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"Au bonheur d'Elise"
31 janvier 2019

Handicap : contester une décision de la MDPH, ce qui change en 2019

 

Handicap : contester une décision de la MDPH, ce qui change en 2019

Jusqu'à présent, pour contester une décision de la MDPH (concernant le montant d'une allocation, l'attribution des droits, d'un taux d'invalidité ou d'incapacité, l'attribution d'une aide humaine...), on pouvait faire des recours gracieux, et/ou des recours contentieux auprès d'un Tribunal du contentieux de l'incapacité.

https://hizy.org

 

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31 janvier 2019

Autisme => Diagnostic ... Que faire en cas de doute ? ... Les réponses sur le site du GNCRA

Extrait du site du GNCRA - Groupement National des Centres de Ressources Autisme

Classification Diagnostique

La classification diagnostique de référence est désormais le DSM-5, classification américaine des troubles mentaux, qui consacre le terme de « Trouble du spectre de l’autisme », défini par une dyade :

  • Des difficultés en matière de communication sociale
  • Des comportements restreints et répétitifs

À ces deux caractéristiques des TSA sont associés plusieurs niveaux de retentissement :

Niveau 1 qui requiert un soutien,
Niveau 2 qui requiert un soutien important,
Niveau 3 qui requiert un soutien très important.

L’autisme est souvent associé à des comorbidités telles que l’anxiété, l’épilepsie, les troubles digestifs, la déficience intellectuelle, les troubles obsessionnels compulsifs etc.

Que faire en cas de doute ?

Vous avez des doutes ? Vous vous posez des questions ? Vous avez des inquiétudes sur son développement ou ses apprentissages ?

  • En première intention, il est recommandé de s’orienter vers le médecin assurant le suivi habituel de l’enfant (les professionnels de 1re ligne : médecin généraliste, pédiatre, médecin de PMI, etc.)
  • En seconde intention, vous pouvez vous orienter vers les professionnels de la 2e ligne, à visée de diagnostic spécialisé : le centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) de votre département (pour les enfants de moins de 6ans), le centre médico-pschologiques (CMP), etc…
  • En cas de doute sur le diagnostic de TSA, d’inquiétudes persistantes ou de situation complexe, contactez le CRA de votre région.

Pour en savoir plus sur le parcours de repérage et de diagnostic des TSA, consultez les Recommandations de Bonnes Pratiques de 2018

Pour aller plus loin :

Historique, définition, en cas de doute ?

L'autisme est un trouble dont la description est relativement récente. En effet, ce n'est qu'en 1943 que le psychiatre américain d'origine autrichienne Leo Kanner décrit sous le nom d'autisme infantile des particularités de comportement de certains enfants : tendance à l'isolement, besoin d'immuabilité et retard de langage.

https://gncra.fr

 

31 janvier 2019

Le site du GNCRA - Groupement National des Centres de Ressources Autisme

 

GNCRA

Le Groupement National des Centres de Ressources Autisme fédère et représente les CRA depuis 2017. Son rôle est d'outiller et de structurer le réseau des 26 CRA pour harmoniser la qualité des services qu'ils rendent.

https://gncra.fr

 

30 janvier 2019

Enfants autistes : la professeure Claudine Jacques contribue à une découverte importante

article publié sur uqo.ca

La professeure Claudine Jacques, du Département de psychoéducation et de psychologie, collabore avec une équipe de chercheurs qui ont fait une découverte importante qui pourra orienter les pratiques éducatives.

 

Madame Jacques en collaboration avec l’équipe du projet Une autre intelligence ont mené une étude auprès de jeunes enfants autistes dont les résultats ont une grande importance.

Cette étude a en effet démontré que les comportements répétitifs des enfants autistes ne nuisent pas à l’exploration d’objets. La réalisation de cette recherche, qui vient d’être publiée dans la revue académique spécialisée PLoS one, n’aurait pas été possible sans le soutien financier accordé par l’Institut de recherche canadien en santé et la Chaire de recherche Marcel et Rolande Gosselin en neurosciences cognitives fondamentales et appliquées du spectre autistique de l'Université de Montréal à l'Hôpital Rivière-des-Prairies et à l'Hôpital Sainte-Justine, du professeur Laurent Mottron.

C’est en partant d’observations menées dans son rôle de psychoéducatrice que la professeure Jacques a constaté que les comportements répétitifs des jeunes enfants autistes semblaient avoir une valeur adaptative - un point de vue encore marginal dans ce secteur de recherche, il y a de cela une décennie.

Elle a donc eu l’idée d’élaborer une situation de jeu riche et novatrice qui, tout en laissant le jeune enfant autiste manifester des comportements répétitifs, permettait d’observer l’exploration qu’il faisait de son environnement. D’abord, il était nécessaire d’identifier les objets d’intérêts des enfants autistes qui composeraient cette nouvelle situation et les comportements répétitifs qui seraient documentés, ce qui s’est effectué en sondant un large groupe de professionnels experts en autisme. Ensuite, il fallait déterminer le type de jeu permettant à l’enfant autiste d’explorer une multitude d’objets d’intérêts présentant des propriétés perceptives et informatives sans contraintes et sans que les comportements répétitifs soient interrompus.

La professeure Claudine Jacques, du Département de psychoéducation et de psychologie


C’est ainsi qu’a vu le jour la Situation de stimulation de Montréal d’une durée de 30 minutes, composée de 40 objets d’intérêts des jeunes enfants autistes (p.ex. lettres et chiffres magnétiques, livres, objets avec du mouvement) et de périodes de jeu avec différents niveaux de directivité (libre, semi-libre et semi-structurée). Une grille de cotation comprenant une liste de 48 comportements répétitifs (p ex. courir de long en large, crispation des doigts, sautillement) a également été élaborée. La phase d’expérimentation est passée par l’exposition à cette situation de 49 enfants autistes qui étaient comparés à 43 enfants typiques, tous âgés entre 20 et 69 mois. Chaque situation était filmée et ensuite cotée par deux assistantes de recherche à l’aide d’un logiciel d’observation.

Sans surprise, cette étude a montré une fréquence et une durée plus élevées de comportements répétitifs chez le groupe d’enfants autistes, plus particulièrement pour les maniérismes des mains, les explorations visuelles et les mouvements des mains, un résultat maintes fois répliqué dans la littérature. Toutefois, le résultat majeur est que les enfants autistes ne se différenciaient pas des enfants typiques dans la fréquence et la durée d’exploration des objets de la situation. De plus, les enfants autistes avaient un intérêt plus marqué pour certains objets associés à la littératie (dictionnaire imagé, livres, lettres et chiffres magnétiques).

Cette étude démontre que lorsque les enfants autistes sont exposés à un contexte stimulant et intéressant pour eux, qui offre la possibilité d’explorer du matériel varié et complexe, l’adoption de comportements répétitifs ne se fait pas au détriment de l’exploration de leur environnement. Il n’y a donc pas lieu de les supprimer tant qu’ils n’ont pas un effet délétère.

 

Le 25 janvier 2019

29 janvier 2019

École inclusive, AAH, autisme : Le bilan 2018 et les priorités 2019

article publié sur Handirect

Sophie Cluzel, le bilan 2018 du handicap et les priorités 2019 avec notamment l' école inclusive.

Emploi, école inclusive, autisme, simplification des démarches administratives, visibilité des personnes en situation de handicap : Telles seront les priorités 2019 du gouvernement en matière de handicap.

Le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées a dévoilé son bilan pour l’année 2018 et annoncé ses priorités pour l’année 2019, parmi lesquelles la poursuite du travail pour l’ école inclusive, la simplification des démarches liées aux droits, et des actions sur le terrain de l’autisme.

« La prise en compte du handicap est un levier puissant de transformation des organisations au bénéfice de toutes et de tous. L’heure est au changement d’échelle pour construire une société réellement solidaire et fraternelle : une société du vivre tous ensemble », ainsi déclaré Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, rappelant que le budget consacré à la politique du handicap représente environ 45 milliards d’euros en France, ce situerait notre pays dans la moyenne des pays européens.

Voici les 5 grandes priorités annoncées par le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées pour l’année 2019 :

  1. Scolariser tous les enfants : « Ensemble pour l’école inclusive »

L’école inclusive recouvre quatre priorités qui font l’objet de concertation avec l’ensemble des acteurs : syndicats d’enseignants, accompagnants, parents, associations, etc. A l’issue de cette concertation, des mesures concrètes seront annoncées le 11 février devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées.

Elles permettent de progresser sur quatre priorités :

  • La scolarisation des enfants dès trois ans ;
  • Une scolarisation simplifiée et des parcours plus fluides ;
  • Des meilleures conditions de travail pour les accompagnants ;
  • Une coopération plus efficace de l’ensemble des professionnels (de l’éducation nationale et du médico-social) dans l’école.
    • L’école de la République doit accompagner des parcours scolaires de qualité pour tous ses élèves, avec des réponses ajustées et adaptées aux besoins éducatifs particuliers de chacun.
  1. Repenser l’offre de services : rénovation de la politique de l’emploi

La concertation menée avec les partenaires sociaux et les associations, les acteurs du service public de l’emploi et les deux fonds, Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) et FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique), se poursuit activement en 2019.

Son objectif est d’améliorer la lisibilité de l’offre de services de la compléter autant que de besoin, de mieux articuler les dispositifs de droits communs et les dispositifs spécifiques, dans une logique de sécurisation des parcours d’accès et de maintien dans l’emploi.

Les pratiques d’accompagnement innovantes, que le secrétariat d’Etat encourage, s’articulent autour de quatre axes :

  • Accélérer la mobilisation territoriale des acteurs en s’appuyant sur un Plan régional d’insertion des travailleurs handicapés (PRITH) nouvelle génération ;
  • Faire changer d’échelle à l’emploi accompagné, en s’appuyant sur le service public de  l’emploi. L’objectif est de passer de 1 000 personnes accompagnées à 50 000, et de prioriser les TPE, PME et ETI ;
  • Augmenter le niveau de qualification des personnes handicapées (25 % des demandeurs d’emploi seulement ont un niveau d’étude Bac), grâce à l’accessibilité universelle de 100 % des CFA et des organismes de formation, et à la mobilisation des crédits du Plan d’investissements dans les compétences (PIC) ;
  • Encourager les employeurs à mieux intégrer le handicap dans leur stratégie globale : généralisation des référents handicap dans les entreprises de plus de 250 salariés et l’adaptation des environnements de
    • Aujourd’hui les entreprises ne peuvent plus se priver des compétences des personnes en situation de
  1. Autisme : changeons la donne !

En 2019, la stratégie nationale concertée pour l’autisme 2018 – 2022 continuera d’être déployée, en particulier pour :

  • Encourager le développement des technologies facilitant l’apprentissage et l’autonomie des personnes autistes ;
  • Scolariser dès la maternelle tous les enfants autistes ; former et accompagner dans leur classe les enseignants scolarisant des élèves autistes et développer la coopération avec le médico-social ;
  • Favoriser la pleine citoyenneté des adultes en leur proposant un logement adapté avec la création d’un forfait d’habitat inclusif ;
  • Reconnaître l’expertise des familles vis-à-vis des institutions et des professionnels ;
  • Faire émerger un grand plan européen de recherche sur les causes de l’autisme et les modalités d’accompagnement.
  1. Simplifier, encore simplifier : ne pas rajouter du handicap aux handicaps
  • Améliorer les conditions d’octroi de la Prestation de compensation du handicap : mieux prendre en compte les besoins des adultes handicapés. Par exemple, apporter un soutien aux parents en situation de handicap ;
  • Revoir la gouvernance des Maisons départementales des personnes handicapées : gagner en efficacité face à l’évolution des demandes et à la modernisation de leurs systèmes d’information ;
  • Simplifier le dispositif d’allocation pour les enfants : revisiter les deux prestations destinés aux enfants, à savoir l’Allocation enfant handicapé et la prestation de compensation du handicap.
  1. Assurer une pleine représentation et une véritable visibilité des personnes en situation de handicap dans la société tant dans les médias, que dans la vie publique et dans la construction des politiques

En parallèle, le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées a dévoilé son bilan pour l’année 2018, à travers 10 grands domaines d’actions.

  1. Améliorer le pouvoir d’achat : revalorisation de l’Allocation adulte handicapé

Depuis le 1er novembre 2018 l’AAH est portée à 860 euros, en augmentation de 41 euros par mois par rapport à la revalorisation d’avril liée à l’inflation. Il s’agit d’une première étape de la revalorisation exceptionnelle à laquelle s’est engagé le président de la République. Au 1er novembre 2019, l’AAH s’élèvera à 900 euros. Cette allocation est perçue par 1,130 million de personnes.

  • Cette mesure vise à aider les personnes dont le handicap limite ou interdit l’accès à l’emploi ; elle représente un investissement financier de plus de deux milliards sur l’ensemble du quinquennat.
  1. Faciliter la scolarisation des élèves en situation de handicap : accélération de la professionnalisation des accompagnants

Ceci est possible en transformant les contrats aidés précaires des accompagnants, en contrat d’accompagnants d’élèves en situation de handicap, permettant à leur titulaire d’accéder à terme à un CDI.

  • En 2018, pour la première fois, les contrats d’accompagnants sont plus nombreux que les contrats aidés pour prévenir les ruptures de parcours scolaires et permettre la professionnalisation des
  1. Restaurer la dignité : droit de vote inconditionnel pour tous

Le président de la République a rappelé lors de son discours devant le Congrès de Versailles, le 9 juillet 2018, sa volonté de rétablir les personnes sous tutelle dans l’exercice de leur pleine citoyenneté. Demandée par les associations, le Conseil national consultatif des personnes handicapées, le défenseur des droits et l’ONU depuis longtemps, cette décision illustre la volonté du Gouvernement de donner à tous la possibilité d’exercer sa pleine citoyenneté.

  • Les dispositions du projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice permettent de restaurer les personnes handicapées dans leurs droits de citoyen, sans demander l’avis d’un juge, pour se soigner, se marier, se pacser et
  1. Agir de façon concertée et intervenir précocement auprès des enfants : lancement de la Stratégie nationale concertée pour l’autisme

Le forfait intervention précoce est l’une des mesures phares de la Stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement. L’objectif de ce nouveau dispositif est d’identifier le plus tôt possible les troubles afin d’initier, pour les enfants de 0 à 6 ans révolus, une intervention adaptée pour favoriser le développement de l’enfant et limiter les sur-handicaps. Les actes des professionnels libéraux nécessaires pour les bilans et interventions précoces seront pris en charge par l’assurance maladie ramenant à zéro le reste à charge pour les familles, avant même le diagnostic.

  • La loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 consacre la création du forfait intervention précoce. Au total, sur la durée de la stratégie, 400 millions d’euros seront dédiés à l’amélioration de la réponse aux besoins des personnes, prenant en compte l’ensemble du parcours de vie, de la toute petite enfance à l’âge
  1. Simplifier les démarches : mise en place de droits à vie

Les personnes, dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement, bénéficieront de droits à vie ; ou, pour les enfants, de droits attribués jusqu’à leurs vingt ans. L’attribution, sans limitation de durée, de l’Allocation adulte handicapé (AAH), de la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou de la carte mobilité inclusion (CMI) ; ou, jusqu’aux vingt ans de son bénéficiaire, de l’Allocation d’éducation d’enfant handicapé (AEEH) vont simplifier la vie des personnes et leurs aidants.

  • Simplifier des démarches, c’est rétablir la confiance et alléger le parcours du combattant administratif pour plus d’un million de personnes.
  1. Le DuoDay : « L’inclusion commence par un duo »

L’organisation du DuoDay pour la première fois à l’échelle nationale en 2018 a permis de constituer 4 000 duos. Ainsi, 8 000 personnes ont expérimenté une journée de travail conjointe entre une personne handicapée et une personne valide. L’ensemble des membres du gouvernement et de nombreux parlementaires se sont associés à cette initiative relayée par les médias nationaux et locaux.

  • Le DuoDay consacre une journée annuelle, dont l’objectif est de changer le regard sur le handicap et de dépasser les préjugés.
  1. Faciliter l’information    des     personnes    handicapées :     modernisation    des    Maisons départementales pour les personnes handicapées

Les MDPH jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre de réponses inclusives ajustées aux besoins des personnes. Avec 4,5 millions de demandes par an, elles doivent faire face à un volume d’activité soutenu, en croissance régulière. L’amélioration de la qualité de réponse est rendue possible par le déploiement d’un nouveau système d’information plus performant, avec l’appui de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Labellisé en 2018, ce système d’information a été mis en service dans 5 MDPH pilotes, prélude à sa généralisation en 2019.

  • Cette transformation numérique aura des impacts importants en termes d’organisation et de métiers, et permettra d’améliorer la relation avec les personnes, grâce au développement de services en ligne, de renforcer les partenariats noués avec les acteurs locaux, et d’assurer ainsi une meilleure équité
  1. Ouvrir des droits réels pour chacun : accessibilité pour tous

La loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) prévoit que 100 % des logements neufs soient évolutifs, c’est-à-dire conçus pour s’adapter facilement aux besoins de chacun, en fonction de l’évolution de l’autonomie des personnes. La pleine accessibilité des parties communes, du séjour et des toilettes est garantie. Et l’ascenseur sera obligatoire à partir du 3ème étage sans conditions restrictives.

  • Ces mesures sont indispensables, en particulier pour les huit cent cinquante mille personnes à mobilité réduite, mais aussi pour les sept millions de personnes de plus de 75 ans et les familles, permettant à tous de « rester chez soi ».

L’accessibilité, c’est aussi celle des sites Internet publics les plus visités. En 2018 : ameli.fr ; ants.gouv.fr, caf.fr ; cesu.urssaf.fr ; demarches.simplifiees.fr ; education.gouv.fr ; impots.gouv.fr ; interieur.gouv.fr ; legifrance.gouv.fr ; meteofrance.com ; pajemploi.urssaf.fr ; parcoursup.fr ; pole- emploi.fr ; service-public.fr ; urssaf.fr.

  1. Simplifier l’accès à l’emploi pour les salariés et pour les employeurs : liberté de choisir son avenir professionnel

La complexité des démarches de déclaration d’emploi des salariés handicapées ne sera plus une excuse pour les entreprises. Pour remplir son obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés, l’embauche est valorisée et les achats responsables sont déduits.

La priorité est de développer les compétences et l’accès à l’emploi durable des personnes handicapées et d’élargir la palette des outils existants :

  • Le périmètre de l’obligation d’emploi sera désormais apprécié au niveau de l’entreprise, ce qui permettra d’ouvrir un potentiel de 100 000 emplois aux personnes en situation de handicap ;
  • L’apprentissage : chaque Centre de formation des apprentis (CFA) aura un référent handicap et percevra une aide supplémentaire pour chaque apprenti en situation de handicap. Les enseignements et les postes de travail seront aussi adaptés
  • Les créations d’emplois dans les entreprises adaptées passeront de 40 000 à 80 000 d’ici 2022 ;
  • Le Compte personnel de formation (CPF) est majoré à hauteur de 800 euros par an dans la limite de 8000 euros pour les personnes handicapées.
  • L’embauche des personnes handicapées est un levier puissant de transformation managériale.
  1. Construire des parcours innovants : tour d’Europe des bonnes pratiques en matière d’accompagnement des personnes handicapées

Ce tour d’Europe de la ministre avec des membres de gouvernements, des élus et des associations avait pour vocation d’étudier le parcours des personnes en situation de handicap, à repérer les initiatives innovantes.

Ces partages d’expérience avec les acteurs européens et canadiens ont permis de réfléchir à la construction de parcours de vie fluides, notamment dans les domaines de l’éducation, du travail, du sport ou encore des transports. De même, ils ont permis d’identifier les bonnes pratiques en matière d’accessibilité par la diffusion des innovations techniques.

Construire ensemble une Europe plus solidaire.

En 2019, le Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées organisera trois événements :

  • La Conférence nationale du handicap (CNH de décembre 2018 à juin 2019)La 5ème Conférence nationale du handicap (CNH), intitulée « Tous concernés, tous mobilisés », a été lancée le 3 décembre 2018 et se déroulera jusqu’en juin 2019. Cette mobilisation citoyenne inédite, avec et pour les personnes en situation de handicap, sera clôturée par le Président de la République.

  • La réunion des ministres européens en charge des personnes handicapées (14 mars 2019)Cette réunion, co-organisée par le ministère des Affaires européennes et le secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées, à l’invitation de Nathalie Loiseau et de Sophie Cluzel se tiendra à Paris, le 14 mars 2019. Echanges sur les bonnes pratiques pour changer le quotidien des personnes handicapées et mobilisation de la recherche européenne sur les causes de l’autisme.

  • Le DuoDay (16 mai 2019)Le 16 mai 2019 aura lieu la seconde journée nationale du DuoDay. L’objectif est de constituer 80 000 duos. Les dirigeants de grandes entreprises, d’ETI, de PME/PMI, de TPE, d’associations, d’organismes du service public de l’emploi, de grandes écoles et d’universités, et des hauts fonctionnaires sont mobilisés. Le lancement officiel aura lieu le 1er février à Paris et en région.

 

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29 janvier 2019

Guide pour scolariser les élèves en situation de handicap

 

Guide pour scolariser les élèves en situation de handicap

La scolarisation des élèves en situation de handicap constitue une priorité nationale. Dans ce domaine, des progrès considérables ont été accomplis depuis la publication de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

http://eduscol.education.fr

 

29 janvier 2019

Autisme : des places bientôt disponibles à l’école de Vannes

article publié dans Ouest France

L’école de La Rabine accueille depuis la rentrée 2015 une unité d’enseignement maternelle pour les enfants présentant des troubles envahissants du développement.
L’école de La Rabine accueille depuis la rentrée 2015 une unité d’enseignement maternelle pour les enfants présentant des troubles envahissants du développement. | OUEST-FRANCE

L’unité d’enseignement maternelle du Morbihan dispose de sept places à l’école de La Rabine, à Vannes. Cinq se libéreront à la rentrée 2019.

C’est une école dans laquelle les enfants différents peuvent prendre leur temps… La Rabine est le seul établissement scolaire du Morbihan à disposer d’une unité d’enseignement maternelle pour les enfants présentant des troubles envahissants du développement.

« Elle a été créée dans le cadre du plan national « autisme », qui insiste sur la nécessité de porter un diagnostic et de proposer une prise en charge de façon précoce » , rappelle Caroline Abel, directrice de l’EPSMS Vallée du Loch, qui a porté le projet.

30 km autour de Vannes

Depuis quatre ans, les sept enfants - qui viennent d’un rayon de 30 km autour de Vannes (les transports se font en taxi) - sont encadrés par une équipe pluridisciplinaire, à savoir un enseignant spécialisé, un éducateur spécialisé, des aides médico-psychologiques, un psychologue, un orthophoniste et un psychomotricien.

Ici, le défi de tous ces professionnels est de permettre à ces enfants différents de trouver leur place dans une école ordinaire.

A La Rabine, si les écoliers présentant des troubles du spectre autistique ont leur propre classe, ils partagent la récré, les repas, tout comme la sieste, avec leurs autres camarades… Les enfants de petite et moyenne sections passent aussi des moments d’échanges avec eux en classe.

Au bout de trois ans maximum, soit ils rejoignent une grande section classique avec une Auxiliaire de vie scolaire (AVS), soit ils intègrent une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) ou un Institut médico-éducatif. A la rentrée de septembre 2019, cinq des sept places se libéreront permettant l’accueil de nouveaux enfants.

Contact : EPSMS Vallée du Loch, tél. 02 97 63 08 56 ou 02 97 66 76 22. Mail : accueil@epsmsvalleeduloch.fr.

29 janvier 2019

A Colletot, une mère de famille se bat pour scolariser son fils autiste

article publié dans actu.fr

Cindy Noël habite à Colletot (Eure), travaille à Pont-Audemer et recherche désespérément une école adaptée qui pourrait accueillir son fils Thibault, diagnostiqué autiste.

Cindy Noël ne parvient pas à trouver une école dotée du dispositif ULIS pour accueillir son fils Thibault. Devant cette situation, elle envisage de cesser son activité professionnelle.Cindy Noël ne parvient pas à trouver une école dotée du dispositif ULIS pour accueillir son fils Thibault. Devant cette situation, elle envisage de cesser son activité professionnelle.

Cindy Noël habite Colletot (Eure). Elle dirige l’auto-école CM Formation à Pont-Audemer et Bourg-Achard. Depuis le début de l’année, son fils Thibault, âgé de 11 ans, n’est plus scolarisé. Diagnostiqué autiste en 2014, l’enfant souffre de troubles des apprentissages et du comportement.

Son parcours scolaire a débuté à l’école du Sacré-Cœur de Pont-Audemer, en grande section jusqu’au CM1. Une Assistante de vie scolaire (AVS) était mise à sa disposition. « Les enseignants réussissaient à s’adapter à Thibault. Mais en CM1 sont survenus les premiers problèmes de comportement », se souvient Cindy Noël. L’an dernier, sur les recommandations de l’école, la mère de famille est contrainte de retirer son fils de la cantine scolaire. « La situation est alors devenue difficile. Thibault était obligé de déjeuner sur mon lieu de travail. C’était très compliqué à gérer. »

L’espoir de l’école démocratique

Entre octobre 2017 et juin 2018, Thibault bénéficie en CM1 du dispositif ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) créé au sein de l’école Sacré-Cœur. Il permet de scolariser des élèves en situation de handicap dans un établissement ordinaire. Quelques heures par jour, les enfants concernés sont regroupés dans une classe spécialisée de 12 élèves maximum. Malheureusement les problèmes comportementaux de Thibault persistent.

En septembre 2018, Cindy Noël apprend qu’une école démocratique baptisée « Champ libre » vient d’ouvrir ses portes à Saint-Sulpice-de-Grimbouville (Eure). Un établissement aux méthodes pédagogiques alternatives, où l’enfant est libre de choisir ses activités, d’apprendre à son rythme, sans professeur ni cours obligatoires. « Je me suis dit que cette école pouvait être une solution pour Thibault », avoue Cindy Noël.

Aucune place disponible

Mais là encore, l’enfant ne parvient pas à s’adapter. Il est jugé trop perturbateur. Fin décembre, la mère de famille reçoit un SMS de la directrice de l’école qui l’informe de l’exclusion de Thibault. « Nous n’avons pas les moyens actuellement de pouvoir répondre à ses besoins. Il lui faudrait un aménagement horaire, une AVS ou que nous soyons plus nombreux pour nous occuper de lui », écrit la directrice.

Pour éviter la déscolarisation de son fils, malgré sa décision initiale de retirer Thibault de l’école Sacré-Cœur, la mère de famille recontacte l’établissement pour que son fils réintègre le dispositif ULIS. Le Sacré-Cœur refuse, indiquant qu’il n’y a plus de place disponible. Selon un agent de l’académie scolaire de Rouen, contacté par nos soins, toutes les ULIS créées dans les écoles de l’Eure sont aujourd’hui saturées. Les élèves sont placés sur liste d’attente.

« Pour ne pas être hors la loi, j’ai inscrit administrativement mon fils à l’école de Corneville-sur-Risle (Eure), mais il ne s’y rend pas car il ne peut se débrouiller seul. L’inspection académique n’a pas de solution. »

Face à ce chemin sans issue, Cindy Noël se sent aujourd’hui démunie. Seul espoir : qu’une place en ULIS se libère avant la fin de l’année ou à la rentrée prochaine pour l’entrée de Thibault au collège.

LIRE AUSSI : Une maman de Port-Jérôme en grève de la faim pour scolariser son fils autiste

29 janvier 2019

Autisme: la prise en charge psychanalytique toujours enseignée dans les facultés de psychologie

article publié dans Le Figaro

Par  Aurélie Franc Mis à jour le 28/01/2019 à 18:21
Publié le 28/01/2019 à 17:43

Dans les facultés de psychologie, la psychanalyse est enseignée pour prendre en charge l'autisme. Et ce, malgré les recommandations de bonne pratique.

 

Florent Chapel.

Comment prendre en charge un jeune autiste? En 2012, la Haute Autorité de santé (HAS) répond à cette question. Elle émet des recommandations: certaines méthodes sont approuvées, comme les théories comportementales et développementales. D'autres ne le sont pas.

C'est le cas des approches psychanalytiques, qui font partie des «interventions globales non consensuelles» en matière de prise en charge de l'autisme. Des termes pudiques pour rappeler que la prise en charge de l'autisme par la psychanalyse a été contredite par toutes les dernières connaissances scientifiques. «L'absence de données sur [son] efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à [sa] pertinence», concluent les experts de la HAS.

Ces recommandations sont considérées comme des guides de bonne pratique et depuis leur publication, le gouvernement essaye d'adapter les formations universitaires pour qu'elles y soient conformes. Mais le fait que la psychanalyse soit déconseillée en ...

=> Lire la suite de l'article en cliquant sur l'image

article du Figaro psychanalyse toujours enseignée

29 janvier 2019

Sarthe : une fillette placée à tort pendant plus d'un an et demi ?

article publié sur France Bleu

lundi 28 janvier 2019 à 18:45 Par Ruddy Guilmin, France Bleu Maine

Dans le bureau d'un juge pour enfants (photo d'illustration) Dans le bureau d'un juge pour enfants (photo d'illustration) © Maxppp - Vincent Voegtlin

Accusé de maltraitance en mai 2017, un couple de la région du Mans vient de récupérer sa fille âgée aujourd'hui de 5 ans. Après un an et demi de procédure, de nombreuses preuves tendent à montrer qu'ils étaient innocents. Le tribunal tranchera le 25 février.

Convulsions, perte de poids, évanouissements, troubles du langage... Depuis sa naissance, cette petite fille d'un couple domicilié près du Mans n'allait pas bien. Et les parents multipliaient les rendez-vous médicaux, sans que personne ne parvienne à identifier sa maladie. "Ils étaient inquiets, ils étaient en errance de diagnostic", explique leur avocat, maître Jean-Philippe Peltier.

Puis un jour, au cours d'un rendez-vous pendant lequel les esprits s'échauffent quelque peu, des personnels de l'hôpital les soupçonnent d'une forme rare de maltraitance : le syndrome de Münchhausen par procuration, c'est-à-dire d'inventer ou de provoquer les problèmes de santé de leur fille pour attirer l'attention. En mai 2017, suite à ce signalement, l'enfant est placé en famille d'accueil sur décision du procureur. Une mesure confirmée par un juge des enfants.

Les expertises contredisent l'hypothèse de la maltraitance 

Tandis que les parents clament leur innocence, une enquête est enclenchée. Et l'affaire renvoyée devant le tribunal correctionnel, qui va reporter le procès à trois reprises. En tout, il faudra un an et demi pour effectuer toutes les expertises parfois complexes. Et ces dernières vont très sérieusement mettre en doute l'hypothèse émise par les équipes de l'hôpital. D'après l'expertise psychiatrique, les parents ne présentent aucune pathologie mentale. Quant aux expertises génétiques, elles confirment que "les symptômes de la petite fille résultent bien d'une maladie très rare", explique Maître Peltier. 

Au vu de ses conclusions, et avant même le procès des parents, prévu le 25 février, la mesure de placement a été levée fin décembre. La petite fille a été rendue à ses parents, après avoir passé un tiers de sa courte existence dans une famille d'accueil. Au procès, l'avocat des parents plaidera la relaxe et espère que le parquet requerra la même chose, afin de reconnaître son erreur.

29 janvier 2019

L'autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris

article publié dans Le Figaro

Par  Damien Mascret Mis à jour le 28/01/2019 à 19:06
Publié le 28/01/2019 à 18:50

autisme article figaro

Réunis en congrès à Paris, des psychiatres ont détaillé l'apport des théories de l'apprentissage dans l'autisme.

Il y a une trentaine d'années, c'est sous les huées que le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre, présentait les découvertes d'anomalies neurobiologiques dans l'autisme. Jeudi dernier, ce sont des applaudissements nourris qui l'ont accompagnée à sa descente de la tribune du 17e congrès annuel de la psychiatrie française (L'Encéphale) à Paris. Elle participait à une session consacrée aux nouvelles prises en charge de l'autisme, qui s'appuient sur l'approche neurologique qu'elle défend depuis longtemps.

Il est vrai qu'à l'origine de la découverte de l'autisme, dans les années 1940, avec la première description par le pédopsychiatre Léo Kanner, les cliniciens ont été troublés, tant les symptômes et leur intensité peuvent être variés. Déterminer ce qui relevait ou non de l'autisme n'était pas simple. Élargir la focale aux «troubles du spectre autistique (TSA)», selon la dénomination désormais adoptée, permet de mieux en refléter la diversité.

» LIRE AUSSI -Autisme: une prise en charge encore trop coûteuse pour les familles

En France, un enfant sur 100 présente un TSA, ce qui représente aujourd'hui 700.000 personnes vivant en France avec un tel handicap. Car le spectre est large et va de la personne avec autisme sévère (1% des TSA) qui n'a pas pu acquérir le langage (non-verbal) à l'autisme de haut niveau (dit Asperger) souvent capable de tenir une conversation, avec néanmoins une interprétation très littérale du langage.

Le 6 avril 2018, le premier ministre Édouard Philippe, en présentant le quatrième plan national autisme (2018-2022), annonçait un réel effort de 103 millions d'euros dédiés à la scolarisation stricto sensu, avec l'objectif ambitieux de permettre d'ici à 2021 l'insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA.

Le plan insiste aussi sur l'importance d'une intervention précoce. «Le trouble du développement est extrêmement précoce, c'est pourquoi il doit être repéré dès la période périnatale pour permettre des interventions les plus précoces possible», explique le Pr Barthélémy.

Forfait d'intervention précoce

Dans l'actualisation de leurs recommandations de bonnes pratiques professionnelles relatives à l'autisme, mi-février 2018, la Haute autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesme) recommandaient «d'accélérer les étapes jusqu'au diagnostic et d'agir sans attendre sa confirmation». En commençant par les professionnels de santé et de la petite enfance, invités «à ne jamais minimiser les inquiétudes des parents».

Pourtant, le Pr Barthélémy ne cache pas ses inquiétudes. «Comment sera financé le parcours précoce alors que le diagnostic ne pourra pas être posé avant 12-18 mois? La question de l'ouverture des droits (en l'absence de diagnostic, NDLR) n'est pas anodine, il faut casser les verrous administratifs.» C'est tout l'enjeu du forfait d'intervention précoce en discussion. Espérons qu'il ne manque pas sa cible par excès de rigorisme médico-administratif.

Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées

Pour la Pr Bernadette Rogé, professeur de psychologie à l'université Toulouse-Jean Jaurès, «l'objectif de l'intervention dans le domaine de l'autisme est d'apporter un soutien au développement. Au-delà des techniques employées, toutes les approches comportementales reposent sur les théories de l'apprentissage».

Mais là où les enfants neurotypiques (non autistes) apprennent spontanément, ce n'est pas le cas des enfants atteints de TSA. «Il va falloir leur apprendre à imiter, communiquer, jouer!» détaille le Pr Rogé. En tenant compte de l'originalité du fonctionnement de leur cerveau. Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées, mais au contraire très perceptifs, sans être capable de hiérarchiser les informations reçues. Là ou un neurotypique oubliera le bruit de la climatisation, l'enfant avec un TSA n'y parviendra peut-être pas.

Même difficulté avec l'écoulement du temps, si naturel aux neurotypiques, que l'on doit découper en séquences dans les TSA. «Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de ces interventions», concède le Pr Rogé, «mais beaucoup d'enfants se sont améliorés grâce à elles.»


À Montpellier, PAPA aide les parents

«On a appelé notre programme d'aide aux aidants PAPA, parce qu'être parent d'un enfant atteint d'un trouble du spectre autistique (TSA), ça ne concerne pas que les mamans», explique en souriant la Pr Amaria Baghdadli, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, bien consciente que les mères sont souvent en première ligne. «Le PAPA, acronyme de Programme d'aide pour les parents d'enfants autistes, est un volet incontournable de la prise en charge d'un enfant», explique-t-elle.

Proposé aux parents dès l'annonce diagnostique, il s'agit d'un programme individualisé en fonction du niveauet de l'âge de l'enfant, des attentes et des ressources des parents. On en retrouve les éléments dans un livre dont la Pr Baghdadli est coauteur, Éducation thérapeutique des parents d'enfant avec TSA (éditions Elsevier Masson). «Nous les informons de la nature des troubles, leur évolution, les démarches administratives, les aides et les traitements et nous leur enseignons des techniques facilitant la communication avec leur enfant et la gestion des troubles du comportement», ajoute le médecin.

29 janvier 2019

Saint-Mandé : le Val-Mandé veille sur les dents des handicapés

article publié dans Le Parisien

Corinne Nèves| 28 janvier 2019, 18h56 | MAJ : 28 janvier 2019, 19h49 |0
Saint-Mandé, le 25 janvier. L’Institut le Val Mandé a signé une convention avec l’hôpital Henri-Mondor, sur des actions de prévention, dépistage et soins bucco-dentaires des personnes handicapées enfants et adultes. LP/Corinne Nèves

L’institut vient de signer de signer une convention pour la santé bucco-dentaire des handicapés avec l’hôpital Henri Mondor.

Parce que ses 527 usagers — enfants et adultes handicapés —, font partie de la population la plus fragile, l’Institut le Val Mandé (ILVM), à Saint-Mandé, seul établissement public médico-social du handicap dans le Val-de-Marne, utilise tous les moyens qu’il peut pour maintenir et améliorer leur santé au quotidien.

Ainsi, la convention signée avec le Service de Soins d’Enseignement et de Recherche Dentaires (SSERD) du Groupe Hospitalier Henri Mondor (Créteil) prévoit des actions de prévention et de prise en charge thérapeutique si besoin. L’usage est déjà effectif depuis plusieurs années, mais la convention cadre le sujet.

 

8 professionnels formés

« Concrètement, deux seniors et 6 externes forment l’équipe dédiée à l’Institut » explique le professeur Philippe Pirnay, chef du SSERD.

Car l’intervention n’est pas simple. Fabien, par exemple, « avait très très peur du dentiste et il a mis plus d’un an avant de s’asseoir dans le fauteuil, raconte Sandrine, intervenante à l’Institut. Il y a eu une démarche particulière, de connaissance, de reconnaissance, de confiance et petit à petit, il est allé jusqu’au fauteuil de façon plus détendue ».

Claudette présente à l’Institut depuis 19 ans a mis beaucoup de temps à s’abandonner aux mains des praticiens. « Aujourd’hui je vais dans un cabinet de ville qui prépare mon appareil que j’aurai dans trois semaines », annonce-t-elle fièrement.

500 000 handicapés n’ont pas accès aux soins dentaires

« Nous visons trois objectifs, rappelle Emeline Lacroze, la directrice de l’Institut. Réaliser un dépistage annuel systématique des personnes handicapées ; sensibiliser les professionnels de l’établissement aux problématiques liées à la santé bucco-dentaire et les former. Et permettre aux étudiants du SSERD de mieux appréhender ces problématiques ».

48,2 % des enfants et adolescents de 6 à 20 ans en Institut Médico Educatif (IME) ou Etablissements enfants et adolescents handicapés (EEAP) présentent au moins un problème important de santé bucco-dentaire. « Près d’un demi-million de personnes souffrant d’un handicap n’ont pas accès à la santé bucco-dentaire » ajoute le professeur Pirnay.

Pour cette action de prévention, l’Agence Régionale de Santé a attribué une subvention de 10 000 €.

Voir aussi :

Soins dentaires : partenariat entre l'hôpital Mondor et l'Institut pour handicapés Le Val Mandé | 94 Citoyens

Dépister chaque année les éventuels problèmes de santé bucco-dentaire des enfants et adultes handicapés accompagnés par l'Institut le Val Mandé (ILVM), sensibiliser et former les professionnels de cet établissement médico-social de Saint-Mandé à ces pathologie et permettre aux étudiants du Service de soins d'enseignement et de recherche dentaires (Sserd) de l'hôpital Henri Mondor de mieux...

https://94.citoyens.com

 

27 janvier 2019

Article de Libération concernant la création de la MAS ENVOL à Champigny - 16 avril 1998

 

Les autistes d'Envol dans la tourmente. A Champigny, des riverains s'opposent à la construction d'une maison d'accueil.

Maïté Baude a l'habitude du provisoire: depuis neuf ans, l'association qu'elle préside, Envol Marne-la-Vallée, n'a pu prendre en charge des enfants autistes que dans des structures précaires. Mais elle pensait être enfin sortie de ces solutions à court terme grâce à la création d'une Maison d'accueil spécialisée pour adultes autistes à Champigny (Val-de-Marne).

https://next.liberation.fr

 

26 janvier 2019

Les écoles québécoises ne répondent pas aux besoins des enfants autistes

article publié dans le Huffingtonpost

L’aide apportée aux enfants autistes dans les écoles du Québec n’a pas beaucoup évoluée depuis les 20 dernières années.

Où vont donc les enfants atteints d'autisme, s’ils ne peuvent pas fréquenter une école spécialisée avec du personnel formé aux meilleures pratiques éducatives et thérapeutiques pour l’autisme?
Juanmonino via Getty Images


Où vont donc les enfants atteints d'autisme, s’ils ne peuvent pas fréquenter une école spécialisée avec du personnel formé aux meilleures pratiques éducatives et thérapeutiques pour l’autisme?

Avant 2005, je n'étais pas très au fait en ce qui concerne le système d'éducation public et des différentes options offertes aux parents d'enfants handicapés. Lorsque mon deuxième enfant a reçu un diagnostic d'autisme, un trouble neurodéveloppemental incluant entre autres des troubles de la communication et du comportement, j'ai constaté que les options en matière d'éducation étaient très limitées.

Malheureusement, c'est encore le cas aujourd'hui, mais un enfant autiste d'âge scolaire peut s'épanouir s'il reçoit le bon soutien. Or, l'aide apportée aux enfants autistes dans les écoles du Québec n'a pas beaucoup évolué depuis les 20 dernières années.

En 2007, j'ai fait une demande pour que mon fils puisse fréquenter l'une des deux écoles spécialisées accueillant des enfants autistes à Montréal. La première, À pas de géants, est une école privée, la seule qui est dédiée uniquement aux enfants autistes. Elle offre à l'heure actuelle 90 places, dont la moitié pour les élèves francophones et l'autre pour les élèves anglophones, pour l'ensemble du territoire de l'île de Montréal.

Et la deuxième, aussi privée, l'école Le Sommet, de langue anglaise uniquement ne compte qu'environ 30% des 600 places pour les enfants atteints d'autisme. Les deux écoles sont reconnues et subventionnées par le ministère de l'Éducation. Malheureusement, mon fils qui avait cinq ans à l'époque, a été refusé par les deux écoles spécialisées en raison du nombre restreint de places et de l'absence de correspondance avec leur profil spécifique tel que le niveau de langage, le fonctionnement dans les activités de vie quotidienne, etc.

Quelle place pour les enfants autistes?

Où vont donc les enfants atteints d'autisme, s'ils ne peuvent pas fréquenter une école spécialisée avec du personnel formé aux meilleures pratiques éducatives et thérapeutiques pour l'autisme? Ils vont dans le système scolaire public.

Selon un récent rapport, le ministère de l'Éducation considère fournir davantage de spécialistes en classe pour aider les élèves ayant un trouble du spectre de l'autisme, mais nous n'avons pas plus de précisions. Je garde espoir, mais je crains aussi que ce ne soit qu'une solution bien partielle à un problème beaucoup plus complexe.

"La plupart des jeunes enfants atteints d'autisme arrivent sans intervention adéquate et sont intégrés dans une salle de classe régulière comprenant de 20 à 28 élèves et ne reçoivent pas le soutien adéquat pour s'épanouir."

Les enfants au Québec ayant un trouble du spectre de l'autisme sont diagnostiqués trop tardivement et attendent des années avant toute intervention, même si, selon les meilleures preuves, une intervention précoce est essentielle. Seuls les rares parents qui peuvent se permettre des thérapies privées rigoureuses sont réellement capables de préparer leurs très jeunes enfants autistes à entrer dans le système scolaire public. La réalité est que la plupart des jeunes enfants atteints d'autisme arrivent sans intervention adéquate et sont intégrés dans une salle de classe régulière comprenant de 20 à 28 élèves et ne reçoivent pas le soutient adéquat pour s'épanouir.

Actuellement à Montréal, une aide ou un éducateur spécialisé est affecté à un élève autiste 13 heures par semaine en classe régulière. La moitié de ce qui avait été prévu au budget de 2009-2010, soit 26 heures par semaine. De plus, les enseignants ne sont pas obligés d'avoir une formation spéciale sur l'autisme pour avoir des enfants autistes dans leur classe.

En général, dans le système d'éducation public, les enfants autistes qui ont ou qui développent des comportements difficiles sont placés dans des classes plus petites, à raison d'environs 10 élèves pour un enseignant et un éducateur spécialisé dans les écoles des commissions scolaires francophones et d'un enseignant pour quatre élèves dans les commissions scolaires anglophones. On souhaite que ces élèves puissent éventuellement être intégrés aux classes régulières, mais ce n'est pas toujours possible.

"L'idée voulant qu'on augmente le budget de l'éducation pour compenser le manque de soins spécialisés, qui devrait relever du ministère de la Santé, démontre un sérieux échec."

Aussi bien disposé que puisse être le système scolaire public, les enseignants ne peuvent pas se substituer à des soins offerts par des professionnels de la santé ou thérapeutes spécialisés pour aider les enfants handicapés à bien fonctionner. L'idée voulant qu'on augmente le budget de l'éducation pour compenser le manque de soins spécialisés, qui devrait relever du ministère de la Santé, démontre un sérieux échec.

Une réunion avec les trois ministres, celui responsable de la Santé, celui de la Famille et celui de l'Éducation s'impose pour retracer l'origine du problème et apporter les correctifs nécessaires.

26 janvier 2019

Ecole inclusive : des réponses concrètes dès 2019 ?

article publié sur Handicap.fr

Le ton monte autour de l'école inclusive malgré 2 grands chantiers en cours dont les conclusions doivent être dévoilées le 11 février 2019. Les associations s'impatientent, le gouvernement rassure et promet des réponses concrètes pour la rentrée 2019.

25 janvier 2019 • Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco

 

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Sur les bancs de l'école inclusive, les parties semblent avoir toute peine à se mettre au diapason. Le 22 janvier 2019, le comité d'entente des associations de personnes handicapées sort son « stylo rouge » et entend interpeller les députés pour les encourager à « échanger, débattre et faire des propositions qui soient à la hauteur de l'ambition politique qui avait été annoncée par le Président de la République ». D'une même voix, une cinquantaine d'entre elles disent toujours attendre « le bilan de la dernière rentrée scolaire » et déplorent de « trop grandes situations d'exclusion ».

Réaction des députés

Le lendemain, leur appel semble avoir été entendu. L'Assemblée nationale annonce en effet qu'une commission d'enquête parlementaire sur l'inclusion des élèves handicapés à l'école va être créée à l'initiative des députés communistes ; elle vise, quatorze ans après la loi de février 2005, à poser le droit pour chaque enfant handicapé d'être scolarisé dans l'école de son quartier (article en lien ci-dessous). Déjà le 11 octobre 2018, un coup de gueule dans l'hémicycle avait fait grand bruit, celui de François Ruffin (France Insoumise) après le rejet d'une proposition de loi qui visait à mieux rémunérer les accompagnants d'élèves handicapés. Son confrère Adrien Taquet, député LREM, ripostait en affirmant que les chantiers étaient en cours, déplorant une succession de « prises de positions démagogiques ». Dans sa lettre ouverte aux députés, le comité d'entente, plus qu'une piqûre de rappel, souhaite donc qu'un « débat s'engage à tous les niveaux afin de déboucher sur des propositions et un calendrier politique ». En réponse à cet appel, le secrétariat d'Etat au Handicap se dit surpris par cette initiative commune affirmant que le gouvernement est pleinement « au travail » sur cette question.

Chantier 1 : Ecole de la confiance

Et de mentionner un premier chantier, celui Pour l'école de la confiance, orchestré par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Il comporte 12 mesures de droit commun qui, de fait, concernent tous les élèves, y compris en situation de handicap. Côté « calendrier », ce projet de loi sera examiné par la commission de l'Assemblée fin janvier 2019, avant son passage dans l'hémicycle durant toute la semaine du 11 février. Or le comité d'entente regrette qu'il ne fasse « aucunement mention des défis sociétaux » liés à la scolarisation des élèves en situation de handicap. Point de vue partagé par Dominique Gillot, présidente du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées) : « Nous n'avons pas été saisis officiellement car le terme 'handicap' ne figure pas dans cette loi (…) il est tout de même dommage qu'elle ne mette pas en évidence l'école inclusive. ».

Chantier 2 : Ensemble pour une école inclusive

Reste une autre piste… Gros planning le 11 février 2019 -choix symbolique puisque c'est la date anniversaire de la loi handicap de 2005 ?-, puisque c'est un second dossier qui sera présenté devant le CNCPH : « Ensemble pour une école inclusive », cette fois-ci totalement dévolu aux élèves en situation de handicap. « Scolariser tous les enfants est l'une des cinq priorités définies en 2019 », selon le communiqué du secrétariat d'Etat au Handicap rendu public le 23 janvier. L'école inclusive recouvre ainsi quatre thèmes qui font l'objet de la concertation lancée le 22 octobre 2018 avec l'ensemble des acteurs (syndicats d'enseignants, accompagnants, parents, associations, etc). Elles portent sur : la scolarisation des enfants dès trois ans, une scolarisation simplifiée et des parcours plus fluides, de meilleures conditions de travail pour les accompagnants et une coopération plus efficace de l'ensemble des professionnels (de l'Education nationale et du médico-social).

Points de vue divergents

Ces revendications sont largement partagées par le comité d'entente qui s'inquiète néanmoins d'une issue encore trop « floue ». « Le cadre de la concertation est pourtant très clair avec des visées très opérationnelles », riposte le cabinet de Sophie Cluzel, qui se dit « engagé avec toutes les parties prenantes » (CNCPH, familles, syndicats…), tandis qu'un calendrier ferme a été fixé. Déjà 110 participants, plus d'une vingtaine de réunions et 60 heures de travail vont permettre, selon lui, de proposer des « outils très concrets », qu'il « sera possible d'intégrer dans la loi Ecole de la confiance en cours de discussion ». Dominique Gillot confirme d'ailleurs que le CNCPH a adopté une contribution qui a été transmise aux parlementaires en vue d'amendements à introduire dans ce texte.

Une copie à clarifier ?

« Lorsque le travail sera achevé, le 11 février, conclut le secrétariat d'Etat au Handicap, nous y verrons plus clair, avec des perspectives pour la rentrée prochaine ». Pour répondre aux inquiétudes du comité d'entente, il assure que « les députés sont très sensibles à ce sujet ». Sophie Cluzel a d'ailleurs été auditionnée par la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée le 22 janvier 2019, avec, selon son cabinet, des « échanges nourris ». Dans le dossier de l'école inclusive, il n'y aurait donc que de bons élèves ?

Epilogue. Le 24 janvier 2019, la mère d'un adolescent autiste, qui attaquait l'Etat français pour réclamer sa scolarisation en milieu ordinaire et non en institut médico-éducatif, a été déboutée par la Cour européenne des droits de l'Homme, au motif que ce « placement (…) ne viole pas son droit à l'éducation » et que ce choix « convient à son épanouissement » (article en lien ci-dessous). Encore quelques ratures à corriger ? Rendez-vous le 11 février pour noter la copie...

 

 

25 janvier 2019

Ciné ma différence -> Mia et le Lion Blanc - samedi 26 janvier - Kosmos à Fontenay sous-bois

Information publiée sur le site d'Envol Loisirs

Mia et le Lion Blanc - samedi 26 janvier - Kosmos à Fontenay sous-bois (16h15 démarre du film. Ouverture des portes 20 mn avant)

 

Mia a onze ans quand elle noue une relation hors du commun avec Charlie, un lion blanc né dans la ferme de félins de ses parents en Afrique du Sud. Tous deux grandissent comme frère et sœur et deviennent vite inséparables. Trois ans plus tard, Charlie est devenu un lion imposant. Mia découvre alors le secret que cache la ferme : son père vend les lions à des « chasseurs de trophées ». Mia n’aura désormais qu’une obsession : sauver Charlie, à tout prix.

 

 

Tarif groupe à 2.30 € l'entrée

Dites "Envol Loisirs"

Pour nous permettre d'organiser au mieux la séance, merci de bien vouloir nous informer de votre venue. Cliquez ICI 

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25 janvier 2019

Bilan et intervention précoce pour l'autisme et les troubles du neuro-développement

 

Bilan et intervention précoce pour l'autisme et les troubles du neuro-développement - Secrétariat d'État auprès du Premier ministre chargé des Personnes handicapées

Une mesure phare de la stratégie nationale pour l'autisme au sein des troubles du neuro-développement maintenant opérationnelle pour être déployée sur tous les territoires. Les modalités de la mise en oeuvre du bilan et de l'intervention précoce pour l'autisme et les troubles du neuro-développement ont été précisées dans un décret entré en vigueur le 1er janvier 2019.

https://handicap.gouv.fr

 

25 janvier 2019

Maltraitances en cas de handicap : un vrai plan d'action ?

article publié sur Handicap.fr

Vulnérables, certaines personnes handicapées sont la cible de maltraitances. Professionnels de santé, personnel hospitalier... Agnès Buzyn annonce la mise en place d'un plan d'action pour faire cesser ce "fléau", à la suite d'un rapport effarant.

24 janvier 2019 • Par L'AFP pour Handicap.fr

 

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Le gouvernement va présenter d'ici quelques mois un "plan d'action" pour mieux identifier et combattre les maltraitances à l'encontre des personnes dépendantes, âgées ou handicapées, un "fléau" que chacun doit avoir à cœur de dénoncer, a annoncé Agnès Buzyn le 24 janvier 2019. Il s'agira de "trouver des réponses claires et fortes face à des réalités insupportables", a déclaré la ministre de la Santé et des Solidarités, à l'occasion de la remise d'un rapport consacré à ces questions.

Des violences sous-estimées

Mots blessants, défauts de soins ou privation d'aller et venir : les maltraitances sont trop souvent sous-estimées, souligne ce rapport rédigé par une commission conjointe à deux instances consultatives, le Haut conseil de la famille et de l'âge (HCFEA) et le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). Dans les maisons de retraite, les établissements médicosociaux ou même lors des soins à domicile, cette "violence cachée" recouvre des situations très diverses, dont l'ampleur est mal mesurée, soulignent les auteurs, qui proposent des pistes pour mieux les identifier et les prévenir. "Il est rare qu'il n'existe qu'une seule cause lorsque la relation d'aide se dégrade, se salit (pour se transformer) en abus, vol, brutalité, emprise ou humiliation", a souligné l'un des auteurs du rapport, Denis Piveteau. "Les dérapages ont souvent une longue histoire. C'est toute la souffrance, toutes les tensions d'un cercle familial ou professionnel qui se déversent sur les personnes les plus vulnérables", a-t-il ajouté. Dénonçant la "persistance d'une forme de loi du silence", la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a évoqué la "très nette sous-déclaration des situations de maltraitance, encore plus marquée concernant les personnes en situation de handicap".

Protéger mais pas enfermer

Qu'elle soit délibérée ou au contraire inconsciente, imputable à des individus ou plutôt à des logiques collectives, la maltraitance "échappe encore largement aux regards", et peut même être mésestimée par ceux-là mêmes "qui en sont victimes", soulignent les auteurs. Ils citent en exemple les cas d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer qui se fait cracher au visage par une aide-soignante ou d'un petit garçon autiste que l'on oblige régulièrement à participer à des sessions de natation, malgré ses cris de révolte systématiques. Le rapport évoque également la "maltraitance institutionnelle" parfois à l'oeuvre dans les maisons de retraite en manque d'effectifs soignants : à cause de "défauts d'organisation" ou d"excès de productivité" imposés aux salariés, les professionnels peuvent y multiplier gestes "brusques, mécaniques ou sans bienveillance"Pour rester "bientraitants", les professionnels doivent veiller à ce que la nécessaire protection des personnes vulnérables contre les risques de la vie quotidienne ne devienne pas une entrave excessive à leur liberté.

Délimiter le secret professionnel

Pour remédier à ces situations, le rapport propose notamment de mettre l'accent sur la formation initiale et continue des professionnels. Il suggère également plusieurs pistes pour faciliter, en cas de maltraitance constatée, la remontée de l'information vers les personnes compétentes. Des instances territoriales spécifiques devraient être créées pour coordonner les "informations préoccupantes", et les professions médicales qui y siégeraient devraient être délivrées de leur secret professionnel. Le portail internet qui permet actuellement de signaler des "événements indésirables graves liés aux soins" devrait, par ailleurs, être étendu aux actes de maltraitance.

Casier judiciaire pour éviter les récidives

Autre proposition : l'autorité administrative devrait acquérir le pouvoir de suspendre temporairement un professionnel qui aurait commis une maltraitance, et de le contraindre à suivre une formation. Toute condamnation au pénal pour une atteinte aux personnes devrait obligatoirement figurer au casier judiciaire du professionnel concerné, et les employeurs seraient tenus de consulter ce casier avant toute embauche, préconise le rapport. Enfin, des indicateurs sur la "qualité de l'accompagnement" dans les établissements devraient être rendus publics sur Internet, et une "semaine contre la maltraitance" devrait être instituée pour "ouvrir le regard" sur le sujet.

Une mise en oeuvre rapide

Le gouvernement s'inspirera "très largement" de ce travail "très éclairant", a promis Mme Buzyn."Tout le monde doit se sentir concerné et impliqué", a-t-elle ajouté, précisant que ce plan d'action serait mis en oeuvre "dès cette année"Les mesures seront présentées avant le futur projet de loi sur le vieillissement et la dépendance, de manière à ce que ce dernier puisse inclure les éventuelles mesures législatives nécessaires à la lutte contre la maltraitance, a-t-elle encore indiqué.

25 janvier 2019

Le député LRM Adrien Taquet nommé secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance

article publié dans Le Monde


Ce membre fondateur d’En marche !, qui siège à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, avait mené pour le gouvernement une mission sur le handicap.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié aujourd’hui à 08h34, mis à jour à 08h34

Adrien Taquet, député LRM des Hauts-de-Seine, à l’Assemblée nationale le 16 octobre 2018.
Adrien Taquet, député LRM des Hauts-de-Seine, à l’Assemblée nationale le 16 octobre 2018. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Il revendique sa lutte contre les « angles morts de la République » pour s’occuper « des plus vulnérables ». Le député de La République en marche, Adrien Taquet, a été nommé secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, auprès de la ministre de la santé et des solidarités, Agnès Buzyn, a annoncé l’Elysée, vendredi 25 janvier, dans un communiqué.

Agé de 42 ans et un des fondateurs du mouvement En marche ! qui a porté Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017, il devra mettre en œuvre la « stratégie nationale pour la protection de l’enfance et de l’adolescence », qui doit être présentée lundi après des mois de reports.

Issu des réseaux strauss-kahniens

La petite histoire retiendra que c’est dans la cuisine de ce communicant, qu’en décembre 2015 fut trouvé le nom « En Marche ! », inscrit sur un post-it, en présence notamment de l’actuel patron du parti Stanislas Guerini ou du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Dîplomé de Sciences-Po Paris, avant d’échouer à l’ENA, Adrien Taquet intègre les réseaux strauss-kahniens en 2002 aux côtés de Matthias Fekl, devenu plus tard ministre de François Hollande.

Auprès de Dominique Strauss-Kahn, celui qui dit avoir « une fibre pour s’occuper des plus vulnérables » en tire la conviction qu’il faut « s’attaquer aux inégalités de destin ». Une philosophie qui constituera l’un des axes de campagne d’Emmanuel Macron quinze ans plus tard.

Le président de la Fondation Jean-Jaurès et proche de DSK Gilles Finchelstein lui permet de rentrer chez Havas (ex Euro RSCG) en 2004. M. Taquet bâtit ensuite sa carrière dans le secteur de la communication, en co-fondant en 2013 sa propre agence « Jésus et Gabriel ».

Ami du conseiller spécial d’Emmanuel Macron Ismaël Emelien, lui-même salarié d’Havas et actif au sein de la Fondation Jean-Jaurès, M. Taquet participe ensuite à partir de l’automne 2015 au sein d’une équipe très resserrée à la structuration d’En Marche !. Durant la campagne présidentielle, il est intervenu sur plusieurs aspects de la communication (identité visuelle, recrutement, scénographie des meetings, films).

« Un mec de convictions »

Elu député des Hauts-de-Seine en juin 2017, son premier mandat, il s’engage « à bosser sur les angles morts de la République », notamment les sujets de handicap, autisme ou encore la condition des détenus.

« Adrien, c’est un mec de convictions », témoigne Stanislas Guerini. « Ce qui l’intéresse, et ce n’est pas si fréquent que cela, c’est de mener des combats, prendre un dossier et le torturer jusqu’au bout pour en extraire le jus », ajoute le patron de La République en marche.

Chargé par Edouard Philippe d’un rapport « sur la simplification du parcours administratif des personnes en situation de handicap », il rend 113 propositions en mai. Il préconise notamment de conférer l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) et l’allocation adulte handicapé (AAH) « sans limitation de durée » aux personnes dont le handicap n’évoluera pas positivement, s’insurgeant contre certaines formes de « violences administratives ». Cette proposition a été reprise par le gouvernement.

Ce fan de football – il a fréquenté le centre de formation du Paris Saint-Germain – père de deux enfants, était déjà pressenti pour un poste de secrétaire d’Etat auprès d’Agnès Buzyn, finalement dévolu à Christelle Dubos, lors du précédent remaniement, en octobre.

25 janvier 2019

Ecole ordinaire à tout prix : la mère d'un autiste déboutée

article publié sur Handicap.fr

La mère d'un adolescent autiste, qui attaquait l'Etat français pour réclamer sa scolarisation en milieu ordinaire et non en institut médico-éducatif, a été déboutée par la Cour européenne des droits de l'Homme.

24 janvier 2019 • Par L'AFP pour Handicap.fr

Illustration article

"Le placement d'un enfant autiste en institut médico-éducatif plutôt qu'en milieu scolaire ordinaire ne viole pas son droit à l'éducation", a considéré, selon un communiqué de presse, la CEDH (Cour européenne des droits de l'Homme), qui a jugé la requête "irrecevable".

Pas de manquement à ses obligations

Cette mère française avait attaqué en décembre 2016 la France devant la CEDH, estimant que le refus des juridictions internes de scolariser son fils autiste, né en 2002, en milieu ordinaire enfreignait son droit à l'instruction et que l'absence d'éducation constituerait une discrimination de la part de l'Etat français. La Cour a estimé, au contraire, que "le refus d'admettre" l'adolescent "en milieu scolaire ordinaire ne saurait constituer un manquement de l'État à ses obligations (...) ni une négation systémique de son droit à l'instruction en raison de son handicap". Dans l'arrêt rendu le 24 janvier 2019, la CEDH explique qu'elle "ne saurait considérer que le choix opéré par les autorités nationales a été fait par défaut, en raison d'une déficience de moyens et de l'assistance scolaire au sein de l'école ordinaire". Ce choix d'un accompagnement éducatif au sein d'un IME, qui "satisfait le père de l'enfant, qui en a la garde", "convient à son épanouissement".

Conforme à d'autres décisions

En 2001, la demande de Mme Dupin de parcours de scolarisation en classe pour l'inclusion scolaire (CLIS) fut refusée pour son fils, la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) d'Ille-et-Vilaine préconisant que l'enfant soit orienté vers un institut médico-éducatif et, en attendant qu'une place se libère, une prise en charge en hôpital de jour, a rappelé la CEDH. Ce choix d'orientation avait été confirmé en 2012 par le tribunal du contentieux de l'incapacité (TCI) de Rennes, saisie par la mère de l'enfant, puis une nouvelle fois en appel en 2014. Un pourvoi en cassation fut rejeté en 2016. La décision de la CEDH est définitive, aucun appel n'étant possible.

© Wikipedia

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