Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

"Au bonheur d'Elise"

1 novembre 2015

Rappel Hugo Horiot sera à Troyes le 13 novembre à 20h30 : L'empereur c'est moi ! - Evénement organisé par ABA Aube

"L'empereur, cest moi ! ": à Troyes , vendredi 13 novembre 2015- 20h30-centre culturel de La Chapelle Saint Luc - organisé par l'association aba-aube .
' L'empereur c'est moi ! " c'est une révolte contre l'enfermement et contre l'exclusion.
Sur scène : 2 acteurs : Hugo Horiot et Clémence Colin
Spectacle bilingue - langue des signes LSF
Réservation recommandée : aba-aube@orange.fr

l'empereur c'est moi aba aube

Publicité
Publicité
31 octobre 2015

Nous avons passé une magnifique journée ...

P1090469

Ballade au bois de Vincennes ce matin et petit tour au zoo cet après-midi avec Elise. Les rhinocéros étaient à l'aise !

Le pass annuel est bien pratique

P1090467

 

31 octobre 2015

Top vidéo -> Brique d'or du meilleur psychanalyste

Ajoutée le 12 mars 2013

Film en entier sous-titré en plusieurs langues ici :
http://www.dragonbleutv.com/documenta...

31 octobre 2015

Faut-il scolariser les enfants non-autistes ? 10 novembre 2015 association Pôle Autisme Pays de Gex

l'association Pôle Autisme - Pays de Gex, organise une conférence de Josef Schovanec le 10 novembre prochain http://www.pole-autisme.fr/

faut-il scolariser les enfants non autistes

31 octobre 2015

Tesson - Hollande, l'autiste

article publié dans Le Point

Avant-propos : Ce que je vais écrire peut choquer. Mais j'ai envie de dire bienvenue au club Monsieur le Président.

Quelle association nationale aura le culot de proposer à François Hollande une carte d'adhérent ... pour qu'enfin nous ayons la puissance publique à son plus haut niveau impliquée dans un accompagnement digne des personnes avec autisme.

"comme sourd et aveugle face à la réalité" cela me parle à titre personnel si l'on veut considérer que ma fille sort de l'ILVM Saint Mandé ex institut des aveugles qui en matière d'autisme aurait sans doute de quoi alimenter les rubriques de Monsieur Philippe Tesson si d'aventure il s'intéressait réellement au sujet et développait quelques compétences. Je parle toujours de Philippe Tesson bien-sûr.

Jean-Jacques Dupuis

Le président suit les traces de François Mitterrand et est tenté de répéter 1988. "Que les dieux nous en préservent !" lance le chroniqueur du Point.fr. Par

Publié le 20/10/2015 à 07:21 | Le Point.fr
Tesson n'a pas été convaincu par l'intervention de François Hollande lundi matin.

Tesson n'a pas été convaincu par l'intervention de François Hollande lundi matin. © Francois Mori/AP/SIPA

Que la France ne soit pas en bonne santé, on le sait. Que le mal dont elle souffre se soit aggravé depuis qu'elle est gouvernée par François Hollande, on le sait également. Quant à la nature de ce mal, on ne l'ignore pas davantage. Il s'agit d'une forme de dépression dont les symptômes sont clairement perceptibles. Le pays est incertain de lui-même et de son avenir, il vit frileusement dans des conditions précaires à de nombreux égards, il est orphelin d'une autorité légitime, il a perdu à bon escient sa confiance dans ceux qui le dirigent. Il n'y a pas d'autre explication à la montée du Front national, qui n'est que l'effet d'une cause. Cette cause n'a prospéré que par la faute de ceux qui avaient le devoir et le pouvoir de la réduire et qui au contraire l'ont aggravée par leur aveuglement idéologique, leur sectarisme et leur ambition.

Le spectacle donné par la France ces dernières semaines est désolant. Les catégories sociales les plus actives du pays, à tous les niveaux de la hiérarchie professionnelle et sociale : enseignants, médecins, avocats, politiciens, paysans, et l'on en passe, ont manifesté de manière résolue leur mécontentement, voire leur révolte, et en tout cas leur opposition au sort que leur fait le gouvernement en place, soit dans la gestion de leurs intérêts, soit dans sa fringale réformatrice désordonnée et approximative. Dans le même temps, la volonté gouvernementale d'une relance du dialogue social apparaissait dans toute sa vanité du fait de la défection du syndicat le plus puissant. Cet épisode a signalé après tant d'autres la faiblesse du pouvoir.

Hollande, comme "sourd et aveugle"

Car que vaut la parole de François Hollande dans ce contexte ? On l'entendait hier, comme sourd et aveugle face à la réalité, n'opposant à celle-ci qu'un discours neutre, comme ces bonimenteurs de foire qui sortent indifféremment de leur chapeau un nouveau produit miracle. Aujourd'hui le bâtiment, dont il découvre au bout de trois ans qu'il est le moteur de la croissance, alors que son ex-amie Duflot en freinait de son temps les conditions du développement.

C'est ce décalage entre la circonstance et la nécessité, c'est cette inadaptation au réel qui alimentent le discrédit de ce président réputé opportuniste. Son autisme le condamne. Il explique son ambition de prétendre à un nouveau mandat. Or cette éventualité malheureuse risque de déterminer pour les mois qui viennent le cours de la vie politique. Elle va conduire Hollande à mener une politique sinueuse de distribution de gages à la fois aux libéraux modérés et aux extrémistes de gauche. La radicalisation de ses attaques contre le Front national en est le signe. Cette stratégie serait ô combien incertaine. Mais elle contribuerait à brouiller les pistes d'un contexte déjà très confus, à l'heure où plus que jamais le pays a besoin de clarté. Une fois de plus François Hollande met ses pas dans ceux de François Mitterrand. Il est tenté de répéter 1988. Que les dieux nous en préservent !

Publicité
Publicité
31 octobre 2015

Violence faite aux femmes handicapées, le film cou de poing

article publié sur Handicap.fr

Résumé : "Violences du silence" est un court métrage en huit séquences racontant les histoires vraies de femmes handicapées. Des victimes toutes désignées, incapables de se défendre. Ce film bouleversant doit être vu pour que cesse l'omerta...

Par , le 30-10-2015

Pour le mari de Cécile, l'humiliation est un jeu : il fait tourner son fauteuil jusqu'à lui faire perdre la tête puis la pousse dans une rue en pente ; elle veut divorcer mais n'est pas certaine de le pouvoir. Puis c'est au tour d'une jeune femme sourde d'expliquer en langue des signes comment son mari la bat chaque jour, pour rien, lui jetant à la figure son handicap. Ses enfants aussi l'humilient. Elle ne « peut en parler à personne » ; elle « entend si mal ». Vient alors le récit d'Olivia, handicapée après un AVC, martyrisée par sa fille adulte ; « Vivement que tu crèves ! » lui lance-t-elle. Et puis Solange, née sans bras ni jambes, brutalisée, violée par un conjoint pervers. Ou encore la jeune Anne, trisomique, maltraitée par un mari qui l'a épousée par intérêt et violée par des membres de la famille de ce dernier : « Je te jetterai à la poubelle quand j'aurai mes papiers. »

Un film : « Violences du silence »

Ces témoignages qui glacent le sang sont réunis dans Violences du silence. Une vingtaine de minutes où sont évoquées, sans aucun voyeurisme, des situations réelles de femmes handicapées aux prises avec leurs bourreaux ; ce film dénonce cette férocité, qu'elle soit physique ou mentale, passée le plus souvent sous silence. Il montre, entre autres, comment certains hommes se découvrent pervers face à ce que peut être l'étrangeté du handicap. Des guérillas de l'intimité menées par des conjoints, des parents, des enfants. Mais pas toujours. Elsa, 40 ans, atteinte de nanisme, raconte qu'un jour, sur un quai de métro, un homme l'a soulevée par les bras et jetée en l'air. Sans que personne ne réagisse. Elle confie que « les transports en commun sont son pire calvaire, et l'incivilité permanente ». La violence se niche aussi dans l'indifférence.

Le 01 40 47 06 06, numéro dédié

Ces femmes ont confié leur histoire, de façon anonyme, à la plateforme téléphonique dédiée aux femmes handicapées victimes de violence - ce numéro, le  01 40 47 06 06 (lundis de 14h30 à 17h30 et jeudis de 10 à 13h) a été mis en place en mars 2015 par l'association Femmes pour le dire, Femmes pour agir (FDFA)-. Leur rôle est campé par des actrices. En voix off, des comédiennes, des journalistes, mais aussi la maire de Paris, Anne Hidalgo, ou l'ex-ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, en font le récit. C'est à l'occasion d'un colloque organisé à Paris en octobre 2015 que ce film a été projeté pour la première fois, laissant la salle sans voix. Maudy Piot, présidente de FDFA mais également thérapeute, a reçu bien d'autres confidences, dans son cabinet. Selon elle, « les violences envers les femmes handicapées sont récurrentes mais personne n'y croit.» Briser le silence, encourager les victimes à témoigner, c'est l'objectif de cette insatiable militante, elle-même aveugle, qui porte pourtant un regard acéré sur la cruauté.

Une rencontre à Paris le 27 novembre 2015
Dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (25 novembre 2015), FDFA propose trois rendez-vous sur le thème « Libérer la parole », afin de rendre ses effets visibles sur les femmes handicapées. Elle invite notamment, le 27 novembre (de 17h à 21h), dans ses locaux (2 rue Aristide Maillol – 75015 Paris), à venir débattre après la projection de « Violences du silence », en présence de Bernard Ennuyer, sociologue, et de Catherine Cabrol, la réalisatrice du film. Cette rencontre sera l'occasion de dresser le bilan des six premiers mois de sa permanence téléphonique.

 

31 octobre 2015

Vidéo -> Interview de Julie Tuil, orthophoniste et spécialiste de l'autisme, sur Chérie 25

Ajoutée le 30 oct. 2015

Invitée de Véronique Mounier sur Chérie 25 dans l'émission "Sans Tabou", Julie Tuil donne des éclaircissements sur l'autisme et montre le rôle primordial que les parents doivent jouer en se formant aux méthodes ABA.

31 octobre 2015

Saint-Denis : il se bat pour l'insertion des handicapés dans l'entreprise

Jean-Gabriel Bontinck | 27 Oct. 2015, 15h24 | MAJ : 27 Oct. 2015, 15h24
Saint-Denis, le 14 octobre. Reconnu comme travailleur handicapé après une transplantation rénale, Joël Deguilly, cadre chez SFR, participe à la politique d’insertion des handicapés dans son entreprise. « C’est une leçon de vie », estime-t-il.
Saint-Denis, le 14 octobre. Reconnu comme travailleur handicapé après une transplantation rénale, Joël Deguilly, cadre chez SFR, participe à la politique d’insertion des handicapés dans son entreprise. « C’est une leçon de vie », estime-t-il. (LP/J.-G.B.)

Le combat pour l’insertion des travailleurs handicapés est un sujet qui le touche directement. « Quand j’ai subi ma transplantation du rein, en 1996, on m’a bien fait sentir que j’étais malade dans la banque dans laquelle je travaillais à l’époque. On est allé jusqu’à m’appeler sur mon lit d’hôpital », raconte Joël Deguilly.

Ce cadre chez SFR depuis 2003, contraint de prendre une quinzaine de médicaments par jour, a aussi subi trois infarctus et une greffe au bras des suites de son traitement. « Aujourd’hui, j’ai des problèmes pour me concentrer plus de 2 ou 3 heures, je suis souvent fatigué physiquement. Je ne suis pas comme tout le monde. Ça ne se voit pas, mais je le sens », poursuit cet habitant de longue date de Noisy-le-Grand (il vit depuis un an à Champs-sur-Marne), âgé de 54 ans, qui a obtenu le statut de travailleur handicapé.

Une situation qui a, au contraire, été très bien acceptée chez SFR. « On m’a toujours fait confiance. Mon handicap n’a jamais été un frein dans mon évolution », explique Joël. L’entreprise vient d’ailleurs de signer son 5e accord en faveur de l’emploi des travailleurs en situation de handicap. « Peu d’entreprises en ont fait autant », se félicite-t-on chez SFR-Numericable.

Sur la période 2015-2018, le groupe de télécoms s’engage à recruter au moins 25 salariés handicapés (ils sont 239 actuellement), qui devront représenter au moins 5 % de l’effectif total de l’entreprise. A cela s’ajoute une batterie de mesures comme les aides aux transports, l’aménagement des postes de travail et des horaires, ou des heures de formation.

Une politique volontariste à laquelle Joël participe activement. « J’ai toujours des contrats en alternance qui viennent d’ESAT (Établissement de service et d’aide par le travail, NDLR). J’y tiens beaucoup », insiste Joël, qui a recours aussi pour des missions de sous-traitance à la société Log’ins Ares, basée à Aubervilliers, qui emploie une dizaine de salariés en insertion. Via l’association Arepejeh, il accueille aussi régulièrement des enfants handicapés en stage. « Ce n’est pas évident pour une équipe d’intégrer des jeunes handicapés, reconnaît-il, mais c’est une vraie leçon de vie de voir des enfants comme cela avec un tel enthousiasme. »

30 octobre 2015

Autisme : un robot pour communiquer

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 26/10/2015 à 08:43, Mis à jour

Autisme : un robot pour communiquer

Autisme : un robot pour communiquer

 

Il s’appelle Nao et il nous ressemble un peu. Le petit robot humanoïde créé en 2006 par la société Aldebaran est devenu, entre autres, un support de médiation dans la thérapie de l’autisme. L’expérience menée auprès de 6 adolescents souffrant de troubles autistiques a été un succès. Grâce à lui, les jeunes patients ont gagné en autonomie et en capacité de communication. Les partenaires de ce travail espèrent du coup élargir le projet. Présentation.

Pour évaluer l’intérêt d’un robot humanoïde dans la prise en charge d’enfants autistes, le centre psychothérapique Samothrace (CHU de Nantes), Stereolux et l’association Robots! en partenariat avec l’École Centrale de Nantes ont lancé un projet avec Nao. Le petit robot de 58 centimètre de haut, blanc et tout en rondeurs a servi de cobaye, en devenant le centre d’attention de 6 adolescents, au cours d’ateliers culturels adaptés.

Ainsi, de novembre 2014 à juin 2015, Sophie Sakka, de l’association Robots ! et enseignant-chercheur en robotique du laboratoire IRCCYN à Centrale Nantes, a montré à six adolescents âgés de 11 à 14 ans comment gérer les mouvements et la voix du petit robot. Une activité ludique et thérapeutique qui a plu d’emblée aux jeunes patients. A l’aide d’un logiciel « ils l’ont très vite pris en main », confirme-t-elle. « Dans un premier temps, ils faisaient dire à NAO ce qu’ils ne pouvaient pas exprimer. Petit à petit, ils se sont mis à se parler par l’intermédiaire du robot. »

En parallèle, des ateliers sonores ont été initiés. A Stereolux, « les enfants ont enregistré les voix qu’ils allaient prêter à Nao », explique Sophie Sakka. Ensuite, « ils lui ont imprimé les mouvements correspondants ».

Le jeu pour entrer en contact

« Cette expérience a un impact à plusieurs niveaux sur l’adolescent. Sur sa capacité à communiquer au sein de son groupe ainsi qu’à expérimenter la fierté de pouvoir montrer ses compétences», estiment les équipes médicales impliquées. Lesquelles ont constaté une évolution de séance en séance (tous les 15 jours) et une nette amélioration durable du quotidien du jeune autiste, même en dehors des séances.

Devant le succès de l’expérimentation, les quatre partenaires pensent déjà à étendre le projet à d’autres communautés pour élaborer un protocole et lui donner une dimension plus large.

29 octobre 2015

La double peine pour les parents d'enfants handicapés

article publié sur le site de Paris Normandie TV

image_content_general_19552074_20151020215931

Bouchra Nouari attend toujours que son fils autiste Jordi, 5 ans, puisse enfin bénéficier d’une place (photo T. Dubois

Ils seraient aujourd’hui plus de 47000 enfants et adultes handicapés, selon l’Unapei - association à la représentativité difficilement contestable - à vivre en France éloignés de toute structure d’accueil et/ou d’accompagnement digne de leurs besoins. Parce qu’il n’existe pas suffisamment de places, tout simplement. Une double peine, en quelque sorte, pour de nombreuses familles qui cumulent, en plus du handicap de leurs enfants, l’absence de perspective d’avenir. Ségolène Neuville, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées, a récemment annoncé le déblocage de 15millions d’euros pour la création de places supplémentaires dans les établissements spécialisés. Cet argent doit notamment contribuer à «fermer le robinet des financements de la CPAM vers la Belgique», a précisé la ministre. Car aussi incroyable que cela puisse paraître, la France finance aujourd’hui des places d’accueil dans des structures belges, où sont obligées de s’expatrier des milliers de personnes handicapées, faute d’alternatives.

Jordi a 5 ans, et il ne parle toujours pas. Il ne mange toujours pas seul, non plus. Son incapacité à « être propre » lui interdit tout accès à l’école. Pour autant, Jordi, diagnostiqué autiste il y a trois ans, n’est accueilli dans aucune structure spécialisée. Hormis le Camsp de Rouen (Centre d’action médico-sociale précoce polyvalent, géré par l’association Le Moulin Vert), qui l’accueille l’équivalent de deux heures par semaine, explique sa mère, Bouchra Nouari.

La Rouennaise, âgée de 41 ans, fait partie des dizaines de milliers de parents français confrontés à l’insuffisance de places dans les établissements spécialisés, de l’IME (Institut médico-éducatif) à l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) en passant par les foyers de vie...

«Toujours la même réponse»

Excédée, l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) a décidé d’alerter la population. À commencer par les députés, auxquels l’association a remis hier son « livre noir du handicap » (lire ci-contre), à l’occasion de l’examen du projet de budget 2016 de la Sécurité sociale.

« On se sent totalement à l’abandon», témoigne Bouchra Nouari, qui enchaîne sans succès « depuis trois ans» les rendez-vous et les démarches pour que son fils soit accueilli dans des conditions satisfaisantes, sans avoir à déménager pour autant. « Mais c’est toujours la même réponse, quand il y en a une: il n’y a pas de place.» Or, « Jordi a besoin de soins», insiste sa maman. « Il devient de plus en plus agressif.»

En attendant qu’une solution soit un jour trouvée, Bouchra assure une présence continue auprès de son enfant. Cela lui a coûté son job. Chantal, elle, en est rendue à son quatrième employeur après avoir dû aménager et réaménager ses horaires pour suivre Laure, sa fille de 13 ans. Cette mère de famille domiciliée près de Dieppe s’est résolue, faute de mieux, à ce que l’adolescente (« mais avec un niveau CE1») intègre une 6e Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté), à 20 km de chez elle. A la fatigue qu’engendre cette distance s’ajoute la souffrance liée au regard des autres collégiens, quand vient le temps de la récréation.

Pour Chantal, Laure a toute sa place en IME, d’autant plus qu’« elle a besoin de soins médicaux au quotidien, qui ne peuvent pas être assurés dans le cadre de l’école». Mais « on m’a dit que ce n’était même pas la peine d’espérer une place avant cinq ans», se désole-t-elle. Sa fille reste néanmoins inscrite sur une liste d’attente à Dieppe, où l’Apei locale assure l’accueil de « 375 adultes et 110 jeunes âgés de 6 à 20 ans», rappelle la directrice générale Nancy Couvert. L’Esat Les ateliers d’Etran, connu pour la fabrication du caramel de pommes dieppois, dispose d’un agrément limitant ses capacités à 136 places. « Nous faisons régulièrement remonter les besoins auprès de l’ARS [Agence régionale de santé, N.D.L.R.] », qui ensuite arbitre les choix financiers pour d’éventuelles créations de places, explique Nancy Couvert. En l’occurrence, « les dernières créations remontent à trois ou quatre ans», souligne la directrice générale, qui confirme « la forte préoccupation» ressentie auprès des parents d’enfants handicapés. La liste d’attente de candidats à l’entrée dans l’Esat, elle, atteint les 52 noms. « La priorité, c’est d’accueillir les jeunes adultes maintenus en IME au titre de l’amendement Creton [dispositif législatif qui permet, sous conditions, le maintien temporaire jusqu’à 20 ans en IME, N.D.L.R.] », précise Nancy Couvert. En guise de solution temporaire, l’Esat dieppois a instauré des temps partiels pour les pensionnaires les plus âgés, afin de dégager des places supplémentaires. Mais un autre problème se pose alors : que faire de ce temps libéré pour un public handicapé âgé, lui aussi confronté à un déficit de structures d’accompagnement ?

Thomas Dubois

t.dubois@presse-normande.com

« Un problème de fluidité »

«Il manque des places d’accueil en Seine-Maritime comme partout en France», note Fabienne Outtier, directrice de la MDPH 76 (Maison départementale des personnes handicapées).

« Difficile toutefois de dire si nous sommes sur ou sous-équipés», ajoute-t-elle. La Haute-Normandie, de manière générale, affiche des taux d’équipement en établissements spécialisés relativement conformes aux moyennes nationales. Ces places sont financées conjointement par l’ARS (l’État) et les conseils départementaux, selon les prérogatives - parfois complexes - de chacun. La MDPH, elle, assure le travail d’orientation vers les différents établissements.

« Il existe un problème de fluidité, explique Fabienne Outtier. Certaines personnes, qui restent aujourd’hui en institut, pourraient en sortir au profit de ceux qui n’arrivent pas à y entrer. Les situations les plus difficiles, finalement, sont celles qui trouvent une solution le moins facilement.» En cause également : l’insuffisance des moyens humains dans les établissements français, qui conduisent « les cas les plus complexes, notamment ceux liés à des problèmes de comportement», à regarder vers la Belgique. « Aujourd’hui, les instituts belges créent des places exprès pour les Français, indique la directrice de la MDPH 76. Là-bas, ça pousse comme des champignons, nos services sont régulièrement démarchés.» Mais la MDPH n’oriente en aucun cas d’elle-même les familles vers la Belgique, assure Fabienne Outtier.

Les chiffres noirs du handicap

Le « Livre noir » de l’Unapei se résume en quelques chiffres, ainsi relayés par l’association*.

n 47427 personnes demeurent aujourd’hui sans solution d’accueil et d’accompagnement dans le seul réseau des Unapei, dont 12 658 enfants. 13 959 adultes et jeunes adultes sont en attente d’une place en Esat.

n 6500 personnes en situation de handicap sont accueillies en Belgique.

n L’Unapei estime à 4000 le nombre d’emplois belges financés par la France, pour un coût de 250 millions d’euros.

n 6350 jeunes adultes sont maintenus dans des structures pour enfants faute d’autre solution (amendements Creton).

*Informations complémentaires sur le site www.unapei.org. L’association lance également une pétition sur www.change.org/bannisdelarepublique.

29 octobre 2015

La lettre d'Autisme France ... à découvrir !

 

Notre revue trimestrielle : La lettre d'Autisme France

Directeur de Publication : Isabelle RESPLENDINO Secrétaire de Rédaction : Danièle LANGLOYS Maquette et Mise en Page : Gaëlle Lacombe Comité de Rédaction : Odile Annota, Murielle Bordet, Danièle Langloys, Michel Robert, Marie-Claude Urban, Agnès Woimant

http://www.autisme-france.fr

 

29 octobre 2015

Au centre somatique d'Etampes, une appli facilite l'expression de la douleur

article publié dans Le Parisien

C. Ch | Publié le Mercredi 28 Oct. 2015, 18h44 | Mis à jour : 18h44

ILLUSTRATION. Le centre somatique travaille avec des patients autistes pour les aider à exprimer la douleur. (LP/C. Ch.)

Pour les autistes, communiquer avec l’extérieur est particulièrement complexe. Alors exprimer une douleur s’avère encore plus difficile. C’est pourquoi l’Etablissement public de santé (EPS) Barthélémy Durand à Etampes a développé avec Auticiel une application numérique. Un outil pour permettre aux personnes dyscommunicantes de mettre des mots sur leurs douleurs et leur ressenti. « Depuis de nombreuses années, l’EPS est fortement engagé dans la prise en charge de la douleur, particulièrement dans le cas des personnes avec autisme, rappelle la direction de Barthélémy Durand. En 2013, nous avons ouvert un centre régional douleur et soins somatiques en santé mentale et autisme, aujourd’hui reconnu au niveau national pour la qualité de son travail. »

Auticiel, une start-up, qui conçoit des solutions numériques facilitant l’insertion des personnes avec un handicap dit « invisible », a développé une application iFEEL en collaborant avec le centre somatique d’Etampes. « Par cet outil, le patient est à même d’évoquer sa douleur ou un ressenti, de définir leur intensité et de les localiser sur un schéma corporel », développe l’EPS.

L’application est en cours d’expérimentation au centre d’Etampes, avec des premiers résultats positifs. Des tablettes seront ensuite confiées aux familles et dans des instituts médico-éducatifs.

29 octobre 2015

Un juge des enfants ose parler des dysfonctionnements de la protection de l'enfance

article publié sur le blog Pédocriminalité

Michel Huyette en appelait alors à une autocritique du travailleur social, une remise en cause de son travail afin de ne pas ajouter un dysfonctionnement supplémentaire à une éventuelle situation de crise familiale mal analysée ...
« Le risque est en permanence de voir apparaître dans les dossiers des analyses hâtives, des avis trop rapidement avancés sur des parents et des mineurs, qui conduisent forcément à des réactions légitimes de méfiance ou de rejet de leur part, et à des décisions inappropriées et peu efficaces car motivées par des arguments non convaincants pour les intéressés. Il faut donc à chaque étape chercher comment réduire ce risque de subjectivité et d’erreur. »

 

Un précieux guide de la protection judiciaire de l’enfant.
Le juge des enfants Michel Huyette est à l’origine d’un guide de la protection judiciaire de l’enfant. La quatrième édition de ce guide, écrite en collaboration, date de 2008 et prend donc en compte la réforme majeure de la protection de l’enfance ayant eu lieu en 2007.  

Le guide reprend à titre préliminaire les différentes introductions des versions antérieures dont la première date de 1997. Déjà à l’époque l’état des lieux ressemble à celui qui saute aux yeux des familles victimes de 2012, je cite :  

« C’est aussi un système qui, sous des apparences trompeuses, ne fonctionne pas bien, et dans lequel, bien que la protection soit pourtant judiciaire, bien des règles, d’abord légales, ne sont pas respectées par les professionnels, avec, pour corollaire inéluctable, le non-respect de certains droits des individus, et, au-delà, un travail auprès des familles moins efficace qu’il ne pourrait l’être. » 

Des travailleurs sociaux qui ne savent pas se remettre en cause.
On retient ici une inefficace de la protection de l’enfance par un non-respect du droit des individus. Le constat est implacable et cette inefficacité tient de l’illégitimité. Il est effrayant de constater que 15 ans après la première mouture de ce guide, les destructeurs de l’institution familiale continuent à sévir dans l’impunité. Dans un tel laps de temps combien de dégâts ont-ils causé ? C’est effarant. 

Michel Huyette en appelait alors à une autocritique du travailleur social, une remise en cause de son travail afin de ne pas ajouter un dysfonctionnement supplémentaire à une éventuelle situation de crise familiale mal analysée :  

« Le risque est en permanence de voir apparaître dans les dossiers des analyses hâtives, des avis trop rapidement avancés sur des parents et des mineurs, qui conduisent forcément à des réactions légitimes de méfiance ou de rejet de leur part, et à des décisions inappropriées et peu efficaces car motivées par des arguments non convaincants pour les intéressés. Il faut donc à chaque étape chercher comment réduire ce risque de subjectivité et d’erreur. » 

La méconnaissance du droit des « professionnels de l’enfance »
Des réactions de méfiance, de rejet des parents qui peuvent être légitimes comme le juge Huyette le dit fort à propos. Et pourtant le refus de collaboration des parents permet de faire basculer dramatiquement des situations en passant d’un traitement administratif à un placement pur et simple. Vous ne comprenez pas la mesure prise dans l’intérêt de votre enfant ? Nous allons donc le placer ! Voila une menace bien souvent entendue et mise à exécution, ajoutant du traumatisme à l’injustice d’une mesure. 

Tout cela se fait au nom de la légalité, les familles sont donc traitées avec la morgue, le mépris de travailleurs sociaux qui savent et qui font n’importe quoi. Bien des parents ont eu l’occasion de se confronter à quelques individus de ce type, armés d’une gangue d’ignorance jusqu’à devoir leur dépêcher un huissier afin de constater leur façon de procéder et d’éventuels faits non conformes à la légalité dont ils se rendaient coupables, et Michel Huyette de constater :  

« Ceux qui arrivent sur le terrain, magistrats et professionnels de l’éducation, ne maîtrisent pas les règles élémentaires de la protection judiciaire de l’enfance. Et comme très peu de juristes figurent parmi tous les intervenants qui gravitent autour des familles, encore aujourd’hui rarement assistées d’un avocat, le débat n’est presque jamais poussé vers le terrain du droit. Pour peu que le juge des enfants n’impose pas un déroulement juridiquement rigoureux de la procédure, ce ne sont que des questions de fait qui sont abordées, sans qu’aucun carton rouge ne sorte de la poche d’un quelconque arbitre en cas de violation de la législation.(…) 

Or de fait, pourtant, dans aucune autre juridiction le droit n’est autant malmené que dans les procédures de protection de l’enfance conduites dans les tribunaux pour enfants. Nulle part ailleurs il n’y a comme ici besoin d’argumenter, de justifier, d’exiger ou de menacer pour obtenir le respect scrupuleux des règles légales élémentaires.» 

L’intérêt de l’enfant, prétexte de tous les abus.
Le seul argument développé par des travailleurs sociaux en devient presque idéologique : il s’agit de celui d’un « intérêt de l’enfant » que les acteurs de la transformation sociale et de la désintégration familiale manient sans avoir la moindre considération pour le principe de subsidiarité. Lequel principe n’admet une compétence étatique en matière de prise en charge de l’enfant que si l’institution familiale a échoué dans sa prérogative première. Si intérêt de l’enfant il y a c’est celui de vivre et de se développer dans le cadre familial, tant il apparaît statistiquement que l’enfant pris en charge par la mal-nommée aide sociale à l’enfance aura les plus grandes difficultés à s’insérer socialement. L’intérêt des travailleurs sociaux ce n’est pas l’intérêt de l’enfant. Pourtant ce terme entendu chez ceux qui en abusent permet d’étouffer la voix des familles et de ne surtout pas aborder des questions de droit dont cette engeance est ignorante. 

Là encore Michel Huyette est assez explicite :  

« Et puis, il faut l’admettre, cette absence de référence à des règles extérieures a bien arrangé les professionnels pendant des décennies. Se préserver du droit pour s’en tenir au fait est un moyen très efficace de faire passer sa vision de la situation sans rencontrer d’obstacle insurmontable, en s’abritant derrière cette notion à géométrie variable et en soi vide de sens qu’est «  l’intérêt de l’enfant  ». Il suffit d’entendre, encore parfois aujourd’hui, ce qui se murmure sur la présence des avocats qui viendraient attiser les conflits alors que tout, affirme-t-on, doit être négocié entre les intéressés, pour comprendre combien il doit être difficile pour certains d’admettre qu’il existe des limites infranchissables à l’arbitraire et au libre choix des pratiques. » 

Encore un effort …
Pourtant ce que Michel Huyette explique par une subjectivité liée à une formation en sciences humaines plutôt qu’en droit des intervenants sociaux ne convainc pas : 

« Et dans le domaine de la protection des mineurs, parce que les professionnels qui interviennent ont, à part le juge des enfants, une formation en sciences humaines ou psychologiques, parce qu’il ne s’agit pas là de sciences exactes, le risque de l’appréciation personnelle et donc de l’arbitraire est plus important que dans tout autre domaine. » 

La suite du guide est tout à fait intéressante car elle est un « rappel à la loi » à l’intention de ces intervenants. Ce guide servira davantage aux familles car il est naïf de penser que les travailleurs sociaux en tiendront compte sinon pour se protéger. En effet, Michel Huyette n’aborde pas l’attitude des travailleurs sociaux sous le seul angle capable d’éclairer leurs comportements : l’angle politique. En effet, c’est sciemment que la profession n’applique pas les règles encadrant leurs tâches, ils peuvent d’ailleurs se permettre de le faire car ils ne seront pas sanctionnés, de la même façon il est rare que les prétentions des parents face à l’atteinte à leurs droits connaissent des suites légales. Le droit n’est en matière de protection de l’enfance qu’un artifice qui cache la véritable nature du système social aliénant la famille au tout-État.

Source : http://comitecedif.wordpress.com/2012/12/24/un-juge-des-enfants-ose-parler-de-dysfonctionnements-de-la-protection-de-lenfance/

29 octobre 2015

Guides NICE concernant la prise en charge de l'autisme chez les enfants et adolescents

LOGO autisme franceTraductions française des guides autisme NICE (National Institute for Health and Care Excellence) et contextualisés au Québec.

information publiée sur le site d'Autisme France

La prise en charge de l'autisme chez les enfants et adolescents :
Guide destiné au grand public
Guide destiné aux cliniciens

29 octobre 2015

Autisme: le cauchemar des parents de Benjamin

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 28/10/2015 à 03:49, Mis à jour le 28/10/2015 à 07:41

Actu Santé - Accueil du handicap

Nicole et Didier, ses parents, se battent pour que Benjamin, 16 ans, soit hébergé dans un centre adapté aux exigences de sa pathologie./Photo DDM repro.

Nicole et Didier, ses parents, se battent pour que Benjamin, 16 ans, soit hébergé dans un centre adapté aux exigences de sa pathologie./Photo DDM repro.

 

Depuis juillet, Benjamin, 16 ans, vit à «La Candélie». Il est autiste. Ses parents lui cherchent une place en Lot-et-Garonne, frappent à toutes les portes, en vain.

Des programmes nationaux en veux-tu en voilà, des rapports d'études et des analyses à la pelle et un constat depuis vingt ans dans ce pays : l'accueil des mineurs et majeurs en situation de handicap rime avec déficit de places. Les témoignages se succèdent dans leur épilogue : pas de place pour votre enfant.

C'est la réponse offerte à la question de Nicole et Daniel Perthuis, de Boé. Leur fils unique, Benjamin, 16 ans, est autiste «moyen atypique». Peu importe la définition, il doit bénéficier d'un encadrement spécifique, par du personnel formé. Depuis le 21 juillet, cet ado parfois violent vit à «La Candélie». Papa et maman le voient deux fois par semaine, à tour de rôle.

«En vrac»

Pendant trois ans, Benjamin a été hébergé à l'institut médico-éducatif Lalande. Les fugues, son comportement ont contraint l'établissement et la famille à l'extraire avant la fin de l'année scolaire. Lui-même s'est dit «en vrac», se souvient sa mère. Les parents sont salariés, toujours dans la vie active. «On a cherché une structure de repli. Il n'en existe pas en Lot-et-Garonne. On peut difficilement s'éloigner du département car Benjamin est suivi par une psychologue spécialiste du comportement». Une réunion à la Maison du handicap (MDPH) permet aux parents de respirer un peu mieux : l'IME de Casseneuil accepte de l'accueillir «sous réserve de places disponibles».

Courriers, réponse ou pas

A la maison, la situation est très difficile. Les Perthuis ne cachent pas ce quotidien heurté. A la fin juillet, il passe le poing à travers une vitre. «Même si nous avons compris que sa place n'était pas là-bas, nous avons été contraints de demander son placement à «La Candélie».

Didier : «Ce qui ressort de tout ça, c'est que l'Etat ne tient pas ses engagements». Pas ou peu de places disponibles pour l'accueil des enfants ou ados handicapés. En juin, quand Benjamin quitte l'IME, le couple écrit à l'Agence régionale de santé (ARS) à Agen puis à Bordeaux. «Aucune réponse. C'est scandaleux de ne pas répondre, quelle que soit la nature de la réponse». Même motif, même punition pour une élue de la République, destinataire d'un courrier, aussi.

Au conseil départemental, les Perthuis ont eu plus de chance. Ils ont rendez-vous ce soir avec un membre de l'équipe du cabinet Camani. Ils pourraient avoir trois solutions : Castillonnès, GrignoIs et un retour à Casseneuil mais avec une formule d'accueil qui ne les satisfait pas. «Nous sommes bien conscients qu'il s'agit là d'un jeu de chaises musicales entre les jeunes adultes qui quittent l'établissement et les candidats mineurs à l'entrée…».

Ils n'ignorent toutefois pas que leur question n'est pas familiale, mais nationale. Selon l'Unapei pour son seul réseau, quelque 12 658 enfants seraient en attente d'une place en services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) ou en Institut médico-éducatif.


De Boé au Jura

«Nous exigeons, maintenant, une prise de position on ne peut plus claire de notre gouvernement sur les mesures qu'il entend prendre afin que les droits des personnes en situation de handicap cessent d'être foulés aux pieds.» Le collectif d'Associations d'aide et de défense des personnes en situation de handicap (dont Handignez-Vous Lot-et-Garonne) s'alarme à la suite de la garde à vue, hier, dans le Jura, de Nicolas, frère de Dimitri. «Pour défendre les droits de son frère et alerter l'opinion publique, il est monté sur le toit de la préfecture du Jura. Il a été délogé par les policiers. Son frère Dimitri a été placé en établissement à 500 km de sa famille. Agé de 35 ans, Dimitri a été orienté, à l'âge de 18 ans, dans un hôpital psychiatrique. Il y connaîtra la contention, l'enfermement et la surmédicamentation au lieu d'une prise en charge éducative adaptée». Le 21 juillet dernier, à la même date que Benjamin, il a été transféré dans une unité pour malades difficiles. Ne laissons plus les familles se mettre en danger dans ce type d'action, faute de pouvoir se faire entendre autrement», explique la présidente d'Handignez-Vous (Agen) Céline Boussié.

Stéphane Bersauter

29 octobre 2015

Maltraitance, signalement et impunité

Publié le 26 octobre 2015 dans Sujets de société

La maltraitance sera-t-elle la grande cause nationale en 2016 ?

Par Nafy-Nathalie

 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la maltraitance de l’enfant comme « toutes les formes de mauvais traitements physiques et/ou psychologiques affectifs, de sévices sexuels, de négligences ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans un contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. ». Un article du Parisien du 2 mars 2015 avance des chiffres effrayants. 14% des Français auraient été victimes de maltraitance durant leur enfance et 60% n’en auraient jamais parlé. Enfance et partage qui est une association de lutte contre la maltraitance indique qu’environ 100.000 enfants en sont victimes actuellement et environ 700 enfants en meurent chaque année, soit 2 par jour. Cela montre l’ampleur de ce problème en France.

Mai 2012, François Hollande est élu Président et sa compagne, Valérie Trierweiler se retrouve au devant de la scène. Après avoir tergiversé, elle décide d’assumer un rôle de Première dame et choisit de défendre la cause des enfants. Un colloque, qu’elle va présider, est donc organisé par le sénateur socialiste André Vallini en juin 2013. Étaient également présentes Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem. Un article du Figaro nous en fait le compte-rendu. Un article du JDD de l’époque reprend les propos de monsieur Vallini et notamment le fait qu’il convient d’ « […] en appeler au gouvernement car seule une volonté politique forte peut faire reculer ce qui est un véritable fléau » ou encore que « les violences faites aux enfants sont un angle mort de la politique. » Bon.

Certains élus d’autres pays se seraient penchés sur les causes ou effets de la maltraitance. Nos élus, eux, se sont focalisés sur la question du signalement avec une logique curieuse qui voudrait que le problème de la maltraitance résulte principalement d’un défaut de signalement. L’idée semble être que si elle était davantage signalée, la maltraitance serait prise en charge par les services de protection de l’enfance et éradiquée. Dont acte. Il est curieux alors que parfois cela ne soit pas le cas. L’affaire Bastien démontre par exemple que 3 signalements et 9 informations préoccupantes n’ont pas empêché le père de passer le petit garçon au lave-linge.

Toujours est-il qu’effectivement, il y a peut-être un souci de signalement. Le rapport de la cour des comptes La protection de l’enfance de 2009 indique par exemple qu’en 2006 aucune maltraitance n’a été signalée par les médecins. La secrétaire générale d’Enfance et partage indique en effet que « […] 90% des cas de maltraitance ont lieu dans le cadre familial, l’enfant a du mal à dénoncer ses bourreaux, qu’il aime malgré tout ». Le responsable de l’Enfant bleu précise même que « les enseignants […] ont peur des représailles des parents s’ils constatent une maltraitance et la dénonce » et rajoute qu’« à l’heure actuelle, ces procédures de signalement sont très lourdes et prennent du temps. L’enseignant doit en parler au chef d’établissement, qui lui-même devra prendre la décision de prévenir les autorités compétentes. » André Vallini annonce alors son souhait d’« améliorer le repérage et faire en sorte que tout le monde soit vigilant et réactif ».

Il est intéressant de se rappeler qu’André Vallini était le président de la commission d’enquête parlementaire dans l’affaire Outreau. Il est curieux qu’il n’ait pas tiré quelques leçons du potentiel de déraillement de la justice et des conséquences de mauvais signalements des médecins. Toujours est-il que finalement ce n’est pas lui qui a porté la loi. Un méli-mélo a eu lieu. La crainte des représailles soulevée par les enseignants est devenue problèmes rencontrés par les médecins et personnels soignants dans le projet de loi défendue deux ans plus tard par madame Giudicelli. Le projet présenté en mars 2015 vise ainsi à encourager les médecins et personnels soignants à davantage de signalements en contrepartie d’une immunité en cas de calomnie :

« L’article 226-14 du Code pénal est ainsi modifié : […] Au médecin tenu, sans avoir à recueillir l’accord de quiconque, de porter sans délai à la connaissance du procureur de la République les constatations personnellement effectuées dans l’exercice de sa profession, quand elles lui ont permis de présumer, sans même avoir à caractériser une infraction, que des violences physiques, sexuelles ou psychologiques, auraient été imposées à un mineur ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique. Le signalement effectué dans ces conditions ne peut engager la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire, du praticien, à moins que sa mauvaise foi n’ait été judiciairement établie. »

Cette proposition est surprenante puisque les médecins sont déjà tenus par l’article 44 de leur code de déontologie qui dispose que :

« Lorsqu’un médecin discerne qu’une personne auprès de laquelle il est appelé est victime de sévices ou de privations, il doit mettre en œuvre les moyens les plus adéquats pour la protéger en faisant preuve de prudence et de circonspection. Lorsqu’il s’agit d’un mineur ou d’une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique, il alerte les autorités judiciaires ou administratives, sauf circonstances particulières qu’il apprécie en conscience. »

Obligation leur est déjà faite de protéger le mineur et de signaler tout cas avéré de maltraitance. Le Code pénal (art. 226-14) les délivre même du secret professionnel pour ce faire.

Il est vrai cependant que, chaque année, 900 médecins, comme le relaye un article du Monde, sont victimes de violence. Admettons qu’ils aient peur. Quelle logique amène à proposer une immunité civile, disciplinaire et pénale pour protéger de violences physiques ou verbales ? Quant au risque éventuel de procès, il est quasi inexistant avec un parquet qui repousse déjà quasiment toutes les plaintes pour absence d’intention délictuelle (rapport de la FNASEPH).

Ces immunités consisteraient, par contre, à déresponsabiliser les médecins des conséquences d’une dénonciation calomnieuse ; pas de sanction, pas d’indemnisation. Les personnes qui en seraient l’objet se trouveraient alors victimes deux fois : conséquences de la dénonciation non fondée et impossibilité d’obtenir réparation. Les signalements abusifs amènent en effet souvent de graves conséquences pour les familles et enfants (rapport de la FNASEPH) pouvant même aller jusqu’à des placements. Le rapport de 127 associations dénonce le cas de familles dont les enfants autistes ont été placés pour des pseudo-carences éducatives et dont les parents ont fait l’objet de poursuites pénales. Un article du Figaro du 11 août 2015 titre également sur « Les placements abusifs d’enfants autistes, le scandale qui monte ». Qu’un médecin fasse preuve de prudence dans ces affaires-là ne me semble pas une hérésie.

Plutôt que la peur, la difficulté de détecter des signes de maltraitance aurait pu être une explication. La maltraitance psychologique, affective ou sexuelle est quasiment indétectable au cours d’une visite médicale sans lien avec elle. Quant à la maltraitance physique, la plupart du temps, l’origine des fractures peut être difficile à détecter. Rien n’interdit non plus aux responsables des violences d’amener l’enfant chez un médecin qui ne soit pas le médecin traitant, ou aux urgences.

Il existe également un problème de formation. L’INSERM dans son rapport de suivi du colloque de 2013 précise que :

« La formation des médecins généralistes, initiale comme continue, est notoirement insuffisante, voire inexistante dans certaines facultés. Le temps consacré à l’enseignement théorique de la maltraitance proposé aux futurs pédiatres (2 heures au maximum) contraste fortement avec les exigences identifiées à partir d’une recherche américaine qui montre que les médecins ayant reçu moins de 10 heures de formation sur la reconnaissance de la maltraitance signalent significativement beaucoup moins que ceux qui ont bénéficié de plus de 10 heures d’enseignement. »

Cette formation aurait aussi pu s’étendre d’ailleurs aux membres de l’Éducation nationale. En effet, si les médecins ne signalent pas assez, le nombre de signalements transmis par l’Éducation nationale laisse pensif. L’ONED (Observatoire National de l’Enfance en Danger) s’en étonne d’ailleurs et se demande ce qu’elle considère comme de la maltraitance. « L’absentéisme est-il majoritairement considéré comme une Information Préoccupante ? » Se focaliser sur la quantité au détriment de la qualité pourrait également avoir pour effet pervers d’engorger de signalements infondés les services d’aide à l’enfance au détriment de la prise en charge des enfants réellement maltraités ainsi que l’indique le rapport de la « Mission d’évaluation de la gouvernance de la protection de l’enfance » de juillet 2014.

La situation est grave. Au lieu de miser de manière absurde sur la quantité des dénonciations et l’impunité des médecins au risque de créer de nouveaux problèmes, nos élus auraient pu, pour une fois, se saisir sérieusement du dossier. Le comité de suivi du Colloque de 2013 avait fait 44 propositions plutôt judicieuses qui ont été pour la plupart ignorées. Dans ces propositions, il recommandait notamment de modifier la politique de réforme territoriale actuelle qui amène à la destruction du système préventif (PMI, santé scolaire). Il recommandait aussi que les textes déjà votés soient simplement appliqués notamment la loi du 5 mars 2007 jugée par la Commission des affaires sociales du sénat comme « une bonne loi, mais mal connue et mal appliquée ». C’est d’ailleurs à propos de cette même loi qu’en juin 2009, le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies avait demandé à la France « d’allouer les ressources budgétaires nécessaires à sa mise en œuvre », de mettre en place des mécanismes de décompte des cas de violence dans les familles et les institutions et « d’utiliser les médias pour lancer des campagnes de sensibilisation sur la nouvelle loi sur la protection de l’enfance ». Il est notable enfin que la France ne se soit toujours pas mise en conformité, malgré une sanction du Conseil de l’Europe (article du Parisien), avec l’article 17 de la charte européenne des droits sociaux qui précise qu’elle doit « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ».

La loi vient d’être adoptée en deuxième lecture, sans amendement, à l’unanimité par le Sénat le 22 octobre 2015. Il parait que la lutte contre la maltraitance des enfants selon madame Giudicelli pourrait devenir la grande cause nationale de 2016. Lors des débats au Sénat, elle s’est même permis la déclamation, sous les applaudissements, d’un petit poème de Khalil Gibran :

« Vos enfants ne sont pas vos enfants
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
 »

Sans commentaires.

28 octobre 2015

Autisme : l'ocytocine testé en spray nasal

article publié dans Sciences & avenir

Hugo Jalinière Publié le 28-10-2015 à 16h35Mis à jour à 17h34

L'ocytocine joue un rôle crucial face au développement de l'autisme, ou trouble du spectre autistique (TSA). Un spray nasal d'ocytocine, testé auprès d'enfants autistes, pourrait s'avérer encore plus efficace.

Une administration d'ocytocine par voie nasale deux fois par jour a permis d'améliorer les compétences sociales et comportementales d'enfants atteints de troubles du spectre autistique. ©TIM SLOAN / AFP
Une administration d'ocytocine par voie nasale deux fois par jour a permis d'améliorer les compétences sociales et comportementales d'enfants atteints de troubles du spectre autistique. ©TIM SLOAN / AFP
Partager

AUTISME. Un spray nasal d'ocytocine pour réduire les symptômes de l'autisme ? C'est la stratégie thérapeutique testée avec un certain succès par une équipe du Brain and Mind Centre de l'Université de Sydney (Australie) qui publie ses résultats dans la revue Molecular Psychiatry* (groupe Nature). Cela fait plusieurs années que les chercheurs considèrent que les troubles comportementaux qui nuisent aux relations sociales des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) sont en partie dus à un déficit d'ocytocine. Appelée aussi "hormone de l'amour" ou "hormone de l'accouchement", cette hormone sécrétée dans le cerveau par l’hypothalamus, est impliquée dans le déclenchement de l’accouchement (et utilisée pour en faciliter certains) ainsi que dans la régulation des émotions. Ainsi, de précédentes recherches ont montré que l'apparition de l'autisme pouvait être favorisée par un déficit d'ocytocine au moment de la naissance ou encore que ces personnes présentaient des taux de cette hormone anormalement bas dans le sang.

Ocytocine : Deux doses quotidiennes

Le test mené en Australie par l'équipe du Pr Adam Guastella est l'un des premiers à explorer la pertinence et la sécurité d'un traitement quotidien à base d'ocytocine dans le cadre d'un essai clinique. Ainsi, 31 enfants de 3 à 8 ans atteints du trouble du spectre autistique ont reçu par voie nasale deux doses quotidiennes soit de cette hormone, soit d'un placebo. Deux phases de l'essai espacées de 4 à 5 semaines afin que l'hormone ne risque pas d'interférer avec le placebo, et vice versa.

"Nous avons observé qu'à la suite de ce traitement à l'ocytocine, les parents des enfants testés rapportaient que leur enfant faisait preuve d'une meilleure sensibilité sociale à la maison." Un sentiment validé par les observations et tests effectués dans le cadre de cet essai au Brain and Mind Centre, explique le Pr Guastella dans un communiqué de l'Université de Sydney. À l'heure actuelle, il n'existe aucun autre traitement que la thérapie comportementale qui permet de "rééduquer" les enfants sur le plan social. Mais en plus de leur coût parfois important, ces consultations demandent beaucoup de temps (jusqu'à 40 heures par semaine) pour des résultats incertains. 

Stimuler les liens sociaux grâce à l'ocytocine

Le Dr Andrew Adesman, chef du service Développement et comportement pédiatrique au Cohen Children's Medical Center de New York, n'ayant pas participé à l'étude, salue dans un communiqué une méthodologie qui illustre le rôle de l'ocytocine pour améliorer la communication. Pour lui, il s'agit de"la plus solide preuve que l'ocytocine peut conduire à des améliorations rapides et significatives des aptitudes sociales chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique". Le Dr Adesman met toutefois en garde : "Si certains parents d'enfants atteints de TSA peuvent être tentés de demander à leur médecin de prescrire un spray nasal à l'ocytocine, il faut rappeler que certains pourraient ne pas tolérer ce traitement. Nous avons besoin de rassembler beaucoup plus de données autour des bénéfices et de la sécurité sur le long terme avant qu'il ne soit recommandé comme traitement de choix", précise-t-il. 

Reste que "la possibilité d'utiliser ce type de traitement simple pour améliorer les bénéfices sur le long terme, que ce soit d'un point de vu comportemental ou éducatif est très excitante", s'enthousiasme le Pr Ian Hickie, co-auteur de l'étude. C'est en tout cas un motif d'espoir alors que le nombre de cas d'autisme a explosé ces dernières années.

28 octobre 2015

EN IMAGES. Autisme : une vision qui se focalise différemment

article publié dans Sciences & avenir

La vision des personnes atteintes de TSA est souvent perturbée du fait de différences d'ordre neurologique. Des chercheurs ont étudié le phénomène pour mieux comprendre comment leur regard se focalise.

C'est moins sur l'éléphant et son petit que sur le ciel et l'arbre que se focalise le regard de la personne autiste. ©Qi Zhao/National University of Singapore
C'est moins sur l'éléphant et son petit que sur le ciel et l'arbre que se focalise le regard de la personne autiste. ©Qi Zhao/National University of Singapore

AUTISME. La vision des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) est unique. Si ces dernières sont généralement dotées d'une bonne acuité visuelle, elles possèdent une sorte d'hypersensibilité sensorielle et leur perception du monde est souvent perturbée. En effet, des troubles d'ordre neurologique leur font interpréter différemment ce que leurs yeux voient. Des chercheurs du California Institute of Technology (Cal Tech) ont mené un travail publié dans la revue Neuron pour mieux cerner les différences dans cette lecture des images.

Examen de la vision chez les sujets autistes 

Les scientifiques ont notamment travaillé sur l'hypothèse communément admise selon laquelle l'attention visuelle des personnes atteintes de TSA est moins facilement captée par les visages. Ce qui expliquerait en partie leur difficulté à interpréter les situations sociales. "Entre autres choses, notre travail montre que les choses ne sont pas aussi simples que 'les personnes atteintes de TSA ne regardent pas normalement les visages'. En réalité, ils regardent la plupart des choses d'une façon atypique", explique le Pr Ralph Adolphs l'un des co-auteurs de l'étude. À travers une série de clichés, les scientifiques montrent comment et où se focalise le regard sur une image donnée. L'étude montre ainsi que les personnes atteintes de TSA sont plus réceptives aux éléments non-sociaux des images, aux contours et modèles simples, plutôt qu'aux visages donc.

Les images de gauche illustrent la vision des personnes atteintes de TSA et celles de droite des individus du groupe contrôle (©Qi Zhao/National University of Singapore).

En tout, 700 images ont été présentées à 39 personnes : 20 autistes dits de "haut niveau" (capables d'exprimer des compétences intellectuelles parfois remarquables) et 19 personnes constituant un groupe contrôle. Un système type "eye tracking" développé par Qi Zhao, professeur en ingénierie à la National University of Singapore, a permis d'évaluer l'attention du regard de chacun des participants et sur quel point de l'image il se focalisait. Sur chaque image, les chercheurs ont ainsi pu marquer les zones où se concentrait le regard. 

 Vision focal contre vision ambiante

Notons que les enfants autistes privilégient généralement la vision focale, ce qui explique une prédilection marquée pour les chiffres, les lettres et les objets. Le Dr Melvin Kaplan, chercheur à l'Autism Research Institute explique ainsi que "leur manque d'attention en termes de vision ambiante - vision en interaction neuronale avec d'autres modalités sensorielles - limite leur aptitude à traiter des informations en rapport avec la posture, le mouvement, la parole et la pensée".

28 octobre 2015

Toujours à Bry-sur-Marne en novembre 2015 à l'occasion des rendez-vous du handicap

informations publiées sur le site de la ville de Bry-sur-Marne

A noter

Portes ouvertes

  • L’Institut Médico-Educatif (IME) Léopold Bellan accueille des enfants et adolescents épileptiques.
Mercredi 18 novembre de 10 h à 12 h
1 rue du Vingt Six Août 1944
01 48 81 00 39
  • L’ESAT Léopold Bellan, établissement et service d’aide par le travail de Bry accueille majoritairement des travailleurs handicapés domiciliés dans le Val-de-Marne et départements limitrophes.
Vendredi 20 novembre de 10 h à 15 h
22 rue de la République
01 48 82 53 00
28 octobre 2015

Tout au long du mois de novembre la ville de Bry-sur-Marne organise : Les rendez-vous du handicap

Informations publiées sur le site de la ville de Bry-sur-Marne

Ces rendez-vous du handicap viennent s’inscrire dans la lignée des actions déjà menées par la Municipalité : journée de l’autisme en 2012, conférence sur les troubles des apprentissages en 2014... Des actions ponctuelles qui contribuent, petit à petit, à faire connaître les différents handicaps. En poursuivant ces actions au sein même de ses équipes avec notamment la nomination d’une conseillère municipale déléguée au handicap, la mise en place d’un plan de formation pour former le personnel d’accueil et les animateurs du périscolaire, la création d’une commission communale d’accessibilité, la Ville souhaite faire du handicap et du « mieux vivre ensemble », une de ses priorités. Un thème fédérateur qui peut toucher chacun d’entre nous, de près ou de loin...

Tout le mois, la Ville vous propose de découvrir des animations autour du handicap.

A vos agendas !

Projection du film De toutes nos forces

En présence du réalisateur Nils Tavernier

Nils Tavernier
Nils Tavernier
jpg - 396.4 ko

Organisée avec l’Espace co et le Conseil municipal des jeunes
L’histoire d’un père et de son fils handicapé qui se lancent dans un triathlon extrême. Inspiré d’une histoire vraie. Suivie d’une discussion avec un Bryard porteur de handicap.

Mercredi 4 novembre à 14 h
Espace Co (40 places)

Pièce de théâtre « 100% »

par l’association Drôle compagnie
Ne soyez pas indifférent à la différence ! Sortez du rôle de spectateur passif pour passer des épreuves et obtenir une carte de validité « 100 % compétent ». Le public est sollicité à réagir lors de mise en situation de handicap. Un spectacle interactif où artistes valides et en situation de handicap se partagent la scène.
Spectacle financé en partie par les dons récoltés lors du concert solidaire de la chorale Voix-si Voix-la le 31 mai dernier.

Vendredi 6 novembre à 20 h
Salle Daguerre
Entrée gratuite
Sur réservation auprès du CCAS au 01 45 16 68 00
Plus d’infos

Animations sportives

Boccia (pétanque), sarbacane, basket en fauteuil proposé par le Comité départemental Handisport... Personnes valides et personnes porteuses de handicap se retrouvent le temps d’une partie ou d’un match.

  • Collecte de l’association « Bouchons d’Amour » Apportez vos bouchons de bouteilles en plastique lors de la collecte organisée par l’association « Les Bouchons d’Amour ». Grâce aux bouchons collectés, elle acquiert du matériel pour personnes handicapés (fauteuils roulants, matériels handisports,...), elle développe des opérations humanitaires ponctuelles et vient en aide à d’autres associations.
  • Un simulateur de vieillesse vous fera vivre l’expérience de déficience des personnes âgées.
Samedi 7 novembre de 14 h à 18 h
Gymnase Félix Faure

Exposition de photos des « chiens guide d’aveugles »

Photographies de Joelle Dollé.
Une exposition de la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles et les Associations fédérées qui vous fera découvrir les portraits de 12 personnes déficientes visuelles avec leur chien guide d’aveugle. A cette occasion, les visiteurs pourront s’essayer à la lecture de livres en braille.

Du 3 au 14 novembre
Médiathèque

Stand de l’association des chiens guides d’aveugles

Rendez-vous sur le marché où l’association des chiens guides d’aveugles présentera ses activités et vendra des peluches au profit de l’association.

Dimanche 8 novembre de 8 h à 13 h
Place du marché

Semaine européenne de « l’emploi et du Handicap »

Evénements nationaux organisés par l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (l’Adapt)

Du 17 au 23 novembre
Retrouvez le programme

A noter

Portes ouvertes

  • L’Institut Médico-Educatif (IME) Léopold Bellan accueille des enfants et adolescents épileptiques.
Mercredi 18 novembre de 10 h à 12 h
1 rue du Vingt Six Août 1944
01 48 81 00 39
  • L’ESAT Léopold Bellan, établissement et service d’aide par le travail de Bry accueille majoritairement des travailleurs handicapés domiciliés dans le Val-de-Marne et départements limitrophes.
Vendredi 20 novembre de 10 h à 15 h
22 rue de la République
01 48 82 53 00
Publicité
Publicité
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 394 374
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité