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"Au bonheur d'Elise"
scolarisation
8 juillet 2016

Autisme : démêler le vrai du faux - Le point avec le Professeur Richard DELORME de l'hôpital Debré à Paris

artcle publié dans femme actuelle

le 7 juillet 2016

Autisme : démêler le vrai du faux
Thinkstock

Il y aurait environ 450 000 personnes en France qui souffrent d’autisme, une pathologie définie aujourd’hui sous le terme : troubles du spectre autistique (TSA). Cette maladie d’origine génétique dans 80% des cas, suscite beaucoup d’interrogations et d’allégations plus ou moins fondées. Le point avec le professeur Richard Delorme, responsable du Centre Expert FondaMental Asperger et chef du service de pédopsychiatrie de l’Hôpital Robert Debré à Paris.

La principale manifestation de l’autisme est l’incapacité pour l’enfant à communiquer avec les autres.

Certainement, ce sont des enfants très sensibles. Ils ne savent pas toujours faire face aux changements et ne supportent pas les situations inconnues. Ce trouble psychiatrique est en partie expliqué par un défaut de sélections des différentes informations qu’ils reçoivent.
Il y a deux grands symptômes que l’on retrouve chez de nombreux patients : les difficultés de communication sociale, à être en interaction avec l’autre, à utiliser la communication verbale ou non verbale pour communiquer. Pour un bébé, cela peut se manifester par le regard un peu absent, la difficulté à fixer le visage de sa mère, à se calmer dans les bras de ses parents…
L’autre phénomène important est le besoin d’immuabilité des enfants et la présence fréquente de balancements, gestes répétitifs….

 

Le syndrome d’Asperger est une forme d’autisme.

Tout à fait. Il a été décrit par le docteur du même nom en 1945. Il concerne les enfants sans retard mental ou déficit intellectuel mais avec tous les autres symptômes de l’autisme. Il ne s’agit pas d’un trouble de l’intelligence mais d’un problème de décodage du monde qui les entoure. Pendant longtemps, les deux maladies ont été associées. Ce n’est plus le cas et les médecins parlent de troubles du spectre autistique ou autisme avec ou sans déficit intellectuel.

 

La maladie est détectée trop tard.

En France, oui. Le diagnostic est autour de 7 ans. Alors que les premiers symptômes apparaissent en moyenne autour de dix mois. Ce sont essentiellement des signes dans ce que l’on appelle les compétences sociales : le sourire, le regard, l’appel au prénom, l’adaptation au changement… Des symptômes qui peuvent en partie s’amender. C’est pour ces raisons qu’on ne peut affirmer et confirmer de manière raisonnable la maladie qu’à partir de 36 mois.

 

On ne peut rien faire avant 36 mois.

Ce n’est plus vrai. Tout d’abord en cas d’inquiétude, consultez votre pédiatre ou médecin généraliste. Il déterminera si les difficultés de développement ne sont pas liées à une autre maladie. L’épilepsie par exemple peut entrainer des retards d’acquisition globale. Par ailleurs, il existe des consultations dédiées au dépistage précoce des troubles du spectre autistique à l’hôpital Robert Debré à Paris mais aussi en province.
Une fois, le diagnostic du risque posé, il existe des programmes et des stratégies d’accompagnement du bébé, de la famille qui ont montré une amélioration tout à fait réelle. Le programme de Denver, par exemple, consiste entre autre à donner des conseils pratiques aux parents pour stimuler les fonctions motrices de l’enfant, sa curiosité, son adaptation au stress, ses capacités de communication.

 

Il y a plus de garçons que de filles touchés.

Tout à fait vrai. On compte 4 garçons pour une fille. Et pour l’autisme dit de haut niveau, la proportion est de 9 garçons pour une fille. Parmi les explications proposées : les outils de dépistage sont plus orientés pour les garçons ce qui rend le diagnostic chez les filles plus compliqué.
Et le syndrome de l’X fragile, une pathologie masculine, est présent chez environ 1% des patients autistes.

 

La prise de psychotropes pendant la grossesse augmente le risque de d’autisme.

Cela a été montré avec les antidépresseurs sérotoninergiques. Même si le risque est très faible, il ne peut pas être négligé. La seule raison qui peut justifier de poursuivre le traitement est en cas de dépression sévère de la maman. En revanche, en cas de traitement à la Dépakine (épilepsie) ou Dépakote (troubles bipolaires), le risque est majeur et le traitement doit être suspendu pendant toute la durée de la grossesse.

 

L’imagerie médicale permet de détecter les anomalies.

Malheureusement non, pas encore. De très nombreuses structures dans le cerveau sont impliquées dans l’autisme, mais il n’y a pas une zone de l’autisme en particulier.

 

L’autisme et l’épilepsie ont la même origine.

En partie. Il y a un certain nombre de gènes communs qui sont impliqués dans l’autisme et dans l’épilepsie. Mais, ce n’est pas la même maladie, loin de là. Et bon nombre de patients atteints d’épilepsie ne présentent pas de troubles autistiques et inversement.

 

Il y a un lien entre les troubles intestinaux et la maladie.

On ne sait pas. Les bactéries présentes dans le tube digestif régulent de nombreuses fonctions dont des manifestations neurologiques et psychiatriques. Beaucoup de chercheurs s’intéressent à cette question. Il a été constaté que 30% des patients qui ont un trouble du spectre autistique, ont des pathologies digestives associées. Mais les travaux sont encore trop préliminaires pour pouvoir apporter une réponse précise.

 

Le packing est toujours préconisé.

En France oui, mais dans la majorité des autres pays non. Il n’y a pas d’argument scientifique pour justifier le packing. Pour rappel, il consiste à envelopper de façon transitoire, l’enfant ou l’adulte dans des linges froids et humides. La majorité des associations de patients dénoncent une méthode barbare et inadaptée.

 

Il n’existe aucun traitement.

Vrai si on associe traitement à médicament. En revanche, la prise en charge comportementale (communication, socialisation) avec une stratégie personnalisée a montré son efficacité.
Elle fait intervenir un réseau de professionnel : psychiatre, éducateur, psychologue, orthophoniste, psychomotricien et enseignant.

Le spray nasal à l’ocytocine est efficace.

C’est encore très expérimental. L’ocytocine est une hormone dite pro-sociale. Des essais en France et à l’étranger sont actuellement en cours. En Australie, une trentaine d’enfants autistes, âgés de 3 à 8 ans, ont testé pendant 5 semaines de l’ocytocine synthétique. Les rapporteurs de l’étude (Université de Sydney) ont noté de meilleures interactions sociales à la maison et en consultation.
Mais on est toujours dans des phases très préliminaires en terme d’indication thérapeutique.

 

Il n’y a pas assez d’école et de classes adaptées

Vrai, c’est très compliqué pour des enfants avec troubles autistiques même légers. Les effectifs sont trop lourds, environ 30 élèves par classe. Même si l’enseignant est très motivé, il ne peut pas négliger pour autant les 29 autres élèves. Résultat, seulement environ 20% d’enfants autistes en âge d’aller à l’école sont scolarisés, contre 80% en Suède, selon l’association AEVE (Autisme espoir vers l’école).
L’intégration scolaire est vraiment importante quelque soit l’âge car elle va favoriser la socialisation, l’adaptation au groupe, les changements de règle. Selon une enquête Doctissimo-FondaMental, une famille sur deux est mécontente de la prise en charge de son enfant. Ce que réclame également les familles, ce sont des structures avec des compétences de bonne qualité pour accueillir leurs enfants.

 

La prise en charge de l’autisme n’est pas optimum

C’est le moins que l’on puisse dire. Lors du 3ème plan autisme, les efforts ont porté sur les écoles maternelles. Une centaine d’UEM (Unité d’enseignement en maternelle) ont été créée en France. Elles ont permis d’aider quelques enfants à l’âge pré-scolaire, c’est-à-dire avant 6 ans, d’intégrer l’école.
Pourtant selon Florent Chapel, président de Collectif Autisme : « seules 700 nouvelles places en maternelle sont prévues sur 4 ans, soit 175 par an, alors que 8000 autistes naissent chaque année. »
En février 2014, le conseil de l’Europe a condamné la France pour ne pas avoir respecté le droit des enfants autistes à recevoir une éducation ni celui des jeunes adultes à recevoir une formation professionnelle.

A lire aussi : des autistes dans la lutte contre les terroristes

Remerciements à la fondation FondaMental

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8 juillet 2016

Activités périscolaires : le tribunal tranche

 

Qui doit prendre en charge l'accompagnement d'un élève handicapé sur le temps périscolaire ? L'État, a décidé le juge.

S. est une élève handicapée, scolarisée dans une école de Bruz. La Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) a accordé à l'enfant une aide individuelle sur le temps scolaire et périscolaire. Une auxiliaire de vie scolaire (AVS) a été recrutée par le recteur d'académie. Elle intervient auprès de la fillette sur le temps scolaire et pendant les pauses méridiennes.

Un service public facultatif

Son père n'étant pas satisfait des conditions de prise en charge de sa fille, il a saisi le tribunal administratif de Rennes. Il a demandé que l'enfant soit assistée aussi pendant les temps de garderie et les activités périscolaires. Refus du recteur concernant les activités périscolaires, arguant du fait qu'elles sont un service public facultatif, mis en place par les communes. Il incombe donc à la mairie de Bruz d'organiser la prise en charge de S. au cours de ces périodes.

« Les activités périscolaires, avant et après la classe, ne sont pas une composante nécessaire à la scolarisation de l'enfant, et ne contribuent pas directement au droit à l'éducation des élèves handicapés », a fait valoir le recteur.

Le juge administratif a considéré, au contraire, que « les missions d'assistants d'éducation affectés à l'accueil et à l'intégration scolaire des enfants handicapés s'étendent au-delà du seul temps scolaire ».

Et qu'il incombe donc à l'État « de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l'éducation et l'obligation scolaire aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ». Cette obligation implique la prise en charge par l'État « des mesures propres à assurer l'accès de ces enfants aux activités périscolaires ».

Le tribunal a donné raison au père de famille en annulant la décision de l'inspecteur d'académie qui indiquait que la prise en charge de la fillette incombait à la mairie.

2 juillet 2016

Première classe agréée pour autistes dans l'Ain

Malika AYMOZ, à gauche avec une partie de son équipe.

Le SESSAD, service d’éducation spéciale et de soins à domicile géré par le PEP 01, l’association départementale des Pupilles de l’enseignement public, a organisé dimanche une journée sympathique regroupant les familles, les personnes autistes et le personnel qui les accompagne.

Dans le jardin entourant leur nouveau local, près de la salle Gaston Laverrière, à Prévessin, chacun avait apporté des mets et des boissons pour le pique-nique. Une ferme mobile a posé ses poules, lapins, cobayes, à l’ombre. Leur fréquentation apaise les enfants autistes et, de fait, le petit chien d’une des visiteuses les a beaucoup intéressés.

De tout nouveaux locaux

Malika Aymoz, directrice de la structure, est satisfaite de la nouvelle construction : claire et spacieuse, elle va être aménagée avec bureaux, salle de motricité ou de psychomotricité, salle de soin. Elle abritera l’équipe pluridisciplinaire qui se partage entre le Pays de Gex et le bassin bellegardien, à l’exception des éducateurs propres à chaque zone.

Une réunion a lieu tous les vendredis en alternance, soit ici soit à Bellegarde. Le médecin-coordinateur, les neuropsychologues, psychologues, psychomotriciens et autres spécialistes s’occupent des deux sites, au plus proche des lieux de vie des enfants dont 26, dans le Pays de Gex, profitent de ce dispositif, avec des enfants de 3 à 20 ans.

Le SESSAD géré par les PEP01, est agréé par l’ARS, agence de santé régionale qui l’inspecte périodiquement. Pour bénéficier de ses services, la personne bénéficiaire doit être « notifiée » par la MDPH, maison départementale des personnes handicapées, à la suite de quoi, les soins et les interventions sont pris en charge par la Sécurité Sociale.

Un fonctionnement simple et une prise en charge totale

Après notification, l’équipe SESSAD définit avec la famille un objectif et coordonne un programme. Pour cela, l’enfant peut être observé pendant son immersion en milieu ordinaire : école, cantine, cours de récréation, activités extra-scolaires pour une meilleure compréhension de son mode de fonctionnement et adapter son accompagnement.

Les activités de loisirs et de vacances sont souvent organisées avec l’association Eclat, agréée pour les TAP, temps d’activités périscolaires, dans le but d’intégrer le plus possible ces jeunes dans les situations ordinaires. Ainsi, un certain nombre sont scolarisés en classe Ulis au collège Le Joran et les tablettes numériques qu’ils possèdent sont un outil efficace.

En effet, ces enfants sont souvent démunis face à l’écrit et Agnès Bosc-Robert, conseillère principale d’éducation, souligne l’intérêt pour eux d’étudier et passer leurs évaluations sur cet appareil. Pour compléter l’offre éducative, l’école maternelle des Grands-Chênes est agréée par l’ARS et va recevoir, à la rentrée 2016, 5 petits autistes pour 7 postes créés.

La seule école adaptée et agrée par l’ARS, à Prévessin

La fréquentation de ces élèves demandera un professeur spécialement formé et la CCPG mettra à disposition un aide-éducateur. Malika Aymoz se réjouit de la création de ces places car chaque département ne compte qu’une école de ce type. Les enfants notifiés par la MDPH y seront admis sans dérogation.

Grâce à ces innovations, le Pays de Gex sera une région à même de traiter et d’aider le handicap en général, mais l’autisme en particulier, de manière efficace sur tous les fronts.

C. F. correspondante locale

1 juillet 2016

Normandie. Son enfant autiste privé de sortie scolaire au zoo, sa mère porte plainte

article publié sur normandie-actu

Une mère estime que son enfant a été privé d'une sortie scolaire dans un zoo du Calvados, à cause de son handicap. Elle a porté plainte à la police contre l'Éducation nationale.

Mise à jour : 28/06/2016 à 11:12 par La Rédaction

(Photo © Pixabay)

La mère d'un enfant autiste, scolarisé à Louvigny (Calvados) porte plainte contre l'Éducation nationale pour « discrimination et manquement aux obligations de scolarité ». (Photo d'illustration © Pixabay)

Mardi 21 juin 2016, à la sortie de l’école de Louvigny, près de Caen (Calvados), la mère d’un enfant autiste de cinq ans, apprend que son fils ne pourra pas se rendre à une sortie scolaire au zoo de Champrépus (Manche), prévue le jeudi 24 juin 2016. Pour elle, pas de doute : c’est à cause de son handicap que son enfant aurait été privé de cette sortie.

Mardi après-midi, je suis allée chercher mon fils après son unique heure d’école », témoigne la mère sur Facebook. « La maîtresse m’annonce que jeudi, il ne pourra pas venir à l’école (il y va deux heures chaque jeudi matin). Je lui en demande la raison. Elle me répond qu’il y a la sortie scolaire. Je n’étais pas au courant de cette sortie. Choquée par la nouvelle, je suis rentrée chez moi avec Johan. Le mercredi, Johan n’est pas scolarisé. J’ai donc téléphoné à 11h directement au directeur de l’école pour lui demander de m’expliquer ce qu’est cette sortie scolaire, dont on ne m’avait informée d’aucunes façons. Ni oralement, ni au travers de son cahier de liaison. Il m’annonce que c’est une sortie prévue au zoo de Champrépus. Je lui ai demandé si toute l’école s’y rendait et il m’a dit que oui. Immédiatement, je me suis proposée accompagnante pour Johan et j’ai proposé de venir au zoo les rejoindre par mes propres moyens. Il me dit que ce n’est pas possible, que tout ce que je peux faire c’est venir “à titre personnel” au zoo avec Johan car il n’y a pas l’assistance nécessaire. »

> Lire aussi : Le combat d’une mère pour l’accueil des enfants handicapés en Seine-Maritime

Une plainte contre l’Éducation nationale

Mercredi 22 juin 2016, cette mère de Louvigny a porté plainte auprès du commissariat contre l’Éducation nationale pour « discrimination et manquement aux obligations de scolarité », confirme à Normandie-actu une source judiciaire.

J’ai l’intention ferme de faire condamner l’État dans cette affaire, pour mon fils, pour son droit fondamental d’être traité à égalité avec les autres enfants », poursuit la mère de l’enfant sur Facebook. « C’est bien du fait de son handicap qu’il n’a pas été convié à cette sortie au zoo. J’estime qu’il avait autant le droit d’aller à cette sortie scolaire que tous les autres enfants. »

De son côté, l’académie de Caen évoque, auprès de nos confrères de Ouest-France, « une équipe enseignante très à l’écoute, où tout se passe bien » et plaide pour le malentendu et la difficulté pour cet enfant de supporter un trajet de plus d’une heure de car avec les autres élèves.

Tout notre soutien à une maman d’un enfant autiste qui s’est vu interdire une sortie scolaire au zoo.

Il ne nous arrive pas souvent de prendre position mais cette situation nous choque et nous pensons à tous ces parents qui vivent des situations de discrimination très pénibles.
Voila pourquoi nous avons décidé de publier l’histoire de Johan racontée par sa maman.

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30 juin 2016

Samedi 3 décembre 2016 -> Congrès Autisme France - Autisme : il est urgent de sortir de l'ignorance

Information publié sur le site d'Autisme France

Congrès Autisme France 2016

Palais des Congrès de Paris
Amphithéâtre Bleu (800 places)


Samedi 3 décembre 2016

Autisme : il est urgent de sortir de l’ignorance

Faisons confiance aux professionnels bien formés  

Nous restons pour ce congrès dans la notion d'urgence développée pour la campagne du 2 avril, tellement la situation pour les enfants et adultes reste difficile. L'ignorance de ce qu'est l'autisme, encore largement répandue en France, est une des causes du retard de notre pays, si spécifique, hélas.

Aussi voulons-nous partir de la connaissance de la prévalence de l'autisme, du diagnostic précoce, et de problèmes de santé essentiels et pourtant peu connus : la lutte contre l'obésité et l'entretien de la santé par des sports adaptés à l'autisme.

L'ignorance, c'est aussi la méconnaissance des outils et compétences nécessaires à la scolarisation : un GEVASCO adapté et l'existence de vrais intervenants pédagogiques.

Les adultes sont les grands oubliés de tous les plans autisme. Il nous faut apprendre comment mettre en œuvre des logements accompagnés et des sections d'ESAT spécifiques. Le témoignage d'une maman Asperger qui a attendu 60 ans son diagnostic montre l'étendue des retards. 

Au Québec, existe un service d'urgence 24h/24h à domicile et nous devons aussi apprendre comment mieux soutenir les familles. Nous pouvons compter sur Josef Schovanec pour faire la synthèse des remèdes à l'ignorance en matière d'autisme.

 
 
 


Inscription
 

Paiement en ligne sécurisé par Carte Bancaire


► Paiement par chèque ou virement : Bulletin à télécharger, à nous retourner accompagné de son règlement à :

Autisme France - 1175 avenue de la République - 06550 LA ROQUETTE-SUR-SIAGNE



Plans d'accès et visuel
  

Amphithéâtre Bleu
Palais des Congrès de Paris
Plan d'accès automobile
au Palais des Congrès de Paris


  Plan d'accès piéton

METRO
Ligne 1, station Porte Maillot - Palais des Congrès
 

RER

RER C, station Neuilly, Sortie Porte Maillot - Palais des Congrès
 

Consulter le plan interactif du réseau francilien de métro et RER.
 

BUS :
Lignes 43, 73, 82, 244, PC 1, PC 2 et PC 3, arrêt Porte Maillot.
Consulter le plan interactif du réseau francilien de bus.

 

Depuis les AEROPORTS FRANCILIENS :
Orly :

Navette Air France (toutes les 20 minutes), jusqu’à l’arrêt Etoile, puis aller à la station de métro Charles de Gaulle-Etoile, prendre la ligne 1, direction La Défense, et descendre à Porte Maillot.
Roissy - Charles de Gaulle :

Navette Air France (toutes les 20 minutes), jusqu’à l’arrêt Porte Maillot.

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13 juin 2016

Enfants autistes : bienvenus à l'école -> Carrefour soutient la cause de l'autisme

10/06/2016

 
 
 
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Carrefour est partenaire d’« Enfants autistes : bienvenus à l'école » documentaire de la réalisatrice Sophie Robert, déployé auprès de l'Education Nationale pour encourager les enseignants à accueillir les enfants autistes sur les bancs de l'école. Le projet a été initié avec le parrainage de l’association Autistes Sans Frontières, qui œuvre pour la scolarisation des enfants autistes et dont Carrefour est l’un des soutiens depuis 2014.
Le soutien de Carrefour à la cause de l’autisme s’inscrit dans la continuité des actions déployées sous l’impulsion de sa Mission Handicap créée dès 1999. Des actions à l’impact tangible puisque l’entreprise accueille aujourd’hui plus de 11 000 collaborateurs en situation de handicap, un chiffre en progression de 7,1% sur 2015.

Accueillir un enfant autiste à l’école, « de l’intention à l’action »

Après deux premiers documentaires, « Le Mur » en 2011 et « Quelque chose en plus » en 2014, dédiés à la question de l’autisme, Sophie Robert signe avec le soutien du Ministère de l’Education Nationale et de la direction générale de l'enseignement scolaire et le mécénat de Carrefour, un nouveau film conçu comme un outil pédagogique pour les enseignants et les personnels scolaires.

Le principe : à travers les parcours gagnants en collège et lycée de trois adolescents, des professeurs ainsi que des experts de l’éducation et du handicap répondent aux interrogations de leurs pairs. Réunis en plateau, ils leur font partager leur expérience pour sensibiliser à la démarche d’inclusion à travers la valorisation de ce qui marche. Plusieurs reportages séquencent le documentaire et permettent ainsi de découvrir le parcours scolaire, au collège et au lycée, de trois enfants aux profils d’autisme bien distincts : un enfant verbal pourvu d’une déficience légère, un enfant autiste sans déficience, un enfant autiste de haut niveau.


L’autisme en quelques mots et chiffres
En France, 1 enfant sur 100 est touché par l’autisme. Près de 80% des enfants autistes ne vont pas à l’école tandis que la majorité d’entre eux pourraient apprendre comme les autres grâce à un accompagnement adapté. Chez les adolescents autistes, seuls 11% accèderaient au collège et 1,2% au lycée, selon les chiffres du Ministère de l’Education Nationale. L’autisme est un trouble appelé « trouble envahissant du développement » (TED) qui affecte les fonctions cérébrales. Il apparaît avant l’âge de 3 ans et se manifeste par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage et de la communication non verbale, associé à des difficultés d’apprentissage.


Carrefour, entreprise accueillante dans tous les pays sur le terrain du handicap

Carrefour accueille plus de 11 000 collaborateurs en situation de handicap dans le monde dont 4 000 en France où l’entreprise affiche un taux d’emploi de 6,3% en supermarchés et 6,7% en hypermarchés. Partout où Carrefour est implanté, les équipes déploient des actions au service de l’insertion des personnes handicapées. Un panel d’initiatives dont l’impact est effectif puisque la part de salariés en situation de handicap a augmenté de 7,1% durant l’année écoulée.

Parmi celles-ci : depuis 2006, le recrutement en Pologne d’hôtes et hôtesses de caisse sourds ou malentendants, dont 346 accueillis en 2015 ; un travail constant sur l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap en France et la sensibilisation des jeunes mené notamment avec l’association ARPEJEH (Accompagner la Réalisation des Projets d'Etudes de Jeunes Elèves et Etudiants Handicapés) via des ateliers coaching et simulations d’entretien avec 250 jeunes accueillis et formés en 2015 ; ou encore le programme « Duo Day » en Belgique en partenariat avec l'AWIPH (Agence Wallonne pour l‘Intégration des Personnes Handicapées) où les collaborateurs travaillent en duo avec une personne en situation de handicap pendant plusieurs jours.


Par ailleurs, Carrefour porte à ses clients en situation de handicap la même attention et a ainsi développé des services adaptés à chacun. Par exemple, Carrefour Belgique propose un accompagnement aux personnes malvoyantes pour leur permettre de faire leurs courses. Carrefour France accueille et accompagne les associations de dressage de chiens guides pour les familiariser aux lieux publics.

Fort de ces actions, Carrefour assure en 2016 la Présidence du Bureau Directeur du Réseau Handicap de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) dont la Charte Handicap avait été signée en 2015 par son Président-Directeur Général de Carrefour Georges Plassat (Carrefour étant membre fondateur du réseau créé en 2011). Le 29 juin prochain, Carrefour hébergera à ce titre une grande conférence pour encourager d’autres entreprises à rejoindre la dynamique en faveur de l’insertion des personnes handicapées portée par l’instance onusienne.

Plus d'information sur: http://www.enfantsautistesbienvenuealecole.com/
 

Télécharger le communiqué du 10 06 2016 (pdf 286.3 Ko)
11 juin 2016

Projection du nouveau documentaire de Sophie Robert à l'Assemblée Nationale

8 juin 2016

Un succès !

Projection nourveau documentaire Sophie Robert à l'assemblé

5 juin 2016

Une maman creusoise de trois enfants autistes a été diagnostiquée en même temps que sa fille

Creuse

 01/06/16 - 14h35

 

Musique, dessin : « Quand aime quelque chose, on s’investit à fond ». - séverine perrier

Musique, dessin : « Quand aime quelque chose, on s’investit à fond ». - séverine perrier

Diagnostiquée autiste Asperger à 39 ans, Véronique (*) était le vilain petit canard de la famille. La petite fille qui ne rentrait pas dans le moule. Aujourd’hui maman de trois enfants Asperger, elle s’avoue plutôt sereine. Fière de sa différence.

«Quand j'étais petite, ma grand-mère m'avait lu plusieurs fois Le vilain petit Canard. Et elle me disait : "Tu vois, à la fin, c'est un beau cygne". Je ne sais pas pourquoi je me rappelle de ça. » Mais elle le sait bien. Le vilain petit canard de la famille, c'était elle.

La petite fille toujours seule dans son coin. « Dans son monde » comme disaient ses parents. « Agressive » pour certains instits. Pas comme les autres. Qui connaissait le solfège avant de savoir lire. Qui dévorait Zola, Stendhal et Flaubert dès la 6 e mais ne pouvait pas prendre le bus si la ligne n'était pas directe. Qui n'a eu qu'une seule amie au collège : « Dyslexique, donc différente. Comme moi. Les autres, ils me jetaient dans les cartables ».

Ses parents ont préféré ignorer

Sa différence, il lui a fallu attendre 39 ans pour mettre un nom dessus. Quand sa fille aînée, alors âgée de 10 ans, a été diagnostiquée autiste Asperger.

« Depuis qu'elle était toute petite, je retrouvais plein de choses qui me faisaient penser à moi. Elle en a bavé avec certains enfants. En CM1 et CM2, elle passait tout son temps, seule, avec un bouquin ! À 10 ans, elle avait la logique d'une personne de 18 ans. J'essayais de la protéger tant bien que mal. Moi, mes parents ont préféré ignorer : il fallait que je rentre dans le moule. Tout ce que j'aimais, le dessin, la musique, c'était pour les saltimbanques ! Je n'ai jamais eu les moindres félicitations pour quoi que ce soit. » Pas question donc pour Véronique de reproduire le même schéma avec ses enfants, tous trois autistes Asperger.

« Pour nous, les Aspi,
il faut que tout soit cadré »

« Il y a un an, on a commencé le diagnostic pour mon fils qui a 8 ans. Pour la petite, qui est encore jeune, c'est en suspens pour l'instant : elle a 5 ans et demi, elle sait lire depuis l'année dernière. Avec mes enfants, j'utilise beaucoup mon instinct. Je sors ma boîte à outils. Je leur explique que pour certaines choses, ils doivent s'entraîner à la maison. Ma plus grande, qui a 13 ans maintenant, apprend à son frère et sa sœur. Elle se sent plus forte : elle aussi a les outils. Oui, il y a des choses qu'ils vivent mal, bien sûr. Le comportement des autres enfants. De certains adultes. Mais ils se confient plus facilement à moi qu'à mon mari par exemple : forcément, je les comprends. Pour nous, les Aspi, il faut que tout soit cadré. Dès que ça sort du timing, on est perturbé. Un imprévu pour nous est très dur à gérer. Je ne vous raconte même pas quand on passe des examens, les entretiens pour un boulot. C'est très compliqué. Et c'est ce qui me soucie le plus pour mes enfants. L'autisme Asperger est encore tabou, mal vu. La France est un vieux pays en terme de mentalité, il y a encore un gros manque d'information et je crains que mes enfants aient à affronter la même chose que moi. Mais quand je vois comment ils évoluent, je me dis que j'ai fait un travail énorme. Le médecin qu'on voit m'a dit qu'ils étaient bien dans leurs baskets. »

Et Véronique aussi d'ailleurs. « Oui, je suis hypersensible. Je ne fais pas les choses à moitié. Mais finalement, c'est une vraie richesse. Je sais faire plein de choses, j'ai une bibliothèque dans la tête et j'apprendrai jusqu'à la fin de mes jours. Je suis fière de ce que je suis. » Le vilain petit canard a pu prendre son envol. Sans y laisser trop de plumes.

(*) Le prénom a été modifié.

Séverine Perrier

31 mai 2016

La scolarisation des enfants autistes

 

La scolarisation des enfants autistes - France 3 Alpes

Comment accueillir les enfants autistes à l'école? La question touche directement des milliers de familles en France. En Isère, pour la deuxième année consécutive, une U.E.M. (Unité d'Enseignement Maternelle) est réservée à 7 enfants, de 5 ans et demi, à l'école Paul Langevin de Fontaine. Une structure adaptée, avec autant d'adultes spécialisés que d'enfants.

http://france3-regions.francetvinfo.fr

 

22 mai 2016

Vidéo -> Intervention de Ségolène Neuville lors du 56ème congrès de l'UNAPEI - 20 mai 2016

Intervention de Ségolène Neuville, Secrétaire d'Etat aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion lors du 56 e congrès de l'Unapei à Colmar (20 mai 2016)


56e Congrès de l'Unapei - Ségolène Neuville... par Unapei

22 mai 2016

Vidéos -> Discours lors de la Conférence Nationale du Handicap - 19 mai 2016

Intervention de François Hollande


Discours lors de la Conférence Nationale du... par elysee


 

L'intégralité des interventions lors de la Conférence Nationale du Handicap :


L'intégralité de la Conférence Nationale du... par elysee

21 mai 2016

Cloisonner l'autisme dans la psychiatrie est scandaleux

article publié dans Paris Match

Paris Match | Publié le 21/05/2016 à 17h47 |Mis à jour le 21/05/2016 à 18h42

Le 2 avril à Paris, M’Hammed Sajidi, président de Vaincre l'autisme.

Le 2 avril à Paris, M’Hammed Sajidi, président de Vaincre l'autisme. AFP

Le président de Vaincre l’autisme en est à son 18e jour de grève de la faim. Son association milite farouchement pour que l’éducation prenne le pas sur la psychiatrie dans la prise en charge des personnes autistes. Interview.  

Paris Match. Vous êtes au 18e jour d’une grève de la faim que vous avez entamée pour défendre le droit des autistes à l’éducation.
M’Hammed Sajidi. C’est le cheval de bataille de Vaincre l’autisme depuis sa naissance. Ce qui est scandaleux, c’est que c’est à nous, parents, de prouver ce que nous revendiquons auprès des pouvoirs publics. C’est dans cet esprit que j’ai conçu le concept FuturoSchool. Deux écoles sont nées. La première en 2004, grâce au financement des parents et, à partir de 2009, grâce à celui des contribuables, au titre de l’expérimentation.  

Aujourd’hui, vous redoutez la fermeture, à Paris, de cette école alternative dédiée aux enfants autistes.
Nous avons prouvé que l’on pouvait faire évoluer les enfants autistes sans médication, sans paramédical. Nous sommes au-delà du contentement, les familles en témoignent. L’école parisienne a été évaluée en février dernier et qualifiée d'"établissement d’excellence avec une prise en charge de haute qualité". Voilà que l’administration (Agence régionale de santé) demande une nouvelle évaluation alors que la fin de l’agrément de l’établissement arrive le 19 août. Nous pensons que l’on nous fait perdre du temps pour fermer cette structure. Pour nous, c’est orienté depuis le ministère et nous le dénonçons depuis longtemps.

En France, nous savons faire mieux qu'ailleurs, mais on ne le permet pas

Echaudé par la fermeture de l’école FuturoSchool, à Toulouse, vous dites sentir un "coup politique"  dans cette nouvelle demande d’évaluation de l’établissement parisien….
A Toulouse, la fermeture a été soudaine. Entre cette décision et la fin de l’autorisation, il ne s’est écoulé qu’une semaine. Nous n’avions pas le temps de nous retourner. Le comble, c’est que cette fermeture a été décidée le lendemain de la condamnation de l’Etat pour "défaut de prise en charge adaptée d’enfants autistes"! Un jugement rendu public le 15 juillet, suite à la plainte de dix familles, dont les mères étaient obligées de quitter leur emploi ou dont les enfants étaient obligés d’aller en Belgique pour pallier la carence de la prise en charge scolaire et éducative. Fin juillet 2015, l’école de Toulouse a fermé. Aujourd’hui, nous refusons de procéder à une nouvelle évaluation de l’établissement parisien. On ne sait pas sur quels points l’administration souhaite réévaluer. Nous avons fourni tous les documents nécessaires. Les services peuvent se mettre en contact avec l’évaluateur pour toute question. Mais ils bottent en touche. En France aujourd’hui, nous savons faire mieux qu’ailleurs, mais on ne le permet pas.

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointait, en avril, de multiples défaillances dans la prise en charge de l’autisme. Pour vous, les fonds ne proviennent pas des bonnes caisses…
Sur l’autisme, la France a un problème majeur de pilotage : tous les budgets pour l’autisme imputent la sécurité sociale et ne financent donc que du médical ou du médicosocial. La référence médicale et médicosociale pour l’autisme, c’est la psychiatrie. Quand on parle d’hospitalisation d’un autiste, il s’agit d’internement psychiatrique.  L’autisme est un problème grave de santé publique dont le ministère de la Santé doit prendre les rênes.  Sauf que maintenant en France, notre ministère de l’Education est aussi celui de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il regroupe les trois forces fondamentales pour l’autisme : la prise en charge par l’éducation, la formation des professionnels aux données actuelles de la science, et la recherche. Or ce ministère est absent. Comme c’est le secrétariat de l’Etat au handicap qui va conduire un plan, il ne pourra diriger que vers le médicosocial. Pour nous, le scandale est ce cloisonnement de l’autisme, sous tutelle de la psychiatrie d’un côté et du médicosocial de l’autre.

Un enfant qui va à l'école, reçoit une éducation spécialisée, n'est plus à la charge de la société

De leur côté, les psychiatres déplorent une "violence polémique" sur l’autisme. Ils dénoncent le "lobbying" de certaines associations auprès des autorités, et demandent le retrait de l’interdiction récente de la pratique du packing* sur les autistes…
En 2009, notre association a alerté les pouvoirs publics sur cette pratique reconnue inefficace voire maltraitante, notamment par l’Onu. Ils ont découvert des choses horribles (des enfants excités qu’on enveloppait de force)  et ont limité le packing à une seule étude, à Lille. Seuls les hôpitaux qui participaient à l'étude étaient autorisés à le pratiquer. Il n’y a eu ni moratoire ni interdiction du packing. La secrétaire d’Etat a décidé aujourd’hui de ne plus le financer dans les structures médicosociales. Le lobby fort est plutôt celui de la psychiatrie et du médicosocial (les associations qui gèrent les structures et placent les enfants dans les structures fermées). Un enfant qui va à l’école, reçoit une éducation spécialisée, n’est plus à la charge de la société. Il n’a plus besoin d’être dans ces structures. 

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Les psychiatres doutent de l’efficacité des méthodes éducatives et comportementalistes que vous défendez, notamment pour les plus gravement atteints… 
J’ai sorti mon fils de psychiatrie, à 14 ans, en situation grave d’automutilation. J’ai cherché à comprendre ce qu’il avait car il n’y avait pas de diagnostic. Quand j’ai trouvé la méthode Aba (Analyse appliquée du comportement) aux Etats-Unis, on a commencé l’apprentissage. J’ai créé ce concept FuturoSchool qui a diminué 90% des troubles du comportement de mon fils. A 20 ans, il avait une vie acceptable et plutôt agréable. Aujourd'hui, il est quasiment autonome. Nous sommes dans l’évolution en permanence. D’autres parents peuvent témoigner des progrès de leur enfant. C’est la mauvaise prise en charge dès le départ qui mène les personnes autistes à des situations graves. Les cas les plus sévères, entre 20 et 25% de la population, peuvent aussi bénéficier de l’éducation, en classe spécialisée, et d’un accompagnement en milieu ordinaire. Les soins en psychiatrie (la médication, l’isolement) coûtent très cher à la société et sont inadaptés voire nocifs à l’état de santé des autistes. Pour nous, c’est un défaut de soins. Nous accusons clairement l’incompétence de la psychiatrie dont le courant psychanalytique n’a fait que tromper les familles, les professionnels, et les pouvoirs publics.

* Le packing est une technique de soins consistant à envelopper un patient de linges froids et humides. Elle est utilisée dans les cas de manifestations d'automutilations (autisme infantile) ou de tendance à l'agressivité destructrice (psychose).

20 mai 2016

Hollande veut bâtir une société inclusive pour les personnes handicapées

École, insertion professionnelle : le chef de l'État a annoncé une série de mesures pour aider les personnes handicapées à "vivre comme les autres". Source AFP

Publié le 19/05/2016 à 19:23 | Le Point.fr
François Hollande a visité dans l'après-midi une école parisienne accueillant 250 élèves, dont 4 enfants handicapés.

François Hollande a visité dans l'après-midi une école parisienne accueillant 250 élèves, dont 4 enfants handicapés. © AFP/ STEPHANE DE SAKUTIN

Des mesures pour améliorer la scolarisation des enfants, l'insertion et la sécurisation de l'emploi, mais aussi l'accueil médico-social ou le logement, à l'heure où les associations réclament des avancées concrètes. C'est ce qu'a annoncé jeudi François Hollande, à l'occasion de la conférence nationale du handicap. L'Association des paralysés de France (APF) reconnaît « des avancées positives, mais sans réel changement pour le quotidien des personnes en situation de handicap ». « L'accessibilité est le grand absent de cette conférence », s'indigne-t-elle.

À l'issue d'une matinée consacrée à des tables rondes et témoignages, en présence de plusieurs ministres, le chef de l'État a insisté sur la « mobilisation de la nation tout entière, dans la durée et au-delà des clivages (...), pour bâtir une société inclusive ». « C'est à l'école que tout se joue. C'est pourquoi, au coeur de la refondation de l'école, il y a une école plus inclusive », a-t-il ajouté, annonçant la pérennisation des emplois affectés à l'Éducation nationale pour l'accompagnement des élèves handicapés.

32 000 accompagnants supplémentaires d'ici 5 ans

Aujourd'hui, plus de 160 000 enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire dans le premier degré et près de 119 000, dans le second (+ 33% en tout entre 2011 et 2015). Mais beaucoup d'efforts restent à faire : ainsi, 20%, au mieux, des jeunes autistes en âge scolaire sont scolarisés, estiment les associations.

Applaudi par les participants à cette quatrième conférence depuis 2008, le chef de l'État a annoncé la transformation, sur cinq ans, des contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaire (AVS), aujourd'hui limités dans le temps et précaires, en « contrats d'accompagnants des élèves en situation de handicap ». Cela permettra de remédier à la fragilité du personnel et à à celle de leur relation avec les enfants, a relevé François Hollande, qui a visité dans l'après-midi une école parisienne accueillant 250 élèves, dont 4 enfants handicapés.

Les contrats aidés vont « tous être transformés en CDD, (...), puis à partir de six ans passer en CDI », a précisé la secrétaire d'État chargée du handicap Ségolène Neuville. Cela signifie la création de 32 000 accompagnants supplémentaires sur les 5 prochaines années, dont plus de 6 000 dès la rentrée 2016. À terme, ce seront 50 000 professionnels (en équivalent temps plein) qui seront disponibles.

Transformation de l'offre médico-sociale

Autre chantier d'envergure, l'augmentation du nombre de places dans les établissements et services médico-sociaux, cruellement insuffisantes dans certaines régions ou pour certains handicaps. Les besoins sont énormes. Ainsi, l'Unapei, première fédération française de familles de personnes handicapées mentales, déplore que 47 000 d'entre elles « restent encore sans solution ». « L'enjeu, a souligné François Hollande, c'est la transformation de l'offre médico-sociale pour aider les personnes handicapées à vivre comme les autres et avec les autres, de proposer les formules les plus adaptées aux besoins de chacun. »

Une enveloppe de 180 millions d'euros sur cinq ans va être mobilisée : « Cette stratégie s'appuiera sur un abondement exceptionnel du plan d'aide à l'investissement de 60 millions d'euros », a-t-il précisé. Une aide de 15 millions d'euros sera aussi allouée à la modernisation du système d'information des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et un soutien budgétaire (8 millions) sera fourni à celles qui s'engagent dans l'accompagnement individualisé des enfants ou adultes handicapés. Un volet spécifique sera consacré au polyhandicap, ce que demande depuis longtemps l'Unapei.

Par ailleurs, un quatrième plan autisme est en préparation au second semestre 2016. Autre enjeu : « la levée des obstacles » juridiques et économiques au développement de logements accompagnés et habitats partagés, a concédé le président.

Du côté de l'insertion professionnelle, le concept d'« emploi accompagné » a été introduit dans le projet de loi travail, a-t-il relevé. L'emploi des personnes handicapées est la « grande déception » des associations, dont la Fédération des aveugles de France qui déplore « l'absence terrible de résultats ». Pour la fédération des APAJH, principale association tout handicap, les projets « semblent aller dans le bon sens. Néanmoins, c'est aux mesures adoptées et aux évolutions que l'on pourra juger ».

20 mai 2016

Les contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaires - AVS - vont être transformés en CDI

article publié dans 20 MINUTES

EDUCATION Nombre des auxiliaires de vie ont aujourd’hui « un statut précaire, fait de contrats limités dans le temps »…

François Hollande lors de la 4e Conférence nationale sur le handicap

François Hollande lors de la 4e Conférence nationale sur le handicap - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

20 Minutes avec AFP

Publié le 19.05.2016 à 16:44
Mis à jour le 19.05.2016 à 17:00

Les contrats aidés d’auxiliaires de vie scolaire (AVS), aujourd’hui limités dans le temps et précaires, vont être transformés en « contrat d’accompagnements des élèves en situation de handicap », a déclaré  François Hollande lors de la 4e Conférence nationale du  handicap.

« Concrètement, cela signifie la création de 32.000 accompagnants supplémentaires sur les 5 prochaines années, dont plus de 6.000 dès la rentrée 2016 », a-t-il précisé sous les applaudissements des participants à la conférence, beaucoup de parents attendant impatiemment cette mesure.

50.000 professionnels disponibles

« A terme, ce seront 50.000 professionnels (en équivalents temps-plein) qui seront disponibles, avec une plus grande continuité d’intervention auprès des élèves, et de véritables perspectives pour leur formation », a-t-il ajouté.

Nombre des auxiliaires de vie ont aujourd’hui « un statut précaire, fait de contrats limités dans le temps. C’est une double fragilité. Fragilité pour les personnels. Fragilité pour la relation entre les enfants et les adultes », a concédé le chef de l’Etat.

Les contrats aidés vont « tous être transformés en CDD, (…), puis à partir de six ans passer en CDI », a précisé sur RTL la secrétaire d’Etat en charge du handicap Ségolène Neuville.

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La scolarisation des enfants handicapés améliorée

Quelque « 280.000 enfants handicapés sont aujourd’hui scolarisés, c’est un tiers de plus qu’à la rentrée 2011 », a poursuivi François Hollande avant de « saluer » notamment « les unités d’enseignement en maternelle pour les jeunes enfants autistes, qui ont fait la preuve de leur efficacité » (60 ont été créées depuis 2012, 50 autres sont prévues d’ici 2017).

La scolarisation des enfants handicapés a aussi selon lui été « améliorée grâce au transfert de plus de 100 unités scolaires médico-sociales vers les établissements scolaires ».

« Tous les projets d’école doivent désormais s’intéresser aux enfants à besoins éducatifs particuliers - il en va de même des schémas handicap que les universités sont en train d’adopter : 25 sont déjà en place. Il y en avait deux en 2012 », a-t-il insisté.

19 mai 2016

Conférence nationale du handicap 2016 : un point d'étape positif pour l'école inclusive

"L'école inclusive, c'est surtout une réalité, inscrite dans la loi depuis 2013 et rendue concrète au quotidien pour plus de 280 000 élèves en situation de handicap, scolarisés en milieu ordinaire" souligne la ministre. La Conférence nationale du Handicap s'est tenue le jeudi 19 mai 2016 au Palais de l'Élysée. Présidée par le président de la République, François Hollande, elle a réuni Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, Clotilde Valter, Secrétaire d'État chargée de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage et Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion.

 

La Conférence nationale du handicap est une opportunité pour le président de la République et le gouvernement de rappeler notre engagement en faveur d’une société plus inclusive.
 
Cette Conférence est l’occasion pour moi de montrer la mobilisation sans relâche de mon ministère pour une École, elle-aussi, toujours plus inclusive.
 
L’école inclusive, c’est celle qui "reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d'apprendre et de progresser, [...] qui veille à l'inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction", dit la Loi de la Refondation pour l’École de la République. C’est l’école qui se soucie de tous les enfants ; mais c’est aussi celle qui ambitionne la construction de la société de demain et d’un vivre ensemble où chacun se reconnaît en l’autre dans ce qu’il est à la fois le même et différent.


Bien entendu, c’est un changement de paradigme : ce ne sont plus les élèves qui s’adaptent au système mais chaque école qui s’adapte aux spécificités des élèves et met en place tous les dispositifs nécessaires à leur scolarisation et à leur réussite éducative, quels que soient leurs besoins.
 
L’école inclusive, c’est surtout une réalité, inscrite dans la loi depuis 2013 et rendue concrète au quotidien pour plus de 280 000 élèves en situation de handicap, scolarisés en milieu ordinaire.
 
Dans toutes les écoles de France, on compte aujourd’hui au moins un élève en situation de handicap. Ce résultat est le fruit d’une détermination sans faille dans la politique que je mène.

 

Najat Vallaud-Belkacem,
ministre de l'Éducation nationale,
de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche


École inclusive : 32000 nouveaux postes d... par EducationFrance

14 mai 2016

Autisme : à l'école de l'intégration

Ce matin-là, Raphaël a quitté l’unité pour suivre la classe de Françoise Coineau avec ses élèves de moyenne section. Ce matin-là, Raphaël a quitté l’unité pour suivre la classe de Françoise Coineau avec ses élèves de moyenne section. ©

photo s. menet/« SO »

Dans l’unité d’enseignement spécialisé de l’école maternelle Osiris, à Arcachon, de jeunes autistes suivent une scolarité adaptée à leur handicap et intégrée en milieu ordinaire

Arcachon (33), école maternelle Osiris, 8h30. Dans sa salle de classe, Magali Pascaud attend ses élèves. À ses côtés, les éducatrices Kassandra, Mélisandre, Mélanie et Mathilde. Dans l'unité d'enseignement spécialisé ouverte à la rentrée 2014 pour l'accueil de jeunes autistes, il y a autant d'adultes que d'enfants.

Des enfants, sept au total, âgés de 4 à 7 ans, qui suivent au sein de l'école communale une scolarité intégrée, bénéficiant à la fois d'un enseignement individuel et collectif adapté à leur handicap et de temps d'apprentissage en milieu scolaire ordinaire. Autour d'eux gravitent aussi une psychomotricienne, une psychologue et une orthophoniste assurant une prise en charge globale.

« Arcachon a été la première classe ouverte en Aquitaine. Depuis, Bergerac a suivi », explique Honorine Durant, coordinatrice du service d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) de Gujan-Mestras qui chapeaute le projet sous le couvert de l'Adapei Gironde (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales).

Au mur, surplombant des toises, les photos de Raphaël, Matéo, Milo, Noa, Raphaël, Arthur et Ambre présentent les jeunes élèves du dispositif. À l'aide d'images, sous leurs portraits, ces derniers visualisent le déroulé de leur journée. Pour pouvoir être scolarisés dans cette unité, tous ont reçu un diagnostic de troubles du spectre autistique (TSA).

« Machine de guerre »

« L'obtenir est compliqué », reconnaît Honorine Durant. Un véritable parcours du combattant, comme l'atteste Julie Millot, la mère d'Arthur, également polyhandicapé. « Très tôt, nous avons formulé nos inquiétudes. On nous répondait “syndrome génétique”… »

Marie-Christine Dulieu, directrice autisme et TSA de l'Adapei, pointe l'urgence de la détection précoce. « C'est une machine de guerre que nous avons à mettre en place avec les médecins de famille, afin de multiplier les points d'alerte. L'idéal étant d'avoir un diagnostic entre deux ans et deux ans et demi pour que les enfants rejoignent l'unité. La priorité est donnée à ceux qui ne parlent pas et ne peuvent être scolarisés avec un AVS (auxiliaire de vie scolaire). Pour eux, l'unité offre la capacité d'être un élève. »

En l'espace d'un an et parfois moins, la structure a déjà fait ses preuves. « Quand Milo est arrivé, il ne parlait pas », raconte Magali Pascaud. Milo, l'un des aînés du groupe, est aujourd'hui un jeune garçon volubile.

Même chose pour Arthur. « À la rentrée, il ne parlait pas, n'était pas autonome, ne jouait pas et ne parvenait pas à se concentrer. Il y a un an et demi, on nous avait même dit que cela ne servait à rien qu'il voie un orthophoniste, car de toute façon il ne parlerait jamais… Parfois, on est encore à l'âge de pierre », témoigne sa mère.

Quant à Matéo, il communique à l'aide d'une tablette équipée d'une synthèse vocale. Chose, il y a encore quelque temps, qui aurait été tout simplement impossible.

Gérer l'inattendu

Il est 9 heures. Au son d'un bâton de pluie, la maîtresse regroupe ses élèves. La classe commence, comme partout ailleurs, par l'inscription de la date. Ce que fait Noa avant de courir se cacher sous la table. L'éducatrice qui s'occupe de lui part le chercher.

Dans l'unité, les figures imposées de l'enseignement sont bousculées par des improvisations toutes personnelles liées à l'autisme que l'équipe gère, prend en compte et intègre dans l'apprentissage.

Moment phare de la matinée, le passage dans la salle de motricité stimule le petit groupe. À l'aide de pastilles symbolisant la réussite, les éducatrices proposent aux enfants de respecter les consignes. Le ludique se mêle à la stimulation.

Méthode ABA

C'est ce sur quoi repose la méthode ABA (Applied Behavior Analysis) pratiquée ici. Une analyse appliquée du comportement qui passe par un enseignement à la fois structuré et s'adaptant aux réactions des enfants pour permettre un apprentissage amusant, source de plaisir.

« L'intérêt est de pouvoir travailler dès leur plus jeune âge, car sinon et très vite ils restent dans l'opposition », explique Honorine Durant. Un message relayé auprès des familles par les éducatrices, lors de guidances (lire par ailleurs). L'autre préalable à l'enseignement étant l'inclusion des enfants dans des classes conventionnelles. Un décloisonnement à double sens, puisque les enfants des classes traditionnelles viennent aussi passer du temps dans l'unité.

Ce matin-là, Raphaël est dans la classe de moyenne section de Françoise Coineau, la directrice de l'école. Au milieu des autres enfants, rien ne le distingue. Entre élèves, la différence ne tient pas au handicap. Raphaël passe 14 heures sur 24 en inclusion. L'an prochain, il rejoindra une grande section de maternelle ordinaire, accompagné d'un AVS. Le but ultime de l'unité.

Casser les codes

« Pour cela, il faut accepter de casser le code des représentations », poursuit Honorine Durant, mettant en avant la détermination de la directrice qui a d'emblée joué le jeu de l'intégration. « La sensibilité à la différence m'a toujours animée », explique l'intéressée, militante associative et politique, qui ne cache pas que l'accueil d'enfants différents n'est pas simple à mettre en place. « Ce sont les enfants qui ont permis aux adultes de le faire », sourit-elle.

Il est 11 heures, dans la cour de récréation les 78 enfants d'Osiris partagent le même espace sans distinction. Il en sera de même à la cantine. À quelques mois de son départ à la retraite, Françoise Coineau met tout en œuvre pour consolider son poste. Faire en sorte que ce projet perdure, après elle.

« C'est un plus pour les élèves qui auront fait tout leur cursus avec des enfants porteurs de handicap. Et, de cette expérience, il est évident que chacun d'entre nous, adulte ou enfant, aura appris et retiré quelque chose dans sa propre vie », estime-t-elle.

Les Journées nationales des centres de ressources autisme se tiendront les 26 et 27 mai au Palais des congrès d'Arcachon.

La guidance dans la famille aussi

Lundi, 17 h 30, Le Teich (33). Mélanie, éducatrice spécialisée du Sessad, assure le temps de guidance chez les Millot. Elle poursuit, une heure par semaine, sur les principes de l’ABA, l’enseignement avec les parents et la grande sœur d’Arthur. « Nous fixons un objectif en début de séance », dit-elle. Après que le diagnostic fut tombé en 2015, les Millot, qui vivaient à Dax, ont quitté maison et travail pour rejoindre l’unité qui pouvait accueillir leur fils. « C’était Arcachon ou Toulon », expliquent-ils, précisant que, chaque année, l’avenir est remis en jeu. La logique dans la scolarité ne s’appliquant pas, intégrer une école primaire ou un collège sera un nouveau parcours du combattant. Une nouvelle lutte pour trouver la structure adaptée et disponible, réunir les agréments et pièces administratives idoines. Une bataille contre les barrières du handicap et les codes de représentation.

14 mai 2016

Belgique : le cas des élèves français handicapés fait débat

17h40, le 13 mai 2016, modifié à 18h42, le 13 mai 2016

Belgique : le cas des élèves français handicapés fait débat

Une député belge a interpellé sa ministre de l’Education, pointant du doigt le coût de la scolarisation d’enfants français porteurs de handicap, dans le Royaume.

43 millions d’euros : c’est le coût que représente la scolarisation de 4.000 enfants étrangers – dont 2.700 français -  porteur d’un handicap  dans des établissements spécialisés belges. Une situation qui inquiète la députée belge Christie Morreale, particulièrement sensible à cette problématique. Elle a donc interpellé, début mai, la nouvelle ministre belge de l’Education à ce sujet.

"Chaque matin, un taxi vient le prendre pour faire 1h30 de trajet jusqu’à son école"

Actuellement, beaucoup de jeunes Français handicapés ne trouvent pas de place, dans leur pays, dans des centres spécialisés où ils pourront suivre une scolarité traditionnelle, dans un cadre adapté. La Belgique voisine, offre, elle, cette possibilité. Une solution qui séduit beaucoup de parents d’enfants porteurs de handicap. 

"Nous n’avons pas obtenu de place en IME (instituts médico-éducatifs) alors nous l’avons scolarisé en Belgique dans une structure adaptée", explique à Europe 1, le père d’Antoine, 13 ans, scolarisé à Tournai depuis quatre ans. "Chaque matin, un taxi vient le prendre pour faire 1h30 de trajet jusqu’à son école. Le soir, c’est la même chose. Mais on n’a pas le choix", ajoute-il.

Christie Morreale reconnaît qu’il existe un manque de structures en France poussant les parents à inscrire leurs enfants de l’autre côté de la frontière. "Nous parlons d’enfants qui sont contraints de venir en Belgique pour bénéficier d’un enseignement adapté à leurs besoins et un service de qualité. Il n’est évidemment pas question de revenir là-dessus, ce n’est pas en soi un problème", assure la députée. "En revanche, ce qui pose problème, c’est le coût, qui est de plus de 40 millions d’euros, à la charge de la Fédération Wallonie-Bruxelles", précise-t-elle.

"Certains élèves polyhandicapés se voient refuser une place à l’école"

L'élue souhaite qu’une solution soit trouvée avec la France. "Il faut envisager une solution qui passerait par une aide financière de la part de la France pour éviter à la Belgique de devoir supporter à elle seule cette dépense", explique l’élue.

Le coût engendré par les élèves français diminue d’autant les moyens alloués aux établissements belges. "Certains élèves polyhandicapés se voient refuser une place à l’école faute de financements pour mettre en place les moyens nécessaires à sa prise en charge", détaille Christie Morreale.

La ministre de l’Education belge, Marie-Martine Schyns, a indiqué qu’elle souhaitait au plus vite prendre rendez-vous avec son homologue française, Najat Vallaud-Belkacem. Mais du côté français on assure ne pas encore avoir été contacté.

François Hollande devrait annoncer, jeudi, de nouvelles mesures notamment sur la scolarisation des enfants porteurs de handicap, lors de la Conférence nationale sur le handicap. "Ca va déjà résoudre bien des problèmes", dit-on dans l’entourage dans la ministre de l’Education.

10 mai 2016

Estelle Ast décroche trois prix au 115e concours Lépine

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 10/05/2016 à 07:44

Innovation - High Tech

Estelle Ast décroche trois prix au 115e concours Lépine

Estelle Ast décroche trois prix au 115e concours Lépine

La Toulousaine Estelle Ast, inventeur de l'application WatcHelp, qui permet d'envoyer des informations depuis un smartphone à une montre connectée au poignet de son enfant autiste, a décroché, samedi dernier, trois prix lors du 115e concours international Lépine qui s'est déroulé du 29 avril au 8 mai au Parc des expositions à Paris (Porte de Versailles).

L'application créée en avril 2015, téléchargeable sur la plateforme internet Google Play store, est gratuite pendant un mois, puis s'acquiert pour un montant modique de 2,90 euros. L'utilisateur doit également acheter la montre connectée, la ZenWatch 2 WI501Q, au prix de 175 euros. Pour la plupart des familles qui ont un enfant souffrant de d'autisme ou d'autres troubles cognitifs, c'est une petite révolution.

«L'application peut servir au-delà de l'autisme»

Cette mère courage, qui s'était battue en mars 2014 pour que l'assitante de vie scolaire (AVS) de son fils Allan conserve son poste jusqu'à la fin de l'année scolaire (elle était montée sur une grue sur les allées Jean Jaurès à Toulouse), a d'abord remporté le Prix Entrepreneur Learn Assembly qui lui donne la possibilité de suivre des cours. Puis elle a gagné le 2e Prix Fidealis : «C'est un système de d'enregistrement certifié des créations qui assure une protection parfaite de la datation des droits de propriété intellectuelle. Ce système permet de défendre les droits des entreprises», explique la lauréate. Enfin, alors qu'elle ne s'y attendait absolument pas, Estelle Ast a reçu le Prix «Coup de cœur de la Chambre de commerce et d'industrie Paris Île-de-France, accompagné d'une reproduction de la collection des Ports de France. «Pour vous donner une idée, la deuxième personne après moi a gagné le Prix du président de la République». L'application WatcHelp a désormais de beaux jours devant elle, car outre les personnes atteintes d'autisme, elle sera aussi utile aux autres. «Elle peut servir aux personnes atteintes de troubles cognitifs pour leurs prochains rendez-vous ou les différentes tâches qu'elles doivent effectuer, ainsi que les étapes à suivre lorsqu'elles se retrouvent dans une situation déstabilisante», explique la lauréate du 115e concours Lépine.

Gérald Camier

10 mai 2016

Un institut médico-éducatif accueillera 27 jeunes autistes

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 04/05/2016 à 07:38

Stéphan Montoloix est le directeur du Sessad et du prochain IME . / Photo DDM, Manon Adoue

Stéphan Montoloix est le directeur du Sessad et du prochain IME . / Photo DDM, Manon Adoue

Un hébergement de jour et de nuit sera proposé aux jeunes handicapés mentaux en début d'année prochaine. Une nouvelle offre dont le bassin Moissagais avait bien besoin.

Les travaux débuteront dans quelques semaines, chemin de la Croix de Lauzerte. L'Institut Médico-éducatif de trois étages qui sera livré pour le début de l'année 2017 pourra accueillir 27 enfants et adolescents de 3 à 20 ans, atteints d'autisme et de troubles envahissants du développement. 18 places sont prévues en accueil de jour, 9 autres à l'internat et 1 place en hébergement temporaire sera créée pour répondre à un besoin exceptionnel. Le projet est piloté par l'association Réso Occitanie qui a répondu à l'appel d'offres de l'Agence Régionale de la santé. «L'intérêt est de couvrir les besoins sur le bassin de santé de Moissac où la demande est très importante et l'offre déficitaire», explique Stéphan Montoloix, le futur directeur de la structure. Et de désengorger, dans un second temps, les instituts de Montauban. «L'IME de Montauban reçoit beaucoup de jeunes de Moissac», confie Maryse Glandières, la présidente de l'association. Faute d'établissement à Moissac, une petite dizaine de familles du secteur avaient placé leurs enfants à l'IME de Montauban. Dès le début de l'année prochaine, les jeunes autistes pourront ainsi être réorientés à Moissac.

Déjà une trentaine de demandes

Car il faut dire que Stephan Montoloix est déjà très sollicité par les familles. 30 l'ont déjà contacté pour placer leurs enfants. Pour accompagner les futurs usagers, l'association a lancé un appel à candidature : 25 postes sont à pourvoir. Parmi eux, des aides médico-psychologiques, un assistant de service social, un infirmier, des éducateurs spécialisés, des psychomotriciens etc.

Là aussi le directeur de la structure assure avoir déjà reçu une bonne dizaine de candidatures.

Mais certains profils sont compliqués à recruter. «Nous savons qu'il sera compliqué de trouver un orthophoniste et un pédopsychiatre», regrette Stéphan Montoloix. L'offre sera complétée par le Sessad( service d'éducation spéciale et de soins à domicile) qui occupe actuellement des locaux provisoires, rue Antoine Bourdelle. Ouvert depuis le mois de septembre dernier, le service accompagne 24 jeunes dont des autistes et des patients atteints de troubles du caractère et du comportement. Le personnel et les jeunes usagers seront transférés au 1er étage du nouvel IME.


Des cours à l'école

Les journées des enfants et adolescents de 3 à 20 ans seront découpées sur un rythme scolaire. Ceux qui le peuvent rejoindront une classe intégrée qui sera mise en place dans une école de la ville.

Un enseignant spécialisé de l'éducation nationale donnera les cours. «Le but c'est de ne pas les exclure de la société, il faut trouver des solutions pour s'adapter», précise Stephan Montoloix.


Le chiffre : 2

millions>D'euros. Le projet nécessite plus de 2 millions d'euros d'investissement. Il est financé par l'assurance maladie. Le montant global comprend l'achat du terrain, les travaux, l'équipement, les véhicules de service et le personnel.

Manon Adoue

7 mai 2016

Enfants handicapés en crèches : des pros mieux formés !

article publié sur Handicap.fr

Résumé : La Croix rouge souhaite accueillir plus d'enfants handicapés dans ses crèches. Comme point de départ, l'association lance un programme de formation à destination de ses professionnels pour une meilleure prise en charge de l'autisme.

Par , le 07-05-2016

Des jeux pour s'éveiller, de l'interaction pour se socialiser, des ateliers pour créer… Dans les crèches, les activités des tout-petits sont autant d'occasions de se découvrir et de se faire confiance, de s'ouvrir au monde. Ce cadre a priori bienveillant n'est pourtant pas toujours adapté aux enfants autistes lorsque les troubles qui les affectent n'ont pas encore été repérés. Pour faciliter leur inclusion et diriger les familles vers les bons interlocuteurs, la Croix rouge organise des formations auprès des 800 salariés que comptent ses soixante crèches.

Un pas vers d'autres handicaps

Ce projet ambitieux s'inscrit dans une volonté plus globale : mieux accueillir et accompagner les enfants en situation de handicap. « Cette démarche nous est parue intéressante parce qu'elle comprend beaucoup d'outils utilisables pour d'autres formes de handicaps, telles que les déficiences intellectuelles. Nous comptons aussi améliorer l'accompagnement des petits en situation de handicap sensoriel et physique », précise Céline Poulet, déléguée nationale à la Croix rouge, en charge du handicap.

Premier maillon de la chaîne

Face à une mauvaise orientation, les parents d'enfants autistes peuvent se sentir dépassés. Tentés de « tout arrêter ». L'engagement de la Croix rouge est une réponse aux demandes d'accompagnement formulées par ces familles, suite à la journée mondiale de l'autisme du 2 avril 2016. Dans le processus de prise en charge, la crèche, nouveau lieu d'interactions sociales, apparaît en effet comme le premier maillon de la chaîne. « C'est là qu'il est possible de détecter des troubles autistiques dans le comportement d'un enfant. Nous voulons dédramatiser les situations et repérer ces troubles rapidement, pour, ensuite, accélérer les démarches de diagnostic », ajoute la déléguée.

Formation interactive

Comme le jeu sert l'apprentissage, des outils pédagogiques ludiques sont utilisés pour former les équipes éducatives. Le serious game Tsara (article en lien ci-dessous), développé par le CRA (Centre de ressources autisme) d'Ile de France, facilite les recommandations de bonne pratique (RBPP) grâce à un jeu vidéo riche en mises en scène. « Pour adopter les bons réflexes, nous sommes aussi partis d'un recensement. Dans les crèches de notre réseau où l'accompagnement des enfants autistes se passe bien, nous avons demandé conseil aux professionnels afin de connaître leurs démarches et les obstacles qu'ils peuvent rencontrer », précise Céline Poulet.

Inscrire les parents dans ce réseau

Élaboré avec des professionnels et avec des familles d'enfants autistes, le programme inclut aussi un module de formation à des gestes en prolongement d'un travail thérapeutique spécifique. Sur demande, des professionnels issus de centres spécialisés pourront intervenir temporairement dans les crèches. « Nous voulons développer un véritable réseau puisque notre association compte des intervenants du secteur médico-social et sanitaire, ajoute la déléguée. La priorité étant d'inscrire les parents dans ce réseau et de ne pas les laisser seuls avec leurs questions. » Le pilote d'essai de cette formation débutera en juin 2016, à Paris.

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