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"Au bonheur d'Elise"
24 juin 2011

article publié sur leJDD.fr le 17 juin 2011

Après la conférence nationale du handicap

 

Monique Pelletier, présidente du Conseil national handicap, dénonce les conditions dans lesquelles s'est déroulée la conférence nationale du handicap.

 

La conférence nationale du handicap a été prévue par la loi de 2005. Elle se tient tous les 3 ans. Son but : l’application de la loi – ce qui a été fait – ce qui reste à faire.

Cette conférence s’est tenue cette année le 8 juin à Beaubourg, avec une organisation parfaite. Dans la salle, 700 personnes dont fort peu de personnes handicapées. A l’extérieur, une manifestation des associations d’aveugles sous le regard attentif de la police.

A aucun moment, la salle n’a eu la parole. Il n’y a pas eu de vrais débats sinon sur l’estrade où quelques "tables rondes" sous l’égide, chaque fois, d’un ministre ont donné lieu à un petit discours de chacun des participants successivement.

En revanche, trois discours en début de programme, et trois discours à la fin avant la clôture de cette journée par le Président de la République, qui, en dehors de deux annonces concernant l’école et l’accessibilité, s’est livré pour sa part, à un inventaire que le public aurait pu lui souffler, en concluant que le handicap était une injustice et qu’il fallait donc "poursuivre le chemin"... !

Que peut apporter une telle conférence au handicap? Bien peu de raisons d’espérer de véritables progrès. Trop de lieux communs, de vœux pieux, de constats mille fois entendus. Quant aux annonces et engagements pris, peut-on être assurés qu’ils seront exécutés? Il y a eu trop souvent des déceptions en pareils cas.

Quand sortirons-nous de cette situation? Quand les pouvoirs publics réaliseront-ils enfin le retard pris par la France, les difficultés que vivent les personnes handicapées dans leur vie quotidienne et l’exclusion dont ils continuent d’être les victimes?

Quand parviendrons-nous, comme dans la plupart des autres pays, à obtenir de nos compatriotes qu’ils se comportent avec les personnes handicapées comme avec les autres? Qu’il s’agisse des professionnels, des administrations, de chacun d’entre nous, il y a là un devoir impérieux dans une société qui se dit civilisée.

Cela est d’autant plus vrai qu’il existe en France des hommes et des femmes qui montent avec les personnes handicapées des projets courageux et réussis, qui les accueillent les bras ouverts dans leurs entreprises, leurs écoles, leurs clubs de sport, dans leur famille. Ils sont formidables mais trop peu nombreux. Donnez-nous les moyens de sensibiliser, de communiquer plus et mieux, de réaliser des émissions, des campagnes pour convaincre et obtenir enfin une réelle participation des personnes handicapées à la vie de la cité.

Monique PELLETIER
Présidente du Conseil national handicap
ancien ministre
membre honoraire du Conseil constitutionnel
avocat au barreau de Paris

http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Actualite/Tribune-de-Monique-Pelletier-Apres-la-conference-nationale-du-handicap-331723/
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24 juin 2011

Scolarisation des élèves handicapés : les mesures annoncées lors de la conférence nationale du handicap

Information 22/06/2011

La deuxième conférence nationale du handicap avait pour thème "pour une société inclusive pour tous et à tous les âges de la vie". Elle s’est déroulée au Centre Georges Pompidou, à Paris, le mercredi 8 juin 2011. Une série de mesures a été annoncée, notamment pour garantir l'accès de tous à l'éducation et à la formation.

Les mesures phares pour garantir un accès aux savoirs de qualité, répondant aux besoins de tous les enfants handicapés

  • Dès la rentrée 2011, recrutement d’auxiliaires de scolarisation qualifiés, sous contrat de droit public, pour faire face à la montée en charge de la scolarisation en milieu ordinaire et pour faire en sorte qu’aucun enfant ne reste sans solution d’accompagnement

  • Dès 2012, remplacement progressif de tous les contrats aidés par des professionnels mieux formés, plus qualifiés, sur des contrats de trois ans renouvelables une fois pour accompagner les enfants

  • Un accompagnement individuel adapté, pour les situations où l’accompagnement collectif n’est pas suffisant, en poursuivant la réflexion sur les AVS destinés à l’accompagnement des enfants dans leurs différents lieux de vie (école et hors temps scolaire), gérés en partenariat avec les associations, afin de sécuriser leur gestion sur le plan juridique et financier

  • L’amélioration des pratiques d’évaluation des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) en matière d’orientation et d’accompagnement scolaires pour une meilleure équité de traitement et une meilleure adéquation aux besoins de l’enfant grâce à la diffusion d’outils d’évaluation et à la généralisation des évaluations dans la classe et non plus a priori

  • Une École toujours plus accessible grâce au développement de formations des enseignants à la prise en compte du handicap dans le cadre d’un module de formation dédié et l’adaptation des manuels scolaires
  • Chaque année, à l’occasion de la journée mondiale des personnes handicapées de l'Organisation des Nations Unies (Onu) , le 3 décembre, des actions de sensibilisation sur le handicap dans les établissements scolaires

  • La rénovation de l’accompagnement et de la scolarisation en établissements et services spécialisés et le renforcement de la coopération avec le milieu ordinaire, en impliquant davantage les agences régionales de santé et les rectorats

Garantir l’accès de tous à l’éducation et à la formation

Constats

La scolarisation des enfants handicapés à l’école ordinaire a progressé ces dernières années : en 2005, 151 523 élèves handicapés étaient scolarisés. En 2010, ils sont 201 406, soit 32 % de plus qu’en 2005 (24 % de plus que lors de la dernière conférence nationale du handicap (CNH)).

Près de 90 % des enfants sont scolarisés à temps plein.

L’accompagnement a progressé : le nombre d’AVS pour accompagner ces élèves a doublé entre 2007 et 2010 (23 261 emplois temps plein (ETP) contre 10 247 ETP en 2006) ainsi que les moyens consacrés passant de 160,3 M€ à 342,5 M€.

Cette progression s’est accompagnée d’un développement des dispositifs de scolarisation collective dans le second degré. L’objectif de 2000 unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS) pour la rentrée 2010 a été atteint et même dépassé, ce mouvement se poursuit en collège et s’amplifie en lycée, tout particulièrement dans les lycées professionnels.

Dans le même temps, la création des PASS, pôles d’accompagnement pour la scolarisation des élèves sourds, permet la scolarisation en milieu ordinaire des élèves sourds et malentendants, quel que soit le mode de communication choisi par la famille.

Par ailleurs, le plan pluriannuel de création de places annoncé par le Président de la République lors de la première conférence nationale du handicap (CNH) prévoit sur la période 2008-2014 la création de 7250 places de service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) pour un montant de près de 127 millions d’Euros. Au 1er janvier 2011, 4886 places en SESSAD étaient déjà installées, soit 67 % des objectifs du plan.

Des difficultés demeurent. Les attentes des familles se concentrent sur la qualité de l’accompagnement des élèves, sur l’amélioration de la coopération entre éducation ordinaire et éducation adaptée, sur l’accessibilité de l’école et la formation des enseignants.

Objectifs

  • Faire de l’école un vecteur d’inclusion pour les enfants handicapés
  • Trouver une solution de scolarisation adaptée aux besoins de chacun
  • Développer la qualification des jeunes grâce à l’enseignement supérieur

Mesures

Répondre aux besoins prévisibles en matière d’accompagnement, avec une amélioration rapide de la qualité de la prise en charge
  • Dès la rentrée 2011, renforcement de la qualité de l’accompagnement par le recrutement d’auxiliaires de scolarisation mieux formés, plus qualifiés et recrutés sur des contrats de 3 ans renouvelables une fois pour accompagner les enfants handicapés dans la durée. Les titulaires de contrats aidés seront progressivement remplacés par des auxiliaires qualifiés.

  • La garantie que chaque enfant trouvera l’accompagnement dont il a besoin, en augmentant le nombre de solutions d’accompagnement

Pour remplir ces deux objectifs :

  • 2 000 assistants de scolarisation qualifiés supplémentaires seront recrutés dès la rentrée 2011, 4 500 pour la rentrée 2012 et 7 200 pour la rentrée 2013, par rapport à 2010.
  • L’effort financier total consacré à l’accompagnement des enfants handicapés augmentera de 40% entre 2010 et 2013, soit +200 M€ sur la période.
Améliorer les pratiques d’attribution des auxiliaires de vie scolaire (AVS)
  • en développant et généralisant des outils d’aide à l’évaluation des besoins et à la décision (référentiel)
  • pour les premières attributions, en évaluant les besoins "en situation"
Développer l’accessibilité de l’école
  • Améliorer la formation des enseignants. Un module de formation va être produit pour les enseignants scolarisant un élève handicapé dans leur classe pour leur permettre d’accueillir cet élève dans des conditions satisfaisantes. Il faudra s'assurer que les épreuves orales des concours de recrutement comportent des questions relatives à la scolarisation des élèves handicapés.

  • Encourager les initiatives relatives à l’accessibilité des manuels scolaires et élargir les possibilités d’adaptation

  • Poursuivre la réflexion engagée sur les aménagements et dispenses d’examens et étendre ce travail au livret personnel de compétences

  • Développer le recours aux AVS-Co en milieu ordinaire ("assistants de scolarisation"), en lieu et place des contrats aidés, au sein de pôles ressources mutualisés et animés par les enseignants référents, selon un maillage à définir en fonction du niveau de scolarisation (primaire, collège et lycée)

  • Poursuivre le déploiement des PASS pour les élèves sourds dans les académies et s’assurer de leur pluri-orientation (LSF et LPC)

  • À l’occasion de la journée mondiale des personnes handicapées de l’ONU, le 3 décembre, organiser des actions de sensibilisation sur le handicap dans les établissements scolaires.
Recentrer et améliorer la qualité de l’accompagnement individuel
  • Recentrer le dispositif des AVS-I sur les situations où les pôles ressources des établissements ne pourront pas faire face

  • Achever le travail sur le référentiel de compétences des AVS, en développant des modules de formation / spécialisation si nécessaires

  • Préciser les modalités d’accompagnement des élèves en distinguant les AVS destinés à l’accompagnement en milieu exclusivement scolaire, recrutés par l’éducation nationale, des AVS destinés à l’accompagnement des enfants dans leurs différents lieux de vie (école et hors temps scolaire), gérés en partenariat avec les associations

  • Poursuivre la réflexion afin de sécuriser la gestion des AVS-i par les associations sur le plan juridique et financier.
Rénover l’accompagnement et la scolarisation en établissements et services spécialisés et renforcer la coopération avec le milieu ordinaire
  • Redéfinir les missions et objectifs assignés aux établissements et services spécialisés, à la lumière des principes fixés par la loi du 11 février 2005

  • Basculer d’une organisation de la prise en charge par structure vers un fonctionnement en dispositif d’accompagnement, repenser le dispositif d’orientation des enfants handicapés

  • Achever le déploiement des unités d’enseignements en établissements et services médico-sociaux

  • Désigner des correspondants "scolarisation" dans les agences régionales de santé (ARS) et renforcer la coopération entre les ARS et les rectorats pour la planification de l’offre de scolarisation

  • Inclure de manière systématique dans les projets d’établissements des établissements médico-sociaux un volet scolarisation des enfants handicapés et coopération avec le milieu ordinaire.

http://www.education.gouv.fr/cid56511/scolarisation-des-eleves-handicapes-les-mesures-annoncees-lors-de-la-cnh.html

23 juin 2011

voile avec Envol Loisirs - si vous avez envie ....

Bonjour à tous,

Rendez-vous samedi 25 juin dès 14h30 pour notre dernière séance du printemps 2011, avec toujours une bonne météo aux prévisions.

Un festival de l’Oh qui s’est déroulé dans les meilleures conditions, à peine quelques gouttes.

Belle photo (merci Jean-Claude) de notre escadre ! Plus à découvrir sur le lien picasa.

https://picasaweb.google.com/jcmantey/VGA_SportHandicap_JourneeVoile?authkey=Gv1sRgCLqkwdS5ju6v1wE

 

A bientôt,

Thierry

06 20 31 36 83    

Tout savoir sur l'activité : http://www.envol-loisirs.org/voile-%C3%A0-saint-maur/ 

23 juin 2011

article publié sur Six-Fours.net le 23 juin 2011

Six Fours Caritatif Le Kiwanis remet 2.000€ à Autisme PACA

C'est à la maison des familles et en présence du député-maire Jean Sébastien Vialatte que le Kiwanis de La Seyne-Six Fours-Saint Mandrier a remis un chèque de 2.000€ à l'association autisme PACA.

Le kiwanis de Six-Fours a remis un chèque de 2.000€ à l'association Autisme PACA en présence du député-maire Jean-Sébastien Vialatte.

Le kiwanis de Six-Fours a remis un chèque de 2.000€ à l'association Autisme PACA en présence du député-maire Jean-Sébastien Vialatte.

La maison des familles a pris ses quartiers à la résidence Frédéric Mistral depuis le mois de mai. Espace de ressource, d'information et de rencontre, il n'était pas anodin que la remise de chèque s'effectue dans ce lieu que l'association Autisme PACA pourra utiliser à la rentrée. Jeudi matin, en présence du maire Jean-Sébastien Vialatte, du premier adjoint Joseph Mulé, de la conseillère municipale Martine Roussel, les dames du kiwanis de La Seyne-Six Fours-Saint Mandrier ont offert une très belle somme à l'association Autisme PACA présidée par Jean-Marc Bonifay. La présidente Marie-Paule Garcia expliquait: "nous avons pu réunir cette somme grâce au vide-grenier du Brusc et nous espérons que cela permettra de contribuer aux projets de cette association".
Il faut dire qu'APACA a fait sa petite révolution avec la mise en place à la rentrée scolaire de plusieurs dispositifs. Il y aura d'abord "un lieu d'accueil et d'apprentissage" avec une éducatrice de jeunes enfants, Béatrice Cordier, qui sera salariée de l'association grâce en partie au conseil général: "ce lieu accueillera les enfants de 6 à 13 ans et sera un complément à leur scolarité partielle. On utilisera une pédagogie basée sur les supports visuels comme le Kamishibaï".
Anne Violet, orthophoniste supervisera le tout avec la méthode des alphas ou la méthode PECS pour les enfants non verbaux. Ce lieu fonctionnera toute la semaine à partir de septembre et s'adressera aux enfants ayant un trouble envahissant du développement (syndrome de Rett, syndrome asperger, toutes les formes d'autisme...) ou à ceux ayant un trouble du développement non spécifié: "je remercie Joseph Mulé qui nous a grandement aidé dans ce projet" dira le président d'APACA.
A côté de cela le psychologue Cyrol Rolando viendra à la maison des familles une à deux fois par mois pour un groupe de parole avec les parents d'enfants autistes qui pourront venir faire partager leur expérience, échanger . Le psychologue présent lors de cette remise dira: "il n'y aura aucun jugement, ce seront des discussions libres".
A noter également la mise en place d'un café rencontre pour les adolescents aspergers: "l'idée est de les réunir et de leur donner les clefs pour les habiletés sociales car, en général, ils sont seuls, n'ont pas d'amis car ils ne maîtrisent pas les codes sociaux" expliquait Jean-Marc Bonifay. Et de souligner que certains enfants souffrant du syndrome d'Asperger vont jusqu'au suicide: "un enfant sur 150 est concerné par un trouble envahissant du développement, il ne faut pas l'oublier".
Enfin il y aura un groupe "fratrie" avec Anne Violet qui donnera les clefs aux frères ou soeurs d'enfants autistes ou non verbaux pour communiquer.
L'association APACA semble enfin récolter le fruit de son travail après de nombreuses années de combat pour aider les enfants ou parents autistes. Désormais l'association pourra bénéficier d'un lieu et de l'implication de personnes compétentes grâce aux différentes contributions financières, car les bonnes volontés ne suffisent pas toujours...

D. D., le 23 juin 201

http://www.six-fours.net/actualite/six-fours-caritatif-le-kiwanis-remet-2-000-a-autisme-paca-3877.html

23 juin 2011

article publié dans 20minutes.fr le 14 juin 2011

Le Gouvernement viole les droits des handicapés,… et avec récidive !

affiche_Magicien_d_Oz_1939_3.jpgLe Gouvernement n’aime pas les handicapés, et surtout leurs droits : trop cher, mon fils ! D’où cette solution toute simple : on vote la loi, on se fait applaudir, et on se flingue gentiment la loi par un décret qui permet toutes les dérogations. Le Conseil d’Etat s’en aperçoit, et annule le décret (1 juin 2011, n° 334892). C’était une seconde tentative après un premier arrêt d’annulation (21 juillet 2009, n° 295382). Pas de problème : un brave sénateur glisse dans une loi qui n’a rien à voir un sous article qui généralise les exceptions à la loi. La loi existante ne sera plus qu’une illusion. Ce ne sont pas des gouvernants, mais des prestidigitateurs !  

La loi du 11 février 2005

Au départ une bonne loi du radical-socialiste Chirac, la loi du 11 février 2005 réformant la politique du handicap.

Au sein de ce texte, l’article L. 111-7 du code de la construction et de l'habitation.

« Les dispositions architecturales, les aménagements intérieurs et extérieurs des locaux d'habitation, qu'ils soient la propriété de personnes privées ou publiques, des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des lieux de travail doivent être tels que ces locaux et installations soient accessibles à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, notamment physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique, dans les cas et selon les conditions déterminées aux articles L. 111-7-1 à L. 111-7-3. Ces dispositions ne sont pas obligatoires pour les propriétaires construisant ou améliorant un logement pour leur propre usage ».

Une bonne loi, chères sœurs et chers frères : tout bâtiment, public ou privé, doit être accessible à tous, quelque soit le handicap. Un truc à la fois banal, et ambitieux quand on connait les résistances du pays contre les personnes handicapées.

La loi (Art. L. 111-7-1) a sagement prévu que des décrets d’applications seraient nécessaires pour briser ces résistances : illusionniste-chomet-tati.jpg

« Des décrets en Conseil d'Etat fixent les modalités relatives à l'accessibilité aux personnes handicapées prévue à l'article L. 111-7 que doivent respecter les bâtiments ou parties de bâtiments nouveaux. Ils précisent les modalités particulières applicables à la construction de maisons individuelles ». Tout est simple,  chères sœurs et chers frères : les décrets d’application de la loi vont permettre d’appliquer la loi.

Le décret du 21 octobre 2009

Et intervient notamment le décret n° 2009-1272 du 21 octobre 2009 relatif à l'accessibilité des lieux de travail aux travailleurs handicapés, qui a intégré le Code du travail. Quatre ans plus tard. Bel effort !

Ca part bien, avec l'article R. 4214-26 :

« Les lieux de travail, y compris les locaux annexes, aménagés dans un bâtiment neuf ou dans la partie neuve d'un bâtiment existant sont accessibles aux personnes handicapées, quel que soit leur type de handicap ».

Mais voilà que suit un drôle d’article R. 4214-27 :

« Des dérogations aux dispositions de l'article R. 4214-26 peuvent être accordées par le préfet, après avis de la commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité, en cas d'impossibilité technique résultant de l'environnement du bâtiment ». 

Trop drôle le super-social Fillon François… La loi lui demande de signer des décrets d’application, et il signe un décret de dérogation.

Grosse fâcherie des associations – l’Association des Handicapés de la Vie, l’Association d’Entraide des Polios et Handicapés (ADEP), l’Association Nationale pour l’Intégration des Personnes Handicapées Moteurs (ANPIHM), la FNAT et l’APF – qui saisissent le Conseil d’Etat d’un recours en annulation.  

L'arret du Conseil d'Etat du 1 juin 2011

School.jpgQue répond le Conseil d’Etat ?

1)    La loi a posé un principe général d’égale accessibilité.

2)    Les seules dérogations sont prévues par les articles L. 111-7-2 et L. 111-7-3, et ne sont possibles pour les travaux sur les bâtiments existants.

3)   Donc

« Le législateur n'a pas entendu permettre au pouvoir réglementaire d'ouvrir des possibilités de dérogations à ces règles en ce qui concerne un bâtiment neuf ou la partie neuve d'un bâtiment existant ».

Et bingo ! Annulation du décret. Un  petit air de déjà vu… Le décret n° 2006-555 du 17 mai 2006 relatif à l’accessibilité des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des bâtiments d’habitation avait prévu le même genre de dérogations, et avait été annulé par le Conseil d’Etat le 21 juillet 2009 (N° 295382).

Belle victoire ? Non, juste une pause, car les cafards ont déjà attaqué ailleurs. Ce que ne peut faire le décret, une loi le fera.

Voici dans la lumière la proposition de loi du sénateur UMP Paul Blanc, qui au prétexte d’améliorer le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), inclut un article 14 bis qui généralise les dérogations. Vote prévu par le Sénat ce 28 juin.

Si la loi Paul Blanc est adoptée, c’est toute la loi du 11 février qui est flinguée. On vote une loi généreuse, on tarde à publier les décrets, et six ans plus tard l’article 14 bis d’une loi qui ne traite pas du sujet vient détruire la loi. Ces mecs sont lassants…

panoplie.jpg
Toi aussi, deviens un parlementaire UMP,
et amuse-toi avec les lois !
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23 juin 2011

portes ouvertes ILVM Saint Mandé le 21 septembre 2011

Le message est clair :

"L'Institut Le Val Mandé organise une journée portes ouvertes le mercredi 21 septembre 2011 de 10h à 18h.

Cette journée est l'occasion de vous informer sur nos métiers, nos spécificités, et de rencontrer et d'échanger avec nos professionnels et nos partenaires.

N'hésitez pas à venir nous rencontrer."

http://www.ilvm.fr/actualites-ilvm/85-portes-ouvertes-2011

23 juin 2011

Le site de l'institut le Val Mandé a changé

P1040652-1Comme vous le savez la structure qui accueille Elise est la résidence "Moi la vie".

Ce foyer de vie est destiné à des adultes en situation de handicap dans l'impossibilité d'exercer une activité professionnelle.

http://www.ilvm.fr/structures-accueil/structures-adultes/foyer-de-vie

Cette structure fait partie d'un ensemble plus vaste (extrait du site) :

institut-le-val-mande_minlogo"L'Institut le Val Mandé est un établissement médico-social public. Sa mission s'articule autour d'une notion fondamentale : la promotion de la Personne handicapée atteinte de déficiences visuelles graves de part son histoire, mais aussi de personnes présentant d'autres handicaps (troubles psychologiques ou psychiques, troubles de la personnalité, déficience intellectuelle...).

Cette "promotion", au sens étymologique du terme, signifie l'action de faire avancer, de favoriser le développement et d'élever à une dignité supérieure. Elle inclut la notion de "réadaptation", dans sa dimension physique mais également sociale afin que les personnes handicapées aillent de plus en plus loin en tendant vers l'intégration en "milieu ordinaire"."

Je vous invite bien entendu à découvrir l'ensemble du site très réussi :

http://www.ilvm.fr/

22 juin 2011

article publié sur le site de l'UNAPEI

Congrès de l’Unapei - Les interventions politiques

Comme chaque année lors de son congrès, l’Unapei interpelle les pouvoirs publics. Ce 18 juin, après un échange le matin avec Marie-Anne Montchamp, Secrétaire d’Etat aux Solidarités, Christel Prado, présidente de l’Unapei s’est adressée à Roselyne Bachelot, Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. Téléchargez les diverses interventions.

Dix jours après la Conférence nationale du handicap, qui a laissé l’Unapei dans l’expectative, Christel Prado a rappelé à la ministre et à la secrétaire d’état les ambitions de l’Unapei et des familles qu’elle regroupe pour les personnes handicapées mentales. "La vie quotidienne avec un enfant handicapé mental demeure un parcours du combattant " et celle des familles dont l’enfant avance en âge aussi. La présidente de l’Unapei a ainsi demandé que les annonces faites par le gouvernement soient concrètement traduites en actes et que soient notamment apportées des réponses aux attentes suivantes : prise en compte des besoins des personnes handicapées mentales âgées, statuts et reconnaissance pour les aidants familiaux, accessibilité universelle qui prenne en compte le handicap mental, collaboration effective ente associations et écoles…

Parmi les sujets toujours en attente de prises de position et qui inquiètent fortement associations et familles : la place des associations dans la nouvelle gouvernance de l’organisation de la santé et des financements de la compensation qu’elle soit individuelle ou collective ainsi qu’en toile de fonds la logique du "décideur-payeur" qui met en péril la notion même de solidarité. Autre inquiétude de taille, la circulaire budgétaire qui ne couvre même pas l’augmentation des dépenses de fonctionnement des établissements et dont la conséquence risque d’être une baisse de la qualité de l’accompagnement. Enfin, "Le plan pluriannuel de création de places semble financé pour partie grâce aux économies de fonctionnement infligées aux places déjà créées". "Cette politique mène au désastre : la personne est niée, sa citoyenneté bafouée, sa dignité méprisée pour servir une vision économique qui n’a jamais pu remplacer aucun idéal politique".

A télécharger
http://www.unapei.org/Congres-de-l-Unapei-Les.html
22 juin 2011

une vidéo sur l'ABA pratiqué par une famille

22 juin 2011

MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) N° 4 d'un département à l'autre - juin 2011

Malgré l'intitulé on ne parle pas de la différence de traitement des dossiers d'un département à l'autre ... Dommage. (jjdupuis)

http://www.cnsa.fr/IMG/pdf/CNSA_MDPH_4p_200x272_26-05.pdf

22 juin 2011

le réseau documentaire des C.R.A. (Centres de Ressources Autisme) lance une enquête

Enquête nationale du Réseau Documentaire des C.R.A pour une
base de données nationale sur l’autisme


Le Réseau Documentaire des Centres de Ressources Autisme, sous l'égide de l'Association Nationale des C.R.A., envisage de mettre en ligne, en 2012-2013, une base de données nationale consacrée à l'autisme et aux troubles envahissants du développement.


Cette base serait accessible à tous, gratuitement, sur Internet.


Afin de répondre le mieux possible aux attentes des futurs utilisateurs de cette base, en terme de contenus et de services, le RD-CRA lance plusieurs enquêtes dont, du 15 juin au 17 juillet 2011, une enquête nationale ouverte à tout public.


Cette enquête, composée d'une vingtaine de questions simples
ne vous prendra que 5 à 10 minutes de votre temps.


Nous vous remercions par avance de votre participation à cette enquête et espérons que vous serez nombreux à y répondre afin qui nous puissions proposer un outil correspondant le plus possible aux attentes du public.

Le Réseau Documentaire des C.R.A.
http://www.reseaucra.info/limesurvey/index.php?sid=55163&lang=fr

Attention, si vous ne disposez pas d’une version récente de votre navigateur
(Internet Explorer 8 ou 9, Firefox 4 ou 3., Chrome…), vous pouvez rencontrer des
difficultés pour répondre à l’enquête.

22 juin 2011

article publié dans LADEPECHE.fr le 21 juin 2011

Ferran. Le centre pour autistes du Corry évacué hier matin

social

Ferran. Le centre pour autistes du Corry évacué hier matin
Ferran. Le centre pour autistes du Corry évacué hier matin
Ferran. Le centre pour autistes du Corry évacué hier matin

La mort professionnelle de Baudille Causse annoncée voici un an avec la fermeture du Corry, ce lieu de vie pour autistes près de Ferran, dont il était le président fondateur et l'animateur, est-elle devenue effective hier? Tôt dans la matinée, les premiers véhicules de transport sont arrivés pour embarquer les pensionnaires, 9 personnes, qui ont été dispersées dans les principaux instituts et maisons d'accueil spécialisées du département et de la région. «Des lieux d'enfermement pour Claude Sigala, créateur de lieux de vie alternatifs en France, où les pensionnaires ne voient que des blouses blanches». La structure avait été confiée à «Sésame Autisme», qui recevait les subventions de fonctionnement du conseil général, pour payer, entre autres, le personnel. Manifestement les salaires étaient bloqués depuis des mois, les prudhommes saisis et les divisons manifestes. Au point qu'une partie du personnel refusait de travailler, l'autre étant resté fidèle à Baudillle Causse.

Pour la préfecture, la sécurité n'était pas assurée. C'est cette raison, invoquée comme prétexte, qui est à l'origine de l'opération d'hier, encadrée par 3 ou 4 gendarmes qui «n'avaient pas l'air dans leur assiette» selon un témoin. Depuis 1978, avec son épouse Monique, Baudile Causse proposait à travers le Corry une formule du «vivre avec», dans un lieu ouvert, au milieu des champs. Une démarche éducative régulièrement mise en cause par les autorités de tutelle, mais que la mobilisation de personnes favorables à cette expérience finissait par contrarier. Jusqu'à l'an dernier. «C'est une histoire de fric et de prudhomme, lâchait Claude Sigala. On a voulu la peau de Baudille Causse qui n'a pas voulu partir et a tenté de négocier.»

«A l'ouest du rêve» c'est la pièce que les autistes du Corry rassemblés dans une troupe de théâtre avec des professionnels devaient jouer cet été en Avignon. La première est toujours prévue dimanche à Limoux.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/21/1111911-le-centre-pour-autistes-du-corry-evacue-hier-matin.html
22 juin 2011

en juin continue à faire ce qui te plaisait en mai

Un petit point sur les activités de Lisou qui a bien profité des grands week-ends du mois de juin.

Tout d'abord le pont des l'ascension. Quatre jours cela ne se refuse pas ! Le samedi matin la séance d'équitation avec Trott'Autrement avec Alexandra et Nicolas. Signalons un temps fort : le repas Macdo à la maison avec David, son frère le vendredi soir alors que nous participions au repas des parents de l'activité théâtre avec la Drôle de Compagnie. On a bien mangé merci et comme d'habitude c'était très sympa ! Quand à Lisou comme elle adore son frère et macdo ....!

Pour la Pentecôte : trois jours avec "Les baladins" de l'association A Bras Ouverts en Normandie ! Le groupe était sous la responsabilité d'Octavia. Elise était en binôme avec une nouvelle accompagnatrice très sympa. Un premier week-end avec Lisou c'est formateur ... et le courant est bien passé. Elle m'a raconté dans le détail le programme de ce grand week-end avec encore un repas à Macdo ! Vous dire que nous sommes reconnaissant vis-à-vis de l'action de tous ces jeunes bénévoles qui accompagnent nos enfants dans la joie et la bonne humeur ... les mots paraissent un peu fades. Mais encore une fois MERCI !

Et le samedi 19 juin, dernière séance d'équitation de l'année sous la direction d'Olivia Jami ... au Haras du Grand Clos à Conches sur Gondoire avec sa copine Alexandra et un dimanche en famille pour la fête des Pères où mes trois enfants m'ont bien entouré ...

Pour finir, et en marge de cet article ... nous étions de passage à Bercy village hier soir et avons pu voir un large public s'enflammer Place des Vins de France avec le concert donné dans le cadre de la fête de la musique par les incroyables Staff Benda Bilili. Avec leurs instruments faits de bric et de broc, les Congolais révélés en 2009 aux Eurockéennes de Belfort, distilleront la rumba enjouée de leur premier album "Très très fort", avec sans doute quelques nouveaux titres. Elise n'était pas là mais elle aurait adoré !

 

21 juin 2011

consultation publique de la HAS et de l'ANESM du 16 juin 2011

Visant à élaborer les interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l'adulte et l'adolescent (Mesure 9 du plan autisme 2008-2010)

https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=0B8BvJkQgAnsFMjhkOWQ4MDAtNzFlOS00Z

N'hésitez à participer et à faire circuler l'information.

21 juin 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 21 juin 2011

Inclusion: qu’en est-il, deux ans après?

Le mois de juin vient sonner le glas d’une nouvelle année scolaire, et l’heure est une fois encore au bilan d’une inclusion timide qui progresse à pas comptés et hésitants.

Cela fait maintenant deux ans que les élèves de la CLIS-TED évoluent dans les murs de notre établissement, et force est de constater que la situation peine à évoluer depuis l’implantation de cette classe.

En temps que membre de l’équipe enseignante et père d’un jeune autiste ne bénéficiant plus d’aucune scolarisation en milieu ordinaire (15 ans: trop vieux pour apprendre!), c’est à moi qu’incombe la tâche délicate de proposer, convaincre, faire bouger (je n’ose dire « changer ») les mentalités.

Pas facile, tout ça! Il m’a fallu opter pour une stratégie « soft », après le « rentre-dedans » opéré l’an dernier qui n’avait eu pour effet que de clore le débat d’un « Pour toi, c’est facile, tu as l’habitude avec Antoine, mais nous, on n’y arrivera pas, on ne saura pas comment faire! »

Je me suis donc attelé cette année à ouvrir une voie en montrant l’exemple d’une inclusion réussie en géométrie pour un enfant qui présentait des dispositions pour ce type d’activité (passion pour l’alignement et le tri d’objets, les formes, les encastrements…), ceci afin de tenter de dépasser les sempiternelles inclusions en gymnastique ou en musique, plus faciles parce que sans grand danger pour l’enseignant.

Mes collègues ayant besoin d’être rassurés par des explications rationnelles et parfois très « terre à terre », je me suis employé à décripter avec eux tel ou tel comportement bizarre, quitte à recourir parfois à une psychologie bon marché: expliquer pourquoi cet enfant se met subitement à crier ou à répéter à voix haute tout ce qu’on dit, pourquoi celui-là se lève brusquement en renversant sa chaise pour tourner trois fois sur lui-même, et pourquoi celui-ci a besoin d’aller se caler systèmatiquement entre le radiateur et l’armoire, tout près de la fenêtre. Tout expliquer, pour bien faire comprendre que ces actes ne sont pas forcément faits à l’encontre de l’enseignant, et apporter des éclaircissements à ces curieuses stéréotypies.

Une année de discours (de plaidoirie?), de démonstrations en conseil des maîtres, de soutien à l’enseignante (non spécialisée) en charge de la CLIS qui, avec ses trois années d’ancienneté et son manque de formation, se trouvait bien mal placée pour donner des leçons à des dinosaures en fin de carrière.

Un an de perdu, pourrais-je me dire avec pessimisme, au regard du peu d’évolution dans les pratiques individuelles, du manque d’audace et d’ambition vis à vis de ces six enfants dont le temps est tellement compté. À la fin du mois, trois d’entre eux se verront reconduire à la porte de l’école pour une sortie définitive, mais concrétement, qu’avons-nous fait pour eux, mis à part les accueillir parmi nous avec bienveillance, les amener au stade ou leur faire écouter de la musique?

Nous n’avons même pas su saisir le coche lorsqu’il est arrivé quelquefois qu’un enfant vienne se mêler à nos rangs ou franchisse inopinément la porte de notre classe pour y jeter un coup d’oeil intéressé. Pourquoi ne pas prévoir à l’avenir une table et une chaise qui permettrait au petit curieux de venir s’y installer quelque instants, plutôt que de le prendre par la main et de le raccompagner jusqu’à sa classe?

À la rentrée, donc,  le combat va se reprendre, toujours en douceur. L’équipe sera rajeunie au profit d’un départ en retraite, mais nous perdons une classe et nous aurons quasiment tous des doubles niveaux. Un nouvel enseignant non formé sera nommé sur la CLIS, autre contexte, autres conditions de travail (qui se dégradent au fil des années)… Autant d’entraves à une réelle et bonne inclusion.

Serons-nous capables de relever le défi?

http://autismeinfantile.com/prise-en-charge/scolarite/inclusion-quen-est-il-deux-ans-apres/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

21 juin 2011

article publié dans le progrès.fr du 20 juin 2011

Besançon : le handicap vécu au quotidien et vu par les familles

1 200 personnes étaient réunies vendredi au parc des expositions Micropolis pour aborder le thème du handicap et la vie quotidienne des familles concernées / Photo Sarah George

1 200 personnes étaient réunies vendredi au parc des expositions Micropolis pour aborder le thème du handicap et la vie quotidienne des familles concernées / Photo Sarah George

Le combat au quotidien, c’est précisément autour de cette question que se déroulait le 51 e congrès de l’UNAPEI (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) qui se tenait cette année à Besançon. Il a laissé place vendredi à une assemblée générale tandis qu’hier, 6 ateliers étaient organisés dans la matinée.

Ouverts aux parents d’enfants handicapés, aux associations et aux professionnels, ces ateliers permettaient d’aborder différents sujets parmi lesquels : comment aider les ados handicapés ?, quel parcours éducatif pour son enfant ? ou encore l’accompagnement des aidants familiaux. Dans l’après-midi, une table ronde s’est finalement tenue en présence de la présidente de l’UNAPEI, Christel Prado.

6 000 places agréées en région dont 900 dans le Jura

« Depuis quelques années, il y a un bon en avant dans nos sociétés vis-à-vis des personnes handicapées mentales. Elles participent véritablement à la vie économique et au développement territorial, c’est quelque chose qu’il est important de rappeler », souligne Bernard Roux, président de l’union régionale URAPEI. Un exemple concret était d’ailleurs donné sur le stand de l’union régionale qui accueillait une voiture de marque Peugeot. À côté du stand, des câbles de lève-vitres, des tapis et d’autres pièces soudées ou élaborées par de jeunes handicapés. Un peu plus loin encore, se trouvaient d’autres stands représentant différents milieux socioprofessionnels (métiers d’art, menuiserie, blanchisserie…) qui associent des personnes handicapées. Une façon d’insister sur l’importance de cette intégration.

Depuis sa création en 1975, l’URAPEI a toujours eu une forte présence en Franche-Comté. Elle se classe aujourd’hui 8 e (sur 22 URAPEI) avec 2 500 adhérents environ. En région, elle réunit 2 727 professionnels travaillant dans 138 établissements et services et compte 6 000 places agréées. Le département du Jura, qui se compose d’une union départementale UDAPEI et de trois APEI (association de parents d’enfants inadaptés et de personnes handicapées) à Arbois, Lons-le-Saunier et Saint-Claude, compte, lui, près de 900 places agrées.

« Authentique réussite », selon Bernard Roux, ce congrès aura donc permis de réunir de nombreuses personnes venues de toute la France et de soulever des questions clefs.

S.G.

 

Je me permets de rajouter "en dur" à la suite de cette article le commentaire que j'ai publié sur le progrès.fr :

"Le poids des mots

Comment peut-on encore en 2011 parler d'enfants inadaptés ... C'est la société qui est inadaptée au profil des personnes handicapées !

On parle d'ailleurs d'accessibilité.

Je suis d'ailleurs profondémment choqué quand je vois encore circuler dans Paris des estafette de "Transport de personnes inadaptées".

Si l'on veut changer les mentalités, faire évoluer le regard de l'autre employons les mots justes.

Merci par ailleurs pour cet article très bien fait." (jjdupuis)

20 juin 2011

Rapport mondial sur le handicap (Résumé) - 2011 -

Je vous invite à prendre connaissance de ce document de référence dont voici un extrait :

"Dans le monde, plus d’un milliard de personnes vivent avec un handicap sous une forme ou une autre et près de 200 millions d’entre elles ont de très grandes difficultés fonctionnelles. Dans les prochaines années, le handicap deviendra une préoccupation encore plus grande à cause de l’augmentation de sa prévalence, qui s’explique par le vieillissement des populations et le risque plus élevé de handicap chez les personnes âgées, mais aussi par l’accroissement mondial des problèmes de santé chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer et les troubles de la santé mentale."

Prendre connaissance du résumé :

http://www.who.int/disabilities/world_report/2011/summary_fr.pdf

20 juin 2011

article publié dans le nouvel observateur le 17 juin 2011

"Des choix politiques doivent être faits" pour aider les handicapés

Publié le 17-06-11 à 12:17    Modifié à 17:35     Réagir

"La question du handicap n'est pas encore vue comme un problème de société mais comme un problème de coûts", affirme Jean-Marie Barbier, président de l'association des paralysés de France.

Jean-Marie Barbier, président de l'association des paralysés de France. (AFP) Jean-Marie Barbier, président de l'association des paralysés de France. (AFP)

Interrogé par le Nouvel Observateur, Jean-Marie Barbier, président de l'association des paralysés de France (APF) estime que les politiques français ne se saisissent pas autant qu'ils le devraient des questions liées au handicap. Interview.

 

Louis van Proosdij, paraplégique qui a dénoncé sur son blog la dégradation de ses conditions de vie,  a ému les réseaux sociaux ces derniers jours. Sa situation est-elle significative des problèmes que peuvent rencontrer les personnes handicapées nécessitant une aide à domicile ?

Oui, en effet. Mais ce monsieur est un entrepreneur qui a été reçu par Eric Besson et son problème a été réglé en dix-huit minutes alors que nous, cela fait dix-huit mois que l'on attend. De nombreux sujets ne sont pas abordés comme ils le devraient. Par exemple, rappelons qu'en 2010, on dénombre 4.000 suppressions d'emplois dans les services d'aide à domicile et que ce chiffre sera sans doute supérieur à 5.000 en 2011.

Quelles sont les aides dont peut bénéficier à l'heure actuelle un adulte handicapé ?

Il faut distinguer les aides humaines, qui sont prises en charge par les départements, et les ressources octroyées aux personnes en situation de handicap telle que l'allocation aux adultes handicapés (AAH) comme revenu minimum pour que celles-ci puissent vivre. Le montant de l'AAH est d'environ 700 euros.

Mais la loi de 2005, qui a confié aux départements par le biais de Maisons des personnes handicapées le soin de gérer les aides humaines, a également entrainé la suppression de 50 millions d'euros d'aide. Les négociations de budgets se font désormais département par département et cela peut créer des disparités.

Concernant l'association des paralysés de France (AFP), sur nos vingt services d'aides, quinze fonctionnent normalement mais cinq sont en grande difficultés par manque de moyens, particulièrement dans les Yvelines.

A quoi sont dues ces difficultés ?

Le prix de revient d'une heure d'aide à domicile pour nos services est de 26 euros. Ces coûts sont liés à la qualification et la formation des personnels. Mais, le département accepte de la financer à hauteur de 12 euros de l'heure. Nos services ne peuvent donc pas s'en sortir d'autant que les personnes handicapées ne peuvent, le plus souvent, pas compléter la différence.

Parallèlement, de nouveaux services privés moins chers se sont développés. Mais cette compétitivité tient parfois à un manque de formation des personnels, à une organisation du travail différente. Bien que sans garantie, les personnes handicapées se retrouvent bien souvent, par manque de moyens, dans l'obligation d'accepter ce type d'offre.

Cette mise en concurrence est nuisible aux handicapés.

 

Pourquoi n'existe-t-il pas de label de qualité ?

La Maison départementale des personnes handicapées attribue à chaque bénéficiaire un nombre d'heure d'aide par mois. Ensuite, celui-ci choisit l'organisme qu'il souhaite. Mais tous les départements ne bénéficient pas du même panel d'offres. Le manque de moyens créé des déséquilibres.

Pour tenter de pallier à ce problème, l'APF et d'autres associations essayent actuellement de mettre en place un label baptisé Cap'Handéo. Il a pour objectif d'offrir plus de lisibilité aux usagers en situation de handicap ainsi que des garanties de service.

Où en est le développement de l'accessibilité des personnes à mobilité réduite alors que la mise en conformité des lieux ouverts au public (bâtiments, logements ou établissements) doit être effective au 1er janvier 2015 ?

Seuls 15% de ces lieux ont pour l'instant été mis en conformité. Il semble donc certain que les 100% ne seront pas atteints en 2015. Mais ce constat est également dû au fait que la loi a donné un délai de 10 ans, ce qui fut d'ailleurs mal vécu par les personnes handicapées. Beaucoup ont attendu pour réaliser les travaux nécessaires dans les établissements, certains n'ont pas commencé. Il est clair que l'on se dirige vers des dérogations, notamment avec la proposition de loi du député Paul Blanc qui sera examinée le 28 juin prochain à l'Assemblée nationale. Les lobbies font pression et vont obtenir gain de cause.

La loi de 2005 est pourtant la troisième en 35 ans sur cette question (bien qu'elle soit la seule ayant imposée un délai) mais le problème n'est toujours pas réglé.

Quel bilan tirez-vous de l'action du gouvernement sur la question du handicap ? Roselyne Bachelot parle d'"avancées considérables", qu'en pensez-vous ?

Nous ne partageons pas du tout l'avis de la ministre de la Santé. Certes, il y a eu quelques avancées en ce qui concerne la question des enfants handicapés dont les besoins spécifiques sont désormais davantage pris en compte. Le nombre de créations de place dans des structures spécialisés apparait également encourageant. Et même sur ce point, elles ont jusqu'ici été annoncées mais pas financées. Nous sommes donc pour l'instant loin des 50.000 places annoncées par Nicolas Sarkozy et bien plus proche de 30.000, un chiffre qui n'est pas à la hauteur des besoins.

Sur les autres plans, on n'a pas avancé et même reculé sur certains points tels que l'aide humaine. Ainsi, des handicapés qui se voyaient octroyer jusqu'ici 100 heures d'aide, n'en ont bien souvent aujourd'hui que 80 heures.

Roselyne Bachelot a raison lorsqu'elle parle de la hausse des dépenses mais celle-ci est liée à l'augmentation du nombre de bénéficiaires. Cela montre bien que la question du handicap n'est pas encore vue comme un problème de société mais comme un problème de coûts. Et tant que l'on réfléchira ainsi, nous n'avancerons pas. Des choix politiques doivent êtres faits et ce n'est pas le cas.

Interview de Jean-Marie Barbier, président de l'APF, par Anne Collin

(Le 16 juin 2011)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110617.OBS5340/des-choix-politiques-doivent-etre-faits-pour-aider-les-handicapes.html

20 juin 2011

colloque organisé par l'UNAPEI le 16 septembre 2011

A Paris (Cercle National des Armées).

Coût : 70€.
Contact : Unapei, Services Généraux
15 rue Coysevox, 75876 Paris Cedex 18
Tél. :             01 44 85 50 50      , Fax : 01 44 85 50 60
Site Internet : http://www.unapei.org/Colloque-Unapei-Autismes-constats.html

20 juin 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 19 juin 2011

Oui et non

Oui et non

K.O. (photo: Evil Erin)

J’ai envie de vous faire partager mes oui et mes non du moment:

NON

  • Je ne suis pas responsable de l’autisme de Mathilde, mais ça m’énerve de ne pas savoir pourquoi elle est comme ça.
  • Je ne veux pas que l’on décide à ma place de ce qui est bien pour elle, mais parfois il y en a qui décident pour moi.
  • Je n’arrive pas à la faire aller aux toilettes, mais je ne suis pas dans sa tête.
  • Je ne suis pas forte, je me bats parce que je n’ai pas le choix.
  • Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds, même si certains empiettent sur mes plates-bandes.
  • Je ne suis pas psychologue, pédopsychiatre, neuropédiatre, ergothérapeute, infirmière, psychomotricienne, institutrice, éducatrice, orthophoniste… mais je fais quand même tout ça à la fois!
  • Je ne baisserai jamais les bras, mais ils sont très lourds.

OUI

  • Je suis fatiguée, parce que Mathilde est debout depuis 3 heures du matin, mais elle va bien finir par dormir un jour.
  • Je me sers de la télévision pour canaliser Mathilde, mais il faut bien que je m’occupe de mes autres enfants.
  • Je ne suis pas tout le temps avec elle pour la stimuler, mais je n’ai pas le temps, et en plus elle ne veut pas toujours.
  • Elle n’a pas une alimentation équilibrée, mais elle est en bonne santé.
  • Elle m’agace souvent, et je le crie HAUT et FORT.
  • Elle est butée, mais les chiens ne font pas des chats!
  • J’en ai marre, mais est-ce que j’ai le droit de le dire?
  • Je pourrais certainement faire plus, mais jusqu’où?
  • On n’est jamais mieux servi que par soi-même, mais on n’aimerait aussi pouvoir compter sur les autres.
  • Je suis heureuse malgré tout, et je ne veux plus entendre dire que je me plains: je dis ce qui est vrai. Et que les autres viennent prendre ma place, qu’on se marre 5 minutes!
  • Mes autres enfants sont heureux, parce que je fais tout pour.
  • J’en ai marre de toute cette paperasse.
  • Je suis dans le rouge, parce qu’on me dit que l’on m’octroie des aides, mais qu’on ne me les donne pas!
  • Mathilde est une petite fille adorable – mais très chiante aussi !

Et vous, vos oui et vos non, vous voulez bien les partager avec nous?

http://autismeinfantile.com/temoignages/delphine-et-mathilde/oui-et-non/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

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