article publié sur le site de Rachida Dati, député européen - 8 novembre 2010
Lundi 8 novembre 2010
Je tiens à exprimer mon incompréhension face au non-renouvellement de plusieurs contrats d’auxiliaires de vie scolaire s’occupant d’élèves en situation de handicap dans l’Isère.
L’accueil de ces élèves dans les écoles de droit commun était, pourtant, un engagement phare lors de la campagne pour les élections présidentielles.
A l’heure où l’on parle beaucoup d’une nécessaire redéfinition des politiques d’intégration et d’insertion sociale, je tiens à rappeler que ces efforts ne doivent pas concerner qu’une minorité de nos compatriotes.
L’accompagnement du handicap doit rester pour l’Etat une priorité et rien – surtout pas des considérations budgétaires – ne peut justifier qu’il en soit autrement.
Je pense également aux familles, dans les Pyrénées Atlantiques, qui ont dû former un recours auprès du tribunal administratif, pour obtenir des auxiliaires de vie pour leurs enfants handicapés afin qu’ils puissent être intégrés et réussir au mieux à l’école.
Tous les enfants doivent avoir les mêmes chances de réussir à l’école. Ces enfants qui font face parfois à de lourds handicaps ne doivent pas en subir un autre en étant privé d’une assistance. Une assistance qui leur permettra, l’espace de quelques heures dans la journée, d’être comme les autres.
N’est ce pas cela le concept de « l’égalité des chances »? N’y a-t-il pas marqué sur le fronton de ces écoles notre devise républicaine : « Liberté, Egalité, Fraternité »?
Pourquoi rajouter un combat supplémentaire à ces parents, alors qu’il s’agit d’un droit ?
La question à laquelle nous devons sérieusement réfléchir, c’est quelle société sommes-nous en train de construire si nous laissons sur le bord du chemin les plus fragiles d’entre nous?
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