Sangles, camisoles, tranquillisants ... : les profs ont droit à plusieurs recours pour maîtriser les élèves difficiles
article publié sur La Meuse.be
À la suite des événements dans une école de Havré, en région montoise, Joëlle Milquet, la ministre de l’Enseignement vient de faire paraître une circulaire définissant les mesures de contentions et d’immobilisation que peuvent appliquer les professeurs vis-à-vis de leurs élèves.
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De nouvelles méthodes pour « maîtriser » les élèves difficiles
Après des faits de violence sur des élèves autistes survenus dans une école de l’enseignement spécialisé à Havré, Joëlle Milquet fait paraître une circulaire pour mieux armer les professeurs. Nos confrères de la DH nous apprennent que ces mesures comprennent 4 techniques : la première, la technique physique (contrôle manuel pour entraver la liberté de mouvement), la technique mécanique (sangles, camisoles, lits clos, orthèse…), contention chimique (antipsychotiques, tranquillisants, hypnotiques, sédatifs…) et pour finir, l’isolement.
La circulaire précise qu’elles doivent rester « exceptionnelles » et ne peuvent être utilisées en cas de « risques réels et imminents » et non « hypothétiques ». Ces techniques, qui peuvent paraître abusives, ont été recommandées par le Conseil supérieur de l’enseignement spécialisé. La DH nous apprend que ces méthodes sont déjà employées dans des établissements s’adressant à des élèves manifestant des troubles ou atteint d’autisme.
Dans l’enseignement général, ces méthodes devront « amorcer un débat pour permettre aux enseignants, en connaissance de cause, d’effectuer le meilleur choix possible. »
Se pose alors la question de la formation. Les enseignants du général devront-ils suivre des cours de self-défense ? La question reste entière.