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"Au bonheur d'Elise"
31 août 2017

Les fausses nouvelles ciblent les parents d’autistes

Mercredi 30 août 2017

La capacité des réseaux sociaux à enfermer les gens dans des « bulles de filtres » et des « chambres d’échos » — où ils n’entendent plus que ceux qui pensent comme eux — ne concerne pas seulement la politique. Les parents d’enfants autistes commencent eux aussi à être ciblés.

Une enquête du magazine BuzzFeed révèle en effet que ces parents sont la cible d’un flot de fausses nouvelles — ou plus exactement, de nouvelles sur de faux traitements. Selon cette analyse, plus de la moitié (28 sur 50) des nouvelles soi-disant scientifiques les plus partagées sur l’autisme dans les cinq dernières années, faisaient la promotion de traitements bidon ou de prétendues causes.

« Le ciblage des parents dont des enfants ont été récemment diagnostiqués est très insistant », explique au magazine une mère et militante des droits des autistes, Sarah-Jayne Garner. « La première chose que n’importe qui va vous dire, c’est « mettez-les sur un régime sans gluten ». Ce n’est appuyé sur aucune sorte de science sérieuse, mais les parents qui sont novices devant l’autisme n’ont pas les outils et les connaissances pour évaluer ce qui leur est présenté. »

Qu’il existe des centaines de sites affirmant que les vaccins causent l’autisme n’étonnera pas quiconque a déjà fait une recherche Google sur le sujet. Mais que parmi les nouvelles les plus partagées se trouvent autant d’informations fausses ou trompeuses a de quoi décourager le meilleur des vulgarisateurs. En tête de liste (et en anglais) :

  • « Les tribunaux confirment que le vaccin RRO cause l’autisme » (c’est faux )
  • « Des chercheurs du MIT déclarent que l’herbicide glyphosate rendra la moitié des enfants autistes d’ici 2025 » (c’est faux )

En tout, sur le « Top 50 » de ces cinq années (d’août 2012 à août 2017), les « nouvelles » qui n’étaient appuyées sur aucune donnée probante ont été partagées 6,3 millions de fois, contre 4,5 millions pour les autres. À elle seule, celle sur les tribunaux a décroché la première place… et la cinquième, puisqu’elle a été abondamment partagée après sa publication sur un second site.

Le fait qu’elles soient aussi souvent partagées n’est pas uniquement le résultat de l’addition de milliers de petites mains devant leurs claviers. Des groupes Facebook bien organisés, dont certains font la promotion de livres ou de « traitements », contribuent à rendre virales ces « informations » — suivant les mêmes mécanismes qui ont permis de rendre virales des nouvelles pro-Trump l’an dernier.

Au moins un site web y contribue généreusement, Natural News, fourre-tout de nouvelles pseudo-scientifiques en santé.

Et en bout de ligne, souligne le journaliste de BuzzFeed, Tom Chivers, ceci nous ramène toujours aux algorithmes.

Les discussions autour de l’autisme peuvent être vues comme un exemple de la bulle de filtres en ligne, où les algorithmes et les contenus partagés par des gens bien intentionnés ont pour conséquence que beaucoup d’entre nous ne verront sans le savoir que des choses qui renforcent nos croyances, nous entraînant tous vers une vision polarisée du monde.

La croissance des réseaux sociaux a facilité la formation de ces bulles ces dernières années. Mais pour les parents d’enfants autistes, tout cela a commencé beaucoup plus tôt… Des parents partageaient des informations par courriel et par des babillards, spécialement une série de sites sur les groupes Yahoo Health qui s’étaient multipliés à la fin des années 1990 et au début des années 2000.

Le vent tourne toutefois dans l’autre direction : après des décennies passées à traiter l’autisme comme une maladie mentale, la prise de conscience qu’un autiste peut être fonctionnel gagne du terrain, et de plus en plus de parents refusent qu’on attribue à l’autisme le statut d’une « maladie », ce qui complique la tâche des mouvements anti-vaccins qui prétendent posséder un traitement-miracle.

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31 août 2017

Fiches -> Aides et démarches pour les personnes handicapées

 

Actualités - Des fiches en Facile à lire et à comprendre sur les aides et les démarches pour informer les personnes handicapées - Unapei

Actualités - Des fiches en Facile à lire et à comprendre sur les aides et les démarches pour informer les personnes handicapées - La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA ) et l'Unapei diffusent sur leurs sites internet une première série de fiches d'information en facile à lire et à comprendre sur les aides et les démarches à réaliser pour une meilleure information des personnes handicapées - Pour une société inclusive et solidaire

http://www.unapei.org

 

30 août 2017

Ce matin intervention de Sophie Cluzel sur RTL

 

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Les contrats aidés "sanctuarisés pour les élèves handicapés", rassure Sophie Cluzel

REPLAY - INVITÉE RTL - La secrétaire d'État chargée des personnes handicapées a estimé que l'emploi de 50.000 accompagnants en contrats aidés n'était pas "satisfaisant".

http://www.rtl.fr

 

29 août 2017

La différence entre psychiatre, psychologue, psychothérapeute et psychanalyste ?

difference psychologue psychiatre psychotherapeute psychanalyste

La différence entre psychiatre, psychologue, psychothérapeute et psychanalyste ?


  • Psychiatre = c’est un médecin. Sa spécialisation, qui nécessite 4 à 5 ans d’études après la formation médicale commune, concerne la santé mentale.

Le psychiatre est le seul praticien à pouvoir prescrire des médicaments . Il peut traiter des maladies mentales graves, comme les psychoses, la schizophrénie, les maniaco-dépressions, etc.

Il peut faire usage de psychothérapies, mais il n’y est pas obligatoirement formé.

Il peut proposer une hospitalisation dans un centre spécialisé, ou l’imposer le cas échéant.

 

  • Psychologue = sa spécialité est d’étudier le comportement humain et son fonctionnement psychique.

Le psychologue auquel nous pensons spontanément, c’est-à-dire celui que l’on consulte pour des problèmes psychologiques ou pour une souffrance émotionnelle, est un psychologue clinicien. Il existe d’autres branches de la psychologie : la psychologie expérimentale et la psychologie industrielle.

En général, le psychologue clinicien proposera des entretiens à son patient ou lui fera passer des tests pour cerner sa personnalité. Le psychologue cherche à soutenir le travail introspectif du patient pour l’aider à résoudre un problème moral.

Il exerce à son compte ou dans une institution.

Le titre de psychologue est reconnu par l’État et protégé par la loi. Ainsi, tout le monde ne peut pas se déclarer psychologue. Un psychologue est titulaire d’un diplôme de niveau bac+5. Ce n’est pas un médecin.

 

  • Psychothérapeute = la psychothérapie (du grec « soin de l’âme ») traite des troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques par des thérapies très diverses, de l’hypnose aux thérapies existentielles et cognitivo-comportementales.  Il convient donc de bien se renseigner avant de débuter une psychothérapie !

Pendant longtemps, le titre de psychothérapeute n’était pas reconnu par l’État. Le titre de psychothérapeute est désormais reconnu, réservé aux médecins, ou aux titulaires d’un master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse et qui ont suivi une formation en psychopathologie clinique. Les détenteurs du titre doivent être en outre inscrits au registre national des psychothérapeutes.

Ainsi, nombre de psychothérapeutes sont médecins ou psychologues.

 

  • Psychanalyste = un psychanalyste est un adepte de la psychologie clinique développée par Sigmund Freud, dont il existe des variantes (celles de Jung, Lacan, Dolto, etc.)

Le titre de psychanalyste n’est pas reconnu par l’État. Cependant, le titulaire d’un diplôme de niveau master en psychanalyse peut demander le titre de psychothérapeute. Un psychologue peut en outre faire usage de la psychanalyse.

29 août 2017

Le petit Pierre pourra-t-il enfin retourner à l’école ?

Après avoir tenté de trouver une solution auprès des institutions responsables et s’être ouvert de leur situation à info-chalon.com, les parents d’un enfant en situation de handicap demeurent dans l’incertitude la plus totale.

Info-Chalon.com vous en avait parlé le 10 juillet dernier dans un article*, à Saint-Maurice-en-Rivière, un enfant souffrant de troubles autistiques, le petit Pierre, ne pouvait plus aller à son école de Saint-Martin-en-Bresse depuis le mois de mars 2017 faute d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour remplacer celle qui, connaissant des problèmes de santé, l’accompagnait jusqu’alors pour qu’il puisse être un enfant pris en compte par l’école de la République, à défaut d’être tout à fait comme les autres.

Ses parents avaient bien tenté qu’il en aille autrement, en prenant contact avec l’administration de l’Education Nationale et la Maison Départemental des personnes handicapées (MDPH), deux institutions avec lesquelles ils sont en relation depuis que, sans ménagement, des professionnels avaient diagnostiqué les troubles dont souffre leur fils. Mais ils n’y étaient pas parvenus. Alors, en désespoir de cause, ils s’étaient adressés à info-chalon.com qui, après les avoir rencontrés et tenté de joindre sans succès l’Inspecteur de l’Education Nationale (IEN) vers qui on l’avait dirigé (Bruno Enée), avait publié l’article évoqué quelques lignes plus haut.

Leur situation s’est-elle débloquée depuis ? A nouveau joint par les parents du petit Pierre à la mi-août, info-chalon.com les a revus une nouvelle fois pour faire le point avec eux. Si l’article publié par info-chalon.com a permis à Anthony de Magalhaes de faire l’objet de plus de compréhension et de nombreuses preuves de solidarité dans son entourage professionnel et si lui et son épouse Angélique ont pu être contactés par des associations de parents confrontés à des problème similaires, ce qui leur a fait beaucoup de bien, aucune solution concrète ne semble se dessiner pour permettre que leur fils Pierre puisse de nouveau retourner à l’école le 4 septembre prochain et continuer d’y faire des progrès grâce à l’équipe pédagogique de celle-ci, à propos de laquelle ils ne tarissent pas d’éloges.

Comme chaque année, ils ont bien reçu le dossier de la MDPH qu’Angélique s’est déjà attelée à compléter. Mais, de la part de l’administration de l’Education Nationale, rien, sinon un appel de Bruno Enée peu de temps après la publication de l’article d’info-chalon.com, ne leur apportant aucune nouvelle concernant la mise à disposition d’une AVS pour leur fils à la rentrée. Et, depuis, ils attendent un signe, ne serait-ce que pour savoir comment s’organiser, organiser la vie de toute la famille. Une attente anxieuse. D’autant plus anxieuse que, suite aux annonces estivales du gouvernement Philippe à propos des emplois aidés, ils craignent que les AVS, donc leur fils et les enfants de parents dans leur situation, ne fassent les frais d’une politique qui semble à rebours des promesses faites par Emmanuel Macron, lorsqu’il était candidat à la présidence de la République**. Une anxiété qu’ils tentent d’oublier en tentant de créer une association sportive pour les enfants autistes ou atteints d’un autre handicap. Une initiative pour laquelle Anthony de Magalhaes a publié une annonce sur son compte facebook, à laquelle d’éventuelles personnes intéressées peuvent s’associer en prenant contact avec lui au 06.09.87.09.56.

Afin d’apporter des réponses concrètes aux nombreux parents demeurant dans l’incertitude comme Anthony et Angélique de Magalhaes, mais aussi pour recueillir la position de l’administration de l’Education Nationale sur un sujet ressemblant désormais à un serpent de mer, info-chalon.com a bien tenté de contacter une nouvelle fois cette dernière, en téléphonant régulièrement à Bruno Enée, durant la semaine du 21 au 27 août et encore ce matin. Sans succès. Et, faute de pouvoir laisser un message sur une boîte vocale ou demander à être rappelé, info-chalon.com se résigne, la rentrée des classes étant lundi prochain, à publier ce deuxième article, sans les éclaircissements attendus de la part de l’administration de l’Education Nationale.

Samuel Bon

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29 août 2017

Une corrélation trouvée entre les ventes d’aliments bio et l’autisme (et ce que ça veut dire)

En bref:

  • Il existe une corrélation entre les ventes de nourriture bio et les cas d’autisme diagnostiqués.

  • Bien sûr, les aliments bio ne causent pas l’autisme.

  • C’est un bel exemple de qui illustre bien pourquoi il faut faire attention à ce genre de raisonnement.

ATTENTION: TOUT CE QUI EST EN ITALIQUE EST À LIRE AU SECOND DEGRÉ!

Je me suis toujours méfié des aliments bio. Pourquoi cette industrie vient-elle chambouler notre système agroalimentaire? Pourquoi essaie-t-elle de changer les pratiques de l’agriculture que nous avons mise en place il y a plus d’un siècle?

Et encore plus important selon moi: Est-ce que les aliments bio sont sécuritaires?

Eh bien, en me promenant sur internet hier, j’ai trouvé la réponse: NON. Vous ne me croyez pas? Regardez ce graphique:

bio autisme

Dans ce graphique (produit par l’utilisateur Jasonp55 sur Reddit avec de véritables données), on peut voir en rouge l’évolution des ventes de produits bio depuis 1998; en bleu, celle du nombre de diagnostics d’autisme sur la même période. IL Y A UNE CORRÉLATION DIRECTE!

La science ne ment pas: plus nos enfants mangent de produits bio, plus les cas d’autisme explosent. Il n’y a qu’un constat à émettre: les aliments bio causent l’autisme. C’est clair et net.

Je n’ai jamais été convaincu que l’agriculture bio est sécuritaire pour les humains. Après tout, l’agriculture bio est une industrie massive, avec des ventes de 43,3 G$ en 2015 aux États-Unis seulement. C’est une machine à imprimer de l’argent. Croyez-vous vraiment qu’elle a votre bien-être et le bien-être de vos enfants à cœur?

Nous voulons des réponses! Dans sa tour d’ivoire, l’industrie bio nous cache la vérité, et tout ça pour faire de l’argent en mettant nos enfants en danger!

PARTAGEZ CET ARTICLE EN GRAND NOMBRE!

La leçon à en tirer

Vous voyez très bien que ce raisonnement n’a aucun bon sens. Bien sûr que les aliments bio ne causent pas l’autisme. Mais quand on prend des données sans contexte, on peut faire de beaux petits graphiques qui font peur.

C’est d’ailleurs ce que fait le mouvement anti-vaccin depuis des années, en faisant circuler des graphiques comme celui-ci, qui montrent supposément une évolution entre le nombre de diagnostics d’autisme et le nombre de vaccins:

ImmunizationGraph

Une corrélation claire comme celle-ci peut en effet faire peur, mais il faut savoir faire la différence entre la corrélation et la causation. Une corrélation, c’est quand deux variables semblent évoluer de la même façon, ou du moins donnent l’impression qu’une affecte l’autre. La causation, c’est quand il y a un lien clair, scientifiquement établi (dans des études), entre ces deux variables.

Dans le cas des vaccins et de l’autisme (et dans celui de la nourriture bio et de l’autisme), il y a une corrélation, mais aucun lien n’a été établi. Les deux variables donnent l’impression d’être liées, mais ça peut être dû à de nombreux facteurs. Par exemple, les taux de diagnostic de l’autisme ont augmenté ces dernières années à mesure que les pratiques pour déceler l’autisme ont évolué. Par coïncidence, la nourriture bio est devenue à la mode sur la même période. Cela ne veut pas dire que l’un cause l’autre.

On peut trouver des corrélations farfelues un peu partout. Le génial site Spurious correlations (corrélations douteuses) en a fait sa spécialité. Grâce au site, on apprend que:

Les dépenses en science aux États-Unis causent les suicides par pendaison:

chart

Le nombre de films de l’acteur Nicolas Cage cause des décès par noyade dans les piscines:

chart(1)

La consommation de margarine aux États-Unis affecte le nombre de divorces dans l’État du Maine:

chart(2)

Et ainsi de suite.

Des corrélations, il y en a partout. Ça ne veut pas dire qu’il y a un vrai lien. Laissons donc la science aux scientifiques.

Gardez cela en tête lorsqu’un de vos amis Facebook anti-vaccins publie un «graphique inquiétant».

29 août 2017

Charles Lafortune explique pourquoi il dévoile plus son fils autiste sur les réseaux

article publié sur msn

© Fournis par Média Happy Geeks

Nous avons eu la chance de nous entretenir avec le populaire animateur lors du lancement de la programmation de TVA.

Charles Lafortune dévoile de plus en plus de photos de son fils Mathis sur les réseaux sociaux. Ceux qui le suivent en savent quelque chose.

Plusieurs clichés touchants ont été publiés récemment.

Nous avons demandé à l’animateur – que nous retrouverons dès le 12 septembre à l’animation du jeu déjanté Lâchés lousses à TVA aux côtés de Messmer – si sa vision par rapport à la présence de son fils autiste sur les réseaux sociaux avait changé, évolué, au fil des ans.

« Au départ, je le protégeais. J’avais aussi une certaine pudeur à le montrer sur les réseaux sociaux. Je ne voulais pas que les gens pensent que je me faisais du capital de sympathie avec mon fils. »

L’animateur nous explique qu’il y a aussi un effort de sensibilisation. « Oui effectivement, la sensibilisation, et je travaille actuellement sur un projet sur l’autisme. C’est une de mes préoccupations, c’est arrivé dans notre vie, comme c’est arrivé dans la vie de plein de monde. J’aimerais ça faire quelque chose de beau avec ça. » Évidemment, celui-ci ne pouvait nous en dire plus pour le moment, mais nous serons à l’affût à ce sujet.

Rappelons que Véronique Cloutier et Louis Morissette ont récemment lancé leur fondation, Véro & Louis, destinée à offrir un milieu de vie à long terme adapté aux besoins des adultes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme âgés de 21 ans et plus.

Nous retrouverons Charles Lafortune à l’animation de La voix junior dès le 24 septembre à TVA.

28 août 2017

Rentrée scolaire : les "50 000 contrats aidés d'AVS seront sanctuarisés pour l'accompagnement des élèves handicapés"

article publié sur France info

La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel a expliqué, lundi sur franceinfo, que les emplois d'auxiliaires de vie scolaire seront maintenus tandis que 8 000 nouveaux emplois d'accompagnants des élèves en situation de handicap seront créés.

Dès octobre 2017, le ministre de l\'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé de rouvrir le chantier de l\'accompagnement en milieu scolaire. (Photo d\'illustration)Dès octobre 2017, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé de rouvrir le chantier de l'accompagnement en milieu scolaire. (Photo d'illustration) (GERARD JULIEN / AFP)

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franceinfoRadio France

Mis à jour le 28/08/2017 | 19:52
publié le 28/08/2017 | 19:52

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, s'est voulue rassurante, lundi 28 août sur franceinfo, en affirmant que les "50 000 contrats aidés [d'auxiliaire de vie scolaire] seront sanctuarisés pour l'accompagnement des élèves handicapés".

Par ailleurs, "8 000 nouveaux emplois d'accompagnants des élèves en situation de handicap [AESH] seront créés pour cette rentrée", a annoncé Sophie Cluzel. Cette création de postes avait déjà été prévue et budgétée par le gouvernement de François Hollande.

Le chantier de l'accompagnement

Dès le mois d'octobre, Sophie Cluzel et le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ont décidé de rouvrir le chantier de l'accompagnement. Ils souhaitent réfléchir sur ce statut, "car c'est un vrai besoin de pouvoir fluidifier le parcours des élèves handicapés qui sont des enfants avec des besoins d'accompagnement", a expliqué la secrétaire d'état.

Le gouvernement actuel poursuit le plan engagé sous le quinquennat de François Hollande. Il consiste à convertir des emplois d'AVS recrutés en contrats aidés, en accompagnants (AESH) sous contrat de droit public. En revanche, certains contrats aidés comme les aides administratives pour les directeurs d’écoles ne seront pas renouvelés.

28 août 2017

La génération perdue de l'autisme ...

 

La génération perdue de l'autisme : ces adultes qu'on a sacrifiés au nom de diagnostics erronés... - Handicap Info

Autisme. Certains autistes passent encore une grande partie de leur vie sans savoir qu'ils le sont, envoyés à défaut dans des établissements psychiatriques ou soignés pour des troubles qu'ils n'ont jamais eu. La France est en effet très en retard concernant la prise en charge de cette maladie, au point ...

http://www.handicap-info.fr

 

28 août 2017

Appel à projet de recherche Autisme - année 2017

27 août 2017

Cartographier l'autisme en schémas pour mieux l'accompagner

 

Cartographier l’autisme en schémas pour mieux l’accompagner :

Dans l'article Autisme Asperger: approche théorique d'un spectre insaisissable, j'appréhendais l'idée du continuum autistique. Cette idée inscrit une continuité dans les troubles de l'autisme des plus légers aux plus sévères. Intronisée dans le Dsm5 elle préfigure l'idée dimensionnelle et non plus catégorielle (c'est à dire des catégories de personnes autistes).

http://aspieconseil.com

 

27 août 2017

Autisme. Handicap ou pas handicap ?

Génial ! (Jean-Jacques Dupuis)

Autisme. Handicap ou pas handicap ?

Petite mise au point. Ou l'art délicat de se faire des amis. (des ennemis ? ah. ok. Tant pis) Je vais expliquer ici ce que j'en pense, en me basant sur : - mon diagnostic, - mon quotidien, - les rencontres d'autistes ou de parents d'autistes que j'ai faites.

http://journalduneasperger.com

 

27 août 2017

Communiqué de presse - Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Education nationale - 26/08/2017

Dès à présent, les parents d'élève en situation de handicap peuvent contacter la cellule "aide handicap école" que le ministère de l'Éducation nationale met à leur disposition : 0810 55 55 00, aidehandicapecole@education.gouv.fr

Le gouvernement s'engage en faveur de l'accompagnement des élèves en situation de handicap

La scolarisation des élèves en situation de handicap à l'école et leur accompagnement constituent une priorité absolue. Le Président de la République s'est engagé à ce que chaque élève en situation de handicap puisse bénéficier d'un accompagnement.

http://www.education.gouv.fr
26 août 2017

Incontournable -> Définition de la maltraitance sur le site du SENAT

 

logo sénat

Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence (tome 1, rapport)

Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence (tome 1, rapport)

https://www.senat.fr

 

26 août 2017

A quoi sert le Plan Autisme 4 (partie 2) ?

25 août 2017

Baisse des contrats aidés : l'Unapei s'inquiète

article publié sur Handicap.fr

Résumé : L'Unapei a exprimé, le 24 août 2017, sa préoccupation devant la volonté du gouvernement de diminuer les emplois aidés. Elle rappelle qu'ils sont " indispensables " pour l'accompagnement scolaire des élèves en situation de handicap.

Par , le 25-08-2017

« En 2016, le ministère de l'Éducation nationale recensait 45 000 contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) ainsi que 25 000 emplois à temps plein d'AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), pour accompagner 122 000 élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire », a rappelé l'Unapei (Union nationale des associations de parents d'enfants inadaptés), dans un communiqué à l'AFP, le 24 août 2017. La Fédération a exprimé sa préoccupation devant le projet gouvernemental de réduire les emplois aidés, rappelant qu'ils sont « indispensables » au bon accompagnement à l'école des élèves porteurs d'un handicap.

Des emplois d'AVS aux contrats aidés

Ces chiffres « témoignent de la prédominance » du recours aux emplois aidés, estime l'organisme. « Leur suppression ou diminution n'auraient de sens que s'ils étaient compensés à hauteur des besoins par la création de postes supplémentaires d'AESH ». « L'accueil des élèves en situation de handicap est notre grande priorité, a assuré le 24 août, sur Twitter, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Nous y consacrons 8 000 emplois de plus en cette rentrée. »

Selon son ministère, interrogé par l'AFP, il s'agit précisément de 8 068 équivalents temps plein supplémentaires déployés à la rentrée 2017 par rapport à 2016, pour l'accompagnement des élèves handicapés. Le gouvernement actuel poursuit le plan engagé sous le quinquennat de François Hollande, qui consiste à convertir des emplois d'AVS recrutés en contrats aidés, en accompagnants (AESH) sous contrat de droit public.

Une enveloppe réduite de moitié en 2018 ?

Si les incertitudes liées à la diminution des emplois aidés persistent, « elles risquent de mettre en péril la scolarisation de nombreux enfants », a averti l'Unapei. La fédération a rappelé que « l'ensemble des moyens d'accueil et d'accompagnement des enfants en situation de handicap est déjà insuffisant » et que « nombre d'entre eux se trouvent encore sans solution d'accueil et d'accompagnement éducatif ». L'enveloppe pour les contrats aidés sera de 310 000 signatures ou renouvellements en 2017, selon une instruction adressée par le ministère du Travail aux préfets, dont l'AFP a obtenu copie le 24 août. Leur nombre était de 459 000 en 2016, tous secteurs confondus. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a laissé entendre ce même jour que l'enveloppe passerait sous les 200 000 en 2018.

© Fotolia / WavebreakmediaMicro

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur le web

24 août 2017

Respecter les droits de l'homme des personnes ayant des déficiences psychosociales ou intellectuelles ...

Le carnet des droits de l'homme

Respecter les droits de l'homme des personnes ayant des déficiences psychosociales ou intellectuelles : une obligation qui n’est pas encore pleinement comprise

Strasbourg 24/08/2017
Respecter les droits de l'homme des personnes ayant des déficiences psychosociales ou intellectuelles : une obligation qui n’est pas encore pleinement comprise

Les droits de l’homme des personnes handicapées figurent parmi les thèmes auxquels je me suis intéressé le plus souvent dans le cadre de mes visites dans les États membres. Les problèmes les plus fréquents que j’ai ainsi observés concernaient le droit de vivre dans la société et la désinstitutionalisation, le droit à la capacité juridique et le droit à une éducation inclusive. Une part considérable de mon travail en la matière a été consacrée aux droits des personnes présentant des déficiences psychosociales ou intellectuelles, qui forment un groupe social particulièrement vulnérable et marginalisé.

Dans tous ces domaines, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (ci-après « la CDPH »), adoptée en 2006, est un instrument précieux car elle incarne le changement de paradigme qui doit intervenir en ce qui concerne les attitudes à l’égard des personnes handicapées et la conception du handicap, et sans lequel les droits de ces personnes ne peuvent pas être protégés efficacement. Ce changement de paradigme consiste à passer du modèle médical du handicap au modèle social, c'est-à-dire à ne plus considérer les personnes handicapées comme faisant l’objet de charité et de traitements médicaux, mais comme étant des sujets actifs, qui ont les mêmes droits que les autres personnes et sont capables de prendre leurs propres décisions et d’apporter leur contribution à la vie de la société.

Il est encourageant de constater que l’immense majorité des États membres du Conseil de l'Europe (tous, à l’exception de l’Irlande et de Monaco), ainsi que l’UE, ont ratifié la CDPH et que de nombreux États ont aussi ratifié son Protocole facultatif, qui établit un mécanisme permettant la présentation de communications par des particuliers (ou groupes de particuliers) qui s’estiment victimes de violations de la Convention. Toutefois, après avoir examiné ces questions sur le terrain pendant cinq ans, je suis convaincu que nombre d’États membres du Conseil de l'Europe sont encore loin d’avoir intégré le changement de paradigme auquel ils ont souscrit en ratifiant la CDPH. Dans l’ensemble, dans tous les domaines susmentionnés, leur priorité a en effet été d’ajuster les systèmes existants, qui sont fondamentalement incompatibles avec la CDPH, au lieu de les refondre entièrement. Nos sociétés semblent toujours considérer que certaines personnes sont mieux en institution ou qu’elles ont des déficiences qui les empêchent tout simplement de faire des choix qui ont des répercussions sur leur vie ou de bénéficier d’une éducation décente, avec leurs pairs non handicapés. C’est cette attitude que nous devons faire changer pour que puisse s’opérer la transformation nécessaire.

Le droit de vivre dans la société et la désinstitutionalisation

L’article 19 de la CDPH précise que toutes les personnes handicapées ont le droit de « vivre dans la société, avec la même liberté de choix que les autres personnes » et impose aux États l’obligation de faciliter aux personnes handicapées la pleine jouissance de ce droit ainsi que leur pleine intégration et participation à la société.

Les institutions spéciales pour personnes handicapées sont les symboles de la violation la plus grave de ce droit : elles créent des environnements où les risques de négligence, de violence et d’abus sont élevés, comme je l’ai souligné dans le cadre de mon travail concernant la Bulgarie et la Roumanie ; de plus, elles cachent les personnes handicapées au reste de la population, ce qui a pour effet de renforcer les préjugés de la société contre ces personnes. J’ai appelé régulièrement les États membres du Conseil de l'Europe à cesser de placer des personnes en institution et à établir des programmes de transition, qui permettent de passer progressivement des institutions à des dispositifs fondés sur des services de proximité. Cependant, de grands établissements, dont les pensionnaires vivent à l’écart de la société, restent en service un peu partout en Europe. Certains pays européens continuent de rénover des institutions, voire d’en construire de nouvelles, parfois même avec l’aide de fonds structurels de l’Union européenne ; ce serait le cas en Bulgarie, en Hongrie, en Lituanie et en Roumanie. Les efforts de désinstitutionalisation peuvent aussi être interrompus ou remis en cause par des mesures d’austérité, comme cela a été observé en Espagne, où les coupes budgétaires ont considérablement entravé la prestation de services de proximité.

Même si de modestes progrès ont été enregistrés dans certains pays en matière de développement de services de proximité, le processus de désinstitutionalisation est extrêmement lent et connaît de nombreux revers. Une tendance inquiétante que j’ai observée à cet égard est le remplacement de grandes institutions par des structures plus petites, dont j’ai rendu compte dans mes rapports sur la Bulgarie, le Danemark et la Hongrie. Ces structures offrent parfois des conditions de vie matérielles d’un niveau élevé, mais elles ne permettent pas à leurs pensionnaires de prendre leur vie en mains ni d’avoir de véritables contacts avec d’autres personnes et le monde extérieur, comme l’exige l’article 19 de la CDPH.

Capacité juridique

Les régimes de capacité juridique déterminent la possibilité d’avoir la maîtrise de sa propre vie, notion qui est au cœur même de la CDPH. Nombre de personnes sont privées de leur capacité juridique en raison d’une déficience intellectuelle ou psychosociale, et sont donc privées de leur droit fondamental de prendre des décisions. C’est un domaine où l’actuel manque de progrès s’explique dans une large mesure par des résistances psychologiques, celles des responsables politiques, mais aussi des professions juridiques et médicales.

Lors de mes visites dans les pays européens, j’ai constaté que beaucoup, dont le Danemark, la Hongrie et la Roumanie, étaient dotés de lois prévoyant la prise de décisions par des tiers, y compris des régimes de tutelle complète, qui privent entièrement la personne concernée de la liberté de prendre des décisions sur tous les aspects importants de sa vie : par exemple, le droit de fonder une famille (mariage et droits parentaux), le droit à l’intégrité personnelle (qui englobe la question du consentement à un traitement médical), les aspects contractuels et le droit au travail. À cet égard, il est particulièrement préoccupant de noter que, dans certains pays, les personnes soumises à un régime de tutelle complète sont automatiquement privées de leur droit de vote, au mépris manifeste de la CDPH, mais aussi de la recommandation de 2011 du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe sur la participation des personnes handicapées à la vie politique et publique.

En outre, les procédures limitant la capacité juridique ne sont pas souvent assorties de garanties appropriées et, lorsque ces garanties sont prévues, elles ne sont pas appliquées. Par exemple, le droit d’être entendu avant d’être placé sous tutelle peut ne pas être prévu par certaines lois nationales ou ne pas être respecté en pratique. De manière analogue, certains systèmes ne comprennent pas de contrôles juridictionnels automatiques et périodiques de la décision de priver une personne de sa capacité juridique, ou sont dépourvus de protections suffisantes contre les conflits entre les intérêts de la personne sous tutelle et ceux de son tuteur et contre une influence indue ou une exploitation de la part du tuteur.

J’ai salué la dynamique à l’œuvre dans certains pays, dont l’Autriche et la Finlande, où ont été lancés des projets pilotes prometteurs sur l’aide à la prise de décisions. Par ailleurs, la République tchèque et la Lettonie comptent parmi les premiers pays à avoir aboli la tutelle complète. Quant à la Lituanie, elle a supprimé la possibilité de déclarer une personne « incapable » dans tous les domaines de la vie. Cependant, notre objectif ultime doit être de supprimer tous les systèmes de prise de décisions par des tiers, dans tous les États membres, et de les remplacer par des dispositifs d’aide à la prise de décisions, qui respectent l’autonomie de la personne, sa volonté et ses préférences, et qui soient accessibles à toutes les personnes handicapées, comme l’indique clairement l’article 12 de la CDPH.

Placement et traitement involontaires

Une autre question sensible et problématique, qui est étroitement liée au droit à la capacité juridique et au droit de vivre dans la société, est celle du placement involontaire, du traitement coercitif et du recours à des moyens de contention en psychiatrie. Lors de mes visites dans les États membres, j’ai pu observer des pratiques discutables, telles que le grand nombre d’hospitalisations sous contrainte en France ou le problème persistant du recours à la coercition en Norvège.

Ce sombre tableau est le résultat de l’application du principe selon lequel le placement involontaire des personnes ayant des problèmes de santé mentale est nécessaire et inévitable, compte tenu du danger que ces personnes représentent pour elles-mêmes et pour autrui. J’ai souligné à maintes reprises qu’il faudrait au contraire commencer par se demander comment éviter la coercition et comment aider au mieux la personne concernée à faire des choix en matière de soins. Pourtant, les États se sont davantage attachés à concevoir des garanties et des contrôles juridictionnels, qui souvent ne fonctionnent pas dans la pratique (par exemple, en Roumanie, j’ai constaté que, malgré les garanties prévues, les intéressés étaient privés d’un accès effectif à un contrôle juridictionnel et ne pouvaient pas exercer leur droit à être entendus en personne). C’est pourquoi j’ai émis un avis négatif sur le projet, actuellement à l’étude au Conseil de l'Europe, d’élaborer un instrument juridique (sous la forme d’un protocole additionnel à la Convention d’Oviedo) qui viserait à protéger les droits de l'homme et la dignité des « personnes atteintes de troubles mentaux » à l’égard du placement et du traitement involontaires, en examinant l’efficacité des garanties juridiques applicables.

Le fait d’utiliser l’existence d’un handicap pour justifier un internement involontaire équivaut à une privation de liberté arbitraire, mais constitue aussi une discrimination fondée sur le handicap. Cette pratique est contraire à l’article 14, paragraphe 1(b), de la CDPH, selon lequel « en aucun cas l’existence d’un handicap ne justifie une privation de liberté », et à l’article 25 (d), qui établit le droit, pour les personnes handicapées, de jouir du meilleur état de santé possible, sans discrimination et sur la base d’un consentement libre et éclairé.

Par ailleurs, j’ai pris note avec satisfaction de plusieurs bonnes pratiques, qui montrent que des solutions non coercitives existent. Par exemple, la méthode finlandaise de l’« Open Dialogue », qui est appliquée en situation de crise et associe le patient psychotique à toutes les décisions concernant son traitement, donne apparemment de très bons résultats. J’invite les États membres à s’inspirer de ces exemples concluants et à réformer leurs systèmes de soins de santé mentale dans le but de réduire de manière drastique les pratiques coercitives en psychiatrie et de les éliminer progressivement. Le placement sans consentement dans une structure fermée – y compris un foyer social – ne peut être qu’une mesure de dernier recours, applicable uniquement en cas d’urgence vitale. La décision de placement doit toujours reposer sur des critères objectifs et non discriminatoires, qui ne visent pas spécifiquement les personnes handicapées.

Éducation inclusive

L’éducation des personnes handicapées est un autre domaine dans lequel les États membres sont loin de satisfaire aux exigences de l’article 24 de la CDPH, qui leur impose de veiller à ce que le système éducatif pourvoie à l’insertion scolaire à tous les niveaux.

L’éducation séparée est contraire au droit des enfants handicapés à une éducation de qualité, sur la base de l’égalité des chances, car elle se caractérise souvent par des objectifs moins ambitieux, un enseignement médiocre et de mauvaises conditions matérielles. En outre, elle renforce et entérine la marginalisation des enfants handicapés aux étapes ultérieures de leur vie, notamment lors de leur entrée sur le marché de l’emploi (dans la mesure où l’éducation spécialisée ne permet généralement pas aux élèves d’obtenir un diplôme à la fin de leurs études). De plus, l’éducation séparée prive les enfants non handicapés, les enseignants et les autres membres de la collectivité d’une occasion de découvrir la richesse de la diversité humaine et de développer des compétences sociales essentielles.

En examinant la situation dans les États membres, j’ai constaté que l’éducation séparée restait souvent la norme. Ainsi, en Belgique et en République tchèque, de nombreux enfants handicapés fréquentent encore des structures spécialisées et ne parviennent que rarement à intégrer ensuite un établissement d’enseignement ordinaire. De manière analogue, en France, près de 80 % des enfants autistes sont exclus du système éducatif ordinaire, ce qui a valu à la France d’être reconnue coupable à plusieurs reprises de violations de la Charte sociale européenne par le Comité européen des droits sociaux, dans le cadre de la procédure de réclamations collectives. Même dans des pays comme l’Espagne, qui ont atteint un niveau d’inclusion élevé, les mesures d’austérité ont entraîné la suppression d’aides personnalisées. D’autres pays semblent prêts à s’accommoder d’une certaine ségrégation et désignent des formes d’éducation séparée sous des termes plus acceptables (par exemple, « éducation appropriée » aux Pays-Bas), quand ils ne vont pas jusqu’à les qualifier d’éducation inclusive (la Roumanie est ainsi dotée de « centres d’éducation inclusive »). Interrogées sur ces manquements, les autorités éducatives font souvent valoir qu’elles ne disposent pas des ressources nécessaires pour assurer l’accessibilité ou proposer des aides personnalisées. Pourtant, le manque de ressources ne saurait justifier que des enfants handicapés doivent suivre un enseignement séparé ou de moindre qualité.

La voie à suivre

Ainsi que le montrent les exemples ci-dessus, les États membres du Conseil de l'Europe n’ont pas encore pleinement intégré le changement de paradigme exigé par la CDPH. Or, faute de ce changement, même des politiques conçues avec les meilleures intentions finiront par reproduire les schémas d’isolement au lieu de favoriser l’autonomie de vie. Les États membres devraient faire preuve d’initiative et commencer à repenser les systèmes qui sont fondamentalement contraires à la CDPH, au lieu d’essayer de les adapter. Ils devraient s’employer davantage à réformer leur législation pour éliminer les pratiques incompatibles avec la CDPH, en s’appuyant sur des plans d’action complets et dotés de budgets suffisants. Enfin et surtout, les responsables politiques devrait respecter le principe selon lequel « Rien ne se fera pour nous sans nous », qui résume l’esprit de la CDPH, et donc veiller à ce que les personnes handicapées soient étroitement associées à l’élaboration des politiques qui influencent profondément leur vie.

Nils Muižnieks

Liste de ressources :

24 août 2017

A quoi sert le Plan Autisme 4 (partie 1) ?

Le 6 Juillet 2017 a été solennellement lancé le Plan Autisme 4. Cet événement, venant à la suite d’une campagne électorale porteuse de beaucoup de promesses et d’optimisme pour les personnes handicapées, paraît être une raison supplémentaire d’espérer. Le Plan Autisme 4 doit prendre la suite du Plan Autisme 3, qui couvrait la période 2013-2017. Celui-ci a été évalué par l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) dans un rapport paru en mai 2017[1]. L’IGAS rappelle que ce 3e Plan Autisme a été construit sur la base des recommandations de bonnes pratiques publiées par la Haute Autorité de Santé en 2012, mais que ces recommandations « demeurent contestées dans certains établissements sanitaires et médico-sociaux, et parfois mal appliquées », d’où un bilan «  hétérogène  » dans lequel les rapporteurs pointent les faiblesses persistantes. Parmi celles-ci, on note principalement :

  • un pilotage qui peine à prioriser les mesures en l’absence de données épidémiologiques et qui peine également à agir hors du secteur médico-social ;
  • une insuffisance persistante de la scolarisation pour les enfants ;
  • un retard abyssal dans la prise en charge des adultes et une méconnaissance de leurs besoins ;
  • un retard également profond dans la rénovation des formations des professionnels amenés à travailler avec des personnes autistes : la mise en œuvre des recommandations de bonnes pratiques publiées en 2012 par la Haute Autorité de Santé (HAS) n’est toujours pas à l’ordre du jour pour la majorité des organismes.

L’IGAS clôt son rapport par une liste de 48 recommandations qui témoignent de la nécessité d’un nouveau Plan Autisme, car les besoins des personnes autistes, comme les obstacles, demeurent immenses. Les familles concernées par l’autisme, retrouvant effectivement dans cette liste les difficultés auxquelles elles sont confrontées quotidiennement depuis des années, attendent à présent des pouvoirs publics que le nouveau Plan Autisme agisse de façon efficace pour améliorer la situation. Cependant, les premiers préparatifs de ce nouveau plan s’accompagnent de signaux inquiétants quant à son futur contenu.

L’apaisement, le retour par la fenêtre de la psychanalyse ?

On se souvient de François Hollande qui avait annoncé, le 19 mai 2016 lors de la Conférence Nationale du Handicap, la mise en place d'un quatrième Plan Autisme, et que ce plan serait « celui de l’apaisement et du rassemblement. Parce que nous devons avoir toutes les réponses et les réponses les plus adaptées, sans préjugés et sans volonté d’imposer une solution plutôt qu’une autre  »[2]. Cette dernière phrase, apparemment consensuelle, reprend les termes de groupes qui soutiennent, en autisme, la psychanalyse, ainsi que d’autres méthodes non recommandées (les 3i, le packing, etc). On peut lire par exemple dans le texte publié le 9 Mai 2017 sur le site de l’association RAAHP (Rassemblement pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle) : « Pour apaiser les conflits, il conviendrait que le gouvernement garantisse sa place à chacun des courants. »[3] François Hollande souhaitait-il se plier à cette revendication dans un but électoral ? Les associations de défense de la psychanalyse les ont très bien accueillis ces propos[4] ! Dans le refus d’ « imposer une solution plutôt qu’une autre », les familles elles, ont lu un renoncement. Oubliée la volonté politique d’imposer aux professionnels médicaux, para-médicaux et sociaux, d’utiliser en matière d’autisme des méthodes fondées sur les preuves et évaluées par la science ? Les familles ne peuvent et ne pourront pas l'accepter.

Les résultats des élections présidentielles, accompagnés par le discours volontariste et engagé du nouveau Président de la République, leur ont donné l'espoir que le nouveau gouvernement fera passer les intérêts des personnes autistes, l'intérêt général, avant les intérêts des corporations d’obédience psychanalytique et mettra en œuvre des mesures concrètes rapidement.

Or le premier constat est décevant : il n’en est rien.

En effet, le Plan Autisme 4 commence par « une intense concertation qui se déroulera à la fois dans les territoires et au travers de groupes de travail nationaux jusqu’en fin d’année 2017 »[5]. On se demande pourquoi le gouvernement éprouve le besoin d’encore six mois de « concertation intense » : pour savoir ce qu’il faut faire ? On le sait déjà. En effet les instances publiques ont sur la table :

  • les points du Plan Autisme 3 qui n’ont pas pu être mis en œuvre alors que leur nécessité et leur urgence n’ont pas diminué ;
  • les 48 recommandations détaillées du rapport de l’IGAS ;
  • les recommandations proposées en matière de recherche, par la Commission Scientifique Internationale préparatoire au Plan Autisme 4 qui s’est tenue à Paris les 15 Mars et 3 Avril 2017.

On s’étonne donc de ce délai supplémentaire, même si on peut comprendre que la mise en place d’actions concrètes nécessite une co-construction avec tous les acteurs concernés, notamment pour faire le lien entre la politique définie au niveau national et les agents de sa mise en œuvre au niveau des territoires.

En revanche, on comprendrait très difficilement que le pilotage de certains groupes de travail au niveau national soit confié à des défenseurs avérés de la psychanalyse appliquée à l’autisme. Comment le pilotage du plan 4 peut-il espérer que des militants défendant encore aujourd'hui des interventions n'ayant en 40 ans jamais pu documenter leur efficacité, puissent être une présence constructive dans des commissions censées produire un consensus ? Faut-il rappeler :

  • l’avis n° 102 du Conseil Consultatif National d’Ethique en 2007, qui constatait « l'impasse à laquelle cette théorie [psychanalytique] a pu conduire en matière d’accompagnement, de traitement et d’insertion sociale » ?[6]
  • les recommandations de la Haute Autorité de Santé concernant les interventions éducatives et thérapeutiques chez l’enfant et l’adolescent, qui classaient les interventions psychanalytiques comme « non consensuelles » car non validées scientifiquement ?
  •  le compte-rendu de la commission scientifique internationale qui s’est tenue en avril 2017, les propos de Jonathan Green : « Je crois que nous sommes d’accord pour dire qu’il n’existe pas de preuve, nulle part dans le monde, qui soutienne le recours à la psychanalyse pour l’autisme. Nous fondons ce commentaire sur deux bases. D’une part, il n’existe aucun rapport ou étude de l’efficacité d’une telle intervention. D’autre part, la théorie sous-jacente à l’utilisation de la psychanalyse, c’est-à-dire comprendre l’autisme – c’est la base de l’intervention –, est fausse du point de vue scientifique. La méthode de traitement n’est donc pas valable dans ce cas-là, et il n’y a pas de preuve pour la soutenir. Je crois que nous avons, parmi les experts, un accord sur ce point. »[7]
  • le quotidien des familles qui découvrent que leur enfant est autiste et qui sont confrontées, chaque semaine, chaque jour, en France, en 2017, à des refus de diagnostic (« lui mettre une étiquette ne va pas l’aider »), à des diagnostics faux (« dysharmonie psychotique »), à des prises en charge inefficaces, contraires aux recommandations, dans les établissements publics de santé (rapport de l’IGAS : « une proportion importante d’HJ [hôpitaux de jour] s’oppose à l’application des RBP [recommandations de bonnes pratiques] et ne montre aucune volonté de modifier ses pratiques »), à la nécessité de payer des prises en charge conformes auprès de professionnels libéraux, à des placements abusifs sur la foi de propos ignorants de l’autisme (affaire Rachel) ?

Madame la Ministre Sophie Cluzel a justement réaffirmé devant la Commission des Affaires Sociales qu’il « ne faut pas déroger aux recommandations de bonne pratique »[8]. Les familles ne pourront accepter que des psychanalystes, qui ne cessent de refuser ces mêmes recommandations, coordonnent l'élaboration de la future politique de l’autisme en France. Comment sinon demander la confiance des usagers dans l’action politique en matière d’autisme ? Il est hors de question de remettre les enfants, leurs familles et les adultes touchés par l’autisme à leurs bourreaux, qui continuent à nuire encore à tant de personnes concernées par l’autisme, alors que l'état de la science internationale condamne explicitement leur prétendues « pratiques ».

 

D’autre part, la concertation du Plan Autisme 4 prévoit la représentation d’associations d’usagers concernés par l’autisme. Nous souhaitons que cette consultation ne soit pas purement cosmétique. En effet, les associations, confrontées chaque jour aux difficultés concrètes des personnes autistes, sont porteuses d’une expertise réelle et solide.

La mission de l’IGAS sur le Plan Autisme 3 a mis en lumière de très nombreux dysfonctionnements. Encore n’a-t-elle pas consulté les « usagers », pourtant représentés par de nombreuses associations compétentes sur le sujet. Elle aurait pu être informée encore d'autres points de blocage, qui sont responsables de la détresse quotidienne de nombreuses personnes. Par exemple, le refus de la CNSA de revoir le guide d’évaluation des besoins des personnes handicapées (GEVA) pour l’adapter à l’autisme. Autre exemple, le refus de la Direction Générale de la Cohésion Sociale de revoir le guide-barême utilisé par les MDPH. Ainsi, le déficit de capacités sociales n’étant pas un critère permettant la reconnaissance d’un handicap, alors qu’il est à la base du diagnostic, de jeunes adultes se retrouvent dans une grande précarité, dans l’impossibilité de travailler, mais se voyant refuser l’accès à l’AAH et aux aides qui peuvent en découler pour le logement. On souhaite que la consultation des usagers soit le moyen d’une réelle prise en compte de leurs besoins, et non pas seulement l’alibi d’un projet écrit sans eux.

Par ailleurs, les associations qui aident les personnes autistes sont aussi porteuses des projets pour leur défense. Lors de la concertation nous voulons être représentés par les associations compétentes, militant pour le progrès des droits des personnes autistes et pour des prises en charge fondées sur les preuves scientifiques, et non par les exceptionnels tenants de la dogmatique pseudo « liberté de choix » en autisme. L’action politique consiste à faire preuve de discernement et de courage pour faire ensuite des choix pertinents. Les choix constatés nourriront, ou non, un rétablissement de la confiance entre le politique et la majorité de la société civile. 

 

 
24 août 2017

Être mère d’un enfant autiste

22 août 2017
Par Blog : Des mots libres

Qui suis-je aujourd’hui ? Au-delà d’être mère ? Qui suis-je d’autre ? À consolider les bords de mon enfant fragile, ais-je perdu de vue celle que j’étais ? ou à l’inverse ai-je investi mon identité dans ses moindres recoins ?



Qui suis-je aujourd’hui ? Au-delà d’être mère ? Qui suis-je d’autre ?
À consolider les bords de mon enfant fragile, ais-je perdu de vue celle que j’étais ? ou à l’inverse ai-je investi mon identité dans ses moindres recoins ?

Je refuse de perdre du temps à faire des suppositions sur ce qu’aurait été ma vie si mon dernier né n’avait pas été autiste. Quel intérêt ?
Pour être honnête, musicienne n’était pas le reflet de ma personnalité  mais plutôt une voie facile dans laquelle j’avais su me faire un nom sans vraiment payer de ma personne. Je n’y étais pas entière et ça ne me satisfaisait pas. Prendre la décision de mettre un terme à ma carrière n’a absolument pas été douloureux, mais à l’inverse, libérateur.

Mais je ne peux pas nier que toutes les décisions qui ont été prises depuis la naissance de Théo, ou tout au moins depuis l’émergence de son autisme l’ont été en fonction de lui. Il est ma priorité. Quel que soit le sujet abordé, rien n’est construit dans ma vie sans que soit soupesé les effets que cela aura sur sa vie à lui.
Je ne sais pas si c’est une bonne chose, oui ou non, probablement les deux.

Jusqu’à ses 9 ans, j’ai passé 24h sur 24 à ses côtés.
9 années durant, je l’ai tenu en dehors d’un système qui ne m’inspirait pas confiance… Pour finalement admettre que ce n’était pas une vie. Ni pour lui, ni pour moi.
Il devait entrer dans ce monde dans lequel non seulement il avait toute sa place mais également un rôle à tenir et je devais pour ma part reprendre le cours de ma vie.
Cet à-côté qui m’avait permis de le protéger le temps nécessaire devenait dès lors une excuse pour ne plus avoir à me confronter à une société qui m’avait déçue et qui avait fini par me faire peur.
On me parlait de courage mais ce n’était que lâcheté.

Alors j’ai ouvert la porte.
J’ai changé de région avec lui afin qu’il puisse intégrer une école spécialisée. Du moment où il y a eu des personnes qualifiées pour prendre le relais, j’ai eu plus de temps pour moi. Pour autant, je n’ai pas repris ma vie là où elle s’était arrêtée. Ça ne m’intéressait plus.
Ce que Théo avait changé en moi était trop important. Trop impératif.
Ma connaissance de l’autisme et ce que cela a chamboulé dans ma perception du monde, du système, de la société, de la politique… était trop fondamental.
C’est devenu mon chemin, ma responsabilité et cela s’est imposé à moi avec une telle clarté qu’il n’a jamais été question d’en faire l’impasse : Aider Théo, ce n’était pas juste le soutenir dans son quotidien, ni même dans son avenir, c’était également participer à faire évoluer la société dans laquelle il allait devoir trouver sa place.

Je n’ai jamais considéré que l’autisme de Théo était une chose à faire disparaître, ou même à contourner, mais bel et bien une particularité légitime, à comprendre et à soutenir. Une particularité à aimer et au minimum à respecter.
A ce propos, je ne suis pas partisane d’employer cette expression très prisée depuis quelque temps : « personne avec autisme ». Ce qui suggère que la personne et l’autisme sont divisibles, sous-entendant par la même occasion que si nous parvenions à mettre l’autisme à mal, nous retrouverions une personne entière, et pourquoi pas, guérie ?
Je réfute cette posture avec la dernière énergie.
L’autisme n’est pas une maladie mais une manière d’être au monde, plus ou moins handicapante. Cette façon d’être participe à la construction de la personne, en son entier, et ce, depuis son enfance. Vouloir transformer cette particularité, c’est nier la personne.

Aujourd’hui mon fils a 13 ans. Ses progrès sont tout simplement considérables, pour autant, il est toujours autiste. Ce n’est pas que cela le définisse ! Mais cela fait partie de lui.
Mon inquiétude a changé de nature. Elle ne se focalise plus sur son intériorité, mais sur sa capacité à la protéger de l’agression extérieure et à la mêler au reste du monde avec harmonie et sérénité.
Hyper sensible depuis toujours, il a appris à gérer l’intrusion permanente du bruit, des odeurs et des divers contacts physiques, tant et si bien qu’il est aujourd’hui aisé d’oublier qu’il en souffre.
Sa manière d’interpréter le monde est atypique, ce qui lui demande énormément d’efforts afin de comprendre les autres et de se faire comprendre d’eux.
Son courage est invisible, il passe inaperçu. Il est même fort à parier que certains pourraient lui reprocher les quelques fois où c’est trop dur pour lui, en niant les centaines de fois où il est parvenu à surmonter ses difficultés et ses douleurs.
Comment le protéger de cela ? Comment faire évoluer mon rôle à ses côtés ? Comment, dans un même mouvement, l’aider à trouver sa place au monde en le laissant s’envoler vers sa propre vie, et continuer de le protéger autant que possible du poids toujours plus envahissant de la norme établie ?
La seule réponse qui me satisfait c’est l’enseignement bien sûr. Lui enseigner, à lui, et aux autres de la même manière que je me suis enseignée au fil des années à ses côtés.

Mais où suis-je alors ?
Je cherche en moi. Je me pose des questions, analyse avec franchise l’état des lieux.
Mon couple n’a pas tenu le choc et le père de Théo a abandonné son rôle depuis longtemps. Mes grands enfants vivent leurs vies aux 4 coins de la France. J’ai laissé là mon métier il y a bien des années et quitté ma région d’origine pour m’installer dans le sud de la France avec Théo afin qu’il intègre son école. Je n’ai pas encore réussi à réellement faire ma place dans cette région que je chéris pourtant. Peu d’amis sur place, pas de travail, toujours célibataire bien sûr…
Si je m’arrêtais à cette liste non exhaustive, je serais inquiète. Le bilan semble lourd en ce qui me concerne, et probablement irréversible sur bien des points.
Mais ce serait malhonnête de s’arrêter à cela, car en regard de cette liste, il y a tout ce qui s’est installé de plus profond, de plus subtile, de plus fondamental à mes yeux.
Une richesse intérieure indescriptible, une conscience accrue, une posture plus courageuse, un engagement plus important, en un mot, ce sentiment sans prix d’être à ma place.
Pas seulement en tant que mère, ni même en tant que femme ! Mais en tant que citoyenne du monde.

Aussi, aux chers amis, qui me conseillent tendrement de penser à moi, de faire attention de ne pas me perdre… je voudrais les rassurer.
Je ne me suis pas perdue en Théo. Je me suis trouvée.
Voilà qui je suis.
Mère, femme et citoyenne. Indivisible.

22 août 2017

Fin des contrats aidés : inquiétude pour la rentrée des enfants handicapés

article publié sur Vivre FM

Lundi 21 Août 2017 - 15h39

Emplois aidés

Le gouvernement souhaite diminuer fortement le nombre de contrats aidés, jugés trop coûteux et peu efficaces. Mais en ne chiffrant pas précisément cette mesure, l’exécutif laisse planer l’incertitude, notamment pour l’accompagnement des enfants handicapées. A deux semaines de la rentrée, le silence du gouvernement génère inquiétude et spéculation.

Le gouvernement veut réduire le nombre de contrats aidés, mais sans dire de combien.
Le gouvernement veut réduire le nombre de contrats aidés, mais sans dire de combien.

Y aura-t-il des restrictions concernant les auxiliaires de vie scolaires à la rentrée ? Ce lundi 21 août la secrétaire d’Etat rappelle l’engagement du gouvernement sur le handicap. Pourtant le 17 août, deux quotidiens citaient une recommandation de la Direction générale à l’emploi et à la formation professionnelle adressée à la direction de Pôle emploi Ile-de-France. Ce texte auquel ces journaux ont eu accès prévoit une forte diminution des contrats aidés, y compris dans le secteur non-marchand. Joint au téléphone par Vivre FM ce lundi 21, le cabinet de Sophie Cluzel assure que les restrictions n’auront pas d’impact sur la rentrée scolaire des enfants handicapés et que « chaque enfant qui a une notification, aura son AVS ».

Pas de réduction des emplois aidés à l'Education Nationale

Les accompagnements devraient donc être maintenus par l’Education Nationale. Ce qu’indique d’ailleurs le note du ministère révélée par les fuites dans la presse : « l’éducation nationale, l’outremer et le médico-social sont épargnés». Pourtant, le Parisien dans son édition de samedi enfonce le clou et fait les comptes sur la base des chiffres du ministère du travail : « Son enveloppe pour les écoles et notamment l'accompagnement des élèves handicapés, précise le ministère du Travail, «est fixé[e] à 50 000 contrats» pour le second semestre. C'est toujours 20 000 de moins que ce qui avait été distribué au second semestre 2016 par le précédent gouvernement. »

Les maires s'inquiètent du périscolaire

Les inquiétudes portent également sur le temps périscolaire. Les maires, qui ont la responsabilité de l’accueil des enfants à midi et en fin de journée alertent les pouvoirs publics. « Des centaines de communes nous font remonter des refus de renouvellement ou des refus de nouveaux contrats » explique l’Association des Maires de France (AMF) à Vivre FM par téléphone ce lundi matin. A quinze jours de la rentrée, les élus ne sont pas certains de pouvoir accueillir les enfants et en particulier ceux qui ont des besoins particuliers à la cantine et au centre de loisirs.

En outremer, la rentrée retardée

Sur l’île de La Réunion, l’impact se fait déjà sentir : plusieurs communes ont reculé la date de la rentrée scolaire, du 17 au 22 août. Une association réunionnaise du secteur du handicap jointe par Vivre FM confirme que les difficultés sont liées à l’incertitude autour des recrutements et précise que les communes rurales les plus pauvres sont les plus impactées.

Incertitude pour le secteur du handicap

De la même manière, un gel des contrats aidés va occasionner un coût supplémentaire pour les associations du secteur du handicap. Elles sont nombreuses à utiliser ces contrats pour recruter des collaborateurs.

L’impact pourrait aussi concerner les salariés handicapés. Quelque soit l’employeur (public ou privé), les personnes handicapées peuvent bénéficier de ces contrats. Selon l’Agefiph, association qui finance l’emploi des personnes handicapées, le nombre de personnes handicapées en contrat aidé a augmenté de 6% entre 2015 et 2016. Dans son rapport annuel 2016, l’Agefiph précise que les aides de l’état contribuent fortement à la signature de CDD de longue durée : « La progression du nombre de placements (...) s’accompagne d’une mobilisation croissante des contrats aidés par l’Etat. Ainsi, la part de ces contrats (contrat unique d’insertion, emplois d’avenir, alternance, aide à l’insertion) représente 39 % des contrats supérieurs à 12 mois signés. » (Rapport d’activité 2016)

Un dispositif coûteux selon le gouvernement

Deux fois par an, l’Etat fixe le cap en matière de contrat aidés.  Chaque fin de décembre et de juin une circulaire dite « de programmation des emplois aidés » indique le nombre de recrutements possibles et les priorités. Aujourd’hui lundi 21 août, ce document essentiel n’a toujours pas été publié. Un début de réponse est venu le 9 août. Interrogée par les députés, la ministre du travail a jugé le dispositif « coûteux » et « pas efficace dans la lutte contre le chômage ». Muriel Pénicaud annonce qu’elle souhaite remettre à plat le système des emplois aidés. L’exécutif préfère mettre plus de moyens dans la formation. Avec le risque de créer une hausse du chômage à court terme, y compris chez les travailleurs handicapés employés en contrat aidé.

459 000 personnes concernées

En 2016, 459 000 personnes ont été embauchées en contrat aidé, soit CIE dans le secteur non marchand ou en CIA dans le secteur marchand. En 2017 on devrait passer à seulement 293 000 embauches dont seulement 110 000 au second semestre. La ministre du Travail attribue explique cette baisse importante par la majorité précédente qui aurait « abusé » du dispositif et compromis du coup la réserve pour le second semestre. Face à cette perspective les élus locaux mettent en cause les choix du gouvernement. Jointe au téléphone, l’Association des maires de France explique que des centaines de communes font face à une situation de blocage : des contrats ont été signés mais ils n’ont pas été validés par la direction. Cela concerne aussi bien des postes de chauffeurs de bus, d’aide-ménagères que des auxiliaires de vie scolaire.

 

Rezki Mammar Vincent Lochmann

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