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"Au bonheur d'Elise"

1 avril 2012

J'ai visité l'IME ECLAIR le 19 mars 2012

Par Jean-Jacques Dupuis

Je suis en contact « virtuel » avec Liora Crespin depuis quelques années … en fait dès que j'ai repéré le projet de structure innovante qui s'appelait à l'origine AIME 77, le lien s'est créé et j'ai publié un certain nombre d'articles sur le blog d'Elise (voir ICI).

A l'origine, Liora et Michael CRESPIN, parents de Tom, âgé de 7 ans, atteint d’autisme et Brigitte ABERGEL, amie de la famille ont été à l’initiative de ce projet et ont très vite été rejoints par d’autres parents impliqués, des professionnels de santé concernés, des élus locaux engagés ainsi que des amis et voisins sensibilisés (voir l'historique ICI).

J'ai pour ma part noté l'appui notable de la députée de Seine-et-Marne, Mme Chantal BRUNEL, ainsi que de la mairie de Bussy Saint Georges.

L'idée de la visite était dans l'air depuis lors. Restait à concrétiser. J'ai donc pris rendez-vous avec Liora et vous fais un petit compte rendu personnel de cette matinée passée au sein de ce petit établissement :

En fait, je suis arrivé à 8h40 avec 20 minutes d'avance au rendez-vous … Beaucoup des éducateurs sont déjà là. Les derniers pressent le pas.

L'occasion pour moi de m'entretenir avec la directrice Mme Nadine Bewende qui me raconte comment elle a répondu à l'appel de candidature et décidé de quitter Chatellerault où elle se trouvait assez démunie pour répondre aux besoins des familles qui la sollicitaient (pas de structures adaptées : un grand classique en France). Un dialogue riche et intense mais assez curieusement nous nous comprenons à demi-mots tant l'approche est similaire entre son expérience de professionnelle et mon vécu d'accompagnant de ma fille … Elle me dit combien ce poste, où elle constate le dynamisme de l'équipe, les progrès des enfants, l'implication et les relations constantes avec les familles, lui apporte un éclairage nouveau et enrichissant sur ce que peut être un accompagnement de qualité. Bref un super contact qui nous permet de faire connaissance et de me faire une idée sur son ressenti très positif de professionnelle.

eclair le chateauMais déjà arrivent les premières familles qui accompagnent leur enfant, échangent avec l'équipe … Liora vient dans le flux et m'invite peu après, avec une autre Maman venue se rendre compte, comme moi, à rejoindre la salle commune où les enfants sont assis devant leur petit pupitre. Ils doivent effectuer le premier exercice ritualisé de la journée : répondre à l'appel de leur nom, se lever, et aller mettre leur photo dans le château … et pour certains ce n'est toujours pas très simple.

Toute l'équipe … n'oublions pas que c'est du UN pour UN … est présente et surtout vigilante … et cela fait du monde.

L'exercice à peine terminé, les enfants partent appliquer le programme adapté à chacun.

La mise en place de chaque programme est supervisé par Cherice R. Cardwell recrutée spécialement au US pour ce poste.

J'ai de la chance … elle est là aujourd'hui et je dois dire que je suis impressionné par le dynamisme qui se dégage de sa personne ! On peut comprendre après l'avoir approché l'influence qu'elle peut avoir sur une équipe …

eclair photo 2La matinée se poursuit par un long entretien avec Liora Crespin …. l'un comme l'autre sommes heureux de pouvoir nous rencontrer … elle me montre le programme de chaque enfant … attire mon attention sur un éducateur en train de faire du pairing avec un petit garçon … l'éducateur revient d'une longue formation aux USA. C'est sa première journée de travail avec l'enfant, donc il faut créer une relation de confiance et d'affection avec l'enfant . C'est un préalable à toute intervention … je découvre !

Elle m'explique que finalement chaque programme est dédié et répond à la problématique de chaque enfant … en gros on essaie de travailler sur une compétence donnée et on apprend à l'enfant à le généraliser … On est bien éloigné des discours convenus de « dressage » etc. qui est toujours de mise dans certains cercles.  eclair sourire rayonnant

L'intitulé de l'établissement est d'ailleurs éloquent :

E.C.L A I R (Education Comportementale et Ludique vers une Autonomie et une Intégration Réussie) et croyez-moi cela se remarque ...

La base c'est tout d'abord l'observation, l’identification et l'analyse du comportementquel qu'il soit puis la recherche et la mise en place de solutions et de stratégiesadaptées… sur la base de techniques validées. D'où l'importance du rôle de Cherice et de la mobilisation de toute l'équipe.

Ici, ce qu'on vise c'est la scolarisation dès que c'est possible en fonction des capacités de l'enfant dans une classe externalisée (comprenez dans un groupe scolaire extérieur à l'établissement)à Magny le Hongre, à l'école Tabarly, des vrais partenaires dans cette aventure.

Comme toutes les structures innovantes,les enfants de l'IME ECLAIR sont soumis régulièrement à des évaluations par le responsable en charge du suivi de l'hôpital Saint Anne à Paris.

Et clairement les résultats sont pour le moins encourageants … voire assez évidents mais restent variables en fonction de chaque enfant.

Le prix de journée, s'il n'est pas négligeable, me dit Liora, reste sensiblement égal à celui de structures qui sont loin de proposer un accompagnement UN pour UN et qui souvent n'emploient pas de techniques adaptées à ce type de handicap. Mais chose nouvelle dans notre « douce France » : à ECLAIR, l'ABA est gratuit pour les familles.

Un accompagnement de qualité est gage de progrès significatifs et donc à court, moyen et long terme donne une meilleure autonomie à la personne.

Bref un vaste tour d'horizon avec notamment les deux actualités du moment :

  • le déménagement prochain dans des locaux plus vastes (l'association est toujours en attente de financement pour l'accueil de 5 enfants supplémentaires) ;

  • l'implantation d'une structure fonctionnant sur le même mode dans le Val-de-Marne.

eclair photo 1












Je ne regrette absolument pas d'avoir consacrée ma matinée à cette visite et suis totalement admiratif concernant cet accompagnement de qualité proposé aux enfants TED.

Pas de miracle donc à l'IME ECLAIR mais une stimulation & des progrès constants … En fait c'est finalement assez miraculeux pour les 10 enfants concernés qui auraient sans aucun doute pu suivre d'autres voies réputées classiques.

Quelques part les familles le savent : elles ont de la chance !

Cela finira par se savoir ...

                        Jean-Jacques Dupuis

 

Ci-après un article du Parisien publié le 3 septembre 2011 qui éclaire la démarche :

« BUSSY-SAINT-GEORGES

Elles font sortir les autistes de leur silence

Pour les petits, la rentrée ne se fera que lundi. Mais déjà, les mamans s'activent pour former les futurs assistants de vie scolaire et les instituteurs qui accompagneront leurs enfants autistes. Depuis deux ans, l'institut médico-éducatif (IME) Eclair, de Bussy-Saint-Georges, expérimente une nouvelle méthode de formation des autistes. Importée d'Europe du Nord et basée sur le jeu et sur des félicitations pour chaque action correcte, elle vise à rendre les enfants autonomes dès leur plus jeune âge.

Et, à l'heure du bilan, la quinzaine de mamans est unanime : « Après quelques mois passés ici, il y a de nouveau des échanges avec nos enfants. Ils parlent, redeviennent propres. Certains parviennent même à lire et à écrire », se réjouissent-elles.

« Contrairement à d'autres centres d'accueil pour autistes, ici, nous ne les occupons pas, mais nous les faisons travailler », poursuit Nathalie, maman de Chloé, âgée de 6 ans.

C'est d'ailleurs l'une de ces mamans, Liora, présidente de l'association, qui en est à l'origine. « Quand le diagnostic de mon fils est tombé, je ne savais pas vers qui me tourner. En cherchant sur le Net, j'ai découvert cette méthode et je suis allée l'étudier aux Etats-Unis.

Deux ans après, avec deux autres parents, nous avons réussi à créer une école à Paris », explique-t-elle.

Le plan Autisme 2008-2011 lui permet de débloquer des financements publics pour en créer une autre à Bussy-Saint-Georges. Depuis, à force de persévérance, elle a aussi obtenu l'ouverture d'une classe aménagée à Bailly-Romainvilliers dès la rentrée.

Un établissement similaire est également en projet dans le Val-de-Marne. Mais la bataille est encore longue.

L'IME espère décrocher cinq places supplémentaires et sortir de ces locaux provisoires, trop exigus pour ces élèves pas comme les autres.

Courant septembre, la directrice, Nadine Bewende, ira défendre son établissement auprès du ministère des Solidarités puis à l'agence régionale de santé : « Les besoins sont croissants et notre liste d'attente trop longue. On estime à 20 000 le nombre d'autistes dans le département, soit une naissance sur 150 », souligne-t-elle.

Deux autres associations peuvent orienter les parents : Aura 77 ou Craif 

 

LIRE AUSSI :

=>http://pierrelafaye2011.over-blog.fr/article-visite-de-l-ime-eclair-pour-enfants-autistes-68719382.html

=> http://www.seine-et-marne.fr/library/Visite-d-ete-IME-ECLAIR-a-Bussy-St-Georges

Pour aller plus loin :

ABA où en France ?

=>http://www.autisme-france.fr/offres/file_inline_src/577/577_P_21057_25.pdf

 

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31 mars 2012

article publié sur facebook

Cher adulte, prends le temps de lire ceci...

par Kim Poirier, jeudi 29 mars 2012, 01:23 ·

Cher enseignant, cher moniteur, cher éducateur, cher coach… bref, cher adulte!

Je comprends à 100 % ton sentiment d’impuissance, d’impatience et peut-être même de frustration envers mon fils. Il se lève souvent… il parle beaucoup… il n’est pas concentré… il ne fait pas ce qu’il a à faire… il ne semble pas sérieux… il agit parfois impulsivement…

Oui… je sais. Je vis avec lui depuis sa naissance!

Je me suis longtemps questionnée sur mes capacités parentales, je me disais que je n’arrivais pas à être autoritaire, que je ne pouvais le faire asseoir lorsque venait le temps, qu’il me mettait hors de moi quand il était entêté, que c’était complètement essoufflant de faire des sorties avec lui… en fait, encore aujoud'hui, à TOUS LES JOURS je me demande comment je pourrais être une meilleure mère.  

Mais le pire dans tout ça, pour moi, ce ne sont pas ses comportements à lui… ce sont TES réactions, à toi, l’adulte. « Il n’écoute pas, il parle beaucoup, il se lève souvent, il est impulsif… » Ou pire encore, pour lui, les punitions, les réprimandes, les sermons, les reproches, les menaces…

Mon fils, il n’est pas entêté, il n’est pas mal élevé, et surtout, il ne fait pas exprès pour t’embêter

Il a un TDAH : un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité.

« Le TDAH est un trouble d’origine neurologique, lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau. Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive. » (référence : http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=trouble_deficit_attention_hyperactivite_pm )

Mon fils, il a la chance d’être médicamenté. Le médicament agit sur le cerveau un peu comme des lunettes le fait pour quelqu’un qui ne voit pas très bien… il permet de voir plus clair! Malgré la médication, certains symptômes demeurent et ressortent parfois plus fortement, mais en général ça va beaucoup mieux qu’avant!

Cher enseignant, cher moniteur, cher éducateur, cher coach… bref, cher adulte!

Je comprends à 100 % ton sentiment d’impuissance, d’impatience et peut-être même de frustration envers mon fils. Je vis le même sentiment que toi… souvent !! 

Mais je l’aime, mon fils. Et je veux qu’il se développe une forte estime et confiance en soi… alors je félicite ses bons coups et je l’encourage à passer au travers ses difficultés.

Tout ce que je te demande maintenant, c’est un peu d’indulgence et beaucoup d’amour envers, pas seulement mon enfant, mais tous les enfants atteints de TDAH… Ce sont eux qui seront les adultes de demain… aidons-les donc à bien grandir !

Une maman qui aime son enfant et qui veut que les gens comprennent le TDAH.

KP

31 mars 2012

article publié dans Agora Vox le 30 mars 2012

Autisme : pour qui voter ?

Je vous livre la conclusion (jjdupuis) :

"Pour conclure, on constate que la question de la prise en charge éducative de l'autisme est pour le moment surtout prise en compte par l’UMP. Il est bien connu que les idées psychanalytiques sont assez répandues dans les cercles politiques dits "de gauche", ce qui explique la prudence du PS et les prises de positions radicalement pro-psychanalyse de l’extrême gauche. Mais les autistes n'ont que faire des querelles politiciennes et idéologiques. Les autistes et leurs familles ont avant tout besoin d'une prise en charge adaptée, qui a prouvé son efficacité, et tant pis si cela n'est pas du goût de certains cénacles philosophiques ou intellectuels. Les méthodes utiles et efficaces pour aider et faire progresser nos enfants ne sont ni de droite ni de gauche ; on voit qu’en ce moment le « collectif des 39 » tente de prendre en otage la gauche française, cette manœuvre dangereuse doit être évitée par le PS s’il souhaite éviter de s’aliéner les familles."

LIRE L'ARTICLE => http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/autisme-pour-qui-voter-113649

31 mars 2012

article publié sur le blog Faire-face le 30 mars 2012

L’AAH augmente de 2,2% à 759,68 €

L'allocation adulte handicapé atteindra 759,68 € à partir du 1er avril. Le ministère des Solidarités a confirmé, jeudi 29 mars, l’augmentation prévue de l’AAH de 2,2%. Et « une deuxième revalorisation de 2,19% interviendra le 1er septembre ». Ce qui portera son montant à 776,59 €. Au final, l’AAH aura augmenté de 25% depuis début 2007, conformément à l’engagement pris par Nicolas Sarkozy. 

L’AAH a sensiblement plus augmenté que le smic net (+11,4%), comme le montre notre tableau comparatif, sur cette même période. Elle représente donc désormais 69,2% du salaire minimum contre 63,1% en janvier 2007. Ce qui reste insatisfaisant pour de nombreuses associations de personnes handicapées.

 

En dessous du seuil de pauvreté

« Le montant de l'AAH reste très en dessous du seuil de pauvreté [954€] et avec la crise, de plus en plus de personnes en situation de handicap se retrouvent en situation de précarité », souligne leur Comité d’entente dans le questionnaire qu’il vient d’adresser aux candidats à l’élection présidentielle. Il regrette également que les pensions d'invalidité, les rentes d'accidents du travail et des maladies professionnelles ou de vieillesse n’aient pas été revalorisés de la même manière. Sans oublier le problème de la prise en compte des ressources du conjoint pour le calcul de l’AAH, qui empêche de nombreuses personnes handicapées d’y avoir droit et les place dans une situation de dépendance financière. « Etes-vous favorable à la création d'un revenu d'existence pour les personnes ne pouvant pas travailler en raison de leur handicap, leur maladie ou leur âge, en sortant de la logique des minima sociaux ? », interroge le Comité d’entente. Franck Seuret - Photo DR

http://www.faire-face.fr/archive/2012/03/30/l-aah-augmente-de-2-2-a-759-68-e.html

30 mars 2012

Tribunes Parlementaires Européennes - Numéro spécial AUTISME - avril 2012

L’autisme,
Grande Cause
Nationale 2012

Un dossier très complet :

http://www.autismeurope.org/files/files/tribunes-parlementaires-europeennes-autisme-avril-2012.pdf

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29 mars 2012

article publié sur le blog de Daniel FASQUELLE, député du Pas-de-Calais le 8 mars 2012

Conférence sur l'autisme, ce 30 mars, à 20h30, au Touquet

 

Ce 2 avril sera la journée mondiale de sensibilisation sur l’autisme.

A cet effet, nous accueillerons à l'Hôtel de Ville du Touquet,  le 30 mars, à 20h30, des professionnels qui se consacrent à cette pathologie déclarée Grande Cause Nationale 2012 par le Premier Ministre, pour une conférence intitulée : "les solutions face à l'autisme et aux troubles envahissants du développement".

 

Cette conférence sera animée par :
- le Docteur Nadia Cabane,Pédopsychiatre spécialiste de l'autisme, praticien à l'Hôpital Robert Debré àParis, l'un des experts français les plus reconnus en matière d'autisme.
- Mme Liora Crespin, mère d'enfant autiste, responsable d'association et dirigeante d'établissement expérimental pour enfants autistes. L'expertise de Mme Crespin couvre des domaines très variés allant des prises en charge innovantes à la gestion de projets associatifs, en passant par des connaissances à la pointe de la recherche scientifique.
- Le Docteur Louis Teulières, diplômé en immuno-pathologie, immuno-hématologie,épidémiologie, infectiologie et bactériologie. Ancien directeur des essais cliniques de Pasteur, le Docteur Teulières a une expérience considérable du monde de la recherche. Sa patientèle actuelle comprend des enfants autistes ou souffrant de troubles autistiques.
- Un psychologue spécialisé dans les prises en charge pluridisciplinaires fondées sur l'A.B.A ("Applied BehaviorAnalys" ou "Analyse Appliquée du Comportement")
- Bertrand Jacques,Administrateur de la Fondation Autisme
 
L'entrée est libre.
Venez nombreux !
 
Daniel Fasquelle
 
 
 
29 mars 2012

article publié dans Le Figaro.fr le 26 mars 2012

Hausse des cas d'autisme aux USA


AFP Publié le 29/03/2012 à 18:17

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Le nombre de cas d'autisme diagnostiqués chez les enfants américains a augmenté de 23% entre 2006 et 2008, pour s'établir à un sur 88 en moyenne contre un sur 110 estimés précédemment, selon les dernières statistiques des autorités sanitaires américaines publiées aujourd'hui.

Cette augmentation s'expliquerait en partie par une meilleure détection du syndrome surtout chez les moins de trois ans, soulignent les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui ont réalisé ce rapport>.

Ce syndrome du développement de l'enfance, dont les causes restent indéterminées et qui existe sous différentes formes et degrés de gravité, touche près de cinq fois plus les garçons que les filles, une proportion qui a elle aussi augmenté entre 2006 et 2008.

"Cette étude est basée sur une observation faite en 2008 qui montre que 11,3 enfants pour mille âgés de huit ans avaient alors été diagnostiqués du trouble du spectre autistique", soit un accroissement de 23% comparé à la précédente estimation en 2006, précisent les CDC dans leur rapport hebdomadaire.

La prévalence de l'autisme connaît une importante variation géographique aux Etats-Unis avec un enfant sur 210 dans l'Alabama (sud) et un sur 47 dans l'Utah (nord-ouest). La plus forte augmentation a été constatée chez les enfants noirs et hispaniques. Ces statistiques indiquent également une augmentation des diagnostics précoces --chez des enfants de moins de trois ans.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/29/97001-20120329FILWWW00650-hausse-des-cas-d-autisme-aux-usa.php

29 mars 2012

article publié dans Reuters le 29 mars 2012

U.S. autism rates reach new height: CDC


Tarya Seagraves-Quee bathes her six-year-old autistic son Joshua in their room at a motel in Cambridge, Massachusetts July 8, 2009. REUTERS/Brian Snyder

NEW YORK | Thu Mar 29, 2012 11:41am EDT

(Reuters) - About one in 88 children in the United States has autism or a related disorder, the highest estimate to date and one that is sure to revive a national argument over how the condition is diagnosed and treated.

The estimate released on Thursday by the Centers for Disease Control and Prevention represents an overall increase of about 25 percent since the last analysis in 2006 and a near-doubling of the rate reported in 2002.

Among boys, the rate of autism spectrum disorders is one in 54, almost five times that of girls, in whom the rate is one in 252.

"One thing the data tells us with certainty - there are many children and families who need help," said CDC Director Thomas Frieden. "We must continue to track autism spectrum disorders because this is the information communities need to guide improvements in services to help children."

Advocates for people with autism seized on the apparent spike in the prevalence of the disease to call for more research to identify its causes and services for those affected by it.

"This is a national emergency and it's time for a national strategy," said Mark Roithmayr, president of the research and advocacy group Autism Speaks. He called for a "national training service corps" of therapists, caregivers, teachers and others who are trained to help children with autism.

Some researchers have questioned whether the increases over the last decade are real or reflect greater awareness that has led parents and teachers to see symptoms of autism in children who would not have received the diagnosis a generation ago.

"Inevitably when these statistics come out, the question is, what is driving the increase?" said Roithmayr. Better diagnoses, broader diagnostic criteria and higher awareness, he estimated, account for about half the reported increase.

EXAMINING RECORDS

The new analysis from the CDC comes from the Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network, which currently operates in 14 states.

To determine whether a child has autism or a related disorder, what CDC calls "clinician reviewers" examined the medical and school records of 8-year-olds in those states and also conducted screening. Children whose records included either an explicit notation of autism-spectrum disorder or merely descriptions of behavior consistent with the disorder were counted as falling on the autism spectrum.

CDC investigators warned, however, that the 14 sites are not "nationally representative." As a result, the rate of autism being reported on Thursday in CDC's Morbidity and Mortality Weekly Report, "should not be generalized to the United States as a whole," they wrote.

Autism spectrum disorders are marked by a suite of symptoms, all arising from atypical brain development that results in problems with socialization, communication, and behavior.

Although the disorder can be mild or severe, in general children with autism have difficulty communicating and making friends. Many find it painful to look other people in the eyes, which impairs their ability to understand what others are thinking and feeling.

There is no brain-imaging test for autism, let alone a blood test or other rigorously objective diagnostic. Instead, physicians determine whether someone fits the criteria laid out in the American Psychiatric Association's Diagnostic and Statistical Manual, or DSM.

The manual has undergone significant changes over the years, including in the diagnostic criteria for autism. In its current version, someone must fit at least eight of 16 criteria, including symptoms involving social interaction, communication, and repetitive or restricted behaviors and interests.

The previous version was stricter, describing one diagnostic criterion as "a pervasive lack of responsiveness to other people." In the current manual, that became "a lack of spontaneous seeking to share . . . achievements with other people" and friendships that appear less sophisticated than the norm for a child's age.

The earlier manual also required "gross deficits in language development" and "peculiar speech patterns" for a diagnosis, while the current one lists difficulty "sustain(ing) a conversation" or "lack of varied . . . social imitative play."

Psychologist Morton Ann Gernsbacher, a professor of psychology and autism researcher at the University of Wisconsin, Madison, and others have cited these changes to question the reality of the reported autism increase.

ENVIRONMENTAL FACTORS

Scientists had long estimated that 90 percent of autism risk was genes and 10 percent reflected environmental factors. But a 2011 study of twins by scientists at Stanford University concluded that genes account for 38 percent of autism risk and environmental factors 62 percent.

Exactly what those factors are, however, remains the subject of intense research, with two large studies funded by the National Institutes of Health examining everything from what the mother of a child with autism ate during her pregnancy to what cleaners were in the house and what pollutants were in the dust.

"There is not a clear frontrunner" among possible environmental causes of autism, said Craig Newshaffer, chair of the Department of Epidemiology and Biostatistics at Drexel University School of Public Health and lead investigator of one of the NIH-sponsored studies.

There is, however, what he called "good evidence" that any environmental culprit is present during the second or third trimester, the peak of synapse formation. Scientists believe that faulty brain wiring underlies autism.

They have also focused on factors that have changed in the last two decades, including pregnant women's use of certain antidepressants, increasing parental age and the rise in pre-term births and low-birth weight babies, said Newshaffer.

Research funded by Autism Speaks found that autism costs the United States $126 billion annually. That reflects the cost of healthcare, special education and other services, as well as loss of productivity, underemployment and unemployment among adults with autism.

(Reporting by Sharon Begley; Editing by Michele Gershberg and Vicki Allen)

http://www.reuters.com/article/2012/03/29/us-autism-idUSBRE82S0P320120329

29 mars 2012

article publié dans Sciences et Avenir le 29 mars 2012

Autisme: un scandale français

Créé le 29-03-2012 à 11h16 - Mis à jour à 16h18      1 réaction

Sciences et Avenir
 
Par Sciences et Avenir

Dans son numéro d'avril 2012, Sciences et Avenir enquête sur le retard français dans la prise en charge de l'autisme et le rôle joué par la psychanalyse. Décryptage de ce dossier avec Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS.

 
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Au centre Albert Camus pour jeunes autistes de Villeneuve d'Ascq, en France. ( BAZIZ CHIBANE/SIPA)

Au centre Albert Camus pour jeunes autistes de Villeneuve d'Ascq, en France. ( BAZIZ CHIBANE/SIPA)
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Que la France ait déclaré l’autisme "Grande Cause nationale 2012" ne peut suffire à dissimuler le fait que notre pays traite bien mal les personnes porteuses de ce handicap. En cause, un diagnostic et une prise en charge confiés en majorité à des psychanalystes, alors que partout ailleurs dans le monde ce sont des professionnels formés aux méthodes comportementales et éducatives qui s’en occupent. Une exception française que la Haute autorité de Santé (HAS) a critiquée dans son dernier rapport.

Alors que le numéro d’avril (n°782) de Sciences et Avenir consacre une enquête de 6 pages à ce scandale sanitaire, décryptage avec Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique de l’Ecole Normale Supérieure, pour Sciences et Avenir.fr.

  

S&A: La psychanalyse reste-t-elle fortement ancrée en France ?

Franck Ramus: Je mène des recherches sur les causes de certains troubles du développement de l'enfant: dyslexie, trouble du langage, et autisme. A ce titre, je suis au contact de médecins, de psychologues, de parents et d’associations de parents, et tous les retours que j'ai de la réalité sur le terrain confirment que la psychanalyse est encore très dominante en France. Bien sûr, la réalité n’est pas d’un seul bloc, elle est plus contrastée. Les psychanalystes, en tout cas ceux qui s’expriment le plus sur la question, jurent que les vieilles hypothèses n’ont plus cours. Celles-ci, s’appuyant sur la mise en cause des parents, et tout particulièrement de la mère, dans la maladie de leur enfant, ont été abandonnées depuis des décennies par tous les chercheurs et scientifiques pour qui l’autisme est un trouble neurodéveloppemental à forte composante génétique. Pourtant, à entendre certains parents, sur le terrain, la culpabilisation est toujours de mise et rien n’a changé [lire des témoignages]. Les psychanalystes ont beau jurer que leurs théories et leurs pratiques thérapeutiques ont évolué, on peut douter qu’il en soit vraiment ainsi.

 

S&A: Qu’est-il reproché à la psychanalyse ?
Franck Ramus: En tant que chercheur, je suis évidemment un partisan de l’évaluation scientifique et je ne reconnais que les thérapies dont l’efficacité a été prouvée. En clair, la médecine fondée sur des preuves [voir le manifeste du KOllectif du 7 janvier, ndlr]. Il est nécessaire qu’un débat ait lieu sur le fond. Certains psychanalystes semblent ouverts à une évaluation de leurs pratiques. La CIPPA (Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes s’occupant de personnes avec Autisme), par exemple, affiche une position d’ouverture dans le paysage psychanalytique. Je lui ai envoyé une série de questions précises sur les théories et les pratiques psychanalytiques dans le but de clarifier ses positions, et j’espère que cet esprit d’ouverture se traduira en actes et qu’elle y répondra. Mais d’autres psychanalystes s’opposent farouchement à toute évaluation scientifique de leurs pratiques thérapeutiques [1]. Difficile, dans ce cas, de juger de leur efficacité. Difficile aussi de ne pas soupçonner que cette rhétorique anti-évaluation ne soit qu'une tentative de dissimuler des pratiques tout simplement médiocres.

 

S&A: L’autisme est-il le seul trouble du développement concerné ?
Franck Ramus: Il n’y a pas que les autistes à souffrir de cette situation. Les enfants avec des troubles spécifiques des apprentissages (par exemple dyslexiques) et leurs familles, ont été victimes des mêmes pratiques et des mêmes théories psychanalytiques [2] : Mère trop distante ou trop fusionnelle, absence de « désir de parler ». Bien sûr, depuis le rapport Ringard en 2000 sur l’enfant dysphasique et dyslexique et la création de centres référents pour les troubles du langage, les bonnes pratiques se sont diffusées. Toutefois, on observe encore des dérives et notamment dans certains centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) où les enfants sont souvent pris en charge selon une grille de lecture uniquement psychanalytique, où aucun diagnostic n’est posé ni aucune rééducation proposée. C’est encore un énorme gâchis alors que la dyslexie concerne 5% de la population. Comme pour l’autisme, l’origine est neurodéveloppementale avec une composante génétique estimée à 50% et la psychanalyse n’a aucune compétence pour s’en occuper. Lorsque l'enfant présente aussi des troubles psychologiques (ce qui n'est pas rare), une prise en charge psychothérapique peut être indiquée, mais il faut que celle-ci soit efficace, donc évaluée. 

Plus généralement, il y a lieu d'élargir le débat à toutes les autres pathologies mal traitées (pour ne pas dire maltraitées) par la psychanalyse. Je pense aux personnes souffrant de dépression, de trouble anxieux ou de trouble obsessionnel compulsif, dont le seul parcours de soin se résume trop souvent au divan du psychanalyste, ou d'un autre professionnel aux pratiques inspirées majoritairement par la psychanalyse. Ou encore aux personnes souffrant d'un trouble bipolaire qui ne sont correctement diagnostiquées que 8 ans en moyenne après l'apparition des premiers symptômes [3]. Ces retards au diagnostic ont des conséquences dramatiques sur la vie de ces personnes.

 Autisme, un scandale français: une enquête à lire dans le numéro d'avril, en kiosque ce jeudi 28 mars.


S&A: 
D’un autre côté il est reconnu que les prescriptions de psychotropes sont trop importantes en France…
Franck Ramus: Les psychanalystes clament souvent qu’ils sont la seule alternative aux psychotropes. C'est faux. D'une part, les psychiatres psychanalystes en prescrivent autant que les autres. D'autre part, s'il est vrai que les Français détiennent le record de la consommation de psychotropes, c'est précisément parce que l'offre de soins de psychothérapies efficaces est indigente en France. Les psychotropes sont prescrits majoritairement par des médecins généralistes insuffisamment formés à ce sujet et ayant peu d'alternatives valables à proposer. Mais des psychothérapies efficaces et validées scientifiquement existent [4], il faut que les professionnels s'y forment

Psychanalystes ou pas, les psychiatres et les psychologues obéissent à leurs codes de déontologie respectifs [5]. L'un comme l'autre exige l'actualisation régulière des connaissances et l'adoption de pratiques thérapeutiques validées scientifiquement. Il est essentiel qu'ils s'y conforment, et qu'ils adoptent donc tous sans réserve le principe de la médecine fondée sur des preuves. Quant aux psychanalystes qui n'ont aucun diplôme universitaire pertinent, ils ne devraient tout simplement pas être autorisés à traiter des personnes malades.

propos recueillis par Hervé Ratel
Sciences et Avenir.fr
29/03/12 

C’est arrivé près de chez nous

Si la mainmise de la psychanalyse dans le traitement de l’autisme est très forte en France, elle n’a pas totalement disparu hors de nos frontières. La Belgique est souvent vantée comme une terre d’accueil pour les autistes et leurs parents. Certains n’hésitent pas à s’y exiler pour faire profiter leurs enfants d’une intégration en milieu scolaire ordinaire encore trop peu répandue en France. Pourtant «c’est loin d’être un eldorado, témoigne Cindy Fontaine, maman belge d’un garçon de 7 ans 1/2 autiste. Moi aussi, j’ai eu droit dans mon pays aux discours culpabilisants de la part des psychologues psychanalystes!» 

L’ironie de l’histoire veut que ce soit auprès de parents français que Cindy a trouvé des spécialistes qui ont pu poser un diagnostic correct pour son enfant. «A cause de la situation française atypique, la communauté des parents est très forte sur internet, via les forums constitués par les associations de familles. C’est la solidarité des mamans françaises qui m’a aidé.» Et Cindy de confesser que lorsqu’elle se retrouve désormais confrontée à une difficulté avec son enfant, elle ne va pas demander conseil à des professionnels. Elle connecte son ordinateur à internet et se tourne vers la communauté de mamans à laquelle elle appartient désormais.

En Suisse, la situation n’est guère plus brillante. Alma (elle a souhaité conserver l’anonymat), chercheuse en neurosciences, s’est heurtée à de grosses difficultés quand elle a fait le tour des psychiatres de sa région à la recherche de personnes autistes afin de les inclure dans une étude scientifique : «Je n’en trouvais aucun car tous les psychiatres que je rencontrais ne savaient pas les diagnostiquer en tant qu’autistes et leur collaient des étiquettes psychanalytiques telles que «dysharmonie psychotique évolutive» qui ne correspondent absolument à rien dans la classification médicale internationale !». Là encore, son salut est venu des associations de parents qui ont pu la faire entrer en contact avec des autistes.
H.R.

 

[1] Voir par exemple http://www.collectifpsychiatrie.fr/

[2] Voir le site de la Fédération française des Dys http://www.ffdys.com/a-la-une/evenementiel/la-psychanalyse-les-dys-et-lautisme.htm

[3] Source: http://www.bmsfrance.fr/Zoom-sur-Les-troubles-bipolaires.html.

[4] "Psychothérapie, trois approches évaluées". Editions Inserm, 2004.

http://www.inserm.fr/content/download/7356/56523/version/1/file/psychotherapie%5B1%5D.pdf

29 mars 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 29 mars 2012

Trouver le juste milieu pour le parent aussi

Depuis la mobilisation soulevée par les parents pour soutenir Sophie Robert et son film Le Mur, qui dénonce l’inefficacité de la psychanalyse dans les prises en charge des personnes autistes, je suis engagée dans le « monde de l’autisme »:

  • j’ai suivi les actions proposées par Autisme Infantile,
  • j’ai écrit à plusieurs députés pour les sensibiliser au projet de loi de M. Fasquelle, leur expliquant la place de la psychanalyse dans notre société (puisqu’on la retrouve dans tous les secteurs: sanitaire, social, médiation familiale, justice, formation des professionnels de la petite enfance) et à la problématique de l’autisme en France,
  • j’ai envoyé mon témoignage à M. Fasquelle et il l’a mis dans son blog,
  • j’ai participé à la Journée du macaron,
  • j’ai également été en relation avec plusieurs journalistes, à qui j’ai raconté le parcours que j’avais eu avec Léonard, comment nous avons « galeré » pour obtenir son diagnostic, puis comment j’ai dû oeuvrer pour qu’il ait une prise en charge efficace et une scolarité adaptée, etc.
  • j’ai rencontré deux étudiantes: l’une faisait un travail sur l’autisme en général, et l’autre sur le handicap à l’école et les attentes des parents sur la scolarité de leur enfant différent.

Bref j’étais à fond dans le mouvement.

Aujourd’hui, j’étais au téléphone avec une de mes meilleures amies (la marraine de mon second enfant), et nous discutions. Je ne vais pas très bien en ce moment, parce que depuis trois semaines c’est compliqué avec Léonard, et surtout parce que je suis très très très très stressée en attendant la réponse du collège où il a été deux jours en observation en classe d’ULIS.

Avec beaucoup de diplomatie, mon amie m’a dit qu’elle comprenait tout à fait ma situation inconfortable, mais m’a dit qu’elle me trouvait peut être un peu trop « dans l’autisme », et que peut être je devrais essayer d’y penser moins, d’être moins tout le temps dedans… Bon, elle l’a beaucoup mieux dit que ça, mais je ne retrouve pas ses mots, ceci dit je pense que vous comprenez l’idée.

Je pense qu’elle n’a absolument pas tort, mais comment trouver le juste milieu?

J’ai une copine qui a un enfant de l’âge de Léonard, et qui a eu un diagnostic de « plus ou moins dysphasique » en même temps que j’ai eu celui d’autisme.

J’écris « plus ou moins », car justement ce n’est pas clair… Pendant un moment, il y a même eu une suspicion de TED, et au final je ne sais même pas si cette piste est écartée ou non.

Je n’ai jamais compris ce qu’avait cet enfant, si ce n’est un trouble sévère du langage, et je n’ai jamais compris non plus quelle était sa prise en charge à part de l’orthophonie (ce qui est le B.A.-BA quand on a un trouble du langage).

Cet enfant a fait deux CE1, et est scolarisé avec une AVS. Je sais que cette maman avait été malmenée par le CMP où elle avait fait suivre son fils dans un premier temps, alors je lui envoyais des liens où la psychanalyse était mise à mal face aux troubles neurologiques, espérant certaineement la faire réagir. Je n’ai jamais eu de réponse.

Dernièrement, cette maman a repris contact avec moi, car elle venait de recevoir le dossier médical du CMP. Et elle était affligée de voir comment on y parlait d’elle (les termes utilisés), et elle était stupéfaite aussi par le fait qu’il n’y avait rien de médical dans ce dossier!

Je lui ai répondu que je savais bien cela, que je l’avais également vécu et je lui ai envoyé l’article de Delphine: Les perles du dossier médical de Mathilde, afin qu’elle puisse effectivement voir que nous étions nombreuses à avoir vécu cela.

Suite à ces échanges, nous avons parlé de sa situation actuelle: elle doit renouveler son dossier MDPH, ne sait absolument pas comment va être scolarisé son fils au collège (il est question de SEGPA), on lui parle de milieu protégé, et même de mise sous tutelle… Elle est dévastée.

Je n’ai malheureusement pas le tact et la diplomatie de la première amie dont je vous parlais au début de cet article, et je pense que je n’ai pas été très délicate avec cette maman (je m’en excuse d’ailleurs, si elle me lit).

Je lui ai dit que je ne comprenais pas qu’elle ne se soit pas renseignée avant (puisqu’elle est dans le monde du handicap depuis au moins cinq ans), qu’à partir du moment où on rentre dans ce monde on s’informe de l’avenir de la personne handicapée, et que milieu protégé et mise sous tutelle étaient des choses à envisager effectivement, selon le degré du handicap.

Je lui ai aussi dit qu’en tant que parent d’enfant handicapé nous devions nous occuper du mieux possible de la scolarité et de la prise en charge, pour qu’une fois adulte la personne soit la plus autonome possible, afin justement d’éviter le milieu protégé et la mise sous tutelle – et que personne ne le fera à notre place.

Je lui ai dit que je ne voyais pas pourquoi son dossier ne serait pas renouvelé, parce qu’aucune MDPH ne dira qu’une personne est reconnue handicapée x années, et ensuite plus, et qu’une personne handicapée l’est à vie.

Je pense que j’ai été un peu « brute de pomme » avec cette maman, mais en réalité j’étais complètement hallucinée par sa légèreté, son côté archi-détendu, du style « tout va très bien, Madame la Marquise! ». Je crois même que je tombais complètement des nues: je ne savais pas qu’on pouvait être cool comme ça!

Alors maintenant, je regarde ma vie et comment je réagis: tout ne tourne pas autour de Léo, de sa prise en charge et de sa scolarité – mais presque!

Pas complètement, puisqu’il y a quand même Ismaël, même si ce n’est qu’une semaine sur deux. Pas complètement parce que j’essaie de vivre aussi pour moi… mais peut-être si peu…?!

Finalement, comment fait-on pour trouver le juste milieu dans une telle situation (surtout que, dans ma situation, tout repose sur moi)?

Je n’en ai aucune idée…

http://autismeinfantile.com/temoignages/muriel-et-leonard/trouver-le-juste-milieu-pour-le-parent-aussi/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

29 mars 2012

Entretien de Sophie Robert publié dans le cercle Psy - 23 novembre 2011

Il me semble intéressant de revenir sur la démarche de Sophie Robert et de publier à nouveau cet entretien dans lequel elle explique sa démarche.

Son film "Le Mur" ne l'oublions jamais a été un élément essentiel de la prise de conscience collective qui a abouti à la recommandation de la HAS (Haute Autorité de Santé) ... le procès qui a suivi lui a donné une publicité assez inespérée ... les actions des associations de parents qui avaient jusqu'alors beaucoup de mal à se faire entendre ... Daniel Fasquelle, les premières journées parlementaires consacrées à l'autisme etc.

Désigné Grande Cause nationale 2012 par le Premier ministre, l'autisme est porté au devant de la scène publique et politique. Le rapport de Valérie Létard, sur le bilan du plan Autisme 2008-2010, souligne les avancées et les pistes d'actions nécessaires pour amplifier la connaissance et la prise en charge de l'autisme.

Tout cela a contribué à l'évolution actuelle qu'il reste à concrétiser sur le terrain ... (jjdupuis)

Sophie Robert : La psychanalyse doit débattre de l'autisme

Propos recueillis par Jean-François Marmion
Article publié le 23/11/2011
 
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En présentant les positions de plusieurs psychanalystes à propos de l'autisme, un documentaire, Le Mur, fait polémique. S'estimant piégés, trois des interviewés ont engagé une action en justice contre la réalisatrice, la journaliste Sophie Robert. Celle-ci nous livre sa version des événements.

Avant d’en venir à la polémique qu’il a suscitée, expliquez-nous pourquoi et comment vous avez conçu ce documentaire ?

Je voulais être psychanalyste, avant de m’orienter vers l’audiovisuel. Je suis fondamentalement en accord avec la démarche psychanalytique (aller voir quelqu'un pour déposer son fardeau existentiel), qui me fascine depuis de longues années : je me définis comme une anthropologue de la psychanalyse, en amateur, mais ayant accumulé pas mal de connaissances. Sachant qu’il y a une différence énorme entre son image dans le grand public et sa réalité lorsqu’elle est exprimée entre initiés, j’avais envie d’en faire un état des lieux accessible à tous. Je suis donc en contact avec Arte depuis plus d’un an pour une série de six documentaires. L’idée était de faire un voyage dans la théorie psychanalytique, fondamentalement la théorie sexuelle, qui distingue la psychanalyse des autres théories. Je ne voulais pas dresser un monument historique à la psychanalyse, mais voir ce qu’elle avait de vivant aujourd’hui. J’ai rencontré une quarantaine de psychanalystes, j’en ai filmé 27 pendant deux à trois heures chacun, ce qui a donné 60 heures de rushes. Je voulais qu’ils parlent franchement, en assumant les points de vue politiquement incorrects du discours psychanalytique. Ils ont joué le jeu, ont accepté de s’exprimer avec sincérité, et je leur en suis reconnaissante. Nos entretiens étaient très riches.

Puisque vous avez projeté toute une série de documentaires, pourquoi avoir choisi de terminer en premier celui qui porte sur l’autisme, sujet explosif ?

C’est vraiment un hasard, pas de l’opportunisme. Je ne voulais pas travailler spécifiquement sur l’autisme, mais il est considéré comme la pire des psychoses pour la psychanalyse, ce qui est vraiment une spécificité française puisque le reste du monde le définit depuis 30 ans comme un trouble neurologique, et qu’à l’étranger les patients sont diagnostiqués très tôt et pris en charge non pas en psychiatrie, mais avec des méthodes comportementales et éducatives adaptées. Il m’a paru intéressant d’extraire ce sujet pour lui consacrer un volet à part entière.

Ce film ne serait donc pas une entreprise délibérée de démolition, en tout cas de déstabilisation, de la psychanalyse ?

Je ne pense pas du tout avoir fait une entreprise de déstabilisation : c’est la psychanalyse qui se déstabilise toute seule. Si mon film est polémique, c’est à cause du discours des psychanalystes en lui-même. Ils étaient très à l’aise, très heureux d’être filmés. Mais je pense qu’ils ne se rendent pas compte de la portée de leurs propos. J’étais vraiment stupéfaite. Je pensais faire un travail beaucoup plus nuancé, or je ne me serais jamais attendue à entendre ce que j’ai entendu de la part de l’immense majorité d’entre eux. Je n’aurais pas imaginé des propos aussi haineux à l’égard de la science, par exemple, ni aussi viscéralement sexistes. Je ne pense pas qu’il existe un quelconque contexte dans lequel affirmer que l’enfant est le substitut du phallus maternel, aliéné au désir de sa mère, est un propos acceptable. J’ai recherché des psychanalystes capables de me tenir un discours différent : j’ai eu du mal à en trouver, et les personnes en question ont refusé de critiquer les positions extrémistes de leurs collègues devant la caméra.

Les psychanalystes Alexandre Stevens, Esthela Solano-Suarez et Eric Laurent se sont retournés contre vous après leurs interviews. Que demandent-ils ?

Des dommages et intérêts faramineux : 290 000 euros. Plus le remboursement des frais d’avocat, 20 000 euros pour faire publier le jugement, et 15 000 euros d’astreinte par jour après celui-ci. Et surtout l’interdiction complète du film. Ils ne contestent pas les idées exprimées, mais prétendent que j’ai escamoté les arguments qui les rendraient acceptables. Leurs propos sont pourtant tenus partout chez les psychanalystes, qui considèrent que le public n’est pas apte à entendre ce genre de discours. Je pense que si, et qu’il faut l’assumer.

Ils vous reprochent de ne pas avoir pu exercer de droit de retrait en visionnant le documentaire avant sa diffusion.

Ils m’avaient posé la question avant le tournage, et je leur avais dit non d’emblée. C’était très clair. Ce n’est absolument pas dans les usages des documentaristes, quel que soit le sujet. Sinon, on ne peut plus travailler.

Mais pour eux, contrairement à ce qui leur avait été annoncé, ce n’est pas un documentaire : c’est un film militant.

Le projet, encore une fois, n’était que de décrypter la psychanalyse pour le grand public. J’ai fait un film avec le matériau qu’ils m’ont donné. Les trois psychanalystes qui m’attaquent prétendent que j’ai déformé leurs propos pour rendre la psychanalyse ridicule. Cela signifie qu’ils sont convaincus d’incarner LA psychanalyse. Au lieu de dire que ce sont leurs propos à eux, leur point de vue à eux sur la psychanalyse qui est ridicule.

Les trois plaignants ont demandé que les rushes soient saisis et détruits, ce que vous avez refusé.

Ils m’ont envoyé un huissier, qui était même autorisé à se faire accompagner d’un commissaire de police pour m’interroger sur l’endroit où étaient les rushes. Ils redoutaient que je détruise les preuves que j’avais « maquillé leurs propos afin de faire une entreprise polémique contre la psychanalyse ». J’ai évidemment refusé. Mais comme je n’ai rien à cacher, j’ai transmis aux magistrats et aux trois plaignants les transcriptions écrites et vidéo de plus de la moitié des six heures d’entretiens les concernant.

Qu’est-ce qui se peut se passer pour vous maintenant ?

C’est déroutant : en France, on ne censure pas un film, mais tout peut arriver, personne ne pouvant préjuger d’une décision de justice. Je peux prouver dix mille fois qu’il n’y a aucune sortie de contexte quelconque, que ces propos ont bien été tenus et répétés, et que ces psychanalystes m’ont dit bien d’autres choses aussi choquantes, voire plus, dans d’autres domaines. Ce sont leurs convictions, et il est fondamental pour tout le monde de les connaître. Ceux qui les partagent ne sont pas choqués par mon film.

Que pensent justement du film les psychanalystes qui y ont participé mais n’ont pas porté plainte, ou d’autres encore ?

Les réactions sont contrastées. Geneviève Loison, l’analyste qui évoque la mère de l’autiste comme mère-crocodile, m’a dit plusieurs fois qu’elle était très heureuse du film, et très fière d’y avoir participé. Elle ne comprend pas du tout en quoi les parents d’autistes sont choqués. Elle assume totalement ses idées. D’autres psychanalystes que je n’ai pas interviewés mais qui ont vu le film sont d’accord avec les propos qui s’y tiennent, et considèrent qu’il n’y a pas matière à débat. Mais une autre a acheté mon film pour le diffuser à Mexico dans un congrès sur l’autisme, et alerter ses collègues pour leur dire qu’il leur faut arrêter de s’impliquer sur le sujet. D’autres encore pensent que mon film est de la propagande pour la psychanalyse, et qu’il était dangereux de laisser les intervenants s’exprimer !

Etes-vous déçue par les dérives de la psychanalyse que vous dénoncez, ou votre intérêt demeure-t-il intact malgré tout ?

Je pense qu’elle est prisonnière de sa toute-puissance. Elle a fait un pas en avant, et deux pas en arrière. Plusieurs psychanalystes me l’ont dit hors caméra, et je suis entièrement d’accord avec eux : elle a construit des dogmes théoriques qui la protègent de ses propres découvertes, c’est-à-dire de la démarche de l’inconscient. Je suis convaincue que nous avons un inconscient, qu’il est formidable de voir quelqu’un pour parler de soi, qu’objectiver ses conflits psychiques est très important pour tout le monde… Mais je pense que la psychanalyse s’est engluée dans une logique sectaire qui lui est préjudiciable, ainsi qu’aux personnes qu’elle est censée soigner. Il n’est pas normal de ne pas pouvoir en parler. Les psychanalystes ne devraient pas avoir peur de la vérité, de débattre.

D’autres documentaires à venir dans votre série sont-ils aussi polémiques ?

Tous ! Tout est dans la même veine. Cinq psychanalystes m’ont par exemple demandé spontanément, hors caméra, d’aborder le sujet de l’homosexualité dans ma série. L’un d’eux m’a même dit : « Un patient homosexuel a intérêt à soigneusement choisir son divan, parce qu’il risque de se faire casser, laminer par son psychanalyste. » En France, on n’arrive pas à évoluer. Qu’est-ce qui se passe ? Je pensais que mon travail serait compliqué puisque les psychanalystes ne sont jamais d’accord entre eux, mais j’ai constaté que la caisse à outils appliquée à l’autisme l’est aussi dans toutes les pathologies : un schéma fondateur unique de toxicité maternelle, avec l’idée que le langage et la conscience de soi se créent en séparant l’enfant de sa mère, que l’enfant est un substitut du phallus, etc. Dans la série, j’expliquerai en détail et de façon contextualisée ces choses évoquées de manière condensée dans Le Mur. Ce titre s’est imposé à moi sur la fin. Je me suis heurtée à un mur idéologique derrière lequel les psychanalystes se sont retranchés. Mais aussi la société française, qui considère qu’il n’y a pas de débat possible sur certains sujets. On ne peut pas débattre de la psychanalyse, y compris entre psychanalystes ! Ce n’est vraiment pas l’image que j’avais de la psychanalyse. Heureusement que j’ai filmé les gens, sinon je ne l’aurais pas cru. Je peux vous assurer que la suite est du même acabit.

Vous bénéficiez d’une large solidarité, sur Internet notamment. Elle émane souvent de gens qui, contrairement à la manière dont vous vous présentez, sont foncièrement hostiles à la psychanalyse. Qu’est-ce que ça vous inspire ?

Depuis début septembre, date de diffusion du film, je découvre l’autre côté du mur, l’autre versant. Je suis contactée tous les jours, par mail, par téléphone, même le week-end, par des parents, ou des personnes avec autisme d’Asperger par exemple, qui me disent qu’ils sont libérés par ce film parce qu’ils ont enfin les moyens de prouver ce qu’ils ont vécu de la part de la psychanalyse. Je tombe des nues ! Il ne s’agit pas de cas isolés. Les idées sur la « toxicité maternelle » ou les dysfonctionnements de la relation mère/enfant ne relèvent pas que du symbolique ou de la recherche de contexte : elles ont des implications sanitaires concrètes dans la vie de centaines de milliers de personnes en France qui sont confrontées à ce mur et sont considérées comme coupables par définition. C’est le Moyen Age ! A force de rester dans le dogme et la toute-puissance, certains psychanalystes vont tourner le public contre l’inconscient et la démarche psychothérapique. C’est vraiment grave. En ce qui me concerne on n’étudie pas la psychanalyse pendant vingt ans, au point d’envisager d’en faire son métier, on ne prépare pas une série documentaire de fond sur la psychanalyse sans valoriser la démarche analytique. Toute la question est de savoir de quelle psychanalyse il s’agit. Ce n’est pas la démarche en soi qui pose problème, c’est la position de personnes extrémistes et dogmatiques, malheureusement majoritaires, qui se positionnent comme des références incontournables de la psyché humaine. Et je ne suis pas d’accord avec cela. Se remettre en question ne devrait jamais être vécu comme un échec.

http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/sophie-robert-la-psychanalyse-doit-debattre-de-lautisme_sh_28164

29 mars 2012

information publiée sur le site Autisme Ile-de-France

Journée Mondiale de l'Autisme : le 2 avril 2012

Participons !

 

 

Liste des villes qui soutiennent la manifestation "La France en Bleu"

La Mairie de Sucy-en-Brie (94)



A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Autisme, qui aura lieu le lundi 02 avril,  la Municipalité de Sucy-en-Brie a pris l’initiative de participer à l’opération "La France en Bleu".

 

Ainsi, à partir du lundi 02 avril et pour trois nuits, le Château de Sucy sera illuminé en bleu en signe de solidarité avec les personnes autistes et leurs familles.

Pour inaugurer cette mise en lumière, l’Association AUTISME 75 – Ile-de-France, vous invite à participer à une rencontre qui se tiendra dans le hall d’entrée du Château de Sucy (carrefour Winston Churchill / Georges Pompidou) , mis gracieusement à sa disposition par la Municipalité de Sucy-en-Brie, entre 18h30 et 20h30. Nous pourrons échanger sur la problématique de l’autisme, vous présenter les réalisations et les projets de l’Association, et partager le verre de l’amitié.

Venez nombreux !

La Mairie de Paris

La Municipalité de Paris participe à la manifestation en éclairant en bleu l'Hôtel de Ville dans la nuit du 2 au 3 avril 2012.

A partir de 19 heures le lundi 2 avril, venez nombreux pour un rassemblement sur le parvis. Si vous le pouvez, soyez habillés en bleu ! Il y aura un lâcher de ballons et une fresque (bleue) sera créée par les passants.


La Ville du Touquet (62) et divers monuments d'autres villes du Pas de Calais
Une conférence-débat aura lieu à l'hôtel de ville le vendredi 30 mars.

Le Siège du Conseil Régional d'Ile-de-France (au 33 rue Barbet de Jouy -  Paris 7ème) et l'hémicycle régional (au 57 rue Babylone - Paris 7ème )

La Mairie du 12ème arrondissement de Paris

La Mairie de Roncq (59)

Le Ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale  : Hôtel de Castries 72 rue de Varennes 75007 Paris

Concert de Percujam à partir de 20 heures

Le Conseil Général du département 91 (boulevard de France à Evry) sera en bleu du 26 mars au 7 avril.

L'hôtel de ville de Lyon (69)

Rassemblement le lundi à partir de 20 heures devant l'hôtel de ville

L'église de Londinières (76 - Seine Maritime) sera illuminée du samedi au lundi soir

 

... et notre IME "Cour de Venise" rue Saint Gilles Paris 3ème sera décoré.

 

Au centre de Ressources Autisme Ile-de-France

Projection du film « Maxime » au CRAIF le lundi 2 avril à partir de 16h30

Dans le cadre de la journée mondiale de l’autisme, le CRAIF organise une rencontre ouverte à tous autour de la projection du film « Maxime » réalisé par Patrice Rolet.

Maxime est un jeune homme de 20 ans, slameur, rappeur, poète. Maxime n'écrit pas ses textes, il ne sait ni lire, ni écrire. Adopté à l’âge de dix mois, diagnostiqué autiste à l’âge de 3 ans, pris en charge en CLIS, UPI puis en structure spécialisée il est aujourd’hui dans un foyer d’accueil médicalisé spécifique pour adultes avec autisme.

Auteur, il réinvente les grands textes de la chanson française. Ce portrait de Maxime a été tourné pendant 4 ans, c’est un reportage drôle et extrêmement émouvant.

L’accueil se fera au CRAIF à partir de 16h30, 27 rue de Rambouillet – 75012 Paris. La projection aura lieu de 17h à 18h. Un échange avec le réalisateur aura lieu ensuite jusqu’à 19h.

Les personnes souhaitant participer peuvent envoyer un mail à doc@craif.org

http://www.autisme75.org/

29 mars 2012

Dossier presse Autisme France - journée mondiale de l'autisme 2 avril 2012

CAMPAGNE NATIONALE

Autisme

Et si on cherchait à comprendre ?

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Autisme du 2 avril 2012


DOSSIER DE PRESSE

29 mars 2012

article publié sur le blog autiste en france le 28 mars 2012


Bonjour,

Je me permet de vous contacter, j'ai 3 enfant dont un de 4 ans et demi diagnostiqué Autiste sévère.

Je suis désespéré, j'ai fait confiance aux institutions de mon pays, en suivant le parcours de nombreux parents : CAMPS puis hôpital de jour. Mon enfant a eu une prise en charge psychanalytique c'est à dire une heure de pédopsychiatrie par semaine (la présence de l'enfant n'était pas nécessaire...) On m' a interdit de prendre une orthophoniste car d'après le pédopsychiatre, mon enfant ne parlerait jamais...Quand je prenais rendez vous avec des orthophonistes en libéral, le pédopsychiatre rappelait l'orthophoniste pour annuler le Rendez Vous sans notre accord.

 L'hôpital de jour  refusait catégoriquement que notre enfant soit scolarisé en maternelle. A un moment nous ne comprenions plus quels soins il apportait au petit... et pourquoi il nous bloquait tous les professionnels que l'on voulait prendre en libéral. N'ayant pas de diagnostic (le CAMSP et L Hôpital de jour ont refusé de nous donner un début de diagnostic...), nous nous sommes dirigé vers un Centre Ressources Autisme.

(bien que le pédopsychiatre refusé catégoriquement ).

Finalement nous avons réussi à avoir un diagnostic (qui nous a soulagé), notre enfant est autiste.

Grâce a ce diagnostic nous avons quitté l hôpital de jour, et mis en place une prise en charge a domicile adaptée (éducateur spécialisé, kiné, orthophoniste,psychologue, ergothérapeute, programme TEACCH et du PECS pour qu il puisse communiquer avec nous). Il va aussi a l’école avec une AVS (dont nous avons payé sa formation). Le coût de cette prise en charge est de 1400 euros par mois, mon épouse a arrêté de travailler pour s'occuper de notre enfant. En 6 mois notre enfant a fait des progrès fulgurants. Alors que en 18 mois de prise en charge psychanalytique, il n y avait aucun progrès... J’avoue même avec le recul avoir de la haine envers l' hôpital de jour et surtout après ce pédopsychiatre.

Notre vie est bien sur bouleversée par cela, nous avons un peu d'aide (AEEH cat 5). Mais nous sentons seul face à l'autisme de notre enfant, toutes les structures autour de chez nous sont à tendance psychanalytique (IME, hôpital de jours ...).

Le pédopsychiatre a continué a nous mettre des bâtons dans les roues lorsque on a cherché des professionnels (pourtant il ne suivait plus notre fils). Il a fallu que je le menace pour qu il arrête. Aujourd'hui on s'est rapproché d'une association, grâce à elle, on a une équipe pluridisciplinaire compétente et motivée qui entoure notre enfant. La vie n 'est pas rose, loin de là (surtout financièrement, où nous avons été obligé de faire un emprunt, pour payer la prise en charge), mais notre enfant progresse rapidement et surtout il nous sourit en nous regardant dans les yeux et cela vos tous les sacrifices du monde.

Pourquoi je tenais a témoigner auprès de vous ?

Je voulais vous montrer ce qui se cache derrière le rapport de force actuel. C'est une vrai catastrophe sanitaire qui se produit en France, une pseudo-science monopolise la prise en charge des gamins.

Ce n'est pas seulement une théorie que vous combattez, le combat que vous menez, peu transformer la vie de centaine de milliers d'enfants et de nombreuses familles. La psychanalyse contrôle les facultés (cursus psychiatrique), les écoles d’infirmiers, les centres de soins... Il faut que vous continuiez à nous aider, nos enfants ont besoin d'aide.

Le rapport de l'Haute Autorité de Santé ne change rien dans leurs convictions, les soins ne changent pas. J’espère que vous continuerez, il faut réformer la psychiatrie, sortir de l’obscurantisme.

Merci

http://autisteenfrance.over-blog.com/article-un-papa-desespere-s-adresse-au-kollectif-du-7-janvier-102447900.html

29 mars 2012

article publié dans le nouvel observateur le 28 mars 2012

Autisme : j'enseigne le piano à des jeunes pour les aider dans la maladie

Modifié le 28-03-2012 à 17h16

Temps de lecture Temps de lecture : 2 minutes

LE PLUS. L'expression "la musique adoucit les mœurs" a pris toute sa dimension le jour où Françoise Dorocq a constaté les bienfaits du piano auprès des jeunes autistes. 20 ans après, la présidente de l'association A.P.T.E-Autisme revient sur le chemin parcouru. 

> Par Françoise Dorocq Apte Autisme

Edité par Helene Sergent   Auteur parrainé par Aude Baron

Professeur de piano depuis de très longues années, le jour où l'une de mes élèves, maman adoptive d’une petite fille atteinte d’autisme, ma demandé d’enseigner le piano à sa fille, a bouleversé ma vie. 

 

Enfant jouant du piano, illustration (PureStock/SIPA)

Enfant jouant du piano, illustration (PureStock/SIPA) 


Une pédagogie adaptée

Au milieu des années 1980, années terribles pour l’autisme puisqu’on sortait à peine des théories destructrices de Bruno Bettelheim, j’ai donc découvert ce handicap que je ne connaissais qu'à travers certaines de mes lectures. De défaites en succès, nous avons progressé sur le chemin de la musique et de la communication, Victoire et moi.

J’ai vite compris que la pédagogie habituelle ne pouvait pas, ou très rarement, convenir aux enfants autistes. J’ai donc fait des recherches à l’Université, dans les hôpitaux et aux États-Unis. J’ai ainsi pu mettre en place la "méthode dolce®" (terme musical signifiant "en douceur"), pédagogie adaptée à cette pathologie.

Le résultat obtenu avec cette enfant et tous les autres qui ont suivi étaient tellement étonnants que j’ai compris que la musique, outil de communication non verbale, pouvait être un apport extraordinaire pour ces enfants, comme elle l’est pour nous tous.


Video Apte par apte-autisme


La méthode Dolce par A.P.T.E-Autisme

La méthode "dolce®", adaptée à la pathologie, ne passe pas par les apprentissages fondamentaux. Elle part de ce qu’est l’enfant, de ses goûts, de ses envies sur lesquels s’appuie ensuite le professeur. Des compétences insoupçonnées peuvent parfois émerger. À petits pas, en douceur, sans jamais élever la voix, l’enseignant accompagne l’élève dans ses apprentissages.

Entre tous les progrès notables liés à cette méthode, on note surtout une nette amélioration des capacités de concentration de l'enfant, une réactivation de certains synapses peu ou pas sollicités dans le cerveau à cause de l'autisme et une amélioration de leur confiance en eux. 

Donner un accès à la culture 

Apprendre à jouer du piano à un enfant autiste, c’est prendre un enfant par la main et l’emmener sur le chemin de l’harmonie et de la culture. En 2006 j'ai créé l'association A.P.T.E - Autisme pour initier cette méthode à plus de personnes car, devant les résultats obtenus, il s'est avéré indispensable d'offrir une plus grande accessibilité à la culture, en particulier pour les personnes en situation de handicap. 

En plus de l'accompagnement des enfants, nous proposons des sessions pour devenir formateur à la méthode Dolce®. Afin de démontrer concrètement les résultats obtenus grâce au travail de l’association, nous avons décidé d'organiser des manifestations.

Le vendredi 30 mars prochain, à 20h, le pianiste Marc Vella, parrain de l’association, donnera un concert exceptionnel à Paris. Exceptionnel car des élèves de l’association nous feront la démonstration de leurs performances en jouant seuls ou avec Marc.

Concert le vendredi 30 mars à 20h aux Chapiteaux Turbulents à Paris. Plus d'informations ici.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/512785-autisme-j-enseigne-le-piano-a-des-jeunes-pour-les-aider-dans-la-maladie.html

28 mars 2012

article publié dans La dépêche.fr le 28 mars 2012

Foix. Autisme Ariège crée une antenne fuxéenne

handicap

Corinne Poplineau, présidente, entourée de Bernard Navarro, secrétaire et Abel Fernandès, vice président./ Photo DDM
Corinne Poplineau, présidente, entourée de Bernard Navarro, secrétaire et Abel Fernandès, vice président./ Photo DDM
Corinne Poplineau, présidente, entourée de Bernard Navarro, secrétaire et Abel Fernandès, vice président./ Photo DDM

L'association Autisme Ariège a tenu son assemblée générale à Foix. Une réflexion s'est engagée sur les axes prioritaires afin de sensibiliser les pouvoirs publics au dossier de l'autisme en Ariège, d'aider les familles et de proposer un service attendu depuis de long mois qui puisse répondre aux besoins. Les rencontres avec tous les partenaires potentiels se sont développées. Les collectivités et les institutions ont été sollicitées pour des subventions de fonctionnement. Les membres de l'association apportent leur contribution aux travaux de réflexion du conseil général et de l'agence régionale de santé (ARS). L'Education nationale a été alertée pour le maintien des moyens existants, le handicap ne pouvant devenir un levier de restrictions budgétaires. La scolarisation des enfants autistes est un droit. Le plus important réside dans l'accompagnement des familles. Les loisirs constituent un créneau important sur lequel un projet est en cours avec loisirs éducation citoyenneté (LEC), fédération d'éducation populaire. La grande satisfaction est l'aboutissement du projet d'ouverture d'une plate forme de services à Foix. Celle-ci fonctionne depuis le 1er février dernier. Désormais, les personnes avec autisme peuvent bénéficier d'interventions fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale. Les familles et les enfants pourront par exemple adopter, avec l'ensemble des professionnels concernés, des interventions fondées sur l'analyse appliquée du comportement (ABA) et des interventions développementales telles que mises en œuvre dans les programmes TEACCH. Ce dispositif permet de favoriser l'épanouissement personnel, la participation à la vie sociale et l'autonomie de l'enfant, de l'adolescent et de l'adulte. Contact : 06 12 21 00 24

http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/27/1316098-autisme-ariege-cree-une-antenne-fuxeenne.html

28 mars 2012

article publié sur le blog Autisme Information Science le 26 mars 2012

Sleep problems in children with autism spectrum problems: a longitudinal population-based study

 
Traduction: G.M. 
 
Børge Sivertsen, Maj-Britt Posserud, Christopher Gillberg, Astri J Lundervold, Mari Hysing 
 
Résumé
Cette étude a examiné la prévalence et la chronicité des problèmes de sommeil chez les enfants qui manifestent des problèmes supposés être typique des troubles du spectre autistique (TSA). 
En utilisant les données d'une étude longitudinale de la population totale, les symptômes de TSA, l'insomnie et facteurs explicatifs potentiels ont été évalués à l'âge de 7-9 et 11-13 ans. Les enfants ont été inclus dans un groupe défini comme ayant des problèmes du spectre autistique (TSA) s'ils ont  dépassé un seuil strict sur le Questionnaire de dépistage du spectre autistique (ASSQ). 
Vingt-huit (0,8%) de 3700 enfants ont satisfait aux critères sélectionnés pour le TSA à deux vagues, et la prévalence de l'insomnie chronique était plus de dix fois plus élevé chez ces enfants par rapport aux  enfants du groupe contrôle. 
Les enfants avec TSA ayant développé plus de troubles du sommeil au fil du temps, avec un taux d'incidence de 2 à 37,5% comparativement au 8,6% chez le groupe témoins.
Les problèmes de sommeil étaient plus persistants au fil du temps, avec un taux de rémission de 8,3% par rapport à 52,4% chez le groupe témoin. 
Le TSA était un fort prédicteur de problèmes de sommeil (OR = 12,44), et alors que les problèmes émotionnels et comportementaux ont expliqué une grande partie de cette association, les effets du TSA sur l'insomnie sont demeurés significatifs dans le modèle pleinement ajusté (OR = 3,25). 
Ces résultats appellent à une sensibilisation accrue des problèmes de sommeil chez les enfants avec TSA.
 

28 mars 2012

article publié sur le site Troubles du spectre autistique le

Bio-marqueurs découverts pour l'Autisme

Découverte de bio-marqueurs pour l'autisme

Source Autisme Information Science: 

http://autisme-info.blogspot.fr/2012/03/biomarkers-for-autism-discovered.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed:+AutismeInformationScience+(Autisme+Information+Science)

Biomarkers for Autism Discovered

 Traduction: G.M. 
 
 ScienceDaily (23 mars 2012) - 
 
Une étape importante vers l'élaboration d'une méthode rapide et  peu coûteuse de diagnostic de l'autisme a été franchie par l'Université d'Uppsala, parmi d'autres universités. Grâce à la spectrométrie de masse de pointe des chercheurs ont réussi à capturer des biomarqueurs prometteurs à partir d'un petit échantillon de sang. L'étude vient d'être publiée dans la revue Nature Translational Psychiatry
 Il n'y a pas de biomarqueurs pour l'autisme reconnu aujourd'hui. 
Des chercheurs de Centre Berzelii et du laboratoire de science de la vie à Uppsala, qui, en collaboration avec des collègues de l'Université Linnaeus en Suède et de la Faculté de médecine de Téhéran, l'Iran, ont découvert certains biomarqueurs prometteurs. 
De nombreuses maladies sont causées par des altérations des protéines à l'intérieur et l'extérieur des cellules de l'organisme. En étudiant des modèles de protéines dans les tissus et fluides corporels , ces modifications peuvent être cartographiées afin de fournir des informations importantes sur les causes sous-jacentes de la maladie. 
Parfois, des modèles protéiques peuvent également être utilisés comme biomarqueurs pour permettre un diagnostic ou comme outil de pronostic pour suivre l'évolution d'une maladie. 
Dans l'étude courante les perturbations du système nerveux étaient en ligne de mire quand les scientifiques ont étudié des modèles de protéine dans le trouble du spectre autistique (TSA). 
Pour identifier des biomarqueurs potentiels (peptides ou protéines), les chercheurs ont effectué une analyse détaillée des protéines du plasma sanguin des enfants atteints de TSA par rapport à un groupe témoin. 
En utilisant des méthodes de spectrométrie de masse de pointe, ils ont réussi à identifier des peptides composés de fragments d'une protéine dont la fonction naturelle est dans le système immunitaire, la protéine C3 du système du complément . -L'étude est basée sur des échantillons de sang provenant d'un groupe relativement restreint d'enfants, mais les résultats indiquent le potentiel de notre stratégie méthodologique. Il y a déjà un lien connu entre cette protéine et  les TSA, ce qui renforce encore les résultats, dit Jonas Bergquist, professeur de chimie analytique et de la neurochimie au Département de chimie - BMC (Centre biomédical) à Uppsala. 
 
L'espoir est que cette nouvelle série de biomarqueurs conduira au bout du compte à un outil de diagnostic fiable fondé sur l'analyse sanguine .
 

 

 ScienceDaily (23 mars 2012) 
Traduction: Gérard Mercuriali
 
28 mars 2012

article publié sur le site du collectif des 39

Simple contrariété passagère ou expression de la folie ordinaire ? (jjdupuis)

communiqué suite du meeting du 17 mars 2012

27 mars 2012
Par Collectif des 39

Collectif des 39 contre la Nuit Sécuritaire

Communiqué de Presse

Lundi 26 mars 2012

Quelle hospitalité pour la folie en 2012 ?

Le 4ème meeting National du collectif des 39 s’est déroulé samedi 17 mars à Montreuil. Plus de 1200 personnes ont participé avec une grande attention durant toute la journée aux débats et aux témoignages des professionnels et des patients ou familles de patient, aux interventions de neurobiologiste, de philosophe. Il s’en est dégagé souvent une vive émotion et toujours une grande force de conviction et de détermination pour soutenir  l’hospitalité en psychiatrie.

Autant par le nombre que par la pluralité des personnes, par la diversité de leur place comme de leur statut, la légitimité et la justesse de la dynamique maintenue depuis 3 ans par le collectif des 39 en est confirmée. L’affirmation de nos valeurs, de nos résistances pour promouvoir un accueil de qualité et une attention des pouvoirs publics quant à l’importance des soins psychiques en est sortie plus forte.

La nécessité d’abroger les lois sécuritaires, gestionnaires, liberticides, est un de nos objectifs essentiels. C’est aujourd’hui un de nos mots d’ordre.

-Abrogation de la Loi du 5 juillet 2011 concernant les soins sans consentement.

-Abrogation de la Loi hôpital Patient Santé Territoire.

-Revalorisation et renforcement de la politique de secteur, notamment par un budget spécifique pour la psychiatrie.

- Abandon du projet de valorisation de l’activité en psychiatrie pour le maintient d’un budget global.

-Dissolution de l’instance de la Haute Autorité de Santé.

Durant le meeting, les différents partis de gauche, les représentants des candidats à l’élection présidentielle ont exposé leur position concernant la politique à mener en matière de soins psychiques. Le Front de Gauche – Parti de Gauche, PC-, EELV, le NPA, L.O. ont pris des engagements très clairs. Les représentants des candidats de ces partis ont donné un écho favorable au Manifeste dans lequel le collectif des 39 présente ses propositions. Le Parti Socialiste, par la voix de son représentant s’est prononcé pour un aménagement de la loi HPST, un abandon de la tarification à l’acte sans assurer une enveloppe globale et une réorganisation de la HAS. À propos de la loi sur les soins sans consentement du 5 juillet 2011, il en a dénoncé le caractère sécuritaire, sans engagement sur son abrogation. Il a par contre évoqué que ce sera au Parlement nouvellement élu en juin 2012 de revenir sur ces lois.

Pierre Joxe, ancien ministre, présent avec le collectif des 39 ce samedi pour dénoncer la régression de la justice des mineurs et les attaques contre la prévention, a rappelé la responsabilité et le pouvoir des parlementaires dans l’écriture des textes de lois. La mobilisation auprès des députés est de toute évidence indispensable.

La Haute Autorité de Santé s’est totalement discréditée avec la parution de son rapport du 8 mars dernier, déclarant "la psychanalyse et la psychothérapie institutionnelle non consensuelles » pour la prise en charge de l'autisme, et interdisant la thérapeutique par le packing. Le collectif des 39 dénonce la dérive de cette instance.

Les 1200 personnes présentes ont manifesté leur soutien total au Professeur Pierre Delion, violemment attaqué, qui a été ovationné à l'issue de son intervention digne et combative. 

Il est aujourd’hui clair que toute participation à cette instance anti-démocratique contribue à renforcer une entreprise idéologique visant à briser toute approche psychodynamique de la psychiatrie, à entraver la dimension thérapeutique pour les personnes  autistes. Nous appelons tous les professionnels soignants à quitter leur fonction de cette instance.

 

Le Collectif des 39 a donné rendez vous à l'automne, à toutes celles et tous ceux qui veulent continuer ce combat, lors de l'organisation des assises pour une psychiatrie fondée sur l'hospitalité.

http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=3421

28 mars 2012

article publié sur le site de radio cz le 26 mars 2012

Sandrine Bonnaire et son film sur sa sœur autiste : « Un acte politique »

26-03-2012 15:59 | Anna Kubišta

La comédienne française Sandrine Bonnaire était à Prague à la fin de la semaine dernière pour recevoir le prix Kristián dans le cadre du festival Febiobest. Le public praguois a ainsi la possibilité de voir ou de revoir certains des grands films qui ont marqué sa carrière. L’occasion de s’entretenir avec elle, notamment de son premier film en tant que réalisatrice, Elle s’appelle Sabine, documentaire consacré à sa sœur autiste. Un film bouleversant sur l’échec de sa prise en charge par le corps médical, un échec qui a eu des conséquences lourdes. Mais avant cela Radio Prague a recueilli ses réactions après la remise du prix Kristián :

 
Télécharger: MP3

Sandrine Bonnaire, photo: CTKSandrine Bonnaire, photo: CTK « Cela fait plaisir bien sûr. On ne peut pas dire qu’on ne fait pas ce métier aussi pour ces raisons-là. Un travail reconnu, c’est toujours touchant. Après, je me dis : est-ce que c’est l’âge ? Il y a bien sûr la reconnaissance, mais j’ai trente ans de carrière. Alors est-ce que fait partie des… (rires) ?! »

Plusieurs de vos films ont été projetés en République tchèque ces dernières années, dans le cadre de festivals, qu’il s’agisse de films dans lesquels vous avez joué, ou du film que vous avez tourné sur votre sœur, autiste. Ce film, Elle s’appelle Sabine, pourquoi avez-vous voulu le faire ?

 « J’ai était la marraine des journées de l’autisme en France pendant plusieurs années. Je me suis dit que la meilleure manière de défendre l’autisme était de le faire à travers Sabine. J’entendais tellement de témoignages de familles tout aussi tragiques que celui de Sabine que je me suis dit qu’il fallait dénoncer tout cela. Ce n’était pas tant pour parler de Sabine que pour dire que ça continuait. Ce film a été fait pour sensibiliser les pouvoirs publics, le public aussi à ce regard qui est souvent malveillant. Oui, c’était un acte politique. »

Avez-vous été surprise des réactions suite au film ? Qu’elles soient positives ou négatives…

 « Je n’ai pas été surprise. Parce que c’était évident que l’histoire de Sabine était touchante et bouleversante. Personne ne peut être insensible au cas de Sabine. »

Il faut rappeler qu’elle a été diagnostiquée autiste très tard et très mal prise en charge surtout…

'Elle s’appelle Sabine''Elle s’appelle Sabine' « Oui. A la limite le diagnostic à cet âge-là, c’est presque trop tard. On est diagnostiqué mais où oriente-t-on ces gens-là ? S’il n’y a pas de lieu de vie, de lieu de soins, que fait-on d’un diagnostic ? Ma démarche est surtout orientée sur cela : trouver des lieux de vie et de soins, où les parents peuvent souffler. »

Comment a-t-elle réagi au film ?

 « Le film lui a fait beaucoup de bien, elle a été la première à le voir, avec les gens de l’association que j’avais filmés. Ensuite, elle me l’a demandé en DVD. Je lui ai passé. Elle le regardait tous les jours. Elle s’est presque dédoublée : à la fois cela lui a fait beaucoup de bien, car elle a vu comment elle était avant, elle s’est souvenue de ce qu’elle était avant, donc elle a eu besoin et envie de retrouver des forces pour y ressembler un peu. En même temps, il y avait un côté où elle était un peu comme une actrice – ce qui est vrai en sorte, mais plus tout-à-fait dans la réalité. Elle avait besoin de voir le film tous les jours ce qui était trop. Les gens qui s’occupent d’elle ont recadré tout cela. »

'Elle s’appelle Sabine''Elle s’appelle Sabine' Comment va Sabine aujourd’hui ?

 « Pas mal. Ce n’est pas encore cela, mais pas mal. Elle a énormément maigri, elle a eu envie de se laisser pousser les cheveux. Elle est plus comme avant, plus coquette. Et en même temps par moments, violente, mais c’est normal. C’est sa différence qui fait cela, Sabine s’exprime comme cela, de toute façon. »

http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/sandrine-bonnaire-et-son-film-sur-sa-soeur-autiste-un-acte-politique-

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