Dans le domaine de Gaëlle Ezannic, rue Saint-Laurent, à Mélrand, on se sent bien. Quiétude et liberté sont de mise, tout comme les rires et l’écoute. Ici, on entre dans une autre dimension, où le partage est prioritaire. Avec en fond et en ligne directrice, le cheval.
Sortir de l’isolementEn 2015, Gaëlle, ancienne infirmière, a lancé son association Bast & Ptah. Son idée ? Proposer des ateliers à visée thérapeutique avec le cheval, destinés aux enfants, adolescents, adultes, à toute personne en difficulté, présentant un handicap moteur, psychique, sensoriel ou social.
Un projet qu’elle a nourri de son expérience personnelle. Petit, son fils a été diagnostiqué autiste sévère. Les médecins annoncent alors qu’il n’y a rien à faire. Mais, bien décidée à ne pas abandonner, la jeune femme recherche une solution pour aider son fils à sortir de l’isolement. Elle découvre alors l’équithérapie.
Aujourd’hui, son garçon a 12 ans et suit une scolarité normale. « Je veux partager cette expérience, je veux donner aux autres, faire comprendre qu’on ne devrait pas voir cette différence comme pénalisante », raconte Gaëlle Ezanic.
Des chevaux rescapés« Un cheval, ça aide à prendre confiance en soi, ça développe l’empathie. C’est instinctif, explique la maman, également présidente de l’association Bast & Ptath. Il aide à prendre conscience de son corps, et ça fait travailler la motricité fine. Voilà pourquoi c’est l’animal parfait pour la médiation animale. »
Ici, les chevaux sont des rescapés, ils ont tous une histoire différente : Rose a échappé à la boucherie, Yakari a fait douze ans de manège et Ulysse était battu par son ancien propriétaire.
La première étape de reconnaissance médicale de la discipline est passée. Il ne reste plus qu’à soulever la question des remboursements des soins et d’accompagnement des personnes en situation de handicap, par l’État.
Association Bast & Ptah, Gaëlle Ezannic, 8, rue Saint-Laurent à Melrand, 06 15 35 69 95. bastetptah@orange.fr ou http://bastetptah.eklablog.com.