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"Au bonheur d'Elise"
14 juillet 2019

Fusion Agefiph/Pôle emploi : les asso sur le pied de guerre

article publié sur Handicap.fr

Six grosses associations de personnes handicapées sont vent debout. La raison ? Une absorption partielle de l'Agefiph, le fonds pour l'insertion des travailleurs handicapés dans le privé, par Pôle emploi est envisagée par le ministère du Travail.

12 juillet 2019 • Par

Illustration article

Une absorption partielle de l'Agefiph, l'organisme paritaire chargé de favoriser l'emploi des personnes handicapées dans le privé, par Pôle emploi pourrait signifier une "remise en cause" de l'accompagnement des travailleurs handicapés, craignent les associations membres du conseil d'administration de l'Agefiph."Aucune place ne sera laissée aux personnes concernées ni aux acteurs associatifs dans la gouvernance de la politique d'emploi des personnes en situation de handicap", estiment six associations de personnes handicapées, le 12 juillet 2019, dans un communiqué.

Option « catastrophique »

L'APF France Handicap, la Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes (CFPSAA), l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), l'association des accidentés de la vie (Fnath), l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) et l'Union nationale pour l'insertion sociale du déficient auditif (Unisda) sont vent debout.Le ministère du Travail envisage de déléguer l'offre d'accompagnement et les fonds de l'Agefiph à Pôle emploi, selon un document de travail cité de source syndicale et dans la presse. Une option "catastrophique", avait réagi le 4 juillet FO dans un communiqué.

514 000 chômeurs

"Nous avons commencé des travaux sur le sujet" avec la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait reconnu, le 9 juillet, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, lors d'une audition devant la commission des affaires sociales du Sénat. "On prend le temps de faire une concertation approfondie", avait-elle assuré.Les associations membres du conseil d'administration de l'Agefiph appellent à un "travail commun en toute transparence" à l'avenir dans la réflexion sur les modifications à apporter à l'Agefiph.En 2018, la barre des 500 000 demandeurs d'emploi handicapés inscrits à Pôle emploi a été dépassée pour s'établir à 514 000 personnes, soit une hausse de 3,5% sur un an. Le taux de chômage, autour de 19%, est deux fois supérieur à la moyenne nationale.

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13 juillet 2019

Deux-Sèvres Philippe Mouiller nommé au CNPH

12.07.2019 13:59
Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres.

Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres.

 

Le sénateur des Deux-Sèvres (Les Républicains), Philippe Mouiller, vient d'être nommé au sein du Conseil national consultatif des personnes handicapées – CNCPH. Le Parlementaire deux-sévrien a été désigné pour représenter le Sénat au CNCPH.

Le CNCPH regroupe les principaux acteurs du monde du handicap : associations de parents de personnes en situation de handicap, services de l'Etat, organisations syndicales, collectivités territoriales … ainsi que deux représentants du Parlement.

13 juillet 2019

L’Institut Le Val Mandé ouvre une structure de répit des aidants pour l’été

article publié dans 94.Citoyens.com

L’Institut Le Val Mandé ouvre une structure de répit des aidants pour l’été
 

L’Institut le Val Mandé, établissement public médico-social pour adultes et enfants handicapés basé à Saint-Mandé, ouvre ce lundi 15 juillet son «Offre de Répit Enfance 94», première étape avant l’ouverture d’une «Plateforme de Prestations Enfance 94» à partir du 15 septembre.

Cette Offre de Répit Enfance 94 fonctionnera toute l’année durant une partie des vacances scolaires et certains week-ends.
Dès ce lundi 15 juillet, l’Institut accueillera une vingtaine de jeunes de 11 à 20 ans qui étaient jusqu’à présent au domicile sans solution ou avec des solutions très partielles. «L’objectif est d’offrir, d’une part aux familles un temps de répit, d’autre part une première approche d’un accompagnement en collectivité pour des jeunes en rupture de parcours. Les jeunes seront accueillis et encadrés par une équipe experte qui aura pour objectif la co-construction d’une réponse adaptée aux besoins avec les partenaires et les familles», détaille l’institut.

Ce projet et celui de la plate-forme s’inscrivent dans le cadre des Appels à Manifestation d’Intérêt pour des solutions innovantes lancés l’été dernier par l’ARS Ile-de-France et bénéficient, à ce titre, d’un soutien financier.

12 juillet 2019

Il faut fermer les institutions : nos réactions face aux abus à l'hôpital spécialisé Whorlton Hall

 

Il faut fermer les institutions : nos réactions face aux abus à l'hôpital spécialisé Whorlton Hall

Déclaration commune du Forum européen des personnes handicapées (EDF-FEPH) , d'Inclusion Europe , de l'Association européenne du syndrome de Down et d'Autisme-Europe. C'est avec un sentiment de tristesse et de consternation, mais cependant sans étonnement, que nous avons pris connaissance des abus (y compris des cas de violence physique et de torture mentale) subis par les personnes ayant des troubles d'apprentissage, un handicap intellectuel ou l'autisme, à l'hôpital spécialisé Whorlton Hall, au Royaume-Uni.

https://www.autismeurope.org

 

7 juillet 2019

Handicap. Une colocation inédite à Quévert

article publié dans Le Télégramme

Publié le 01 juillet 2019 à 16h45 Modifié le 01 juillet 2019 à 17h53

Les quatre jeunes colocataires, Baptiste, Kévin, Charlène et Gaël, entourés par leurs accompagnantes et Rozenn Morice (debout, à droite), à l’initiative du projet.
Les quatre jeunes colocataires, Baptiste, Kévin, Charlène et Gaël, entourés par leurs accompagnantes et Rozenn Morice (debout, à droite), à l’initiative du projet. (Le Télégramme/Corentin Le Doujet)

À Quévert, quatre jeunes gens en situation de handicap tentent une aventure pionnière dans le pays de Dinan : quitter le cocon familial pour vivre en colocation, dans une maison « à eux ». Un projet accompagné 24 h/24 et 7 J/7 par une équipe professionnelle, formée au handicap. Lancé en mai, ce projet innovant fait des émules.

« C’est la fin d’un parcours du combattant, le début d’une nouvelle aventure », se félicite Rozenn Morice, maman de Gaël, originaire de Trégon. Depuis début mai, son fils de 23 ans découvre la vie en colocation, à Quévert, avec trois autres jeunes en situation de handicap : Charlène, 22 ans, Kévin, 28 ans, et Baptiste, 23 ans. Un projet inédit dans le pays de Dinan, pour des adultes de faible autonomie. Une véritable alternative à la prise en charge en établissement spécialisé, lorsque les places viennent à manquer.

« Une maison à eux »

« Tout est parti du manque de solutions adaptées pour Gaël, épileptique atteint du syndrome de Dravet. Il refusait de retourner dans les divers établissements vers lesquels il était orienté, où il n’était pas suffisamment stimulé », explique Rozenn, qui décide de quitter son emploi, en juillet 2018, pour se consacrer à la recherche d’un habitat partagé, pour personnes handicapées. « En France, on fonctionne sur le modèle unique du médico-social. Mais de nombreuses familles sont sans solution. J’ai lancé un message sur les réseaux sociaux, pour trouver des gens intéressés par ce projet de colocation, permettant notamment de mutualiser les moyens », relate la maman de Gaël, qui créée l’association Ose ta vie, lauréate de l’appel à projets national lancé par Familles solidaires, en octobre 2018. « On voulait que nos jeunes aient une maison à eux, pour vivre leur vie, ce qui aide à couper le cordon entre parents et enfants. C’est un premier pas, c’est génial. À terme, chaque jeune ne devrait rentrer dans sa famille qu’une seule fois par mois ».

« On a essuyé des refus »

Quatre familles partantes, restait donc à trouver le logement. « On a dû essuyer des refus, notamment d’un propriétaire et d’une agence, mais on a fini par trouver, via le parc locatif classique, dans ce lotissement de Quévert », sourit Rozenn, enfin soulagée que la bonne idée aboutisse, mais consciente que rien n’est gagné pour autant : « On découvre tout, il n’y a pas de projet similaire sur lequel s’appuyer. Parmi les soucis qu’on n’avait pas envisagés : les colères de l’un des colocataires, face auxquelles nous étions démunis. Après un mois de lancement, les choses s’améliorent, le jeune en question intègre la colocation, à son rythme ».

Accompagnement 24 h/24 et 7 J/7

Aux côtés des quatre colocataires, une équipe de l’établissement dinannais La résidence du Connétable est aux petits soins quotidiens, spécialement dédiée à ce projet. « C’est une première, pour ce type de handicap, mêlant épilepsie, déficience intellectuelle importante et autonomie restreinte. Il s’agit d’un accompagnement 24 h/24 et 7 J/7, concernant les actes essentiels de la vie courante, mais aussi des sorties en ville et des activités à l’extérieur, pour favoriser la socialisation. Nous sommes cinq dans la boucle, ce qui permet aux jeunes d’avoir des repères, en voyant régulièrement les mêmes intervenants », détaillent Solène, aide médico-psychologique, et Evelyne, aide-soignante. « C’est un autre cadre de travail qu’en établissement, tout est à construire. Là, on a le temps pour un suivi personnalisé. Ce n’est pas de l’assistanat, on accompagne les jeunes, sans faire à leur place », décrivent les professionnelles, visiblement ravies de leur affectation nouvelle.

Une deuxième colocation en projet

Pour donner un coup de pouce financier au quotidien des quatre colocataires, plusieurs événements sont programmés : du théâtre à la ferme, à Taillis (35), le dimanche 7 juillet, et un fest-noz à Bourseul, le samedi 5 octobre. « L’association a pour objectif d’aider au développement de ce type de colocation. Notre projet est pionnier, et intéresse d’autres personnes dans la même situation que nous. Deux familles sont déjà sur liste d’attente », indique Rozenn, qui, après avoir défriché le terrain de l’habitat partagé inclusif, s’active pour implanter une deuxième colocation de ce type, dès 2020, en Ille-et-Vilaine.


Contact
Association Ose ta vie, tél. 06 11 24 86 57 ; osetavie.asso@gmail.com ; www.osetavieasso.com

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6 juillet 2019

Le microbiote dans le viseur des chercheurs

article publié dans La Nouvelle République

Publié le 05/07/2019 à 04:56 | Mis à jour le 05/07/2019 à 04:56

Pr Christian Andrès, chef du laboratoire de biochimie de l’hôpital Bretonneau et chercheur à l’unité Inserm 1254 Imagerie et cerveau.

Pr Christian Andrès, chef du laboratoire de biochimie de l’hôpital Bretonneau et chercheur à l’unité Inserm 1254 Imagerie et cerveau.
© Photo NR

Appétit, stress, inflammation, immunité… Le microbiote ouvre un nouveau champ des possibles pour la recherche en santé. Le sujet intéresse les chercheurs depuis une vingtaine d’années.

Le microbiote était au cœur de la journée thématique organisée par l’association Biotechnocentre le 28 juin. L’enjeu : catalyser les énergies scientifiques en région pour s’emparer de ce sujet d’avenir. Explication du Pr Christian Andrès, chef du laboratoire de biochimie de l’hôpital Bretonneau et chercheur à l’unité Inserm 1254 Imagerie et cerveau.

Qu’est-ce que le microbiote ?

« C’est un ensemble de micro-organismes qui vit avec nous. Il est intéressant par le nombre de cellules, dix à vingt fois plus élevé que nos cellules. Cela implique notamment qu’une grande partie des molécules dans lesquelles nous baignons ne sont pas de nous, et qu’une partie des réactions chimiques dans notre corps se fait grâce aux bactéries. »

Depuis quand la science s’y intéresse ?

« Depuis que l’on a trouvé le moyen de séquencer du génome, il y a une vingtaine d’années. C’est la seule manière de connaître ces bactéries que l’on ne sait pas cultiver. L’idée qui a fait son chemin est une vision écologique, selon laquelle nous sommes dans un bain d’interactions continues. »

On prête au microbiote des facultés notables pour notre bien-être, comme la régulation de l’appétit, du stress, de la fatigue… Est-ce scientifiquement validé ?

« Il y a des choses indiscutables, comme son rôle sur l’appétit et la régulation du poids, son impact sur les problèmes inflammatoires, des réactions immunitaires. Il y a eu aussi des démonstrations très convaincantes, menées à l’Inra de Nouzilly, sur la réduction du stress chez les cailles. Certaines de ces expériences peuvent être reproduites, mais il faut se méfier des entreprises privées qui fabriquent des pilules avec des extraits de ce qu’il faudrait pour modifier tel ou tel facteur… Il faut rester prudent, il ne suffit pas de prendre telle bactérie pour obtenir tel effet : il est question de tout un éco-système. »

Selon vous, pourquoi le microbiote a gagné une telle popularité : on en parle jusque dans les magazines féminins !

« Il s’agit de quelque chose que l’on peut bien imaginer même lorsque l’on n’est pas scientifique. Quand on raconte que des bactéries dans le tube digestif peuvent influencer des choses, cela peut sembler évident. C’est vrai pour l’appétit ou l’inflammation, aussi pour le comportement ou la psychiatrie. C’est un peu le complément au tout génétique qui prédominait jusqu’ici. »
Cet engouement saisit-il aussi la communauté scientifique ? « Il y a une explosion de publications et de financement sur cette thématique de recherche : il y a de vraies perspectives thérapeutiques. Il reste encore beaucoup de travaux à mener. A Tours, nous avons un projet en lien avec l’autisme à l’unité Inserm 1253 Imagerie et cerveau, en partenariat avec le Liban. »

A quelle échéance peut-on espérer des perspectives thérapeutiques, ou de prévention ?

« Ce serait plus dans une perspective de prévention, peut-être d’ici cinq ou dix ans. Mais personne n’est devin ! »
5 juillet 2019

Assistant au parcours de vie : lancement du 1er diplôme !

 

Assistant au parcours de vie : lancement du 1er diplôme !

Rentrée innovante en perspective ! L'école universitaire de management de Limoges (IAE) proposera, dès septembre 2019, le premier diplôme " Assistant aux projet et parcours de vie " (APPV). Ce métier émergent est dédié à l'accompagnement des familles, des aidants et/ou des personnes en situation de handicap, dans une logique inclusive et de " renforcement du pouvoir d'agir " (article en lien ci-dessous).

https://informations.handicap.fr

 

5 juillet 2019

Handicap: la société inclusive prônée par le gouvernement inquiète les associations

article publié dans Le Nouvel Observateur  

article obs

Une femme en fauteuil roulant est photographiée, le 27 juillet 2012 à l'Institut Montsouris à Paris ((c) Afp)

Paris (AFP) - Le gouvernement le répète à l'envi: il prône l'"inclusion" des personnes handicapées en milieu ordinaire, à l'école, à leur domicile ou au travail. Mais ce "virage inclusif" inquiète de plus en plus les associations, qui craignent une transition "au rabais" ou au détriment des plus fragiles.

La secrétaire d'Etat chargée du dossier, Sophie Cluzel, veut développer une "société inclusive", qui ne cantonne pas les personnes handicapées dans des institutions spécialisées.

Si les associations de personnes handicapées disent globalement partager cet objectif, elles font part de leurs doutes quant au "chemin pour y parvenir".

Dénonçant une "inclusion au rabais" et une "politique du handicap trop souvent déconnectée des réalités", l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), a récemment demandé au gouvernement un "plan d'actions" pour une "transition inclusive effectivement concertée et solidaire", afin de répondre à l'"angoisse croissante" des familles.

"J'ai dit à Mme Cluzel que je ne voulais plus entendre parler de virage inclusif", explique à l'AFP Luc Gateau, son président. "Dans un virage, quand on appuie en même temps sur le frein et sur l'accélérateur, on sort de la route", raille-t-il.

Avec la priorité donnée au "milieu ordinaire", de nombreuses familles craignent que leurs enfants, pour qui les instituts médico-éducatifs restent souvent la seule solution, n'y bénéficient plus d'une scolarisation adaptée. Et ce alors même que "les listes d'attente ne cessent d'augmenter" pour y décrocher une place, souligne M. Gateau.

Le risque, pointe l'Unapei, est qu'au final "ne restent plus dans les institutions que les personnes les plus lourdement handicapées".

Pour Pascale Ribes, de l'association APF France Handicap, "la transition inclusive doit rester l'objectif, mais il ne faut pas la dévoyer pour faire des économies sur les aides à l'autonomie, qui se traduiraient par une moindre qualité de vie".

"On veut mettre tout le monde en milieu ordinaire, mais si c'est pour condamner les gens à rester enfermés chez eux, alors c'est le contraire de l'inclusion!", relève-t-elle.

- "Vision réductrice" -

Interrogée par l'AFP, Mme Cluzel affirme de son côté qu'"on ne va pas du tout vers une inclusion au rabais", et que ces termes "ne sont pas respectueux pour toutes les associations et les professionnels qui accompagnent déjà les personnes handicapées à l'école ou dans l'entreprise".

"Il n'est pas dans mon intention de fermer les établissements, mais de les ouvrir sur la société. Cessons de monter un système contre un autre, c'est angoissant pour les familles", ajoute la secrétaire d'Etat, qui se dit désireuse de travailler avec le monde associatif.

Certaines associations craignent également que les structures oeuvrant à l'insertion professionnelle des personnes handicapées - entreprises adaptées (EA) ou établissements et services d'aide par le travail (Esat) - soient mises en difficulté par les efforts du gouvernement pour que les entreprises ordinaires emploient au moins 6% de personnes handicapées, comme elles en ont l'obligation.

Celles qui n'atteignent pas ce taux doivent s'acquitter d'une pénalité financière, qu'elles peuvent cependant réduire - voire, actuellement, annuler - si elles achètent des biens et services auprès d'EA ou d'Esat. Or, à partir de 2020, cette déduction ne pourra être que partielle.

Pour Didier Rambeaux, le président de l'Association nationale des directeurs d'Esat, cette réforme "traduit une vision réductrice de l'inclusion", d'autant que, selon lui, seule une petite minorité des quelque 120.000 personnes concernées souhaite travailler en milieu ordinaire.

Sophie Cluzel, de son côté, souligne que la réforme maintient une "incitation" pour les entreprises à acheter auprès des Esat, et donc qu'elle ne "remet pas en cause" ces structures. La secrétaire d'Etat souligne sa volonté de "sécuriser les parcours pour ceux qui voudraient pouvoir passer du monde médico-social au milieu ordinaire".

Le "tout inclusion" inquiète également certains parents d'élèves handicapés, notamment ceux des Instituts nationaux de jeunes sourds et aveugles, qui craignent une possible remise en cause de leurs structures. Mais là encore, répond la secrétaire d'Etat, "il faut sortir d'une vision où on oppose le milieu ordinaire et les instituts", et développer plutôt des "partenariats" entre les deux.

5 juillet 2019

L'école pour les enfants porteurs de handicap est un droit, avec ou sans AVS

04/07/2019 07:00 CEST | Actualisé 04/07/2019 07:00 CEST


L’école est un DROIT, l’AVS un aménagement, une aide, une compensation au handicap. En aucun cas la présence de l’AVS ne peut être une condition pour scolariser l’enfant.


Début juillet. Certains parents rapportent déjà qu’ils entendent, de la bouche de certains responsables d’établissements scolaires, cette phrase : “En revanche, si son AVS n’est pas là à la rentrée, on ne le /la prend pas en classe”. 
Martelons-le: c’est illégal. 

L’école est un DROIT, l’AVS un aménagement, une aide, une compensation au handicap. En aucun cas la présence de l’AVS ne peut être une condition pour scolariser l’enfant.

De même, si votre enfant ne dispose d’une AVS que 6h par semaine, il a le DROIT d’aller à l’école à plein temps. Là encore, vous prétendre le contraire est illégal.

Les enfants avec handicap ne sont pas les variables d’ajustement d’un système qui manque de moyens ou est mal organisé. L’école pour eux n’est pas la charité, elle est un droit inscrit dans la loi depuis 2005. 

Alors oui, certaines écoles ont peur. Oui, ça peut être compliqué pour une équipe d’accueillir votre enfant et son handicap sans AVS. Suggérez-leur une chose se battre avec vous, parents, pour davantage d’aide humaine, plutôt que de renvoyer votre enfant à la maison.

Que faire, concrètement, si dès maintenant on vous sert ce genre de discours? Parlez-en à l’enseignant référent handicap, appelez les fameuses “cellules d’information” mises en place récemment, essayez de discuter au maximum, rappelez avec fermeté les principes de la loi 2005 et rapprochez-vous des assos comme Toupi ou Trisomie 21 France

Et ne vous laissez pas impressionner. Tenez bon. Oui, les classes sont bondées, les enseignants pas bien formés pour le handicap, les AVS mal payé.e.s et il n’y en a pas assez. MAIS ce n’est pas aux enfants avec handicap de payer à eux seuls pour un système qui va mal. On ne demande pas aux élèves valides, par tirage au sort, de rentrer chez eux parce qu’il n’y a pas assez d’effectifs pour gérer des classes. Alors on n’a pas à vous demander de VOUS débrouiller pour pallier aux manques de l’institution.

La loi existe, elle a quatorze ans ( QUATORZE!) et dit ceci: “Le service public de l’éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant. (...) L’Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés.” Battons-nous ENSEMBLE, parents, associations, et enseignants, pour que les moyens soient là, enfin.

Nous ne publions pas ce rappel à propos de Louise, pour qui cette transition en deuxième année se passe avec fluidité. Mais on entend trop cette phrase “ils disent qu’ils ne me le prendront pas sans AVS en septembre, j’en suis malade”.

Alors courage, force et patience à tous ceux qui sont concernés pour l’été qui vient. Nous souhaitons à vos enfants la chance de fréquenter l’Ecole de la république dès le 2 septembre. C’est leur droit. 

Merci de partager.

Ce billet est également publié sur la page Facebook Extra Louise.

4 juillet 2019

Aidants : Buzyn annonce un congé rémunéré dès 2020 !

 

Aidants : Buzyn annonce un congé rémunéré dès 2020 !

C'est l'une des prérogatives majeures des aidants, un congé rémunéré pour pouvoir s'occuper de leur proche malade ou handicapé. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a enfin pris en compte leur SOS et annonce la mise en place de cette mesure en 2020.

https://informations.handicap.fr

 

4 juillet 2019

Pédopsy : Nos futurs

Publié le 24 juin 2019
La pédopsychiatrie au banc des accusés – 1) La critique des « experts »

La pédopsychiatrie au banc des accusés – 1) La critique des « experts »

La pédopsychiatrie suscite des critiques venant d'une « nouvelle antipsychiatrie ». Docteur BB y répond.

La pédopsychiatrie publique a mauvaise presse, à la fois dans les représentations collectives mais aussi au niveau du discours officiel des « experts » administrateurs ou de certains gouvernants, qui n’ont de cesse d’attaquer idéologiquement nos pratiques, tout en détruisant de façon systématique nos capacité à répondre aux missions qui nous sont dévolues ; de fait, qui veut tuer son chien l’accuse de la rage…

De la proposition déposée par des députés de droite à l’initiative de Daniel Fasquelle, qui voulait contraindre les professionnels de la pédopsychiatrie à appliquer uniquement certaines méthodes thérapeutiques, en passant par le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, jusqu’aux propos récent de Mme Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge du handicap, (« qu'on arrête de parler de psychiatrie, et qu'on parle vraiment d'une bonne prise en charge, très précoce »), on peut constater que l’ingérence du politique dans le champ des pratiques de soin psychiatrique devient de plus en plus banal. N’est-il pas préoccupant que des politiques puissent ainsi s’arroger le droit de prendre parti dans des débats qui devraient concerner spécifiquement les cliniciens et les scientifiques ?

Par ailleurs, on peut légitimement s’interroger sur les soubassements idéologiques de cette « nouvelle antipsychiatrie ». En effet, ce mouvement, dans les années 1960, était l’expression d’une contestation radicale de la psychiatrie comme institution médicale, comme instrument d’une répression sociale visant à normaliser et à contrôler.

Actuellement, les attaques idéologiques adressées au champ psychiatrique s’en prennent à l’existence même du psychisme et de ses déterminations socio-environnementales, au nom d’un savoir neurodéveloppemental et génétique hégémonique et d’un fantasme scientiste de maîtrise instrumentale absolue. Dès lors, on tend à glisser vers le mental, pour aboutir au neuronal exclusif, ce qui suppose tout simplement d’évacuer l’histoire, le social, l’affectif, le relationnel, la subjectivité, etc. En jetant ainsi le bébé et l’eau du bain, il s’agit finalement de revendiquer un modèle d’humanité très en phase avec l’anthropologie néolibérale : un individu gouverné par ses gènes, désincarné, sans racine ni filiation, sans épaisseur historique ni héritage, au-delà de tout déterminisme social, qui traite de l’information et agit dans un souci de rentabilité de ses investissements.

De surcroit, les revendications de désinstitutionalisation ne s’intègrent plus du tout dans une démarche de contestation des dispositifs de contrôle et d’encadrement. Au contraire, il s’agit désormais de remettre en cause le caractère insuffisamment normé, protocolisé, validé et évaluable du soin, et de prôner des procédures quantifiables, uniformes et absolument « désubjectivantes » ; d’imposer les mêmes catégories nosographiques, réductrices et pseudo-scientifiques, avec des interventions thérapeutiques uniquement rééducatrices sur le mode de la reprogrammation. Au final, ce modèle autorise une forme de financiarisation de la prise en charge et l’intervention de prestataires privés, de « start-up en santé mentale », capables de reproduire les mêmes procédures de façon mécanique. Il s’agit donc de démanteler un service public accueillant des sujets singuliers, avec un projet d’autonomie véritable, pour laisser la place à des intérêts à but lucratif qui auront pour finalité de standardiser des individus sériels, afin de les réintégrer dans la matrice de l’homo oeconomicus.

On est donc passé d’une critique émancipatrice, qui reprochait à la psychiatrie d’enfermer les individus dans des catégories aliénantes et réductrices, à une remise en cause du caractère subjectif, complexe, surdéterminé des approches actuelles, prenant en compte une personne souffrante, dans toute sa globalité, et ne traitant pas uniquement des symptômes comportementaux. Notre époque a l’antipsychiatrie qu’elle mérite…Dès lors, il convient de comprendre véritablement les enjeux de cette désinstitutionalisation revendiquée comme une dé-psychiatrisation libératrice.

Tout d’abord, une institution n’est pas en soi aliénante ou émancipatrice. La façon dont est pensée son organisation et ses finalités peut effectivement favoriser l’autonomie des personnes impliquées, ou au contraire tendre à les enclore et à entretenir une forme de dépendance. Toute institution construit effectivement des modes singuliers de subjectivation, c’est-à-dire des façons d’être, de se comporter, d’interagir, de se socialiser, de ressentir, en charriant certaines représentations implicites de ce qu’est un individu et une société. Pour évaluer le potentiel d’autonomie inhérent à chaque dispositif institutionnel, il convient donc d’appréhender les soubassements idéologiques ou inconscients qui déterminent les orientations profondes de tel ou tel établissement, mais aussi d’envisager l’effectivité des dynamiques d’ouverture, au-delà des principes revendiqués. Car déconstruire les murs ou se polariser sur la personne ne signifie pas forcément libérer…De fait, il parait bien naïf d’envisager les processus actuellement en cours comme une véritable désinstitutionalisation : en réalité, il s’agit davantage de la création de nouvelles formes institutionnelles. Quels en sont alors les déterminations ?

Il s’agit fondamentalement d’une logique de marché, soutenant l’idée d’un individu totalement responsable de lui-même, sans conditions préalables à son autonomie, et qui serait dans une clairvoyance a priori par rapport à ses besoins et à ses désirs, sans avoir besoin d’en passer par une quelconque forme d’altérité, de réciprocité, ou d’inscription collective. Non seulement cette représentation idéologique et anthropologique peut interpeller dans l’absolu, mais elle parait d’autant plus problématique dans le contexte du handicap, ou dans le champ de l’enfance. De surcroit, il s’agit évidemment de favoriser la flexibilité, la précarité, l’actuel, au détriment de la durée et de la continuité. Enfin, la finalité est manifestement de pouvoir à chaque fois chiffrer : pour faire des devis, des appels d’offre, pour mobiliser des prestataires privés sur un temps prédéterminé, pour appliquer un modèle financiarisé de type offre/demande. Dans les intentions, on prône un changement organisationnel qui consisterait à favoriser la souplesse, avec des services à taille humain ou des lignes hiérarchiques plus faibles. Dans le même temps, on regroupe, on mutualise les moyens, on uniformise les modalités d’intervention, on entrave toute créativité à travers l’imposition de protocoles bureaucratiques et de « recommandations », etc. (notamment dans le cadre de la mise en place des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens dans le champ médico-social) ; car c’est la condition préalable pour pouvoir standardiser, quantifier, réduire les dépenses publiques et faire du profit. Ainsi, les conditions d’une véritable marchandisation des troubles de l’enfance sont progressivement en train de se mettre en place. Et la « demande » est d’autant plus là qu’il ne faudrait surtout pas questionner les conditions sociales, anthropologiques, environnementales, qui contribuent à une véritable explosion des diagnostics attribués à des enfants de plus en plus jeunes (troubles attentionnels et dys, troubles du spectre autistique). Au contraire, certains voient cela, de façon naïve ou cynique, comme un véritable progrès, et comme le signe positif de l’influence des neurosciences, qui permettraient un repérage plus précoce, sans avoir à se questionner sur nos responsabilités collectives vis-à-vis du caractère épidémique de ces syndromes….

Au fond, le mouvement militant de désinstitutionalisation initié dans les années 1960 a été littéralement récupéré par les gestionnaires pour justifier la condamnation de tous les dispositifs de soin, la réduction des moyens, la fermeture des lits d’hospitalisation, etc., avec en plus de bénéfice d’être progressiste et d’aller dans le sens du vent, en surfant sur le ressentiment à l’égard des « psys ». Peu importe la situation des laissés-pour-compte, des malades mentaux sur le trottoir ou en prison, de toute façon, ils ne rentrent pas dans les statistiques officielles. Afin de favoriser le recours à des prestataires privés, il convenait au préalable de disqualifier les pratiques de service public –en les empêchant notamment de pouvoir exercer correctement –, et de survaloriser au contraire certaines méthodes exerçant un travail de lobbying massif, avec des intérêts financiers importants. De plus en plus, on s’oriente donc vers un modèle de financement à destination des personnes –lesquelles seront « libres » de faire leurs choix sur le marché concurrentiel de la souffrance psychique –, ce qui suppose auparavant un démantèlement des institutions publiques. Comme le soulignait Stéphane Barbas à l’occasion d’une tribune parue dans L’Humanité, « l’avenir de la pédopsychiatrie dépend de celui de la protection sociale. Les polémiques sur l’autisme ne sont pas nouvelles, elles ressurgissent quand la protection sociale et l’hôpital public sont plus que jamais dans le collimateur de la politique libérale ».

De fait, la volonté délibérer de livrer le champ pédopsychiatrique à l’appétit de certains intérêts privés doit nécessairement se préparer par une déqualification systématique des pratiques, par une réduction massive des moyens effectifs, et par une remise en cause concomitante du secteur public, de la protection sociale et des politiques visant à tisser du commun, sous couvert de progrès et d’émancipation.

Les gestionnaires se saisissent évidemment des attaques récurrentes adressées à la psychiatrie pour mener leur gouvernance d’austérité budgétaire, avec des perspectives d’économie sur de très courtes échéances. Car l’esprit néolibéral glorifie l’instant au détriment du durable, et les effets à long terme de telles politiques sont donc systématiquement occultés…

Il faut cependant conditionner les esprits à ces évolutions, en relayant médiatiquement certaines contre-vérités, répétées ad nauseam. Car, pour préparer ce renversement de paradigme, il parait essentiel de faire infuser au préalable certaines représentations dans l’opinion publique, d’orienter les demandes collectives et individuelles, en instrumentalisant notamment la détresse des familles, sans aucune vergogne. Ainsi, on en arrive à l’idée pure et simple qu’il faudrait carrément éliminer ces pédopsychiatres incompétents, et que tout pourra alors fonctionner comme sur des roulettes. En effet, on pourrait presque en arriver à penser que ce sont finalement tous ces cliniciens intervenant dans le champ de l’enfance qui seraient responsables de la souffrance de leurs « usagers ». Étrange renversement…

Certains experts scientifiques jouent ce rôle de sape à la perfection, avec une telle fougue qu’on les croirait investi d’un véritable sacerdoce ; voici par exemple les propos que peut tenir notre ami Franck Ramus, membre du conseil scientifique de l’Éducation nationale, sur son blog :

"L'idée d'orienter les troubles dys de manière privilégiée vers la pédopsychiatrie est inacceptable, quand on sait que cette spécialité, sous sa forme psychanalytique encore prédominante, concentre les plaintes des familles pour refus de diagnostic, retard au diagnostic, diagnostic erroné (dysharmonie, troubles de l'attachement...) et mise en accusation inappropriée des parents. Les CMPP se sont malheureusement largement illustrés dans cette forme d'incompétence. Si le gouvernement a vraiment à cœur la qualité des soins pour les enfants et des adolescents, il doit écarter les CMPP de tout réseau de prise en charge des troubles dys.

Pourtant, aujourd'hui encore, on compte de nombreux enfants « dys » en situation d'errance diagnostique et/ou thérapeutique, notamment dans les Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP). Ces enfants sont souvent pris en charge suivant une grille de lecture exclusivement psychanalytique, sans diagnostic pluridisciplinaire, sans rééducation adaptée, à l'encontre de toutes les recommandations scientifiques et médicales, françaises et internationales. Lorsqu'ils sont finalement diagnostiqués et pris en charge d'une manière adéquate, il est souvent bien tard, beaucoup d'années de scolarité ont été perdues, et au fil des années de nombreuses difficultés se sont superposées au trouble initial : échec scolaire, perte d'estime de soi, troubles psychologiques, conflits familiaux…"

Longue citation, qui vaut cependant le détour…En effet, M. Ramus, qui prétend être un scientifique ne s’appuyant que sur des statistiques fiables et éprouvées, énonce ici des réalités non étayées, diffamatoires et méprisantes, sans citer ses sources, au-delà de ses propres projections chargées d’animosité. Par ailleurs, on voit bien l’affirmation du modèle pathologique ultra-simpliste et réducteur de ce genre de chercheur, peu enclins à s’interroger sur les déterminants épistémologiques de leurs conceptions : un trouble primaire d’origine exclusivement génétique altérant des modules cérébraux de traitement cognitif, sur lequel se grefferont éventuellement des comorbidités secondaires (anxiété, dépression, difficultés relationnelles, etc.), du fait notamment de la mauvaise prise en charge des pédopsychiatres, qui pourtant bénéficient de tellement de moyens à leur disposition… 

Ce type de modèle univoque et réductionniste évacue d’emblée les dynamiques socio-historiques dans l’étiologie de ces troubles, en dépit des recherches récentes de certains sociologues (« La médicalisation de l’échec scolaire » de Stanislas Morel, « À l’école des dyslexiques » de Sandrine Garcia, « La petite noblesse de l’intelligence » de Wilfried Lignier, entre autres). Ces travaux soulignent la dimension en partie socialement construite de ces catégories, les évolutions pédagogiques et éducatives qui peuvent aussi contribuer à les expliquer, les enjeux identitaires et les stratégies de récupération autour de ces diagnostics, etc. La prise en compte de ces dimensions autoriserait éventuellement des stratégies de prévention primaire, ce qui ne parait évidemment pas pertinent si on estime que tout est programmé génétiquement – avec d’ailleurs une conception très datée des mécanismes de régulation moléculaires et génétiques au niveau développemental. Ainsi, ce genre de conception mécaniciste entrave toute intervention prophylactique, toute implication politique…La dimension transdisciplinaire de la pédopsychiatrie permet au contraire de maintenir une articulation dialectique entre différents modèles, des sciences sociales aux neurosciences, susceptible de laisser une place à la complexité irréductible et singulière d’un enfant, sans l’enfermer dans une catégorie nosographique.

Outre le positionnement condescendant d’un expert hors-sol, conseillant les politiciens sans avoir jamais assuré de suivi clinique – n’y peut être franchi la porte d’un CMPP –, les répercussions de ce genre de discours posent problème car ces accusations infondées s’infiltrent progressivement dans les esprits. Les familles se trouvent ainsi instrumentalisées et servent alors de fer de lance pour justifier le démantèlement des dispositifs publics, en faveur des « bons intervenants », validés scientifiquement, sans aucun conflit d’intérêt, cela va de soi…

Dès lors, il sera intéressant d’appréhender dans un prochain billet la façon dont les familles peuvent être imprégnées de ces spoliations, en analysant les griefs qu’elles adressent à la pédopsychiatrie. Néanmoins, ceci ne nous dédouanera pas de la nécessité de faire notre propre autocritique…

3 juillet 2019

Aminata Niakaté : - Nous voudrions créer une obligation de formation au handicap des professionnels du droit.

article publié sur Handicap.fr

« Nous proposons, par exemple, la création d’un master dédié au droit du handicap. Parce qu’aujourd’hui, les avocats qui pratiquent le droit de la compensation ou des incapacités sont largement autodidactes. »

La présidente de la commission égalité du Conseil national des barreaux détaille les principales propositions de l’Ordre des avocats pour qu’enfin l’accès au droit des 12 millions de personnes handicapées soit facilité. Au premier rang d’entre elles : des formations encore à imaginer…

Faire-Face.fr : Quelles connaissances, informations, les avocats détiennent-ils en matière de handicap ?

« Nous ferons du lobbying comme nous en faisons déjà pour rendre plus accessible l’accès à notre profession, en aménageant les épreuves d’admission. »

Aminata Niakaté : Jusqu’à il y a deux ou trois ans, ils ont très peu été sensibilisés à la question. Par exemple, lors de notre formation initiale, nous ne recevons aucune information. Plus tard, dans notre carrière, peu d’initiatives sont encore prises par la profession.

Ici, au Conseil national des barreaux, nous nous sommes saisis du sujet lors de la mandature précédente. Nous avons organisé un premier colloque fin 2017 afin d’interpeller la profession et lancer ce Grenelle droit et handicap, qui a eu lieu vendredi 28 juin. Nous faisons de cette journée un marqueur politique de la volonté des avocats de se saisir de la question.

Création d’un master dédié au droit du handicap

F-F.fr : Comment pensez-vous concrétiser cette démarche ?

A.N : Différents ateliers tenus ce jour-là nous ont permis d’émettre des propositions pour, demain, mettre en place des mesures visant à faciliter l’accès aux droits des personnes handicapées. Nous proposons, par exemple, la création d’un master dédié au droit du handicap. Parce qu’aujourd’hui, les avocats qui pratiquent le droit de la compensation ou des incapacités sont largement autodidactes.

Autre proposition : comme les normes sont éparpillées partout au gré des évolutions législatives, nous estimons que publier un code du contentieux spécifique au handicap serait judicieux. En matière d’accessibilité, nous voudrions que les sites internet de nos confrères s’assurent de l’être. Idem pour leurs locaux.

Et lorsqu’ils ne le sont pas, nous recommandons que toutes les maisons des avocats, qui, elles, globalement, le sont, mettent une salle gratuitement à la disposition de nos confrères pour recevoir leurs clients en situation de handicap.

Nous planchons aussi déjà sur un programme de sensibilisation au handicap avec magistrats, huissiers, greffiers, conciliateurs… Nous voudrions même créer une obligation de formation au handicap des professionnels du droit, pas uniquement des avocats. À l’image de ce qui existe en matière de formation aux violences conjugales à destination des avocats.

Un kit de sensibilisation dans les écoles début 2020

F-F.fr : La prochaine étape consiste à faire adopter ces propositions à votre assemblée générale le week-end du 6 juillet. Comment allez-vous faire avancer le sujet en dehors de vos cercles professionnels ?

A.N : Nous ferons du lobbying. En matière de formation, par exemple, nous avons des entrées au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et de l’innovation. Nous allons surveiller le calendrier législatif, tenter de trouver un véhicule législatif [une loi sur un sujet approchant pour faire passer la mesure dans l’un de ses articles, NDLR].

Nous faisons déjà du lobbying pour rendre plus accessible l’accès à notre profession, en aménageant les épreuves d’admission. Notre kit de sensibilisation devrait sortir au plus tard au début 2020, pour sensibiliser dans les écoles. Les personnes handicapées représentent 12 millions de justiciables, il était temps de nous en préoccuper.

29 juin 2019

Demandez à rencontrer l'AESH de votre enfant avant la rentrée ...

29 juin 2019

Des champions comme les autres

 

Des champions comme les autres

Les 21 et 22 juin, le stade Jean-Delbert de Montreuil accueillait les championnats de France d'athlétisme sport adapté. Deux jours de dépassement de soi, de performances, de déceptions, de joies, de fatigue et de bonheur. Tous les athlètes présentaient une déficience intellectuelle ou un trouble (...)

https://lemag.seinesaintdenis.fr

 

29 juin 2019

Microbiote intestinal (flore intestinale) | Inserm - La science pour la santé

 

Microbiote intestinal (flore intestinale) | Inserm - La science pour la santé

Notre tube digestif abrite pas moins de 1012 à 1014 micro-organismes, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps. Cet ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes constitue notre microbiote intestinal (ou flore intestinale).

https://www.inserm.fr

 

26 juin 2019

Vademecum sur la souffrance psychique des élèves : vers un flicage intégral ?

 

Vademecum sur la souffrance psychique des élèves : vers un flicage intégral ?

Le ministère de l'Education Nationale a publié en mai 2019 un vademecum Repérer et orienter les élèves en situation de souffrance psychique. Au départ à priori une intention louable : repérer les signes de souffrance des élèves (violences sexuelles, harcèlement, problématique d

https://blogs.lexpress.fr

 

25 juin 2019

ÉPILEPSIE : Apaiser les mitochondries pour éviter les crises

Actualité publiée il y a 12 heures 54 min 17 sec
Neuron
Il s’agit de calmer le cerveau en régulant l’activité mitochondriale.

Cette équipe de l’Université de Tel Aviv ouvre la voie à un traitement innovant de l'épilepsie en ciblant les mitochondries de l’hippocampe impliquées dans les pics d’activité cérébrale en cause dans les crises. La découverte de ce nouveau mécanisme mitochondrial responsable de la régulation de l'activité cérébrale dans l'hippocampe, documenté dans la revue Neuron, va servir de base au développement de nouveaux antiépileptiques qui vont abaisser les points de réglage déréglés. Un espoir pour les 30 à 40% des patients atteints d'épilepsie, qui ne répondent pas aux traitements existants, dont les enfants atteints du syndrome de Dravet, dont environ 20% meurent des suites de leur maladie.

D’ailleurs, un médicament couramment utilisé pour traiter la sclérose en plaques pourrait même, « après quelques modifications » être utilisé dans cet objectif, pour traiter les patients atteints d'épilepsie, explique l’auteur principal, le Pr Inna Slutsky de la Faculté de médecine Sackler et de l'Université de Tel Aviv.

Cibler le mécanisme qui régule l'activité des circuits neuronaux

Une pièce d'un puzzle qui avait jusque-là échappé aux scientifiques : Quel est le mécanisme qui maintient les points de réglage de l'activité des circuits neuronaux ? Si jusqu’ici on ignorait comment les circuits neuronaux maintiennent une activité stable dans un environnement en constante évolution, ces travaux commencent à répondre à la question : les chercheurs identifient en effet un mécanisme homéostatique qui agit comme une sorte de thermostat des circuits neuronaux, ce qui assure le retour à un point d’homéostasie après chaque événement augmentant ou diminuant l'activité cérébrale.

Un gène au rôle clé dans la condition métabolique épileptique :  l'épilepsie est caractérisée par des modifications significatives de l'activité métabolique du cerveau. Pour caractériser ces changements métaboliques, les chercheurs ont analysé, à l’aide d’un modèle métabolique informatique, les informations génétiques de patients épileptiques figurant dans de grandes bases de données. L’objectif était de pouvoir identifier les gènes qui transforment le métabolisme de l’état épileptique en un état sain ou homéostatique. L’équipe identifie ainsi un gène particulier, DHODH, localisé dans la mitochondrie, la source d'énergie de la cellule. Ils montrent que l'inhibition de DHODH par un médicament (Tériflunomide, approuvé pour le traitement de la SEP) permet de calmer et de stabiliser l'activité neuronale, sans altérer les mécanismes naturels d’homéostasie. Or, il se trouve que DHODH joue un rôle majeur dans la condition métabolique créée par le régime cétogène, un régime pauvre en glucides et en lipides et riche en protéines, qui permet de réduire l'incidence des crises.

La preuve in vitro : sur des lignées de cellules cérébrales saines in vitro, l’équipe montre que le tériflunomide inhibe de manière significative l'activité neuronale, quels que soient ses effets immunosuppresseurs. Des réseaux de neurones exposés au médicament pendant plusieurs jours présentent ainsi une inhibition permanente de l’hyperactivité neuronale, mais sans aucun signe de compensation. Car les mécanismes homéostatiques sont toujours actifs avec l'inhibition de DHODH, en dépit du nouveau réglage à la baisse de l’activité cérébrale.

La preuve in vivo : le même médicament montre les mêmes effets sur 2 modèles souris d’épilepsie : les deux modèles montrent un retour à une activité cérébrale normale, ainsi qu'une diminution spectaculaire de la gravité des crises d'épilepsie. En particulier, le médicament élimine une surcharge de calcium dans les mitochondries, caractéristique de l'épilepsie et de nombreuses maladies neurodégénératives.

C’est donc la découverte d’un nouveau mécanisme mitochondrial responsable de la régulation de l'activité cérébrale dans l'hippocampe, qui pourrait servir de base au développement de nouveaux médicaments antiépileptiques.

 

Bref, il s’agit de calmer le cerveau en régulant l’activité mitochondriale.

Accueil

 

Source : Neuron April 29, 2019 DOI: 10.1016/j.neuron.2019.03.045 Mitochondrial Regulation of the Hippocampal Firing Rate Set Point and Seizure Susceptibility

Plus sur l’Epilepsie sur Neuro Blog

Cette actualité a été publiée le 25/06/2019 par Équipe de rédaction Santélog

25 juin 2019

Maison de répit : enfin un lieu pour souffler !

article publié sur Hizy

 

Équipe éditoriale
Maison de répit : enfin un lieu pour souffler !
La première Maison de répit de France est située à Tassin-la-Demi-Lune (69) ©France-repit

Brigitte Macron et Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée de personnes handicapées, ont inauguré le 18 juin dernier la première Maison de répit de France. Un lieu unique pour reprendre des forces, ouvert toute l’année aux enfants et aux adultes malades ou en situation de handicap et à leurs proches.

La Maison de répit située à Tassin-la-Demi-Lune (69), accueille des enfants et des adultes malades ou en situation de handicap de moins de 60 ans et leurs proches aidants pour des séjours de répit tout au long de l’année. Quand on sait que l'accompagnement d'un proche dépendant en raison de sa maladie ou de son handicap concerne plus de 8 millions de personnes, des lieux comme celui-là, il en faudrait un peu partout en France. En attendant, c’est dans la Métropole de Lyon que le concept est testé depuis cet automne.

Un lieu apaisant, au cœur d’un grand parc

« Ce n'est pas du tout un fonctionnement hospitalier, a déclaré Brigitte Macron lors de l’inauguration le 18 juin 2019. On est presque dans une maison de vacances. Il y a un spa, les lits, vous ne voyez pas qu’ils sont médicalisés. La maladie n'est pas gommée, elle est là mais on peut l'oublier et vivre normalement. »

Situé dans un parc boisé d’un hectare, cet établissement est destiné à prévenir les situations d’épuisement des aidants. Il est ouvert aux habitants de la Métropole de Lyon et a déjà permis 450 séjours de personnes malades ou en situation de handicap pour quelques jours, une semaine ou plus.

Des médecins et des psychologues  

Médecins, infirmiers, assistants sociaux, psychologues interviennent à la demande des résidents pour parler de problèmes de santé, mais aussi d’organisation, de fatigue, d’épuisement. Une équipe mobile est aussi prévue pour des interventions gratuites à domicile.

La Maison de répit est un projet soutenu par l’Agence régionale de santé et financé grâce au mécénat, à des subventions de la Métropole de Lyon et de la Région pour un montant total de 5,5 millions d’euros. Il est porté par la Fondation France Répit en lien avec la fondation OVE.

Plus d’info sur www.maison-repit.fr

22 juin 2019

Trophées Lumière : ces entreprises inspirées par l'inclusion

 

Trophées Lumière : ces entreprises inspirées par l'inclusion

Les entreprises inclusives étaient à l'honneur dans le majestueux amphithéâtre de l'université Lumière, à Lyon, le 18 juin 2019. Des trophées ont récompensé les plus militantes, 9 au total dans 8 catégories (dont deux ex-aequo), primées pour leurs actions inspirantes en faveur de l'emploi des personnes handicapées, avec une dimension européenne.

https://emploi.handicap.fr

 

22 juin 2019

Dossier Hans Asperger et le nazisme

 

Dossier Hans Asperger et le nazisme

Echange étonnant hier sur Twitter entre le journaliste JP Elkabach, vraiment mal informé, et une réponse de Sophie Cluzel au sujet d'Hans Asperger. Ci-dessous le dossier complet. Le pédiatre Hans Asperger est mondialement connu pour le syndrome qu'il a d'abord diagnostiqué.

https://blogs.mediapart.fr

 

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