Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

"Au bonheur d'Elise"

21 avril 2011

article publié dans La Voix du Nord le 31 mars 2011

Agnès et Matthieu : le défi de l'intégration au quotidien

jeudi 31.03.2011, 05:05 - La Voix du Nord

 Matthieu Grancourt, 13 ans, poursuit sa scolarité au collège malgré un handicap qui l'en aurait privé avant la loi de 2005. Matthieu Grancourt, 13 ans, poursuit sa scolarité au collège malgré un handicap qui l'en aurait privé avant la loi de 2005.

|  LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ |

Agnès est auxiliaire de vie scolaire. Matthieu, élève de quatrième, poursuit ses études au collège Lavoisier d'Auchel. Depuis trois ans, ils relèvent le défi de l'intégration en milieu scolaire. Ce bonheur d'apprendre comme les autres, malgré le handicap, Matthieu le doit à son AVS, qu'il vouvoie encore, à des camarades de classe aux petits soins, aux enseignants dévoués, à l'administration bienveillante. Preuve est faite ici, à Auchel, que l'inclusion en milieu scolaire ordinaire n'est pas vouée à l'échec. Témoignage

 

PAR REYNALD CLOUET

bruay@info-artois.fr

La loi dite du 11 février 2005 a ouvert les portes de l'école classique à des enfants comme Matthieu Grancourt. Lui souffre de dyspraxie. Cette maladie ne prive pas Matthieu de la capacité à concevoir les gestes mais il n'arrive pas à les organiser, à les réaliser de façon harmonieuse. Comme le détaille son papa, kinésithérapeute, difficile voire impossible pour Matthieu de poser la pointe d'un compas au centre d'un cercle.

Même tracas pour tracer une droite. Lorsqu'il saisit une bouteille, qu'elle soit vide ou pleine, il n'est pas en mesure d'évaluer la force nécessaire à l'exécution de ce geste banal. Les obstacles sont donc le lot quotidien de Matthieu, sans parler de l'écriture.

La présence à ses côtés d'Agnès, auxiliaire de vie scolaire, lui permet de les franchir à son rythme. Avec une belle victoire à l'arrivée puisque les derniers bulletins scolaires de Matthieu oscillent entre 13 et 14/20 quand la moyenne de la classe est de 11,5.

Le hasard faisant bien les choses, une autre collégienne bénéficie dans cette classe de 9 heures d'AVS. Ainsi, Agnès est présente 18 heures par semaine dans cette classe où Matthieu Grancourt et Élodie Tassez étudient côte à côte, toujours au premier rang.

L'inclusion de ces deux élèves porteurs d'un handicap reconnu par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) ne pose pas que des problèmes comme le révèle Patricia Blanchemanche, professeur de français. « La présence de ces élèves dans la classe suppose une adaptation de notre part. Nous ne leur proposons pas les mêmes évaluations. Il nous faut accepter la présence de l'auxiliaire qui apporte des explications complémentaires. Mais il y a aussi des avantages. Matthieu et Élodie apportent beaucoup à l'oral. Grâce à eux, mon cours avance plus vite. » Les témoins de cette leçon de vie s'accordent pour dire que Matthieu a progressé. « Il est devenu un élève comme les autres. Un certain nombre de ses camarades sont très attentifs. D'autres sont un peu jaloux à cause de ses bons résultats. » Il n'en reste pas moins que la présence d'Agnès au côté de Matthieu n'est pas inscrite dans le marbre. Chaque année, le cas des enfants est réévalué en commission. La dotation horaire relève de la MDPH. Laquelle dispose d'une large palette d'outils pour atteindre le but fixé, à savoir l'accès à l'autonomie de l'élève.

Après son hospitalisation, en CP, Matthieu s'est vu doter de douze heures d'AVS. Une fois au collège, cette dotation a été réduite. D'où l'inquiétude légitime du papa de Matthieu qui surfe sur les forums Internet et entend parler de suppressions de postes.

À en croire l'enseignant référent, qui sait bien que la présence des AVS est le fruit du combat - à juste titre - des parents d'élèves, leur présence dans les écoles, collèges et lycées n'est pas remise en cause. Agnès, elle, regrette simplement que son statut soit précaire (CDD), que cette fonction d'AVS ne soit pas intégrée à toutes celles de l'Éducation nationale. 

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Bethune/actualite/Autour_de_Bethune/Bruay_La_Buissiere/2011/03/31/article_agnes-et-matthieu-le-defi-de-l-integrati.shtml
Publicité
Publicité
21 avril 2011

Leçon de vie toute simple

Un homme mettait des fleurs sur la tombe de son épouse, quand il vit un chinois déposer un bol de riz sur la tombe voisine.
L'homme s'adressa au chinois et lui demanda : « Excusez-moi, Monsieur, Pensez-vous que le défunt viendra... manger le riz ? »
« Oui »... répondit le chinois très calmement « quand le vôtre viendra sentir les fleurs… »
Moralité : Respecter les opinions des autres, c'est une des plus grandes vertu que peut avoir un être humain. Les personnes sont différentes, donc agissent différemment, pensent différemment. Ne jugez pas … mais essayez de comprendre, si vous ne le pouvez pas, alors oubliez… Rappelez-vous des 5 règles pour être heureux :

  1. Libère ton cœur des rancœurs 
  2. Libère ton esprit des soucis
  3. Vis simplement
  4. Donne plus
  5. Espère moins de l'humain

Et n'oubliez pas que « Vieillir est obligatoire, mais grandir est un choix »

Auteur inconnu

 

20 avril 2011

article publié sur le site Autisme Infantile le 20 avril 2011

Comment expliquer aux people qu’ils se trompent de combat, une soirée débat avec l’équipe du Papotin

Lundi soir, j’étais guillerette. Après avoir fait ma journée de boulot, puis rencontré l’un des chaînons à mettre en place pour que Stan ait en primaire la scolarisation qu’il mérite, j’avais négocié avec mon amoureux ce que j’imaginais être une soirée relax, autour de l’autisme certes, mais avec le très beau Marc Lavoine en ligne de mire, mon amie Hakima (la maman d’un sourire pour Chacha), et ma très chère Anne Lise, avec qui je travaille sur un projet de classe AHN/Aspie.

C’est ainsi que je me suis retrouvée le nez collé à un écran (mais aussi à moins de 50 cm du toujours splendide Marc) à la Faïencerie de Creil, pour une soirée débat/dédicace, autour de la projection du film « Toi et moi, on s’appelle par nos prénoms » (Marc, tu peux m’appeler Béa, pas de gêne entre nous hein).

Je me suis plantée, parce que la soirée, elle a été énervante, triste, mouillée de pleurs, stressante, démoralisante, (et aussi très esthétique… Marc, toujours).

Je vais la faire courte: j’ai détesté ce film, et je me réjouis qu’il n’ait été diffusé que très tard dans la soirée sur France 3, le 3 avril dernier, et que personne ne l’ait vu. Tant qu’à demander aux proches de regarder un documentaire sur l’autisme, je remercie France 5 d’avoir diffusé au cours de la même semaine l’excellent « Autisme, l’Espoir » à une heure décente.

Pourquoi tant de détestation, me direz-vous, pour un film porté par la douce voix de Marc? (Marc, si tu me lis, saches que j’ai parlé de mon amoureux, mais que si tu m’appelle par mon prénom au 06 xx xx xx xx, je briserai toutes mes chaînes).

Simplement parce que j’y ai vu le brillant résultat du soin psychiatrique de l’autisme. Le Papotin est un projet porté par un IME d’Anthony, et surtout son directeur, dont je peux comprendre sincèrement qu’il soit émerveillé de recevoir depuis 20 ans tout Voici dans son établissement (moi-même Marc, je serais tout aussi émerveillée que tu me rendes visite, en plus moi aussi j’ai un autiste au moins à la maison), mais qui ne se rend pas bien compte de l’image de l’autisme qu’il projette à la face du monde.

Là où il voit Arnaud le séducteur, moi j’ai vu un autiste de haut niveau de fonctionnement, qui, à la quarantaine, est coincé dans un foyer de vie qui l’angoisse, parce que personne n’a pensé à introduire une structuration visuelle des temps de transition entre le domicile de ses parents, où il passe une semaine par mois, et cet établissement, où il passe son temps à faire du découpage de petits carrés de papier de différentes couleurs, et où personne ne cherche à l’aider à sortir de ses stéréotypies et de ses persévérations.

Là où il voit Anselme le poète, moi j’ai vu un incroyable slammeur, à la main tremblante des neuroleptiques dont il a été gavé récemment au cours d’un lourd traitement psychiatrique à l’hôpital, pudiquement évoqué.

Là où il voit Thomas le chanteur, moi j’ai vu Thomas, celui qui aurait dû aujourd’hui avoir une vie absolument autonome, s’il avait été éduqué correctement et supporté par quelques techniques comportementales dans l’enfance. Thomas, qui serait probablement aujourd’hui comme vous et moi (plutôt comme moi peut-être, un peu bancale mais fonctionnelle).

En bref, j’avais envie de hurler en voyant ce film. Ce film qui n’existerait pas aux US ou en Scandinavie, en Angleterre, etc. – tous ces pays où les autistes sont éduqués correctement, dès leur plus jeune âge, et pas soignés dans des structures psychanalysantes.

Marc Lavoine voulait jeter une passerelle entre le monde neurotypique et le monde autiste. Il pense que cette passerelle ne peut être qu’artistique. Moi, j’ai envie de lui dire que la meilleure passerelle n’est pas d’emmener ces jeunes gens visiter tout le Who’s Who avec leur journal, mais plutôt de donner très vite, précocément, à tous, les traitements éducatifs et comportementaux et la scolarisation accompagnée, pour que les autistes soient intégrés totalement à notre société.

J’ai envie de lui dire, à lui , mais aussi à Michel Drucker, à Raphael Mezrahi, à Serge Calfon, à Anne Barrère, à Maxime le Forestier qui étaient là, qu’ils se sont trompés de combat. Qu’on a besoin d’eux, mais pas pour défendre la faillite du système français, mais bien pour défendre la nouvelle donne de la prise en charge de l’autisme en France.

J’ai tenté, et Hakima avec moi, de faire entendre notre voix. Malheureusement, nous avons évoqué ABA et TEACCH avant, deux gros mots sans doute… La riposte n’a pas tardé: M. Driss El Kesri, l’éducateur de ces jeunes gens depuis 20 ans, qui – il l’a dit – est très très fier de ce qu’il a accompli, m’a dit que nous n’avions pas à nous plaindre. Nos gosses vont à l’école, même 6 heures par semaine, c’est déjà une chance, et que si nous n’étions pas contentes, nous n’avions qu’à nous bouger, nous battre, et nous prendre en main.

Ma main, j’avais bien envie d’en faire quelque chose d’autre… (et pas seulement caresser le doux visage de Marc).

Je n’ai pas passé une très bonne soirée lundi. En plus, pour finir, c’est Raphael Mezrahi qui m’a demandé si c’était l’heure des slows, lorsque je l’ai abordé…

http://autismeinfantile.com/ressources/videos/films/comment-expliquer-aux-people-quils-se-trompent-de-combat-une-soiree-debat-avec-lequipe-du-papotin/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

20 avril 2011

article publié dans La Dépêche.fr le 20 avril 2011

Publié le 20/04/2011 09:56 | Propos recueillis par Nathalie Massiot

Le Fauga. Estelle se bat pour renouveler son contrat

Estelle affiche clairement son message et cherche le soutien de parents d'élèves pour garder son emploi.
Estelle affiche clairement son message et cherche le soutien de parents d'élèves pour garder son emploi.
Estelle affiche clairement son message et cherche le soutien de parents d'élèves pour garder son emploi.

Estelle Combes, 32 ans, est auxiliaire de vie scolaire à l'école élémentaire. Elle apporte un accompagnement dans le cadre scolaire à des enfants en situation de handicap. Elle exerce actuellement cette fonction auprès de deux élèves scolarisés à l'école du Fauga. Or, il lui a été notifié le 11 avril que son contrat qui arrive à échéance le 15 mai prochain ne serait pas renouvelé. Elle alerte les familles et cherche le soutien de la communauté éducative pour obtenir un dernier renouvellement de six mois.

Pouvez-vous nous expliquer quel rôle vous remplissez auprès de ces enfants ?

J'apporte un accompagnement individuel et particulier à chaque enfant en fonction de son handicap et du niveau d'enseignement. Il peut s'agir de gestes techniques ne requérant pas une qualification médicale ou paramédicale particulière ou bien une aide aux gestes d'hygiène. Les modalités de mon intervention sont précisées dans le cadre du projet individualisé propre à chaque enfant.

Dans quelles conditions avez-vous été recrutée et quel est votre statut ?

J'ai toujours eu un statut précaire car j'ai été embauchée par l'Éducation Nationale en Contrat d'Accès à l'Emploi (CAE) pour un an, avec possibilité de renouvellement d'un an. Au 15 novembre 2010, mon contrat a été renouvelé pour seulement six mois sous la nouvelle dénomination de Contrat Unique d'Insertion.

Que demandez-vous ?

Je demande que l'on m'accorde le dernier renouvellement de six mois que la loi autorise, puisque le C.U.I. a une durée maximale de 24 mois. En fait, je suis encore sous le choc de cette nouvelle car je n'ai pas pensé une seconde que mon contrat ne serait pas reconduit alors que l'année scolaire n'est pas terminée… Les enfants que j'aide risquent de se retrouver en rupture d'accompagnement jusqu'en septembre 2011. La continuité fait partie du rôle de l'auxiliaire de vie scolaire. Ce sont des enfants avec qui il se crée un lien de confiance qui demande du temps pour s'établir. Je ne peux pas comprendre qu'on ne me laisse pas terminer ma mission auprès d'eux. J'espère notamment que les parents seront sensibles à cet enjeu.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/20/1063837-Le-Fauga-Estelle-se-bat-pour-renouveler-son-contrat.html

20 avril 2011

Packing annonce officielle du manifeste international

Publicité
Publicité
19 avril 2011

Congrès International le samedi 4 juin 2011 à l'Institut de Psychologie de l'Université Paris Descartes

Le Congrès International "Troubles du spectre autistique et troubles d'apprentissage : identification précoce et accompagnement de l'enfance à l'âge adulte" se déroulera le samedi 4 juin 2011 à l'Institut de Psychologie de l'Université Paris Descartes. Il est organisé par le Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé et la Licence Professionnelle "accompagnement de personnes avec autisme et troubles apparentés".

Pour plus d'infos sur le programme et les modalités d'accès :
http://www.psycho.univ-paris5.fr/spip.php?article2529

Pour toute demande d'information:
congres.tsa@gmail.com

19 avril 2011

article publié dans corsematin.com le 18 avril 2011

Attendu par 300 enfants, le centre de ressource autisme ouvrira en 2012

Publié le lundi 18 avril 2011 à 07H20

 

 
Attendu par 300 enfants, le centre de ressource autisme ouvrira en 2012 L'ARS a chargé le docteur Elisabeth Giamarchi de préparer l'ouverture du centre de ressource autisme. Elle sera effective au 1er janvier 2012. michel luccioni

C'est une nouvelle importante. Capitale même pour les familles qui supportent, parfois seules, le drame de l'autisme. La création d'un centre de ressource autisme vient d'être actée par l'agence régionale de la santé, les hôpitaux et établissements de santé de l'île, ainsi que les familles.

Cette décision était très attendue : la Corse est l'une des dernières régions à ne pas être dotée par un centre de ressources.

« Cette carence était très préjudiciable », souligne Elisabeth Giamarchi, psychiatre. « Cela voulait dire que le dépistage qui doit se faire de manière très précoce a posé problème pour des enfants. De plus, il faut savoir que le bilan d'évaluation ne peut se faire que dans un centre de ressources. Donc sur le Continent. Des familles n'ont pu faire le déplacement cela veut dire que de nombreux enfants n'ont pas bénéficié réellement d'un Centre de ressources ». Sensibilisé par les familles, Dominique Blais, directeur général de l'ARS, a pris très rapidement la mesure du problème en missionnant dès le mois d'octobre le Dr Giamarchi sur la filière Autisme en Corse. Avec deux objectifs, en dresser le diagnostic et les remèdes à porter. Une célérité et une volonté qui portent aujourd'hui leurs fruits. Avec un bilan de filière très contrasté.

L'évaluation et le diagnostic

Les points faibles ont tenu essentiellement à la carence de l'évaluation et du diagnostic. « C'est d'autant plus important qu'avec ces enfants, qui sont très attachants, un seul progrès signifie énormément pour les familles », souligne le médecin. Autre constat : la prise en charge tardive des enfants (alors que plus l'on s'en préoccupe tôt, plus les progrès peuvent être importants) et l'absence de toute prise en charge pour les adultes. « Mais il y a aussi des points positifs dans la filière en Corse, et ils sont aussi importants » tient à préciser la psychiatre, en évoquant l'investissement des familles et les personnels éducatifs. « J'ai rencontré des gens formidables. Ils ont soif d'apprendre pour mieux prendre en charge les troubles des enfants ».

« Des gens formidables »

Une soif qui a une explication peu connue des profanes : « La formation des professionnels et des familles n'a pas de secteur spécifique. Elle peut concerner tous les actes de la vie quotidienne ». Un progrès ou au contraire une régression et c'est toute la vie d'une famille qui peut être bouleversée. On comprend mieux, combien la carence d'information qui a été le lot des acteurs de l'autisme en Corse a pesé lourd, malgré la mobilisation et la qualité des intervenants.

Le Dr Giamarchi n'en dira pas plus, mais la création du centre de ressource répondra en premier lieu à ce besoin de voir l'information circuler au sein du personnel soignant et des familles.

Ce premier point positif n'est pas le seul. Le CRA aura en effet vocation à aider au diagnostic et à l'évaluation des enfants atteints de troubles envahissants du comportement (ils sont estimés à 300 dans l'île). Le centre organisera des sessions de formation pour le plus large public possible. Il disposera d'une équipe de douze personnes avec la présence de pédiatre et pédopsychiatre. Un partenariat est noué avec l'hôpital de la Timone pour tenir des permanences bimensuelles avec une généticienne et un neuropédiatre de très haut niveau. Le tout grâce à l'implication du service du professeur Poinso qui a en charge le CRA de la région PACA. « De cette manière le CRA de Corse participera aussi à la recherche au niveau international et c'est une idée très valorisante », s'enthousiasme le Dr Giamarchi.

Le CRA entre Ajaccio et Bastia

Le centre de ressource se déclinera sur les deux sites de manière complémentaire. Ajaccio et Bastia accueilleront tous deux les consultations de pré-évaluation et d'orientation. Le pôle de consultations spécialisées sera installé à Ajaccio (neuropédiatrie, génétique, neuropsychologie), tandis que Bastia servira de pôle pour le bilan interdisciplinaire et la gestion des formations et informations.

Enfin, le CRA de Corse sera hébergé au sein des centres hospitaliers de Falconaja et de la Miséricorde. Si le premier a déjà donné des pistes, la mission de préfiguration est dans l'attente des propositions de l'hôpital d'Ajaccio. C'est un grand défi qui est relevé par les équipes chargées de l'autisme en Corse. La création d'un centre de ressources implique en effet une montée en puissance de la formation des personnels. Celle-ci débute par une première session dès les 2 et 3 mai à Bastia. « Nous seront prêts », s'engage le Dr Giamarchi. Au regard du chemin déjà parcouru, on la croit sur parole.

http://www.corsematin.com/article/corse/attendu-par-300-enfants-le-centre-de-ressource-autisme-ouvrira-en-2012
19 avril 2011

à méditer ... version enrichie de "carpe diem"

On a demandé au Dalaï Lama :
" Qu'est-ce qui vous surprend le plus dans l'humanité ? "

Il a répondu :
" Les hommes... Parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu'ils finissent par vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu... "


19 avril 2011

article publié dans Nord Eclair le 16 avril 2011

Des jeux d'enfants pour changer de regard

Publié le samedi 16 avril 2011 à 06h00
Mercredi, les enfants ont participé à un atelier d'éveil musical et de percussions proposé par l'association lilloise Poka Pooka. Mercredi, les enfants ont participé à un atelier d'éveil musical et de percussions proposé par l'association lilloise Poka Pooka.

Il y a six mois naissait Changeons de regard, le premier centre de loisirs de la région accueillant enfants valides et handicapés. Moitié-moitié.

Aujourd'hui, pas la peine d'espérer une place pour les vacances de Pâques : c'est complet... Retour sur les raisons d'un succès.
FANNY SAINTOT > fanny.saintot@nordeclair.fr


Comme dans tous les centres de loisirs, il y a des rires (beaucoup), quelques chamailleries et du bruit aussi. Justement, c'est le thème du centre de Loisirs Pluriel. Et ça tombe bien : les percussions, Quentin adore ça. Tétine à la bouche, doudou lapin en bandoulière, le petit garçon ne tient pas en place. S'asseoir ? Pas question, lui préfère tambouriner sur les djembés ou entamer une petite danse. Ce matin, avec 14 autres enfants âgés de 3 à 13 ans, il prend part à l'activité proposée par l'association lilloise Poka Pooka.
« La musique, ça parle à tout le monde », explique la directrice. Blandine Derhille. Aux enfants valides comme aux enfants handicapés que le centre accueille, le mercredi, pendant les vacances, et désormais aussi le samedi. Une telle parité n'existe nulle part ailleurs dans la région.
Objectif : veiller à ce que cet équilibre soit respecté pour que « personne ne soit mis de côté ». Car sinon « ça ferait centre spécialisé », note la directrice.

Pouvoir accueillir tous les enfants

Concrètement, « on essaie d'adapter les activités, en privilégiant le visuel. » Et si certains enfants n'accrochent pas ?
« On détourne l'activité, ça ne pose pas vraiment de souci ». Au menu : de la peinture, des sorties, du sport, des grands jeux, des défis collectifs... « En fait, le programme n'est pas très différent de celui d'un centre de loisirs classique. C'est la manière de les mettre en place qui change ». Activités plus courtes, flexibilité... Par exemple, « si on fait du coloriage, certains enfants ne vont pas réussir à prendre un crayon. Alors on va faire du collage, avec des gommettes... » Pour la directrice, l'essentiel est que ces journées se déroulent toujours de la même façon. Ainsi, « les enfants ont des repères. Ils savent où est leur place à table, où est affichée leur photo... » Ouvert il y a six mois, à l'initiative de la Ville de Tourcoing, le centre de Loisirs Pluriel Changeons de regard peut accueillir 16 enfants. Mais « pour les vacances de Pâques, c'est complet depuis Noël, constate Blandine Derhille. Le mercredi aussi... à part le matin, il reste quelques places. » Comprenez seulement une ou deux.
Faute de véritables solutions d'accueil pour les parents d'enfants handicapés (Lire ci-contre), cette petite structure a rapidement trouvé son public. D'autant plus qu'« ici, on a un animateur pour trois enfants ». En moyenne, car « certains enfants ont besoin d'un auxiliaire de vie pour eux tout seuls ». Le centre répond à toutes les demandes, que ce soit pour l'accueil d'un enfant autiste, trisomique ou qui souffre d'un trouble sensoriel. Ils peuvent aussi recevoir des soins infirmiers ou de kiné. « On rencontre les parents pour évaluer les difficultés de l'enfant, auquel on propose une journée découverte ». 98 rue Nationale. Tél. : 03.20.68.85.49.

« Il manque déjà des places, il faudrait en créer d'autres »

La présidente de l'association Changeons de regard, Marjorie Duterte, a 3 enfants qui fréquentent le centre. Elle dispose ainsi d'un peu de temps libre, l'esprit tranquille : elle sait que Charles, qui est handicapé, est entre de bonnes mains. «Avant, pour le temps libre sans les enfants, c'était limite, se souvient Marjorie Duterte, la présidente de Changeons de regard. Maintenant, ça permet d'envisager les choses autrement. Et de profiter de mes autres enfants. » Par exemple quand l'aîné, Charles, qui est handicapé, participe aux activités proposées lors des samedis récréatifs, au centre. Son envie de s'investir dans « le quotidien des personnes touchées par le handicap » est née d'un constat : « beaucoup de parents d'enfants handicapés se sentent désarmés dans les centres aérés classiques. À Tourcoing, il y a une volonté d'accueillir les enfants handicapés. Mais dans la pratique, ce n'est pas évident. Tout dépend du handicap et du traitement. Il y a toujours une petite appréhension, aussi bien du côté du personnel que des parents. » Tandis qu'au centre Changeons de regard, « c'est très professionnel. La directrice est formée, les éducateurs spécialisés. J'ai vraiment confiance ». « Maintenant que ce centre existe, je pense que ça va donner envie à beaucoup de gens, poursuit-elle. Mais il manque déjà des places, il faudrait en créer plein d'autres. » Ce n'est pas encore à l'ordre du jour : « Pour l'instant, c'est tout neuf, on le bichonne. On se donne le temps de bien fonctionner. » wF.SA.


« À 5 ans, on n'est pas encore formaté »

Maman de deux enfants « en pleine santé », Anne les a inscrits au centre de Loisirs Pluriel dès l'ouverture. Elle constate qu'ils ont désormais « une longueur d'avance » sur elle. « On n'entend parler que de prénoms, pas de handicap », dit-elle. «On n'entend jamais parler de handicap, on n'entend que des prénoms, raconte Anne, maman de Lazare, 6 ans, et de Ninon, 5 ans, qui fréquentent depuis six mois le centre. J'imagine que les relations sont toutes simples, qu'ils ont des réponses là-bas. À 5 ou 6 ans, on n'est pas encore formaté. Ils peuvent recevoir tout ce qu'on leur donne ». Initialement, Anne ne cherchait qu'un « plan pour le mercredi ». Elle a trouvé beaucoup mieux : « le hasard a très bien fait les choses ». En apprenant qu'un centre accueillant enfants valides et handicapés va ouvrir, elle réalise : « Il n'y a pas de raison qu'ils ne partagent pas le quotidien, les moments de plaisir, la sieste... Ça m'a sauté aux yeux, c'est du bon sens. La seule condition pour que ça fonctionne, c'est qu'on y mette les moyens. » « On s'adapte aux plus fragiles » Pourtant, « je n'avais pas de regard sur le handicap... à part de croiser dans la rue des personnes avec une canne blanche. » Ses enfants, en revanche, sont « à ce sujet-là beaucoup plus riches que moi » : ils ont « une longueur d'avance ». Elle raconte une anecdote, concernant une petite fille qui « voit très mal ». « Elle est venue avec son matériel pour écrire en braille. L'étiquette de son portemanteau comporte des petits points, et les enfants savent ce que c'est. Ils l'intègrent comme n'importe quel jeu. » Elle qui craignait les centres de loisirs façon « grosse machine » se félicite que le centre Loisirs Pluriel sache « prendre le temps ». « Être ensemble, c'est arrêter de courir. C'est un temps de loisirs, de partage, on n'est pas dans des moments de compétition. On va s'adapter aux plus fragiles. C'est une bulle dans laquelle on arrête de s'agiter. » À l'origine, Anne se souvient que certains parents d'enfants handicapés doutaient que des parents d'enfants valides puissent être intéressés par l'initiative de Changeons de regard. Aujourd'hui, l'expérience de ces six derniers mois leur donne tort. « Il faut que ces familles comprennent que leurs enfants sont des trésors. Et que ces initiatives deviennent la norme. » wF.SA.

http://www.nordeclair.fr/Locales/Tourcoing/2011/04/16/des-jeux-d-enfants-pour-changer-de-regar.shtml

19 avril 2011

Un témoignage d'une personne TED sur la scolarisation


Un témoignage de personne TED sur la scolarisation par INSHEA

D'autres vidéos intéressantes sur le site de l'INS HEA — Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés.

Conférences/colloques de l’INS HEA : 

http://www.inshea.fr/conference.php?id_menu=53&id_ssmenu=239&id_rubrique=0&id_ssrubrique=278

18 avril 2011

article publié sur le site du SNUipp-FSU 85 le 15 avril 2011

EVS : les prud’hommes sanctionnent lourdement l’Éducation Nationale

Le conseil des prud’hommes d’Angers vient de condamner le lycée David d’Angers (qui est l’employeur officiel des EVS) à payer 14 000 € à chacun des 28 EVS qui l’avaient poursuivi pour absence de formation au cours de leur contrat. Cela représente environ 450 000 € à la charge de l’Éducation Nationale qui, nous l’espérons, ne va pas contraindre le lycée David à payer ces sommes sur ses fonds propres.

En effet, la loi instituant les contrats d’avenir (statut sous lequel ont été embauchés la plupart des EVS) prévoyait une obligation de formation pour ces personnels. L’Éducation Nationale n’ayant pas prévu les financements pour ces formations s’en était carrément dispensée. C’est pour cette raison que 28 EVS (dont deux encore en activité), assistés par maître Bougnoux et maître Content ont saisi le Conseil des Prud’hommes.

Au cours de l’audience, l’avocat du lycée a prétendu qu’une formation en interne avait été dispensée à chaque EVS par les directeurs d’école, ce qui est évidemment complètement faux. Le conseil des prud’hommes d’Angers n’a évidemment pas suivi les arguments de l’Éducation Nationale et a condamné l’employeur (c’est à dire le lycée David, mais en réalité l’État) à verser à chacun des 28 EVS plaignants 4000 € chacun au titre du préjudice pour absence de formation.

Il a par ailleurs considéré que le refus de l’employeur d’honorer les obligations prévues par la loi annulait le Contrat à Durée Déterminée en Contrat d’Avenir. Par conséquent tous les contrats ont été requalifiés en Contrat à Durée Indéterminée (CDI) et chacun des EVS concernés a obtenu environ 2500€ pour cette requalification en CDI et environ 6000 € pour licenciement abusif. Enfin chacun des EVS obtient 900 € pour les frais d’avocat (article 700). Deux des EVS plaignants, qui sont encore en poste dans une école, voient leur contrat requalifié en CDI (de ce fait elles ne perçoivent évidemment pas d’indemnité pour licenciement abusif).

C’est une première victoire pour les EVS qui se sont battus pour défendre leurs droits et pour le SNUipp/FSU qui a impulsé, organisé et soutenu ce combat (avec la CGT Éduc’action et Sud Éducation).

Nous considérons en effet que l’utilisation par l’État des contrats aidés dans les écoles pour accomplir des tâches devenues indispensables est un vrai scandale. Nous revendiquons la création d’emplois statutaires pour accomplir ces tâches et la transformation en emplois pérennes de tous les contrats aidés embauchés dans les écoles.

L’administration va peut-être faire appel de ce jugement. Quoi qu’il en soit, il s’agit là d’une première victoire qui ne peut que nous encourager à poursuivre notre combat.

Tous les EVS recrutés en Contrat d’Avenir peuvent aujourd’hui prétendre, en s’appuyant sur ce jugement à une indemnisation pour défaut de formation et à une requalification de leur contrat en CDI. Le Collectif 49 des précaires de l’Éducation Nationale et les syndicats qui le soutiennent (SNUipp et SNES FSU, CGT Éduc’action et Sud Éducation) sont à la disposition de tous les précaires qui envisagent un tel recours.

Par ailleurs, il semble qu’il soit possible d’envisager des recours du même type pour les EVS et AVS embauchés en CUI-CAE depuis le 1er janvier 2010.

http://85.snuipp.fr/spip.php?article768

17 avril 2011

article publié sur Techno-Science.net le 8 avril 2011

Le cerveau des autistes est bel et bien distinct

Aux tests avec des formes reliées par des règles logiques, les autistes manifestent souvent une efficacité et une rapidité inaccessibles aux non-autistes. (Photo: iStockphoto)

Les autistes viennent au monde avec une sensibilité perceptuelle exceptionnelle qui les propulse parmi les êtres humains les plus aptes à saisir des structures ou régularités perceptives. Une habileté qui ne s'acquiert qu'au terme d'un long entrainement chez les personnes non autistes... lorsqu'elle ne va pas carrément au-delà de ce qu'un non-autiste surentrainé peut accomplir. «Tous les parents ont donné à leur enfant un jouet dans lequel il doit faire entrer un objet de forme géométrique dans le trou correspondant. À un autiste en bas âge, il faudrait présenter un jouet contenant 50 objets avec autant d'orifices», fait observer Laurent Mottron, directeur d'une équipe qui a présenté à la presse internationale les résultats de travaux sur le sujet la semaine dernière.

Au terme d'une réinterprétation de plus de 26 études, dont l'une menée par cette même équipe du Centre d'excellence en troubles envahissants du développement de l'Université de Montréal, les chercheurs ont localisé un endroit dans le cerveau qui semble orchestrer cette hypersensibilité. «Les régions temporale et occipitale du cerveau des autistes s'activent plus que chez les sujets non autistes quand on leur demande de regarder des formes, qu'il s'agisse de visages, d'objets ou de mots. Ces régions sont traditionnellement associées à la perception et à la reconnaissance des objets», indique la première auteure, Fabienne Samson, qui vient de déposer sa thèse en sciences biomédicales et qui poursuit un postdoctorat à l'Université Queen's, en Ontario.

«Nous disposons maintenant d'un énoncé solide sur le fonctionnement du cerveau des autistes qui permet d'investiguer sur la perception, l'apprentissage, la mémoire et le raisonnement chez ces personnes», ajoute M. Mottron, qui s'intéresse à l'autisme depuis plus de 25 ans.

En entrevue, le professeur d'origine française explique qu'il a toujours nourri la conviction que ceux qu'on appelle autistes savants avaient un sens inné de la reconnaissance des formes - et possiblement de certains sons, sujet de thèse de Mme Samson. Ce phénomène laisse penser que les autistes traitent l'information visuelle de façon différente que le font les sujets non autistes. En plongeant dans les données recueillies auprès de 357 autistes et autant de non-autistes entre 1995 et 2009, les chercheurs ont constaté que les autistes utilisaient davantage les régions du cerveau liées à la perception visuelle que les non-autistes. À son avis, «l'autisme pourrait être décrit comme une supériorité perceptive plutôt que comme un déficit social».


Isabelle Soulières, Laurent Mottron et Fabienne Samson

Point tournant

Pour les équipes de recherche dans le monde (Le mot monde peut désigner :) qui se penchent sur ce phénomène exceptionnel, la découverte publiée dans Human Brain Mapping, revue majeure en imagerie médicale, pourrait constituer un point tournant de par sa généralité et sa robustesse. «Beaucoup de choses sont vraies dans l'autisme, mais pour une fraction des gens atteints seulement. Par exemple, l'autisme est lié à une augmentation du volume de la tête, mais cela ne concerne que 30 % des cas, relate M. Mottron. D'autres pistes sont explorées, mais elles s'avèrent peu fiables lorsqu'on les teste sur de vastes populations. Même l'explication génétique - que nous ne récusons pas, au contraire - est beaucoup plus complexe qu'on l'a cru. Il y aurait une multitude de gènes en cause et peu sont présents chez plus de un pour cent des autistes.»

La méta-analyse a consisté en une synthèse des recherches actuellement accessibles en imagerie relativement à des tâches comportant des stimulus visuels. Toutes les recherches présentant du matériel visuel, peu importe la tâche qui était demandée aux participants (raisonnement, lecture, discrimination d'expressions faciales) étaient retenues. Il s'agit, selon Mme Samson, d'une approche beaucoup plus exigeante qu'une simple revue de la littérature, puisqu'on a effectué une analyse quantifiée de toutes les données disponibles dans le monde dont la qualité était satisfaisante et qui comportaient une information visuelle.

Tout se passe comme si les tâches confiées en laboratoire aux autistes étaient traitées de manière différente sur le plan cérébral mais avec un succès équivalent, ou parfois supérieur, à celui obtenu par les non-autistes. Ainsi, au test de raisonnement de Raven, où le sujet doit compléter une matrice de formes reliées par des règles logiques, plus la tâche est difficile, plus la rapidité et l'efficacité des autistes se distinguent de celles des non-autistes.

Alors que les sujets non autistes doivent d'abord saisir l'image dans la partie de leur cerveau consacrée à la vision, puis la relayer au cortex préfrontal, spécialisé dans la pensée planifiée et explicite, les sujets autistes peuvent faire une plus grande partie du travail dans cette zone cérébrale vouée à la vision et à la perception.

Selon la neuropsychologue Isabelle Soulières, de l'hôpital Rivière-des-Prairies, qui a également participé à la recherche, une connaissance plus approfondie de l'autisme permettra aux spécialistes de la réadaptation de mieux définir leurs interventions. «Je crois qu'on peut offrir aux autistes de meilleures méthodes pédagogiques pour mettre en valeur leur potentiel. Pour moi, ils ont surtout une intelligence différente de celle de la majorité de la population», dit-elle.

Outre les signataires cités, l'article, intitulé «Enhanced visual fonctioning in autism: An ALE meta-analysis», a mis à contribution Thomas Zeffiro, du groupe de recherche Neural Systems Group du Massachusetts General Hospital, affilié à l'Université Harvard.

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=8931

 

17 avril 2011

article publié dans La Voix du Nord le 17 avril 2011

Une enquête est ouverte pour des suspicions de faits de maltraitance à l'IME de Monchy-le-Preux

dimanche 17.04.2011, 05:22 - NICOLAS ANDRÉ

L'IME Le Château-neuf accueille cinquante-cinq enfants déficients mentaux ou autistes. PHOTO «LA VOIX» L'IME Le Château-neuf accueille cinquante-cinq enfants déficients mentaux ou autistes. PHOTO «LA VOIX»

| INVESTIGATIONS |

Une enquête a été ouverte au parquet d'Arras à la suite de suspicions de faits de maltraitance à l'égard de jeunes pensionnaires (de huit à 20 ans), à l'institut médico-éducatif (IME) de Monchy-le-Preux, près d'Arras. Les premiers faits remonteraient à 2008. ...

 

Des parents inquiets ont eu connaissance de l'affaire par le directeur général de l'APEI (Association de parents d'enfants inadaptés) du groupement Arras-Montreuil, Richard Czajkowki. Dans une lettre, datée du 8 avril, ce responsable les avertissait « qu'une enquête judiciaire était déclenchée par madame le substitut du procureur de la République ». Dans le cadre de l'enquête, les parents seront peut-être auditionnés par la gendarmerie de Vis-en-Artois, chargée des investigations.

Inquiets de n'avoir aucune information, les parents ont été reçus jeudi soir par la nouvelle direction. L'ancienne directrice, qui aurait tardé à réagir, a été mise à pied. Une éducatrice aurait été licenciée. Mais jeudi, les parents n'auront pas appris grand-chose de plus et ignorent encore si leur enfant a fait l'objet de ces gestes déplacés ou de ces maltraitances récurrentes constatées dans l'établissement depuis 2008.

Une vidéo

La DRASS (questions sanitaires et sociales) se serait intéressée à cette affaire après la réaction d'un salarié en différend avec sa direction. « Celui-ci a montré un petit film où l'on voyait des éducatrices humilier les gamins, leur donner des claques, tirer les cheveux, se moquer d'eux », dit une mère. Une autre avoue qu'il était difficile de constater les faits avant, même si elle avait remarqué chez son enfant « des comportements étranges depuis plusieurs mois ». Une autre évoque une peur du noir irrationnelle de son garçon, des bleus... Mais elle reconnaît qu'il était difficile de savoir ce qui se passait exactement. « Nos enfants communiquent peu. On attend beaucoup de cette enquête », précise cette dernière qui désire, comme les autres garder l'anonymat.

« Quelle confiance ? »

Difficile donc de savoir exactement ce qu'on peut reprocher à un ou deux salarié(es) de l'établissement et de quoi ont pu souffrir les victimes. « On comprend que les salariés, les éducateurs, font un travail difficile dans ce genre d'établissement. Mais ce n'est pas à nos enfants d'en faire les frais », précise une mère qui va porter plainte.

L'établissement accueille cinquante-cinq enfants, des déficients mentaux ou des autistes. Cette affaire est plutôt inhabituelle dans une maison gérée par une association sérieuse comme l'APEI Papillons blancs.

« Les éducateurs et auxiliaires de vie font des stages de "bien-traitance". Ça sert à quoi ? Je ne sais plus si je dois continuer à faire confiance », conclut une mère de famille. 

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/04/17/article_une-enquete-est-ouverte-pour-des-suspici.shtml

16 avril 2011

Scolarisation des enfants handicapés: Guy DELCOURT demande des comptes au Gouvernement Publié le 7 avril 2011

15 avril 2011

article publié sur fenêtre sur l'Europe le 15 avril 2011

L’Autisme, une réalité européenne, des solutions nationales

 

grosclaudeLa Journée Mondiale de l’autisme vient de nous le rappeler, l’autisme touche 1 personne sur 150 à travers le monde. Malheureusement, l’Europe n’est pas épargnée. Rien qu’en France, on dénombre 430 000 personnes atteintes de ce trouble dont 108 000 enfants soit prés de 25%. Source de nombreux préjugés, l’autisme demeure une « terra incognita » pour nombre d’européens qu’ils soient soignants ou simples citoyens.
[Xavier Grosclaude]
 
L’autisme est une réalité globalement méconnue en Europe.


L’autisme est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un trouble envahissant du développement. On le rencontre dans l’ensemble des pays européens. Il s’agit d’une maladie d’origine neurobiologique qui affecte, avec plus ou moins d’intensité, la qualité des interactions sociales, la communication verbale et non verbale ainsi que la concentration du sujet.
L’autisme est présent dans toutes les classes sociales sachant que l’autisme infantile est quatre fois plus présent chez les garçons que chez les filles.

Outre l’intégration des personnes autistes dans le monde professionnel, facilité au niveau de l’Union européenne par le programme Progress, la problématique commune à tous les pays européens demeure le diagnostic précoce de la maladie et la mise en place de prises en charge adaptées aux besoins des autistes.

Sur ce terrain, la France, empreinte d’une forte culture psychiatrique, accuse un certain retard pour ne pas dire un retard certain…par rapport à des pays comme l’Italie, la Suède, la Belgique, l’Espagne ou encore le Royaume-Uni.
En soutenant, en 2005, la déclaration des Nations-Unies rappelant le droit des personnes atteintes d’autisme à accéder à une prise en charge adaptée, à une éducation appropriée, à une assistance qui respecte leur dignité, à une absence de discrimination, à l'intégration sociale, à la protection de leurs droits fondamentaux, à une information honnête concernant les traitements dans leur diversité, et à un accès à ces traitements, la Commission européenne a souhaité réaffirmer son engagement en faveur de l’autisme après la condamnation, pour manquements à ses obligations éducatives, de la France par le Conseil de l’Europe.

En Europe, force est de constater que le regard sur l’autisme est très différent d’un pays à un autre. Contrairement à la France, des pays, comme la Belgique ou la Suède, ont su dépasser les logiques d’exclusion pour explorer celles de l’intégration scolaire ou professionnelle.

La France ne peut que mieux faire… !

Selon le Comité Consultatif Nationale d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé "Les personnes, enfants et adultes, atteintes de syndromes autistiques et leurs proches sont aujourd’hui encore victimes en France d’une errance diagnostique, conduisant à un diagnostic souvent tardif, de grandes difficultés d’accès à un accompagnement éducatif précoce et adapté, d’un manque de place dans des structures d’accueil adaptées, de l’impossibilité pour les familles de choisir les modalités de prise en charge des enfants, de la carence de soutien aux familles, et de la carence d’accompagnement, de soins, et d’insertion sociale des personnes adultes et âgées atteintes de ce handicap" (Avis n° 102).

Alors qu’en Italie, la plupart des enfants autistes sont accueillis dans des classes ordinaires, le chiffre est inférieur à 20% pour la France avec une double restriction liée à la présence obligatoire d’une auxiliaire de vie scolaire et d’un emploi du temps allégé…

De fait, de nombreux parents n’ont pas d’autre choix pour leurs enfants que de rejoindre la Belgique culturellement plus ouverte à la diversité et surtout mieux "outillé" pour dépister l’autisme et scolariser les enfants.

De son coté la Suéde, après avoir interdit les institutions spécialisées en 1995, a mis en place des classes adaptées au sein de ses établissements scolaires. Ce mode de scolarisation existe aussi au Royaume-Uni même si le choix laissé aux parents est plus large. Ils peuvent, en effet, choisir entre écoles spécialisées, classes spécialisées ou classes ordinaires avec soutien spécifique.

En Espagne, le choix des parents, en matière de scolarisation, varie selon le type d’autisme diagnostiqué. L’alternative est soit une scolarisation classique, le cas échéant renforcée par un soutien personnalisé, soit une scolarisation dans un centre spécialisé pour les enfants autistes.

En France, il n’est pas risqué d’affirmer que l’indigence des moyens développés par les pouvoirs publics n’est pas à la hauteur des enjeux. Même si le Plan Autisme 2008 -2011 lancé par le gouvernement Français met l’accent sur la diversification des modalités de prise en charge des enfants autistes, une question récurrente reste toujours sans réponse pour leurs familles.

Pourquoi des méthodes éducatives dites "comportementalistes" validées avec succès, depuis plusieurs années, dans de nombreux pays européens (Suède, Royaume-Uni, Norvège…) mais aussi extra-européens (Etats-Unis, Canada…) sont elles toujours jugées "expérimentales" en France ?

http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=chroniques&id=0785

15 avril 2011

article publié sur le blog d'EFB le 12 avril 2011

drapeau_francais.gif   Voici l'info telle que publiée par Wikipedia :

Le gouvernement suédois, via le "NationalBoard of Health and Welfare" vient de décider de supprimer tout recours aux traitements d'orientation psychodynamique dans le traitement de l'autisme. Cette mesure qui ne s'étend pour le moment qu'au secteur public devrait se généraliser à toutes les autres pathologies mentales et gagner rapidement le secteur privé.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychanalyse_dans_le_monde#Psychanalyse_en_Su.C

Et voici le début du commentaire qu’en fait Patrice Van den Reysen dans son blog :

« Des nouvelles fraîches du front chers récalcitrants éclairés ! Nos amissuédois réagissent et s’organisent. Le « National Board of Health and Welfare » a tout récemment décidé que les thérapies psychodynamiques devaient disparaître des cliniques et hôpitaux du secteur public…

Une cible privilégiée à ce cataclysme : le traitement de l’autisme où, d’unjour à l’autre, le traitement par la psychanalyse disparaîtra totalement.

Tout cela permet l’émergence d’une nouvelle génération de thérapiesefficaces et le rejet de la psychanalyse aux oubliettes de l’histoire de la santé publique de ce grand pays qu’est la Suède.

Espérons une réaction en chaîne qui ferait exploser tout le reste del’édifice freudien, ou ce qu’il en reste, de part le monde, et surtout chez nous, bien sûr. »

http://vdrpatrice.wordpress.com/2010/01/14/le-destin-des-impostures-scientifiques-la-psychanalyse-en-suede/

Il s'agit donc d'un véritable coup dur pour la psychanalyse. Surtout venant de la ô combien démocratique et progressiste Suède. Car les psychanalystes ont toujours clamé, urbi et orbi,  que seules les dictatures interdisaient la « libératrice » psychanalyse (ce qui est, bien sûr, historiquement faux). Un coup dur aussi car nous savons tous que les pays nordiques sont toujours en avance, montrent souvent la voie. Ce n’est qu’une affaire de temps. Le mur de Berlin a bien fini par tomber. La maison Freud peut-elle résister indéfiniment, même en France ?

http://freixa.over-blog.com/article-la-71557731.html

15 avril 2011

article publié sur le site Autisme Infantile le 14 avril 2011

Modifier un comportement, c’est un métier, nous voulons que les professionnels de l’ABA soient formés à l’université!

On va faire simple: en mettant bout à bout les seules listes d’attente d’une association française de prise en charge ABA, on arrive à un besoin exprimé de 600 psychologues, titulaires de maîtrise, pour superviser et mettre en place les prises en charge de nos enfants, et 3000 éducateurs ABA pour pratiquer les interventions.

C’est un calcul rapide qui s’opère à partir des listes d’attente interminables d’une association de prise en charge ABA, mais je n’ose imaginer le chiffre que l’on atteint si l’on met bout à bout toutes les demandes de prise en charge, quelle que soit l’association.

Ce que je sais, et que je voudrais bien montrer aux Présidents d’Université, c’est le désespoir qui accompagne les familles derrière ces chiffres…

Face à ce constat terrible, chaque année, l’Université Française diplôme de 10 à 20 Bac+5 spécialisés en ABA (dont la moitié seulement se consacre ensuite à l’autisme), aucun Bac+3 spécialisé ABA, et une trentaine de DU ABA.

Dans le même temps, des bataillons de psys sont formés aux approches psychanalytiques, dont celles du DU de Paris 7, sans parler des autres corps professionnels qui interviennent auprès de nos enfants (cf le scandale des formations en psychomotricité totalement trustées par les pro-packing, pateaugeoires et autres psychâneries).

Nous recommandons, tous autant que nous sommes, aux parents confrontés à l’autisme d’éviter comme la peste les prises en charges d’obédience psychanaytiques, et d’opter pour des traitements éducatifs et comportementaux. Une partie de ces familles – environ 3500 cette année - souhaiterait un traitement ABA pour leur enfant.

Pour des raisons dogmatiques, la psychiatrie française s’oppose avec acharnement au développement de ce traitement en France. Conséquence directe: notre pays souffre d’un manque criant de structures répondant aux normes de l’ABA, et plus encore de personnel ayant la formation et la qualification universitaires qu’elles exigent.

Si vous ne voulez pas que, demain, les seules formations ABA disponibles en France soient des ateliers de 3 jours,

Si vous voulez que dans le futur le traitement ABA de l’autisme puisse pousser les portes des IME, avec de vrais professionnels compétents et validés,

Si vous ne voulez pas de traitements ABA supervisés depuis l’étranger, par site internet ou Skype interposé,

Si vous voulez que nous parvenions à convaince les MDPH, une par une, de financer ces traitements pour les familles qui les souhaitent parce que, faits par des pros, ils sont efficaces,

nous invitons à l’exprimer ici en vous joignant à la pétition qu’organise Autisme Infantile.

Forts de votre soutien, nous pourrons mettre les universités – aujourd’hui libres de faire ce qu’elles veulent, le pire (le DU Paris 7 ou le scandale du master comportementaliste d’Amiens), comme le meilleur (les licences pro de Paris 5, la licence toulousaine qui, s’ils ne sont pas ABA, donnent aux familles quelques intervenants armés pour la remédiation cognitive ou l’éducation structurée, les master et DU de Lille 3) – devant leurs responsabilités et, parfois, leur archaisme dogmatique.

Pétition Autisme Infantile : Tous pour la formation universitaire des professionnels de l'ABA (en bas de l'article) :

http://autismeinfantile.com/informations/actualites/modifier-un-comportement-cest-un-metier-nous-voulons-que-les-professionnels-de-laba-soient-formes-a-luniversite/

14 avril 2011

article publié sur le site Théo m'a lu Anne le 13 avril 2011

Lecture/compréhension

Alors que le diagnostic de TED n'était pas encore posé, il était évident que Théophile présentait un trouble majeur du langage. Tout était très compliqué en même temps que nous faision l'effort de nous adapter. Faire appel à la langue des signes nous a effleuré l'esprit mais les tests auditifs pratiqués sur Théophile étant normaux, nous avons souhaité donner priorité au langage oral. Pas simple tous les jours de se faire comprendre pour lui mais pour nous aussi! Obligation d'utiliser des phrases courtes et de s'assurer que même un ordre simple était compris, voilà ce qu'a été notre mission pendant les 6 premières années de la vie de Théophile. Lorsque le spectre de l'instruction obligatoire s'est installé chez nous, nous avons opté pour les cours du CNED (arrivés dans un énorme carton!) qui ont bien vite été relégués dans un coin de la pièce de travail...Lors de nos premières rencontres avec la psychologue du cabinet ESPAS, nous étions d'accord sur le fait que la priorité était de favoriser la compréhension chez Théophile. L'apprentissage de la lecture (et bizarrement avec la même méthode que pour ses soeurs aînées) s'est déroulée sans difficultés et je dirais même que ce premier obstacle passé, j'étais boostée avec cet axiome: mon fils a des capacités au moins similaires à un enfant normal. Ne lui manque que la parole et d'autres petites choses inhérentes à son TED ! Il avait pris l'habitude de lire un récit le soir avec moi mais nous n'étions pas certains que l'histoire dans son ensemble était comprise. Il se focalisait sur une anecdote (le plus souvent un passage plein de drôlerie!) mais il n'avait pas une vue d'ensemble du récit en question.C'est au hasard d'une visite sur le  blog "Le petit roi":

http://lepetitroi.fr/comprehensiondelecture.html

que j'ai découvert un livre tout petit mais qui a été le déclic chez Théophile: "Je veux ma maman". Ancré dans le quotidien et s'appuyant sur des sentiments qu'il connaissait bien (l'attachement, la peur...), il s'est tout de suite senti rassuré. Les questions était déjà prêtes, j'ai essayé avec un peu d'appréhension en pensant que c'était quitte ou double. Peut-être tout en sachant lire, notre fils ne comprenait rien à rien, nous allions en avoir le coeur net!Il a adoré cette histoire et le fait de fragmenter le récit en séquences très courtes et en lui posant des questions sous forme de QCM l'a mis en confiance...

DSC04542

Aujourd'hui, il est toujours très demandeur de la présentation "QCM" parce qu'il ne lui est pas facile de construire une phrase très longue sans erreur de syntaxe et que son graphisme est encore malaisé. Et depuis que nous avons institué l'activité "dictée" (dont il faudra que je reparle), nous ne voulions pas multiplier les lignes d'écriture qui engendredrait une assez grande fatigue...

Nous avons par contre passé beaucoup de temps à lui faire comprendre la différence entre :"Cocher la bonne réponse", "entourer la bonne réponse" ou "barrer la mauvaise réponse". Même aujourd'hui, il s'assure toujours, en posant la question, que cocher c'est "mettre une croix", par exemple. Ceci pour vous dire que la moindre acquisition, si tant est qu'elle doive s'appuyer sur le langage peut vite devenir une "galère". Aujourd'hui, nous diversifions les formes de récits et nous avons commencé à lire et à étudier des contes (pas évident pour un TED qui reste ancré dans le quotidien et pour qui les histoires de fantômes sont bien réelles!). Certains récits sont impossibles à envisager avec lui. Il est très sensible par exemple à tout ce qui peut se dérouler dans un hôpital (son séjour à Robert Debré pour son diagnostic l'a beaucoup marqué), à la maladie... J'évite autant que possible! Nous n'en sommes pas encore à étudier Jules Verne mais je ne désespère pas.L'image néanmoins est un support indispensable à sa compréhension. 

Nous avons commencé à lire un petit ouvrage avec moins d'illustrations:

"Le chien de Quentin" Collection les Imbattables / édition Ratus poche Hatier n°55

Je suis satisfaite du fait qu'il ne l'ai pas rejeté par peur de la difficulté même si ça reste plus compliqué pour lui... Pour finir, je vous signale cette histoire que Théophile a beaucoup aimé. Elle aborde avec beaucoup de poésie le thème du handicap (physique).Je pensais discuter de cette notion avec Théophile mais lorsque je lui ai demandé s'il savait qu'il était différent des autres enfants, il m'a répondu que non ! J'en ai déduit que pour l'instantet à 8 ans, le handicap de notre fils n'était pas un problème pour lui ...

DSC04577

Par contre, il a beaucoup aimé le fait que ce petit garçon soit très proche des animaux (même les plus insignifiants) et attentif au bruits de la nature. C'est un livre de sagesse et l'attitude du père face au handicap est intéressante et émouvante.  Théophile progresse et la lecture est pour lui un vrai moment de partage. Il feuillette seul des livres (même des BD) mais il a encore besoin d'être "accompagné" pour faciliter la compréhension sitôt que le style est plus recherché.Mais plus rien à voir avec le petit garçon annonant des textes auxquels il ne comprenait rien il y a encore quelques années!LaMaman

http://theomaluanneief.canalblog.com/archives/2011/04/13/20885418.html

13 avril 2011

article publié sur la site village de la justice le 13 avril 2011

Le droit à l’éducation des enfants handicapés est fondamental. Par Jérôme Maudet, Avocat

« Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple » plaidait déjà DANTON.

L’article L.111-1 du Code de l’éducation vient confirmer cette position en ces termes :

« L’éducation est la première priorité nationale. Le service public de l’éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l’égalité des chances. (...)

Le droit à l’éducation est garanti à chacun afin de lui permettre de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle, d’exercer sa citoyenneté. »

L’Etat a cependant souvent des difficultés à remplir l’obligation qui lui incombe de mettre en oeuvre dans les écoles primaires les moyens nécessaires pour que le droit à l’éducation et l’obligation scolaire aient un caractère effectif pour les enfants handicapés.

Par un arrêt du 8 avril 2009, le Conseil d’Etat avait déjà eu l’occasion de rappeler que les enfants handicapés bénéficient d’un droit à l’éducation que l’Etat doit assurer en vertu d’une obligation de moyen. « Considérant (...) l’obligation scolaire s’appliquant à tous, les difficultés particulières que rencontrent les enfants handicapés ne sauraient avoir pour effet ni de les priver de ce droit, ni de faire obstacle au respect de cette obligation ; qu’il incombe à l’Etat, au titre de sa mission d’organisation générale du service public de l’éducation, de prendre l’ensemble des mesures et de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que ce droit et cette obligation aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ; que la carence de l’Etat est constitutive d’une faute de nature à engager sa responsabilité, sans que l’administration puisse utilement se prévaloir de l’insuffisance des structures d’accueil existantes ou du fait que des allocations compensatoires sont allouées aux parents d’enfants handicapés, celles-ci n’ayant pas un tel objet. » (CE, 8 avril 2009, N°311434)

En cas de carence de l’Etat dans la mise en oeuvre de cette obligation destinée à rendre effectif le droit à l’éducation des enfants handicapés, sa responsabilité pour faute est susceptible d’être engagée.

Par ordonnance du 15 décembre 2010 le Conseil d’Etat, statuant en référé, est allé encore plus loin en érigeant le droit à l’éducation des enfants au rang des libertés fondamentales.

Dès lors, la privation pour un enfant, notamment s’il souffre d’un handicap, de toute possibilité de bénéficier d’une scolarisation ou d’une formation scolaire adaptée peut constituer une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale :

« Considérant que la privation pour un enfant, notamment s’il souffre d’un handicap, de toute possibilité de bénéficier d’une scolarisation ou d’une formation scolaire adaptée, selon les modalités que le législateur a définies afin d’assurer le respect de l’exigence constitutionnelle d’égal accès à l’instruction, est susceptible de constituer une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, au sens de l’article L. 521-2 du code de justice administrative, pouvant justifier l’intervention du juge des référés sur le fondement de cet article, sous réserve qu’une urgence particulière rende nécessaire l’intervention d’une mesure de sauvegarde dans les quarante-huit heures ; qu’en outre, le caractère grave et manifestement illégal d’une telle atteinte s’apprécie en tenant compte, d’une part de l’âge de l’enfant, d’autre part des diligences accomplies par l’autorité administrative compétente, au regard des moyens dont elle dispose ; »

Pour obtenir la condamnation de l’Etat dans le cadre d’un référé liberté, il appartient donc au requérant, indépendamment de l’urgence, de démontrer l’existence d’une atteinte grave et manifestement illégale.

En l’espèce, le jeune Théo, atteint d’un handicap, avait fait l’objet, alors qu’il était âgé de trois ans, d’un accord de la commission départementale des droits et de l’autonomie des personnes handicapées des Bouches-du-Rhône pour l’intervention d’un auxiliaire de vie scolaire, à raison de douze heures par semaine, en vue de permettre sa scolarisation en classe de maternelle à l’école primaire privée Saint-Joseph de la Madeleine à Marseille.

A la suite de la démission de cette personne l’enfant ne bénéficiait plus de cette assistance.

Bien que l’enfant demeurait scolarisé, les conditions difficiles de cette scolarisation depuis qu’il n’est plus assisté, ont conduit les parents à saisir le juge des référés aux fins d’obtenir de l’Etat l’affectation d’un auxiliaire de vie scolaire.

En première instance le juge des référés a fait droit à cette demande.

Saisis d’un pourvoi et contrairement à ce qu’avait pu retenir le juge des référés, les juges du Palais Royal ont réformé cette décision en considérant que les parents du jeune Théo ne rapportaient pas la preuve d’une atteinte grave et manifestement illégale.

"Considérant que, s’il incombe à l’administration, qui ne saurait se soustraire à ses obligations légales, de prendre toute disposition pour que le jeune Théo bénéficie d’une scolarisation au moins équivalente, compte tenu de ses besoins propres, à celle dispensée aux autres enfants, de telles circonstances ne peuvent caractériser, contrairement à ce qu’a jugé le juge des référés du tribunal administratif de Marseille, une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, au sens de l’article L. 521-2 du code de justice administrative susceptible de justifier l’intervention du juge des référés sur ce fondement ; que par suite, et sans qu’il soit besoin de rechercher si la condition particulière d’urgence exigée par cet article était remplie, le MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE LA RECHERCHE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE est fondé à soutenir que c’est à tort que, par l’ordonnance attaquée, le juge des référés, saisi sur le fondement de l’article L. 521-2, lui a enjoint d’affecter un auxiliaire de vie scolaire pour une durée hebdomadaire de douze heures pour la scolarisation de cet enfant à l’école Saint-Joseph de la Madeleine de Marseille ; »

Jérôme MAUDET
Avocat au Barreau de Nantes
jmaudet@cvs-avocats.com

http://www.village-justice.com/articles/droit-education-enfants-handicapes,10029.html
13 avril 2011

article publié dans paperblog le 12 avril 2011

Grosse colère !

Publié le 12 avril 2011 par Audraygaillard

Grosse colère !Lundi après-midi, 16h30, je suis à la sortie de l’école, ma deuxième journée va commencer, j’enfile mon plus beau tailleur : celui de Maman ! Pour ceux et celles qui ne le savent pas, je suis l’heureuse Maman de deux jumeaux, des petits Verseaux ! Ils ont 7 ans. Ma fille est une superbe petite vénusienne aux yeux verts gris et mon fils est tout simplement le plus beau gosse de la terre ! Saturne à l’Ascendant cancer, Neptune conjoint au soleil, Lune en maison XII, c’est un autiste « léger »… Hier soir nous avons appris que son AVS (auxiliaire de vie scolaire) qui l’accompagne quotidiennement en classe, ne finirait pas l’année scolaire avec lui. Motif : son renouvellement de contrat ayant trop tardé, il a accepté une offre d’emploi qu’il pouvait difficilement refuser !

Et voilà toute l’aberration d’un « système à la française » qui malgré une loi qui impose à l’Etat une obligation de résultat et garantit la « mise en place des moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants handicapés. » ne met pas en œuvre ces dits moyens !

Comment se fait-il qu’un AVS censé accompagner pour toute la durée d’une année scolaire un enfant handicapé n’ait qu’un contrat précaire qui s’arrête mi avril ?

Quand, en France, va-on enfin reconnaître et appliquer un vrai droit à la scolarisation pour ces enfants comme mon fils qui manifestent une réelle soif d’apprendre tout autant qu’une réelle envie et capacité d’évoluer en milieu scolaire ?

L’Autisme est un trouble envahissant du développement d’origine neurobiologique ! Ce n’est pas une psychose, une dépression du nourrisson ou de l’enfant due à mauvaise relation parents/enfant, ni un handicap obscur inéducable d’enfants impossibles à socialiser ou à scolariser !

Bien au contraire ! Lorsque mon fils est entré à l’école maternelle, il était mutique, il était envahit par des stéréotypies, n’échangeait pas, ne partageait pas, ses intérêts étaient hyper restreints… Bref, il présentait les troubles de la communication, des interactions sociales et du comportement propres à l’Autisme.

C’est l’apport du milieu scolaire qui l’a beaucoup fait progresser. Nous ne sommes pas les seuls à avoir pu noter la contribution extrêmement positive de l’école ! Aujourd’hui il parle comme vous et moi, il a ses copains, il est même parmi les meilleurs de sa classe ! Bref, c’est un petit garçon de 7 ans en plein boom !

Va-t-on briser son envol ?

Comme le dit cette campagne du collectif autisme combien d’enfants si merveilleux, si attachants, si scolarisables et surtout si futurs citoyens français doués de réelles compétences et talents va-t-on encore empêcher de devenir adultes épanouis et autonomes, socialement adaptés et capables de s’assumer ?

Combien ?

http://www.paperblog.fr/4366218/grosse-colere/

Publicité
Publicité
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 394 374
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité