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"Au bonheur d'Elise"

18 octobre 2011

article publié dans France Soir.fr le 17 octobre 2011

Prématurité : Des risques d'autisme accrus

Les enfants nés prématurément auraient cinq fois plus de risques que ceux nés à terme d'être touchés d'autisme.

Un enfant né prématurément aurait cinq fois plus de risque de souffrir d'autisme.
Un enfant né prématurément aurait cinq fois plus de risque de souffrir d'autisme. SIPA/Andrew Price / Rex Feat/REX/SIPA

Une étude américaine publiée ce lundi sur le site de la revue médicale Pediatrics montre un lien significatif entre prématurité et autisme. Des chercheurs de l'université de Pennsylvanie ont en effet mené l'enquête auprès de 862 enfants nés dans le New Jersey entre septembre 1984 et juillet 1987 et ayant un poids compris entre 500 g et 2 kilos à la naissance. Parmi ces enfants suivis ensuite jusqu'à l'âge de 21 ans, 5 % souffraient d'autisme, contre 1 % dans la population générale.

Facteur de risque d'autisme

On savait depuis longtemps que ces enfants risquaient des problèmes cognitifs, mais avec cette étude, c'est la première fois que le lien est fait entre prématurité – et donc un faible poids à la naissance – et autisme.  « Alors que la survie des plus prématurés s'améliore, le nombre de ces enfants survivant et handicapés représente un défi grandissant de santé publique », souligne Jennifer Pinto-Martin, directrice du Centre de recherche sur l'autisme de l'université de Pennsylvanie. Un risque accru pour ces bébés nés avant terme et dont le poids ne dépasse pas 2 kilos. « Cette nouvelle recherche laisse penser qu'un poids trop faible à la naissance pourrait être un facteur de risque d'autisme », ajoute-t-elle.

Les chercheurs  de l'université de Pennsylvanie vont maintenant tenter de montrer des liens possibles entre hémorragie cérébrale – complications liées à l'accouchement – et autisme par le biais d'examens à des ultrasons.

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17 octobre 2011

petite vidéo sur le sport avec des personnes autistes

16 octobre 2011

le week-end des 15 & 16 octobre d'Elise

Samedi, une matinée complète au Haras du Grand Clos ... Avec pour Elise sa séance d'équitation avec l'association trott'Autrement en compagnie de ses camarades Alexandra & Geoffray ... ils sont partis chercher leurs montures au pré ... qu'ils ont ensuite préparé avec le plus grand soin avant de partir en ballade sur les chemins alentours accompagnés par leurs monitrices Olivia Jami et Fanny Luneau. Un vrai bonheur de les voir partir avec enthousiasme et revenir très satisfaits ! D'autant qu'il faisait un temps ensoleillé.

Très drôle ensuite, alors que je m'attardais pour discuter avec les parents de la reprise suivante, Lisou est allée  détacher "Katia" ... une très gentille poneytte qu'elle a promené en longe à l'intérieur du centre ... lui parlant ... courant même à certains moments ... grande complicité entre les deux ... carottes, paille ... et visiblement beaucoup de plaisir. Difficile d'interwiever Katia mais je pense qu'elle a elle aussi apprécié la récréation. A tel point que je me suis demandé, comme tous ceux qui voyait la scène, si on allait pas inviter Katia à la maison ... (et dommage je n'avais pas mon appareil photo)

Nous sommes rentrés à la maison pour apprendre que la séance de voile avec Envol Loisirs de l'après-midi était annulée ! Et mince, on a zappé la rencontre théâtre prévue avec la Drôle de Compagnie ... pas grave cela a permis à Lisou de se reposer tranquille à la maison ... elle s'est même endormie sur un transat au soleil ... assez inhabituel.

Et ce matin dimanche, ballade de plus de 2 heures sur les bords de Marne ... notre but c'est le centre équestre près de l'écluse de Neuilly sur Marne ... le cirque Jean Richard était installé sur la place avoisinante mais pas de chance la ménagerie ne se visitait pas encore ... Nous avons pu apercevoir des Lamas et des chameaux ... avant de prendre le chemin du retour.

Après-midi cool avant le retour au foyer tout à l'heure après le diner ... Mais pour l'instant nous attendons Elodie qui doit venir nous voir ...

16 octobre 2011

article publié dans Le Progrès.fr le 16 Octobre 2011

Ain. Pas de taxi cette année pour Kevin, autiste et aveugle

 
Jean-Pierre Balfin

Jean-Pierre Balfin

Kevin, 14 ans, est autiste et aveugle. Le moindre changement le perturbe. Depuis 2008, il fréquente Les Primevères, à Vaise dans le Rhône. « Le seul institut de Rhône-Alpes pour ce genre de pathologie », explique Christel Deronne, sa maman.

« Un institut pour jeunes aveugles, amblyopes (1) et porteurs de troubles associés. Ils leur font faire du tri, travailler la motricité, balayer une surface, lui apprennent à se déplacer. Depuis qu’il y est, il y arrive. Ils le préparent à un emploi. On remplit une bouteille de haricots, on transvase. On classe par ordre croissant et décroissant… Mais il n’en est pas au stade d’apprendre le braille. » Loin s’en faut, semble-t-il.

Pour se rendre aux Primevères, depuis 2008 et jusqu’en juillet, « un taxi faisait le circuit avec plusieurs enfants, de Pierreclos, en Saône-et-Loire, en passant par ici et il repartait vers Genas puis Vaise ». Trois ans de relative tranquillité pour ces parents qui habitent Saint-André-d’Huiriat, du côté de Vonnas. Le taxi passait à 9 h 30 le lundi et 7 h 30 les autres jours de la semaine. Sachant que Kevin est en semi-internat et ne rentre ni le lundi ni le mercredi soir.

Dans l’incapacité de se rendre à une réunion le 1 er juillet, la famille est informée par courrier le 19 que le taxi, c’est fini. « Je suis allée voir Christophe Greffet, notre conseiller général, qui a appelé le siège des Primevères, l’Isram, à Marseille. Puis il a fait comprendre à mon mari par téléphone que ça n’allait pas se faire à cette rentrée mais qu’il allait y avoir des restrictions. »

« En rentrant de vacances le 20 août, rien. Le 22, j’ai appelé Les Primevères pour avoir les horaires des taxis et cette année, on a un mode de transport différent », un ramassage au départ de Belleville-sur-Saône. « Les Primevères ne peuvent plus payer le taxi. La maman de Pierreclos m’a dit : je sens qu’on va aller à Lyon. Moi je ne conduis pas en ville, je ne sais pas faire ! Au début, ils voulaient qu’on aille à Belleville ou à Villefranche sud, suivant les jours. J’ai envoyé des courriers et ils ont fait un geste. Mon Kevin a compris qu’on allait à Belleville. La directrice, M me Priolet, m’a dit : on n’a pas le droit d’être en déficit, sinon on est sanctionné. Elle a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. » « On a fait une demande d’internat mais les plannings étaient faits depuis mai. La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) me proposait de le garder à la maison le mercredi. Mais une fois par mois, je vais coiffer des personnes handicapées dans uns structure et ce n’est pas Melvyn, son petit frère qui a 10 ans, qui va le garder. »

Le lundi matin, Christel Deronne emmène son fils à Belleville. Elle le récupère le mardi soir, le remmène les mercredi et vendredi matin. « On a rendez-vous au péage. Pendant que je cours, je ne peux pas travailler. Ça me prend une heure aller et retour, 44 kilomètres… »

Les mercredi, jeudi et vendredi soir, l’ADMR se charge de véhiculer Kevin.

Quelle perspective d’avenir pour l’adolescent ? « J’ai bien peur qu’il soit à la maison. Il y a des autistes qui sont agités et turbulents. Il ne faut pas qu’on les regarde. Kevin n’a pas ce problème. Il est très calme. Mais il a ce handicap en trop, sa cécité. Et il a besoin de moi pour marcher. Je me bats depuis des années. Je l’ai gardé avec moi jusqu’à l’âge de 6 ans ; nous habitions à Vienne. Une fois par mois, il allait voir une psychologue pour autistes. » À l’époque, Christel et son mari envisageaient déjà d’inscrire Kevin aux Primevères. « Mais il y avait une liste d’attente. » Et de visiter des structures adaptées avant d’opter pour Loos, près de Lille, et d’emménager à Armentières. « Mon mari en était parti à l’âge de 3 ans et il y avait sa famille. Mais il ne s’y est pas fait. » Neuf mois plus tard, les parents de Kevin reviennent dans l’Ain. « Ma sœur nous a hébergés ; on n’avait plus rien. » Christel n’envisage plus de quitter la maison pour aller vivre à la périphérie de Lyon. « On a déjà vécu en appartement et les voisins ont porté plainte. En maison, il y a le coût de la vie… Ici, il a sa balançoire, sa piscine. » Hors sol.

« Il faudrait qu’il y ait une continuité. Mais s’il revient avec moi à la maison… La MDPH me dit qu’il devrait aller dans une structure pour adultes. Mais il n’y en a pas. J’ai l’impression qu’on recule. Et il n’y a pas que nous ; il y a d’autres gens qui doivent avoir les mêmes problèmes dans le département. »

(1) Déficient visuel.

Danielle Mantel
http://www.leprogres.fr/ain/2011/10/16/pas-de-taxi-cette-annee-pour-kevin-autiste-et-aveugle
16 octobre 2011

reprise des séances avec la Drôle de Compagnie

La reprise de l'atelier de la Drôle de Compagnie a eu lieu samedi à Champigny (94). Tous étaient très contents de se retrouver. Bienvenue à Karina qui intégre le groupe. Et aussi à Antonin qui reprend le flambeau pour animer les cours avec Didier Berjonneau.atelier drôle de compagnie 15 octobre 2011
 
Prochaine séance le 5 novembre : "Le toucherAfficher l'image en taille réelle: connaitre en touchant". Tout un programme! vous pouver apporter des matières et objets de différents aspects ...
Avec Lisou on avait prévu d'aller à la voile (séance annulée) ... et j'avoue qu'on a zappé ce premier rendez-vous ! (jjdupuis)
 
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16 octobre 2011

revoir Salut les Terriens - autiste asperger : rencontre du troisième type

L'animateur Thierry Ardisson reçoit dans son émission « Salut les Terriens », une Toulousaine, Nicole Damaggio et sa fille Anneclaire, 25 ans, atteinte du « syndrome d'Asperger ». Cette forme spécifique d'autisme qui affecte la vie sociale de la personne, est souvent associée à des compétences, voire une intelligence exceptionnelle. Dans un livre témoignage qui est paru cette semaine (1), Nicole Damaggio raconte ce combat à deux pour sauver sa fille de l'exclusion et des étiquettes stigmatisantes.

Salut les Terriens du 15/10 - Autiste Asperger: rencontre du troisième type

www.canalplus.fr
L'émission de Thierry Ardisson sur CANAL+
15 octobre 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 5 octobre 2011

Une journée éprouvante

Bien sûr, je ne vous mentirais pas. Le 14 février restera pour toujours gravé en moi! Ce jour où toute notre vie réglée comme une boite à musique (avec nos attentes, nos rêves et nos envies) a basculée du tout au tout. Passant dans un grand vide, tombant dans un trou noir. Une impression horrible de cœur qui se fend en deux, d’un sentiment d’injustice omniprésent et envahissant qui empêche de trouver le sommeil et rempli nos journées de pleurs intarissables.

Mais que s’est-il bien passé ce 14 Février 2011, Jour de la Saint Valentin? Eh bien, ma pédiatre m’a annoncé qu’effectivement, mon fils n’avait pas un développement « normal ». Qu’il était temps désormais, après avoir passé les bilans ORL et visuels, d’entamer d’autres démarches.

Je lui parle alors d’orthophonie, pour aider Thomas à acquérir le langage et la communication complète. Et là, elle me répond: « pas seulement, je pense… Je vous envoie vers le CMP de votre ville de toute urgence. De plus, on tente de fixer un RDV en neurologie le plus vite possible en parallèle, à l’hôpital Trousseau ». Elle me fait aussi un certificat pour la Mairie, afin que mon fils obtienne le plus vite possible une place en crèche, afin de « voir son comportement » en collectivité, sachant que j’étais en Congé Parental d’Education (CPE) à ce moment-là pour m’en occuper.

Qu’entends-je, moi, en tant que maman? « Développement et langage présentant du retard », « hyperactivité », « CMP en urgence », « RDV en neurologie »… Je venais la consulter pour une bronchite de mon fils, et nous repartions avec tout ça. Autant dire que c’était le gros coup de massue pour moi! Que se passait-il donc? Les nuits blanches n’allaient donc pas cesser, « comme ça », en grandissant simplement?

Nous ressortons de son cabinet avec toutes les ordonnances et certificats en main. Je suis alors toute seule avec mon fils dans sa poussette. Il m’est impossible de rentrer chez moi en bus. Je traverse les rues de ma ville parisienne, bondée de monde, littéralement en pleurs. Je marche en ayant l’impression de stagner. Chaque minute me semble une éternité avant d’atteindre mon domicile et de pouvoir pleurer tout mon saoûl sans personne pour me dévisager. De plus, une autre chose me hante… Comment annoncer tout ça à mon mari? Comment va-t-il réagir? Et s’il nous quittait? Nos craintes échangées, à demi-mots, étaient donc fondées, notre enfant n’allait pas bien…

Une journée éprouvante

J’enfonce la clé dans la serrure de mon appartement. Mon mari est déjà rentré.

Soudain, une émotion violente et brutale traverse mon corps, une boule me noue la gorge et j’ai du mal à parler. Je m’effondre en pleurs dans l’entrée, et je lui raconte mon rendez-vous entre deux sanglots. Il m’aide à me calmer un peu et à détacher mon fils de sa poussette, car à ce moment-là chaque geste me semble être pesant.

J’ai mal, je souffre dans mon cœur de maman et j’ai envie d’hurler contre la Terre entière. J’ai l’impression que mon cœur « saigne » et que je manque d’air.

Soudain, je vois mon époux, lui si pragmatique d’ordinaire, s’effondrer à son tour sur le fauteuil du salon. Il pleure, il a mal lui aussi. Bizarrement, pas de mot d’autisme ou autres ont été annoncé ce jour-là, mais ce fût violent malgré tout. La pédiatre m’avait fait comprendre, avec ses mots, que nous partions dans un monde inconnu jusqu’alors, et en me raccompagnant, elle m’avait dit: « Soyez courageuse, les mois à venir risquent d’être très éprouvants ».

Puis mon mari s’est relevé. Il m’a prise dans ses bras et ensemble, nous avons trouvé que ce monde était injuste. Qu’il s’en prenait à notre merveilleux petit garçon, à notre petite famille. Puis nous avons parlé, parlé, parlé…

Et une conclusion nous est venue à nous deux: « Qu’importe ce que pouvait avoir notre enfant, il était notre Soleil, on l’aimait tel qu’il était, UNIQUE, même différent ».

Puis je me suis levée. J’ai pris le téléphone et composé les divers numéros donnés par ma pédiatre pour prendre rendez-vous au CMP et à la crèche.

J’ai couru l’après-midi même à la Mairie y inscrire mon enfant, et filé à la crèche ensuite, où je fût gentiment accueillit par la Directrice, dans son bureau. Nous avons discuté longtemps. Moi, en larmes depuis la fin de la matinée, incapable de retenir ses fichues larmes! Elle s’est démenée tout l’après-midi pour obtenir une place en urgence pour Thomas, sachant que les effectifs étaient déjà complets. Mon fils obtient son sésame en fin d’après-midi. Un gros soulagement déjà pour nous.

J’obtiens le premier rendez-vous avec le CMP de ma ville pour le 26 février, en urgence, comme demandé par ma pédiatre. Là aussi, un autre combat s’annonçait, et à ce moment-là j’étais loin d’imaginer à quel point…

http://autismeinfantile.com/elodie-et-thomas/une-journee-eprouvante/

15 octobre 2011

article publie dans La Dépêche du Midi 15 octobre 2011

Une Toulousaine chez Ardisson

télé

Nicole Damaggio/Photo DR
Nicole Damaggio/Photo DR
Nicole Damaggio/Photo DR

Toulouse/Ce soir, en clair sur Canal + (19 heures), aux côtés de Michel Drucker et d'Anne Hidalgo (élue de Paris- 15e), l'animateur Thierry Ardisson reçoit dans son émission « Salut les Terriens », une Toulousaine, Nicole Damaggio et sa fille Anneclaire, 25 ans, atteinte du « syndrome d'Asperger ». Cette forme spécifique d'autisme qui affecte la vie sociale de la personne, est souvent associée à des compétences, voire une intelligence exceptionnelle. Dans un livre témoignage qui est paru cette semaine (1), Nicole Damaggio raconte ce combat à deux pour sauver sa fille de l'exclusion et des étiquettes stigmatisantes.

L'émission a été enregistrée jeudi. Comment s'est passée la rencontre sur le plateau entre Anneclaire et Thierry Ardisson ?

Anneclaire a été éblouissante ! Elle a épaté tout le monde ! Il y a eu beaucoup d'émotion lorsqu'elle a pris la parole. Thierry Ardisson était scotché.

Vous avez évoqué le terme de « différence invisible »…

Oui. Mon livre est un témoignage politique. C'est un combat pour la reconnaissance de la différence invisible. J'ai raconté comment je m'en suis rendue compte lorsqu'elle Anneclaire a eu 14 ans. Elle a été maltraitée, persécutée. J'ai trouvé des solutions contre l'avis même des médecins… J'ai vécu dans l'illégitimité sociale. Tout ce que la société proposait, c'était de l'enfermer dans des centres.

Comment vit votre fille aujourd'hui ?

Elle vit dans un foyer d'étudiants internationaux. Elle prépare un master de sciences politiques. Elle est brillante…

(1) Une épée dans la brume, syndrome d'Asperger et espoir (éditions Anne Carrière)

http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/15/1193184-ma-fille-porte-un-syndrome-comme-on-porte-un-talent.html
15 octobre 2011

information publiée sur facebook (voir la liste des associations sur la page)

LETTRE AUX PRESIDENTS D’ASSOCIATIONS CONCERNEES PAR L’AUTISME

par M'Hammed Sajidi, samedi 15 octobre 2011, 12:20

Objet : Appel au rassemblement pour l'obtention du Label Grande Cause Nationale pour l'Autisme

 

Mesdames et Messieurs les Présidents,

Le Premier ministre a lancé, le 23 septembre 2011, l'appel à candidature pour l’attribution, au titre de l’année 2012, du label "Grande Cause nationale" et des labels "Campagne d’intérêt général".

Déjà active depuis plusieurs années pour l’obtention de ce label pour l’Autisme, VAINCRE L’AUTISME planche d’ores et déjà sur un dossier de demande de Grande cause nationale revendiqué pour l’Autisme et non pour telle ou telle campagne.

Aussi, nous souhaitons vous inviter, toutes et tous, à nous mobiliser ensemble et nous rassembler pour obtenir, cette année, ce label qui sera sans nul doute un élément déclencheur d’une plus grande prise de conscience de la part du Grand Public de cette pathologie qui nous touche tous et nous fait vivre, encore en 2011, un parcours du combattant.

Nous revendiquerons ensemble que chaque association, quelque soit sa taille, puisse utiliser le label de Grande Cause Nationale, même si elle n’a pas de campagne médiatique. La sensibilisation, bien qu’essentielle par le canal des médias, peut également se faire par l’organisation de manifestations locales quelle qu’en soit la nature.

Nous vous proposons, étant donné le délai qui nous est imparti, de revenir vers nous avec vos propositions d’ici le 21 octobre afin que vos manifestations, au moins vos noms, puissent être intégrés dans cette démarche et en être co-signataires.

N’hésitez pas à faire circuler cette lettre auprès des associations qui ne seraient pas dans les destinataires principaux ou à celles qui viendraient d’être créées.

Souhaitant vivement que cette initiative pourra montrer aux pouvoirs publics que nous sommes capables de nous unir, de nous coordonner, pour NOTRE cause.

Dans l’attente d’un retour de votre part, je vous prie de croire à l’expression de nos sentiments les meilleurs.

M’Hammed SAJIDI

Président

https://www.facebook.com/notes/mhammed-sajidi/lettre-aux-presidents-dassociations-concernees-par-lautisme/228831440511421

15 octobre 2011

Le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) se mobilise sur le coût économique et social de l'autisme.

Le Groupe d'études parlementaire sur l'autisme, présidé par le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle, a entendu la demande du Collectif Autisme de saisir le CESE sur le coût économique et social de l’autisme, sur la nécessité de trouver des financements adaptés et sur le redéploiement des financements actuels. Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale a officiellement saisi le CESE sur cette problématique majeure. Les sujets du coût de la prise en charge et du financement des programmes éducatifs adaptés à l’autisme vont entre autres être débattus. Le Collectif Autisme dont c’est l’un des combats importants se réjouit de cette saisine.

Tous les membres du Collectif remercient vivement Daniel Fasquelle et Bernard Accoyer pour leur soutien ainsi que par avance Jean-Paul Delevoye pour l’éclairage qu’il va apporter sur cette grande question sociétale.

Le Collectif Autisme rassemble les 5 fédérations d'associations de parents d'enfants autistes les plus représentatives en France : Asperger Aide France, Autisme France, Autistes sans Frontières, Sésame Autisme et Pro Aid Autisme.

http://www.collectifautisme.com/

15 octobre 2011

article publié dans le journal Sud Ouest le 14 octobre 2011

Santé : non à la méthode dite du Packing à Biarritz

Une vingtaine de parents d'enfants autistes représentant seize associations de la région est venue manifester contre la méthode dite du Packing jeudi à Biarritz

Photo Muriel Bonneville

Photo Muriel Bonneville

Hier après-midi, devant le casino municipal de Biarritz, où se tient le congrès Corps & Psyché, une vingtaine de parents d'enfants autistes représentant seize associations de la région (comme Chrysalide, Autisme 40, Autisme Gironde, Collectif Handik, Autisme Pau Béarn') est venue manifester contre la méthode dite du Packing.

Une méthode « erronée », selon eux, et qui consiste à mettre les enfants souffrant de sévères troubles du comportement dans une camisole glacée.

Fabien Joly, organisateur du congrès, a assisté à la manifestation, durant laquelle les parents se sont enveloppés dans des draps blancs et étaient masqués, puis est allé à leur rencontre les incitant à venir discuter à l'intérieur avec les professionnels présents. Les parents ont décliné la proposition. Après un dialogue de sourd entre les deux parties, l'idée de se retrouver prochainement lors d'un débat public autour du Packing a finalement été retenue.

http://www.sudouest.fr/2011/10/14/sante-non-a-la-methode-dite-du-packing-a-biarritz-526608-4749.php

14 octobre 2011

article publié dans Les Echos le 3 octobre 2011

03/10 | 07:00 | Vincent Collen

Près de 1 million de bénéficiaires de l'allocation aux handicapés

Le nombre de bénéficiaires de l'AAH progresse en raison des revalorisations de la prestation. Le coût atteindra 7,5 milliards d'euros en 2012.

La progression aura été régulière tout au long du quinquennat. Le nombre de bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) devrait encore croître de 2,5 % l'an prochain, prévoit le gouvernement, ce qui le porterait à 944.000 en moyenne sur l'année 2012. Soit 136.000 de plus qu'en 2007.

Comment expliquer une progression aussi rapide ? Heureusement pas par l'explosion du han-dicap. Outre des causes démographiques - la croissance de la population générale -, cette tendance s'explique principalement par la revalorisation régulière de cette allocation, une promesse de Nicolas Sarkozy. Au total, la hausse aura été de 25 % en cinq ans. L'AAH se cumulant avec les ressources personnelles de l'intéressé dans la limite d'un plafond (743,62 euros par mois actuellement), plus elle est revalorisée, plus le nombre de bénéficiaires se retrouvant en dessous du plafond augmente, mécaniquement. La prochaine hausse interviendra le 1 er avril (759,98 euros), et une autre augmentation est programmée pour le 1 er septembre (776,59 euros). Un montant que les associations jugent néanmoins trop faible.

Autre explication avancée par le gouvernement l'an dernier : un effet crise. Si le conjoint de la personne handicapée subit une perte de revenus (parce qu'il est au chômage par exemple), celle-ci peut devenir éligible à l'AAH, car c'est l'ensemble des revenus du foyer qui est pris en compte pour l'attribution de l'allocation.

Au final, la population bénéficiaire augmente de près de 4 % par an. Les dépenses consacrées à l'AAH progressent encore plus vite. En 2012, elles devraient dépasser 7,5 milliards d'euros, presque 8 % de plus qu'en 2011. Depuis le 1 er janvier, le gouvernement a pourtant durci les conditions d'accès à l'AAH, suscitant de sévères critiques des associations. Les ressources prises en compte pour déterminer le droit à la prestation sont désormais révisées non plus chaque année mais chaque trimestre. Et les règles de cumul entre l'allocation et les revenus d'activité ont été simplifiées. Mais ces deux mesures généreront une économie de seulement 31 millions en 2012, prévoit Bercy.

VINCENT COLLEN, Les Echos

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201670848779-pres-de-1-million-de-beneficiaires-de-l-allocation-aux-handicapes-227470.php

13 octobre 2011

la réponse de Madame AUBRY au collectif Egalited 11 octobre 2011

Extrait du site : "Mme Aubry nous a ensuite fait parvenir une première réponse debut octobre puis une autre beaucoup plus détaillée le 11/10/2011: cliquez ici"

Pour en savoir plus : http://www.egalited.org/Actus.B.htm#Courriers.K


9 octobre 2011

une journée nationale d'études organisée par l'IUFM des Pays de la Loire le 7 décembre 2011

Scolariser les élèves présentant un trouble du spectre autistique

En partenariat avec l’AFPSSU, l’ANAE et le CRERA


Lieu : IUFM Nantes date : mercredi 7 décembre de 9h00 à 17h00

 

Une journée nationale d’études est organisée par l’IUFM des Pays de la Loire en
partenariat avec l’AFPSSU (association française de promotion de la santé scolaire et universitaire), l’ANAE (approche neurologique des apprentissages de l’enfant) et le CRERA (centre de ressources autisme Pays de la Loire).

 

Le thème traité est celui de la scolarisationdes élèves présentant des troubles envahissants du développement et des troubles autistiques avec une approche plurielle : médicale, psychopédagogique, didactique et historique. Elle se déroule sur une journée à Nantes.

Au programme
Etat de la question et des connaissances sur les TED par Léonard VANNETZEL (directeur pédagogique de l'ANAE)
Scolariser les élèves avec autisme : quels moyens, quels projets, quelle démarche par Christine PHILLIP (INSHEA) ou Mme BARTHELEMY (Tours) 
Scolarisation et autisme en Pays de la Loire : la question du parcours scolaire par François TUFFREAU (Observatoire Régional de Santé) 
Présentation d'une application de communication avec tablette numérique
Présentation des dispositifs après la loi de 2005 : quelle place pour les élèves TED
Aménager le projet pédagogique des élèves avec TED par Gilles PORTRAIT (CRERA Pays de la Loire)
Quel langage, quelle communication avec les élèves TED
Expérience d'un Clis TED/autisme à Nantes.

Pour de plus amples reseignements :

http://www.anae-revue.org/

 

Pour compléter cette journée :

 

ANAE N° 115 - Troubles du spectre autistique et Troubles d'apprentissage

N° coordonné par le Pr J.-L. Adrient (Paris-Descartes)

8 octobre 2011

article publié sur Six-Fours.net le 7 octobre 2011

Six Fours Handicap Autisme PACA a enfin un vrai lieu d'accueil

L’association autisme PACA, a inauguré son lieu d’accueil pour les apprentissages des enfants autistes et aspergers. Elus, magistrats, professionnels de la santé et naturellement des parents étaient présents au quartier Jaumard.

Jean-Marc Bonifay n'a pas caché son émotion lors de l'inauguration du lieu d'accueil destiné aux enfants autistes. Ici en présence des élus Jean-Sébastien Vialatte,Marion Nicolay et Joseph Mulé.

Jean-Marc Bonifay n'a pas caché son émotion lors de l'inauguration du lieu d'accueil destiné aux enfants autistes. Ici en présence des élus Jean-Sébastien Vialatte,Marion Nicolay et Joseph Mulé.

Avoir aujourd'hui un enfant autiste n'est pas une sinécure, au-delà du bouleversement familial, les obstacles sont nombreux encore dans notre société, comme pour la scolarisation en milieu "ordinaire" (manque d'AVS ou de volonté de certaines équipes éducatives pour accueillir ces élèves) ou la persistance de certaines approches psychanalytiques destructrices dans le milieu médical en sont les meilleurs exemples.
Un enfant sur 150 né en France serait porteur de troubles autistiques d'après l'INSERM, et le député-maire Jean-Sébastien Vialatte a rappelé que la région en recense 30.000 que l'autisme était "un trouble neuro-développemental". C'est donc avec soulagement et avec beaucoup d'espoir que l'association Autisme PACA a pu mettre en place ce lieu d'accueil et d'apprentissages, avec le soutien de la municipalité. Ce centre est totalement adapté pour ces enfants avec des outils pédagogiques qui ont fait leur preuve où les supports visuels ont toute leur place. Interviennent le psychologue Cyril Rolando, l'orthophoniste Anne Violet ainsi que Patricia Peugniez pour un atelier cirque ou Mélanie Laurentin (Arts&co) pour un atelier danse. Grâce au soutien du Conseil général l'association a pu aussi embaucher Béatrice Cordier, éducatrice de jeunes enfants.
Le président d'APACA Jean-Marc Bonifay avec émotion s’est adressé à l'assistance: "Je vous remercie de m'aider à les porter vers une autonomie future en travaillant sur les habiletés sociales, mais aussi sur les apprentissages fondamentaux. Il ne fait pas oublier qu'un enfant autiste n'a pas tous les codes de la société et il est essentiel de lui en fournir les clefs pour lui permettre d'avancer". Il a grandement remercié le député-maire Jean-Sébastien Vialatte et son premier adjoint Joseph Mulé: "J'insiste, car sans eux je n'aurais rien pu faire".
Il a remercié également les nombreux clubs services qui ont soutenu l'association: le Kiwanis Josephine Baker, le Kiwanis Six-Fours/la Seyne/Saint-Mandrier et le Kiwanis Bandol/Sanary ainsi que le Lions club Bandol/Sanary/Six-Fours. Ce projet a également pu voir le jour grâce à la participation de partenaire privées comme les ambulances l'Ourson bleu, Auchan La Seyne, Post'imprimerie ou la SA Orditec. Et lors de cette inauguration, le Kiwanis Sanary-Le Beausset Joséphine Baker a remis un chèque de 2 000 euros à l'association. Et comme une bonne nouvelle ne suffisait pas le maire a confirmé : "Comme je l'avais promis lors d'une remise de chèque à l'école primaire du Brusc, lorsqu'un club services fera un don, la mairie participera à hauteur égal. Nous subventionnerons ainsi l'association Autisme Paca à hauteur de 2 000 euros l'année prochaine. Je fais cela pour dire que seule, l'argent publique ne peut tout faire". Et le maire en a profité pour saluer la ténacité de Jean-Marc Bonifay: "Cest une personnalité rare qui n'abandonne jamais, qui a toujours le sourire et l'ouverture de ce centre lui doit beaucoup".

Trop peu de personnel et notamment au tribunal d’instance

Dans l'assistance il y avait de nombreux protagonistes liés au monde du handicap. Citons Sandrine Oblet (neuropsychologue) venue en représentante du Centre Ressource Autisme qui ouvrira au printemps 2012 à La Seyne, car jusqu'à présent les parents souhaitant établir un diagnostic pour leurs enfants devaient se déplacer à Nice ou Marseille. On retrouvait également des personnes du milieu associatif comme Paul Ben Haïm président du Haricot magique (accueil des enfants présentant des troubles sévères du développement liés ou non à un retard mental à Sanary) ou Isabelle Decitre de Dyspraxique mais fantastique (Var) qui organise samedi matin à Bandol une conférence sur les troubles de l'apprentissage dans le cadre de la journée nationale des Dys . Il y avait aussi de nombreux représentants du monde judiciaire; chose logique dans la mesure où les autistes ont à faire à cet univers dans de nombreuses étapes de leur vie, et le président d'APACA a à cœur de les sensibiliser sur le sujet. Les tribunaux statuent pour le placement des enfants autistes, les mises sous tutelle lorsqu'ils sont majeurs, les défauts de soins et depuis l'été dernier sur l’internement psychiatrique sans consentement. Etaient présents Jean-Paul Patriarche (vice-président du tribunal d'instance de Toulon), Sandrine Reffreger (directrice du service des greffes) et la membre bienfaitrice de l'association Caroline Rietsch, greffier chef.
Jean-Paul Patriarche a expliqué que « l’on s'occupe notamment des tutelles et on est très sensible aux handicaps. Par exemple pour l'autisme, à partir de 20 ans, il y a pénurie de centre dans la région, ce n'est pas facile pour les familles. On essaye de les guider mais notre région est particulièrement en dessous de la moyenne nationale". Les trois magistrats gèrent pas mois 7 000 dossiers qui englobent toutes les personnes mises sous tutelle, des jeunes aux personnes âgées.
Le président d'APACA dira en conclusion: Ces initiatives locales de proximité permettent aux enfants de rester en famille et dans leur villes ou canton, nous sommes fiers de contribuer à souder les familles et c’est une valeur phare d'Autisme PACA que vous partagez avec nous".

Le centre en quelques mots

Les activités ont lieu au centre de loisirs Jaumard et s'adresse aux 6-12 ans répartis par groupe, avec une méthode pédagogique totalement adaptée: « Le cerveau des enfants autistes fonctionnent différemment, nous en tenons compte pour les apprentissages. En effet, ils sollicitent plus que les autres les zones du cerveau dédiées à des traitements visuels spécifiques. On se retrouve donc bien devant des enfants "penseurs visuels" qui ont des capacités supérieures dans ce domaine, et en s'appuyant sur ce point fort, il est possible de compenser les difficultés, et d'éviter un échec dans les apprentissages » a expliqué Jean-Marc Bonifay. Citons la méthode des alphas ou la méthode PECS ou une pédagogie basée sur les supports visuels comme le Kamishibaï. Au de-là des activités à Jaumard qui ne visent pas à remplacer l'école mais apporter un plus, des groupes de parole seront organisés à la Maison des familles ainsi que des ateliers à Sanary lors des vacances scolaires. A noter que toutes ces activités sont gratuites d'où l'importance des aides apportées par les clubs services ou les collectivités.

D. D., le 07 octobre 2011

http://www.six-fours.net/actualite/six-fours-handicap-autisme-paca-a-enfin-un-vrai-lieu-d-accueil-4336.html

8 octobre 2011

Recommandation de bonne pratique publiée sur le site de la HAS (Haute Autorité de Santé)

Autisme et autres TED diagnostic et évaluation chez l’adulte

Méthode

Recommandation pour la pratique clinique

Promoteur

Haute Autorité de Santé

Objectifs

Cette recommandation de bonne pratique a pour objectif d'améliorer le repérage des troubles et le diagnostic des TED chez l'adulte, quelle que soit sa situation : personne vivant à domicile accompagnée ou non par un service, personne accueillie ou hébergée dans un établissement médico-social, personne accueillie et/ou hébergée dans un service ou un établissement sanitaire. Le repérage passe par l’amélioration des connaissances des professionnels, quelle que soit leur qualification et leur lieu de pratique (sanitaire, médico-social ou social). Le but est d'offrir, sur la base d'un diagnostic fiable et d’une évaluation personnalisée, des aides et des services spécifiques à toutes les personnes adultes concernées par l’autisme et autres TED.

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documentaire

De janvier 2000 à mai 2010

Version

Document initial

Date de
validation
juillet 2011
7 octobre 2011

article publié sur Agora Vox le 7 octobre 2011

Quelles thérapies pour l’autisme ?

La Haute Autorité de Santé vient de clore une consultation publique portant sur la version provisoire des futures recommandations de bonnes pratiques de prise en charge de l'autisme. En complément, elle a publié également une version provisoire d'un argumentaire détaillé qui comporte une revue exhaustive de la littérature scientifique récente sur ce sujet, utilisée pour élaborer ce projet de recommandations.

Ce document doit encore être finalisé, selon les remarques faites au cours de la consultation publique ; on espère le document définitif au cours du premier semestre 2012.
 
Une bonne surprise à la lecture du document provisoire, c'est qu'enfin, on reconnaît l'importance d'une intervention éducative précoce et intensive, utilisant une approche cognitivo-comportementale de type TEACCH ou ABA. Il s'agit d'une revendication de longue date des associations de parents, qui se heurte toujours aujourd'hui à un blocage institutionnel lié à la prédominance de la vision psychanalytique obsolète de l'autisme dans nos institutions de prise en charge (hopitaux de jour, instituts médico-éducatifs, CMP, Sessad...). Dans ces recommandations provisoires, il est clairement recommandé : « Mise en oeuvre dans les 3 mois qui suivent le diagnostic de TED d’interventions individualisées, précoces, globales et coordonnées, débutées avant 4 ans, qu’il y ait ou non retard mental associé, selon une approche comportementale ou développementale de type ABA, modèle de Denver ou TEACCH ou selon une prise en charge intégrative, dont la thérapie d’échange et de développement ».
 
On y trouve aussi : « équipes formées et supervisées, taux d’encadrement d’un adulte pour un enfant, rythme hebdomadaire d’au moins 20-25 heures par semaine scolarisation comprise, fondées sur des objectifs fonctionnels à court terme, ajustés au cours d’échanges entre la famille, les professionnels qui mettent en oeuvre les interventions et ceux qui en assurent la supervision, visant au minimum l’imitation, le langage, la communication, le jeu, les capacités d’interactions sociales, l’organisation motrice et la planification des actions et les capacités adaptatives des comportements dans la vie quotidienne ».
 
Enfin, donc, on trouve noir sur blanc qu'il est recommandé pour aider les autistes des prises en charge avant tout éducatives, visant à leur apprendre les compétences qu'ils n'ont pas acquis naturellement comme les enfants neurotypiques. Enfin, aussi, on y recommande un volume hebdomadaire minimum de 20 à 25 heures scolarisation comprise, ce qui devrait éviter les sempiternels débats avec l'école ou la MDPH, qui sous prétexte de compassion, limitent au minimum les heures de scolarisation en incitant perpétuellement les parents à ne pas « sur-stimuler ces pauvres enfants ». Au contraire, les autistes sont des enfants qui se noient et qu'il faut aider à sortir la tête de l'eau afin qu'ils apprennent à nager – les laisser couler à cause d’une compassion déplacée serait le pire service à leur rendre.
 
L'argumentaire détaillé, même s'il est très épais et fastidieux à lire, démontre s'il en était besoin l'abondance d'études scientifiques sérieuses qui démontrent l'efficacité des prises en charge éducatives de type comportemental (ABA) et cognitif (TEACCH). Les détracteurs de ces approches ne pourront plus prétendre qu'on ne sait rien, que rien n'est prouvé – c'est faux, on sait très bien, et depuis longtemps, ce qui marche ou non, ce qui aide les autistes ou non.
 
Les parents et leurs associations auraient donc tout lieu de se réjouir de ce projet de recommandations qui a mis si longtemps à voir le jour ; rappelons qu'il devait être publié au début du Plan Autisme 2008-2010, il a donc environ 3 ans de retard ! Mais ce retard est imputable aux impitoyables actions de blocage menées en coulisse par les tenants de l'approche psychanalytique de l'autisme, qui ont beaucoup à perdre à la sortie de ce document. Donc mieux vaut tard que jamais...
 
Cependant, une lecture plus attentive amène certaines interrogations inquiétantes. En effet, le processus de production de ce document repose sur le « consensus formalisé », c'est à dire que pour que sorte une recommandation, suffisamment de personnes parmi celles ayant participé à l'élaboration du document doivent y trouver leur compte. Il s'agit d'une méthode utilisée par la HAS pour tenter de surmonter les divergences de vues irréconciliables entre psychanalystes, cognitivistes et familles ; mais cette méthode a ses effets pervers, comme on va le voir.
 
Reprenons la recommandation citée au début de cet article ; la fin est importante : « ...ou selon une prise en charge intégrative, dont la thérapie d’échange et de développement ». La « Thérapie Echange Développement » est une prise en charge qui ressemble un peu à du TEACCH qui serait axé principalement sur le jeu. Sa définition est : « La thérapie d’échange et de développement est décrite comme une psychothérapie centrée sur l’échange et le développement cognitif, affectif et émotionnel. Prototype des interventions précoces, la thérapie d’échange et de développement est un soin individuel réalisé sous la conduite d'un thérapeute spécialisé, qui permet à l'enfant de développer ainsi ses capacités de contact avec autrui, d'interaction et d'adaptation à l'environnement ». Elle a été mise au point au CHU de Tours par l'équipe du Pr Lelord, aujourd'hui dirigée par le Pr Catherine Barthélémy, par ailleurs présidente du comité de pilotage d'élaboration de ces recommandations. On comprend donc qu'elle soit recommandée, compte tenu de sa similitude avec les prises en charge éducatives validées par les études scientifiques de l'argumentaire.
 
 Mais que signifie donc « prise en charge intégrative » ? Pour cela, il va falloir nous plonger dans l'argumentaire détaillé. La page 83 donne comme définition : « Les prises en charge intégratives font l’objet d’une section distincte en raison de leur éclectisme. Elles empruntent leurs moyens à différents courants théoriques et adaptent leur utilisation au contexte de l’enfant, aux souhaits de sa famille et aux ressources des professionnels de différentes disciplines. Les interventions proposées dans le cadre de ces programmes sont multiples et variables. » Que faut-il en comprendre ? La phrase clé est « elles empruntent leurs moyens aux différents courants théoriques ». En effet, on constate depuis quelques années que le discours des professionnels de la mouvance psychanalytique a évolué en apparence, prônant une « synthèse » ou une « intégration harmonieuse » des « différents courants théoriques » de façon à répondre aux besoins de la personne autiste dans les différents domaines « éducatifs et thérapeutiques ». L'idée serait donc de mélanger par exemple du TEACCH et de l'ABA avec des prises en charge psychanalytiques, sans a priori, au bénéfice de l'enfant. Ce discours est évidemment très séduisant, tout d'abord pour les parents, perdus dans les querelles théoriques entre spécialistes, mais aussi et surtout pour les décideurs politiques chargés de distribuer les financements et encore plus perdus que les parents. Ces prises en charge dites « intégratives » parviendraient donc à réconcilier des spécialités qui s'opposaient jusqu'à présent.
 
D'un point de vue théorique, cela paraît bien hardi. Comment réconcilier en effet l'approche cognitivo-comportementale avec l'approche psychanalytique ? La première considère l'autisme comme un cumul de déficiences qu'il s'agit d'aider l'enfant à surmonter à l'aide d'une prise en charge éducative précoce et intensive, le plus tôt possible et le plus rapidement possible pour tirer avantage de la plasticité cérébrale chez le jeune enfant (d'où les 20 à 25h par semaine préconisées par le projet de recommandations). L'approche cognitivo-comportementale considère aussi qu'une grande partie des angoisses de la personne autiste vont disparaître à mesure que ses facultés de communication et sa compréhension de son environnement s'améliorent. A l'inverse, l'approche psychanalytique considère les angoisses comme la cause première des difficultés de la personne autiste et s'attachent donc à les diminuer, considérant qu'elle ne sera pas « psychiquement prête » pour de l'éducatif tant que les angoisses sont trop présentes. De plus, les tenants de cette approche ne cessent de recommander de ne pas « sur-stimuler » les enfants, préférant attendre « l'émergence du désir de communiquer » - en gros, l'autiste finira par parler quand il en aura l'envie... On ne peut donc échapper à un certain scepticisme quand à la faisabilité réelle d'une telle « intégration » des courants théoriques.
 
 Mais qu'en est-il, d'un point de vue pratique ? Quels sont les résultats obtenus par ces approches, qui sont uniquement mises en oeuvre dans les hôpitaux de jour français, par des psychiatres psychanalystes ? Le même argumentaire donne des réponses (pages 155-156) à cette question. On est d'abord frappé par la pauvreté de la littérature scientifique sur ces méthodes, alors que les hôpitaux de jour existent depuis des décennies : une seule étude réellement utilisable, publiée en 2007. Quels sont ses résultats ? « après 3 ans de prise en charge en service de pédopsychiatrie, l’échantillon d’enfants montre une augmentation du retard de développement d’autonomie de vie quotidienne et du développement de la cognition relative à la personne. En contraste, le rythme de développement de la communication et socialisation et de la cognition relative aux objets demeure stable bien que retardé. » Ce qui veut dire que, en moyenne, les compétences des enfants autistes pris en charge de cette manière, au mieux stagnent, au pire se dégradent.
 
Si le même document note que quelques établissements de ce type proposent néanmoins des prises en charge jugées de bonne qualité (intégrant des éléments éducatifs, comportementaux, et une intensivité suffisante), la plupart de ces prises en charge sont trop « éclectiques » et trop peu intensives pour pouvoir être réellement efficaces : « certaines d’entre elles s’apparentent alors à une juxtaposition de pratiques éducatives et de rééducations peu fréquentes mises en oeuvre avec des techniques très hétérogènes, ce qui n’est pas souhaitable pour l’enfant/adolescent autiste ».
 
Finalement, ces prises en charge dites « intégratives » font plus penser à un vaste fourre-tout dans lequel on trouve fréquemment le pire, rarement le meilleur, compte tenu des résultats disponibles. Pour beaucoup d'associations de parents, il s'agirait donc d'une sorte d'alibi servant à dissimuler, sous une couche peu épaisse « d'éducatif », une poursuite des pratiques psychanalytiques obsolètes et inutiles qui sont la règle dans 80% des hôpitaux de jour et IME accueillant des autistes. L'exception la plus notable étant l'hôpital de Tours où la Thérapie Echange Développement a été mise au point.
 
On voit donc maintenant plus clairement le danger du libellé de ces recommandations provisoires : en amalgamant la Thérapie Echange Développement aux pratiques inefficaces des hôpitaux de jour à dominante psychanalytique, sous une appellation consensuelle de « prise en charge intégrative », ce projet permettrait que la vie continue comme avant et que surtout, surtout rien ne change. Les quelques parents motivés et pugnaces qui se battent dans leur coin pour aider leur enfant en mettant sur pied de l'ABA ou du TEACCH avec quelques uns des rares professionnels disponibles, le plus souvent en payant de leur poche la majorité des coûts, pourraient continuer (tant que leur santé n'y aura pas été usée). Les autres, la majorité, faisant confiance au « docteur en blouse blanche », mettront leur enfant à l'hôpital de jour le plus proche, pensant sincèrement qu'on y fait du bon travail, évidemment, puisqu'il suffit de coller quelques pictogrammes sur les portes pour pouvoir dire que la prise en charge y est magiquement devenue « intégrative » !
 
Heureusement, ces recommandations, issues de plusieurs mois de tractations entre professionnels et associations, ont été comme prévu soumise à une « large consultation de tous les acteurs concernés ». Les associations de parents ont ainsi pu faire entendre leurs voix, et cette tentative d'escroquerie manifeste a été décelée et largement dénoncée par la plupart des représentants du monde associatif (dont le collectif Egalited). L'incohérence entre l'argumentaire, qui conclut au manque de données permettant de justifier ces prises en charge intégratives, et le projet de recommandations, qui les met en avant au même titre que l'ABA ou le TEACCH, est manifeste, et a été signalé à la Haute Autorité de Santé au cours de cette consultation.
 
Ces remarques, venues de tous horizons, sont aujourd'hui en cours d'examen par le groupe de pilotage de la HAS et de l'ANESM qui a la charge de publier ces recommandations. La version finale est prévue début 2012 ; espérons que le bon sens, l’honnêteté intellectuelle et la rigueur scientifique finissent par prévaloir et qu'enfin les parents d'enfants autistes puissent disposer d'une base fiable sur laquelle fonder leurs choix pour leur enfant, au niveau des documents équivalents disponibles dans les autres pays. Ce n’est qu’à cette condition que la situation pourra enfin évoluer favorablement pour les autistes français et leurs familles et que la France pourra enfin sortir par le haut de 50 ans de misérabilisme.
7 octobre 2011

article publié sur le portail de la Région Ile de France le 8 juillet 2011

L’autisme, grande cause régionale 2011

Avec un nouvel appel à projets, la Région encourage l’émergence d’initiatives bénéficiant aux personnes autistes ou à leur entourage familial.

 

Maison pour autiste Bagneux © Mairie de Bagneux

 

Renforçant sa politique en matière de handicap, la Région a fait de l’autisme sa grande cause régionale 2011. Elle lance ce 8 juillet un appel à projet destiné à encourager toute initiative bénéficiant aux personnes souffrant de ce grave trouble du comportement.

Qu’est qu’une grande cause régionale ? C’est un tout nouveau dispositif visant à susciter l’émergence de projets sur une problématique particulière érigée en grande cause régionale touchant les personnes handicapées, âgées, en situation d’exclusion ou en grande précarité. Sur un plan financier, il vaut aux projets concernés de bénéficier d'une aide régionale majorée de 5%.

450.000 Français touchés

L’autisme, qui se manifeste par une inadaptation à l’environnement social et familial et des problèmes (voire une impossibilité) de communication avec son entourage,  affecterait 5.000 à 8.000 nouveau-nés en France par an, et toucherait au total plus de 450.000 Français, selon la Haute autorité de santé. Or, à peine 10% d'entre eux bénéficient d'une réponse adaptée à leurs besoins.

Le choix de la Région de faire de cette maladie, dont on méconnait encore tous les mécanismes, la première de ses grandes causes régionale s'explique par les conclusions des Assises sociales régionales de 2010. Elles ont en effet mis en évidence le manque, en Île-de-France, de structures pour la prise en charge des autistes (on y répertorie 1.404 places pour les enfants et les jeunes au sein d’établissements médico-sociaux et 658 places pour adultes) et le défaut d’accompagnement des familles très souvent isolées.

Formations des médecins, aide à la parentalité, actions de recherche...

S’adressant aux associations œuvrant en faveur de Franciliens, l’appel à projet régional (ouvert jusqu’à la fin de l’année) peut retenir des actions très variées, lesquelles bénéficieront de subventions pouvant atteindre 20.000 euros. Cela pourra être, par exemple, des actions de formation et d'information en direction des personnels de santé (pédiatres, médecins…) ou des actions d’aides à la parentalité pour soutenir les familles souvent bien démunies face à cette maladie (la Région entend privilégier le soutien aux familles sans solution de structure d’accueil ou en situation de précarité sociale). La promotion des droits et de la citoyenneté des autistes, les actions favorisant l’accès à l’emploi, les animations sportives, de loisirs et culturelles sont aussi concernées par cet appel. Sans oublier tout ce qui relève de la prévention santé et de l’accompagnement social et éducatif des enfants et adolescents touchés.

Cette maladie n’ayant pas encore livré toutes ses clefs, les actions de recherche sont une autre cible de appel. La création de réseau et d’échange de pratiques et d’outils à vertu pédagogique permettant l’information, la formation et la sensibilisation des personnes retiendra ainsi l’attention de la Région. De même que les actions de mise en place de protocole de recherche, d’évaluation des programmes d’accompagnement de la personne autiste.

La Région engagée depuis 2004

Ce nouveau dispositif vient s’ajouter aux actions de la Région en faveur de la création de lieux de vie pour les autistes. Ainsi depuis 2004, la Région a financé 638 places pour enfants et adolescents et 1.300 places pour adultes à hauteur de plus de 20 millions d’euros. De plus, elle a soutenu 29 projets d’accompagnement social de ces personnes pour près de 460.000 euros.

Photo : maison pour autistes de Bagneux © Mairie de Bagneux

http://www.iledefrance.fr/lactualite/social-solidarite/sante-social-solidarite/lautisme-grande-cause-regionale-2011/

7 octobre 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 27 septembre 2011

L’autisme en France: Bienvenue au pays de l’horreur

Autismo DiarioTraduction de l’article « Autismo en Francia: Bienvenidos al país de los horrores« .

Déjà au mois de mars nous nous étions faits l’écho de la situation extrêmement grave des personnes avec autisme et de leurs familles en France. Durant ces derniers mois, nous avons poursuivi la collecte d’informations, en contact avec divers activistes de France qui œuvrent pour les droits des personnes avec autisme. Selon l’information (de première main) transmise par ces personnes, la situation est si grave, voire gravissime,  que nous avons décidé de réaliser ce reportage sur la situation, en France,  des personnes avec autisme et leurs familles.  Nous aurions souhaité réaliser une liste reprenant, pour la France, [uniquement] les droits des personnes avec autisme qui s’amenuisent, mais comme ce sont quasiment tous, nous avons du y renoncer.

L’éducation

« Moi, si l’enfant ne fait rien de toute la séance, et que je somnole à côté de lui, ça m’est égal.  Je suis habitué à ça dans mon travail de psychanalyste ». Laurent Danon-Boileau

En France, un enfant qui a reçu un diagnostic d’autisme se voit pratiquement interdire l’accès à l’éducation. À peine 20 % des enfants autistes ont la possibilité d’accéder à l’école. Et ces 20% d’enfants « chanceux » correspondent en général aux enfants ayant reçu un diagnostic d’Asperger ou d’autisme de haut niveau de fonctionnement.  Mais, quoiqu’il en soit, cet accès à la scolarisation ordinaire ne l’est pas forcément à plein temps. Cette problématique s’applique également aux enfants ayant d’autres difficultés, comme les Troubles de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH), la dysphasie, etc.

Les « chanceux »: les 20% d’enfants « chanceux »  sont supposés aller en classe accompagnés d’une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) ou d’une EVS (Emploi de Vie Scolaire), et, s’ils s’en sortent bien, ils pourront poursuivre au collège ordinaire (dans le cas contraire ils seront déscolarisés).

Bien que cela paraisse évident, pour que l’enfant fasse connaissance de son AVS, il faut qu’une espèce d’alignement planétaire et cosmique se réalise! Que l’enfant se voie attribuer cette assistance est une question de pure chance et non pas de droit. L’autre problème est qu’un grand nombre de ces auxiliaires n’ont aucune formation et qu’elles changent chaque année. Si vous avez de la chance et gagnez le gros lot, c’est à dire une auxiliaire qualifiée, vous ne savez pas ce qui se passera l’année suivante, au mieux vous ne l’avez pas encore!    »Il y a autant de situations particulières que d’enfants: cela prendrait des années pour établir la liste des cas illogiques et scandaleux. Encore une fois il s’agit plus de chance que de droit, » nous commente-t-on depuis la France à ce sujet.

Nous avons également l’exemple du « Service d’Education Spéciale et de Soins A Domicile » ou SESSAD (c’est-à-dire des professionnels qui interviennent dans le milieu « normal » pour aider et conseiller les professeurs et ceux qui s’occupent de l’enfant). De la même façon que ce qui se passe avec les AVS et EVS, tout est question de l’endroit où vous vivez et de la chance que vous avez. Chaque SESSAD peut utiliser un modèle différent, c’est pourquoi nous trouvons autant de types d’assistance et de soutien que de SESSAD. De nouveau, vous entrez dans un système de roulette russe. Le problème quand on joue à la roulette russe, c’est qu’à un moment on se prend la balle!

À la frontière du Bien et du Mal: quand un enfant atteint l’âge de 7 ans, si l’équipe éducative estime qu’il ne suit pas le rythme adéquat, on enverra l’enfant dans un centre d’éducation spécialisée, ou dans un dispositif d’éducation spécialisée dépendant de l’un de ces centres, que cela plaise ou non à la famille. Cela s’applique non seulement à l’autisme, mais aussi à tout autre type de difficultés fonctionnelles.

L’éducation spécialisée

Les « Instituts Médico-Educatifs » ou IME sont les « présumés » Centres d’Education Spécialisée du pays du Cognac. De nouveau, vous devez vous en remettre à la chance, aux alignements planétaires et à l’horoscope chinois, puisque les IME sont un peu similaires aux SESSAD. Dans certains cas, les IME se résument à une prise en charge de type psychanalytique, aux techniques du parking, aux ateliers « pataugeoire » (vous mettez un enfant en maillot de bain dans une petite piscine gonflable pendant que deux thérapeutes observent son comportement dans l’eau: si l’enfant touche ses parties intimes ou pas, comment il évolue, ses gestes, ses expressions, et ils en tirent des conclusions à partir de ces observations) et autres barbaries d’un autre âge.  Si vous tombez dans un de ces IME, il vaut mieux que l’enfant reste chez lui!  Vous pouvez aussi trouver d’autres IME qui tentent de mettre en place d’autres stratégies éducatives. Cependant, le ratio enfant/soignant frôle généralement le 12/1, sans compter la qualification professionnelle de l’équipe d’intervention thérapeutique qui peut être la pire comme la meilleure. En réalité, les IME se transforment souvent en de vulgaires centres de détention pour enfants, mais avec permission de rentrez chez soi le soir.

L’autre problème est que si un IME fait du bon travail, il sature rapidement, les familles allant même jusqu’à déménager vers d’autres régions pour pouvoir accéder à ces places si rares.

Les « Hôpitaux de Jour », sont un peu comme une espèce de maison des horreurs. Un centre, lié au service psychiatrique d’un hôpital, où l’on maltraite quotidiennement les cas les plus sévères. De même, ces centres se gardent bien de donner une quelconque information sur le genre de prise en charge qui se pratique sur les enfants. Personne ne sait non plus, de façon certaine, et aucune étude sérieuse n’a été réalisée sur ce type de prise en charge, si cela donne des résultats. Comme il n’existe que peu, ou pas, de surveillance in situ du respect des bonnes pratiques de la part du Ministère de la Santé (bien qu’il existe des Agences Régionales de Santé),  les équipes de ces centres font ce qu’ils veulent, du moment qu’ils ne mettent pas en danger les enfants et tant qu’il n’y a pas de plainte des familles (en vérité, il est difficile de déposer une plainte circonstanciée quand on a si peu d’information). Un autre aspect incroyable de ces centres est que beaucoup d’entre eux, en suivant la voie psychanalytique, s’emploie à « étudier » toute la famille pour pouvoir démontrer que le problème vient d’elle, principalement de la mère!

Des professionnels qualifiés

Dans cet incroyable paysage, il y a très peu de professionnels bien formés et qualifiés. Il y a également peu de subvention pour la formation spécialisée dans ce domaine. En pratique, tout le soutien financier du gouvernement est destiné à ces centres dont nous venons de parler. Avec pour conséquence le départ vers des structures privées, donc très chères et loin des possibilités financières de la majorité de la population, des professionnels de qualité qui, au contraire de leurs « collègues », ne vivent plus en 1905.

Ce genre de structure, où l’on peut trouver des prises en charge reconnues au niveau mondial (ABA, TEACHH, PECS…), obtiennent à peine 10% des subventions destinées à l’autisme, ce qui a rendu mission impossible le développement de plans modernes et efficaces dans la prise en charge de l’autisme.

La famille

Au-delà de ce paysage si désolant, il y a des dizaines de millier de familles qui souffrent chaque jour de cette terrible situation. Ces familles sont confrontées à d’innombrables problèmes contre lesquels elles doivent lutter chaque jour, butant dans la plupart des cas contre une véritable « ligne Maginot » sociale et bureaucratique.

Quelle issue? Actuellement les familles françaises se trouvent dans des situations absurdes et qui échappent à toute logique, ce qui rend encore plus difficile la possibilité d’affronter la situation.

D’un côté, ils se retrouvent face à la malchance de ne pas avoir touché le « gros lot » dont nous parlions dans le reportage, et d’un autre côté ils doivent affronter des diagnostics plus que douteux et un modèle de prise en charge plus proche des méthodes du « Dr. Mengele » que des modèles adéquats. Dans beaucoup de familles, l’un des parents doit faire le choix d’abandonner son travail pour s’occuper de façon humaine de l’enfant. Ils doivent, à leur tour, se mettre au niveau nécessaire en un minimum de temps, sans autres moyens et sans capacité économique supplémentaire, pour se convertir en thérapeutes de leur enfant.  Sans oublier qu’ils sont confrontés au rejet social, à l’oubli bureaucratique et à la perte de leurs droits.

Peut être, si vous êtes une de ces familles aisées et trrrrèèèèès chanceuses, la « Maison des Personnes Handicapées » (MDPH) de votre département (il y en a plus de 80) sera quelque peu proactive et pourra vous épauler, à condition toutefois que vous soyez assez habile pour vous extraire du labyrinthe administratif et bureaucratique qui s’impose avant l’obtention d’aides et de compensations économiques. Si vous y arrivez, peut être obtiendrez-vous assez d’argent et d’aide pour parvenir à mettre en place quelques prises en charge. En fonction de l’endroit où vous vivez et de votre habileté, vous pourrez obtenir assez ou… rien. Ainsi, si vous n’avez pas les ressources économiques suffisantes, vous êtes condamnés à ne pas pouvoir donner à votre enfant les opportunités qu’il mérite et, ce faisant, les tensions au sein de la famille augmenteront d’autant plus.  Le sentiment de désarroi et le désespoir minent même les esprits les plus résistants.

Action directe: étant donnée cette terrible situation, les familles s’organisent et entament toutes sortes d’actions de protestation contre cet état de fait qui porte atteinte directement aux droits, à la liberté et à la dignité de milliers de citoyens français. Dans cette lutte pour la dignité, le respect, les droits et l’égalité, ils doivent pouvoir compter sur l’appui de la communauté internationale. Pour que, même en France, il existe une démocratie réelle.

Quelques données

Au jour d’aujourd’hui,  la technique de torture préférée des spécialistes français est peut être le packing. Et en plus ils se permettent de donner des formations, de monter des études, tout cela avec l’argent public,  bien évidemment. Si vous ne savez pas ce qu’est le packing, vous pouvez consulter la vidéo ci-dessous, dans laquelle vous verrez comment on enveloppe un jeune dans des draps humides et glacés, comme s’il s’agissait d’une momie,  laissant seulement le visage à découvert. Ce châtiment corporel et cette agression émotionnelle est supposée être une « thérapie » le saviez-vous ?

Plus d’informations sur les centres menant à bien une « étude » sur le parking sur le site web d’Autisme Infantile, vous pourrez ainsi éviter ces centres de façon à ce qu’ils ne torturent aucun de vos êtres chers.

Une autre des brillantes idées des psychanalystes français et de continuer à culpabiliser la mère pour l’autisme de son enfant. Nous traitons de ce sujet sur la théorie de Bruno Bettelheim et les mères frigidaires Dans l’article « ¿Madres Nevera? o ¿la frialdad de un hombre? Bruno Bettelheim« ,   »Des mère frigidaires? Ou la frigidité d’un homme, Bruno Bettelheim? ».

Dans la même lignée, ne manquez pas Madame Geneviève Loison, qui affirme que les mères ne sont rien de moins que des crocodiles! En dépit de son apparence de « Mamy Nova »1, cette dame a fait et continue à faire un mal considérable à toutes les personnes qui ont la malchance de passer entre ses mains. C’est pour cette raison que des familles françaises ont lancé une campagne à son encontre, sur le thème « Un crocodile pour Geneviève », (pour en savoir plus, allez sur la page Facebook d’Autisme Infantile).

Ceci n’est qu’un bref résumé de la situation actuelle. En réalité l’affaire est suffisamment grave pour qu’on lui réserve beaucoup plus d’espace, mais le but était de vous informer concrètement de cette réalité. Ce n’est certainement pas une situation réjouissante, bien que rendre visibles ces problèmes est de la responsabilité des médias, mais c’est ce qui se passe et c’est pour cela que nous avons voulu en rendre compte.  SI vous souhaitez en savoir plus sur ce thème, vous pouvez consulter les liens suivants (en français) :

http://autismeinfantile.com/informations/ailleurs/lautisme-en-france-bienvenue-au-pays-de-lhorreur/

7 octobre 2011

article publié par la Voix du Nord le 5 octobre 2011

Grand Corps Malade : « En tant que parrain de la MAS, j'ai désormais des responsabilités à assumer ! »

mercredi 05.10.2011, 05:16- La Voix du Nord

 Au côté de Philippe Petit, la «flamme» à la base de ce projet de MAS. Au côté de Philippe Petit, la «flamme» à la base de ce projet de MAS.

|  LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Hier, familles et résidents n'avaient d'yeux que pour lui... Grand Corps Malade, une empathie de tous les instants solidement accrochée aux lèvres, était à l'aise dans son costume de parrain de la MAS d'Oignies. Un parrain prêt à s'engager dans la durée et dont on a bien compris qu'il n'aurait laissé sa place pour rien au monde. Rencontre.

PAR PASCAL WALLART

Mine de rien, avoir choisi dès le départ un pseudonyme comme le vôtre vous a dès le début donné des responsabilités... On peut imaginer que si vous aviez conservé votre nom de Fabien Marsaud, vous ne seriez sans doute pas à Oignies aujourd'hui ? « Oui et non, ça ne m'aurait pas empêché d'être parrain de cette structure je pense. Ce n'est pas parce que j'ai un handicap que je me sens plus légitime comme parrain, Yannick Noah aurait pu être à ma place et apporter sa notoriété... Après cette notoriété, elle m'est tombée dessus sans que j'y prenne gare. Quand j'ai commencé mon petit art qu'est le slam dans des cafés, je ne m'y attendais pas... »

Vous l'avez laissé entendre, qu'être parrain de la MAS, c'est pour vous un engagement. Vous ne serez pas de ces parrains qui, une fois le ruban coupé, disparaissent à jamais : « Le mot parrainage n'est pas anodin pour moi, il implique des responsabilités, de faire corps avec le projet. J'ai auparavant déjà refusé pas mal de demandes de parrainage parce que je sentais que je n'aurais pas pu m'impliquer. Même si je n'habite pas dans le Nord, je m'engage à venir deux ou trois fois par an pour des spectacles plus grand public ou, plus dans l'anonymat, pour rencontrer les gens et les équipes. Si c'était marqué « avec le soutien de Grand Corps Malade », je serais juste venu couper le bouton et ça se serait arrêté là, mais je suis parrain et j'ai désormais des responsabilités à assumer... » 

Qu'est ce qui vous a convaincu ? La flamme de Philippe Petit et son parcours ? Le projet de la Maison ?

« A la fois le projet et le discours de Philippe Petit lorsqu'il m'a expliqué la philosophie de cette structure et sa volonté de l'inscrire au coeur de la ville. On sait que les structures pour personnes handicapées sont souvent en marge, loin de tout et ça devient un peu un mouroir à huis clos. Je sais de ce que je parle parce que ça je l'ai vu. On est sûr que ça ne sera pas le cas à la MAS d'Oignies, que ce sera un lieu de vie, très bien intégré au niveau architectural dans la ville... » > Votre ressenti après la visite des lieux ? « C'est vraiment une structure à taille humaine, et elle possède une balnéo qui n'a rien à envier aux plus grands centres de rééducation ! » > QUn spectacle des résidents a été organisé avant votre montée sur scène... : « Ça me touche vraiment et j'ai hâte de voir ça. Je n'en sais pas beaucoup plus sinon que je vais être spectateur à mon tour et l'idée me plaît plutôt ... » > Prenons un peu de distance avec le parrain : il en est où le slam aujourd'hui ? « Il y a bien sûr le slam intégré dans l'industrie du disque, et qui est suivi par les médias, mais le vrai slam, c'est celui qui propose à tout le monde de prendre la parole et il continue à vivre partout, dans les collèges comme dans les prisons. Et pas seulement en France, mais aussi en Belgique, en Suisse, au Québec, en Afrique... Et puis voir le slam récupéré par des profs de français lors d'ateliers, c'est pour moi très important !

Même si ça ne plaît pas à tout le monde si l'on se réfère à un débat avec Éric Zemmour où il avait tenté de vous infantiliser : « Pas étonnant puisqu'il veut infantiliser tout ce qui n'est pas pile dans ses idées. C'est quand même lui qui a dit que le rap était une sous-culture créée par une bande d'analphabètes, alors partant de là... » •

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Autour_de_Lens/Henin_et_Alentours/2011/10/05/article_grand-corps-malade-en-tant-que-parrain.shtml
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