"Puisqu'il faut "cranter", finalement l'idée me va, il est urgent de "cranter" la timide prise de conscience publique de l'incroyable TRAHISON des services de l'Etat qu'ont subie les familles avec des enfants et adultes autistes, et ce, pendant 40 ans.
Dans quel autre pays, en effet, a-t-on livré des centaines de milliers de personnes à une secte de psychanalystes confite dans ses délires et sa haine des familles, sa haine des mères surtout ? Dans quel autre pays a-t-on financé une secte sur fonds publics pendant 40 ans en sacrifiant les protestataires privés de carrière s'ils osent penser autrement ou dénoncés à l'ASE s'ils osent demander un diagnostic digne de ce nom ? Laissé dire et enseigner que l'autisme était la forclusion du nom du père, le non-accès à la jouissance érotique, le fruit de la toute-puissance maternelle, un "trou", en niant le statut de personnes humaines aux personnes concernées ? Valorisé en permanence, dans une perspective machiste, sexiste et misogyne, propre à beaucoup de religions, hélas, le seul père, incarnation de la Loi qui sépare l'enfant de la mère malfaisante, castratrice et fusionnelle ? Obligé les parents, eux-mêmes contribuables, à financer avec leurs impôts leurs bourreaux et ceux qui maltraitent leurs enfants ?
Les services de l'Etat ont trahi et abandonné les personnes autistes, pour ne pas déplaire à un lobby tout-puissant, que personne n'a eu le courage d'affronter.
A part quelques courageuses ministres, quelques députés, que je remercie, des associations qui se sont épuisées dans ces luttes, personne n'a réagi devant la détresse, la destruction de centaines de milliers de personnes jamais aidées à devenir autonomes, à la seule charge de parents souvent maltraités et au bout du rouleau. Les médias ont pendant longtemps (et certains continuent) soutenu cette clique malfaisante qui récite son éternel et inepte catéchisme (ce qui lui permet de justifier sa flemme et son mépris) au motif qu'il y a deux manières de voir les choses et que tout se vaut dans la description de l'autisme. Eh bien non, le débat est clos depuis 1980 à l'OMS et depuis 2010 à la HAS , malgré sa complaisance toujours vive à mettre des psykks partout dans les groupes de travail.
Est-ce trop demander d'avancer ? De donner une impulsion à la petite roue en marche ? Il y a des professionnels dans le sanitaire comme dans le médico-social (en libéral, la révolution est en route depuis plusieurs années) qui ont envie de faire leur métier autrement que dans la terreur de la secte, nous les remercions de tout cœur, et les supplions de relever la tête pour nous aider.
Les dictatures sont toutes mortelles, dès lors qu'on s'organise pour les faire reculer puis disparaître.
Je fais partie de la génération épuisée ; vous, jeunes parents, ne laissez pas s'éteindre la petite prise de conscience, battez-vous et prenez le relais. La secte a tant à perdre qu'elle se battra jusqu'au bout pour conserver son pouvoir et l'argent qui va avec. Mais elle perdra, si vous ne laissez rien passer."