Lobbying sur la révision du diagnostic de l'autisme dans le DSM-5 - 1/2
L'ASAN (Autistic Self Advocacy Network) décrit son intervention lors de l'élaboration du DSM 5.
https://blogs.mediapart.fr
Très intéressant (jjdupuis)
Le principe est que c'est à l'Etat de financer les accompagnements d’élèves en situation de handicap dans les temps d'activités périscolaires.
Cela a été jugé pour la cantine et les TAP (temps d’activités péri-scolaires), mais cela a été exclu pour les garderies.
Le Ministre a semblé l'admettre devant les parlementaires pour la cantine, mais le conflit continue sur le plan judiciaire. Le Ministre a fait appel des arrêts de la Cour Administrative d'Appel de Nantes.
En témoigne cet arrêt de la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux, daté du 5 novembre 2019, suite à un recours de la mairie de Dax.Elle remarque notamment :
La commune de Dax avait demandé au tribunal administratif de Pau d'annuler la décision du 24 novembre 2015 par laquelle le directeur académique des services départementaux de l'éducation nationale des Landes avait refusé la prise en charge financière des assistants de vie scolaire accompagnant un enfant handicapé pendant le temps périscolaire. Le tribunal administratif avait rejeté la demande, mais la Cour Administrative d'Appel l'a acceptée.
Cela va dans le même sens que le juge des référés du Conseil d'Etat et la Cour Administrative d'Appel de Nantes.
C'est bien à l'Etat d'assurer financièrement l'accompagnement des élèves en situation de handicap dans les activités périscolaires. C'est ce que précise la Cour (point 9)
Le fonds "publics et territoires" est géré par les CAF. L'existence de ce fonds est utilisé pour essayer d'échapper au financement des AVS pendant les activités périscolaires.
C'est bien à l'Etat d'assurer ce financement, qui permet la scolarisation des enfants handicapés "dans tous les aspects nécessaires à leur inclusion dans l'école"..
Essayage de la tenue qu'Elise portera pour le repas de Noël de la MAS Envol ... c'est mardi ... et en final elle s'éclate sur la chanson de Dutronc les cactus "Dans la vie il y a des cactus ... Moi je me pique de le savoir ...". Sans lunettes (cassées) elle a un beau regard un peu troublant ... (jjdupuis)
article publié dans Paris-Normandie
Sophie BOGATAY |
Maman d’un garçon autiste de 8 ans, Sylvie raconte sa bataille, celle des parents seuls face à l’administration chargée de gérer « le dossier social ». En très peu de temps, cette trentenaire a appris à parler la langue des sigles pour essayer de rentrer dans les cases et obtenir pour son fils le meilleur avenir possible malgré un TSA (trouble du spectre de l’autisme). Une mère qui lance un SOS au nom des familles épuisées de ne pas être entendues.
« Mon fils a toutes ses capacités intellectuelles, mais il réagit différemment. Les troubles sont apparus vers 4-5 ans, en deuxième année de maternelle. Il était devenu le souffre-douleur en classe. Il a été diagnostiqué tardivement. Quand il a fait les premiers tests, à 6 ans, j’ai compris que la bataille, ce serait 24 heures sur 24, comme me l’a dit une autre maman. »
À force de ténacité, Sylvie réussit à faire changer son fils d’école à la rentrée de septembre 2019. « Il est maintenant scolarisé avec une équipe bienveillante. Mais il ne peut pas manger à la cantine, faute de personnel adéquat et formé, donc je viens le chercher et je le reconduis », raconte Sylvie, qui est à la fois maman et aidante et s’investit à fond dans l’autonomie de son enfant.
Pour cela, elle a sacrifié sa vie professionnelle d’assistante de direction, se dédiant entièrement à la famille qui s’est agrandie avec l’arrivée d’un petit-frère.
Elle a vite compris que l’interlocuteur principal c’est la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), où il faut s’armer de la patience d’un bonze. En attente d’un recours auprès de cette structure, qui a entre autres le pouvoir d’accorder une aide scolaire individualisée – dernièrement refusée –, Sylvie ne sait plus à quelle porte frapper. Peut-être un avocat. Elle ne serait pas la première : dans l’Eure une maman a décidé de saisir la justice ; au Havre, une mère avait lancé une grève de la faim. « Je ne vais quand même pas monter en haut d’une grue ? », lance Sylvie.
Ce qu’elle réclame ? « Un traitement plus humain et une véritable aide, au lieu de cette impression d’être au tribunal. Mais aussi une prise en charge des 877 € de frais par mois nécessaires pour le protocole de suivi. On me dit de continuer les traitements dans le circuit libéral, mais à mes frais bien sûr ! »
Il y a de quoi craquer, coincée entre belles paroles et mur du silence. « L’éducation nationale fait des promesses qu’elle ne peut pas tenir. Pourtant je pensais que la priorité était à l’école inclusive et le président Macron était venu annoncer, en avril 2018, à Rouen, un grand plan autisme sur cinq ans. »
« Où est passé ce plan ? Environ 8 000 enfants autistes naissent en France chaque année », s’impatiente Sylvie, dans ses courriers adressés aux ministères et à l’Élysée.
Elle a banni le mot répit de son quotidien. Sa vie sociale se concentre dans des salles d’attente, des consultations, des commissions d’évaluation, des courriers. Et tellement de cogitation : « On me reproche de ne pas me taire, mais je veux avancer. Je pense que les élus en charge du social ignorent ce qui se passe. Je sais que je ne suis pas la seule maman à désespérer. »
Le 22 octobre, le Nouvel Obs a publié à mon initiative une tribune intitulée « la psychanalyse ou l’exercice illégal de la médecine » signée par 60 psychologues et psychiatres. Cette tribune explique pourquoi la psychanalyse est incompatible avec l’enseignement de la psychologie, de la psychiatrie et l’expertise auprès des tribunaux. Deux mois plus tard, ils sont plus de 1000 signataires, exclusivement des professionnels de santé : www.justicesanspsychanalyse.com
Les psychanalystes ont réagi à cette tribune par des menaces, et des cris d’orfraie, vis-à-vis de ce qu’ils considèrent comme un crime de lèse-majesté. Un positionnement classique, entre victimisation et argument d’autorité, pour maintenir leur posture coûte que coûte sans jamais répondre aux critiques ni rendre de compte de leur activité auprès des pouvoirs publics, malgré les dysfonctionnements gravissimes induits par leur présence sur le terrain et les témoignages de souffrance des usagers.
Les psychanalystes ont ouvert sur Change.org une contre tribune « La psychanalyse est une science à part entière » ouverte au tout venant, et se vantent qu’elle ait réuni 32000 signataires. Ses auteurs, qui ratissent large dans les facs de droit, de lettre, et de théologie, présentent ce chiffre comme une victoire, alors que la psychanalyse est au programme du bac, que le service public de la radio et la télévision et une grande partie de la presse lui fait de la publicité tous les jours depuis des décennies sans aucun regard critique. A tel point qu’une grande partie du public est encore incapable de se représenter ce que sont la psychologie et la psychiatrie en dehors du référentiel psychanalytique.
Pourtant sur les 32000 signataires de la contre tribune des psychanalystes, les commentaires attestent qu’un grand nombre sont des étrangers en provenance d’Amérique latine. Leur présence dans une liste qui prétend en remonter aux parlementaires français représente un mensonge et une ingérence.
Par ailleurs, sachant que les séances de psychanalyse se payent obligatoirement en espèces on espère pour eux que les 15 000 et quelques psychanalystes français répertoriés dans cette liste qui sera remise aux autorités sont à jour vis-à-vis du fisc. Dans le cas contraire, la contre tribune offrira un moyen de comparaison fort utile aux services fiscaux.
Sur le fond, pour justifier de ne pas avoir à rendre de comptes sur leur pratique ses partisans clament ici et là que la psychanalyse a évolué, mais aucun livre, aucun article, ou conférence ne vient en apporter la preuve. Bien au contraire les témoignages de ce que les formateurs et essayistes de la psychanalyse persistent à enseigner une lecture fondamentaliste de l’enseignement de Freud et Lacan sont accablantes.
Dans n’importe quelle discipline, quel que soit leur talent, les chercheurs sont considérés comme des êtres humains, non comme des prophètes. Ils sont donc faillibles, et soumis à l’empreinte de leur époque. Il appartient aux générations suivantes de mettre à l’épreuve leurs théories, et déterminer collectivement ce qui peut être conservé, ce qui doit être adapté et ce qu’il faut abandonner de leur héritage. C’est ainsi que se construit la connaissance scientifique : sur le doute et la mise à l’épreuve permanente du savoir.
A moins de revendiquer officiellement le statut de pseudo médecine, la psychanalyse doit obéir à ces mêmes règles. Elle est pratiquée dans le domaine du soin, où la rigueur est d’autant plus indispensable qu’il s’agit de prendre en charge des personnes en demande de soin et en situation de faiblesse.
Il ne suffit pas de se déclarer « éclairé » pour l’être. Il est nécessaire de le prouver en assumant ouvertement cette parole et en l’étayant. Si la psychanalyse avait évolué, parmi les 32000 signataires de la contre tribune, il devrait se trouver un nombre significatif de psychanalystes français capables de reconnaitre publiquement que la théorie œdipienne est fausse ; dire qu’il est insensé de prétendre que les enfants éprouveraient des désirs sexuels incestueux pour les adultes, et condamner cette inversion des rôles qui bénéficie aux pédo criminels. Il devrait se trouver un nombre significatif de psychanalystes capables de condamner les paroles odieuses de la psychanalyste freudienne Jacqueline Schaeffer pour qui « l’inceste paternel ne fait pas tellement de dégâts, ça rend juste les filles un peu débiles ».
Depuis que j’ai réalisé les film le MUR, et LE PHALLUS ET LE NEANT, pas un seul psychanalyste n’a remis en question le moindre aspect de la théorie freudo lacanienne. Bien au contraire, les propos tenus par les psychanalystes interviewés ont été légitimés à plusieurs reprises en public par des psychanalystes et des psychologues formés à la psychanalyse lors des séances débat de mon film LE PHALLUS ET LE NEANT, en 2019.
Le 22 novembre 2019 s’est tenu à l’Assemblée Nationale un colloque intitulé « Ce que les psychanalystes apportent à la société ». On attend toujours le colloque « Faire le ménage dans la théorie freudo-lacanienne de la sexualité ».
Aujourd’hui même, le 14 décembre 2019 s’est tenu un colloque de psychanalyse « Un enfant est battu cent ans après ». Ses organisateurs défendent la théorie selon laquelle les enfants battus auraient le fantasme d’être violenté par leurs parents, et d’affirmer que leur rôle de psychanalystes serait de maintenir vivant ce fantasme… !
Aux psychanalystes qui se proclament éclairés, êtes-vous capable de soutenir publiquement que le Primat du Phallus dans l’Inconscient est une théorie délirante, dire que les femmes ne sont pas déterminées sexuellement par l’envie du pénis, donc de le détruire, mais sont bien sujettes à part entière de la sexualité ?
Pour la majorité des psychanalystes l’homosexualité reste une psychose blanche, non déclenchée. De nombreux psychanalystes sont convaincus que l’homoparentalité engendrera des psychoses chez les enfants, fut ce à trois générations. Certes les religieux tiennent les mêmes discours mais ils n’occupent pas la position sociale de soignants supposés fonder leurs affirmations sur une position médicale et scientifique.
J’observe que parmi les grandes associations de psychanalystes aucune n’a formé officiellement de psychanalyste homosexuel (?) et qu’aucun psychanalyste homosexuel n’a écrit de livre qui remette en question les fondements hétérocentrés de la théorie sexuelle, laquelle fait des homosexuels des malades en puissance, du seul fait de leur orientation sexuelle. Nous sommes à l’aube de 2020.
Le grand apport lacanien à la psychanalyse a été la forclusion du nom du père, théorie qui rend les femmes responsables de toutes les psychoses en vertu du postulat selon lequel il n’existerait pas de sexe féminin dans l’inconscient. De nombreux écrits, interviews, cours de psychanalyse attestent que cette théorie de la mère psychogène, adoptée de longue date par les cercles freudiens, est aujourd’hui encore très largement enseignée, dans une perspective fondamentaliste, avec des conséquences effroyables : la destruction de familles et les placements abusifs d’enfants handicapés.
Au nom de cette théorie, des enfants qui ont dénoncé des violences sexuelles commises par leur père sont retirés à leur mère protectrice pour être confiés à la garde exclusive de leur géniteur.
Françoise Dolto, Sigmund Freud, Bruno Bettelheim, Jacques Lacan, et bien d’autres théoriciens de la psychanalyse ont eu des propos discriminants d’une violence insoutenable à l’égard des femmes et des victimes de violences sexuelles. Des analysantes m’ont témoigné de l’extrême difficulté de parler sur le divan des viols-incestes qu’elles avaient subi, malgré dix ans, vingt ans de cure analytique. D’autres victimes ont été moquées par leur analyste, leur traumatisme nié, au motif que la vraie vérité se situerai toujours à l’insu de sa conscience. D’autres ont perdu pieds…
Bien plus que les menaces qui pèsent sur l’enseignement de la psychanalyse à l’université ce qui devrait interpeller les psychanalystes c’est que la théorie freudo-lacanienne de la sexualité soit utilisée par des pédo criminels pour se déresponsabiliser de leurs crimes sexuels… Voire pour les commettre en toute impunité.
Pendant que des victimes de violences sexuelles sont sur victimisées et leur souffrance niée au nom des dogmes oedipiens et des supposés fantasmes sexuels infantiles, dont les psychanalystes persistent envers et contre tout à inférer des vertus positives chez les femmes, d’autres psychanalystes (parfois les mêmes) s’acharnent à fabriquer de toutes pièces de faux souvenirs de violences sexuelles chez des patientes qui n’ont à cet égard aucune plainte, en vertu du principe selon lequel la vérité de l’inconscient se situerait toujours à l’envers de la réalité.
Certes il y a des pervers dans toutes les professions. Mais le sujet ici c’est la psychanalyse et le fait que son corpus théorique et la pratique de la psychanalyse auprès de personnes fragiles, en particulier d’enfants, dans des lieux de soin, favorise cette emprise.
Aux psychanalystes qui se revendiquent comme éclairés, la question est : êtes-vous capable d’identifier le comportement toxique d’un psychanalyste ? Par exemple un collègue qui couche avec une patiente, ou une étudiante en échange d’un stage, ou qui manifeste un comportement pédo criminel envers des enfants ? Allez-vous vous taire, et le protéger par votre silence, parce qu’il est psychanalyste ? Ou bien serez-vous capable de parler ?
Quelques psychanalystes ont d’ores et déjà admis publiquement que la psychanalyse n’était pas une science. Il va falloir en tirer toutes les conséquences et se retirer des lieux de soin et d’enseignement de la psychologie et de la psychiatrie ou la psychanalyse n’a rien à faire.
Je ne suis ni psychiatre ni psychologue. Je n’ai aucune thérapie à vendre, aucun poste à gagner, aucune clientèle à conquérir dans la démarche. En revanche j’observe depuis plus de 10 ans les ravages des dérives sectaires des psychanalystes, recevant des appels au secours quasi quotidiens d’usagers brisés par ces pratiques sectaires.
Sophie ROBERT
article publié dans la République du Centre
Le vendredi 13 décembre 2019
Certains parents de personnes autistes, sur les nerfs et en colère, ont tenté d’empêcher le vote des résidents pour le conseil de la vie sociale dans le foyer Dialogue autisme, à Saran, cette semaine. Une situation plus que tendue qui était à deux doigts de dégénérer…
De dialogue à Dialogue autisme, il n’y en a pas eu mercredi 11 décembre, dans l'après-midi. D’un côté, des parents mécontents soutenus par Jacqueline Mansourian-Robert, fondatrice de cet établissement saranais qui accueille 24 résidents. "Je suis un vilain petit canard, lance cette dernière. J’ai créé l’association et je ne trahirai pas la confiance des parents et de leurs enfants. Je n’ai pas créé cet établissement pour qu’il fasse souffrir les gens. Rien n’est respecté du projet initial."
De l’autre côté, la directrice du foyer, Viviane Lopes, qui cristallise la rancœur et la haine (on peut l’écrire) de certains parents. Tout ce petit monde était réuni mercredi en début d’après-midi dans une pièce du foyer, où de nombreux noms d’oiseaux ont été prononcés et où la tension était extrême. Pourquoi ?
Le conseil de la vie sociale regroupe toutes les parties (direction, professionnels, parents et même résidents). Et c’est ce conseil qui décide des activités futures des résidents (autistes donc). Mercredi, se déroulait le vote de ces mêmes résidents.
Les parents (cinq familles étaient présentes sur les 24 résidents) affirment avoir reçu un e-mail mardi 10 décembre leur indiquant que le vote aurait lieu le lendemain. "La loi", explique Jacqueline Mansourian-Robert, "dit que les parents doivent être prévenus huit jours avant. Pas la veille."
D’autant que certains de ces parents estiment que les gestionnaires (GCSMS, groupement de coopération sociale et médico-sociale) de l’établissement ont "choisi" pour voter certains résidents au détriment de leurs enfants.
"Je ne les ai pas choisis", souligne Viviane Lopes, la directrice. "Si, vous les avez choisis !", lui répond ce parent hors de lui. Le ton monte alors très vite, à la limite d’en venir aux mains. Tout le monde parle en même temps. "Je ne peux pas vous écouter parce que je suis prise en otage", lâche même la directrice.
Des parents, dont trois présents mercredi, ont déjà porté plainte auprès du procureur de la République pour "maltraitances" ; et mercredi, ils voulaient faire reporter le vote. Ce ne sera pas le cas.
"Ce n’est pas juste pour embêter le monde", confie cette mère. "C’est juste qu’ils (les gestionnaires) veulent faire leur truc entre eux." "Mon fils ne parle pas. Comme beaucoup de résidents ici. Il n’a pas le droit de vote", conclut ce père à bout. "Mais là, il aurait le droit de voter ?"
Alban Gourgousse
article publié dans la Nouvelle République
Publié le 13/12/2019 à 06:25 | Mis à jour le 13/12/2019 à 16:54
Le projet dessiné par l’Atelier RVL cherche à préserver le style années 50.
© (Atelier RVL/Document non contractuel)
Libéré par La Poste en 2010, le bâtiment de l’avenue Grammont abritera des logements, dont une partie pour de jeunes adultes autistes. Livraison fin 2021.
Neuf ans déjà que La Poste a quitté son local du 153 de l’avenue Grammont qu’elle louait à la ville. Neuf ans aussi que le bâtiment des années 50 n’accueille plus aucune activité ou logement.
En 2013, un premier projet de pole médical avec SOS Médecins, SOS Kiné, un laboratoire, une maison médicale de garde tourangelle avait été envisagé. Sans aller au bout.
Propriétaire des lieux depuis la fin 2015, la Ligeris (1) vient de présenter un nouveau programme de réhabilitation du bâtiment positionné à l’angle de l’avenue Grammont et de la rue Molière.
Sur les 1.500 m2 de surface, le bailleur prévoit la création de 23 appartements intermédiaires plutôt réservés aux étudiants, tous meublés (21 T1 bis, 1 T4 et 1 T5 en colocation au 5e et dernier étage) et six logements destinés à l’association Alva (2) pour l’hébergement de jeunes adultes autistes (lire par ailleurs).
L’aménagement de deux places de parking, de 234 m2 de locaux tertiaires (laverie, local vélo, espaces de vie et de travail partagés pour les étudiants), d’un jardin, d’un ascenseur complètent cette opération menée par les architectes de L’Atelier RVL et dont le budget avoisine les 3,5 millions d’euros.
Entrées séparées Dans sa présentation, ce dernier a cherché à conserver l’allure d’un bâtiment des années 50, notamment le bandeau des trois baies dans l’angle, et à mettre en valeur la cage d’escalier existante. Il a fallu tenir compte des normes des bâtiments de France, du plan de prévention du risque inondation et des demandes de l’association Alva : ainsi deux entrées bien séparées, l’une pour les étudiants côté rue Molière, l’autre pour les résidants Alva côté avenue Grammont, seront aménagées.
Les travaux de curage ont débuté et dureront jusqu’à la fin février. Place, ensuite, à l’aménagement intérieur pour une livraison attendue à la fin 2021.
(1) A l’époque, la Semivit rachète. Après avoir fusionné avec La Tourangelle immobilier cette année, la Semivit a donné naissance à Ligeris. (2) Accompagnement au long de la vie pour personnes avec autisme et troubles apparentés.
Vue de la Poste de Grammont le 2 décembre 1954, jour de son inauguration.
© Archives NR
On peut constater que le projet architectural du nouveau bâtiment respecte en grande partie la construction initiale. Conçu par l’architecte de la ville, M. Almaric, le bâtiment fut bâti entre 1952 et 1954. Coût de l’opération, supportée par les indemnités des dommages de guerre : 58,7 millions de francs. Il a également accueilli des bains douches, une consultation pour nourrissons, un logement de concierge et 8 logements.
Je republie l'article de février 2018 faisant état du constat "Dans le Val-de-Marne, 4 634 places sont actuellement prévues pour les adultes et 2410 pour les enfants. 2000 adultes et 500 enfants du département bénéficient toutefois d’une orientation en établissement qui n’a pu être mise en place sur le territoire." ... à toutes fins utiles (jjdupuis)