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"Au bonheur d'Elise"

20 avril 2016

Le poème d'un enfant atteint par le syndrome d'Asperger bouleverse le web

Les mots sont parfois plus forts que les paroles. Le poème d’un enfant en est la parfaite illustration. Âgé de 10 ans, il est atteint par une forme d’autisme, le syndrome d’Asperger. Cela ne l’a pas empêché d’écrire un très beau poème. Un message partagé plus de 21.000 fois sur Facebook Ce texte bouleversant, confié

AspergerAsperger

Les mots sont parfois plus forts que les paroles. Le poème d’un enfant en est la parfaite illustration. Âgé de 10 ans, il est atteint par une forme d’autisme, le syndrome d’Asperger. Cela ne l’a pas empêché d’écrire un très beau poème.

Un message partagé plus de 21.000 fois sur Facebook

Ce texte bouleversant, confié à l’organisme par la mère de l’enfant, a déjà reçu plus de 30.000 mentions « j’aime » et a été partagé plus de 21.000 fois.

Dans son poème, écrit dans le cadre d’un exercice scolaire où les deux premiers mots de chaque phrase étaient donnés et devaient être complétés, le jeune Benjamin raconte ce que lui inspire son quotidien d’autiste asperger, une pathologie qui rend difficiles ses relations sociales avec les personnes qui l’entourent.

Quelques mots d’un enfant atteint par le syndrome d’Asperger bouleversent internet

Malheureusement, l’autisme est généralement un trouble très complexe à vivre pour les patients. Ils se sentent rapidement mis de côté, cette exclusion est d’ailleurs très néfaste, car ces personnes ont besoin d’un contact. Il y a quelques jours, les associations révélaient que la France ne mettait pas les moyens pour accueillir les enfants atteints. Cette histoire ne se déroule pas sur le sol français, mais aux États-Unis. Ces mots sont percutants, mais aussi bouleversants, ils mettent en avant le mal-être qui touche quotidiennement ce petit garçon qui souhaite simplement trouver une place parmi les autres habitants.

Benjamin âgé de 10 ans se sent étrange, mais original

La National Autism Association a décidé d’utiliser ce poème en le diffusant sur sa page Facebook. Il aura fallu quelques heures pour que le poème traverse les frontières et les océans. Difficile de rester de marbre devant ces phrases couchées sur un papier à la demande d’une maîtresse. Cette dernière souhaitait que les enfants puissent écrire quelques lignes en se focalisant sur « Je suis ». Benjamin du haut de ses 10 ans s’est exécuté en commençant par « Je suis étrange, je suis original ». Il insiste sur le fait qu’il n’arrive pas à trouver sa place dans cette société, il se compare ainsi à une personne qui flotte dans l’espace à proximité des étoiles.

Il partage aussi ses inquiétudes notamment lorsque le regard des autres devient trop pesant, il pleure surtout lorsque les enfants rient de ce syndrome d’Asperger. Les internautes ont décidé d’apporter leur soutien à ce petit garçon, nombreux sont ceux qui ont insisté sur le fait qu’il n’était pas seul et doté d’un véritable talent pour l’écriture.

Tout le web salue le travail et le poème de ce jeune autiste

De son côté, la National Autism Association a tenu à remercier le jeune Benjamin tout en le félicitant. Un message est venu accompagner ce poème, il est rempli d’espoir : « c’est du très bon travail Benjamin. Tu es totalement à ta place parmi nous, nous sommes étranges aussi ». Pour rappel, le syndrome d’Asperger est un trouble envahissant du développement, plusieurs conséquences sont susceptibles d’être au rendez-vous. Les patients souffrent d’un problème social alors que d’autres auront par exemple des intérêts restreints ou encore des comportements répétitifs.

 

La traduction réalisée par le Huffington Post :

Le poème d’un enfant souffrant du syndrome d’AspergerLe poème d’un enfant souffrant du syndrome d’Asperger

Le syndrome d’Asperger

« l’Asperger est un symptôme, ce n’est pas une maladie » dont l’origine est multifactorielle (Pr A. Munnich, généticien)

La grande hétérogénéité des profils confirme qu’il y a autant de forme d’asperger que d’individus ; il n’y a pas un gène de l’autisme asperger mais des dizaines.
Le symptôme souvent invisible est considéré comme une forme superficielle d’autisme sans déficience mentale ni intellectuelle. D’où les diagnostics corrects tardifs en raison des capacités intellectuelles souvent au-dessus de la moyenne..

Caractéristiques fréquemment présentes :
– perception du monde différente
– Dons intellectuels élevés (pic d’expertise)-mémoire exceptionnelle –remarquable puissance de travail
– Altération des interactions sociales et de la communication
– Difficulté de sociabilisation (ignorance des standard sociaux -ex : difficulté à de regarder dans les
yeux) -empathie limitée
– Difficulté à percevoir la communication non-verbale (= pensée concrète et littérale qui ne
comprend pas les métaphores ; montrer une image « vaut mille mots » , difficulté à décoder le ton
de la voix, les expressions faciales corporelles)
– Difficulté à avoir et garder des amis – n’a pas le mode d’emploi.
– Intérêts et activités au caractère restreint, répétitif
– hypersensibilité des 5 sens (son trop fort, lumière trop vive, vêtement qui irrite, odeur insupportable
etc..). Plus rarement l’hyposensibilité.
– Surcharge émotionnelle (le cerveau contient trop de connexions sensorielles, les « circuits » sont
rapidement surchargés par les sens)
– grande fatigabilité dûe au décryptage et à l’application des codes sociaux.
– Attachement aux habitudes – tout changement est anxiogène.
– Détestation du téléphone – privilégie SMS et mails
– grande honnêteté, ne sait pas mentir – sens de la justice très développé.
– motricité moins bonne que la moyenne
– troubles gastro-intestinaux.
En conclusion : une personne avec asperger parait originale et parfois inadaptée par son comportement qui répond à sa logique personnelle. Il s’agit d’une appréhension différente du monde.
Si les personnes avec asperger ne peuvent guérir, elles évoluent tout au long de leur vie. Un accompagnement personnalisé comportemental et développemental réduit les troubles (exemple : atelier d’habiletés sociales…)
Les prises en charge d’accompagnement qui fonctionnent sont celles qui multiplient les approches en fonction de chaque personne.

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20 avril 2016

Vidéo > ABA et autisme : Quelque chose en plus - le trailer

Autisme et ABA : le bonheur d'apprendre

 

Découvrez le trailer de QUELQUE CHOSE EN PLUS documentaire de 80 minutes réalisé par Sophie ROBERT sur la prise en charge éducative, comportementale et développementale de l'autisme - autrement dit l'ABA.
Ce film a été tourné à l'IME ECLAIR de l'association AIME 77 et l'IME Chambourcy de Agir et Vivre l'Autisme, partenaires du Réseau de Ressources ABA.

Image : Alexandre DINAUT
Montage : Arnaud JAKUBOWICZ / VISUAL BOX
Musique originale composée par Maxime CATTELOIN et Lionel RAEPSAET / MakeMeSound


ABA et autisme : Quelque chose en plus (le... par dragonbleutv

20 avril 2016

Scolarisation des autistes > 80% PAS scolarisés - Un dessin vaut mieux qu'un long discours

80 pour cents autistes pas scolariés

20 avril 2016

Lettre ouverte du collectif Egalited - Comité National Autisme du 21 avril 2016

logo egalitedPublication du Collectif EgaliTED à l'occasion du Comité National Autisme du 21 Avril.

19 avril 2016

Pédophilie dans un IME à Voiron ? les familles demandent que lumière soit faite

article publié dans place grenet

FOCUS – Neuf familles, dont les enfants auraient été abusés sexuellement par trois éducateurs de l’institut médico-éducatif Les Nivéoles à Voiron, lancent un nouvel appel pour demander la levée de toutes les zones d’ombre sur ces événements. Les faits se seraient déroulés en 2014 et début 2015. L’enquête préliminaire sur cette affaire compliquée n’a que trop traîné selon les familles, qui craignent un classement sans suite.

 

« Depuis le mois d’avril, mon fils s’automutile, se donne des coups et déchire ses sous-vêtements », rapportait une mère de famille en septembre dernier. Depuis, neuf plaintes ont été déposées au total pour suspicion d’abus sexuels sur des mineurs résidant à l’institut médico-éducatif (IME) Les Nivéoles à Voiron.

 

L'institut médico-éducatif Les Nivéoles à Voiron. Violences sexuelles, enquête, autistes, enfants.

L’institut médico-éducatif Les Nivéoles à Voiron. © Patricia Cerinsek – Place Gre’net

Les faits remonteraient à plus d’un an et concerneraient donc neuf enfants, cinq garçons et quatre filles, handicapés intellectuels ou autistes.Trois éducateurs sont mis en cause dans cette affaire, et la procédure a révélé que l’un d’entre eux était par ailleurs suspecté de pédophilie dans un autre dossier.

Cependant, aucun juge d’instruction n’a jusqu’ici été nommé par le procureur de la République de Grenoble. Pourquoi ? La parole d’enfants handicapés intellectuels ou autistes aurait-elle moins valeur de preuve pour la justice ?

« Des affaires similaires qui traînent avec des enfants sans handicap, cela n’existe pas à ma connaissance », déclare Maître Bertrand Sayn, l’avocat de cinq des familles.

« Il manque des actes essentiels dans l’enquête préliminaire »

Et de s’étonner de la manière dont a été menée l’enquête. « Il manque aussi des actes essentiels dans l’enquête préliminaire ordonnée par le procureur, notamment la prise en compte de la parole des enfants par des spécialistes, non pas de l’enfance mais du handicap », s’indigne encore Maître Sayn. Il déplore aussi que ni le pédiatre ni la psychologue à l’origine des signalements au procureur de la République n’aient été jusqu’ici auditionnés par les enquêteurs.

Dans un dernier communiqué en date du 18 avril, un nouvel appel est lancé à la justice. « Pères, mères, familles et amis souhaitent la levée de toutes les zones d’ombre, pour le respect des enfants qui ont parlé et la protection des enfants à venir », est-il indiqué.

« Si le procureur de la République ne nomme pas de juge d’instruction, nous nous porterons partie civile ! », déclare Maître Sayn. Ce dernier est bien décidé à prendre le taureau par les cornes afin que les investigations se poursuivent dans les meilleures conditions possibles. Il n’y a en effet aucune raison, pour l’avocat, que cette affaire soit classée sans suite.

« Si les enfants témoignent de violences sexuelles, c’est qu’ils les ont vécues »

Dans leur combat pour défendre leurs enfants, les familles peuvent compter sur le soutien de deux associations : Innocence en danger  et Envol Isère autisme.

 

Salle des pas perdus du tribunal de Grenoble. © Véronique Magnin – Place Gre'net

Salle des pas perdus du tribunal de Grenoble. © Véronique Magnin – Place Gre’net

Cette dernière, face au doute qui plane sur la parole de ces enfants handicapés, argumente. De fait,  parmi les neuf enfants concernés, deux sont autistes.

Or, « les autistes, qu’ils soient jeunes ou adultes, ne peuvent pas parler de ce qu’ils ne connaissent pas. Donc, s’ils n’ont jamais subi de violences sexuelles, ils n’en parleront jamais, explique Ghislaine Lubart, la présidente d’Envol Isère autisme. Si, en revanche, ils en témoignent, c’est qu’ils les ont vécues. »

Et d’ajouter : « C’est un fait unanimement reconnu dans le milieu de la recherche internationale sur l’autisme ! » Raison de plus, selon la présidente, pour accorder du crédit à la parole des enfants. Des enfants qui, rapporte Ghislaine Lubart, « racontent les violences sexuelles de façon très explicite, en parlant ou en les mimant, et désignent par leur surnom les trois éducateurs ».

« Quand on l’a embauché, il avait un extrait de casier judiciaire vierge ! »

La présidente d’Envol Isère autisme en est persuadée, ces événements auraient peut-être pu être évités. Ne serait-ce que si l’information sur le passé d’un des éducateurs présumés pédophiles avait circulé entre la justice et l’établissement Les Nivéoles. Cet homme avait en effet déjà été inquiété par l’autorité judiciaire dans une précédente procédure, pour « diffusion, détention ainsi que regard d’images et vidéos à caractère pédopornographique », précise-t-elle.

 

Des effectifs de gendarmerie supplémentaires ont été déployés à l'extérieur de la Plateforme chimique de Pont-de-Claix. © Plateforme chimique de Pont-de-Claix

Effectifs de gendarmerie. © Plateforme chimique de Pont-de-Claix

Alors, erreur administrative ? Certes non rétorque Christophe Hertereau, directeur de la coordination territoriale et de la qualité de l’Association familiale de l’Isère pour enfants et adultes handicapés intellectuels (Afipaeim) qui gère l’IME des Nivéoles.

« Quand on a embauché cet homme, il avait un extrait de casier judiciaire vierge ! », se défend-il. « Ces faits n’ont été portés à notre connaissance par les services de la gendarmerie que six mois plus tard, le 15 avril 2015 ! »

L’occasion pour Ghislaine Lubart de replacer le débat sur le plan législatif. « Il faut que la loi relative à l’information de l’administration par l’autorité judiciaire et à la protection des mineurs [1] s’applique aussi au secteur  médico-social », affirme-t-elle. La présidente d’Envol Isère autisme a d’ailleurs entamé des démarches auprès des politiques en ce sens (cf. encadré en bas de page).

Un éducateur suspendu mais les deux autres réintégrés

Quid des trois éducateurs ? Dès l’instant où l’Afipaeim a connu le passé de l’éducateur soupçonné de pédophilie dans une procédure antérieure, elle a immédiatement réagi. « Ce salarié, qui était en contrat aidé à l’Afipaeim depuis six mois, a été suspendu avec interdiction d’approcher l’établissement », précise Christophe Hertereau.

Dans la foulée, règlementation des événements indésirables graves oblige, l’Agence régionale de santé ainsi que le procureur de la République de Grenoble ont été avertis. Cette personne a par la suite été incarcérée quatre mois. Était-ce dans le cadre d’une détention provisoire ? Nul ne le sait, « l’enquête est encore secrète », regrette l’avocat des familles.

DR

DR

Quant aux deux autres suspects ? « Après enquêtes et auditions de ces deux salariés, les services de gendarmerie ont informé l’Afipaeim, au cours de l’été, qu’il n’y aurait pas de suite judiciaire aux plaintes des parents », indique l’association dans un communiqué.

De fait, ces deux salariés ont été réintégrés dans les effectifs de l’Afipaeim puisque, officiellement, après cette enquête, il n’y avait rien à leur reprocher.

Ce que l’avocat des familles conteste. « En qualité de victime, personne n’a reçu de classement sans suite du dossier. J’ai écrit au procureur de la République à plusieurs reprises et il m’a été répondu que l’affaire était toujours en cours. » Il lui paraît donc anormal que les deux éducateurs aient été réintégrés « parce qu’on est encore dans une phase d’enquête », souligne-t-il.

Plus d’une année s’est écoulée. Comment vont les enfants aujourd’hui ? « Mieux pour la plupart, parce qu’on s’est engagé à les défendre », répond Ghislaine Lubart.

« L’important pour nous, c’est que la parole de ces enfants soit entendue et que cette affaire soit menée avec le sérieux et la sérénité qui conviennent ! », réaffirme Maître Sayn.

Véronique Magnin

 

[1] La loi relative à l’information de l’administration par l’autorité judiciaire et à la protection des mineurs définit un cadre juridique qui régit les modalités de communication entre le ministère public et l’autorité administrative en cas de mise en cause, de poursuite ou de condamnation de personnes exerçant dans un établissement public. Elle prévoit donc, lorsque les procédures porteront sur des infractions sexuelles, violentes ou commises contre des mineurs, l’obligation pour le procureur de la République d’informer l’administration lorsqu’il s’agira d’une condamnation, y compris si elle n’est pas encore définitive, ou lorsque la personne, placée sous contrôle judiciaire, est soumise à l’interdiction d’exercer une activité impliquant un contact habituel avec des mineurs.

 

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19 avril 2016

Autisme : le prochain Comité National est un moment-clef pour les familles

article publié sur france tv info

Jeudi 21 avril 2016, se tiendra le prochain "Comité National Autisme" à Paris. Les familles attendent beaucoup de cette journée, notamment la mise en place d’aides financières.

Mis à jour le 19/04/2016 | 16:58, publié le 19/04/2016 | 16:58

Des mesures pour améliorer la prise en charge des personnes souffrant d’autisme : c’est ce que les familles réclament depuis longtemps pour les aider à assumer les interventions, non remboursées par la Sécurité sociale, de professionnels libéraux tels que les psychologues, les psychomotriciens et les ergothérapeutes.

Car, selon les parents d’enfants autistes, les prises en charge proposées dans le public sont encore trop souvent basées sur les méthodes psychanalytiques. Or, en 2012, la Haute Autorité de Santé (HAS) estimait, dans un rapport, que l’approche psychanalytique, qui domine depuis des décennies en France, était "non consensuelle" et n’avait pas fait preuve de son efficacité. Elle recommandait la mise en place de méthodes éducatives et comportementales particulières, mais qui nécessitent de faire appel à des professionnels non remboursés.

Une aide financière attendue

Dans un manifeste remis, début avril 2016, à François Hollande, Olivia Cattan, présidente de l’association SOS autisme soulignait que "la prise en charge correcte d’un enfant autiste se situe entre 2.000 et 3.000 euros par mois, dépenses impossibles pour la majorité des familles".

Le Comité National Autisme (CNA), qui se tiendra le 21 avril à Paris, devrait donc en partie répondre aux attentes des familles. Ce comité, composé de représentants des associations, de professionnels et des administrations concernées par ce handicap, doit, en effet, dresser un bilan du 3ème plan autisme (2013-2017) et en donner les perspectives. Or, le 5 avril dernier, à l’Assemblée nationale, Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée du handicap a promis qu’à cette occasion "il y aura la mise en œuvre concrète d’une aide financière complémentaire pour les familles qui déboursent énormément d’argent pour des intervenants actuellement non pris en charge par la Sécurité sociale". Une aide qui, cependant, concernerait le handicap, et pas seulement l’autisme, selon l’entourage de la secrétaire d’état.

Faire évoluer les pratiques

Lors du précédent CNA, il y a un an, le gouvernement avait annoncé des mesures portant sur la formation initiale et continue des professionnels de santé, et d’accompagnement, pour faire évoluer les pratiques.

Les parents, qui trouvent que les progrès sont trop lents, seront très attentifs au bilan des mesures réalisées. "Nous avons le sentiment d’être écoutés, mais il y a urgence, des mesures plus radicales doivent être prises" a indiqué à l’Agence France Presse, Florent Chapel, porte-parole du Collectif autisme. Ils attendent également un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) sur l’évaluation des Centre ressources autisme (CRA), structures publiques de conseil et d’orientation.

En France, seuls 20% des enfants et adolescents autistes sont scolarisés en milieu ordinaire, selon les associations, une situation condamnée par le Conseil de l’Europe. Par manque de structures adaptées, de nombreuses familles d’enfants handicapés, notamment autistes, les envoient dans des établissements en Belgique. En octobre 2015, le gouvernement a annoncé un "fonds d’amorçage" de 15 millions d’euros pour stopper ces départs et améliorer la prise en charge de proximité.

Un nouveau-né sur 100 serait atteint de troubles du spectre autistique (TSA) et 650.000 personnes, dont 250.000 enfants, seraient concernées par ce handicap en France. 

Le 3ème plan autisme préconise le dépistage de l’autisme dès 18 mois, une prise en charge précoce et intensive, et une évolution des pratiques professionnelles en fonction des recommandations de la HAS. Doté de 250 millions d’euros, il prévoit la création de 3.400 places d’accueil supplémentaires pour enfants et adultes d’ici 2017.

19 avril 2016

L'AAH bientôt remplacée par une autre prestation ?

article publié dans FAIRE FACE


L’AAH bientôt remplacée par une autre prestation ?
Outre la fusion de tous les minima sociaux, Christophe Sirugue propose des mesures de simplification. Par exemple, que l'AAH puisse être attribuée « à titre définitif aux personnes en situation de handicap dont la situation n’est pas susceptible d’évoluer favorablement ».
Publié le 19 avril 2016

Le rapport du député Christophe Sirugue propose de fusionner les dix minima sociaux existant, dont l’Allocation adulte handicapé (AAH). Les personnes en situation de handicap percevraient, en plus, un complément de soutien. En attendant que cette réforme d’ampleur se mette en place, il propose quelques mesures de simplification de l’AAH.

L’allocation adulte handicapé (AAH) existera-t-elle encore dans quelques années ? Dans son rapport intitulé Repenser les minima sociaux, remis lundi 18 avril au Premier ministre, le député Christophe Sirugue recommande « la création d’une couverture socle commune qui viendrait remplacer les dix minima existant ». Ce dispositif commun serait complété par deux dispositifs distincts : un « complément de soutien » pour « préserver les ressources » des personnes en situation de handicap et des personnes âgées ; un « complément d’insertion » permettant à tout actif de plus de 18 ans de bénéficier d’un accompagnement ad hoc. Mais cette réforme, l’un des trois scénarios qu’il envisage, « s’inscrit dans une logique de moyen terme », souligne Christophe Sirugue. Elle devrait donc être complétée par l’adoption, dès le 1er janvier 2017, des douze mesures, contenues dans son deuxième scénario. Elles « permettraient d’améliorer très rapidement la situation des allocataires ».

Christophe Sirugue souhaite épargner des « démarches superflues » aux allocataires de l'AAH.

Christophe Sirugue souhaite épargner des « démarches superflues » aux allocataires de l’AAH.

Maintenir l’AAH après l’âge de départ à la retraite

Plusieurs concernent spécifiquement « l’AAH 1 », attribuée aux personnes présentant un taux d’incapacité permanente d’au moins 80% (deux tiers des allocataires) et/ou « l’AAH 2 » pour les personnes présentant à la fois un taux d’incapacité plus réduit (50 à 79 %) et une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.

Le député propose notamment d’ouvrir la possibilité « d’attribuer à titre définitif l’AAH 1 aux personnes en situation de handicap dont la situation n’est pas susceptible d’évoluer favorablement ». Mais aussi de permettre aux bénéficiaires de l’AAH 1 de continuer à la percevoir lorsqu’ils atteignent l’âge de départ à la retraite. Aujourd’hui, elle ne leur est en effet versée qu’en complément de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées. Elles ne percevraient donc pas un montant plus important qu’aujourd’hui, mais cela leur permettrait d’éviter ces « démarches supplémentaires superflues ».

Un montant trimestriel stable pour les travailleurs allocataires

De plus, Christophe Sirugue envisage la possibilité de mettre en place « un effet figé » pour les allocataires de l’AAH travaillant en milieu ordinaire ou protégé. Depuis 2010, ils doivent, comme les bénéficiaires du RSA, remplir une déclaration trimestrielle de ressources. Et le montant de leur AAH est susceptible de varier d’un mois sur l’autre, en fonction de l’évolution de leur activité professionnelle. Le député « souhaite pouvoir garantir aux allocataires qu’ils puissent toucher le même montant pendant une durée de trois mois ». « L’effet figé » constituerait « un bon compromis entre la nécessaire réactivité de l’AAH et le bénéfice que peuvent tirer les allocataires d’une plus grande lisibilité sur les montants qu’ils pourraient toucher ». Christophe Sirugue demande que la Caisse nationale d’allocations familiales et la MSA, qui versent l’AAH, lancent des travaux sur sa faisabilité.

Taux de prévalence AAHRendre le traitement plus équitable d’un département à l’autre

Enfin, il veut limiter les différences de traitement des demandes d’un département à l’autre. Certes, selon la Drees, 70 % des disparités d’attribution sont liées à des différences socio-démographiques. Mais « les divergences et erreurs sont toutefois bien une réalité (…). Elles résultent en grande partie des difficultés à bien appréhender la notion de restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi qui conditionne l’octroi de l’AAH 2 ». Christophe Sirugue propose donc de préparer un guide commun à toutes les MDPH et d’accroître le rôle de l’État dans la procédure d’attribution de l’allocation. « Il ne s’agit pas de donner à l’État un « droit de veto » (…), précise-t-il, mais plutôt de permettre à des personnels formés de participer au travail des équipes pluridisciplinaires afin de contribuer à l’harmonisation des pratiques. »

Interdire le cumul AAH et ASS

Par ailleurs, le député recommande de supprimer la possibilité de cumuler l’AAH et l’allocation spécifique de solidarité (ASS). Cette dernière est destinée aux demandeurs d’emploi ayant épuisé leurs droits aux allocations chômage et dont les ressources sont inférieures à un certain plafond (1 113 € pour une personne seule). Selon le rapport, fin 2011, un peu plus de 25 000 bénéficiaires touchaient à la fois les deux minima : « Une personne dans cette situation est susceptible de percevoir près de 1 300 € par mois ».

Manuel Valls veut une mise en œuvre rapide

« L’ensemble des propositions formulées dans le rapport visant à simplifier et harmoniser les prestations devraient être mises en œuvre très rapidement » a fait savoir le Premier ministre dans un communiqué. Manuel Valls avait commandé ce rapport, en octobre dernier. « Les propositions de plus long terme » doivent faire « l’objet d’un travail approfondi (…) qui permettra de s’engager dans cette réforme d’ampleur dans les prochains mois. » Traduction par Christophe Sirgue, en conférence de presse :« Ce qu’a dit le Premier ministre, c’est qu’il y aurait des mesures dès 2017 en termes de simplification, de clarification, d’accès aux droits, et qu’il prendrait une initiative pour dire comment il entend lancer le chantier d’une réforme plus large. »

Les allocataires de l’AAH toujours sous le seuil de pauvreté

« Si certaines pistes proposées peuvent permettre d’améliorer partiellement la situation des personnes en situation de handicap, ce rapport n’ouvre malheureusement pas la voie vers une sortie effective de la pauvreté », regrette l’Association des paralysés de France (APF). Le montant de l’AAH à taux plein (808,46 €) maintient en effet la plupart des allocataires sous le seuil de pauvreté (987 € pour une personne seule). Pour l’APF, « le véritable changement auquel aspirent les personnes en situation de handicap est la création d’un revenu personnel d’existence décent, déconnecté des ressources du conjoint ».

Même analyse du côté de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) : « Le respect de la dignité des personnes handicapées implique qu’elles disposent d’une autonomie financière. La garantie d’un revenu décent tout au long de la vie en est une condition sine qua non ». L’Unapei appelle même « à la plus grande vigilance quant aux impacts de la refonte en profondeur préconisée par le rapport ». Franck Seuret

Un troisième scénario

Christophe Sirugue recommande l’adoption du scénario visant à créer une couverture socle commune. Mais il propose toutefois une alternative au gouvernement : diviser par deux le nombre de dispositifs, à l’ horizon 2020. Dans cette hypothèse, l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) serait progressivement rapprochée de l’AAH. Cette prestation handicap et invalidité constituerait l’un des cinq minima sociaux subsistant.

19 avril 2016

The Voice : Un aperçu du concert caritatif à Disneyland Paris au profit de l'association Arc en Ciel

Publiée le

The Voice : Slimane, Tamara, MB14... Revivez le concert caritatif des finalistes à Disney (VIDEO)

Un week end de folie pour les enfants d' ‪#‎ArcEnCiel‬ 🎉🎂🎶

Les candidats de The Voice se sont donnés rendez-vous ce dimanche à l'hôtel New-York à Disneyland Paris pour une noble cause. Slimane, Tamara et MB14…

 


 

article publié sur programme-tv.net

The Voice : Slimane, Tamara, MB14... Revivez le concert caritatif des finalistes à Disney (VIDEO)

The Voice 5 : Slimane, Sol, Gabriella... Revivez le concert caritatif des finalistes à Disney (VIDEO)

The Voice 5 : Slimane, Sol, Gabriella... Revivez le concert caritatif des finalistes à Disney (VIDEO)

Hier, dimanche 17 avril, à Disneyland Paris, les finalistes de la cinquième saison de<i> The Voice</i> donnaient un concert caritatif pour les enfants de l’association Arc-En-Ciel. <i>Télé-Loisirs.fr</i> y était.

via : www.programme-tv.net

 

18 avril 2016

Clip vidéo > Quand je serai grand, je serai ... autiste

" Quand je serai grand, je serai... autiste" #RomandieEnBLeu - clip4

Ajoutée le 15 avr. 2016

Série de mini-clips de sensibilisation à l'autisme sur la thématique de l'accès à l'emploi.

Cette série cherche à toucher le spectateur en le sensibilisant sur la thématique de l’accès à l’emploi pour les personnes autistes. Chaque clip met en scène des enfants non-autistes exprimant leur rêve de futur professionnel. Mais ces rêves se confrontent à l'actuelle réalité sociale que vit une grande majorité d'enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA), à savoir qu’ils ne pourront presque jamais avoir un avenir professionnel. En effet, plus de 80% n’accèdent pas à l’emploi à l’âge adulte.

Notre série invite le spectateur à changer son regard sur les personnes autistes dans notre société, plus particulièrement en lien avec leur difficile accès à la scolarité et à l’emploi.

Devenez acteur de ce changement! Abonnez-vous à notre chaîne Youtube et partagez nos vidéos au plus grand nombre.

Ensemble, changeons notre regard sur l’autisme !

Remerciements :

Nous remercions chaleureusement Valérie Panella (Clarinette) et Florence Loutan (Piano) pour leurs majestueuses interprétations du 1er mouvement du concerto pour clarinette de Mozart.

Un immense remerciement aussi à Patrick Léger de CYTHERE Productions pour sa générosité et sa réalisation fine et humaine auprès des enfants et des familles rencontrées.

Plus d'informations sur notre projet: http://romandie-en-bleu.ch

18 avril 2016

Paimpol > Au Sillon le 24 avril : Le point sur l'autisme

article publié dans La presse d'Armor

Le 24 avril, à la salle du Sillon, à Pleubian, Armelle Thomas qui fera un points sur "Autisme TED - TSA, où en sommes-nous ?".

14/04/2016 à 15:30 par Magali Lelchat

jths

Les deux dernières dates des ateliers de autisme Breizh Autonomie seront le samedi 21 mai et le samedi 25 juin. Attention les horaires seront changés ! l'atelier se déroulera de 10h à 13h.

Samedi 2 avril, l’atelier mensuel organisé par Autisme Breizh Autonomie (ABA) s’est déroulé autour de sa présidente Bérangère Guénanen.

Elle était aussi l’occasion de présenter la Journée Mondiale de l’Autisme qui passera par une conférence samedi 24 avril à la salle du Sillon à Pleubian.

La journée du 24 avril est organisée conjointement par l’ABA, “Autisme Ouest 22″ et “Autisme Trégor Goëlo”. Elle débutera par une conférence d’Armelle Thomas qui fera un points sur “Autisme TED – TSA, où en sommes-nous ?”.

Le nombre de places disponible s’élevant à 100, il est préférable de réserver avant le 20 avril après de autisme.breizh.autonomie22@orange.fr ou au 02 96 20 94 90 ou au 02 96 16 51 40. Cette conférence sera suivie d’un repas paëlla (12 € pour les adultes et 6 pour les enfants).

L’après-midi sera consacré à des animations musicales.

Il y aura aussi une pédagothèque, une librairie, des jeux pour enfants, une calèche, un atelier de maquillage, un goûter et des crêpes comme s’il en pleuvait.

Samedi 2 avril, qui était la date officielle de la Journée Mondiale de l’Autisme, les participants à la réunion étaient invité à venir habillé de bleu, couleur choisie pour cette journée.

Isabelle Dufrenoy, psychologue spécialisée, formatrice EDI a animé l’atelier mensuel sur le thème des particularités sensorielles, pour les parents et professionnels est ouvert à tous.

La première partie était consacrée à l’ aide et l’analyse d’une grille d’évaluation sensorielle et la deuxième à des questions diverses du quotidien en lien avec les particularités sensorielles.

Les deux dernières dates de ces ateliers particuliers seront le samedi 21 mai et le samedi 25 juin. Attention les horaires seront changés ! l’atelier se déroulera de 10h à 13h.

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17 avril 2016

Un week-end sympa pour Elise > ciné et équitation - le poids des mots le choc des photos ...

Samedi nous avons été voir Alice au Pays des Merveilles une ciné ma-différence

information publiée sur le site d'Envol Loisirs

Samedi 16 avril - Alice aux pays des merveilles - séance à 16h00
(ouverture des portes dès 15h30) ... une séance suivie d'un goûter

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non anniversaire ciné ma différence invitésSéance d'équitation cet après-midi au centre équestre de Gouvernes accompagnée par Mathilde Jousse, la nouvelle monitrice de l'association Trott'Autrement.

Elise montait Prince ... et a fait du trot enlevé !

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17 avril 2016

Laurent Ciman sensibilise le Canada à l'autisme : Nina avance grâce à l'amour

article publié dans l'Avenir.net

vendredi 15 avril 2016 10h39 - L'Avenir

À l’occasion du mois de sensibilisation à l’autisme, Laurent Ciman, dont la fille est autiste, a accepté d’ouvrir les portes de sa maison aux médias canadiens.

«Quand tu l’apprends, la première chose à laquelle tu penses, c’est que le monde autour de toi s’effondre. Après voilà, tu relativises. Tu essayes de penser au mieux pour ta famille et pour ta fille.»

Transféré du Standard à l’Impact Montréal afin de permettre à sa fille autiste de bénéficier des traitements de pointe qu’offrent les services médicaux canadiens, Laurent Ciman et sa femme sont revenus sur leur quotidien à l’occasion du mois de la sensibilisation à l’autisme.

Suivi par une équipe de l’Impact Montréal durant la journée qu’elle a consacré aux médias, la famille Ciman se souvient des premières années compliquées en Belgique. «Quand on a eu la nouvelle, quand on l’a eu réellement, c’est ici au Québec, raconte Diana, la femme de Laurent. Moi, je le savais déjà. Moi, je me suis battue en Belgique pour essayer de l’avoir ce diagnostic. Donc, quand on me l’a dit, je n’étais évidemment pas surprise mais j’espérais que ce soit moi qui me trompe et que les médecins belges aient raison. Donc, ce n’était pas une surprise mais c’était un choc parce qu’on se dit «J’avais vraiment raison: ma petite fille est autiste et il va falloir continuer à vivre.» Dans un premier temps, on survit. Et puis, on apprend à revivre. Mais aujourd’hui, je ne considère pas que je survis, je considère que toute notre famille vit, vit d’une autre façon. On vit avec l’autisme : ce n’est pas facile tous les jours mais ce n’est pas moche non plus. Ça demande juste une adaptation particulière.»

16 avril 2016

Vidéo association ABAUTISME

Voir le site http://www.abautisme.fr/

Une école pour les enfants autistes en Languedoc Roussillon

Ajoutée le 14 avr. 2016

Ce que nous sommes et ce que nous savons faire.

 

16 avril 2016

Sahad and the Nataal Patchwork > Il faut oser être différent ...

Le groupe sénégalais Sahad and the Nataal Patchwork se nourrit de diverses influences musicales. Ces dignes ambassadeurs de notre scène musicale sont un trait d’union entre plusieurs cultures. Ce groupe est en effet un carrefour culturel où se rencontrent des musiciens de différentes origines avec, à leur tête, Sahad Sarr. A la croisée des chemins entre le blues Malien, l’Afrobeat, le rock et le jazz, leur musique apporte véritablement un nouveau souffle à la musique africaine. Actuellement à Tunis pour les Journées Musicales de Carthage, ce talentueux et prometteur band se dévoile ici à travers cet entretien qu'ils nous ont accordé.

Sahad and The Nataal Patchwork. (Ph) Frédéric Blank
Sahad and The Nataal Patchwork. (Ph) Frédéric Blank

Bonjour Sahad, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m'appelle sahad, auteur compositeur lead vocal de ma formation sahad and the Nataal Patchwork qui signifie portrait du monde un projet qui a maintenant 6 ans d'existence. Notre musique est une fusion afro-jazz. C'est une musique kaléidoscopique qui tire ses influences de l'afro du blues, funk, jazz et ouverte aux influences étrangères. J'ai commencé à jouer de la guitare en étant jeune et c'est au lycée que je me suis rendu compte de mon potentiel artistique et musical et je me suis lancé.

Avec le temps et l'expérience, je me suis forgé par les rencontres et les découvertes d'où la création de Nataal Patchwork en 2010, depuis lors nous avons vécus de belles aventures d'énergies d'amours et de galères. Plusieurs concerts s'en sont suivis, plus de 200 au Sénégal : au Festival du Sahel à Lompoul, le Festival à sahel ouvert, le Saint Louis Jazz, au Just 4 u etc. Récemment on a fait la première partie de Seun Kuti.

Nous avons sorti notre premier EP intitulé Nataal à l'Institut Français de Dakar. Nous sommes également Lauréat du Prix du Rêve Africain 2016, et présélectionnés au Midem, et là nous sommes aux Journées Musicales de Carthage de Tunis.

Tu es actuellement en Tunis pour les JMC, dit nous en un peu plus ? Comment s'est faite cette sélection ?

C'est le journaliste Amadou Ndaw du quotidien « le Soleil », qui fait un coup de fil à notre manager Elodie Dupuis, pour lui demander de déposer la candidature du groupe aux JMC en espérant que le Sénégal soit représenté, ensuite nous avons appris notre sélection par la direction du festival qui a aimé le projet. C'est un festival organisé par le ministère de la culture Tunisienne qui regroupe une communauté de professionnels de la musique venant de partout en Afrique et de l´Europe avec des showcases, des salons de l´industrie de la musique, une compétition musicale avec les 12 groupes sélectionnés avec à la clé le prix du meilleur spectacle à gagner.

Comment vis-tu cette nouvelle expérience ?

C'est une agréable expérience. Au sein de la résidence nous rencontrons des artistes de niveau et de renommée international. Il y a aussi beaucoup d´échanges, de découvertes, de speed meetings. Nous sommes dans de bonnes conditions pour présenter un spectacle de qualité. Je me rends compte que la musique c'est un comportement, une attitude, un professionnalisme, donc ça nous apporte beaucoup. On a découvert des projets très intéressants qui sont pour nous, sources de maturité.

Le groupe est encore méconnu au Sénégal, malgré les succès que tu commences à connaitre... A quoi cela est dû ?

Bon, c'est difficile à analyser, mais y a toute une culture musicale à inculquer à la jeunesse sénégalaise. La musique ne se limite pas au M'balax. Y a bien d´autres styles aussi, et pour cela il faudra rechercher s'enraciner, s'ouvrir et proposer quelque chose au monde.

Il faudrait également que l'industrie, les médias, le ministère de la culture aident à développer les musiques alternatives de notre pays, proposer autre chose au public, mettre en place des conservatoires, des écoles de musiques, des salles où les artistes peuvent s'exprimer, découvrir de nouvelles choses et s´enrichir, et tout ça doit faire partie du programme de l'éducation nationale, il faut imprégner les arts africains et du reste du monde dans les écoles. C'est cela qui fera changer les choses.

« On est jamais prophète chez soi » et pour être prophète au pays, il faudrait que tous les secteurs y compris les médias aident cette nouvelle vague de jeunes sénégalais. Mettre en place de nouvelles découvertes musicales pour que le public ait d´autres références, d'autres influences plus positives pour notre développement.

Comment vois-tu la scène folk-acoustique au Sénégal ?

Elle avance, elle s´exprime. Il y a de plus en plus d´adeptes de la folk et ça promet un avenir musical sénégalais très riche. J'ai vraiment espoir, il y'a plusieurs groupes talentueux et d´univers différents au Sénégal. Il faut encore pousser et oser être différent et s´impose afin que ce style de musique sois partout et reconnu.

Parle-nous un peu plus de ta musique et de tes influences...

C'est une fusion entre l'afro, le jazz et le reste des styles d´ailleurs, beaucoup de rythmes afro mixés aux couleurs jazz, funk, latino etc... On essaie de créer une sonorité kaléidoscopique où l´on sent à la fois l'unité des couleurs, des rythmes etc...

Mes influences sont : Yandé Codou Sene, Richard Bona, Fela kuti, James Brown, Ali Farka Touré, Keziah Jones, Coltrane, Miles Davids, Xalam, Ibrahim Maalouf, Ethiopiques, Bembeya Jazz, Cheikh Lô, etc... ils sont nombreux. Nous écoutons énormément de musique, nous sommes vraiment dans la recherche, nous sommes toujours en train de chercher et d'apprendre.

Combien d'albums as-tu à ton actif ?

Là, actuellement nous avons juste sorti un EP de 5 titres intitulé Nataal qui est sorti l´année dernière et qui comporte 5 titres.

Quels sont tes projets en cours ?

Les projets en cours sont la préparation de l´album national et international prévu inchallah en Octobre 2016. Nous allons également lancer de la campagne de crowfunding pour notre album le 23 avril lors d'un show que nous organisons à Dakar. Nous prévoyons aussi la sortie d´un nouveau clip et nous misons sur les concours, les show cases pour exporter notre musique en Afrique et à l'international.

16 avril 2016

Metz : l'Etat condamné par la justice pour la scolarité compliquée d'un enfant malade

Metz: l’Etat condamné par la justice pour la scolarité compliquée d’un enfant malade

Société
Ce collège de Moulins-lès-Metz n'aurait pas fait assez pour son élève malade. (PHOTO: GOOGLE STREET VIEW/ LORACTU.fr)

Une famille de Metz (Moselle) a obtenu la condamnation en justice de l’Etat sanctionné pour ne pas avoir tout fait afin qu’un enfant atteint d’une maladie génétique puisse suivre un parcours scolaire normal. Une décision de justice qui est une première en France et qui rappelle la difficile tâche des familles de jeunes malades.

 

Le tribunal administratif a condamné l’Etat reconnu fautif de ne pas avoir permis à Achille, un jeune collégien atteint d’une maladie orpheline, de suivre une scolarité normale. Cette famille de Scy-Chazelle (Moselle), près de Metz avait attaqué l’Etat car l’enfant n’avait pas pu suivre une scolarité normale dans son collège de Moulins-Lès-Metz. Le jeune garçon est diagnostiqué en 2008, rapporte Le Républicain Lorrain, qui précise que le Syndrome d’Ehlers Danlos n’est pas visible mais entraîne une difficulté de motricité et des fatigues chroniques.

Une organisation millimétrée doit alors être mise en place pour que l’enfant puisse poursuivre une scolarité normale. Ordinateur pour suivre ses cours, limiter les déplacements d’une salle à l’autre dans le collège, transmission des cours et des devoirs de l’établissement à ses parents en cas d’absences inévitables. Selon la direction du collège incriminé, les conditions étaient remplies pour que l’enfant puisse suivre ses cours normalement même en cas d’absence. Selon le collège, les «dysfonctionnements mineurs dont se plaignent les requérants ne sont pas d’une gravité suffisante pour constituer une faute susceptible d’engager la responsabilité de l’Etat». 

- Une première en France -

La justice en a décidé autrement et a condamné l’Etat à verser des indemnités à la famille qui couvriront les frais de scolarité d’Achille dans un établissement privé. En lutte depuis quatre ans, cette famille a réussi la prouesse d’obtenir une condamnation de ce type, une première e France qui pourrait faire jurisprudence. 

Parmi les reproches : un manque d’implication des enseignants, la non transmission des cours pourtant obligatoire ou encore le manque d’information de la famille. «Les dizaines de mails et les réunions n’ont servi à rien, Achille n’a pas pu rattraper tous les cours» s’est agacée la mère de famille, Caroline Zilioli.

15 avril 2016

Association Trott'Autrement >Encore 2 likes ... et nous serons 600 à aimer la page !

14 avril 2016

Hauts-de-France : Ils vont traverser la Manche en pédalo pour la cause de l'autisme

article publié dans 20 Minutes

SOCIÉTÉ Samedi, trois hommes et une femme vont tenter de relier la Grande Bretagne à la France à bord de pédalos pour donner un coup de projecteur sur la prise en charge des enfants autistes…

Florent, Rémy, Vincent et Katie vont traverser la Manche en pédalos.Florent, Rémy, Vincent et Katie vont traverser la Manche en pédalos. - La traversée bleue

Mikael Libert

Publié le 14.04.2016 à 16:19
Mis à jour le 14.04.2016 à 16:41

Un exploit sportif et symbolique. Ce samedi, Florent, Rémy, Vincent et Katie vont se lancer à l’assaut du détroit du Pas-de-Calais à bord de pédalos. Outre la volonté d’inscrire ou de battre des records, c’est avant tout pour que l’on parle des difficultés de la prise en charge des enfants autistes en France qu’ils veulent relever ce défi.

Un fossé entre la France et l’Angleterre

Si on lui demande pourquoi elle s’est lancée dans ce pari fou de la Traversée bleue, Katie répond naturellement que « traverser la mer sur un pédalo ce n’est rien à côté du travail à accomplir pour changer la perception des gens sur l’autisme ». Car, dans ce projet mis au point depuis un an, l’aspect sportif est presque secondaire. « Traverser la Manche c’est surtout symbolique, confirme Florent, à l’origine de l’aventure. Nous voulons montrer la différence de prise en charge de l’autisme entre la Grande Bretagne, où les enfants autistes sont tous scolarisés, et la France, où seuls 20 % sont accueillis dans les écoles publiques ».

>> A lire aussi : Des logements pour aider les autistes à devenir plus autonomes

C’est donc pour soutenir l’association « Sur les bancs de l’école » que les quatre téméraires vont embarquer, samedi à 10h, à bord de leurs trois pédalos. « Nous partons du côté de Folkestone pour rallier Wimreux, poursuit Florent. Pour battre le record de la traversée sur un pédalo monoplace, il faudra mettre moins de 7h06 », lâche-t-il, confiant. Pour le record en pédalo biplace, comme ça n’a jamais été fait, « il suffit d’arriver ».

Une préparation de haut niveau

Mais pédaler sur les 35km de mer qui séparent les côtes anglaises de la France ne se fait pas sans une préparation physique sérieuse : « Nous nous entraînons cinq jours par semaine depuis un an », explique Florent. Au menu, endurance, musculation ou vélo d’appartement. « Nous sommes tous sportifs, remarque Katie, dont le neveu est autiste. J’ai d’ailleurs couru le marathon de Paris pour soutenir l’asso l’année dernière ».

A quelques heures de la grande aventure, ils sont à bloc : « L’adrénaline monte, j’ai hâte d’y aller », confie Katie. « Il y a un peu de stress, mais je suis impatient », concède Florent. Samedi, toute la journée, en attendant les héros, des animations gratuites seront ouvertes au public sur la digue de Wimreux. Il n’y a plus qu’à espérer que la météo sera clémente.

14 avril 2016

Prise en charge somatique d'un patient avec autisme : mieux communiquer pour mieux soigner

article publié sur le site MACSF


De nombreux textes légaux et réglementaires l’affirment régulièrement : l’accès aux soins doit être garanti à tous. Pourtant, les personnes en situation de handicap rencontrent encore de nombreux obstacles pour se faire soigner « comme les autres ».

Parmi elles, les personnes avec autisme, dont les troubles dans la communication et les interactions sociales ont une incidence directe sur la relation de soins. Il est donc important, pour les professionnels de santé amenés à les prendre en charge sur le plan somatique, d’adapter leur communication pour faciliter la relation soignant/patient…et se préserver d’éventuelles erreurs de diagnostic !

  • Médecin généraliste et urgentiste
  • Chirurgien-dentiste
  • Médecin spécialiste
  • Infirmier
  • Masseur-kinésithérapeute
  • Autres paramédicaux
Auteur : Stéphanie TAMBURINI, Juriste / MAJ : 07/04/2016

Une communication difficile qui peut conduire à des errements diagnostiques

La HAS a souligné les difficultés liées aux soins somatiques aux personnes ayant des troubles de la communication dès 2009, dans son rapport « Accès aux soins des personnes en situation de handicap » : « Ce type de difficultés laisse souvent les soignants démunis et induit des errements dans le diagnostic ou l’orientation, voire aboutit à des négligences passives ».

Dans le cas d’un patient avec autisme, la relation de soins est compliquée par les manifestations du trouble, qui sont très différentes d’un individu à l’autre.

  • Absence ou difficultés de communication

 Comment réaliser l’interrogatoire d’un patient autiste non-verbal ? Comment lui faire formuler clairement ses symptômes ?

  • Dérèglements sensoriels

 Bien souvent, les personnes avec autisme présentent une hypersensibilité sensorielle qui peut compliquer, voire rendre impossible un examen clinique. Comment palper le ventre d’une personne qui ne supporte pas d’être touchée, ou examiner la vision alors que toute source de lumière trop vive est intolérable ? Comment faire prendre un comprimé à quelqu’un qui ne peut consommer que des aliments mixés et ne supporte pas la moindre aspérité ? Comment dispenser des soins dentaires avec du matériel bruyant ?

A l’inverse, il peut aussi arriver que les patients avec autisme ne ressentent pas la douleur, ou de façon très atténuée, ce qui peut faire ignorer certaines pathologies.

  • Troubles du comportement face à des situations inconnues ou inhabituelles

Très attachés aux rituels et aux routines, de nombreux autistes vivent très difficilement une visite chez le médecin ou le chirurgien-dentiste. Un lieu et un interlocuteur nouveaux, un temps d’attente trop long, une lumière trop vive peuvent déclencher des crises pouvant aller jusqu’à l’automutilation ou se traduisant par des cris ou des gestes brusques.

Ces difficultés peuvent amener les professionnels de santé, par manque de connaissance du spectre autistique, par manque de temps ou de disponibilité, ou tout simplement par impuissance, à faire l’impasse sur une partie de l’examen clinique ou de l’interrogatoire. Au risque de tarder à faire le bon diagnostic, voire de passer à côté d’une pathologie.

Des moyens simples pour améliorer la communication… et faciliter le diagnostic

Communiquer avec une personne autiste ne va pas de soi pour un professionnel de santé non spécifiquement formé à ce trouble.

Il existe cependant des moyens simples, pour la plupart mis en évidence par les associations de personnes autistes et de parents d’enfants autistes, pour faciliter la consultation et éviter certains obstacles qui peuvent nuire à une communication efficace.

Tous ces moyens ne sont pas toujours envisageables, en fonction des modalités d’organisation de chaque cabinet et de la disponibilité du praticien. Mais certains peuvent être facilement mis en œuvre, car ne nécessitant que peu d’adaptations.

  • Prévenir et atténuer la « peur de l’inconnu »

- une « consultation sans soins » pourrait être organisée avant la première prise en charge, afin que le patient se familiarise avec les lieux et les personnes, lorsque la prise en charge risque d’être longue (exemple : soins d’orthodontie).

- on peut autoriser le patient ou sa famille à prendre en photo la salle d’attente ou le cabinet afin de créer des repères visuels qu’il pourra consulter avant chaque rendez-vous pour se préparer à la consultation.

  • Diminuer les temps d’attente, propices aux troubles du comportement

- il est préférable de fixer des rendez-vous en début de consultation, afin d’éviter au maximum les retards qui s’accumulent au fil de la journée.

- en cas de retard, il est important de prévenir la personne du délai estimé d’attente et, le cas échéant, de lui permettre de sortir pour revenir à l’heure où la prise en charge pourra effectivement avoir lieu. En effet, les personnes avec autisme attachent généralement une très grande importance aux horaires.

  • Prévenir et atténuer les réactions liées à une hypersensibilité sensorielle lors de l’examen clinique

- il est primordial d’annoncer au patient les gestes que l’on va être amené à faire, au fur et à mesure, et quels instruments on va utiliser, voire en faire une rapide démonstration avant utilisation. Si c’est possible, il faut veiller à éviter ou atténuer tout contact désagréable, par exemple avec un instrument froid.

- on peut baisser la luminosité afin d’éviter les agressions visuelles, dès lors évidemment que cela ne gêne pas l’examen.

  • Adapter sa communication

- l’idéal est de s’informer sur le mode de communication de la personne autiste pour voir quelles sont les informations qu’elle peut donner et celles qu’elle peut comprendre. Beaucoup de personnes autistes développant des « intérêts particuliers » (les trains, les animaux, un personnage de dessin animé, etc), il peut être intéressant de s’en servir pour établir le contact.

- de manière générale, il est préférable de poser des questions courtes et simples, voire de s’aider de repères visuels si c’est possible.

- beaucoup de personnes avec autisme supportant mal la proximité avec des inconnus, il est souhaitable de ne pas imposer de contact physique plus rapproché que nécessaire, notamment lors de l’examen. A ce stade, il peut être utile de veiller à mettre hors de portée tout objet fragile ou dangereux dont le patient pourrait se saisir lors d’une réaction de peur ou de stress.

- Il est préférable d’ignorer et de ne pas relever les éventuels réactions et propos étranges du patient et, à l’inverse, de le féliciter (s’il s’agit d’un enfant) de façon disproportionnée en cas de bon comportement.

Au prix de quelques adaptations simples, le praticien peut donc améliorer la qualité de la communication avec son patient autiste et, ainsi, aboutir plus facilement à un diagnostic fiable et une prise en charge somatique adaptée. Ces quelques efforts peuvent aussi permettre de bâtir une relation de confiance solide, et unique, avec la personne avec autisme, gage de qualité des soins.

Sites à consulter :

Rapport de la HAS rapport « Accès aux soins des personnes en situation de handicap »

Petit Guide de l’Autisme à destination des professionnels de santé, Réseau Bulle France

http://www.handident.com/

14 avril 2016

Joëlle, maman d'un garçon autiste, devient son institutrice à la maison ...

article publié sur RTL INFO

Joëlle, maman d’un garçon autiste, devient son institutrice à la maison: "Nous sommes les oubliés de l’Etat, je suis désespérée"

Joëlle, maman d’un garçon autiste, devient son institutrice à la maison:
La journée mondiale de sensibilisation à l’autisme se tenait le 2 avril dernier. Ce handicap touche environ 60.000 personnes en Belgique. Joëlle, une maman d’un garçon autiste, dénonce un manque d’aide aux familles et de prise en charge des enfants autistes. Pour assurer à son fils un avenir plus prometteur, elle a décidé de devenir son institutrice à la maison.

"J’ai envie de le crier avec rage. Quand l’Etat va-t-il nous aider ? Réveillez-vous", lance Joëlle, une habitante de Rocourt (Liège). Cette maman âgée de 40 ans nous a contactés via notre bouton orange Alertez-nous pour exprimer son désarroi. Récemment, elle a décidé de s’occuper à temps plein de Logan, son fils de 13 ans. "Quand il était tout petit, il se tapait la tête, il criait. A l’époque, je ne savais pas qu’il était autiste", explique la quadragénaire.

Ce trouble grave du développement est un handicap qui touche les capacités de communication et de relations sociales. Il se caractérise par des gestes répétitifs, stéréotypés, des rituels et des intérêts restreints. "L’autisme est un trouble d’origine biologique et génétique qui apparaît avant l’âge de trois ans. Il y a différents types avec une intensité variable et il peut être associé à d’autres handicaps comme une déficience intellectuelle", explique Cinzia Agoni, présidente de l’association Inforautisme. Les personnes autistes sont donc très différentes les unes des autres. "Le cerveau des enfants autistes fonctionne différemment. Ce qui pose un problème dans la réalité qui est la nôtre. Il faut faire en sorte qu’ils nous comprennent, qu’ils puissent communiquer avec nous", ajoute-t-elle.


Environ 660 nouveaux cas détectés chaque année

En Belgique, environ 660 nouveaux cas seraient détectés chaque année. Il existe huit centres de référence où les parents peuvent se rendre pour obtenir un diagnostic, basé sur les comportements.

Pour Logan, il a fallu du temps avant que son autisme soit décelé. "En première maternelle, il a été scolarisé dans une école ordinaire. Mais il était différent des autres enfants. Il avait un retard manifeste. En deuxième année, on a donc décidé de l’inscrire dans une école spécialisée. Il avait 3-4 ans. En fait, on a mis du temps à faire notre deuil de l’enfant dit « normal », sans savoir ce dont il souffrait exactement", se souvient Joëlle. A cette époque, ni ses professeurs, ni son pédiatre ne reconnaît le trouble dont il est atteint. "L’autisme n’était pas aussi connu que maintenant. Et Logan était le premier enfant autiste pour notre pédiatre." 

Ce n’est qu’à l’âge de six ans que le diagnostic est finalement posé au centre spécialisé pour autistes du CHU de Liège (CRAL). "Je pense que c’est un médecin qui traitait son problème d’audition qui nous a aiguillés", pense Joëlle. "Le test prend du temps. Logan a rencontré plusieurs spécialistes et nous avons dû attendre quelques mois avant d’obtenir un résultat. Mais nous n’avons pas vraiment reçu de suivi", assure la maman.


 

"Je pleurais parce que je ne savais pas qu’il y avait d’autres enfants autistes"

Joëlle et son mari se retrouvent en effet assez démunis face à ce handicap. "Je pleurais parce que je ne savais pas qu’il y avait d’autres enfants autistes sur la Terre. Aujourd’hui, c’est différent, il existe pas mal de témoignages d’autres parents sur internet." La principale difficulté est de comprendre son enfant qui communique de façon différente. "Je me souviens qu’on était dans un magasin. Logan voulait un jouet mais ne pouvait pas l’exprimer. Il a commencé à se taper la tête par terre. J’essayais de déchiffrer ce qu’il voulait, mais je n’y arrivais pas", se souvient la Liégeoise. Et le problème, c’est que l’autisme n’est pas un handicap qui se marque physiquement, comme les trisomiques par exemple. Du coup, les gens qui ne comprennent pas font des réflexions méchantes car ils se disent que c’est un enfant mal élevé."

"La situation se complique quand les autistes n’arrivent pas à se faire comprendre. Cela engendre des troubles du comportement comme de l’agressivité, de l’automutilation, de la destruction, etc. Face à cela, si on n’est pas formé, c’est plus facile de les ligoter ou de leur donner des médicaments", regrette Cinzia Agoni.


Des services d’accompagnement submergés: "C’est hallucinant, mais c’est la réalité" 

La formation à ce handicap est effectivement essentielle, tant pour les parents que pour les professionnels. Depuis 2004, la Fédération Wallonie-Bruxelles a reconnu l’autisme comme handicap et plus comme maladie mentale. Les autorités ont alors dégagé des moyens pour assurer une meilleure prise en charge. En Flandre, cela avait déjà été fait dix ans plus tôt.

Pour soutenir, orienter et accompagner les personnes atteintes d’autisme et leur entourage, il existe donc plusieurs services et associations subsidiés. Basée à Mons et à Bruxelles, la fondation SUSA (service universitaire spécialisé pour personnes avec autisme) est notamment destinée aux autistes de tous les âges. En tant que centre de référence subsidié, le SUSA permet d’obtenir un diagnostic individuel qui détermine les besoins et les forces spécifiques de la personne présentant de l’autisme. Sa mission est également d’assurer un accompagnement psycho-éducatif aux autistes et à leur entourage familial, communautaire (scouts, club de sport,…) ou professionnel (professeurs, médecins, psychologues,…). "On leur donne des conseils ainsi que des outils spécifiques et pratiques à mettre en place. Le but est de permettre l’intégration des autistes en développant leurs compétences et leur autonomie", explique Eric Willaye, docteur en psychologie et directeur de SUSA. La fondation propose aussi des aides à l’emploi et au logement ainsi que des activités récréatives.

Le souci, c’est que ces services sont submergés par les demandes, surtout à certaines périodes de l’année. "Il existe des aides publiques, mais les services sont débordés. Parfois, il faut attendre deux ans avant de pouvoir être pris en charge. Après un diagnostic, les parents doivent attendre six mois avant d’obtenir un rendez-vous avec le service d’accompagnement. C’est hallucinant, mais c’est la réalité de terrain", soupire Cinzia Agoni. "A la rentrée, au mois de septembre, nous avons souvent beaucoup de demandes. Nous devons alors parfois fixer des priorités, en fonction de la gravité du trouble et de la souffrance vécue par la personne", admet le directeur de SUSA.


Un manque "cruel" d’écoles adaptées

Au-delà d’un manque d’une aide concrète, l’accès à un enseignement adéquat est aussi un problème soulevé par de nombreux parents. Lorsque le diagnostic est posé, Joëlle décide de changer Logan d’établissement scolaire. Elle l’inscrit dans une école spécialisée plus adaptée à son profil d’autiste atypique. "A ses six ans, je me suis battue pour qu’il change d’école pour lui apprendre la méthode TEACHH. Une méthode avec des pictogrammes que j’appliquais à la maison sans connaître le nom. J’avais juste mis cela en place pour l’aider à communiquer avec nous. Et un médecin m’a fait la remarque que j‘utilisais une méthode reconnue", explique la maman. Il s’agit en effet d’un programme de formation élaboré aux Etats-Unis pour les enfants autistes. Chez nous, le SUSA, qui développe une série de formations, est la référence en la matière. "A la demande des écoles, des professeurs suivent une formation pendant leurs heures de cours. Pour l’apprentissage de la méthode TEACHH, le module théorique dure 3 jours et le module pratique 2 jours", indique Eric Willaye. Il existe aussi d’autres formations destinées aux parents ou professionnels, comme les psychologues.


"On a vraiment transformé une pièce de la maison en classe"

En primaire, Logan n’éprouve pas trop de difficultés scolaires. Les choses se sont toutefois compliquées l’année dernière. "A ses 12 ans, mon fils devait passer en secondaire. J’ai cherché une école pas trop loin de chez nous, mais aucune n’était adaptée à ses compétences particulières. Les institutions adaptées manquent cruellement", déplore Joëlle. Les réactions du professeur de son fils l’inquiètent également. "Logan disait que le prof criait. Il était perturbé et cela n’allait plus en classe." La Liégeoise décide alors de scolariser elle-même son fils à domicile, à partir du mois de septembre. "Je suis devenue son institutrice. On a vraiment transformé une pièce de la maison en classe avec une bibliothèque, un coin jeu, un tableau. A la base je suis secrétaire, mais j’ai arrêté de travailler pour m’occuper de lui. Ce sont des choix difficiles que j’ai pris pour le bien-être de mon enfant." 


 

En se basant sur des cours gratuits fournis par la Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle lui enseigne le français et les mathématiques. Elle se débrouille également pour lui donner des cours d’éveil, de logopédie, de sport et diverses activités comme la cuisine et le bricolage. Très vite, Logan fait d’énormes progrès et semble heureux d’apprendre. "Je me suis rendu compte de ses compétences. Et là, j’ai compris que son enseignant s’est trompé à plusieurs reprises. Il me disait que mon garçon était fainéant, qu’il ne voulait pas écrire en minuscule et qu’il était incapable d’apprendre les tables de multiplication. En fait, il n’avait pas appris les bases. C’est pour ça. Aujourd’hui, je vois qu’il est capable de le faire. Pour moi, c’est un manque de formation de la part de son professeur, qui vient de l’enseignement traditionnel", estime la maman.


"Comment voulez-vous gérer une classe avec une formation de quelques jours ?"

La présidente de l’association Inforautisme déplore aussi cette méconnaissance professionnelle. "On vous dit que c’est un enseignement spécialisé mais ce ne l’est pas forcément. Les professeurs ne sont pas tous formés à enseigner à des enfants handicapés car ce n’est pas obligatoire", assure Cinzia Agoni. D’après elle, il existe cependant des écoles de qualité où les professeurs sont motivés pour fournir un enseignement performant, en suivant des formations mais aussi en échangeant des tuyaux pratiques. "Ce genre d’établissements n’est malheureusement pas suffisant en nombre. On a 1.200 places disponibles dans l'enseignement adapté pour les autistes. Or, il y a 11.000 enfants autistes en Fédération Wallonie-Bruxelles", indique la présidente.

Par ailleurs, elle estime que les formations disponibles sont trop courtes pour faire face à la réalité de terrain. "Chaque enfant autiste est différent et, à son handicap, peut s’ajouter parfois de l’épilepsie par exemple. Comment voulez-vous gérer une classe de plusieurs enfants avec une formation de quelques jours ? Je comprends la difficulté pour les enseignants. Dans le cadre de leurs études, ils devraient avoir la possibilité de choisir une formation plus longue et spécifique sur le handicap", préconise-t-elle.

Et les conséquences ne sont pas à sous-estimer. "Si un enfant n’est pas bien suivi à l’école, il ne va pas apprendre et risque de cumuler les handicaps. A l’âge adulte, il peut devenir ingérable. Il sera alors à la charge des parents ou interner dans un hôpital psychiatrique", regrette Cinzia Agoni.

Pour éviter un tel futur à son fils, Joëlle a donc décidé de le scolariser elle-même. "Je n’ai plus le temps de chercher une bonne école et de la tester car c’est du temps perdu par rapport à son apprentissage. Aujourd’hui, Logan lit, écrit, calcule. Il progresse tellement à la maison. J’essaye de lui donner toutes les armes pour qu’il soit autonome", explique l’ancienne secrétaire. Pour y arriver, elle ne peut cependant compter que sur le soutien moral et financier de son mari. "Je suis épuisée car cela ne me laisse plus de temps pour faire mon ménage, ni les repas. J’aimerais pouvoir bénéficier d’une aide bénévole pour me soulager. Mais nous sommes les oubliés de l’Etat. Je suis désespérée", souffle-t-elle. Pour espérer lui offrir notamment des séances de logopédie, qui ne sont pas remboursées pour les enfants autistes, elle récolte des fonds en vendant des crêpes et en organisant des soupers.


Les autorités réagissent: un "Plan autisme" bientôt présenté

Afin d’améliorer la situation et combler ces différentes lacunes, des associations de parents militent depuis de nombreuses années. Suite à leurs actions, l’Etat belge a d’ailleurs déjà été condamné au niveau européen pour manque de prise en charge des personnes handicapées de grande dépendance. Se disant conscient des difficultés rencontrées par les familles, Maxime Prévot, le ministre wallon de la Santé et de l’Action sociale, leur a promis la concrétisation du "Plan autisme", réalisé en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés. Il sera présenté d’ici quelques semaines. 

De son côté, Joëlle veut rester positive, malgré les coups de déprime. "Je suis persuadée que, grâce à une bonne prise en charge, les autistes peuvent progresser. Ils sont loin d’être cons, c’est juste qu’ils voient le monde différemment. Ils le voient d’ailleurs peut-être de façon plus belle que nous."

13 avril 2016

Guide > Autisme : les recommandations de bonnes pratiques professionnelles - Savoir-être et savoir-faire

Information publiée sur le site de l'Unapei

Depuis 2005, des recommandations officielles paraissent sur l’autisme et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. D’autant que les textes officiels ne mettent pas en perspectives les pratiques qu’ils sous tendent. Ce Guide de l’Unapei , réalisé avec le soutien d’Humanis, offre aux professionnels et aux bénévoles une lecture facilitée et pratique en reliant entre elles des informations parues au fil de la publication de ces recommandations. Téléchargez gratuitement cet outil.

Dix dossiers abordent les thèmes fondamentaux nécessaires à la compréhension de l’autisme et les modes d’accompagnement reconnus. Pour chaque dossier, l’explication des pratiques décrites est intimement reliée aux spécificités de fonctionnement des personnes autistes connues à ce jour. Il ne s’agit pas de proposer des recettes miracles mais de pointer des exigences pour répondre au mieux aux besoins des personnes que l’on accompagne et à ceux de leur famille. Il s’agit notamment d’adapter l’environnement à la personne et de lui apporter des réponses et des soutiens adaptés à ses spécificités, responsabilité que les établissements médico-sociaux se doivent de mettre en œuvre. Les informations proposées constituent avant tous un guide pour agir en disposant de repères pour mieux organiser et optimiser les interventions.

Ce guide a été élaboré par la Commission autisme de l’Unapei avec le soutien de l’Arapi et de l’Ancra.


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