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"Au bonheur d'Elise"
29 mai 2014

Documentaire sur l'autisme au Ciné Breiz

article publié dans Ouest France

L'association Autisme Breizh Autonomie organise en partenariat avec le Ciné Breiz de Paimpol, la projection du documentaire de Sophie Robert : « Quelque chose en plus », le mardi 3 juin, à 20 h. Ce film, tourné dans deux établissements médicaux, témoigne en images de ce qui se passe concrètement lorsque l'on utilise la méthode ABA, c'est-à-dire une prise en charge éducative, comportementale et developpementale précoce de l'autisme.

Méthode qui est enfin préconisée depuis mars 2012 par la Haute Autorité de Santé. Mais la rareté de sa mise en place fait que peu de personnes savent réellement de quoi il s'agit. Cette projection a pour objectif de faire évoluer la prise en charge des autistes.

Mardi 3 juin, à 20 h, au Ciné Breiz. « Quelque chose en plus », Autisme et ABA ; le bonheur d'apprendre.

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28 mai 2014

Mobilisation pour Maxence ! Pétition adressée à Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé

Pétition en ligne de Vaincre l'Autisme

Faute de prises en charge adaptées à l’autisme en France, les parents de Maxence, 11 ans, décident il y a quelques mois et à contre cœur d’installer leur fils en Belgique, loin du domicile familial situé en région parisienne, afin qu’il puisse être scolarisé dans l’établissement « Les Co-Kain ». Il est d’abord hébergé pour la nuit au sein d’un internat de qualité, « Les Tournesols ». Cependant, celui-ci ferme tous les week-ends, obligeant les parents à faire des allers retours hebdomadaires, et n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Contraints pour des motifs financiers de mettre un terme à cette situation, épuisés et découragés, les parents de Maxence optent pour un autre type d’hébergement conventionné par la Sécurité sociale : l’Esperanderie, où Maxence peut rester aussi le week-end.

L’Esperanderie, qui héberge 600 enfants et jeunes adultes français, marque le début d’un cauchemar pour le jeune enfant. Quelques mois plus tard après son arrivée, Maxence est méconnaissable : il est amaigri, s’automutile, crie, se cogne, met ses excréments sur les murs … Face à la détresse de leur fils, les parents de Maxence décident de le replacer au sein des « Tournesols ». Les allers retours reprennent de plus belle, plongeant la famille dans un véritable gouffre financier. Les parents du jeune autiste vivent aussi désormais avec un poids considérable : la profonde souffrance de leur fils.

Il est urgent d’intervenir pour apporter une solution à Maxence et sa famille pour les raisons suivantes :

- En 2014, il est inacceptable que Maxence, citoyen français, soit contraint à l’exil dans un pays étranger, loin de sa famille et de ses repères, pour recevoir des soins adaptés à son trouble en raison du manque d’action du gouvernement face à la situation de l’autisme en France

- Dans la mesure où le gouvernement français n’est pas capable de se doter de ses prérogatives pour développer des structures adaptées aux personnes atteintes d’autisme, il doit au moins assurer le remboursement des frais de transport de la famille de Maxence.

- En ce sens, le gouvernement français a également le devoir de rembourser la totalité des frais de transport de Maxence engendrés jusqu’à présent et de veiller à la qualité de sa prise en charge.

- Il n’est pas normal que la France, « patrie des Droits de l’Homme », participe au business des « usines à français », comme l’Esperanderie, via l’Assurance Maladie tandis qu’elle n’y exerce aucun contrôle sanitaire ou social. La France doit pouvoir garantir la qualité de la prise en charge et des soins.

Nous comptons sur votre mobilisation et vos signatures pour que le gouvernement, qui fait fi de l’urgence de cette situation malgré les saisines de VAINCRE L’AUTISME, mette en œuvre les mesures nécessaires pour mettre fin au désarroi d’un enfant autiste.

27 mai 2014

Nouveaux AVS : pas d'activités extra-scolaires !

Par le 27-05-2014

 

Résumé : Bientôt une vraie profession pour les AVS à travers le statut d'AESH. Mais quid de l'accompagnement des élèves handicapés lors des activités extra-scolaires qui seront généralisées lors de la prochaine rentrée ?
 

Adieu les AVS (Assistants de vie scolaire), bientôt les AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap) ! Changement de nom pour ce nouveau dispositif d'accompagnant professionnalisé (un vrai CDI reconnu par un diplôme) qui fera sa rentrée le 1er septembre 2014. Un progrès, certes, mais qui ne fait pas l'unanimité chez certaines associations. Ou tout au moins pas à 100 % !

Elève handicapé exclu des activités ?

A 100 %, c'est justement ce qu'on voudrait pour eux car l'actuel projet de décret relatif à cette professionnalisation ne prévoit de les solliciter que pendant les temps de classe, excluant les activités périscolaires généralisées par la réforme des rythmes scolaires à toute la France dès la prochaine rentrée. Or les enfants en situation de handicap ont parfois besoin d'être accompagnés sur l'ensemble des temps éducatifs (scolaires, périscolaires et extrascolaires). Très concrètement, cela signifie que certains ne pourront pas participer à ces activités !

Déceptions et inquiétudes

La FGPEP et les CEMEA, tout comme le SNUipp (syndicat d'enseignants), demandent donc la modification du projet de décret afin de permettre un accompagnement global des jeunes sur l'ensemble de leurs temps et lieux de vie. Selon la FGPEP, « ce texte est loin d'être un aboutissement. Il ne peut être considéré que comme une première étape dans le processus de professionnalisation des AVS tant on reste encore loin des préconisations du rapport Komites, qui avait planché sur le sujet. » Ses partisans proposaient que l'AESH puisse envisager un complément d'activité sous la responsabilité d'une association partenaire.

Quelle évolution professionnelle ?

L'inclusion n'est pas circonscrite aux bancs de l'école et impose la nécessité d'un accompagnement global du jeune en situation de handicap. Les associations attendent également des précisions relatives au contenu de cette nouvelle formation diplômante en espérant que, malgré le choix de niveau V, des passerelles inhérentes aux diplômes européens mettront en place des perspectives permettant une évolution professionnelle.

27 mai 2014

Les frais de transport pour les enfants handicapés remboursés intégralement

Par , publié le 27/05/2014 à 12:38

Le transport des enfants handicapés vers les établissements spécialisés seront désormais remboursés intégralement pour faciliter le quotidien des familles. 

Les frais de transport pour les enfants handicapés remboursés intégralement

Une personne en fauteuil roulant. Illustration.

afp.com/Joel Saget

Des déplacements gratuits pour faciliter la vie des enfants handicapés. Leurs frais de transport vers les établissements spécialisés les prenant en charge vont désormais être intégralement remboursés, selon un décret paru mardi au Journal officiel. 

Seulement les frais de déplacement vers les centres de soin

Ces frais liés aux soins ou traitements des enfants et adolescents dans les centres d'action médico-sociale précoce et les centres médico-psycho-pédagogiques, seront "pris en charge intégralement par l'Assurance-maladie", souligne le décret. 

Faciliter la vie des familles

"Cette mesure démontre la détermination du gouvernement à renforcer le suivi médical des enfants handicapés et à faciliter le quotidien de leur famille", ont réagi dans un communiqué la ministre de la Santé, Marisol Touraine et la secrétaire d'Etat chargée du Handicap, Ségolène Neuville. 

Avec

27 mai 2014

Enseignants face aux élèves handicapés : "On fait avec les moyens du bord"

article publié dans 20 Minutes

Créé le 27/05/2014 à 17h25 -- Mis à jour le 27/05/2014 à 19h12
Illustration d'un élève handicapé

Illustration d'un élève handicapé ATTILA KISBENEDEK / AFP

EDUCATION - Selon une étude du SNUipp publiée ce mardi, la majorité des enseignants du premier degré s'estiment mal formés à la prise en charge des élèves handicapés...

Plus de 90% des enseignants du primaire sont favorables à l’accès des élèves handicapés aux établissements ordinaires, mais ils ne s’estiment pas assez formés sur ce point, selon une enquête du SNUipp publiée ce mardi.

Un manque de préparation qu’ils jugent d’autant plus préjudiciable que depuis la loi 2005, les enseignants accueillent de plus en plus d’élèves handicapés, à l’instar de Maud*, qui exerce en maternelle en région parisienne: «Chaque année, j’ai au moins un élève handicapé dans ma classe de moyenne section». Idem pour Lucien*, instituteur en CE2 à Paris: «Une année j’ai même eu trois élèves handicapés: un dyslexique, un dyscalculique et un enfant qui souffrait d’un handicap moteur», raconte-t-il. 

«Des pathologies différentes»

«Le plus difficile, c’est qu’il s’agit à chaque fois de pathologies différentes», souligne Emilie, enseignante en maternelle dans le Var, qui a accueilli tour à tour un élève trisomique, un hyperactif, un déficient visuel et un élève qui présentait un trouble moteur. Pour couronner le tout, certains enseignants n’apprennent la venue d’un élève handicapé dans leur classe que le jour de la rentrée. «Comme je suis remplaçante, je n’ai connaissance de la situation qu’en septembre. Ca ne me laisse pas le temps de me préparer», raconte Emilie. Autre difficulté: «Chaque année, des élèves qui présentent un handicap n’ont pas été détectés auparavant. On doit alors essuyer les plâtres et faire intervenir une psychologue scolaire, chargé de faire le lien avec les familles», décrit Maud.

L’autoformation privilégiée

Avant d’accueillir ces élèves un peu particuliers, rares sont les profs qui ont eu le droit à une formation, ne serait-ce que générale sur le sujet. «En une dizaine d’années de carrière, je n’en ai eu aucune sur ce thème», s’offusque ainsi Lucien. Idem pour Emilie, qui a du s’autoformer sur le sujet en faisant des recherches sur Internet, en parlant avec les parents d’élèves et avec la psychologue scolaire. Quand à Maud, elle a obtenu quatre jours de formation en tannant l’inspection d’académie lorsqu’elle a accueilli un élève autiste dans sa classe. 

«C’était indispensable car au début il se jetait par terre et je ne pouvais pas l’approcher. Mais ce n’était pas suffisant, j’ai donc sollicité l’association nationale des centres de ressources autisme pour continuer à apprendre sur le sujet», confie-t-elle. Lucien a aussi puisé dans les bonnes pratiques de ses confrères pour s’adapter à ces élèves: «Grâce à leur expérience, j’ai pu mieux comprendre la nature du handicap de mes élèves et adapter ma pédagogie en fonction».

Individualiser sa pédagogie

Car enseigner à un élève handicapé requiert une approche sur mesure: «C’est de l’individualisation totale. Il faut faire progresser l’élève à son rythme en adaptant les exercices qu’on lui propose», explique Emilie. «Il faut à chaque fois créer des outils pédagogiques spécifiques. Pour un de mes élèves autistes, j’ai ainsi fabriqué des repères visuels avec des photos et j’ai conçu des jeux rien que pour lui», raconte Maud.

Mais même s’ils s’investissent à fond pour faire progresser ces élèves, les enseignants ont parfois le sentiment de ne pas en faire assez: «J’ai souvent l’impression de ne pas avoir assez de connaissances et de temps pour les aider au mieux, c’est frustrant», exprime Lucien. «On fait avec les moyens du bord, d’autant que certains élèves n’ont pas d’AVS (auxiliaires de vie scolaire)», souligne Emilie. «Si l’on pouvait bénéficier de formations sur le sujet avec des effectifs allégés dans les classe, on pourrait encore faire progresser davantage ces enfants. Il faudrait aussi créer une banque de données contenant de la documentation sur chaque type de handicap et des exemples d’exercices à concevoir. Ca nous permettrait vraiment mieux avancer», estime  Maud.

 

Delphine Bancaud

 

*Les prénoms ont été changés. Lucien est l'auteur d'un blog: «L'instit'humeurs».

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27 mai 2014

Poursuivie pour des violences sur trois patients autistes

article publié dans le Dauphiné

SAINT-BALDOPH

Le tribunal correctionnel de Chambéry examinait hier une affaire très sensible. Une employée du centre spécialisé l’Orée de Sésame, situé à Saint-Baldoph, comparaissait pour des faits de violences sur personnes vulnérables, qui auraient été commis en novembre 2013 et février 2014.

En l’espèce, trois patients autistes auprès de qui la prévenue, maîtresse de maison, travaillait au quotidien. Les faits ont été dénoncés par le directeur en personne, suite aux déclarations de trois autres employées, témoins des maltraitances en question. À savoir des coups de pieds et une tête claquée contre un mur.

Un comité de soutien dans la salle d’audience

Entourée par des collègues venus la soutenir, la prévenue, âgée de 50 ans et qui travaillait depuis huit ans dans le centre, a nié les faits : « Je n’ai jamais donné de coups. Oui, j’ai poussé une patiente qui m’avait sauté dessus et, en reculant, elle s’est cognée la tête. Oui, j’ai dégagé mon pied de la main d’un patient qui m’agrippait la cheville. Mais c’est tout ».

De quoi étonner la présidente Claire Fevotte qui interrogeait la prévenue : « Comment expliquez-vous les témoignages de vos collègues qui n’ont pourtant aucun problème avec vous ? ». L’avocate de l’ancienne employée (elle a été licenciée pour faute grave suite aux plaintes) Me Martinez, y voyait la méconnaissance du métier pour au moins l’un des témoins qui venait d’être embauchée : « Il faut parfois être autoritaire car sinon, ce n’est pas possible. Mais ça n’était pas de la violence. Le problème, c’est qu’on demande beaucoup à ces maîtresses de maison qui ne sont pas formées pour tout cela. Pour moi, la responsabilité du directeur est aussi engagée ».

Représentant les intérêts d’une des parties civiles, Me Elsa Beltrami reconnaissait la difficulté du travail dans l’établissement. « Mais s’il y a pétage de plombs, ça ne doit pas se faire sur la fille de mes clients. »

Dans ses réquisitions, la représentante du ministère public, Aurélie Goutagny, rappelait : « Il est clair que nous avons une personne qui était en souffrance dans son travail. Il y a peut-être un problème de formation mais les violences sont caractérisées. Les victimes sont autistes, il est facile de dire qu’elles sont violentes et qu’elles s’automutilent. Mais ça, vous ne voulez pas l’entendre ». Le parquet a requis une peine de trois mois de prison avec sursis et mise à l ‘épreuve assortie d’une obligation de soins et d’une interdiction de travailler avec des personnes vulnérables.

Le délibéré sera rendu le 26 juin.

Par Stéphan DUDZINSKI | Publié le 27/05/2014 à 06:08 Vu 940 fois

27 mai 2014

Humour tendance et sympa !

chien obstiné

26 mai 2014

Un film sur l'autisme avec Esperansa

article publié dans Ouest France

Lors de l'assemblée générale de l'association pour la sensibilisation à la protection, l'éducation et la recherche sur l'autisme et notamment sur le syndrome d'Asperger (Asperansa), la ville a été désignée membre d'honneur pour son engagement au côté d'Asperansa. L'association a remis à Renaud Sarrabezolles, 1er adjoint, un tirage d'une photo de Luna TMG (The monn girl), artiste autiste, représentant le pont de l'Iroise.

L'année 2013 a été marquée par les actions du collectif Bretagne autisme, suite à la crise du CRA (centre de ressource autisme). Asperansa oeuvrera notamment à l'insertion professionnelle et sociale des adultes.

Le film Quelque chose en plus - autisme et Aba, le bonheur d'apprendre a été projeté devant une centaine de personnes, en présence de la réalisatrice, Sophie Robert. Ce nouveau film montre le fonctionnement de deux instituts médico éducatif (IME) utilisant les principes de l'Aba (Analyse appliquée du comportement). Le film a été suivi d'un débat.

Sophie Robert avait réalisé Le mur, documentaire reprenant les propos de psychanalystes concernant l'autisme.

26 mai 2014

Autisme. Le combat sans relâche des mamans

article publié dans Le Télégramme

24 mai 2014 à 10h09
Le documentaire de Sophie Robert sera projeté au ciné Breiz, le 3 juin.

Faire en sorte que leurs enfants soient inclus dans la société comme tous les autres. C'est le but légitime de plusieurs familles dans les Côtes-d'Armor. Bérengère Guénanen et Florence Bourel nous en parlent.

Vous organisez une soirée au ciné Breiz, à Paimpol, le 3 juin, avec un documentaire. Vous pouvez nous en dire plus ?
« Sophie Robert, la documentariste de "Quelque chose en plus", sera présente, avec un psychocomportementaliste, Mathieu Le Clec'h. Ce sont des gens proches de ce que nous vivons et ce sont de vrais experts. En France, au sujet de l'autisme, il y a encore tout à faire. Il s'agit d'un trouble neurobiologique et le cerveau des personnes atteintes s'est développé différemment de celui des autres. Alors qu'en 2014, on ose encore nous parler, à nous les mères, de problèmes liés à nos grossesses ou d'un manque d'amour accordé à nos enfants ».

À toutes les deux, vous avez trois enfants autistes. Quel est leur quotidien ?
« Brieuc et François, âgés de 14 et 18 ans, ont trouvé une place à Saint-Quihouët, pas loin de Plaintel ; Héloïse est en sixième à Saint-Joseph et a un parcours classique, accompagnée d'une assistante de vie scolaire. Les deux garçons ne sont pas du tout autonomes. Mais par exemple, Brieuc ne va à l'IME qu'à mi-temps. Sinon, il est à la maison avec le soutien de professionnels. On peut démontrer par là à quel point le spectre de l'autisme est large. Ce qui est commun dans leurs comportements, c'est que les codes sociaux sont atteints et qu'ils souffrent de troubles sensoriels même si le langage est acquis et que l'intelligence est intacte ».

Selon vous, que faudrait-il faire ?
« On va vous donner un exemple. Une journée en hôpital de jour revient à 500 €; c'est énorme. Or, nous, notre souhait serait que nos enfants soient intégrés en système scolaire classique mais avec des EVS ou AVS ; ces derniers gagnent parfois 500 ou 600 € par mois. S'ils étaient formés, mieux rémunérés, et employés en CDI, les résultats seraient bénéfiques pour tout le monde. Nos enfants sont différents mais ils devraient avoir toute leur place dans la société. L'Espagne comme l'Angleterre le font très bien ; pourquoi pas nous. En France, c'est un peu Néandertal à ce niveau-là ».

Vous déplorez les effets de la psychiatrie. Pourquoi ?
« Nos enfants ont la plupart du temps été shootés aux neuroleptiques. Mais ils ne devraient pas avoir recours à la psychiatrie. Le problème ne se situe pas là. Ils ont besoin d'être éduqués différemment car les choses pour eux ne sont pas spontanées ni évidentes. Ils ne se rendent pas compte par exemple qu'il faut faire ses lacets. Il faut les éduquer à cela. C'est juste un petit exemple car pour tout c'est comme ça. Dans le même temps, ils ont d'énormes dispositions pour des tas de choses. Ils ont juste besoin de vrais professionnels autour d'eux : éducateurs spécialisés et formés à l'autisme, psychologues comportementalistes, AVS et EVS formés. Le monde de la santé doit s'ouvrir et se remettre en question car on voit arriver de jeunes parents qui ne sont pas plus avancés que nous alors que nos enfants sont grands ».

Soirée débat et documentaire le mardi 3 juin, à 20 h, au ciné Breiz.
26 mai 2014

En réponse à Seb - article rédigé par Jean-Marc Bonifay

Cher Seb, mon frère Asperger.

Je me présente, je suis Jean-Marc Bonifay, Administrateur de VAINCRE L’AUTISME, adulte Asperger et papa d’un adolescent Asperger.

Le nom de l’ONG VAINCRE L’AUTISME a été créé pour les neurotypiques, c’est une « figure rhétorique », forme de langage de leur monde qu’on emploie pour donner plus de vivacité, plus de relief à l’expression de la pensée. C’est un jeu de mots et de l’esprit qui s’adresse à nos opposants. Il faut comprendre en fait:

_Vaincre la discrimination des Autistes en France

_Vaincre les idées reçues

_Vaincre les difficultés

On montre ainsi la puissance de notre volonté de Vaincre, de changer les choses pour permettre aux personnes différentes dont mon fils, moi, mes amis, cousins, etc., font partie. Un vocabulaire de résistants, que nous sommes sans équivoque !

Et puis en tant que président de l’association Autisme PACA je peux te dire que des familles donneraient tout, pour que leurs enfants ne souffrent plus, et pour échapper au stress au sein de la structure familiale, ou pour beaucoup, pour que leurs enfants sortent de « l’enfermement » des structures psychiatriques. Il y a des enfants autistes (ils ne sont pas tous comme nous) qui portent des casques car ils se blessent violemment, s’automutilent, etc.

Mon propre fils quand il souffre de son hypersensibilité, hyper-anxiété, de sa non compréhension des autres, et du rejet, quand il se mord avec force ou se cogne la tête, s’il existait un médicament pour mettre fin à sa différence, je n’hésiterais pas une seconde. En revanche, je fais partie, et probablement toi aussi, de ceux qui ont des capacités énormes qui comme dans le cas d’une personne non voyante, développent « une compensation ».

Je te tutoie non par manque de respect entre Aspergers, j’ai pris l’habitude d’être en famille et c’est devenu logique !

Chez VAINCRE L’AUTISME, la personne autiste n’est pas « inférieure ». La preuve, je fais partie de son Conseil d’Administration. Je suis aussi Responsable de l’antenne Région Paca. Honneur et fonctions rarement proposés avec des fonctions non virtuelles aux « nôtres », dans le monde associatif français qui ressemble assez au monde de la politique. J’ai d’ailleurs été surpris de cela, je pensais que les autres étaient comme nous … mais non.

Moi, je me sens humilié plutôt par les associations qui nous utilisent comme des faire-valoir, des garants et des « bêtes de foire ». Chez VAINCRE L’AUTISME, il n’y a aucune différence entre les autres membres de la direction et moi-même.

Maintenant, je te comprends car il y a 2 jours, un médecin me demande : « Vous, les Aspergers, comment voyez-vous les neurotypiques ? ». Je lui ai répondu: « Vous ne voulez pas savoir, car la réponse ne vous plaira pas, et vous savez que je ne peux mentir. » Elle a insisté et je lui ai répondu, « On ne vous aime pas, on vous trouve fourbes, etc. Je vous ai dit que vous n’aimeriez pas ma réponse. Pour être franc, je hais souvent les non autistes car ils se comportent mal et nous regardent de haut. »

Voilà Seb, ma réponse n’est pas académique, et je te réponds, avec mon cœur, uniquement parce que tu es Asperger, et donc tu n’as pas pu écrire ton article pour nuire à VAINCRE L’AUTISME, donc à moi aussi (même si cela va être utilisé par d’autres, tu verras), mais tu n’avais pas eu l’explication avant cette lettre que je fais à ton attention. Et comme je le fais toujours, tu as pris les mots (à destination d’un public non autiste) au premier degré.

Donc, comptant parmi « les décideurs » de VAINCRE L’AUTISME, bien sûr que nous ne sommes pas contre les autistes, il n’y a qu’à regarder nos actes et le mépris que nous suscitons parce que nous ne faisons pas de compromis et sommes en opposition avec ce système. C’est pour cela que je suis avec VAINCRE L’AUTISME, parce qu’il n’y a pas de compromis, pas de « gris », les choses sont claires et cela me facilite les choses.

Bien à toi,

Jean-Marc, Asperger (Je ne sais pas si je suis fier de l’être car je n’ai jamais été autrement…)

26 mai 2014

Santé : le point sur les causes de l'autisme

Une récente étude scientifique apporte un éclairage nouveau sur les causes de l’autisme, concernant le rôle de la génétique. Cette étude relance le débat sur ce sujet, pomme de discorde récurrente entre psychiatres, familles, et associations. Faisons le point.

L’étude est parue dans le Journal of the American Medical Association. Elle porte sur 2 millions d’enfants nés en Suède dont 14500 ont été diagnostiqués avec un trouble du spectre autistique, ce qui en fait l’étude la plus complète sur ce sujet. Elle étudie le risque d’autisme au sein d’une fratrie mais aussi entre cousins. Ses conclusions précises sont les suivantes :

  • Entre vrais jumeaux, si l’un des deux est autiste, l’autre a 150 fois plus de risque de l’être que dans la population générale (c’est-à-dire une quasi-certitude compte tenu que la prévalence des troubles du spectre autistique est de l’ordre de 1/150)
  • Entre faux jumeaux et entre frères ou sœurs non jumeaux, le risque est multiplié par environ 10
  • Entre demi-frères et demi-sœurs le risque est multiplié par 3
  • Entre cousins germains le risque est multiplié par 2.

 

Ces chiffres sont très importants pour les familles, tant est fréquente l’interrogation chez les parents ayant déjà un enfant autiste de savoir quel risque il courent à concevoir un autre enfant. C’est la première fois qu’une étude quantifie ce risque au sein d’une fratrie ou entre cousins avec autant de précision.

L’article conclut finalement que l’autisme est causé par des facteurs génétiques à 50%, et que d’autres causes (les facteurs environnementaux) agissent également à 50%. Les auteurs avancent comme exemples de facteurs environnementaux le statut socio-économique du foyer, des complications à la naissance, des infections maternelles et les médicaments pris avant et pendant la grossesse.

Il n’en fallait pas plus pour redonner de la vigueur à certains commentateurs qui s’obstinent à vouloir inclure dans ces « facteurs environnementaux » de possibles carences éducatives ou affectives des parents, la mère en particulier. Même si ces hypothèses psychanalytiques ont été atténuées par leurs promoteurs depuis quelques années pour être rendues politiquement correctes, passant en gros de « c’est la faute de la mère, elle est pathogène » (version Bruno Bettelheim, années 60) à « c’est la faute de la mère mais elle ne l’a pas fait exprès, elle est juste incompétente » (version années 2000).

Rappelons que diverses études scientifiques menées depuis les années 90 sur l’influence des parents n’ont jamais permis de mettre en évidence une quelconque carence parentale qui serait plus fréquente chez les parents d’enfants autistes. C’est pourquoi la HAS a conclu en 2010 dans son Etat des Connaissances sur l’Autisme que « les caractéristiques psychologiques des parents ne sont pas un facteur de risque dans la survenue des TED. La théorie selon laquelle un dysfonctionnement relationnel entre la mère et l’enfant serait la cause du TED de l’enfant est erronée. » Ce qui n’empêche pas certains psychanalystes de renom de s’accrocher à cette idée

 

L’autisme est donc causé par une combinaison de facteurs de risques génétiques et environnementaux d’origine non psychogène. En somme, tout comme certains cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’obésité. Alors quels sont ces facteurs environnementaux qui peuvent déclencher un trouble du spectre autistique ? En particulier, qu’ont voulu dire les auteurs en mentionnant le « statut socio-économique du foyer » ?

 

Plusieurs facteurs de risque de l’autisme ont été pointés du doigt par diverses études ces dernières années :

 

C’est là qu’on trouve ce fameux « statut socio-économique du foyer ». Selon son statut socio-économique, la famille résidera dans un environnement plus ou moins exposé à la pollution automobile (ceux qui en ont les moyens évitant d’habiter à proximité d’une autoroute), aux pesticides agricoles, aux maladies…

Il est donc illusoire de voir dans ces travaux une possible justification à la résurgence d’une hypothèse de carence affective ou éducative. En revanche, la quantification précise du risque entre frères et sœurs ou entre cousins est bien l’information importante à en retenir.

 

En conclusion, on ne trouvera jamais « le gène de l’autisme » car il n’existe pas, ou plutôt il n’y en a pas qu’un seul. L’autisme, comme le cancer, les maladies cardiovasculaires ou le diabète, résulte d’une multitude de facteurs de risques génétiques qui se combinent avec des facteurs environnementaux biologiques ou chimiques comme les polluants ou certains médicaments. Les faits sont là et il faut tourner la page des théories psychogénétiques obsolètes. Nul doute cependant que certains continueront envers et contre tout de s’accrocher à ces idées, car comme le disait Proust, « les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances"…

26 mai 2014

Elise sur Patawak au centre équestre de Bry-sur-Marne

010

Ce dimanche, c'était le début des séances d'Elise à Bry-sur-Marne ... toujours avec l'association Trott'Autrement.

Elle montait Patawak très docile et à l'écoute ... accompagné comme il se doit par sa monitrice.

Un très bon moment passé dans le club municipal géré par l'UCPA.

Ci-après pour le fan club d'Elise, deux petits films sympas qui montre combien cette fameuse relation à trois est enrichissante et permet un échange fructueux  :

25 mai 2014

AUTISME : Une étude en cours sur les émotions à Créteil

article publié sur Autisme Information Science

Recrutement pour une étude sur les émotions
"En collaboration avec l'équipe de Marion Leboyer à l'Hôpital Albert Chenevier à Créteil, Tiziana Zalla mène actuellement une recherche qui se déroulera du 12 mai au 30 juin prochain à Créteil, portant sur la perception des émotions chez des personnes avec un trouble du spectre autistique (TSA).
Si vous êtes dans le spectre autistique avec un diagnostic, vous pouvez faire avancer la recherche en participant à cette étude.
Les participants auront pour tâche de visionner des vidéos et d’interagir avec un interlocuteur humain et un interlocuteur technologique. Cette étude à comme but de comprendre si la présence d'un interlocuteur technologique facilite la perception et la reconnaissance des émotions chez une personne (enfants et adultes, entre 6 et 60 ans) avec un TSA.  Une camera permettra de suivre le mouvement des yeux et des capteurs permettront de mesurer les mouvements musculaires du visage.
L’expérience aura lieu dans les locaux de l’Hôpital Albert Chenevier à Créteil (métro : Créteil Université, ligne 8). L’étude dure environ 3 heures et  les frais de transports et de repas sur place, si nécessaire seront remboursés. Nous sommes disponibles aussi le samedi.
Si vous souhaitez participer ou si vous souhaitez poser des questions merci de contacter Fabienne Cazalis qui travaille sur l'étude et coordonne le planning des passations.
Merci d’avance.
Tiziana Zalla
Coordonnées de Fabienne Cazalis
Port : 06 31 84 35 99
25 mai 2014

Mort suspecte de 17 enfants : des antipsychotiques soupçonnés

article publié dans LA PRESSE.CA

Publié le 23 mai 2013 à 04h30 | Mis à jour le 23 mai 2013 à 09h18

Dix-sept enfants canadiens sont morts alors qu'ils prenaient certains... (Photothèque La Presse)
Louise Leduc
La Presse

Dix-sept enfants canadiens sont morts alors qu'ils prenaient certains médicaments antipsychotiques de deuxième génération, et 73 autres ont eu des problèmes cardiométaboliques. Santé Canada confirme ces chiffres, mais ne fait aucune recommandation particulière, si ce n'est de rappeler aux médecins d'utiliser leur bon jugement.

Six médicaments de deuxième génération sont en cause: clozapine, rispéridone, olanzapine, quétiapine, aripiprazole et paliperidone. Du nombre, seul Abilify (aripiprazole) est approuvé chez les jeunes de moins de 18 ans pour le traitement de la schizophrénie ou du trouble bipolaire.

Les données couvrent les décès et les problèmes cardiométaboliques recensés avant le 31 décembre 2012.

Tout en confirmant la nouvelle, parue au Canada anglais la semaine dernière, Santé Canada a signalé qu'il n'est pas possible de déterminer précisément si les effets indésirables recensés sont liés précisément à l'utilisation de ces médicaments ou si les incidents ne seraient pas plutôt attribuables à la prise d'autres médicaments ou à l'état de santé de certains de ces jeunes.

L'Association des médecins psychiatres du Québec n'a pas rappelé La Presse à ce sujet.

Des prescriptions à long terme

Le Dr Joel Paris, professeur de psychiatrie à l'Université McGill, s'est montré très inquiet par le fait que «ces médicaments soient prescrits à de très jeunes enfants» et que l'on tende de plus en plus à les prescrire à très long terme, alors que les enfants sont en plein développement.

Il blâme l'industrie pharmaceutique et ses représentants, «de qui les médecins prennent conseil, plutôt que de s'en remettre aux experts».

Toutefois, même les experts ne seraient pas toujours fiables, certains «encourageant fortement ces pratiques tout en recevant de l'argent» des entreprises pharmaceutiques, dénonce le Dr Paris.

«Je crois que Santé Canada devrait lancer un avertissement à propos de ces pratiques, ajoute le Dr Paris. Certains problèmes de comportement inquiètent grandement les parents, mais ils doivent savoir qu'il existe des solutions de rechange, la psychoéducation, par exemple.»

Au Québec, il n'a pas été possible de savoir précisément combien de ces antipsychotiques de deuxième génération sont prescrits. Ce que l'on sait, par contre, c'est que les enfants prennent de plus en plus d'antipsychotiques de façon générale.

Ainsi, selon des données de la Régie de l'assurance maladie du Québec, le nombre d'ordonnances d'antipsychotiques a particulièrement explosé pour les enfants de 10 à 14 ans et ceux de 15 à 18 ans. Dans le premier groupe, il a doublé entre 2005 et 2012 (de 20 837 à 40 701 ordonnances); il a presque triplé pour les 15 à 18 ans (de 18 421 à 51 928 ordonnances).

25 mai 2014

Maison Départementale des Personnes Handicapées ou quand la réalité dépasse tout ce vous pouvez imaginer.

article publié dans le Nouvel Observateur
Publié le 22-05-2014 à 08h05 - Modifié à 08h05
Auteur parrainé par Rozenn Le Carboulec

Mai 2014, Le Collectif Citoyen Handicap reçois de nombreux appels de parents d'enfants atteint de handicap, consternés, en colère, qui s'interrogent sur le fonctionnement et les délais de traitement des dossiers déposés à la Maison Départementale des Personnes Handicapées du Département du Nord. La plus importante de France par son nombre de dossiers, Nous avons donc sollicité un entretien avec Mr Renaud Tardy, Vice-Président du Conseil Général du Nord en charge du handicap, qui nous a été accordé, et nous ne pouvions imaginé l'ampleur du désastre …..

La MDPH 59 est la plus importante de France par le nombre de dossier déposé, 300 000 Dossiers au total dont 230 000 dossiers actifs, Le budget du département atteint 1 Millions d'euros pour le handicap / Jour et la proximité de «  l'eldorado Belge « constitue un pôle d'attraction important. Une MDPH qui devait donc être dotée de moyen conséquent mais …..

Dès les premiers mots de Mr Tardy, nous sentons que la langue de bois ne sera pas de la partie, rien de la situation catastrophique de la MDPH ne nous sera caché ou presque, les questions s’enchaînent et les réponses tombent les unes après les autres, La MDPH est un paquebot sans moteur ou l'on rame pour avancer …..

Le choc fut d'entendre cette réalité consternante, difficilement imaginable au 21ème siècle, Aucun dossier n'est traité à l’heure actuelle de façon informatique, 300 000 Dossiers entreposés dans une cave transformée en salle d'archives dont on extrait manuellement les documents, 4 Personnes qui travaillent à plein temps qui n'ont comme seule fonction : servir de navette entre employés et archives mais bien plus inquiétant encore, si un dégât des eaux, un incendie détruisait ces documents ????

Les délais de traitement s’allongent, 6 à 8 mois en moyenne par demande, 12 mois pour une demande de Prestation de compensation au Handicap, 4 Mois pour un Recours, Autant de délais qui plongent certaines familles dans la précarité, Brisent la dynamique d'évolution des enfants privés plusieurs mois de prise en charge, d'Auxiliaire de vie scolaire. Les raisons invoquées sont tout aussi invraisemblable, Notification délivrées pour une année seulement, Pas assez de commission …..

Nous avons posé la question à Mr Tardy, qui nous a fais part de son impuissance devant une problématique qui ne dépends pas seulement de sa décision mais parfois d'éléments extérieurs, le manque de Médecin désirant travailler pour les MDPH cumulé à l'opposition incompréhensible d'association siégeant au comité des usagers qui s'opposent fermement à l'augmentation de la validité des notifications …..

Alors quelles solutions pourraient sauver cette situation catastrophique, empêcher la MDPH 59 de sombrer encore et encore, entraînant dans son sillage des familles entières qui n'ont d'autres choix que de subir cela pour obtenir des droits sensés permettre a leurs enfants d'acquérir une vraie autonomie.

L'état Français a lancé un programme de modernisation de l'ensemble des MDPH en France sans toutefois préciser les modalités et délais, Le phénomène semble se reproduire à l'infini dans toute la France, Mme Neuville, Ministre en charge du handicap l'avouait elle mêmes, aucun système informatique de MDPH n'est compatible entre eux, aucune donnée sur le nombre de personnes reconnues handicapées … Quant à Mr Tardy, il nous assure avoir fait visiter la MDPH à celle-ci et a commencé la numérisation des dossiers, un chantier titanesque nécessitant 12 mois de travail minimum en attendant Les usagers payeront encore les mauvaises décisions prises par nos dirigeants

24 mai 2014

Autisme : un foyer au plus près des personnes à Créteil

article publié dans Look at Sciences

09 11 2012

 

Des petites salles à manger calmes et lumineuses, et non pas un grand réfectoire sinistre et bruyant ; un éducateur par table, plutôt que un par salle. Au Foyer d’accueil médicalisé (FAM) de la Pointe du Lac, à Créteil, tout a été minutieusement pensé. Internat, externat, studios individuels et également un service d’accueil médico-social pour adultes handicapés (Samsah), en l’occurrence des autistes : les structures présentes au sein du FAM ont été multipliées. Tout comme les publics accueillis : au premier étage, séjournent les autistes de haut niveau – ils développent un niveau d’intelligence normal voire supérieur à la moyenne mais présentent des difficultés à communiquer ainsi qu’une grande angoisse du quotidien. Au second étage, les personnes atteintes de troubles envahissants du développement (TED). Et au troisième, de nouveaux des personnes souffrant de TED, qui côtoient des personnes atteintes d’un autisme de Kanner : ces deux formes d’autisme apparaissent dans l’enfance et entraînent des troubles de la relation et de la communication. C’est là toute l’originalité de ce FAM ouvert en avril 2011 : être réactif face à chaque cas, à chaque rythme particulier, à chaque degré d’autonomie, tout en rassurant par un cadre bien défini.

Pour les internes, le petit-déjeuner est échelonné jusqu’à 8h30. Ensuite vient le temps de la toilette et de l’habillement. Un moment qui n’est pas évident pour tous les pensionnaires. L’accompagnement des éducateurs spécialisés varie donc en fonction du niveau d’autonomie des autistes. Vient ensuite le temps des ateliers. Un panneau détaille, à chaque étage, le programme de la matinée. Les externes se rassemblent devant un autre panneau d’activités pour éviter le stress que génère pour les 40 autistes, le regroupement dans une seule et même pièce. Piscine, vélo, théâtre, sculpture, dessin, etc. Il y a du choix. Certains ateliers sont là pour faire travailler l’habileté sociale. Une promenade autour du lac de Créteil permettra par exemple d’apprendre à traverser une route, à attendre à un feu rouge et à se caler sur le reste du groupe. Bref à devenir plus autonome tout en tenant compte des autres… Psychologues, psychomotriciens, aide-soignants, éducateurs sportifs,… l’équipe aussi est multiples pour assurer la réussite de ce combat de tout les jours : prendre sa place, même modeste, dans la société.

Elise Kuntzelmann

Photos © Elisabeth Schneider / LookatSciences

voir le reportage complet

24 mai 2014

La ballade d'Elise sur Jamila sa fidèle jument ... dans la campagne

ruban blog autisme

 

Quelque soit les conditions météo et les circonstances, Lisou demande à faire une ballade ...

Enfin travail oui certes mais aussi plaisir partagé ... surtout par une belle journée ensoleillée comme samedi dernier - 17 avril - et lors d'une séance individuelle bucolique.

Mais habituellement la séance se déroule à 2 ou 3 cavaliers ... avec Alexandra & Geofffray avec qui Elise aime à se retrouver. C'est aussi cela les séances d'équitation adaptée au sein de l'association Trott'Autrement

 

23 mai 2014

Des parents d'enfants handicapés s'invitent dans la campagne

A la veille des élections européennes, les militants de l'association Parents en colère 77 veulent frapper l'opinion publique sur la détresse des parents d'enfants handicapés.

Gilles Cordillot | 23 mai 2014, 07h00
Noisiel hier. Nathalie Calonne veut interpeller l’opinion publique avant le scrutin pour les européennes de dimanche. (LP/G.Co.)

« Quel programme pour nous ? Aucun ! Comme d'habitude ! » Ou encore, « Tous concernés ! Stop au gâchis de l'argent public. Mais surtout : Pensez-y au moment du vote ! ! ! Signé : 7 millions d'oubliés. » Hier matin, des militants de l'association Parents en colère 77, qui compte désormais soixante-dix familles adhérentes, dont leur présidente, Nathalie Calonne, ont organisé une opération coup-de-poing à Noisiel. La ville qui a vu « grandir » le président PS du conseil régional, Vincent Eblé. Ils ont choisi les panneaux d'affichage situés sur le cours des Roches, face à la place de l'Horloge, dans le quartier du Luzard, pour interpeller les électeurs, à la veille du scrutin de dimanche.

 

23 mai 2014

Connaissez-vous l'ARAPI ?

tiret vivre fm Association pour la recherche sur l'Autisme et la Prévention des Inadaptions

un article particulièrement intéressant :

Notes de terrain sur les effets secondaires des neuroleptiques chez les personnes avec autisme
http://www.sesame-mp.fr/uploads/458/article%20ARAPI%20JP%20Malen%202014.pdf

Rédigé par Jean-Pierre Malen, médecin psychiatre (*) qui nous explique sa démarche :

"Ce texte est le prolongement, d'une part, d'un exposé fait au comité scientifique et technique (CST) du Centre de Ressources Autisme Ile de France (CRAIF) et, d'autre part, des échanges autour de la préparation de l'atelier fait en commun avec le Dr Dominique Fiard à la 11ème Université d'automne de l'arapi en 2011 au Croisic. Il est écrit pour partager des constatations que j'ai faites auprès de personnes adultes avec autisme sévère, retard mental et vivant en institution"

* Jean-Pierre MALEN, Psychiatre, IME Cour de Venise à Paris et SESSAD Les Comètes dans le Val de Marne (Autisme 75 Ile de France) et FAM Le Cèdre Bleu à Chaville (APEI Sèvres, Chaville et Ville d'Avray).

publiée dans le Bulletin Scientifique de l'ARAPI - N° 31 - Printemps 2013

23 mai 2014

Handicap mental. L'Unapei en congrès à Nantes pendant deux jours

article publié dans Ouest France

L'union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis y tient son congrès annuel ce vendredi et samedi.

Créée en 1960, l'Unapei rassemble aujourd'hui 550 associations en France. Avec de nombreuses antennes régionales et départementales, cette union d'associations a pour but de "défendre les droits des personnes déficientes intellectuelles, autistes, polyhandicapées et handicapées psychiques", comme le rappelle sa présidente Christel Prado. L'Unapei emploie 85 000 professionnels, dans les secteurs de l'éducation, la rééducation, le sanitaire, et s'appuie sur 75 000 bénévoles. Cette année, le thème du congrès qui a lieu à Nantes est axé autour du travail et de la formation professionnelle.

Il effraie, il rebute. Qu'il soit visible ou non, le handicap freine bien des employeurs. Pourtant, sans un premier échange avec une entreprise, un handicapé ne peut pas espérer décrocher un poste. Ainsi Philippe Le Dault, coordonnateur départemental apprentissage pour les personnes en situation de handicap, une mission donnée par le conseil régional et l'Agefiph (1), le répète : « Les services de ressources humaines doivent oser la rencontre car c'est elle qui fait tomber les préjugés. »

Il en veut pour preuve l'exemple d'un jeune qui avait un bras en moins. « Il souhaitait devenir boulanger et a eu du mal à trouver un contrat d'apprentissage en raison de son handicap, raconte-t-il. Une petite entreprise a finalement accepté de le rencontrer et a vite constaté qu'il était tout à fait capable d'accomplir les tâches requises. » 

Cette problématique est nationale. « Dans les secteurs privé et public », fait remarquer Philippe Le Dault. Il indique que les entreprises contraintes de recruter des travailleurs handicapés ne le font pas forcément. À l'inverse, celles qui ne sont pas obligées d'en embaucher sont celles qui en recrutent le plus.De nombreuses structures viennent en aide aux entreprises désireuses de recruter ces travailleurs. Il s'agit principalement d'Agefiph, FIPHFH, Cap emploi et Sameth (1). « On peut faire appel à des experts en mesure de concevoir un aménagement de poste spécifique », précise Philippe Le Dault. Selon lui, les entreprises ont tout intérêt à adopter une mode de recrutement plus inclusif car nous sommes tous vulnérables face au handicap. Personne n'est à l'abri.

(1) Agefiph : Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées. FIPHFH : Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique. Sameth : services d'appui au maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés.

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