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"Au bonheur d'Elise"
24 juillet 2018

Question écrite du député Jean Lassalle en date du 17 juillet et concernant les placements abusifs

 

Question n°10731 - Assemblée nationale

Presentation de l'Assemblee nationale, du palais Bourbon, de ses membres (deputes), de son fonctionnement et de son actualite : agenda, travaux en cours (amendements, rapports, commissions, lois), textes et dossiers (legislatifs ou d'actualite)...

http://questions.assemblee-nationale.fr

 

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24 juillet 2018

En Norvège, Le Premier Hôpital Psychiatrique Au Monde Sans Médicaments Ouvre Ses Portes

Si on considère la médecine occidentale, on remarque que pour chaque maladie, qu'elle soit physique ou mentale, on a presque immédiatement recours à l'administration de médicaments. Si une personne souffre de dépression, si une autre a des peurs liées à un état d'anxiété omniprésent, les médecins recommandent presque toujours d'en prendre, mais en Norvège on veut révolutionner ce concept, c'est en effet dans ce pays que naîtra le premier hôpital psychiatrique où les patients seront traités sans médicaments.

Le ministère norvégien de la Santé a lancé le programme "Traitement sans médicament" dans quatre unités sanitaires.

Tout a commencé dans la petite ville scandinave d'Åsgård, où un hôpital psychiatrique a été le pionnier d'un parcours très particulier avec ses patients, un parcours sans médicament. L'hôpital, situé à Tromsø, à 215 milles au nord du cercle polaire arctique, pouvait difficilement être situé plus loin des centres de psychiatrie occidentale...

C'est dans ce site reculé, dans un hôpital qui avait été fermé mais qui a été récemment rénové et rouvert, qu'on peut lire une pancarte portant la mention "Traitement sans médicaments". C'est l'initiative que le ministère norvégien de la Santé a ordonné d'étendre à quatre autres unités sanitaires régionales.

image: pexels.com

Le traitement consiste essentiellement à loger les patients dans une chambre de six lits, chacun destiné à un patient souffrant d'une maladie mentale grave. L'objectif est d'offrir une option aux patients, une alternative qui ne doit pas nécessairement impliquer l'utilisation de médicaments, en les aidant à réduire progressivement la prise de médicaments psychiatriques.

Les spécialistes cherchent à mettre l'accent sur l'activité physique, et celle artistique et surtout sur le dialogue et la réinsertion dans la vie quotidienne, qui sont les composantes principales du programme hebdomadaire d'un modèle d'hôpital psychiatrique qui, nous l'espérons, se répandra dans le monde entier.

=> Voir l'article original ci-après :

Drug Free Inpatient Psychiatric Care in Norway

Asgard Psychiatric Hospital, Tromso, Norway, credit "Mad in America" blog, March 2017 [http://bit.ly/2wbRrJW] In my previous post I ended up writing an overview of the changes over the time of the last 24 years since I personally date "mental health reform" commencing in this country as being the year 1992 when news of the beginning...

http://mentalhealthreformblog.com

 

23 juillet 2018

Inclusion : une réalité mensongère

22 juil. 2018
Par Blog : Marcel Nuss

Depuis quand nous promettons l'inclusion, cette fameuse inclusion à laquelle on fait rêver les personnes handicapées et les autres, beaucoup d'autres ? Et pourtant, la réalité est tout autre, mensongère très souvent. En tout cas, loin d'être à la hauteur des promesses faites.

telechargement

De 2005 à 2018

La loi du 11 février 2005 était révolutionnaire, surtout lorsque l’on compare ses promesses à ce que les politiques gouvernementales successives en font.

Certes, il y avait l’une ou l’autre lacune et quelques imperfections dans cette loi mais elle était tout de même innovante. Notamment par sa volonté de penser une politique d’inclusion et d’autonomisation des personnes en situation de handicap.

Il faut se rappeler ce qu’était l’existence de ces personnes avant 2005, quand bien même la loi Veil de 1975 avait été vantée en son temps, elle était largement dépassée. À l’époque, la plupart des personnes handicapées survivaient bien plus qu’elles ne vivaient ; nous étions alors gouvernés par la culture de l’assistanat. La loi de 2005 a adopté résolument un virage à 180° en défendant le droit à l’autonomie et au libre choix, permettant ainsi à l’inclusion de devenir une réalité possible et tangible.

Mais la lune de miel politique ne va durer que deux ans, le temps de changer de présidents et de gouvernements. Dès lors, quinquennat après quinquennat, que la droite ou la gauche soit au pouvoir, la loi va être progressivement détricotée, vidée de son sens, jusqu’à l’incohérence ; créant entre autres de criantes inégalités territoriales de traitement. Les intérêts particuliers et corporatistes vont peu à peu obtenir des révisions régressives de cette loi, notamment sous prétexte de crise économique mondiale à partir de 2007. Dès l’origine, cette loi du 11 février 2005 dérangeait de nombreux lobbys et corporations.

Jusqu’où cette régression va-t-elle aller ? Que va-t-il rester de cette loi, au rythme d’une purge annuelle depuis dix ans ?

 

Vers une exclusion déterminée

Aujourd’hui, les constats que l’on peut faire sur le terrain sont aussi dramatiques que révoltants. Après avoir suscité tant d’espoirs, l’on remet délibérément des personnes en situation de handicap dans des conditions de vie précaires, d’isolement et d’assistanat, quand elles ne sont pas en danger, au mépris de « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Suis-je alarmiste ? Jugeons-en dans les faits.

  • Accessibilité inclusive des Établissements Recevant du Public (ERP) ? Le Monde du 30 mai 2018 titrait : Handicap : la loi ELAN rompt avec « le principe d’universalité de l’accessibilité au logement ». En remettant au goût du jour les « quotas ». Par une limitation du nombre de logements accessibles à 10 %, le gouvernement Macron fait un vertigineux rétropédalage, car l’obligation de rendre les 90 % des logements restants « évolutifs » ne trompe personne. Si d’aucuns rêvaient d’une désinstitutionnalisation, c’est raté. De là à penser que l’on ne souhaite pas des « handicapés » dans la cité, il n’y a qu’un pas. Tout n’est que dérogations, rétropédalages et autres marchandages sur le dos des usagés en situation de handicap, qui ont plus ou moins de facilité à circuler, donc à « s’inscrire » dans le paysage urbain. Les trottoirs, les boutiques, les restaurants, les cinémas, inaccessibles ou imparfaitement accessibles restreignent les possibilités d’inclusion. En fait, il faut se demander à qui profite le crime dans le champ miné de la politique sociale. En l’occurrence, les gros gagnants de ce loto cynique se nomment en premier lieu l’État, Bercy et le lobby du Bâtiment. Charité bien ordonnée commence toujours par soi-même.

  • Prestation de Compensation du Handicap inclusive ? De moins en moins, à vrai dire. C’est même très alarmant et insupportable en fonction du lieu de résidence des victimes du système. En effet, les inégalités entre départements, en matière de traitement et d’attribution de la PCH sont parfois abyssales, indécentes même. Dans le Jura, par exemple, le summum du déni du droit à l’autonomie est atteint puisque 80 % des heures accordées dans ce département le sont aux aidants familiaux, car ils sont les plus rentables, imposant ainsi une interdépendance familiale et affective préjudiciable à la personne accompagnée, comme à ses parents, piétinant le respect du libre choix et de l’égalité des droits et contrevenant sciemment à la loi de 2005. J’ai personnellement pu constater voire expérimenter le fait qu’il vaut mieux habiter dans le Bas-Rhin que dans le Haut-Rhin, dans l’Hérault plutôt que dans le Gard, en Gironde plutôt que dans la Drôme, car la prise en compte de la personne en situation de handicap et sa prise en charge par la MDPH ne sont pas du même niveau, ni de la même qualité. De telle sorte que, bien que vivant dans un État de droit, lorsque l’on est en situation de handicap, il vaut mieux habiter dans un département plutôt que dans un autre. Il en va de même pour le Fond départemental de compensation, censé assumer le reste à charge dès lors qu’il excède 10 % des ressources personnelles du bénéficiaire. Or, en moyenne, ce reste à charge est de 16 %, ce qui signifie que, dans certains départements, il est supérieur à 16 %, et il va de soi que les départements financent ce qu’ils veulent, selon leur bon vouloir.

  • Scolarisation inclusive ? Non, l’inclusion en milieu ordinaire n’est pas à la hauteur des promesses faites par les législateurs. Les retards et les carences sont pléthoriques. L’école ne tient pas toutes ses promesses d’inclusion, aujourd’hui. Je rajouterais même une exclusion plus insidieuse, celle générée par l’absence d’éducation sexuelle pour les enfants et les adolescents scolarisés en milieu protégé. Le lambda trouvera cela accessoire. Hélas, les répercussions sur l’autonomisation et l’inclusion de ces jeunes à l’âge adulte sont bien plus importantes que l’on veut bien le penser.

L’exclusion n’est rien d’autre que le résultat de négligence ou d’indifférence des politiques, mais aussi de la société tout entière, par ignorance ou par lucre. Afin d’aller vers l’inclusion, il faut commencer par l’éducation et la sensibilisation. Mais qui en a vraiment la volonté ?

 

De l’inclusion restreinte aux pertes de libertés

Après ce survol des dénis d’inclusion que faut-il penser ?

Certes, le constat n’est guère réjouissant mais des avancées sont quand même à mettre à l’actif de la loi du 11 février 2005. Et ce dans tous les domaines. En fait, ce qui est préoccupant, comme nous venons de le voir, c’est que, depuis dix ans, on fait marche arrière, pour transformer le mieux-disant en moins-disant.

Il en résulte pour les personnes en situation de handicap une croissante perte d’autonomie et de libertés, édulcorant de plus en plus la notion de libre choix. Il y a davantage d’inclusion qu’il y a 20 ou même 30 ans mais, en raison des reniements successifs, cette inclusion est au rabais, bien loin des promesses que laissait entrevoir la révolution de 2005. Et cette régression se fait souvent au détriment du confort et de la sécurité des personnes, en dépit du bon sens.

Comment être inclus, comment s’inclure, lorsque la société vous marginalise, vous maintient dans un assistanat qui ne dit pas son nom – tout en fustigeant l’assistanat pour… faire des économies sur le dos des soi-disant assistés ? Comment l’inclusion est-elle censément possible alors que l’on ne vous donne pas suffisamment de moyens financiers (PCH, AAH, etc.) et que l’on restreint de plus en plus le champ d’action et l’espace vital ? C’est illusoire.

Il n’y a pas d’autonomie sans inclusion pleine et entière. Il n’y a pas de liberté sans inclusion. Il n’y a pas de citoyenneté sans inclusion.

Mais veut-on vraiment inclure les personnes « handicapées » ? Veut-on vraiment une société inclusive, égalitaire et juste ? Et les intéressés eux-mêmes s’en donnent ils les moyens ?

L’autonomie, comme l’inclusion, a un prix. Qui veut le payer ?

 

 

(Article paru début juillet dans Doc’accompagnement 17.)

22 juillet 2018

Blanquer promet une école réellement inclusive en 2022

article publié sur Handicap.fr

Résumé : 4 ans pour rendre l'école inclusive. C'est l'objectif que s'est fixé l'Education nationale qui dévoile son plan d'action le 18 juillet 2018. AESH en nombre, formation des enseignants, collaboration avec le médico-social... Du neuf à l'horizon ?

Par , le 20-07-2018

« Ensemble pour l'école inclusive ? » Avec un objectif tangible : 2022, fin du quinquennat. C'est le cap que se sont fixés Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, et Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du Handicap. Le 18 juillet 2017, ils dévoilent les grands axes de leur feuille de route sur la scolarisation des élèves en situation de handicap (en lien ci-dessous). De 100 000 accueillis en 2006, on est passé, en France, à plus de 320 000 en 2017. « Après plusieurs années marquées par un effort quantitatif important, un saut qualitatif est désormais nécessaire », constatent les ministres qui appellent, pour maintenir cet élan, à une « transformation profonde ».

Des avancées depuis un an

Le rapport compte une douzaine de pages (dossier en lien ci-dessous) et commence par un bilan des actions menées depuis un an sous l'ère Macron, saluant « de nombreuses avancées » parmi lesquelles une meilleure formation des enseignants et des personnels d'encadrement, des créations d'ULIS (Unités localisées pour l'inclusion), d'UEE (Unités d'enseignement externalisées) et de postes d'accompagnants. Pour aller plus loin, dans les grandes lignes, l'Education nationale entend « approfondir la collaboration avec le secteur médico-social, veiller à ce que les élèves soient mieux accompagnés pendant les temps scolaires et périscolaires et qu'ils sortent de l'école avec un diplôme ». Pas d'impasse sur les points noirs et, notamment, l'augmentation des prescriptions des MDPH (+13% par an) auxquelles il est parfois difficile de faire face, de l'aveu du ministère, un « défi d'organisation non résolu depuis 2005 ».

Priorité AESH

Face à ce constat, il définit des axes de progrès. La mesure phare, c'est évidemment l'annonce des 10 900 accompagnants supplémentaires dès la rentrée 2018, Jean-Michel Blanquer insistant sur le fait qu'il s'agira d'emplois « robustes », et non aidés (article complet en lien ci-dessous). À ce jour, le métier d'AESH reste peu « attractif » à cause de faibles revenus, de la précarité (CDD successifs (6 à 8 ans) avant d'obtenir un CDI), des emplois aidés non pérennisés de manière systématique et du manque de formation initiale avant la prise de poste qui « insécurise » les postulants. Une situation rendue difficile par un turn-over important, des difficultés de recrutement et l'impossibilité de couvrir certaines prescriptions des MDPH. « Notre fille a dû interrompre sa scolarisation à chaque demande de renouvellement d'AVS car les délais de 9 mois d'instruction des dossiers par la MDPH ne permettent pas un relais sans interruption », témoigne une famille. « Si l'AVS est malade, pas de remplacement immédiat. On s'adapte. », déplore une autre.  Dans le détail, on comptera à la rentrée environ 42 900 postes d'accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), soit une hausse d'environ un tiers. Une formation de soixante heures pour chacun est prévue.

Des équipes enfin formées ?

La formation des enseignants, ritournelle entendue depuis déjà trop longtemps, fait évidemment partie des priorités. Le gouvernement prévoit la création d'une plateforme numérique nationale permettant d'accéder facilement aux adaptations scolaires mais également un pôle d'enseignants ressources maillés sur le territoire, mobilisables depuis la plateforme. Parce que rien ne peut se faire sans la volonté de l'ensemble des équipes pédagogiques, les établissements est au cœur de ce dispositif. L'outil d'auto-évaluation Qualinclus leur permet, dans le premier comme dans le second degré, de planifier et d'améliorer la qualité de leur démarche inclusive, en intégrant la relation aux parents et la coopération avec les partenaires. Des pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL) seront par ailleurs expérimentés dans chaque académie à la rentrée 2018. Leur objectif ? Impliquer toute la communauté éducative dans un projet d'inclusion collectif.

D'autres mesures…

Le gouvernement promet également des unités d'enseignement (UE) deux fois plus nombreuses pour scolariser les élèves des établissements et services médico-sociaux dans l'école, ainsi que 38 ULIS en plus des 40 déjà mises en place au cours de l'année scolaire 2017-2018. Ces unités pourront s'appuyer sur une « coopération optimisée entre les établissements scolaires et le secteur médico-social », ce dernier étant en mesure d'apporter son « expertise handicap » au sein de l'école. Le système éducatif visé s'engage également à garantir la continuité des temps scolaires, péri et extra-scolaires dans le cadre de projets éducatifs territoriaux (PEDT) inclusifs. Cet objectif est inscrit dans le Plan mercredi dévoilé fin juin 2018 (article en lien ci-dessous) ; il prévoit ainsi un accès à des activités « à forte valeur éducative » en complément de la scolarité, mais aussi un complément d'activité pour les accompagnants du premier degré qui le souhaitent, ainsi qu'une meilleure conciliation de la vie familiale et professionnelle (notamment des mères) afin de limiter le risque d'usure sociale et de répondre au besoin de répit.

Jusqu'au 1er emploi ?

Le gouvernement s'engage, enfin, à garantir la continuité des parcours jusqu'à la formation professionnelle initiale, l'enseignement supérieur ou le premier emploi. Cela exige, notamment, des outils numériques accessibles et mieux utilisés, des aménagements d'examens effectivement garantis et la mise en place d'attestations de compétences acquises pour certains élèves en situation de handicap qui ne peuvent accéder au diplôme. En bout de cursus, c'est une aide pour mener les démarches d'insertion professionnelle qui est envisagée.

Concertation à venir

À partir du 10 septembre 2018, Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel lancent une concertation auprès du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), des parents d'enfants en situation de handicap, des organisations syndicales et des accompagnants, pour rénover le dispositif d'accompagnement des élèves en situation de handicap dès la rentrée 2019.

Une mission déscolarisation

Hasard, ou pas, du calendrier, cette feuille de route est dévoilée le même jour que la mission flash menée par les députées Anne Brugnera et George Pau-Langevin sur les enfants déscolarisés. Elles y abordent, entre autres, le « parcours atypique et chaotique » de certains enfants handicapés, des enfants du voyage, des enfants de familles migrantes sans domicile et des enfants de travailleurs itinérants. Elles tiennent à faire le distinguo entre la déscolarisation « choisie » (les enfants instruits à domicile) et « subie » (ceux laissés à la porte de l'école). Et de constater qu'il « reste des enfants en situation de handicap qui demeurent à domicile dans l'attente d'une place en IME ou en classe ULIS, la scolarisation en milieu ordinaire ne leur convenant pas ». Mais, ça, on le savait déjà. Impossible donc d'assurer qu'aucun élève ne restera sur le carreau à la rentrée. « On ne peut pas atteindre la situation parfaite du jour au lendemain », justifie Jean-Michel Blanquer.


 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

21 juillet 2018

Une ado handicapée de Yerres dénonce des viols au centre La Gabrielle de Claye-Souilly

article publié dans Le Parisien

Florian Loisy (@florianloisy sur Twitter)| 17 juillet 2018, 20h15 | MAJ : 17 juillet 2018, 20h36 |1

Claye-Souilly (Seine-et-Marne). Le centre La Gabrielle qui accueille plus de 100 pensionnaires dont une partie de handicapés, est au cœur d’une affaire de mœurs. Une adolescente de Yerres (Essonne) a déposé plainte pour des viols qu’elle aurait subi de la part d’un autre patient. Et la famille accuse la structure, au courant des faits, de leur avoir caché. LP/F.L.

Une adolescente vivant à Yerres (Essonne) et atteinte d’une maladie rare a déposé plainte pour des viols qu’elle aurait subis dans le centre spécialisé La Gabrielle à Claye-Souilly (Seine-et-Marne).

Sur les photos récentes, Pascale*, 17 ans, n’a plus ce sourire enfantin qui éclairait son visage. Cette jeune fille atteinte d’une maladie rare appelée syndrome de Prader-Willi reste prostrée. « Ce n’est plus la même personne, c’est la déchéance, elle a même régressé au niveau scolaire », soupire sa grande sœur.

LIRE AUSSI >Pantin : un salarié du foyer pour adultes handicapés jugé pour viol

Cette adolescente habitant Yerres (Essonne), en surpoids à cause d’un problème génétique au chromosome 15 créant une attitude compulsive vis-à-vis de la nourriture, vient en effet de déposer plainte pour des viols qu’elle aurait subis au sein d’un centre qu’elle devait fréquenter pour y être encadrée et soignée.

La famille de la victime a aussi déposé plainte, mais à l’encontre de la structure baptisée La Gabrielle et basée à Claye-Souilly (Seine-et-Marne). « Les responsables étaient au courant, ne l’ont pas protégée alors qu’elle est vulnérable et ils ne nous ont rien dit en plus », pestent la grande sœur et la mère de Pascale.

La victime qui souffre de problèmes d’élocution, mais dispose par ailleurs de capacités mentales qui lui permettent d’être une championne d’échec, aurait été agressée une première fois, il y a un an tout juste, en juillet. En marge d’un cours de sport, aux toilettes, un autre pensionnaire, mineur lui aussi, l’aurait violée dans les WC. Les mêmes faits dans les mêmes circonstances se seraient reproduits mi-mars.

 

« On avait constaté ces derniers mois qu’elle avait changé d’attitude, et elle s’énervait quand on cherchait à savoir vraiment ce qu’il se passait », indique la maman de Pascale.

« On prend très au sérieux la parole des usagers. »

Les stages au centre La Gabrielle, prescrits par l’hôpital Necker (Paris XV) se déroulent de manière ponctuelle. Après juillet, Pascale ne retourne à Claye-Souilly qu’en novembre. Mais cette fois son agresseur présumé n’est pas là. En revanche lors de sa troisième thérapie, en mars, le pensionnaire est revenu. Et selon la victime, il aurait récidivé, dans le même contexte.

Enfin, le 26 mars, un lundi, Pascale se serait confiée à une encadrante. Elle lui aurait parlé d’un attouchement, à la piscine survenu quelques heures plus tôt. « Mais on ne m’a pas cru car le garçon a nié », commente l’adolescente dans sa plainte.

Le jeudi, la sœur de Pascale a une entrevue avec la directrice du centre. « Elle m’a dit que ma sœur se posait des questions sur sa sexualité, rien de plus, regrette-t-elle. Ils ne m’ont jamais averti ou parlé d’un viol. » Une version contestée par le centre : « On a relaté ce qu’elle nous avait confié », affirme la hiérarchie de La Gabrielle.

Le lendemain, le vendredi, lorsque la famille de Pascale vient la chercher au centre, celle-ci est en pleurs. Et après trois heures à tenter de savoir ce qu’il se passait, la victime finit par se confier. La famille annonce à la structure que l’adolescente ne reviendra plus et décide de déposer plainte dès la fin du week-end.

« Et comme par hasard, c’est pile le jour où la directrice du centre nous envoie un mail pour nous dire qu’elle a des choses graves à nous dire et nous demande de la recontacter, raille la famille en montrant le courriel. S’ils nous en avaient parlé avant, pourquoi ce mail ? Et surtout pourquoi attendre tant pour agir ? »

« Nous avons fait tout ce qu’il fallait, plaide pour sa part la hiérarchie de La Gabrielle qui accueille plus d’une centaine de pensionnaires. Nous avons enclenché une procédure, mais nous n’avons pas pu entendre la victime puisqu’elle n’est pas revenue, en revanche nous avons auditionné le jeune mis en cause. Nous avons transmis début avril 5 rapports émanant des encadrants et des médecins à la police. On prend très au sérieux la parole des usagers. »

De son côté, l’enquête qui suit son cours a été confiée à la brigade des mineurs. Et le parquet de Meaux s’est dessaisi au profit du parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) où vit l’auteur présumé des faits.

* Le prénom a été modifié
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21 juillet 2018

Les nouvelles mesures pour mieux intégrer à l’école les enfants en situation de handicap

article publié sur le site du Gouvernement

20 juillet 2018

Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont présenté, le 19 juillet 2018, les axes de transformation du système éducatif et médico-social pour améliorer la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap.

Le droit à l'éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental. Le nombre d’élèves en situation de handicap accueillis en établissements scolaires a plus que triplé depuis 2006, passant de 100 000 à 320 000 élèves.

Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel mènent une transformation ambitieuse du système éducatif, pour une école pleinement inclusive, au bénéfice des élèves en situation de handicap. L’ambition est d’aboutir à une école 100 % inclusive en 2022.

PLUS de 10 000 nouveaux postes d'accompagnants

  • Plus de 10 000 postes d’accompagnants supplémentaires, sous le statut d’Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Ces nouveaux contrats, pérennes et à temps plein apportent une réponse aux difficultés de situation précaire des accompagnants ayant le statut d’Auxiliaire de vie scolaire (AVS) : des contrats aidés, précaires et généralement à temps partiel ;
  • 100 postes d’enseignants ressource supplémentaires pour continuer à améliorer la formation du personnel éducatif ;
  • L’expérimentation de pôles inclusifs d’accompagnement localisés dans chaque académie, dans l’objectif de mieux coordonner les moyens d’accompagnement, via une organisation plus globale des aides humaines, pédagogiques, éducatives et thérapeutiques ;
  • Une concertation avec parents d’élèves, enseignants, accompagnants et associations pour travailler concrètement sur la continuité des parcours et améliorer l’environnement scolaire.

De nombreuses avancées depuis un an 

La première année d’action du Gouvernement a permis de réaliser de nombreuses avancées en ce sens, parmi lesquelles :
  • Une meilleure formation des enseignants et des personnels d’encadrement ;
  • Une collaboration accrue avec le secteur médico-social au sein des établissements ;
  • 8 000 postes d’accompagnants créés ;
  • Une multiplication de classes adaptées : ouverture d’Unités locales d’inclusion scolaire (ULIS) et d’Unités d’enseignement externalisées (UEE) ;
  • Un travail d’aménagement pour que tous les élèves obtiennent un diplôme.
 
18 juillet 2018

Scolarisation des élèves handicapés : le gouvernement souhaite un " saut qualitatif "

 

Scolarisation des élèves handicapés : le gouvernement souhaite un " saut qualitatif "

Le ministre de l'éducation nationale annonce la création de 10 900 postes d'aides et insiste sur l'importance de la formation des accompagnants et des enseignants. Par Audrey Paillasse Des délais d'attribution d'un accompagnant trop longs, des enseignants qui s'avouent démunis, et une scolarité discontinue pour les élèves : ce sont les principaux défis auxquels le gouvernement doit faire face sur la question de la scolarisation des enfants handicapés.

https://mobile.lemonde.fr

 

14 juillet 2018

Le droit de vote des personnes handicapées moins restreint

Le président de la République a annoncé lors de son discours devant le Congrès, le 9 juillet, « un retour au droit de vote » de toutes les personnes handicapées, y compris celles qui sont placées sous tutelle.

Les associations y voient une immense victoire et la fin d’un « permis de voter » discriminatoire.

Le droit de vote étendu à toutes les personnes handicapées, même celles sous tutelle, devrait être en vigueur début 2019. 

Le droit de vote étendu à toutes les personnes handicapées, même celles sous tutelle, devrait être en vigueur début 2019. / Damien Meyer/AFP

C’était depuis des années le cheval de bataille des associations de défense des personnes en situation de handicap. C’était aussi celui des défenseurs des droits de l’homme : obtenir la reconnaissance d’un droit de vote inconditionnel pour toutes les personnes en situation de handicap, quel que soit le degré de celui-ci. Lors de son discours devant le congrès réuni à Versailles, le président de la République a accédé à cette demande hautement symbolique.

Une annonce unanimement saluée par les associations

« Ceci est une très grande victoire, salue la secrétaire d’État Sophie Cluzel. J’y vois la reconnaissance de la pleine dignité des personnes porteuses de handicap. » La traduction concrète de l’engagement du président devrait intervenir début 2019, précise-t-elle. Cette annonce est aussi unanimement saluée par les associations. « Nous ne pouvons qu’applaudir, estime ainsi Luc Gateau, président de l’Unapei. Nous resterons néanmoins vigilants à ce qu’un réel accompagnement à la citoyenneté soit proposé aux personnes concernées. » Le responsable attend par exemple des mesures pour renforcer l’accessibilité des bureaux de vote.

La décision du chef de l’État s’inscrit en tout cas dans un long processus de reconnaissance des droits des personnes handicapées. En effet, le droit français avait une première fois évolué en 2007. Avant cette date, le principe était que toutes les personnes sous tutelle se voyaient systématiquement retirer leur droit de vote. Depuis la réforme, le principe inverse prévaut : les personnes sous tutelle gardent leur droit de vote, mais celui-ci reste soumis à une appréciation du juge des tutelles et d’un médecin.

En finir avec ce « permis de voter »

En janvier 2017, un avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a préconisé d’en finir avec cette pratique jugée discriminatoire. Elle demandait clairement d’en finir avec ce « permis de voter ». Le défenseur des droits, la cour européenne des droits de l’homme et même l’ONU se sont aussi exprimés en ce sens. Pourtant à l’époque, cette prise de position avait été accueillie fraîchement par l’Association nationale des juges d’instance qui estimaient qu’il y avait là un risque de détournement du vote du majeur protégé. « Le droit de vote est quelque chose d’extrêmement personnel, estimait ainsi sa présidente Émilie Pecqueur dans La Croix en janvier 2017. Or un individu présentant un handicap mental lourd risque de voir son suffrage dévoyé. »

À lire aussi

Le vote des personnes handicapées placées sous tutelle en débat

Concrètement désormais, ces réticences semblent levées et l’Art 5 du code électoral pourrait être supprimé. « Lorsqu’il ouvre ou renouvelle une mesure de tutelle, le juge statue sur le maintien ou la suppression du droit de vote de la personne protégée » précise l’article. Mais il ne donne au juge aucun critère pour évaluer si la personne est capable ou non d’exercer son droit de vote, ce qui ouvre la porte à l’arbitraire.

Des précautions devront être apportées

« Ma propre pratique a beaucoup évolué, reconnaît ainsi Vanessa Lepeu, juge d’instance. Il y a quelques années, je posais à la personne quelques questions sur l’actualité. Je lui demandais par exemple qui est le président de la République. Je me suis rendu compte que certains citoyens pouvaient très bien voter sans savoir répondre à ces questions et j’en suis donc venue à ne plus les poser. Je ne retiens désormais que le critère de l’incapacité absolue d’exprimer sa volonté, en cas d’Alzheimer très avancé par exemple. »

Le juge est censé être aidé dans sa décision par un avis médical, mais là encore les praticiens sont laissés sans boussole. « Aucun critère n’est fixé pour aider le médecin à évaluer si le droit de vote était possible ou pas », explique ainsi Jean-Philippe Badin, interniste à l’AP-HP. Auditionné par la CNCDH, il a depuis mené une vaste enquête auprès des médecins inscrits auprès des procureurs dont il ressort que les critères varient fortement.

Il reste désormais à préciser dans quelles conditions pourra être exercé ce droit de vote, les précautions qui devront être apportées pour favoriser la compréhension de l’électeur ou limiter l’influence de personnes amenées à accompagner les votants dans leur démarche.

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Mieux accompagner le vote des majeurs sous tutelle

En janvier 2017, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) proposait, outre la suppression de l’article 5 du code électoral, diverses mesures pour accompagner le vote des majeurs sous tutelle :

– Afficher dans les bureaux de vote un rappel des droits des personnes handicapées.

– Réviser l’article L. 64 du code électoral afin que les personnes en faisant la demande auprès du juge d’instance puissent être autorisées à être accompagnées par la personne de leur choix dans l’isoloir.

– Rendre obligatoire la publication de versions « faciles à lire et à comprendre » de la propagande électorale.

– Conditionner l’attribution de fonds de campagne à l’accessibilité des sites Internet des candidats.

– Rendre obligatoire la pleine accessibilité des réunions publiques des candidats et la tenue d’un nombre minimum de réunions dans un format adapté aux personnes en situation de handicap.

Emmanuelle Lucas
14 juillet 2018

500 000 personnes handicapées en institutions : en hausse !

Résumé : Même si l'ONU encourage à fermer les institutions françaises et les transformer en services implantés dans la communauté, le nombre de personnes handicapées accueillies dans les établissements médico-sociaux est en hausse. La Dress fait le point !

Par , le 13-07-2018

Le nombre de personnes handicapées accueillies dans des établissements et services médico-sociaux s'élevait à près de 500 000 fin 2014, soit une hausse de 5,7% par rapport à 2010, selon une étude de la Drees publiée le 12 juillet 2018 (en lien ci-dessous). Dans le détail, 493 000 étaient accueillies dans l'une de ces structures contre 462 900 fin 2010, indique le service statistique des ministères sociaux se basant sur les chiffres d'une enquête quadriennale conduite auprès des établissements et services médico-sociaux (ESMS).

Quel public ?

Parmi les personnes accueillies, 334 800 étaient adultes (contre 311 200 en 2010) et 158 200 étaient enfants (contre 151 700 en 2010). La Drees recensait fin 2014 11 250 établissements, dont 3 760 pour enfants et 7 490 pour adultes, disposant d'un total de 489 200 places. Les adultes étaient, pour la plupart, accueillis en foyer ou dans un établissement et service d'aide par le travail (Esat), les enfants dans les instituts médico-éducatifs (IME) ou dans des services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad). Quelque 65% des enfants et 59% des adultes étaient de sexe masculin.

Hausse des seniors

Selon l'étude, le vieillissement des personnes handicapées accueillies dans les structures pour adultes, observé entre 2006 et 2010, s'est poursuivi en 2014. Ainsi, "l'âge moyen varie de 37 ans dans les établissements d'accueil temporaire (39 ans en 2010) à 46 ans dans les foyers d'accueil médicalisé (44 ans en 2010)", est-il précisé. La part des personnes de 50 ans ou plus était également en forte hausse par rapport à 2010 (+5 points).

À propos des enfants

Concernant les enfants, "les taux de non-scolarisation ont peu évolué pour ceux accueillis dans des établissements ou services médico-sociaux entre 2010 et 2014", relève la Drees. Ce taux reste "très élevé" pour les enfants fréquentant un établissement dédié au polyhandicap (76%), "assez élevé" pour les enfants accueillis en institut médico-éducatif ou en institut d'éducation motrice (environ 15%), et inférieur à 5% dans les autres situations.

Contraire aux recommandations de l'ONU ?

En octobre 2017, lors d'une première visite officielle en France, la rapporteure spéciale des Nations unies sur les droits des personnes handicapées s'était inquiétée du nombre "très élevé" d'enfants et adultes handicapés résidant dans des institutions (article en lien ci-dessous). Catalina Devandas-Aguilar, experte bénévole, avait appelé le gouvernement à lancer "un plan d'action pour fermer progressivement ces institutions et les transformer en services implantés dans la communauté".


 

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Sur le web

13 juillet 2018

40 000 embauches en entreprises adaptées d'ici 2022

 

40 000 embauches en entreprises adaptées d'ici 2022

L'Etat et les représentants des entreprises adaptées ont signé une convention qui va permettre, notamment, de doubler les embauches dans ce secteur d'ici 2022 grâce à des financements publics supplémentaires. Réactions contraires des associations.. - Infos Emploi formation 2018 (10998) - Handicap.fr

https://emploi.handicap.fr

 

13 juillet 2018

proposition de loi visant à améliorer la scolarisation des enfants en situation de handicap ...

 

proposition de loi visant à améliorer la scolarisation des enfants en situation de handicap par une formation spécifique des futurs enseignants

proposition de loi visant à améliorer la scolarisation des enfants en situation de handicap par une formation spécifique des futurs enseignants

http://www.senat.fr

 

13 juillet 2018

Caf : un coup de pouce en faveur des enfants handicapés

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Places en crèche, centres sociaux... Avec un budget "contraint", les Caf s'engagent pour la mixité dans l'accueil des enfants, notamment handicapés. On compte 409 500 places en crèche sur le territoire ; 23 400 enfants handicapés y sont accueillis.

Par , le 12-07-2018

Par Jessica Lopez

Places en crèche, centres sociaux, médiateurs familiaux : la nouvelle feuille de route de la Caisse nationale d'allocations familiales, signée pour cinq ans avec l'État, entérine le 11 juillet 2018 l'objectif d'un meilleur accueil des enfants, notamment handicapés ou défavorisés, mais n'échappe pas aux restrictions budgétaires.

Une progression de 2% par an

La convention d'objectifs et de gestion (Cog), qui fixe les grands objectifs en matière de politique familiale pour 2018-2022 et les moyens alloués, a été adoptée par le conseil d'administration de la Cnaf. Elle sera signée prochainement avec le gouvernement. Selon des documents consultés par l'AFP, le Fonds national d'action sociale (Fnas), qui finance les crèches, les centres de loisirs ou les actions en faveur de la jeunesse et de la parentalité, devrait progresser de 2% par an, passant de 5,7 milliards d'euros à 6,3 milliards en 2022. Dans un contexte de réduction des dépenses publiques, cette progression est plutôt modérée. Entre 2013 et 2017, le Fnas avait augmenté en moyenne de 4,3% par an.

Coup de pouce pour le handicap

"2%, c'est un pourcentage extrêmement contraint", a regretté auprès de l'AFP la présidente du Conseil d'administration de la Cnaf, Isabelle Sancerni. Néanmoins, une clause de révision permettra de "faire le point en 2020" et le Fonds pourrait être abondé grâce à l'amélioration du recouvrement des indus (prestations versées à des allocataires qui n'auraient pas dû les toucher) récupérés par les Caf, a-t-elle précisé. Le Fnas doit permettre de créer 30 000 nouvelles places en crèches d'ici 2022. Comme annoncé récemment par la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, un "financement supplémentaire" sera attribué aux communes qui créeront des places dans des territoires sous-dotés ou à destination des enfants handicapés ou issus de familles défavorisées (article en lien ci-dessous). "Si l'on veut que les objectifs soient réalisables, et atteindre une véritable mixité, il nous faut des incitations, donner un coup de pouce", a expliqué Mme Sancerni, souhaitant que la branche soit "présente pour toutes les familles".

Baisse d'effectif

Cette mesure devrait être intégrée dans le Plan de lutte contre la pauvreté, dont le gouvernement a retardé l'annonce à la rentrée. L'objectif de 30 000 places est moins ambitieux que celui de la précédente Cog (2013-2017), qui visait les 100 000. Finalement, seules 32 500 avaient été créées, en raison notamment des marges de manœuvre très réduites des collectivités territoriales, qui cofinancent la construction. Selon des chiffres de la Cnaf, on compte près de 409 500 places en crèche sur le territoire et 23 400 enfants handicapés y sont accueillis. Le fonds devra également contribuer au financement de 500 000 nouvelles places en centre de loisirs pour répondre au "Plan mercredi", mis en place par le gouvernement pour les enfants des communes ayant opté pour un retour à la semaine de quatre jours d'école et qui promet également un accueil adapté pour les enfants handicapés (article en lien ci-dessous).

Modernisation du système informatique

En matière de parentalité, les Caf s'engagent à soutenir 500 lieux d'accueil parents-enfants et de 150 médiateurs familiaux. Pour l'animation de la vie sociale, elles aideront au fonctionnement 400 nouveaux centres sociaux, dont 260 dans les quartiers couverts par la politique de la ville. Pour assurer la réforme de l'aide au logement (APL) et profiter de l'instauration du prélèvement à la source de l'impôt, plus de 500 millions d'euros seront investis pour moderniser le système informatique, permettant ainsi une récupération plus fiable et automatique des données des allocataires.

Le sceau de l'austérité ?

La Cnaf, qui gère 101 Caf, s'engage à des efforts budgétaires, notamment la baisse de 5% par an de ses dépenses de fonctionnement et la suppression d'ici 2022 de 2 100 agents sur 33 000, via le non-remplacement de départs à la retraite. Ce texte est "marqué du sceau de l'austérité", a commenté pour l'AFP Michel Coronas, administrateur CGT de la Cnaf, jugeant l'évolution du Fnas "très insuffisante". Il dénonce "des tours de passe-passe financiers" qui pourraient in fine "peser sur les familles et les collectivités". Son syndicat, ainsi que FO et la CGT, a voté contre la convention, adoptée avec 15 voix pour et 9 contre. Onze administrateurs se sont abstenus.

 

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11 juillet 2018

Des poneys dans un Ephad : les vertus de la médiation animale

article publié sur France 3

Utilisée majoritairement dans les EHPAD, la médiation animale redonne le sourire aux résidents, notamment ceux de Sarre-Union / © Daniel GernerUtilisée majoritairement dans les EHPAD, la médiation animale redonne le sourire aux résidents, notamment ceux de Sarre-Union / © Daniel Gerner

Par M.CPublié le 07/07/2018 à 11:37Mis à jour le 09/07/2018 à 18:37

Qu’on les aime nos animaux de compagnie ! Depuis toujours, on constate leurs bienfaits sur notre moral. Compagnons de jeux, ils sont aussi, pour beaucoup d’entre nous, de véritables soutiens au quotidien. Mais pourrions-nous imaginer que leur seule présence a de quoi soulager les plus fragiles ? C’est sur ce constat que la médiation animale se développe depuis plusieurs années dans des endroits... parfois insolites.

 

La médiation animale, qu’est-ce c’est ?

La médiation animale consiste à faire intervenir des animaux sélectionnés et entraînés par des professionnels spécialisés, auprès de personnes fragiles, en fonction de leurs besoins et de leurs pathologies. Il s’agit le plus souvent de chiens et de chats, mais parfois des bêtes plus imposantes et inattendues sont choisies comme des lapins ou des cochons d'Inde. La mise en relation Homme-animal peut intervenir dans divers domaines. Educatif, social, thérapeutique, etc. Développée dans les hôpitaux, les prisons et parfois même dans des endroits insolites, comme les bars, la médiation animale est davantage utilisée dans les structures accueillant des enfants, et dans les EHPAD. Elle a pour objectif global l’amélioration de la qualité de vie du public cible. Dans le cas des personnes âgées, elle permet de stimuler leurs sens (et en particulier le toucher), de leur redonner confiance, ou encore de les aider à faire travailler la mémoire.

médiation animal ehpad

  Médiation animale à l'EHPAD de Sarre-Union / © Daniel gerner
 

Est-ce que ça marche ?

De nombreux spécialistes plébiscitent la médiation animale et s’accordent sur le fait que l’animal ne soigne pas mais qu’il sert d’intermédiaire pour entrer en contact avec la personne qui souffre, permettant ainsi l’amélioration globale de son état de santé. En tout cas, le grand public semble plutôt voir la médiation animale d’un bon œil. Selon un sondage Opinionway daté de mars 2016, 96% des Français croient aux bienfaits de la pratique.
 

Un exemple ?

A l’EHPAD de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin, les résidents reçoivent parfois de drôles de visites. Une fois par mois, ils accueillent des chiens, des lapins, des cochons d’Inde et même deux poneys, Minnie et Elsa. Des invités de marque, pour des rencontres pleines de sensations.
 
 

11 juillet 2018

Macron : toutes les personnes sous tutelle pourront voter

 

Macron : toutes les personnes sous tutelle pourront voter

Résumé : Lors du Congrès de Versailles, Emmanuel Macron annonce que les personnes handicapées sous tutelle pourront désormais voter sans qu'aucun juge ne puisse s'y opposer. Enfin citoyens ? 4 questions à Sophie Cluzel. Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco, le Lire les réactions et réagissez !

https://informations.handicap.fr

 

11 juillet 2018

Pénurie de places en institut médico-éducatif : une famille tarnaise témoigne

 

Pénurie de places en institut médico-éducatif : une famille tarnaise témoigne

C'est le lot de beaucoup de familles mais pour chacune d'entre elles, c'est un parcours du combattant bien difficile à comprendre et à accepter. Arno a six ans et comme tous les enfants de cet âge, il aime jouer, rire, courir, jouer au ballon. Une vie d'enfant comme les autres ?

https://france3-regions.francetvinfo.fr

 

11 juillet 2018

La région Île-de-France utilise une partie du budget handicap pour financer une étude sur l'avenir des autoroutes

article publié sur France info

Cette décision du conseil régional provoque la colère des associations franciliennes de personnes en situation de handicap et de leurs proches.

Photo d\'illustration - Place de stationnement voiture reservee aux personnes a mobilite reduite.Photo d'illustration - Place de stationnement voiture reservee aux personnes a mobilite reduite. (MAXPPP)

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franceinfoRadio France

Mis à jour le 08/07/2018 | 15:45
publié le 08/07/2018 | 15:45

 

Mounir Satouri, élu de la région Île-de-France et président du groupe Alternative écologiste et social, ainsi que plusieurs de ses homologues, dénoncent "un scandale" : 730 000 euros du budget dédié au transport des personnes en situation de handicap vont être utilisés pour financer une consultation internationale sur le devenir des autoroutes, lancée par le Forum métropolitain du Grand Paris, rapporte France Bleu Paris dimanche 8 juillet.

Le conseil régional se justifie

"C’est un signal négatif envoyé aux personnes en situation de handicap dans notre région. L’isolement et le manque de mobilité des personnes handicapés est un sujet trop sérieux pour qu’on réduise les budgets", dénonce ainsi Mounir Satouri, qui a découvert cette décision au début du mois de juillet en commission permanente.

Le conseiller régional de la majorité, Pierre Deniziot, chargé du handicap, explique avoir "budgété 14 millions d'euros alors que les dépenses prévues cette année seront [de] 12 millions d'euros." "Il n'y a donc pas de réduction de service, c'est de l'argent qui ne va pas être utilisé", dit-il, en défendant la décision de la présidente de la région, Valérie Pécresse, et de son vice-président chargé des transports, Stéphane Baudet.

La colère des associations

Si tout le budget n'est pas dépensé, "pourquoi ne dépense-t-on pas plus dans la limite des fonds ?" , s'interroge de son côté Claude Boulanger, du comité Entente, qui réunit les associations franciliennes de personnes en situation de handicap et de leurs proches. Alors que beaucoup de personnes sont encore exclues du programme "Pour aider à la mobilité" (Pam) financé en partie par la région, il déplore cette situation : "Lorsque nous l'avons appris en commission permanente, début juillet, alors que beaucoup de gens sont déjà partis en vacances, (…) nous avons été tout simplement stupéfaits", explique Claude Boulanger, qui est aussi membre du conseil économique, social et environnemental régional. "On est habitué à ce que l’été soit propice à de mauvaises nouvelles, des augmentations de prix ou des votes de lois controversées, mais on ne s’attendait pas à retrouver ces pratiques à l’échelon régional, surtout au moment où la région annonce un vaste plan de mesures pour promouvoir une région solidaire", regrette-t-il encore.

11 juillet 2018

Vote des personnes sous tutelle : Cluzel salue une "immense victoire"

 

Vote des personnes sous tutelle : Cluzel salue une "immense victoire"

La secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées s'est félicitée de l'annonce du président de la République de redonner le droit de vote aux personnes placées sous tutelle qui en étaient privées.

https://www.publicsenat.fr

 

10 juillet 2018

Macron annonce l'ouverture du droit de vote à toutes les personnes handicapées mentales mises sous tutelle

 

Macron annonce l'ouverture du droit de vote à toutes les personnes handicapées mentales mises sous tutelle

POLITIQUE : ÉGALITÉ - Emmanuel Macron a annoncé ce lundi lors de son allocution au Congrès de Versailles l'ouverture prochaine du droit de vote pour toutes les personnes handicapées mentales mises sous tutelle. En France, plus de 385.000 majeurs sous tutelle seraient concernés par cette disposition.

https://www.lci.fr

 

10 juillet 2018

Newsletter juillet 2018 Département du VAL de MARNE

Si ce message ne s'affiche pas correctement, visualisez-le grâce à ce lien.

valdemarne juillet 2018
autonomie

Lettre d'information dédiée
aux personnes âgées, personnes handicapées et à leurs aidants

A la une
Handicap : répondez à l'appel à projet !

Handicap : répondez à l'appel à projet !

Proposer de nouvelles solutions pour les personnes en situation de handicap qui le nécessitent : c’est l’objectif que se sont fixés le département et l’Agence Régionale de Santé. Avec un taux d’équipement francilien de 20 % inférieur à la moyenne nationale, l’augmentation de l’offre d’accueil est devenue cruciale. Parallèlement à la programmation adoptée par le Département (520 places supplémentaires), l’ARS Ile-de-France, soutenue par le Département, lance un appel à projet simplifié pour des extensions de capacité. Vous êtes gestionnaire d’un établissement, vous avez un projet innovant permettant de renforcer l’offre d’accueil, avec une solution de mise en œuvre rapide ? Répondez à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) et contribuez à l’ambition RAPT du Département : une réponse accompagnée pour tous. Dossier téléchargeable en ligne, dépôt ouvert jusqu’au 15 octobre 2018.

A votre service

APA : nouveau formulaire en ligne

Le nouveau formulaire de demande d’APA (allocation personnalisée d’autonomie) est accessible sur internet. En effet, la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement a modifié certaines conditions d’accès à l’APA à domicile et en établissement. Elle incite, entre autres, à une meilleure prise en compte de la place des aidants. Il peut être rempli en ligne et retourné par email au Département ou renvoyé par voie postale.

Gratuit jusqu'au 13 juillet : Val'Ecoute l'été

Le service de téléassistance du Département est offert pendant l’été où le risque de canicule est le plus élevé. Les personnes âgées ou en situation de handicap, bénéficiaires de l’APA ou de la PCH et non encore abonnées à la téléassistance, sont concernées par le dispositif. Les inscriptions à l'abonnement gratuit l'été sont prolongées jusqu’au 13 juillet.

Aide aux aidants

Check-up santé dès 60 ans à Villejuif

Vous avez 60 ans et plus ? Vous pouvez passer un bilan santé, le fameux check-up. Au cours de cet examen, les patients bénéficient d’examens médicaux complets et reçoivent des conseils de prévention (équilibre alimentaire, activité physique, la santé des aidants etc…). Cette initiative d'AG2R a reçu le soutien de la Conférence des financeurs. Rendez-vous du 5 novembre au 10 décembre 2018 à Villejuif - Maison des associations - 143 rue Jean Jaurès. Inscrivez-vous dès maintenant, c’est simple, rapide et gratuit : 01 55 07 57 75

Zoom sur
Bien faire remplir son certificat médical MDPH

Bien faire remplir son certificat médical MDPH

3 choses à savoir : il est accessible en ligne depuis cette année, il doit être rempli très précisément par votre médecin, il doit dater de moins de 6 mois au moment de l’envoi du dossier. Le certificat médical est une pièce essentielle à joindre à tout dossier de demande MDPH. Mieux il est rempli, plus l’instruction de vos demandes sera adaptée à votre situation !

Chiffre clé

405 €

C’est le montant mensuel moyen de l’Allocation personnalisée d'autonomie à domicile (APA) versé par le Département à des seniors.

Agenda

19 octobre

Salon des Aidants

1er décembre

Fête des Solidarités
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Nous contacter




Conseil départemental du Val de Marne
Hôtel du Département - 94054 Créteil Cedex

8 juillet 2018

Handicap : 11 pays européens se mobilisent pour l'emploi

 

Handicap : 11 pays européens se mobilisent pour l'emploi

Onze pays européens et 1000 congressistes se sont réunis à Brest pour imaginer une autre politique de l'emploi des personnes handicapées. Un rassemblement inédit qui encourage à partager les bonnes pratiques. Souvent, l'Union fait la force. - Infos Emploi formation 2018 (10991) - Handicap.fr

https://emploi.handicap.fr

 

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