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"Au bonheur d'Elise"
31 juillet 2015

Ce matin, shooting photos sur les Bords de Marne entre Bry-sur-Marne & Nogent

Tout paraît simple mais la miss est capricieuse et la prendre sous son bon profil relève du défi ... Ce matin j'ai relevé le gant !

et modifié la photo de la page d'accueil du blog

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31 juillet 2015

Elise vous recommande un clip ravageur ...

Résumé des paroles :

Visage jaune, oreilles rouges, tignasse blonde, lèvres pulpeuses, nez épaté… Colère, joie, sérénité, tristesse, peur, plénitude, rancœur, amour… Le figuier rencontre l’olivier, L’univers est un mélange d’idées, de couleurs, d’identités, de ressentis… et aux lointaines origines de l’univers : un mélange. Un corps sans ses cinq membres n’en est plus un. C’est le fil et l’aiguille qui tissent la tunique... Patchwork.
Enfant de l’eau et de la lumière, mon nom est couleur.

 

Ajoutée le 30 juil. 2015

www.sahadpatchork.com

SCENARIO : Sahad Sarr
REALISATION : Loïc Hoquet
PRODUCTION : Patchworld Production

EQUIPE TECHNIQUE
Chef Opérateur : Loïc Hoquet
Seconde Camera : Mamadou Diallo
Post-Production : Loïc Hoquet
Régie : Ibrahima Khalil Mbaye & Dingri Bou Kachta
Traducteur : Youssoupha Sarr
Infographe : Louis Faye

MANAGEMENT : Stéphanie Nikolaidis & Elodie Dupuis

MUSICIENS
Sahad Sarr | Lead vocal et Guitare rythmique (Sénégal)
Brahim Wone | Guitare solo (Maroc / Sénégal)
Mamadou Malick Seck | Batterie (Sénégal)
François Keita | Basse (Sénégal / Mali)
Honoré Kouadio | Percussions (Côte d'Ivoire)
Gislas Nzolani | Trompette (Congo)
David Lothamer | Clavier (USA)
Stachys Nzolani | Trombone (Congo)

COMEDIENS
Massaer Diop
Anael Graal Kimbembé
Zarai Sambou
Francois Keita

FIGURANTS
Awa Thiam
Vicki Lodes
Abdourahmane Mbengue
Mossane Sarr
Hassim Bachir Diop
Diery Fall Mbengue
El Hadji Malick Badji
Mina Fuhr
Fatima Wone
Ibrahima Mbaye
Mamadou Mané
Youssoupha Sarr
Antje Gundner
Emile Guidat
Balla Ndiaye
Chadare Anthelme
Boubacar Ndiaye
Anna Maria Badini
Fatou Baro
Tristan Pasquet
Mamadou Ciss
Louane Pasquet
Dominique Corti-Ba
Cédric Pasquet
Wakam le rouge
Ivor Placca
Stéphanie Nikolaïdis
Elodie Dupuis
Dulcie Abrahams
Alioune « la lame »
Papi
L’ânesse

31 juillet 2015

La belle histoire du jour : Le tour de France en 80 jours d'un père et de son fils autiste

article publié sur aleteia

Alors que la Grande Boucle s'est achevée dimanche, deux Français ont bouclé une course cycliste d'un tout autre genre...

Loïc et Maxime Baron Maxim'Tour tour de France vélo © Capture d'écran/MJCTV
Deux Bretons viennent nous rappeler, une fois de plus, que l'on peut réaliser ses rêves aussi impossibles semblent-ils... même avec un handicap ! Depuis plus de 20 ans, été comme hiver, Loïc Baron, 63 ans, se balade à vélo tous les samedis avec son fils Maxime, 37 ans. Année après année, une idée folle commence alors à germer dans la tête du père de famille : organiser un tour de France à vélo avec son garçon. Tout ceci pourrait paraître presque commun, à un détail près : Maxime est autiste et vit toute l'année dans un centre spécialisé. 

Ces sorties cyclistes hebdomadaires sont pour le trentenaire une "bouée sportive qui lui permet de sortir de son foyer de vie et de pousser ses limites", confie son père à Ouest-FranceUn projet impossible à mettre en œuvre aux dires de certains ? Qu'à cela ne tienne, Loïc décide de relever le défi. Le "Maxim'Tour" aura bien lieu et poursuivra un but simple mais concret : sensibiliser les gens à la différence. À chaque étape de leur périple, Loïc parlera en effet de son handicap aux personnes rencontrées. 
Le tour de France en 80 joursMais une telle aventure ne se conçoit pas si facilement. Pendant un an et demi, le père étudie le parcours possible, privilégiant les voies vertes et les chemins de halage afin de faire découvrir à son fils la beauté et les richesses des paysages français. À peine sa retraite atteinte, en novembre dernier, et les derniers préparatifs achevés, père et fils enfourchent le 1er avril leurs vélos pour entamer la première des 58 étapes de leur périple : 3 576 km au total, 65 km par jour, 28 départements traversés, 14 jours de repos seulement. L'ancien champion cycliste Bernard Hinault leur fait même la surprise d'être présent pour le départ de ce tour de France peu ordinaire. 

Quelques proches, amis, membres de la famille ou simples amateurs de vélo souhaitant soutenir ce beau projet, les ont accompagnés sur certaines étapes. Lors de la dernière d'entre elles, Maxime était d'ailleurs escorté par ses amis du foyer de vie des Grands Rochers (Dinan, Côtes-d'Armor), eux aussi ayant enfourché leurs deux-roues pour l'occasion. Passé "leur" ligne d'arrivée le 20 juin dernier, bien avant le départ du Tour de France officiel, Loïc confiait sur la page Facebook du Maxim'Tour que son fils était "devenu différent. Il y aura un avant et un après". Et son cousin Gaëtan d'ajouter : "Tu es différent et Dieu merci car cette différence t’a permis de trouver ta liberté en pédalant. Il est libre Max". 
31 juillet 2015

A quand, enfin, un Plan autisme en Belgique ?

article publié dans La Libre.be

Contribution externe Publié le jeudi 30 juillet 2015 à 20h51 - Mis à jour le jeudi 30 juillet 2015 à 20h51

La Wallonie lance son "plan autisme"

Qui veut parquer les personnes handicapées mentales ?

Opinions Une opinion de Cinzia Agoni-Tolfo, présidente de l’association Inforautisme. 
 

Juillet 2015 : le tribunal administratif de Paris condamne l’Etat français à verser près de 250 000 euros de dommages au profit de sept familles d’enfants autistes. Il reconnaît ainsi des graves carences dans la prise en charge de l’autisme dues à l’absence de services adaptés.

Depuis quelques années, aussi bien en France qu’en Belgique, la question de l’autisme défraie régulièrement la chronique judiciaire. La France essuie déjà plusieurs condamnations par des instances européennes en matière de violation des droits des personnes avec autisme. Bien que non contraignantes, ces condamnations ternissent l’image du pays des droits de l’homme. Mais la récente condamnation est un jugement interne qui représente un précédent aux lourdes conséquences. Des dizaines d’autres familles rejoignent la liste des plaignants pour des actions futures.

Prises en charge opposées

Sujet de débats parfois enflammés, l’autisme se révèle un véritable problème de santé publique dans le monde entier. Il est communément admis qu’un enfant sur 100 naît avec une forme plus ou moins grave d’autisme. Les statistiques américaines font actuellement état d’une naissance sur 68. Si les causes précises de l’autisme restent encore en partie non élucidées, il est accepté par la communauté scientifique internationale, ainsi que par l’OMS (Organisme mondial de la Santé), que l’autisme est un trouble précoce du développement de l’enfant, d’origine neurobiologie, affectant le cerveau et plus particulièrement les capacités de communication et de relation sociale. L’autisme résulte en un handicap permanent.

Si le consensus sur les causes et la définition de l’autisme est désormais acquis au niveau mondial, il existe néanmoins une exception française qui, sur base d’une différente interprétation de la maladie mentale, considère l’autisme comme un trouble résultant de traumatismes psychiques, archaïques, causés par des maltraitances parentales parfois aussi subtiles qu’inconscientes, voire par un retrait volontaire de l’enfant face à une situation de vie angoissante.

De ces différentes interprétations de l’autisme découlent des prises en charge parfois opposées. La Belgique francophone a suivi la France à la trace. Historiquement, l’autisme relevait du domaine de la psychiatrie. Néanmoins, notre pays présente une différence de taille : le principe de la liberté thérapeutique et, en ligne générale, de la liberté de choix des familles, s’applique davantage chez nous que chez nos voisins.

Et pour les tout-petits ?

Ainsi, depuis 25 ans, des écoles spécialisées à pédagogie adaptée ont vu le jour dans nos contrées, de même que des services offrant une prise en charge éducative. Cela n’est hélas pas suffisant : le nombre de places spécialisées disponibles dans les écoles francophones ne couvre pas les besoins de notre population. En effet, pour 11 000 enfants autistes en âge scolaire, nous comptons seulement 1 200 places, dont plus de 300 sont occupées par des Français. Les écoles réputées pour la qualité de leur enseignement ont des listes d’attente interminables.

D’autre part, c’est en amont de l’école qu’il faut intervenir, afin de donner à nos enfants un maximum de chances de fréquenter un enseignement ordinaire. Or, dans notre pays, manquent cruellement les programmes de stimulation précoce et intensive (notamment l’A.B.A. - analyse du comportement appliquée) visant la rééducation des jeunes enfants en âge préscolaire (entre 2 et 6 ans). Ces programmes ont fait leurs preuves depuis 20 ans ailleurs dans le monde et leur efficacité est démontrée. Des études validées prouvent que pour près de la moitié des enfants avec autisme, il est possible de parvenir à une amélioration très significative des symptômes et à une autonomie pratiquement optimale. En outre, les approches éducatives permettent des progrès pour toutes les personnes autistes, même les plus déficitaires, et à n’importe quel âge de la vie.

Des parents livrés à eux-mêmes…

Ces informations sont disponibles et accessibles à tous. Nombre de parents confrontés à un diagnostic d’autisme s’informent très rapidement et savent ce qu’il faut mettre en place pour aider leur enfant. Ils savent qu’une éducation appropriée permet des progrès importants et une plus grande autonomie. Surtout, ils savent que l’on peut éviter l’institutionnalisation à l’âge adulte. Le drame est que ces parents sont pour la plupart laissés à eux-mêmes, les services d’accompagnement ne pouvant pas pallier les besoins d’interventions intensives. Alors que d’autres pays, en cas d’attente, proposent des programmes alternatifs impliquant la formation des parents aux méthodes d’apprentissages, en Belgique, les familles doivent se débrouiller avec leurs moyens propres.

… et sans soutien financier

Or, on peut trouver des éducateurs, logopèdes et psychologues formés aux bonnes pratiques, mais les séances ne sont pas remboursées par l’Inami. Certains parents y consacrent dès lors des sommes énormes. Il n’est pas rare de rencontrer des parents qui vendent des bics et des nounours, qui organisent des soirées boudin, des concours de pétanque pour ramasser quelques euros à investir dans des séances de rééducation ou de formation.

Depuis des années, nous revendiquons la mise en place d’un Plan Autisme national et transversal et des services adaptés. Face aux revendications légitimes des parents et à leur désespoir, l’Etat belge fait la sourde oreille et se limite à commanditer des études dont il ne suit pas les recommandations.

Des années de palabres

A des jeunes parents confrontés au temps qui passe inexorable, les entités fédérées répondent que nous sommes en période de terribles restrictions budgétaires et qu’aucune politique nouvelle ne peut se déployer sans un consensus préalable. Cela demande donc encore des années de palabres, discussions et concertations, alors que des centaines de nouveaux diagnostics viennent augmenter chaque année le nombre d’enfants autistes et de leurs familles laissés-pour-compte. Le temps des parents n’est pas le temps du politique.

Cette condamnation de la France ouvre une perspective nouvelle, celle du droit. La Belgique a aussi été condamnée en 2013 par le Comité européen des Droits sociaux pour carence de solutions d’accueil pour les adultes handicapés de grande dépendance. Parmi eux, une bonne partie sont autistes. A la suite de cette condamnation, trois actions individuelles ont été menées avec succès dans le cadre de tribunaux belges contre l’agence flamande des personnes handicapées. Un précédent aussi dans notre pays, que nos gouvernements francophones semblent, à tort, prendre à la légère.

Aujourd’hui plus que jamais, les parents sont déterminés à faire valoir les droits de leurs enfants, ainsi que leur liberté de choix thérapeutique, en s’appuyant sur les conventions internationales ratifiées par la Belgique. Puisse le monde politique entendre la détresse de ces parents mais aussi la voix de la raison. Notre système, défaillant en matière de prise en charge de l’autisme, a produit des générations entières d’adultes autistes surhandicapés, il est grand temps d’y remédier.

 

Titre, introduction et intertitres sont de la rédaction.

30 juillet 2015

L'équitation : le sport zen qui fait du bien

Créé le 28/07/2015 à 15h14
L'équitation : le sport zen qui fait du bien© Getty

Monter à cheval : un cocktail hyper sain de sport et de zen selon Chris Irwin, l’auteur canadien de « danse avec ton cheval d’ombre ». Il nous Explique pourquoi…

1. C’est de la méditation active

Chris Irwin travaille avec les chevaux depuis toujours. Entraîneur équestre mondialement reconnu, il est célèbre pour son approche des chevaux dits difficiles et aussi pour son bestseller,

« Les chevaux ne mentent jamais » (Au Diable Vauvert, 2011). Dans « Danse avec ton cheval d’ombre », il explique « comment le sens équin nous aide à trouver équilibre, force et sagesse ». Le lien entre équitation et méditation semble évident : « Bouddha insistait sur la différence entre méditer en position assise et méditer en action »… Les chevaux s’avèrent être les meilleurs alliés pour mener à bien la seconde posture. Concrètement, débuter sa journée par 15 minutes assis sur son lit ne suffit pas. Dans nos vies très agitées, être capable de (re)trouver le calme même en pleine action est un atout rare. Bien enseignée, l’équitation donne les outils pour y parvenir. Un cavalier s’entraîne à rester en possession de tous ses moyens intellectuels et de son self-control, tout en travaillant attention et activité physique.

 

2. C’est un outil anti conflits

Lorsqu’on apprend à monter à cheval, on se trouve confronté à des situations de conflit. « Travailler avec un être vivant, un animal lui-même habité par une dose de vulnérabilité et de stress, est un moyen très efficace d’apprendre soi-même à faire face aux conflits de la vie en général. Un cheval est plus lourd, plus rapide, plus fort que tout être humain.
Impossible d’utiliser la force pour le contrôler.» Evoluer à ses côtés, c’est s’imposer en leader intelligent. Cela demande maîtrise de soi et intuition et, « en cours, avec un bon moniteur, cela s’apprend ».

 

3. C’est (presque) de la sophrologie

« Ce qui est magique, c’est que les chevaux nous obligent à renouer avec la nature. » Plus besoin de visualisations positives, cette fois, on sent le vert, on le vit, on plonge dedans.

 

4. C’est une thérapie

Quid de celles et de ceux qui ont peur ? « C’est naturel. Un cheval, c’est grand et puissant. Ça pèse 500 kilos. C’est rapide. Nous ne sommes pas habitués à courir ce danger. En voiture, nous savons que nous prenons un risque, mais nous l’avons apprivoisé. Là, tout est nouveau. » Le travail du moniteur est de transmettre à ses élèves les outils pour passer de la peur à l’émerveillement. « Quand cela arrive, c’est fascinant. »

 

5. C’est une méthode antistress

Toujours selon Chris Irwin, un cheval doit, pour que les choses se passent au mieux lorsqu’il est monté, être impressionné par le comportement de son cavalier qui, dans le calme, étape après étape, gagne sa confiance et son respect. De fait : « Les chevaux sont capables de nous aider à apprivoiser l’impatience et l’agacement. » Mais pas seulement. Travailler avec eux implique une constante recherche d’équilibre physique et mental. Une solution idéale pour allier fitness et relaxation, lâcher prise et, il ne faut pas l’oublier…musculation.

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30 juillet 2015

Condamné pour carences dans la prise en charge d'enfants autistes, l'Etat ne fera pas appel

article publié dans Localtis

HandicapPublié le mercredi 29 juillet 2015

Dans huit jugements rendus le 15 juillet, le tribunal administratif de Paris a condamné l'Etat à un total de 240.000 euros de dommages-intérêts (de 13.164 à 70.000 euros selon les affaires), au profit de sept familles ayant un enfant autiste. Ces sommes leur ont été attribuées "en réparation des préjudices subis tant par eux-mêmes que par leurs enfants en raison des carences de l'Etat dans la prise en charge des troubles autistiques qu'ils présentaient".

Des "carences" dans la prise en charge

Les huit affaires concernaient différents départements sur l'ensemble du territoire, mais, conformément à l'article R.351-8 du Code de justice administrative, le président de la section du contentieux du Conseil d'Etat a décidé - pour la "bonne administration de la justice" - de confier l'ensemble de ces affaires à un seul tribunal administratif.
Les affaires jugées concernent essentiellement la scolarisation des enfants autistes et l'accueil en établissement médicosocial, en internat ou semi-internat. Dans deux cas, les enfants avaient dû être placés dans un établissement en Belgique, faute de réponse adaptée en France.
Dans ses différents jugements, le tribunal reconnaît l'existence d'un préjudice moral pour les enfants et les parents - notamment du fait de l'éloignement, pour les enfants placés en Belgique -, ainsi que de "carences" dans la prise en charge qui aurait dû être assurée à ces enfants.
En revanche, les jugements exonèrent l'Etat de toute responsabilité sur les orientations, jugées inadaptées, prononcées par les commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) ou sur la mauvaise application des décisions par les établissements et services médicosociaux.

Le troisième plan Autisme pour rattraper le retard

L'association "Vaincre l'autisme" - qui entretient des relations tendues avec le ministère des Affaires sociales et de la Santé et qui soutenait les parents dans leurs recours - s'est réjouie de ces décisions, qui démontrent "la responsabilité de l'Etat à l'origine de situations d'inégalité intolérables" et "font office d'une nouvelle jurisprudence des préjudices subis par les personnes autistes exilées en Belgique". L'association rappelle également que quatorze autres affaires du même type sont pendantes devant le tribunal administratif de Paris et que "d'autres familles continuent à saisir Vaincre l'autisme pour intégrer cette 'plainte collective'".
De son côté, Ségolène Neuville a indiqué que le gouvernement ne fera pas appel de ces décisions du tribunal administratif de Paris, qui deviennent donc définitives. Interrogée par l'AFP, la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion a affirmé : "Je ne suis pas étonnée par ce jugement parce qu'en France, nous avons réellement un retard pour la prise en charge des enfants autistes, retard que je qualifierais d'historique, car ça fait très longtemps que c'est comme ça."
La ministre a notamment indiqué que le troisième plan Autisme 2013-2017 (voir nos articles ci-contre) avait précisément pour vocation de combler ce retard français, qui lui a déjà valu une condamnation européenne (voir notre article ci-contre du 7 février 2014). Ce plan prévoit notamment une enveloppe de 205 millions d'euros, qui financera, entre autres, la création de 3.400 places pour enfants et adultes atteints de troubles autistiques. 

Jean-Noël Escudié / PCA

29 juillet 2015

Autisme : Des coût de 500 milliards de dollars pour atteindre 1 trillion de dollars en 2025


Autisme : Des coûts de 500 milliards de dollars pour atteindre 1 trillion de dollars en 2025
Des chercheurs de l’UC Davis ont créé des prévisions sur les couts de l’autisme aux États-Unis. Les chiffres sur 10 ans montrent que l’autisme va couter près de 500 milliards de dollars si on ne trouve pas rapidement de nouvelles méthodes de prévention et d’accompagnement.

Ces prévisions incluent les impacts médicaux, mais également professionnels ainsi que sur la productivité. Les pertes sont de 268 milliards de dollars pour 2015 et 461 milliards de dollars pour 2025. Les chercheurs ajoutent que ces prévisions ont été faites sur un taux minimum, mais que les couts pourraient atteindre 1 trillion de dollars en 2025. Cette étude a été publiée dans la revue Journal of Autism and Developmental Disorders.

Les couts actuels de l’autisme sont le double des couts combiné des AVC et de l’hypertension et on peut ajouter une partie des couts du diabète selon Paul Leigh, auteur de l’étude et professeur en science dans la santé publique du Center for Healthcare Policy and Research à l’UC Davis. Ces chiffres devraient nous terrifier et on doit donner l’alerte au plus haut lieu, car les impacts seront catastrophiques sans l’adoption de mesures rapides et efficaces. Leigh espère que ces travaux vont inciter à un changement de politique et que les entreprises vont créer plus de programmes de recrutement pour les personnes autistes.

Leigh a travaillé avec le co-auteur de l’étude, Juan Du, qui a reçu son doctorat de l’UC Davis. Ils ont déterminé les couts de l’autisme par personne en se basant sur les données des services médicaux, des soins résidentiels, de l’éducation spéciale, des soins domestiques, des aides à l’emploi et pour le transport ainsi que la perte de productivité. Leurs données proviennent de plusieurs sources incluant la documentation disponible sur l’autisme, le CDC et l’office du travail aux États-Unis. Les prévisions ont inclus des variations sur l’âge puisque les vieux et les jeunes nécessitent des soins différents pour traiter leur autisme. Il faut ajouter la présence ou non du retard mental qui augmente les soins et les couts par la même occasion.

L’équipe a trouvé que les couts allaient de 162 à 367 milliards de dollars pour 2015 (les prévisions les plus optimistes des chercheurs sont de 268 milliards de dollars). Et pour 2025, les chercheurs tablent sur 276 milliards en étant le plus économe et le plus optimiste possible et près de 1 trillion de dollars dans le pire des scénarios. Le problème est que la prise en charge actuelle de l’autisme suit plutôt le pire des scénarios dans la mesure où les pouvoirs publics ont délaissé ce trouble. Si les couts de l’autisme atteignent vraiment 1 trillion de dollars, alors ce sera supérieur aux couts cumulés des soins pour l’AVC, l’hypertension et le diabète. Pour réduire les couts, le professeur Leign préconise de lancer un investissement dans la recherche avec un financement qui est équivalent à celui du diabète.

On doit investir pour comprendre les causes et l’évolution de l’autisme. On doit financer davantage les programmes d’aide pour les enfants autistes ainsi que les aides à l’emploi pour les personnes souffrantes d’autisme. N’oublions pas que ces couts seront supportés par les contribuables et une inaction sur l’autisme revient à pénaliser les générations futures dans de nombreux domaines de la société.

Source

28 juillet 2015

Rapport d'Autisme France sur l'Aide Sociale à l'Enfance - Danièle Langloys juillet 2015

logo Autisme France

L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE : UNE IMPITOYABLE MACHINE A BROYER

LES FAMILLES D’ENFANTS AUTISTES

RAPPORT DE L’ASSOCIATION AUTISME FRANCE

SUR LES VIOLATIONS DES DROITS ET DYSFONCTIONNEMENTS

DE L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE

                    Danièle Langloys

                       Juillet 2015

tiret vert vivrefm topLire le Rapport ICI

"Ce rapport est dédié à toutes les familles courageuses, souvent monoparentales, qui ont eu le courage de briser l’omerta sur les dérives de l’ASE, à la professionnelle qui a le cran d’expliquer ce qui se passe, et aux associations et collectifs qui les défendent.

L’acharnement récent des services de l’ASE contre une famille monoparentale, à laquelle un récent jugement retire ses trois enfants, pour syndrome de Münchhausen par procuration, a suscité une intense émotion dans le champ de l’autisme, avec une interrogation : comment a-t-on pu en arriver à un pareil stade de dysfonctionnement ?

La réponse est aussi simple que terrifiante : les services sociaux des départements sont des zones de non-droit, où l’on peut s’acharner contre des victimes innocentes, dont la défense est parfois impossible, sans contrôle. Les personnels n’y ont pas vraiment de formation adaptée, le handicap n’y est pas connu, l’autisme y relève encore souvent d’une vision psychanalytique de comptoir, on peut y accuser sans preuves des mères de pathologies inventées de toutes pièces, avec la complicité de l’appareil judiciaire, et des experts qu’il nomme.

Personne ne peut dire qu’il ignore le problème : de nombreux rapports existent qui dénoncent les dérives. Qu’on ne soit même pas capable dans ce pays de savoir combien d’enfants handicapés sont dans les services des ASE est proprement scandaleux. Personne n’a rien fait. On continue à menacer et terroriser des familles, à leur retirer leurs enfants, dans l’arbitraire le plus total. Cela s’appelle une dictature.

Personne n’en a pris la mesure, sauf les familles martyrisées. Le toilettage de la loi de 2007 en cours est indigne de notre république : les députés et le cabinet de la Ministre concernée semblent ne pas s’être documentés sur les dérives de la protection de l’enfance, et ne pas avoir lu le rapport public fait dans le cadre de la modernisation de l’Action Publique. Pourquoi n’a-t-on jamais auditionné d’associations d’usagers du champ du handicap, et surtout de l’autisme.

Les très graves dérives soulignées sont une honte nationale. Elles méritent une enquête urgente et sérieuse, avec la présence des associations qui les ont rendues publiques, et un travail interministériel pour remédier de manière rapide aux dysfonctionnements notés.

Les témoignages sont anonymés pour préserver les familles. La parole n’est malheureusement pas libre en France dans ce domaine. La version rendue publique de ce document ne comporte pas les témoignages, toujours pour protéger les familles."

25 juillet 2015

Je veux que mon fils autiste puisse se construire un avenir

article publié dans 20 Minutes

Une personnes autiste réalise un collier de perles avec l'aide du personnel du centre médical

Une personnes autiste réalise un collier de perles avec l'aide du personnel du centre médical - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Charlotte Murat

Publié le 24.07.2015 à 13:22
Mis à jour le 24.07.2015 à 13:22

 

Tout ce que Jany demande, c’est que son fils puisse travailler. Mais pour cela, il faudrait que Mathias, un jeune adulte autiste de 23 ans, puisse être pris en charge dans un établissement protégé, avec du personnel pour l’accompagner. « C’est impossible par manque de budget ou de formation », explique cette Marseillaise, qui se bat depuis de nombreuses années contre un pays qui « a un retard considérable sur la connaissance et la prise en charge de ce handicap. Il n'existe aucune méthode comportementale en France. »

Mathias a été diagnostiqué à 5 ans. A 7 ans, il est sorti de l’école pour intégrer un ITEP (Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique). « Il y est resté six ans, de manière intermittente, mais ce n’était pas adapté pour lui. » A 13 ans, retour à la maison. « Avec mon mari, on a aménagé nos horaires pour pouvoir s’occuper de lui.  Quelques mois après, Mathias trouve enfin une place dans le seul IME (Institut médico-éducatif) de Marseille dédié à l’autisme, où il reste jusqu’à l’âge adulte. « Depuis, il est à la maison. Quand les enfants autistes sont petits, on arrive à colmater les manques de l’administration. Mais une fois qu’ils sont adultes, il n’y a plus rien. Et s’ils ne sont pas accompagnés, il y a des risques de régression. » Jany a donc arrêté de travailler il y a trois ans : « Je ne peux pas le laisser tout seul à la maison. »

Cette famille a-t-elle songé, comme tant d’autres, à se rapprocher de la Belgique ? Cette idée a vite été balayée, comme celle de partir s’installer au Canada, pays très en pointe dans la prise en charge des personnes autistes. « Notre vie est à Marseille, et surtout mon mari ne peut pas quitter son travail. » Comme d’autres, ils ont déposé un recours contre l’Etat il y a deux ans.

Autisme: « Il faut toucher l'Etat au portefeuille »

En attendant que Mathias trouve une situation, cette famille s’organise, comme elle l’a toujours fait. « Lorsque Mathias a été diagnostiqué, il ne parlait pas. Les  médecins nous ont dit qu’il ne parlerait probablement jamais. Mais à force de persévérance, on est arrivé à lui faire dire quelques mots. Puis on a trouvé une orthophoniste pas du tout formée à l’autisme, mais très volontaire. Aujourd’hui, Mathias parle parfaitement, interagit avec les autres, mais garde des difficultés dans la compréhension des codes sociaux et est troublé par les changements. » Le jeune garçon est surtout parfaitement autonome. « Il fait tout avec nous, mais il a besoin d’une béquille, il en aura besoin toute sa vie. On a choisi de vivre avec un autiste du mieux qu’on pouvait. Si nous on y est arrivé, pourquoi les professionnels ne le peuvent pas ?  Je veux que mon fils puisse se construire un avenir. Avec mon mari, nous ne sommes pas éternels. »

24 juillet 2015

Vidéo -> A l'Ecole de TED et ses Amis année scolaire 2014 2015

Ajoutée le 24 juil. 2015

Autistes Enfants sans solution du 94 des parents disent non, se mobilisent et montent une école parentale : cette seconde année scolaire d'ouverture s'achève, en voici un condensé offert par l'équipe éducative de notre Association merci à la réalisatrice bénévole Margaux pour cette vidéo et merci à toute l'équipe pour ce joli cadeau

24 juillet 2015

Découvrir eLeSI - e-learning pour une Société Inclusive

24 juillet 2015

Autisme : Il faut toucher l'Etat au portefeuille

article publié dans 20 MINUTES

Franck Fife afp.comLa France manque toujours de places d'accueil pour les personnes atteintes de troubles autistiques, surtout pour les adultes, les autorités ayant du mal à en créer à un rythme suffisant, relève un bilan du plan autisme 2008-2010 publié jeudi.

HANDICAP - Sept familles d'enfants autistes seront indemnisées par l'Etat, faute de prise en charge suffisante. Une initiative positive mais insuffisante pour les parents...

« On a le sentiment que nos enfants ne sont pas considérés comme citoyens Français », les mots d’Olivia Cattan, présidente de l’association SOS Autisme, témoignent du mal-être qui touche des milliers de parents d’enfants autistes.

Le 15 juillet dernier, a-t-on appris ce jeudi, l’Etat a été condamné à verser près de 240.000 euros de dommages à sept familles pour des carences de prise en charge. La décision rendue par le tribunal administratif de Paris fait office de jurisprudence puisque pour la première fois la France a été sanctionnée pour préjudice moral envers des enfants et jeunes autistes exilés en Belgique. La juridiction a reconnu la responsabilité de l’Etat dans l’éloignement de ces enfants de leur famille. « Il faut toucher l’Etat au portefeuille. C’est une victoire mais une victoire symbolique. C’est désolant de constater que le gouvernement préfère indemniser les proches au lieu d’instaurer une politique plus inclusive… », constate Olivia Cattan.

2000 à 3000 euros par mois

La France a été déjà condamnée dans un récent rapport rédigé par le Conseil de l’Europe et ce malgré le lancement en 2013 du troisième plan autisme prévoyant la création de 6.300 places supplémentaires pour prendre en charge les personnes autistes. Dans la décision rendue le 15 juillet, les montants versés aux familles visent à couvrir les frais de scolarisation, le remboursement ABA (un programme éducatif dédié aux autistes) ou l’indemnisation des parents dans l’impossibilité de reprendre une activité professionnelle. Pour Olivia Cattan, maman d’un petit garçon scolarisé en classe de CM1, le manque de soutien de l’Etat plonge les familles dans la précarité : « Il faut compter entre 2.000 et 3.000 euros par mois. Entre l’auxiliaire de vie scolaire (AVS), la psychomotricienne, les séances d’orthophonie, l’ergothérapeute, je ne sais pas comment font les mères célibataires pour s’en sortir ».

Une vie digne

Face aux difficultés quotidiennes des parents, l’action judiciaire apparaît comme l’ultime recours. M’Hammed Sajidi, président de Vaincre l’autisme, l’association à l’origine de la plainte, est déterminé à aller plus loin : « Nous allons continuer de centraliser les dossiers des familles, quarante plaintes devraient être déposées et notre objectif est de porter ce chiffre à deux-cent plaintes. La décision du 15 juillet recouvre une importance morale, pour nous c’est le seul moyen de faire prendre conscience à l’État de la gravité de la situation. En 2015 en France, les autistes n’ont pas de perspectives de vie digne ».

Si la secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées, Ségolène Neuville, a assuré ce 23 juillet que le gouvernement ne ferait pas appel de la décision du tribunal, M’Hammed Sajidi déplore n’avoir reçu aucun appel de la part de son cabinet. Le combat continue puisque l’association devrait plaider pour la réalisation d’une étude épidémiologique à l’échelle nationale. La France, qui reconnaît l’autisme comme handicap depuis 1995, ne dispose toujours pas de chiffres officiels.


Enfants handicapés: Un «sujet majeur» pour le... par 20Minutes

Helene Sergent
24 juillet 2015

Autisme : des centaines de parents devraient poursuivre l'Etat

Mis à jour : 24-07-2015 10:28
- Créé : 24-07-2015 09:10

HANDICAP - On a appris mercredi que l'Etat avait récemment été condamné à verser un total de plus de 240.000 euros de dédommagements à sept familles qui l'attaquaient pour "carences" de prise en charge de leurs enfants autistes. Une décision appelée à faire jurisprudence alors que selon l'association Vaincre l'autisme, beaucoup de parents constituent des dossiers pour faire reconnaître à leur tour le préjudice qu'ils subissent.

En 2012, selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, seuls 20% des enfants autistes bénéficiaient d'une scolarisation en milieu scolaire.

En 2012, selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, seuls 20% des enfants autistes bénéficiaient d'une scolarisation en milieu scolaire.

Plus de 240.000 euros, c'est la somme totale obtenue devant le tribunal administratif de Paris par sept familles d'enfants autistes, l'Etat ayant été jugé responsable de "carences" dans leur prise en charge. "Ces chiffres sont dérisoires par rapport aux conséquences subies par les parents et leurs enfants, souligne auprès de metronews M'Hammed Sajidi, président de l'association Vaincre l'autisme, qui les a épaulés dans leur combat. Mais ces premières condamnations représentent une vraie victoire et un véritable espoir : enfin, la justice administrative reconnaît les discriminations étatiques dont sont victimes les familles". Jeudi, la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées Ségolène Neuville a annoncé que le gouvernement ne ferait pas appel de ces décisions, reconnaissant le retard "historique" de la France dans la prise en charge des enfants autistes.

Sur les sept familles qui ont obtenu gain de cause dans ce jugement daté du 15 juillet, cinq ont été indemnisées pour les dépenses engagées, faute de place dans les établissements publics, pour la scolarisation de leurs enfants ou pour l'abandon par les parents de leur activité professionnelle. Les deux autres, qui ont obtenu les plus fortes sommes (les dédommagements vont de 13.164 euros à 70.000 euros), l'ont été car face à l'impossibilité de scolariser leur enfant en France, elles avaient été obligées de lui faire intégrer l'un des nombreux centres spécialisés de Belgique, ces "usines à Français" dont les associations dénoncent parfois la logique commerciale. Dans ces deux cas, ce sont moins les dépenses engagées pour l'exil - la prise en charge dans les structures étrangères est aux frais des conseils généraux et de l'assurance maladie - que "le préjudice moral" engendré par "l'éloignement de l'enfant" qui ont valu à l'Etat d'être condamné.

L'Etat a du souci à se faire

Selon M'Hammed Sajidi, cette décision est appelée à faire "jurisprudence pour toute personne française obligée de s'exiler à l'étranger par défaut de prise en charge dans le pays". L'Etat a donc du souci à se faire : selon l'Unapei, fédération de familles de personnes handicapées mentales, "13.000 enfants handicapés sont aujourd'hui sans solution éducative" en France, et "6.500 enfants et adultes sont exilés en Belgique" (aucun chiffre officiel spécifique n'est disponible sur le nombre d'enfants autistes pris en charge outre-Quiévrain ou dans d'autres pays comme la Suisse).

D'ores et déjà, des dossiers sont en cours de constitution. Vaincre l'autisme assure qu'en plus des sept familles qui sont parvenues à faire condamner l'Etat, une trentaine sont en train de finaliser le leur, quatorze étant attendues dès septembre prochain devant le tribunal administratif de Paris. Mais ce n'est pas tout. "Une centaine de familles se sont prononcées pour porter plainte à leur tour, et nous espérons que cette jurisprudence va encourager les parents d'autres associations à attaquer de leur côté devant les tribunaux", veut croire M'Hammed Sajidi. Regrettant que la majorité des 6.300 places d'accueil supplémentaires promises d'ici à 2018 par le plan autisme du gouvernement soient "inadaptées", beaucoup ne consistant selon lui qu'à "améliorer l'existant" dans le "vieux système" des instituts médico-éducatifs, il prévient : "Nous ne lâcherons pas tant que la législation ne reconnaîtra pas les besoins des enfants autistes."

24 juillet 2015

Loi Handicap : Ségolène Neuville annonce une simplification des normes

22 juillet 2015 à 09:24

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion s’est exprimée ce matin sur iTélé sur les retards dans la mise aux normes des accès publics pour les personnes à mobilité réduite. Elle souhaite que d’ici «trois ans, il y ait 800 000 établissements sur les un million qui soient mis aux normes», contre seulement un tiers actuellement.

24 juillet 2015

Autisme : la condamnation de l'Etat va-t-elle changer les choses ?

Marie PIQUEMAL et Marine LE GOHÉBEL 23 juillet 2015 à 20:05

Un mère d'enfant autiste lors d'un «happening» dans le centre de Toulouse en mars.

Un mère d'enfant autiste lors d'un «happening» dans le centre de Toulouse en mars. (Photo Pascal Pavani. AFP)

DÉCRYPTAGE
La justice astreint l'Etat à verser 240 000 euros à des familles d'enfants autistes, faute de les avoir scolarisés. Cette condamnation s'ajoute à une longue série.

L’Etat vient d’être condamné à verser au total 240 000 euros de dommages et intérêts à sept familles pour «défaut de prise en charge adaptée» pour leurs enfants autistes, notamment l’absence de scolarisation. «C’est une grande victoire», s’est aussitôt réjoui M’hammed Sajidi, le président de l’association Vaincre l’autisme, qui a aidé les familles à monter leur dossier pour déposer plainte. «La justice reconnaît l’absence d’état de droit. Cela va faire jurisprudence», et, dit-il plein d’optimisme, pousser les pouvoirs publics à agir. Vraiment ?

Ce n'est pas la première fois

L’Etat a déjà été condamné à plusieurs reprises pour manquement dans la prise en charge de personnes handicapées. A chaque fois, le scénario est le même : le juge reconnaît la défaillance de l’Etat, l’enjoint à verser des dommages et intérêts aux familles… Mais l’histoire s’arrête là, la justice ne pouvant pas obliger l’administration à trouver une solution de prise en charge. Le seul moyen juridique existant est la procédure d’urgence du référé-liberté, en cas de danger imminent. C’est ce qu’avaient tenté, à l’automne 2013, les parents d’Amélie Loquet, une jeune femme très lourdement handicapée, sans solution de prise en charge. Cette affaire avait fait (un peu) de bruit à l’époque, nourrissant surtout l’espoir d’autres familles, et forçant l’Etat à agir (un peu).

Huit dossiers devant le juge

Huit nouvelles affaires ont été portées en même temps devant le juge. «Il est tellement compliqué pour ces familles de trouver le courage de monter un dossier…», souligne maître Sarah Fébrinon-Piguet qui les a défendues devant le tribunal administratif de Paris. Au démarrage, elle avait une cinquantaine de dossiers sur son bureau : elle en a porté huit à la barre, quatorze plaintes sont en attente et cinq autres à l’étude.

Sur les huit affaires plaidées, l’Etat a été condamné dans sept à verser une indemnisation comprise entre 13 000 et 70 000 euros, selon qu’il s’agissait d’un préjudice moral pour des enfants privés de scolarisation, financier pour un parent forcé d’abandonner son travail, ou encore pour «le préjudice moral tenant à l’éloignement» quand la seule structure d’accueil proposée se trouve… en Belgique.

La France sous-traite en effet depuis des années la prise en charge d’une partie de ses citoyens handicapés à la Belgique. Cet «exil forcé», dénoncé entre autres par Libération, est surtout vrai pour les adultes. La problématique est un peu différente pour les enfants : certains parents se tournent d’eux-mêmes vers la Belgique, qui propose des méthodes éducatives, notamment pour les enfants autistes, qui n’existent pas encore en France. En l’espèce, dans deux des dossiers, le tribunal administratif a considéré que ce n’était donc pas la prise en charge en Belgique qui posait problème, mais l’éloignement géographique…

L’Etat ne fera pas appel

Ce jeudi après-midi, en marge d’un déplacement, la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Ségolène Neuville, a assuré à Libération que l’Etat ne ferait pas appel. «La France accuse un retard historique dans la prise en charge de l’autisme, je ne suis pas du tout étonnée de cette décision de justice.» Avant d’insister sur «les efforts considérables» entrepris : le troisième plan autisme prévoit la création de 3 400 places d’accueil supplémentaires pour enfants et adultes.

Maître Sarah Fébrinon-Piguet se dit «amère». «Je pourrais me féliciter d’avoir gagné ces affaires mais c’est un constat d’échec… Ces enfants sont toujours sans solution, aucune situation ne s’est débloquée en un an de procédure.» L’avocate s’interroge aussi sur les sommes allouées par la justice. «La justice évalue à 10 000 euros le préjudice par année de scolarisation perdue. Je le dirai dans mes prochaines plaidoiries : le risque, c’est que l’Etat indemnise ceux qui ont le courage de se battre, et c’est tout.» Dans son dernier rapport, le commissaire des droits de l’homme du Conseil de l’Europe épinglait la France, estimant à 20 000 le nombre d’enfants handicapés privés d’école. Autant de procès potentiels.

24 juillet 2015

L'Impact comprend les frustrations de la famille Ciman

Mise à jour le mercredi 15 juillet 2015 à 13 h 35 HAE
Laurent Ciman Laurent Ciman  Photo :  Impact de Montréal

L'Impact de Montréal marche sur des œufs depuis que Laurent Ciman et son épouse ont dénoncé le laxisme de l'organisation, incapable de tenir ses promesses pour que la jeune fille autiste du couple reçoive de meilleurs soins au Canada que dans leur pays.

« On pense qu'on a fait ce qu'il fallait faire, a dit mercredi le vice-président de l'Impact, Richard Legendre. Mais on voit bien le cri du coeur des parents. On comprend. On va tout simplement redoubler d'ardeur pour essayer de trouver des solutions. »

Laurent Ciman, défenseur étoile en Belgique, a choisi de poursuivre sa carrière en Amérique en 2015 afin d'offrir à sa fille Nina l'occasion de jouir de meilleurs soins, convaincu par la direction de l'Impact.

« Ils n'ont encore rien fait pour Nina, a déclaré la compagne de Ciman au quotidien flamand Het Laatste Nieuws. Vous pouvez le dire... Nous sommes très déçus par le nouveau club de Laurent. Tout le monde sait pourquoi mon mari a quitté Sclessin. Le Canada possède de bien meilleures infrastructures qu'en Belgique pour soigner la maladie de notre fille. Lors des négociations, nous ne nous sommes jamais montrés trop gourmands en exigeant par exemple une villa avec piscine ou une Ferrari. Nous souhaitions être aidés financièrement et avoir accès rapidement au système de santé publique. Selon la direction canadienne, il n'y avait aucun souci à cela... »

Diana Ciman ajoute que sa famille doit assumer des dépenses imprévues.

« C'est nous qui avons recherché l'aide adéquate et qui payons. Ce n'était absolument pas le deal de départ, explique-t-elle au journal belge. Nina a besoin de 30 à 40 heures de soins chaque semaine. À 100 $ l'heure... Vous pouvez faire le compte. Nous en sommes à 3000 euros chaque semaine! »

Au lendemain d'une rencontre avec la famille Ciman, l'Impact se fait rassurant et se montre prêt à collaborer financièrement.

« On s'est montré ouvert aussitôt qu'on a su que c'était un enjeu important (les coûts), affirme Richard Legendre. On s'est montré ouvert à donner un coup de main de ce côté-là. »

Laurent Ciman a paraphé une entente de trois saisons avec l'Impact. Diana Ciman précise qu'un déménagement au Canada n'était pas du tout dans les plans du couple.

« Ce n'était pas un rêve pour nous, affirme Mme Ciman en passant un commentaire sur le système de santé québécois. C'est particulièrement compliqué avec une période d'attente incroyablement longue. Pour le commun des mortels, on parle de 15 à 24 mois d'attente... Laurent possède un contrat de trois ans à Montréal. Imaginez si nous devons encore patienter des mois... Nous aurions déménagé pour rien! »

La direction du club montréalais compte désormais faire un suivi plus serré avec la famille Ciman et veut notamment continuer de trouver les bons intervenants pour la petite Nina.

Richard Legendre est convaincu d'y arriver. « On veut aider, on va aider. L'enjeu est trop majeur pour qu'on puisse s'arrêter ici. »

24 juillet 2015

TSA et Neurotypique : Mieux se comprendre

Guide pour comprendre le fonctionnement de la personne ayant un trouble du spectre de l'autisme

-> Document produit par l'Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie. (QUEBEC)

Guide comprendre le fonctionnement des personnes TSA 2015.pdf

Extrait de l'introduction ...

"Je suis peut-être un peu autiste moi aussi


Cette simple phrase, lancée parfois à la blague pour décrire une facette singulière de la personnalité, est en voie de faire partie des expressions courantes. De plus en plus de gens associent le terme « autisme » avec cette idée de différence par rapport au fonctionnement de la majorité. Chacun se réfère alors à la situation d’un proche qui a reçu ou dont l’enfant a reçu ce diagnostic de plus en plus fréquemment posé. Il s’y rattache également un élément de mystère puisque dans ce domaine, malgré le chemin parcouru, les questions demeurent encore plus nombreuses que les certitudes.
Au cours des dernières années, la compréhension du fonctionnement des personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), anciennement appelé trouble envahissant du développement (TED), a connu un essor considérable.
Le respect à leur égard et la capacité à mieux les outiller pour faciliter leur quotidien ont également beaucoup progressé."

24 juillet 2015

Lyon 2e. Des baby-sitters à domicile pour enfants en situation de handicap

Publié le 15/07/2015 à 05:00

Nouveauté. « Bulle d’R », une structure associative qui devrait pouvoir officier début octobre ou juste avant.

Domitille Coiffet, Anne Raquin et Lætitia Dumontet, l’équipe dirigeante de Bulle d’R.  Photo Michel Nielly

Domitille Coiffet, Anne Raquin et Lætitia Dumontet, l’équipe dirigeante de Bulle d’R.  Photo Michel Nielly

Avec la crèche associative « Eveil-mâtins » de la rue de Condé (2e ) et son extension « Bulle-d’Eveil », les principes fondamentaux d’accueil des jeunes enfants de cette association ont amené l’équipe dirigeante à une priorité : répondre aux besoins spécifiques des parents ayant des enfants handicapés.

Bulle d’R recrutera et formera ses baby-sitters

En créant « Bulle d’R », la présidente, Domitille Coiffet, secondée par Lætitia Dumontet et la directrice Anne Raquin, veut mettre à disposition, au domicile de ces familles, des baby-sitters soucieux des handicaps d’enfants de « 0 à 12 ans ».

Dans Bulle d’R, il y a « R », comme répit. Car il s’agit bien de permettre aux parents concernés de pouvoir souffler en prenant quelques heures de liberté. Le recrutement, la formation avec des professionnels de la santé, les stages en crèche avec du personnel référent et le suivi des baby-sitters sont donc prévus, grâce au soutien de la CAF, de partenaires sociaux et économiques, de la mairie centrale et celle du 2e.

Cette dernière a décidé d’accueillir, à partir de septembre, une permanence le mardi de 14 à 17 heures et le vendredi de 9 à 12 heures, la structure devant être opérationnelle pour cette rentrée 2015-2016.

L’appel est lancé du côté des facs, des écoles post-bacs et de tous les jeunes ou moins jeunes cherchant à rendre service. Un peu d’argent de poche d’un côté et de l’autre, des frais déductibles pour les impôts.

Renseignements : Tél. 06 10 97 00 18 ou contact@bulledr.org

23 juillet 2015

La France doit réparation aux personnes autistes maltraitées

article publié dans l'Express

Article édité et mis en une par la rédaction


nombre-de-familles-sont-contraintes-a-de-lourds-sacrifices-pour-leurs-enfants-autistes-et-desesperent-de-voir-la-france-rattraper-son-retard-photo-prise-le-12-mars-2007_5311557

L'Etat vient d'être condamné à verser plus de 240.000 euros de dommages à des familles d'enfants autistes. C'est peu au regard des dégâts causés par "l'incurie nationale" pour Danièle Langloys, vice-présidente d'Autisme France.

Le tribunal administratif de Paris a récemment condamné l'Etat français à verser plus de 240.000 euros de dommages au profit de sept familles d'enfants autistes.  

C'est peu au regard de ce que ces familles ont dû débourser pour s'occuper de leurs enfants et des dommages causés par l'absence de soutien éducatif adapté. Peu par rapport au coût d'un établissement ou service correct: de 40.000 euros par an pour un SESSAD à 60 à 90.000 euros pour un IME aux compétences de haut niveau. Peu par rapport au gaspillage éhonté d'argent public en Hôpital de Jour pour 100 à 300.000 euros par an, à ne rien faire d'efficace sauf rares exceptions. 

Des enfants contraints à l'exil

Ce sont les motivations de la condamnation qui sont intéressantes. Pour l'exil en Belgique, qui touche plusieurs milliers de personnes autistes, avec la complicité collective de tout un système, le jugement reconnaît une faute de l'Etat et un "préjudice moral" à l'égard des familles "tenant à l'éloignement" de l'enfant. Rappelons qu'être privé de sa famille et contraint à l'exil est une violation inadmissible de la Convention ONU des Droits de l'Enfant que la France a signée et ratifiée. Il peut s'agir d'enfants qui sont scolarisés en Belgique pour échapper à la discrimination française qui les exclut majoritairement des établissements scolaires avec la complicité des MDPH. Le droit à la scolarisation est en effet un faux droit, soumis à une orientation en MDPH, avec la complicité de nombreuses grosses associations gestionnaires qui siègent souvent en CDAPH avec des directeurs d'établissements, et viennent faire la promotion de leurs structures, alors que les familles d'enfants autistes n'y sont souvent jamais représentés.  

Les familles vont aussi chercher en Belgique le droit pour leurs enfants d'avoir une scolarisation adaptée. Pour les adultes, il s'agit d'une absence d'offre d'accueil: l'exil est une contrainte, relayée souvent par les MDPH. Il n'est pas forcément plus cher d'ouvrir en France un établissement convenable, mais ce n'est pas le choix de la France. 

Pataugeoire, packing et gardiennage

Le jugement évoque aussi la responsabilité de l''Etat français dans les "carences" de prise en charge de l'autisme. Il est condamné à indemniser cinq familles pour les dépenses engagées pour la scolarisation de leurs enfants ou l'abandon par les parents de leur activité professionnelle et le remboursement des frais d'accompagnement ABA. 

C'est une première. La France est globalement incapable de scolariser les enfants autistes avec le soutien éducatif nécessaire, développemental et comportemental, conformément aux recommandations HAS/ANESM de 2012. Les prises en charge psychanalytiques tiennent encore le haut du pavé et mobilisent l'argent public pour faire de la pataugeoire, du "packing", de la pâte à modeler, de l'atelier terre, et dans beaucoup d'établissements et services, malgré un début de changement des pratiques, on s'en tient à faire du gardiennage. Il ne suffit pas d'emmener les enfants au marché ou de les mettre sur un poney pour qu'ils développent les compétences de communication et de socialisation que leur fonctionnement cérébral particulier ne leur permet pas d'apprendre spontanément. 

>>> A lire aussi: le blog de Magali Pignard, The Autist 

Les familles paient donc elles-mêmes souvent un auxiliaire de vie scolaire qu'elles ont formé à leurs frais, en lieu et place de l'Education Nationale. Elles paient aussi souvent des intervenants libéraux, souvent pour mettre en oeuvre un programme ABA, plébiscité par les familles pour sa rigueur et son efficacité dans un grand nombre de profils d'enfants autistes, en lieu et place des services financés avec l'argent du contribuable (hôpitaux de jour, CMP, CAMSP, CMPP, établissements et services médico-sociaux), qui sauf exceptions bien connues des familles, ne font pas le travail pour lequel ils sont payés. 

Ce scandale est dénoncé en vain depuis 30 ans. Le plan autisme va dans le bon sens mais deux ans après son lancement, sa concrétisation sur le terrain reste maigre, tellement sont vives les résistances au changement. 

De la destruction en grande série

Très majoritairement enfants et adultes restent donc victimes de maltraitances graves défaut de diagnostic en violation du Code de Santé Publique, défaut de soutien éducatif adapté, défaut de scolarisation, de socialisation en milieu ordinaire au sens large, perte de chance au sens juridique du terme, aggravation de leur état pour beaucoup, méconnaissance de leurs besoins, impossibilité d'accéder aux soins somatiques qui sont pourtant à l'origine de 80% au moins des difficultés de comportement, exclusion au premier problème des établissements et services.  

C'est de la destruction en grande série, ni plus ni moins. La tragédie des adultes, privés de tout, abandonnés, est dénoncée de partout. Alors cela suffit. Il ne coûterait pas forcément plus cher de faire ce qui est efficace et demandé par les familles. Les lois de 2002 mettent en leur centre les usagers dans le double sens du mot: résistance à la toute-puissance administrative et comportement participatif citoyen. Elles ne mettent pas au centre les professionnels qui se permettent de définir unilatéralement et en jouant les victimes, ce qui est conforme à leurs choix idéologiques ou leurs croyances. 

>>> A lire aussi, le témoignage de Laure, 33 ans: "On oublie que les enfants autistes deviennent des adultes" 

Merci aux professionnels courageux qui développent de vraies compétences, souvent en libéral: maintenant, il faut les financer. On n'a pas le droit de sacrifier 600.000 personnes autistes, par bêtise, flemme, incompétence, ou imposition par la force de fantasmes délirants. 

La France doit réparation aux personnes autistes maltraitées et à leurs familles pour les graves dégâts que l'incurie nationale en matière d'autisme a provoqués. 

Par Danièle Langloys, vice-présidente d'Autisme France. 


Read more at http://www.lexpress.fr/actualite/l-etat-francais-condamne-pour-ses-scandaleuses-carences-en-matiere-d-accompagnement-des-personnes-autistes_1701328.html#BXQMRiZkld161yoS.99
23 juillet 2015

Jugements autisme : pas d'appel en justice

article publié dans Le Figaro

Par Mis à jour le 23/07/2015 à 12:08 Publié le 23/07/2015 à 12:01

Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, a indiqué aujourd'hui que le gouvernement ne ferait pas appel des récentes décisions de justice reconnaissant un retard dans la prise en charge des enfants autistes en France, que les pouvoirs publics essaient de combler. "Je ne suis pas étonnée par ce jugement parce qu'en France, nous avons réellement un retard pour la prise en charge des enfants autistes, retard que je qualifierais d'historique car ça fait très longtemps que c'est comme ça", a déclaré Ségolène Neuville.

Dans des décisions rendues publiques hier, le tribunal administratif de Paris a condamné l'Etat français à verser plus de 240.000 euros de dommages et intérêts à sept familles d'enfants autistes, en raison de "carences" de prise en charge. Ce retard est, selon Ségolène Neuville, "la raison d'être du 3e plan autisme lancé en 2013", doté de "205 millions d'euros totalement sanctuarisés" afin d'améliorer la prise en charge des enfants et adultes autistes.
Fin 2013, suite à un jugement en faveur d'une jeune fille lourdement handicapée, Amélie Loquet, qui n'avait pas de place en institut spécialisé, le gouvernement avait lancé un dispositif visant à résoudre les cas les plus critiques.

"Nous avons avancé sur ce sujet", a assuré Ségolène Neuville. "Il fallait d'abord que nous ayons une remontée des besoins au plan national, nous avons ensuite, avec (la ministre de la Santé) Marisol Touraine, donné des instructions aux Agences régionales de santé afin qu'elles ouvrent des places correspondant aux besoins". Dans le département de l'Hérault par exemple, "où il y avait le plus d'enfants handicapés sans solution, dont la moitié atteints de troubles du spectre autistique, un peu plus de 60 places seront ouvertes à la rentrée dans des structures existantes", a-t-elle précisé.

Ségolène Neuville a par ailleurs rappelé avoir annoncé en avril, lors d'un bilan d'étape du 3e plan autisme (2013-2017), des plans de formation des professionnels de santé et d'accompagnement, afin de faire évoluer les méthodes de prise en charge comme préconisé par la Haute autorité de santé (HAS).

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