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"Au bonheur d'Elise"
30 août 2014

L'équithérapie comme remède

article publié dans Hebdo-Ardèche

•  OLLIER Claude • Vendredi 22 août 2014 à 9h24

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Être soigné, se sentir mieux, avec l’aide d’un cheval ? Telle est l’idée de l’équithérapie. Depuis toujours, un lien unit l’homme et le cheval. C’est cependant depuis un demi-siècle que des activités de soins modernes sont pratiquées par la médiation du cheval, avec différents courants. Le développement de l’équithérapie en France s’est fait il y a une dizaine année, avec l’ouverture des quatre formations : la Société française d’équithérapie, l’Institut de formation en équithérapie, la Fédération nationale de thérapies avec le cheval (FENTAC) et la formation handi-cheval.

Un soin psychique

« L’équithérapie est un soin psychique dispensé à une personne dans sa dimension psychique et physique, soit autant dans la tête que sur le corps. Et le cheval constitue l’outil de médiation. », explique Cécile Jaeger, équithérapeute diplômée de la société française d’équithérapie. Et d’ajouter : « L’équithérapie s’adresse à tout public, toutes personne qui est en difficulté et n’ayant pas forcement de pathologie. Cela peut être autant du coaching, du travail sur la confiance jusqu’à la dépression, en passant par les handicaps moteurs, sensoriels ou encore cognitifs. Toute personne qui a envie d’un mieux être de son esprit comme de son corps. » Les enfants comme les adultes peuvent en bénéficier.

Des objectifs thérapeutiques personnalisés

Cet accompagnement thérapeutique va permettre d’avoir un effet sur la psychomotricité en mettant par exemple des petites boucles, sur l’orientation dans l’espace à travers des parcours, sur la relation à soi et aux autres mais également sur les apprentissages plus scolaires, tels que les couleurs ou encore les parties du corps. « Ma jument a par exemple pas mal d’autorité, et je l’utilise pour les personnes qui ont besoin de s’affirmer » confie l’équithérapeute. Cette dernière effectue actuellement utilise deux juments et un poney pour ses séances. « Au préalable des tests sont effectués avec les chevaux pour voir leur réaction en fonction du bruit par exemple ou encore aux gestes. Nous avons besoin de chevaux fiables. En fonction de la personnalité des gens, on adapte l’équidé ». L’équithérapie peut permettre d’amener le travail psychologique.

Un accompagnement pas encore reconnu

Cécile Jaeger constate cependant que pour l’instant tout est à construire au niveau de l’équithérapie. « Ce n’est pas encore reconnu au niveau des institutions et de ce fait il n’y a pas de financements. De plus, certains moniteurs d’équitation, non diplômés en équithérapie le proposent parfois. Et cela n’aide pas à la reconnaissance du métier. » Pour la jeune équithérapeute : « Pour être équithérapeute, il faut avant tout être un professionnel de la santé et du social. La formation en équithérapie est une formation professsionnelle complémentaire à nos compétences déjà acquises dans notre métier de base. »

Après une formation d’Éducatrice spécialisée, Cécile Jaeger a l’occasion d’accompagner divers publics : enfants malades, adolescents difficiles, adultes sans domicile fixe au sein de diverses institutions. Puis souhaitant allier un métier auprès des chevaux et dans le social, elle décide en 2011 de suivre une formation d’équithérapie. Elle exerce actuellement à l’Écurie les Selles située sur la commune de Bourg-les-Valence, en parallèle de son poste d’éducatrice spécialisée au sein de l’Aide sociale à l’enfance. « Il y a une vingtaine de chevaux dans l’écurie et jamais énormément de monde. C’est donc un cadre particulièrement adapté ».

Virginie Bancel

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