Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

"Au bonheur d'Elise"

14 janvier 2016

Expliquer l'autisme

article publié sur le site de Centre de Ressources pour Autisme de Haute-Normandie

AIDY permet à l’aide de scénettes de la vie quotidienne d’expliquer les comportements des personnes avec autisme. Il s’agit d’une explication simple.

Cette plaquette a été réalisée en partenariat avec l’association AIDERA Yvelines.

 

Plaquette "Aidy explique l'autisme" (PDF) 500 Ko

 

 

Poster "Aidy explique l'autisme" (PDF) 433 Ko

Publicité
Publicité
13 janvier 2016

Champigny : l'école Bassis mobilisée

12 Janv. 2016, 18h12 | MAJ : 12 Janv. 2016, 18h12
  Illustration. Illustration. (GoogleStreetView.)

Pas de classe demain matin pour les élèves de l’école Henri-Bassis à Champigny. Si les enfants seront accueillis, ils resteront dans la cour. En accord avec les familles, les enseignants ont décidé de mener une « grève pédagogique » chaque mercredi jusqu’à obtenir ce qu’ils demandent : le maintien en poste de leur AVS (aide de vie scolaire). « Elle est avec nous depuis deux ans, s’est vraiment investie auprès de nos enfants en situation de handicap et ces derniers lui ont donné toute leur confiance, clament les enseignants. La faire partir au seul motif que son contrat arrive à échéance ne peut satisfaire la communauté scolaire. D’autant que l’on pourrait parfaitement transformer son contrat en un autre et lui permettre de poursuivre le travail engagé. » Une présence d’autant plus nécessaire pour les petits élèves que certains ne peuvent absolument pas travailler seuls. L’école s’est adressée à à la direction des services de l’éducation nationale du département. Dans l’attente d’une réponse, l’équipe pédagogique, déterminée, reconduira son mouvement de grève, chaque mercredi.

13 janvier 2016

Avec HabiTED à Roncq, une grand pas vers l'autonomie des autistes adultes

article publié dans Nord Eclair

Publié le

Jean René Lecerf, Gérald Darmanin, Vincent Ledoux inaugurent la résidenceVDN

Jean René Lecerf, Gérald Darmanin, Vincent Ledoux inaugurent la résidence

Samedi après-midi a eu lieu l’inauguration de la résidence HabiTED, rue Montagne. La résidence construite par Notre Logis comprend dix logements pour les adultes autistes, plus un onzième pour des rencontres fraternelles entre les résidants.

L’association ISRAA (Innover, Sensibiliser, Réagir Pour l’Avenir des Personnes Autistes) a porté le projet en partenariat avec les Papillons Blancs de Roubaix-Tourcoing, de Béthel Hébergement et de l’AMFT (Accompagnement Social Multi-Service à domicile), le bailleur social Notre Logis et le Département. Fabienne De Oliviera, fondatrice de l’ISRAA a précisé : «  C’est un grand jour pour nous, c’est l’aboutissement de quatre ans de travail qui voit le jour. C’est une première en France. Nous inaugurons HabiTED, lieu de résidence de jeunes adultes autistes.  » Trois personnes de l’AMFT seront sur place à temps plein pour accompagner et soutenir les résidants dans les gestes de la vie quotidienne (courses, linge, etc.).

Didier Motte, président de Notre Logis et Arnaud Delannay, directeur général ont investi de 2,7 millions d’euros € dont 1,4 million d’€ pour le bâtiment qui héberge les jeunes autistes. La ville de Roncq a apporté 20 000 € pour agrémenter le site et le député Gérald Damarnin a réussi à débloquer 20 000 € euros pour soutenir l’action de l’ISRAA. Le Département a lui investi 140 000 €.

Moins cher qu’un placement

Cet habitat offre de beaux symboles d’intégration sociale. Il permet aux autistes de se fondre aux habitants de ce quartier du Blanc-Four. Pour Jean-René Lecerf, président du conseil départemental du Nord, «  ce dispositif innovant d’inclusion de logement dans un milieu ordinaire, couplé avec des services d’accompagnement pour favoriser la socialisation des personnes et leur autonomie est une bonne chose. Ce choix est beaucoup moins cher qu’un placement dans une grande structure et nous envisageons, au Département, d’étendre ce système pour les personnes âgées, de même que pour la petite enfance.  »

Vianney, 22 ans, étudiant en physique fondamentale en 3e année, ne cachait pas sa satisfaction : «  J’habitais chez mes parents, je suis vraiment heureux d’être désormais locataire, il y a une bonne ambiance avec d’autres habitants. Je commence à faire des courses, je vais chercher mon pain. Mon projet est de faire de la recherche et j’envisage le doctorat. Un grand merci à tous.  »

Ouvert en décembre, le petit immeuble accueille actuellement cinq locataires. Il sera complet dans quelques semaines.

Jacques Leclercq (CLP)

13 janvier 2016

Essonne : elle soigne ses patients grâce à son chien et ses chevaux

Julien Heyligen | 07 Janv. 2016, 10h36 | MAJ : 07 Janv. 2016, 18h17
  Bièvres, mardi 5 janvier. Virginie Balverde, 28 ans, soigne les personnes souffrant de trouble physiques ou psychologiques grâce à des chevaux ou sa chienne Fiesta.
Bièvres, mardi 5 janvier. Virginie Balverde, 28 ans, soigne les personnes souffrant de trouble physiques ou psychologiques grâce à des chevaux ou sa chienne Fiesta. (LP/J.H.)

Quand Virginie Balverde lui dit « pose ! », Fiesta, une golden retriever de 5 ans à faire fondre le pire des acariâtres, allonge sa tête sur les genoux en quête d’un câlin. Accompagnée de sa chienne qui obéit à 52 commandes, la jeune femme de 28 ans, psychomotricienne, a installé sa société Can’équi Thérapies au Haras de la Lisière, à Saint-Aubin, sur le plateau de Saclay. Elle y soigne aujourd’hui ses patients, en compagnie de Fiesta et de chevaux. Un des tout premiers centres de ce type de la région.

A 17 ans, à l’âge où l’on hésite longuement sur sa vie future, le destin de Virginie s’est joué en quelques clics sur un moteur de recherche. « Pour être diplômé d’équithérapie, il fallait déjà maîtriser un métier médical, paramédical ou social. J’ai alors découvert le mot psychomotricien. Je l’ai tapé sur Internet et ça a fait tilt. C’est le lien entre le corps et l’esprit », raconte-t-elle.

Avec Fiesta, Virginie intervient dans les maisons de retraite

Après deux années de prépa, Virginie réussit le très sélectif concours — seulement 10 % d’élus — de l’institut de formation en psychomotricité de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Forgée au voyage par des déménagements à répétitions pour suivre un père pasteur, elle s’occupe d’enfants aveugles et malvoyants en Chine puis en France, s’implique auprès d’orphelins en Thaïlande et au Laos. Elle se fixe finalement dans une maison de retraite de Clamart (Hauts-de-Seine).

Virginie intègre alors un chien dans son activité. « Cet animal dépend de l’être humain. Les anciens se disent On prend soin de moi mais je ne prends soin de personne. Ils apprécient d’avoir un impact, une influence. Il y a parfois un effet miroir : le chien n’a pas choisi d’être là et eux non plus. Et même s’il ne parle pas, c’est un interlocuteur », analyse Virginie, qui peut se déplacer à domicile ou en institution avec Fiesta.

Mais la psychomotricienne n’a jamais oublié son amour des chevaux. Après deux ans de formation, elle se lance finalement à son compte. Ce vendredi, Virginie a rendez-vous avec la direction d’une maison de retraite. Avec Fiesta en guise d’atout. « Pour les personnes âgées qui ne veulent pas se lever le matin, si c’est le chien qui tire la couette ou qui allume la lumière, c’est quand même plus motivant pour sortir du lit », sourit-elle.

La zoothérapie, une discipline encore confidentielle

Le zoothérapeute prend en charge le patient, des personnes de tous âges en souffrance physique ou psychologique, à travers un animal qui stimule, par exemple, le mouvement ou les interactions sociales.

Souvent, le praticien possède à l’origine une formation médicale, paramédicale ou sociale. Pour l’équithérapie, il existe en France trois écoles.

Des démarches sont en cours auprès de l’Etat pour la reconnaissance de ce diplôme. Les chiens sont souvent formés par des associations comme Handi’chiens. La plupart du temps, les patients sont adressés aux zoothérapeutes sur recommandation médicale. Un projet thérapeutique doit être mis en place, avec des objectifs et un bilan final.

13 janvier 2016

L'autisme se cache-t-il dans un pli du cerveau ?

Communiqué de presse du CNRS

Paris, 12 janvier 2016

Des chercheurs du CNRS, d'Aix-Marseille Université et de l'AP-HM ont identifié un marqueur cérébral spécifique de l'autisme, détectable par IRM et présent dès l'âge de deux ans. L'anomalie repérée consiste en un pli moins profond au niveau de l'aire de Broca, une région du cerveau spécialisée dans le langage et la communication, des fonctions altérées chez les patients atteints d'autisme. Cette découverte pourrait aider au diagnostic et à une prise en charge plus précoces de ces patients. Elle a été rendue possible par les compétences en traitement d'imagerie médicale de l'Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) et par l'accès à une cohorte de patients homogène, diagnostiqués très jeunes et ayant tous été évalués selon le même protocole au Centre de ressources autisme PACA. Les résultats de leur collaboration sont publiés le 12 janvier 2016 dans la revue Biological Psychiatry: Cognitive Neurosciences and Neuroimaging.
Les troubles du spectre autistique sont un ensemble de troubles neurodéveloppementaux (autisme typique, syndrome d'Asperger ou encore trouble envahissant du développement non spécifié) qui affectent principalement les relations sociales et la communication. Ils sont associés à un développement anormal du cerveau. Les données récentes en neuro-imagerie suggèrent notamment l'existence d'anomalies dans le plissement du cortex cérébral (la formation des circonvolutions à la surface du cerveau). Cependant, les mesures classiques de neuro-anatomie avaient échoué, jusqu'à maintenant, à mettre en évidence des marqueurs spécifiques de chacune de ces troubles, et notamment de l'autisme typique.

Des chercheurs de l'Institut de neurosciences de la Timone se sont intéressés à un nouveau marqueur géométrique, appelé « sulcal pit ». Il s'agit du point le plus profond de chaque sillon du cortex cérébral. C'est à partir de ces points que se développent les plis présents à la surface du cerveau. Ils sont donc mis en place très tôt au cours du développement, probablement sous influence génétique, ce qui en fait des indicateurs adaptés aux comparaisons entre individus.

A partir de résultats d'IRM, les chercheurs ont observé les sulcal pits chez 102 jeunes garçons âgés de 2 à 10 ans, classés en trois groupes (enfants atteints d'autisme typique, enfants atteints de trouble envahissant du développement non spécifié et enfants dépourvus de troubles du spectre autistique). En comparant les trois groupes, ils ont découvert que, dans l'aire de Broca (une région connue pour être impliquée dans le langage et la communication), la profondeur maximale d'un sillon était moindre chez les enfants atteints d'autisme par comparaison aux deux autres groupes. De manière intéressante, cette atrophie très localisée est corrélée aux performances de communication chez le groupe d'enfant autistes : plus le sulcal pit est profond, plus les compétences en termes de production de langage sont limitées.

Cette anomalie spécifique aux enfants atteints d'autisme pourrait donc constituer un biomarqueur de la pathologie qui pourrait aider à un diagnostic et à des prises en charge plus précoces, dès l'âge de deux ans. En effet, à l'heure actuelle, l'autisme est diagnostiqué sur la base uniquement de signes cliniques, à partir de l'observation des enfants et d'entretiens avec leurs parents et le diagnostic est posé en moyenne à 4 ans et demi en  France.

Cette étude a aussi débouché sur une découverte concernant le développement du cerveau. Alors que l'on pensait que le plissement du cortex était achevé à la naissance, les chercheurs ont observé que certains sillons (les plus superficiels) continuent à se creuser avec l'âge. Et ce, de manière identique chez les enfants atteints d'autisme et chez les autres. La recherche biomédicale peut donc également nous éclairer sur la compréhension des mécanismes du vivant.

sillons

© équipe SCALP / INT

Cartographie de la profondeur des sillons du cortex. En vert : sulcal pits (point le plus profond de chaque sillon). En rouge : localisation de l'anomalie détectée chez les enfants autistes (dans l'aire de Broca).




Références :

Localized misfolding within Broca's area as a distinctive feature of autistic disorder, Lucile Brun, Guillaume Auzias, Marine Viellard, Nathalie Villeneuve, Nadine Girard, François Poinso, David Da Fonseca et Christine Deruelle. Biological Psychiatry: Cognitive Neurosciences and Neuroimaging, 12 janvier 2016. DOI : 10.1016/j.bpsc.2015.11.003

Contacts :

Chercheur CNRS l Christine Deruelle l T 04 91 32 40 36 l christine.deruelle@univ-amu.fr
Presse CNRS l Véronique Etienne l T 01 44 96 51 37 l veronique.etienne@cnrs-dir.fr

 

Publicité
Publicité
12 janvier 2016

Nérac : Je rêved'une structure financée par l'Etat

Salomé et sa mère, Laurence Franzoni, se battent au travers de Planète autisme. Salomé et sa mère, Laurence Franzoni, se battent au travers de Planète autisme. ©

N. P.

Laurence Franzoni, présidente de Planète autisme, n’a de cesse de se battre pour sa fille, Salomé, atteinte d’une maladie orpheline accompagnée de troubles autistiques

Néracaise pure souche, Laurence Franzoni est connue pour avoir succédé à Bernard Dalies à la tête de l'opposition au sein du Conseil municipal. Par ailleurs, cette jeune femme à la volonté de fer mène, depuis des années, un combat qui lui tient à cœur. Alors qu'elle était petite, on a diagnostiqué à sa fille, Salomé, aujourd'hui âgée de 13 ans, une maladie orpheline accompagnée de troubles autistiques.

Le 12 janvier 2010, Laurence Franzoni et Nathalie Bongibault, elle aussi mère d'un enfant autiste, créent la structure Planète autisme - qui célèbre aujourd'hui son 6e anniversaire -, dont elles assurent respectivement la présidence et la vice-présidence. « L'association a débuté avec la prise en charge de dix familles », se souvient l'initiatrice du projet. « Nous en sommes aujourd'hui à 51 enfants pris en charge, une dizaine sur liste d'attente et un manque absolu de structures adaptées pour adultes », ajoute Laurence Franzoni.

Une scolarité nécessaire

« Nous ne pensions pas, à l'époque, que les choses évolueraient si lentement », ajoute-t-elle un peu amère. « Nous en sommes au 3e plan autisme lancé par l'État et pas grand-chose n'a bougé. Les bonnes volontés sont là, mais il n'y a pas de ligne budgétaire. » Avec trois psychologues et deux éducateurs spécialisés dans les troubles autistiques, la structure Planète autisme, implantée à Agen, intervient au niveau de la guidance parentale, dans la prise en charge psycho-éducative mais aussi dans l'accompagnement en structures scolaires, IME (Institut médico-éducatif) ou Esat (Établissement et service d'aide par le travail).

« Nous insistons sur la scolarité nécessaire pour l'évolution des enfants atteints de TED, soit des troubles envahissants du développement. » Sa fille Salomé, scolarisée à Nérac au collège Sainte-Claire en 5e avec une AESH (Accompagnante des élèves en situation de handicap), a fait des progrès considérables sur le plan de la sociabilisation. « Hélas, les moyens restent faibles. Trop de familles sont en attente d'aide. Beaucoup d'enfants ont trop peu ou pas d'heures à l'école. Le travail effectué par Planète autisme est reconnu, mais nous sommes épuisés de chercher des financements. » Depuis un mois, la structure connaît pourtant un petit coin de ciel bleu. Planète autisme est en effet reconnue par l'ARS (Agence régionale de santé) avec deux places en Sessad (Service d'éducation spéciale et de soins à domicile) pour accompagner des enfants dans leur scolarité, leur vie familiale, sociale et leurs loisirs. « Il reste encore beaucoup à faire, je rêve souvent de l'inauguration d'une structure totalement financée par l'État », conclut Laurence Franzoni.

12 janvier 2016

Hommage à David Bowie - Let's Dance

11 janvier 2016

Handicapés et ceintures noires de karaté

article publié dans le journal de Montréal


La réussite de trois karatékas atteints d’un trouble physique ou mental est une première au Québec

 

Dimanche, 10 janvier 2016 22:00 MISE à JOUR Dimanche, 10 janvier 2016 22:00

Un jeune autiste, un Asperger et une femme en fauteuil roulant à la détermination sans faille ont réussi l’impensable en obtenant récemment leur ceinture noire de karaté, une première au Québec pour des personnes handicapées.

«Leur force, c’est leur détermination. Cette ceinture, ils l’ont obtenue par le mérite», souligne Mohamed Jelassi, l’entraîneur et cofondateur d’Adama, l’Association de développement des arts martiaux adaptés à Montréal (Adama).

Sophie Joanette, une athlète de 44 ans de Longueuil souffrant de la maladie de Steinert, Tommy Doan-Leduc, un Montréalais autiste de 19 ans, et Philippe Paré-Langevin, un jeune Asperger (une forme d’autisme) de 21 ans de L’Île-Perrot ont obtenu le plus haut grade du karaté.

«C’est une ceinture noire reconnue, pas honorifique», rappelle fièrement Mohamed Jelassi, qui entraîne les deux premiers.

Apprendre le style de son père décédé

karaté apprendre le style de son père décédé

Photo Le Journal de Montréal, Baptiste Zapirain
Le karaté a permis à Tommy Doan-Leduc de gagner beaucoup de force et de se défouler.

Un jeune karatéka autiste qui vient de décrocher sa ceinture noire rêve de maîtriser les techniques de karaté que lui enseignait son père, décédé d’un cancer il y a trois ans.

«Un jour, je veux retrouver le karaté que mon père m’a appris», lance Tommy Doan-Leduc, 19 ans, le regard déterminé.

Pour ce Montréalais, le karaté, enseigné par son père depuis qu’il a sept ans, est une affaire de famille.

La mort de son papa a donc été très difficile à vivre pour le jeune homme, en quête de stabilité comme la plupart des enfants autistes.

«Il a perdu un repère important. Il a eu du mal à comprendre pourquoi son père ne revenait pas», se souvient sa mère, Quynh Nhu Nguyen.

Mère stupéfaite

Mais au lieu de sombrer, le jeune s’est accroché au karaté, l’héritage de son père. Il lui avait appris les rudiments du Kyukoshinkai, un style de karaté axé sur l’efficacité au combat.

Toutefois, lorsqu’il s’est inscrit chez Adama, il y a trois ans, son entraîneur Mohamed Jelassi lui a plutôt enseigné le Shotokan, fondé sur le respect.

Il l’a maîtrisé jusqu’à obtenir une ceinture noire au début du mois.

Beaucoup n’y croyaient pas, y compris sa mère.

«Quand son entraîneur m’a dit il y a trois ans qu’il pouvait aller jusqu’à la ceinture noire, j’ai pensé ‘‘mais il ne peut pas, il est autiste’’. Mais Tommy m’a dit ‘‘oui maman, je peux!’’», se souvient Quynh Nhu Nguyen, émue.

Il imite son père

Maintenant qu’il a été au bout de ce chemin, il veut repren­dre la voie du Kyukoshinkai tracée par son père.

«Je veux apprendre le style, dans les règles», explique-t-il.

En attendant, il imite déjà son papa en enseignant le karaté pour Adama à des enfants d’une dizaine d’années.

«Les enfants peuvent améliorer leur équilibre avec le karaté. C’est important pour se tenir bien droit dans le métro», précise-t-il, faisant rire sa mère qui n’avait pas pensé à cet avantage.

Le karaté l’a transformé

philippe paré-langevin karaté

Photo Le Journal de Montréal, Baptiste Zapirain
Son syndrome d’Asperger n’empêche pas Philippe Paré-Langevin d’avoir une ceinture noire ni de pratiquer le tennis ou la course.

Le père de Philippe Paré-Langevin n’aurait jamais cru que le karaté pouvait changer la vie de son fils Asperger, désormais un brillant étudiant entouré d’amis.

«Quand il était petit, Philippe était non verbal, je ne pensais pas qu’il pourrait s’améliorer. J’ai pleuré pendant des mois quand j’ai réalisé l’impact qu’avait le karaté sur Philippe», se souvient André Langevin, de L’Île-Perrot.

À l’âge de quatre ans, non seulement son fils Philippe Paré-Langevin ne parlait pas, mais il avait des problèmes de motricité. Il a reçu un diag­nostic autiste.

«Il s’essuyait sur son chandail, qui était plein de crachats. Il avait de la difficulté à se faire des amis», raconte le père.

À 13 ans, Philippe Paré-Langevin a suivi des cours de kara­té. Il a aimé ça. À tel point que deux ans plus tard, il a aidé son père, lui-même professeur de karaté, à donner des cours à des enfants autistes.

Dès lors, tout a changé.

Réussite

«Il était obligé de s’impliquer. Et je le trouvais même meilleur que moi pour communiquer avec les enfants autis­tes», se souvient son père, André Langevin.

Le jeune a appris à communiquer, à échanger, bref, à socia­liser avec les autres.

Âgé de 21 ans, désormais Philippe Paré-Langevin a davan­tage le comportement d’un garçon Asperger, une forme d’autisme, mais avec beaucoup moins de problè­mes de communication. Il est le premier à reconnaître les bienfaits du karaté dans sa vie.

«Ç’a amélioré ma confiance, ce qui m’aide beaucoup pour socialiser. Avant, je m’ennuyais, je n’avais pas beaucoup d’amis», témoigne le jeune homme.

Maintenant bien intégré dans un groupe d’amis qui ne souffrent pas de maladie mentale, il sort avec eux, prati­que le tennis, la course et va au gym. Il est aussi étudiant en troisième année de physique à l’Université McGill et il est parfaitement bilin­gue.

Et il y a quelques semaines, il a obtenu sa ceinture noire de karaté.

«J’ai ressenti beaucoup de fierté. Le fait que je suis Asperger, ça ne m’est pas vraiment venu à l’esprit, parce qu’obtenir une ceinture noire, ce n’est évident pour personne», dit Philippe Paré-Langevin.

Karatéka en fauteuil roulant

sophie joanette karaté

Photo Le Journal de Montréal, Baptiste Zapirain
Sophie Joanette était ceinture brune depuis un an et huit mois, et a travaillé d’arrache-pied pour passer ceinture noire.

«Je vis pour ça. Ça faisait longtemps que je la voulais cette ceinture noire», lance Sophie Joanette, très fière de pouvoir exhiber sa ceinture noire de karaté alors qu’elle doit se déplacer en fauteuil roulant.

Cette athlète de Longueuil souffre de dystrophie myotonique de Steinert, une maladie dégénérative qui affaiblit ses muscles d’année en année. À tel point qu’aujourd’hui elle ne peut plus rester debout immobile sans perdre l’équilibre et doit se déplacer en fauteuil roulant pour ne pas tomber.

Mais trois fois par semaine, elle se rend à Montréal pour suivre des cours de karaté adapté avec l’Adama.

Là, après avoir enlevé ses chaussures, assise sur un banc en faisant attention à ses appuis, elle se lève, se tient droite et répète ses «katas» (enchaînements de karaté). Et tant pis si cela lui fait mal au dos.

Ses efforts ont été récompensés au début du mois, quand elle a réussi les katas exigés pour obtenir la ceinture noire.

«J’étais tellement stressée... Je savais que c’était la première fois (pour une personne handicapée au Québec). Après, j’étais fière, je souriais tout le temps», rit-elle.

Debout

Sophie Joanette a décroché sa ceinture marron il y a près de deux ans. Depuis, elle n’a jamais relâché ses efforts pour atteindre son but.

«Il y a des jours, j’avais des blessures, des petits bobos, mais j’allais quand même aux cours de karaté. [...] Si on veut et si on persévère, on peut», résume-t-elle.

Son entraîneur, Mohamed Jelassi, a été impressionné par cette volonté de fer.

«Sophie m’a dit “Senseï, avec ma maladie, il se peut que dans quelques mois je ne puisse plus me lever”. Et dimanche (le 6 décembre), elle a fini ses katas debout», se souvient-il.

Photo Le Journal de Montréal, Baptiste Zapirain
11 janvier 2016

Enfants : quand la France doit rendre des comptes

article publié dans TV5MONDE

Deux enfants migrants irakiens à Calais, dans le Nord de la France, le 8 novembre 2015.Le nombre total d’enfants demandeurs d’asile dans l’Union européenne est sans précédent (214 000 au total entre janvier et septembre cette année, selon les dernières données d’Eurostat)
Deux enfants migrants irakiens à Calais, dans le Nord de la France, le 8 novembre 2015.Le nombre total d’enfants demandeurs d’asile dans l’Union européenne est sans précédent (214 000 au total entre janvier et septembre cette année, selon les dernières données d’Eurostat)
(AP Photo/Markus Schreiber)


Tous les cinq ans, la France est tenue de rendre compte de l’effectivité de ses engagements internationaux et des actions entreprises pour la mise en œuvre de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). L'audition publique aura lieu les 13 et 14 janvier au Palais des Nations, à Genève. Explosif ?

Compte tenu des promesses  non tenues, l'audition française promet d'être sévère.  Dans un rapport rendu public au mois de juin 2015, l’Unicef relève qu'en France,  (6ème puissance économique mondiale)  plus de 3 millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté, 30 000 sont sans domicile, 9 000 habitent des bidonvilles et 140 000 arrêtent l’école chaque année.
Des chiffres qui ne tiennent pas compte de l'actualité récente avec les vagues de migrants à Calais.

La convention des droits de l'enfant  ?

 

Or la France, comme 194 autres Etats (à l'exception notable des Etats-Unis et de la Somalie) a ratifié en 1990 la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE),  une convention juridiquement contraignante pour les Etats signataires.
L'UNICEF donne des précisions sur ce traité le plus ratifié au monde  : "Les Etats s’engagent à défendre et à garantir les droits de tous les enfants sans distinction – et à répondre de ces engagements devant les Nations unies. C’est le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, composé d’experts indépendants, qui contrôle la mise en œuvre de la Convention, en examinant les rapports que les Etats s’engagent à publier régulièrement dès lors qu’ils ont ratifié le traité."

Cette convention comprend 54 articles, énonçant notamment…

Le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité
Le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée
Le droit d’aller à l’école
Le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation
Le droit d’être protégé contre toutes formes de discrimination
Le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir
Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes
Le droit de jouer et d’avoir des loisirs
Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation
Le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé

Aux Nations Unies, à Genève, le 13 et 14 janvier, la France devra expliquer la réalité de  son action en faveur des enfants. A cet effet, le Comité des Droits de l'Enfant, soucieuse d'une obligation de résultat concernant tous les pays signataires de la Convention,  a donc soumis  il y a plusieurs semaines de multiples demandes d'éclaircissement à la France, qui a répondu.

L'examen des documents est édifiant.

A gauche, la première page du document des Nations Unies qui liste les éclaircissements demandées  à la France. A droite, les réponses du pays.
A gauche, la première page du document des Nations Unies qui liste les éclaircissements demandées  à la France. A droite, les réponses du pays.
(capture d'écran)

 

Autisme : le retard français


Le Conseil de l'Europe a condamné 5 fois la France (en 2004, 2007, 2008, 2012 et 2014) pour "discrimination à l’égard des enfants autistes, défaut d’éducation, de scolarisation, et de formation professionnelle"et le tribunal administratif de Paris, au mois de juillet 2015,  a  aussi condamné l'Etat français à verser plus de 240.000 euros de dommages au profit de sept familles d'enfants autistes.

A la question : "Veuillez indiquer les mesures prises pour mettre en œuvre les injonctions du Conseil de l’Europe et du Comité européen des droits sociaux pour que les enfants avec troubles du spectre autistique bénéficient d’un dépistage et d’une intervention éducative et comportementale précoce auprès de professionnels (...) Veuillez notamment indiquer les mesures prises pour proscrire les accompagnements inadaptés et non scientifiquement validés; renforcer les capacités et compétences des professionnels, en particulier dans le milieu scolaire ordinaire, mettre en place des programmes de soutien et de formation pour les parents; et s’assurer que l’avis des enfants et des familles est entendu et respecté.", la France semble bredouiller sa réponse.

Normal.

N'ayant rien de concret à proposer ni à défendre, elle se borne à rappeler l 'existence du plan autisme 2013-2017, le troisième du nom. Aucune précision n'est donnée.  La France indique que ce plan "prévoit des actions pour encourager les changements de culture et de pratiques professionnelles, une "évaluation des structures expérimentales" et "l’élaboration d’un référentiel de qualité pour les établissements spécialisés". Les familles durement éprouvées par l'autisme apprécieront ce courage prudent et cette absence d'audace.

Le Président François Hollande en Guyane, le 13 novembre 2013.
Le Président François Hollande en Guyane, le 13 novembre 2013.
(AP Photo/Henri Griffit)


Guyane : une mission parlementaire pour "réfléchir"


Ainsi, concernant la Guyane,  "Compte tenu de l’absence de généralisation des enregistrements de naissances et de la difficulté d’accès des enfants appartenant aux populations amérindiennes et noir marron aux services publics en général, veuillez indiquer les mesures prises pour garantir l’enregistrement de tous les enfants et garantir l’accès aux services publics des enfants non enregistrés".

La France, dans sa réponse, plante d'abord le décor  : "Les populations autochtones vivant le long des fleuves Maroni et Oyapock se trouvent dépourvues d’état civil en raison de leur mode de vie itinérant et de leur isolement géographique." Bon, très bien. Et alors, qu'est-il envisagé ? "il est possible de faire une demande de jugement déclaratif d’état civil auprès du tribunal compétent." Parfait. Mais encore ? " Pour remédier aux difficultés générées par la brièveté du délai pour déclarer les naissances prévu à l’article 55 du Code civil32, un projet de réforme prévoit de porter ce délai de trois à quinze jours pour certaines zones géographiques de la Guyane." Un projet ? Formidable. Les intéressés doivent respirer. Et tant pis si aucune date n'est avancée. D'ailleurs, les râleurs peuvent demander "conseil et assistance" dans les centres prévus à cet effet et les plus sceptiques seront ravis d'apprendre que "la ministre des outre-mer a confié le 30 mai 2015 à une mission parlementaire le soin de réfléchir à la reconnaissance des spécificités des populations amérindiennes au sein de la République"

 

Bangui, le 28 novembre 2015. Jeunes personnes attendant l'arrivée du Pape François.
Bangui, le 28 novembre 2015. Jeunes personnes attendant l'arrivée du Pape François.
(AP Photo/Jerome Delay)

Viols d'enfants en Centrafrique

La question 20 évoque les  viols, et donc les crimes,  qui auraient été commis par les troupes françaises en opération à l'extérieur  : Veuillez informer le Comité des mesures prises s’agissant des allégations d’abus et d’exploitation sexuelle d’enfants qui auraient été commis par des militaires appartenant à des troupes françaises déployées à l’étranger. En particulier, veuillez fournir des informations précises sur les enquêtes ouvertes s’agissant des militaires français soupçonnés d’avoir abusé d’enfants en République centrafricaine et de ceux qui auraient éventuellement couvert ces abus, et préciser si lesdits militaires et leur supérieurs ont été retirés du pays dès la connaissance des faits par l’État partie. Veuillez préciser les mesures prises ou envisagées pour que de tels abus, si avérés, ne se reproduisent plus à l’avenir. Veuillez enfin préciser quelles mesures de protection ont été prises ou envisagées pour protéger les enfants qui auraient été victimes et/ou témoins de tels actes."

Réponse de la France : "L’enquête judicaire est en cours, et soumise au secret de l’instruction. Les militaires qui auraient pu être impliqués dans cette affaire ayant quitté le territoire centrafricain dans le cadre des relèves d’usage, aucune mesure de protection des victimes ou témoins n’a été rendue nécessaire." Est-ce à dire que le ou les auteurs des crimes n'étant plus sur place, les victimes et témoins ne courent désormais plus aucun danger avec les nouvelles forces sur place ? Curieux.

Plus loin, la France précise que "Des formations spécifiques sur le cadre juridique, le code de conduite, les règles d’engagement, le respect des droits de l’homme et la responsabilité pénale sont organisées pour tous les militaires français appelés à participer à une opération de maintien de la paix. Elles intègrent un module spécifique mettant en avant les normes d’intégrité, la responsabilisation des commandants et la tolérance zéro vis-à-vis de l’exploitation et des abus sexuels. Ces règles sont régulièrement rappelées aux forces et appliquées strictement." Visiblement, le ou les auteurs des viols ont dû sécher ces cours...

10 janvier 2016

Israël va ouvrir sa 1ère université pour étudiants autistes

Résumé : En mars 2016, Israël ouvre sa 1ère université pour étudiants avec autisme, où ils bénéficieront d'un accompagnement adapté. A travers le monde, des entreprises ont décidé de miser sur le potentiel encore inexploité de ces jeunes. Et en France?

Par , le 09-01-2016

On voit, depuis quelques mois, de plus en plus d'entreprises se pencher sur le profil « atypique » des autistes de haut niveau, dits « Asperger », à l'instar du géant Microsoft (article en lien-ci-dessous). En avril 2015, à l'occasion de son 40e anniversaire, il annonce qu'il engage un programme pilote de recrutement de personnes avec autisme, informaticiens le plus souvent mais pas seulement. Des « talents » encore inexplorés...

En Israël : l'université et l'armée

Israël lui emboite le pas et mène elle aussi une action inédite en ouvrant sa première université spécialement dédiée aux étudiants avec troubles autistiques. Selon le Times of Israël, cette nouvelle institution, qui devrait voir le jour en mars 2016, sera hébergée sur le campus de Beit Ekstein, en banlieue de Tel Aviv. Les études pré-doctorales du BE Academic College prépareront également les personnes avec des troubles d'apprentissage complexes au monde du travail. L'une des caractéristiques de cette nouvelle université sera l'absence de critères d'admission, permettant aux personnes concernées de se lancer dans des études sans conditions préalables. Les étudiants pourront bénéficier d'un soutien par le biais d'un coaching adapté. Cette opportunité n'a pas non plus échappé à l'armée israélienne qui, à travers son programme Roim Rachok (« Voir loin »), assure le recrutement de soldats avec autisme ; ils seront incorporés dans les unités de renseignement où ils auront pour mission, notamment, de déchiffrer des photos de reconnaissance aérienne.

Et en France ?

En France, avec 18,45 de moyenne au bac S, c'est haut la main qu'Andrea Negro, le plus jeune bachelier de l'année 2015, a obtenu la mention très bien. Porteur du syndrome d'Asperger, ce passionné d'échec brigue désormais l'Ecole normale supérieure. Pour donner toutes leurs chances à ces lycéens encore trop souvent écartés de la scolarité, Handisup a mené le projet « Simon », du nom du premier étudiant suivi. Depuis 2012, il a pour objectif de permettre aux jeunes autistes (Asperger ou de haut niveau) de poursuivre des études supérieures (lien ci-dessous). Encore très peu identifiés et accompagnés, certains présentent néanmoins une grande capacité intellectuelle et poursuivent leurs études parfois brillamment. Cependant, leur insertion professionnelle reste problématique ; les difficultés sont telles que, sans une préparation adaptée, il leur est difficile, voire impossible, d'intégrer le milieu professionnel. Pour informer les entreprises et ainsi faciliter l'embauche, Handisup a édité un guide pratique.

© Photo d'illustration générale : danr13/Fotolia + Guide Simon

10 janvier 2016

Une avancée scientifique majeure dans la compréhension de l'autisme

Marion Degeorges / Journaliste | Le 10/01 à 12:03

1191163_une-avancee-scientifique-majeure-dans-la-comprehension-de-lautisme-web-tete-021602857461_660x360p

Pour la première fois, des scientifiques ont établi un lien entre le comportement autistique et un neurotransmetteur.

Il s’agit d’une découverte importante : certains symptômes de l’autisme proviendraient d’une difficulté à assimiler l’acide gamma amino butyrique, abrégé « GABA ». C’est en tout cas ce qu’affirment des scientifiques d’Harvard et du MIT dans une étude publiée dans la revue Current Biology .

Mais qu’est-ce que le GABA ? Il s’agit du principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central. En quelques mots : il empêche les cellules du cerveau de réagir aux informations reçues par les sens.

Déluge des sens

Et justement, « l’autisme est souvent décrit comme un trouble où toutes les données sensorielles déferlent simultanément », explique Caroline Robertson, la chercheuse principale de cette étude, au site Mother Jones .

Là où la majorité des humains peut très simplement faire abstraction de n’importe quel son ou image dans la vie de tous les jours, ceux atteints d’autisme sont inondés par un déluge d’informations sensorielles qui peuvent transformer leur environnement quotidien en une expérience douloureuse.

L’autisme en chiffres

Aux Etats-Unis, selon les derniers chiffres des Centers for Disease Control, le taux de prévalence de l’autisme serait passé de 1 sur 150 en 2000, à 1 sur 68 en 2010.
Pour la France, la Haute Autorité de la santé retient le chiffre de 1 nouveau-né sur 150 concerné par l’autisme. Mais les spécialistes estiment ce taux largement sous-estimé.

Le rôle du GABA

Pour mener cette étude, les scientifiques ont demandé à un panel de participants de regarder dans une paire de jumelles. A droite, une image, par exemple, un chat ; et à gauche, une autre image, par exemple, une pomme. L’humain est capable de se concentrer sur une image pour délaisser l’autre. Puis inverser.

En fait, le neurotransmetteur inhibiteur GABA permet au cerveau de traiter les informations de façon digeste, plutôt que de tout prendre en compte en même temps. Ensuite, des tests d’imagerie cérébrale ont permis de confirmer une hypothèse : plus les participants réussissaient à traiter correctement les deux images différentes, plus ils avaient un taux de GABA élevé.

Ce qui fait défaut aux personnes autistes

Confrontées à ce test, les personnes autistes ont présenté des difficultés : l’oscillation entre les deux images s’avérait plus lente, et la concentration sur une seule image moins bien dirigée. Ensuite, l’imagerie cérébrale a révélé que les personnes autistes qui étaient meilleures au test, n’avaient pas pour autant un taux de GABA plus élevé que les autres personnes autistes... Ce qui suggère qu’il y a un problème général chez les autistes avec l’assimilation et la gestion de ce neurotransmetteur inhibiteur.

« Ce n’est pas qu’il n’y a pas de GABA dans le cerveau » d’une personne autiste, explique Caroline Robertson, « c’est qu’il y a quelque chose de cassé sur son chemin ». L’espoir est grand, car le GABA inhibe toutes les sortes de simulations sensorielles, pas seulement la vue. Donc en théorie, un médicament qui « sécuriserait » le trajet du GABA dans le cerveau pourrait réduire tous les symptômes sensoriels dûs à l’autisme.

10 janvier 2016

Autisme -> Note de cadrage élaboration recommandations pour les Adultes

 

 

10 janvier 2016

La révolution de l'Epigénétique

Vendredi, 08/01/2016 -
La révolution de l'Epigénétique

Il a fallu presque un demi-siècle entre la découverte de la structure de l’ADN en 1953 et la première cartographie quasi-complète du génome humain en 2001. Grisés par cette extraordinaire avancée scientifique, de nombreux chercheurs ont succombé au début de ce siècle à la « dictature du génome ». Il paraissait en effet raisonnable de penser qu’à partir du moment où l’on connaissait enfin l’emplacement et le rôle des quelque 25 000 gènes qui composent notre génome, on pourrait expliquer et guérir par le seul biais de la génétique et de la génomique la plupart des grandes pathologies qui nous affectent, qu’il s’agisse du cancer, des maladies cardio-vasculaires, des maladies métaboliques ou encore les maladies neurodégénératives, comme Parkinson ou Alzheimer.

Mais depuis une dizaine d’années, les scientifiques sont allés de surprise en surprise et ont découvert que non seulement les mêmes gènes ne semblaient pas du tout fonctionner de la même façon selon les individus mais que la structure même de notre génome pourrait être modifiée, soit de façon transitoire soit de façon permanente, sous l’effet de l’environnement : l’épigénétique était née.

Nous ne rentrerons pas ici dans le détail des mécanismes extrêmement complexes et subtils qui permettent ces modifications plus ou moins profondes, transitoires ou définitives, de nos gènes sous la pression de l’environnement. Rappelons simplement, pour mémoire, que ces modifications peuvent utiliser plusieurs voies, dont les principales sont les modifications des histones, la méthylation de l’ADN et les ARN non codants.

De manière remarquable, il semble qu’une multitude de facteurs environnementaux, activité physique, alimentation, stress, méditation, soient en mesure de transformer, parfois de manière irréversible, non seulement le fonctionnement mais également la structure de certains de nos gènes. Récemment, des chercheurs américains de l'Université d'Etat de l'Oregon ont ainsi montré qu’une consommation régulière d’un composé appelé sulforaphane (présent dans certains choux, dont le brocoli) pouvait activer l’expression d’un gène dit « suppresseur de tumeur » et prévenir ainsi le développement de certains cancers (côlon et prostate). Cette étude est d’autant plus intéressante qu’elle montre également que cet effet épigénétique semble persister assez longtemps même si les sujets cessent de consommer du sulphoraphane (Voir Clinical Epigenetics).

Comme le souligne Susie Mossman Riva, docteur en sciences sociales et chercheuse à la Haute Ecole de Santé La Source à Lausanne, « Il nous appartient de tirer le meilleur parti de notre capital génétique en optant pour une vie saine, axée sur une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une vie sociale intense. »

Il y a quelques semaines, une nouvelle étude a confirmé cette influence de l’environnement sur nos gènes en montrant chez l’animal que les choix de vie des futurs pères pouvaient influer sur la vie de leur descendance (Voir Science).

Ces recherches ont notamment montré que l’administration d’éthanol à des souris mâles affectait les signatures épigénétiques du cerveau de leur progéniture sur plusieurs générations et il est probable que les mécanismes épigénétiques équivalents soient à l’œuvre chez l’homme… 

Au début de l’année 2015, une équipe internationale de recherche a publié les données les plus complètes disponibles à ce jour sur l'épigénome humain. Présentées comme la "première carte exhaustive de l'épigénome d'un grand nombre de cellules humaines", ces données ont été regroupées dans une vingtaine d’études publiées, dans le cadre du programme Epigenomics, dans la prestigieuse revue Nature (Voir Nature).

Ces études ont notamment décrit l'épigénome de 111 types de cellules cardiaques, musculaires, hépatiques, dermatologiques et fœtales. Ce travail rappelle que nos gènes représentent à peine 1,5 % du génome humain. Le reste, appelé « ADN-poubelle » a longtemps été considéré comme sans fonction particulière mais on sait à présent que cet « ADN-poubelle » joue un rôle essentiel, via les mécanismes épigénétiques, dans la régulation de l'activité des gènes. "Il s'agit d'un progrès majeur dans les efforts en cours pour comprendre comment les trois milliards de lettres figurant dans le livre de l'ADN d'un individu peuvent entraîner des activités moléculaires très diverses", relève Francis Collins, chef de l'Institut National de Santé américain (NIH). William Cockson, professeur de l'Imperial College de Londres, estime que "la manière dont les gènes sont lus est sans doute bien plus importante que le code génétique lui-même".

Mais ce qui est vrai au niveau d’un individu l’est également au niveau d’une population, comme vient de le montrer une passionnante étude réalisée par le CNRS et l’institut Pasteur. Dans ce travail, les chercheurs ont essayé de comprendre comment l’espèce humaine parvient à s’adapter à des changements parfois brutaux de son environnement, par exemple en matière de climat, d'habitat ou de mode de vie. 

Ces recherches, dirigées par Luis Quintana-Murci, ont montré que ces différents types de changements des conditions de vie des populations humaines peuvent aussi agir au niveau épigénétique, c’est-à-dire par des modifications modulant l’expression des gènes. Pour mesurer l’influence de l’environnement sur l’épigénome, les chercheurs ont travaillé sur l’analyse comparative de deux populations d’Afrique centrale aux modes de vie et aux habitats différents : les Pygmées, peuple de chasseurs-cueilleurs nomades vivant dans la forêt, et les Bantous, agriculteurs sédentarisés dans des habitats urbains, ruraux ou forestiers. 

Les chercheurs ont notamment comparé le niveau de méthylation génomique de cette population de Bantous des forêts avec celui des Bantous urbains ou ruraux. Ils ont observé que le changement récent d’habitat avait provoqué des modifications de l’épigénome concernant principalement les fonctions du système immunitaire. Les scientifiques ont également comparé les méthylations du groupe de Bantous forestiers avec celles des Pygmées, afin d’étudier l’impact de leur mode de vie sur leur génome. Ils ont alors constaté des différences de l’épigénome, relatives cette fois au développement (la taille, la minéralisation osseuse).

Ces recherches ont finalement permis de montrer que les changements les plus récents de l’épigénome qui affectent l’immunité étaient dépourvus de contrôle génétique, alors que les différences épigénétiques les plus anciennes, que l'on peut qualifier d'« historiques », étaient devenues héritables, stables et transmissibles, ce qui éclaire d’une lumière nouvelle l’apparition de prédispositions aux maladies. En conclusion, Luis Quintana-Murci affirme "Notre étude montre que les changements de mode de vie et d’habitat influencent fortement notre épigénome, et que l’urbanisation a un impact important sur les profils épigénétiques du système immunitaire, ce qui confirme le rôle majeur des changements épigénétiques dans le développement de nombreuses pathologies, maladies auto-immunes, allergies, inflammations..."

L’épigénétique est également en train de bouleverser et d’élargir les grilles scientifiques et conceptuelles de compréhension du cancer. On sait par exemple que la mutation BRCA1 hérité d'un parent est à l'origine d'au moins 10 % des cas de cancer du sein mais on ignore les causes impliquées dans les 90 % de cancer restant. Une étude britannique réalisée l’année dernière (Voir Genome Medicine) s’est intéressée à la méthylation de l’ADN (l’un des principaux mécanismes épigénétiques) de certaines cellules sanguines (leucocytes ou globules blancs) chez 72 femmes porteuses de la mutation BRCA1 et 72 femmes sans mutations de BRCA1/2. En se basant sur l’âge, la survenue de cancer et le statut BRCA1, ils ont pu en extraire une "signature spécifique" des femmes porteuses de BRCA1 sur cet échantillon réduit.

Pour tester leur hypothèse, ils se sont appuyés sur un très grand nombre d’échantillons de sang de femmes, recueillis plusieurs années avant le développement d’un cancer du sein (ces échantillons sont issus de deux grandes cohortes britanniques MRC National Survey of Health and Development and the UK Collaborative Trial of Ovarian Cancer Screening). Résultat : les femmes qui ont développé des cancers non héréditaires se sont révélés avoir la même signature de méthylation d'ADN que les femmes porteuses de la mutation BRCA1. Ce test permet ainsi d’évaluer le risque de cancer du sein et de décès lié à la maladie, plusieurs années avant sa survenue. 

Le Professeur Martin Widschwendter, principal auteur de l'étude, résume les résultats de ces travaux : « Nous avons identifié une signature épigénétique chez les femmes avec une mutation du gène BRCA1 qui a été liée à un risque accru de cancer et un taux de survie réduit. De manière surprenante, nous avons trouvé la même signature au sein de grandes cohortes de femmes sans cette mutation et cette signature était capable de prédire le risque de cancer du sein plusieurs années avant le diagnostic ». Concrètement, ce nouveau type de test épigénétique pourrait être proposé aux femmes à l’âge de la ménopause, puis tous les 5 ans. Il serait alors possible de proposer à chaque patiente des mesures préventives personnalisées, axées sur une surveillance particulière et l’hygiène de vie, pour réduire le risque de ce cancer.

Cette découverte est majeure car elle confirme de manière très solide l’hypothèse selon laquelle l’expression des gènes des cellules immunitaires jouant un rôle important est peut être décisif dans le déclenchement du cancer. Ce mécanisme épigénétique pourrait expliquer l’extinction de certains gènes dans les cellules du système immunitaire, ce qui empêcherait ce dernier de prévenir et de combattre le développement du cancer du sein…

Une autre étude dirigée par Semira Gonseth, à l’Université de Californie à San Francisco et publiée il y a quelques jours dans la revue « Epigénétics » (Voir Taylor & Francis online) a montré, à partir de l’analyse de l’ADN de 347 enfants en bonne santé, que certaines modifications épigénétiques étaient impliquées dans l’apparition d’un cancer du sang très rare chez l’enfant. Cette étude a notamment pu montrer que la consommation de certaines vitamines, notamment l’acide folique (vitamine B9) par les futures mères jouait un rôle essentiel dans le déclenchement de certains mécanismes épigénétiques pouvant prévenir l’apparition de ce cancer du sang. « Il se pourrait que l’acide folique protège l’enfant à naître de modifications épigénétiques défavorables pouvant également provoquer un cancer », précise Semira Gonseth.

Il faut enfin évoquer une étude réalisée en 2013 par une équipe californienne du Salk Institute for Biological Studies en collaboration avec l’Université de Barcelone. Ces travaux dirigés par Joseph R.Ecker ont montré comment l’activation ou l’extinction de certains gènes via la méthylation de l’ADN (l’un des principaux mécanismes épigénétiques) joue un rôle central pendant l’enfance et l’adolescence dans la construction et l’enrichissement du réseau de communication synaptique dans notre cerveau (Voir Medical Xpress).

Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont comparé les sites exacts de méthylation dans l’ensemble du génome cérébral à différents âges de la vie, chez des nouveau-nés, des adolescents âgés de 16 ans et des adultes âgés de 25 à 50 ans. Les chercheurs ont découvert qu’il existe une forme de méthylation dans les neurones et la glie dès la naissance. Ils ont également mis en lumière la présence d’une autre forme de méthylation qui semble être à l’œuvre uniquement dans le processus d’interconnexion des neurones qui accompagnent la maturation cérébrale de l’enfant et l’adolescent.

Ces découvertes permettent non seulement de mieux comprendre le mécanisme tout à fait remarquable de plasticité cérébrale qui nous permet d’apprendre et de nous adapter à des situations changeantes tout au long de notre vie mais ouvrent également de nouvelles pistes dans la compréhension des bases biologiques de certaines pathologies psychiatriques qui nécessitent la rencontre d’une prédisposition génétique et d’un ensemble de facteurs environnementaux particuliers.

Comme le souligne Ryan Lister, l’un des chercheurs impliqués dans cette étude, « Le cerveau humain est considéré comme l’objet le plus complexe connu dans l’Univers et nous ne devons donc pas être surpris que cette complexité se prolonge au niveau de l'épigénome du cerveau. Ces caractéristiques uniques de méthylation de l'ADN qui se dégagent pendant les phases critiques du développement du cerveau suggèrent la présence d’un mécanisme épigénétique puissant non seulement nécessaire au bon fonctionnement de notre cerveau mais très probablement impliqué dans bon nombre de pathologies psychiatriques ».

L’ensemble de ces avancées tout à fait décisives dans ce champ scientifique encore largement inexploré de l’épigénétique rend définitivement caduque la vieille opposition scientifique et idéologique entre causes génétiques et facteurs environnementaux, inné et acquis. Nous savons à présent que le pouvoir de nos gènes, s’il ne peut être nié, ne peut être compris et n’a de sens que dans le cadre conceptuel d’une interaction dynamique et permanente avec les innombrables facteurs qui composent notre environnement.

Loin de nous déterminer et de nous réduire à une dimension biologique réductrice et prévisible, nos gènes deviennent paradoxalement le cadre de déploiement de notre liberté. Ils traduisent  l’expression biologique stable mais néanmoins modifiable et adaptable, selon certaines lois qui commencent à être éclaircies, de nos comportements individuels et de notre évolution, à la fois au sein de notre espèce et de nos sociétés humaines, riches de leurs foisonnantes et irremplaçables diversités.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

9 janvier 2016

ANESM & HAS -> Enquête de pratiques : Troubles du spectre de l'autisme interventions et parcours de vie chez l'adulte


L'Anesm et la HAS sont en cours d'élaboration d'une recommandation de bonne pratique intitulée « Troubles du spectre de l'autisme : interventions et parcours de vie chez l'adulte ».

Dans le cadre de ce projet, une enquête qualitative est lancée auprès des professionnels exerçant avec des personnes adultes avec autisme, aussi bien en libéral qu’en établissements ou centres de santé et établissements ou services sociaux et médico-sociaux.

Cette enquête a pour objectif de recueillir des exemples de pratiques mises en œuvre, qui seront portées à la connaissance du groupe de pilotage, en complément de l’analyse des articles scientifiques et avis d’auteurs identifiés.

Les professionnels sont invités à décrire la ou les pratiques concrètes qu’ils jugent adaptées et dont ils souhaitent faire part au groupe de pilotage de la recommandation.

Les thématiques définies dans la note de cadrage forment la trame des questions ouvertes proposées. Les professionnels peuvent répondre à une ou plusieurs thématiques qu’ils souhaitent partager.

L’analyse des réponses sera qualitative et non quantitative.

=> Pour répondre :
https://solen.sante.gouv.fr/cgi/HE.exe/SF?P=2501z39z15z-1z-1z7044EC5C0F

La date limite de réponse est le 8 février 2016.

8 janvier 2016

Rappel -> Congrès Autisme France Bordeaux le 23 janvier 2016

Congrès d'autisme France, il reste des places :

vous voulez que les choses changent ? Il ne faut rien lâcher !

congrès autisme france Bordeaux janvier 2016 affiche

7 janvier 2016

Formation des aidants familiaux en Ile-de-France

information publié sur le site d'Envol Loisirs

logo envol loisirs

Le Centre Ressource Autisme IDF organise une campagne de grande envergure de formation des aidants familiaux (les aidants familiaux ce sont les parents, les frères et sœurs, les grands-parents tous ceux qui vivent avec une personne avec autisme, enfant ou adulte). Un programme de 10 sessions pour 700 aidants en 2016 avec un contenu conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et de l'ANESM.

Le Centre Ressource recherche des formateurs et des parents témoins pour animer ces formations. Si vous êtes intéressé, Il faut s'inscrire avant le 10 janvier. Le contact au CRAIF est

Pascaline RETIF

Coordinatrice Formation des Aidants Familiaux Autisme en Ile de France
Centre de Ressources Autisme Ile-de-France

27, rue de Rambouillet  - 75012 Paris
Tél. 07 83 51 39 68.  Mail : formationaidant@craif.org

www.craif.org

 

Annonce formateur.pdf
Document Adobe Acrobat [297.2 KB]
Télécharger
Annonce parent témoin.pdf
Document Adobe Acrobat [292.7 KB]
Télécharger
Dossier formation des aidants-1.pdf
Document Adobe Acrobat [673.0 KB]
Télécharger

Vous êtes intéressé de suivre une formation en tant qu'aidant familial ? Surveillez le site du CRAIF. Dès la mi-janvier les inscriptions seront ouvertes.

image formation craif

7 janvier 2016

Handicap et protection de l'enfance : des droits pour des enfants invisibles.

article publié dans Avant GARDE

7 jan 2016

368957Le 20 novembre dernier le défenseur des droits a rendu public un rapport inédit dont le titre est éloquent : « Handicap et protection de l’enfance : des droits pour des enfants invisibles ».

Non seulement ce rapport met notamment en exergue la grande hétérogénéité et la grande complexité des situations et les difficultés spécifiques auxquelles sont confrontées les familles mais également, « la fragilisation extrême de ces enfants les exposant tout particulièrement à des dénis de leurs droits : à la santé, à la scolarité, à une vie en famille, à la protection contre la violence sous toutes ses formes ».

 

Ce rapport nous rappelle que la classe politique française a du mal à aborder certains sujets lourds, qui électoralement parlant ne sont pas considérés comme payants.

Le handicap à l’école en est un et il fait peur. Comme si le simple fait d’en parler pouvait le rendre contagieux.

La France pays des droits de l’homme dissimule donc sous le tapis une terrible réalité.

Près de 10% des enfants en âge d’être scolarisés relèvent d’un handicap au sens de l’éducation nationale et du ministère de la santé.

Cette notion de handicap (handicap physique, psychique, cognitif) est extrêmement vaste. Cela a pour conséquences de ne jamais avoir de statistiques très précises et surtout de maintenir une grande ambiguïté sur le sujet.

En effet le handicap à l’école n’est pas que physique et visible, loin s’en faut.

Il faut savoir qu’un enfant ayant un QI de 180 et présentant des troubles du comportement en raison d’une surcharge émotionnelle dépendra d’une notification MDPH, (Maison Départementale des Personnes Handicapées) au même titre qu’un enfant handicapé moteur.

Il en va de même :

-d’un enfant atteint d’un TDAH (Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité 3% à 5% d’une classe d’âge).

-d’un enfant présentant des troubles envahissants du développement (TED)

-d’un enfant présentant des troubles des apprentissages ou du langage dit « DYS » (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie)

-d’un enfant présentant des troubles du spectre autistique TSA.

La règle qu’il faut effectivement retenir c’est qu’à partir du moment où ces troubles gênent les apprentissages et/ou l’école, l’enfant est susceptible de rentrer dans le cadre du handicap.

Les besoins de tous ces enfants sont évidemment extrêmement différents, c’est une évidence.

Oui mais voilà ; l’égalitarisme forcené que l’on veut nous imposer dans tous les domaines de la société fait également des ravages chez nos enfants.

Les AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) ont la même formation succincte, (souvent aucune), le même mode de recrutement, et le même type de contrat.  (Précaire, le plus souvent un CDD de 6 mois)

L’Etat français n’ayant pas les moyens de ses prétentions d’omnipotence préfère donc exclure du système les enfants différents ou à besoins spécifiques.

Au mieux, l’état se cache derrière une pseudo-scolarisation à mi-temps, tiers temps, quart de temps mais surtout … pas tout le temps.

Cette situation indigne donne lieu à de nombreuses condamnations de la France et de l’Etat français.

La France est de plus en plus souvent condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour non-respect des droits de l’enfant.
La France est condamnée par le Conseil de l’Europe (février 2014) pour non-respect des droits de l’enfant et de la charte sociale européenne.
L’état français est condamné par les juridictions administratives françaises (TA de Paris juillet 2015) pour des carences dans la mise en œuvre des moyens nécessaires à la scolarisation des enfants.

Le conseil de l’Europe va même jusqu’à relever l’hypocrisie de l’état français qui, plutôt que de mettre en place les moyens nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants présentant un handicap en France, préfère payer des établissements scolaires en Belgique pour le faire. Mais rien ne change.

« Nous devons briser cette spirale infernale de l’exclusion »

Pourtant des solutions de bon sens sont totalement envisageables mais toujours écartées au nom de faux principes : manque de moyens, sécurité, égalité, manque de formation des enseignants…

On cherche tous les arguments pour ne pas faire, plutôt que les solutions pour faire.

Ainsi par exemple, un enfant sans AVS par faute de moyen financier et non scolarisé à la demande de l’établissement scolaire, puisque sans AVS, pourrait tout à fait être scolarisé avec l’aide d’un de ses parents (qui le plus souvent ne peut pas travailler puisque son enfant n’est pas scolarisé).

On peut même envisager, qu’une tierce personne ayant des qualifications adaptées, soit rémunérée par les parents s’ils en ont les moyens ou un collectif de parents dans le cadre d’un AVS mutualisé.

L’école deviendrait non seulement réellement inclusive, mais aurait en outre plus de personnes adultes en son sein pour assurer la surveillance et la protection des enfants.

La formation des enseignants concernant le handicap est extrêmement limitée parfois même inexistante.

Pourquoi ne pas prévoir dans chaque école un enseignant référant, formé au handicap, disposant d’informations actualisées et de ressources lui permettant d’aider et accompagner ses collègues.

Ce sont des pistes de réflexions, il y en a d’autres ; nombres de nos voisins européens y arrivent mieux que nous.

Trop longtemps, l’état français a caché l’étendue des dégâts sur nos enfants par idéologisme.

C’est notre système éducatif qui est inadapté et pas les enfants présentant un handicap, comme voudraient le faire croire certains syndicats d’enseignants.

Cependant l’éducation nationale n’a pas tous les torts.

Ainsi les prises en charges des troubles d’origine neurologique en France ont parfois plusieurs décennies de retard.

Tout un pan de la médecine psychiatrique française (école psychanalytique) s’acharne à traiter des troubles neurologiques chez les enfants, comme des troubles liés à des carences éducatives, affectives ou familiales, alors que les neurosciences ont démontré qu’il n’en est rien.

Des milliards d’euros de soins inadaptés sont dépensés chaque année par la sécurité sociale.

Les moyens financiers sont donc là.

S’ils étaient employés à bon escient cela permettrait à des dizaines de milliers d’enfants d’être scolarisés en milieu ordinaire, dans de bonnes conditions et de recevoir des soins adaptés.

Il est temps de mettre un terme à un système d’exclusion généralisé qui s’auto génère et s’autofinance avec l’argent de la sécurité sociale. (Ecole, médico-social, Aide Social à l’Enfance)

L’UNICEF a d’ailleurs été particulièrement critique vis-à-vis de la France dans son rapport de juin 2015.

Elle pointe du doigt les trop nombreuses défaillances de notre système éducatif en général et plus particulièrement la prise en charge des enfants les plus fragiles.

A l’heure ou le « vivre ensemble » incantatoire gouvernemental est servi à toutes les sauces, peut-être serait-il enfin temps de prendre soin de nos enfants.

Ce scandale doit prendre fin.

Il faut cesser d’exclure ou de parquer dans des structures inadaptées des enfants qui n’ont rien à y faire en espérant que les parents affligés, ne se plaindront pas trop fort.

Il faut que les recours manifestement abusifs aux procédures de l’information préoccupante ou du signalement pour faire taire les parents et les associations de défense des enfants à besoins particuliers soient sanctionnés. Aujourd’hui ce n’est pas possible.

Ces pratiques du recours à l’Aide Sociale à l’Enfance envers les familles d’enfants présentant des troubles neuro-développementaux (TSA, TDAH, TED, Dys) sont plus que condamnable.

Elles sont dénoncées dans plusieurs rapports institutionnels, la cour des comptes, les associations de parents (Communiqué du 7 aout 2015 de plus de 150 associations) et de nombreux travailleurs sociaux.

Ces dérives bloquent le système de la protection de l’enfance.

Les services de l’ASE sont d’ailleurs totalement noyés par l’inflation alarmante des procédures depuis la loi de 2007.

Les manifestations des personnels de l’Aide Sociale à l’Enfance sont de plus en plus régulières pour dénoncer les conditions dans lesquels on leur demande de travailler « ils ne peuvent plus protéger les enfants qui devraient l’être » ils gèrent l’affluence.
« Et les dysfonctionnements sont de plus en plus fréquents ».

Ne nous voilons pas la face, derrière la pudeur du terme de « dysfonctionnement » se cache une réalité effroyable, on parle de placements abusifs, de familles brisées voir de suicides d’enfants.

Nous devons briser cette spirale infernale de l’exclusion, pour y arriver, il faut que les services de l’état commencent par changer de référentiel :

« L’accueil des enfants présentant un handicap à l’école ne doit plus être abordé par l’état français comme un service que l’on rendrait aux parents en accueillant leurs enfants mais réellement comme un droit de l’enfant à être scolarisé »

Charles Millon

6 janvier 2016

Université Paris 8 -> Colloque le vendredi 15 janvier : Sophie Robert, Le Mur etc ... Gratuit !

Voir le programme -> ICI

ou la page facebook dédiée

U.F.R. de Psychologie
Université Paris 8

COLLOQUE
« La prise en charge de l’autisme : on explose de rire
ou on explose tout court »

Organisé par Pétronille LEMENUEL et Marie-Carmen CASTILLO
Vendredi 15 janvier 2016
Bâtiment D - Amphithéâtre D002

Programme:

Projection du film « Le Mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme » de Sophie Robert. Puis nous avons le plaisir d’accueillir :
- Sophie Robert, la réalisatrice
- Dr Isabelle Allard, médecin
- Alhem Selmi, psychologue
- Cherice Cardwell, présidente et cofondatrice du AF-LPA, directrice Clinique Centre Catalan des Sciences Comportementales
- Julie Nalbon, mère d’un petit garçon autiste
- Sonia Hamiane, mère d’un petit garçon autiste
- Agnès Fonbonne, mère d’un adulte autiste
- Magalie Vocat : autiste Asperger et maman d'une petite fille autiste de haut niveau
- Charlotte Brochand, autiste de haut niveau

6 janvier 2016

Un nouveau Centre de Ressources Autisme en Bretagne

Après 3 ans de lutte ...

Centre Ressources Autisme Bretagne (CRA)

L'Unité d'appui et de Coordination est ouverte du lundi au samedi matin : Lundi, mercredi et vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 17h Mardi et jeudi, de 10h à 12h et de 14h à 18h30 Samedi de 9h à 12h.

http://cra.bzh

Voir l'historique sur le site d'ASPERANSA =>  http://www.asperansa.org/actu/cra_201402/communique.html

5 janvier 2016

Plan d'accompagnement global des personnes handicapées : une bonne intention qui inquiète les MDPH

article publié dans la gazette des communes

Publié le 05/01/2016 • Par Catherine Maisonneuve • dans : France

© B. Gouhoury CD Ardennes

Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sont sous les feux d’une double actualité : celle de la loi du 28 décembre 2015 relative à l'Adaptation de la société au vieillissement et celle du projet de loi de modernisation de notre système de santé, définitivement adopté par l’Assemblée nationale le 17 décembre 2015. Entretien avec Igor Dupin, président de l’association des directeurs de MDPH.

 

La loi Vieillissement donne une assise légale aux maisons de l’autonomie : cela aura-t-il un impact sur les MDPH ?

En réalité, l’article 82 de la loi sur les maisons de l’autonomie (MDA) est, à mes yeux, un non événement. De nombreux départements ont déjà leur MDA, certains même depuis longtemps. Il n’existe pas de modèle, elles sont à géométrie variable : d’un modèle laissant toute son autonomie à la MDPH au modèle le plus intégré. La loi se contente d’ouvrir une possibilité de lancer une MDA, mais sans création d’une personne morale : les MDPHresteront des groupements d’intérêt public, ce qui vise à rassurer les associations qui, de droit, siègent dans leur commission exécutive. Mais cela reste formel, tout dépend de la manière de faire vivre la co-contruction, qui est l’un des éléments fondamentaux de la loi handicap du 11 février 2005. En revanche, le conseil départemental qui s’appuiera sur un cahier des charges fixé par un futur décret pourra demander une labellisation par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Là aussi, ce n’est qu’une possibilité.

Mais, pour moi, le « gros morceau » de la loi Vieillissement, c’est la mise en œuvre d’un système d’information (SI) commun aux MDPH, prévue aux articles 70, 73 et 75. Le mot rassurant est « commun », car, disons-le tout net, nous revenons de loin : il a été un temps question d’un SI unique national en lieu et place des SI locaux actuellement déployés ! Ce n’était ni réaliste, ni adapté.

En quoi êtes-vous rassuré par un SI commun plutôt qu’unique ?

Il faut faire un retour en arrière. A leur création, les MDPH, placées sous la tutelle administrative et financière des départements, ont repris et étendu les missions des anciennes Commissions technique d’orientation et de reclassement professionnel et Commissions départementales de l’éducation spéciale qui relevaient de l’Etat. Tout naturellement, la responsabilité de leur système d’information a été confiée aux directeurs de MDPH au niveau local. Parallèlement, la loi handicap du 11 février 2005 a prévu la création concomitante, sous l’égide de la CNSA, d’un SI partagé pour l’autonomie des personnes handicapées (Sipah) qui devait permettre de consolider les remontées de données au niveau national pour aider à la construction d’une politique publique du handicap. Près de 10 ans après, le Sipah est un échec car trop ambitieux dans son contenu : réunir toutes les données des MDPH n’était ni pertinent ni réalisable. Les progrès rendus possibles par la loi et par l’arbitrage qui vient d’être rendu sont prometteurs : il faut donner à ce chantier une chance d’aboutir plutôt que se lancer dans un projet d’une ampleur démesurée.

Mais ne fallait-il pas justement passer à la vitesse supérieure ?

Les remontées statistiques nationales sont une chose, certes importante, mais les SI locaux des MDPH doivent avant tout permettre de maintenir, sans interruption, et même d’accroître, la capacité de traitement des centaines de milliers de dossiers qui leur sont transmis chaque année. Le SI MDPH est avant tout un outil de production. Heureusement, Ségolène Neuville, la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, a entendu les inquiétudes de notre association : nous allons évoluer, par paliers, vers des SI harmonisés, ce que confirmera le décret d’application, prévu à l’article 75 de la loi qui dit que les MDPH doivent utiliser un SI commun, interopérable avec les SI des départements, ceux de la Caisse nationale d’allocations familiales et ceux de la CNSA. Le premier palier interviendra en 2016. Cette harmonisation doit permettre de définir une norme nationale pour les principales données utiles au pilotage des politiques publiques et doit à tout prix éviter l’écueil de vouloir « normer » les procédures métier.

Autre texte, autre mesure importante : le plan d’accompagnement global mis en place par le projet de loi Santé ne va-t-il pas provoquer une véritable révolution culturelle au sein des MDPH ?

Je ne dirais pas cela, mais il provoque de grosses inquiétudes, c’est certain. L’article 89, anciennement 21 bis, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des préconisations du rapport Piveteau « Zéro sans solution », dont nous partageons le bien-fondé. Le projet de loi pose le principe d’une double orientation au sein du Plan personnalisé de compensation avec :

  1. En premier ressort une réponse « sans contrainte de l’offre » et uniquement en fonction des besoins et du projet de vie de la personne en situation de handicap, une réponse « idéale » en quelque sorte ;
  2. En second ressort, une réponse « aménagée » via le Plan d’accompagnement global (PAG) qui devient un nouveau droit et est mis en œuvre :
  • en cas d’indisponibilité ou d’inadaptation des réponses connues ;
  • en cas de complexité de la réponse à apporter, ou de risque ou de constat de rupture du parcours de la personne.

Les balises sont imprécises et le périmètre du PAG nous inquiète : toutes les personnes en situation de handicap vont pouvoir y prétendre dès lors qu’elles n’auront pas la réponse « idéale », ce qui est malheureusement le plus souvent le cas ! Nous risquons d’assister à une explosion des demandes. Et les MDPH seraient incapables d’y faire face faute de moyens financiers et humains, d’autant que les simplifications promises par le gouvernement et sensés désengorger notre activité se font attendre. Il faut aussi souligner qu’il s’agit d’une nouvelle mission pour les MDPH, particulièrement exigeante sur le plan qualitatif. Or aucun moyen n’est prévu pour assurer la mise en œuvre du PAG contrairement, par exemple, au dispositif MAIA pour les malades d’Alzheimer.

Le projet « Une réponse accompagnée pour tous » mis en œuvre dans 23 départements pionniers n’est-il pas à même de circonscrire les situations dans lesquelles s’inscrira le PAG ?

Les résultats seront intéressants à regarder, c’est certain, mais on est dans le trompe-l’œil. Les « pionniers » n’ont pas vocation à expérimenter mais constituent la « première vague » de déploiement.

Désormais la loi est écrite, et si les services de l’Etat parlent d’obligation de moyens (obligation de tout faire pour aboutir à l’élaboration d’un PAG), ma conviction est faite : les MDPH auront une obligation de résultats. Les personnes en situation de handicap et les familles saisiront la justice et feront condamner, et l’Etat – comme c’est le cas actuellement à l’initiative de parents d’enfant autiste – et les MDPH, si le PAG ne peut être mis en œuvre ou ne les satisfait pas… parce que la loi fait du PAG un droit opposable sans que les moyens soient donnés aux MDPH pour atteindre l’ambition louable qui le sous-tend. L’enfer est pavé de bonnes intentions !

 

Focus

Amendement Creton : près de 6000 jeunes adultes

L’amendement Creton permet le maintien de jeunes adultes dans les établissements pour enfants handicapés, dans l’attente d’une place dans une structure adaptée pour adultes. Selon une étude de la Drees publiée le 4 janvier 2016, près de 6000 jeune bénéficiaient de ce dispositif en 2010 : 1000 de plus qu’en 2006 lors de la précédente enquête. Les deux tiers ont 20 ou 21 ans.Ils représentent 5,6 % des publics accueillis en instituts médico-éducatifs, établissements pour enfants et adolescents polyhandicapés et établissements pour déficients moteurs, avec des handicaps plus lourds que la moyenne ou avec déficience associée.

 

Focus

Plus d’une demande sur dix concerne les plus de 60 ans

Selon une étude statistique de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) publiée le 5 janvier, près de 14 % des demandes déposées en 2014 auprès des MDPH concernaient des personnes de 60 ans ou plus. Selon la législation actuelle, les MDPH s’adressent pourtant aux moins de 60 ans, mais avec une exception de taille : l’attribution aux plus de 60 ans des cartes

  • d’invalidité ;
  • de priorité ;
  • de stationnement.

Ces cartes constituent donc plus d’une demande sur dix !

En matière de simplification, l’association des directeurs de MDPH plaide pour une évaluation des critères d’éligibilité concomitante avec les évaluations réalisées dans le cadre de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Il s’agit de désengorger les MDPH de leurs tâches administratives pour renforcer l’accompagnement des personnes.

Publicité
Publicité
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 397 242
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité