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"Au bonheur d'Elise"

21 novembre 2015

Hypersensibles et hyper-observateurs : faisons appel à des autistes Asperger face à la menace terroriste

article publié dans wedemain

BILLET.

Publié le 17 Novembre 2015

 

Par Jean-Paul Curtay, nutrithérapeute.

 

Image d'illustration (Crédit : www.lanutritherapie.fr)
Image d'illustration (Crédit : www.lanutritherapie.fr)
Dans un documentaire de la BBC, l'économiste, psychologue et prix Nobel Daniel Kahneman et ses collaborateurs expliquent les biais cognitifs qui nous mènent tous à faire des erreurs.

Pour ce faire, ils ont mélangé des agents des services de renseignement avec des novices, et leur ont fait ensuite passer un test d'identification d'une menace terroriste. Résultat ? Une personne sur onze seulement évite le piège... Et c'est un novice !

Cela pourrait expliquer que les services qui devraient nous protéger n'arrivent pas à reprendre la main après les événements de Charlie, de la boutique Kasher, de Toulouse, de la tentative du TGV ou encore du Musée de Bruxelles.

 

Pour trouver une solution à ce problème, pourquoi ne pas employer des autistes d'Asperger qui sont hypersensibles et hyper-observateurs ? Cette idée nous vient des Anglais, qui ont fait campagne pour qu'on ne laisse pas les autistes au chômage et qu'on emploie leurs capacités exceptionnelles.

En effet, les autistes disposent de plus de neurones et d'une vitesse de conduction nerveuse parfois supérieure. De même, ils possèdent des capacités intellectuelles et créatives plus élevées, voire au-delà de la moyenne. 

Par exemple, la plupart des autistes repère plus rapidement un motif atypique dans une série ou un environnement. Comment ? En étant capable de traiter simultanément une grande quantité d'informations perceptives, dans des ensembles volumineux de données. Ou encore en ayant un sens de la créativité plus développé (...) face à des données, une qualité très utile pour analyser des systèmes complexes.

Des capacités d'analyse plus efficaces et plus rapides
Certains autistes peuvent exceller dans certaines tâches, même non répétitives, grâce à une forte capacité de concentration qui en font parfois de réels "experts autodidactes". D'autres autistes possèdent une bonne capacité de discrimination, par exemple en détectant plus facilement une forme dans un contexte distrayant, ou encore un motif musical précis au sein du brouhaha ou d'un morceau de musique.

En outre, ils possèdent parfois des capacités particulières d'apprentissage ou des façons différentes d'analyser des problèmes, parfois plus efficaces et jusqu'à 40 % plus rapides. Une capacité notamment prouvée par le test des matrices progressives de Raven, un test d'intelligence non-verbale. Ce dernier révèle la mobilisation d'aires différentes du cerveau chez les autistes. Enfin, ils ont peut-être plus souvent l'impression qu'il y a un problème à résoudre que les non-autistes.

Ouvrir nos institutions

Pour toutes ces raisons, je suggère que les services de renseignement engagent des autistes d'Asperger. Toute cette histoire me rappelle une citation de Léonard de Vinci : "Il y a ceux qui voient, ceux qui voient quand on leur montre, et ceux qui ne voient pas même quand on leur montre".

Les autistes et autres "amateurs-autodidactes" se sont déjà avérés capables de faire des percées que les experts n'arrivent pas à faire. Et ce, dans pratiquement tous les domaines. Cela invite à réfléchir à ouvrir nos institutions, y compris politiques, à plus de participation, comme la science a déjà commencé à le faire via Internet et des applications. La politique de santé publique en aurait bien besoin.


Jean-Paul Curtay

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20 novembre 2015

Handicap et protection de l'enfance -> des enfants doublement vulnérables

Publié le 20/11/2015 à 08:20 | AFP
Parmi 12 propositions, le rapport préconise une meilleure formation des professionnels (travailleurs sociaux, juges, enseignants etc) sur le handicap et notamment les troubles autistiques.

Parmi 12 propositions, le rapport préconise une meilleure formation des professionnels (travailleurs sociaux, juges, enseignants etc) sur le handicap et notamment les troubles autistiques. © AFP/Archives - MARTIN BUREAU

Les enfants handicapés relevant de la protection de l'enfance sont "doublement vulnérables" et exposés à des dénis de leurs droits, souligne le Défenseur des droits dans un rapport publié vendredi.

Ce sujet est "peu connu et peu étudié", alors que 70.000 enfants seraient concernés, constate ce rapport intitulé "des droits pour des enfants invisibles", publié à l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant, vendredi.

Ce chiffre, qui ne concerne que ceux dont le handicap est reconnu par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), représente près de 20% des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE).

Comme tous les enfants relevant de la protection de l'enfance, ils peuvent être placés ou suivis tout en restant dans leur famille.

Leurs handicaps sont principalement psychiques et mentaux, et certains ont des troubles importants du comportement.

Ces enfants sont "doublement vulnérables", du fait de leur handicap et des défaillances de leur milieu familial, et devraient donc "bénéficier d'une double attention et d'une double protection", souligne le rapport du Défenseur des droits Jacques Toubon, et de son adjointe Geneviève Avenard, Défenseure des enfants.

Le rapport des publié à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfants vendredi © DOMINIQUE FAGET AFP/Archives
Le rapport des publié à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfants vendredi © DOMINIQUE FAGET AFP/Archives

Mais ils vont "paradoxalement, parce qu'ils se trouvent à l'intersection de politiques publiques distinctes, être les victimes de l'incapacité à dépasser les cloisonnements institutionnels, de l'empilement des dispositifs et de la multiplicité des acteurs".

Leurs parcours sont morcelés, concernant l'accueil - la semaine en instituts, le week-end et les vacances scolaires dans des familles d'accueil et foyers qui ne peuvent apporter un accompagnement adapté à un enfant handicapé - ainsi que le soin et la scolarisation.

Soulignant le nombre d'enfants handicapés contraints de rester à domicile par manque de structures spécialisées, le rapport estime que "pour nombre de situations, l'entrée dans le dispositif de protection de l'enfance peut apparaître motivée par les carences institutionnelles": certaines familles sont signalées car elles ont du mal à faire face, ou se tournent d'elles-même vers la justice dans l'espoir d'obtenir de l'aide.

Les signalements, ou "informations préoccupantes", au sujet d'enfants supposés en danger, peuvent aussi être motivés par "une représentation biaisée du handicap, et de la déstabilisation de la famille liée à ce handicap", soulignent les auteurs.

Un chapitre est consacré aux enfants atteints d'autisme et autres troubles envahissants du développement (TED). Selon les associations, ce domaine "illustrerait avec beaucoup d'acuité les possibles dérives d'un système de protection de l'enfance qui ne tiendrait pas suffisamment compte des spécificités du handicap".

"Par manque de connaissance des symptômes et des conséquences de l'autisme sur le comportement des enfants comme sur les conditions de vie des familles, de nombreuses situations feraient l'objet d'+informations préoccupantes+, suivies ou non de mesures de protection de l'enfance".

Le défenseur des droits a ainsi été saisi du cas d'un nourrisson placé en famille d'accueil pendant six ans, avant qu'un autisme sévère soit reconnu.

Le Défenseur des droits demande de remédier aux insuffisances en matière de soutien à la parentalité © PHILIPPE HUGUEN AFP/Archives
Le Défenseur des droits demande de remédier aux insuffisances en matière de soutien à la parentalité © PHILIPPE HUGUEN AFP/Archives

Une autre famille avait cherché de l'aide auprès d'un hôpital de jour car leur enfant autiste refusait de se laver depuis plusieurs jours. Les médecins ont diagnostiqué une "dépression liée à une relation fusionnelle à la mère" et ont fait un signalement aux services de protection de l'enfance.

Parmi 12 propositions, le rapport préconise une meilleure formation des professionnels (travailleurs sociaux, juges, enseignants etc) sur le handicap et notamment les troubles autistiques.

Ses autres préconisations visent notamment à faire évoluer les pratiques professionnelles (meilleure coordination des acteurs) et à remédier aux insuffisances en matière de soutien à la parentalité.

20/11/2015 08:18:54 - Paris (AFP) - © 2015 AFP

20 novembre 2015

Samedi 5 décembre Ciné-ma différence au Kosmos - Avril et le monde truqué - Fontenay-sous-Bois

Information publiée sur le site d'Envol Loisirs

=> attention changement d'horaire : la séance commence à 16:00 avec une ouverture des portes à 15:30

A la fin du XIXe siècle, une succession d'événements malencontreux a un impact déterminant pour l'avenir de l'Europe et même du monde : les deux principales conséquences sont la poursuite du règne des Napoléon et la stagnation totale de la science, car, notamment, l'électricité n'a pas été domestiquée. C'est dans cet étrange monde, en 1941, où les savants sont enlevés par une force mystérieuse, qu'Avril et ses parents, scientifiques, sont poursuivis par la police. Alors que ses parents disparaissent aussi, Avril se retrouve livrée à elle-même, en compagnie de son chat doué de la parole, Darwin...

 

Pour voir ce qu'en dit Télérama : ici

20 novembre 2015

Le Défenseur des droits => Rapport 2015 consacré aux droits de l'enfant

 

 

19 novembre 2015

Vidéo -> Quelle école pour les enfants extraordinaires ? - Gaele Regnault - TEDxChampsElyseesED

tedx champs Elysees Gaele RegnaultGaele Regnault nous rappelle que l'on ne peut pas faire l’économie de l’évaluation d’un enfant, qu’il soit ordinaire ou extraordinaire. Si certains enfants n'en ont pas, cherchons comment nous pouvons les évaluer car l’évaluation est tellement essentielle pour construire l’avenir de tous nos enfants.

How to promote the educational and social integration of children with autism? While this handicap affects 1 in 100 children is this crucial question that has dedicated Gaele Regnault. It created in 1992 a social enterprise that democratizes access to the best educational strategies and fight against exclusion. This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community. Learn more at http://ted.com/tedx

Ajoutée le 16 nov. 2015

 

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18 novembre 2015

Handipotins, la BD qui change le regard sur le handicap !

 article publié sur le site d'OPCALIA

« Handipotins » : l'intégration d'une personne en situation de handicap, abordée en BD

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« Handipotins » : l'intégration d'une personne en situation de handicap, abordée en BD
Date : 06.11.2015

L’humour : c’est la voie choisie par Opcalia pour sensibiliser les entreprises à l’emploi de personnes handicapées, un sujet encore trop souvent tabou. Découvrez Handipotins, la BD qui change le regard sur le handicap !

Une BD pour sensibiliser à l’intégration des personnes handicapées en entreprise

Dans la droite ligne de « La Valse à Mimille et une lettres »*, sur le thème de l’illettrisme (2013), Opcalia a choisi d'aborder, en partenariat avec l'AGEFIPH, le handicap sur un mode ludique en réalisant une deuxième bande dessinée : « Handipotins ».
Objectif ? Tordre le cou aux préjugés sur le handicap, à travers des planches humoristiques dévoilant des situations concrètes : accessibilité, recrutement, formation, stratégies de contournement… De quoi donner des clefs de compréhension au plus grand nombre : dirigeants, responsables RH/Formation, managers, représentants du personnel, salariés…

Accompagner les entreprises dans l’accueil d’un collaborateur en situation de handicap

Le handicap est un sujet de gêne, parfois de dissimulation. Il est souvent tabou au sein des entreprises. Sur le terrain, les responsables font part de leur volonté d’agir sur cette thématique mais ils ne savent pas forcément comment s’y prendre. C’est pour cette raison qu’Opcalia accompagne, depuis sa création, les entreprises en mettant en place des actions en faveur de l’intégration et du maintien dans l’emploi des salariés handicapés.
L’Opca récompensera d'ailleurs les entreprises (adhérentes ou non) qui ont développé des projets exemplaires en faveur de l'emploi des personnes handicapées, lors des Trophées F d'Or Handicap, le 14 janvier prochain.

En savoir +

Découvrez la BD « Handipotins ».
Participez aux Trophées F d'Or nationaux Handicap
*(Re)découvrez la BD « La Valse à Mimille et une Lettre »

Auteur : Elise F.

 

17 novembre 2015

Autisme : la Suisse à la traîne suite -> l'interview de Nadia Chabane

«On est loin du schéma d’apprentissage forcé»

Au Centre cantonal de l’autisme à Lausanne, sa directrice Nadia Chabane travaille avec des techniques éducatives reconnues, mais pourtant peu accessibles aux familles.

Quels sont les objectifs du nouveau centre?

Il y a trois axes essentiels. Assurer les bilans diagnostiques et organiser l’accompagnement des enfants et des adultes autistes. Dispenser des formations aux professionnels (médecins, éducateurs spécialisés, etc.) ainsi qu’aux familles et proches aidants, et enfin dynamiser la recherche clinique afin d’améliorer la prise en charge, notamment dans des programmes d’intervention très précoces, soit à partir de 12-18 mois. Imaginez un petit cerveau en formation présentant des anomalies dans ses connexions neuronales ou dans la transmission de l’information, plus on travaille tôt sur celles-ci, plus on a de chances de les corriger. C’est dans une fenêtre temporelle jusqu’à 4-5 ans que cette intervention est la plus efficace.

Vous défendez les techniques éducatives et comportementalistes incluant Teacch, ABA, Denver et Koegel, par exemple. En quoi consistent ces méthodes?

Elles sont reconnues au niveau international. Quand on reprend l’ensemble de la littérature scientifique pour savoir quelles sont les stratégies les plus utiles pour accompagner les personnes autistes, l’ABA apparaît en première ligne. Cette stratégie, issue du courant de recherche en sciences comportementales, permet de modifier les comportements inadaptés et de favoriser la socialisation et les compétences globales des personnes avec TSA, enfants ou adultes. Ce travail s’envisage dans une relation de confiance et dans un climat de plaisir relationnel partagé et on est loin du schéma d’apprentissage forcé.

Ces méthodes ne sont pas remboursées par les assurances en Suisse, alors que leurs bénéfices sont manifestes. Pourquoi?

Il s’agit de l’un de nos objectifs: former les professionnels dans le secteur public pour que les parents n’aient pas à débourser des sommes astronomiques afin de bénéficier de ces techniques recommandées comme pratiques de référence dans les communautés scientifique et médicale internationales. Il y a une antinomie, un paradoxe qui est assez insupportable lorsque l’on confronte ces recommandations au manque d’accès pour les familles à ces méthodes.

17 novembre 2015

Autisme : la Suisse à la traîne

article publié dans Migros Magazine

 

 

 

 

 


Sacha a fait de rapides progrès grâce à la technique ABA (Applied Behaviour Analysis)

 

Parents, professionnels et associations se battent depuis des années pour que ce trouble soit mieux pris en charge. Il touche un enfant sur cent. La situation s’améliore gentiment mais beaucoup reste à faire.

Thérapies adaptées. Diagnostics précoces. Intégration à l’école et dans le monde professionnel. Meilleure orientation des parents. Voici les principales revendications qu’émettent les associations et les proches des personnes souffrant de troubles du spectre autistique (TSA). «Cela fait trente ans que nous nous battons pour que ce handicap soit mieux pris en charge et que l’on décèle les TSA le plus tôt possible», déclare Yves Crausaz, président de l’Association autisme suisse romande (ASR).

Du chemin a déjà été fait. Il y a quelques années, des études scientifiques ont ainsi démontré que l’on naît autiste, on ne le devient pas. «Contrairement à l’approche psychanalytique qui a longtemps prévalu en Suisse. La faute était alors attribuée aux parents et principalement à la mère», déplore le président, lui-même papa d’un garçon autiste.

L’accent est aujourd’hui mis sur la pose d’un diagnostic très précoce afin que le cerveau, encore malléable, puisse être stimulé grâce à de bonnes thérapies.

L’autisme n’est pas une maladie au sens propre du terme.

C’est un handicap lié à un problème de développement cérébral. On peut apporter des compétences à la personne, limiter considérablement le handicap, mais on ne peut pas la guérir», rapporte Nadia Chabane. Cette éminente pédopsychiatre parisienne a été nommée l’an dernier à la tête d’un nouveau centre pour l’autisme basé à Lausanne (lire interview).

Prise de conscience

Longtemps à la traîne en comparaison de pays comme les Etats-Unis, le Canada ou les pays nordiques, la Suisse essaie tranquillement de rattraper son retard. La création du centre lausannois est un exemple parmi d’autres. «Genève fait des progrès avec la création de deux centres d’intervention précoce. Cependant,les 15 à 18 places existantes ne suffisent pas. Il en faudrait 60 pour répondre aux besoins dans le canton, analyse notamment l’association Autisme Genève. Par ailleurs, il faut une vraie politique d’inclusion et cesser la ségrégation à tous les niveaux: scolaire, professionnelle et dans la société en général.»

Répondant à un postulat, le Conseil fédéral a rendu un rapport en juin dernier allant dans le sens des revendications:

Si de grands progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie, l’insuffisance d’offres adéquates est constatée dans toutes les régions en ce qui concerne la pose de diagnostic, les offres de prise en charge, l’orientation professionnelle, les offres de logement ou le soutien aux parents.»

Il appartient maintenant aux cantons de mettre en place des structures. «Si l’on améliore la prise en charge, on donne plus de chances aux autistes de s’intégrer dans la société et de travailler. C’est tout cela que l'Etat ne devra pas payer plus tard», commente Yves Creusaz.

Des chiffres impressionnants


La prévalence de l’autisme se monte à un enfant sur 100, selon la littérature internationale (une étude américaine parle même d’un sur 88). Un phénomène en progression?

On détecte mieux ces troubles, car les critères de diagnostic ont changé et sont plus précis,

relève Nadia Chabane. On parle aujourd’hui de spectre dans lequel on trouve des personnes très déficitaires tout comme des personnes très brillantes. Tous partagent néanmoins un problème de déficit de la relation à autrui et de la communication.» Impossible en revanche de mettre la main sur les statistiques en Suisse. «Jusqu’à peu les pédiatres ne répertoriaient pas les cas et même si l’AI a un système de codage, elle ne possède pas encore de chiffres fiables. Cela devrait changer bientôt», espère Yves Crausaz. Le nombre pourrait être impressionnant. De quoi passer de petit pas en avant à une grande enjambée?

Trois familles témoignent

Sacha, 6 ans, Grens (VD)

«Il faut se battre. Toujours. Pour tout.» La lutte à laquelle Sarah et David font référence est celle d’une prise en charge adaptée pour leur fils. Depuis que Sacha, 6 ans, a été diagnostiqué il y a trois ans, la famille ne cesse de se démener. Pour trouver les bons interlocuteurs, pour qu’il soit placé dans une structure adaptée ou encore pour qu’il intègre l’école publique.

«A deux ans et demi, il ne parlait pas, dormait mal, sélectionnait méticuleusement les aliments. Nous avons commencé à nous faire du souci. Nous avons alors insisté pour faire des tests et le diagnostic est tombé.» Après la phase d’acceptation, le couple commence à faire des recherches. Il constate que la Suisse a du retard par rapport à d’autres pays. Un livre va notamment les orienter vers les thérapies comportementales. «Elles donnent d’excellents résultats, mais ne sont, pour l’instant, pas remboursées en Suisse.» Peu importe. La famille trouve un centre qui dispense ces traitements – l’association Objectif vaincre l’autisme (OVA) à Gland (VD) – et se débrouille pour lever des fonds (3000 francs par mois). Dans un premier temps avec l’aide de la famille, puis ils créent une association (www.avecsacha.ch).


Dans cette structure, Sacha fait très vite des progrès grâce à la technique ABA (Applied Behavior Analysis). «Après trois semaines, il a
commencé à parler. Il a ensuite beaucoup gagné en autonomie.» Aujourd’hui, grâce à la ténacité de ses parents et avec le soutien de Mandy Barker, pédopsychiatre, ce passionné de guitare a intégré l’école publique vaudoise à mi-temps. L’après-midi, il se rend au centre thérapeutique. «Sacha restera toujours autiste, mais avec une prise en charge adaptée, il pourra progresser et trouver sa place en société plus tard.»

Paco, 6 ans, Versoix (GE)

«Nous sommes dans une période charnière. La reconnaissance de ce trouble évolue. Mais lentement.» Sandro, le papa de Paco, 6 ans, tire ce constat en réfléchissant aux cinq dernières années. Une moitié de décennie durant laquelle Céline et lui se sont battus quotidiennement pour donner les meilleures chances à leur fils de progresser.

«Au début, on était dans le déni, on pensait que Paco avait besoin de plus de temps que les autres pour se développer», confie Céline. Puis, à vingt mois, le diagnostic tombe: le petit garçon aux grands yeux en amande est atteint d’autisme en plus d’une maladie génétique appelée X-fragile. «On nous a dit qu’il n’y avait pas grand-chose à faire. On voyait une pédopsychiatre, elle nous demandait comment allait notre couple, alors que nous cherchions des outils pour aider notre fils.»


Durant un an, Paco fréquente des structures publiques. Mais il progresse peu et s’intègre difficilement. «Il se donnait jusqu’à 300 gifles par jour, piquait de grosses colères et pouvait rester des heures à claquer une porte», se souvient Sandro. Le couple tombe ensuite par hasard sur un documentaire: Le cerveau d’Hugo, dans lequel il est notamment question des thérapies comportementales. Tout comme la famille de Sacha, ils décident alors de lever des fonds et d’inscrire leur fils dans un centre spécialisé. «L’ABA n’est pas une solution miracle, précise Sandro. Mais les résultats sont impressionnants: quinze jours après son arrivée, Paco était déjà apaisé.» Grâce à ses nouveaux acquis et après bientôt trois ans dans cette structure, Céline et Sandro espèrent le réintégrer au système public. «Notre objectif principal est qu’il devienne autonome. Dans un futur proche, nous voulons prendre un chien d’assistance. Paco adore les animaux!»

M.,10 ans, Genève

Pendant que M., 10 ans, gambade dans un parc genevois, Isabelle, sa mère, s’énerve contre le manque d’ouverture de l’école publique. Les parents de ce jeune garçon plein de vie ont essayé de l’intégrer dans le système traditionnel. Ils avaient même une accompagnante payée par leurs soins. Pourtant, l’école à laquelle ils ont fait la demande «n’a pas voulu, afin de ne pas créer de précédent». Diagnostiqué à l’âge de 3 ans, le garçon a essentiellement fréquenté des établissements privés. «Son père et moi travaillons à 100%. Nous avons pu financer un temps une école privée, puis des structures spécialisées. Mais comment font ceux qui n’ont pas les moyens?»

M. commence à parler vers 4 ans. Il est considéré comme un autiste de type Asperger. «C’est très important d’avoir un bon profil de l’enfant. Le plus tôt est le mieux, afin qu’il bénéficie de la meilleure prise en charge. Car il n’y a pas une seule bonne méthode, mais une combinaison d’outils socio-­éducatifs adaptée à chaque personne.»

Le jeune garçon est très curieux, s’amuse et parle avec plaisir. «M. progresse très bien, il sait néanmoins qu’il est différent. Lorsqu’on lui fait une remarque, il répond: ‘Ce n’est pas ma faute, c’est mon cerveau.’» Ses parents souhaitent vraiment pouvoir l’intégrer dans le système public. Et la suite? «C’est encore le point d’interrogation», répond Isabelle. Pour M. la réponse est limpide: «Vivre ensemble, avec tout le monde.»

Texte © Migros Magazine – Emily Lugon Moulin

15 novembre 2015

ADAPTED : Agir pour le Développement d'un Avenir Professionnel pour les TED

 

QUI SOMMES NOUS? | ADAPTED

ADAPTED, Autisme, Yvelines, HAS, Professionalisation, TED, TSA, 78, agir, développement, avenir, professionnel, trouble, envahissant, education, inclusion, autonomie, apprentissage

http://www.adapted.fr

 

15 novembre 2015

Autisme : Une meilleure compréhension des problèmes de comportement pour une meilleure prévention - Formation

 

 

15 novembre 2015

Formation proposée par EDI FORMATION : La gestion des comportements agressifs - intervenant Jocelyn BOURDEAU

 

 

15 novembre 2015

EDI Formation -> Des formations intéressantes notamment pour les parents

Formations Autisme & TSA

Journée de formation
Le 30 novembre 2015 à Paris

Autisme, non Autisme, apprendre la vie.

Animée par Josef SCHOVANEC

> programme et bulletin d’inscription

Journée de formation
Le 11 décembre 2015 à Nice

Autisme, Éducation, Inclusion.

Animée par : J. SCHOVANEC, O. BOURGUEIL (LearnEnjoy), A.M. BOWRING (Angleterre), Dr VESPERINI (CRA Nice)

> programme et bulletin d’inscription


 

F11 – Éducation sexuelle (sujet avec D.I.)

19 et 20 novembre 2015

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation

Stage confirmé. Quelques places encore disponibles

Infos & inscription


 

F34 – L’autisme aujourd’hui, signes d’alerte et outils diagnostiques

30 novembre et 1er décembre 2015

Lieu : Paris | Session éligible : Autisme Formation

Stage confirmé. Quelques places encore disponibles

Infos & inscription


 

F2 – Stratégies d’accompagnement (adultes)

16 au 20 novembre 2015

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation

Stage confirmé. Quelques places encore disponibles

Infos & inscription


 

F30 – L’adaptation de l’institution à la personne avec autisme

7 et 8 décembre 2015

Lieu : Paris

Confirmé. Quelques places encore disponibles

Infos & inscription


 

F6 – Evaluations PEP 3 pour enfants atteints d’autisme

7 au 11 décembre 2015 à PARIS

Session éligibleAutisme Formation   Autisme Formation

Confirmé. Quelques places encore disponibles

Infos & inscription


 

F51 – Module pour Parents et AVS : Autisme – Une meilleure compréhension des problèmes de comportement pour une meilleure prévention

14 et 15  décembre 2015

Lieu : Paris

Confirmé. Quelques places encore disponibles

Infos & inscription


 

F1 – Stratégies éducatives (enfants / ados)

1er au 5 février 2016

Lieu : PARIS | Session éligible : Autisme Formation

Infos & inscription


 

F26 – Les particularités sensorielles

8, 9 et 10 février 2016

Lieu : Paris | Session éligible : Autisme Formation

Infos & inscription

Consultez l’ensemble des dates et sessions ici



15 novembre 2015

Les réalisations de Lo Camin

NOS REALISATIONS :

logoLoCamin2 - Copie

:) Réunion conviviale mensuelle des parents (échanges d’informations et de conseils, mutualisation des savoirs et savoirs-faire), intervention auprès des familles adhérentes (aides aux dossiers, accompagnement, …)

 

:) Mise en place de groupes de paroles pour les fratries

 

:) Mise en place de groupes de paroles pour les parents

 

:) Financement de stages de formation, de participation à des congrès ou conférences pour les parents

 

:) Constitution d’une médiathèque pour les familles

 

:) Lo Camin est membre, à titre associatif ou ses membres à titre personnel de :

   – du CTRA (Comité Technique Régional sur l’Autisme),

   – du Collectif Girondin des Associations Autour de l’Autisme (CG3A), dans la création duquel elle a joué un rôle décisif.

   – du Conseil de Vie Sociale de l’IME l’Estape

   – de Conseils d’Administration de divers associations impliquées dans l’autisme

 

:) Nous collaborons avec l’Education Nationale (rencontres, équipes éducatives, jurys de sélection des AVS, …)

 

:) Lo Camin a travaillé, de juin 2003 à juin 2005, à la conception, la rédaction et l’obtention du financement de l’IME spécifique « l’Estape » . Cet établissement accueille, à Saint-Macaire, des enfants et adolescents de Sud-Gironde atteints de troubles du développement. Il a été réalisé et géré par l’AEAEI, il a ouvert en 2007.

 

:) Nous travaillons actuellement sur un projet de création d’établissements pour adultes autistes.

 

:) Interventions lors de stages d’étudiants, de professionnels du monde éducatif ou médical,

 

:) Participation active à des manifestations spécifiques, telles que les rendez-vous de l’Autisme

 

:) Création d’un DVD : « Autisme et Troubles Apparentés : Témoignages de Parents en Sud-Gironde ».

 

:) Organisation de soirées conférences-débats sur Langon, deux par an depuis 2008.

 

 - Dis, c’est quoi l’autisme. Animé par le Dr J.Y. Prigent Pédopsychiatre

fichier pdf prospectus conf 25 nov 08

 - Quelle scolarisation pour les autistes. Intervention Mme Grave Coordinatrice AVS, témoignages enseignants, AVS et parents

fichier pdf prospectus conf 10 Mars 09

 - Le CRA d’Aquitaine- évaluations et diagnostic. Intervenant, Pr Bouvard Coordinateur du CRA

fichier pdf prospectus conf 24 nov 09

 - Autisme ABA et Teacch. Dr J.Y. Prigent Pédopsychiatre et L. Lefebvre Psychologue

fichier pdf prospectus conf 16 mars 10 

 - Que penser des recherches contemporaines sur l’autisme. Dr B. Falissard Directeur de l’unité INSERM U669

fichier pdf prospectus conf 9 nov 10

 - Autisme, puberté, sexualité. Intervenant: Mme E. Arti Neuropsychologue

fichier pdf prospectus conf 17 mars 11

 - Autisme à l’age adulte. Dr Prigent Pédopsychiatre et l’équipe du Mas du Sabla (Grignols)

fichier pdf prospectus 24 nov 2011

 - L’autisme, ça se soigne ? Dr Prigent Pédopsychiatre, P. Mathieu Kiné, C. Ginouves Orthophoniste, E. Queuille Pharmacienne

fichier pdf prospectus 22 mars 2012

- Autisme et génétique. Pr Cyril GOIZET Professeur de Génétique Médicale

fichier pdf affiche génétique 23 avril 2013

- Autisme, Ce qui se fait à l’étranger. Anne-Marie Rivaud Membre du conseil d’administration d’Autisme Europe

fichier pdf affiche 7 novembre 2013

- Dis, c’est quoi l’autisme. Animé par le Dr J.Y. Prigent Pédopsychiatre

fichier pdf Lo Camin 4 mars 2014 Dr Prigent Dis c’est quoi l’autisme - Document mis en ligne avec l’aimable autoisation du Dr J.Y. Prigent

- Autisme et école, pour une inclusion réussie – Animé par Mme Anne-Valérie Delaplace

fichier pdf Conférence Lo Camin Autisme et école 18.11.2014 - Document mis en ligne avec l’aimable autorisation de Mme Anne-Valérie Delaplace

- Le Centre Ressouces Autisme d’Aquitaine – Animé par le  Pr Bouvard,  Chef du pôle de Psychiatrie Universitaire de l’Enfant et de l’Adolescent du CHS de Charles Perrens – Responsable du CRA Aquitaine et Mme Denis Ferreira Psychologue – Département Formation du CRA

fichier pdf Présentation CRA 24 mars Lo Camin -  Document mis en ligne avec l’aimable autorisation du CRA Aquitaine

- Autisme: le B.a.-ba de l’ABA, une approche éducative recommandée – animé par Mme Karina Alt, Docteure en Ethnologie, Chercheur en Anthropologie Médicale, Analyste du Comportement

fichier pdf Conférence Le b.a.b de l’ABA - Document mis en ligne avec l’aimable autorisation de Mme Karina Alt

 

Document audio-visuel conçu par l’association Lo Caminhttp://www.dailymotion.com/video/x83kt3_lo-camin_news

 

 

:) Sensibilisation aux handicaps auprès d’élèves du primaire et du secondaire

13 novembre 2015

Ségolène NEUVILLE : Une réponse accompagnée pour tous

 

Discours de Ségolène NEUVILLE - Clôture de la journée de lancement "Une réponse accompagnée pour tous"

Seul le prononcé fait foi Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents de Conseils départements et leurs représentants, Monsieur l'adjoint du Défenseur des Droits,Mesdames et Messieurs les Directeurs généraux d'Agence régionale de santéMesdames et messieurs les Recteurs d'académie et leurs représentantsMesdames et Messieurs les Directeurs des MDPH,Mesdames, Messieurs les Présidentes et présidents d'associations représentatives des personnes handicapées,Mesdames et messieurs les représentants de la CNSA, des administrations et services de l'EtatMesdames, Messieurs, Nous y voilà !

http://www.social-sante.gouv.fr

 

13 novembre 2015

Handicap : Ségolène Neuville lance -> La réponse accompagnée pour tous

article publié sur localtis info

Social / SantéPublié le vendredi 13 novembre 2015

Le terme utilisé jusqu'alors de "zéro sans solution" a sans doute dû sembler un peu trop négatif. C'est donc sous la nouvelle appellation de "réponse accompagnée pour tous" que Ségolène Neuville - la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion - a esquissé, le 10 novembre, le futur dispositif destiné à éviter qu'un enfant ou un adulte handicapé se retrouve sans solution d'accueil à un moment de son parcours. La démarche, qui doit être expérimentée dans 23 "départements pionniers", constitue la suite de l'affaire Amélie Loquet (voir nos articles ci-contre).

En début d'expérimentation, un concept encore assez flou

La journée du 10 novembre - qui réunissait notamment les 23 départements expérimentateurs - a d'ailleurs été ouverte par Denis Piveteau, conseiller d'Etat et auteur du rapport "Zéro sans solution : le devoir collectif de permettre un parcours de vie sans rupture, pour les personnes en situation de handicap et pour leurs proches". Assistait également à cette séance, Anne-Sophie Desaulle, ancienne directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) des pays de la Loire, chargée d'une mission sur la réforme de la tarification des structures pour personnes handicapées, qui englobe la mise en œuvre du "zéro sans solution" (voir notre article ci-contre du 1er décembre 2014).
A ce stade, le concept de "la réponse accompagnée pour tous" reste encore assez flou. L'objectif de l'expérimentation est précisément de l'affiner, avant une extension à l'ensemble du territoire. Dans son intervention, Ségolène Neuville s'est d'ailleurs bien gardée - sur ce sujet très sensible auprès des associations - d'esquisser des réponses formalisées.

L'article 21 bis du projet de loi Santé

Elle s'est contentée d'insister sur l'importance de l'article 21 bis (numérotation provisoire) du projet de loi Santé, qui est en passe d'achever son parcours au Parlement. Cet article consacre en effet "l'une des mesures importantes du rapport 'Zéro sans solution' : le dispositif d'orientation permanent" (le projet de loi parle plutôt de "plan d'accompagnement global"). Pour la ministre, cet article "instaure le principe du tour de table, de la concertation autour de la MDPH positionnée comme assembleur des solutions de proximité" et "pose l'exigence non négociable de la participation de la personne à cette concertation et son accord exprès pour que toute proposition puisse être transmise à la CDPAH".
L'accueil des associations a toutefois été plus que mitigé, le comité d'entente n'hésitant pas à demander le retrait de l'amendement correspondant (voir notre article ci-contre du 7 octobre 2015). Ségolène Neuville a d'ailleurs précisé que "l'article 21 bis n'est pas l'alpha et l'oméga du rapport et de sa feuille de route, mais il signifie clairement la fin de la 'politique de la chaise vide' et sa substitution par une 'politique de la solution partagée' et co-construite avec les personnes".

Quatre axes de travail

En attendant, quatre groupes de travail mis en place au cours de cette journée tracent néanmoins les grands axes d'une possible réforme. Le premier concerne le "dispositif d'orientation permanent" et sera piloté par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), également chargée d'assister les départements expérimentateurs. Le second axe est celui de la "réponse territorialisée", animé par le secrétariat général des ministères sociaux.
Troisième axe : la "dynamique d'accompagnement par les pairs", confié au secrétariat général du comité interministériel du handicap. Enfin le quatrième axe recouvre la "conduite du changement", sous l'égide de la direction générale de la cohésion sociale.
A noter : la ministre est également restée floue sur le calendrier de la réforme. Elle a simplement donné rendez-vous aux participants "l'année prochaine pour faire le point sur cette première vague et lancer la seconde vague". D'autres départements, mais aussi des régions, souhaitent en effet rejoindre l'expérimentation.

Jean-Noël Escudié / PCA

13 novembre 2015

A Gonfreville-l'Orcher, un spectacle sur l'autisme par Laurent Savard, papa de Gabin et comédien

Publié le 12/11/2015 á 21H45

Comédien, Laurent Savard a un fils, Gabin, qui est autiste. Une différence assortie d’un rejet de la société qui l’ont inspiré pour son spectacle comique – si, si - « Le bal des pompiers » joué mardi prochain sur la scène de l’Espace culturel de la Pointe de Caux à Gonfreville-l’Orcher. Interview.

Quel est l’esprit de ce spectacle?

n « L’idée est que tout le monde se retrouve autour d’un sujet qui s’appelle la différence et qu’on puisse rire non pas de la différence de Gabin mais de ceux qui vont rejeter cette différence. Pour moi bien sûr, au quotidien, Gabin n’est pas autiste ou différent ; il est simplement mon fils. Je n’ai fait que créer un spectacle à partir de ma réalité. »

Parler d’autisme dans un spectacle d’humour, est-ce vraiment compatible?

n « Oui ! Tout ce que je raconte est inspiré de ce que j’ai vécu - et vis toujours - avec mon fils. C’est très simple : à deux ans vous commencez à voir que votre enfant ne grandit pas comme les autres, ne parle pas etc. C’est une période où on ne comprend pas encore ce qu’il se passe, où on s’interroge beaucoup, où on voit une différence mais sans pour autant l’expliquer... Suivent le diagnostic, l’hostilité de l’école, les rendez-vous avec le psychologue, les problèmes avec les potes, la famille, les gens dans la rue... Après tout devient global. Et à 6 ans, même si on n’a pas encore fait tout le tour du sujet, on a déjà un bon dossier pour faire un spectacle solide sur tout ce qui se passe avec un enfant comme Gabin [rires] ! »

Pourquoi ce titre?

n « Parce que Gabin est né un 13 juillet, jour du bal des pompiers. Il a eu 13 ans cette année. »

Un des personnages-clé du spectacle est la psychologue scolaire. Est-ce vraiment du vécu?

n « Oui et j’adore jouer la psy, c’est très jouissif ! Elle nous disait que Gabin se mettait au centre d’un cerceau pour mieux chercher l’utérus de sa maman ! C’est à ce genre de délire psychanalytique qu’on a été confrontés en tant que parents... Et les parents d’enfants dits normaux sont aussi concernés par ce genre de discours... Ce personnage est quand même révélateur d’une certaine connerie humaine, d’un rejet qui ne dit pas son nom. »

Et la directrice d’école?

n « Beaucoup de gens pensent que j’ai forcé le trait pour ce personnage parce qu’elle dit un paquet d’horreurs. Sauf que non, c’est presque du mot à mot de ce que j’ai pu entendre ! Quand la réalité peut dépasser la fiction, c’est quand même dingue ! »

Est-ce un spectacle pour dénoncer des dysfonctionnements dans la prise en charge des enfants comme Gabin?

n « Les gamins comme Gabin posent problème dans notre société : il y a un rejet. On n’en veut pas à l’école par exemple. Écrire un spectacle militant n’était pas mon objectif au départ. Mais je me rends compte qu’il est devenu un outil. En même temps s’il peut permettre de poser les questions sur la table pour aider tous les Gabin de France à être acceptés, c’est formidable. »

Comment se porte Gabin aujourd’hui?

n « Il est sorti totalement du système scolaire car il n’a sa place nulle part. On sait à présent que son autisme est vraiment sévère. C’est l’école à la maison avec des psychologues spécialisés qui viennent le faire travailler. Et il fait beaucoup de sport car Gabin a vraiment la patate. Il est super-fort en rollers : sur une journée on fait ainsi trois à quatre sorties en rollers au parc des Buttes-Chaumont et il a presque un niveau professionnel alors qu’en même temps il ne parle presque pas. Et puis il adore se marrer, faire des conneries. Normal donc que ce spectacle donne la patate ! »

LE BAL DES POMPIERS

Mardi 17novembre à 20h30 à l’Espace culturel de la Pointe de Caux, avenue Lenine à Gonfreville-l’Orcher. Tarifs: de 12 à 3€. Réservation au 0235131654.

Repères

Autisme ?

Qu’est-ce que l’autisme? La réponse avec Laurent Savard: «Gabin n’est pas qu’autiste, il est hyperactif aussi. Il faudrait arrêter de parler de l’autisme et évoquer plutôt les autismes. Entre quelqu’un qui a le syndrome d’Asperger ou un autisme de haut niveau et un enfant atteint d’un autisme sévère, il y a plus de différences que de points communs. L’autisme est à la base un trouble neuro-développemental, un trouble de communication, de socialisation et de comportement. En France une personne sur 100 est autiste: certaines font des études supérieures pendant que d’autres ont comme enjeu de réussir à être propre. Il y a énormément de degrés de l’autisme. Le point commun, c’est la différence.»

13 novembre 2015

Quand le ventre fait mal au cerveau

article publié dans Le Temps.ch

Le microbiote humain comprend 100 milliards de bactéries. Celles-ci sont dix fois plus nombreuses que la totalité des cellules qui constituent le corps humain.
© DR / Pacific Northwest National Laboratory

 

Sylvie Logean
Publié vendredi 6 novembre 2015 à 19:31, modifié vendredi 6 novembre 2015 à 19:34.

Notre microbiote intestinal pourrait influencer l’apparition de pathologies comme Alzheimer, Parkinson et l’autisme

Y a-t-il un lien entre notre microbiote, ces centaines de milliards de bactéries qui colonisent notre intestin, et notre cerveau? Des évidences préliminaires issues de différents travaux sur l’homme tendent aujourd’hui à montrer que les microbes vivant dans notre ventre pourraient avoir une influence sur la survenue de maladies neurodégénératives ou neuropsychiatriques, comme la maladie d’Alzheimer, Parkinson ou l’autisme. Réunis à Genève mardi dernier, près de 300 scientifiques se sont penchés sur ce qui constitue l’un des domaines d’exploration scientifique les plus actuels.

L’existence du microbiote – qu’on qualifie désormais d’organe – a été découverte il y a seulement quelques années. Celui-ci est unique pour chacun d’entre nous, à l’image d’une empreinte digitale. Il pèserait entre un et deux kilos, et serait composé de 50 à 100 000 espèces de bactéries différentes. Logées dans notre tractus intestinal, ces dernières seraient dix fois plus nombreuses que l’entier des cellules qui constituent le corps humain. Elles sont non seulement indispensables à la digestion des aliments, à la synthèse des vitamines, mais interviennent aussi dans la maturation du système immunitaire et jouent un rôle crucial dans l’équilibre des fonctions physiologiques.

Lire aussi: Quand les microbes manipulent le cerveau

Lorsque ce délicat équilibre est rompu, des troubles peuvent apparaître, aussi divers que le diabète, les maladies inflammatoires intestinales, l’obésité, ou, justement, des affections de type neurologiques. Car il apparaît aujourd’hui que notre système nerveux entérique, qui contrôle le système digestif à l’aide de ses 200 millions de neurones, dialogue en permanence avec le cerveau, et serait ainsi en mesure d’affecter la façon dont il fonctionne.

La maladie de Parkinson, par exemple, pourrait trouver son origine dans le ventre, selon des études récentes présentées à Genève. «L’intestin est touché dans une phase précoce de la maladie, probablement des dizaines d’années avant l’apparition des troubles moteurs, confirme Filip Scheperjans, neurologue à l’Hôpital universitaire d’Helsinki. Pour 30 à 50% des patients, les premiers symptômes de Parkinson se traduisent par une atteinte de l’olfaction, des problèmes de déglutition, et de la constipation.» Le chercheur finlandais a aussi observé des différences entre le microbiote intestinal de patients atteints et celui de personnes en bonne santé, qui dépassent les simples disparités interpersonnelles. Il existerait en outre une corrélation directe entre la quantité de microbes de genre Enterobactericeae (un type de bactérie pouvant être pathogène ou ne causer aucun mal selon son sous-type) et le degré de gravité des problèmes de mobilité et d’équilibre chez les patients atteints.

Autre découverte: la majorité des malades auraient les mêmes lésions propres à Parkinson dans leur système nerveux intestinal et leur cerveau. Cette avancée dans la compréhension de la maladie laisse entrevoir la mise en place de nouveaux outils de diagnostic précoce. Il devient en effet possible d’imaginer qu’une simple biopsie du colon permette de dépister cette affection avant même l’apparition des signes moteurs. «L’inoculation du microbiote de ces patients à des souris susceptibles de développer la pathologie pourrait également représenter un énorme raccourci dans le temps, car en quelques semaines, on pourrait voir l’évolution de cette affection chez l’animal, et ainsi mieux évaluer le risque réel du patient face à la maladie», complète le professeur Jacques Schrenzel, responsable du laboratoire central de bactériologie aux Hôpitaux universitaires de Genève.

Alzheimer aussi

Des modifications du microbiote ont aussi été observées dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Selon Angela Kamer, du Center for the Brain Health de l’Université de New York, «il pourrait y avoir un lien entre les maladies parodontales, qui touchent les tissus de soutien des dents, et des troubles cognitifs». Cette corrélation s’appuie, entre autres, sur une observation réalisée en 2013 au Royaume-Uni, où la présence de la bactérie Porphyromonas gingivalis a été détectée dans le cerveau de plusieurs patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ce microbe, responsable des lésions parodontales avancées, aurait également comme caractéristique de bloquer le mécanisme naturel de régénération des cellules.

De plus, selon des travaux réalisés en Lombardie sur 270 patients atteints de troubles cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer, le dépôt d’amyloïde, l’un des marqueurs prédominants de cette pathologie, serait également associé à un déséquilibre du microbiote, lorsque des bactéries entraînant des phénomènes inflammatoires prennent le dessus dans la flore intestinale.

Génération microbiote

Les liens entre le microbiote et certaines affections neuropsychiatriques ne s’arrêtent pas là. Des travaux réalisés notamment en Californie ont ainsi pu prouver qu’en modulant la flore intestinale, il était possible d’influencer les symptômes de l’autisme chez l’animal. Des extrapolations chez l’homme restent toutefois encore difficiles à réaliser.

Lire aussi: Giulia Enders, son éloge de l'intestin nous rend plus intelligents

Pour en savoir davantage, une vaste étude baptisée «génération MB», dont le but est de mieux comprendre le lien entre le microbiote et différentes maladies inflammatoires, dont l’autisme, devrait être lancée à Genève dès l’année prochaine. Elle réunira une large cohorte de nouveau-nés, en les suivant depuis leur vie intra-utérine (par un prélèvement de selles chez la mère), jusqu’à environ 2 ans, âge auquel le microbiote intestinal se stabilise. Les bébés, stériles in utero, développent leur flore intestinale au cours des deux premières années de leur vie, en entrant tout d’abord en contact avec les bactéries maternelles à la naissance, puis avec les microbes présents dans l’environnement. Selon divers travaux, un accouchement par césarienne, l’allaitement par biberon ou encore la prise d’antibiotiques pourraient affecter le microbiote de l’enfant en affaiblissant sa diversité, générant ainsi une plus grande sensibilité aux maladies inflammatoires. Pour Jacques Schrenzel, l’un des initiateurs du projet, «cette étude permettra de remonter dans le temps. Certains de ces enfants vont probablement développer une maladie inflammatoire, comme l’autisme. En ayant accès à leur microbiote à des moments précoces de leur vie, on espère pouvoir avoir une idée plus précise des interactions en jeu et envisager, à terme, des études thérapeutiques.»

Quels traitements?

Si les scientifiques semblent convaincus du rôle pathogène des bactéries dans l’apparition de certaines maladies neurologiques, l’aspect thérapeutique reste, quant à lui, un champ d’étude à défricher. Nous disposons de plusieurs outils pour intervenir sur notre flore intestinale et ses bactéries: antibiotiques, probiotiques (des bactéries et levures bénéfiques pour le microbiote), prébiotiques (des molécules rétablissant son équilibre), l’alimentation ou encore les transplantations fécales, qui consistent à remplacer la flore intestinale d’un malade par celle d’un donneur. Mais les effets de certains de ces moyens sont complexes à évaluer, et l’on ignore encore leurs possibles effets secondaires. Des études précliniques conduites à l’Université de Los Angeles ont cependant identifié plusieurs mécanismes selon lesquels les probiotiques pourraient influencer les interactions entre le microbiote intestinal et le cerveau. Mais ces résultats sont encore à confirmer à plus large échelle.

«C’est tout de même assez excitant, car il est probablement plus facile de manipuler le microbiote que nos cellules sur un plan génétique, s’enthousiasme Jacques Schrenzel. Certes, il est nécessaire de mieux comprendre les mécanismes en cause avant d’aborder l’aspect thérapeutique, mais on avance rapidement dans ce domaine.»

13 novembre 2015

L'emploi accompagné d'autistes en milieu ordinaire

article publié sur le site de Papé Papoul

Intégration de jeunes adultes autistes par « emploi accompagné »

La commercialisation des produit Papé Papoul doit permettre à moyen terme l’intégration au sein de l’activité de personnes autistes dont l’autonomie n’est pas tout à fait possible sans assistance et sans soutien quotidien.
L’expérience nous prouve que les difficultés d’intégration professionnelle des adultes autistes ne sont pas liées à leurs aptitudes professionnelles – la majorité est capable de travailler –, mais à leurs lacunes en termes de compétences sociales.
La démarche s’inscrit dans la continuité d’une prise en charge éducative individualisée de la personne atteinte d’autisme : c’est l’aboutissement du parcours d’un autiste de la petite enfance à l’âge adulte. Il est évident qu’un adulte autiste qui a pu bénéficier d’une prise en charge éducative adaptée a nettement plus de chance de s’intégrer au sein de l’entreprise avec l’aide d’un " emploi accompagné ".
C’est pour cette raison que nous travaillons avec les services expérimentaux éducatifs mis en place lors du dernier plan autisme afin que les enfants pris en charge puissent ainsi bénéficier d’une entrée dans le monde du travail.
L’emploi accompagné met ensemble un adulte autiste et un poste de travail en milieu ordinaire de la manière la plus adaptée et la plus harmonieuse possible. Sur le plan pratique cela implique un travail préalable avec l’adulte autiste pour évaluer ses compétences et ses difficultés. Il faut adapter bien sûr progressivement le jeune adulte autiste à sa tâche mais aussi adapter le poste de travail.
C’est le rôle de « l’accompagnant » ou chaperon : une fois l’embauche effective, le « chaperon » se rend sur le lieu de travail chaque jour pour aider la personne à apprendre ses responsabilités et assurer l’ajustement nécessaire à l’emploi occupé. Le chaperon aide également l’encadrement et les salariés non handicapés à comprendre la personne autiste et à travailler avec elle : il profitera aussi de cette période d’adaptation pour enseigner éventuellement aux collègues de travail de façon pratique la conduite à tenir en cas de troubles du comportement.
Ce modèle permet aux personnes autistes, dont l’autonomie n’est pas tout à fait possible sans assistance et sans soutien quotidien, de travailler dans un mileu ordinaire .

12 novembre 2015

Vivre à 400 km de sa famille, le quotidien des handicapés exilés

banni tépublique française unapei

Comme des milliers d'autres enfants, le fils autiste de Thierry a dû être placé dans un établissement en Belgique, loin de ses proches car les structures ce type en France sont trop peu nombreuses. Le gouvernement va lancer un plan de 15 millions d'euros : le chiffre est loin du compte selon une association.

Pour dire STOP : signez la pétition : change.org/bannisdelarepublique

 

 


Vivre à 400km de sa famille, le quotidien des... par ITELE

12 novembre 2015

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Santé

 

LOGO autisme france

Information publié sur le site d'Autisme France

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Santé

 

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