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"Au bonheur d'Elise"
4 juin 2019

L’AAH dans le revenu universel d’activité ? Réponse après la concertation

article publié dans Faire Face

L'AAH dans le RUA ou pas ? Le gouvernement assure que toutes les options seront envisagées dans le cadre de la concertation.

Lire aussi

Le gouvernement lance aujourd’hui une concertation sur le futur revenu universel d’activité (RUA). Et, notamment, sur l’intégration de l’AAH au sein de cette prestation sociale unique. Les grandes associations de solidarité s’y opposent.

« Le revenu universel d’activité ne doit pas intégrer l’allocation pour adultes handicapés. » Dans une tribune parue ce lundi 3 juin, sur lemonde.fr, les présidents de neuf grandes associations de solidarité déclinent leur vision du futur RUA (Fondation Abbé Pierre, Collectif Alerte, APF France handicap, Emmaüs France…).

Et pour eux, ni l’AAH, ni l’allocation de solidarité aux personnes âgées ne doivent être fusionnées au sein de cette future allocation unique. Parce qu’elles « ont une vocation spécifique visant à prendre en compte l’inégalité de destin des personnes en situation de handicap et âgées ».

Simplifier « le maquis » des prestations

Pour le gouvernement, la question n’est pas tranchée. Elle fera partie des sujets traités lors de la concertation qu’il a lancée ce même jour. Emmanuel Macron en a fixé le cadre. « Je souhaite que nous créions, par une loi en 2020, un revenu universel d’activité, qui fusionne le plus grand nombre possible de prestations » a-t-il expliqué. Pour simplifier « le maquis opaque » existant.

Un des objectifs de ces travaux, qui devraient se terminer en janvier 2020, est donc de délimiter le périmètre du RUA. Avec, entre autres, l’intégration, ou pas, de l’AAH.

Un budget handicap constant…

Toutes les options sont sur la table, assurait, en avril, à Faire-face.fr, le cabinet de Christelle Dubos. La secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités préside en effet le comité national du RUA qui pilote la concertation. Seule certitude, « l’ensemble des montants dédiés aujourd’hui aux personnes en situation de handicap doit continuer à bénéficier au secteur du handicap », assure le ministère des Solidarités.

 

 

 

Christelle Dubos pilote le dossier RUA.

… mais réparti différemment

Autrement dit, le but de la réforme n’est pas de faire des économies sur le dos des citoyens handicapés. Mais, au sein de cette enveloppe globale, le gouvernement ne s’interdit pas de modifier la ventilation des dépenses.

Ce que confirme Christelle Dubos, dans Le Monde. « Le budget de l’État actuellement consacré à l’AAH restera fléché sur la question du handicap. » Mais une réforme à budget constant, fera forcément des gagnants… et des perdants.

Un groupe de travail sur le handicap

Les associations de personnes en situation de handicap seront parties prenantes de la concertation. Le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) est membre du comité national du RUA. Et un sous-collège sera exclusivement consacré au handicap. Deux autres, aux jeunes et au logement. La discussion risque d’être conflictuelle.

Et les allocations logement ?

Pour le gouvernement, l’affaire est entendue : le RUA englobera les allocations logement. Ce à quoi s’opposent les associations de solidarité signataires de la tribune parue sur lemonde.fr. En effet, ces allocations bénéficient aujourd’hui également à des ménages modestes non allocataires de minima sociaux. « Autant de citoyens qui pourraient perdre leurs allocations logement si elles étaient fusionnées dans un revenu universel d’activité aligné sur le RSA actuel », précisent-elles.

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3 juin 2019

Handicap : Cluzel lance une large consultation pour trouver des solutions concrètes

22h33, le 28 mai 2019

Les organisateurs se sont fixé comme objectif de convaincre 500.000 personnes de prendre part à l'initiative.
Les organisateurs se sont fixé comme objectif de convaincre 500.000 personnes de prendre part à l'initiative. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Les Français ont jusqu'au 31 août pour proposer des "solutions concrètes" afin d'améliorer la vie des personnes en situation de handicap.

"Comment la société peut-elle garantir une vraie place aux personnes handicapées ?" : des millions de Français sont invités à répondre à cette question et à proposer des "solutions concrètes", dans le cadre d'une "grande consultation nationale" lancée mardi par la secrétaire d'État Sophie Cluzel.

"Le handicap, c'est l'affaire de tous"

Emploi, mobilité, accès aux transports ou au logement, lutte contre les préjugés : les Français ont jusqu'au 31 août pour proposer leurs idées sur le site handicap.make.org, a précisé Sophie Cluzel, qui s'exprimait lors d'un point presse depuis le Salon "Handicap, emploi et achats responsables" au Palais des Congrès à Paris.

"Le handicap, c'est l'affaire de tous. Il faut sortir de l'entre-soi du handicap, faire comprendre que tous les Françaises et Français sont impliqués, qu'ils peuvent changer la donne", a résumé la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées. Les résultats de cette consultation nourriront la réflexion dans la perspective de la Conférence nationale sur le Handicap (CNH), prévue au second semestre 2019, a-t-elle encore précisé.

Objectif 500.000 participants

Les organisateurs se sont fixé comme objectif de convaincre 500.000 personnes de prendre part à l'initiative, soit en formulant directement une proposition, soit en donnant leur avis sur les idées des autres, a expliqué de son côté Axel Dauchez, le président de Make.org. "Ensuite, nous allons peut-être obtenir 10 ou 20.000 propositions, que nous allons trier, décrypter, regrouper, puis soumettre à des ateliers, partout en régions, pour pouvoir proposer dans un an un plan d'action de la société civile", a ajouté Axel Dauchez.

L'idée n'est pas forcément de mettre au point un plan d'action gouvernemental, mais bien de déterminer des actions qui pourraient être mises en oeuvre par la société civile, a-t-il précisé.

Par avec AFP
1 juin 2019

Chez Naturalia, une tisane pour sensibiliser au handicap

Antoine Favier Le 27/05 à 06:00

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Dans l'Essonne, près de 80 travailleurs en situation de handicap produisent toute unne gamme de tisanes biologiques vendues ensuite par Naturalia. - DR

Business case En matière de handicap, l'enseigne bio joue sur deux tableaux. L'entreprise cherche à augmenter l'emploi direct de personnes en situation de handicap, tout en ayant recours à des achats responsables par le biais d'une sous-traitance auprès du secteur du travail protégé et adapté (STPA).

Savourez cette tisane, vous soutiendrez l'insertion dans la vie professionnelle de Sébastien et de ses collègues », peuvent lire les clients de Naturalia au dos d'un paquet de tisane. Ces herbes aromatiques, distribuées dans les rayons du distributeur bio, sont le fruit d'un partenariat de plus de vingt ans entre l'enseigne et La Vie en Herbes, un établissement et service d'aide par le travail (Esat). « C'est en partie grâce à lui que l'on peut exister », confie Philippe Ferrer à la direction de l'Esat. Herbe sacrée protégeant la vie chez les Romains, la sauge - entre autres plantes - permet ainsi d'infuser de la diversité chez Naturalia. Et  les prestations de l'Esat de répondre aux besoins de l'enseigne en matière d'achats responsables . Les valeurs de Naturalia s'articulent autour de quatre points cardinaux : l'audace, la responsabilité, la transparence et la diversité. « Elles guident toutes nos décisions à court, moyen et long terme, avec la volonté d'intégrer toutes les parties prenantes de l'entreprise », défend Chistophe Vengeon, directeur des ressources humaines de l'enseigne. « Nous sommes engagés de façon historique en faveur de la diversité sous toutes ses formes », ajoute le DRH avant de reconnaître qu'il n'est pas toujours aisé d' accueillir des personnes en situation de handicap dans le commerce de détail. « Ce n'est pas toujours aussi simple qu'il n'y paraît », explique le DRH, « certains travailleurs en situation de handicap doivent faire face à un important stress lorsqu'ils sortent d'un milieu protégé ».

Une politique d'achats responsables

Avec ses 1.400 collaborateurs, dont une trentaine déclarés handicapés, Naturalia _ dans le giron du groupe Casino, dont la maison mère vient d'être placée en procédure de sauvegarde pour six mois _n'atteint pas les obligations légales de 6 % de représentativité. Loin d'être découragé, Christophe Vengeon espère changer la donne et augmenter ce pourcentage. « Nous accueillons des stagiaires en situation de handicap, ce qui peut aboutir à des embauches en CDI », appuie-t-il pour affirmer sa volonté d'augmenter le nombre de recrutements. Le 16 mai dernier, à l'occasion de la journée nationale DuoDay et sur la base du volontariat, des collaborateurs de Naturalia ont accueilli des travailleurs en situation de handicap dans leurs magasins. A l'inverse, lors du Duo2 organisé par la Fondation des Amis de l'Atelier, des volontaires de l'enseigne ont été invités à partager la journée d'un travailleur en situation de handicap en Esat. « Nous essayons de faire changer les représentations dans l'entreprise, et sur ce sujet, nous avons eu d'excellents retours de la part des volontaires », relate le DRH qui entend mobiliser encore plus largement pour l'année à venir. Naturalia mène aussi une politique de sous-traitance auprès du secteur du travail protégé et adapté (STPA). Cela permet de remplir, en partie, son obligation d'emploi de travailleurs en situation de handicap, et de réduire sa contribution handicap. Avec, comme fournisseur, l'Esat La Vie en Herbes, l'enseigne réalise ainsi des achats responsables. « Ce genre d'initiative fédère et donne du sens à ce que l'on fait au quotidien », s'enthousiasme Christophe Vengeon, satisfait de ce « partenariat historique ». L'année dernière, il a fait visiter l'Esat à une dizaine de collaborateurs de Naturalia. Une telle visite s'inscrit bien entendu dans la volonté du groupe de sensibiliser et former ses collaborateurs aux enjeux du handicap. De son côté, le directeur de l'Esat se félicite, lui aussi, de cette collaboration qui « permet de développer un accompagnement très professionnalisant pour répondre à des exigences en termes à la fois de qualité et de rentabilité ». C'est dans la zone périurbaine de la commune de Marcoussis, dans l'Essonne, que près de 80 travailleurs en situation de handicap produisent, transforment et conditionnent toute une gamme de tisanes biologiques. « Ce partenariat offre les moyens de leur redonner confiance, car ils confectionnent des produits à succès », conclut fièrement Philippe Ferrer.

31 mai 2019

Le handicap à l'école, il y a urgence à sensibiliser !!

 

Le handicap à l'école, il y a urgence à sensibiliser !!

Le handicap est un sujet sociétal de grande envergure. La sensibilisation est indispensable dès le plus jeune âge. Libérer la parole s...

https://monhandicapamoinesevoitpas.blogspot.com

 

27 mai 2019

L'univers post-apocalytique de Manon Toulemont

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26 mai 2019

INFO FRANCE 3 : dérives dans un foyer pour handicapés à Pithiviers dans le Loiret

 

INFO FRANCE 3 : dérives dans un foyer pour handicapés à Pithiviers dans le Loiret

Insultes, propos déplacés, moqueries, c'est l'ambiance depuis quelques semaines aux Cèdres, un établissement qui accueille 23 personnes handicapées mentales. Dans ce foyer d'hébergement, les personnes en situation de handicap sont accueillies, hébergées et accompagnées tout au long des différentes étapes de leur vie avec l'objectif de les insérer socialement et professionnellement, soit en milieu ordinaire de travail soit en milieu de travail protégé.

https://france3-regions.francetvinfo.fr

 

23 mai 2019

Après une tentative d'exclusion de l'école des élèves handicapés, reculade du Sénat

23 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un amendement sénatorial - désormais abandonné - nous rappelle les oppositions puissantes au respect de la loi de 2005, qui soutient la scolarisation en milieu ordinaire. Et pourtant, çà marche et il est faut aller beaucoup plus loin. Un article de Spectrum News, un post de Danièle Langloys et une lettre ouverte de TouPI.

 

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Quelle meilleure introduction pour parler de la tentative du Sénat de remettre en cause la scolarisation en milieu ordinaire telle qu'elle devrait résulter de la loi de 2005. Phan Tom publie aujourd'hui, dans son blog Comprendre l'Autisme,  une traduction d'un article de Spectrum News

"Les enfants autistes ayant de plus faibles capacités cognitives montrent une amélioration plus importante de leurs compétences cognitives lorsqu’ils sont placés dans des classes avec des enfants typiques plutôt que dans des groupes composés uniquement d’enfants autistes."

dans Les classes inclusives pour les enfants autistes

Vertigo © Luna TMG
Vertigo © Luna TMG

Le Sénat avait voté à l'initiative de Mme Darcos un amendement : "« La scolarisation en milieu ordinaire est un droit dans la mesure où elle favorise les apprentissages et permet de conforter l’enfant, l’adolescent ou l’adulte handicapé dans ses acquis pédagogiques »

Danièle Langloys, agrégée de lettres et accessoirement présidente d'Autisme France, faisait la leçon :


Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Députés, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, laissez la littéraire que je suis vous rappeler le sens des mots.

Mesdames et Messieurs les Sénateurs, vous avez voté un amendement discriminatoire et scandaleux, contraire à la Constitution, à la loi de 2005, à la Convention ONU des droits des personnes handicapées. Vous devriez avoir honte.

« La scolarisation en milieu ordinaire est un droit dans la mesure où elle favorise les apprentissages" : "dans la mesure où" a deux sens ; l'expression peut vouloir dire étant donné que, mais à ce moment-là, il était plus simple de rédiger : la scolarisation contribue aux apprentissages.

L'expression, plus fréquemment, signifie, dès lors que, si tant est que, et est donc restrictive : si l'école juge que la scolarisation ne contribue pas aux apprentissages (que nos honorables sénateurs réduisent aux apprentissages académiques, sans même se douter qu'il y en a d'autres), elle peut exclure l'enfant en situation de handicap.

Nous aurions pu vous laisser le bénéfice du doute, affligeant quand il s'agit de la rédaction d'une loi, mais bon, nul n'est parfait, malheureusement ce qui suit, nommé objet : "Cet amendement vise à rappeler que l’inclusion scolaire n’a de sens que si elle permet à la personne en situation de handicap de progresser dans ses apprentissages et de conforter ses acquis pédagogiques." ôte tous les doutes et vous ramène à vos visées discriminatoires d'un autre âge.

Donc l'école s'arroge le droit de définir qui peut rester à l'école et qui doit en sortir, sur des critères non définis : que veut dire "progresser dans ses apprentissages et conforter ses acquis pédagogiques " ? Au 19ème siècle, on disait enfants inadaptés, inéducables, débiles : le Sénat français ou le retour au 19ème siècle. Vous me donnez la nausée. (...)


TouPI [Tous Pour l'Inclusion] publiait avant-hier une lettre ouverte aux parlementaires :

 

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Ecole de la confiance : lettre ouverte aux parlementaires

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Notre association, TouPI, est une association de défense des droits des personnes handicapées, et en particulier des enfants handicapés. Nous vous écrivons car vous serez appelés prochainement à faire partie de la commission mixte paritaire qui statuera sur le projet de loi pour une école de la confiance.

Suite aux débats du Sénat, nous avons été surpris de découvrir un ajout dans l’article 5 quinquies, issu d’un amendement d’une sénatrice Les Républicains :

1°bis (nouveau) Le premier alinéa de l’article L.112-1 est complété par une phrase ainsi rédigée : « La scolarisation en milieu ordinaire est un droit dans la mesure où elle favorise les apprentissages et permet de conforter l’enfant, l’adolescent ou l’adulte handicapé dans ses acquis pédagogiques »

Les sénateurs ont motivé leur amendement en indiquant qu’il « vise à rappeler que l’inclusion scolaire n’a de sens que si elle permet à la personne en situation de handicap de progresser dans ses apprentissages et de conforter ses acquis pédagogiques ».

Si le texte était approuvé en l’état, il s’agirait donc d’introduire une condition de performance scolaire à la scolarisation en milieu ordinaire des élèves handicapés.

Pourtant l’article L111-1 du Code de l’Education indique que le service public de l’éducation « reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser. Il veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction ». En effet, tout un chacun est en capacité d’apprendre, pas forcément tout le temps, pas forcément les mêmes choses mais peut apprendre, même avec une déficience intellectuelle. Selon vous, la scolarisation ordinaire serait-elle un droit pour tous, sauf pour les enfants handicapés qui devraient faire la preuve qu’elle favorise leurs apprentissages ? Comment peut-on ainsi introduire une discrimination des élèves handicapés dans le Code de l’Education ?

Nous imaginons bien comment cet article pourrait être utilisé. En effet, nous accompagnons de nombreuses familles chaque année dans les démarches relatives à la scolarisation de leurs enfants handicapés et nous faisons très souvent face à des situations où des professionnels de l’Education Nationale font pression sur les parents pour qu’ils réduisent le temps de scolarisation de leur enfant ou pour qu’ils déscolarisent leur enfant au motif qu’« il n’est pas dans les apprentissages » ou qu’« il n’a pas la posture d’élève ».

Or la mission de l’école ne réside pourtant pas uniquement dans les apprentissages et les acquis pédagogiques. L’article L111-1 du Code de l’Education affirme qu’« outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République. Le service public de l’éducation fait acquérir à tous les élèves le respect de l’égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité. »

Les élèves handicapés devraient-ils être les seuls élèves pour qui l’acquisition de connaissances est le seul objectif à la scolarisation ? Entend-on inculquer aux élèves le « respect de l’égale dignité des êtres humains » en excluant les élèves handicapés des écoles ?

Cette modification de l’article L112-1 du Code de l’Education nous semble donc porter atteinte à la notion même d’inclusion. Pourtant, plus les élèves côtoieront la différence, notamment à l’école, plus on développera les capacités de tolérance de chacun aux différences. Et plus les élèves avec handicap seront inclus en école ordinaire, plus ils seront en capacité d’être inclus dans la société en tant qu’adultes et citoyens tout au long de leur vie.

Il nous semble également que cette modification de l’article L112-1 conduira inévitablement à la déscolarisation ou la non-scolarisation de nombreux enfants handicapés, que leurs parents seront contraints d’instruire en famille.

Enfin, s’il y a des difficultés sur le terrain, c’est notamment parce que, quoi qu’il en dise, le Ministère de l’Education Nationale n’a guère fait d’efforts sur la formation de ses personnels depuis la loi de 2005. Pourtant, le projet de loi pour une école de la confiance, s’il prévoit des dispositions concernant la formation des AESH, reste muet sur le renforcement de la formation des enseignants au handicap.

Nous vous demandons donc instamment de rétablir l’article L112-1 du Code de l’Education dans sa version initiale.

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs les parlementaires, nos salutations les meilleures.
Odile de Vismes, Présidente de TouPI


Après ces interventions, dès avant-hier, le rapporteur sénatorial de la loi Blanquer décidait qu'il demanderait l'abandon de l'amendement lors de la commission mixte paritaire (constitué de sénateurs et de députés, pour tenter de dégager une version commune entre les deux assemblées - le dernier mot restant à l'Assemblée Nationale.

C'était un amendement des sénateurs Les Républicains qui remettait en cause un acquis de principe de la loi de 2005, pourtant issu d'une majorité chiraquienne, en faveur de la scolarisation à l'école ordinaire. Cela ouvrait un boulevard au gouvernement et à sa majorité parlementaire, en le rejetant, pour faire oublier d'autres mesures contestables, le recours de plus en plus aux AVS (auxiliaires de vie scolaire) mutualisées  à la place des AVS individuelles [dont le nombre d'heures d'accompagnement de l'élève est fixé par la CDAPH] et les PIAL (Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisées).

La sénatrice Darcos revendique désormais l'abandon de son amendement déjà décidé par le rapporteur sénatorial.

Mise au point sur l'école inclusive - Darcos © https://twitter.com/LDarcos/status/1131104211381489664?s=04&fbclid=IwAR32hbR6jcs7A1Zg4qKU-znsqH8vL3iM_K-gsmLbHhr3dJvXyTh9iDvkqss Mise au point sur l'école inclusive - Darcos © https://twitter.com/LDarcos/status/1131104211381489664?s=04&fbclid=IwAR32hbR6jcs7A1Zg4qKU-znsqH8vL3iM_K-gsmLbHhr3dJvXyTh9iDvkqss

Le court débat au Sénat ne laissait pas de doute sur l'objectif des sénateurs.

Le rapporteur :"alors que les associations nous rappellent la pénurie de places en établissements spécialisés, où la prise en charge est plus adaptée aux besoins de certains enfants"

L. Darcos : 'Le Gouvernement, par le biais de cette inclusion scolaire, essaie de faire venir le plus grand nombre d’enfants dans les écoles pour éviter de prendre ses responsabilités sur les instituts médico-éducatifs (IME)"

C. Morin-Desailly :" Parfois, l’inclusion peut aussi avoir un but de reconnaissance sociale et non seulement scolaire, comme le montre l’exemple des sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA)"

Les sénateurs prétendaient que le thème de l'école inclusive est un prétexte pour refuser les places que demandent les associations de parents dans les IME.

Je rappelle d'abord que les délais d'attente pour entrer en IME sont étroitement liés à la présence de jeunes adultes maintenus après 20 ans dans les IME au titre de l'amendement Creton. A partir du 20ème anniversaire, ce sont les financeurs des structures pour adultes qui doivent payer leur prise en charge.

Il s'agit en général des conseils départementaux, pour les jeunes qui ont eu une orientation vers des foyers de vie (pour ceux qui ne travaillent pas), vers des foyers d'hébergement ESAT ou des FAM (foyers d’accueil médicalisés , où les soins sont pris en charge par l'assurance maladie).

Les décisions de création de ces structures d'hébergement et de prise en charge des adultes dépendent des conseils départementaux, à l'exception des FAM où il faut une co-décision avec l'ARS.

Il peut y avoir dans un IME 60% de jeunes en "amendement Creton"...

Manifestement, le modèle économique de l'amendement Creton ne marche pas, puisque les CD ne font pas le nécessaire pour ne plus avoir à financer les IME. Ils sont en majorité dirigés par Les Républicains. A eux donc de prendre aussi leurs responsabilités.

Le constat fait par les parents est confirmé par les rapports officiels : les apprentissages scolaires sont bien souvent secondaires dans un IME, au prétexte d'une "prise en charge globale".

D'autres solutions pour permettre l'inclusion dans l'école ordinaire émergent pourtant :

  • les UEMA (unités d'enseignement maternel Autisme) , créées à partir du 3ème plan, qui assurent une collaboration entre l'Education Natioanel et le médico-social à l'école;
  • les UEEA (unités d'enseignement élémentaire Autisme) qui devaient reproduire le même modèle à l’école primaire, mais avec des moyens 4 fois moindres que les UEMA ou un IME;
  • l'externalisation des classes d'IME dans des écoles ordinaires, objectif louable mais sans moyens : pourquoi les municipalités construiraient des locaux pour ces classes dont les enfants ne proviennent pas essentiellement de leur commune ?
  • le dispositif ARAMIS dans l'académie de Limoges, l'enfant étant intégré dans une classe ordinaire avec un dispositif d'appui piur 'école;
  • des "doubles notifications" IME et école ordinaire avec AVSi. Dans ce cas, le transport à l'école est financé par le Conseil Départemental (le transport à l'IME matin et soir est financé sur le budget de l'IME) et l'accompagnement individuel est assuré par l'Education Nationale (sans besoin de détacher en permanence un éducateur de l'IME);
  • une scolarisation en ULIS Collège, avec accompagnement par les intervenants ABA employés par les parents déjà à domicile (le financement des dépenses restant à charge étant assuré par le PCPE - Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées).

Il y a encore beaucoup à faire pour assurer la scolarisation en milieu ordinaire des enfants avec handicap, en particulier des enfants autistes, premières victimes de l'exclusion scolaire.

Cet amendement avorté nous confirme qu'il y a encore de puissantes résistances à l'inclusion.

20 mai 2019

Nîmes : la justice estime en appel que le renvoi d'une enfant épileptique d'une crèche n'est pas une discrimination

article publié sur France 3 Occitanie

Rose, quatre ans aujourd'hui avait été exclue de la micro-crèche "Les drollets" à Meyrannes, dans le Gard, car elle est épileptique. / © DRRose, quatre ans aujourd'hui avait été exclue de la micro-crèche "Les drollets" à Meyrannes, dans le Gard, car elle est épileptique. / © DR

La Cour d'appel de Nîmes a débouté ce vendredi, les parents d'une fillette exclue d'une micro-crèche cévenole de Saint-Ambroix, en raison de son épilepsie. La justice confirme ainsi le jugement de première instance. L'association France Epilepsie, partie civile, est également déboutée de sa plainte.

Par FD avec E.FélixPublié le 17/05/2019 à 12:34Mis à jour le 17/05/2019 à 18:55


Voilà deux ans qu'ils attendaient cette décision de justice. Après un premier échec devant le tribunal correctionnel d'Alès, Emilie et Fabrice Augustin, les parents de Rose, avaient dit à la Cour d'appel de Nîmes en février dernier qu'il s'agissait de discrimination.

Mais la justice a débouté les parents, de leur demande, tout comme l'association également partie civile dans ce dossier.
 

Rose exclue d'une micro-crèche de Saint-Ambroix


C'est en 2015 qu'a été prononcée l'exclusion sans préavis de leur fille Rose de la micro-crèche à Meyrannes, près de Saint-Ambroix. La nouvelle directrice avait justifié sa décision en expliquant ne pas être formée au geste d'urgence en cas de crise.

Les parents avaient porté plainte contre elle, contre l'association gérante et contre la communauté de communes.

La Cour en appel leur a à nouveau donné tort ce vendredi matin.
Ils réclamaient un euro symbolique. Tout comme l'association France Epilepsie qui, pour la première fois, s'était portée partie civile. Elle comptait faire de cette affaire, un exemple, en espérant une jurisprudence favorable.

Les plaignants ont encore la possibilité de se pourvoir en cassation.
 

14 mai 2019

Le corps du petit Aymery a été retrouvé dans une réserve d'eau d'une entreprise à Aigues-Vives

 

Le corps du petit Aymery a été retrouvé dans une réserve d'eau d'une entreprise à Aigues-Vives

Faits divers - Justice Aymery, un enfant autiste de 9 ans disparu depuis le dimanche 12 mai, a été retrouvé noyé dans une réserve d'eau d'une entreprise proche du domicile familial à Aigues-Vives ce mardi par les gendarmes du Gard.

https://www.francebleu.fr

 

11 mai 2019

Samedi 18 mai - Initiation Piscine à Fontenay sous bois avec Envol Loisirs

information publiée sur le site d'Envol loisirs

Samedi 18 mai - Initiation Piscine à Fontenay sous bois

à partir de 14h00, la piscine de Fontenay sous bois vous accueillera pour des initiations de natation avec des éducateurs sportifs spécialisés dans l'apprentissage sportif des enfants et des adultes ayant un handicap mental de la Fédération Française de Sport Adapté.

 

Cette séance est gratuite pour la personne concernée et ses accompagnateurs.

Maillot et bonnet de bain obligatoires pour accéder au bassin.
 
La section Tennis de table vous propose une séance gratuite de ping-pong.
 
Piscine : avenue Charles Garcia - 94120 Fontenay sous bois.


Inscription recommandée auprès de la Mission handicap mission-handicap@fontenay-sous-bois.fr
 
Renseignements auprès d'Annick Le Calvez 01 49 74 75 98

11 mai 2019

Entrée en vigueur du nouveau formulaire de demande à la MDPH

 

Entrée en vigueur du nouveau formulaire de demande à la MDPH

Allocation aux adultes handicapés (AAH), projet personnalisé de scolarisation, reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), carte mobilité inclusion... Vous avez des demandes liées à votre handicap à effectuer auprès de votre Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ?

https://www.service-public.fr

 

11 mai 2019

L'allocation adulte handicapé (AAH) augmente... mais il y a des contreparties

 

L'allocation adulte handicapé (AAH) augmente... mais il y a des contreparties

Présentée comme une "une avancée énorme" pour les allocataires par la ministre, l'augmentation de l' AAH a été annoncée par plusieurs médias en ligne, dans la foulée de son interview au Parisien. Et pourtant, il ne s'agit pas d'une nouveauté.

https://www.capital.fr

 

7 mai 2019

Les femmes selon Freud

6 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jacques Van Rillaer

Dans sa vie quotidienne, Freud adoptait à l’égard des femmes les conceptions de son époque. Il n’en allait guère autrement quant à ses énoncés théoriques. Pour lui, les femmes sont intellectuellement inférieures, elles ont un surmoi plus faible, elles sont peu douées pour la sublimation, elles sont narcissiques, envieuses, rigides, etc.

 

Toutes les citations de Freud sont empruntées à la traduction des Œuvres complètes parue aux PUF. Se trouvent ici chaque fois indiqués le volume et la page de l’édition des Gesammelte Werke (ed. Fischer), ensuite le volume et la page dans la traduction des PUF.

Dans sa vie quotidienne, Freud adoptait à l’égard des femmes les conceptions de son époque. Un de ses disciples, Theodor Reik, écrit : « Je fus souvent surpris par l'attitude de Freud envers les femmes. Il est certain qu'il ne partageait pas avec les Américains le concept d'égalité entre les sexes. II était bien d'avis que c'était à l'homme de prendre le pouvoir dans la vie conjugale » [1]. Il n’en allait guère autrement quant aux considérations théoriques du Maître viennois.

Le complexe de castration

Pour Freud, le destin des filles est semblable à celui des garçons jusqu’aux environs de trois ans : « la petite fille est un petit homme (Mann) » (XV 126 ; XIX 201). Ensuite commence son malheur, qui durera toute sa vie : elle découvre qu’elle n’a pas de pénis. Or, comme aime le répéter Freud à la suite de Napoléon, « l’anatomie c’est le destin » (VIII 90 ; XI 140). À cela s’ajoute le contrôle exercé par la société sur la sexualité, en particulier sur la sexualité des femmes.

La découverte de la différence anatomique des sexes provoque chez le garçon « l’angoisse de la castration » et chez la fille « le complexe de castration ».

« La fille se sent gravement lésée, exprime souvent qu'elle voudrait “avoir aussi quelque chose comme ça” et succombe alors à l'envie de pénis, qui laissera derrière elle des traces indélébiles dans son développement et dans la formation de son caractère et qui, même dans le cas le plus favorable, ne pourra être surmontée sans une grande dépense psychique. Que la fille reconnaisse le fait de son défaut de pénis ne veut pas dire pour autant qu'elle s'y soumette facilement. Au contraire, elle reste encore longtemps attachée au souhait d'acquérir aussi quelque chose comme ça, elle croit à cette possibilité jusqu'à un âge invraisemblablement avancé. […] Le souhait de finir par acquérir quand même le pénis tant désiré peut encore apporter sa contribution aux motifs qui poussent la femme mûre à entrer en analyse, et ce qu'elle peut raisonnablement attendre de l'analyse, par exemple la capacité d'exercer une profession intellectuelle, peut souvent être reconnu comme un avatar sublimé de ce souhait refoulé » (XV 134 ; XIX 208).

Dans son dernier livre, Freud répétera : « Tout son développement [seine ganze Entwicklung] s’effectue sous le signe de l’envie du pénis » (XVII 120 ; XX 287).

Beaucoup de femmes sont intellectuellement inférieures

Freud écrit : « J’estime que le fait indubitable de l’infériorité intellectuelle de tant de femmes doit être ramené à l’inhibition de pensée qu’exige la répression sexuelle » (VII 162 ; VIII 214). Il n’est pas venu à l’idée de Freud de vérifier si cette infériorité est « un fait indubitable » [unzweifelhafte Tatsache] et si les femmes sexuellement libérées sont généralement plus intelligentes que les « réprimées » ou « refoulées ».

Le cas des femmes des classes inférieures serait particulièrement dramatique. Jung écrit à Freud le 12-6-1907 : « L'analyse chez les gens incultes est une dure affaire ». Le Maître lui répond : « Si j'avais voulu organiser mes affirmations d'après les indications des femmes de chambre, il n'en serait sorti que des cas négatifs. [...] La chance de la thérapeutique consiste en ce qu'on a d'abord appris tant de choses dans les autres cas qu’on peut raconter soi-même leur histoire à ces personnes, sans attendre leurs contributions. Elles confirmeront certainement alors ; on ne peut rien apprendre de leur cas ». À lire Freud, on se demande si les femmes de chambre, comme Freud les appelle, ont un Inconscient moins développé que ses riches patientes. Comment expliquer que de pauvres femmes souffrent également de phobies, d'obsessions ou de psychoses ? La vérité est que les femmes moins cultivées s'adaptent moins facilement à la conversation psychanalytique. Lorsqu'elles se couchent sur un divan, elles disposent de moins d'imagination.

Selon la célèbre analyste freudienne Françoise Dolto, les filles ont tout de même un avantage : elles parlent plus tôt. Dolto explique pourquoi : « Un garçon parle généralement plus tard qu’une fille. On le sait. Les filles ont généralement la langue bien pendue, parce que, justement, elles n’ont pas de zizi. Il faut bien qu’on les remarque par autre chose » [2].

Deux apports des femmes: le tressage et la conquête du feu

« On estime que les femmes ont apporté peu de contributions aux découvertes et aux inventions de l'histoire de la culture, mais peut-être ont-elles quand même inventé une technique, celle du tressage et du tissage. S'il en est ainsi, on serait tenté de deviner le motif inconscient de cette prestation. C'est la nature elle-même qui aurait fourni le modèle de cette imitation, en faisant pousser, au moment de la maturité sexuée, la toison génitale qui dissimule l'organe génital. Le pas qui restait encore à franchir consistait à faire adhérer les unes aux autres les fibres qui, sur le corps, étaient plantées dans la peau et seulement enchevêtrées les unes avec les autres » (XV 142 ; XIX 216).

Freud pensait que, quand les hommes primitifs rencontraient du feu, « ils avaient l’habitude de satisfaire sur lui un plaisir infantile en l'éteignant par leur jet d'urine. […] Eteindre le feu en urinant était comme un acte sexuel avec un homme, comme une jouissance de la puissance masculine sans la compétition homosexuelle. Celui qui, le premier, renonça à ce plaisir, épargnant le feu, put l'emporter avec lui et le contraindre à le servir. […] La femme fut employée à être gardienne de ce feu retenu prisonnier au foyer domestique, parce que sa conformation anatomique lui interdit de céder à une telle tentation de plaisir » (XIV 449 ; XVIII 277).

La femme est peu douée pour sublimer la sexualité

Lors de la séance du 15 mai 1907 du groupe qui se réunit chez Freud, celui-ci déclare : « La femme ne gagne rien à étudier et cela n’améliore pas, dans l’ensemble, la condition des femmes. En outre, la femme ne peut égaler l’homme dans la sublimation de la sexualité » [3].

Freud développe cette idée dans son célèbre article « La morale sexuelle “culturelle” et la nervosité moderne » (1909). Il écrit que la capacité des femmes à sublimer les pulsions sexuelles n’a été donnée aux femmes que dans une faible mesure (die Gabe der Sublimierung des Triebe nur in geringem Masse zugeteilt). Il ajoute que « certes, le nourrisson leur suffit comme substitut de l’objet sexuel, mais lorsque l’enfant avance en âge elles contractent des névroses graves, affligeant durablement leur vie » (VII 158 ; VIII 210).

La femme est narcissique

À la séance du 12 février 1912 de la Société psychanalytique de Vienne, Freud déclare que « le type authentique de femme n’aime pas les hommes, mais s’est arrêté en général au stade du narcissisme. […] la femme aime aussi son enfant de façon narcissique comme une partie d’elle-même » [4].

Il développera l’idée dans Pour introduire le narcissisme (1914) : « Il semble que, avec le développement pubertaire, intervienne, du fait de la formation des organes sexuels féminins, jusqu'ici latents, un accroissement du narcissisme originel qui est défavorable à la constitution d'un amour d'objet dans les règles, comportant une surestimation sexuelle. Il s'installe, en particulier dans le cas d'un développement vers la beauté, un état où la femme se suffit à elle-même » (X 155 ; XII 232).

Ce thème reviendra dans le texte sur la féminité (1933) : « Nous attribuons à la féminité un plus haut degré de narcissisme qui influence son choix d'objet, si bien qu'être aimée est pour la femme un besoin plus fort qu'aimer. À la vanité corporelle de la femme participe encore l'action de l'envie de pénis, étant donné qu'il lui faut tenir en d'autant plus haute estime ses attraits, en dédommagement tardif pour son infériorité sexuelle originelle » (XV 142 ; XIX 216).

À en croire Dolto, le narcissisme des femmes explique la fréquence de leur constipation : « Cet exhibitionnisme anal, ce souci constant de leur fonctionnement intestinal leur est nécessaire. C'est un moyen grâce auquel elles se “masturbent” symboliquement la zone érogène anale et soustraient ainsi leur Moi aux intérêts libidinaux génitaux si douloureux pour leur narcissisme » [5].

La femme est foncièrement envieuse et jalouse

Dans « Le tabou de la virginité » (1918), Freud affirme que derrière l’envie de pénis se cache « la rancœur hostile de la femme envers l’homme, qu’il ne faut jamais totalement méconnaître dans les relations entre les sexes et dont les signes les plus nets se rencontrent dans les aspirations et les production littéraires des “émancipées” » (XII 176 ; XV 93).

Dans le texte sur la féminité, Freud répète: « l'envie et la jalousie jouent, dans la vie d'âme des femmes, un rôle encore plus grand que chez les hommes. Non que ces particularités se trouvent absentes chez les hommes ou que, chez les femmes, elles n'aient pas d'autre racine que l'envie de pénis, mais nous penchons à attribuer ce plus chez les femmes à cette dernière influence » (XV 134 ; XIX 209).

Signalons que quelques freudiens n’ont pas adhéré à cette conception. Ainsi Robert Jokl, analysé par Freud et vice-président de la Société psychanalytique de Vienne entre les deux guerres, estimait qu’il y a chez les hommes “un complexe de rivalité”, un sentiment d’incomplétude, lié à leur incapacité de porter un enfant [6]. Georg Groddeck, le célèbre « psychanalyste sauvage » écrivait : « Dans l'être appelé l'homme, il y a une femme ; dans la femme se trouve un homme et la seule étrangeté que l'on relève dans l'idée qu'un homme peut désirer mettre un enfant au monde, c'est qu'on le nie avec autant d'entêtement. […] J'ai pu établir que le désir sans angoisse de devenir fille est commun à tous les hommes. [...] S'il arrive vraiment une fois que les désirs féminins aient été complètement refoulés hors du conscient, il suffit de soumettre ces “sexuels normaux” à une analyse » [7].

Soulignons que ces cliniciens se fondaient, autant que Freud, sur des faits qu’ils avaient sélectionnés, interprétés, construits…

La femme a une conscience morale plus faible

Freud appelle la conscience morale le « sur-moi », l’instance psychique qui contrôle le moi. Selon lui, le sur-moi est l’héritier du complexe d'Œdipe parce que l’enfant intériorise à cette occasion des interdits parentaux (XV 70 ; XIX 147). Le garçon subit un interdit beaucoup plus fort que la fille parce que la sexualité avec sa mère lui est interdite sous peine de castration par le père — du moins en fantasme. Dès lors, argumente Freud, le sur-moi du garçon est plus fort que celui de la fille qui, elle, ne redoute pas de perdre ce qu’elle n’a pas, le pénis.

Dans les termes de Françoise Dolto : « Le moi des femmes est la plupart du temps plus faible que celui des hommes, leur sur-moi est rudimentaire (sauf les cas de névroses). D'où la grande facilité avec laquelle les femmes s'adaptent à l'âge adulte à un milieu bien différent de celui qui a été jusque-là le leur, et, sans souffrir, arrivent à s'identifier à l'image à laquelle celui qu'elles aiment leur demande de ressembler. C'est parce qu'elle n'a pas de sur-moi — parce qu'elle en a moins — que la femme apparaît “pleine de grâce”, c'est-à-dire de présence. Remarquez comment l'enfant qui n'a pas de sur-moi est lui aussi plein de grâce » [8].

La femme a moins le social et de la justice

Freud déclare : « Le fait qu'il faille reconnaître à la femme peu de sens de la justice est sans doute en corrélation avec la prédominance de l'envie dans sa vie d'âme, car l'exigence de justice est une élaboration de l'envie, indiquant à quelle condition on peut se départir de celle-ci. Nous disons aussi des femmes que leurs intérêts sociaux sont plus faibles et leur capacité de sublimation pulsionnelle moindre que celle des hommes » (XV 144 ; XIX 218).

L’envie d’un enfant est l’envie de posséder un pénis

Progressivement « la libido de la fille glisse — on peut se borner à dire : le long de l’équation symbolique tracée d’avance, pénis = enfant — jusque dans une nouvelle position. La fille abandonne le souhait du pénis pour y mettre à la place le souhait d’un enfant et prend dans cette intention le père pour objet d’amour » (XIV 27 ; XVII 199).

La femme pervertit son enfant

« A l'époque où l'intérêt principal était dirigé sur la mise à découvert de traumas sexuels de l'enfance, presque toutes mes patientes féminines me racontaient qu'elles avaient été séduites par le père. II me fallut finalement m'apercevoir que ces comptes rendus n'étaient pas vrais, et j'appris ainsi à comprendre que les symptômes hystériques dérivent de fantaisies, non d'événements réels [9]. C'est plus tard seulement que je pus reconnaître dans cette fantaisie de la séduction par le père l'expression du complexe d'Œdipe typique chez la femme. Et voilà qu'on retrouve, dans la préhistoire préœdipienne des filles, la fantaisie de séduction, mais la séductrice est régulièrement la mère. Or ici la fantaisie touche le sol de la réalité effective, car ce fut effectivement la mère qui, lors des gestes requis par les soins corporels, ne put que susciter des sensations de plaisir au niveau de l'organe génital, peut-être même les éveiller pour la première fois » (XV 128s; XIX 203s).

L’idée de la perversion de l’enfant par sa mère a été affirmée plus fortement par Lacan :

« Le rôle de la mère, c'est le désir de la mère. C'est capital. Le désir de la mère n'est pas quelque chose qu'on peut supporter comme ça, que cela vous soit indifférent. Ça entraîne toujours des dégâts. Un grand crocodile dans la bouche duquel vous êtes — c'est ça, la mère. On ne sait pas ce qui peut lui prendre tout d'un coup, de refermer son clapet. C'est ça, le désir de la mère. Alors, j'ai essayé d'expliquer qu'il y avait quelque chose qui était rassurant. Je vous dis des choses simples, j'improvise, je dois le dire. Il y a un rouleau, en pierre bien sûr, qui est là en puissance au niveau du clapet, et ça retient, ça coince. C'est ce qu'on appelle le phallus. C'est le rouleau qui vous met à l'abri, si, tout d'un coup, ça se referme » [10].

Jacques-Alain Miller résume comme suit la conception lacanienne de la mère : « La mère lacanienne correspond à la formule quaerens quem devoret [11], elle cherche quelqu’un à dévorer, et Lacan la présente ensuite comme le crocodile, le sujet à la gueule ouverte. De sorte que sous l’ensemble du mécanisme du tableau et de ses permutations, l’élément central est la dévoration, la relation orale à la mère en tant que dévoration, dévorer la mère et être dévoré par elle » [12].

La femme veut faire de son mari son enfant

« Le mariage lui-même n'est pas assuré tant que la femme n'a pas réussi à faire de son mari aussi son enfant, et à agir à son égard le rôle de la mère » (XV 143 ; XIX 217).

La femme vieillissante régresse au stade sadico-érotique-anal

« On sait — ce qui a donné aux gens ample matière à se plaindre — que les femmes, après avoir abandonné leurs fonctions génitales, modifient fréquemment leur caractère d'une façon particulière. Elles deviennent querelleuses, tracassières et ergoteuses, mesquines et avares, faisant donc montre de traits typiquement sadiques et érotiques-anaux qui ne leur étaient pas propres auparavant, à l'époque de leur féminité. Auteurs de comédie et satiristes ont de tout temps pris pour cible de leurs invectives le “vieux dragon” qu'est devenue la douce jeune fille, l'épouse aimante, la tendre mère. Nous comprenons que cette transformation du caractère correspond à la régression de la vie sexuelle au stade prégénital sadico-érotique-anal, dans lequel nous avons trouvé la disposition à la névrose de contrainte. Ce stade ne serait donc pas seulement le précurseur de la phase génitale, mais bien souvent il en serait aussi le successeur et le relais, après que les organes génitaux ont rempli leur fonction. » (VIII 450 ; XII 92).

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Références

[1] Trente ans avec Freud. Trad., Ed. Complexe, 1975, p. 34

[2] Lorsque l’enfant paraît. Tome 1. Seuil, coll. Points, 1977, p. 112.

[3] Les premiers psychanalystes. Minutes de la Société psychanalytique de Vienne. I. 1906-1908. Trad., Gallimard, 1976, p. 220.

[4] Les premiers psychanalystes. Minutes de la Société psychanalytique de Vienne. IV. 1906-1908. Trad., Gallimard, 1983, p. 74.

[5] Psychanalyse et pédiatrie. Seuil, 1971, p. 117.

[6]Cité dans Roazen, P. (2005) Dernières séances freudiennes. Des patients de Freud racontent. Trad., Seuil, p. 173.

[7] Das Buch vom Es (1923) Trad., Le livre du ça. Gallimard, 1973, p. 24, 265.

[8] Psychanalyse et pédiatrie. Seuil, 1971, p. 122.

[9] En 1896, Freud écrivait que l’hystérie de toutes ses patientes sans exception s’expliquait par « des séductions subies dans la première enfance ». Il ajoutait : « Les malades ne racontent jamais ces histoires spontanément. On ne réussit à réveiller la trace psychique de l'événement sexuel précoce que sous la pression la plus énergique du procédé analyseur et contre une résistance énorme, aussi faut-il leur arracher le souvenir morceau par morceau. […] Dans la plupart des cas, les souvenirs n'étaient retrouvés qu'après plus de cent heures de travail »[1]. A partir des années 1910, Freud a raconté qu’il avait été trompé par ses patientes, qui lui racontaient spontanément des histoires d’inceste qu’il avait pris naïvement, à l’époque, pour des récits d’événements réels. Freud dit avoir compris ensuite qu’il s’agissait seulement de fantasmes produits par les désirs œdipiens. Il n’a jamais reconnu qu’il avait « arraché morceau par morceau » des « aveux » conformes à sa théorie.

[10] Le Séminaire. Livre XVII. L’envers de la psychanalyse. Paris : Seuil, p. 129.

[11] « Cherchant quelqu’un à dévorer », expression classique pour désigner le démon.

[12] La logique de la cure du Petit Hans selon Lacan. La Cause freudienne, 2008/2 (N° 69), p. 102.

Deux sites pour d’autres publications de J. Van Rillaer sur la psychologie, la psychopathologie, l'épistémologie, les psychothérapies, les psychanalyses, etc.

1) Site de l'Association Française pour l'Information Scientifique: http://www.pseudo-sciences.org

2) Site à l'univ. de Louvain-la-Neuve: https://moodleucl.uclouvain.be/course/view.php?id=9996

et cliquer “Oui” à : "Règlement"

Ou bien 1° Taper dans Google : Moodle + Rillaer + EDPH

2° Cliquer sur : EDPH – Apprentissage et modification du comportement

3° A la page suivante, cliquer “Oui” à : "Règlement"

6 mai 2019

La psychanalyse a-t-elle une place dans la psychiatrie du XXIème siècle ?

06.05.2019 | par Franck Ramus

Article publié dans le Quotidien du Médecin, 6/05/2019.

Il y a un an, la tribune de 124 médecins dénonçant les fausses médecines et en particulier l’homéopathie faisait grand bruit[1]. Malgré les manœuvres d’intimidation de la part de syndicats d’homéopathes auprès de l’ordre des médecins, la bataille intellectuelle semble largement gagnée, et les pouvoirs publics s’acheminent inexorablement vers un déremboursement.

Tout ce bruit autour de l’homéopathie ferait presque oublier que bien d’autres fausses médecines perdurent en France, sont enseignées à l’université et donnent lieu à des pratiques parfois remboursées. Parmi elles, une curiosité bien française : la psychanalyse.

Comme l’homéopathie, la psychanalyse a des prétentions scientifiques (expliquer certains mécanismes du psychisme et des maladies) et médicales (capacité à soigner). Comme l’homéopathie, elle a largement fait la preuve de son échec sur les deux plans. Sur le plan scientifique, les hypothèses psychanalytiques sur les causes de l’autisme, de la schizophrénie, des troubles bipolaires, des phobies, des troubles obsessionnels ou même de l’homosexualité, se sont toutes avérées fausses. Plus généralement, les concepts spécifiques de la psychanalyse (complexe d’Œdipe, refoulement, stades psychosexuels oral-anal-génital, interprétation symbolique des mots, des rêves et des comportements) se sont révélés sans aucun pouvoir explicatif, et ont maintenant disparu de la psychologie scientifique moderne. La notion d’inconscient faisant aujourd’hui consensus est antérieure à Freud, et a été scientifiquement validée par la psychologie cognitive au cours des 40 dernières années[2]. Sur le plan médical, la cure psychanalytique ne montre pas d’efficacité supérieure au placebo pour la quasi-totalité des troubles mentaux. Ce constat, rendu public dès 2004 par l’Expertise collective de l’Inserm, n’a été que renforcé depuis par de nombreuses études et méta-analyses additionnelles.

Les conséquences néfastes de la prédominance de la psychanalyse en France sont innombrables : refus de diagnostics ou diagnostics fantaisistes fondés sur une classification unique au monde[3], prises en charge inadaptées et/ou retardées[4], mise en accusation injustifiée des mères[5], culpabilisation des victimes d’agression sexuelle[6], expertises judiciaires aberrantes[7]

Face à ces constats, les défenseurs de la psychanalyse ont plusieurs lignes de défense :

  • « La psychanalyse n’est pas évaluable ». En vérité, la méthodologie consistant à évaluer l’état des patients avant et après traitement, et à comparer différents groupes bénéficiant de différents traitements est totalement neutre vis-à-vis de la nature du traitement, qu’il s’agisse de psychanalyse ou de toute autre pratique[8].
  • « Toutes les psychothérapies ont la même efficacité». Il s’agit d’un mythe. De nombreuses études ayant comparé directement les thérapies cognitives et comportementales à la psychanalyse ont montré la plus grande efficacité des premières (et jamais de la seconde) pour beaucoup de troubles psychiatriques.
  • « Sans la psychanalyse, les patients auraient les psychotropes pour seul recours ». Ce faux dilemme passe sous silence l’existence de psychothérapies efficaces. C’est justement leur faible représentation dans l’offre de soins en santé mentale en France (à cause de la prédominance de la psychanalyse) qui entraine la surconsommation de psychotropes.
  • « L’effet placebo, c’est déjà bien ». Mais au 21ème siècle, tout soin digne de ce nom doit avoir pour ambition de faire mieux que le placebo (sinon à quoi bon). Certaines psychothérapies y parviennent. Comme pour l’homéopathie, revendiquer l’effet placebo revient à avouer que le roi est nu.
  • « La psychanalyse s’est modernisée». Elle s’appuierait maintenant sur les neurosciences et trouverait sa place au sein « d’approches intégratives ». En fait, la neuropsychanalyse est de la poudre aux yeux[9] et les approches intégratives ne sont qu’un paravent pour un patchwork incohérent.
  • « La psychanalyse n’a pas pour but de guérir, la psychanalyse, c’est autre chose ». Conséquence des points précédents, certains psychanalystes se retranchent sur cette position excessivement modeste. Soit, mais il faut alors en tirer toutes les conséquences : dire clairement que la psychanalyse ne soigne pas les troubles mentaux, et l’évacuer d’urgence de tous les services hospitaliers, institutions médico-sociales et cabinets libéraux dans lesquels elle inspire encore les soins, aux frais de l’assurance-maladie.

La lutte contre les fausses médecines ne doit pas s’arrêter au cas, certes exemplaire, de l’homéopathie. Le champ de la santé mentale est le plus envahi par les fausses médecines, la psychanalyse n’étant que l’exemple le plus répandu en France. Comme pour l’homéopathie, les Français doivent pouvoir choisir la psychanalyse s’ils le souhaitent, à condition de pouvoir le faire libres et éclairés sur l’efficacité de cette pratique et sur les alternatives disponibles, et à leurs frais.

Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, professeur attaché de psychologie à l’ENS.


[1] https://fakemedecine.blogspot.com/2018/03/comment-agir-contre-les-fake-medecines.html

[2] Naccache, L. (2006). Le nouvel inconscient: Freud, le Christophe Colomb des neurosciences. Odile Jacob.

[3] http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/26/peut-il-y-avoir-une-exception-francaise-en-medecine_1765258_3232.html

[4] Le Mur, ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme : https://www.dailymotion.com/video/x16d4fv ; Colloque La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves : https://colpsypreuves.sciencesconf.org/

[5] Maternophobie : https://www.dailymotion.com/video/x6fzn2t

[6] Le Phallus et le Néant : https://lephallusetleneant.com/

[7] https://blogs.mediapart.fr/pierre-laroche/blog/140114/le-lobbying-de-la-psychanalyse-sur-les-decisions-de-justice-familiale; https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Rachel

[8] https://psychologiescientifique.org/ressources/apsu/les-psychotherapies-sont-elles-evaluables/

[9] Neuropsychanalyse : http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/quel-est-linteret-de-la-neuropsychanalyse/http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/neurofoutaises/

4 mai 2019

La France veut rapatrier les 8.000 personnes handicapées françaises hébergées en Belgique ...

La France veut rapatrier les 8.000 personnes handicapées françaises hébergées dans nos institutions: y aura-t-il plus de places pour les Belges ?

Plus de 8000 personnes handicapées françaises sont hébergées dans une centaine d’institutions en Région wallonne. L’hexagone qui finance ces places voudrait les rapatrier.

En plus des 10.000 personnes handicapées belges hébergés en région wallonne, il y a plus de 8000 personnes handicapées françaises réparties dans une centaine d’institutions. La France souhaiterait rapatrier ces personnes. Si la France applique de façon très ferme cette politique à grande échelle, cela pourrait déstabiliser tout le secteur de l’accueil des personnes handicapées. En Région wallonne, l’accueil des Français représente plus de 5000 emplois.


Pourquoi les Français viennent-ils en Belgique?

Ces familles françaises ont trouvé un hébergement en Belgique, parce qu’il n’y a pas assez de place dans leur pays et l’accueil est aussi différent (celui-ci n’est pas uniquement médicalisé mais aussi pédagogique).

Le départ potentiel des Français ne va pas créer automatiquement plus de places pour des Belges, de même que les subventions wallonnes ne vont pas forcément augmenter. En réalité, les personnes handicapées françaises qui résident en Belgique ne prennent pas les places des Belges, c’est la France qui subventionne cette politique.


Plus de places pour les Belges?

"Ce sont des places qui n’existeraient pas, s’il n’y avait pas les résidents français. Elles ne pourraient pas exister pour des Belges puisqu’il y a un moratoire à la création de places subventionnées supplémentaires par rapport à ce qui existe aujourd’hui au niveau du secteur", explique Sophie Rucquoy, la directrice du service d’hébergement pour personnes handicapées à l’Agence wallonne pour une vie de qualité (Aviq).

Et pour que ces places éventuellement libérées puissent être occupées par des personnes belges en situation de handicap, il faudrait une décision du gouvernement wallon pour déroger au moratoire en vigueur.

3 mai 2019

Françoise Dolto défendait la pédophilie "consentante". Inceste et psychanalyse.

2 mai 2019

Rennes. Porteurs de handicap, bientôt des locataires comme les autres

article publié dans Ouest-France

Les six futurs locataires : Émilie, Victoria, Maud, Cécile, Morgane et Maxime, en pleine visite de chantier.Les six futurs locataires : Émilie, Victoria, Maud, Cécile, Morgane et Maxime, en pleine visite de chantier. | OUEST-FRANCE

 

Six jeunes adultes, porteurs d’une déficience intellectuelle, emménageront d’ici la fin de l’année dans un immeuble en construction de Villejean, un quartier de Rennes. Des locataires presque comme les autres…

Ambiance de colonie de vacances pour une visite de chantier pas comme les autres : jeudi après-midi, Émilie, Victoria, Maud, Cécile, Morgane et Maxime ont pu découvrir leurs futurs appartements, dans un immeuble en construction de Villejean, un quartier rennais.

« C’est super ! J’ai hâte d’y habiter » , sourit Maxime en découvrant l’appartement d’un peu plus de 40 mètres carrés.

Les jeunes adultes, porteurs de handicap intellectuel modéré ou psychique, sont venus avec leurs parents et des membres de l’association Agir, qui les accompagne vers l’autonomie sociale.

Espace de vie commune

« Depuis deux ans, ils se partageaient entre la vie dans leur famille et dans l’un des studios d’une résidence du centre-ville, d’abord deux, puis trois soirs par semaine » , rapporte Dominique Landemaine, coprésidente de l’association.

Une expérimentation comme un premier pas vers l’autonomie, qui se concrétisera à la fin de l’année dans cet îlot de quatre immeubles design dessiné par l’architecte Julien Chezenoux, où vivront des locataires du parc privé et social. Dont six logements de type T2 en rez-de-chaussée d’une résidence qui en comptera 41. « Ce sont de vrais appartements et ils seront des locataires d’Archipel habitat comme les autres » , insiste Dominique Landemaine.

L’îlot en construction comprend quatre immeubles, soit 149 logements, avenue de Guyenne à Villejean. | OUEST-FRANCE

À cela près que leurs logements seront desservis par le même couloir, au bout duquel se trouve un espace de vie commune de 50 m2. « Ils pourront y faire des activités quotidiennes, en présence d’un professionnel référent financé par le Département. Des auxiliaires de vie les accompagneront aussi pour les tâches liées au quotidien, ce qui est financé par la mutualisation de leurs prestations de compensation du handicap. »

« Avoir un appartement, c’était mon rêve »

Ce projet d’habitat groupé nommé Ty Mosaïk, assez unique en son genre, a été développé par Agir, après un appel à candidatures du Département, dans l’objectif de favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap. Et il est temps…

« Avoir un appartement, c’était mon rêve » , résume Émilie. Cécile, elle, a déjà réfléchi à son aménagement : « Je vais apporter mon lit et toute la chambre de chez mes parents. » Même si « on prévoit d’acheter un clic-clac pour qu’elle puisse passer à la maison de temps en temps » , sourit sa mère.

29 avril 2019

Agnès Buzyn: " Nous allons rémunérer les aidants " de proches malades ou handicapés

 

Agnès Buzyn: " Nous allons rémunérer les aidants " de proches malades ou handicapés

Le gouvernement va mettre en place des mesures pour rémunérer les personnes obligées de mettre leur activités professionnelle entre parenthèses pour s'occuper de proches malades ou handicapés.

https://www.bfmtv.com

 

29 avril 2019

Pour Greta Thunberg, son autisme est « un super pouvoir »

article publié dans Paris Match Belgique

Publié le 2 avril 2019 | Mis à jour le 2 avril 2019

Greta Thundberg

Greta Thundberg lors d'une manifestation pour le climat à Berlin en mars 2019. | © DPA

 

La jeune Suédoise est devenue l’icone planétaire de la lutte contre le changement climatique. Une particularité sans laquelle elle n’aurait jamais commencé la grève de l’école pour le climat explique-t-elle à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.

La jeune militante suédoise qui fait la grève de l’école pour alerter sur la crise climatique a choisi de témoigner lors de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme ce 4 avril. Greta Thunberg est en effet atteinte, comme sa soeur, du syndrome d’Asperger. Une particularité dont elle est fière.

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L’adolescente rappelle sur sa page Instagram que l’autisme n’est pas un cadeau. « Pour la plupart, c’est un combat sans fin contre les écoles, les lieux de travail et les harceleurs. Mais dans de bonnes circonstances, avec les bons ajustements, cela peut être un super pouvoir » écrit-elle sous sa photo.

« Sans mon diagnostic, je n’aurai jamais commencé la grève pour le climat »

Greta Thunberg confie également avoir souffert de dépression, d’anxiété et de troubles mentaux, « mais sans mon diagnostic, je n’aurais jamais commencé la grève de l’école pour le climat. Parce que j’aurais été comme tout le monde ». « Nos sociétés doivent changer, nous avons besoin de personnes qui savent sortir des sentiers battus et nous devons commencer à prendre soin les uns des autres. Et accepter nos différences », conclut-elle dans son post déjà aimé presque 200.000 fois sur le réseau social.

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Greta Thunberg est mondialement connue depuis son discours à la COP 24, après avoir appelé les écoliers du monde entier à faire grève pour lutter contre le réchauffement climatique et pour sa célèbre phrase : "Je ne veux pas que vous soyez désespérés, je veux que vous paniquiez"
25 avril 2019

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Assemblée nationale ~ Compte rendu de réunion de la commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la République, quatorze ans après la loi du 11 février 2005

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