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"Au bonheur d'Elise"
11 novembre 2018

Inauguration des nouveaux locaux du SESSAD Emile Zola à Villeurbanne - 9.11.2018

 

 

Ci-dessous l'article complet rédigé par André MASSIN, président d'AFG Autisme :

"Ce vendredi 9 novembre 2018, nous avons pu inaugurer les nouveaux locaux du SESSAD Emile Zola à VILLEURBANNE (69), 2 petite rue de la Rize, avec plus d'une centaine de représentants des autorités locales, des partenaires institutionnels, des familles. Ce fut l'occasion également de montrer l'action du service réparti sur 3 espaces au sein des nouveaux locaux particulièrement lumineux et offrant des espaces de plus du double des locaux initiaux.

Ce fut aussi l'occasion de se rappeler :

- l'ouverture du service le 1er septembre 2005 avec 12 enfants. Projet en lien avec l’association locale : Autisme Rhône/Ain. Ce projet a été l'un des premiers projets portés par AFG Autisme. Initialement installé Cours Émile Zola, les locaux d'un peu plus de 200 m² sont rapidement devenus trop étroits et exigus. Mais ne trouvant pas mieux, dans la limite de nos moyens, nous avons tout de même poursuivi nos recherches et le développement de ce service ;

- une montée en charge progressive jusqu’à 42 enfants depuis 2015

- un sureffectif permanent de 2 enfants (soit 44 sur le SESSAD) permettant un taux d’occupation de quasiment 100% et l'utilisation maximale des moyens mis à notre disposition. Ce qui comble les périodes de réorientation des jeunes qui prennent parfois un peu de temps entre la sortie d’un jeune et l’admission d’un autre

- une nouvelle organisation d’AFG Autisme en Rhône-Alpes avec la nomination d’un directeur unique entre le SESSAD Emile Zola (69) et le SESSAD des Goélettes (38) au 1er janvier 2014 et l'appui de 2 chefs de services

- l'ouverture de l’UEMA à l’école maternelle Anatole France de Vénissieux en septembre 2016

- la création d’un service de suivi plus « light » appelé IES (Intervention Educative Spécialisée) fin 2016 en lien avec 2 associations locales (Les Liserons et la SLEA) sur un fond d’intervention régional de l’ARS puis avec un statut de PCPE en 2017. Ce dispositif accompagne 8 jeunes.

- en 2017/2018 : l'actualisation et la rédaction du projet de service. Les nouveaux locaux et le déménagement de mars 2018 correspondent aux options retenues dans ce nouveau projet, en particulier dans la création d’un pôle dédié aux grands adolescents et jeunes adultes (16-20 ans) situé au 1er étage. Pôle PREVIA. (Préparation à la vie adulte)
Nous avons ainsi au 1er étage la préparation de l'orientation avec des adolescents et jeunes adultes, et au 3ème étage d'un côté ce qui est fait au sein du SESSAD, et notamment les paramédicos et ateliers individuels, et d'un autre côté toute la partie dédiée aux interventions à l'extérieur, sur les lieux de vie naturels (école, centres de loisirs, clubs sportifs, domicile...) des jeunes. Les présentations mises en places ce vendredi pour ces "portes ouvertes" sur chaque espace ont mis en exergue le travail effectué par chaque salarié(e) pour valoriser leur action et leur investissement.

- Nous sommes très fiers de notre équipe composée de 31 professionnels.

Ce fut également l'occasion de remercier l'ensemble de nos partenaires :
- M. Philippe GUETAT, ARS, Directeur départemental du Rhône et de la métropole de Lyon
- Mme Marie-Hélène LECENNE, ARS, Directrice de l'Autonomie
- Mme Frédérique CHAVAGNEUX, ARS, Inspectrice
- Mme Fabienne TOURAINE, inspectrice ASH1 et son équipe, sans oublier la directrice de l'UEMA
- M. David KIMELFELD, président de la Métropole
- M. Jean-Paul BRET, Maire de Villeurbanne
- M. Frédéric VERMEULIN, conseiller municipal délégué au handicaps et à l'accessibilité
- M. Eric PLANTIER-ROYON, Chargé de mission Ville et Handicaps Direction Générale des Services Ville de Villeurbanne.
- Ainsi que la délégation de la Maison départementale des personnes handicapées

Nous disposons là d'un très bel outil de plus de 500 m² que notre directeur, Philippe COLLET et toute son équipe se sont saisis et ont coconstruit pour un accompagnement aussi efficient que possible au regard des besoins des jeunes enfants et adultes du département du Rhône."

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11 novembre 2018

Seine-et-Marne. Chailly-en-Brie : une nounou au top veut faire connaître l’autisme

article publié sur actu.fr

Patricia Chobert est assistante maternelle. Depuis 12 ans, elle a la garde d'Eymeric, atteint d'autisme. Ce qui lui a valu d'obtenir un prix national au Trophée des Nounous.

Publié le 10 Nov 18 à 19:02
Patricia Chobert, qui vient de remporter le Trophée des Nounous, et le petit Eymeric.
Patricia Chobert, qui vient de remporter le Trophée des Nounous, et le petit Eymeric. (©Le Pays Briard)

Elles étaient 350 en tout à participer au concours. Et sur toutes ces assistantes maternelles, l’une d’entre elles s’est distinguée : Patricia Chobert est une nounou de Chailly-en-Brie. Elle vient d’obtenir la semaine dernière un prix dans la catégorie handicap au Trophée des Nounous, un concours national mis en place depuis trois éditions par le syndicat CFTC Santé-Sociaux. Elle y participait pour avoir gardé (et continue encore à l’heure actuelle) pendant 12 ans un enfant atteint d’autisme, le petit Eymeric, 12 ans.

« Nous avons été 4 à être récompensées sur l’ensemble des participantes, se souvient la Briarde, qui obtenu son prix la semaine dernière à Paris. C’est évidemment beaucoup de plaisir, je ne m’y attendais pas du tout. Même si je sais que j’ai bien sûr la reconnaissance des parents pour le travail accompli, c’est un plus ».

« Une affaire de famille »

Patricia Chobert garde Eymeric depuis son plus jeune âge. C’est au bout de quelques années que l’on détecte au bambin des troubles autistiques. « Cela n’a jamais posé de problèmes, confie l’assistante maternelle. J’ai gardé au cours de ma carrière 4 enfants autistes. C’est différent à chaque fois, les âges et les troubles n’étaient pas les mêmes ».

« Eymeric est un petit garçon qui s’adapte facilement, il faut juste le motiver un peu plus que les autres et l’aider pour qu’il puisse surmonter ses peurs au quotidien », ajoute de son côté sa maman, Stéphanie.

Si bien qu’au fil des années chez Patricia Chobert, où, du fait du travail de ses parents, Eymeric reste aussi bien le jour que la nuit, le garçon se sent comme « dans sa 2e maison » : « Les autres enfants que je garde connaissent sa situation et cela se passe bien. C’est également le cas avec mes enfants et mon mari. Nous avions beaucoup parlé avant la garde. Aujourd’hui, c’est une affaire de famille », poursuit Patricia Chobert.

« Faire avancer les choses »

La Briarde est assistante maternelle depuis 2009. Elle a actuellement 4 enfants à sa garde, plus une place nominative pour Eymeric. « L’autisme, peu d’assistantes maternelles s’y confronte. En participant au Trophée des Nounous, j’espère pouvoir faire avancer les choses et faire connaître un peu plus l’autisme », déclare Patricia Chobert. Une expérience forte qu’elle vit un peu plus chaque jour avec Eymeric : « Il participe à la vie de la famille, explique-t-elle. Cela sort du cadre professionnel. D’ailleurs, je suis toujours en contact avec les parents et les enfants que j’ai gardé auparavant ». Stéphanie, la maman d’Eymeric, confirme de son côté : « Nous n’avons pas avec Patricia une relation employeur employé. C’est plus que ça. Je sais que quand mon fils va chez elle, il est content. Cette deuxième maison lui donne un bon équilibre ».

 

A LIRE AUSSI – Meuphine accompagne les parents

A LIRE AUSSI – Handicap : du sport adapté pour se dépasser 

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11 novembre 2018

Nouvelle plaquette de l'UMI Est - Novembre 2018

Nouvelle plaquette UMI-1-page-001

Nouvelle plaquette UMI-1-page-002

9 novembre 2018

Une grève de la faim pour mieux soutenir son fils autiste

article publié dans Le Télégramme

Publié le 05 novembre 2018 à 16h22

Anthony Valente, employé à la collecte des déchets de Morlaix communauté.
Anthony Valente, employé à la collecte des déchets de Morlaix communauté.

« Tu dois choisir entre ton travail et ton fils ». C’est par ces mots qu’une ancienne cadre de Morlaix communauté aurait répondu aux demandes d’Anthony Valente, employé à la collecte des déchets. Depuis 2012, il réclame un accord écrit de son employeur pour entériner un planning aménagé afin de pouvoir s’occuper de son fils Merlin, diagnostiqué autiste. Sans réponse, il a entamé lundi une grève de la faim.

Pour se préparer à cette grève qu’il espère brève, Anthony Valente est allé se renseigner sur Internet : « Ceux qui parviennent à tenir longtemps conseillent de boire de l’eau sucrée ». Installé dans une petite caravane de la CGT en face du siège de Morlaix communauté, il considère ce mode opératoire comme « un dernier recours ».

Un rendez-vous par jour pour son fils

Son fils Merlin est autiste. Chaque jour, il a rendez-vous chez un spécialiste différent : orthophoniste, orthoptiste ou éducateur. Quand Anthony Valente apprend le diagnostic, il demande à Morlaix communauté de lui accorder un horaire aménagé fixe, lui laissant tous les mercredis et samedis libres, afin qu’il puisse anticiper les rendez-vous de son fils. Sa demande est acceptée mais il est alors transféré dans une autre équipe, au sein du service déchetterie. L’accord n’est alors qu’oral, il demande qu’il soit confirmé par écrit, depuis six ans. « Chaque année, c’est la même chose, mon planning est validé par la direction en janvier mais on me met la pression en septembre », tonne-t-il.

Actuellement, il ne sait pas s’il pourra conserver ses deux jours disponibles en janvier prochain. Anthony Valente dit aussi « subir des pressions de la part du service des ressources humaines de la collectivité, qui sollicite l’avis de ses collègues sur son planning de travail ». « Je ne comprends pas pourquoi mes collègues, qui ne vivent pas le handicap de mon enfant au quotidien, doivent donner leur accord pour mon planning ». « Anthony est en situation de détresse. Il demande juste un papier signé ! Tous les collègues le soutiennent », affirme Marc Corbel, représentant syndical à Morlaix communauté.

« Une situation particulière… et 200 personnes à gérer », soutient la direction

Morlaix communauté affirme travailler en ce moment sur la situation d’Anthony Valente. Brigitte Hévin, directrice des ressources humaines, dit hériter d’un dossier ancien, traité au départ par des acteurs qui ne font désormais plus partie de la collectivité. Elle ajoute que le cas d’Anthony Valente est un cas particulier, et que la collectivité doit gérer 200 autres employés.

Vincent Martin, directeur général adjoint de Morlaix communauté, soutient que cette grève de la faim survient stratégiquement, à l’approche des élections professionnelles : « C’est un coup médiatique de bon aloi en préparation des élections », affirme-t-il.

8 novembre 2018

Autisme : s’intégrer par l’habitat, le travail et les loisirs

article publié sur le site de la fondation Orange

Partout en France, nous favorisons des initiatives autour de l’emploi, de l’habitat ou des loisirs pour faciliter l’inclusion de personnes avec autisme dans la société. Cette année nous finançons 23 nouveaux projets pour un budget de 414 441 euros dans ces domaines pour montrer que c’est possible de mieux vivre ensemble.

Par l’habitat

A Toulouse, la collaboration entre quatre associations actrices de l’habitat et de l’autisme ont le projet de réhabiliter un immeuble en centre-ville. "Résidence Inclusive" pour 6 jeunes adultes autistes Asperger, chacun aura son appartement autonome et bénéficiera des espaces-services collaboratifs. "Autisme 31" et "InPACTS" réalisent un suivi et des animations dans ce lieu innovant qui garantit à la fois autonomie et accompagnement.

Dans la région de Chartres, "A Tire d’Aile" propose un projet de vie plus ouvert avec 3 dispositifs d’habitat pour personnes avec autisme : en habitat partagé, en Maison d’aide spécialisée (MAS) hors les murs ainsi qu’au sein des familles. Autant d’alternatives à une vie entière en établissement, qui peut convenir à certains mais pas à d’autres.

 


La Maison du parc à Auneau accueille des salariés avec autisme depuis 2017.

 

Une inclusion professionnelle adaptée au potentiel de chacun

Nous investissons plus de 200.000 euros dans la formation et l’emploi des personnes avec autisme :

A Nice, Avencod est une entreprise adaptée qui met en relation les personnes avec autisme et les entreprises pour des prestations de développement informatique et de tests fonctionnels d’applications. Nous la soutenons pour monter une structure identique à Marseille en lien avec les professionnels de l’autisme.

 

 

L’association "Le Mouton à 5 pattes" et "Paris 3-La Sorbonne" créent cette année un Master « Communication et Système d’Informations » ouvert à des autistes Asperger. Les étudiants bénéficieront à la rentrée 2019 d’une initiation à la programmation, aux sciences sociales ou au droit éthique et numérique. Une formation à distance qui réserve tout de même 107 heures d’accompagnements durant la formation ainsi que de nombreux moments de rencontres entre étudiants, familles et experts.

Facteur d’indépendance et de socialisation, l’emploi est, à fortiori pour les personnes avec autisme, une réelle opportunité d’insertion dans notre société.

Le loisir : vecteur d’émancipation…

C’est également par le jeu, des sorties, des moments de répit que nous pouvons réduire la fracture entre les personnes avec autisme et les neuro-typiques. La ville de Lannion a décidé de créer un accueil sur mesure pour les enfants avec autisme sur les temps périscolaires et extrascolaires. Les équipes d’animation et les responsables de structures seront formés et les familles impliquées pour un projet collectif pérenne.

Depuis 1991, nous sommes engagés dans la cause de l’autisme. Cette année encore nous soutenons de nombreux projets qui vont faciliter l’insertion sociale : par les apprentissages numériques bien-sûr, mais aussi par les nouvelles formes d’habitat, et des solutions sur-mesure dans le domaine du travail des adultes et des loisirs des plus jeunes.

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8 novembre 2018

Une maison pour autistes inaugurée à Sébazac

article publié dans La Dépêche

Publié le 07/11/2018 à 03:51, Mis à jour le 07/11/2018 à 08:36

 

De très nombreuses personnes réunies à la salle de La Doline à Sébazac pour célébrer l'événement./ DDM, MCB

De très nombreuses personnes réunies à la salle de La Doline à Sébazac pour célébrer l'événement./ DDM, MCB

Un événement aveyronnais qui est aussi une première en France pour ce type de logement inclusif qui peut être dupliqué dans bien d'autres communes.

L'autisme est un défi prégnant de santé publique auquel il est urgent de répondre. Car la majeure partie des personnes autistes est aujourd'hui accueillie dans des structures non spécifiques et parfois mal adaptées. Trop souvent l'hébergement reste directement à la charge des parents, dans le cadre familial, avec toutes les conséquences et les problématiques que cela induit. Aussi l'inauguration, ce lundi, des Chrysalides du Comtal, logement inclusif et habitat partagé pour sept jeunes autistes en plein centre du bourg de Sébazac-Concourès représente un évènement. C'est une aussi une première en France qui ne demande qu'à être reproduite. Mais ce type de structure qui manquait cruellement est aussi le fruit d'une grande ténacité, d'un «combat administratif car il ne rentrait dans aucune case» et d'une détermination sans faille de quatre longues années. «Je ressens une certaine fierté car il a fallu mobiliser beaucoup d'énergie», confiait Joël Malbert, président d'Austisme Aveyron. SoliHa, la Fédération solidaire pour l'habitat, qui construit à partir des besoins avoue que «le projet a été compliqué à monter et a nécessité de nombreuses dérogations. Il a aussi pu voir le jour grâce à la municipalité de Sébazac qui a donné le terrain pour un euro symbolique. Les loyers, eux, seront ceux d'une résidence sociale donc faibles», explique Daniel Trémolet de SoliHa Aveyron. L'ensemble des intervenants participants à cette inauguration a souligné son caractère novateur. Denis Saules, président de SoliHa Aveyron, a parlé d'une «réalisation pionnière appelée à être essaimée en d'autres points de notre territoire». Pour Xavier Delannoy, président de SoliHa France, «il s'agit d'une réalisation exemplaire témoignage de l'habitat inclusif pour ceux qui malheureusement restent en marge du chemin». Et le même d'insister sur le fait que «le logement est un vecteur d'insertion important». Pauline Cestrières, suppléante du député Mazars, insistait, elle, sur «notre rôle d'amener nos enfants à l'indépendance». De son côté, Benoît Quintard, administrateur régional du Crédit Agricole, a souligné «un projet pilote et solidaire qui fait référence, une démarche qui fait sens». Il a conclu en souhaitant «que ces Chrysalides du Comtal voient éclore de jolis papillons». C'est en bonne voie puisque la commune d'Argences-en-Aubrac est très intéressée par la démarche. Enfin, la représentante de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) a évoqué «un projet qui est un message porteur d'espoir et qui valorise le vivre ensemble dans une actualité où la violence et l'intolérance sont trop souvent à la une».

Autisme Aveyron, Vialarels village, 12300 Decazeville, tel 0951124731, www.autisme12.fr et autisme.aveyron@free.fr


«Chrysalides du Comtal», un modèle de logement inclusif

Cet habitat partagé est composé de 7 logements dont 2 qui sont jumelables pour éventuellement favoriser l'accueil des familles. Il comprend des espaces communs polyvalents tels que la cuisine et le salon permettant la préparation et la prise des repas en commun tout en favorisant le lien social. On y trouve aussi 5 salles pluridisciplinaires pour des activités éducatives et sociales avec des intervenants extérieurs. Au soir même de l'inauguration, les résidents se sont installés dans leur nouveau logement. «Une nouvelle vie commence pour eux dans un environnement adapté», a souligné la représentante de la préfète de l'Aveyron.

Cette opération a nécessité un investissement de plus de 1 200 000 euros dont 470 000 € d'aides récoltées. Elle a bénéficié du soutien de nombreux partenaires dont l'état, Rodez agglomération, la municipalité de Sébazac-Concourès, SoliHa, la Caisse des dépôts et de nombreux mécènes dont la Fondation Abbé Pierre et le Comité national coordination action handicap (CCAH).


3 questions à Joël Malbert, Président fondateur de l'association Autisme Aveyron

Quand est née votre association ?

Très symboliquement elle a été créée le 1er mai 2010 car ce jour-là on s'est mis au travail pour nos enfants. Elle regroupe des parents d'enfants, d'adolescents et d'adultes atteints d'autisme ou de troubles du spectre autistique.

Quel est son objectif ?

Elle est forte d'une trentaine de membres et compte aujourd'hui 8 salariés. Elle a pour but de mettre en œuvre, promouvoir et gérer toutes les actions en faveur des personnes autistes, de développer leur prise en charge, de favoriser leur autonomie, leur intégration sociale et leur bien-être, d'aider les familles ayant en charge des personnes autistes et de gérer des structures telles que celle-ci.

Qui va s'installer et comment va fonctionner cette nouvelle structure ?

De jeunes autistes proches de l'autonomie, âgés de 18 à 30 ans, qui ne trouvaient pas d'habitat adapté pour eux. Ils partageront aussi ce bâtiment avec des associations locales afin que cela devienne véritablement un lieu de vie.


Le chiffre : 7

places > dans ce logement inclusif. Cela paraît faible mais cet habitat a le mérite d'exister, et peut-être d'en engendrer d'autres, surtout quand on sait qu'une personne sur 100 en France est atteinte de troubles autistiques. Ce qui fait qu'en Aveyron il y aurait 2 800 personnes dont près de 2000 adultes pour… seulement 10 places dédiés à leur accueil.

Marie-Christine Bessou

7 novembre 2018

Merci à Samuel Le Bihan !

6 novembre 2018

Autisme : la première campagne qui n'ouvre pas la bouche

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Des émojis pour lutter contre les idées reçues sur l'autisme ? Le ton est donné pour la campagne de l'association AVA qui tente de sensibiliser sur les méthodes de communication basées sur les pictogrammes.

Par , le 05-11-2018

« Aujourd'hui, je parle sans dire un mot », dit la pancarte. Pour apprendre la communication, c'est à dire le langage, les émotions, les apprentissages visuels sont les plus efficaces. Inconnus et influenceurs se mobilisent aux côtés de l'association Agir et vivre l'autisme (AVA) pour lutter contre les idées reçues, vulgariser et sensibiliser aux méthodes d'aide aux personnes autistes. Sur Facebook, la vidéo a été lancée le 25 octobre 2018 par trois influenceurs ; Hugo Décrypte (211 k), Natacha Birds (110 k) et Papa en cuisine (5,3 k) donnent leur voix à ceux qui n'en ont pas.

Aide, éducation et inclusion

Une minute et dix-sept secondes, c'est le temps que dure cette nouvelle campagne. Une vidéo dans laquelle hommes et femmes se succèdent avec des émojis dans les mains. Grâce à eux, on découvre le message véhiculé : « En France, l'autisme c'est 1 naissance sur 100, et ¾ des personnes autistes n'ont pas accès à l'éducation et à l'inclusion : des outils existent pour les aider ». Il s'agit de faire prendre conscience que peu de personnes autistes sont scolarisées par manque d'outils adaptés à leurs besoins. « Pour apprendre le langage, des méthodes associent images et mots comme nous avec les émojis qu'on envoie tous les jours sur Internet. Avec les bons outils, les personnes autistes sont aussi sociables que nous si nous prenons le temps de comprendre comme vous le faites maintenant. », explique le communiqué.

Un manque à combler

Encore méconnues du grand public et de nombreux professionnels, ces méthodes peuvent être utilisées dans de nombreuses situations de la vie courante. Le PECS est un système d'apprentissage basé sur un échange d'images ; l'enfant apprend que l'image représente l'objet puis que le pictogramme représente. Le Makaton combine également des signes (inspirés généralement de la langue des signes). Plus spontané, certaines personnes se l'approprient plus facilement. Enfin, les tablettes et smartphones permettent d'accéder à des applications dédiées à la communication (articles ci-dessous) ; ici, on combine souvent images et mots et surtout sons et mots. Près de 700 000 personnes sont concernées par l'autisme en France et seulement 20 % des 110 000 enfants concernés sont scolarisés. Pourtant, le milieu scolaire est le lieu où ils apprennent, très tôt, à vivre et à communiquer avec leurs pairs.

© Caroline Grimprel - BTEC

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

"

5 novembre 2018

Autisme, vaccins - rétractation d'un article

5 nov. 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

La revue "Lab Medicine" rétracte un article basé sur les travaux frauduleux d'Andrew Wakefield. Cet article continuait à être exploité pour jeter à tort le discrédit sur les vaccins. Le climat est tel que certains chercheurs hésitent à publier sur le sujet.

 

retractionwatch.com

Un journal rétracte un article vieux de 16 ans basé sur une étude démystifiée sur un vaccin contre l'autisme - Retraction Watch

Traduction de "Journal retracts 16-year-old paper based on debunked autism-vaccine study – Retraction Watch"

Mieux vaut tard que jamais? Ou trop peu trop tard?

Ce sont deux manières différentes de regarder une rétractation récente.

Huit ans après l’une des rétractations scientifiques les plus notoires - celle du journal The Lancet de 1998 dans lequel Andrew Wakefield et ses collègues britanniques affirmaient un lien entre les vaccins et l’autisme - la revue Lab Medicine est en train de rétracter un document qui s’appuyait énormément sur ce travail maintenant discrédité. L'article de Bernard Rimland et Woody McGinnis, de l'Autism Research Institute, à San Diego, en Californie, commence comme suit:

  •     Les vaccins peuvent être l’un des déclencheurs de l’autisme. Des données substantielles démontrent une anomalie immunitaire chez de nombreux enfants autistes, compatible avec une résistance altérée à l'infection, l'activation de la réponse inflammatoire et l'auto-immunité. Une résistance altérée peut prédisposer à une blessure par le vaccin dans l’autisme.

Rimland est décédé en 2006. McGinnis n'a pas répondu à une demande de commentaire.

Roger L. Bertholf, rédacteur en chef de Lab Medicine, et Pietro Ghezzi - dont aucun n’a à voir avec l’acceptation ou la publication de l'article de 2002 - écrivent dans un éditorial annonçant le changement:

  •     Les études légalisées qui restent dans la littérature peuvent être néfastes lorsque ces études sont utilisées par des non-scientifiques pour étayer des conclusions qui ont longtemps été discréditées par des études ultérieures. Nous avons appris que tel est le cas d'un article de Rimland et McGinnis paru dans Lab Medicine en 2002. Le document propose un mécanisme liant la vaccination à l'autisme. Ses conclusions sont essentiellement fondées sur un article de Wakefield de 1998, publié dans The. Lancet, le premier a suggéré cette association. En 2010, après une enquête approfondie, The Lancet a retiré le document de Wakefield, expliquant que plusieurs éléments de l'étude rapportée avaient été jugés incorrects.
  •     Une quantité impressionnante de données dans la littérature montre que la vaccination, qui existe depuis plus de 2 siècles, est une mesure préventive bénéfique contre les maladies infectieuses. Un seul article suggérant qu'un risque d'autisme associé à la vaccination pourrait ne pas causer de grands dommages; Cependant, une étude récente indique que l'article de 2002 de Rimland et McGinnis est fréquemment consulté et cité pour soutenir la position de ceux qui s'opposent à la vaccination en pensant à tort qu'il s'agit d'un facteur de risque pour l'autisme.
  •     L'un de nous (P.G.) était l'auteur principal de cette étude. Par conséquent, à la suite du cours suivi par The Lancet, Lab Medicine a décidé de retirer l'article de 2002 de Rimland et McGinnis. L'article ne sera plus disponible dans les archives numériques de Lab Medicine, et une déclaration indiquant que l'article a été retiré apparaît dans toute recherche PubMed qui produit la citation.

Nous avons demandé à Bertholf, pourquoi maintenant? Le document a été cité une poignée de fois par d'autres documents scientifiques. Bertholf a dit qu'il était

  •     … Conscient de l'existence de l'article lorsque j'ai été nommé rédacteur en chef en 2012, mais que je n'avais pas pensé à me rétracter avant d'avoir vu l'étude du Dr Ghezzi révélant que l'article de Rimland et McGinnis était bien visible dans les pages de résultats des moteurs de recherche . Cela m'a fait craindre que le document ne soit utilisé pour faire avancer un programme anti-vaccin et je ne voulais pas que l'American Society for Clinical Pathology, qui publie Lab Medicine et est un chef de file mondial en matière de promotion de la santé, soit considérée comme endossant un papier sur la vaccination qui a une prémisse fausse et potentiellement dangereuse basée sur l'article défectueux rétracté par The Lancet. Je tiens à souligner que Lab Medicine jouit d'une indépendance éditoriale absolue vis-à-vis de l'ASCP et que cette décision n'a pas été prise par son leadership. Toutefois, c’est la perception de l’approbation qui me préoccupait.

Nous avons également demandé à Bertholf pourquoi le journal faisait disparaître l'article, au lieu de le laisser publié mais de le marquer en filigrane, conformément aux directives du Comité de l'éthique de la publication (COPE). Il a dit que c'était une erreur:

  • [Vous] avez raison de dire que COPE recommande le filigranage, mais pas le retrait des papiers rétractés. C'était un problème de communication entre moi et notre éditeur, Oxford University Press, lorsque nous avons discuté de la procédure de retrait d'un document (procédure totalement nouvelle pour moi). Nous allons corriger l'erreur et rendre le papier disponible avec un filigrane, comme recommandé par COPE. Je vous remercie de l'avoir signalé. J'ai également l'intention de publier une correction pour clarifier l'affirmation dans l'éditorial que le document ne sera pas disponible.

Voir aussi :


Les militants anti-vaccins ont pris en otage les vaccins

Traduction de Anti-Vaccine Activists Have Taken Vaccine Science Hostage

Par Melinda Wenner Moyer - 4 août 2018 - New York Times - Opinion

Les Américains qui ne veulent pas vacciner sont de plus en plus à l'aise : une étude de juin a révélé que, au cours des dix dernières années, le nombre d'exemptions de vaccins pour des raisons philosophiques a augmenté dans les deux tiers des États qui les autorisent.

Ce qui motive ces décisions erronées est la peur - crainte que les vaccins soient en quelque sorte dangereux, même si la recherche montre le contraire. Et ces choix ont des conséquences. L’épidémie de rougeole de Disneyland en 2015 a rendu malades au moins 125 personnes, dont beaucoup n’étaient pas vaccinées.

En tant que journaliste scientifique, j'ai écrit plusieurs articles pour réprimer l’angoisse liée au vaccin et encourager la vaccination. Mais récemment, j'ai remarqué que le nuage de peur entourant les vaccins a un autre effet néfaste: il érode l'intégrité de la science des vaccins.

En février, la Fondation Alicia Patterson non partisane m'a décernée une bourse pour faire un rapport sur les vaccins. Peu de temps après, je me suis retrouvée à frapper un mur. Lorsque j'ai essayé de signaler des aspects inattendus ou controversés de l'efficacité ou de l'innocuité d'un vaccin, les scientifiques ne souhaitaient souvent pas parler avec moi. Quand je les ai eus au téléphone, un thème inquiétant est apparu: les scientifiques sont tellement terrifiés par la réticence du public à l'égard des vaccins qu'ils se censurent, minimisent les résultats indésirables et évitent peut-être même de mener des études pouvant montrer des effets indésirables. Ceux qui violent ces règles non écrites sont critiqués.

Le but est de protéger le public - afin d’assurer que davantage de personnes adhèrent aux vaccins - mais à long terme, l’approche se fera sentir. Notre arsenal de vaccins est exceptionnel, mais il pourrait toujours être meilleur. Le progrès exige une franchise scientifique et une volonté de poser des questions qui dérangent.

Voici un cas qui caractérise ce problème et illustre à quel point cela peut être bénéfique lorsque des résultats critiques sont publiés. En 2005, Lone Simonsen, qui était alors à l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, et ses collègues ont publié une étude dans JAMA Internal Medicine montrant que le vaccin contre la grippe empêchait moins de décès que prévu chez les personnes de plus de 65 ans.
"
J'ai eu des conversations intéressantes avec des personnes du vaccin. Elles ont dit: «Que fais-tu, Lone? Tu es en train de tout ruiner », se souvient le Dr Simonsen, qui est actuellement chercheuse en santé publique mondiale à l’Université George Washington. Son travail a contribué au développement d'un vaccin contre la grippe plus efficace pour les personnes âgées, mais elle s'est sentie exclue. "Je l'ai senti personnellement, parce que je n'étais pas vraiment invitée aux réunions", dit-elle. "Cela a pris une bonne décennie avant qu'il ne soit plus controversé."

Il est compréhensible que les scientifiques soient nerveux. Internet a facilité la tâche des activistes anti-vaccins. L'étude du Dr Simonsen, par exemple, a inspiré une
histoire avec le titre ridicule "Les vaccins antigrippaux tuent les personnes âgées, indique une étude".

Mais les inquiétudes sur ce que ces groupes pourraient faire commencent à prendre le pas sur les progrès scientifiques.

"La perception qu'ont les scientifiques de l'irrationalité du public a un impact sur notre capacité à discuter rationnellement de choses qui méritent d'être discutées", a déclaré Andrew Read, directeur du Centre for Infectious Disease Dynamics de la Pennsylvania State University. Le Dr Read étudie l'évolution des agents pathogènes en réponse aux vaccins et il est farouchement pro-vaccin - son objectif est de garder les vaccins efficaces. Il dit avoir eu des rencontres désagréables lors de conférences scientifiques. Des collègues l'ont averti, par exemple, de ne pas parler trop ouvertement de son travail. "J'ai ressenti la pression - et d'ailleurs la responsabilité ", dit-il.

En 2009, Danuta Skowronski, épidémiologiste en chef de la division Influenza et pathogènes respiratoires émergents du Centre for Disease Control de la Colombie-Britannique, et ses collègues ont découvert des données inattendues suggérant un lien entre le vaccin contre la grippe saisonnière et un risque accru de grippe pandémique. Les résultats ne pouvaient pas prouver un lien de causalité - peut-être que les personnes qui se font vacciner contre la grippe saisonnière diffèrent de celles qui ne le font pas de telle façon qu'elles sont plus susceptibles aux souches pandémiques. Mais une interprétation possible est que les vaccins contre la grippe saisonnière inhibent l'immunité à ces souches. L'équipe du Dr Skowronski a reproduit les résultats de cinq études différentes et a ensuite partagé les données avec des collègues de confiance. "Il y a eu un énorme mouvement de recul", se souvient le Dr Skowronski, et certains se sont demandé si "les résultats étaient appropriés pour publication".

Offit dit que les chercheurs doivent gérer les conclusions différemment quand ils risquent de faire peur au public. Il pense que de petites études peu concluantes et inquiétantes ne devraient pas être publiées car elles pourraient faire plus de mal que de bien. «Sachant que vous allez faire peur aux gens, je pense que vous devez avoir beaucoup plus de données», explique-t-il. Mais d’autres disent que même un document peu concluant peut être important car il peut susciter des études plus vastes et plus définitives. . Gregory Poland, vaccinologue à la clinique Mayo et rédacteur en chef de Vaccine, devrait «le faire savoir à la communauté scientifique, le regarder, le connaître, affiner la conception de l’étude et revoir». Il est toutefois crucial pour les chercheurs d’expliquer soigneusement ces résultats dans leurs articles afin d’éviter toute interprétation erronée. Si une étude fait fuir les parents des vaccins, les gens pourraient en mourir. C'est un grand risque à prendre pour protéger le caractère sacré du discours scientifique. On m'a averti à plusieurs reprises que la couverture de ce problème pourrait me laisser "du sang sur les mains". Mais à long terme, la recherche scientifique étouffante n’est-elle pas encore plus dangereuse? «Si nous ne voulons plus regarder parce que nous ne voulons pas connaître la réponse, nous sommes en difficulté », Déclare le Dr Edward Belongia, l’un des auteurs de l’étude Vaccine et directeur du Centre d’épidémiologie clinique et de santé des populations de l’Institut de recherche de la clinique Marshfield. Cela ne veut pas dire que quiconque dissimule des problèmes majeurs de sécurité, façon; les études critiques concernent généralement des problèmes mineurs dans des contextes spécifiques. Mais les scientifiques pourraient un jour rater des problèmes plus importants s’ils adoptent une culture qui supprime la recherche. Et, au bout du compte, en sélectionnant des données, les chercheurs en santé publique font «exactement ce que font les personnes vaccinées», Michael Osterholm, directeur du Centre de recherche et de politique sur les maladies infectieuses à l’Université du Minnesota, avertit.Il ne fait aucun doute que la mauvaise science des vaccins ne mérite pas un forum - et une grande partie de la recherche citée par les activistes anti-vaccin est vraiment très mauvaise. Mais une bonne science doit être entendue même si certaines personnes vont en déformer la signification. Une chose que les scientifiques et les parents qui se méfient des vaccins ont en commun est le désir de disposer des vaccins les plus sûrs et les plus efficaces possibles, mais les vaccins ne peuvent pas être affinés si les chercheurs ignorent les données incommodes. En outre, les scientifiques spécialisés dans les vaccins gagneront beaucoup plus de confiance dans le public et surmonteront des craintes beaucoup plus infondées s’ils choisissent la transparence plutôt que la censure.

"Je pensais que je n'avais pas le droit de ne pas publier ces résultats", déclare le Dr Skowronski. "Ils étaient trop importants." Les résultats ont été soumis à trois revues et ont subi au moins huit longues révisions avant que l'étude finale ne soit publiée dans PloS Medicine.

En septembre dernier, des chercheurs avec le Vaccine Safety Datalink , un projet de collaboration entre les Centers for Disease Control and Prevention et diverses organisations de soins de santé, ont publié une étude dans la revue Vaccine qui montrait une association - pas un lien de causalité, les auteurs prenaient soin de le préciser – entre le vaccin contre la grippe et des fausses couches. Peu de temps après, Paul Offit, directeur du Vaccine Education Center à l’Hôpital pour enfants de Philadelphie et co-inventeur d’un vaccin antirotavirus, a déclaré dans le Daily Beast que le document n’aurait pas dû être publié, en partie parce que l’étude était petite et en conflit avec des recherches antérieures. Il a également suggéré que les auteurs avaient choisi leurs données - une accusation qu'ils nient avec véhémence. Un médecin interrogé dans le populaire blog Science-Based Medicine explique pourquoi la recherche avait été financée en premier lieu.

Le Dr Offit dit que les chercheurs doivent gérer les conclusions différemment quand ils risquent de faire peur au public. Il pense que de petites études peu concluantes et inquiétantes ne devraient pas être publiées car elles pourraient faire plus de mal que de bien. «Sachant que vous allez faire peur aux gens, je pense que vous devez avoir beaucoup plus de données», explique-t-il.

Mais d’autres disent que même un article peu concluant peut être important car il peut susciter des études plus vastes et plus définitives. . Selon Gregory Poland, vaccinologue à la clinique Mayo et rédacteur en chef de Vaccine, il faudrait «le faire savoir à la communauté scientifique, le regarder, le connaître, affiner la conception de l’étude et la revoir». Il est toutefois crucial pour les chercheurs d’expliquer soigneusement ces résultats dans leurs articles afin d’éviter toute interprétation erronée.

Si une étude fait fuir les parents des vaccins, des gens pourraient en mourir. C'est un grand risque à prendre pour protéger le caractère sacré du discours scientifique. On m'a averti à plusieurs reprises que la couverture de ce problème pourrait me laisser "du sang sur les mains". Mais à long terme, la recherche scientifique étouffée n’est-elle pas encore plus dangereuse? «Si nous ne voulons plus regarder parce que nous ne voulons pas connaître la réponse, nous sommes en difficulté », déclare le Dr Edward Belongia, l’un des auteurs de l’étude Vaccine et directeur du Centre d’épidémiologie clinique et de santé des populations de l’Institut de recherche clinique Marshfield.

Cela ne veut pas dire que quelqu'un dissimule des problèmes majeurs de sécurité, en tout cas; les études critiques concernent généralement des problèmes mineurs dans des contextes spécifiques. Mais les scientifiques pourraient un jour rater des problèmes plus importants s’ils adoptent une culture qui supprime la recherche. Et, au bout du compte, en sélectionnant des données, des chercheurs en santé publique font «exactement ce que font les personnes anti-vaccin», avertit Michael Osterholm, directeur du Centre de recherche et de politique sur les maladies infectieuses à l’Université du Minnesota,.

Il ne fait aucun doute que la mauvaise science des vaccins ne mérite pas un forum - et une grande partie de la recherche citée par les activistes anti-vaccin est vraiment très mauvaise. Mais une bonne science doit être entendue même si certaines personnes vont en déformer la signification. Une chose que les scientifiques et les parents qui se méfient des vaccins ont en commun est le désir de disposer des vaccins les plus sûrs et les plus efficaces possibles, mais les vaccins ne peuvent pas être affinés si les chercheurs ignorent les données incommodes. En outre, les scientifiques spécialisés dans les vaccins gagneront beaucoup plus de confiance dans le public et surmonteront des craintes beaucoup plus infondées s’ils choisissent la transparence plutôt que la censure.

Melinda Wenner Moyer est rédactrice scientifique et santé et rédactrice en chef à Scientific American.


https://www.buzzfeednews.com/article/azeenghorayshi/russian-trolls-vaccines

Les trolls russes sèment la confusion sur Twitter au sujet de la sécurité des vaccins

Une nouvelle étude montre que les trolls russes ont tweeté à propos des vaccins 22 fois plus souvent que l'utilisateur moyen de Twitter.

https://theconversation.com/autism-and-vaccines-more-than-half-of-people-in-britain-france-italy-still-think-there-may-be-a-link-101930

Autisme et vaccins: plus de la moitié des Britanniques, des Français et des Italiens pensent toujours qu'il existe un lien

L'une des idées fausses les plus frustrantes de nos nombreuses études sur ce qui cloche en général est le mythe persistant selon lequel les vaccins représentent un risque pour les enfants en bonne santé. C’est particulièrement énervant parce que cela a des conséquences directes et durables.

(...) Ces peurs non fondées ont-elles touché le public dans le monde entier? Notre première étude multi-pays, dans 38 pays, sur les idées fausses sur les vaccins suggère que cela a déjà été le cas. Environ une personne sur cinq pense que «certains vaccins causent l'autisme chez des enfants en bonne santé» et 38% ne savent pas si c'est vrai ou pas.

Les proportions de personnes qui croient que cela est vrai vont de 44% en Inde à 8% en Espagne.

Mais dans de nombreux pays, des majorités pensent que c’est vrai ou qu’elles sont incertaines: en France, elle est de 65%, en Grande-Bretagne, de 55%, en Italie, de 52%.

 

Do vaccines cause autism in healthy children? Ipsos MORI
Do vaccines cause autism in healthy children? Ipsos MORI
4 novembre 2018

Limousin : Une île au large de l’espoir va-t-elle sombrer ? Histoire de notre combat

4 nov. 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Le Collectif Autisme Limousin et le collectif des parents continuent le combat pour une intervention précoce généralisée des enfants autistes de moins de 6 ans. Les projets de SESSAD en cours ne concerneraient que la moitié des enfants.

 

Diagnostic précoce d'un enfant autiste au Centre Expert Autisme de Limoges © Dragon Bleu TV

AUTISME : La Haute autorité de santé n'a jamais recommandé de priver les enfants d'éducation précoce à partir de 4 ans  ! Le collectif des parents pour la défense de l'intervention précoce   et  Autisme Limousin vous invitent à vous interroger avec eux  sur:

Un montage financier qui leur parait ubuesque :un dispositif d'intervention précoce financé 2M€ pour une soixantaine d'enfants va se retrouver à moitié vide alors qu'une trentaine d'enfants  jusque là pris en charge ,en seraient exclus  et resteraient derrière la porte sans solution.

Une décision contraire à la convention internationale des droits de l'enfant et au principe d'égalité des chances: des enfants exclus de l accès aux soins et à l'éducation parce que leur diagnostic n'a pas pu être posé avant 4 ans  dans notre pays où l'âge moyen diagnostique est évalué officiellement à 5ans .

Une détermination à détruire un dispositif dont la réussite était reconnue  nationalement  (diagnostic posé pour un enfant sur 100 nés dans le département, accompagnement pour tous les enfants diagnostiqués , satisfaction des parents, parcours sans rupture, succès de l'inclusion scolaire))

Un choix d'exclusion en contradiction avec la politique d'inclusion précoce gouvernementale initiée récemment.

vous trouverez ci joint Le communiqué de presse d'Autisme Limousin et un texte du collectif des parents

Merci de votre attention
Le Collectif Autisme Limousin - 2/11/2018

Une île au large de l’espoir va-t-elle sombrer ? Histoire de notre combat….

Pour les enfants TSA de 0 à 6 ans et leurs parents, il existait depuis octobre 2014 une île au cœur du territoire français, un laboratoire du futur créé par un groupe rassemblant l’administration de santé locale, un conseil scientifique national et des parents experts.

C’était une innovation inouïe en termes de santé publique, une sorte de Suède au centre de la France : L’État y avait respecté un engagement pérenne auquel il avait souscrit par contrat.

Tous les enfants concernés du département, qu'ils soient dépistés à 18 mois ou à 5 ans, y bénéficiaient d’une évaluation diagnostique et fonctionnelle puis, dans la foulée, d'une intervention individualisée dans leur milieu de vie (maison, école), calibrée à leurs besoins. Aucun parent ne devait connaître, dans cette île au large de l’espoir, le parcours du combattant que vivent la majorité des familles françaises concernées. A la rentrée 2017, le nombre d'enfants TSA inclus en CP y était multiplié par 3,8 alors qu'il restait stable dans les départements voisins. Les registres confirmaient que l'on allait atteindre un résultat unique en France : la quasi-exhaustivité du diagnostic et de l'accompagnement pour un département. Ce chiffre permettait de penser qu’aucun enfant ne resterait au bord du chemin.

On progressait vers l'égalité des chances. Un modèle avait été créé. On rêvait de l’analyser, de l’améliorer, de l’adapter et de le diffuser à travers le pays.

Mais en 2016, de nouveaux acteurs administratifs rentrent en scène. Même s'ils reconnaissent que le Centre Expert réalise '" un travail de haute couture ", ils jugent le dispositif " dérogatoire atypique et hybride ". L'administration annonce qu'elle confiera, à partir de 2019, le diagnostic des tout petits à des équipes de proximité non encore constituées et que l'intervention précoce sera assurée par des SESSAD d'intervention précoce à créer sur appel à projets. Une restriction du budget alloué à l'intervention précoce est évoquée. Les parents expriment leur inquiétude sans recevoir de réponse. Alors ils publient leur refus. Ils sont aidés par les interventions de plusieurs députés, une pétition est signée par 12000 personnes et par nombre de grands spécialistes de l’autisme.

Notre collectif saisit la ministre de la santé. L'administration annonce par communiqué de presse le 4 avril 2018 la pérennisation, dans le cadre d’un futur SESSAD, de l'activité d’intervention précoce assurée par le centre expert et le maintien de son budget. L'essentiel paraît préservé. Tous les enfants de 0 à 6 ans diagnostiqués TSA pourront avoir accès, à l’intervention précoce.

En Septembre 2018, coup de théâtre :

L’appel à projets pour le SESSAD d’intervention précoce destiné à prendre le relais du Centre expert est publié. L’âge limite d'admission y sera abaissé de 6 à 4 ans. Pour être admis en SESSAD il faut préalablement avoir été au moins pré-diagnostiqué et avoir une notification de la MDPH. Cela veut dire que tous les enfants ayant fait l'objet d'un repérage diagnostique après 3 ans 8 mois seront exclus de l’intervention précoce. C’est plus de la moitié des enfants jusque-là accompagnés qui resteront sans solution. Une situation absurde, ubuesque va se créer : Le cahier des charges calibre le SESSAD pour une soixantaine d'enfants chiffre qui représente les besoins de la totalité des enfants du département. Si l'on refuse d'y admettre la moitié des enfants, ce SESSAD sera à moitié vide avec, derrière la porte, des enfants sans solution. La moitié du budget restera inutilisé !

La suite de cette histoire, il faut l’écrire. Nous appuyons l’association Autisme Limousin qui demande à l’ARS d’utiliser ce budget qui restera inemployé afin de créer un SESSAD pour les enfants diagnostiqués après 4 ans. Pour que de nouvelles îles puissent se former sur ce modèle, pour que d’autres ne soient pas détruites soyez porteur de ce message…..

Le collectif des parents

Avenirenfantsautistes@gmail.com

Voir aussi :

4 novembre 2018

Vidéo -> Samuel Le Bihan, invité de l'émission ONPC 3.11.2018 - Son livre "Un bonheur que je ne souhaite à personne"

Samuel Le Bihan, invité de l'émission ONPC, à l'occasion de la sortie de son livre "Un bonheur que je ne souhaite à personne".

son intervention dans l'émission #ONPC (on n'est pas couché) diffusé hier soir sur France 2

Samuel Le Bihan #ONPC from Estelle Ast Verly on Vimeo.

4 novembre 2018

DAD - A film about autism and fatherhood - Film australien

DAD a film about autism and fatherhood

A documentary following the often unheard stories of fathers with children on the spectrum, DAD shares the experiences of twelve Aussie dads as they navigate the world of parenting and autism.

3 novembre 2018

Comprendre l'autisme - Un site d'information sur l'autisme

2 novembre 2018

Lien entre le syndrome de l'X fragile et l'autisme, explications

2 nov. 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Le syndrome de l'X fragile est l'une des principales causes génétiques de l'autisme [5% des cas d'autisme.. Environ une personne sur trois atteinte du syndrome est également autiste. Mais même ceux qui ne sont pas autistes partagent souvent certains traits de l'autisme, tels que l'évitement du contact visuel et les difficultés rencontrées dans des situations sociales.

 

Traduction de "Fragile X syndrome's link to autism, explained | Spectrum"

par Hannah Furfaro / 10 octobre 2018

Le syndrome de l'X fragile est l'une des principales causes génétiques de l'autisme. Environ une personne sur trois atteinte du syndrome est également autiste. Mais même ceux qui ne sont pas autistes partagent souvent certains traits de l'autisme, tels que l'évitement du contact visuel et les difficultés rencontrées dans des situations sociales. Les mutations du gène FMR1, responsables du syndrome de l'X fragile, représentent jusqu'à 5% des cas d'autisme.

Pour ces raisons, la recherche sur l'X fragile peut fournir des informations sur la biologie de l'autisme et son traitement. Voici ce que les scientifiques connaissent des mécanismes sous-jacents à l'X fragile et des angles de recherche qu’ils poursuivent.

Qu'est-ce que le syndrome de l'X fragile?

Le syndrome de l'X fragile est la cause la plus fréquente de déficience intellectuelle. Il touche environ 1 homme sur 4 000 et environ la moitié moins de femmes1. Les personnes atteintes du syndrome ont également tendance à présenter des caractéristiques physiques inhabituelles, telles qu'un visage long, de grandes oreilles et des pieds plats. Certains hommes ont de gros testicules et certaines personnes atteintes ont des convulsions.

Quelle est la relation entre le syndrome de l'X fragile et l'autisme?

Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies [U.S. Centers for Disease Control and Prevention], près de 50% des hommes et 16% des femmes atteintes de l'X fragile sont également autistes. D'autres études ont laissé entendre que jusqu'à 90% des hommes atteints de l'X fragile présentaient certains traits de l'autisme, tels qu'une tendance à éviter le contact visuel2. Des études indiquent que ces traits peuvent se présenter différemment dans les deux conditions. Par exemple, les personnes atteintes de l'X fragile peuvent présenter quelques comportements répétitifs classiques, tels que le battement de mains, alors que les personnes autistes ont généralement une vaste gamme de comportements répétitifs, d’intérêts restreints ou les deux. Les personnes atteintes de l'X fragile et les personnes atteintes d'autisme peuvent également suivre des trajectoires développementales divergentes : par exemple, les problèmes sociaux peuvent s'aggraver plus ou moins rapidement chez les autistes que chez ceux atteints d'autisme et de X fragile.

Qu'est-ce qui cause l'X fragile?

Dans la plupart des cas, le syndrome est causé par une mutation du gène FMR1, situé sur le chromosome X. Les personnes atteintes de X fragile ont plus de 200 répétitions d’une séquence de trois nucléotides, «CGG», au début du gène; les gens typiques ont 54 ou moins de ces répétitions. Au microscope, cette expansion de la CGG peut faire apparaître la pointe du chromosome X «fragile».

Les répétitions étendues peuvent faire taire la production d'une protéine appelée FMRP. Cette protéine remplit des fonctions essentielles, telles que le contrôle de la production de protéines au niveau des synapses, les jonctions entre neurones.

Selon la théorie dominante de l'X fragile, lorsque la FMRP est absente, la synthèse des protéines peut être généralisée et perturber les processus cognitifs. Une étude publiée le mois dernier a toutefois compliqué la compréhension du syndrome par les scientifiques: elle suggère que la perte de FMRP entraîne plutôt une pénurie de protéines.

Qu'est-ce que la «prémutation» du syndrome du X fragile?

La «prémutation» en X fragile est définie comme ayant 55 à 200 répétitions CGG dans FMR1. La prémutation bloque la production de FMRP mais ne la fait pas taire. Étant donné que les porteurs de prémutation peuvent ne pas présenter de signes extérieurs, la prévalence de prémutations est inconnue. Les estimations vont de 1 sur 148 à 1 sur 291 chez les femmes et de 1 à 290 hommes à 1 sur 855 chez les hommes aux États-Unis.

Certaines femmes atteintes de la prémutation développent une affection appelée insuffisance ovarienne primaire associée à l'X fragile, qui peut déclencher une ménopause précoce. Les hommes et les femmes atteints de prémutation peuvent développer une affection appelée syndrome du tremblement / ataxie associé à l'X fragile, qui provoque des tremblements et des problèmes cognitifs. Le risque de développer cette maladie augmente avec l'âge: selon les estimations, 30% des hommes atteints et 8 à 16,5% des femmes âgées de plus de 50 ans seraient atteints1.

Les répétitions de la prémutation peuvent parfois s’étendre dans les générations futures au syndrome complet. Plus le nombre de répétitions dans la prémutation de la mère est important, plus le risque de mutation complète de l'enfant est élevé.

Certaines personnes ont entre 45 et 54 répétitions CGG - une mutation dite «zone grise». On en sait peu sur les effets de cette mutation, bien que les preuves suggèrent qu'elle peut entraîner certaines caractéristiques du syndrome du tremblement / ataxie associé à l'X fragile .

Existe-t-il des modèles animaux disponibles pour étudier le X fragile?

Les chercheurs ont mis au point des modèles de syndrome du X fragile chez la souris et le rat en supprimant FMR1. Les cerveaux de ces souris répondent anormalement aux stimuli sociaux, tels que rencontrer une nouvelle souris. Les souris mutantes présentent également des altérations dans un circuit cérébral impliquant le cortex préfrontal, qui joue un rôle dans la cognition sociale.

On ignore si les connaissances sur ls souris s’appliquent aux personnes atteintes de la maladie. Les comportements observés chez les souris dépourvues de FMR1 sont souvent incohérents - et dans de nombreux cas, ils ne ressemblent pas à ceux observés chez les humains. Par exemple, les souris mutantes ne présentent pas de problèmes cognitifs, l’une des caractéristiques fondamentales de l’X fragile. Un modèle animal reproduisant fidèlement le syndrome aiderait les chercheurs à tester les traitements et à en retracer les origines.

Existe-t-il des traitements pour le syndrome de l'X fragile?

Une gamme de thérapies comportementales disponibles peut améliorer les capacités de parole et de langage chez les personnes atteintes de l'X fragile. Cependant, il n'existe aucun médicament approuvé pour le syndrome.

Les chercheurs étudient de nombreux médicaments candidats, dont plusieurs bloquent une protéine appelée mGluR5. Il a été démontré que certains des candidats, tels que l'arbaclofène et le mavoglurant, restaurent la production de protéines et atténuent les problèmes d'apprentissage et de mémoire des souris mutantes. Mais aucun des médicaments n’a bien fonctionné au cours des essais cliniques.

C’est peut-être parce que les essais ont utilisé les mauvais marqueurs pour mesurer l’efficacité des médicaments. Ou peut-être parce que les essais ont impliqué des adolescents et des adultes, dont le cerveau peut ne plus répondre à une intervention. Une équipe teste mavoglurant chez de jeunes enfants et utilise un test d’apprentissage des langues pour mesurer son efficacité. Ils prévoient d'associer le médicament à une intervention linguistique intensive.

D'autres équipes testent un médicament appelé lovastatin, qui est utilisé pour traiter les taux de cholestérol élevés et qui a permis de réduire les crises chez les souris X fragiles. Les chercheurs testent également un médicament qui cible l'enzyme PDE4D et semble améliorer les comportements sociaux des souris mutantes3.

Quelles sont les prochaines étapes pour ce domaine ?

Les chercheurs s'efforcent de mettre au point de bonnes mesures de résultats pour les essais cliniques et de rechercher des médicaments candidats prometteurs. D'autres efforts visent à clarifier les fonctions de FMRP ou à réparer la mutation. Dans une étude de mars, par exemple, les chercheurs ont utilisé un outil d'édition de gènes pour supprimer les étiquettes chimiques des séquences répétées CGG dans les cellules d'une personne souffrant de l'X fragile. Le traitement a permis de rétablir l'expression de la FMRP à 90% des niveaux normaux.

References:

  1. Seltzer M.M. et al. Am. J. Med. Genet. B. Neuropsychiatr. Genet. 159B, 589-597 (2012) PubMed
  2. Hernandez R.N. et al. Am. J. Med. Genet. A. 149A, 1125-1137 (2009) PubMed
  3. Gurney M.E. et al. Sci. Rep. 7, 14653 (2017) PubMed

Voir aussi : Unlocking the secrets of fragile X in Colombia

 

Tous les membres de Ricaurte présentant un X fragile, y compris Hector (deuxième à gauche) et Victor (deuxième à droite) Triviño, peuvent être issus d'un ancêtre commun. © Spectrum News
Tous les membres de Ricaurte présentant un X fragile, y compris Hector (deuxième à gauche) et Victor (deuxième à droite) Triviño, peuvent être issus d'un ancêtre commun. © Spectrum News

Une ville où il y a une concentration de personnes avec le syndrome de l'X fragile

Misfiring visual cells may underlie key sensory problem in fragile X

Selon une nouvelle étude, les difficultés de perception du mouvement observées chez les personnes atteintes du syndrome de l'X fragile, l'une des principales causes de l'autisme, résultent d'un circuit visuel défectueux dans le cerveau.

Loss of large proteins underlies fragile X syndrome, study says

La protéine manquante dans le syndrome de l'X fragile, FMRP, facilite la production de centaines de protéines d'une taille inhabituelle, dont certaines sont liées à l'autisme, selon une nouvelle étude. Et la perte de ces grandes protéines est ce qui produit les caractéristiques graves associées au syndrome.

Study challenges theory that protein surplus underlies fragile X

Une nouvelle découverte remet en cause l’hypothèse de longue date selon laquelle le syndrome de l’X fragile, une affection liée à l’autisme, découle d’une surproduction de protéines dans les neurones. Selon l'étude, de nombreuses personnes atteintes du syndrome de l'X fragile ont des taux de production de protéines moyens.

2 novembre 2018

Samuel Le Bihan : son combat contre l’autisme

article publié dans Le Parisien

Christine Mateus| 01 novembre 2018, 6h28 | MAJ : 01 novembre 2018, 6h34 |1

samuel le bihanLe comédien, qui sort ce mercredi un livre sur la maladie qui touche sa fille, nous confie avec pudeur ses angoisses.

« Ce n’est pas un livre militant mais une histoire d’amour romanesque. » Le comédien Samuel Le Bihan ne veut pas qu’il y ait de mal entendu. Son premier roman, « un Bonheur que je ne souhaite à personne », sorti ce mercredi, n’est pas un prétexte pour faire de lui le porte-parole des difficultés rencontrées par les parents d’un enfant autiste. Un parent qu’il est aussi pourtant.

C’est Laura que l’on suit dans ses pages, pas lui. Une mère, emportée par une histoire d’amour qui élève seule Ben, un lycéen confronté à ses tourments d’ado, et César, un enfant au prénom d’empereur qui vit, et fait vivre toute la famille, au rythme de son trouble du développement, l’autisme qui touche 600 000 personnes, soit 1 % de la population française.

 

Si Samuel Le Bihan se méfie de l’adjectif « militant » pour se désigner, son héroïne, en revanche, l’épouse de toute sa force pour obtenir une chose qui paraît simple : scolariser son cadet au CP. Un combat vers l’autonomie qu’il connaît et qu’il mène encore pour sa fille du même âge, Angia, autiste elle aussi.

«Ces mères, ce sont des guerrières»

« J’avais envie de brosser le portrait d’une femme. 90 % des couples explosent lorsqu’ils ont un enfant autiste et ce sont souvent elles qui se retrouvent seules avec l’enfant, qui sacrifient leur carrière… Ce sont les mères qui montent en haut des grues pour réclamer que leur enfant aille à l’école et pas dans un hôpital psychiatrique », note-t-il.

« Elles sont parfois obligées de basculer dans l’illégalité, parce que notre société refuse, par moments, des choses qui tombent sous le sens. Ce sont des guerrières qui ne lâchent rien. J’avais aussi envie de raconter la quête de bonheur de Laura, cette volonté de transformer l’épreuve en force. »

Pourquoi un roman et pas un témoignage sur son expérience ? « C’est plus poétique et cela s’est présenté naturellement. Moi je suis un privilégié, j’ai pu m’adresser aux bonnes personnes assez vite, je ne suis pas perdu dans un endroit de France dépourvu de lieux de détection, de psychologues, de pédopsychiatres… C’est pour ça que j’ai voulu décrire le parcours du combattant de la grande majorité des familles concernées, à travers Laura. »

Un père impliqué

Cette mère croit déceler les maux dont souffre son petit qui « ne répond pas à son prénom, ne pointe pas du doigt, ne regarde pas dans les yeux ». Et Samuel Le Bihan ? « Comme tous les parents je lisais des livres sur la croissance des enfants et je trouvais qu’il y avait des signes, disons, bizarres. Un jour, la crèche nous a appelés et je savais déjà pourquoi. J’étais assez fataliste. Je me disais : c’est foutu. Aujourd’hui elle parle, elle continue de faire des progrès insensés. Elle a développé des stratégies pour aller vers les autres. Je suis là, aussi, pour célébrer ça. »

Au fil de la discussion, il évoque pudiquement sa « grande peur » qui est aussi celle de Laura pour César. « Ma fille va tomber amoureuse. Comment je vais gérer ça ? L’adolescence, la sexualité… J’ai peur des peines de cœur, des sentiments qui ne pourront pas forcément être vécus. »

Pas militant dit-il ? Il n’empêche. En parallèle, l’artiste, accompagné de Florent Chapel, auteur du livre « Autisme, la grande enquête », monte actuellement une plate-forme collaborative pour fédérer toutes les informations indispensables, qu’elles soient administratives, médicales, sur les méthodes éducatives…, à destination des familles touchées. Elle devrait être opérationnelle le 2 avril, Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. « Cet outil manquait alors on le crée. Je suis un pragmatique, j’ai un ADN de fabricant. Il est peut-être là mon militantisme. »

-

/Flammarion

« Un Bonheur que je ne souhaite à personne », de Samuel Le Bihan. Ed. Flammarion, 256 p., 18 euros.

VERS UN DÉPISTAGE PLUS PRÉCOCE

L’Assemblée a voté dans la nuit de vendredi à samedi un dispositif qui devrait permettre de détecter plus précocement l’autisme. « Le diagnostic en France, c’est cinq ans en moyenne alors que l’Inserm estime qu’on peut commencer à repérer les premiers signes entre 18 et 36 mois. Ces quelques mois et quelques années où l’on ne diagnostique pas les enfants, alors que la plasticité du cerveau est la plus importante, sont terribles en termes de développement », a expliqué le député (LREM) Adrien Taquet.

 

1 novembre 2018

Vidéo complète -> MATERNOPHOBIE de Sophie ROBERT a été projeté en avant première à l'Assemblée Nationale le 31 octobre 2018

Sophie Robert

dragonbleutv

Dragon Bleu TV

 

Ce programme vidéo de 86 minutes a été réalisé et produit par Sophie Robert pour Ninsun Project et Océan Invisible Productions. Il expose le mécanisme des placements abusifs d'enfants autistes et le désenfantement des mères qui cherchent à protéger leur enfant victime d'abus sexuels, sur la foi d'expertises psychanalytiques obscurantistes, en contradiction radicale avec les données acquises de la science et les recommandations de la HAS.
Avec :
Me Sophie Janois, avocate spécialisée en droit de la santé
Pr Christophe Lançon, professeur de psychiatrie, hôpital de la Conception à Marseille
Alain Kieser, psychologue spécialisé dans la protection des enfants abusés
Véronique Gropl, mère d'un enfant autiste, présidente de l'association RIAU
Maud Lacroix, mère d'un enfant autiste, présidente de l'association Petits Bonheurs.

31 octobre 2018

Autisme : " J'ai dû vendre ma maison pour que mon fils soit accompagné "

 

Autisme : " J'ai dû vendre ma maison pour que mon fils soit accompagné "

L'autisme est un trouble envahissant du développement qui apparaît dans l'enfance, avant l'âge de 3 ans, et perdure chez l'adulte. L&

https://www.allodocteurs.fr

 

31 octobre 2018

La réponse de Laurent Savard concernant le suivi de son fils, autiste

article publié dans l'Express

the-autist, publié le 31/10/2018 à 17:46 , mis à jour à 17:54:10

Je tiens à partager une vidéo hilarante de Laurent Savard, père de Gabin,  jeune homme autiste et TDAH.

Autisme Gabin

Gabin et son papa, Laurent Savard, en promenade

Gabin ne parle pas, malgré le suivi de qualité dont il bénéficie depuis la petite enfance (ses parents se sont démenés et se démènent toujours). Il  a une mutation dans un gène qui s’appelle SHANK3 (voir l’article « À la recherche des gènes de l’autisme » du chercheur  Thomas Bourgeron, mars 2018).

Il ne parle pas Gabin, mais qu’est-ce qu’il roule ! Car il est, comme Julien, un fan de Roller.. ET à raison de 3 sorties par jour, ça dépote.

Laurent n’est pas autiste lui, (quoique…;-)) mais artiste : il est humoriste, et a créé un spectacle que j’ai adoré : Le Bal des Pompiers . Ce one-man-show sensible,  intelligent, aborde par l’humour la différence de Gabin (né le jour du fameux bal).

Il a également écrit en 2017 le livre  « Gabin sans limites » : drôle, touchant et « mettant le feu aux préjugés ».

Je partage cette vidéo car j’adore le ton de Laurent, jamais virulent, malgré ce qu’il se ramasse, lui et sa femme…  Je partage car c’est aussi du vécu….

La voici (vidéo postée par Laurent Savard sur son journal facebook, 27 oct 2018)

31 octobre 2018

Une association pour que les enfants autistes aillent à l'école

article publié dans Le Figaro

Par  Coline Vazquez Mis à jour le 27/10/2018 à 18:07
Publié le 27/10/2018 à 06:00

article figaro autistes sans frontièresLouis, 8 ans, est en classe de CE2. Autisme Sans Frontières

 

FIGARO DEMAIN - L'association Autistes sans frontières, spécialisée dans la scolarisation des enfants atteints de cette maladie, aide les familles à trouver des intervenants formés pour accompagner les élèves en classe.

«Trouver sa place dans la vie, c'est d'abord trouver sa place à l'école», défend Peggy Leroy, reprenant le slogan d'Autistes sans frontières (ASF). Depuis 2006, elle fait partie de cette association, créée deux ans plus tôt, qui aide à la scolarisation des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Selon l'Inserm, ils touchent 700 000 personnes en France dont 100 000 ont moins de 20 ans, soit un enfant sur 150 (en moyenne un par école) et se traduisent par une altération des interactions sociales et de la communication, des centres d'intérêt restreints et des comportements répétitifs.

» LIRE AUSSI - Troubles de l'apprentissage: au Cerene, un accompagnement scolaire adapté avec l'autonomie pour objectif

Des symptômes qui se conjuguent mal avec une école pas encore assez inclusive. Seuls 20% des enfants touchés par l'autisme ont la chance de fréquenter ses bancs. Autistes sans frontières est spécialisé dans la scolarisation de ces élèves dans l'enseignement classique. Pour cela, la présence d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS) dans la classe est, le plus souvent, nécessaire. Cette dernière doit également être formée à l'autisme pour comprendre les besoins et réactions de l'enfant, l'aider à se concentrer et à suivre le programme. «Le plus difficile, c'est de trouver des intervenants pour chaque élève et qu'ils soient formés», regrette Peggy Leroy. Pour pallier le manque d'AVS proposées par l'Éducation nationale, Autistes sans frontières aide les familles à trouver des intervenants privés et sensibilisés aux problématiques des TSA, dans des délais raisonnables. Ils sont formés par l'association et travaillent en lien avec des psychologues. Si la personne est souvent à la charge des familles, ASF soutient financièrement celles qui sont dans le besoin.

Mille familles sur toute la France

Autistes sans frontières rassemble 1000 familles dans un réseau de 34 associations à travers la France. Toutes sont supervisées par un président qui peut signer des conventions avec les académies de l'Éducation nationale. «En signant cette convention, les académies acceptent que les intervenants qui accompagnent les enfants entrent dans la salle de classe», explique Estelle Malherbe, présidente de l'association et maman de Chloé, une adolescente de 14 ans autiste. Elle poursuit: «Il y a des endroits où ça se passe très bien comme dans les Hauts-de-Seine. D'autres où tout est bloqué et où ils refusent l'intervenant. Or un enfant qui a de grosses difficultés d'apprentissage a besoin d'une personne pour le guider», soupire-t-elle. C'est le cas de Paul, un petit garçon atteint d'autisme et de surdité qu'Autistes sans frontières a aidé. Maintenant âgé de 9 ans, il est en classe de CE2 et a fait d'énormes progrès grâce à son intervenante et sa psychologue. Il peut fêter son anniversaire entouré de ses camarades et jouer dans la cour de récréation. Les élèves de sa classe se sont pris d'affection pour le blondinet et l'aident tout au long de l'année, ce qui ne surprend pas Peggy Leroy: «Ces enfants-là auront un regard différent sur le handicap. Ils seront d'autant plus citoyens», se réjouit-elle. En France, la loi de février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées impose d'offrir à tous les enfants en situation de handicap une scolarisation en milieu ordinaire. Malgré des avancées, elle n'est pas toujours appliquée. Et pour Peggy Leroy, «c'est le rôle de la société d'intégrer, dès le plus jeune âge, les plus faibles».

Un message qu'elle veut partager. C'est elle qui sera sur scène le 12 novembre pour la Nuit du Bien Commun. Cette soirée caritative rassemble des initiateurs de projets et des donateurs. Peggy Leroy y présentera l'association et son ambition. Les fonds récoltés lors de cet événement - les besoins de l'association s'élèvent à 100 000 euros — serviront à l'accompagnement des enfants par des professionnels et à leur formation. «Cet accompagnement ne se fait pas qu'à l'école, explique Estelle Malherbe. Il se fait dans tous les lieux de vie, dans la classe, mais aussi au domicile, sur les lieux de loisirs, permettant ainsi à l'enfant d'accéder au champ des possibles».

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Autistes sans frontières fait partie des 13 associations sélectionnées pour participer à la deuxième édition de la Nuit du Bien commun, dont Le Figaro est partenaire. Au cours de cette soirée caritative qui aura lieu le 12 novembre prochain au théâtre Mogador, leurs représentants, invités à pitcher devant un parterre de 1500 donateurs, recueilleront des fonds en direct. Au cours de la première édition 2018, les associations ont récolté près de 600 000 euros de dons en une soirée.

=» LA NUIT DU BIEN COMMUN, LE 12 NOVEMBRE AU THÉÂTRE MOGADOR




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31 octobre 2018

La génétique joue un rôle énorme dans l'autisme, selon une grande étude

31 oct. 2018
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Dans la famille,les frères et sœurs à part entière sont plus susceptibles que les demi-frères et sœurs de partager un diagnostic d'autisme. A partir de cette donnée, une étude évalue l'héritabilité à 64%.

 

Traduction de "Genetics plays outsized role in autism, large study shows | Spectrum"
par Nicholette Zeliadt / 15 octobre 2018

 

Evil Twins II © Luna TMG
Evil Twins II © Luna TMG

L’autisme est plus héréditaire que l’anorexie, la dépendance à l’alcool, la dépression et le trouble obsessionnel-compulsif, selon une analyse des données de près de 4,5 millions de personnes1.

A 64%, son héritabilité est similaire à celle de la schizophrénie, du trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (TDAH) et du trouble bipolaire, révèle la nouvelle étude.

L’héritabilité fait référence à la mesure dans laquelle les différences dans les gènes des personnes, par opposition aux facteurs environnementaux, expliquent leurs traits. La nouvelle étude mesure l'héritabilité de ces conditions en calculant la fréquence à laquelle les paires de frères et sœurs - qui partagent environ la moitié de leur ADN - ont le même diagnostic par rapport aux demi-frères et soeurs, qui ont environ le quart de leurs gènes en commun.

«Entre les conditions et les troubles, nous constatons de grandes différences dans les estimations de l'héritabilité, et l'autisme est l'un des plus héréditaires», a déclaré la chercheuse principale, Tinca Polderman, professeur assistant de génétique des traits complexes à la VU University d'Amsterdam aux Pays-Bas.

L'estimation pour l'autisme est conforme aux résultats des études sur les jumeaux. Ces études montrent que les vrais jumeaux, qui ont un ADN presque identique, sont plus susceptibles que les faux jumeaux d'avoir l'autisme. (Les faux jumeaux partagent environ la moitié de leur ADN, comme le font les autres frères et sœurs.)

«C’est rassurant», déclare Sven Sandin, professeur adjoint de psychiatrie à la faculté de médecine Icahn du Mount Sinai à New York, qui n’a pas participé à l’étude. "Nous constatons à nouveau que l'héritabilité de l'autisme est particulièrement élevée et qu'elle se situe dans la même fourchette que celle estimée précédemment."

Questions de famille

Polderman et ses collègues ont feuilleté le registre suédois des générations multiples [ Sweden’s Multi-Generation Register] pour identifier les frères et sœurs nés en Suède depuis 1932. Pour chaque couple de frères et sœurs, ils incluaient les deux frères et sœurs aînés d’une famille nés de moins de cinq ans. Ils ont examiné les frères et sœurs « complets » et les demi-frères et sœurs qui partagent la même mère. L'échantillon final comprend 4 408 646 personnes.

Les chercheurs ont identifié des personnes chez lesquelles on avait diagnostiqué l'une de huit maladies psychiatriques. Dans le cas de l’autisme, l’étude comprenait des personnes nées depuis 1990, au moment où le diagnostic de la condition était apparu pour la première fois; l'échantillon comprend plus d'un million de frères et sœurs, dont 9 347 ont un diagnostic d'autisme et plus de 55 000 demi-frères et sœurs, dont 1 114 ont un diagnostic d'autisme.

Les chercheurs ont constaté que les couples de frères et sœurs étaient plus susceptibles que les couples de demi-frères et sœurs d'être en même temps autistes. Ils ont estimé que 64% de la variabilité des diagnostics d'autisme chez les frères et sœurs peut s'expliquer par la variation génétique.

Les estimations de l'héritabilité pour d'autres diagnostics varient considérablement, allant de 80% pour le TDAH à 30% pour la dépression. Les résultats ont été publiés le 17 septembre dans Psychological Medicine.

La rivalité fraternelle

L’équipe a également examiné les variantes génétiques courantes - celles présentes dans plus de 1% de la population - chez plus de 333 000 personnes, dont 18 381 autistes. Les données proviennent du Consortium de génomique psychiatrique, un effort international en cours pour répertorier les variantes associées à l'autisme et à d'autres conditions.

Les chercheurs ont balayé près de 3 millions de sites du génome à la recherche de variantes communes. En comparant les modèles de variantes chez les personnes autistes avec ceux des témoins, ils ont estimé l'héritabilité de l'autisme à environ 12%.

Le fait que cette estimation fondée sur la génétique soit bien inférieure aux estimations basées sur la fratrie suggère que des variantes communes ne rendent pas pleinement compte de l’héritabilité de l’autisme.

"Cela donne à penser que, dans le cas de l’autisme, les variantes les plus rares pourraient jouer un rôle plus important", explique Emma Meaburn, maître de conférences en sciences psychologiques à Birkbeck, université de Londres, qui n’a pas participé à l’étude.

L'estimation de la contribution de la variante commune risque également d'être faible, car elle n'est pas basée sur le génome entier, explique Polderman.

Elle et ses collègues recherchent des variantes communes qui pourraient aider à expliquer le chevauchement des traits d'autisme, de schizophrénie et de TDAH observés chez les frères et soeurs. Ils utilisent également les données pour prédire les chances d’une personne d’être diagnostiquée avec l’une de ces conditions.

Références:

  1. Pettersson E. et al. Psychol. Med. Epub ahead of print (2018) PubMed

Voir aussi Une révision de données confirme la prédominance génétique dans le risque d’autisme


Certains «gènes de l'autisme» montrent des liens plus forts avec des affections apparentées

« Some ‘autism genes’ show stronger ties to related conditions » par Jessica Wright  /  17 Octobre 2018

La plus grande étude de séquençage de l'autisme à ce jour implique 99 gènes dans la maladie, mais près de la moitié montre des liens plus étroits avec une déficience intellectuelle ou un retard de développement qu'avec l'autisme.

Les chercheurs ont présenté les résultats non publiés hier à la conférence 2018 de l'American Society of Human Genetics à San Diego, en Californie.

(…) Cette analyse statistique "trace une ligne de démarcation" entre 46 gènes étroitement liés à la déficience intellectuelle et 50 étroitement liés à l'autisme, explique Jack Kosmicki , un étudiant diplômé du laboratoire de Mark Daly au Massachusetts General Hospital, qui a présenté les résultats hier.

Autisme, retard de développement peuvent avoir des origines génétiques distinctes

"Autism, developmental delay can have distinct genetic origins » par Jessica Wright  /  11 Mai 2018

Des mutations dans certains gènes contribuent spécifiquement à l'autisme, et d'autres uniquement au retard de développement. Cette constatation suggère que, malgré le chevauchement des deux conditions, leur origine peut être distincte.

Les chercheurs ont présenté les résultats non publiés hier à la réunion annuelle de la 2018 International Society for Autism Research à Rotterdam, aux Pays-Bas.

«Nous savons qu’il existe un lien étroit entre retard de développement et autisme, et je pense que nous craignions de ne capturer que la composante retard de développement de l’autisme», déclare Stephan Sanders, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de Californie à San Francisco. "Ces résultats réfutent cela et suggèrent qu'il existe un risque réel de dégradation sociale provenant de certains de ces gènes."

(…)

Ils ont découvert que le fait d'avoir une mutation liée aux deux conditions abaisse le quotient d'intelligence verbale de la marge la plus large, suivi des gènes de déficience développementale, puis de ceux affectant l'autisme.

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