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"Au bonheur d'Elise"
3 avril 2018

AIME 77 au salon international de l'autisme les 6 & 7 avril 2018 à Chessy Marne la Vallée

Cliquez ici ou sur l'image pour accéder au site du salon

AIME 77 au salon international de l autisme-affiche-page-001

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3 avril 2018

Emmanuel Macron en visite jeudi 5 avril au CHU de Rouen sur le thème de l'autisme

 

Emmanuel Macron en visite jeudi 5 avril au CHU de Rouen sur le thème de l'autisme

ROUEN (NORMANDIE). Emmanuel Macron sera en visite jeudi 5 avril 2018 en Normandie. Le président de la République est attendu au CHU de Rouen où il doit visiter un service de diagnostic de l'autisme.

http://www.paris-normandie.fr

 

3 avril 2018

L'IME Eclair vous souhaite une belle journée ... cela reste valable le 3 et les jours suivants

Cliquez sur l'image pour accéder au site

Journée de l'Autisme 2018-1 AIME 77

2 avril 2018

Journée mondiale de l'autisme : la France est "totalement à la masse" sur ce handicap estime la mère d'un enfant autiste

article publié sur France info

Camille de Peretti, mère d'un enfant autiste, a affirmé lundi sur franceinfo que la gestion de l'autisme en France est "juste délirant".

RADIO FRANCE
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franceinfoRadio France

Mis à jour le 02/04/2018 | 21:15
publié le 02/04/2018 | 21:15

"En France on ne s'occupe pas de ces enfants là, il n'y a pas de solutions", a déploré lundi 2 avril sur franceinfo, Camille de Peretti, écrivain et mère d'un petit garçon de huit ans qui souffre d'autisme, à l'occasion de la journée mondiale de l'autisme"C'est un désert absolu pour les parents et un marathon pour le moindre truc", a expliqué Camille de Peretti.

Alors que le 4e plan autisme du gouvernement doit être présenté vendredi, Camille de Peretti dit en attendre "énormément" mais croit que ce plan autisme "ne prend pas du tout la mesure de l'ampleur du phénomène". Il y a 120 000 enfants autistes aujourd'hui en France et seulement 300 places dans des instituts médico-éducatifs, "c'est juste délirant" a tenu à rappeler la maman.

"C'est affligeant"

Camille de Peretti estime qu'en France "tout le monde s'en fout" et que les autorités "n'ont pas compris à quel point la situation était dramatique". La maman déplore notamment l'absence de structures, d'écoles et d'AVS formés à gérer ce handicap. "Il n'y a rien", juge Camille de Peretti expliquant que "pour les parents d'enfants autistes, la seule solution est que l'un des deux arrête de bosser et ne fasse plus que ça, s'occuper de son enfant."

Camille de Peretti, très sévère à l'égard de la gestion de l'autisme en France juge que l'on est "totalement à la masse" et estime qu'il "faut former les pédiatres, pour qu'ils puissent diagnostiquer ces enfants avant deux ans alors qu'aujourd'hui c'est plutôt vers 5 ans". La mère de famille a également rappelé que la France avait été condamnée cinq fois par la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur cette question rappelant que l'on est "les derniers en Europe". "C'est affligeant", a jugé Camille de Peretti.

2 avril 2018

Autiste Asperger : diagnostic, un immense soulagement !

article publié sur Handicap.fr

Résumé : À 26 ans, Stéfany apprend qu'elle est porteuse du syndrome d'Asperger. Un soulagement pour cette jeune femme car ses troubles l'ont conduite plusieurs fois en psychiatrie. Récit d'un parcours atypique...

Par , le 02-04-2018

Par Pascale Juilliard

À 26 ans, au Québec, Stéfany Bonnot-Briey a été diagnostiquée porteuse du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme. « Un grand moment de soulagement » pour cette jeune femme, qui avait fait plusieurs séjours en psychiatrie en France depuis l'adolescence. Les « atypismes » de Stéfany, 41 ans aujourd'hui, se sont manifestés dès l'enfance. « J'étais une enfant hyperactive, c'est le premier signe qui a interpellé mes parents », témoigne auprès de l'AFP cette femme menue aux lunettes noires.

Obligée à jouer à la poupée

Attirée par le côté « physique et pragmatique » des jeux dits « de garçons », elle était « déstabilisée » par les jeux plus symboliques. Un jour en maternelle, la maîtresse l'oblige à jouer à la poupée plutôt qu'avec des blocs de construction. « Je m'étais mise à déboiter les membres de mon baigneur pour le reconstruire. Faire comme si ce bout de plastique était un vrai bébé, je ne comprenais pas ». « En échec scolaire » dès l'école primaire, elle déconcertait ses professeurs. « Une année j'ai redoublé, l'année d'après on a voulu me faire sauter une classe ». Les choses se sont encore compliquées à l'adolescence. « J'étais complètement décalée, le milieu scolaire et les relations avec les autres étaient devenus très anxiogènes ». Elle présente en outre des troubles souvent associés à l'autisme : épilepsie, sélectivité alimentaire, hyper-sensibilité à certaines textures, au bruit, à la couleur rouge...

5 diagnostics de psychiatrie

Suivront « cinq diagnostics de psychiatrie ». « Un parcours très chaotique et éprouvant, assez classique malheureusement d'un certain nombre de personnes autistes ». À partir de l'âge de 13 ans, elle enchaine hospitalisations en psychiatrie et traitements médicamenteux. Grâce aux cours par correspondance, elle décroche une maitrise en langues et civilisations étrangères. À 25 ans, une psychologue en France pose un pré-diagnostic, lui propose un accompagnement plus adapté basé sur une approche psycho-éducative et l'encourage à aller au Québec voir le professeur Laurent Mottron. « J'ai dit au professeur : "surtout, si vous avez un doute, ne me collez pas une étiquette de plus"».

Un grand soulagement

Une batterie de tests confirme le diagnostic de syndrome d'Asperger qui, comme tous les troubles autistiques, se caractérise par des difficultés significatives dans les interactions sociales. « Un grand moment de soulagement » pour Stéfany, qui voit enfin s'ouvrir la perspective d'une meilleure qualité de vie. « Ce que je voulais, c'était des solutions pour mon quotidien ». Très investie dans son travail, Stéfany est célibataire et vit à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). Consultante et formatrice en autisme, militante associative, elle a participé aux travaux de la Haute autorité de Santé (HAS) sur les premières recommandations concernant l'accompagnement des adultes autistes. Elle a aussi pris part à la concertation lancée par le gouvernement sur un 4e plan autisme, qui doit être dévoilé début avril.

Coach de vie

Ses difficultés d'interprétation de l'implicite, du second degré, des phrases non terminées ou des silences peuvent lui poser problème. « Il faut que les choses soient explicitées. Si on me demande de faire une tâche "au plus vite", ça n'a aucun sens pour moi ». C'est pourquoi elle a besoin d'un « job coach » au travail, une personne qui synthétise, clarifie et l'aide à fixer des priorités. D'autres accompagnantes, des « coach de vie », viennent à son domicile pour l'aider dans son quotidien. « Je ne ressens pas la fatigue, la faim, le sommeil, l'hygiène », explique Stéfany. « Je suis restée très hyperactive aussi bien au niveau cérébral que physique. Si je n'avais pas de régulateur, je pourrais aller jusqu'à me mettre en danger ». Une psychologue lui a appris « le décodage des émotions, les interprétations des propos ». « C'est éprouvant d'être en décalage, les gens ne se rendent pas compte, c'est beaucoup de  suradaptation ». Ses centres d'intérêt, comme sa collection de Schtroumpfs, de plantes grasses ou son goût pour l'étymologie, prennent « une intensité que les gens n'imaginent pas. Il y a un côté très méticuleux qui peut être envahissant ».

La 3ème édition du Salon international de l'autisme se déroulera à Disneyland Paris le 6 et 7 avril 2018 (centre de convention Disney's Newport bay club).

© Capture d'écran vidéo YouTube

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Sur Handicap.fr

 

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2 avril 2018

Autisme: Mme Cluzel souligne le «très gros enjeu du diagnostic»

article publié dans Libération

Par AFP 2 avril 2018 à 10:31

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Sophie Cluzel à la rencontre de travailleurs handicapés, dont des autistes, le 21 mars 2018 à Paris Photo PATRICK KOVARIK. AFP

La secrétaire d’Etat chargée du handicap Sophie Cluzel a souligné lundi le «très gros enjeu du diagnostic» dans le quatrième plan autisme, qui sera annoncé en «fin de semaine».

«Dans la nouvelle stratégie, nous voulons pouvoir diagnostiquer les adultes qui ont des prises en charge qui ne sont pas adaptées, qui sont dans les hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire ou alors dans des établissements médico-sociaux sans une bonne prise en charge parce non diagnostiqués», a expliqué Mme Cluzel sur Europe 1 à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.

En direction des adultes, elle a mis en avant la «grande ambition» du gouvernement «sur le logement inclusif et sur le retour à l’emploi parce qu’on se prive de talents colossaux en n’accompagnant pas les personnes avec autisme à l’emploi».

Le 4e plan autisme, «porté au plus haut sommet de l’Etat», a-t-elle souligné, va «replacer la recherche au cœur de notre politique publique».

Selon elle, «la recherche en France n’est pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre (...) la recherche fondamentale, mais surtout la recherche appliquée dans les méthodes n’est pas à la hauteur».

«Il faut revenir aux fondamentaux qui sont les recommandations de la Haute autorité de santé», a dit Mme Cluzel, appelant aussi à «cesser les fausses idées, culpabilisantes pour les mères, cesser les fausses idées sur soi-disant des écrans qui viendraient perturber les enfants».

Les «troubles du spectre de l’autisme» (TSA) atteignent «environ 1% de la population», soulignait la Cour des Comptes en janvier. Elle estimait à 700.000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600.000 adultes, bien que ces derniers ne soient «qu’environ 75.000» à être aujourd’hui diagnostiqués.

AFP
2 avril 2018

Reportage photos -> Bry-sur-Marne la marche pour la journée mondiale de l'autisme

Une première réussie à Bry-sur-Marne "Marchons ensemble pour l'autisme" ... Manifestation qui a rassemblé plus de 120 personnes pour une marche de sensibilisation et de soutien à travers la ville.

Quelques photos ci-dessus ... l'album plus complet ici

Elise était un peu partout et a marché en tête du cortège portant fièrement la banderole.

Ce soir encore les principaux bâtiments de la ville seront éclairés en bleu.

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2 avril 2018

Financement de l'approche psychanalytique de l'autisme : "C'est de l'argent qui n'est pas à propos" pour Sophie Cluzel

 

 

2 avril 2018

Ce matin -> Marche pour l'autisme à #Bry - Blog d'Emmanuel GILLES de la LONDE

 

Actualité: marche pour l'autisme à #Bry - Blog d'Emmanuel GILLES de la LONDE

À l'initiative de notre collègue Maryline Lantrain, conseillère municipale déléguée de Bry à l'handicap plus de 150 bryards ont marché ce lundi 2 avril pour l'autisme. Bravo à son volontarisme pour défendre cette cause auprès de la population et des pouvoirs...

http://www.emmanueldelalonde.com

 

2 avril 2018

83% des Français favorables à l'intégration des enfants autistes dans l'école publique

article publié dans le JDD

08h53 , le 1 avril 2018

SONDAGE - Le JDD dévoile les résultats d'une enquête menée avant la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme lundi.

En juillet, Emmanuel Macron avait accueilli des enfants autistes à l'Elysée.

En juillet, Emmanuel Macron avait accueilli des enfants autistes à l'Elysée. (Reuters)

Près de 9 Français sur 10 sont favorables à une loi pour le remboursement total de la prise en charge d’un enfant autiste, selon un sondage Ifop pour SOS Autisme* sur "Les Français et l’intégration des autistes dans la société". "Le constat est unanime et très ancré, commente Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop. L’opinion publique apporte clairement son soutien à ces familles sur ce qui est considéré comme un fardeau financier." Sur la question de l’intégration des enfants autistes à l’école publique, à laquelle 83% des sondés répondent favorablement, il y a aussi "un vrai consensus transgénérationnel et transpartisan comme on le retrouve sur toutes les grandes causes nationales", décode Jérôme Fourquet.

Lire aussi : "La France a 40 ans de retard", la lettre à Emmanuel et Brigitte Macron de la présidente de SOS Autisme

85% des Français se disent prêts à travailler avec des personnes autistes

Selon ce sondage dont le JDD publie les résultats en exclusivité, 85% des Français se disent prêts à embaucher ou à travailler avec des personnes autistes, les femmes (87%) un peu plus que les hommes (83%). Les salariés du secteur public (92%) y sont plus enclins que ceux du secteur privé (82%) tandis que les dirigeants d’entreprise se disent disposées à recruter des personnes autistes à 81%. Progressivement, les représentations collectives et le regard sur l’autisme commencent à changer, "comme pour le handicap il y a quelques années, estime Jérôme Fourquet. Les Français considèrent l’intégration des personnes autistes nécessaire et souhaitable, à l’école comme dans le monde du travail".

autisme2
(Ifop)

L’intensité est toutefois un peu moins forte sur la disposition à embaucher ou à travailler avec des personnes autistes, question pour laquelle seuls des actifs ont été interrogés. "Certains anticipent peut-être des difficultés concrètes ou pratiques", avance Jérôme Fourquet. Notamment chez les CSP+ et les cadres et professions intellectuelles supérieures, avec tout de même 79% de réponses positives. Ou chez les sympathisants d’Europe Ecologie les Verts (71%) quand 97% des proches du PS et 98% de ceux qui ont voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour des présidentielles se disent prêts à travailler avec des autistes.

* Sondage Ifop pour SOS Autisme France menée auprès d’un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 8 au 9 mars 2018.

2 avril 2018

Message de l'ONU pour la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme 2 avril

 

Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme 2 avril

En cette Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, réaffirmons notre engagement à promouvoir la pleine participation de toutes les personnes atteintes d'autisme et à faire en sorte qu'elles disposent d'un appui qui leur permette d'exercer leurs libertés et leurs droits fondamentaux.

http://www.un.org

 

2 avril 2018

La France, en retard en matière d'autisme, va annoncer un nouveau plan

Malgré des avancées ces dernières années, la France reste très en retard dans le diagnostic et l'accompagnement des personnes autistes. Le gouvernement doit prochainement annoncer des mesures pour tenter de rattraper les défaillances publiques dans ce domaine.

Ce "plan autisme", le 4e depuis 2005, visera à mieux diagnostiquer et accompagner les personnes atteintes de ce trouble neuro-développemental. Il doit "remettre la science au cœur de la politique publique de l'autisme", a récemment affirmé la secrétaire d'État chargée du handicap, Sophie Cluzel, en soulignant que "la France se trouv(ait) loin derrière de nombreux pays de l'OCDE en matière de recherche".

Depuis des années, les associations réclament un plan d'ampleur -- "un plan Marshall"-- pour l'autisme, sur tous les fronts: recherche, diagnostic, scolarisation, thérapies, places dans des structures spécialisées...

Car aujourd'hui encore, les familles se heurtent très souvent à un "parcours du combattant indigne de (la) République" française, selon Mme Cluzel.

Cette épreuve commence dès les premiers "troubles du spectre de l'autisme" (TSA) qui touchent "environ 1% de la population", selon des estimations officielles : les témoignages abondent de ces familles ballottées de médecin en médecin, sans diagnostic posé.

Environ 75.000 personnes adultes sont diagnostiquées mais la Cour des comptes estime à 700.000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600.000 adultes.

Stéfany Bonnot-Briey, 41 ans, a ainsi raconté à l'AFP "le grand moment de soulagement" lorsqu'à 26 ans un nom a enfin été mis sur ses maux: syndrome d'Asperger, une forme d'autisme, qui lui a valu une jeunesse éprouvante, marquée par des séjours en psychiatrie et des traitements médicamenteux.

Ce n'est qu'à 25 ans qu'une psychologue établit un pré-diagnostic et lui propose un accompagnement plus adapté basé sur une approche psycho-éducative, l'encourageant à aller consulter au Québec où le diagnostic sera posé.

Et si Stéfany a pu intégrer le système scolaire, pour quelques années chaotiques et "anxiogènes", 80% des enfants autistes, qui ont des difficultés d'interaction sociale, des comportements répétitifs et des centres d'intérêt restreints ou spécifiques, sont exclus de la scolarisation ordinaire.

- Départs forcés en Belgique -

Et ils sont loin de tous trouver place dans des structures adaptées. Faute de prise en charge adaptée en France, les familles sont souvent obligées d'envoyer leurs proches en Belgique.

L'inspection générale des affaires sociales estime que plus de 7.000 enfants et adultes handicapés sont accueillis en Belgique, dont une proportion "conséquente" sont autistes.

Pour prévenir ces départs forcés, le gouvernement a doublé l'enveloppe dédiée pour 2018, à 30 millions d'euros.

Le précédent plan autisme (2013-2017), adopté pendant le quinquennat du président socialiste François Hollande, avait au total été doté de 205 millions d'euros.

Néanmoins, "les progrès réalisés dans la prise en charge des enfants, mais surtout des adultes, sont insuffisants", soulignait récemment la Cour des comptes.

Pour les enfants, une grande partie de l'offre de prise en charge "continue de s'écarter des bonnes pratiques recommandées" par la Haute Autorité de Santé (HAS), constatait-elle. Seuls "15% environ" des enfants qui ont besoin d'interventions précoces en bénéficieraient.

Pour de telles "carences", un tribunal administratif avait condamné l'État français en 2015.

"On attend que le 4e plan prenne le taureau par les cornes, mais on n'est pas sûrs que la volonté politique existe", a souligné Danièle Langloys, présidente d'Autisme France, interrogée par l'AFP.

Et "sur le terrain, les recommandations ne sont souvent même pas connues, et donc très peu mises en oeuvre", ajoute Mme Langloys pour laquelle "l'urgence numéro un" est de "refondre les formations" des médecins et autres professionnels.

En France, le débat fait rage entre partisans de méthodes éducatives et comportementales et tenants d'une approche psychanalytique.

La querelle avait notamment été relancée en 2016 par une circulaire conditionnant le financement des établissements médico-sociaux à l'abandon du "packing", une méthode consistant à envelopper les enfants dans des draps froids et humides, considérée comme de la maltraitance par l'ONU mais défendue par certains psychiatres pour des cas très lourds.

Fin 2016, l'Assemblée a rejeté une proposition de loi contre le financement des traitements psychanalytiques de l'autisme.

2 avril 2018

Mettons fin à 30 ans de rumeurs sur l'autisme, pour enfin s'attaquer aux vrais problèmes

article publié sur le Huffingtonpost

Adrien Taquet Député de La République En Marche de la 2e circonscription des Hauts-de-Seine
01/04/2018 07:00 CEST | Actualisé il y a 5 heure

Quel est le point commun entre un réfrigérateur, un vaccin et un iPad? Ils incarnent tous les trois, à des degrés divers, des années d'errance médicale, de maltraitance...

Getty Images
Mettons fin à 30 ans de rumeurs sur l'autisme, pour enfin s'attaquer aux vrais problèmes.

Quel est le point commun entre un réfrigérateur, un vaccin et un iPad? Ils incarnent tous les trois, à des degrés divers, des années d'errance médicale, de maltraitance parfois, de désespoir souvent, pour des milliers de familles françaises dont l'un des enfants est atteint d'un trouble du spectre autistique (TSA). Tous les trois témoignent des ravages que peuvent provoquer des théories dénuées de tout fondement scientifique.

Cela a commencé il y a plus de trente ans, quand certains tenants de la psychanalyse ont expliqué à des générations de mères que l'autisme de leur enfant était dû à une défaillance de chaleur affective de leur part. D'où les "mères réfrigérateurs", coupables d'avoir fait de leurs enfants des "forteresses vides" qui se seraient dotés d'un rempart affectif. Depuis, la Haute Autorité de Santé, se fondant sur l'état de la recherche scientifique mondiale, a mis fin à ces dérives en affirmant que "l'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques".

Puis ce fut au tour des vaccins d'être pointés du doigt. En 1998, une étude du gastro-entérologue Andrew Wakefield établissait un lien supposé entre le fameux ROR et l'autisme qui, en endommageant les intestins, favoriserait le passage de neurotoxines dans le sang. Une étude réalisée sur un échantillon de... 12 enfants. Depuis, plusieurs études scientifiques dont l'une réalisée sur un échantillon de 96 000 enfants, ont démontré l'absence de toute corrélation entre autisme et vaccination. Depuis, le Sunday Times a révélé des liens non déclarés entre Wakefield et une organisation anti-vaccination.

Et voilà désormais qu'Anne-Lise Ducanda, médecin de la Protection Maternelle Infantile (PMI) fait courir l'idée que l'exposition de nos enfants aux écrans serait la cause de l'apparition de troubles du spectre autistique. Les réseaux sociaux tournent à plein, la Télé lui ouvre ses plateaux, où elle y parle sans contradicteur éclairé de "faux autistes" et "d'autisme virtuel", entretenant faux espoirs et confusion dans l'esprit des familles, mais aussi de nombreux professionnels qui ne sont pas formés à l'autisme. Une députée et un Conseil départemental relaient inconsciemment ces fausses informations. Des directeurs d'école se demandent s'il ne faut pas enlever aux autistes les tablettes qu'ils utilisent en classe, alors qu'on sait les progrès qu'elles offrent pour le développement de l'enfant. Là encore, ce médecin ne s'appuie sur aucune démarche scientifique mais sur sa seule observation de terrain, et sur le constat que la prévalence des TSA augmente ces dernières années tout comme la consommation des écrans.

C'est un peu court. Mais c'est surtout grave dans la mesure où notre pays ne peut plus se permettre de perdre du temps, après trente années pendant lesquelles nous avons mal repéré, mal diagnostiqué, mal pris en charge, mal traité parfois jusqu'à l'enfermement psychiatrique, des milliers de nos enfants. Il est grand temps de siffler la fin de la récré, pour que notre pays sorte de son isolement et rejoigne enfin les standards internationaux.

Car aujourd'hui en France, les professionnels de la petite enfance sont encore peu ou pas formés à l'autisme : cela signifie, concrètement, que les parents sont seuls face à leur enfant et à l'impératif d'un repérage qui tarde à venir. Aujourd'hui en France, on diagnostique les enfants à 4 ans en moyenne, contre 18 mois dans les autres pays : cela signifie, concrètement, que l'on fait perdre à ces enfants plus de deux années fondamentales, à un stade de leur développement où la plasticité cérébrale permet d'espérer des progrès considérables. Aujourd'hui en France, on refuse encore trop souvent à ces enfants d'être à l'école "ordinaire", au milieu de leurs camarades : cela signifie, tout simplement, qu'on leur refuse une vie plus autonome, et donc plus belle.

La situation des adultes autistes n'est pas meilleure, eux qui ont été les premières générations sacrifiées sur l'autel de notre égarement. Non diagnostiquée, une partie d'entre eux s'ignore et rencontre d'immenses difficultés pour accéder ou se maintenir dans l'emploi. Mal diagnostiquée, l'autre partie est dans des établissements spécialisés, ne bénéficiant pas de la prise en charge adaptée qui pourrait les ramener dans la société. Quand ils ne sont pas sous traitement médicamenteux -rappelons que l'autisme n'est pas une maladie- dans des hôpitaux psychiatriques où ils n'ont rien à faire.

Repérage et diagnostic précoce des enfants, formation de tous les professionnels, inclusion scolaire, diagnostic des adultes, mais aussi accélération de la recherche: tels sont certains des défis, connus depuis longtemps, auxquels doit répondre notre pays de façon urgente et efficace. Et sur lesquels ont travaillé les acteurs du champ de l'autisme, à commencer par les familles et les personnes autistes auto-représentées, dans le cadre d'une concertation lancée par le Président de la République en juillet dernier. Une concertation de huit mois qui trouve sa conclusion dans la Stratégie nationale pour l'autisme au sein des troubles neuro-développementaux dévoilée prochainement la Secrétaire d'Etat aux personnes handicapées Sophie Cluzel. Celle-ci doit permettre de mieux accompagner les personnes autistes, mais sera aussi le fer de lance de la société inclusive que nous appelons de nos vœux pour l'ensemble des personnes en situation de handicap. Une société inclusive dont personne ne réalise encore qu'elle est la promesse de transformation sociale la plus puissante qui attend notre pays dans les dix années à venir.

À voir également sur Le HuffPost:

1 avril 2018

Charles, autiste : un avenir à inventer

article publié dans l'Est Républicain

À l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme, le 2 avril, Charles, 25 ans, ouvre les portes de son quotidien après une scolarisation en milieu ordinaire. Il s’intègre peu à peu au monde du travail et aspire à l’autonomie.


Le 01/04/2018 à 05:00
mis à jour le 01/04/2018 à 02:16

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Photo HD Charles a découvert la peinture chez une amie de sa maman qui possède une collection d’art contemporain. Depuis, il adore peindre et rend compte d’un univers très coloré et enfantin.  Photo N.G.
Charles a découvert la peinture chez une amie de sa maman qui possède une collection d’art contemporain. Depuis, il adore peindre et rend compte d’un univers très coloré et enfantin.  Photo N.G.

Une explosion de couleurs et de fraîcheur. Sur les toiles de Charles rassemblées dans une pièce de la maison familiale, des animaux, des insectes, des véhicules, des objets en tous genres. Charles peint. Il s’est découvert cette passion en août 2017, ébahi devant la collection d’art contemporain d’une amie de sa maman. Un choc esthétique.

« Est-ce que vous voudriez peindre quelque chose pour moi ? », lui a-t-elle demandé. Oui. Charles en est à une centaine de créations. De l’art brut né de ses envies. Charles passe aussi une grande partie de son temps à faire des recherches sur Internet. Une source inépuisable de savoirs.

Charles sait lire, écrire, récite des fables de La Fontaine, Le chêne et le roseau est sa préférée. Il adore découper, assembler, coller. Joue du piano, chante Brassens, La cane de Jeanne , en s’accompagnant d’une guitare posée sur ses genoux. Il adore cuisiner, prépare de savoureux spaghettis à la bolognaise.

Charles a été diagnostiqué autiste sévère à 5 ans et demi. Absence de langage, de communication sociale, intérêts restreints et stéréotypies ont conduit ses parents, Marielle et Gérard Mercuriali, enseignants, à consulter à l’hôpital Robert-Debré, à Paris. « On nous a dit que Charles avait beaucoup d’émergences à développer, c’est-à-dire des capacités d’apprentissage ».

« Il a fallu convaincre »

Sur prescription, Charles est scolarisé en milieu ordinaire. Un an à Robert-Espagne pour un essai, puis à Combles jusqu’en CM2, avec une auxiliaire de vie scolaire individuelle. Difficile. « Il a développé son langage grâce à l’orthophonie, la psychomotricité, au programme Teacch, des interventions comportementales en milieu aménagé, à la maison. On a bossé dur », glissent ses parents, jour et nuit à ses côtés.

Charles entre ensuite au collège Theuriet. Sept ans de socialisation avec un emploi du temps adapté à ses goûts, ses compétences. « Il suivait des cours académiques car il savait lire et écrire. Nous les transposions en fiches. Ses savoirs sont en dents de scie, hétérogènes. Mais on a vu des progrès dans les comportements et les centres d’intérêt. Il a enrichi son vocabulaire, appris à manger à la cantine, à attendre dans les files », note Marielle.

L’intégration au lycée paraissait compliquée. « Il a fallu convaincre la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), avec preuves médicales et bilans de compétences ». Charles est accueilli à la fois par le lycée Saint-Louis et le lycée agricole de Bar-le-Duc, durant 4 ans, « pour définir une orientation professionnelle », même s’il en sort sans diplôme.

Comme il adore aller au supermarché, Charles rejoint le magasin Bio Clair à 22 ans (voir ci-contre). Il suit le programme A.B.A, guidé trois fois par semaine par des techniciens comportementaux. « Pour un coût d’intervention moins onéreux qu’une institution, en grande partie pris en charge par la prestation de compensation handicap de la MDPH », observe Marielle.

Objectif de Charles : un emploi à mi-temps. « Pour tendre vers l’autonomie. Son avenir reste à inventer, comme on a inventé sa scolarisation. Il ne faut jamais renoncer avec un enfant autiste. Il faut sortir avec lui, vivre en société, ouvrir à la tolérance. Un enfant autiste a tellement de choses à nous apprendre… »

  Charles est évalué tous les 2 ans par un neuropsychologue pour mesurer ses progrès.

Nicolas GALMICHE

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