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"Au bonheur d'Elise"
sport
21 mars 2014

Glisse en coeur : Jenifer chante en faveur de l'autisme

article publié sur Handicap.fr

Résumé : 7ème édition de " Glisse en Cœur ", l'événement caritatif n°1 de la montagne, au Grand-Bornand (74). Du 21 au 23 mars 2014, 10 concerts et 24 h de relais à ski pour collecter des fonds en faveur de l'autisme ! A l'affiche : la chanteuse Jenifer.
 
Par le 20-03-2014

 

Alors que les Jeux paralympiques de Sochi se sont achevés le 16 mars 2014, octroyant une 5ème place pour la France au classement des nations, la montagne renoue avec le handicap à travers une très belle initiative : « Glisse en cœur ». Ça se passe sur les pistes enneigées du Grand-Bornand (Haute-Savoie). C'est l'événement caritatif n°1 de la montagne française avec pour slogan : « Skier pour une vie, quel formidable défi... ». En 2014, les dons recueillis lors de la 7ème édition de la course en ski « 24h du Grand-Bornand » seront reversés à l'association OVA (Objectif Vaincre l'Autisme).

Au programme...

La fête débute le vendredi 21 mars 2014 par une grande soirée caritative, festive et musicale (25 euros la place) animée par Stéphane Thébaut avec la présentation d'OVA et l'intervention de François-René Duchâble, pianiste de renommée internationale passé maître dans l'art des performances extravagantes, accompagné de Fabienne Conrad, chanteuse lyrique, Hugues Borsarello, violoniste, le Quatuor Annesci ainsi que le Quintet à corde. Le tout orchestré par Cyril Diederich directeur musical et chef d'orchestre. Le samedi 22 mars, à partir de 13h15, des concerts prendront possession des pistes. Pop, folk et rock musette jusqu'au bout de la nuit ! A 19h30, ce sont 12 000 fans qui se rassembleront pour assister au concert gratuit (dons recommandés) donné par Jenifer. La fête se poursuit le dimanche toute la journée. Au total, 10 moments musicaux !

Une compétition qui vaut de l'or

Pendant que certains se déhanchent, d'autres se lancent dans une compétition tout schuss, un relais de ski tout public par équipes. Du samedi 14h au dimanche 14h : 24 heures non-stop ! L'enjeu, pour les équipes en course, consiste bien évidemment à parcourir le plus de kilomètres à skis, non sans avoir récolté au préalable et tout le week-end durant un maximum de dons au profit l'association OVA. En 2013, 115 équipes avaient répondu présent. A trois jours de cet évènement, 117 000 euros ont déjà été promis par de nombreux donateurs en ligne sur les 200 000 escomptés.

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5 février 2014

Campagne SOS Autisme en France - scolarisation & loisirs

25 septembre 2013

Un défi unique pour offrir un chien d'éveil à un enfant

article publié dans Wamiz

chien d'éveil, chien d'assistance

Samedi prochain, le 28 septembre, deux hommes au grand coeur s'élanceront dans un triathlon hors-norme, afin d'offrir à un enfant un chien d'éveil Handi'Chiens.

Le défi d'Antoine et Victor ? Parcourir les quelque 342 kilomètres séparant les Iles Saint Marcouff dans la Manche et Paris. Et ce en moins de 24 heures !

Un défi unique

Ils commenceront par se jeter à l'eau pour nager 7,2 kilomètres au départ de l'île du Large Saint Marcouff. Puis ils chevaucheront leurs vélos pour parcourir 305 kilomètres. Et c'est en courant qu'ils achèveront les 35 kilomètres restants, pour rejoindre l'Hôtel de Ville de Paris.

Il s'agit d'un défi unique en son genre. Jamais de telles distances n'ont été effectuées lors d'un triathlon.

Antoine et Victor en appellent à la générosité du public pour soutenir leur projet, et pouvoir offrir un chien formé par l'association Handi'Chiens à un enfant autiste via l'association hu2 Charity fondée par Antoine en 2011.

Les chiens d'éveil ont des compétences très particulières qui apaisent et stimulent les enfants atteints de troubles autistiques. Calmes et très affectueux, ces animaux sont des soutiens et amis uniques pour les personnes souffrant de problèmes de communication et de sociabilisation telles que les autistes.

13 600 euros pour un chien d'éveil

"Pour financer intégralement un chien (13.600 euros), il fallait un défi à la hauteur de mon ambition. Mais pour ça, hors de question de participer à une course organisée, c'est du jamais vu dont on a besoin. J'organiserai donc mon propre défi : un Ultra Ironman" raconte Antoine sur le site du Huffington Post.

Les deux jeunes hommes ont lancé des collectes sur Alvarum et Ulule pour Handi'Chiens. Près de 4 400 euros ont pour l'heure été récoltés, et Antoine et Victor espèrent voir cette somme grimper d'ici à samedi !

1500 chiens remis par Handi'Chiens

Ce défi est organisé à quelques jours d'un évènement très symbolique pour l'association. Le 12 octobre, Handi'chiens remettra en effet, aux côtés de l'AFM-Téléthon, son 1500e chien d'assistance, à un enfant souffrant de myopathie.

> Retrouvez ici notre interview d'Yvette Schmidt, la vice présidente d'Handi'Chiens.

Par Sophie Le Roux Crédits photo : Handi'Chiens
19 août 2013

Autisme, hyperactivité, précocité ... Tranches de vie d'une maman optimiste

Ce livre, on en a déjà parlé plusieurs fois, c’est un de nos livres-chouchoux:

J’ai été contactée par Ninon Legendre qui a généreusement décidé de diffuser son livre gratuitement en l’honneur de l’année de l’autisme.

Je l’ai donc mis en forme pour votre confort de lecture, car j’ai beaucoup aimé ce livre et que c’est une vision totalement vraie de la vie avec le handicap.

tiret vert vivrefm top

Je vous propose donc aujourd’hui de télécharger Autisme, hyperactivité, précocité… Tranches de vie d’une maman optimiste et de le partager avec le plus de monde possible.

Ceux qui préfèrent le format « arbres morts » peuvent, évidemment, toujours se le procurer sur Amazon.

Je finis sur ces quelques nouvelles que nous donne Ninon:

Six années ont passé depuis la rédaction de Tranche de Vie, et beaucoup de choses ont changé…

Titouan a onze ans aujourd’hui, il est en CM2, et c’est un petit garçon vraiment extraordinaire qui nous émerveille chaque jour davantage.

Il suit globalement très bien à l’école, avec l’aide de son AVSI. Il adore les mathématiques mais déteste le dessin. Nous utilisons toujours les principes de l’ABA, et le système des contrats fait, pour Titouan, des merveilles, tant au niveau des apprentissages scolaires que des interactions sociales. Il économise scrupuleusement l’argent gagné de cette façon, et s’achète des cartes Pokemon ou des toupies Beyblade.

Titouan fait du théâtre, du basket, du tennis. Il adore m’accompagner le week-end dans mes sorties sportives, et il est l’un de mes plus fervents supporters! Il en profite même pour participer aux petites courses familiales qui sont parfois organisées à l’occasion d’épreuves plus exigeantes. La compétition le motive énormément, mais perdre est toujours très difficile pour lui… Lui apprendre à mieux gérer la défaite est d’ailleurs notre grand objectif 2012! Bon, c’était aussi notre objectif 2010, notre objectif 2009, etc, etc… mais on finira par y arriver. ;)

Dernièrement nous avons vécu un moment très fort. Sophie Martinot, sa toute première intervenante ABA, est venue faire une conférence à Longwy. Ce jour-là, j’avais une extinction de voix… Il a donc fallu que Titouan prenne la parole à ma place, devant 80 personnes. Un très très grand moment d’émotion (vidéo complètement de travers filmée grâce à un téléphone portable)

En septembre prochain se dessine une nouvelle étape… Si on m’avait dit, il y a 7 ou 8 ans, que Titouan entrerait un jour au collège, je ne l’aurais pas pas cru! Alors ce passage en sixième est déjà, en soi, une véritable victoire pour nous, même s’il s’accompagne également d’une bonne dose d’appréhension.

Je suis intervenue récemment, à l’occasion de la journée de la solidarité, devant tous les futurs professeurs de Titouan, et j’ai trouvé des personnes à l’écoute, intéressées, très en demande d’informations. La principale du collège est formidable, elle entend bien relever ce nouveau challenge avec nous. C’est chouette de ne pas se sentir seuls!

Un petit mot à présent, sur le reste de la famille. Kélian est en seconde. C’est un ado sympa, plutôt « cool », sans problèmes. Mais c’est néanmoins un ado! Je n’en dirai pas plus: tous les parents ayant à la maison un jeune de 14 ans comprendront! :)

Koren est en 5ème, il va bien. Il est toujours passionné de gymnastique, et nous découvrons donc la Lorraine grâce à ses compétitions fréquentes le week-end.

Quant à nous, les « vieux », et bien nous ne vieillissons pas si mal! Nous sommes l’un et l’autre très reconnaissants à l’égard de nos trois enfants: ils nous ont fait grandir, nous ont donné l’occasion de briser toutes nos anciennes certitudes. Au quotidien, ils nous apprennent l’art de l’adaptation. Ce n’est pas toujours facile, il faut bien le reconnaître, mais c’est passionnant.

Et puis, tous ensemble, nous avons décidé de nous lancer dans une nouvelle aventure humaine: nous avons entrepris les démarches nécessaires pour devenir famille d’accueil… Encore un défi qu’il nous tient vraiment à coeur de relever!

Merci Ninon pour ton engagement et ton énergie!

16 août 2013

Sébastien Blondel, 33 ans, autiste, mais sportif avant tout !

article publié dans la Voix du Nord

Publié le

Par SARAH OVERBERGHE

En route vers les championnats du monde de natation, Sébastien Blondel espère briller une fois encore sur les podiums de Nouvelle-Calédonie. Mais, sous ses rêves de victoire, Sébastien n’aspire qu’à une chose : balayer les éternels préjugés liés au handicap et s’aligner au même niveau des sportifs dits valides.

Licencié à l’ATSA, Sébastien nage pour la reconnaissance de son statut de sportif

Alors que les nageurs de l’équipe de France (valide) se remettent de leurs exploits accomplis à Barcelone, d’autres champions s’apprêtent, à leur tour, à concourir sous la bannière tricolore à l’occasion des championnats du monde de natation INAS qui se tiendront à Nouméa du 19 au 23 août.

Une rencontre sportive de haut niveau consacrée aux athlètes en situation de handicap mental ou psychique qui verra s’affronter plus d’une cinquantaine de participants venus de quatre coins du globe, et ce au détour de 42 épreuves. À quelques jours du départ, l’heure était encore à l’entraînement pour nos champions, notamment pour Sébastien Blondel. Diagnostiqué autiste, cet athlète villeneuvois de 33 ans n’en est pas à son coup d’essai. La compétition, il l’a dans le sang. En atteste son palmarès.

Après un premier podium lors des Championnats d’Europe de 2006 (4x100m nage libre), Sébastien Blondel est resté sur sa lancée en remportant en 2010 pas moins de cinq titres de champion d’Europe (épreuve du relais) et un titre de Vice-Champion d’Europe (en individuel sur le 200m quatre nages). Échappant de peu aux qualifications pour les Jeux Paralympiques de Londres, il parvient cependant à se classer pour les championnats du monde de Nouméa. « Une étape rendue possible en grande partie grâce à l’ATSA - Association Tremplin Sport Adapté - de Tourcoing », indique Jean-Pierre Blondel, père de Sébastien et vice-président du groupe associatif. Et pour cause. « À l’inverse des clubs sportifs classiques qui ne bénéficient pas d’un encadrement adapté aux handicapés, l’ATSA permet aux athlètes concernés par le handicap d’être présentés lors d’événements sportifs importants, de mettre en valeur leur potentiel afin qu’ils soient ensuite repérés par des fédérations reconnues », insiste-il (lire ci-dessous).

C’est d’ailleurs grâce à ses prouesses et à un investissement sans limites que Sébastien a pu intégrer en 2003 l’Équipe de France de natation Sport Adapté (appelée Pôle France Sport Adapté). Bien plus qu’un exploit, une véritable fierté pour Sébastien ainsi que pour ses parents, supporters de la première heure.

Malgré sa peur primaire de l’élément aquatique, le jeune homme est aujourd’hui aussi à l’aise dans l’eau qu’un poisson. « P our preuve, Sébastien s’entraîne deux heures par jours, cinq fois par semaine. Et la mise en condition continue à la maison, dans la piscine au fond du jardin », plaisantent ses parents.

Au-delà d’une simple passion pour la nage, Sébastien est bien décidé à faire de la compétition « son combat contre les stéréotypes liés au handicap » espérant ainsi, au fil de ses victoires, égaler les grands noms de la natation française « et être reconnu comme un sportif avant tout ».

ZOOM

Créée en 1974, l’ATSA - Association Tremplin Sport Adapté - est un collectif basé sur Tourcoing qui favorise la pratique du sport aux personnes sujettes au handicap. « Plus particulièrement les adolescents et les adultes », comme l’explique Jean-Pierre Blondel, vice-président du groupe associatif. À l’heure où le placement en structure des personnes handicapées de plus de 21 ans constitue un véritable parcours du combattant pour les familles, l’ATSA voit en la pratique sportive un vecteur d’intégration. « À travers la discipline sportive, nous les poussons à prendre confiance en eux, à sortir de leur bulle que ce soit au contact d’autres handicapés ou de personnes dites normales ». Grâce à une équipe de bénévoles, comprenant des éducateurs spécialisés issus des IME du secteur, les quelque 200 licenciés que compte actuellement l’association peuvent bénéficier d’un encadrement adapté à la condition de chacun.

« Nous voulons les familiariser avec ce qu’ils aiment, leur apprendre à se dépasser mais aussi, et surtout, faire en sorte qu’ils soient reconnus en tant que sportifs sans avoir à porter l’étiquette handicapés », insiste le vice-président d’ATSA.

 

ATSA :

339, rue du Chêne Houpline à Tourcoing 03 20 23 17 93

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19 novembre 2012

L'autisme et le sport

article publié sur le site de Learn enjoy

27 juin 2012

  La plupart des personnes avec autisme ne pratiquent pas de sport de manière régulière car il est souvent difficile de trouver une activité adaptée et des lieux acceptant l’accueil des personnes avec handicap mental.

La pratique sportive s’avère pourtant très bénéfique pour la personne avec autisme : cela permet de développer sa motricité, de défouler son énergie mais aussi de rencontrer des personnes neurotypiques.

Afin de rendre cette expérience satisfaisante pour tous, le projet doit être réfléchi et pensé en amont et certains aménagements seront à envisager. 

 

 

…………………………………………….

 

Le document L’autisme et le sport peut être imprimé et donné aux professionnels sportifs qui seront amenés à s’occuper de la personne avec autisme lors de séances de sport.

De la nécessité de faire du sport pour les personnes avec autisme

Les personnes avec autisme présentent très souvent une maladresse motrice et parfois même un retard dans leur développement psycho-moteur. Ils ont parfois des difficultés à courir, à faire des mouvements complexes comme des roulades et peuvent avoir des problèmes de coordination. Ils présentent souvent des temps de latence important dans la réalisation des mouvements.

Ils peuvent avoir une mauvaise perception de leur corps et ne savent pas forcément identifier le danger (la hauteur par exemple). Certains présentent une sensibilité particulière qui peut aller de l’hypersensibilité à tous les stimuli de l’environnement à une hypo-sensibilité. Ainsi, il est fréquent qu’ils ne sachent pas identifier qu’ils ont trop froid ou trop chaud ou encore qu’ils ont mal quelque part. Dans tous les cas, même s’ils sont capable d’identifier leurs perceptions et ressentis, ils sont rarement capable de les exprimer dans leur discours.

Certaines personnes avec autisme présentent des troubles du comportement (comportements agressifs, envers eux-même ou envers les autres) et, pour beaucoup, il existe une agitation permanente. Les enfants, notamment, ont de grandes difficultés à rester en place, à attendre.

De part ces éléments, le sport s’avère être une activité indispensable à leur bon fonctionnement. Il va avoir pour rôle de les aider à canaliser leur énergie de manière positive (plutôt qu’à travers des problèmes de comportement) et de leur faire prendre conscience de leur corps et de certains dangers.

Les temps de sport peuvent également être les seuls temps où la personne avec autisme va côtoyer des personnes ordinaires de son âge. En effet, la plupart d’entre eux sont généralement pris en charge dans des institutions spécialisées et ils n’ont que très peu d’occasions de créer des interactions avec des personnes sans pathologie.

C’est également un temps de groupe pendant lequel des règles sont à respecter pour le bon fonctionnement des séances mais aussi pour le respect mutuel des autres. Ces règles sont des apprentissages cruciaux pour une personne avec autisme.

Enfin, le bénéfice le plus important du sport est le plaisir et la réussite personnelle qui en découle. Ce sont des personnes qui se sentent en échec dans de nombreux domaines et qui peuvent, à travers le sport, accéder à une meilleure estime de soi.

 

La préparation du projet

Il est important de bien préparer le projet avec la famille ou avec l’institution qui suit la personne.

Toutes les personnes avec autisme peuvent participer à une activité sportive mais un temps de réflexion important doit être pris par l’entourage pour choisir le sport qui sera le plus adapté aux particularités de la personne. Si l’élève en est capable, il est bien sûr vivement conseillé de prendre son avis en considération.

L’objectif du projet est également à déterminer avec précision et sera une aide précieuse pour sélectionner le sport qui convient le mieux.

Enfin, certains sports demandent des pré-requis essentiels et il est donc important d’évaluer certaines compétences chez la personne afin de trouver un sport qui ne le met pas trop en situation d’échec.

Les points à évaluer sont :

  • la capacité à attendre
  • la capacité à comprendre des consignes
  • la capacité à accepter des règles
  • la capacité à interagir avec les autres
  • la rapidité d’action
  • la présence de sensibilités, de peurs importantes
  • la présence de certains problèmes de comportement
  • les capacités motrices de manière générale

Une fois que tous ces éléments ont été identifiés, le choix du sport sera facilité et avec la garantie qu’il amènera un bénéfice dans la vie de la personne.

Pour donner des exemples, pour un enfant qui présente une hyper-sensibilité aux bruits et pour lequel on souhaite développer la rapidité d’action, il sera préférable d’éviter le tennis (en raison du bruit perçant de la balle) mais un sport comme le badminton pourra être plus adapté.

Pour un adulte pour lequel on souhaite développer les interactions sociales mais qui présentent des difficultés à comprendre des consignes complexes et des règles, les sports collectifs comme le football seront à éviter mais il pourra en revanche participer à des sports comme la pétanque ou le baby-foot.

Une fois le sport sélectionné, un partenariat important doit se mettre en place avec les professionnels sportifs. Les particularités de la personne doivent leur être explicitées ainsi que les objectifs du projet.

Le professeur doit être volontaire pour ce projet afin de favoriser un partenariat de qualité.

Une période d’essai de quelques cours doit toujours être envisagée afin de déterminer si le sport est réellement adapté à la personne et afin d’évaluer les adaptations qui devront être faites.

Certaines personnes avec autisme, notamment les enfants, auront parfois besoin d’un accompagnant pour les aider pendant les séances. Ce peut être le parent ou un professionnel connaissant bien l’enfant et son handicap (un éducateur par exemple).

Pour les personnes présentant des problèmes de comportement, il est essentiel de vérifier que les troubles n’auront pas d’impacts majeurs sur le fonctionnement du groupe et sur la sécurité (des autres élèves ou pour lui-même). Si tel est le cas, il revient au professeur et à la famille de repenser le projet de la personne. La famille doit être informée dès le départ que la période d’essai pourrait mener à un arrêt de l’activité si les risques sont trop importants.

Pour ce qui est des autres élèves du groupe, une petite préparation est également nécessaire surtout quand il s’agit d’enfants. Le terme d’autisme peut être utilisé uniquement avec l’accord des parents et il est bon d’expliquer que c’est un enfant différent et qu’ils devront l’aider durant les séances. La famille ou les professionnels proches de l’enfant pourront répondre à leurs questions spécifiques avec des mots simples (pourquoi il ne parle pas ?, pourquoi il est bizarre ?, pourquoi il ne sait pas faire telle ou telle chose, etc).

En cas d’évènements particuliers comme une crise de colère de l’élève avec autisme ou des problèmes de comportement particuliers, une explication claire et simple doit toujours être donnée aux autres élèves après-coup pour qu’ils ne stigmatisent pas l’élève avec autisme (exemple : il a crié parce qu’il y avait trop de bruit, il s’est mordu parce qu’il aime beaucoup l’activité mais qu’il ne sait pas comment le dire, etc).

A travers toutes nos expériences, les élèves qui côtoient un enfant avec autisme n’imitent jamais les problèmes de comportement de l’élève et comprennent tout à fait pourquoi il n’est pas possible d’appliquer les mêmes règles pour lui.

Ils se montrent au contraire souvent très aidant envers l’élève avec autisme et il s’agit pour eux d’une expérience enrichissante pour mieux comprendre ce que représente le handicap. C’est dans ce type de situations que la tolérance peut être enseignée à nos enfants.

 

Les aménagements à envisager

Certains aménagements simples seront parfois nécessaires pour favoriser l’intégration de la personne avec autisme dans l’activité. Ces aménagements seront eux aussi à individualiser.

Il doit s’agir de petites techniques très simples mais qui ne gênera en rien le déroulement de la séance habituelle, le but n’étant surtout pas de rajouter des contraintes importantes aux professeurs ou aux autres élèves.

Voici quelques idées d’aménagements possibles :

  • Prévoir des routines fixes et une certaine répétitivité durant les séances : la personne avec autisme se sentira rassuré et saura mieux ce qu’on attend d’elle à chaque étape. Les séances sportives suivent généralement une routine habituelle (poser ses affaires, dire bonjour au professeur, échauffements, première série d’exercices, etc). Il faut avoir en tête que pour une personne avec autisme le moindre changement dans ces routines peut le mettre en difficulté et provoquer des réactions particulières. C’est pourquoi le professeur devra veiller à bien prévenir la personne quelques minutes en avance quand il souhaite procéder à une variante dans la routine habituelle de la séance.
  • Fixer des règles claires et immuables : les règles de bonne conduite et les interdits doivent être énoncés clairement et il faut éviter le plus possible les exceptions. Pour une personne avec autisme, il est très difficile de comprendre pourquoi dans certains cas il ne va pas avoir le droit de faire quelque chose (par exemple, l’interdiction de pousser quelqu’un dans l’eau à la piscine) et pourquoi dans des situations très particulières la règle n’est plus respectée (par exemple, lors du dernier cours de natation, le professeur autorise les élèves à chahuter dans la piscine). Si certaines règles doivent être exceptionnellement changées pour une raison ou une autre, il faut trouver une explication claire et simple pour l’élève (par exemple : c’est le dernier cours donc maintenant vous avez le droit de chahuter mais normalement c’est interdit).
  • Poser les consignes de manière claire et avec un langage simplifié : la personne avec autisme ne perçoit pas toujours immédiatement quand on s’adresse à elle, d’autant plus quand il s’agit de consignes collectives. Un sifflet peut être utilisé pour attirer son attention avant de poser une consigne (et les autres élèves n’en seront que plus attentifs également). Il est également possible de répéter la consigne individuellement à l’élève avec autisme. Dans le cas où il est aidé d’un accompagnateur, celui-ci pourra « traduire » la consigne avec des mots plus simples qu’il connaît.
  • Aménager les temps d’attente : pour une personne avec autisme, les temps d’attente (par exemple attendre son tour) et les temps morts (pendant la préparation du matériel par exemple) peuvent être très difficiles à supporter. Il est bon de prévoir, pour ces moments là, des jeux qu’il aime et qu’il pourrait faire en retrait du groupe (regarder un livre, écouter son mp3, etc). Si le temps d’attente est cours, il suffit parfois de prévenir simplement la personne, de donner un temps d’attente approximatif ou simplement de dire exactement ce que l’on attend pour la rassurer.
  • Donner des aides spécifiques : les guidances qui peuvent être utilisées pour aider la personne à faire correctement les mouvements sont physiques (par exemple, mettre nos mains sur les siennes pour l’aider à tirer une corde), visuelles (utiliser par exemple un carton rouge quand il doit s’arrêter de courir et un carton vert quand il doit courir) ou encore imitatives (montrer le mouvement à réaliser en imitation). Le choix de la guidance est à adaptée en fonction des capacités de l’élève et si de nombreuses guidances sont nécessaires c’est alors à l’accompagnateur de les réaliser. Les autres élèves peuvent également participer, s’ils le souhaitent, pour aider l’élève avec autisme (en lui donnant le modèle par exemple).
  • Procéder par étapes pour apprendre les bons gestes : il sera parfois nécessaire, notamment pour des gestes complexes ou un enchainement de plusieurs gestes, de procéder par petite étapes progressives. Ainsi, pour apprendre à faire une roulade, il sera possible de passer plusieurs séances à apprendre à l’élève à s’accroupir. Une fois que cette étape est acquise, l’élève sera aidé pour se pencher en avant et poser sa tête sur le sol, etc…jusqu’à ce que le geste soit complètement réalisé. Les attentes que le professeur doit avoir envers l’élève avec autisme ne doivent pas être les mêmes que pour les autres élèves car il prendra toujours beaucoup plus de temps à apprendre. Mais si les étapes sont apprises une après une et à son rythme, les apprentissages sont toujours possibles.
  • Instaurer la motivation de l’élève : tous les efforts doivent être félicités et encouragés et même si les gestes restent encore approximatifs. Si on ne pointe que les difficultés de l’élève, celui-ci risque de se démotiver et ne plus faire de progrès. Pour certains élèves avec autisme, des félicitations et encouragements très réguliers (au moindre effort au début) seront suffisants. Pour d’autres, il sera peut-être nécessaire d’envisager des temps de pause durant lesquels il pourra faire quelque chose qu’il aime particulièrement. Par exemple, s’il est difficile pour un élève de faire une longueur complète de piscine mais qu’il s’accroche et parvient à la terminer, il est alors possible de l’autoriser à nager avec une planche sur la longueur suivante.
  • Ne pas donner d’importance aux troubles du comportement : les problèmes de comportement ont une fonction et le fait de gronder ou de punir l’élève pourrait produire l’effet inverse de celui attendu. Certaines personnes avec autisme peuvent par exemple se mettre à crier quand ils souhaitent arrêter une activité difficile. Si le professeur le gronde et le punit dans un coin de la salle, l’élève risquera fortement de recommencer par la suite puisqu’il a finalement obtenu ce qu’il voulait grâce à ses cris. La meilleure attitude à avoir devant ce type de comportement est donc de les ignorer autant que possible et de renforcer toutes les attitudes positives de la personne, comme évoqué ci-avant. Si les comportements persistent et deviennent trop gênants pour le groupe, il est essentiel de prendre contact avec les professionnels qui suivent la personne pour demander conseil.
  • Aménager la durée de la séance : si la personne avec autisme semble avoir des difficultés à suivre une séance entière, il est possible d’augmenter la durée de sa participation de manière progressive. Il peut par exemple ne venir que 15 minutes au début puis, au bout de quelques semaines, 30 minutes jusqu’à parvenir à suivre une séance entière. Une autre alternative est de prévoir des temps de pause réguliers au cours de la séance (l’élève peut faire 10 minutes d’exercices puis 5 minutes de pause dans un coin de la salle où il ne gênera personne).
  • Faire répéter les exercices le plus possible à l’élève : la personne avec autisme n’apprendra correctement un geste que s’il est répété très régulièrement, bien plus que pour les autres élèves. C’est pourquoi, durant les séances, les gestes doivent être repris régulièrement et, à la maison, il est possible de demander à la famille de travailler quotidiennement certains mouvements.

Bien d’autres adaptations existent et il faudra parfois faire preuve de créativité pour les trouver. Le partenariat réalisé avec la famille et les professionnels sera une aide précieuse pour trouver les meilleurs aménagements.

 

Expérience d’un enfant avec autisme au trampoline

Fabien est un enfant avec autisme de 9 ans. Il présente une hyperactivité et il lui est difficile de rester en place. Il passe son temps à courir partout, à sauter sur les lits et à monter sur les meubles. Il peut avoir des problèmes de comportement importants notamment quand il subit des frustrations particulières et quand il doit attendre. C’est un enfant non-verbal et qui présente des difficultés dans la compréhension du langage. En revanche, il a de très bonnes compétences d’imitation.

A un moment donné, il a été décidé que sa prise en charge devait comprendre une activité sportive. En effet, pour cet enfant il devenait important qu’il puisse se défouler et dépenser son énergie de manière plus adaptée. Néanmoins, son intolérance à la frustration et aux temps d’attente limitaient les choix.

Le trampoline était un sport tout à fait adapté pour lui puisqu’il s’agit d’un sport très physique qui lui permet de se dépenser, de sauter, d’être en hauteur. De plus, les consignes restent simples et il peut réaliser les gestes demandés en imitation des autres élèves. Les temps d’attente sont également réduits puisque chaque élève a son trampoline ou ils se le partagent à deux. Les séances sont effectuées dans un endroit très vaste (en gymnase) ce qui nous permet de l’écarter facilement du groupe s’il présente des problèmes de comportement.

Fabien est accompagné de deux éducateurs spécialisés. Ils assurent sa prise en charge dans un Institut Médico-Educatif et le connaissent donc bien.

Durant les premières séances, Fabien courait beaucoup autour des trampolines. Quand nous l’incitions à monter dessus, il n’acceptait de monter que quelques secondes puis redescendait subitement. Les sensations que le trampoline lui procurait étaient nouvelles et intenses et il avait besoin de les apprivoiser. Les premiers objectifs qui ont été travaillés étaient alors d’accepter de rester plus de temps sur le trampoline et de descendre du trampoline en prenant moins de risques (il sautait de haut sans avoir conscience du danger). Nous le laissions donc courir autour des trampolines et quand il montait et sautait quelques secondes sur un trampoline, nous le félicitions de manière importante. Nous le guidions également pour qu’il s’assoie sur le bord avant de descendre. Ces deux objectifs représentaient déjà un effort important pour lui et il n’était pas envisageable à ce stade de lui demander de faire comme les autres élèves car cela aurait pu entraîner des « comportements problèmes » importants.

Au bout de quelques semaines, Fabien passait de plus en plus de temps sur le trampoline et aujourd’hui, au bout d’un an, il reste pendant toute la séance (soit une heure entière) sans jamais descendre du trampoline.

Les temps d’échauffement n’étaient au début que très peu suivis par Fabien du fait qu’il ne comprenait pas vraiment ce qu’on attendait de lui. Des guidances physiques importantes ont alors été utilisées. Aujourd’hui, Fabien a juste besoin de se mettre devant le professeur pour que celui-ci lui montre les gestes ; il parvient à les réaliser sans aide physique et sans l’intervention de l’éducateur.

Le second objectif travaillé a été d’apprendre à Fabien à gérer les temps d’attente sur le trampoline. Les enfants n’ont pas le droit d’être à deux sur le trampoline. Ils doivent donc effectuer des tours de rôle pour se partager le trampoline. Dans les débuts, il a été demandé aux autres élèves de laisser Fabien toujours avoir son propre trampoline. Les enfants ont accepté cela sans aucune difficulté.

Puis, de manière très progressive, nous demandions à un enfant de venir sur le trampoline de Fabien pour lui montrer les gestes uniquement pendant quelques secondes. Nous demandions alors à Fabien de s’asseoir sur le côté et des jouets qu’il aime étaient à sa disposition pour l’occuper (petites balles, pâte à modeler, etc). Aujourd’hui, Fabien accepte de s’asseoir et d’attendre son tour pendant quelques minutes.

Aujourd’hui, et seulement après une année de trampoline, nous commençons tout doucement à apprendre à Fabien à réaliser les gestes et figures demandés par le professeur. Pour cela nous procédons également par étape. Il est par exemple demandé aux élèves d’effectuer une figure au cours de laquelle il faut sauter sur les fesses puis se remettre immédiatement debout. L’éducateur a d’abord enseigné à Fabien à sauter sur les fesses en imitation, puis quand cela devenait facile pour lui, il lui a appris à s’asseoir sur le trampoline (sans sauter) et à se relever immédiatement. Pour chacune de ces étapes, l’éducateur a veillé à toujours utiliser les mêmes mots simples afin que Fabien comprenne ce qu’on attend de lui (« assis », « debout »). Au bout de quelques semaines d’entraînement, l’éducateur a pu demander à Fabien d’enchaîner les 2 mouvements à la suite.

A présent, Fabien peut réaliser cette action sans que l’éducateur ne lui montre le modèle mais simplement quand il lui dit « assis – debout ». Quand il entend cette consigne, Fabien sait maintenant exactement ce qu’il doit faire comme figure.

Pour conclure sur cette expérience, l’objectif premier pour Fabien était de dépenser son énergie et au bout d’un an de pratique, nous arrivons enfin à lui faire suivre le cours presque comme les autres enfants. Il a encore besoin de beaucoup d’aide mais il apprend de plus en plus à chaque séance.

Dans son quotidien, Fabien est plus calme et court moins. Il bénéficie d’une prise en charge importante qui lui a permis de progresser sur ces points mais le trampoline l’a grandement aidé à canaliser son énergie.

Il prend énormément du plaisir à venir à cette activité et il est toujours très pressé d’arriver à sa séance le mercredi après-midi.

C’est également une expérience riche pour les autres élèves et pour le professeur car les progrès sont encourageants et cela montre qu’un enfant avec handicap est capable d’apprendre. Les autres élèves apprécient beaucoup Fabien et sont toujours volontaires et très fiers de servir de modèle pour lui.

 

Pour en savoir plus

Des associations peuvent vous aider mettre en place un projet sportif pour les personnes avec autisme

Fédération Française de Sport Adapté :www.ffsa.asso.fr

Association d’un corps à l’autre : www.duncorpsalautre.fr

Association un club, un autiste : www.1club.1autiste.pagesperso-orange.fr

Association sens commun : www.senscommun.org

27 octobre 2012

LearnEnjoy : applications ipad pour personnnes avec autisme. Mais pas seulement

Innovation !!!!!

À propos de LearnEnjoy

 

Learnenjoy c’est avant tout une équipe qui comprend des parents, des psychologues spécialisés dans les troubles envahissants du développement, et d’autres professionnels (orthophoniste,…) et dont la vocation est double :

Permettre aux enfants avec autisme d’apprendre

Redonner le sourire aux familles

 

Cette vocation se traduit par une offre de services, de produits, et la mise en relation avec toute personne ou organisation qui pourrait contribuer à ce double objectif.

 

Learnenjoy est une équipe sérieuse mais qui ne se prend pas au sérieux ! Et nous espérons aussi que ce site vous donnera du baume au coeur, et pourquoi pas, même si le sujet est difficile, qu’il vous fera sourire !

Alors n’hésitez pas à y partager vos expériences extraordinaires !

 

http://learnenjoy.com/

4 octobre 2012

article publié sur le site de la fondation orange le 3 octobre 2012

La Fondation Orange a organisé un colloque pour présenter les avancées de la recherche dans le domaine de l’autisme en donnant la parole à des chercheurs.
Pendant sa présentation, le professeur Amaria Baghdadli du département universitaire de psychiatrie de l’enfant au CHU Montpellier a exposé l’évolution des troubles autistiques tout au long de la vie.
Voici une synthèse de son intervention.

 

L’approche « vie entière » est  essentielle à la compréhension d’un trouble du développement tel que l’autisme. Il est indispensable d’avoir des données sur l’évolution de ces personnes, notamment pour identifier les trajectoires développementales et leurs déterminants et comprendre quels sont les facteurs qui peuvent expliquer la variabilité de leur trajectoire.

Peu d’études ont été faites et rarement à long terme et souvent la variable prise en compte est le QI, ce qui n’est pas suffisant.
Le développement est lié à énormément de facteurs,  biologiques, génétiques, environnementaux, modes de vie, prise en charge ….ces facteurs sont nombreux et interactifs.

Une technique rigoureuse est l’étude de cohortes,
Le professeur Amaria Baghdadli a commencé son étude en  96/97 sur une cohorte de 219 enfants de 5 à 8 ans,  ceux-ci ont été revus à l’âge de 15 ans et ensuite à l’âge adulte.
La difficulté est que maintenant ces adultes sont souvent dispersés et le Pr Baghdadli rappelle l’importance du rôle des parents qui sont les premiers partenaires des équipes de recherche.

Le constat a été qu’à court terme il y a une grande stabilité du diagnostic, même avec des différences, la majorité des enfants a progressé sauf pour  4 ou 5 qui avaient d’autres maladies associées.
Les déficits socio communicatifs restent importants et il est nécessaire de soutenir le langage et donner des outils de communication.

Les enfants ont été revus à 15 ans, 160 ont été suivis sur cette période et il a été constaté une forte hétérogénéité clinique, régression, stagnation ou progrès avec une diminution nette des troubles autistiques, avec pour certains  5% environ une sortie du spectre.
On a aussi observé la présence de trouble anxieux qui sont confondus avec les troubles du développement et donc mal pris en charge. La crise d’adolescence a aussi ses effets et il a été constaté un moindre accès aux prises en charges et à différentes activités sociales.

Pour certaines familles la qualité de vie s’est fortement dégradée, en lien avec le trouble de leur enfant ainsi que son manque d’autonomie. Il est donc absolument indispensable  de donner aux familles des outils de compréhension et de gestion des troubles.

Pour l’âge adulte, le bilan n’a pas encore été fait mais il a été constaté que là aussi il pouvait y avoir des trajectoires variés avec pour certains une réelle progression, une prise de conscience de leurs troubles et des efforts d’adaptation  à la société. Certains connaissent des régressions qui sont liés à des troubles psychiatriques, à des dépressions, la question de l’accompagnement des adultes est absolument primordiale.
En conclusion

Le développement est un processus continu qui se poursuit toute la vie. Il faut avoir accès aux services communautaires, aller à l’école, à la danse, au sport … L’accès aux soins, la prévention est aussi importante. Et aussi  la famille doit être formée.
Il reste à mieux comprendre les facteurs associés aux différentes trajectoires, pour cela, la mise en place d’une grande cohorte nationale serait un moyen efficace.

14 septembre 2012

extrait de l'émission "Revu et corrigé" - Autiste : l'école interdite - 12 novembre 2011

Interview d'Olivia CATTAN, porte parole de "Paroles de femmes".

Le retard de la prise en charge des autistes en France :

 


Le retard de la prise en charge des autistes en... par N99

6 juillet 2012

article publié dans l'express.fr le 6 juillet 2012

 

Je viens de recevoir la brochure de ma ville, Saint Martin d’Hères, qui recense les clubs et activités sportives organisées par le service municipal des sports.

 

Présentation

Voici l’introduction :

« Permettre aux Martinérois de s’adonner au sport qu’ils souhaitent pratiquer en termes de loisirs, de détente, de maintien en forme ou de compétition, constitue la trame de la politique sportive de la Ville.

Dans cette perspective, nous développons l’accessibilité pour tous, en partenariat étroit avec tous les acteurs locaux que sont les associations sportives martinéroises, tout en favorisant l’accès des équipements sportifs de la ville. »

Superbe : cette introduction me plait ! Comme toute la famille aime le sport, on va tous pouvoir en profiter non ?

Je feuillette ensuite la brochure, que je trouve très bien faite, pour voir un peu ce qui nous tenterait… Je suis impressionnée par le nombre d’activités possibles, il y a vraiment de tout !

 

Du doute à la certitude

Voyons voir, alors moi je pense que je continuerai à faire du Touch Rugby. Michel (mon mari) choisira peut-être la course à pied. Et Julien, que pourra-t-il faire ?  Un doute me saisit… Pourra-t-il faire quelque chose ?

Je cherche, je cherche… Jusqu’à ce que ce doute se transforme en certitude : Julien ne pourra pas faire de sport avec la ville de Saint Martin d’Hères. Rien n’est prévu pour des enfants comme lui.

Dans cette brochure il y a vraiment de tout …  Mais pas pour tous : pas pour les personnes handicapées.

 

 Action

Je pense savoir ce que la municipalité  me répondrait en lisant cet article : « Oui mais vous comprenez, on fait déjà beaucoup pour les personnes handicapées, la commune accueille déjà un grand nombre d’associations qui œuvrent pour leur insertion. »

Certes, je ne contesterais pas, du moins pas ce dernier point.

Il n’empêche, cette introduction n’est pas correcte, ou bien elle est incomplète.

Aujourd’hui je leur ai renvoyé leur brochure… Complétée.

 

Introduction complétée

 

30 juin 2012

article publié sur le site ABA Autisme

Activité physique adaptée  et processus de développement de la personne en situation de handicap

Les intérêts de l’activité physique adaptée, et ses bénéfices physiologiques pour les enfants handicapés ou porteurs d’une déficience ne sont plus à démontrer.

Seuls certains aspects psychologiques et sociaux méritent d’être reconsidérés de manière plus générale. En effet, au delà des bienfaits physiques et quantifiables (tels que force, souplesse, endurance, résistance, coordination, etc.), l’activité physique adaptée permet d’expérimenter, de prendre conscience, et d’exploiter au maximum ses capacités, de manière contrôlée, ce qui renforce la confiance en soi et mène inexorablement à une image de soi plus positive.

C’est donc dans ce sens que l’animateur de l’APA devra orienter son travail, en donnant à chacun l’opportunité de vivre des expériences positives, couronnées par la réussite, aussi minime soit elle. Les notions de plaisir et de progrès individuel doivent l’emporter sur celles de performance et de comparaison.

L’adéquation des exigences, issue d’une bonne observation (et évaluation) des capacités motrices, est essentielle pour que les objectifs fixés puissent être atteints, que les buts soient réalistes, et les activités réalisables avec succès.

Il est important de soulever aussi le problème de (la participation aux quotidiens de la vie) l’intégration, et la nécessité d’un côté de cours spécifiques à un handicap particulier, et de l’autre de cours communs avec des enfants valides.

Ceci devrait faire l’objet d’une recherche plus approfondie. Un point, pourtant, mérite d’être souligné ici, c’est l’aspect multidisciplinaire des cours spécifiques, incluant un soutien médical, psychologique et diététique, qui est d’une importance capitale pour l’encadrement adéquat d’une personne handicapée ou en difficulté.

 

Le mot de Delphine: Toutes  activités sportives favorisera le développement des capacités sensorielles et motrices, de communication, d’interactions sociales en se basant sur la motivation et l’estime de soi. N’hésitez pas à partir de l’intérêt de votre enfant et ainsi développer une activité de groupe qu’il appréciera et qui renforcera le contact social. Pour vous, cela vous permettra aussi de mettre en place des interventions focalisées de type scenarii sociaux axés sur les particularités de cette activité.

http://www.aba-autisme.fr/activite-physique-adaptee/

7 avril 2012

l'association Meuphine représentée au 27 ème Marathon des sables

Didier à L'ecotrail

Bonjour Nadine et Luc,
Hier samedi 24 mars, avec Gilles CLain; qui sera mon guide au Marathon des sables, nous avons couru l’Ecotrail de Paris 50 km. On voit bien sur nos casquettes le logo Meuphine/Rétina. Pour les sables, il est aussi sur nos sacs à dos.
Dans quelques jours, il y aura un texte sur le site du MDS annonçant que nous courrons aux couleurs de ces 2 associations. Je vous préviendrai à ce moment là.
Départ pour le désert le 6 avril, début de l’épreuve le 8, fin le 14 et retour en France le 16
Amitiés
Didier BENGUIGUI
Lien vers le site de l'association Meuphine =>http://asso-meuphine.org/
 
L'équipe Rétina - Meuphine => ICI
 
30 octobre 2011

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 20 octobre 2011

Quelle orientation après 6 ans? Entre le CP et la CLIS, mon cœur balance…

Je lis beaucoup de commentaires relatifs aux préoccupations des parents sur le devenir de leur enfant après la maternelle, et c’est bien normal. De fait, lorsque les enfants ont 6 ou 7 ans, la question de l’orientation se pose fatalement puisqu’ils ne peuvent pas rester en éternellement en maternelle.

Plusieurs articles ont déjà été écrits sur ce thème. Ma « petite » expérience sur le sujet (petite, puisque mon fils est scolarisé pour la deuxième année consécutive en CLIS) est la suivante, étant précisé d’emblée que:

  • Adam ne souffre vraisemblablement pas de retard mental, mais lors de la réunion au cours de laquelle s’est décidée son orientation, j’avais en main un rapport extrêmement négatif de l’hôpital (« retard mental profond »),
  • Il n’était pas question qu’Adam reste en maternelle une année supplémentaire (c’est-à-dire jusqu’à 7 ans) car j’avais des relations exécrables avec la directrice qui avaient des répercussions sur la scolarité de mon fils. Plus exactement, c’est parce ses conditions de scolarisation étaient mauvaises qu’il y a eu dégradation des relations avec la direction de l’école, fort heureusement, pas avec la maîtresse de grande section.

J’ai remarqué que beaucoup de parents insistent pour un passage en CP qui maintient leur enfant dans une scolarité dite « classique ». L’idée qui sous-tend cette orientation est souvent que le handicap dont souffre leur enfant n’est pas si dramatique que cela puisqu’il arrive à suivre en cours préparatoire. Ma réponse est oui et non sur cette affirmation. Le seul fait que l’enfant n’aie pas de retard mental lui interdisant d’aller au CP (ce qui en soi est très rassurant pour la suite) ne suffit parfois pas à apprendre dans de bonnes conditions.

Deux exemples très simples pour illustrer mon propos.

Il y a deux enfants souffrant de troubles autistiques dans l’école de mon fils aîné, scolarisés avec AVS pour 12 heures. En cas d’absence d’AVS, ce qui est un cas assez fréquent, les capacités de ces enfants à entrer dans les apprentissages sont considérablement entravées. L’un ne comprend pas, par exemple, ce qu’il doit faire lorsqu’il est seul. Le second a passé des mois entiers dans les différentes classes où il s’est trouvé à hurler et se cacher sous les tables.

Certes, ils franchissent les niveaux, d’année en année mais restent très en décalage avec les autres enfants, voire même sont de plus en plus décrochés par rapport à leur classe d’âge.
La question de leur orientation va se reposer à l’issue de l’école primaire, lors du passage au CM2. Pour certains, la question de l’orientation se pose même au cours de la scolarisation en élémentaire.

Je connais un garçon, pourtant particulièrement bien encadré et pris en charge depuis son plus jeune âge, qui a pu intégrer le CP et aller en CE1, avec un accompagnement individualisé. Il s’est malheureusement avéré que son comportement ne lui permettait plus de poursuivre sa scolarité dans le circuit « classique », alors même qu’il ne souffre pas de retard mental (il est scolarisé actuellement en 5ème, dans le cadre d’une ULIS). Ses parents ont donc fait le choix de l’orienter en CLIS à l’issue du CE1.
Je pense donc qu’il faut bien faire la part des choses entre les capacités intellectuelles qui autorisent l’enfant à poursuivre sa scolarité en CP et ses capacités relationnelles (interactions, communication) qui peuvent lui rendre la vie impossible dans une classe de 30 élèves, avec un enseignant et un AVS, souvent peu ou pas formés, et dont les problématiques sont différentes de celles d’une CLIS.

Qu’en est-il maintenant de la CLIS? Je le dis tout de suite, je n’ai pas sauté de joie lorsque j’ai décidé d’orienter mon fils en CLIS, il y a deux ans. Pour moi, c’était faire le deuil d’une scolarité « normale », et cela suscitait beaucoup de questions liées à l’avenir de mon fils, d’autant qu’il était considéré comme très atteint à ce moment-là, compte-rendu médical à l’appui.

La première année de CLIS n’a pas forcément été facile. J’avais demandé un accompagnement individuel pour Adam, qui m’avait été refusé dans un premier temps (et alors même que je devais le supporter financièrement, sans coût pour l’Education Nationale), avant d’être accepté. Depuis mars 2011, Adam va donc en classe l’après-midi avec un accompagnant psychologue formé à l’autisme. Sans ce dispositif, j’ignore comment Adam aurait évolué car la seule présence d’un AVS collectif pour la CLIS ne lui permettait pas de profiter à plein de sa scolarisation.

Je rappelle en effet que la CLIS relève du milieu ordinaire. Les effectifs sont moins nombreux que dans les autres classes de l’école élémentaire (maximum 12 élèves) et l’enseignant s’adapte aux difficultés des uns et des autres. Adam a la chance d’avoir une enseignante formée qui s’investit énormément. Les inclusions se font dans les autres classes, en fonction des capacités des enfants.

Fabrice avait parfaitement décrit les difficultés rencontrées pour les inclusions d’enfants autistes: souvent, ils sont intégrés dans les cours dits « sociaux » (c’est-à-dire musique et sport) et pas dans les autres matières du type français et mathématiques. C’est souvent vrai, voire, les enfants autistes ne sont pas inclus du tout dans les autres classes quand les troubles du comportement sont trop importants. C’est ce qui est arrivé l’année dernière avec Adam, il est resté dans la CLIS toute l’année. Pour autant, il a travaillé dans les domaines scolaires et sa maîtresse ne s’est pas contentée de travailler ses compétences sociales.

Depuis la rentrée de septembre 2011, Adam a beaucoup progressé. Il se sent très à son aise dans cette école qui n’a pas beaucoup d’élèves. Il est inclus en musique dans une autre classe de l’école (donc dans un atelier social). La question de son inclusion dans d’autres matières se pose néanmoins, car ses progrès récents font qu’il aborde des notions de français (compréhension de textes) et de mathématiques (addition, soustraction, multiplication, début de géométrie) plus complexes. Cette question de fond sera abordée lors de l’équipe éducative qui va être programmée, d’autant que parallèlement, Adam apprend les leçons de son frère aîné dans des matières telles que les sciences (il vient de faire la digestion après le squelette) ou la géographie (carte de France …). L’histoire ne l’intéresse pas du tout pour l’instant.

Si la CLIS se passe bien pour Adam, ce n’est pas toujours le cas. Je connais une petite fille du même âge que mon fils qui a dû quitter l’école à la fin de l’année dernière, tellement sa scolarisation se déroulait dans de mauvaises conditions: coups de la part des autres enfants, bousculades et, au final, une heure de scolarisation par jour avec recrudescence des comportements inadaptées. Cela a été un échec.

Je pense donc qu’il faut être très pragmatique lors de la décision d’orientation des enfants à l’issue de la maternelle. Il faut bien se renseigner sur les écoles susceptibles d’accueillir les enfants, notamment s’il y a plusieurs CLIS aux alentours. Ce qui doit présider au choix, c’est avant tout l’intérêt de l’enfant et ses facultés de développement et d’épanouissement personnels.

http://autismeinfantile.com/prise-en-charge/scolarite/quelle-orientation-apres-6-ans-entre-le-cp-et-la-clis-mon-coeur-balance/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

19 octobre 2011

l'association "Sport toi bien" - l'accès au sport pour les personnes en situation de handicap

Un très bel exemple d'activités sportives mise en oeuvre par l'association "Sport toi bien" (avec le soutien de l'association MEUPHINE). Voir l'article de presse :

Ecole_MULTISPORT_Article_Pays_Briard252

17 octobre 2011

petite vidéo sur le sport avec des personnes autistes

6 juin 2011

article publié sur le site maville.com le 3 juin 2011

Actualité  
Finistère
Vendredi 03 juin 2011

« Retour sur mer » : le handicap met les voiles

Après avoir accueilli 200 passagers en 2007, « Retour en mer » propose cette année 1 200 places à bord de ses 14 bateaux, preuve du peu d'infrastructures nautiques adaptées au handicap.
Après avoir accueilli 200 passagers en 2007, « Retour en mer » propose cette année 1 200 places à bord de ses 14 bateaux, preuve du peu d'infrastructures nautiques adaptées au handicap.
Du 27 juin au 1er juillet, 1 200 personnes handicapées prendront la mer. Cap sur « Distro War Vor », en rade de Brest.
« Rendre la mer accessible à tous »... Un pari un peu fou, lorsque le foyer Menez Roual de Dirinon, lance la première édition de « Distro War Vor » en 2006.

Cette année-là, la Transat du Figaro fait escale à Brest. « On voulait permettre aux personnes en situation de handicap de participer à l'événement, se souvient Didier Dalla Vedova, fondateur de l'événement avec Nicole Guèdèspar (coordinateurs Mutualité santé social). Le nautisme est un milieu un peu fermé, qui manque de bateaux adaptés. »

450 places en 2008, 1 200 en 2011

Qu'à cela ne tienne, avec le concours des Genêts d'Or et du foyer Don Bosco, embarqués dans le projet, 200 personnes en situation de handicap prennent le large. Le succès est au rendez-vous, et les organisateurs décident d'étendre la voilure : 450 en 2008, 1 000 en 2009.

Cette fois, 1 200 places vont être proposées aux associations et structures, mais également aux individuels, à bord des 14 bateaux. À moteurs, voiliers et même fileyeurs, tous sont adaptés, grâce aux partenaires de l'opération et à la participation d'une cinquantaine de structures (associations des paralysés de France et des Papillons blancs, l'Epal, etc.) À la barre, pour mener à bien ces journées, pas moins d'une soixantaine de personnes engagées dans la cause.

Une cause qui, nouveauté cette année, a vu naître dans son sillage la première édition de « Distro en baie », du 26 au 28 mai. Cette fois, cap a été mis sur Douarnenez, où sept bateaux ont été affrétés pour permettre à 500 personnes de naviguer, selon le même principe que « Distro war vor ».

Laurence TEXIER.  Ouest-France  
18 mai 2011

article publié sur le site de l'association Trott'Autrement le 17 mai 2011

L'intégrathlon se déroulera du 18 au 22 mai 2011

L'intégrathlon c'est quoi ?
La deuxième édition de l'intégrathlon se déroulera du 18 au 22 Mai 2011. Il s'agit d'une grande fête sportive dont l’objectif est la création de lien à travers la connaissance de l’autre et la sensibilisation du plus grand nombre.

L'intégrathlon pour qui ?
L'intégrathlon s'adresse à tous les publics, initiés, néofites, sportifs ou non, valides et handicapés autour des valeurs de solidarité, d'intégration et de partage.

L'intégrathlon où et comment ?
L'Intégrathlon c'est plus de 25 sports répartis dans les villes d'Aulnay-sous-Bois, Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay en France et Villepinte.

Plus d'infos :

http://www.integrathlon.com/

http://www.trottautrement.org/actualit%C3%A9-1/

5 avril 2011

article publié sur le site Autisme Infantile le 3 avril 2011

Passion ski

Adam est comme tous les enfants, il ne progresse jamais aussi bien que lorsqu’il adore une activité. Le problème, c’est qu’avec un enfant autiste, ses intérêts sont tellement restreints qu’il faut souvent tâtonner longtemps avant de découvrir un domaine qui va l’intéresser.

Adam a deux grandes passions: le ski et la piscine.

Passion Ski

Comme j’ai fait du ski pendant 20 ans, il était important pour moi que mes enfants aiment également ce sport, et c’est assez naturellement que je les ai emmenés dans la station de mon enfance, lorsqu’ils ont eu 5 ans.

Avec l’aîné, guère de problème. Il obtient ses médailles régulièrement et saura bien skier l’année prochaine. Avec Adam, le défi à relever était d’une tout autre nature. Comment l’amener à aimer la neige et à apprendre une discipline qui demande de la concentration, de la persévérance, et nécessite des facultés d’imitation?

Les deux premières années ont été douloureuses. J’avais pourtant trouvé un jardin d’enfants qui acceptait Adam tous les matins, malgré son handicap et l’absence totale de connaissances des moniteurs sur les troubles envahissants du développement. Je leur avais envoyé par courriel de la documentation pour les familiariser avec l’autisme. Mais à 4 ans, Adam refusait obstinément de porter lunettes, bonnet et moufles. Il passait 3 heures, les mains nues dans la neige, en frappant de temps en temps les autres enfants qui s’approchaient de lui un peu trop près. À 5 ans, c’était à peu près la même chose. Si le ski était un échec, la luge, en revanche, lui plaisait beaucoup.

Ce n’est que l’année dernière, Adam avait 6 ans, que les choses ont progressé. Au jardin d’enfants, il avait enfin accepté de chausser ses skis pour faire quelques glissades et y avait pris plaisir. Que s’était-il passé depuis l’année précédente? Un élément très important, révélé par le ski mais confirmé et acquis depuis: Adam savait désormais imiter.

Pour autant, il s’est très vite avéré qu’Adam ne tirerait pas de bénéfice des cours collectifs: comprendre la consigne de groupe, c’était (et c’est encore) impossible pour lui. Il avait besoin d’un accompagnement individuel. Pas d’autres choix que de lui faire prendre des cours particuliers.

Passion Ski

Cet hiver, j’ai donc fait le pari qu’Adam arriverait à faire du chasse neige. Je savais déjà qu’il aimait le ski et qu’il allait être dans des conditions de progression parfaitement adaptées, puisqu’il serait seul avec un moniteur. Au début de chaque leçon, Adam se préoccupait d’ailleurs de savoir s’il serait seul ou avec d’autres enfants.

Durant tous ses cours, Adam s’est montré très concentré à attentif à ce qu’il devait faire. Il a eu la chance d’avoir le même moniteur durant deux semaines, qui s’est particulièrement investi vis-à-vis de lui et a fait preuve d’une patience d’ange. Les premiers temps, j’assistais au cours au pied de la piste, puis Adam est parti seul avec son moniteur pour deux heures, sans aucune difficulté.

Le moniteur s’était fixé comme objectif de faire skier Adam seul et a procédé par étape:

  • Maîtriser les skis en ski nordique (savoir « marcher » avec des skis)
  • Savoir faire du chasse neige: pour cela, il a utilisé un mécanisme pour bloquer les skis d’Adam dans cette position, qu’il a ensuite retiré une fois qu’Adam avait compris le principe
  • Retenir sa vitesse: la méthode utilisée pouvait paraître étrange mais les enfants anglais apprennent souvent comme cela apparemment. Le moniteur retenait Adam avec une corde quand il descendait la piste
  • Savoir prendre le télésiège et le téléski

Le résultat a été bien au-delà de mes espérances, puisque j’ai même pu skier seule avec Adam (et son frère) le temps de quelques descentes. Adam a d’ailleurs obtenu sa première étoile. Sur les pistes, il se comporte comme n’importe quel autre enfant, rien ne le distingue.

Je sais maintenant qu’Adam saura skier.

http://autismeinfantile.com/temoignages/cecile-et-adam/passion-ski/

9 janvier 2011

publié sur le site SANCHO DOES ASIA revue électronique des cinémas d'Asie et d'ailleurs

Marathon

aka Running Boy | Corée du Sud | 2005 | Un film de Chung Yoon-chul | Avec Cho Seung-woo, Kim Mi-sook, Lee Ki-young, Baek Sung-hyun









Cho-won est autiste. Un après-midi sa mère, abattue par l’épreuve que constitue l’éducation de son premier fils au quotidien, manque de le perdre dans un zoo. Elle décide alors de s’occuper de l’enfant du mieux qu’elle peut, pour faire de lui un membre de la société à part entière. Elle s’en occupe à tel point, que son mari la quitte et que son second fils paraît presque invisible à ses yeux. Mais seule compte l’intégration de Cho-won. La mère constate un jour que Cho-won a des prédispositions pour la course à pied, et qu’il semble même y prendre du plaisir. Elle s’impose alors à un ancien champion de marathon, bourru et alcoolique, forcé de faire 200 heures de travaux d’intérêt public dans une école pour autistes suite à une arrestation pour conduite en état d’ivresse, pour qu’il entraîne Cho-won pour une course de 42,195 kilomètres...

Marathon conte l’histoire vraie de Bae Hyeong-jin, ce jeune autiste coréen qui a réussi à passer sous la barre des 3 heures lors de son premier marathon, rentrant dans la catégorie « sub-3 » convoitée par les coureurs amateurs. Ce héros national a depuis accompli un exploit plus incroyable encore, en remportant un triathlon ; mais avant la réussite sportive, il y a celle, humaine, que constitue son histoire.

Pour écrire et réaliser Marathon qui est son premier film, Chung Yoon-chul s’est investi personnellement aux côtés de Bae Hyeong-jin pendant de longs mois, allant même jusqu’à courir quotidiennement à ses côtés. Une expérience qui lui a permis de décrire la réalité de cet enfant dans un corps d’adulte, en même temps que les difficultés rencontrées par ses proches. Sans doute est-ce cette implication qui participe à l’incroyable sincérité de Marathon ; on ne peut s’empêcher de penser cependant, que l’incroyable maturité de son auteur ainsi que son intelligence, y sont pour beaucoup.

Loin d’être un simple mélodrame, construit comme une montée en puissance de l’affectif et d’un potentiel lacrymal légèrement éhonté, Marathon est un portrait optimiste, tendre sans être jamais biaisé. Ainsi la difficulté de la vie, pour un autiste comme pour sa famille, est-elle posée d’entrée de jeu par la mère de Cho-won. Celle-ci ne s’impose pas au cours d’un monologue moraliste, mais au travers d’évidences quotidiennes, préférant laisser le premier rôle aux efforts fournis par chacun pour surmonter la maladie. Le réalisateur offre ainsi une incroyable leçon de vie à ses spectateurs, au premier rang desquels ceux qui connaissent la chance et le défi constant que représente la position de parent.

Marathon est un film sur la vie, le sport, le rêve et le contact. Ce contact simple, oublié de bon nombre de nos contemporains, que Cho-won symbolise par sa main tendue lorsqu’il court. Avec elle, il caresse les arbres, le vent, et son imaginaire, au coeur duquel trône sa passion pour les zèbres et l’Afrique, découverts dans son plus jeune âge au travers d’un documentaire qu’il connaît par cœur. Incapable de considérer son entourage, l’autiste vit dans un univers bien à lui ; il convient alors à ceux qui le côtoient, de comprendre les règles qui le régissent, pour l’atteindre, partager et surtout, l’amener à comprendre la notion de l’autre, l’amitié. Le fait que Cho-won obtienne ce savoir de cœur grâce au personnage de l’entraîneur aurait pu paraître caricatural, si Marathon ne sonnait pas si juste dans chacune de ses phrases, de ses images, de ses émotions. Le jeune Cho Seung-woo est impeccable dans son interprétation de Cho-won, ne jouant pas un malade mais véritablement un enfant, touchant lorsqu’il se fait le porte-parole inconscient de la douleur de sa mère, incroyablement drôle lorsqu’il applique les règles que celle-ci lui a enseignées (notamment celle, essentielle, de sortir de son appartement pour pêter).

Construit sur le schéma d’un film de sport classique tout en dosant intelligement les mécanismes du mélodrame coréen, Marathon se termine sur une sublimation du courage et de l’imaginaire, puisant de façon presque fantastique dans les rêves de Cho-won pour lui donner la force de recevoir de la part des êtres humains qui l’encouragent, endurance, respect, et considération humaine ; soit une leçon de tolérance, qui va bien au-delà de la maladie. Le sport est de plus parfaitement traité par ce personnage qui symbolise la difficulité de concilier dans l’effort, la conscience du corps et celle de l’esprit. Rappelons que ce film en est un premier, que Chung Yoon-chul est jeune et qu’il semble embrasser, de façon généreuse, l’homme, malade ou non, dans toute sa complexité. Qu’on se le dise : cet auteur-réalisateur, comme son sujet et son film, est merveilleux !

Présenté en clôture du 8ème Festival du film asiatique de Deauville, Marathon sortira sur les écrans français le 26 avril 2006. Il est par ailleurs disponible en DVD coréen, sous-titré en anglais.

http://www.sancho-asia.com/articles/marathon

4 novembre 2010

Autisme et troubles envahissants du développement (TED) Informations approfondies : questions et réponses

Un document très intéressant d'Autisme Suisse

http://www.autismusschweiz.ch/files/whatis_autisme_approfondi.f.pdf

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