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"Au bonheur d'Elise"

15 décembre 2015

Courez voir -> Le goût des merveilles : une comédie romantique pas commes les autres !

 article publié sur France tv info

France 3 vous fait découvrir ce film qui raconte la rencontre entre une jeune veuve et un homme atteint d'autisme.


"Le goût des merveilles", une comédie romantique pas comme les autres

 

FRANCE 3

Mis à jour le 14/12/2015 | 17:24 , publié le 14/12/2015 | 17:24

Depuis la mort de son mari, Louise vit sa vie comme elle peut. Entre l'exploitation familiale, ses deux enfants, et la solitude, rien n'est simple. Puis un jour, elle fait la rencontre de Pierre, un homme un peu envahissant au début mais qui va rentrer progressivement dans la vie de Louise et de sa famille. C'est l'histoire du dernier film d’Éric Besnard, "Le goût des merveilles", avec Virginie Efira et Benjamin Lavernhe.

L'évolution du regard

Pour le réalisateur, "c'est plus une histoire d'amour qu'une comédie romantique, pour moi, et c'est l'évolution du regard. (...) C'est comment, au début, on a un regard sur quelqu'un, cette personne ne change pas, et par contre le regard du personnage de Virginie Efira change complètement". Pour évoquer cette différence, Éric Besnard a choisi de parler d'autisme, et notamment du syndrome d'Asperger, un mélange d'isolement, d'hypersensibilité, et de génie intellectuel.

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15 décembre 2015

Le beau-père de Timothée, autiste, placé en garde à vue par la police lyonnaise

article publié dans l'Express

 

Le beau-père de Tim (résidant en Irlande avec Maryna, Timothée, et sa sœur, tous résidents irlandais) est revenu quelques jours en France afin de régler quelques affaires.
Hier (14 décembre) il a été arrêté par les policiers et mis en garde à vue  au commissariat de Lyon 1er.

Les policiers lui ne lui ont pas permis d’appeler Maryna.

garde à vue

Fin septembre, Maryna avait fui le pays avec son fils Timothée (16 ans, autiste) afin de le protéger d’une décision judiciaire le mettant en danger  : en effet, Tim revenait alors d’un « séjour » de 9 jours de détention en hôpital psychiatrique (attaché au lit et ingestion de fortes doses de neuroleptiques).

Malgré un communiqué de l’ONU condamnant cet internement en Hôpital Psychiatrique, la juge des enfants avait, sans demander l’avis de Timothée, confirmé sa décision antérieure, dont les conséquences directes ont été l’institutionnalisation (IME) suivi de l’Hôpital Psychiatrique.

Dès le lendemain de sa fuite (en Irlande), les policiers et gendarmes débarquaient chez elle en France (dans l’Ain) et fouillaient la maison de fond en comble pour dénicher Timothée, interrogeant son mari pour savoir où Timothée était.

Le reste de sa famille les a alors rejoints en Ferry, à Cork.

Les 13 et 14 janvier 2016, la France sera auditionnée par le comité des droits de l’enfant de l’ONU : elle va devoir répondre à une question précise posée par le comité sur la situation de Timothée.

liste de points-extrait - http://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CRC/Shared%20Documents/FRA/CRC_C_FRA_Q_5_20949_F.pdf

liste de points-extrait – http://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CRC/Shared%20Documents/FRA/CRC_C_FRA_Q_5_20949_F.pdf

 

Informations complémentaires

Additif sur la situation de Timothée, adressé au comité des droits de l’enfant de l’ONU

Pétition (64 000 signatures)

Page de soutien facebook

Articles sur cette affaire

14 décembre 2015

Vidéo -> Interview with Hugo Horiot by Aunt Aspie - Rudy Simone -

Ajoutée le 28 nov. 2015

Author and actor Hugo Horiot is interviewed by fellow author, actor and musician Rudy Simone. (In English, for French subtitles click cc.) We discuss his best-selling book, his next book, autism in France and what's next on his agenda. Click here to visit my site and purchase book. http://www.help4aspergers.com/pb/wp_d...

13 décembre 2015

VIDEO -> La neurosplasticité expliquée aux enfants

article publié sur le site Apprendre à éduquer

par · 24 octobre 2015


Voici la façon dont Julie Bazinet (auteur du livre Eduquer les enfants avec la psychologie positive) explique la neuroplasticité aux enfants :

Nous avons beaucoup de chemins dans notre cerveau (des circuits neurologiques) et la majeure partie du temps, nous utilisons les mêmes, par habitude. Si ce chemin mène vers la joie ou d’autres émotions positives, c’est parfait.

Mais lorsque nous empruntons trop régulièrement le chemin qui mène vers la peur, la colère, la tristesse ou d’autres émotions négatives, nous avons un problème car cela déclenche trop souvent notre système d’alarme et nous rend malheureux.

Il est possible de s’entraîner à créer de nouveaux circuits qui mènent le plus fréquemment possible vers la joie et nous aident à développer les hormones du bonheur.

Si nous voulons un corps musclé et en bonne santé, il faut s’entraîner en faisant de l’exercice physique et il en est de même pour le cerveau. Il faut l’entraîner afin de le muscler lui aussi.

 

Cette vidéo illustre bien le concept de neuroplasticité aux enfants :

Un signal voyage le long d’un nerf. Ce signal atteint un trou (ou une synapse). Il peut alors emprunter un des deux chemins.

 

Le chemin choisi ici cause de la souffrance. Si ce chemin est emprunté de nombreuses fois, le cerveau se reconstruit lui-même pour rendre le voyage du signal plus facile. C’est ce qu’on appelle neuroplasticité.

De la même manière, si on emprunte beaucoup un nouveau chemin, le cerveau se reconstruit rapidement lui-même pour rendre ce nouveau voyage plus facile.

On a intérêt à utiliser les « bons » chemins plus souvent pour obtenir la vie qu’on souhaite :).

 

Pourquoi il est important d’expliquer la neuroplasticité aux enfants ?

Carol Dweck, psychologue américaine spécialiste de la motivation, a fait une découverte :

  • un enfant qui a pour croyance que son intelligence est fixée et statique dès la naissance croit que le succès n’est qu’une question de quantité d’intelligence reçue et que, s’il échoue, c’est parce que sa « quantité » d’intelligence n’est pas suffisante. Ces enfants détestent les défis et sont mêmes découragés de penser par peur de l’échec.

 

  • un enfant qui croit que son intelligence peut se développer par un entraînement mental et s’améliorer par ses efforts et son travail obtient de meilleurs résultats. C’est ce que Carol Dweck appelle la « mentalité de croissance ».

Développer une mentalité de croissance peut faire la différence face à une difficulté. – Julie Bazinet

Retrouvez Carol Dwek dans cette vidéo : Comment aider les enfants qui se découragent (vite) face aux difficultés ?

12 décembre 2015

Le scandale de l'ASE 38 ... c'est pour demain ... Isère ... Misère !

Clic sur l'image pour mieux comprendre !

ASE 38 dimanche 13 décembre 2015

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12 décembre 2015

Votre MDPH respecte-t-elle la loi ?

article publié sur Des mots grattent

samedi 12 décembre 2015

Cette enquête est menée conjointement par Autisme France, Egalited, TouPI et Dys nos Droits et les résultats seront communiqués à la CNSA, au Secrétariat d'Etat en charge des personnes handicapées et pourront être communiqués aux MDPH.

Nous souhaitons évaluer quelles sont les MDPH qui respectent ou non la loi. Nous vous invitons à répondre à cette enquête :

Vous pouvez répondre à notre questionnaire si vous ou votre enfant êtes concerné par le handicap, quel que soit le handicap.

Merci à TouPI qui a pris cette initiative.

mdph

Publié par à 20:37

12 décembre 2015

Autisme -> Conférence Karina ALT-FARES Paris 15ème organisée par l'association RIAU - 7 janvier 2016

Information publiée sur la page facebook de l'association

l'association RIAU organise une conférence :

Comportements problèmes et échanges par Karina ALT- FARES (superviseuse ABA) le 7 janvier 2016 de 10 h à 16 h.

pause de 12 h à 14 h

déjeuner libre

-> 22 rue de la Saida 75015 Paris.

La conférence est ouverte à tous, gratuite sur inscription.

10 décembre 2015

Des soldats autistes jouent des rôles clés dans l'armée israélienne

article publié dans The Times of Israel

Les participants au programme Roim Rakhok, dont beaucoup ont des compétences de concentration exceptionnelles, analysent des données visuelles, déchiffrent des photos satellites

9 décembre 2015, 14:31 Mis à jour : 9 décembre 2015, 19:27
Un soldat de Roim Rachok,

JTA – Assis devant un ordinateur au centre de la plus grande base militaire d’Israël, un soldat fixe l’écran, se déplaçant pixel par pixel sur une photo satellite, distinguant les détails et identifiant des schémas.

 

Il y a quelques années, N.S., qui est autiste, pensait que l’armée israélienne ne le prendrait pas. N.S., qui comme les autres soldats ne peut pas donner son nom à cause du protocole de l’armée, a passé son enfance dans des salles de classe normales, où il s’est concentré sur l’étude du cinéma et de l’arabe, mais s’attendait à manquer son incorporation – un rite de passage obligatoire pour la plupart des Israéliens de 18 ans.

Maintenant, après plus d’un an de service militaire, N.S. est un colonel qui passe huit heures par jour à faire ce que peu d’autres soldats peuvent faire : utiliser son attention exceptionnelle aux détails et sa concentration intense pour analyser des données visuelles en amont des missions.

Les soldats autistes peuvent exceller à cette tâche parce qu’ils sont souvent expert pour détecter des schémas et maintenir leurs concentrations pour de longues périodes de temps.

« Cela me donne l’opportunité d’aller à l’armée dans une position importante où je sens que je contribue, dit-il. Je suis vraiment débordé. Je suis perfectionniste. Je veux que tout soit parfait. »

N.S. fait partie des 50 soldats et stagiaires à Roim Rachok, « voir loin » en hébreu, un programme destiné à incorporer l’enfant israélien sur 100 qui est diagnostiqué comme autiste, selon les statistiques de la Société israélienne pour les enfants autistes.

Basé à l’unité de renseignements 9900 de l’armée israélienne, qui cartographie et analyse des données visuelles, les soldats de Roim Rakhok élucident les photos de reconnaissance aérienne pour fournir des informations aux soldats en amont des missions.

D’autres possibilités permettent d’entraîner les candidats à être des électriciens militaires, qui gèrent des outils comme des lunettes à vision nocturne, ou des techniciens optiques, qui travaillent avec des binoculaires.

« Il y a un agenda pour montrer que les personnes dans le spectre [autistique] ont des capacités et peuvent faire des choses », a déclaré T.V., un ancien fonctionnaire du ministère de la Défense qui a cofondé Roim Rakhok en 2012.

« Une grande partie [du travail] est de remarquer des changements et la répétition d’une certaine routine. »
Les diagnostiques d’autisme augmentent en Israël. Selon la Société israélienne pour les enfants autistes, il y a environ dix fois plus d’enfants autistes que d’adultes. Dans le passé, dit T.V., ces enfants seraient entrés à l’armée à 18 ans et auraient reçu des tâches subalternes, frustrantes.

Roim Rachok aide les personnes autistes à intégrer l'armée israélienne et leur permet de servir à des positions clés (Crédit : courtoisie de l'armée israélienne)

Roim Rachok aide les personnes autistes à intégrer l’armée israélienne et leur permet de servir à des positions clés (Crédit : courtoisie de l’armée israélienne)

Les participants de Roim Rakhok assistent à un cours de trois mois au collège académique Ono, près de Tel Aviv, où ils reçoivent une formation sur leur service militaire et une introduction à la vie dans l’armée.

En plus de l’analyse de photos ou de l’optique, les stagiaires apprennent à suivre des ordres, ne pas perdre de temps et travailler en équipe.

Rivital est la mère d’un soldat de Roim Rakhok qui est passionné par la guerre civile américaine.

« C’est un enfant avec une intelligence et des capacités vraiment extraordinaires, mais la compréhension sociale et l’obéissance à des règles sociales ont toujours été dures, dit-elle. Il a parcouru un long chemin. Cela lui va comme un gant ».

Après trois mois de plus d’entraînement à la base, les participants sont incorporés et placés dans l’unité 9900 – parfois en étant le seul soldat autiste de l’équipe.

Avant qu’ils n’arrivent, leurs camarades soldats et les commandants ont reçu une formation pour travailler avec des personnes autistes, et chaque équipe rencontre un conseiller toutes les semaines pour discuter de la dynamique du groupe.

N.C., un autre soldat autiste, dit qu’il sort régulièrement manger dehors avec ses camarades. D., un lieutenant en second qui commande à un autre soldat Roim Rachok, dit que son équipe travaille habituellement sans souci. Mais quand D. a commencé à remplacer le précédent commandant, le changement a posé problème à ce soldat et à causé un déclin dans son travail.

« Il était très proche de son ancien commandant, a dit D. Cela a été très dur pour lui, donc il a régressé. Je l’avais stressé, donc il était moins concentré, ne sachant pas de qui il devait prendre ses ordres. »

Après leur décharge, les soldats Roim Rakhok feront face à de nouveaux défis pour trouver un travail qui corresponde à leurs capacités. Mais le service militaire aura donné à ces soldats autistes une expérience à surmonter des obstacles, comme accepter un environnement changeant ou élaborer une stratégie pour achever une tâche complexe.

« Les compétences générales que les gens apprennent pendant leur service ne sont pas moins importantes que la profession elle-même », a déclaré Benjamin Hazmi, directeur académique de Beit Issie Shapiro, une organisation israélienne qui milite pour les droits des handicapés.

« L’armée est la première rencontre des gens avec l’autorité, avec un programme. »

N.S., le soldat de Roim Rachok, dit qu’il veut être monteur de films après l’armée. En attendant, il a déclaré se sentir privilégié de faire partie de ce que la plupart des Israéliens de son âge considèrent comme une obligation.

« Le jour où j’ai été enrôlé, j’étais très excité, a dit N.S. J’étais vraiment comme eux, je suis une part inséparable de la société israélienne. »

9 décembre 2015

Interview. Josef Schovanec et l'amour au pays des autistes

article publié sur culturebox francetvinfo
Mis à jour à 12h24, publié le 09/12/2015 à 12H20
Josef Schovanec sur le plateau de France2
Josef Schovanec sur le plateau de France2 © France2/culturebox
Trois ans après "Je suis à l'Est" qui l'avait fait découvrir au grand public, Josef Schovanec, autiste Asperger publie "De l'Amour en Autistan" chez Plon. Un livre de rencontres, d'itinéraires de vies qui renverse certaines idées reçues sur l'autisme. Josef Schovanec était l'invité du 13 heures de France 2.
Docteur et chercheur en philosophie et sciences sociales, parlant sept langues, Josef Schovanec est "une personne avec autisme atteinte du syndrome d'Asperger." comme il se définit lui-même.

Avec lui, on découvre l'autisme avec d'autres yeux. Son premier livre, "Je suis à l'Est" en 2012 avait rencontré un vif succès. Il a été suivi de : "Éloge du voyage à l’usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez" toujours chez Plon.

Invité d'Elise Lucet dans le 13 heures de France 2, il est venu présenter son nouvel ouvrage "De l'Amour en Autistan". "L'Autistan c'est le pays des gens autistes avec un petit parfum de rêve et d'Asie Centrale". Comme Josef Schovanec a beaucoup d'humour, il s'empresse d'ajouter : "Ce n'est pas une cellule terroriste, par les temps qui courrent il faut le préciser !". L'esprit de Jodef Schovanec est là, dans ce recul qui lui permet de proposer chaque dimanche matin sur Europe 1, une visite guidée de l'Autistan. 


Josef Schovanec au 13 heures de France2

S'il a écrit ce livre, c'est "pour créer un électrochoc et montrer la vie intérieure des gens autistes, car pendant longtemps on a cru que cette vie était pauvre, stérile". Il a rencontré pour celà plusieurs autistes, "des gens fabuleux", qui lui ont permis de renverser cette idée reçue.

Dans son livre qui n'est pas un roman, il est question d'amour physique mais aussi d'amour du savoir et des livres. Josef Schovanecd retrace des itinéraires de vie extraordinaires comme celui de cet homme dont la langue maternelle est le latin. "Le véritable amour c'est de découvrir l'autre"

L'ouvrage est un éloge de la différence : "Une société dans laquelle on serait le clône de l'autre serait une société très triste. On a besoin de gens bizarres, de gens divers, de saveurs pour nos sociétés tellement tristounettes".

Et puis Josef Schovanec ajoute, un brin malicieux : " C'est une provocation de ma part, j'ai choisi (comme témoins) une majorité de filles avec autisme parce que l'on oublie toujours l'autisme au féminin". Il a rencontré une fille: Jessica qui rêve de créer une sorte de camp de vacances... en Somalie. "Son  projet de vie c'est de rendre la Somalie paisible". "Vestiaires : aider les gens qui souffrent de non-autisme"

Josef Schovanec participe à la série de France 2 "Vestiaires", dans laquelle les personnes handicapées ont une mission : "aider les gens qui se croient valides, qui souffrent de non-autisme et qui sont un peu tristounets. Il faut les aider !" conclut-il. 
© Plon
© Plon
Josef Schovanec, "De l'Amour en Autistan" 
Plon. 240 pages, 17€90

Par Jean-Michel Ogier

Rédacteur en chef adjoint de Culturebox

9 décembre 2015

Des chiens d'éveil pour aider les enfants autistes

Olivier et Inayo, une amitié partie pour durer.
Olivier et Inayo, une amitié partie pour durer. 
Quatre familles suivent un stage intensif auprès des animateurs de l'association. Elles repartiront avec un chien d'éveil, qui doit accompagner les enfants atteints d'autisme.

D'Handichiens, on connaît surtout les chiens d'assistance, qui aident les personnes en situation de handicap dans leurs tâches quotidiennes. Les chiens d'éveil sont différents. « En accompagnant les gens souffrant d'un trouble psychique, ils favorisent le développement du langage et de la motricité, ainsi qu'une meilleure canalisation de l'énergie », résume Sophie Lasne, responsable des chiens d'éveil au centre alençonnais.

Chacune des quatre familles actuellement en stage compte un enfant souffrant d'un trouble du spectre autistique. À chaque famille, son référent, qui doit pouvoir assumer de manière autonome la prise en charge de l'animal. Une semaine n'est donc pas de trop pour se familiariser avec les bêtes, et permet souvent « de belles rencontres entre des personnes qui ont les mêmes difficultés ».

« Projet familial »

Les chiens ont beau n'avoir été attribués que mardi, les résultats sont bluffants. « Des enfants que les animaux angoissaient font une totale confiance à leur compagnon, les plus taciturnes se mettent soudainement à parler... on parle souvent de la magie du chien, et ce n'est pas pour rien », se réjouit Sophie Lasne.

Venu de Paris avec sa femme Shirley et ses trois enfants, Jacques s'avoue conquis. « Mon fils, Tsione, a été diagnostiqué à 3 ans. J'espérais lui offrir un chien, parce qu'il adore ça, et c'est en cherchant l'animal le plus adapté que je suis tombé sur l'association. » Après deux ans d'attente, il est ravi d'entamer ce qu'il appelle « un vrai projet familial. En tant que parents d'un garçon autiste, on doit parfois partager notre temps de manière inéquitable entre nos enfants. L'arrivée d'Iroise (le golden retriever qui leur a été confié, NDLR) devrait aider chacun à retrouver sa place. »

Quand Jacques a mentionné sa démarche à des spécialistes de l'autisme, beaucoup ont été séduits. D'autres ont parlé d'une « perte de temps ». Lui ne regrette absolument pas son choix : « Il m'a suffi de voir à quel point Tsione était calme, couché à côté du chien. C'est quelque chose que l'on ne pouvait pas imaginer avant. »

9 décembre 2015

Baisse de la prestation de compensation du handicap : la colère des bénéficiaires

article publié sur le site de France tv info

En France, 225.000 personnes bénéficient de la prestation de compensation du handicap (ou PCH). Pour beaucoup, cette aide est indispensable pour se nourrir, se laver ou même travailler. Toutefois, certaines personnes handicapées ont vu le montant de leur PCH diminuer sans explication. 

 

Par

Mis à jour le 08/12/2015 | 17:15 , publié le 08/12/2015 | 17:15

Sarah est myopathe. Tous ses muscles sont atrophiés. Elle ne peut donc pas effectuer seule les petits gestes du quotidien. Chaque jour, une auxiliaire de vie lui vient en aide. "J'ai besoin d'elle pour tous mes transferts et tout ce qui va nécessiter un peu d'effort physique. S'habiller par exemple, c'est un effort physique. Il faut me baisser, attraper mes pieds, lever les bras, passer un T-shirt par la tête."

Une aide divisée par quatre du jour au lendemain

Depuis 10 ans, la jeune femme bénéficie d'une prestation de compensation du handicap, qui lui permet justement de couvrir les frais de cette aide à domicile. Mais, du jour au lendemain, son montant a été presque divisé par quatre. Avant, Sarah disposait d’un montant lui permettant de financer huit heures d'aide par jour. Maintenant, elle ne peut plus financer que deux heures et vingt-deux minutes : "Résultat, le soir, je ne peux plus sortir de chez moi pour faire des courses ou aller à des activités extérieures", se désole-t-elle.

Jusque là, Sarah était parfaitement autonome. Professeur de français, elle avait même son propre appartement. Mais à 30 ans, elle se retrouve à nouveau tributaire de ses parents. Pour elle, "c'est un gros retour en arrière. L'autonomie, la vie d'adulte que j'avais réussi à construire, elle n'existe plus. Parce que je suis à nouveau dépendante. Et le plaisir, les loisirs, le sortir de chez soi, ça aussi ça n'existe plus. C'est essentiel moralement et aussi physiquement, ça fait partie de la vie. C'est une façon de vivre dignement et d'être bien."

Faute d'aide, les proches obligés de prendre le relais

Les parents de Sarah ont donc pris le relais. Ils l'aident à faire les courses, la conduisent chez le médecin. Ils ont aussi accepté de financer une heure par jour d'aide à domicile. Un somme non négligeable : 250 euros par mois après réduction fiscale. Pour la jeune femme, on marche sur la tête. "S'il n'y avait  pas mes parents, je ne pourrai plus aller travailler. C'est un système assez absurde puisque je serai une charge supplémentaire financièrement pour l'Etat, si je n'avais pas d'emploi."

Des budgets de plus en plus serrés pour les départements

Comment expliquer cette baisse ? La prestation de compensation du handicap est une aide individualisée. Elle est attribuée au cas par cas et financée à 60% par les départements, qui n'ont pas toujours le même sens des priorités.

Selon Malika Boubekeur, conseillère nationale sur les politiques de compensation à l'Association des Paralysés de France (APF), "il y a aussi un fait national qui lui est objectif, c'est la pression budgétaire que rencontrent aujourd'hui les conseils départementaux. Et la prestation de compensation fait partie, avec les deux autres allocations, le RSA (revenu de solidarité active) et l'APA (allocation personnalisé d’autonomie), des allocations de solidarités qui aujourd'hui mettent un certain nombre de département dans de grandes difficultés."

Parce qu'elle conteste l'évaluation de ses besoins en aide humaine, Sarah a formulé un recours devant le tribunal du contentieux. Confrontée à d'autres cas similaires, l'Association des Paralysés de France a créé un baromètre pour mieux évaluer le dispositif de compensation.

9 décembre 2015

Le handicap France : l'autre réalité de l'enfance

Il y a des sujets que la classe politique française a du mal à aborder, des sujets lourds qui électoralement parlant ne sont pas considérés comme payants.
Le handicap à l’école en est un et il fait peur. Comme si le simple fait d’en parler pouvait le rendre contagieux.
La France pays des droits de l’homme dissimule donc sous le tapis une terrible réalité.
Près de 10% des enfants en âge d’être scolarisés relèvent d’un handicap au sens de l’éducation nationale et du ministère de la santé.
Cette notion de handicap (handicap physique, psychique, émotionnel) est extrêmement vaste. Cela a pour conséquences de ne jamais avoir de statistiques très précises et surtout de maintenir une grande ambiguïté sur le sujet.
En effet le handicap à l’école n’est pas que physique et visible, loin s’en faut.
Il faut savoir qu’un enfant ayant un QI de 180 et présentant des troubles du comportement en raison d’une surcharge émotionnelle dépendra d’une notification MDPH, (Maison Départementale des Personnes Handicapées) au même titre qu’un enfant handicapé moteur.
Il en va de même :
-d’un enfant atteint d’un TDAH (Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité 3% à 5% d’une classe d’âge).
-un enfant présentant des troubles envahissants du développement (TED)
-un enfant présentant des troubles DYS (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie)
-un enfant présentant des troubles du spectre autistique TSA.
La règle qu’il faut effectivement retenir c’est qu’à partir du moment où ces troubles gènent les apprentissages et/ou l’école, l’enfant est susceptible de rentrer dans le cadre du handicap.
Les besoins de tous ces enfants sont évidemment extrêmement différents, c’est une évidence.
Oui mais voilà ; l’égalitarisme forcené que l’on veut nous imposer dans tous les domaines de la société fait également des ravages chez nos enfants.
Les AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) ont la même formation, (souvent aucune), le même mode de recrutement, et le même type de contrat. (Précaire, le plus souvent un CDD de 6 mois)
L’État français n’ayant pas les moyens de ses prétentions d’omnipotence préfère donc exclure du système les enfants différents ou à besoins spécifiques.
Au mieux, l’état se cache derrière une pseudo-scolarisation à mi-temps, tiers temps, quart de temps mais surtout … pas tout le temps.
Cette situation indigne donne lieu à de nombreuses condamnations de la France et de l’Etat français.
La France est de plus en plus souvent condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour non-respect des droits de l’enfant.
La France est condamnée par le Conseil de l’Europe (février 2014) pour non-respect des droits de l’enfant et de la charte sociale européenne.
L’état français est condamné par les juridictions administratives françaises (TA de Paris juillet 2015) pour des carences dans la mise en œuvre des moyens nécessaires à la scolarisation des enfants.
Le conseil de l’Europe va même jusqu’à relever l’hypocrisie de l’état français qui, plutôt que de mettre en place les moyens nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants présentant un handicap en France, préfère payer des établissements scolaires en Belgique pour le faire. Mais rien ne change.
Pourtant des solutions de bon sens sont totalement envisageables mais toujours écartées au nom de faux principes : manque de moyens, sécurité, égalité, manque de formation des enseignants…
On cherche tous les arguments pour ne pas faire, plutôt que les solutions pour faire.
Ainsi par exemple, un enfant sans AVS par faute de moyen financier et non scolarisé à la demande de l’établissement scolaire, puisque sans AVS, pourrait tout à fait être scolarisé avec l’aide d’un de ses parents (qui le plus souvent ne peut pas travailler puisque son enfant n’est pas scolarisé).
On peut même envisager, qu’une tierce personne ayant des qualifications adaptées, soit rémunérée par les parents s’ils en ont les moyens ou un collectif de parents dans le cadre d’un AVS mutualisé.
L’école deviendrait non seulement réellement inclusive, mais aurait en outre plus de personnes adultes en son sein pour assurer la surveillance et la protection des enfants.
C’est une piste de réflexion, il y en a d’autres ; nombres de nos voisins européens y arrivent mieux que nous.
Trop longtemps, l’état français a caché l’étendue des dégâts sur nos enfants par idéologisme.
C’est notre système éducatif qui est inadapté et pas les enfants présentant un handicap, comme voudrait le faire croire certains syndicats d’enseignants.
Cependant l’éducation nationale n’a pas tous les torts.
Ainsi les prises en charges des troubles d’origine neurologique en France ont parfois plusieurs décennies de retard.
Tout un pan de la médecine psychiatrique française (école psychanalytique) s’acharne à traiter des troubles neurologiques chez les enfants, comme des troubles liés à des carences éducatives, affectives ou familiales, alors que les neuro sciences ont démontré qu’il n’en est rien.
Des milliards d’euros de soins inadaptés sont dépensés chaque année par la sécurité sociale.
Les moyens financiers sont donc là.
S’ils étaient employés à bon escient cela permettrait à des dizaines de milliers d’enfants d’être scolarisés normalement, en milieu ordinaire, dans de bonnes conditions et de recevoir des soins adaptés.
Il est temps de mettre un terme à un système d’exclusion généralisé qui s’auto génère et s’autofinance avec l’argent de la sécurité sociale. (Ecole, médico-social, Aide Social à l’Enfance)
L’UNICEF a d’ailleurs été particulièrement critique vis-à-vis de la France dans son rapport de juin 2015.
Elle pointe du doigt les trop nombreuses défaillances de notre système éducatif en général et plus particulièrement la prise en charge des enfants les plus fragiles.
A l’heure ou le « vivre ensemble » incantatoire gouvernemental est servi à toutes les sauces, peut-être serait-il enfin temps de prendre soin de nos enfants.
Ce scandale doit prendre fin.
Il faut cesser d’exclure ou de parquer dans des structures inadaptées des enfants qui n’ont rien à y faire en espérant que les parents affligés, ne se plaindront pas trop fort.
Il faut que les recours manifestement abusifs aux procédures de l’information préoccupante ou du signalement pour faire taire les parents et les associations de défense des enfants à besoin particulier soient sanctionnés. Aujourd’hui ce n’est pas possible.
L’accueil des enfants présentant un handicap à l’école ne doit plus être abordé par l’état français comme un service que l’on rendrait aux parents en accueillant leurs enfants mais réellement comme un droit de l’enfant a être scolarisé.
9 décembre 2015

Accompagner les jeunes autistes dans le sport

article publié dans LA PRESSE.CA

Publié le 07 décembre 2015 à 13h25 | Mis à jour le 07 décembre 2015 à 13h25

Rémi Jetté, garçon autiste de 8 ans, fait... (PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE)

Rémi Jetté, garçon autiste de 8 ans, fait des séances d'activité physique avec le kinésiologue spécialisé Jean-Charles Grellier. L'objectif ? Permettre un développement psychologique et moteur qui aidera l'enfant à mieux vivre avec l'autisme.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Marie Allard
La Presse

Assis sur une bicyclette, un garçon pédale, sans vraiment regarder devant lui. Monté sur des patins à roues alignées, Jean-Charles Grellier, entrepreneur en activités physiques adaptées aux enfants autistes, tient le vélo de l'enfant à l'aide d'une barre fixée à l'arrière.

« Beaucoup d'autistes, même adultes, ne savent pas faire du vélo, indique M. Grellier. Je ne leur mets pas de roulettes, ça les empêche d'apprendre l'équilibre. Ça change tout. L'apprentissage se fait rapidement. Certains enfants - je ne dis pas tous - peuvent apprendre le vélo en cinq séances. »

Le rôle d'éducateur de M. Grellier ne s'arrête pas là. Il le poursuit avec des ballons, à l'aréna, en piscine, etc. « Même s'ils ne savent pas nager, j'amène rapidement les enfants dans le grand bassin, dit-il. Je leur faire vivre la poussée d'Archimède, en étant toujours avec eux. On saute à l'eau en se tenant la main et ça remonte tout seul. Au bout d'un moment, ils ont confiance en moi. La relation, très importante, vient en premier. Après, c'est l'apprentissage. »

Son but n'est pas de former des athlètes. Plutôt de permettre à ces enfants autistes d'avoir « une certaine qualité de vie, une meilleure socialisation, un sentiment d'exister réellement », explique-t-il.

« ÇA RÉPOND À UN BESOIN »

« Ça répond à un besoin », constate Annick Lavogiez, coordonnatrice de projets à la Fédération québécoise de l'autisme. Isabelle Lehoux, mère de Rémi, un garçon autiste de 8 ans, peut en témoigner. « On a essayé les cours de natation réguliers, indique-t-elle. Même si les gens étaient vraiment aidants et coopératifs, ce n'était pas facile, vraiment pas facile. Ce n'était pas fait pour le mode d'apprentissage de mon fils. »

Lors des séances avec M. Grellier, « Rémi s'amuse et fait plein de découvertes, décrit Mme Lehoux. C'est sûr que comme parent, j'aimerais dire qu'il nage comme un poisson, mais ça prend du temps, avec nos enfants. À travers le sport, mon fils apprend à attendre son tour, à écouter les consignes. Son lien avec Jean-Charles est très fort. C'est vraiment, vraiment beau à voir. »

À LA RECHERCHE D'UN GYMNASE

Si à la belle saison, l'éducateur peut facilement faire bouger ses protégés, son travail se complique dès que le froid s'installe. M. Grellier est le bienvenu dans certaines piscines publiques, mais il n'arrive pas à trouver un gymnase à prix modique, avec de bons tapis. « Les installations sportives me réclament des tarifs exorbitants, de 90 $ à 220 $ l'heure pour une simple location de gymnase, se désole M. Grellier. C'estplus que mon salaire. Je demande un accommodement raisonnable, pour maintenir la santé des jeunes avec autisme. »

Impossible de diviser la facture entre plusieurs parents, comme l'entrepreneur offre des séances individuelles. « Je me vois beaucoup comme un spoutnik, qui en russe veut dire "compagnon de route", illustre-t-il. Je ne suis pas là comme un prof traditionnel, qui dit quoi faire. Les enfants sont des cosmonautes, ils se déplacent, moi, je leur renvoie des informations, je les guide. Je laisse les enfants libres et, à un moment donné, hop, j'impose une technique ou je favorise une situation pour qu'ils développent tel ou tel apprentissage. Je suis là pour les accompagner. »

« J'AI TOUJOURS CRU EN L'IMPOSSIBLE »

Détenteur d'une maîtrise en activités physiques adaptées de l'Université de Montpellier 1, M. Grellier a immigré au Québec il y a 11 ans. Il a travaillé auprès d'autistes à l'hôpital Rivière-des-Prairies et comme chargé de cours à l'UQAM, avant de lancer sa petite entreprise d'activité physique. « Dans les institutions, on me disait que j'étais très compétent, mais le système en soi me dérangeait, dit-il. On me demandait d'écrire des rapports, au lieu de faire de l'intervention. Aujourd'hui, je ne fais pas beaucoup d'argent, mais je suis heureux. »

Tout ce qui manque à son bonheur, c'est un gymnase qui lui ouvrirait ses portes. « Dans les institutions, en France, je m'occupais toujours des cas désespérés, raconte-t-il. Les gens qui travaillaient dans le milieu me disaient :  "Tu n'arriveras à rien faire avec cet enfant." Mais j'ai toujours cru en l'impossible. C'est comme ça qu'on arrive à changer les choses. »

9 décembre 2015

Peut-on réellement prétendre guérir l'autisme ?

article publié sur le Huffington Post Québec

Marie Josée Cordeau Headshot

 

Publication: 08/12/2015 10:41 EST Mis à jour: 08/12/2015 10:44 EST

 

En matière d'autisme, on pointe sans arrêt un index accusateur en direction de tout ce qui tombe mollement sous la main droite: les vaccins ROR, le bagage génétique, l'âge du père au moment de la conception, les bactéries intestinales, la pollution environnementale de plus en plus omniprésente, certains agents de conservation alimentaires, quand ce ne sont pas les aliments eux-mêmes qui sont mis au banc des accusés. Mais de réponse claire et affirmée, nous n'en avons toujours aucune à ce jour de la part de la communauté scientifique. D'où vient l'autisme? Où va-t-il? Ce sont autant d'intrigantes questions qui demeurent en suspens...

Surgissent alors des hypothèses variées, multipliées à l'infini, auxquelles on ajoute sporadiquement de nouvelles tendances et variantes. Avec quelques adultes autistes de mon entourage, nous avons également fait notre constat personnel plutôt ludique : plusieurs d'entre nous ont abusé des divins biscuits parsemés de pépites de chocolat durant notre tendre enfance. Peut-être devrions-nous mettre alors en alerte des chercheurs bien intentionnés afin de les aiguiller sur cette singulière piste actuellement non explorée? Je badine, bien entendu...

Cependant, même sans connaître les sources de l'augmentation exponentielle de personnes autistes, déjà, milles et deux thérapies sont proposées sans arrêt aux parents en quête d'une salvatrice solution leur permettant de guérir leur enfant. Est-il bien raisonnable de chercher à soigner à tâtons une condition dont on ignore à peu près tout, tant au niveau de l'origine et dont on peut observer à l'œil nu la diversité des manifestations d'un individu à l'autre? Que ce soit la vitaminothérapie, le régime sans gluten et sans caséine, les traitements énergétiques avant l'âge de 5 ans ou l'exorcisme, rien n'a jamais guéri de manière sûre un autiste. En France encore aujourd'hui, le packing, c'est-à-dire envelopper subitement un enfant dans un drap mouillé à plus ou moins 4°C, est utilisé dans certaines institutions médicales. Il ne manque plus que les saignées aux chevilles et le recouvrement à l'aide de gluantes sangsues et le tour du chapeau sera complété.

J'ai été particulièrement interpellée, il y a quelque temps, lorsque j'ai appris l'existence d'un traitement contre l'autisme disponible sur le marché européen constitué en partie d'eau de javel, à utiliser sous forme de lavement. Est-ce là un nouveau moyen de lessiver les parents gorgés d'espoir, de les blanchir au niveau financier, ou tout simplement, au lieu de tenter d'enrayer l'autisme, de s'en prendre à l'autiste directement? Car tous les moyens, raisonnables ou non, semblent bons pour les marchands d'illusions. Les parents étant bien évidemment prêts à tout faire avec bonne volonté pour mieux armer leur progéniture vers l'autonomie et leur offrir une vie saine et meilleure. Les motivations parentales sont toujours louables. Celles des trouveurs de solutions sont par contre discutables.

Puis il y a le gluten. Ce cher damné gluten. Décriés par certains ennemi numéro 1 à abattre, de nombreux parents ont rédigé au tricot des ans quantité de best-sellers. Ils déclarent que d'enrayer entièrement le gluten du régime alimentaire de leur enfant autiste l'a guéri à tout jamais. Je ne suis pas nutritionniste, c'est bien vrai. Ce que je sais cependant, c'est que de nombreux adultes autistes de ma connaissance ont éradiqué le gluten et la caséine de leur alimentation depuis maintes années. Nombre d'entre eux se sont mieux sentis et ont vu quelques-unes de leurs problématiques reliées à l'autisme s'alléger, tout en demeurant néanmoins actives. D'autres n'ont vu que des améliorations au niveau de leur système digestif. Mais ils sont tous encore bel et bien autistes et ils le confirment sans la moindre hésitation.

Mais comment un parent en arrive-t-il à conclure sans l'ombre d'un doute que son enfant n'est plus du tout autiste? A partir du moment où il parait extérieurement moins anxieux? Quand il développe un comportement plus acceptable au regard de l'entourage? Ou bien lorsqu'il s'ouvre à une certaine sociabilité de prime abord inexistante? Car l'autisme est bien davantage que ce qui est facilement observable. Le comportement n'est que la lilliputienne pointe visible d'un iceberg immense comme le Groenland. Car lorsqu'on me regarde aujourd'hui, en comparaison avec la femme renfermée et agressivement sauvage que j'étais il y a à peine une décennie, on pourrait croire à une miraculeuse guérison spontanée. Mais tout au fond de moi, je suis sensiblement la même personne, avec les mêmes différences sociales, la même manière singulière de penser. Du dehors, il n'y a plus de grands écriteaux fluorescents qui annoncent à une pupille non avertie ma différence. Mais elle est là.

Je ne dis pas que certains traitements n'aident pas à pallier certaines difficultés et à amoindrir des manifestations désagréables de l'autisme. Il est souhaitable de transcender certaines limitations qui bloquent la personne dans un cheminement personnel gratifiant lorsque c'est possible. C'est le même but que pour tout être humain de quelque condition qu'il soit. Le but réel de l'exercice est davantage d'améliorer les conditions de vie de l'autiste et celles de ses proches et c'est donc à chacun de voir le bien retiré par une thérapie ou un régime pour l'enfant comme pour l'adulte autiste. Cependant, je ne crois pas en une guérison totale possible de l'autisme, car l'état autistique n'est pas une maladie. On nait autiste, on meurt autiste. Entre les deux, on fait de notre mieux, comme tout le monde.

Mais qu'en est-il de moi, femme autiste, dotée d'un sens aigu de l'obstination? Oui, je consomme des aliments contenant du gluten, car des tests médicaux ont infirmé une intolérance dans mon cas. J'ai développé des stratégies d'adaptation sociales, je pratique la méditation pour me recentrer et réduire mon anxiété, je suis activement à l'écoute de mes besoins, tout autant que de mes aversions. Je me suis extraite partiellement de l'isolement, mais j'apprécie toujours autant la douce solitude qui n'est pour moi jamais vide et fade. Je tolère plus facilement certaines surcharges sensorielles, mais elles me rongent encore intérieurement par leur abrasive agression, même si je les combats avec ardeur. Et l'aspect rationnel chez moi demeure toujours de garde, en première ligne, devant l'émotivité pure. Car l'autisme et moi, nous sommes ligotés, soudés, amalgamés à la vie, à la mort. J'en ai l'intime conviction, car nous sommes mariés déjà depuis près d'un demi-siècle...

Marie Josée Cordeau est l'auteure du livre Derrière le mur de verre aux Éditions Cornac. Pour suivre les activités et conférences de Marie Josée Cordeau, vous pouvez consulter son site internet.

7 décembre 2015

Lensois : l'UNAPEI défend la cause des personnes handicapées et mériterait d'être mieux entendue

article publié dans la VOIX DU NORD

Publié le - Mis à jour le 05/12/2015 à 11:41

PAR YVES PORTELLI

À Grenay, « La Mascotte », le centre de l’APEI spécialisé dans l’accueil des personnes handicapées adultes, a reçu la visite de la présidente nationale de l’UNAPEI. Christel Prado aimerait tant que les choses bougent.

christel prado unapei

Vous êtes présidente de l’Union nationale des associations de parents d’enfants inadaptés. Que représente pour vous une structure comme celle de « La Mascotte » ?

« Il faut saluer le travail de l’APEI de Lens qui a pris le risque de financer une structure alors qu’elle est certaine de ne pas recevoir de subventions en retour. La loi du 11 février 2005 oblige pourtant les ARS et les conseils généraux à pourvoir aux besoins en matière de structures d’accueil des adultes handicapés et pourtant ce n’est pas le cas. »

Comment expliquez-vous le fait que la loi n’est pas appliquée ?

« Heureusement que les parents ont pris le relais des politiques qui n’ont jamais donné d’explications claires sur cette absence d’implication alors que les textes les y obligent. Nous passons beaucoup de temps à réclamer l’application de la loi, en vain. Nous faisons régulièrement des propositions susceptibles de régler au moins une partie des problèmes, sans résultats probants. On nous réplique qu’un effort vient d’être consenti par le gouvernement avec l’octroi d’un budget de 15 M€ pour les « sans solution », au nombre de 47 000 en France, recensés par nos soins. Cela permettra de trouver 300 places d’accueil mais… pour une seule année. Rien, en comparaison des 250 M€ qui partent vers la Belgique pour accompagner les 6 500 personnes handicapées adultes prises en charge là-bas, don 90 M € de la Caisse d’assurance maladie. »

Cela semble particulièrement vous agacer…

« La loi dit qu’aller en Belgique c’est concevable pour les frontaliers. Ils sont 40 % dans ce cas sur les 6 500. Les 60 % restant viennent d’autres régions françaises, en parfaite contradiction avec les textes. »

S’occuper de cette filière belge permettrait-il de régler l’absence de structures suffisantes en France ?

« Ce serait une partie de la solution. Il faudrait surtout qu’on respecte les handicapés et tous ceux qui travaillent pour améliorer leur sort. L’UNAPEI a déposé trois amendements visant à clarifier la situation : arrêt des départs vers la Belgique, amende en cas de non-respect de la décision et instauration d’une taxe sur la vaporette qui abonderait à hauteur de 90 M€ l’argent disponible pour lutter contre le handicap. Aucun n’a été retenu évidemment. »

Des structures comme la Mascotte ont donc encore de l’avenir devant elles ?

« L’initiative de l’APEI de Lens devrait être connue de tous. Sans cette solidarité organisée il n’y aurait tout simplement aucune solution de rechange et tout ça sans explications plausibles. Comprenez aussi que tout le monde n’est pas aussi bien organisé que l’APEI du bassin et que cela débouche souvent, malheureusement, sur des drames. »

«Cinq salariés pour trente-trois inscrits»

« La Mascotte fête ses vingt ans. Aujourd’hui, on dénombre trente-trois inscrits pour cinq accompagnateurs (un professionnel + quatre employés) ». Jacques Brelot, président de l’APEI (Association de parents d’enfants inadaptés) de Lens - Liévin a toujours souhaité pérenniser la seule structure de l’APEI non-subventionnable, « Tout simplement parce qu’elle correspond à un besoin. » Bon an mal an, le coût annuel de fonctionnement oscille autour de 120-130 000 €. Supportable pour l’APEI qui souffre cependant pour rester dans les clous. Rappelons que l’association accueille environ sept cents personnes inadaptées dans ses onze différentes structures et que pas moins de trois cent cinquante salariés sont sous sa responsabilité.

7 décembre 2015

Pascale Paturle : Le numérique est très attractif pour les personnes avec autisme

article publié sur le site de la Fondation Orange

Depuis très longtemps, l’autisme fait partie de nos engagements. Aujourd’hui, le numérique ouvre de nouvelles perspectives à nos actions. Le point avec Pascale Paturle, responsable du Mécénat Santé.
 
Pascale Paturle autisme et numérique
 
Quelles sont les priorités de la Fondation aujourd’hui concernant l’autisme ?
Depuis 1991, les priorités restent les mêmes : aider les personnes avec autisme, leurs familles mais aussi les professionnels. Ce sont vraiment le cœur de nos préoccupations. Notre objectif est de répondre à l’essentiel pour les personnes avec autisme et pour leur entourage, mais aussi de permettre l’extraordinaire avec des actions qui les sortent de leur quotidien. Nous essayons également d’être précurseurs. Par exemple, nous avons aujourd’hui un programme important sur les outils numériques pour les personnes avec autisme. L’usage de ces outils avec un accompagnement approprié a un impact très bénéfique.
 
Quel rôle peut jouer le numérique dans le domaine de l’autisme ?

Très tôt, notre Fondation en Espagne a travaillé sur les outils numériques et leur utilisation possible par les personnes avec autisme. L’élément déclencheur a été l’apparition des tablettes. Ce sont des outils tactiles et qui font appel à différents sens : le toucher, la vue, l’ouïe. On s’aperçoit que c’est un support très attractif pour les personnes avec autisme. Il permet également de suivre l’évolution d’un enfant avec autisme ou d’un adulte.

 


"Les tablettes sont un support très attractif pour les personnes avec autisme"


 
 
Les tablettes permettent de proposer des choses très simples, mais aussi une utilisation plus complexe. Dès le début de l’usage, la personne avec autisme n’est donc pas en situation d’échec et la progression est facilitée. Aujourd’hui, nous avons équipé plus de 400 établissements spécialisés avec des tablettes. Les retours sont très encourageants, les équipes sont très satisfaites des possibilités offertes par ces outils.
 
Quelles sont aujourd’hui les actions de la Fondation en terme de numérique ?
On est véritablement dans la priorité de la Fondation avec quelques grands principes : l’équipement (les tablettes), l’accompagnement des parents et des professionnels et ensuite les contenus. Sur ce dernier point, nous avons lancé le portail applications-autisme.com en mars 2014. Ce site permet de référencer et de commenter l’ensemble des applications numériques en lien avec l’autisme. Notre volonté est d’informer sur ce qui existe mais aussi d’aller un peu plus loin et d’échanger sur les bonnes pratiques. Le but est de pouvoir faciliter les échanges entre les parents et les professionnels mais aussi entre les parents eux-mêmes. Il est important de pouvoir créer une dynamique d’échanges pour identifier les applications et outils qui apportent des résultats.


"les professionnels sont très satisfaits et veulent continuer à travailler avec les tablettes"


Au mois de mai 2015, nous avons effectué un bilan auprès de certains établissements que nous équipons en outils numériques. Les professionnels de ces établissements nous ont déclaré qu’ils ont découvert des compétences qu’on ignorait chez les personnes avec autisme, que ce soient des enfants ou des adultes. L’usage des tablettes est assez intuitif. Par exemple, une petite fille ne communiquait pas avant de découvrir la tablette. Depuis, elle prend des photos et les montre à son entourage, c’est une façon pour elle de communiquer. Globalement, les professionnels sont très satisfaits et veulent continuer à travailler avec les tablettes, tout en renforçant l’accompagnement humain.
 
Existe-t-il aujourd’hui des travaux sur la relation entre numérique et autisme ?
Pour l’instant, le numérique est utilisé comme un outil pour mieux comprendre l’autisme et il existe beaucoup de recherches sur ce thème. A l’inverse, l’usage du numérique par les personnes avec autisme ne fait pas l’objet de beaucoup de travaux de recherche. Avec le numérique, on essaye de comprendre le comportement des personnes avec autisme mais on ne se pose pas encore la question de l’impact du numérique et des outils sur leur quotidien. Aujourd’hui, c’est aussi notre rôle de faciliter et de financer les recherches autour de cette question.

6 décembre 2015

Equitation passion ... Elise sur Pattawak accompagnée par Olivia Jami

Temps superbe cet après-midi au centre équestre de Bry-sur-Marne et Lisou très heureuse de monter comme à son habitude le fidèle et souple Pattawak. Un grand Merci à Olivia qui encadre les séances de l'association Trott'Autrement

 

Elise à l'échauffement avec Pattawak! ;)

Posté par Jean-jacques Dupuis sur dimanche 6 décembre 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La cavalière en action ...

Posté par Jean-jacques Dupuis sur dimanche 6 décembre 2015

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6 décembre 2015

Handicap : quand la loi ne s'adapte plus aux besoins de la personne mais à ceux du sanitaire et médico-social

article publié dans l'Express

 

Avant-hier (03 dec), j’ai eu un rendez-vous téléphonique avec Laurence Lefevre, directrice du cabinet de Mme Neuville (secrétaire d’État aux personnes handicapées).

Après avoir lu sur mon blog des choses sur l’article 21 bis de la lois santé ils voulaient avoir mon avis dessus.. Sauf que je n’ai jamais jamais mentionné l’article 21 bis dans mon blog, mais bon..

Cet article donne le droit aux MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) de décider une orientation non adaptée aux besoins de l’enfant, tout en dégageant la responsabilité de l’État à faire en sorte que « Toute personne atteinte du handicap résultant du syndrome autistique et des troubles qui lui sont apparentés bénéficie, quel que soit son âge, d’une prise en charge pluridisciplinaire qui tient compte de ses besoins et difficultés spécifiques. » (article L246-1 du Casf).

Ainsi, plus de possibilité de gagner un recours contre l’État puisque celui-ci apporte une réponse, adaptée ou non. (le gouvernement avait récemment du débourser plus de 240 000 € suite à des recours contre l’État : ceci explique donc cela).

J’ai dit que je ne comprenais pas trop pourquoi ils voulaient mon avis sur un article déjà adopté (contre l’avis des usagers non gestionnaires d’établissements).
Réponse de Mme Lefevre : « Parce que je suis une femme de dialogue ».

Donc si j’ai bien compris, le dialogue, c’est passer un article en force et ensuite demander leur avis aux personnes concernées ?

J’ai dit que j’étais contre, en disant que vu que désormais la MDPH aurait le droit de décider une orientation en Hôpital Psychiatrique ou CMP pour mon fils (chose désormais possible avec cet article), cela ne me convenait pas.
Mme Levevre a fait semblant d’être choquée : « Mais ça n’est pas adapté cette solution, c’est horrible ! »
Oui c’est horrible mais c’est pourtant ce qui se passera pour les enfants autistes avec cet article auquel ils tiennent tant.

Article 21 bis

Comment se joue une décision d’orientation ? 

C’est la commission de la MDPH qui décide de l’orientation des enfants handicapés en école ordinaire ou institution médico-sociale (hormis l’hôpital psychiatrique, enfin jusque-là).
À cette commission siègent entre autres des représentants :

•  d’associations gestionnaires d’établissements,

•  de l’Education Nationale (EN),

• du Conseil départemental.

Lorsque un parent souhaite une scolarisation en milieu ordinaire il fait une demande d’Auxilliaire de Vie Scolaire (AVS). Or, cette AVS est financée par l’EN : cette demande ne va donc pas dans le sens du représentant de l’EN, qui souhaite dépenser le moins d’argent possible.

Par ailleurs, elle ne va pas dans le sens du représentant d’association gestionnaire, dont l’objectif est de développer au maximum son étendue en gérant des établissements financés par la sécurité sociale.

Au contraire, une orientation en institution leur serait profitable, d’autant plus que l’organisme public finançant ces établissements (les CPAM) n’est pas représenté à ces commissions et ne peut donc s’opposer sur le futur coût de cette institutionnalisation.

Une décision d’orientation en liste d’attente dans un de leurs établissements leur est tout aussi profitable car plus le nombre d’enfants en liste d’attente est grand, plus l’association gestionnaire a des chances d’obtenir (de la part de l’Agence Régionale Santé) un agrément pour un nouvel établissement, ce qui augmenterait ainsi leur développement économique.

Concernant les représentants du conseil départemental, une institutionnalisation leur serait également profitable puisqu’ainsi ils n’auraient pas à financer aux parents une prestation de compensation du handicap, puisque l’enfant serait déjà pris en charge par le service public.

Lors de cette commission, le parent doit faire face à tous ces représentants qui défendent chacun leur portefeuille : l’avis de ce parent ne pèse donc pas bien lourd.

Une décision n’est donc généralement pas prise en fonction des besoins de l’enfant mais en fonction des capacités contributives des différents acteurs. Lorsqu’elle allait contre l’intérêt supérieur de l’enfant, elle était  jusque-là attaquable.

Avec cet article, elle ne le sera plus : la MDPH aura le droit de prendre une décision non pas en fonction des besoins de l’enfant mais en fonction des besoins des différents établissements sanitaires et médico-sociaux.

Cette décision pourra être une orientation en CMP totalement inadapté ou hôpital psychiatrique, décision jusqu’à alors impossible.

 

Le conseiller handicap de Mme Neuville  a tenté de me rassurer en disant qu’un défenseur des droits local serait présent à ces commissions : sauf que je ne vois pas quelle influence aurait ce défenseur sur les différents représentants de la commission qui prennent les décisions.

Encore une fois, tout est affaire d’argent.

 

Conséquences concrètes de cet article de loi (voir cette publication)

• Vous faites une demande d’AVS pour accompagner votre enfant en classe ordinaire : la MDPH aura le droit de vous répondre : votre enfant n’a pas besoin d’une AVS mais d’une orientation en ULIS ou en IME.
• Vous faites une demande de SESSAD (service de soin à domicile) adapté, dans lequel il n’y a plus de places : la MDPH aura le droit de l’orienter dans un CMP (centre médico-pschologique) ou en hôpital psychiatrique de jour à la place, pour le plus grand bonheur des psychiatres qui exercent déjà de terribles pressions sur les ARS.
• Vous faites une demande d’orientation en semi internat dans un IME à proximité de chez vous : la MDPH aura le droit de vous répondre que l’IME ne veut pas de votre enfant parce qu’il est « trop lourdement handicapé » (votre enfant scolarisé à temps plein 4 ans en maternelle) : elle aura le droit décider  une orientation à 100 km de chez vous en internat dans une IME maltraitant.

Le tout de manière parfaitement légale et inattaquable.

Bref, avec ce recul terrible de la loi 2005 sur égalité des chances, il m’est très difficile de me projeter dans le futur dans ce pays : mon fils n’y  est pas en sécurité.

Tout ce que je peux conseiller aux parents est, puisque le recours en justice n’est plus une option, de se révolter massivement, de grimper sur les grues, etc…

5 décembre 2015

Une unité d'enseignement en maternelle pour autistes dans les Hautes-Alpes

article publié dans le média 05

Enseignement autisme

Une unité d’enseignement en maternelle pour enfants avec autisme et autres troubles envahissants du développement (TED) va voir le jour dans les Hautes-Alpes. Quatre unités de ce type existent déjà dans la région, et seuls les deux départements des Alpes du Sud ne sont pas pourvus. L’Agence régionale de santé (ARS) vient de lancer deux appels à projets pour y remédier.

Les Unités d’enseignement visent chacune à accueillir 7 enfants de 3 à 6 ans, avec autisme ou autres troubles envahissants du développement (TED) ; les enfants sont présents à l’école sur le même temps que les autres élèves de leur classe d’âge, pour les temps consacrés aux apprentissages et à l’accompagnement médico-social.

Ces unités verront le jour par la création par extension de 7 places d’une structure IME ou SESSAD. Les structures ont jusqu’au 28 janvier 2016 pour se porter candidates.

Photo d’illustration

 

4 décembre 2015

Absence de prise en charge du handicap : le calvaire de la famille Lofti

article publié dans Le Figaro
Par
Publié le 03/12/2015 à 08:13
Un enfant autiste regarde par la fenêtre (photo d'illustration).

 

TÉMOIGNAGE - Ils sont des centaines comme Lotfi, un garçon de 11 ans souffrant de troubles autistiques, à devoir rester à la maison faute de solution adaptée. Sa maman témoigne, à l'occasion de la journée du handicap.

Des histoires comme celle de Lotfi, 11 ans, qui souffre d'un handicap mental et de troubles autistiques, l'Unapei (fédération d'associations françaises de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles) en a récolté des centaines. Quelque 47.000 personnes handicapées sont laissées sans solution d'accompagnement en France, pointe la Fédération. Et plus de 6500 enfants et adultes handicapés, souvent autistes, sont accueillis dans des établissements en Belgique faute de structures adaptées dans l'Hexagone. Pire, des familles qui souffrent d'une prise en charge erratique de leurs enfants sont même parfois signalées à l'Aide sociale à l'enfance (ASE)… Comme Lotfi, 11 ans, qui souffre d'un handicap mental et de troubles autistiques. Il a suffi d'un séjour de répit de sa mère, en juin 2012, pour le faire basculer dans la case des enfants handicapés «sans solutions». Pendant trois ans, il a été laissé sans aucun accompagnement. Épuisée, sa mère, Zineb, l'avait confié à son père dont elle est séparée et qui habite dans un département voisin. Pendant ces quelques semaines d'absence, le dossier de l'enfant est transféré sur le lieu de résidence du père. «En juillet, à mon retour, j'ai appris que mon fils n'avait plus de place. Il n'était inscrit nul part. Son institut médico-éducatif a refusé de le reprendre», raconte-t-elle.

À la rentrée, cette mère de deux enfants demande de l'aide au centre médico-psychologique de sa ville. «J'ai frappé à la mauvaise porte, juge-t-elle rétrospectivement. J'ai vu une assistante sociale et je pensais qu'elle allait m'appuyer. Elle m'a proposé de m'envoyer une travailleuse familiale à domicile. Mais comme cette dernière n'était pas spécialisée dans le handicap, cela a été un échec. Mon fils n'a pas supporté cette prise en charge. Il commençait à casser des choses dans la maison. J'ai décidé de dire stop et le centre m'a pris en grippe».

« J'avais peur que l'on m'oblige à placer mon fils en Belgique »

Zineb, mère de Lofti

Quelques mois plus tard, Zineb reçoit une lettre pour lui signaler que ses enfants faisaient l'objet d'une information préoccupante à l'aide sociale à l'enfance, l'ASE (l'ex-DDASS). «Ils ont pensé que mes enfants étaient en danger. Par contre, il n'y avait aucune réponse à ma demande de trouver une école spécialisée, se désespère-t-elle. Je suis rentrée dans un engrenage. Je pleurais tout le temps. On me disait que je ne travaillais pas - j'ai du arrêter mon mi-temps d'agent administratif pour m'occuper de Lotfi - que mon fils n'était plus scolarisé… Il n'est pas dangereux mais comme il se comportait mal, ils ont estimé que ma fille de huit ans n'avait pas à vivre cette situation. C'est comme s'ils voulaient déchirer ma famille. Et puis j'avais peur que l'on m'oblige à placer mon fils en Belgique, que l'État décide à ma place.».

Un rendez-vous avec un juge permet cependant à Zineb de calmer un peu le jeu. Ses enfants ne lui seront pas enlevés mais une «mesure ouverte» est mise en place, soit la venue d'un éducateur à domicile qui s'assure du bien-être des enfants. Grâce à une association d'autistes, elle vient récemment de trouver une unité mobile interdépartementales (UMI) pour s'occuper de son fils, après trois longues années sans prise en charge.


70 patients de la région PACA vont devoir aller en Belgique

Ségolène Neuville, la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, s'est engagée à mettre un terme aux départs de handicapés vers la Belgique, aux frais de l'assurance maladie et des départements, et a annoncé le déblocage d'un fonds d'amorçage de 15 millions pour financer des places d'accueil dans l'Hexagone. La fédération a jugé cet effort trop insuffisant pour mettre un terme à cet «exil forcé» ou répondre aux demandes des familles sans solution d'accueil.

«Le bannissement des personnes handicapées est toujours d'actualité, dénonce sa présidente, Christel Prado à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, le 3 décembre. Nous venons d'avoir connaissance de l'organisation de l'exil de 70 patients, jusqu'à présent pris en charge dans un hôpital en région PACA, vers un ancien hôtel réaffecté par un entrepreneur social wallon en établissement pour personnes handicapées. La Fédération appelle à signer sa pétition pour lutter contre l'exclusion.

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