai statut à ces emplois et les pérenniser. 

Alors, une prochaine rentrée sans exclusion ?
Rappelons que seuls 56% des élèves en situation de handicap sont scolarisés en classes ordinaires, un nombre qui a tout de même progressé de 24 % entre 2012 et 2015 d'après un rapport paru en janvier 2016

Quelles ont été les grandes avancées, en la matière, des vingt dernières années ?

Sans aucun doute, le concept d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) que nous avons imaginé et développé à partir de 1996 au sein de la Fnaseph. Nous avons été à l’origine de ce statut en élaborant son “cahier des charges”, repris dans son intégralité par une circulaire en 2003. Auparavant, on nous disait : « On veut bien scolariser votre enfant mais il nous faut un accompagnant. » Les familles supportaient la charge financière de ces emplois.

À force de militantisme, nous avons fini par faire reconnaître à l’État que les missions des accompagnants relevaient du service public. En 2003, 3 000 contrats privés ont ainsi été transférés à l’Éducation nationale. Puis, est venue la loi de février 2005 inscrivant l’obligation de scolarisation des enfants handicapés. Aujourd’hui, environ 80 000 personnes travaillent en tant qu’accompagnants.

Dernière étape en date pour nous, la parution en 2013 du rapport Komites sur lequel nous avons travaillé. Depuis, nous assistons à un début de réponse en termes de professionnalisation des AVS avec la création du Diplôme d’état d’accompagnant éducatif et social (DEAES) et la possibilité, pour ces accompagnants, d’obtenir un poste en CDI.

Sophie Cluzel, dans Faire Face, 19/09/16

21 mai 2017

Vidéo -> premier déplacement officiel Edouard Philippe avec Sophie Cluzel

Handicap.fr 5 h · Images inédites Handicap.fr sur le premier déplacement officiel du 1er ministre Edouard Philippe en compagnie de la nouvelle secrétaire d'Etat en charge du Handicap, Sophie Cluzel. Leurs déclarations....

21 mai 2017

Equitation sous le soleil de Neuilly-sur-Marne pour Elise

Lisou et son cheval toujours très à l'aise

 

 

 

Toujours très heureuse de faire sa séance d'équitation à Neuilly-sur-Marne avec Trott'Autrement sous la direction de Virginie Govoroff-Regnault ... Elise a même failli remonter cet après-midi ... Mais les stars sont capricieuse et au dernier moment elle a décidé que ce serait pour une prochaine fois ... Dommage !

Au centre équestre de Neuilly-sur-Marne dans un cadre verdoyant

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21 mai 2017

Edouard Philippe: l'action en faveur des personnes handicapées, "une des priorités" du quinquennat

21/05/2017 à 13h30

 

Edouard Philippe: l'action en faveur des personnes handicapées, "une des priorités" du quinquennat
 
Edouard Philippe et Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée du handicap.

Emmanuel Macron avait évoqué la question du handicap à la fin du débat de l'entre-deux tours, lors de sa "carte blanche". Le Premier ministre y consacre l'une de ses premières sorties sur le terrain.

21 mai 2017

Comment le numérique révolutionne le handicap

21/05/2017 05:46
Cyril Rossignol présentant sa montre très spéciale. Elle permet à un enfant autiste de se repérer dans le temps, et à ses parents de savoir où il en est au fil des heures de la journée. - Cyril Rossignol présentant sa montre très spéciale. Elle permet à un enfant autiste de se repérer dans le temps, et à ses parents de savoir où il en est au fil des heures de la journée. 
Cyril Rossignol présentant sa montre très spéciale. Elle permet à un enfant autiste de se repérer dans le temps, et à ses parents de savoir où il en est au fil des heures de la journée.

Des logiciels peuvent changer la vie quotidienne des personnes autistes, trisomiques ou déficientes mentales. Démonstration hier à Niort.

J'ai besoin de savoir où est mon fils. J'appuie sur le bouton, j'attends un petit peu et je suis renseigné. Cyril Rossignol est l'inventeur de Picto Task, une montre très spéciale mise au point l'an dernier pour son fils autiste. L'outil, paramétré à l'avance, permet à l'enfant de disposer de son emploi du temps pour la journée, et aux parents de s'y connecter. Via un message sonore ou une vibration, la montre est là pour rappeler tous les détails de la vie quotidienne. Indispensable quand on a du mal à se repérer dans le temps, Picto Task, parce qu'il rassure enfants et parents, joue le rôle de béquille pour vivre plus autonome. Par exemple pour se débrouiller dans les transports en commun.

On n'en est qu'aux prémisses

Picto Task a été présenté hier à Niort lors d'une journée organisée par les associations Autisme 79, Autisme 17 et Trisomie 21 Deux-Sèvres. Objectif : montrer aux professionnels et aux parents à quel point le numérique peut révolutionner le quotidien des personnes autistes, trisomiques ou déficientes mentales. Et on n'en est qu'aux prémisses. Exemple, le logiciel Sema-tic, né d'une question : comment aider un enfant autiste à apprendre à lire alors qu'il n'a pas les codes pour décrypter les mots et les phrases ? « On est parti de la façon dont les enfants voyaient les choses, et on a créé un système d'apprentissage compatible avec leur perception », explique Nathalie Leca, venue présenter cet outil lancé il y a trois ans. De la petite enfance à l'âge adulte, tous les pans de la vie sont concernés. Des outils numériques permettent d'être plus autonomes au travail. L'université de Poitiers est en train de développer un logiciel dans le domaine de la sexualité et de la vie affective. « La France est un peu en retard par rapport à des pays plus en pointe comme le Québec, la Belgique ou les pays du nord de l'Europe. Mais nous avons des atouts à faire valoir sur l'ex-Poitou-Charentes, où le centre de ressources handicap de l'université de Poitiers, dont nous sommes partenaires, peut servir de tête de pont », analyse Thierry Bonnet, adjoint au directeur du GPA 79-16, association qui accompagne les personnes en difficulté, en particulier dans leur scolarité.

70 tablettes

Partenaire, la MAIF a aidé à ce que ces projets voient le jour. Elle a financé l'achat de 70 tablettes et celui de logiciels, selon une méthode originale. Chaque salarié qui le souhaite, est invité à financer un projet de son choix dans le domaine du handicap, en arrondissant son salaire à l'inférieur : les quelques centimes ou euros abandonnés viennent grossir une enveloppe, l'entreprise doublant la mise au final. L'application de Cyril Rossignol a déjà été téléchargée par des dizaines de personnes. « Je l'ai créée pour mon fils, mais on n'est pas là pour vivre chacun de son côté. »

nr.niort@nrco.fr

Yves Revert
21 mai 2017

La maman d’une petite fille handicapée écrit au nouveau président et la lettre devient rapidement virale!

article publié sur le site trop cute

Publié IL Y A 14 HEURES La maman d’une petite fille handicapée écrit au nouveau président et la lettre devient rapidement virale!

Caroline Boudet est la maman de Louise, une petite fille née handicapée en 2015. Dans une lettre adressée au président Emmanuel Macron, Caroline lance un cri du coeur pour les droits des enfants et des personnes handicapées. 

Voici la lettre devenue virale:

«Cher nouveau président de la République,

Elle, c’est ma fille, Louise. Elle a deux bras, deux jambes, et un chromosome en plus dans chacune de ses cellules. Cela fait d’elle un des 12 millions de citoyens français en situation de handicap.

Cela fait surtout qu’elle aura plus de mal qu’un autre enfant, puis qu’un autre adulte, à mener une vie dite « normale ».

Lors du débat de l’entre-deux tours, vous avez choisi de consacrer votre carte blanche au handicap, et je vous en remercie, bien que je n’aie pas fait partie de vos électeurs au premier tour. C’était comme un début de main tendue vers ceux, qui, comme Philippe Croizon, appelaient en vain les candidats à l’Elysée à prendre en compte les électeurs en situation de handicap, totalement éloignés des débats.

Vous avez eu une carte blanche de deux minutes. Vous avez maintenant cinq ans pour faire réaliser à la France ce qu’elle a tant de mal à faire: se mettre « en marche! » vers l’inclusion réelle. Il y a beaucoup de travail. Mais si je peux être témoin de quelque chose, depuis la naissance de Louise et depuis la médiatisation qui avait accompagné un de mes posts facebook, c’est que nos concitoyens sont prêts. Les institutions? Beaucoup moins.

Louise et moi, on compte sur vous. Dans cinq ans elle aura commencé l’école. On compte sur vous, donc : pour qu’on n’ait pas à faire valoir son droit (loi 2005) à aller à l’école comme tout enfant. 

On compte sur vous pour qu’ensuite, elle puisse être accompagnée par un-e Auxilliaire de vie scolaire formé-e au handicap, bien rémunéré-e et avec un contrat non précaire.

On compte sur vous pour que je ne m’épuise pas à faire la navette pendant des mois entre la MDPH qui dépend du ministère de la Santé et des Affaires sociales, et l’Education nationale dont dépendent les postes d’AVS.

On compte sur vous, finalement, pour que ses débuts au sein de l’école de la République ne soient pas pulvérisés par les lourdeurs administratives de deux mille-feuilles aux budgets différents.

On compte sur vous pour ne plus lire de pétitions, d’articles de presse, de coups de gueule à propos d’enfant qui font leur rentrée sans AVS ou ne peuvent pas faire de sortie scolaire avec leur classe parce que cette même AVS n’a pas le droit de travailler hors périmètre et horaires scolaires.

On compte sur vous pour que les enfants autistes ne soient pas obligés de s’exiler en Belgique, pour que les personnes en fauteuil roulant puissent aller travailler en transports en commun partout en France, pour que handicapé soit de moins en moins synonyme de chômeur de longue durée, pour que les citoyens en situation de handicap soient enfin, pleinement et tout simplement, des citoyens français.

Alors, chiche, en marche ! (et avec des roues de fauteuil, même).»

21 mai 2017

Déplacement d'Édouard Philippe et de Sophie Cluzel à Rungis (94

 

Déplacement d'Édouard Philippe et de Sophie Cluzel à Rungis (94)

Déplacement de M. Édouard Philippe, Premier ministre et de Mme Sophie Cluzel, Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées à Rungis (94), dimanche 21 mai 2017.

http://www.gouvernement.fr

 

21 mai 2017

Psychanalyse et maternophobie

17 mai 2017
Par Pierre Laroche
Blog : Le blog de Pierre Laroche

Sophie Robert travaille sur un nouveau reportage concernant les placements abusifs (d'enfants autistes). L'objet concerne bien évidemment la psychanalyse.

Sophie Robert est l'auteure du célèbre reportage Le Mur à l'épreuve de l'autisme :

http://www.dragonbleutv.com/documentaires/2-le-mur-ou-la-psychanalyse-a-l-epreuve-de-l-autisme

Sophie Robert  doit aussi sa célébrité au fait que 4 des psychanalystes interviewés dans Le Mur ont voulu faire censurer le film afin que leur pratique odieuse et tendancieuse de la psychiatrie ne soit pas révélée au grand-public. Sophie Robert a perdu en première instance. Elle a gagné en appel. Les médias se sont passionnés pour cette affaire : David terrassant Goliath... Aujourd'hui, Le Mur a été rendu public.

Elle dénonce frontalement les mêmes escrocs contre les quels de nombreuses associations (parents d'enfants autistes, parents d'enfants souffrant du TDA/H, associations de parents d'élèves, associations de parents d'enfants post-divorce, associations de lutte contre les placements abusifs, etc.) luttent depuis des décennies.

Le sujet est grave, mais on peut aussi en rire ! Voir cet exemple tiré d'un de ses reportages La Théorie Sexuelle :

https://www.youtube.com/watch?v=j0Ye5mX4vUs&feature=youtu.be&t=1m43s

Sophie Robert travaille en ce moment sur un nouveau reportage bien plus grave concernant les placements abusifs (d'enfants autistes).

Tout ce qui peut nuire à la psychanalyse ne peut que profiter aux enfants, aux mères, aux pères et aux familles. La psychanalyse c'est le cancer des familles. C'est le cancer des pères, des mères et surtout celui des enfants. Oeuvrer contre la psychanalyse est un devoir civique.

Sophie Robert recherche une aide financière pour son prochain reportage. A ce titre, elle a ouvert une tirelire sur kisskissbankbank (voir ci-dessous).

Sophie Robert : "Aujourd'hui j'ai le plaisir de vous solliciter pour le lancement de la nouvelle campagne de financement participatif d'un de mes projets, par l'intermédiaire de l'association NINSUN PROJECT : Maternophobie.

Ce programme vidéo est destiné à dénoncer les placements abusifs et les conséquences désastreuses de théories psychanalytiques "maternophobes" sur un certain nombre de familles avec autisme.

Maître Janois y parlera - entre autres - de l'affaire Rachel. Il s'agit de dénoncer les pressions scandaleuses sur les familles et la manière insidieuse sont les théories psychanalytiques d'un autre âge sont utilisées pour maintenir l'enfant autistes exclu du monde réel, de l'école, et le maintenir prisonnier d'institutions au fonctionnement obsolète.

Comme les autres films produits par Ninsun Project, cette émission sera mise à la disposition gratuite du public sur le net.

Il sera également édité un DVD pour faciliter sa projection en réunion publique.

L'objectif est d'ouvrir les yeux des pouvoirs publics - et des politiques - pour que ça change!"

Pour plus d'information, cliquez ci-dessous :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/maternophobie

21 mai 2017

TDAH : l'activité physique en guise de traitement ?

article publié sur Handicap.fr

Résumé : L'activité physique adaptée (APA) est-elle bénéfique aux jeunes avec un Trouble déficitaire de l'attention et hyperactivité (TDAH) ? Des étudiantes se sont penchées sur la question. Leur réponse est sans appel : que du positif !

Par , le 20-05-2017

Vous avez ou prenez en charge des enfants avec une attitude inadaptée : rebelle, impulsive, turbulente, violente, agressive, qui ont des difficultés de concentration... Cet article est pour vous ! Quatre étudiantes en Master 2 de «Réhabilitation par les activités physiques adaptées» de la Faculté de Montpellier se sont penchées sur les effets que pourraient avoir une activité physique adaptée (APA) sur les jeunes avec un trouble déficitaire de l'attention / hyperactivité (TDAH).

Une vraie réflexion pédagogique

Selon elles, « ce sujet dépasse la simple pratique d'un sport pour s'attacher à une réflexion pédagogique sur les finalités et les objectifs de cette mise en mouvement ». Même s'il en existe plusieurs types, le TDAH se caractérise globalement par une instabilité motrice, une impulsivité et des difficultés de concentration. Il fait partie des troubles les plus fréquents puisqu'il touche 3 à 6% des enfants d'âge scolaire (DSM-V, 2013*). Alors, le sport, bénéfique ou pas ? Avant de livrer leurs conclusions sur un sujet peu connu du grand public, les auteures dressent un état des lieux…

TDAH, quelles manifestations ?

D'un point de vue moteur, les enfants TDAH ont des difficultés de coordination et de planification du mouvement, ainsi qu'un problème de fonctionnement au niveau des neuromédiateurs provenant essentiellement du système dopaminergique et d'une baisse de sérotonine (qui contrôle l'agressivité). Sur le plan cognitif, on constate un faible niveau d'attention et une difficulté du contrôle émotionnel entraînant l'impatience et des difficultés d'organisation, de planification, d'exécution, de concentration et de mémoire. Néanmoins, les capacités intellectuelles sont rarement atteintes. L'ensemble de ces troubles engendre un rejet et un manque d'interactions qui ont un impact sur l'insertion sociale. Les comportements inattendus perturbent parfois les rapports et entraînent des conflits ainsi qu'une image négative des personnes atteintes de TDAH, perçues comme bruyantes et agressives.

Quels sont les troubles associés ?

Dans 70% des cas, le TDAH est associé à d'autres troubles, généralement impacté par la complexité de la situation familiale, le faible contexte socio-économique et le degré du TDAH. Les difficultés académiques et les troubles de l'apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, etc.) sont fréquemment rencontrés. Les personnes atteintes présentent également des troubles émotionnels et comportementaux, ainsi que des difficultés sociales, exécutives et développementales. Ces problèmes évoluent souvent de manière exponentielle lors du passage de l'enfance à l'adolescence, où environ 25% des enfants avec un TDAH souffrent de dépression ou d'anxiété.

Quels traitements ?

Il existe des prises en charge pluridimensionnelles comportant des traitements médicamenteux et psychologiques, des interventions psychosociales ou encore des approches cognitivo-comportementales. Les psychostimulants telle que la Ritaline sont fréquemment utilisés en raison de leur action rapide et des habitudes des prescripteurs. En effet, l'excès de transporteur de dopamine peut jouer un rôle régulateur de la motivation, de la conscience émotionnelle (plaisir, jugement...) ou attentionnelle. Alors que les médicaments ont fait leur preuve dans ce traitement, un nombre important de parents et de médecins s'interrogent sur leurs effets secondaires et leurs coûts. Même si la Ritaline est le psychostimulant le plus utilisé, les enfants traités ne représentent qu'un pourcentage inférieur à 1%.

Et pourquoi pas de l'activité physique adaptée ?

Face à ce constat, que faire ? De plus en plus d'études menées depuis quelques années dans différents pays (USA, Brésil…) tendent à démontrer que l'APA peut constituer un traitement non médicamenteux efficace pour ces jeunes. L'activité améliore particulièrement les symptômes d'inattention, d'hyperactivité et d'impulsivité. Cette prise en charge contribue au bon développement du corps et de l'esprit. Elle impacte de manière favorable le physique, améliorant la motricité et la préhension des objets mais également la dimension psychologique avec une meilleure estime de soi, une diminution du stress et un sentiment plus grand de bien-être.

Des effets très bénéfiques… pour tous !

Sur le plan cognitif, l'activité physique accroit la sécrétion de dopamine et de noradrénaline dans les fentes synaptiques du système nerveux central ce qui a des effets positifs sur les capacités d'attention. Enfin, d'un point  de vue social, elle engage l'enfant dans un processus actif et stimulant qui entraîne la modification de son comportement et la valorisation des rapports sociaux. Elle contribue également à canaliser et à lutter contre les multiples désaccords, encourage le respect et entraîne une baisse des attitudes provocatrices. Il suffirait, selon certaines études, de peu : 15 minutes de marche par jour. Et débuter la journée de classe par des exercices serait même un excellent moyen d'être davantage à l'écoute. Pour tous les élèves !

APA, mode d'emploi

Le contexte de la pratique est à prendre en compte. En effet, pour les enfants atteints de TDAH, choisir un espace extérieur à leur quotidien est à privilégier. Ce milieu doit être sécurisant et stimulant afin qu'ils puissent bouger et déborder d'énergie dans un environnement cadré. L'exercice de type aérobie régulier associé à une dépense énergétique élevée présente des résultats favorables aux symptômes d'inattention, d'hyperactivité et d'impulsivité. Il atténue également l'anxiété et les troubles sociaux. La plupart des travaux proposent des séances d'APA de 50 à 75% de la fréquence cardiaque maximale. La durée moyenne d'un cycle est d'environ 5 semaines avec 2 à 3 séances d'APA de 50 minutes par semaine.

Des règles précises

Concernant la pédagogie et la didactique, il est préférable d'énoncer des règles claires, précises, courtes et non discutables. Il peut être judicieux de mettre en place des situations de coopérations entre les enfants (par exemple imposer un nombre de passes avant d'atteindre la cage de but). Toutes les activités avec un objet à tenir, comme le hockey, ou le tennis, sont à privilégier de même celles activités se pratiquant en petit groupe. Il faut éviter les périodes de transition et d'attente trop longue, qui peuvent engendrer un débordement, et toujours s'appuyer sur le fonctionnement du plaisir immédiat.

© kolotype/Fotolia

Auteures : Noémie Alvarez, Sara El Hassani, Fanny Rampon et Maxie Robin, étudiantes en Master 2 « Réhabilitation par l'Activité physique adaptée » à l'UFR STAPS de Montpellier.

21 mai 2017

GAD ELMALEH, un parrain engagé - Association Le silence des Justes

article publié sur le site de l'association "Le silence des Justes"

gad-elmaleh
C’est grâce à l’amitié d’Eric Toledano et Olivier Nakache qu’une rencontre entre Gad Elmaleh et Ohalei Yaacov a pu se faire en 1999. L’association n’avait alors que 3 ans. Elle subsistait difficilement et uniquement par la générosité de ses adhérents et donateurs. Son Centre d’accueil de jour fonctionnait à plein temps et ses activités se diversifiaient activement. Mais, avec des finances parfois dans le rouge, les lendemains n’étaient pas toujours certains…

Gad Elmaleh a immédiatement été sensible à la cause et à la souffrance des personnes autistes et leur famille : son engagement aux côtés de Stéphane Benhamou a aidé à la diffusion d’un message fort auprès de chacun.
Gad Elmaleh est un artiste mais c’est aussi un homme au grand cœur ; il n’a pas hésité à utiliser son image et sa notoriété pour ce combat de tous les jours. Depuis, il s’associe aux événements de l’association : dernièrement lors de la pose de la première pierre des futurs établissements de Sarcelles, mais aussi à chacune de ses tournées il dédie un one-man shows pour Ohalei Yaacov.

 

Au nom des enfants, adolescents, adultes autistes, et leur famille, un éternel merci à Gad Elmaleh.

20 mai 2017

Autisme : un décret précise le fonctionnement des centres ressources

decret CRA

Un décret du 5 mai 2017 a été publié (au JO le 7 mai) concerne les conditions techniques minimales d’organisation et de fonctionnement des centres de ressources autisme (CRA). Il met en place une nouvelle donne juridique et « définit les règles de fonctionnement des CRA qui exercent leur mission aurpès des enfants, des adolescents et des adultes présentant un trouble du spectre de l’autisme, de leur entourage, des professionnels qui assurent leur suivi et de toute personne intéressée ». Jusqu’ici, les CRA avaient peu évolué et le statut de ces centres étaient uniquement définit par des circulaires. Le décret indique que les centres ont pour mission :

- D'accueillir, d'écouter, d'informer, de conseiller et d'orienter les publics, sans préjudice des compétences des maisons départementales des personnes handicapées
- De promouvoir et de contribuer à la diffusion, auprès des personnes intéressées et de l'ensemble du réseau régional des acteurs
- Avec le concours des équipes pluridisciplinaires, d'apporter leur appui et leur expertise à la réalisation de bilans diagnostiques et fonctionnels ; de réaliser des évaluations et des diagnostics fondés sur les données acquises de la science pour des situations et des cas complexes de trouble du spectre de l'autisme ;
- De participer au développement des compétences des aidants familiaux et des professionnels œuvrant au diagnostic et à l'évaluation, aux soins, à l'accompagnement, à l'éducation et à la scolarisation des personnes avec un trouble du spectre de l'autisme, en promouvant des actions de sensibilisation ou de formation ;
- D'apporter, en tant que de besoin et à sa demande, son concours à l'équipe pluridisciplinaire
- De contribuer à la veille et à la réflexion sur les pratiques de diagnostic, d'évaluation, de soins, de pédagogie et d'accompagnement des personnes avec un trouble du spectre de l'autisme.
- De participer au développement d'études et de projets de recherche notamment épidémiologique en lien avec des équipes ou des unités de recherche, dans le domaine des troubles du spectre de l'autisme.
- De participer à l'animation d'un réseau régional des acteurs intervenant dans le diagnostic et l'évaluation, le soin, l'éducation, l'accompagnement et la pédagogie et le parcours des personnes présentant un trouble du spectre de l'autisme.
- D'apporter leur expertise et leur conseil, à leur demande, à l'agence régionale de santé, aux services territoriaux de l'Etat et aux collectivités territoriales.
- D'apporter leur expertise et leur conseil, à leur demande, aux instances nationales et internationales intervenant dans le domaine des troubles du spectre de l'autisme.

Ce décret permet de faire entrer les CRA dans la législation. Il prévoit un CRA par région, ouvert à tous (enfants, adolescents et adultes présentant un trouble du spectre de l’autisme, à leur entourrage, aux professionnels concernés ou à toute personne interéssée). Le changement apporté est aussi au niveau de la gouvernance de ces centres. Ils disposent maintenant d’un conseil d’orientation stratégique et peuvent désormais être autonomes ou rattachés à des établissements et service sociaux médico-sociaux ou des structures de santé.

19 mai 2017

Elysée inaccessible, une journaliste américaine dénonce le retard français

article publié sur VIVRE fm

Jeudi 18 Mai 2017 - 13h25

Accessibilité

Ce jeudi à l’issue du conseil des ministres se tenait une conférence de presse devant les médias français et internationaux. Rahma Sophia Rachdi, journaliste en situation de handicap d'une agence de presse américaine pose la question de l’accessibilité de la salle de presse... et jette un froid à l'Elysée. Christophe Castaner lui a répondu.

Rahma Sophia Rachdi et Jean-Jacques Urvoas en 2016
Rahma Sophia Rachdi et Jean-Jacques Urvoas en 2016

Une journaliste handicapée dans la salle de presse pose la question qui fâche

Rahma Sophia Rachdi a pu accéder à la salle de presse grâce à la bonne volonté des pompiers présents sur place. Une marche l'empêchait de s'y rendre car elle est en fauteuil. Excédée par les difficultés qu'elle rencontre au quotidien, elle questionne expressément le porte parole du gouvernement sur « d’éventuels aménagements à venir ». Christophe Castaner lui répond : « il n’est pas question que cette salle ne soit pas accessible sinon il nous faudra changer de salle »

Christophe Castaner évoque également des propos tenus par le président pendant le Conseil des Ministres en indiquant que ce dernier s’était montré très ferme sur la question des « solidarités » et que cela incluait notamment « la question de l’égalité d’accès pour les personnes en situation de handicap ». 

Vivre Fm a contacté la journaliste : 

Franco-américaine, elle avait déjà couvert l'élection présidentielle de 2007

Rahma Sophia Rachdi est correspondante pour une agence de presse américaine (United States Press Agency).

Elle couvre la politique française depuis 2007. A l’époque elle était valide et ses thèmes de prédilection étaient l'économie et la politique.
Suite à un AVC, elle excerce désormais son métier en fauteuil et c'est la raison qui l'a poussé à couvrir cette campagne sous un autre angle.

Cette année elle a choisi de couvrir le projet des 11 candidats sous le prisme du handicap. "Maintenant que je suis concernée, je veux faire bouger les choses, il y'a 12 millions d'handicapés en France qui sont aussi des électeurs". Cette question à Mr Castaner lui tenait donc à coeur, elle déclare : « j’ai profité de la carte blanche d’Emmanuel Macron  sur le handicap pour l’interpeller sur la situation de l’accessibilité en France, et, qui plus est, à l’Elysée". La journaliste s'étonne du retard français et précise : "Quand je vais à la Maison Blanche, il n’y a aucun problème ».

Rahma Sophia Rachdi couvre l'Elysée depuis trois ans, avant elle passait par le vestibule !

Cette fois elle a osé, dit elle. Elle ne s'était jamais rendue dans cette salle. Elle sait que le nouveau Président est très au fait des questions de handicap. Elle a saisi l'occasion pour mettre les pieds dans le plat. Elle connait bien Emmanuel Macron, elle l'a suivi à Bercy. Elle souligne "Bercy est très accessible, comme beaucoup d'autres ministères, en revanche Matignon est absolument inaccessible". 

Désormais en fauteuil, elle retrouve de veilles connaissances

La jeune femme qui couvre les évènements politiques est reconnue. Elle est connue de François Hollande (bien avant qu'il soit Président). Emmanuel Macron la reconnait également. Et d'anciens collègues journalistes du temps où elle était valide. Rahma espère qu'avec le nouveau quinquennat les choses vont bouger. En tout cas, elle, elle continuera.

Léo Leblon

19 mai 2017

Accompagnement des personnes handicapées dans le cadre de la démarche «une réponse accompagnée pour tous»

 

 

19 mai 2017

Autisme : le gouvernement ontarien offrira un financement direct aux familles

article publié sur le site de Radio Canada

Publié le jeudi 18 mai 2017 à 11 h 27 | Mis à jour le 18 mai 2017 à 19 h 53

Le ministre des Services à l'enfance et à la jeunesse Michael Coteau
Le ministre des Services à l'enfance et à la jeunesse Michael Coteau Photo : Radio-Canada//CBC

Les familles ontariennes d'enfants atteints d'autisme auront le choix de recevoir des services publics ou de recevoir un financement direct pour payer une thérapie privée.

Le gouvernement libéral a annoncé jeudi que le Programme ontarien des services en matière d'autisme, dont le budget se chiffre à 533 millions de dollars, comprendra d'ici la fin de l'année une option de financement direct.

Les nouvelles mesures devraient aussi permettre de créer 16 000 nouvelles places en cinq ans « afin qu'un plus grand nombre d'enfants et de jeunes autistes puissent recevoir les services dont ils ont besoin plus tôt », dit la province dans un communiqué.

Plusieurs groupes de parents demandent l'option du financement direct depuis longtemps.

« Ça fait 12 ans qu’on demande des options de financement direct », selon le président de l’Ontario Autism Coalition, Bruce McIntosh. « Nous savons que c’est l’option la plus flexible. Le coût par enfant pour le gouvernement est plus bas de cette manière. Tout le monde gagne à utiliser cette approche. »

Si certaines familles préfèrent utiliser les services publics, parce qu’elles ne veulent pas avoir à faire la gestion qui vient avec un service privé, d’autres veulent la flexibilité du financement direct, selon M. McIntosh.

« Les thérapeutes peuvent venir à la maison », selon lui.

Le service public est restreint à un horaire de 9 à 5, lundi au vendredi. Les fournisseurs de services privés travaillent aussi le soir et les fins de semaine. 

Bruce McIntosh, Ontario Autism Coalition
On voit seulement les mains et les jambes de l'enfant derrière le jouet.
Un enfant autiste joue avec des blocs à la maison. Photo : Radio-Canada/Bernard Lebel

Volte-face

Lorsque le gouvernement libéral a annoncé un nouveau programme de services en matière d’autisme l'an dernier, il a ajouté que les distinctions entre « intervention comportementale intensive » et « analyse du comportement appliqué » devaient disparaître, préférant offrir un service au cas par cas.

Ce programme ne devait pas entrer en vigueur avant 2018. En attendant, le gouvernement avait déclaré qu’il ne donnerait plus de fonds pour les enfants de plus de quatre ans en « intervention comportementale intensive ». Le gouvernement avait annoncé que les parents de ces enfants recevraient 8000 $ pour payer pour des thérapeutes privés pendant la transition.

Cette annonce avait suscité une levée de boucliers de la part de familles, qui affirmaient que cette somme ne paierait que pour quelques mois de traitement.

La première ministre Kathleen Wynne avait ensuite assigné un nouveau ministre au dossier, qui avait immédiatement annoncé que les parents recevraient plusieurs paiements jusqu’à ce que le nouveau programme entre en vigueur. Le début du programme est prévu pour juin 2017.

Les familles qui reçoivent déjà les paiements de 10 000 $ pour des thérapies privées continueront de les recevoir jusqu’à ce que le nouveau programme de fonds directs entre en vigueur, avant la fin de l'année.

18 mai 2017

Ma rencontre avec Elie Buzyn, rescapé d'Auschwitz et père d'Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la santé

article publié dans le Huffington Post

Elie qui avait eu les pieds gelés à Auschwitz, a eu la volonté de faire médecine et de devenir chirurgien orthopédique, il a eu 3 enfants.

17/05/2017 22:15 CEST |
AFP
Agnès Buzyn

HISTOIRE ET POLITIQUE - Depuis le tournage de mon précédent documentaire "Young et moi", plusieurs témoins apparaissant dans mon film ont disparu, j'ai réalisé que bientôt il n'y aurait plus d'anciens déportés et que mes enfants, très petits aujourd'hui, n'auraient pas la possibilité de rencontrer l'un d'entre eux. J'ai ressenti alors le besoin et presque le devoir de poursuivre mon travail. J'en ai parlé autour de moi, et des enfants et petits enfants de déportés m'y ont fortement encouragée, "va leur demander tout ce que nous n'avons pas osé leur demander, pose leur toutes les question..."

Je ne suis pas moi même descendante de déporté mais mes enfants oui, leur père a perdu pendant la Shoah la majeure partie de ses ancêtres. J'ai donc décidé d'aller rencontrer les derniers déportés chez eux, et de leur demander qu'ils me racontent leur vie, leur parcours pendant la guerre bien entendu mais aussi la vie après, la possibilité de vivre une vie normale avec un tel traumatisme, de fonder une famille, les séquelles et leur vision du monde aujourd'hui, un monde où malgré 6 millions de morts la haine du juif, de l'autre, n'a pas disparu.

Mon projet, qui est en pleine production à cette heure, est une série d'épisodes courts accessibles, qui seront rassemblés sur un site internet dédié et que le public pourra consulter librement. Je suis entrain de finir les 10 premiers épisodes et ils seront mis en ligne le 16 juillet pour les 75 ans de la rafle du Vel d'hiv.

Et puis, aujourd'hui à 15h, j'entends prononcer un nom qui m'est familier:

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.

Or, le premier que j'ai eu la chance d'aller filmer pour ma série c'est son père Elie Buzyn. Ce jour là, comme je lui avais demandé il a fait venir 3 de ses petits fils, "ma vengeance c'est eux!" m'a-t-il dit, Etty sa femme psychanalyste de renom consultait dans la pièce à coté. Elie m'a raconté son parcours, sa déportation à Auschwitz puis Buchenwald. Il est un des 900 rescapés mineurs de ce camp.

Et fait partie des 426 choisis pour être envoyés en France, des années après son retour et alors que tous les siens avaient été engloutis, Elie qui avait eu les pieds gelés à Auschwitz, a eu la volonté de faire médecine et de devenir chirurgien orthopédique, il a eu 3 enfants dont Agnès, une femme au parcours impressionnant, médecin hématologue, présidente du collège de la HAS mère de 3 fils et aujourd'hui ministre. Au vu de cette actualité, j'ai décidé de révéler cet épisode qui lui est consacré, ici et dès aujourd'hui:

Ma rencontre avec Elie Buzyn, rescapé d'Auschwitz et père d'Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la santé Elie qui avait eu les pieds gelés à Auschwitz, a eu la volonté de faire médecine et de devenir chirurgien orthopédique, il a eu 3 enfants. 17/05/2017 22:15 CEST | Actualisé il y a 10 heures Sophie Nahum Documentariste AFP Agnès Buzyn HISTOIRE ET POLITIQUE - Depuis le tournage de mon précédent documentaire "Young et moi", plusieurs témoins apparaissant dans mon film ont disparu, j'ai réalisé que bientôt il n'y aurait plus d'anciens déportés et que mes enfants, très petits aujourd'hui, n'auraient pas la possibilité de rencontrer l'un d'entre eux. J'ai ressenti alors le besoin et presque le devoir de poursuivre mon travail. J'en ai parlé autour de moi, et des enfants et petits enfants de déportés m'y ont fortement encouragée, "va leur demander tout ce que nous n'avons pas osé leur demander, pose leur toutes les question..." Je ne suis pas moi même descendante de déporté mais mes enfants oui, leur père a perdu pendant la Shoah la majeure partie de ses ancêtres. J'ai donc décidé d'aller rencontrer les derniers déportés chez eux, et de leur demander qu'ils me racontent leur vie, leur parcours pendant la guerre bien entendu mais aussi la vie après, la possibilité de vivre une vie normale avec un tel traumatisme, de fonder une famille, les séquelles et leur vision du monde aujourd'hui, un monde où malgré 6 millions de morts la haine du juif, de l'autre, n'a pas disparu. Mon projet, qui est en pleine production à cette heure, est une série d'épisodes courts accessibles, qui seront rassemblés sur un site internet dédié et que le public pourra consulter librement. Je suis entrain de finir les 10 premiers épisodes et ils seront mis en ligne le 16 juillet pour les 75 ans de la rafle du Vel d'hiv. Et puis, aujourd'hui à 15h, j'entends prononcer un nom qui m'est familier: Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Or, le premier que j'ai eu la chance d'aller filmer pour ma série c'est son père Elie Buzyn. Ce jour là, comme je lui avais demandé il a fait venir 3 de ses petits fils, "ma vengeance c'est eux!" m'a-t-il dit, Etty sa femme psychanalyste de renom consultait dans la pièce à coté. Elie m'a raconté son parcours, sa déportation à Auschwitz puis Buchenwald. Il est un des 900 rescapés mineurs de ce camp. Et fait partie des 426 choisis pour être envoyés en France, des années après son retour et alors que tous les siens avaient été engloutis, Elie qui avait eu les pieds gelés à Auschwitz, a eu la volonté de faire médecine et de devenir chirurgien orthopédique, il a eu 3 enfants dont Agnès, une femme au parcours impressionnant, médecin hématologue, présidente du collège de la HAS mère de 3 fils et aujourd'hui ministre. Au vu de cette actualité, j'ai décidé de révéler cet épisode qui lui est consacré, ici et dès aujourd'hui:

 

"Vous êtes le témoin du témoin que je suis", m'a t'il dit au moment de partir, je ferai tout mon possible Elie, aujourd'hui votre nom est partout, quelle magnifique revanche!

18 mai 2017

Comment la nouvelle ministre de la santé entend éviter tout conflit d’intérêts avec le poste de son mari

article publié dans Le Monde

Agnès Buzyn ne traitera pas les questions en lien avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, un organisme public dirigé par Yves Lévy, son mari.

LE MONDE | 18.05.2017 à 18h41 • Mis à jour le 18.05.2017 à 19h42 | Par

Agnès Buzyn, le 18 mai à l’Elysée.

La question commençait à devenir pressante. Comment la nouvelle ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, allait-elle pouvoir exercer une cotutelle sur l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), un organisme public, dirigé par Yves Lévy, son mari, sans se trouver en situation de conflit d’intérêts ? Dans l’entourage de la ministre, on assure jeudi 18 mai au Monde que le sujet est « clairement identifié » et que Mme Buzyn « ne traitera pas les sujets en lien avec l’Inserm », par un « système de déport ». « Le sujet est en train d’être traité au niveau du secrétariat général de l’Elysée », explique-t-on.

Emmanuel Macron avait lui-même décidé de pratiquer ce « déport » destiné à prévenir tout conflit d’intérêts lorsqu’il était devenu secrétaire général adjoint de l’Elysée, en 2012. « Je n’ai pas traité de dossiers que j’avais eu à connaître, j’ai fait la même chose en tant que ministre », expliquait-il sur Mediapart le 5 mai.

Lire aussi :   Abandon du tiers payant et obligation vaccinale, deux dossiers prioritaires sur le bureau d’Agnès Buzyn

L’Inserm, un sujet d’activité quasi quotidien pour le ministère

Mais cette réponse, qui maintient la cotutelle du ministère de la santé, pose toutefois à son tour de nouvelles questions. Comment Mme Buzyn, dont la nomination a été bien accueillie par le monde de la santé et dont les compétences médicales, scientifiques et managériales ont été saluées, fera-t-elle pour ne pas prendre part à des arbitrages concernant l’organisme dirigé par son époux ?

Pour un ministre de la santé, l’Inserm n’est pas un domaine occasionnel, mais un sujet d’activité quasi quotidien. La prédécessrice d’Agnès Buzyn Avenue de Ségur, Marisol Touraine, avait obtenu, non sans discussions, que la gouvernance du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), qui fonctionne sur des fonds provenant de l’objectif national des depenses d’assurance-maladie gérés par les service du ministère de la santé, reste entre les seules mains de ce dernier plutôt que d’être partagée avec l’Inserm-Aviesan.

En revanche, le fait que le budget de l’Inserm soit entièrement assumé par le ministère chargé de la recherche semble avoir été un argument suffisant pour qu’Agnès Buzyn entre au gouvernement, sans que son époux soit contraint à démissionner de la tête de l’Institut.

18 mai 2017

Sophie Cluzel, une militante nommée secrétaire d’État aux personnes handicapées

Sophie Cluzel, une militante nommée secrétaire d’État aux personnes handicapées
Sophie Cluzel est la première secrétaire d'État chargée des personnes handicapées du quinquennat Macron.
Publié le 17 mai 2017

Sophie Cluzel est la nouvelle secrétaire d’État chargée des personnes handicapées. La présidente de la Fnaseph, une fédération d’associations au service des élèves handicapés, aura la responsabilité de mettre en œuvre les promesses d’Emmanuel Macron.

Voilà un membre du gouvernement qui n’aura pas besoin de potasser ses dossiers. Et pas seulement parce qu’elle est mère d’une jeune femme trisomique.

Sophie Cluzel, nommée ce mercredi 17 mai secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, préside depuis 2011 la Fnaseph, la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap.

Un rôle moteur dans la reconnaissance des AVS

Son association a joué un rôle moteur dans la reconnaissance par l’État du besoin de recruter des auxiliaires de vie scolaire, à la fin des années 90, comme elle le racontait dans un entretien accordé à faire-face.fr.

Puis dans l’évolution du statut de ces salariés chargés d’accompagner les élèves en situation de handicap. Un processus inabouti : le nombre d’AVS reste insuffisant et leur situation précaire.

Un AVS pour chaque enfant en ayant besoin

Emmanuel Macron a d’ailleurs fait de ce sujet une de ses priorités pour le quinquennat.  Il s’est engagé à « donner accès à un(e) AVS à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin ». De plus, il veut « pérenniser ces emplois, les stabiliser ».

Sophie Cluzel sera donc chargée de mettre en musique les mesures qu’elle réclamait depuis des années. Elle devra toutefois compter sur la bonne volonté du ministère de l’Éducation nationale, un acteur-clé.

Les engagements de Macron pour feuille de route

La secrétaire d’État n’a pas que cette réforme à mener à bien. Les engagements de campagne d’Emmanuel Macron lui serviront de feuille de route : améliorer l’accès à l’emploi, ne plus laisser aucune personne en situation de handicap sans solution d’accompagnement ou bien encore aider les aidants. Quelques-unes des ces promesses aux personnes handicapées recensées par faire-face.fr.

Quand la Fnaseph faisait des propositions aux candidats

La Fnaseph avait publié, durant la campagne, son catalogue de propositions aux candidats. L’association présidée par la nouvelle secrétaire d’État leur demandait notamment de faire évoluer la prestation de compensation du handicap enfant pour qu’elle « soit réellement adaptée à leurs spécificités ».

Elle réclamait plus de moyens pour les Maisons départementales des personnes handicapées. Parmi ses revendications figurait également en bonne place l’évolution du secteur médico-social vers le milieu ordinaire de vie.

Un cadre budgétaire contraint

Sophie Cluzel devra toutefois composer avec le cadre budgétaire imposé par Emmanuel Macron. Il a en effet affiché son intention de réduire les dépenses publiques de 60 milliards d’euros en cinq ans. Et le nombre de fonctionnaires devrait diminuer de 120 000. De quoi freiner quelques ardeurs. Franck Seuret

Un secrétariat d’État rattaché au premier ministre

« C’est l’une des nôtres. » Alain Rochon, le président de l’APF, se félicite de la nomination comme secrétaire d’État d’une militante des droits des personnes handicapées. Autre motif de satisfaction : son rattachement auprès du premier ministre, et non, comme c’était le cas jusqu’alors, au ministre des Affaires sociales et de la santé.

« On sort enfin du champ médical, commente Alain Rochon. Le gouvernement affiche ainsi sa volonté de mener une politique transversale du handicap. De plus, son rattachement au premier ministre donne plus de poids à ce secrétariat d’État. Cela peut avoir son importance dans les discussions avec le ministères des Finances et de la santé ou d’autres poids lourds. Mais nous jugerons sur pièces. »

17 mai 2017

Regards sur Le Regain, hôpital de jour voué à l’autisme

collage Regain

Placé sous la responsabilité de Samuel Venel, cadre de santé, le Regain accueille 28 enfants de 3 à 9 ans répartis en deux groupes : les petits le matin et les plus grands l’après-midi.

Orientés vers le Regain par des centres médicaux psychologiques, ils sont reçus par une équipe qui, pour jauger leurs compétences, pratique différentes évaluations s’appuyant sur des outils recommandés par la haute autorité de la santé. Chacun d’entre eux bénéficie d’une prise en charge personnalisée par un référent qui l’accueille à son arrivée et structure sa journée à l’aide d’images. «  Les enfants auristes rencontrent des difficultés dans trois domaines : les troubles d’interactions sociales réciproques (ne pas vous regarder, ne pas réagir à son prénom), le trouble de la communication (absence de langage) et les troubles du comportement (peur du changement, d’être touché)  », explique Patricia Do Dang, pédopsychiatre.

Pour mieux l’aider à se représenter le temps et l’espace, chaque enfant dispose d’une boîte qui contient des pictogrammes symbolisant chaque moment de la journée. Pour faciliter la communication avec l’équipe, il reçoit un classeur rempli de pictogrammes qu’il porte en bandoulière.

L’équipe est composée d’infirmières, d’éducateurs, d’un enseignant, d’une psychomotricienne, d’une psychologue, de médecins et d’une maîtresse de maison, tous voués au bien-être de ces enfants. Nous vous proposons de les découvrir à travers quatre témoignages.

Émilie Parent, infirmière : « Ici, il n’y a que des victoires »

 

Émilie Parent, infirmière, devant les emploi du temps des enfants.Émilie Parent, infirmière, devant les emploi du temps des enfants.

« Les enfants ont besoin de beaucoup de répétitions pour apprendre et ça demande de l’énergie, de la patience. Mais quand un enfant m’appelle par mon prénom, ça me fait un bien énorme, ça prouve que pour lui j’existe. Ma plus grande joie ? À un retour de vacances, quand un enfant a posé sa main sur moi et m’a fait un grand sourire, c’était énorme. C’est ça qui vous permet de continuer. Ici, il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des victoires. »

Stéphane Colombani, enseignant : « En maternelle, le regard sur l’autisme ne pose aucun problème »

 

Stéphane Colombani, dans sa classe.Stéphane Colombani, dans sa classe.

« Du lundi au jeudi, je fais la classe au Regain, et le vendredi, je vais voir les enfants scolarisés dans les écoles où je travaille avec les enseignants et les auxiliaires de vie scolaire. En maternelle, le regard que portent les enfants sur les autistes ne pose aucun problème. C’est un peu plus compliqué en primaire et ça reste problématique au collège, où les regards sont plus violents. Ma plus grande joie, ce sont les enfants que j’ai accueillis à 3 ans et que jamais je n’aurais imaginé suivre une scolarité normale. Des enfants capables de mettre des mots sur des émotions. »

Maryse, maîtresse de maison : « Je console »

 

Maryse dans son univers : la cuisine.Maryse dans son univers : la cuisine.

« Je m’occupe de l’intendance. Je console. L’enfant ne me voit pas comme une soignante mais plus comme une maman. Les enfants qui ne parlent pas aux soignants viennent se confier à moi. Je les connais tels qu’ils sont. Mon meilleur souvenir : ce petit qui avait décidé de ne plus parler et qui, dans ma cuisine, après avoir bien regardé qu’il n’y avait personne autour de nous, se confiait. Il y a aussi ceux qui me livrent des secrets, parfois très lourds, que je suis obligée de révéler aux soignants pour leur bien. »

Fanny Vasseur, psychomotricienne : « Le Regain, c’est une prise en charge totale »

 

Fanny Vasseur, dans sa salle de psychomotricité.Fanny Vasseur, dans sa salle de psychomotricité.

« Je m’occupe des difficultés corporelles des enfants. Des enfants qui n’ont pas intégré qu’ils avaient des jambes, des bras, une tête. Je veille à ce qu’ils apprennent à connaître leur corps pour mieux vivre face à leur environnement. Quand l’enfant vient sans avoir été sollicité, quand il est auteur, quand il a envie de vivre des choses, c’est merveilleux. Le Regain, c’est une prise en charge globale, on a tous le souci de soigner. Tout est complémentaire. Si on est en difficulté, on travaille tous ensemble pour avoir la même réponse. C’est l’enveloppe institutionnelle qui fait que l’enfant progresse. »

Portes ouvertes au Regain, jeudi 18 mai, 217, rue de Général-Leclerc, à Saint-André. Informations : 03 20 63 76 10

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