Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

"Au bonheur d'Elise"

26 octobre 2012

Rappel (Défense des droits des autistes): Procès gagné en cassation par Annie Beaufis

Lundi 12 mars 2012

Voici, dans le lien en fin d'article, l’arrêt complet de la cassation gagnée en juin 2011 par Annie Beaufils, maman solo et femme de ménage de Joeffrey, jeune adulte autiste profond, habitant en Lozère.

Cette maman a porté plainte car rien n"était proposé à son fils, à part des ingestions massives de neuroleptiques.

Annie Beaufils a subi des pressions incessantes pendant des années de la part de pedopsychiatres qui ont abusé de leur pouvoir en pensant qu'elle serait incapable de se défendre.

Les administrations l'ont menacée de lui retirer l'autorité parentale.

Elle a fait une grève de la faim pendant 33 jours pour que son enfant ait une place.

Ne sachant plus que faire, elle a finalement attaqué l’état en justice et a gagné en Juin 2011.

L’arrêt très important reconnaît que l’état a l’obligation non seulement de moyen mais de résultat dans la prise en charge de l’autisme.

Le fait de ne pas avoir bénéficié d'une prise de soin adéquate a eu pour conséquence que son enfant a été reconnu comme étant victime de maltraitance.

Par ailleurs la maman a été reconnue comme victime de maltraitance, de la part de l’institution psychiatrique. Elle et son fils vont recevoir des dommages et intérêts assez importants.

Tout est résumé dans l’arrêt Annie et son avocat ont donné leur accord pour diffuser largement.

N'hésitez pas à vous en servir 

https://picasaweb.google.com/100095587500375682952/CassationAnnieBeaufils#5719097897321370978

Publicité
Publicité
26 octobre 2012

humour un jour ...humour toujours

photo handicap fauteuil

26 octobre 2012

Roncq : une première nationale avec dix logements adaptés aux autistes

article publié dans Nordéclair

Publié le 25/10/2012

En 2014, le bailleur social Notre Logis livrera une résidence de dix appartements rue de la Montagne à Roncq. Ils hébergeront des autistes qui apprendront à vivre en autonomie. Une première en France.

Dix appartements classiques seront construits rue de la Montagne ? Si on regarde de près, quelques détails du projet trahissent son originalité. Dans les appartements de 35m², la lumière est adoucie et l'insonorisation est parfaite. Objectif : accueillir au mieux les dix autistes qui y vivront en autonomie dès 2014. Le projet piloté par les associations ISRAA (Innover, sensibiliser, réagir pour l’avenir de l’autisme) et Bethell hébergement répond à un vide. "Les profils des personnes avec des troubles envahissants du développement (TED) sont très hétérogènes. On estime qu'environ 80% des personnes présentent des troubles sévères, qu'une marge inférieure à 3% présente un autisme de type Asperger (haut niveau), explique Fabienne De Oliveira, fondatrice de l’association ISRAA. Les autres ont des profils plus variés et n'entrent souvent dans aucun dispositif". C'est à eux que s'adresse ce projet innovant.

Les travaux devraient débuter en 2013. Une résidence classique sera également construite sur le site.

 

Plus de détails vendredi dans Nord éclair.

26 octobre 2012

La liste noire des formations sur l'autisme

Je relaie ici l’information émanant du kollectif du 7 janvier,  groupe créé autour du Manifeste pour une psychiatrie et une psychologie basées sur des preuves scientifiques, dont la « philosophie » est en harmonie avec celle de ce blog.

Cette liste noire - en fait, on trouvera ci-dessous une liste noire, mais aussi une grise et une blanche ! - a vu le jour lorsque le « kollectif » a dû constater que les récentes recommandations de la HAS en matière d’autisme étaient ignorées, plus ou moins volontairement, par certains organismes de formation de professionnels ; situation d’autant plus préoccupante que, selon le « kollectif », « seules des formations professionnelles rigoureuses, basées sur l'état actuel des connaissances, et employant des formateurs compétents, seront à même de faire évoluer les pratiques. »

Le « kollectif » entend ainsi « (alerter) les pouvoirs publics sur cette carence lourde de conséquences pour les personnes autistes et leurs familles. » Il « (demande) en particulier aux Agences Régionales de Santé, aux universités, et aux organismes de formation médicale continue dont dépendent ces formations de veiller à ne financer que celles qui respectent les recommandations de bonnes pratiques de la HAS. »

Espérant ainsi hâter la mise en place des recommandations, le « kollectif » a donc constitué 3 listes (voir plus bas pour le contenu des listes, après les précisions apportées dans l’ « Annexe ») :

 

  • une liste de formations conformes. Il s'agit de formations ou de colloques dont les contenus semblent compatibles, en totalité ou en quasi-totalité, avec la recommandation de la HAS. Nous en avons recensé peu pour l'instant, car les recherches sont encore en cours. 

 

    • Formation ne donnant pas suffisamment de détails sur les contenus abordés pour pouvoir en juger de manière certaine, mais dont la liste des intervenants, leur qualité et/ou leurs discours habituels laissent augurer de contenus peu recommandables. Dans le doute, nous demandons à ces formations un descriptif plus détaillé des contenus qu'elles comptent enseigner.
    • Formation affichant des contenus mixtes, certains semblant correspondre à la recommandation de la HAS, d'autres clairement pas. A cet égard, nous soulignons qu'il n'est pas acceptable de continuer à diffuser des connaissances périmées et des pratiques inefficaces en les présentant en parallèle avec d'autres plus actuelles, sous couvert de "pluridisciplinarité" et d'approches dites "intégratives". La pluridisciplinarité est un élément essentiel de la recommandation de la HAS (au sens où la psychiatrie, la psychologie, la psychomotricité, l'orthophonie, l'enseignement, etc. sont tous nécessaires), néanmoins la HAS n'a en aucun cas conclu que toutes les approches théoriques avaient un apport égal concernant l'autisme, ni que toutes les pratiques se valaient, bien au contraire.

  •  une liste de formations non conformes. Il s'agit de formations ou de colloques qui affichent des contenus exclusivement ou presque exclusivement "non recommandables", au sens de la HAS. 

Annexe: liste des formations et colloques

NB : La présente classification a été effectuée sur la base des informations disponibles sur internet, ou diffusées par voie électronique, sur le contenu des formations. Elle sera régulièrement mises à jour, et il est parfaitement possible que des informations plus précises nous conduisent à la réviser. Nous invitons les responsables des formations qui l'estiment nécessaire à nous communiquer plus de détails sur leurs contenus, à l'adresse suivante : listenoire@kollectifdu7janvier.org Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  

NB: Notre classification ne doit pas laisser penser que le KOllectif du 7 janvier serait en faveur d'une interdiction ou d'une censure des idées diffusées dans ces formations. Nous sommes bien sûr partisans de la libre expression et du libre débat scientifique (étant rappelé que le véritable débat scientifique contradictoire a lieu dans les revues scientifiques internationales, et non dans les publications et colloques internes à une école de pensée, ni dans les formations initiales ou continues). En revanche, nous considérons que les institutions publiques et les organismes privés recevant des subventions publiques doivent fournir aux professionnels des formations en conformité avec l'état des connaissances scientifiques rappelé par la HAS. Les organismes privés non subventionnés sont bien entendu totalement libres de leur programmation, nous leur recommandons simplement de prêter une plus grande attention à leur conformité avec l'état de l'art. Par ailleurs nous attirons l'attention des participants potentiels à ces formations sur les incompatibilités avec la recommandation de la HAS, libre à eux ensuite de faire leur choix en pleine connaissance de cause.

26 octobre 2012

Le neurofeedback permet d'entraîner des habiletés mentales

Le neurofeedback (ou biofeedback EEG) permet d'entraîner des habiletés mentales et de modifier l'activité de certains circuits cérébraux, montre une étude publiée dans la revue NeuroImage. Il représente, soulignent les chercheurs, une nouvelle méthode prometteuse pour restaurer les fonctions cérébrales dans certains troubles mentaux.

Tomas Ros, Ruth Lanius et Jean Théberge de l'Université Western (Ontario) et du Lawson Health Research Institute ont montré qu'une session de 30 minutes de neurofeedback produisait des changements fonctionnels dans un circuit cérébral impliqué dans le contrôle cognitif. Des études ont montré que des dysfonctions dans ce circuit sont impliquées dans plusieurs troubles cérébraux tels que le déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), la schizophrénie, la dépression et le stress post-traumatique.

Lors d'une séance de neurofeedback, l'utilisateur apprend à contrôler son activité cérébrale à l'aide d'une interface cerveau-ordinateur. L'ordinateur enregistre les ondes cérébrales provenant de capteurs placés sur le cuir chevelu (électroencéphalogramme, EEG), il traite cette information et représente simultanément, d'instant en instant, l'activité cérébrale de l'utilisateur au cours d'un entraînement d'habiletés sur ordinateur.

Ce feedback (rétroaction) en temps réel permet à l'utilisateur de reproduire des états distincts du cerveau. Les effets étaient observables, par IRM (images par résonance magnétique), 30 minutes après une session.

Les changements constatés dans l'activité d'un circuit cognitif important correspondaient aux changements d'activité électrique entraînés par le neurofeedback. Cette activité était étroitement liée à une réduction du vagabondage de l'esprit durant une tâche nécessitant de l'attention. De tels liens n'étaient pas observés dans un groupe de comparaison qui recevait un faux feedback.

L'attention et la concentration peuvent ainsi être entraînées au moyen du neurofeedback qui a un effet direct sur l'activité d'un important circuit cognitif de contrôle, concluent les chercheurs.

Ils espèrent que ces observations stimuleront la recherche pour l'utilisation de la méthode pour le traitements de troubles cérébraux, particulièrement les troubles cognitifs. L'équipe mène actuellement une étude vérifiant si les personnes atteintes de stress post-traumatique pourraient bénéficier de cette approche.

Publicité
Publicité
26 octobre 2012

L'enfant autiste peut-il récupérer des fonctions cognitives et sociales par le lien à l'animal ?

article publié sur :
Sandie Bélair décembre - 4 - 2008

Les relations homme-animal intéressent les jeunes chercheurs et c’est avec enthousiaste que nous accueillons leurs travaux et recherches. Après Jérôme Michalon, c’est Marine Grandgeorge , doctorante en psychologie, qui a accepté de se présenter et de nous parler de sa thèse…

 

Marine, pouvez-vous SVP vous présenter et nous parler de votre cursus universitaire?
Avant d’être en doctorat de psychologie à Rennes, j’ai effectué mon cursus universitaire à Strasbourg en Sciences de la Vie. Après m’être focalisée aux détails de l’organisme, notamment par mon année de licence de physiologie animale et biologie cellulaire, je me suis intéressée à l’animal à son entier. J’ai donc acquis des connaissances en écologie, biologie des populations et des écosystèmes et surtout éthologie. A la fin de mon cursus, j’ai donc obtenu mon Master 2 « Recherche en Ethologie et Ecophysiologie ».

Vous êtes issue de la biologie et de la science, pourquoi vous êtes vous orientée vers les sciences humaines et notamment la psychologie? Pouvez-vous nous préciser votre spécialité?
Dans le monde de la recherche actuel, il est nécessaire de décloisonner les projets et de ne pas rester centré sur sa propre discipline. C’est pourquoi j’ai voulu me diriger vers les sciences humaines et sociales et précisément vers la psychologie du développement (ma spécialité) qui reste très proche de l’éthologie humaine mais qui aborde les mêmes sujets sous un autre angle. Cette interdisciplinarité me permet d’avancer dans la recherche sans œillère, ou du moins, en les réduisant au maximum.

Vous portez semble t-il un grand intérêt aux relations homme-animal. Pourquoi?
Cet intérêt à des sources multiples. La première remonte à l’enfance ; en effet, j’ai eu la chance de grandir entourée d’animaux (chien, chat, tortue, oiseaux, hamsters, …). Les liens que nous, humains, pouvons développer avec les animaux sont des choses ancrées en moi et donc naturelles. La deuxième fut mon stage de Master 2 que j’ai effectué avec D. Grémillet dans au DEPE à Strasbourg. J’ai travaillé sur une thématique touchant les oiseaux marins, et je me suis beaucoup documentée sur l’impact de l’Homme sur ces populations de la Mer du Nord. Mon encadrant m’a donné l’envie de faire de la recherche et mes diverses expériences m’ont finalement conduites à mettre au cœur de mon projet les relations entre les Hommes et les Animaux.

Vous préparez d’ailleurs une thèse sur les relations entre des enfants autistes et des animaux. Pouvez-vous nous expliquer l’origine de cette recherche (question de départ) et nous présenter votre travail? Quelles sont vos hypothèses?

En fait, mon sujet s’intéresse plus largement aux relations que les enfants autistes développent avec les animaux domestiques. Au départ, je n’avais pas arrêté de choix d’espèce pour avancer sans œillères. Désormais, je travaille plus sur 3 espèces, par choix méthodologique, à savoir le chien, le chat mais aussi le cochon d’Inde.

En ce qui concerne la genèse de ce projet…en toute franchise, je n’en ai pas été l’actrice principale mais celle qui a permis de lancer un projet sommeillant depuis quelques années dans le tiroir de deux chercheurs : M. Hausberger, directrice du laboratoire d’éthologie à Rennes, et S. Tordjman, professeur en pédopsychiatrie.

L’idée de cette recherche est partie de l’autisme. Ce syndrome clinique est défini par un ensemble de troubles du comportement comme un déficit des interactions sociales et de la communication. L’hétérogénéité du syndrome implique une hétérogénéité des prises en charge des patients et des thérapies qui leur sont proposées. Des thérapies alternatives existent comme la musicothérapie, l’arthérapie ou encore la thérapie assistée par l’animal. Si cette dernière ne fait pas l’objet d’un consensus, des observations suggèrent que les enfants autistes amélioreraient leur communication sociale en présence d’animaux (e.g. dauphin, cheval). Toutefois, il s’est révélé qu’il y avait un manque de recherche dans ce domaine.

L’utilisation de l’animal comme moyen thérapeutique a de bons appuis théoriques pour les individus souffrant d’autisme, et notamment les enfants. L’animal est un stimulus multisensoriel, globalement plus prévisible et plus facile à décoder qu’un être humain. Les animaux domestiques semblent jouer un rôle crucial dans le développement cognitif et social des enfants. Les animaux domestiques pourraient agir théoriquement en tant que substitut social, permettant aux enfants, et plus particulièrement ceux souffrant de troubles envahissant du développement, d’établir des liens avec eux, puis de prolonger/transférer éventuellement ces liens aux autres êtres humains.

La formation de liens sociaux, difficile pour les enfants autistes, pourrait donc être théoriquement facilitée par la présence d’un animal domestique. Avant d’envisager de mettre en place une thérapie, notamment celle assistée par l’animal, il nous a donc semblé nécessaire (1) de mieux appréhender le type de relation établie entre l’enfant et l’animal, (2) d’obtenir des données objectives et quantifiables quant aux apports de cette relation, et (3) d’examiner les modalités d’interaction et leurs conséquences sur l’aptitude de l’enfant à communiquer et développer ses compétences cognitives.

Comment procédez-vous (démarche), sur combien d’enfants portent vos travaux? Quels sont vos outils?

En premier lieu, j’ai eu l’occasion de réaliser 250 entretiens directifs avec des parents d’enfants autistes (tout âge) sur les relations qu’ils avaient pu établir avec des animaux. A partir de là, l’étude s’est découpée en 2 phases, à savoir (1) la définition de la relation entre l’enfant de 6 à 12 ans et l’animal familier (chien et/ou chat) dans le contexte habituel grâce à des observations éthologiques, et (2) la définition des stratégies d’approche des enfants du même âge face à un animal inconnu (i.e. cochon d’Inde). Ces observations sont faites pour environ une vingtaine d’enfants autistes auxquels j’ai associées une vingtaine d’enfants au développement typique (même âge, même sexe).
Pour ouvrir mon sujet de recherche, j’ai, à terme, envie de réfléchir à des clés à donner aux thérapeutes utilisant l’animal afin d’améliorer l’efficacité de leur démarche.

Pour ouvrir votre sujet de recherche, vous parlez de clés, qu’entendez-vous par ce terme? Parlez-vous de modèles, de démarches, de grilles de lecture? Pouvez-vous préciser vos propos SVP?
Pour l’instant, les clés peuvent être multiples, comme vous les citez. D’une part, j’aimerais créer, par exemple, une grille de lecture simple afin de caractériser la relation qui s’établit entre l’enfant et l’animal (ex : quelle modalité sensorielle est privilégiée), ce qui permettrait d’affiner les prises en charge. D’autre part, j’aimerais dégager grâce à ma recherche si des caractéristiques générales de l’enfant, de l’animal ou de l’environnement ont tendance à être associée à un type de comportement afin de le privilégier ou de ne pas aller contre. Je m’explique : si globalement, il semble que les enfants de 6 à 9 ans ne privilégient pas spontanément le canal sensoriel tactile quand ils sont avec un chien dans leur milieu familier, on pourrait en tenir compte en thérapie, par exemple, pour simuler cette sensorialité si l’enfant est en confiance avec l’animal ou alors utiliser les autres canaux sensoriels pour le mettre en confiance.

Pouvez-vous déjà nous faire part de vos premiers résultats? On est très curieux!!!
Je suis désolée, mais je vais vous décevoir…Il est encore trop tôt pour donner des résultats fiables et certains. Je peux vous dire simplement que l’environnement social de l’enfant autiste (constitué par les animaux familiers mais aussi par la fratrie et les parents) joue beaucoup sur la relation qu’il développe avec les animaux mais aussi plus largement (e.g. développement du langage). Pour ceux que cela intéresse, je publie régulièrement des informations sur mon blog.

Qu’attendez-vous d’une telle recherche?
De cette recherche, j’attends surtout une connaissance plus fine des modalités d’interactions privilégiées par les enfants autistes mais aussi une meilleure connaissance des facteurs pouvant faire varier la qualité de la relation. En effet, pourquoi un enfant, qu’il soit autiste ou non, est plus attiré qu’un autre par un animal ?
Et surtout, cela va peut être vous étonner, j’attends que l’on démystifie le pouvoir de l’animal comme « guérisseur ».

Comment a t elle été accueillie par l’Université?
Au delà de l’Université, c’est plus l’accueil par tous les membres du laboratoire et des chercheurs associés au projet qui m’importait. Il fut très bon car c’est un sujet qui touche tout le monde. Ce qui me permet d’échanger facilement et de communiquer autour de ma recherche.

Que pensez-vous de l’engouement actuel pour les interactions homme-animal et pour l’utilisation à des fins thérapeutiques de l’animal?
En toute honnêteté, cela me fait un peu peur car il y a toujours des gens malhonnêtes qui profitent de la détresse des familles. Mais quand les thérapies sont utilisées aussi bien dans le respect des animaux, des patients et des thérapeutes, je n’y vois que du bon. Gardons cependant toujours à l’esprit que l’animal ne sera jamais guérisseur mais source de bien être et uniquement pour certains patients.

Quel avenir pour cette pratique selon vous?
En veillant au respect de chaque protagoniste, je pense qu’elle peut vraiment apporter un plus dans l’alternative aux thérapies classiques. Cependant, à mon humble avis, une réglementation devrait être mise en place pour permettre que chaque chose se passe du mieux possible.

Après votre doctorat vous souhaitez vous orienter vers quel domaine?
Mes projets post doctorat sont divers car je ne veux me fermer à aucune opportunité. Mais, vous vous en doutez, comme tout jeune chercheur, je souhaite décrocher un poste de maître de conférences pour continuer mes recherches mais aussi sensibiliser les étudiants à cette thématique en enseignant à l’Université.

Pour conclure, souhaitez-vous ajouter un autre élément?
Pour finir, je voulais simplement vous encourager à continuer d’informer le grand public sur ce vaste domaine que sont les relations entre les hommes et les animaux. Merci à vous.

Un grand merci à Marine pour sa participation et bon courage à elle pour la suite de sa thèse… Nous espérons qu’elle viendra nous présenter les conclusions dès que ses travaux seront achevés. En attendant, n’hésitez pas à lui poser des questions et à aller visiter son blog!

Pour en savoir plus:

Le blog de Marine : www.relationenfantanimal.blogspot.com
La bibliographie de Marine : http://mabibliographie.blogspot.com

Sandie

25 octobre 2012

Comme cette Maman inscrivez vous sur Egalited : de l'entraide, de l'info & de la convivialité !

Je voulais juste dire un GRAAAAND MERCIIII !!! À tous ceux qui m'avaient aidée sur docti, (père castor, ...)
À vous tous ici, à ceux qui sont à l'origine du site "Egalited"!!!
Les progrès de mon fils, l'efficacité de la PEC, la date de la réunion de l'équipe pédagogique que j'ai réussi à fixer, le complément 4 de l'AEEH qui vient de nous être accordé, ... Je vous le dois!!!!

Vous ne fournissez pas d'efforts vains, vous ne vous démenez pas pour rien, vous réussissez à transformer le quotidien des familles et à améliorer le pronostic de nos loulous!!!

MERCI!!!!
25 octobre 2012

Magazine Déclic - octobre 2012 - NEWS

Déclic News Octobre 2012 
  Handicaps : vivre mieux aujourd'hui et préparer demain  
     
  > Fratrie, préparer l’avenir…
> J.O de Londres : la maman d’un champion raconte
> L’éducation structurée pour les autistes
> Pas d’établissement au Québec : c’est mieux ?
> Guides Déclic, tout chauds !
> Au sommaire du prochain numéro
 
   
  Fratrie, préparer l’avenir…
Ils s’entendent très bien aujourd’hui, mais seront-ils solidaires plus tard ? Penser à l’avenir de ses enfants, lorsque l’un d’eux est handicapé est source d’angoisse pour bien des parents. 8 experts choisis par Déclic vous aident à poser les bonnes questions, à réfléchir et à anticiper les problèmes délicats comme le logement, les ressources ou la tutelle… et à gagner en sérénité.
Lire la suite
 
   
  J.O de Londres: la maman d’un champion raconte
Ils avaient tous l’air si épanouis, ces athlètes des jeux paralympiques de Londres, que nous avons voulu connaître le secret de fabrication. Et comme il y a souvent une maman derrière un champion, Déclic a interviewé celle de Dominique Rumeau.
Lire la suite
 
   
  Abonnez-vous à Déclic !  
   
  L’éducation structurée pour les autistes
Jardiner, bricoler, s’habiller, mettre la table… L’éducation structurée est un moyen d’encourager et de valoriser toutes les activités du quotidien. Visite dans un établissement lyonnais qui la pratique.
Lire la suite
 
   
  Pas d’établissement au Québec : c’est mieux ?
Au Québec, les établissements ont définitivement mis la clé sous la porte il y a 40 ans pour laisser la place à une prise en charge individualisée. Mais ce changement, censé permettre une meilleure intégration du handicap dans la société, n’a pas que des avantages…
Lire la suite
 
   
 

Guides Déclic, tout chauds !
Parents, vos droits, Les aides financières, Après ses 18 ans : trois guides Déclic revus et augmentés avec de nouvelles infos, les dernières versions des textes de loi en matière d’emploi et de congés spéciaux pour les parents d’enfants handicapés, d’aides financières pour Lulu… et pour vous !
Lire la suite

 
   
  Au sommaire du prochain numéro de Déclic
La question d’actu Handicaps sensoriels : quel accès à la culture ?
Démarche : Prêt pour le passage devant le TCI ?
Reportage photo Maisons de parents : aux portes de l’hôpital
Banc d’essai Des poussettes pour petits et grands
Psycho Toilette : une question à fleur de peau
Apprentissage & Formation Lui apprendre la valeur de l’argent
La parole aux parents La prescription de 7 parents à leur médecin
Notre dossier spécial « Préparer l’avenir en pensant à ses frères et sœurs »
Retrouvez le sommaire complet
 
   
  Autisme France  
 

Déclic BP1213 69202 Lyon cedex 01
Tél. : 04 72 84 00 10 - Fax : 04 72 84 21 10
declic@agenceinmediasres.fr - www.magazine-declic.com

25 octobre 2012

Le cinéma Kosmos & ciné-ma-différence à Fontenay-sous-Bois

L'association Envol Loisirs organise en collaboration avec le cinéma Kosmos des séances ouvertes à tous et adaptées aux personnes handicapées mentales. Ici sont tolérés les émotions, les mouvements, les agitations de celles et ceux qui ne peuvent les maîtriser.

"A cette séance la norme c’est nous "

 

le président


Merci aux 110 personnes présentes ce soir pour les Saveurs du Palais, pour leur enthousiasme, leurs encouragements, leur goût pour les vins bio-dynamiques proposés (Bergerac et Cahors) et, c'est vrai, nous ne le disons pas assez, le Cinéma Kosmos c'est 3,5 euros la place !

25 octobre 2012

Le Projet de loi instituant la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme adopté (...) par la Chambre des communes

article publié sur le site de la Fédération québécoise de l'autisme

23 octobre 2012 - OTTAWA – Aujourd’hui, une semaine après son adoption par le Comité de la santé de la Chambre des communes, le projet de loi S-206 du sénateur libéral Jim Munson, Loi instituant la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, a été adopté de façon expéditive par les députés de la Chambre des communes.

« Il s’agit d’un moment historique. Octobre est le mois de sensibilisation à l’autisme au pays et le moment ne pouvait être mieux choisi pour que le Parlement adopte le projet de loi S-206 », a déclaré le sénateur Munson. « Chaque année dorénavant, le 2 avril sera reconnu officiellement comme la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme au Canada. »

Seulement un petit nombre de projets de loi d’initiative parlementaire parmi des centaines présentés durant une session parlementaire deviennent loi. Le projet de loi instituant la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est l’un des rares à recevoir le soutien des députés libéraux, conservateurs, néo-démocrates, bloquistes, verts et indépendants. Initialement présenté au Sénat par le sénateur Munson, le projet de loi S-206 a été parrainé par M. Harold Albrecht, député de Kitchener—Conestoga, à la Chambre des communes.

« J’espère que les familles qui sont touchées par l’autisme considéreront ce geste comme un signe leur rappelant qu’ils ne sont pas tombés dans l’oubli », a-t-il ajouté. « Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais l’adoption de ce projet de loi illustre que les législateurs canadiens se soucient de l’autisme et de la sensibilisation à cette maladie. »

 

Renseignements :

L’honorable Jim Munson, sénateur
munsoj@sen.parl.gc.ca
613-947-2504
25 octobre 2012

Le monde va trop vite pour l'enfant autiste

article publié dans La Recherche

Plusieurs expériences montrent que les enfants autistes peinent à décoder le monde environnant : son tempo est trop rapide pour eux. D'où l'idée que des désordres perceptifs seraient au coeur du syndrome. Un nouvel espoir émerge : aider les enfants en ralentissant « leur monde ».

L a science-fiction s'inspire parfois de la science mais précède souvent celle-ci. En 1964, Philip K. Dick publiait Glissement de temps sur Mars, où un médecin évoque une nouvelle théorie de l'autisme : « Elle suppose un trouble dans la perception de la durée chez l'individu autiste, de sorte que son environnement est tellement accéléré qu'il ne peut plus l'affronter ; en fait, il est incapable de le percevoir correctement, exactement comme s'il regardait un programme de télévision accéléré, dans lequel les objets fileraient si vite qu'ils en deviendraient invisibles, et dont le son ne serait plus qu'un charabia incompréhensible... » Le monde irait-il trop vite pour certaines personnes atteintes d'autisme, ce trouble du développement qui affecte le langage, la communication non verbale, les interactions sociales et les comportements ? Nos travaux de recherche, menés en collaboration avec différents laboratoires du CNRS à Marseille et à Aix-en-Provence depuis une quinzaine d'années, semblent donner du crédit à cette intuition du romancier.

 

Mimiques faciales

En 1996, avec Scania de Schonen, de l'université René-Descartes, et Béatrice de Gelder, de l'université de Tilburg aux Pays-Bas, nous avons montré que les aspects des visages les plus difficiles à traiter pour des enfants autistes concernent les mouvements des yeux et des lèvres, et les mimiques faciales émotionnelles.

 

Posture corporelle

Parallèlement, avec Daniel Mestre et Guillaume Masson de l'université Aix-Marseille, nous avons étudié la perception visuelle des mouvements physiques dans l'autisme avec l'expérience suivante. Des enfants autistes de faible niveau de développement (verbal et moteur) regardaient une scène visuelle animée constituée de cercles concentriques qui se dilataient et se contractaient tour à tour. L'enfant immobile avait ainsi l'impression d'être dans un tunnel qui avance et recule alternativement. Dans une telle situation, un enfant de niveau de développement normal oscille d'avant en arrière de manière synchrone avec le mouvement de l'image. Parfois, il finit même par tomber. Il compense ainsi l'illusion de voir son environnement se déplacer. Dans notre expérience, les enfants autistes oscillaient peu, voire pas du tout. Conclusion : ils ne savent pas utiliser correctement les informations visuelles sur les mouvements de leur environnement pour adapter la posture globale de leur corps [1] .

Ce résultat a été confirmé et précisé : les enfants autistes de faible niveau de développement ont d'autant plus de difficultés à percevoir et à intégrer les mouvements de l'environnement que la vitesse desdits mouvements est rapide. Cela pourrait expliquer en partie les très fréquents troubles moteurs retrouvés dans la population autistique, et leur corrélation avec la sévérité du syndrome.

Puis, en 2001, nous avons fait, un peu fortuitement, une découverte importante : les enfants autistes présentent de relativement bonnes capacités de reconnaissance des mouvements faciaux, émotionnels (joie, tristesse...) ou langagiers (prononciation de voyelles), si on leur montre ces mouvements sur une vidéo à une vitesse deux fois plus lente que la « normale ». Dans la vie courante, un sourire dure en moyenne une seconde. Or dans les séquences filmées que nous avions montées pour notre expérience, il se trouve que le sourire durait deux secondes. Nous avons constaté alors avec étonnement que la plupart des enfants autistes qui ont vu ce film, réussissaient à reconnaître les mimiques faciales au ralenti [2] .

 

Troubles sensoriels

Ces résultats et d'autres nous ont conduits à proposer dès 2002 le concept de « Malvoyance de l'E-Motion ». De quoi s'agit-il ? Notre hypothèse est que certains déficits des enfants autistes pourraient découler d'un trouble de l'intégration visuo-motrice de tous les mouvements, aussi bien ceux du monde physique que ceux des êtres vivants, qu'ils soient ou non chargés d'émotions [3] . En d'autres termes, l'environnement visuel change trop vite jusqu'à générer parfois chez eux une aversion pour les stimuli trop rapides. Cela expliquerait notamment leur évitement du regard, signe quasi spécifique de l'autisme. Et ces particularités sensorielles entraîneraient en cascade des difficultés à utiliser les informations visuelles dynamiques rapides pour décoder, reconnaître, comprendre et imiter correctement et en temps réel les mimiques faciales et les mouvements corporels d'autrui. De là viendrait leur problème pour interagir socialement de manière synchrone et adaptée avec un interlocuteur.

Plusieurs témoignages d'adultes autistes de « haut niveau », ou atteints du syndrome d'Asperger * , confortent notre approche. Ainsi Temple Grandin, devenue célèbre par ses témoignages, écrit : « Il se pourrait que les problèmes de contact oculaire rencontrés par les autistes résultent en partie d'une incapacité à supporter le mouvement des yeux d'un interlocuteur. Un autiste a raconté qu'il lui était difficile de regarder les yeux de quelqu'un parce qu'ils n'étaient jamais immobiles. » Ces difficultés à percevoir un environnement visuel perpétuellement changeant expliqueraient la propension des personnes autistes à se concentrer sur les détails visuels statiques et à développer des habiletés visuo-spatiales parfois très supérieures à la normale. Elles enregistreraient beaucoup plus de détails statiques dans leur mémoire spatiale. Et cela leur permettrait, par exemple, de réaliser des puzzles très rapidement en se concentrant uniquement sur le contour des pièces.

Ces difficultés expliqueraient aussi un certain nombre de comportements sensori-moteurs répétitifs, destinés à « ralentir » le monde environnant. Donna Williams, une autre adulte autiste, témoigne : « Le changement perpétuel qu'il fallait affronter partout ne me donnait jamais le temps de me préparer... La tension qu'exigeait la nécessité d'attraper les choses au vol pour les assimiler fut le plus souvent trop forte pour moi. Il me fallut trouver un biais pour ralentir les choses afin de m'accorder le temps de négocier avec elles. [...] L'un des procédés qui me permettait de ralentir le monde consistait soit à cligner des yeux, soit encore à éteindre et à allumer alternativement la lumière rapidement... »

 

Flux sonore

En 2002, avec Jean Massion, directeur de recherche émérite au CNRS, nous nous sommes aussi demandé si les mêmes problèmes existeraient à l'égard des sons et de l'anticipation des mouvements. Premier résultat : sur le plan auditif, le monde sonore semble lui aussi aller trop vite pour les enfants autistes. Avec Véronique Rey, de l'université Aix-Marseille, nous avons en effet montré que certains enfants autistes perçoivent un phonème complexe tel que MNA (constitué de la superposition des phonèmes MA et NA) de manière incorrecte, lorsque celui-ci est présenté en vitesse normale. En revanche, quand la vitesse du flux sonore est deux fois plus lente, le traitement auditif tend à se normaliser. Plusieurs équipes utilisant la magnéto-encéphalographie ont confirmé récemment que certaines personnes autistes décodaient avec peine le langage à cause de la trop grande rapidité du flux de la parole. D'ailleurs, Daniel Tammett, autre adulte autiste célèbre, raconte : « G. parlait très vite et parfois je la trouvais difficile à suivre... D'une certaine façon, la succession rapide des questions avait quelque chose d'intrusif, comme le plic-ploc continu de la pluie sur mon crâne, et il me fallait du temps pour lui répondre. » En fait, un tel trouble du traitement du flux verbal et son amélioration par un ralentissement de la parole ont déjà été démontrés il y a trente ans chez certains enfants dysphasiques et dyslexiques. Or les troubles du langage des jeunes autistes présentent de nombreux points communs avec ceux de ces enfants.

Deuxième résultat : l'anticipation des mouvements pose aussi un problème aux enfants autistes, en partie parce qu'ils utilisent moins bien les informations proprioceptives * que les enfants ordinaires. C'est ce que nous avons mis en évidence avec Christina Schmitz et Christine Assaïante du CNRS à Marseille (lire « Anticiper un mouvement », p. 58).

L'ensemble de ces résultats expérimentaux nous a conduits à élargir le modèle de la malvoyance de l'E-motion, qui concernait uniquement la sphère visuelle. Aujourd'hui, nous proposons que des désordres du traitement spatial et temporel des informations émanant de plusieurs sens sont au coeur de l'autisme [4] . En d'autres termes, certaines personnes autistes n'arriveraient pas à percevoir en temps réel le flux continu rapide d'informations visuelles, auditives et proprioceptives en provenance de leur environnement.

 

Désynchronisation

Elles intégreraient difficilement et de manière atypique ces informations dans leur propre corps. Incapables d'accorder leur rythme à celui d'un environnement perpétuellement changeant, elles y répondraient souvent avec un temps de latence. La désynchronisation des échanges langagiers, émotionnels et sociaux propre à l'autisme résulterait au moins en partie de ces désordres perceptifs [fig. 1] . Pour s'adapter à un monde dans lequel les changements sont trop rapides pour elle, la personne autiste aura logiquement tendance à vouloir le ralentir, voire l'arrêter, ou le fragmenter spatialement en de multiples détails plus faciles à percevoir et à intégrer.

 

Ralenti

Comment utiliser ces résultats au bénéfice des personnes autistes ? Tout récemment, avec France Lainé, de l'université McGill à Montréal, nous avons mesuré chez des enfants autistes l'impact d'une présentation ralentie de signaux visuels (mouvements faciaux et corporels) et auditifs (sons, mots, phrases) sur ordinateur. Un logiciel a été spécialement conçu à cet effet par Stéphane Rauzy et Philippe Blache de l'université Aix-Marseille : il ralentit de manière synchrone les signaux visuels et auditifs, sans altérer la fluidité des mouvements, ni l'intelligibilité de la voix. Nous avons utilisé ce logiciel, qui est encore à l'état de prototype, dans un contexte expérimental. Résultat : certains enfants et adolescents autistes, en particulier les plus sévèrement atteints, reconnaissent mieux des mimiques faciales et imitent mieux des gestes faciaux et corporels présentés au ralenti, et ils comprennent mieux les consignes verbales présentées lentement [5] . Chaque enfant autiste semble avoir son propre « tempo perceptif » : les uns ont besoin d'un léger ralentissement, les autres d'un ralentissement plus important.

La prochaine étape consistera à développer ce logiciel et à en mesurer son utilité chez des enfants autistes, lors de sessions répétées de ralentissement. Enfin, à plus long terme, l'idée est d'utiliser le ralentissement dans la vie quotidienne des enfants autistes avec l'espoir de remédier à leurs fonctions altérées.

Bruno Gepner ET Carole Tardif

L'essentiel

- L'ENVIRONNEMENT sonore et visuel change trop vite pour certaines personnes autistes.

- EN DÉCOULENT UNE MAUVAISE COMPRÉHENSION du langage verbal et corporel d'autrui, donc des difficultés d'interaction.

- UN LOGICIEL en cours de développement, qui ralentit le son et l'image, pourrait les aider.

Anticiper un mouvement

Dans la tâche dite du « garçon de café » (par allusion au plateau que celui-ci porte sur sa main), le sujet doit soulever un poids fixé à son poignet par un aimant, ce qui génère chez lui une perturbation de la posture de son avant-bras. Afin d'anticiper le mouvement nécessaire pour minimiser cette perturbation, le sujet doit d'abord évaluer rapidement le poids à soulever, puis construire une représentation mentale de cette perturbation posturale.

Dans ce type de tâche, les enfants autistes arrivent à compenser la perturbation posturale, mais au prix d'un ralentissement du mouvement. Cela serait lié à une altération de leur proprioception*, c'est-à-dire à un défaut de perception de la nature du poids à soulever et des perturbations mécaniques que ce geste va engendrer.

Ces altérations dans le traitement des informations proprioceptives pourraient expliquer un certain nombre de difficultés motrices et sensori-motrices chez les enfants autistes, par exemple une certaine maladresse et des difficultés d'ajustements et d'anticipation des gestes.

24 octobre 2012

Humour ... (Merci Annette)

24 octobre 2012

Vivre, pour entendre ces mots qui viendront peut-être, ou pas.


Chercher, jour après jour…

J’ai souvent l’impression de vivre chaque journée comme si je devais chercher dans les moindres recoins de ma vie quotidienne un objet vital : une minuscule perle de bonheur. Je tourne et retourne chaque coin de mon quotidien, semblable à une maison délabrée. Je soulève les tapis pleins de poussière, affronte cet entassement d’objets inutiles pour moi mais essentiels à beaucoup de personnes.

Pendant un bon moment, j’étais persuadée que je trouverais cette perle un jour. L’enjeu en valait la peine, car sans bonheur, à quoi ça sert de vivre ?

J’ai souvent eu cette sensation d’être née à moitié entière, comme si on m’avait volée une partie de moi. Ce que je cherche, cette perle, c’est peut-être cette autre moitié qui donnerait du sens à ma vie ?

 

Quête insensée ?

Quand on a perdu un objet très précieux dans notre maison, on cherche fébrilement. On sait qu’on le trouvera, puisqu’il ne peut être que dans cet endroit, certes vaste, mais bien délimité. On fait des pauses, mais on ne lâche pas, on y retourne… Mais quand l’objet peut être n’importe où, on peut se lasser, faire une croix dessus.

C’est ce que je me dis aujourd’hui. Peut-être que cette moitié de moi n’existe tout simplement pas. Cette quête est donc insensée. Je n’aurais pas du naître, ou alors vivre sans conscience, comme les plantes.

 

L’amorce d’un mot, la fin des maux ?

Le fait que Julien, 7 ans, n’ait toujours pas prononcé un mot, n’aide pas à changer cet état d’esprit. C’est très dur de ne jamais avoir de retour par un mot. J’ai quand même des retours, par un regard, un geste, mais…

Parfois je suis admirative du tour de force qu’il a réussi : sans un mot, avoir tout ce qu’il veut. Finalement, sa façon de faire a du sens. Pourquoi parler, si on peut tout avoir sans parler ? Parler, cela veut dire prendre des risques, se livrer. Perdre le contrôle,voir toute sa logique de penser, d’entrer en relation, être remise en question.

Le pire est que, malgré tous nos efforts placés sur la communication, je l’ai aidé malgré-moi à réaliser cet « exploit ». Et plus le temps passe, plus c’est dur pour lui de renoncer à ce pouvoir que je lui ai permis d’avoir, en lui montrant que je comprenais ses mots silencieux…

 

Je pense que ce que je cherche aujourd’hui, ce n’est plus cette autre moitié, c’est ce petit mot que Julien me dira peut-être un jour…

 

Un ami, Rom, aujourd’hui décédé, avait écrit un joli texte sur Julien. Je l’ai mis en chanson : « Les mots silencieux de Julien. »

24 octobre 2012

Travail. Qui a dit "handicap" ?

article publié dans le Télégramme

24 octobre 2012

Dans la course à la professionnalisa- tion et à l'emploi, le handicap n'est pas forcément un... handicap. Il peut même servir de détonateur et démultiplier la motivation des jeunes. Particulièrement quand ils sont accompagnés par Osons l'Égalité.

Pour travailler dans le bâtiment, nul besoin de courir le 100m en moins de dix secondes ou d'être marathonien. Aucune raison, donc, à ce qu'Angélique Leduc, parfois obligée d'utiliser un fauteuil roulant, ne puisse y apporter sa pierre.

Aller sur le terrain

«En fait, le fauteuil, je n'en parlais pas toujours quand je devais chercher un stage. Je pensais que cela me donnerait moins de chances d'être prise. Mais, depuis que j'ai rencontré Osons l'Égalité, j'en parle systématiquement», confie la Malouine âgée de 22 ans. Titulaire d'un BTS «Économie du bâtiment et de la construction» après un BEP et un bac pro STI «génie civil», la jeune femme vient d'entamer une formation par alternance de dessin assisté par ordinateur: «Je ne me voyais pas rester assise derrière un bureau toute la journée. J'ai donc voulu suivre une formation complémentaire qui me permettra d'aller sur le terrain».

Question d'organisation

Sur le terrain? Certes, pas question pour Angélique de monter à l'échelle ou de porter un sac de 10kg. Une faiblesse musculaire congénitale l'empêche également de marcher longtemps. Pour autant, cela fait belle lurette qu'elle a intégré ces contraintes dans son quotidien: «Question d'organisation. J'ai mon fauteuil roulant dans mon petit monospace et je m'en sers selon les besoins. C'est tout simple». «En fait, le vrai problème pour les jeunes, ce n'est pas tant la situation de handicap que de savoir quelles sont leurs compétences et ce qu'ils veulent faire. Et de ce côté, Angélique était bien armée quand on l'a rencontrée, il y a quatre ans. On l'a simplement aidée à faire un CV plus personnalisé et plus percutant. Les entreprises sont prêtes à former les jeunes, à condition qu'ils soient motivés et qu'ils ne viennent pas seulement pour valider un stage», explique Bénédicte Sauer, directrice d'Osons l'Égalité.

Aide-toi...

L'association bretonne, créée il y a quatre ans, a accompagné 116 jeunes (de la troisième à la licence pro) durant l'année 2011-2012: «Au départ, nous étions en contact avec 150 familles. Mais c'est la motivation du jeune qui fait la différence. Nous ne sommes pas des distributeurs de stages. De fait, nous sommes en contact avec des entreprises et contribuons à ce que les choses se passent de façon plus relax. Mais on fait de la présentation de profils et de projets, élaborés avec les jeunes. On n'est pas là pour de la simple mise en relation», souligne la directrice. Bref, aide-toi, le ciel t'aidera. Ce qui n'empêche pas l'association d'être très présente auprès des jeunes. Ainsi, pas question de laisser tomber Angélique qui doit absolument trouver une entreprise pour son contrat de professionnalisation, avant la fin novembre. Vu la baisse d'activité du bâtiment, il va falloir démarcher de grands groupes en dehors de la Bretagne. Mais Bénédicte Sauer est confiante. Angélique regorge de qualités et l'école Osons l'Égalité a fait ses preuvescontact@osonslegalite.fr (www.osonslegalite.fr), tél.02.96.78.14.86.

jusqu'à transformer les situations de handicap en atout.
Hervé Queillé Contact

23 octobre 2012

Le temps d'une pose : quelques citations pour réfléchir

Citations favorites *

« Peu de gens ont suffisamment de notoriété pour modifier le cours de l'histoire, mais chacun de nous peut travailler à changer un petit nombre d'évènements... Ce sont d'innombrables actes de courage et de foi qui façonnent l'histoire de l’humanité »
(Robert Kennedy).

"Il n'est rien au monde d'aussi puissant qu'une idée dont l'heure est venue" (Victor Hugo)

"Ce que tu fais pour moi, si tu le fais sans moi, tu le fais contre moi"
(Ghandi)

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
(Voltaire)

Inspiré de G. Bernard Shaw : "Le rêveur essaie d'adapter le monde à ses rêves. Le réaliste adapte ses rêves au monde actuel. Tout progrès vient donc du rêveur"

* PS Merci à Isabelle R. une de mes nouvelles amie fb (jjdupuis)
23 octobre 2012

L'étonnante plasticité du cerveau humain

 

Les acquis de nos aptitudes manuelles et intellectuelles dépendent d'une machinerie cérébrale parfaitement ordonnée et bien hiérarchisée.

L'étonnante plasticité du cerveau humain
 
 
Mots clés : cerveau
Par figaro iconPierre-Marie Lledo - le 19/10/2012
Tous les mois dans Le Figaro , des membres de l'Académie des sciences répondent aux grandes questions de l'actualité scientifique. Pierre-Marie Lledo, neurobiologiste au CNRS et à l'Institut Pasteur vous répond.

Avec ses 86 milliards de cellules nerveuses et ses millions de milliards de connexions, le cerveau de l'homme moderne est une merveille de complexité qui n'a pourtant rien d'immuable et de figé comme le sont les composés d'un ordinateur. Si connexions, mémoire et langage il y a, ceux-ci sont faits de chair vive: matière changeante construite pour le changement et qui n'existe elle-même que par le changement. Cela veut dire que cet organe incarne un devenir: il confère la faculté d'accomplir demain des opérations que nous sommes incapables de réaliser aujourd'hui.

Toutes nos aptitudes particulières, manuelles ou intellectuelles, qui concourent à faire de chacun d'entre nous un spécialiste, un expert unique, sont pour une grande part façonnées durant les premières phases du développement cérébral de l'enfant et de l'adolescent. Mais tout ne se joue pas si précocement. L'étude de la croissance du cerveau de l'homme moderne montre deux caractéristiques importantes que l'on ne retrouve pas chez les autres primates.

La première singularité concerne la lente croissance de notre cerveau qui nécessite plusieurs décennies pour s'accomplir. Cette croissance apathique offre la possibilité d'une longue période d'éducation où l'instruction sera centrale pour sculpter la formation des circuits cérébraux. La seconde caractéristique est illustrée par le retard du cerveau du fœtus à se développer. Alors que le cerveau d'un nouveau-né humain atteint à peine 25 % de la complexité du cerveau adulte, au même stade, celui du macaque est déjà ébauché à plus de 75%.

Programmés pour apprendre

Pendant cette longue période de croissance, le cerveau de l'enfant reçoit des signaux du monde extérieur, interagit avec son groupe social et l'imite. La transmission génétique, principalement à l'œuvre dans la construction du cerveau du primate non humain, s'efface alors devant un nouvel ordre où la transmission sociale, culturelle et technologique, prime avant tout.

C'est par ce biais que des fonctions cognitives, comme le langage ou la pensée symbolique, sont apparues durant l'odyssée de l'espèce humaine, pour permettre l'immense saut qualitatif qui facilitera l'émergence du cerveau humain moderne avec ses capacités uniques d'abstraction. Or ces nouvelles facultés mentales nécessitent un système nerveux malléable, flexible et non plus précâblé, qui se nourrit des interactions avec l'autre. Bien sûr, les acquis de nos aptitudes manuelles et intellectuelles dépendent d'une machinerie cérébrale parfaitement ordonnée et bien hiérarchisée selon un déterminisme génétique. Mais il faut en même temps que cette organisation soit en partie adaptable et reconfigurable à tout moment, et à tout âge. En définitive, les différences neurobiologiques qui existent entre les êtres humains proviennent, certes, des caractères dont ils ont hérité, mais surtout de l'apprentissage qu'ils ont reçu et de l'influence du milieu dans lequel ils ont vécu. En somme, nous sommes programmés, mais programmés pour apprendre! Ces interactions entre le monde extérieur et les activités nerveuses fournissent un mécanisme grâce auquel l'environnement peut influencer la forme et les fonctions du cerveau pour produire un individu unique, affranchi, capable de réponses adaptées mais aussi imprévisibles.

Aujourd'hui, les neurosciences apportent leurs lots incessants d'arguments témoignant des propriétés protéiformes du cerveau humain même lorsqu'il atteint un âge avancé. Loin d'être immuable, notre cerveau adulte reste un organe façonnable qui dispose d'une grande capacité d'adaptation aux sollicitations de l'environnement. Sous l'action d'un apprentissage, même tardif, de nouvelles cellules nerveuses naissent dans certaines régions cérébrales, de nouvelles connexions sont établies ou renforcées, tandis que d'autres sont éliminées.

C'est à l'aune de cette plasticité cérébrale permanente que l'on prend toute la mesure de ce qu'écrivait l'humaniste hollandais Desiderius Erasmus Roterodamus (1466-1536): «On ne naît pas homme, on le devient.»

* Lauréat 2012 du prix Mémain-Pelletier décerné par l'Académie des sciences.

23 octobre 2012

Autisme : Dassault subventionne une recherche sur un traitement potentiel

 article publié par le Nouvel Observateur

Créé le 18-10-2012 à 17h40 - Mis à jour à 18h01

PARIS (Sipa) -- Le groupe Dassault a alloué jeudi pour la première fois 150.000 euros pour la recherche sur la santé mentale, via deux prix, dont l'un couronne des travaux sur un traitement médicamenteux potentiel de l'autisme.

Ces travaux sont "très innovants" parce qu'il n'existe actuellement "pas de stratégie thérapeutique médicamenteuse dans l'autisme", a indiqué Marion Leboyer, directrice de la fondation publique de recherche sur la santé mentale FondaMental, qui a établi un partenariat pour trois ans avec le groupe Dassault.

La scientifique qui a été distinguée comme chercheur de l'année 2012 par le prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales est le Pr Angela Sirigu, de l'Institut des sciences cognitives de Lyon, dont l'étude a été publiée en 2010 dans une grande revue scientifique.

Menée sur 13 patients, cette étude a démontré l'effet thérapeutique d'un médicament déjà utilisé en gynécologie (l'hormone ocytocine) sur la forme la moins sévère de l'autisme, le syndrome d'Asperger où les fonctions intellectuelles et le langage sont préservés. Ces patients ont bénéficié d'une amélioration de leurs capacités sociales évaluées par des tests d'échanges de regards et de balles. L'ocytocine a été administrée par spray nasal pour une action directe sur le cerveau. L'effet de l'hormone a été cependant limité dans le temps.

La chercheuse n'a pas été en mesure de préciser à Sipa à quelle échéance l'ocytocine pourrait avoir une indication dans l'autisme reconnue par les agences du médicament. Mais elle a rapporté que des familles qui se procurent l'ocytocine en Suisse ont déploré le coût du traitement et l'absence de remboursement par la Sécurité sociale. En Suisse, l'hormone est disponible sous forme de spray nasal alors qu'en France on ne peut se la procurer que sous forme injectable, a-t-elle indiqué.

Après la publication de son étude, la chercheuse a été aussi beaucoup contactée par des timides maladifs, qui ont également pris de l'ocytocine.

vv/sbo/mw

23 octobre 2012

Encore un triomphe pour Laurent Savard !

Laurent Savard poursuit sa tournée triomphale avec son spectale "Le bal des Pompiers" !

Samedi dernier il était à Lesigny, invité par l'association ASDAA dont il est le parrain.

Salle comble comme d'habitude et public conquis (ici avec les bénévoles de l'association)

laurent savard à lesigny avec les bénévoles

23 octobre 2012

Autisme, un nouveau blog pour les adultes et les familles !

adulte-autiste-en-france

Comment vont-ils nos adultes autistes ?

21 Octobre 2012, 21:38pm

Publié par magali et Lena-Anne

Chers parents, ami(e)s et sympathisant(e)s de la cause de l'autisme
  • Je me suis trouvée dans un vide total ce soir-là face à mon fils autiste âgé de 35 ans qui devait quitter son énnième centre d'hébergement pour affronter, à nouveau, pour la 3ème fois de sa vie un sevrage de neuroleptiques à mon domicile.

  • Au même moment j'ai lu une publication sur un adulte autiste souffrant de l'absence de prise en charge adéquate en France. J'ai tenté de contacter l'auteur de l'article et c'est ainsi que j'ai pu rencontrer une personne généreuse, ouverte et qui s'apprêtait à partager mes soucis de mère dans ces moments critiques. Et en plus elle a voulu apporter pleinement sa compétence et sa patience pour la création de ce blog et de m'intégrer comme co-animatrice de ce lieu de rencontre, destiné aux adultes autistes.

  • Que mon souhait de Bienvenue à vous tous soit aussi accompagné de mes remerciements à l'auteur qui a initié ce blog.

  • À l'heure où pratiquement aucune création de structure pour adultes autistes ne voit le jour en France et pire, quand aucun programme gouvernemental ne laisse entrevoir un quelconque souci vers cette population en détresse et en particulier vers ces parents vieillissant, faiblis, épuisés et parfois tres malades qui doivent assurer à leur domicile de maniere permanente leur adulte avec autisme agés de 20, 30, 40 ans et au delà parfois, il est urgent de sortir nos enfants de cet oubli trop injuste et trop cruel pour eux comme pour leur famille .

  • Le jour où votre enfant atteint ses 20 ans et que vous ne trouvez pas de prise en charge dans une structure en France ou que vous vous trouvez devant les structures dont la prise en charge ne répond pas aux besoins de votre enfant, c'est le cas de la plupart des instituts pour adultes en France qui ne se détachent pas de leur médication à base de psychotropes par exemple, vous n'avez qu'un seul choix : chercher une place en Belgique ou ailleurs et même certaines MDPH vous conseillent la Belgique, voyant cela comme une solution salutaire évidente pour vous. Mais, hélas, vous prendrez le risque de tomber sur un institut qui reproduit le même schema de prise en charge antérieure que vous venez de fuir.

  • Apres trente ans de combat, après avoir connu quelques expériences de classe d'intégration mises en place en collaboration avec quelques parents dans les années 80, après avoir affronté en vain l'obstination de certains inspecteurs d'académie, l'intégration n'a plus été possible pour mon fils et il est entré dans un IME puis dans un Foyer d'Accueil Médicalisé entrecoupé par périodes par des prises en charge à domicile.

  • D'une institution à l'autre il n'a pas échappé à la coupe psychiatrique et sa médication à base de psychotropes. Finalement, au paroxysme de la dépendance, à 30 ans, il a été deposé à la porte d'un service psychiatrique et par la suite exilé sans aucun autre choix vers une MAS en Belgique, faute de structures en France. Je n'ai pas pu le garder à domicile, mes activités professionnelles et ma situation financière ne me le permettaient pas. La chose est mal faite, je le regrette, je me culpabilise ... Et ces jours-ci, retraitée, âgée je recommence un sevrage pour lui .

  • L' expatriation vers la Belgique et vers d'autres pays prive nos enfants de l'équilibre familial et en premier lieu de l'affection de ses parents, créant ainsi une souffrance morale continue. Je connais bon nombre d'adultes autistes placés en Belgique qui, du 1er janvier au 31 décembre, n'ont pas pu avoir une seule visite de leur famille car la distance, lâge des parents et le coût des déplacements font obstacle.

  • Une autre question se pose : la prise en charge de nos enfants autistes dans les pays voisins justifie-t -elle le rapport qualité prix ? J'ai constaté d'après mon expérience personnelle que le droit de regard des parents sur le bien-être quotidien de leur enfant placé en Belgique est quasiment impossible compte-tenu des obstacles mentionnés et compte-tenu surtout de la loi de l'offre et de la demande, à mon avis personnel .

  • Si vous le voulez bien nous pourrons échanger sur quelques autres sujets liés à la prise en charge de nos adultes autistes. Que notre cri sorte du désert et que l'union de nos voix puisse mieux nous faire entendre. À vous les parents, adultes avec autisme, ami(e)s de venir partager fraternellement nos points de vue.

Lena Anne

23 octobre 2012

L'Education nationale vue par Grand Corps Malade ... BRAVO !

L'Education nationale vue par Grand Corps Malade

article publié dans le Nouvel Observateur

Créé le 22-10-2012 à 12h41 - Mis à jour à 22h35

Alors qu'une nouvelle loi sur l'école se prépare en haut lieu, le slammeur décrit l'inégalité des chances sur le terrain.

Grand Corps Malade, le 17 octobre 2012, lors de l'enregistrement de l'émission "Au Field de la nuit", sur TF1. (PMG/SIPA)

Grand Corps Malade, le 17 octobre 2012, lors de l'enregistrement de l'émission "Au Field de la nuit", sur TF1. (PMG/SIPA)

"J’m’appelle Moussa, j’ai 10 ans, j’suis en CM2 à Epinay…" Alors qu’il poursuit ses consultations avec les organisations syndicales et les différents ministères concernés, pour préparer la rédaction de sa future loi de programmation et d’orientation pour l’école, Vincent Peillon peut se passer en boucle " Education nationale " de Grand Corps Malade, le slammeur à la voix de contrebasse. Histoire de garder en bouche les mots tout simples d’un enfant des quartiers de Seine-Saint-Denis qui raconte son école de pauvre, et "les moyens de survie locaux". Une chanson qui commence à hauteur de gamin, classe trop bruyante, maîtresse en détresse, et qui embraye avec les mots martelés par le chanteur : "Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses".

En juillet dernier, la Cour des Comptes a envoyé un référé au Premier Ministre où elle rappelle, elle aussi, cette injustice : en France plus qu'ailleurs, les inégalités scolaires sont corrélées aux inégalités sociales. Et les moyens ne sont pas alloués en fonction des besoins réels. Quand il a fallu quatre mois de concertations savantes pour en accoucher, en quelques phrases l’artiste énonce les priorités : "Faut rajouter des profs et des autres métiers qui prennent la relève/Dans des quartiers les plus en galère, créer des classes de 15 élèves…". Sans vitupérer, sans se départir de son calme, le chanteur met le ministre en demeure d’agir. Pour qu’au plus vite, naître à Epinay ou naître à Neuilly cesse d’être le marqueur de la réussite scolaire. Pour que Moussa ne puisse plus dire "C’est pas d’ma faute à mois si j’ai moins de chance d’avoir le bac/C’est simplement parce que j’vis là, que mon avenir est un cul de sac".

Publicité
Publicité
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 397 242
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité