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"Au bonheur d'Elise"
13 mars 2015

Bonne nouvelle, la greffe de neurones est désormais possible

Par LEXPRESS.fr, publié le 13/03/2015 à  16:31, mis à jour à  16:33

Une équipe franco-belge vient de réparer le cortex cérébral d'une souris adulte grâce à une greffe des neurones dérivés de cellules souches embryonnaires. A terme, l'expérience représente un espoir de soigner les maladies cérébrales.

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Une équipe de scientifiques franco-belges ont réalisé une greffe de cellules sur le cerveau de souris atteintes de liaisons cérébrales. Une première qui s'inscrit dans la recherche de lutte contre les maladies neuronales.

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Réparer le cerveau, une réalité envisageable? C'est ce que l'on peut espérer à terme, après la prouesse scientifique du professeur Afsnaeh Gaillard, chercheuse à l'université de Poitiers, en collaboration avec l'Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire de Bruxelles.. Pour la toute première fois, un être vivant a reçu des neurones greffés directement dans son cerveau grâce à la thérapie cellulaire. Les résultats de l'expérience qui a duré plus de douze mois sont relatés dans la revue scientifique Neuron.  

Rétablir des liaisons neurologiques

Les chercheurs ont d'abord dû prélever les neurones adéquats sur des cellules souches embryonnaires, cultivées in vitro. Une opération délicate étant donné que le cortex est composé d'une centaine de types de neurones, répartis sur six couches et aires cérébrales distinctes. Et que ces différents neurones ne sont pas interchangables. 

Ils ont ensuite greffé les cellules obtenues dans le cortex visuel lésé de souris adultes d'une souris et ont observé leur comportement pendant un an. "Le système était en place après un mois et demi et des connexions se sont formées, explique le professeur Gaillard, citée par le Figaro. Nous avons greffé des progéniteurs de neurones visuels, des cellules immatures qui après la greffe se sont encore développées, puis ont établi les bonnes connexions avec les bons neurones. En stimulant l'oeil des souris, nous avons vu s'activer les neurones greffés." A la fin des 12 mois, la greffe avait "pris" chez 61 % des animaux.  

Des limites et des promesses

Un petit bémol vient atténuer l'enthousiasme de l'opération. A l'issue de l'observation, Le Figaro rapporte que "six greffons sur 47 contenaient une large proportion de cellules non-neuronales, ce qui pourrait indiquer la formation d'un tératome, type de tumeur formé par des cellules non correctement différenciées." Afsaneh Gaillard espère cependant "pouvoir obtenir d'autres types de neurones, en particulier des neurones moteurs (...) et tester ces greffes chez des singes, qui sont plus proches de l'homme".  

L'expérience demeure un inédit dans le milieu de la recherche cellulaire. Futura Science donne la parole aux chercheurs: "le succès de nos expériences d'ingénierie cellulaire permettant de générer des cellules nerveuses de façon contrôlée et illimitée et de les transplanter constitue une première mondiale. Ces travaux ouvrent de nouvelles voies d'approche de réparation du cerveau endommagé, notamment après accidents vasculaires ou traumatismes cérébraux".  



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