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"Au bonheur d'Elise"

24 mars 2016

Handicap :les associations dénoncent la volonté de mainmise du département

Faustine Léo | 21 Mars 2016, 17h32 | MAJ : 21 Mars 2016, 17h32
Savigny-le-Temple, mars 2015. Le comité d’entente départemental craint de perdre son pouvoir de décision dans la gestion de la MDPH.
Savigny-le-Temple, mars 2015. Le comité d’entente départemental craint de perdre son pouvoir de décision dans la gestion de la MDPH. (LP/Marine Legrand.)

La convention qui est proposée au vote ce mercredi entre la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et le conseil départemental n’est pas du goût du comité d’entente départemental de Seine-et-Marne.

Ce comité qui rassemble les principales associations représentatives de personnes handicapées estime que ce nouveau texte «donne la gestion et le fonctionnement de la MDPH au départementet nous empêche de décider des orientations financières ». «Par exemple, s’il y a un excédant budgétaire et que l’on veut l’utiliser pour embaucher un médecin, on ne pourrapas », peste Alain Delaplace, coordinateur du Comité d’entente.

Ce vote aura lieu au sein du comité exécutif de la MDPH où le conseil départemental est représenté à 50 %, les institutions comme la caisse d’allocations familiales à 25 % et le comité d’entente à 25 %. «Le conseil départemental fait toutes les économies qu’il peut, notamment pour financer les routes, ajoute Alain Delaplace. » Dans cette convention, les 5,4 M€ attribués par le département, soit 70 % du budget de la MDPH, sont cependant reconduits. Mais le nombre de dossiers ne fait qu’augmenter.

«C’est vrai que j’ai demandé de travailler sur les marges de manœuvre pour traiter plus vite les dossiers, admet Laurence Picard, vice-présidente du conseil départemental en charge des solidarités. Mais les associations ne peuvent de toute façon pas décider de tout. Si on les écoutait, il faudrait embaucher plein de personnes. On dit que je veux faire de l’abattage mais je ne peux me résoudre à laisser à huit mois le temps d’attente pour un dossier, quand légalement il est de quatre ».

La vice-présidente tient cependant à rassurer le comité d’entente. «La collégialité est inscrite dans la loi. Le comité d’entente aura toujours son mot à dire, assure-t-elle. Je suis surprise. Après plusieurs réunions, où nous avons accédé à certaines de leurs demandes, la convention semblait leur convenir ».

Une pétition nationale en ligne, intitulée «Touche pas à ma MDPH » et demandant le maintien de l’autonomie des MDPH, a déjà recueilli 39 000 signatures.

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24 mars 2016

Florent CHAPEL est l'homme du jour - Autisme : Enquête en France - C à vous 23.3.2016

24 mars 2016

Autisme : stimuler le cerveau pour modifier le comportement du regard ?

article publié dans Sciences et Avenir

Hugo Jalinière Publié le 23-03-2016 à 18h30

La stimulation d'une région du cerveau permet de modifier la façon dont le regard s'engage dans l'exploration visuelle. Une découverte qui constitue une nouvelle piste thérapeutique pour les enfants atteints d'autisme.

Les ouvements du regard face à une image donnée peuvent analysés par
Les mouvements du regard face à une image donnée peuvent analysés par "eye tracking". ©Monica Zilbovicius/Inserm

AUTISME. Une équipe de chercheurs français vient de faire une découverte qui pourrait à terme constituer une piste thérapeutique pour les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA). L'équipe Inserm emmenée par le Pr Monica Zilbovicius, éminente spécialiste des troubles du développement de l'enfant, a en effet montré qu'il était possible de modifier le comportement du regard en stimulant une certaine zone du cerveau. Or on sait que les enfants atteints d'autisme ont une exploration visuelle particulière, qui tend à éviter le regard de la personne en face d'eux. Au contraire des enfants sans troubles qui chercheront plutôt le contact visuel avec le visage et les yeux de leurs parents.

Modification artificielle d'un réseau neuronal

Les travaux parus dans la revue Cerebral Cortex démontrent en effet que la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) appliquée au sillon temporal supérieur (STS) du cerveau permet de modifier la façon dont le regard va se diriger. Plus précisément, cette procédure non invasive et indolore opère une modulation artificielle d'un réseau neuronal impliqué dans le comportement du regard. Pour l'instant, la technique n'a certes été utilisée que sur des personnes sans troubles du développement. Mais ces tests apportent une preuve de concept importante. La modification de l'exploration visuelle des 30 personnes participant à l'étude a été analysée grâce à une technique d'"eye-tracking" qui suit les mouvement du regard face à une image donnée.

Avant la procédure de stimulation magnétique transcrânienne, le regard se porte "naturellement" vers le visage sur l'image. Après la stimulation du sillon temporal supérieur, l'eye-tracking permet de constater une tendance à se focaliser sur d'autres éléments. "Sachant que la TMS peut être appliquée de façon à inhiber ou à exciter une certaine zone du cerveau, l’excitation du STS par TMS pourrait induire une augmentation du regard vers les yeux. C’est une piste que nous explorerons au cours de la prochaine étape de notre recherche", explique le Pr Monica Zilbovicius. Il s'agit maintenant pour son équipe d'évaluer la pertinence d'une telle stimulation chez les enfants dont les troubles du spectre autistique conduisent à une exploration visuelle fuyant les yeux d'autrui. Une piste crédible puisque nombre d'entre eux présentent des anomalies tant anatomiques que fonctionnelles dans cette zone du cerveau.

23 mars 2016

SOS Autisme France, cette nouvelle campagne doit faire avancer les choses

article publié dans six actualités

21 Mar 2016, 15:18

Enfant
Enfant, Pixabay – ThePixelman

SOS autisme France lance une nouvelle campagne de sensibilisation. Toutes les chaines de télévision confondues et dans toutes les salles de cinéma va être diffusé à partir d’aujourd’hui un clip mettant en scène des personnalités mêlées à des personnes atteintes d’autisme afin de sensibiliser la population et essayer de faire bouger les mentalités dans notre pays. Plusieurs stars ont décidé de soutenir cette cause, tous se sont engagés afin que dans un avenir proche, toutes les personnes qui souffrent de ce trouble soient bien mieux intégrées dans notre société. La campagne lancée par SOS autisme France a pour titre « je suis autiste et alors ».

L’autisme est généralement détecté par les parents

L’autisme est répertorié dans la catégorie des troubles du développement humain. Les personnes atteintes peuvent être touchées selon un degré différent. Tous les patients ne sont pas identiques, certains auront des problèmes sociaux avec une communication complexe. D’autres devront faire face à des comportements à la fois répétitifs et restreints. Aujourd’hui, les enfants autistes ont tendance à être diagnostiqués assez tardivement dans de nombreuses situations. Selon les statistiques, ce sont les parents qui remarquent l’apparition des symptômes au cours des deux premières années.

Le problème des coûts liés à l’autisme en France

Le manifeste que présente l’association est composé de dix mesures à faire appliquer de toute urgence et notamment, une des plus importantes, la gratuité des soins. Les dépenses liées à l’autisme sont onéreuses pour les familles concernées, environ de 2000 à 3000 euros par mois et comme le souligne le quotidien « ouest France » qui s’est procuré le manifeste, débourser une telle somme est bien souvent impossible pour bon nombre de familles en France. Le manifeste va être remis au président de la République François Hollande avant la journée de l’autisme qui aura lieu le 2 avril prochain.

Le gouvernement ne s’implique pas trop envers les familles

Un sondage IFOP réalisé pour SOS autisme auprès de 1502 personnes interrogées en ligne du 1 au 3 mars dernier, révèle que plus de 79% des Français sondés estiment que les autistes sont victimes de discriminations, 69% se disent prêts à travailler en leur compagnie et plus de 72% expliquent être choqués par le vocabulaire de certaines personnes publiques intégrant le mot « autisme » comme quelque chose de négatif (source France TV info). La présidente de l’association était ce matin l’invitée de BFMTV et elle a dénoncé l’inactivité du gouvernement face à l’autisme et les aides trop peu nombreuses envers les familles concernées par ce trouble. Le clip va être diffusé à partir d’aujourd’hui, le message sera-t-il bien compris ?

Des travaux importants à réaliser pour mieux intégrer les autistes

L’autisme est un trouble particulièrement complexe dont les manifestations peuvent varier d’une personne à l’autre. D’après l’association, plus de « 650.000 personnes, dont 250.000 enfants, seraient concernées  par l’autisme en France ». SOS autisme espère également que les enfants soient mieux intégrés au sein des écoles publiques et qu’une formation spécialisée soit mise en place pour que des assistantes de vie scolaire AVS soient plus disponibles pour les enfants.

22 mars 2016

Pensées pour nos amis belges

Dessin de Plantu

cabu attentat france belgique

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22 mars 2016

De l'usage des tablettes numériques - journée information CRAIF 8 avril 2016

22 mars 2016

Loi sur la protection de l'enfant : ce qui change pour les départements

article publié sur Localtis info

Protection de l'enfance

Publié le mardi 22 mars 2016

Foyer d

© M. Nascimento / REA

Issue d'un rapport d'information, puis d'une proposition de loi d'origine sénatoriale, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfant constitue le texte le plus important sur le sujet depuis celle du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance. La plupart de ses 49 articles concernent très directement les départements. Ce texte marque aussi un retour en force de l'Etat, pas forcément très bien vécu, dans un champ jusqu'alors de la compétence quasi exclusive des départements.

La proposition de loi de Michelle Meunier, sénatrice (PS) de Loire-Atlantique, et Muguette Dini, sénatrice (UDI) du Rhône a finalement achevé son parcours pour devenir la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfant (voir notre article ci-contre du 3 mars 2016). Un parcours qui s'est révélé plus long que prévu, avec pas moins de six lectures - sans compter le passage infructueux en commission mixte paritaire -, en dépit du large consensus qui a régné sur la plupart des dispositions de ce texte émanant à la fois de la Gauche et de la Droite (voir nos articles ci-contre).

Un Conseil national pour assurer la "convergence" des politiques locales

La proposition de loi s'est enrichie au fil de la discussion et compte au final 49 articles, soit plus du double des 23 articles initiaux. Par son ampleur autant que par son contenu, il s'agit sans conteste du texte le plus important en ce domaine depuis la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance. De façon logique compte tenu des responsabilités qui leur ont été confiées par la décentralisation, de nombreuses dispositions intéressent très directement les départements.
Le titre Ier de la loi est consacré à l'amélioration de la gouvernance nationale et locale de la protection de l'enfance. Au-delà de quelques précisions sur la définition de cette dernière, l'article Ier a été l'un des plus âprement discutés. Il crée en effet un "Conseil national de la protection de l'enfance", placé auprès du Premier ministre. Outre sa mission d'avis et de conseil, cette instance "promeut la convergence des politiques menées au niveau local, dans le respect de la libre administration des collectivités territoriales". En dépit de cette formulation, le gouvernement n'a pas caché son intention d'une reprise en main de la protection de l'enfance, à laquelle le Sénat a vigoureusement - mais sans succès - tenté de s'opposer (voir nos articles ci-contre du 18 mai 2015 et du 27 janvier 2016).

Un protocole départemental sur la prévention

La loi (article 2) prévoit aussi l'élaboration, par le président du conseil départemental, d'un protocole "avec les différents responsables institutionnels et associatifs amenés à mettre en place des actions de prévention" (CAF, services de l'Etat, communes...). Ce protocole - qui "définit les modalités de mobilisation et de coordination de ces responsables autour de priorités partagées [...]" - s'ajoute à celui déjà prévu pour la centralisation du recueil des informations préoccupantes au sein de la cellule départementale de recueil, de traitement et d'évaluation de ces informations.
Toujours dans le même esprit de "reprise en main", le président du conseil départemental doit informer sans délai le préfet "de tout événement survenu dans un établissement ou service qu'il autorise, dès lors qu'il est de nature à compromettre la santé, la sécurité, l'intégrité ou le bien-être physique ou moral des enfants accueillis" (article 4). A l'inverse, les directeurs d'établissements scolaires doivent informer les collectivités et les autorités concernées par la protection de l'enfance des mesures prises contre l'absentéisme et le décrochage scolaire (article 5).

Un "médecin référent" et des précisions sur les situations préoccupantes

Autre novation de la loi : la désignation, dans chaque département, d'un médecin référent "protection de l'enfance" (article 7). Ce praticien est "chargé d'organiser les modalités de travail régulier et les coordinations nécessaires entre les services départementaux et la cellule de recueil, de traitement et d'évaluation des informations préoccupantes, d'une part, et les médecins libéraux et hospitaliers, ainsi que les médecins de santé scolaire du département, d'autre part".
Le titre II regroupe les mesures destinées à "sécuriser le parcours de l'enfant en protection de l'enfance"'. Il précise notamment les modalités d'évaluation des informations préoccupantes, qui doit être réalisée par une équipe pluridisciplinaire de professionnels "identifiés" - ce qui méritera des précisions - et formés à cet effet (article 9). Le cas échéant, cette évaluation doit porter sur l'ensemble des mineurs présents au domicile. L'article 12 ajoute deux nouveaux items à la liste des missions incombant au service de l'aide sociale à l'enfance (ASE) : "veiller à la stabilité du parcours de l'enfant confié et à l'adaptation de son statut sur le long terme" et "veiller à ce que les liens d'attachement noués par l'enfant avec ses frères et sœurs soient maintenus, dans l'intérêt de l'enfant".
A côté des solutions traditionnelles de placement en établissement spécialisé ou auprès d'une assistante familiale, l'article 13 officialise la possibilité, pour le président du conseil départemental, de confier l'enfant à un tiers, "dans le cadre d'un accueil durable et bénévole". Dans ce cas, le service de l'ASE "informe, accompagne et contrôle le tiers à qui il confie l'enfant" et désigne un référent chargé de ce suivi et de la mise en œuvre du projet pour l'enfant. Pour sa part, l'article 14 renforce et organise la transmission des informations entre départements sur la situation des mineurs pris en charge.

Des sorties de prise en charge mieux préparées

La loi consacre plusieurs articles à la préparation de la sortie de prise en charge et, plus particulièrement, au passage à la majorité et à un éventuel statut de jeune majeur. Ainsi, l'article 15 prévoit que le département organise, un an avant sa majorité, un entretien avec tout mineur pris en charge, "pour faire un bilan de son parcours et envisager les conditions de son accompagnement vers l'autonomie". Le service de l'ASE élabore alors un "projet d'accès à l'autonomie" avec les différentes institutions concernées.
De même, la loi prévoit la proposition d'un accompagnement à certains jeunes devenus majeurs - sans relever pour autant du statut de jeune majeur -, ainsi qu'aux jeunes majeurs arrivés au terme de la mesure "pour leur permettre de terminer l'année scolaire ou universitaire engagée" (article 16). Un protocole - encore un - est conclu entre le président du conseil départemental, le préfet du département, le président du conseil régional (au titre de la formation) et "l'ensemble des institutions et organismes concernés" pour mettre en place cet accompagnement, "afin d'offrir aux jeunes de seize à vingt et un ans une réponse globale en matière éducative, culturelle, sociale, de santé, de logement, de formation, d'emploi et de ressources" (article 17). Par symétrie - mais sans rien apporter à la situation actuelle -, l'article 18 prévoit qu'à l'issue d'une mesure de prise en charge d'un mineur, le service de l'ASE "s'assure qu'un accompagnement permet le retour et le suivi de l'enfant dans sa famille dans les meilleures conditions".

Allocation de rentrée scolaire : finalement, ce sera la Caisse des Dépôts

Après celui relatif au Conseil national de la protection de l'enfance (cf. supra), l'article 19 a été l'autre pierre d'achoppement qui a fait échouer la commission mixte paritaire. Il concerne en effet l'attributaire de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) versée par la CAF, lorsque l'enfant est pris en charge par l'ASE. Les départements et le Sénat plaidaient pour un versement au département, mais la loi retient finalement le versement de l'ARS à la Caisse des Dépôts, "qui en assure la gestion jusqu'à la majorité de l'enfant ou, le cas échéant, jusqu'à son émancipation". Dans un communiqué du 17 mars 2016, la Caisse des Dépôts indique qu'elle "se prépare à mettre en oeuvre cette mesure dans la perspective de la rentrée scolaire 2016".
L'article 20 officialise une nouvelle structure, jusqu'alors expérimentale et inspirée des centres maternels : le centre parental, qui peut accueillir les enfants de moins de trois ans accompagnés de leurs deux parents lorsqu'ils ont besoin d'un soutien éducatif, ou deux futurs parents pour préparer la naissance de leur enfant.

Des précisions sur le "projet pour l'enfant"

Le texte revoit et précise la définition du "projet pour l'enfant", instauré par la loi du 5 mars 2007 et obligatoire pour toute prise en charge autre que les aides financières (article 21). Si le contenu de ce document est désormais beaucoup plus détaillé - d'autant plus qu'un référentiel défini par décret viendra encore en préciser l'élaboration -, il n'est en revanche plus prévu qu'il soit cosigné par le président du conseil départemental et le représentant légal de l'enfant (le plus souvent les parents). Il est désormais simplement établi "en concertation" avec les parents et remis à ces derniers ainsi qu'au mineur. L'article 22 prévoit que lorsque l'enfant est confié par l'ASE à une personne morale ou physique (un établissement ou une assistante familiale), le projet doit comporter "une liste des actes usuels de l'autorité parentale que cette personne ne peut pas accomplir au nom de ce service sans lui en référer préalablement".
L'article 25 modifie l'article 378-1 du Code civil en ajoutant aux motifs pouvant justifier le retrait de l'autorité parentale les pressions ou les violences, à caractère physique ou psychologique, exercées par l'un des parents sur la personne de l'autre.

Eviter les placements "relégations"

La loi prévoit également que le président du conseil départemental met en place une commission pluridisciplinaire et pluri-institutionnelle chargée d'examiner la situation des enfants confiés à l'ASE depuis plus d'un an, lorsqu'il existe un risque de délaissement parental ou lorsque le statut juridique de l'enfant paraît inadapté à ses besoins (article 26). Cet examen doit intervenir tous les six mois pour les enfants de moins de deux ans. Dans le même esprit - et de façon plus large -, la loi précise le contenu du rapport qui doit être établi au moins une fois par an (tous les deux ans pour les enfants de moins de deux ans) sur la situation de tout enfant accueilli ou faisant l'objet d'une mesure éducative (article 28). Ce rapport, qui fera également l'objet d'un référentiel défini par décret, "permet de vérifier la bonne mise en œuvre du projet pour l'enfant [...] et l'adéquation de ce projet aux besoins de l'enfant ainsi que, le cas échéant, l'accomplissement des objectifs fixés par la décision de justice".
Autre obligation nouvelle : hors cas d'urgence, le président du conseil départemental doit, le cas échéant, informer le juge compétent de son intention de modifier le lieu de placement d'un enfant, au moins un mois avant la mise en œuvre de cette décision (article 27). De façon plus floue, l'article 29 prévoit que lorsque la durée du placement excède une durée qui sera fixée par décret, l'ASE "examine l'opportunité de mettre en œuvre d'autres mesures susceptibles de garantir la stabilité des conditions de vie de l'enfant, afin de lui permettre de bénéficier d'une continuité relationnelle, affective, éducative et géographique dans un lieu de vie adapté à ses besoins".

Du nouveau pour l'adoption

Le troisième et dernier titre de la loi vise à "adapter le statut de l'enfant placé sur le long terme". Il concerne essentiellement le cas de l'adoption. Le texte (article 32) modifie ainsi l'article 370 du Code civil sur la révocation de l'adoption, en retirant aux parents naturels la possibilité de la demander. Par ailleurs, lorsqu'un enfant né dans le secret (improprement appelé accouchement sous X) ou un enfant pupille de l'Etat est restitué à l'un de ses parents, le président du conseil départemental propose un accompagnement médical, psychologique, éducatif et social du parent et de l'enfant pendant les trois années suivant cette restitution (article 33). Le texte prévoit aussi que les enfants admis comme pupille de l'Etat peuvent faire l'objet d'un "projet de vie, défini par le tuteur avec l'accord du conseil de famille, qui peut être une adoption si tel est l'intérêt de l'enfant" (article 34). Dans la rédaction précédente du CFAS, seul le projet d'adoption était envisagé alors qu'il n'est pas forcément adapté aux pupilles au-delà d'un certain âge.
La loi modifie l'article 353 du Code civil pour permettre l'audition par le tribunal du "mineur capable de discernement" ou de son représentant lors de la décision d'adoption et renforce le rôle du tuteur et du conseil de famille (article 34).
La disposition la plus importante de ce titre III (article 40) concerne toutefois la réécriture complète des dispositions du Code civil relatives au délaissement parental, qui peut ouvrir la voie à une déchéance de l'autorité parentale et donc à une éventuelle adoption ultérieure. La nouvelle rédaction prévoit qu'"un enfant est considéré comme délaissé lorsque ses parents n'ont pas entretenu avec lui les relations nécessaires à son éducation ou à son développement pendant l'année qui précède l'introduction de la requête, sans que ces derniers en aient été empêchés par quelque cause que ce soit". Le même article reprend également la procédure de la déclaration judiciaire de délaissement parental.

MIE : une base légale pour la répartition entre départements

Les derniers articles de la loi du 14 mars 2016 sont plus disparates. On y trouve ainsi plusieurs articles relatifs à l'inceste, qui ont donné lieu à d'intenses débats juridiques. Trois dispositions - visant les mineurs étrangers isolés (MIE), désormais supposés s'appeler "mineurs non accompagnés" (MNA) - concernent toutefois très directement les départements. La première (article 43) n'autorise les examens radiologiques osseux pour la détermination de l'âge que sur décision de l'autorité judiciaire et après recueil de l'accord de l'intéressé. En outre, les conclusions de ces examens "ne peuvent à elles seules permettre de déterminer si l'intéressé est mineur".
Les articles 48 et 49 concernent, pour leur part, l'orientation des MIE et sécurisent un dispositif fragilisé par l'annulation de la circulaire Taubira du 31 mai 2013. Le premier donne une base légale au dispositif d'orientation en prévoyant que "le ministre de la Justice fixe les objectifs de répartition proportionnée des accueils de ces mineurs entre les départements, en fonction de critères démographiques et d'éloignement géographique", qui seront précisés par un décret en Conseil d'Etat. Pour sa part, le président du conseil départemental est tenu de transmettre au ministre de la Justice les informations dont il dispose sur le nombre de mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille dans le département.
Dans cette hypothèse, l'article 49 prévoit que le procureur de la République ou le juge des enfants - selon le cas - demande au ministère de la Justice de lui communiquer, pour chaque département, les informations permettant l'orientation du mineur concerné. Le magistrat concerné prend ensuite sa décision "en stricte considération de l'intérêt de l'enfant, qu'il apprécie notamment à partir des éléments ainsi transmis pour garantir des modalités d'accueil adaptées".
La loi du 14 mars 2016 ne fixe pas de date d'entrée en vigueur de ses différentes dispositions. Tout dépendra maintenant du rythme de publication des - nombreux décrets d'application -, en espérant qu'il sera plus soutenu que pour certaines dispositions de la loi du 5 mars 2007...

Jean-Noël Escudié / PCA

Références : loi 2016-297 du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfant (Journal officiel du 15 mars 2016).

22 mars 2016

Les MDPH et les droits des usagers

 

Résultats de l'enquête : votre MDPH respecte-t-elle la loi ?

Notre enquête (" Votre MDPH respecte-t-elle la loi ? "), menée en partenariat avec Autisme France, Egalited et Dys nos Droits, auprès des usagers des MDPH, a eu un immense succès, avec plus de 1800 réponses. Merci à tous ceux d'entre vous qui y ont contribué ! Vous pouvez consulter notre rapport ici .

http://toupi.fr

 

22 mars 2016

Autisme : les parents toujours mobilisés

article publié sur Ouest France

Bérengère Guenanen, dans la maison familiale, avec des équipements destinés aux enfants autistes : une horloge 24 heures, avec des codes couleur pour les moments de la journée, des pictogrammes symbolisant les activités, des repères de calendrier.
Bérengère Guenanen, dans la maison familiale, avec des équipements destinés aux enfants autistes : une horloge 24 heures, avec des codes couleur pour les moments de la journée, des pictogrammes symbolisant les activités, des repères de calendrier. | 

Bérengère Guenanen, maman de deux adolescents autistes et présidente de l'association Autisme Breizh autonomie, est animée d'une grande force, pour ses enfants et ceux des autres.

L'initiative

« Nous sommes une association indépendante, qui ne dépend ni d'Autisme France ni de l'Adapei22 », explique Bérengère Guenanen. L'association Autisme Breizh autonomie tient ce vendredi soir son assemblée générale, à la maison Feutren (en face de la mairie), à 20 h 30. Présidée par Bérengère Guenanen, elle regroupe une soixantaine d'adhérents, et 36 jeunes ou adultes autistes.

Bérengère Guenanen et son mari sont parents de deux adolescents autistes. Ils ont appris à connaître ce handicap, composé de nombreux troubles sensoriels. Ils militent, au sein de l'association, pour que les enfants autistes soient, le plus possible, intégrés dans le système scolaire classique.

« Notre fille Héloïse, qui a 13 ans, est en 4e à Saint-Jo, explique Bérengère Guenanen. Quand elle est entrée en 6e, on s'est battus pour qu'elle ait 24 heures d'AVS (auxiliaire de vie scolaire). Nous sommes même allés au tribunal d'instance d'invalidité. On a obtenu les 24 heures. Héloïse ne déjeune pas au collège : on veut absolument que les 24 heures d'AVS soient entièrement consacrées aux moments où elle a cours. Ça lui a permis de progresser dans les connaissances et dans la verbalisation. »

Besoin de structures innovantes.

Leur fils aîné, Brieuc, qui a 16 ans, et souffre d'un autisme plus profond, relève, lui, de l'enseignement spécialisé. « Il y a de moins en moins de place pour les initiatives émanant de petites associations comme la nôtre, regrette la présidente. On a pourtant besoin de structures innovantes. Je trouve qu'on n'a pas assez d'ambition en France pour nos handicapés. On ne pourra jamais mettre tous les autistes dans des structures. Il leur faut un accompagnement pour vivre dans la société. »

Elle trouve qu'on ne forme pas assez de psychologues comportementalistes, comme Isabelle Dufrenoy, psychologue spécialisée dans l'autisme. L'association a mis en place de nombreuses initiatives : des cafés parents, des ateliers jeux, une pédagothèque où on peut emprunter des jeux éducatifs et du matériel spécialisé...

Elle organise aussi le 24 avril, à l'occasion de la journée mondiale de l'autisme, une animation à la salle du Sillon, à Pleubian. Au programme, une conférence d'Armelle Thomas, la directrice d'Askoria à Saint-Brieuc (attention, seulement 100 places, il est prudent de réserver), un repas, des animations, des stands, des chevaux, une librairie, des animations musicales, et un point de rencontre pour les autistes adultes qui ont un bon niveau de communication.

Pour toutes ces questions, on peut contacter Autisme Breizh autonomie ou se rendre à l'assemblée générale, vendredi.

Contact : autisme.breizh.autonomie22@orange.fr. Siège social, 21, rue Bécôt, 22500 Paimpol.

21 mars 2016

Autisme. Maloenn confrontée aux préjugés Outre-Manche

article publié dans Le Télégramme

21 mars 2016 à 18h11

Noëlle Saux-Chevance et Julia, 9 ans, la petite soeur de Maloenn.
Noëlle Saux-Chevance et Julia, 9 ans, la petite soeur de Maloenn.

La Journée mondiale de l'autisme aura lieu le 2 avril prochain. Si de très nets progrès dans l'appréhension de ce handicap restent à faire en France, Maloenn, lycéenne quimpéroise de 17 ans au Likès, doit également faire face aux préjugés britanniques face à son autisme.

Lorsqu'elle a appris qu'elle avait la possibilité d'effectuer un stage au Royaume-Uni dans le cadre d'un programme Erasmus ouvert pour les lycées professionnels, Maloenn, élève en 1r e bac pro gestion administration, n'a pas hésité une seule seconde. « Elle a été la première à postuler, à déposer son CV et deux lettres de motivation, l'une en anglais et l'autre en français. Elle a aussi fait une vidéo pour se présenter », raconte sa mère, Noëlle Saux-Chevance. « Le Likès l'a choisie pour être parmi les huit élèves retenus sur les 35 postulants. Ils la connaissent bien et ne voient pas de problème pour qu'elle puisse aller en Grande-Bretagne », poursuit sa mère. Sauf que de l'autre côté de la Manche, il semble que le fait que Maloenn soit autiste de haut niveau pose problème.

Exigence britannique

La Grande-Bretagne exige qu'un éducateur spécialisé accompagne Maloenn 24 h sur 24. Certes, au Likès, une aide à la vie scolaire est présente quelques heures auprès de la lycéenne, mais jamais en permanence. La maman de Maloenn avait bien entrevu une autre solution. « Les professeurs seront présents la première et la deuxième semaine. Je m'étais proposée pour m'y rendre une semaine et les grands-parents, une autre semaine. Alors que les autres élèves savent depuis trois mois qu'ils vont partir, Maloenn est toujours en attente d'une réponse. Si c'est non, pourquoi ne pas le dire tout de suite ? », s'interroge Noëlle Saux-Chevance, totalement découragée. Dans le cadre de sa formation, la jeune fille doit effectuer un stage en secrétariat comptabilité d'un mois en entreprise au mois de juin.

Dossier en souffrance à la MDPH

Autre souci pour la maman de Maloenn, le retard dans le traitement du dossier de demande de compensation du handicap déposé à la Maison départementale des personnes handicapées. Chaque année, elle doit déposer un nouveau dossier « alors que ma fille est autiste et le restera toute sa vie », remarque Noëlle Saux-Chevance. « La demande a été refusée en première lecture car j'avais précisé qu'il y avait une prise en charge de groupe d'habiletés sociales préconisée pour les autistes par la haute autorité de santé. J'ai dû déposer un recours et redéposer le même dossier pour 2016. À partir du 31 août, en l'absence de réponse, Maloenn n'aura plus de reconnaissance du handicap », s'inquiète Noëlle Saux-Chevance.


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/autisme-son-handicap-gene-outre-manche-21-03-2016-11000765.php#33ecL3sl2e0iIulU.99
21 mars 2016

TED > Enquête répit adultes : Evaluation des besoins des familles

 

 

21 mars 2016

Ma fille est autiste : Nous sommes très peu aidés - Le coup de gueule d'une mère de famille

Mis à jour le 21/03/2016 à 09h37
Il y a 650.000 autistes en France dont 250.000 enfants (illustration)
 
Il y a 650.000 autistes en France dont 250.000 enfants (illustration) - AFP
TEMOIGNAGE - L'association SOS Autisme publie aujourd'hui un manifeste pour la reconnaissance et la compréhension de cette maladie. Une maladie qui touche 650.000 personnes en France, dont 250.000 enfants. Parmi eux, Mélissa, 9 ans et demi.
21 mars 2016

Explosif > 600 000 autistes privé de leurs droits : Le retard français

600 000 autistes privé de leurs droits

21 mars 2016

Pour les familles, la coupe est ... pleine !

SOS AUTISME - Il est autiste et alors ? avec Franck PROVOST (Campagne 2016)

21 mars 2016

VIDEO. Autistes et célébrités tournent ensemble pour faire avancer la cause

Créé : 21-03-2016 08:00

REPORTAGE - Fin février, Juliette Binoche, Samuel Le Bihan ou Anna Mouglalis se sont retrouvés dans le plus grand secret sur un plateau de tournage. Mais pas question de cinéma, les célébrités étaient venues tourner un spot pour sensibiliser l’opinion à l’autisme. Metronews s’est glissé dans les coulisses…
Juliette Binoche fait partie des personnalités mobilisées pour la cause.

Juliette Binoche fait partie des personnalités mobilisées pour la cause.

Photo : Capture d'écran

“Je suis triste”
Juste derrière lui, c’est au tour du jeune Gabriel de passer devant la caméra. Ce petit brun de 16 ans, qui en fait cinq de moins, joue aux professionnels. “Allez, Action !” crie-t-il au technicien, avant de réciter son texte en fixant le réalisateur. "Je suis triste", répète-t-il derrière l’objectif. "Parce que dans mon pays, la France, toutes les portes sont fermées aux autistes, l’école, le sport, la musique, le travail…" Il bute un peu sur les mots. Pour ne pas le déconcentrer, sa mère s’est placée derrière un rideau, et le regarde avec un oeil mi-amusé, mi-angoissé.

Elle a accepté tout de suite de participer au tournage avec son fils. "On en est à 29 structures", déplore-t-elle. "L’éducation de Gabriel nous coûte plus de 2.000 euros par mois. Il n’y a de place nulle part. On doit tout faire par nous-mêmes." Un constat partagé par de nombreux parents, présents sur le plateau. "J’ai dû arrêter de travailler quand ma fille a eu 5 ans", confie la mère de Julie, 17 ans. "Mais aujourd’hui, je veux montrer qu’avec un peu de sensibilisation et de bienveillance, on peut arriver à faire beaucoup : aujourd’hui, ma fille est en CAP et elle a même fait un stage dans une cantine."

Une détermination qui impressionne même des personnalités qui en ont pourtant vu d’autres. Nelson Monfort, qui s’apprête à partir, a lui aussi répondu présent. "Je suis venu montrer que le monde du sport doit s’impliquer", indique le présentateur. "Ce sont des enfants comme les autres. En aucun cas, l’autisme ne doit être un frein. Ça ne peut que les aider." Le clip sera diffusé à partir de lundi sur les chaînes françaises. Reste à espérer que le message soit transmis.

21 mars 2016

Clip vidéo > Qu'ont-ils fait de sa vie ? chanson Interprétée par CRISTO

Quand les artistes Corses et Espoir Autisme Corse se mobilisent pour la cause de l'Autisme on obtient le clip «Qu'ont-ils fait de sa vie » chanson interprétée par CRISTO (Christophe Sarti, les enfants du soleil , Notre-Dame de Paris).
Grâce à cette production, Danièle Langloys, d'Autisme France, exprime également ce message national : Je suis autiste comme une personne sur 100, tendez-moi la main, ouvrez-moi les portes et nous pourrons vivre ensemble.

Il est temps qu'un pays comme la France s'occupe enfin correctement de ses autistes.

Scénario et  réalisation Marc Geoffroy ( UP Production ) , Auteur compositeur: Maurice Bastid (MB Prod ) avec la participation de Éric Fraticelli (Mafiosa ) sur une idée originale basée sur le livre "Qu'ont ils fait de Florian" Auteur: Jean-Christophe Pietr

20 mars 2016

Séance d'équitation adaptée avec Trott'Autrement cet après-midi

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Un après-midi consacré à l'équitation au centre équestre de Bry-sur-Marne avec l'association Trott'Autrement.

Nicolas, adhérent de l'association, faisait du bénévolat sur la séance d'Elise dirigée par Olivia JAMI ... La monture Luther était un peu nerveuse ... mais Lisou a malgré tout surmonté ses craintes ... et la séance est restée ludique.

Cool donc

20 mars 2016

Autisme : le cri d'alarme de parents auprès de François Hollande

article publié dans Ouest France

Une vingtaine de personnalités ont participé à la campagne de sensibilisation lancée par SOS Autisme.
Une vingtaine de personnalités ont participé à la campagne de sensibilisation lancée par SOS Autisme. | (Photo : SOS Autisme)

L'association de parents SOS Autisme fait notamment dix propositions dans un manifeste qui doit être remis à François Hollande.

Un nouveau-né sur 100 serait atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA), et « 650 000 personnes, dont 250 000 enfants », seraient concernés en France, selon SOS Autisme. 

« On ne guérit pas de l'autisme, mais la précocité du diagnostic, associée à une prise en charge adaptée, suivant les préconisations de la Haute autorité de santé (HAS), permettent de faire progresser l'enfant au point d'avoir une vie " normale " », souligne l'association dans son manifeste.

Meilleure prise en charge par la Sécurité sociale ?La HAS a estimé en 2012 que l'approche psychanalytique, « non consensuelle », n'avait pas fait la preuve de sa pertinence, et a recommandé, dès le plus jeune âge, des méthodes éducatives et comportementales, telles la méthode ABA (Applied Behavior Analysis), qui travaillent sur les apprentissages à l'aide de jeux ou pictogrammes.

Parmi les dix propositions qui doivent être remises au chef de l'Etat, ainsi qu'à plusieurs ministres (Santé, Famille, Handicap) et élus, l'association demande une prise en charge par la Sécurité sociale de soins prescrits par les médecins mais non remboursés (psychologues spécialisés en méthode ABA, psychomotriciens, ergothérapeutes). Seules les séances d'orthophonie sont remboursées.

Des problèmes de coût« La prise en charge correcte d'un enfant autiste se situe entre 2 000 et 3 000 euros par mois, dépenses impossibles pour la grande majorité des familles », souligne le manifeste. « Mon fils Ruben, 10 ans, est aujourd'hui scolarisé en CM1, avec une AVS (auxiliaire de vie scolaire) privée », témoigne auprès la présidente de SOS Autisme, Olivia Cattan. « Il parle avec un vocabulaire élaboré, a 16 de moyenne, mais fait toujours des crises de violence. Il n'a plus de prise en charge psychologique car je n'ai plus les moyens ».

Accueil généralisé dans les écoles ?Le manifeste demande aussi que l'accueil des enfants autistes dans les écoles publiques soit généralisé, réclame des recrutements et une formation spécialisée des AVS publiques, des filières universitaires plus nombreuses pour former les psychologues aux méthodes éducatives, ou encore une campagne d'information pour favoriser l'accès à l'emploi des personnes autistes.

L'association lance par ailleurs une campagne, « je suis autiste, et alors? », diffusée à partir de lundi sur les principales chaînes de télévision et à partir de mardi dans les cinémas. Une vingtaine de personnalités (Juliette Binoche, Anna Mouglalis, Samuel Le Bihan, Frédéric Michalak ...) apparaissent dans ces clips destinés à lutter contre les préjugés, aux côtés de personnes atteintes d'autisme.

20 mars 2016

Un éclairage académique pour l'autisme

17/03/2016 05:33
Sous la coupole, Catherine Barthélémy a présenté un historique intitulé « L'autisme, de Kanner à Asperger ». - Sous la coupole, Catherine Barthélémy a présenté un historique intitulé « L'autisme, de Kanner à Asperger ». 
Sous la coupole, Catherine Barthélémy a présenté un historique intitulé « L'autisme, de Kanner à Asperger ».

Une journée dédiée à l'autisme a eu lieu à l'Académie nationale de médecine à Paris, mardi 8 mars. Cette séance, fait exceptionnel, témoigne des changements en cours, du regard et de la compréhension de l'autisme dans le corps médical et au-delà : « Trop, beaucoup trop d'autistes enfants ou adultes, de parents et familles ont souffert de pratiques médicales approximatives, guidées par le dogme d'une psychogenèse exclusive de ces maladies.
« Le prosélytisme de ce dogme, bâti sur une lecture erronée des théories freudiennes, était d'autant plus accepté qu'il proposait une paresseuse explication psychologique de symptômes psycho-comportementaux pourtant si complexes », observe M. Olier (président de la 5e commission de l'Académie) lors de l'introduction de cette journée.
Puis il a rendu hommage à Gilbert Lelord : « Dans ce difficile contexte, depuis plus d'un demi-siècle, notre collègue Gilbert Lelord fut un exemple. Loin des excessives polémiques contraires à son élégante courtoisie, il a réalisé un travail dont beaucoup mesurent mal l'ampleur. 
« Ses travaux ont été conduits à Tours avec son équipe au sein de l'unité de recherche Inserm dirigée par Léandre Pourcelot : ils lui ont valu une reconnaissance internationale. »

A partir des auditions de personnalités compétentes en ce domaine, les Prs Catherine Barthelemy et Marie-Christine Mouren ont présenté une synthèse.
Mme Barthélémy, élue à l'Académie en 2015, professeur émérite à l'université François-Rabelais, et Mme Mouren sont très liées à l'évolution des idées et des pratiques dans le champ de l'autisme en France : l'une a contribué largement à la progression des pratiques auprès des personnes avec autisme et de leur famille ainsi qu'à la recherche dans ce domaine en pilotant l'unité Inserm 930, succédant à Gilbert Lelord, dans ses fonctions (et repris depuis par le Pr Bonnet-Brilhault) ; l'autre a dirigé le service et l'équipe de pédopsychiatrie de l'hôpital Robert-Debré, entre autres.

Correspondante NR : Josiane Scicard
20 mars 2016

La France n'est pas capable de faire face à l'autisme déclare Olivia Cattan

par Rédaction de France Info dimanche 20 mars 2016 12:11, mis à jour le dimanche 20 mars 2016 à 12h11

"La France n'est pas capable de faire face" à l'autisme aujourd'hui, déclare ce dimanche sur France Info Olivia Cattan, présidente de l'association SOS Autisme France qui se bat pour que la prise en charge des enfants atteints d'autisme soit gratuite. "Les parents doivent dépenser 3000 euros par mois" dénonce Olivia Cattan.

C'est pourquoi SOS Autisme France lance dès ce lundi une grande campagne de sensibilisation diffusée à la télévision et au cinéma. Des stars ont enregistré des clips intitulés "Je suis autiste, et alors ?" On y retrouve Juliette Binoche, Samuel Le Bihan, Pascal Elbé, Bernard Campan.

Olivia Cattan le regrette "des décennies de retard ont été prises en France, les structures d'accueil sont vieillissantes, la maison départementale pour personnes handicapées met à peu près six mois à vous accorder une allocation".

La présidente de SOS Autisme France met aussi en cause le type de prise en charge préconisé en France "Les hôpitaux de jour préfèrent encore appliquer la psychanalyse alors que la Haute Autorité de Santé préconise la méthode comportementale."

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