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"Au bonheur d'Elise"

19 novembre 2010

Elise fait des séances danse /théâtre - précisions

Atelier Danse / Théâtre  à Champigny sur Marne (Val de Marne)

Cet atelier est animé par la Drôle Compagnie et s’adresse à des enfants en situation de handicap.

Ce qui les rassemble : l’absence de langage ou un langage peu élaboré.

L'atelier fonctionne :

  • Avec une pédagogie adaptée et des outils spécifiques correspondants aux pathologies concernées (langue des signes, Pictogrammes).
  • Avec un groupe réduit afin de donner une attention particulière à chaque enfant.

Il est encadré par deux intervenants :

Didier Berjonneau, Codirecteur et metteur en scène

&

Valérie Brancq, comédienne


Une autre salle est mise à la disposition des parents pour qu’ils puissent se rencontrer et échanger durant l’atelier.

Un goûter est ensuite partagé entre tous.

Séances bimensuelles les samedis de 15h à 16h15 au gymnase Jean Guimier à Champigny sur Marne Ouvert à tous (dans la limite des places disponible) : 10

À partir de 9 ans

de 15 h à 16 h 15 atelier avec les enfants (dans une autre salle, temps de rencontre entre parents)

À partir de 16 h 30 : goûter avec les parents          

Inscription à l’atelier : 140 Euros

Cotisation à l’association: 10 Euros

Renseignements : La Drôle Cie 01 49 83 99 34 / 06 60 63 72 94 

Pour en savoir davantage sur les dates et modalités de fonctionnement de l'atelier :
http://www.envol-loisirs.org/danse-th%C3%A9atre-%C3%A0-champigny-sur-marne/




NOTE : C'est avec beaucoup de joie qu'Elise participe à cet atelier. Elle y rencontre des copains et copines ... qui pour certains et comme elle font de l'équitation avec Trott'Autrement, de la voile avec Envol Loisirs&VGA Saint Maur ou partent en week-end avec A Bras Ouverts.

En clair, autour de chaque activité le partage de l'information se fait et c'est grâce à ce partage que les parents peuvent faire des choix correspondants aux besoins de leur enfant en matière de loisir. Et combien d'autres infos encore circulent ainsi librement dans la cordialité. (jjdupuis)


 

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19 novembre 2010

article publié dans le progrès.fr - 19 novembre 2010

Rencontre avec...Danièle Langloys 

«L'autisme ça ne se soigne pas, ça se rééduque»

publié le 18.11.2010 04h00               

            S.M                         

            

S.M                                                 

La Stéphanoise Danièle Langloys, mère d'un autiste de 26 ans, est Présidente de l'association Autisme France depuis septembre 2010. Elle est aussi présidente d'Autistes dans la Cité (Saint-Etienne).

Quels sont les objectifs de l'association Autisme France  ?

Autisme France a été créé en 1989 par des familles d'enfants autistes pour demander le droit à l'éducation et refuser la psychiatrisation. Nous avons milité pour l'inclusion - même si j'ai ce mot en horreur - en milieu ordinaire et l'accompagnement dont les personnes autistes ont besoin toute leur vie.

Quelles ont été  les avancées en 20 ans ?

Il y a un consensus pour admettre que l'autisme n'est pas une maladie mentale, que l'éducation est fondamentale et qu'elle doit commencer le plus tôt possible après un dépistage précoce. Les pouvoirs publics ont découvert le taux de prévalence important - 1 enfant sur 150 - et réalisé que la prise en charge en milieu ordinaire coûtait moins cher que s'il fallait placer chacun de ces enfants en milieu médico-social. Plus un autiste est accompagné, moins cela coûtera à la société.

Qu'est-ce qui n'a pas avancé ?

Le dépistage précoce. Nous venons de faire une campagne dans les crèches et les PMI où la demande d'info est énorme. Mais le ministère de la Santé a refusé de nous financer au motif que la brochure était anxiogène ! Cela en dit long sur la façon dont on fonctionne en France. Beaucoup de médecins estiment que le dépistage précoce ne sert à rien. Mais quand on sait, on a une arme pour avancer ! Tous les signes de l'autisme s'installent entre 18 mois et 3 ans. Or le diagnostic n'est posé en moyenne que vers 6 ans. Les médecins ne sont pas formés. Du coup, les centres ressources autismes qui n'avaient pas vocation au diagnostic sont débordés. L'accompagnement éducatif est aussi en retard, c'est pourtant ce qui va permettre le développement de l'enfant et l'insertion de l'adulte dans la vie active. Mais l'Education nationale ne veut pas s'impliquer sans s'appuyer sur des médecins alors qu'au Québec cela relève de l'éducation. L'autisme, ça ne se soigne pas, ça se rééduque. Mais la France a beaucoup de mal à sortir l'autisme du soin sanitaire et psychiatrique. On bute toujours sur l'idéologique…

Quelle idéologie ?

La France reste sous la coupe de la psychiatrie et de la psychanalyse. L'autisme est un trouble de la maturation du système nerveux central dont on ne connaît pas l'origine : l'Organisation mondiale de la Santé a tranché là-dessus, il y a 30 ans. Mais en France, il y a encore des familles qui s'entendent dire que le problème vient de leur couple. C'est effarant ! Quand mon fils avait 5 ans (NDLR : il en a 26), un psychologue hospitalier m'a dit que s'il était comme ça, c'est parce que j'avais accouché sous péridurale et raté le 1er contact avec le bébé… mais que c'était bien que ma culpabilité soit active et non passive ! Malgré des progrès indiscutables, la situation est très variable d'une région à l'autre : il y a des endroits où l'on n'a jamais entendu parler du caractère neurobiologique de l'autisme.

Le thème De votre  20e congrès est « Pour la reconnaissance du handicap autistique »

La loi de 1996 dit que l'autisme est un handicap. Ce qui permet de faire jouer la loi de février 2005 instaurant les notions d'accessibilité et de compensation. Mais cette loi ne liste que des défaillances : sensorielles, cognitives, mentales, psychiques… Ainsi, les autistes sont parfois envisagés comme des personnes déficientes intellectuellement alors que 70 % n'ont pas de déficit intellectuel, parfois ils sont intégrés au handicap physique, parfois au handicap psychique, se retrouvant dans des structures pas adaptées. Il reste beaucoup de maltraitance - par exemple des personnes bourrées de neuroleptiques - souvent dues à des erreurs de diagnostic. La spécificité de l'autisme repose sur une triade : les difficultés de communication, la difficulté à avoir toute interaction sociale, l'intérêt très restreint. A cela s'ajoutent d'autres troubles : ils sont agressés par les bruits, ne supportent pas le toucher. Mais la reconnaissance avance surtout grâce aux professionnels qui identifient sur le terrain les problèmes. Depuis 3-4 ans, ils sont plus nombreux que les familles à nos congrès. Le salut viendra aussi d'eux.

Recueillis par Sylvie Montaron

> Créée en 1989, Autisme France compte 10 000 familles et 120 associations locales. L'association tient son 20e Congrès à Lyon, les 19 et 20 novembre

http://www.leprogres.fr/fr/france-monde/article/4165758/L-autisme-ca-ne-se-soigne-pas-ca-se-reeduque.html

19 novembre 2010

article paru dans Sud Ouest - 19 novembre 2010

18 novembre 2010  16h40  |  Par "N.Rebiere" 2 commentaire(s)

Pau : le tribunal administratif donne raison aux familles d'enfants handicapés

Le tribunal administratif de Pau vient d'annuler « la décision implicite » du rectorat, qui n'avait pu fournir, faute de budget, des assistants de vie scolaire individualisés à des enfants handicapés qui souhaitaient être scolarisés normalement dans des établissements des Pyrénées-Atlantiques

 Jeudi 4 novembre, le jour de l'audience, devant le tribunal de Pau (PHOTO TH.SUIRE)

Jeudi 4 novembre, le jour de l'audience, devant le tribunal de Pau (PHOTO TH.SUIRE)

Sept familles, emmenées par l'association Chrysalide, présidée par l'ancien international de rugby Patrice Lagisquet, avaient saisi le tribunal administratif pour cette demande d'annulation, qui a été suivie pour cinq dossiers, un sixième ayant été rejeté pour des détails de procédure. La décision du tribunal administratif de Pau était attendue par les familles, essentiellement installées sur la côte basque, qui comptent s'en servir pour faire jurisprudence.

Déjà, elles avaient gagné en référé face au rectorat, et ont réclamé l'exécution du jugement, qui obligerait l'inspection d'académie à pourvoir leurs enfants d'un ou d'une auxiliaire de vie scolaire individuel pour leurs enfants. Souvent, face à l'insuffisance de postes prévus en début d'année, et face surtout à l'augmentation des demandes de la part de familles d'enfants handicapés, l'inspection d'académie nomme des emplois de vie scolaire, que les familles jugent moins formés et moins aptes au suivi individuel des enfants dans leur scolarité.

http://www.sudouest.fr/2010/11/18/pau-le-tribunal-administratif-donne-raison-aux-familles-d-enfants-handicapes-242723-4344.php

18 novembre 2010

trente ans de mariage Esther et JJ

Pour le long week-end du 11 novembre nous sommes descendus tous ensemble (Elise, Elodie, David, Esther & me) à Belleville sur saône d'où je suis originaire pour fêter l'évènement. Un grand moment de convivialité pour Lisou, la famille et les amis présents à cet évènement.

P1030920P1030817
 

Nous nous sommes retrouvés à 26 le 13 novembre pour déjeuner au restaurant Le Beaujolais autour d'une bonne table dans une ambiance sympathique ...Je voudrais remercier ici nos hôtes Annie et Sébastien Reumaux pour la qualité des mets et des vins ainsi que pour leur accueil. Ils ont largement contribué à la réussite de cette journée.

Très bonne ambiance donc tout au long du repas à l'issue duquel nous avons fait mouvement en direction de la maison familiale où nos enfants nous attendaient pour jouer les prolongations ...

P1030976Il faut dire que les racines sont profondes ... car Mamie (ma Mère) habite une partie de la ferme familiale et c'est toujours un évènement riche de sens qu'une fête dans la salle à manger de la ferme que mes grands-parents avaient fait  construire ...

P1030978

 

Une super bonne journée donc !

Dommage que dès le lendemain il nous fallait rentrer ...

 

16 novembre 2010

article publié sur le site Autisme Infantile Ressources et entraide - 15 novembre 2010

Lettre à Maëlys

Lettre à MaëlysMaëlys,

Dès le départ tant de difficultés, tant d’angoisses, et cette barrière de plexiglas. Pourtant tu étais un bébé si facile… Trop? Quand on a cru en sortir, de nouvelles épreuves sont apparues.

Tu as 3 ans et demi (quasi), et tu es tellement différente, et en même temps, cela ne se voit tellement pas au premier abord. Et ça ce n’est pas forcément facile… Tu progresses tellement mais à ta manière. Tu es notre fierté, mais à ta manière. Tu es une petite fille extraordinaire, mais à ta manière.

Il y a un tel fossé, que parfois il me semble broutille, et parfois, le grand canyon. Ta vie est ponctuée de rituels, de « TOCS », de cris, de pleurs, d’angoisses  pour des choses qui ne se passent pas comme d’habitude, ou des choses invisibles et surtout incompréhensibles pour nous. Tes pleurs et peurs sont déchirants, car à longueurs de journée, et sincères.

Tu fonctionnes tellement différemment, que parfois il m’arrive de me demander si un jour j’aurai accès à tout le « mode d’emploi ». Et surtout de me demander si les autres feront l’effort d’essayer de l’utiliser.

Vivre avec toi, c’est passer les journées entières à te décrypter, essayer de comprendre et de te comprendre. C’est t’apprendre avec persévérance tout ce que les autres acquièrent de façon innée. C’est jouer avec toi, différemment de comment on joue avec les autres enfants.

Ta vie est ponctuée d’écholalies, parler tu ne sais pas faire. Tu es un perroquet: « Tu veux un gâteau? » « Tu veux un gâteau » – « Oui ou non? » « Oui ou non ». Les discussions, tu ne connais pas, répondre par oui ou par non, tu ne connais pas, les réflexions ou questionnements que se posent les enfants de ton âge, tu ne connais pas. Savoir ce qui se passe dans ta tête, on ne peut pas savoir, quel que soit le sujet, important ou pas.

Manger est un rituel, les aliments sont des rigidités, les repas toute une organisation.

La vie normale, c’est avec toi des aptitudes à tout adapter, et prévoir pour que surtout cela « passe » pour toi. C’est réfléchir à tout, pour que tu y arrives, mais aussi pour que tu progresses et ne t’enfermes pas dans « ton monde, ta bulle, tes rigidités ».

La communication avec toi c’est les trois quart du temps les pleurs, les cris, les chouinements. C’est de ne jamais t’avoir entendu dire « je t’aime ». C’est n’avoir que très rarement des échanges visuels, verbaux ou tactiles.

C’est tout prévoir, penser, à longueur de journée, et pour toi, c’est ritualiser tout du matin au soir.

C’est des fois être fatiguée, ne plus y croire, tellement vouloir que tu arrives à avoir une vie normale, ne pas pouvoir imaginer ton adolescence ou ta vie de femme car on ne sait même pas comment tu auras évolué.

Ce sont des larmes de tristesse, de douleur, mais aussi de rage, de fierté et d’amour.

C’est parfois se demander « Pourquoi »? ». Et pourtant…

Pourtant c’est tant d’amour, de progrès qui semblent minuscules pour n’importe qui, mais des pas de géants pour toi. Pourtant c’est tant d’intelligence, et de raisonnements, mais c’est juste de l’intelligence et des raisonnements différents. Pourtant tu es ma vie, ma fierté, mon rayon de soleil, ma plus belle réussite. Pourtant ma vie sans toi, comme sans ton papa, n’aurait plus de sens. Pourtant tu es mon enfant tant attendue, désirée, et aimée. Et bientôt une ainée en dehors des « normalités », mais une ainée extra-ordinaire.

http://autismeinfantile.com/temoignages/julie-et-maelys/lettre-a-maelys/

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15 novembre 2010

L'interview de Michel Onfray chez Laurent Ruquier - 13 novembre 2010

Extrait où le philosophe parle notamment de la psychanalyse, de l'autisme, et des parents d'enfants autistes :

http://www.dailymotion.com/video/xfmm0d_onfray-vs-zemmour-naulleau-1-itw-onpc-131110-ruquier_news

15 novembre 2010

atelier théâtre/danse saison 2010/2011 - cest parti !

La saison est lancée avec la Drôle de Compagnie. Nous avons reçu comme tous la convocation pour le 13 novembre  :

Bonjour à tous,

Samedi prochain première séance le thème : L'AFRIQUE

Si les jeunes peuvent apporter un objet, un CD, un tissu,...toutes les bonnes idées sont les bienvenues.

Didier eeeet Valérie,

Elise ne pouvait pas cette fois être avec ses camarades étant mobilisée par un évènement familial dont je vous donnerai quelques échos prochainement ...

J'ai reçu la photo de la séance encadrée par Valérie Brancq et Didier Berjonneau

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15 novembre 2010

article paru dans la Voix du Nord - 11 novembre 2010

Actualité Valenciennes  

Maxence, 6 ans, jeune autiste, devrait aller à l'école mais il n'y a pas de place pour lui

jeudi 11.11.2010, 05:17 - La Voix du Nord

 Amandine Weaver cherche sur internet des exercices qu'elle fait faire à Maxence, en attendant qu'il suive un vrai enseignement. Amandine Weaver cherche sur internet des exercices qu'elle fait faire à Maxence, en attendant qu'il suive un vrai enseignement.   

Amandine Weaver fait partie de ses mères que la souffrance rend encore plus déterminées.

Confrontée à celle de son fils, elle a créé, à Petite-Forêt, une association, fait circuler des pétitions et surtout veut déposer plainte.

« Maxence sort de la pochette le pictogramme de l'enfant triste et prend de l'autre main celui de l'école ». Quand elle le raconte, Amandine Weaver en est toute retournée. Cette mère de trois enfants, confrontée à la maladie de son aîné depuis six ans, lui apprend à communiquer avec des dessins car il ne parle pas beaucoup. Mais le jeune Maxence sait très bien se faire comprendre : ses parents, savent qu'il n'attend qu'une chose  : prendre son cartable et aller en classe comme sa soeur cadette.

Ce n'est pas faute d'avoir essayé de l'inscrire. Il y a trois ans déjà, Amandine a contacté une école maternelle, en demandant qu'il bénéficie d'une auxiliaire de vie scolaire. Très vite, on lui a fait savoir qu'il n'aurait pas d'AVS faute de crédit et que l'enfant n'était peut-être pas à sa place. « L'école n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans » avait-on ajouté.

Or, ça y est, Maxence a six ans depuis le 8 octobre. Pour l'heure, il va juste trois demi-journées par semaine à l'hôpital de Denain. Treize heures en tout... Pas suffisant pour qu'Amandine Weaver puisse conserver son emploi d'aide-soignante. Elle a dû arrêter de travailler. « Ce n'est pas avec la malheureuse compensation de la Maison départementale des personnes handicapées que je rattrape » calcule la maman. Par contre, elle a utilisé une partie de ce temps libéré pour frapper à toutes les portes : « Ça fait trois ans que je galère ! » Maxence a six ans, mais pas de structures pour l'accueillir. « Maxence a des droits, je voulais les faire valoir. » À quoi bon une école traditionnelle s'il ne peut pas suivre. Elle a donc cherché des structures intermédiaires. La MDPH lui a communiqué deux adresses, huit mois après son courrier : deux IME ayant une section autisme à Saint-Amand et Émerchicourt. On lui a répondu qu'il y avait « x années d'attente ». En résumé, vous pouvez avoir une place demain ou attendre des lustres. La maman a interrogé tous les autres IME du Nord... Rien. « Celui de Denain par exemple a fait deux demandes pour ouvrir une section autisme, on lui refuse par manque de moyens. » Sans lâcher son bâton de pèlerin, elle s'est adressée à l'inspection académique qui répond que ce n'est pas de son ressort puisque l'enfant ne peut pas suivre.

La MDPH l'a juste envoyée en Belgique, où on ne prend plus les Français, trop nombreux à frapper à la porte. Des soutiens ? Amandine Weaver a les signatures des politiques Jean-Luc Chagnon, Alain Bocquet, Jean-Claude Dulieu. Le maire de Petite-Forêt l'aide beaucoup dans ses démarches. Mais aujour-d'hui, le couple ne voit plus qu'une solution : porter plainte contre X pour discrimination. Son avocat, Me Van Cauwenberge, voudrait en plus engager les services de l'État dans une procédure pour rupture d'égalité dans les services publics. Le cas de Maxence n'est pas le seul ni le premier.

En 2005, l'État a déjà été condamné pour manque de structures par la commission européenne des droits sociaux suite à une plainte de l'association Léa pour Samy, créée par des parents d'autistes.

Amandine Weaver y croit, comme elle espère aussi voir aboutir son projet de création de structure à Petite-Forêt, monté avec la mairie : « Le lieu pourrait accueillir une dizaine d'enfants comme Maxence, avec un instituteur spécialisé à mi-temps... C'est un SOS pour une enfance en danger. Il faut que l'agence régionale de la santé accepte en tant que projet expérimental. » À suivre ! •  M. T.-N.

amandine-weaver@bbox.fr

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Valenciennes/actualite/Valenciennes/2010/11/11/article_maxence-6-ans-jeune-autiste-devrait-alle.shtml

13 novembre 2010

extrait du journal de 13h00 TF1 - 12 novembre 2010

Beaucoup d'enfants handicapés ne sont toujours pas scolarisés faute d'Assistante de Vie Scolaire. A Pont-Saint-Martin, en Loire Atlantique, des heures d'intervention ont été supprimées, ce qui inquiète familles et associations.

12 novembre 2010

article publié sur LE DEVOIR.com - 9 novembre 2010

Élèves handicapés et en difficulté - Comprendre l'inclusion dans le respect des droits

Gaétan Cousineau — Président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse 9 novembre 2010 Éducation

Comme on a pu le constater depuis la rentrée, la question de l'intégration des élèves à besoins particuliers dans les classes ordinaires continue de susciter d'importants débats dans le milieu de l'éducation au Québec.

Pourtant, il s'est écoulé plus de dix ans depuis l'adoption par le gouvernement du Québec de la dernière Politique de l'adaptation scolaire dans laquelle était rappelée l'obligation d'offrir à tous, y compris aux élèves handicapés et en difficulté d'adaptation et d'apprentissage (EHDAA), une école qui répond à leurs besoins, sans distinction, ni exclusion.

Il s'agit d'une obligation à laquelle le réseau éducatif québécois ne peut se soustraire puisqu'elle découle de l'application du principe du droit à l'égalité inscrit au coeur même de la Charte des droits et libertés de la personne, loi qui a préséance sur toutes les autres lois québécoises. Malgré cet impératif, il faut constater que ce ne sont pas toutes nos écoles et nos commissions scolaires qui s'acquittent de cette obligation avec la même rigueur. En effet, plusieurs élèves continuent à ne pas recevoir des services réellement adaptés à leurs besoins, ce qui entraîne leur exclusion et constitue un traitement discriminatoire, comme l'ont rappelé les tribunaux à maintes reprises.

Travail de longue haleine

Cette situation problématique invite à revoir l'offre de services qui est destinée aux élèves HDAA de manière à ce qu'on puisse leur assurer des chances égales de réussite éducative et de participation à la vie de notre société. Il faut souligner l'initiative du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) qui a récemment organisé une rencontre pour faire le point sur la situation de ces élèves. Cependant, il serait illusoire de penser pouvoir donner une réponse satisfaisante en une seule journée de réflexion, compte tenu des obstacles systémiques qui se dressent encore sur leur chemin.

Pour y parvenir, il faudra un travail de longue haleine qui exigera un engagement ferme et de réels efforts concertés de la part de tous les acteurs qui sont concernés par la question. Il faut reconnaître et combattre la détresse qui est vécue par plusieurs enfants, par leurs parents et par les acteurs du réseau scolaire québécois lorsqu'il s'agit d'intégration scolaire.

La Commission accueille favorablement la volonté du MELS d'inscrire cette recherche dans le cadre d'une réflexion plus large qui place les droits de la personne au coeur des discussions sur la meilleure façon de mettre en oeuvre une école inclusive, ouverte à toutes les différences.

La norme

Le ministère a exprimé sa volonté que le système éducatif soit au diapason des grandes orientations internationales qui font du droit à l'égalité le moteur de toute intervention éducative. Le principe de l'inclusion a d'ailleurs été récemment consacré dans la Convention internationale sur les droits des personnes handicapées qui a été ratifiée par le Canada, avec l'assentiment du Québec. Il reste maintenant à ce que cet engagement se traduise en mesures concrètes et que l'approche inclusive devienne la norme.

Pour ce faire, la recherche de pratiques éducatives et organisationnelles permettant de favoriser l'intégration harmonieuse des élèves à besoins particuliers dans les classes ordinaires demeure une priorité. Les ratés qui sont actuellement observables dans notre système éducatif, et qui compromettent à la fois la réussite des élèves HDAA et des autres élèves, invitent à se pencher sur un modèle organisationnel qui puisse assurer le juste équilibre dans les classes ordinaires et permettre aux enseignants de recevoir tout le soutien nécessaire pour gérer leur classe efficacement.

Profitables pour tous


Dans un avis qu'elle a rendu public en novembre 2008, la Commission a démontré non seulement que cet exercice est possible, mais qu'il peut donner des résultats concluants. Les États qui ont fait ce choix n'ont pas remis en question la pertinence d'une scolarisation en classe ordinaire pour tous, mais ils ont plutôt cherché à concentrer les efforts et les ressources vers cette classe, de manière à ce que les services éducatifs qui y sont dispensés soient profitables pour tous. Cette orientation vise à maximiser l'impact des interventions éducatives qui seront réalisées en classe ordinaire, et non pas à fixer des conditions ou des balises à l'accès à cette dernière.

La Commission ne prône d'aucune manière l'intégration à tout prix ou l'inclusion totale. Cependant, elle considère qu'il faut privilégier l'approche inclusive pour répondre aux obligations relatives au droit à l'égalité prescrit à l'article 10 de la Charte. Cette approche suppose une certaine souplesse organisationnelle et peut permettre une scolarisation partielle ou totale dans un cadre spécialisé, lorsqu'il a été démontré que c'est dans l'intérêt de l'enfant.

À la lumière des discussions qui se sont tenues le 25 octobre dernier, force est de constater qu'il reste encore beaucoup à faire pour en arriver à une compréhension commune de ce qu'est l'inclusion scolaire et de ses implications en matière de respect des droits fondamentaux pour les élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation et d'apprentissage.

Pour garantir à tous des services éducatifs exempts de discrimination, il faudra d'abord parvenir à cette compréhension commune. La Commission continuera à s'associer à cette démarche essentielle.

http://www.ledevoir.com/societe/education/310542/eleves-handicapes-et-en-difficulte-comprendre-l-inclusion-dans-le-respect-des-droits

11 novembre 2010

article publié sur le site de l'association "Envol Loisirs"

Rencontre avec Renaud Ollivier, professeur de musique
au Conservatoire Municipal de Bry sur Marne et ses élèves.

La ville de Bry sur Marne a ouvert un atelier de musique depuis janvier 2010 pour accueillir des élèves handicapés.

Le projet est de permettre un accès à la musique pour tous quelque-soit l'handicap. Renaud ne fait pas de sélection, travaille en individuel (½ heure) puis intègre d'autres élèves au rythme de la progression de chacun. L'objectif est de créer à terme un cours collectif et d'organiser des interactions avec les autres cours de musique.

Je rencontre aujourd'hui 2 jeunes, Julien, 16 ans, avec autisme et Erwarn, un jeune de 11 ans atteint d'une infirmité motrice cérébrale sur un atelier de percussions africaines. Deux autres enfants en situation de handicap de 9 et 3 ans sont accueillis en session individuelle.

Je suis arrivée à la fin du cours et Julien a accepté de rejouer pour moi. Très appliqué, il suit attentivement tous les gestes de Renaud. De fortissimo à piano, ses deux baguettes tambourinent sur différents djembés. Erwan, lui, sourit, ses maracas devant lui.

Les enfants en situation de handicap ont accès à ce cours au même prix qu'un cours ordinaire du conservatoire. De même les non-bryards sont accueillis.  102 euros  (Bryards) et 177 euros (non Bryards).

Renaud Ollivier enseigne la musique à Bry sur Marne et à Lagny sur Marne. Il crée des spectacles pour enfants et donne des concerts de Jazz Africain. Sa spécialité : les percussions dont le djembé.

Il a donné des cours de musique pendant 4 ans dans les établissements de l'AMIS à Fontenay sous bois et à Champigny-sur-Marne, (adultes handicapés mentaux).

Il a souhaité faire une formation à l'accueil d'élèves handicapés qu'il a réalisé auprès de l'association MESH qui est le Centre de Ressource Nationale Musique et Handicap.

atelier_musical_bry

     

Ecole de Musique de Bry sur Marne, 2 Grande rue Charles de Gaulle (94360)

Renseignements et inscriptions à l’Ecole Municipale de Musique : Anne Robert-Cambresy, directrice, et Élisabeth son assistante. Bon accueil téléphonique garanti. 01 45 16 68 09

Ce cours a lieu le samedi matin.

Accessibilité voir le site jaccede.com"

Je voudrais préciser ici que Julien (en photo) fait de la voile avec Elise dès les beaux jours avec Envol Loisirs ... si elle ne participe pas (encore) à cet atelier c'est uniquement pour des raisons de timing ... car à mon sens cela lui apporterait beaucoup ... et lui plairait à coup sûr ...
En écrivant cela je me dis que je vais encore y réfléchir ...
Car Elise, comme Julien, comme Erwan, comme tous les autres ... au conservatoire de musique ... c'est une idée qui me plaît beaucoup ... et va tout droit vers l'idée de la place des personnes avec handicap participant (sans doute de façon adaptée) aux mêmes activités que tout le monde, dans les mêmes lieux.
Un énorme merci à la municipalité de Bry et à toutes les personnes impliquées (j'en connais maintenant un certain nombre).

Traduire dans les faits le respect de la différence. Nous avons là un exemple probant.

Je suis fier d'être bryard

(Jean-Jacques Dupuis)



Plus d'informations:

  • sur les activités proposées par l'association Envol Loisirs :

http://www.envol-loisirs.org/atelier-musical-%C3%A0-bry-sur-marne/

  • sur la ville de Bry-sur-Marne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bry-sur-Marne

10 novembre 2010

par delà nos différences, texte d'Alexandre Klein

10 novembre 2010

article publié sur le blog Théo m'a Lu Anne !

09 novembre 2010

Décidément...

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On continue avec le langage très "personnalisé" de notre Théophile:

Comme tous les samedis, je suis chargée de remplir le réfrigérateur pour la semaine et je pars de très bonne heure en général; heure à laquelle souvent le reste de la famille "émerge" à peine et où on oublie de me dire: "tu peux me prendre ça?"

Bref, je téléphone au beau milieu de mes courses pour m'informer des derniers "desiderata" des uns et des autres. C'est alors qu'un petit "Allô" me répond. C'est Théophile! A noter qu'il ne prend jamais le téléphone sauf pour appeler sa soeur aînée. Par exemple, personne - pas même la famille proche - n'a réussi à lui souhaiter son anniversaire par téléphone, c'est dire!)
Faussement surprise, je demande: "C'est qui ?". Du tac au tac, il me répond: "C'est Théophile, là!". Et ça continue...
- " Papa est à côté de toi ?
- Non, il est dans la salle de bain, déjà ! (Noter le "déjà" et la phrase bien "syntaxée", un luxe!)
- Et Mathilde, elle est dans la salle de bain ? (précision: il y en a deux à la maison - avec 4 filles, il faut bien ça...)
- Non, elle est là !
Ca démarre plutôt bien et là, portée par l'euphorie d'avoir entendu mon fils s'exprimer à peu près normalement, je lui demande:
-"Alors, tu peux me la passer ?
et j'entends un:
- Quoi ?"
Un grand blanc...il a raccroché !
Je réfléchis un instant parce que je sais que s'il n'a pas poursuivi la conversation, c'est qu'elle devenait incompréhensible pour lui, il fait toujours ça.
Eurêka!!!! Nous employons souvent cette expression: "Vous pouvez me le (la) passer?" et ça ne pose aucun problème à notre interlocuteur en règle générale. Mais notre TED à nous, il ne la comprend pas... Comment pourrait-il me passer sa soeur à travers le téléphone? Si j'avais percuté à l'instant, j'aurais reformulé ma demande (on a l'habitude, on fait ça continuellement et même ordinairement on évite ce genre d'expression) mais là, je n'avais que celle-ci en magasin et elle a suffi à rompre le dialogue ! Dommage...

Hier, dans l'émission "Le magazine de la santé" sur France 5, une psy parlait des peurs des petits et de l'intérêt d'éviter d'utiliser des expressions en présence d'enfants jeunes comme :" J'ai peur qu'il ne se mette à pleuvoir" ou "je crains d'entendre sa réponse". En effet, l'enfant peut mal interpréter ces phrases et développer une crainte quant au fait que la pluie se mette à tomber ou quant à la réponse de l'autre (socialement, ça peut devenir compliqué!)...

Avec mon TED, pas de souci parce que pour lui, elle sont incompréhensibles.
L'expression la plus évidente est sans doute: "tomber dans les pommes". Les enfants en général la saisissent très rapidement et la trouve même drôle. Pour Théophile, ça n'est pas réutilisable parce que cela fait appel à une image. Et là, ce n'est pas gagné !!!
Parfois, il s'essaie à en utiliser. Par exemple, son expression du moment lorsqu'il met la pâtée à son accompagnante au UNO, c'est "ça, c'est du bon plan!". En fait, il veut dire: "ça, c'était un bon plan!". Bon, nous, on le sait et on trouve que ça n'est déjà pas si mal...

Bonne journée
La Maman

http://theomaluanneief.canalblog.com/archives/2010/11/09/19555415.html?t=1289412367322#c38367577

10 novembre 2010

article publié sur le site Autisme Infantile Ressources et entraide - 11 octobre 2010

Après le diagnostic: le soulagement

Après le diagnostic: le soulagement

Day 186 - Face the Sun (photo: Simon James)

Cet article fait suite à Après le diagnostic: les réactions,   et fait partie d’une série d’articles consacrés aux difficultés rencontrées après la découverte ou la confirmation de l’autisme de son enfant.

Pendant les derniers jours avant l’annonce des résultats du dépistage, mon cerveau a mouliné dans le vide encore et encore. Et si c’était de l’autisme? Et si ça n’en était pas? Et si c’était plus grave? Et si on se faisait une montagne de rien?

Les résultats m’ont amené, en plus d’une grande inquiétude, beaucoup de soulagement. Je savais enfin où je mettais les pieds. Des professionnels de la santé, dont c’est le métier de dépister et s’occuper d’enfants autistes, m’assuraient qu’il y avait clairement des signes d’autisme chez mon enfant, bien qu’il faille tout de même passer par la case du diagnostic pour enclencher la machine et faire des démarches pour avoir une prise en charge et des allocations.

Malgré les doutes occasionnels, ce soulagement a été ma meilleure source de volonté et ma pire source d’angoisse à la fois.

Être soulagée de savoir que mon enfant est bien autiste? Quelle mère indigne je devais être pour trouver un réconfort quelconque dans le handicap de mon enfant. Comment allaient me regarder les autres, qu’allaient-ils penser de moi si je leur disais que c’était un soulagement que de savoir enfin, après des mois de doute et d’angoisses, ce qu’a mon enfant?

Ce soulagement m’a permis de continuer, et de ne pas m’apitoyer sur moi-même. Il n’y avait pas la place, dans ma tête, pour être efficace, si je ne me consacrais pas à 100% à mettre une prise en charge pour mon enfant en place. À partir du moment où j’ai su, le soulagement m’a fait vider toute ma colère et ma tristesse, et j’ai pu m’élever, sortir de ma coquille et aider mon enfant.

Le soulagement de savoir enfin ce qu’il en était pour mon enfant a été une mine d’or, malgré la peur d’être mal jugée sur mes sentiments. Avez-vous été soulagé, vous aussi, d’avoir enfin la confirmation du handicap de votre enfant? Partagez dans les commentaires.

http://autismeinfantile.com/observation/reflexion-sur-lautisme/apres-le-diagnostic-le-soulagement/#comment-7691

10 novembre 2010

article publié sur le site d'Agora Vox - le média citoyen - 22 octobre 2010

Ecole et handicap : autopsie d’une catastrophe organisée

La rentrée scolaire est passée, les élèves sont en classe depuis plus d’un mois, chacun a pris ses marques, et c’est reparti pour une année. Sauf s’il se trouve que votre enfant est porteur de handicap. On aurait pu croire que depuis la loi de 2005, qui établit comme principe l’inscription des élèves handicapés à l’école « ordinaire », la situation des handicapés à l’école aurait quitté le registre du scandale pour entrer dans celui de la gestion ordinaire de la vie scolaire. Hélas, il n’en est rien. Pire, la situation générale s’est en fait dégradée, réduisant souvent à néant l’immense espoir suscité par cette loi chez les familles d’enfants handicapés. Pourquoi et comment, c’est ce que cet article va tenter d’examiner.

Avant 2005 : l’exclusion sans discussion

L’école de la république, avant 2005, n’accueillait pas les enfants handicapés, sauf ceux « capables de se débrouiller ». Le handicap, ce n’était pas le problème de l’école, c’était celui des « établissements spécialisés ». Votre enfant est malentendant ? Mettez le dans une école « spécialisée pour malentendants ». Il est autiste ? Mettez le dans un hôpital psychiatrique ou un institut médico-éducatif, « c’est pour son bien ». Il est dyslexique ? Bon, avec un bon suivi en orthophonie on va le garder en classe... Sauf que, dans la pratique, les « établissements spécialisés »  vers lesquels toutes les bonnes volontés de l’éducation nationale s’ingénieniaient à pousser ces enfants, souffrent de deux gros problèmes :

  • il n’y en a pas assez...
  • rares sont ceux qui laissent une chance à l’enfant d’intégrer la société dans de bonnes conditions.

En effet la plupart de ces établissements souffrent d’une part d’un sous-financement patent, d’autre part d’une organisation déplorable – pas forcément de leur fait - qui conduit à y mélanger tous types de publics. Ainsi on trouvera, dans un même groupe de 6 à 8 enfants sous la responsabilité d’un éducateur spécialisé, un autiste, un enfant délinquant en rupture familiale et sociale, un sourd, et d’autres encore. Dans ces conditions, arriver à tirer ces enfants vers le haut, à leur donner la moindre chance de réintégrer un jour la société « ordinaire », relève du surhumain. Dans ce type d’établissement, la personne qui y entre y reste en général puis passe dans un établissement pour adulte et a toutes les chances de rester sa vie durant en « milieu protégé ».

Certes il y a effectivement des handicaps tellement lourds que mieux vaut protéger la personne sa vie durant. Il y a aussi beaucoup (mais encore bien trop peu) d’établissements pour handicapés qui effectuent un remarquable travail d’éducation, d’insertion et de soutien pour tenter, le plus possible, de permettre aux personnes prises en charge de vivre parmi les autres plutôt que cloitrées derrière les murs d’une institution. Ce type d’établissement est généralement pris d’assaut et gèrent des listes d’attentes interminables.

Mais il y a par ailleurs bien des enfants qui, avec une aide compétente, parviennent à suivre une scolarité « ordinaire » plus ou moins aménagée, apprennent un métier, trouvent une place dans la société au même titre que n’importe qui – même avec plus de difficultés. Et dans leur cas, leur refuser l’école sans même leur donner une chance de montrer leurs capacités, constitue un abandon voire une maltraitance flagrante. La situation était telle que beaucoup de parents tentaient, quand c’était possible, de cacher le handicap de leur enfant à l’école afin qu’on ne leur y refuse pas leur enfant.

Ainsi, par exemple les déficients visuels ou les malentendants, sans retard cognitif, peuvent très bien suivre une scolarité comme les autres, ils en ont les moyens intellectuels. Il suffit d’un minimum d’aménagements, un bon suivi par des professionnels compétents. Des exemples, il y en a – mais tous se sont heurtés un jour à un enseignant ou une directrice d’école leur disant avec compassion, « mais voyons madame, vous ne pensez pas qu’il serait mieux dans un établissement spécialisé ? » Peu importe que l’établissement en question, tel que cet enseignant l’imagine, n’existe... que dans son imagination.

Même un élève déficient intellectuel tirera parti d’une scolarisation en milieu ordinaire, tant il est vrai qu’il sera « tiré vers le haut » par les autres. Il est possible qu’il redouble, une ou plusieurs fois – et alors ? D’autres le font aussi. Et si le décalage est un jour trop grand il sera toujours temps de chercher un bon « établissement spécialisé ». Comme me l’a dit une mère d’enfant handicapé il y a quelques années, « en France, à l’école, mieux vaut être un cas social qu’un handicapé, personne ne remet en cause le droit à la scolarisation. » Triste et terrible constat d’une société qui, animée des mêmes bons sentiments, fait tout pour aider certains types de « défavorisés » tout en excluant d’office les autres...

2005 : la révolution – sous conditions

La loi de 2005 a tout changé – sauf les mentalités évidemment. Toujours est il que des parents de mieux en mieux informés de leurs droits, année après année, parviennent à ce que leur enfant soit scolarisé avec les autres, au départ en maternelle, puis en primaire pour beaucoup, voire au collège puis au lycée.

Pour beaucoup d’enfants, cette loi a suffi pour que l’école leur ouvre ses portes, et qu’avec quelques aménagements ils suivent une scolarité comme les autres. C’est le cas pour les handicaps physiques légers, pour qui peu d’aménagements sont nécessaires. Un accès au fauteuil roulant, une place assise  à l’avant de la classe pour mieux entendre ou mieux voir, et c’est tout.

Mais pour certains types de handicaps, et en particulier les divers handicaps mentaux ou les handicaps physiques lourds, la situation est bien plus compliquée. Qui dit handicap mental, dit en général besoin d’une aide humaine pour tout ou partie du temps scolaire. Cette aide humaine est bien souvent le pivot, la condition indispensable à ce que l’enfant tire parti de sa scolarisation et progresse avec et parmi les autres enfants. Cette aide humaine, c’est la personne qu’on appelle « l’AVS » - l’Auxiliaire de Vie Scolaire.

Quel est son rôle ? Elle intervient en classe au côté de l’enfant afin de compenser au mieux son handicap. Ainsi, un enfant touché par la maladie des os de verre : l’AVS veillera sur elle pendant la récréation ou dans les moments de bousculade (entrée/sortie de classe), poussera si besoin le fauteuil roulant. Un enfant déficient mental : l’AVS l’aidera à comprendre les consignes, sans pour autant faire le travail à sa place. Un enfant autiste : l’AVS l’aidera à comprendre les codes sociaux afin qu’il puisse jouer avec ses camarades, se conformer aux règles de vie en classe ; elle l’aidera aussi à gérer ses troubles du comportement, ou encore lui reformulera les consignes de l’enseignant – l’enfant autiste ne comprenant pas forcément qu’une consigne collective s’applique aussi à lui.

Mais pourquoi faire, dirons certains ? Ces enfants ne seraient-ils pas mieux « en établissement spécialisé » ? Eh bien non, ils n’y seraient pas mieux car ils ne trouveraient généralement pas de lieu adapté à leur cas. Beaucoup d’enfants aidés par une AVS compétente et convenablement formée à leur handicap progressent, à leur rythme, trouvent leur place parmi leurs camarades, et un jour se débrouillent tout seuls. Ainsi en est-il du fils de l’acteur Francis Perrin, diagnostiqué « autiste sévère » à 2 ans, que les psychiatres donnaient pour un cas sans espoir. Après des années d’un suivi spécialisé (encore rare en France pour l’autisme) et une scolarisation avec AVS, il est aujourd’hui suffisamment autonome pour qu’arrivé au CE2 ses parents envisagent sereinement de le laisser continuer à l’école sans AVS l’année prochaine (voir un récent article de Nord Eclair : http://www.nordeclair.fr/Locales/Villeneuve-d-Ascq/2010/09/30/francis-perrin-lutte-pas-a-pas-contre-l.shtml). Il y a 10 ans, quelle chance aurait-on laissé à cet enfant ? Aucune – il aurait été aiguillé en « établissement spécialisé » sans se poser la question de ses capacités réelles à suivre en école ordinaire.

De plus, scolariser un enfant en milieu ordinaire avec une AVS coute beaucoup moins cher que le mettre en IME ou en hopital de jour par exemple. Ce choix est donc financièrement rationnel : il coute moins cher à court terme, et permet d’espérer des économies à long terme dans beaucoup de cas, le suivi nécessaire à l’age adulte étant plus léger (voire nul) compte tenu des progrès plus important de l’enfant.

2010 : la consternation...

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais entretemps la crise est passée par là, et avec elle la course aux économies à tous les niveaux de l’Etat. Course aux économies parfois à courte vue comme on va le voir.

En 2005, une AVS était recrutée généralement sous un statut appelé « assistant d’éducation ». Il s’agit en fait d’un contrat à durée déterminée de 3 ans, renouvelable une fois pour le porter à 6 ans. Un enfant scolarisé avec AVS pouvait donc espérer être suivi par la même personne pendant des années, capitalisant ainsi une expérience afin de l’aider au mieux. Même si ce type de contrat ne comprenait pas une rémunération mirobolante, il avait le mérite d’une certaine stabilité et aussi de permettre l’embauche de personnes formées.

En 2010, la situation budgétaire de l’éducation nationale est telle qu’ordre est donné au niveau national de « faire avec 9000 équivalent temps plein ». Quant on sait à quel point les demandes de scolarisation avec AVS explosent depuis 2005, ce chiffre est déjà, en soi, nettement insuffisant. Mais ce n’est pas tout. Les contrats d’assistants d’éducation ne sont plus utilisables. On exige désormais que les AVS soient embauchés sous « Contrat Unique d’Insertion » (CUI). Ce type de contrat est réservé à des personnes en grande difficulté sociale – les critères précis étant à définir par le préfet, donc différents selon les départements. Mais en règle générale une personne embauchée en CUI doit être au chomage depuis au moins 1 voire 2 ans, sans qualification, et le contrat est limité à 6 mois renouvelable une seule fois.

Au final, quels types de personnels sont embauchés pour accompagner les handicapés à l’école ? Des gens qui ne peuvent pas être formés (le CUI exclut généralement les personnes qualifiées puisqu’elles doivent être « en grande difficulté »), et qui seront obligatoirement renvoyés au bout d’un an donc ne capitaliseront pas leur expérience. La rémunération n’étant de surcroit pas très élevée, la personne embauchée sur ce type de contrat pour accompagner un enfant handicapé devra vraiment avoir « la foi » pour rassembler assez de motivation afin de l’aider au mieux, surtout que certains handicaps font peur, en particulier l’autisme qui fait l’objet de beaucoup d’ignorance et de fantasmes erronés.

Et pour parfaire le tableau, avec l’enveloppe imposée de « 9000 équivalent temps plein au niveau national », un enfant à qui la MSPH (ex-CDES) octroie une AVS pour par exemple 20 heures par semaine, se verra allouer par l’éducation nationale une personne pendant 10 heures par semaine, voire personne ! C’est totalement illégal mais c’est ainsi, on explique aux parents que « il n’y a pas de budget pour plus ». Et bien sur l’enfant sera (toujours illégalement) refusé à l’école lorsque l’AVS  n’est pas là. Coupant ainsi ses chances de s’intégrer à sa classe, d’apprendre comme les autres, sans parler de l’obligation qui est faite à un des parents de cesser de travailler pour s’occuper de l’enfant lorsqu’il est exclu de l’école.

C’est ainsi qu’un collectif d’associations de la cote Basque a gagné un procès contre l’Etat en juin dernier (http://www.sudouest.fr/2010/06/05/handicap-l-etat-se-voit-contraint-a-respecter-la-loi-109488-4621.php ), obligeant en principe l’Etat à mettre en place les personnels requis par la MDPH pour accompagner les enfants handicapés. Sauf que l’Etat fait la sourde oreille et n’exécute pas la décision de justice...

Prenons maintenant un peu de recul et examinons les conditions qui, à l’étranger, permettent d’assurer le succès de la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire, et leurs donnent les meilleures chances de progresser vers l’autonomie future. Ce qu’on sait, c’est qu’il faut :

  • une prise en charge de qualité par des personnes formées au handicap de la personne
  • un accompagnement à l’école par une personne compétente
  • une bonne collaboration entre école, famille, et équipe de prise en charge.

Or, en France, que fait-on :

  • les prises en charge sont souvent insuffisantes ou inadaptées, c’est particulièrement criant pour le cas de l’autisme où la France souffre d’un énorme retard mais c’est aussi vrai pour d’autres handicaps, comme la trisomie 21
  • l’accompagnement à l’école sera désormais effectué par des personnes non formées, à qui on n’offre aucune des conditions nécessaires à leur motivation ni à leur qualification
  • la collaboration avec l’école reste souvent difficile, soit du fait de réticences d’enseignants à recevoir un handicapé en classe (surtout sans AVS ou avec une AVS non formée !), soit du fait de blocages au niveau de l’inspection académique qui rechigne à permettre une collaboration avec les équipes de prise en charge, beaucoup d’inspecteurs, de directeurs d’école et d’enseignants restant dans le schéma que « la place des handicapés est en établissement spécialisé ».

Tout est donc mis en oeuvre pour faire délibérément échouer la loi de 2005 et la scolarisation des enfants handicapés. Que cela ait un coût humain et financier énorme n’émeut personne – seules les économies de court terme comptent. Sans même parler du compartimentage des budgets : une économie de long terme sur le budget de la sécurité sociale est totalement invisible de la part de l’Education Nationale qui fait tout pour éviter d’assumer un cout plus faible à court terme.

Et après ?

Face à cette situation dramatique, dénoncée par toutes les associations de parents d’enfants handicapés et en particulier la FNASEPH qui oeuvre depuis des années pour la scolarisation en milieu ordinaire (http://www.fnaseph.org/ ), que va-t’il se passer ?

Les familles qui le peuvent, qui en ont la volonté, qui ont encore l’endurance et les capacités financières, vont se battre comme elles peuvent dans leur coin pour tenter de sauver leur enfant du mieux qu’elles le peuvent. Certains rémunèreront à leurs frais une AVS quitte à mettre leur enfant dans une école privée de bonne volonté, car mettre en place une AVS à ses frais est en principe interdit dans le public. D’autres feront le siège des bureaux des inspecteurs d’académie pour faire valoir les droits de leurs enfants, ou intenteront à l’Etat de coûteux et aléatoires procès. D’autres encore, sans doute les plus nombreux, baisseront les bras...

Et tous attendront des jours meilleurs, certains avec colère, d’autres avec résignation, en espérant malgré tout que leur enfant s’en sortira, avec son handicap, face à une Education Nationale globalement insensible voire hostile envers ces enfants différents qui ne sont coupables de rien mais qui sont condamnés quand même par un système injuste géré par des bureaucrates sans âme.

http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/ecole-et-handicap-autopsie-d-une-82710

9 novembre 2010

visite de Mr Hamou BOUAKKAZ adjoint au Maire de Paris

café asperger amitié samedi 9 novembre 2010

9 novembre 2010

publié par le progrès.fr du 9 novembre 2010 - Ain - fait divers

Lagnieu : elle s'enchaîne à la grille de l'école pour défendre les droits de son fils autiste

publié le 09.11.2010 19h20

         

            La jeune maman s'est menottée à la grille de la maternelle / Photo Benoît Soilly                          

La jeune maman s'est menottée à la grille de la maternelle / Photo Benoît Soilly

Cyrielle Paillé, maman d'un petit garçon autiste, s'est menottée à la grille de l'école maternelle Les Tournelles de Lagnieu pour défendre toutes les familles qui ne peuvent disposer d'une auxiliaire de vie scolaire.

Alors qu'elle avait, vendredi dernier, obtenu que le contrat de l'auxiliaire de vie scolaire (AVS) soit renouvelé pour Robin, son fils autiste de 5 ans, la jeune maman a tenu à venir se menotter aux grilles de l'école "pour protester contre la précarité de notre situation et pour toutes les familles qui ne peuvent disposer d'une AVS. »
Actuellement dans l'Ain, sur 750 enfants qui doivent bénéficier d'une auxiliaire, une cinquantaine d'entre eux est toujours en attente.

http://www.leprogres.fr/fr/article/4113689/Lagnieu-elle-s-enchaine-a-la-grille-de-l-ecole-pour-defendre-les-droits-de-son-fils-autiste.html

9 novembre 2010

Question de Monsieur Jean-François Chossy - 2 novembre 2010

Assemblée nationale

Commission élargie

Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Commission des affaires culturelles et de l’éducation

Mardi 2 novembre 2010

Présidence de M. Michel Diefenbacher, secrétaire de la Commission des finances,
et de Mme Michèle Tabarot, présidente de la Commission des affaires culturelles

La réunion de la commission élargie commence à vingt et une heures trente.

Projet de loi de finances pour 2011

Enseignement scolaire

M. Jean-François Chossy. Ma question est récurrente, monsieur le ministre, mais les parents et les associations attendent votre réponse. Elle porte sur les auxiliaires de vie scolaire (AVS).

Personnaliser le suivi de chaque élève, et donc le parcours de l’élève porteur de handicap, est, nous le savons, une priorité du Président de la République et du Gouvernement. Les efforts accomplis depuis la loi du 11 février 2005 permettent qu’aujourd’hui 187 500 élèves handicapés soient scolarisés dans le premier et le second degré. Les crédits destinés à l’amélioration de la scolarisation des élèves handicapés sont abondés à hauteur de 350 millions d’euros pour 2011, notamment pour rémunérer les personnels exerçant des fonctions d’AVS et pour équiper les élèves en matériel pédagogique adapté. Cependant il existe sur le territoire plusieurs cas où les postes d’AVS ont été notifiés, mais n’ont pas été accordés en totalité. Il est arrivé aussi qu’un seul AVS soit affecté à deux enfants atteints d’un handicap très spécifique et nécessitant un accompagnement individualisé. Je connais aussi des CLIS (classes d’intégration scolaire), pour autistes notamment, qui ont été menacées de fermeture.

Dans la région Rhône-Alpes, les pouvoirs publics font savoir aux parents que l’on ne peut plus financer les contrats aidés, donc qu’il est impossible de remplacer les AVS en fin de contrat.

Les cas sont également nombreux où, après notification par les MDPH (maisons départementales des personnes handicapées), les AVS n’ont jamais été nommés.

Les parents et les associations se désolent donc de voir des enfants déscolarisés par manque d’accompagnement. Si je sais les efforts constants que vous déployez, j’aimerais connaître les solutions que vous allez apporter à ces situations dramatiques.

Par ailleurs, je milite avec Marie-Anne Montchamp et d’autres de mes collègues pour que l’accompagnement des enfants handicapés devienne un vrai métier, avec un vrai statut permettant de pérenniser l’emploi, une vraie formation pour le professionnaliser et une vraie rémunération pour le stabiliser. Ce nouveau métier faisait partie du « plan métiers » prévu par la loi du 11 février 2005. Où en est-on ?

 

(…)

 

M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, porte-parole du Gouvernement.

En ce qui concerne l’accueil des enfants handicapés, sur lequel plusieurs d’entre vous m’ont interrogé, je rappelle que la loi très importante votée en 2005 permet d’en scolariser aujourd’hui 45 % de plus qu’il y a cinq ans. Cette année, nous en accueillons 10 000 de plus que l’année dernière, soit au total 195 000. Nous dépasserons les 200 000 au cours de l’année 2011. Nous sommes en passe d’atteindre les 2 000 classes spécialisées – ex-unités pédagogiques d’intégration (UPI), désormais baptisées unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) ; nous en avons ouvert près de 200 à la rentrée. Les progrès sont donc considérables. Ils se traduisent dans ce budget puisque les crédits consacrés à l’accueil des enfants handicapés sont en augmentation de 13 %.

Concernant l’accompagnement individuel des enfants handicapés, sujet compliqué, le premier problème – et je me tourne vers le législateur que vous êtes – est celui de la séparation entre le prescripteur et le payeur : les maisons du handicap prescrivent, le ministère finance ; il peut en résulter des écarts entre les prescriptions au niveau local et les budgets affectés. Le deuxième problème est la pérennité des contrats d’auxiliaire de vie scolaire individuel (AVS-i). Nous y avons répondu de la même manière que l’année dernière, en élargissant le champ des conventions signées au mois de juin avec les associations de parents d’enfants handicapés et les associations de services à domicile ; l’ensemble du territoire est désormais couvert, et un AVS-i en fin de contrat pourra donc le faire reprendre par une association locale, étant entendu que son financement restera assuré à 100 % par l’Éducation nationale.

Des crédits de formation sont destinés à ces personnels. Il faudra réfléchir à terme à la mise en place d’une filière de professionnalisation, mais nous n’avons pas les moyens financiers de le faire pour le moment. Je vous invite à approfondir cette question pour l’avenir. J’ajoute qu’une négociation avec le ministère du budget a permis de maintenir notre niveau d’intervention à 10 % des contrats d’AVS-i, alors que le pourcentage passe à 30 pour l’ensemble des autres contrats aidés ; nous pourrons donc maintenir le nombre de contrats.

 

 

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Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Commission des affaires sociales

Jeudi 4 novembre 2010

Présidence de M. Jérôme Cahuzac, président de la Commission des finances,
et de M. Pierre Méhaignerie, président de la Commission des affaires sociales

La réunion de la commission élargie commence à neuf heures.

Projet de loi de finances pour 2011

Travail et emploi

(…)


M. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi

Pour la fin de l’année, nous allons essayer, dans notre pilotage, d’apporter la plus grande souplesse possible. En ce qui concerne les renouvellements, nous accorderons la priorité absolue aux chantiers d’insertion, que je ne veux surtout pas déstabiliser, et aux postes d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) – pour l’accompagnement des élèves handicapés. Dans les régions qui n’ont plus de marge de manœuvre pour finir l’année, je donnerai des instructions pour que les renouvellements puissent s’effectuer dès le 1er janvier prochain, afin de ne pas fragiliser durablement les personnes ou les associations concernées.

Je précise que Monsieur Jean-François CHOSSY est le parrain d'Autisme Jura (jjdupuis)

 

9 novembre 2010

40ème anniversaire de la mort du général de Gaulle

Le 9 novembre 1970, comme à l'accoutumée, le Général entame une partie de patience. À 19 h 10, il est pris d'un malaise causé par une rupture d'anévrisme et meurt vingt minutes plus tard. La nouvelle n'est communiquée que le lendemain par une brève allocution télévisée du président Georges Pompidou. La mort de De Gaulle qui, selon l'expression de son successeur, laisse « la France veuve », est l'occasion de prendre la mesure du rôle qu'il a joué dans l'histoire de France et dans l'histoire de l'Europe et du monde

Demeure dans la mémoire collective cette image d’un cercueil drapé de tricolore et porté par un char : grandiose et simple à fois. Ce jour-là, Charles de Gaulle finissait d’entrer, et de quelle manière, au Panthéon de l’Histoire de France.

charles_de_gaulle_et_sa_fille_anneMais je voudrais m'attarder ici sur sa fille handicapée Anne pour laquelle il avait une tendresse particulière. Je pense qu'il aurait apprécié que l'on pense ce jour là à ce combat qu'il dû livrer ... sur un mode beaucoup plus intime.

Extrait de Wikipédia :

"Mise au monde par le médecin capitaine Max Party, elle est née le 1er janvier 1928 à Trèves (Allemagne) où son père était en garnison.

Anne de Gaulle vivant avec une déficience intellectuelle (elle était porteuse d’une trisomie 21), les époux de Gaulle ne se sont jamais séparés d’elle jusqu’à sa mort. Les membres de la famille de Gaulle et leurs proches ont témoigné que le général de Gaulle, réputé pour avoir un amour retenu avec sa famille, se montrait plus chaleureux et extraverti avec Anne. André Frossard la qualifie de « douce, proche et lointaine »[1].

En octobre 1945, Yvonne de Gaulle acheta le château de Vert-Cœur à Milon-la-Chapelle (Yvelines), où elle installa une maison de santé pour jeunes filles handicapées démunies : la fondation Anne-de-Gaulle.

Anne mourut le 6 février 1948 d'une broncho-pneumonie à Colombey-les-Deux-Églises. Elle fut inhumée le 8 février au cimetière de Colombey. Son père eut cette phrase émouvante : « Maintenant, elle est comme les autres ».

Par ailleurs, je vous recommande ce lien vers un livre intitulé "Traits d'esprit du général de Gaulle" dont la présentation est en elle-même savoureuse :

http://blogs.lecho.be/lupourvous/2010/10/traits-desprit-du-g%C3%A9n%C3%A9ral-de-gaulle.html

9 novembre 2010

Article publié dans Sud Ouest du 9 novembre 2010

8 novembre 2010 06h00  |  Par Raphaëlle Gourin 0 commentaire(s)

Cinq petits autistes font leur rentrée des classes



Une structure pilote pour cinq enfants autistes s'ouvre aujourd'hui dans l'établissement. Ces enfants de 3 à 9 ans seront très encadrés pour progresser.

 Les directeurs de maternelle et d'élémentaire, Irène Beck et Pascal Lafitte, accueillent dans leur établissement les enfants autistes, leur neuropsychologue et leurs cinq éducateurs. PHOTO R. G.

Les directeurs de maternelle et d'élémentaire, Irène Beck et Pascal Lafitte, accueillent dans leur établissement les enfants autistes, leur neuropsychologue et leurs cinq éducateurs. PHOTO R. G.

L'année scolaire a beau être déjà bien entamée, cinq élèves pas comme les autres font leur rentrée des classes ce matin, à l'école du Centre. Ces petits autistes de 3 à 9 ans, intègrent une structure installée dans les locaux de l'établissement, dite « structure AVA » (Accompagner vers l'autonomie).

Il s'agit d'une structure pilote en France en matière d'intégration scolaire des enfants autistes. Il n'existe qu'une autre expérience de ce type, à Biarritz. Elle a été créée il y a un an sous l'impulsion de l'association Chrysalide, qui se bat pour l'intégration des enfants handicapés. « Au début, explique Lucie Fadda, la neuropsychologue responsable des structures biarrote et luzienne, l'expérience a été financée grâce au mécénat. Et puis notre projet a été sélectionné dans le cadre du Plan autisme national et nous avons pu ouvrir cette seconde structure. »

Intensif et individuel

À divers degrés, ces cinq enfants souffrent de troubles de la communication, du comportement et ont des interactions sociales difficiles. Ils bénéficieront d'une prise en charge intensive et individuelle avec un éducateur spécialisé par enfant qui le suivra toute la journée. Une chance pour ces enfants. Malgré cette quantité de personnel importante en regard du nombre d'enfants, « la prise en charge coûte au final moins cher que d'autres structures ». C'est le résultat de la convention passée entre l'association Chrysalide, l'Éducation nationale et la mairie qui met la salle et son personnel à disposition dans l'école comme elle le fait pour les autres enfants.

Les petits autistes, « partageront leur temps entre des moments d'intégration en classe et la salle de la structure AVA ». Ils y reprendront avec leur éducateur les notions mal comprises en classe, travailleront le langage, le comportement, feront de la relaxation ou encore des exercices de socialisation, histoire de parvenir à réagir sans paniquer à des situations classiques de la vie d'un écolier comme une bousculade à la récré.

Un enjeu pour ces enfants

Pour le directeur de l'école élémentaire, Pascal Lafitte qui accueille deux de ces enfants - Irène Brecq, la directrice de la maternelle en accueillant trois - cette nouveauté « intrigue et intéresse » l'équipe pédagogique. Il avoue toutefois une légère appréhension bien normale, fruit du désir de bien faire de ses collègues face à ces enfants différents. « Nous mesurons l'enjeu qu'il y a pour eux d'être scolarisés. Nous mesurons aussi le sérieux de la structure et nous sommes confiants. D'autant que les éducateurs seront présents en classe avec l'enfant et que les enseignants de l'école recevront une formation spécifique sur l'autisme. »

La structure AVA ne s'arrête pas au temps scolaire. Elle fonctionne aussi la moitié des vacances. Les petits autistes iront avec leur éducateur dans un centre de loisirs, pour partager également ces moments que tous les enfants peuvent vivre en dehors de l'école et de la maison.

http://www.sudouest.fr/2010/11/08/cinq-petits-autistes-font-leur-rentree-des-classes-233045-4037.php

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