Dix jours après la Conférence nationale du handicap, qui a laissé l’Unapei dans l’expectative, Christel Prado a rappelé à la ministre et à la secrétaire d’état les ambitions de l’Unapei et des familles qu’elle regroupe pour les personnes handicapées mentales. "La vie quotidienne avec un enfant handicapé mental demeure un parcours du combattant " et celle des familles dont l’enfant avance en âge aussi. La présidente de l’Unapei a ainsi demandé que les annonces faites par le gouvernement soient concrètement traduites en actes et que soient notamment apportées des réponses aux attentes suivantes : prise en compte des besoins des personnes handicapées mentales âgées, statuts et reconnaissance pour les aidants familiaux, accessibilité universelle qui prenne en compte le handicap mental, collaboration effective ente associations et écoles…
Parmi les sujets toujours en attente de prises de position et qui inquiètent fortement associations et familles : la place des associations dans la nouvelle gouvernance de l’organisation de la santé et des financements de la compensation qu’elle soit individuelle ou collective ainsi qu’en toile de fonds la logique du "décideur-payeur" qui met en péril la notion même de solidarité. Autre inquiétude de taille, la circulaire budgétaire qui ne couvre même pas l’augmentation des dépenses de fonctionnement des établissements et dont la conséquence risque d’être une baisse de la qualité de l’accompagnement. Enfin, "Le plan pluriannuel de création de places semble financé pour partie grâce aux économies de fonctionnement infligées aux places déjà créées". "Cette politique mène au désastre : la personne est niée, sa citoyenneté bafouée, sa dignité méprisée pour servir une vision économique qui n’a jamais pu remplacer aucun idéal politique".
- Intervention de Christel Prado à l’attention de Marie-Anne Montchamp
- Intervention de Marie-Anne Montchamp
- Intervention de Christel Prado à l’attention de Roselyne Bachelot
- Intervention de Roselyne Bachelot