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"Au bonheur d'Elise"
texte de reference
8 avril 2012

L’habitat des personnes avec TED

L’habitat des personnes avec TED :
du chez soi au vivre ensemble
Etude réalisée
pour la Direction Générale de la Cohésion Sociale

Cette étude s'inscrit dans le cadre des travaux du plan autisme 2008-2010. Elle s'attache à recueillir l'état des connaissances ainsi que les attentes et besoins des personnes présentant un Trouble Envahissant du Développement (TED) en matière d'habitat et d'offres d'hébergement. Il s'agit d'explorer les caractéristiques et problématiques spécifiques rencontrées par ces personnes dans leur habitat pour celles capables de vivre en autonomie, ou dans leur hébergement pour celles qui vivent en institutions.


Sont concernées par cette étude dans le Plan Autisme, pour le volet logement la mesure 21, qui vise à « permettre aux personnes autistes de disposer d’un chez soi » et pour le volet hébergement la mesure 26 qui ambitionne « d’adapter la prise en charge en établissements médico-sociaux aux aspirations nouvelles des personnes avec Troubles Envahissants du Développement (TED) et de leur famille ».


Elle a été réalisée par un groupe projet de l'ANCREAI avec l'appui en région de l'expertise des différents CREAI.

Prendre connaissance du document = >http://www.ancreai.org/sites/ancreai.fr/files/rapport_ancreai_habitat_personnes_ted_20111024.pdf

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5 avril 2012

information publiée sur le site de la HAS (Haute Autorité de Santé)

Accueil > Professionnels de santé > Actualités & Pratiques

 

FOCUS – HAS Actualités & Pratiques – N° 38 – Avril 2012

Le suivi de l’autisme et des autres troubles envahissants du développement (TED) chez l’enfant et l’adolescent

Lettre_HAS_31_RBP

Joëlle André-Vert 

Chef de projet – Service des bonnes pratiques professionnelles – HAS

Quel est le rôle du généraliste dans le suivi d’un enfant ou d’un adolescent avec TED ?  
Un enfant ou un adolescent présentant un autisme ou un autre TED doit bénéficier d’un suivi multidisciplinaire, pour lui apporter des réponses personnalisées et adaptées. Ce suivi est global : il porte sur l’ensemble des domaines du développement de l’enfant et sur son état de santé. Dans ce cadre, le médecin généraliste ou le pédiatre assure l’évaluation, le diagnostic puis le traitement des maladies somatiques du jeune patient.

Le rôle du généraliste dans la prise en charge de l’enfant ou de l’adolescent avec un trouble envahissant du développement

  schema actu-prat 38 - prise en charge TED enfant moyen

Afficher le schéma en grand format
infographie : Pascal Marseaud

 Comment sont mises en oeuvre les interventions ?
La démarche diagnostique associe l’établissement d’un diagnostic nosologique et la réalisation d’une évaluation fonctionnelle personnalisée des troubles et capacités, à partir de laquelle un premier projet personnalisé d’interventions globales, coordonnées, éducatives et thérapeutiques sera coélaboré avec la famille dans les 3 mois qui suivent le diagnostic, que l’enfant ait, ou non, un retard mental associé. Ce projet peut comprendre l’accueil de l’enfant en crèche ou à l’école avec un accompagnement adapté, des entraînements dans des domaines spécifiques (langage, émotions et comportements, autonomie à la vie quotidienne, etc.). Si ce projet ne peut être mis en oeuvre dans les trois mois suivant le diagnostic, il est recommandé, en attendant, de proposer des séances d’orthophonie, que l’enfant parle ou non. Le généraliste peut prescrire ces séances. 

Quels sont les objectifs de l’évaluation somatique initiale et du suivi de l’enfant et de l’adolescent ?
L’évaluation initiale et le suivi sont l’occasion de diagnostiquer des affections fréquemment associées aux TED (épilepsie, anxiété, dépression, scoliose en cas de syndrome de Rett*…).
Un examen somatique de l’enfant ou de l’adolescent est recommandé au moins une fois par an, plus fréquemment en cas de prescription médicamenteuse.
Il permet de mettre en oeuvre les actions de prévention classiques (voir infographie). Le suivi somatique est plus complexe pour les enfants atteints de TED du fait de la difficulté à identifier les troubles dont ils peuvent souffrir. Lorsque l’entourage ou les professionnels constatent un changement brutal ou inexpliqué de comportement, il est recommandé de rechercher une cause somatique. Cela peut être le signe d’une douleur sous-jacente. 

guillemet_hautUn examen somatique de l’enfant ou
de l’adolescent est recommandé au moins
une fois par an.

 Quels sont les médicaments qui peuvent être prescrits dans l'autisme ?
Si aucun traitement médicamenteux ne guérit l’autisme, certaines molécules sont nécessaires pour traiter les pathologies associées, comme l’épilepsie. Des psychotropes peuvent également être prescrits temporairement et en complément des interventions non médicamenteuses pour traiter la dépression, l’anxiété, les troubles du sommeil ou du comportement. Leur prescription initiale relève d’un spécialiste en neurologie de l’enfant ou en pédopsychiatrie, ou d’un médecin généraliste très familier des TED. Il faut s’assurer que les parents consentent à ce traitement médicamenteux.

Quelle attitude le généraliste peut-il adopter vis-à-vis du patient et de son entourage ?
Le généraliste informe les parents à toutes les étapes. L’instauration d’une relation de confiance est très importante. Le généraliste est amené à répondre aux questions des parents sur l’autisme, ses causes et ses traitements. Il peut notamment expliquer la nature multifactorielle des TED (facteurs génétiques, neurodéveloppementaux, etc.), et que des interrogations subsistent sur leurs facteurs étiologiques. Cependant, la théorie selon laquelle un dysfonctionnement relationnel entre la mère et l’enfant serait la cause du TED est aujourd’hui considérée comme erronée. 

Quelles sont les interventions à mettre en place ?
Aucune approche éducative ou thérapeutique ne peut prétendre améliorer le développement de 100 % des enfants et adolescents. Mais des interventions globales ont fait la preuve de leur efficacité pour faire progresser, chez un peu plus de 50 % d’entre eux, le quotient intellectuel, les capacités de communication, le langage et les comportements adaptatifs. Il s’agit, par exemple, des approches éducatives, comportementales et développementales, fondées sur l’analyse appliquée du comportement (ABA), du programme développemental dit de Denver ou du programme « Traitement et éducation pour enfants avec autisme ou handicap de la communication » (Teacch).
Du fait de l’hétérogénéité des profils cliniques, la diversité des professionnels et des structures est nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques des enfants et adolescents ayant un TED. Les interventions doivent toutefois être coordonnées, cohérentes et utiliser un même mode d’interaction avec l’enfant.  


* Trouble décrit jusqu’ici uniquement chez les filles, le syndrome de Rett est caractérisé par un développement initial apparemment normal, suivi d’une perte partielle ou complète du langage, de la marche et de l’usage des mains, avec un ralentissement du développement crânien. Il survient habituellement entre 7 et 24 mois.

logo anesmCes recommandations de bonne pratique ont été élaborées conjointement avec l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux.


http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1230117/le-suivi-de-lautisme-et-des-autres-troubles-envahissants-du-developpement-ted-chez-lenfant-et-ladolescent

4 avril 2012

Les orientations du plan autisme 2013-2015 publiées sur le portail du Gouvernement

03/04/2012

La ministre des solidarités et de la cohésion sociale a présenté les orientations du nouveau plan autisme 2013-2015 demandé par le Premier ministre le 9 février dernier, à l’occasion du lancement de la grande cause nationale 2012.

L’élaboration du plan 2013-2015 sera menée en concertation avec l’ensemble des parties prenantes représentées au Comité national de l’autisme.

Le Gouvernement a arrêté les grandes orientations qui guideront ces travaux :

  • intensifier la recherche sur l’autisme dans toutes les disciplines pour faire progresser l'état des connaissances et les pratiques. En particulier, un soutien à la recherche sera organisé dans un cadre pluridisciplinaire. Une veille sera assurée pour actualiser régulièrement le socle des connaissances et les recommandations de bonnes pratiques. La France demandera que la recherche sur les troubles autistiques et apparentés soit placée dans les priorités européennes de recherche « Horizon 2020 » ;

  • améliorer le diagnostic et l’accompagnement global afin de proposer de véritables parcours de vie et d’inclusion sociale. Le plan prévoira des mesures pour accélérer l’accès au diagnostic, en renforçant le rôle pivot des centres de ressources autisme, et développer des prises en charge précoces. L’offre de soin et d’accompagnement devra évoluer pour se conformer aux recommandations de la Haute autorité de santé et de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux et favoriser la pleine participation sociale des personnes autistes. La scolarisation des jeunes autistes devra ainsi être confortée dans le cadre d’une prise en charge globale. Une réflexion devra être menée sur les personnes autistes hospitalisées au long cours de façon inadéquate, afin de leur proposer des solutions adaptées. De nouveaux objectifs de développement de l’offre seront posés. 1000 places supplémentaires seront d’ores et déjà créées en 2012-2013. Une attention particulière sera portée aux besoins des aidants et à la défense des droits des personnes autistes ;

  • renforcer la formation, l’information et la sensibilisation sur l’autisme. Seront identifiées avec les universités et les organismes de formation les modalités de déploiement de programmes de formation, en priorité à destination des professionnels de santé, de l’accompagnement et des personnels de l’éducation nationale.

Afin de faire tomber les préjugés sur l’autisme, une attention particulière sera portée à l’amélioration de la connaissance du grand public sur l’autisme dans le prolongement de la grande cause nationale.

Le plan prolongera ainsi la dynamique enclenchée par le plan autisme 2008-2010 qui a permis d’améliorer les connaissances sur ce handicap, d’éclairer les professionnels sur les pratiques adaptées, d’apporter des moyens supplémentaires aux équipes de diagnostic et aux centres de ressources autisme, et de consacrer plus de 200 M€ à la création de 4 100 places médico-sociales dédiées et au développement de structures mettant en oeuvre des méthodes d’accompagnement comportementales et développementales.

 
30 mars 2012

Tribunes Parlementaires Européennes - Numéro spécial AUTISME - avril 2012

L’autisme,
Grande Cause
Nationale 2012

Un dossier très complet :

http://www.autismeurope.org/files/files/tribunes-parlementaires-europeennes-autisme-avril-2012.pdf

23 mars 2012

article publié sur la page facebook de Jean Cottraux le 22 mars 2012

La psychanalyse à l’épreuve de l’autisme. Douze idées reçues séduisantes…mais sans preuves

par Jean Cottraux, jeudi 22 mars 2012, 20:07 ·

  

KOllectif du 7 Janvier

Ont participé à l’élaboration de ce document (par ordre alphabétique)

  • Jean Cottraux | Psychiatre honoraire des hôpitaux, HDR, ancien chargé de cours Université Lyon 1
  • Nicolas Gauvrit | Cognitiviste, Université Paris VII
  • Franck Ramus | Directeur de recherche, CNRS
  • Scania de Schonen | Directeur de recherché émérite, CNRS
  • Jacques Van Rillaer | Professeur émérite de Psychologie

 

La psychanalyse à l’épreuve de l’autisme.  

Douze idées reçues séduisantes…mais sans preuves

 

Idée reçue numéro 1 : « Une approche non psychanalytique ne permet pas de prendre en compte la singularité du sujet. »

Agnès Aflalo, Questionnaire et scientisme.

➛Les TCC ont publié des milliers d’études de cas (où des sujets singuliers sont décrits avec précision), montrant leur intérêt pour le sujet particulier.

➛La requête Google Scholar "cognitive behavioral therapy" +"case study" donne 6730 résultats depuis 2000. À titre de comparaison, la requête +"psychoanalytic therapy" +"case study" donne 1010 résultats sur la même période.

➛Les psychanalystes ont souvent une vision caricaturale des méthodes thérapeutiques non-psychanalytiques, pensant qu’il s’agit de protocoles figés déroulés indépendamment du sujet.

 

Idée reçue numéro 2 : « Dans l'autisme, rien n'est validé, tout fonctionne si on met le paquet. » Bernard Golse, cité par Eric Favereau dans Libération du 13/2/12

1. Il existe des méthodes validées 

➛De nombreuses études cliniques ont montré l’efficacité des méthodes ABA, TEACCH, ainsi que d’autres méthodes apparentées.

➛Elles ont été synthétisée récemment par la Haut Autorité de Santé (HAS, 2012)

Certains psychanalystes refusent de considérer ces publications comme valides, affirmant que les méthodes testées n’améliorent que les « symptômes » alors que la psychanalyse traiterait les « causes profondes »

2. Travaux sur les TCC dans l’autisme

  • 28 études publiées à date de 2010
  • Une méta analyse récente positive sur l’ABA. Ortega (Clinical Psychology Review, 2010): 22 études dont 14 avec groupe contrôle et 8 intra groupe.
  • Validation par agences d’évaluation
  1. HTA Health Technology Assessment. Alberta Heritage Foundation for Medical Research (UK,2001)
  2. Cochrane Collaboration (UK, 2002)
  3. Rapport INSERM Trois psychothérapies évaluées (France, 2004)
  4. Institut de Santé San Carlos III (Espagne, 2006)
  5. NHS : National Health service; Scottish Intercollegiate Guidelines Network  (UK, 2007)
  6. Pediatrics ( USA, 2007)
  7. NAC : National Autism Center (USA, 2009)
  8. HAS (France,2012)

3. Sélection d’études de haute qualité sur les TCC dans l’autisme : HAS (2012)

  • Dix-huit études: UK, Irlande, Norvège, USA
  • Publiées entre 2000 et 2010
  • Tester l'efficacité et la sécurité d'interventions comportementales globales
  • 305 enfants versus 315 pour les groupes de comparaison
  • âgés entre 22 mois et 9 ans selon les études
  • troubles autistiques, avec un Quotient de développement faible ou un QI inférieur à 75 (très souvent
  • 15 études montrent un progrès significatif, cliniquement identifiable chez au moins 45% des cas.

4.Rapport HAS 2012 : preuves d’efficacité

  • Le programme ABA: Applied Behavioral Analysis (grade B)
  • Le programme développemental de Denver (grade B)
  • Le programme « traitement et éducation pour enfants avec autisme ou handicap de la communication » : TEACCH (grade C).
  • Prises en charge intégratives de type thérapie d’échanges et de développement (TED) jugées appropriées selon un accord d’experts
  • Intervention fondée sur une approche développementale, intégrant des principes neurophysiologiques et de rééducation

5. Toutes les méthodes ne sont pas validées

  • De nombreuses méthodes ne sont pas scientifiquement validées. On ne peut donc pas affirmer qu’elles sont toutes efficaces.
  • Pour l’autisme, la psychanalyse n’apporte aucune preuve d’efficacité clinique.
  • Les théories à la base de la pratique psychanalytique ne sont pas non plus validées.
  • De nombreux psychanalystes prétendent qu’ils n’ont pas besoin de publications scientifiques, puisque la pratique quotidienne leur « montre » l’efficacité de la psychanalyse.
  • Pourtant, on a montré que les cliniciens se leurrent souvent sur leurs pratiques. Par exemple, les médecins ont pratiqué la saignée pendant 2000 ans en croyant observer des effets bénéfiques.

 

Idée reçue numéro 3

« Seule la psychanalyse, grâce à la notion de (contre-)transfert, permet d'établir une véritable relation thérapeutique. »

La psychanalyse n’a pas le monpole de la relation

➛Les psychologues de toutes obédiences ont appris l’importance de l’alliance thérapeutique, de la collaboration et de la prise en compte de l’autre mais aussi de soi-même. Cela fait parti de tout cursus universitaire de psychologie.

➛En revanche, les notions de transfert et de contre-transfert sont proprement psychanalytiques. Il s’agit de spéculations sur la manière dont les fantasmes du patient influencent ceux du thérapeute et réciproquement au cours de la cure psychanalytique.

➛Les psychanalystes affirment que, parce que la théorie du (contre-)transfert  se fonde sur une grille d’interprétation freudienne, ceux qui rejettent cette grille rejettent aussi la prise en compte de la relation entre le patient et le thérapeute.

 

Idée recue numéro 4

Exemple : http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=3210

1. La psychanalyse n’a pas fait ses preuves

➛Les tentatives d’évaluation scientifique de la psychanalyse sont pour la plupart récentes, et se sont le plus souvent soldées par un échec. Pour l’autisme, aucune ne montre une efficacité de la psychanalyse supérieure à d’autres traitements.

➛sur PubMed (moteur de recherche scientifique) on trouve 38 articles de psychanalyse sur l'autisme publiés entre 1969 et 2011. Ces articles sont purement théoriques. Aucun ne présente une preuve d'efficacité.

➛Lorsque les psychanalystes disent que leur discipline a « fait ses preuves », ils veulent dire qu’elle a survécu pendant ce laps de temps ; mais croire qu’une théorie qui perdure (comme l’astrologie ou la voyance) est forcément juste est une erreur.

2. Les psychanalystes le savent

➛En 2002 l’Association Internationale de Psychanalyse reconnaissait dans son rapport que la psychanalyse n’avait pas encore fait ses preuves au sens scientifique du terme. 

➛Les auteurs (Fonagy et al., 2002, p. 311) écrivaient en effet ceci dans la conclusion du rapport : « Il n’y a pas d’étude qui permette de conclure sans équivoque que la psychanalyse soit efficace par rapport à un placebo actif ou à une autre forme de traitement. »

http://capa-sevilla.es/app/download/3506115302/open+door.pdf

➛Si les psychothérapies psychanalytiques ont pu produire des arguments d’efficacité pour les troubles de la personnalité, le dossier de la psychanalyse est vide lorsqu’on parle d’autisme.

 

Idée reçue numéro 5

« Seules les dictatures avaient osé interdire la psychanalyse. » « L’Allemagne nazie a interdit la psychanalyse. »

Exemple : http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=3210

 1.    Les nazis n’ont pas interdit la psychanalyse

Les Nazis n'ont pas interdit la psychanalyse mais l'ont « aryanisée » au sein de l’institut Göring. Ernest Jones, disciple anglais de Freud, et Carl Gustav Jung, participèrent à cette organisation.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_Göring

➛Ces faits historiques sont reconnus, y compris par les défenseurs de la psychanalyse comme Elisabeth Roudinesco.

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung

➛Il est vrai que dans l’Allemagne nazie les juifs n’avaient pas le droit d’exercer la psychothérapie, et beaucoup durent s’exiler. Pourtant, la psychanalyse en tant que telle n’a pas été interdite.

2.    La Suède a prohibé la psychanalyse

➛En Suède,  la psychanalyse n’a plus sa place ni dans l’enseignement de la psychologie, ni dans les hôpitaux – notamment dans le suivi des enfants avec autisme.

➛En 2009, l’International Forum of Psychoanalysis publiait un éditorial mécontent sur cet état de fait.

http://www.pep-web.org/document.php?id=ifp.018.0131a

➛L'accusation d'antisémitisme ou d'alliance avec l'extrême droite n'est qu'une stratégie rhétorique employée par certains psychanalystes pour tenter de discréditer leurs détracteurs sans avoir à répondre sur le fond aux critiques.

 

Idée reçue numéro 5

« La psychanalyse n’est pas évaluable scientifiquement. »

Jacques-Alain Miller, 22/09/05, Le Point, p.80.

1. La psychanalyse est évaluable

➛La plupart des psychanalystes affirment que la psychanalyse est efficace, en se fiant à ce qu’ils voient chaque jour ou aux témoignages des patients.

➛Si cet argument est recevable, cela signifie qu’un psychologue, ou un patient, est capable de sentir, d’une manière ou d’une autre, s’il y a eu amélioration. Dans ce cas, l’évaluation de la psychanalyse est simple : il suffit de demander à plusieurs psychologues (ou patients) qui ne savent pas quelle thérapie a été utilisée si le patient va mieux.

➛Il y a donc une contradiction entre l’affirmation que l’on peut « voir » ou « sentir » l’efficacité de la psychanalyse et celle qu’elle n’est pas évaluable. Aussi certains psychanalystes considèrent-ils que le but de la psychanalyse n’est pas d’améliorer l’état du patient…

2. La psychanalyse est évaluée

➛Une des premières évaluations scientifiques de la psychanalyse date de 1941 – par Knight. Depuis, il y en a d’autres, mais aucune ne conclut à une efficacité supérieure de la psychanalyse ou de ses dérivés par rapport à une autre thérapie.

➛Depuis, de nombreux travaux ont abouti à des conclusions d’inefficacité, y compris le rapport de l'International Psychoanalytical Association. Les thérapies analytiques brèves ont pour indication seulement les troubles de la personnalité.

Cottraux, J. (2011). Choisir une psychothérapie efficace, Odile Jacob.

➛Beaucoup de psychanalystes considèrent que l’évaluation scientifique est complexe et inutile. Pour d’autres, l’affirmation que la psychanalyse n’est pas évaluable est une position de repli.

 

Idée reçue numéro 7

« Les neurosciences ont permis de confirmer scientifiquement la théorie freudienne de l’inconscient. »

Exemple : Emission La tête au carré du 25 février 2012, France Inter

L’inconscient des neurosciences n’est pas l’inconscient freudien

Les neurosciences confirment l’existence de processus inconscients, sur lesquels psychanalystes et psychologues scientifiques s’accordent.

➛Aucune publication scientifique ne démontre que l’inconscient provient au niveau individuel du refoulement par le complexe d’Œdipe, et au niveau phylogénétique d’un refoulement originaire lié au meurtre du père et au cannibalisme,  comme le soutient Freud dans Totem et Tabou (1912).

➛Les psychanalystes font souvent l’amalgame entre l’affirmation fausse que les neurosciences confirment la psychanalyse et l’affirmation vraie que les neurosciences valident la notion de processus inconscient.

 

Idée reçue numéro 8

La psychanalyse est une alternative aux psychotropes, alors que les TCC sont pilotées par l’industrie pharmaceutique. »

Exemple : Sophie Bialek et Pierre Sidon, « Le Figaro, porte parole des TCC »

 1.    Des psychanalystes prescrivent des psychotropes

➛Les psychanalystes psychiatres, en tant que médecins, ont la possibilité de prescrire des psychotropes, et ne s’en privent pas.

➛Dans la pratique, il s’avère que dans la plupart des cas, le psychanalyste-médecin préconise une prise de psychotropes en complément de la « cure », comme le montre une étude de Donovan et ses collègues (1995) sur le sujet.

http://www.bdsp.ehesp.fr/Base/114443/

➛Le rejet des psychotropes par les psychanalystes est théorique ; ils savent s’adapter dans la pratique, et n’hésitent pas à prescrire un antidépresseur lorsque le besoin s’en fait sentir.

2.    Les TCC permettent d’éviter la prise de psychotropes

➛Les praticiens TCC, loin d’être des prescripteurs systématiques de psychotropes, proposent souvent des thérapies qui sont des alternatives aux drogues. La Haute Autorité de la Santé préconise ainsi dans le cas des trouble anxieux généralisé, les TCC pour éviter la prise de médicaments.

➛On peut lire page 12 du guide des psychotropes : Les psychothérapies structurées, en particulier les TCC […] doivent être, […] privilégiées par rapport aux traitements médicamenteux.

http://www.reseau-pic.info/medicaments/Guide/guide.pdf

➛Certains psychanalystes utilisent la mauvaise image de l’industrie pharmaceutique pour tenter de décrédibiliser tous leurs opposants en les accusant d’être asservis à cette industrie.

 

Idée reçue numéro 9

« La psychanalyse est complémentaire des autres approches,

il faut une approche intégrative. »

Exemple : Marie-Noëlle Clément, Le Monde, 6/3/2012

 1.    Le dossier de l’approche intégrative est vide

➛Les thérapies familiales, la thérapie interpersonnelle, ou les TCC ont scientifiquement montré une efficacité durable. Dans aucun des mille essais analysés dans le rapport  INSERM (2004) la psychothérapie analytique n’apparaît supérieure aux autres formes de thérapie.

➛Les études de combinaison psychanalyse avec une autre thérapie n’existent tout simplement pas. Il n’y a donc aucune raison de penser qu’une approche intégrative soit meilleure que les thérapies efficaces connues.

Les psychanalystes s’appuient ici sur le « sophisme du juste milieu », cette idée fausse que nous avons souvent que la bonne solution est toujours une position intermédiaire entre les points de vue opposés.

2.    Les approches sont contradictoires

➛Les approches psychanalytiques et les autres formes de psychothérapie ne pourraient être complémentaires que si elles n’étaient pas contradictoires.

➛L’approche psychanalytique considère que l’enfant autiste comprend, mais refuse la relation. Aussi doit-on lui parler normalement, pour mettre des mots sur son refus.

➛Les approches modernes considèrent que l’enfant ne refuse pas la communication, mais n’arrive pas à communiquer. On ne peut donc pas lui parler normalement : il faut lui apprendre à communiquer.

➛En préconisant aujourd’hui une approche intégrative, les psychanalystes veulent « sauver les meubles » par quelques concessions à la science, mais deux approches contradictoires ne peuvent être « complémentaires ».

 

Idée reçue numéro 10

« La fin de la psychanalyse serait la fin de la psychologie et de la psychiatrie clinique. »

(propos souvent posté sur le site lacanien Œdipe.org)

  •  La psychologie  et la psychiatrie cliniques n’ont pas besoin des hypothèses de la psychanalyse pour établir une psychopathologie articulée à des psychothérapies efficaces.
  • Les travaux de Charcot et Pierre Janet précédent Freud de six ans au moins et explorent les relations entre l’inconscient et les souvenirs traumatiques. Janet inventera  des méthodes proches des TCC et appliquées aux phobies, aux obsessions compulsions et à la réhabilitation des dystonies musculaires. 

Pierre Janet : L’automatisme psychologique (1889) et les Médications psychologiques (1919)

•A partir de 1980 le Manuel Statistique Américain du DSM élabore une clinique sans référence théorique qui permet de rénover la psychiatrie et la psychologie clinique.

•Les TCC ont établi une autre grille de lecture de la psychopathologie en se fondant sur les modèles expérimentaux de l’apprentissage et du traitement de l’information.

  • La grille de lecture de la psychanalyse  ne repose que sur une trentaine d’observations souvent erronées et parfois falsifiées, comme l’ont montré les travaux patients des historiens.

Mikkel Borch Jacobsen : Les patients de Freud, Editions sciences humaines,  2012.

 

Idés reçues numéro 11

« La culpabilisation des parents n'est que le fait des mauvais psychanalystes ou de l'histoire ancienne. »

Ces propos sont ceux en particulier de la CIPPA

http://old.psynem.org/Cippa/PointsDeVue/Items/13.htm

 

-Les psychanalystes continuent de culpabiliser les  parents d’enfant autiste

Depuis Bruno Bettelheim et « La forteresse vide » (1967) les mères d’enfants autistes, à un moindre degré les pères, sont tenus pour responsables de l’état de leurs enfants : mères crocodiles, mères concentrationnaires, pères absents, désir d’inceste de la mère, et enfant-phallus-de- la-mère.

➛Preuve en est :

Les  écrits des psychanalystes d’enfant sur un demi siècle.

 Une bande vidéo de 1998 où l’on voit le Pr  Serge Lebovici en consultation avec une famille, commenté par le Pr Bernard Golse

http://rutube.ru/tracks/5180041.html

Son contenu confirme les interviews effectuées par Sophie Robert dans le film : « Le mur » (2011).

➛Pourquoi ?

La grille psychanalytique constitue toujours une heuristique d’ancrage chez certains psychanalystes radicaux. Ils ignorent tout ce qui va contre la théorie psychanalytique et sélectionnent ou inventent tout ce qui peut aller dans son sens. Ainsi le Dr Hervé Bokobza taxe les mères d’enfant autiste de ne pas avoir  désiré leur enfant, et ceci sans la moindre preuve ( L’Express du 18/03/12)

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/autisme-les-psychanalystes-vont-entrer-en-resistance_1094612.html

 

Idée reçue numéro 12

« L’autisme est un trouble essentiellement psychique, et non biologique. »

Exemple : Françoise Zannier, « Autisme: Le haro sur la psychanalyse continue »

 1.    L’opposition psychique/biologique  n'a pas de sens

➛Pour les scientifiques, la « pensée » est une propriété du cerveau. Il n’y a pas lieu d’opposer ce qui serait biologique et ce qui serait psychique.

➛Un trouble d’origine « purement biologique », comme la trisomie 21, a des répercussions psychiques. Un fait « purement psychique » comme le fait d’écouter de la musique, modifie la structure du cerveau.

➛Opposer le biologique et le psychique, c’est faire du « dualisme », une erreur souvent dénoncée (cf. L’erreur de Descartes, de Damasio).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dualisme_(philosophie_de_l%27esprit)

2. L’opposition génétique/environnement n’est pas scientifique

  • Les études de jumeaux monozygotes ou dizygotes ont montré que l’héritabilité de l’autisme est importante, mais qu’elle peut varier de  37% à 90 % selon les études. Hallmayer:  Archives of General  Psychiatry, 2011
  • Il est possible que certains facteurs environnementaux participent à l’expression des gènes et programment le fœtus :  l’âge des parents, la FIV,  le génotype maternel, une réaction immunitaire foeto maternelle, l’ingestion maternelle de drogues ou de toxiques environnementaux,  le diabète et les infections durant la grossesse. Satzmari: Archives of General  Psychiatry, 2011
  • En revanche aucune donnée publiée n’a permis de confirmer l’hypothèse  psychanalytique selon laquelle l’attitude de la mère (ou la dépression maternelle) représenterait un facteur d’autisme.

https://www.facebook.com/notes/jean-cottraux/la-psychanalyse-%C3%A0-l%C3%A9preuve-de-lautisme-douze-id%C3%A9es-re%C3%A7ues-s%C3%A9duisantesmais-sans-p/117220561741683

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14 mars 2012

article publié sur le blog autiste en france le 12 mars 2012

Voici, dans le lien en fin d'article, l’arrêt complet de la cassation gagnée en juin 2011 par Annie Beaufils, maman solo et femme de ménage de Joeffrey, jeune adulte autiste profond, habitant en Lozère.

Cette maman a porté plainte car rien n"était proposé à son fils, à part des ingestions massives de neuroleptiques.

 

Annie Beaufils a subi des pressions incessantes pendant des années de la part de pedopsychiatres qui ont abusé de leur pouvoir en pensant qu'elle serait incapable de se défendre.

 

Les administrations l'ont menacée de lui retirer l'autorité parentale.

Elle a fait une grève de la faim pendant 33 jours pour que son enfant ait une place.


Ne sachant plus que faire, elle a finalement attaqué l’état en justice et a gagné en Juin 2011.


L’arrêt très important reconnaît que l’état a l’obligation non seulement de moyen mais de résultat dans la prise en charge de l’autisme.

Le fait de ne pas avoir bénéficié d'une prise de soin adéquate a eu pour conséquence que son enfant a été reconnu comme étant victime de maltraitance.

Par ailleurs la maman a été reconnue comme victime de maltraitance, de la part de l’institution psychiatrique. Elle et son fils vont recevoir des dommages et intérêts assez importants.

Tout est résumé dans l’arrêt Annie et son avocat ont donné leur accord pour diffuser largement.

N'hésitez pas à vous en servir 

https://picasaweb.google.com/100095587500375682952/CassationAnnieBeaufils#5719097897321370978

11 mars 2012

Les clés pour comprendre & accompagner une personne autiste ...

Autisme et créativité : Envisager l’Autisme de manière Différente

 

Compétences and Potentiels à côté de handicaps

Introduction :

La plupart des publications en matière d’autisme se focalisent sur les difficultés, les aspects handicapants de l’autisme ou encore ses fondements médicaux et psychologiques, ainsi que sur ses conséquences négatives. Toutefois, les caractéristiques de l’autisme n’ont pas toutes des effets néfastes sur les personnes atteintes d’autisme. Quelques spécificités peuvent en effet s’avérer positives, à condition qu’elles soient identifiées comme telles, intégrées à un programme éducatif et utilisées dans le but d’élargir le champ des intérêts des personnes.

Parmi ces aspects positifs, il faut faire la distinction entre les talents exceptionnels et les fonctionnements plus « classiques » de l’autisme qui, dans certains cas peuvent avoir des conséquences positives pour la personne. Ces caractéristiques vues comme des potentialités plus que comme des freins, devraient servir de levier pour développer les compétences sociales, sans lesquelles les aspects moins positifs de l’autisme masquent tous les bénéfices de ceux qui sont positifs.

Nous traiterons dans un premier temps des talents exceptionnels dans les domaines, du dessin, de la peinture, de la musique, du langage ou du calcul et des mathématiques. Ces talents sont présents chez certaines personnes atteintes d’autisme de tous niveaux. Nous analyserons ensuite également comment certains aspects généralement perçus comme étant négatifs, tels que les difficultés dans le domaine des compétences sociales, les troubles de la théorie de l’esprit, le déficit de cohérence centrale, les comportements répétitifs et l’écholalie,  peuvent également être perçus de façon plus positive. Nous verrons ensuite de quelles façons ces aspects peuvent être utilisés comme forces dans les stratégies éducatives et pour développer la qualité de vie. Pour finir, nous développerons quelques possibilités d’utilisation ces aspects « positifs » de l’autisme, même lorsqu’il n’y a apparemment pas de talents exceptionnels.

 

1.    Autisme et incapacités

A propos d’autisme, la plupart des publications, interventions lors de conférences et discussions sur les forums mettent l’accent sur les aspects incapacitants et handicapants de l’autisme ou encore sur les bases médicales, psychologiques et les conséquences de l’autisme entrainant une médiocre qualité de vie.

En effet, vivre avec l’autisme est souvent un défi, de manière évidente dans les cas d’autisme sévère mais également même dans les cas d’autisme de haut niveau ou du syndrome d’Asperger. Les personnes issues de ce groupe se plaignent entre autre du fait que les personnes de leur entourage s’attendent à ce qu’ils fonctionnent à haut niveau dans tous les domaines alors qu’ils ont des difficultés dans un grand nombre d’entre eux. C’est la raison pour laquelle la grande majorité des articles sur la recherche, les services et le soutien s’orientent vers ces aspects déficitaires.

Toutefois, quelques caractéristiques de l’autisme, envisagées d’une manière différente, pourraient être utilisées au bénéfice des individus, de leurs familles et plus généralement de leur entourage. Ces caractéristiques de l’autisme comprennent, mais ne se limitent pas aux talents exceptionnels.  Quelques particularités de l’autisme, habituellement perçues comme « négatives », peuvent être utilisées à des fins positives.

 

2.    Les aspects positifs de l’autisme

Les caractéristiques de l’autisme n’ont pas toutes des impacts négatifs. Francesca Happé pose la question dans « Autisme : Déficit cognitif ou style  cognitif? » (1999), étudie certaines aptitudes liées spécifiquement aux caractéristiques cognitives de l’autisme. Elle les présente moins comme des déficits que comme des processus cognitifs différents.

Quelques particularités de l’autisme dans le domaine de l’art ou du calcul ou même des langues peuvent réellement montrer des effets positifs sur les personnes autistes, à condition que ces capacités soient identifiées comme telles le plus tôt possible (bien qu’il ne soit jamais trop tard) et entretenues à travers un programme éducatif individuel bien adapté.

Toutefois, si quelques personnes atteintes d’autisme ont des talents clairement visibles par l’entourage, ils ne sont le plus souvent pas faciles à détecter tant ils sont masqués par des stéréotypies ou par des troubles du comportement.

Certaines compétences pourraient sembler bien inutiles à première vue. Mais en fait, même ces dernières peuvent être utilisées avec astuce de manière à élargir les domaines d’intérêts pour  la plupart des individus atteint d’autisme. Nous verrons par la suite quelques exemples des différentes formes que peuvent prendre les aspects positifs dans l’autisme et de quelles façons ils peuvent aider à élaborer des stratégies pour améliorer la qualité de vie des personnes, autant que celle de leurs familles.

 

3.    Les compétences  spéciales

Les compétences spéciales ont trop souvent été négligées dans l’édification de stratégies éducatives. Dans beaucoup de cas, leur aspect « extraordinaire » a été mis en avant, plutôt que leur potentiel à améliorer les processus d’apprentissage, ainsi que leurs capacités à l’intégration dans le tissu social.

Cela a été en partie amplifié à travers un film comme « Rainman ». La plupart des personnes atteinte d’autisme de haut niveau ou du syndrome d’Asperger n’apprécient pas ce type d’attention envers l’exceptionnalité… Jim Sinclair, personne autiste fort connue pour ses positions dans la défense des droits des personnes autistes, évoquait souvent les conférences sur l’autisme où « On s’attend à ce que nous ne nous exprimions que lorsque les personnes neurotypiques nous adressent la parole et à seule fin de fournir des informations au bénéfice des autres, un peu comme des créatures d’un parc zoologique parlant d’elles mêmes » (Sinclair 1994).

Toutefois, certains auteurs ont traité le sujet des « éclats de compétences » (Hermelin 2000) et des talents exceptionnels de manière scientifique, plutôt que sensationnelle.

Afin d’être précis dans les concepts, il est habituel de faire la distinction entre « éclats de compétences » et « talents exceptionnels, » bien qu’il y ait un continuum, en réalité entre ces deux catégories.

Au delà des « éclats de compétences » et « talents exceptionnels, » certaines caractéristiques de l’autisme, habituellement perçues comme négatives peuvent être utilisées de façon positive pour aider au développement d’une meilleure qualité de vie pour les personnes autistes.

 

3.1  Eclats de compétences 

Les « éclats de compétences » sont des capacités qui émergent au dessus des autres compétences déficientes d’une personne autistes, sans pour autant être remarquables par rapport aux compétences usuellement observées dans la population.

En effet, l’autisme appartient à la catégorie des troubles envahissants du développement (TED) Une des particularités des TED est un profil développemental irrégulier dans les différents domaines cognitifs. On peut constater que les compétences se développent de façon hétérogène chez un même individu, avec des pics de compétences et des zones de compétences très faibles.

En général, les compétences visuelles ont tendance à être meilleures que les compétences verbales, mais ce n’est pas toujours le cas. Plusieurs outils d’évaluation ont été crées pour mesurer cette disparité dans les compétences chez un même individu, comme par exemple le PEP (Schopler 1990).

Au-delà des écarts usuellement rencontrés chez la majorité des personnes autistes, dans certains cas, quelques compétences paraissent réellement exceptionnelles comparées aux autres, même si elles ne sont pas au niveau de celles qu’on rencontre en moyenne dans la population en général. Elles vont toutefois au delà des habituelles irrégularités dans le profil développemental. Ces capacités ont parfois été appelées « Ilots de compétences » (Shah, Frith 1993)

Quoiqu’il en soit, elles peuvent être utilisées pour construire des stratégies éducatives individualisées. De telles capacités permettent à la personne en position d’enseignement (parent ou professionnel), de maximiser l’impact des séquences éducatives car elles valorisent les potentiels de la personne au lieu de toujours orienter les efforts vers la lutte contre les déficiences.  

 

3.2 Les talents exceptionnels

Les talents exceptionnels sont observés essentiellement, mais pas exclusivement chez les personnes atteintes d’autisme (Heaton & Wallace 2004). Il s’agit de compétences qui seraient considérés comme remarquables, même dans la population en général. Bien qu’il n’y ait pas d’études épidémiologiques scientifiques, on peut estimer qu’environ 10% de la population des personnes autistes possèdent de tels talents (Edelson 1999). Les estimations de certains spécialistes sont plus basses : 1% (Donna Williams)

Il est important de noter que ces talents ne sont pas en lien avec les autres capacités cognitives de ces individus. En particulier, elles ne sont pas liées au quotient intellectuel. Des personnes autistes lourdement handicapées par ailleurs peuvent avoir des compétences extraordinaires dans un ou plusieurs domaines. Certains sont brillants dans de nombreux domaines, alors que d’autres ne le sont que dans un domaine très étroit.

 

3.2.1 Dessin/Sculpture

Ce sont les talents les plus visibles et le plus identifiables. Ils s’expriment souvent chez de très jeunes enfants atteints d’autisme. Le cas de Nadia est assez connu (Selfe 1977). A 3 ans et demi, Nadia dessinait, en trois dimensions, de magnifiques vues de chevaux de carrousel.

Quelques auteurs ont suggéré des hypothèses concernant l’origine des capacités en matière de dessin. Darold Treffert, Hermelin et O’Connors faisaient partie des premiers chercheurs à proposer une approche scientifique de la question (Treffert 1987, Hermelin 2000). Julia Kelman s’est penchée spécifiquement sur les compétences en dessin, émettant l’hypothèse que le dessin était une façon alternative d’exprimer ses expériences (Gradle 2002). Cela est cohérent avec la description que fait Temple Grandin de sa façon de penser en images (Grandin 1995).

La perception « en détails », associée à une mémoire exceptionnelle est l’explication la plus logique des compétences en dessin dans l’autisme. Alan Snyder, du « Center for the Mind » à Sydney, a émis l’hypothèse que la perception des enfants autistes n’est pas filtrée par la cognition (BBC 2001). En d’autres mota, elle n’est pas influencée par connaissance conceptuelle que les autres enfants feront de la scène qu’ils représentent. Lorsqu’on lui demande à de dessiner une maison, l’enfant autiste dessinera une maison en particulier qu’il a en mémoire, alors que l’enfant neurotypique  dessinera une maison générique, tel qu’il la conceptualise dans son esprit.

Nicholas Humphrey a écrit un article dans lequel il émet l’hypothèse que de tels talents innés pourraient être à l’origine de l’art paléolithique (Humphrey 1998) J’ai également développé cette hypothèse, quoique dans une perspective différente de celle du Pr. Humphrey, me penchant sur l’ensemble des aspects créatifs de ces artistes (Tréhin 2003).

 

3.2.2 La musique

Les capacités musicales sont également relativement fréquentes chez les personnes atteintes d’autisme. Elles sont souvent la conséquence de facteurs innés, tel que l’oreille absolue (Heaton 2001), qui est la capacité à reconnaître n’importe quelle note sur une gamme, sans avoir besoin d’une note de référence.  Il est possible que l’oreille absolue soit également une des capacités développementales qui disparaissent chez les enfants « normaux ». Les nourrissons semblent l’avoir dans leurs premiers mois de vie et la perdre lorsqu’ils grandissent (Saffran et Griepentrog 2001).

Ces individus musicalement doués ont aussi en commun une mémoire exceptionnelle des airs de musique. Certains en connaissent plusieurs milliers. Et ils ne se rappellent pas seulement de la mélodie, mais des harmonies complexes et de la structure musicale. Mon fils, Gilles a appris à jouer de la basse électrique, puis est passé à la contrebasse, qu’il a apprise seul. Il a un sens inné de l’harmonie, accompagnant des œuvres de jazz fort riches de ce point de vue.

Quelques observations nous amènent à penser qu’ils ont une perception et construction différentes de la musique, comme une expérience globale, mais avec tous les détails de sa structure. Mary Newport, qui a reçu un diagnostic tardif du syndrome d’Asperger, peut écrire de la musique à l’envers, en commençant par la dernière page ou au milieu de la partition. Elle explique que c’est parce que la musique est déjà écrite dans son cerveau (Stahl 2004).

Au delà de leur perception innée de la musique, on peut noter la remarquable fonction exécutive de la plupart des savant musicaux. Ils semblent apprendre les compétences pour jouer à une vitesse qui dépasse l’imagination. Toutefois, et nous y reviendrons plus tard, leur capacité à travailler de manière répétitive, leur permet de pratiquer des exercices.

 

Quelques artistes exceptionnels :

Je n’en ai sélectionné que quelques uns. Le premier à propos duquel on trouve des observations écrites était « Blind Tom » (1849 – 1908) fils d’un esclave, pianiste autodidacte. Leslie Lemke, pianiste et chanteur est également un «savant» aveugle. Derek Paravicini est né prématurément. La thérapie à haute doses d’oxygène, nécessaire pour sauver sa vie lui a fait perdre la vue. Il avait de lourds troubles d’apprentissages. Toutefois, il a très rapidement acquit une fascination pour la musique et le son. A l’age de quatre ans, il avait apprit seul à jouer du piano (y compris des airs aux harmonies complexes, tel que « Smoke gets in your eyes ». Matt Savage est un pianiste  et compositeur de jazz professionnel de quinze ans, se produisant avec son propre trio.

Il y a quelques autres musiciens exceptionnels parmi les personnes autistes, même si elles n’atteignent pas le niveau suffisant pour jouer en public. Noel Patterson, qui peut reproduire n’importe quel morceau au piano juste en l’entendant, est apparu dans le programme de la BBC «The foolish wise ones». Pendant une séquence, il joue une mélodie avec sa main droite au piano, tout en tapant les accords sur le manche d’une guitare posée sur ses genoux.

 

3.2.3 Le Calcul et les mathématiques

Parents et professionnels rapportent fréquemment qu’ils observent une aisance surprenante de leurs enfants autistes avec les nombres et une mémoire incroyable des dates. Mais pour certains individus, cela va bien plus loin et ils peuvent calculer de tête, des opérations arithmétiques complexes, telles que des multiplications à plusieurs chiffres ou donner le jour de la semaine pour le 21 juillet 1873, capacité appelée «Don du calendrier».

 

Calcul mental pur

Tout le monde se souvient de la scène du film « Rainman » ou Raymond calcule une opération arithmétique complexe lors d’un examen médical. Gerry Newport, de nos jours un célèbre porte parole de l’autisme, regardait le film. Lorsqu’il s’est mis à donner à voix haute les résultats des opérations avant que Raymond ne le fasse à l’écran. Il a progressivement fait le lien avec lui même et son propre autisme, jusque là non diagnostiqué.

Ce type de capacités arithmétiques est, rappelons le, très rare, néanmoins bien plus fréquent dans les cas d’autisme que dans la population générale. Oliver Sacks a étudié plusieurs cas de ce type (Sacks 1986). Ces capacités de calcul peuvent aller jusqu’à des opérations bien plus complexes, telles que les racines carrées et la recherche de nombres premiers. Dans la plupart des cas qui ont été publiés, les calculateurs prodiges font des calculs arithmétiques purs, sans but spécifique et les personnes qui les font n’ont pas d’autres compétences mathématiques.

 

Le don du calendrier

Liée de façon plutôt obscure aux capacités mathématiques, du moins aussi loin que ce que nous dit la recherche, est la capacité à dire quel jour de la semaine tombe une date, passée ou future. Cette capacité est observée chez quelques individus atteints d’autisme.

Même si ce n’est pas le cas de tous, un grand nombre de personnes autistes ont une formidable mémoire des dates. C’est souvent eux qui se souviennent de toutes les dates d’anniversaire de la famille, une compétence plutôt utile…

 

Les capacités mathématiques abstraites

Certaines personnes dans le continuum autistique ont des dons mathématiques exceptionnels, autres que le calcul de multiplications de nombres importants. Alex était «un des sept élèves de CM1 des Etats Unis à avoir été primé aux Olympiades Mathématiques Nationales» (Mont 2002). Il y a quelques personnes parmi ces personnes autistes douées en mathématiques qui ont obtenu un doctorat en mathématique.

 

3.2.4 Le Langage et les langues

Le fait que l’autisme puisse être associé à des capacités exceptionnelles dans le domaine du langage peut sembler surprenant. Pourtant, il y a quelques personnes atteintes d’autisme qui ont un talent naturel pour le langage. Mais avoir un tel talent ne signifie pas qu’ils n’aient pas pour autant des difficultés de communication. Gunilla Gerland décrit très bien comment elle avait toujours eu des facilités pour le langage, tout en ayant toujours d’énormes difficultés à communiquer avec ce langage (Gerland 1997). Certaines personnes autistes apprennent les langues étrangères avec une apparente facilité. Daniel Tammet a appris en une semaine l’Islandais avec suffisamment de compétences pour participer à une interview à la télévision Islandaise.  

Il est plutôt fréquent de voir des enfants autistes inventer des néologismes. Leur envie de précision les pousse à chercher des mots différents lorsque l’objet ou l’action sont différents. Cette fascination peut expliquer en partie leur intérêt à nommer les choses et à utiliser des verbes pour exprimer des actions dans plusieurs langues différentes. Quelques uns ont réussi à apprendre un nombre impressionnant de langues et même inventer leur propre langue, comme l’a fait Daniel Tammet (Johnson 2005, Tammet 2007)

 

3.2.5 Autres arts visuels

Bien qu’il n’y ait eu que très peu de publications à propos d’artistes autistes de la photo et la vidéo, Philippe Noyes a présenté, durant le premier congrès de la OMA (Organisation Mondiale de l’Autisme), l’expérience qu’il a vécu en donnant à son fils Dave, un logiciel simplifié, néanmoins complet de fabrication d’images et de vidéos informatiques. Les résultats étaient plutôt intéressants, à la fois d’un point de vue esthétique et dans le développement de la qualité de vie de Dave et de sa famille (WAO 2002). Par ailleurs, Temple Grandin recommande la photo et la vidéo comme étant « de très bons jobs pour des penseurs visuels » (Grandin 1999).

 

3.3 La mémoire exceptionnelle

La mémoire exceptionnelle semble être le dénominateur commun aux talents exceptionnels (Treffert 1987)

La mémoire à court terme peut être observé dans certains exemples d’écholalie immédiate ou la séquence mémorisée est très longue. Toutefois, la mémoire à court terme n’est en général pas plus développée que chez les personnes neurotypiques, à l’exception du cas de la mémorisation de séries non structurées (Hermelin, O’Connor 1970).

La mémoire à long terme peut parfois être stupéfiante. Elle peut concerner des trivialités, tel que les scores de baseball ou des listes de l’annuaire, mais également des sujets plus pragmatiques, comme des horaires de train ou d’avion, ou encore des connaissances en histoire ou géographie : capitales des pays, altitudes des montagnes, dates historiques, etc.

 

Capacité à reproduire de mémoire :

Les capacités de mémorisation vont souvent de paire avec d’exceptionnelles capacités à reproduire l’information stockée. C’est le cas de l’écholalie différée ou des phrases sont répétées avec la même intonation que celles d’origine. C’est également le cas des musiciens, qui non seulement retiennent les mélodies, mais sont aussi capables de les reproduire avec un instrument ou en les chantant. 

J’ai rencontré un jeune homme atteint d’autisme, vivant aux Etats-Unis, qui pouvait chanter un grand nombre de chansons de Georges Brassens avec toutes les paroles, alors qu’il ne parlait pas le français couramment.

L’exemple le plus remarquable de mémoire à long terme est celui de Stephen Wiltshire qui peut dessiner des vues aériennes très précises de villes après avoir juste fait un tour d’hélicoptère au dessus (on peut voir des extraits vidéo sur le site de la « Wisconsin Medical Society » à propos du « syndrome savant »)

L’aspect le plus étonnant de cette capacité de mémorisation est qu’elle est souvent le résultat d’une seule exposition à la musique ou à la scène visuelle…

 

  1. Les caractéristiques de l’autisme habituellement perçues comme négatives

Bien que non intrinsèques à l’autisme, certains types de comportements y sont souvent associés. Celles que l’on observe le plus fréquemment sont l’écholalie, les comportements répétitifs et stéréotypés, qui sont en général perçus comme négatifs et devant être progressivement éliminées. Le déficit de Théorie de l’esprit est également perçu uniquement à travers l’impact qu’il a sur les relations sociales.

Toutefois, avec un peu de créativité de la part des enseignants et des parents, ces aspects « négatifs » pourraient être transformés en leviers dans le processus éducatif et le développement de l’estime de soi.

 

4.1 L’écholalie

L’écholalie est un comportement verbal que l’on rencontre très fréquemment dans l’autisme qui les conduit à reproduire avec une précision souvent surprenante les paroles prononcées par leur entourage et à les répéter sans cesse.

Comme peuvent en attester de nombreux parents et professionnels, cela peut vraiment taper sur les nerfs des personnes vivant avec la présence d’enfants autistes… C’est toutefois une phase normale du développement dans l’enfance. Les jeunes enfants commencent avec l’écholalie, mais évoluent vite vers un langage construit. L’écholalie peut être perçue comme un trait positif, comme l’explique Barry Prizant «autrefois, les thérapeutes du comportement voyaient principalement l’écholalie une caractéristique «déviante» ou socialement indésirable de l’autisme et tentaient de la faire disparaître au moyen de procédures de punition. A travers un certain nombre d’études, nous avons été capables de démontrer que l’écholalie servait d’importantes fonctions communicatives pour les enfants ayant des troubles dans le spectre autistique et qu’elle reflétait leur stratégie particulière pour acquérir le langage, qui résultait de leur style d’apprentissage ; de ce fait, est maintenant perçue comme un facteur positif dans le pronostic du développement du langage et de la parole.»

Notez que nous utilisons fréquemment l’écholalie en tant qu’adultes neurotypiques, toutefois, nous intériorisons les mots et ne les disons pas tout haut. Cette écholalie interne est peut être liée à l’activation de neurones miroir qui nous fait ressentir les actions des autres lorsque nous les voyons ou les entendons (Lacoboni 2005). Elle peut également être utilisée comme levier pour développer l’empathie.

 

4.2 Les comportements répétitifs

Les comportements répétitifs et stéréotypés, comme l’écholalie, ont tendance à être considérés parmi les comportements autistiques les plus négatifs. Il est vrai que des comportements répétitifs pouvant durer des journées entières finissent par devenir insupportables, en particulier s’ils sont bruyants ou repoussants.

Pourtant, les comportements répétitifs peuvent être utilisés de façon positive de plusieurs façons.

·         Indirectement : par exemple, en en faisant une récompense motivante pour avoir accompli une tâche ou avoir correctement répondu à une question.

·         De façon directe : En orientant le comportement répétitif vers une utilisation plus pragmatique.

Il est également possible de progressivement étendre le domaine d’intérêt lié aux comportements répétitifs et de les orienter vers des comportements plus acceptables socialement. Par exemple, transformer un « alignement » d’objets en une collection ayant du sens, comme le feraient beaucoup de collectionneurs… Cela peut être un excellent moyen de socialiser avec d’autres personnes ayant un intérêt exclusif…

A l’heure actuelle, beaucoup d’artistes autistes utilisent cet aspect dans leurs dessins. Ils ne seront pas embêtés par le fait de devoir exécuter un motif répétitif de façon interminable, comme par exemple, les milliers de minuscules fenêtres dessinées sur chaque façade de gratte-ciel (Wiltshire 1987, Tréhin 2004/2006) ou encore, faire des exercices fastidieux en répétition musicale.

 

4.3 Le déficit de théorie de l’esprit

Le déficit de théorie de l’esprit à été évoqué pour la première fois par Uta Frith, Simon Baron Cohen et Alan Lesley (Baron Cohen et al 1985). Dans la plupart des situations, les personnes non autistes peuvent deviner de façon assez pertinente l’état d’esprit des autres personnes. Les individus atteints d’autisme ont des difficultés à faire une estimation de ce que les autres pensent. Cette difficulté avec les codes sociaux est également appelée « cécité mentale » (Baron Cohen 1997). Cela entraîne souvent des problèmes pour comprendre les relations sociales.

« Je n’avais jamais compris pourquoi le contact visuel était si important. Je ne l’ai compris qu’il y a sept ou huit ans, à la cinquantaine, après avoir lu le livre de Baron Cohen sur la cécité mentale. Je ne savait même pas que tous ces minuscules signaux des yeux existaient » interview de Temple Grandin (valentine & Hamilton 2006)

Un article récent a montré une capacité de lecture de l’esprit chez des enfants de 15 mois (Onishi, Baillargeon 2005), mais globalement, l’évidence expérimentale tend à montrer que la compétence de théorie de l’esprit ne se développe chez les non autistes que vers trois ans. Elle se développe également dans des cas d’autisme, mais seulement plus tard et avec des variations dans le niveau de son développement. Certains deviennent plutôt bons avec alors que d’autres ont de grandes difficultés toute leur vie.

De façon assez intéressante, ce soi disant déficit peut s’avérer être un aspect utile de l’autisme, du moins dans certaines circonstances. Un certain degré d’ignorance de ce que les autres pensent peut être d’une grande aide pour libérer la créativité, explorer de nouveaux domaines et briser des barrières sociales (Suddendorf, Fletcher-Flinn 1997)

 

4.4 Penser en détails

Penser en détails est un des processus de traitement de l’information plus communs dans l’autisme. C’est souvent associé aux résultats des recherches sur la cohérence centrale (Frith, Happe 1994) mais il se trouve que beaucoup d’individus atteints d’autisme de haut niveau ou du syndrome d’Asperger ont une très bonne perception globale des choses et des situations, même s’ils ont commencé leur analyse par une observation en détails.

La perception visuelle fine résultant de ce mode de pensée peut très bien induire une capacité à observer les choses de façon plus complète et détaillée que ne le font les personnes neurotypiques. Les personnes atteintes d’autisme se débrouillent extrêmement bien avec des tests visuels qui demandent une vision détaillée, comme par exemple les cubes de Kohs (Block Design tasks) (Shah, Frith 1993) ou ont moins tendance à succomber aux illusions d’optique (Happé 1996). Certains utilisent cette capacité lorsqu’ils dessinent. Ils construisent des dessins complets de scènes complexes en commençant par de minuscules détails, sans dessiner au préalable les lignes générales.

Cette habileté à penser en détail est également illustré par les excellent scores dans le test de la « figure imbriquée », meilleurs chez les autistes que chez les autres (Baron Cohen 1998, Ring et al. 1999). Dans une figure complexe, une autre, plus simple est imbriquée et on demande aux enfants de la trouver. Les enfants autistes sont meilleurs étant donné qu’ils sont habitués à penser en détails.

De telles compétences pourraient être très utiles dans une variété de tâches impliquant la reconnaissance de formes. J’ai émis l’hypothèse que cela aurait été le cas, pour certains artistes du paléolithique qui utilisaient des formes et des particularités préexistantes des murs des cavernes pour commencer ou compléter un dessin d’animal (Trehin 2003).

 

4.5 Les intérêts spéciaux et restreints

Encore une fois, les parents et professionnels rapportent souvent le fait que les enfants autistes dont ils s’occupent ont des intérêts étroits, mais intenses pour certains domaines de la connaissance. Parmi ceux-ci, quelques uns semblent communs : les volcans, les dinosaures, les planètes, les avions, les trains, les horaires d’avions ou de trains, les grattes ciel, la météorologie…

La plupart de ces intérêts sont souvent, au mieux ignorés et font parfois l’objet d’efforts pour tenter de les éliminer car les parents ou les intervenants craignent qu’ils ne deviennent obsessionnels et en tous cas ne gênent les apprentissages de base.

Je pense, qu’au contraire ceux-ci devraient être utilisés au bénéfice de l’enfant ou l’adulte. La force de l’intérêt particulier peut être utilisée comme une motivation immense pour encourager l’apprentissage d’autres compétences. Ils peuvent être développés et enrichis pour amener à de potentielles activités lucratives ou de loisir. Avec finesse le parent ou l’éducateur peut intégrer de manière incidente l’apprentissage de connaissances générales et pratiques.

Les stéréotypies peuvent bien sur énormément interférer dans les apprentissages nécessaires et sont souvent une entrave à l’intégration sociale. Ils ont donc souvent tendance à être perçus comme des caractéristiques négatives de l’autisme.

Comme d’autres aspects semblables, ils peuvent être utilisés à des fins positives, que ce soit simplement comme récompense pour des comportements appropriés : « quand tu auras terminé ton exercice, tu pourras jouer avec ton morceau de ficelle ». Mais au delà de ça, certaines stéréotypies montrent des capacités exceptionnelles qui pourraient être utilisés à d’autres fins. Je reconnais que voir de telles capacités nécessitera un regard entraîné et une grande ouverture d’esprit. En effet certaines de ces stéréotypies montrent parfois des capacités motrices surprenantes mais souvent utilisées à des fins ne pouvant pas facilement passionner un esprit NT… Je pense par exemple à la capacité de faire tourner sur un axe de symétrie les objets les plus improbables, Un jeune homme autiste arrivait à faire tourner une boite de boisson gazeuse aussi bien qu’une toupie… Il faut effectivement une certaine imagination pour déceler dans ce comportement des compétences motrices utilisables, mais au moins on pourra savoir qu’elles existent et les utiliser éventuellement dans une autre activité.

 

4.6 Les difficultés d’imitation

Alors que l’imitation sous forme d’écholalie ou d’échopraxie semble plutôt bien développée dans l’autisme, l’imitation pragmatique est souvent limitée (Williams et al. 2001). L’imitation pragmatique implique que la combinaison d’attitudes imitées mène à un comportement ayant du sens. Là où la plupart des personnes intègrent assez facilement un ensemble de mouvements, les personnes autistes ont beaucoup de mal à le faire. C’est un souci pour certain domaines de la vie, en particulier parce que ça rend l’apprentissage incident plutôt difficile. Pourtant, dans certains cas, de telles difficultés à imiter peuvent amener à la créativité, même de manière involontaire.

N’étant pas capable d’imiter, la personne autiste va de fait « inventer » une stratégie pour faire face à un problème. Dans la plupart des cas, cette stratégie ne sera pas aussi efficace que la stratégie plus communément employée. Toutefois, à certains moments une nouvelle stratégie, plus efficace peut émerger de ce processus.

Dans la plupart des cas, cette action novatrice ne sera pas remarquée, mais si un tiers attentif, à l’esprit ouvert et compétent observe ce que la personne est entrain de faire, cela peut résulter en un innovation qui change radicalement la précédente approche du problème. C’est ce que Margaret Boden appelle « la créativité forte » (« hard creativity) [La créativité forte, c'est quand] “le monde a évolué de manière différente non seulement de la manière dont nous pensions qu’il le ferait, mais même de la manière dont nous pensions qu’il le pourrait.” (Boden 1992)

 

4.7 Les particularités sensorielles

Les meilleures descriptions des particularités sensorielle ont été fournies par les personnes autistes elles mêmes (Grandin 1990, Gerland 1997). Ils racontent souvent des situations très difficiles, pouvant provoquer une douleur intense.  Il est souvent difficile de reconnaître une surcharge sensorielle, car le signal qui la cause peut être ressenti comme totalement anodin par une personne neurotypique. Temple Grandin décrit la douleur horrible qu’elle a ressentie à la vue d’une bicyclette jaune qu’elle avait reçu pour Noël.

Les anormalités sensorielles peuvent s’exprimer sous la forme d’hypersensibilité ou d’hypo sensibilité. Quelques sons très faibles peuvent être ressentis comme une véritable torture, alors que des stimulations de haut degré peuvent ne pas être perçues. Gunilla Gerland décrit de façon assez spectaculaire, son insensibilité à la douleur. Quelques enfants sont presque totalement insensibles aux températures extrêmes. Certains peuvent se brûler fortement sans pleurer, certains peuvent rester dans l’eau froide sans ressentir le froid. Cependant, les dégâts physiologiques sur leur corps sont toujours là. les parents et les professionnels doivent donc rester très attentif aux conditions physiques de l’environnement qui peuvent déclencher des situations dramatiques suite à une telle insensibilité.

Toutefois, de telles hypo ou hypersensibilités peuvent être utilisées au bénéfice de l’enfant ou l’adulte atteint d’autisme. Il existe des activités qui exigent des sensibilités extrêmes à certains stimuli. Par exemple, Rita Jordan me disais qu’elle avait rencontré une personne dans les grandes plaines du Mid West américain qui pouvait entendre le train arriver cinq minutes avant tout que les autres ne l’entendent.  J’ai utilisé cet exemple dans une recherche que j’ai faite sur la potentielle contribution que les personnes autistes auraient pu faire, très tôt dans la civilisation humaine, en étant capable d’entendre l’arrivée d’un troupeau de bisons bien avant les autres « chasseurs » (Tréhin 2003) Il existe certainement des exemples plus actuels que les parents et les professionnels pourront imaginer en fonction des enfants et adultes avec lesquels ils vivent ou travaillent.

 

5.    … peuvent êtres tournés à l’avantage de la personne

Nous avons déjà évoqué quelques unes de ces utilisations positifs de facteurs généralement perçus comme de faiblesses dans l’autisme. Quelques auteurs ont déjà développé l’idée que tous les facteurs de l’autisme n’ont pas nécessairement un impact négatif sur les futures vies d’autistes.

 

Les arguments pour percevoir le Syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau comme une différence, plutôt qu’une déficience

1

L’enfant s’implique plus de temps  avec les objets et les systèmes physiques qu’avec les personnes (Swettenham et al., 1998)

2

L’enfant communiqué moins que le font les autres enfants

3

L’enfant a tendance à suivre ses propres désirs et croyances, plutôt que d’être attentif à ou être facilement influencé par, les désirs et croyances des autres (Baron- Cohen, Leslie & Frith, 1985)

4

L’enfant est relativement peu intéressé par ce que fait le groupe social, ou par le fait d’en faire partie (Bowler, 1992; Lord, 1984)

5

L’enfant a des interêts forts et persistants

6

L’enfant perçois les détails des informations de façon très précise (Plaisted, O'Riordan & Baron-Cohen, 1998a; Plaisted, O'Riordan & Baron-Cohen,   1998b)

7

L’enfant remarque et se souvient de choses que d’autres ne remarquent pas (Frith, 1989)

8

La vision qu’a l’enfant de ce qui est pertinent e important dans une situation peut ne pas coïncider avec celle des autres (Frith, 1989)

9

L’enfant peut être fascine par les choses « à motifs », qu’elles soient visuelles (formes), numériques (horaires), alphanumériques (plaques d’immatriculation), les listes (de voitures, de chansons…

10

L’enfant peut être fascine par les systèmes, qu’ils soient simples (interrupteurs, robinets….), un peu plus complexes (les fronts météorologiques), ou abstraits (mathématiques)

11

L’enfant peut avoir une forte propension à collectionner des catégories d’objets (ex : capsules de bouteilles, cartes de réseaux ferroviaires) ou des catégories d’informations (types de lézards, types de roches, types de tissus…)

12

L’enfant a une forte préférence pour les expériences contrôlables plutôt qu’imprévisibles

1er  tableau: "Is Asperger’s syndrome/High-Functioning Autism necessarily a disability?"(Baron Cohen 2000)

Si dans l’ensemble et de façon compréhensible, ceux ci concernent principalement l’autisme de haut niveau ou le syndrome d’Asperger (1er tableau), ces aspects positifs pourraient être exploités au bénéfice des autistes plus lourdement handicapés. Par exemple, l’écholalie peut servir de base pour développer la communication (Schuler, Prizant 1987)

 

6.    Les compétences et les aptitudes sociales

Sans aptitudes sociales, les caractéristiques les moins positives de l’autisme vont masquer tous les bénéfices des aspects positifs. Pour commencer, l’apprentissage de comportements sociaux de base permettra la découvertes de compétences par ailleurs masquées pas les attitudes asociales et des troubles du comportement envahissants. Même les artistes et les créateurs les plus talentueux se font rejeter s’ils ne se comportent pas socialement avec un minimum de correction.

Mais à l’inverse, les compétences exceptionnelles pourraient être utilisées comme levier pour développer les aptitudes sociales. Elles pourraient aider à développer chez les personnes autistes l’estime de soi et la socialisation

Les compétences mènent au succès : Etre constamment en situation d’échec entraîne du désespoir chez l’enfant et plus généralement génère l’angoisse de prochains échecs. Exploiter les potentiels de l’enfant lui donnera l’opportunité de réussir.

Le succès entraîne l’estime de soi : « Je ne suis pas le plus mauvais. Pour ça, je suis meilleur que certains enfants de ma classe »

Les compétences attirent la participation : Reconnaître une compétence particulière chez un enfant attirera d’autres enfants vers lui.

La participation est un pas pour se faire des amis : Rencontrer d’autres enfants ouvre la voie vers les contacts sociaux et potentiellement à se faire des amis

Utilisation positive dans les temps de loisir : Tous les talents et aptitudes spéciales peuvent mener à des activités extrêmement variées qui peuvent rendre les temps de loisirs bien plus structurés et moins problématiques.

Quelques un parmi les individus les plus talentueux ont fait l’expérience d’évolutions remarquables au niveau de leur intégration sociale comme membres à part entière de groupes sociaux. Ils sont reconnus comme de grands contributeurs de la société. Mais même ceux qui ont des talents moins exceptionnels peuvent grandement bénéficier de l’exploitation de leurs compétences. Cependant, dans tous les cas, cela requiert beaucoup de soutien autour de la personne.

 

7.    Les Eclats de compétences chez les individus sans talents apparents

Comme nous l’avons dit précédemment, nous devrions toujours chercher les aspects « positifs » de l’autisme, même lorsqu’il n’y a pas de talents exceptionnels apparents. Ceux ci doivent faire l’objet de recherches parfois proches d’une enquête scientifique, étant donné qu’ils sont souvent cachés derrière les stéréotypies et les troubles du comportement.

Il est aussi parfois difficile d’identifier les talents spéciaux chez les individus autistes plus lourdement handicapés. Cela vient du fait qu’ils peuvent être exprimés à travers des comportements ou des actes auxquels nous ne n’attribuons pas de valeur en tant que neurotypiques. Exploiter de telles compétences peut exiger que nous ayons l’esprit très ouvert et alerte. Une fois découvertes, de telles capacités peuvent s’avérer réellement exceptionnelles et un parent ou professionnel compétent peut se débrouiller pour les tourner à l’avantage de l’enfant.

 

Résumé

Nous devrions tous être convaincus qu’il y a toujours des compétences exploitables dans l’autisme pour aider les individus à développer une meilleure qualité de vie. Ces compétences peuvent être plus ou moins exceptionnelles et plus ou moins visibles, mais elles sont là. Voici quelques recommandations qui pourraient être utiles pour travailler dans ce domaine :

Cherchez les compétences (talents ou eclats de compétences) Gardez votre esprit ouvert, observez attentivement les compétences émergentes, même si elles ne semblent pas importantes à vos yeux. Elles pourraient s’avérer utiles dans une stratégie éducative plus généralisée.

Entretenez ces compétences : En ce sens, les enfants atteints d’autisme ne sont pas différents des autres. Les compétences doivent êtres entretenues, même si elles semblent naturelles et aisément acquises chez certains des individus les plus talentueux. Cela exigera peut être des approches différentes d’enseignement, appropriées aux style cognitif des personnes autistes. Toutefois, on peut compter sur la motivation, la concentration sur certains intérêts, l’absence d’ennui que provoquent les exercices répétitifs et quelques uns des aspects dont nous avons parlé.

Réexaminez les particularités dans l’autisme « Pensez positif », essayez d’envisager quelques uns des traits de l’autisme comme un différent mode de pensée, plutôt que comme une incapacité.

Utilisez les comme levier pour les apprentissages Utilisez les domaines les plus hauts de compétences pour aider dans l’acquisition de compétences dans les domaines ou l’enfant a plus de difficultés  

Utilisez les pour motiver l’individu Nous avons vu que la motivation est un facteur décisif qui peut être issu des compétences spéciales dans l’autisme, que ce soit une motivation directe (intérêt pour la tâche) ou indirecte (récompense pour un comportement approprié)

Utilisez les pour développer l’estime de soi Cela fera prendre à l’enfant une attitude plus positive envers son propre potentiel

Encouragez le partage social La plupart des personnes autistes les plus talentueuses ont tendance à garder leur travail pour eux. Beaucoup n’ont pas conscience que ce qu’ils ont fait est magnifique et que ça pourrait être partagé avec d’autres. Il peut s’avérer nécessaire de mettre en place une stratégie pour éduquer un tel partage du succès.

Un excellent moyen pour éviter les soucis durant les temps de loisir En fin de compte, comme nous le savons tous, les temps de loisir peuvent être les plus difficiles à gérer avec les personnes autistes. Exploiter les intérêts particuliers et les talents peut se révéler être un très bon moyen pour réduire considérablement ces problèmes.


Conclusion

Je crois sincèrement que quelques individus autistes sont de vrais créateurs ou à l’origine d’idées très novatrices, celles que Margaret Boden a appelé « la créativité dure » (Boden 1992). Cela peut être difficile à accepter dès lors que nous sommes bien trop habitués à associer l’art aux compétences intellectuelles et sociales, ainsi qu’à la représentation symbolique. Quelques auteurs ont contesté la créativité des artistes autistes (Zaidel 2005), mais les exemples extraordinaires de créativité magnifique venant d’artistes jeunes et moins jeunes vient contredire ce point de vue.

Il y a le point de vue opposé, qui dit que presque tous les grands créateurs faisaient et font partie du spectre (Fitzgerald 2003).

C’est également exagéré, bien qu’Asperger lui même disait « Il semblerait que pour réussir dans la science et l’art, une pointe d’autisme soit essentielle »

Je crois également que dans des cas d’autisme plus sévères, il existe des potentiels qui pourraient être utilisés pour améliorer la qualité de vies des personnes autistes. Mais j’irais même plus loin, nombre de ces personnes plus handicapées ont aussi des possibilités d’apporter une évolution de notre humanité.

 

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D.W. Zaidel, "Neuropsychology of Art", Psychology Press, NY 2005

 

Sites Web intéressants:

Wisconsin Medical Society, "Savant Syndrome" http://www.wisconsinmedicalsociety.org/savant/

UC Davis M. I. N. D. Institute's, "Art Exhibition & Book Project"   http://www.autismarts.com/photo_album8.0.html

 

8 mars 2012

Autisme - recommandation de bonne pratique publiée par la HAS et l'ANESM 6 mars 2012

RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE
Autisme et autres troubles envahissants du
développement :
interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées
chez l’enfant et l’adolescent

Pour en prendre connaissance cliquez sur le lien suivant :

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-03/recommandations_autisme_ted_enfant_adolescent_interventions.pdf

3 mars 2012

article publié sur le blog de chronimed le 28 février 2012

Quoi de neuf sur l’autisme ?

coordonné par Yves Tillet et le Comité de rédaction

On parle beaucoup des maladies du vieillissement, mais on parle moins de celles qui surviennent à l'autre bout de la vie, au cours du développement, comme l'autisme. Plusieurs résultats récents apportent des éclairages nouveaux sur cette pathologie et il nous a semblé nécessaire de faire le point sur ce sujet.

INTRODUCTION L'autisme de l'enfant

L'autisme de l'enfant a désormais réintégré la médecine qu'il n'aurait jamais dû quitter. Léo Kanner qui, en 1943, en a individualisé les principaux signes(1), pensait qu'il s'agissait d'une “incapacité innée à établir des contacts avec les personnes, biologiquement prévue...”

Hélas à partir des années 1960, une formidable vague d’obs- curantisme a déferlé sur ce trouble pour l’arracher à la médeci- ne, encore perceptible aujourd’hui. L’épilepsie, mal sacré, a failli connaître le même sort. Mais, il y a près de 2500 ans, Hippocrate a redressé la barre: “La maladie dite sacrée ne paraît rien avoir de plus divin et de plus sacrée que les autres...”.

De la même façon, on a assisté à la sacralisation de l’enfant autiste, tandis que la mère était diabolisée. Marcel Proust, dans “La Recherche”, a bien prévu de telles situa- tions en écrivant: “les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances”.

Ce dossier vient à point pour dresser un état des lieux de la recherche sur l’autisme. On ne peut que remercier le Comité de Rédaction de la Lettre des Neurosciences de contri- buer à privilégier ces faits. Il a fait de bons choix en donnant la parole aux meilleurs spécialistes du domaine. Catherine Barthélémy, physiologiste, psychiatre et pédiatre est le numéro 1 de l’autisme, car elle associe recherche clinique, biologique et thérapeutique(2). Frédérique Bonnet-Brilhaut, également polyvalente, prend le même chemin. Thomas Bourgeron et Richard Delorme sont des spécialistes de la génétique, ils présentent ici la contribution des facteurs génétiques aux troubles du spectre autistique. Deux nou- velles voies de recherches sont également abordées par Nouchine Hadjikhani sur le rôle des neurones miroirs et par Elissar Andari à propos de l’ocytocine. Enfin, Bérengère Guillery-Girard et Francis Eustache présentent l’étonnant fonctionnement mnésique dans l’autisme, sans oublier les travaux de mon ami Y. Ben-Ari réalisés avec E. Lemonnier sur le rôle du GABA.

Bien sûr, ce sont encore de petits pas, mais plusieurs petits pas peuvent aboutir à un grand pas(3). C’est ce qu’espèrent “professionnels”, enfants et parents.

Gilbert Lelord

(Faculté de médecine de Tours)

Lire l'article complet (passionnant jjdupuis) :

http://chronimed.over-blog.com/article-neurosciences-quoi-de-neuf-sur-l-autisme-100358291.html

 

29 février 2012

A.B.A. - Bases théoriques et appplication

http://www.aba-sd.info/documents/Presentation_ABA_LP_Maud_Collinet.pdf

Synthétique & clair ce document qui laisse une large place pour les notes me paraît être une base remarquable. (jjdupuis)

22 février 2012

RAPPORT Établi par : Pascal JACOB Président de Handidactique - I = MC2

Pour la personne handicapée :
Un parcours de soins sans rupture d’accompagnement
L’hospitalisation au domicile social ou médico-social

Extraits de la préface :

Etre handicapé n'est pas être malade

"La personne handicapée n'est pas une personne malade. La maladie se caractérise par son état transitoire, ou par la possibilité d'un retour à l'état initial. On peut être tétraplégique, s'enrhumer, et s'en remettre. L'atteinte virale n'est pas liée au handicap. Etre malade n'est pas un état, puisque l'on suppose en parlant de maladie une possible rémission. Comme avec le vieillissement, sur lequel la médecine n'a pas de prise, le handicap oppose aux professionnels du champ médical une résistance difficile à accepter : le patient ne ressortira pas de l'hôpital
libéré de son handicap, mais seulement traité pour sa maladie. Cela ne doit pas empêcher — bien au contraire — qu'on le considère comme tout autre patient, car sa fragilité est souvent plus grande."

(...)

"La continuité dont il est question ici (continuité des soins et de la vie à domicile, continuité entre les différentes compétences professionnelles) est porteuse d'espoir à l'échelle sociale : l'extension de la connaissance et de l'empathie pour autrui passe notamment par la compréhension du handicap dans notre société. S'ouvrir aux différences en tolérant la présence des personnes handicapées au sein du tissu social, en faisant venir à elles des professionnels dans une situation moins anxiogène pour chacun est un moyen trop peu
souligné de rencontre et de réciprocité.
Hospitaliser à domicile ne signifie pas exclure les personnes concernées de l'hôpital mais faire venir l'hôpital à elles. C'est au fond ce que chacun souhaite : le sujet concerné, sa famille et les professionnels qui gagnent en compréhension de sa situation. Pourquoi une personne qui a un handicap devrait-elle avoir une vie handicapée ? Si les soins et l'accompagnement peuvent se faire en bonne entente dans la continuité du style de vie adopté par la personne, pourquoi cette vie ne vaudrait-elle pas la peine d'être vécue, au même titre que tout autre ? Il n'existe pas de hiérarchie au sein des vies humaines. Ici encore, cette idée est partagée par les personnes elles-mêmes, leurs familles, leurs amis et ceux qui les côtoient au quotidien.

Tel est le message d'espoir porté par cette voix commune qui résonne en nous tous, une voix qui ne demande qu'à s'amplifier pour porter sa force sensible au sein de l'ensemble de notre société."


                                    Pierre Ancet
                                    Maître de conférences en philosophie, Université de Bourgogne

Pour prendre connaissance du rapport cliquez sur le lien :

http://www.sante.gouv.fr/IMG/pd/Rapport_Jacob_Pour_la_personne_handicapee_-_un_parcours_de_soins_sans_rupture_d_accompagnement_l_hospitalisation_au_domicile_social_ou_medico-social.pdf

 

13 février 2012

Code de Déontologie des professionnels de l’Analyse Appliquée du Comportement en France

13 février 2012

article publié sur le portail du Gouvernement le 9 février 2012

François Fillon : "Notre combat pour l'autisme a toute sa part dans nos politiques publiques"

09 Février 2012 | Durée: 16'25 |



Le Premier ministre François Fillon a réuni, jeudi 9 février à Matignon, le collectif d’associations "Ensemble pour l’autisme", à l’occasion de l’attribution du label Grande Cause nationale 2012

"Pendant trop longtemps, notre pays a accusé un retard inacceptable sur l’autisme […] Des progrès sont possibles, et vous avez été les premiers à le proclamer", a déclaré François Fillon à l'issue de la réunion. "Aujourd’hui, en lui consacrant la Grande Cause nationale de 2012, les pouvoirs publics ont choisi de lui accorder une reconnaissance ; une reconnaissance pleine et entière ; une reconnaissance destinée à vous aider à faire avancer cette cause qui est l’affaire de tous", a-t-il également souligné.

Pour François Fillon, la Grande Cause nationale est "un tremplin" et "chacune des initiatives de 2012 sera un pas de plus vers la prise de conscience que nous voulons ensemble provoquer" : avec notamment comme "point d'orgue pour cette sensibilisation", la journée mondiale de l'autisme, le 2 avril prochain.

Outre la diffusion d'une campagne nationale sur les chaînes publiques rendue possible par le label Grande Cause nationale, "le ministère de la Santé mettra donc à la disposition de la démarche Grande Cause nationale ses moyens de communication pour préparer un document de synthèse sur l’autisme qui puisse être accessible au grand public", a indiqué le Premier ministre. Par ailleurs, le service civique volontaire sera "pleinement utilisé en matière d'autisme", a-t-il souligné : dans les prochains jours, un appel à candidatures sera lancé, "pour que des jeunes volontaires viennent relayer cette démarche d’information sur le terrain". Une démarche qui "devra être poursuivie, au-delà naturellement de l’année Grande Cause nationale", a précisé le Premier ministre.

Au delà de l'attribution du label, "la France a un retard à rattraper, en même temps nous ne partons pas de rien", note le Premier ministre. Dans la continuité du plan autisme 2008-2011, "nous devons tracer ensemble les contours d’un nouveau plan autisme qui guidera nos politiques publiques". Et "conformément aux recommandations de Valérie Létard (http://www.gouvernement.fr/gouvernement/la-grande-cause-nationale-2012-p...), je souhaite que le Conseil national de l’autisme soit réactivé et qu’il se réunisse de façon régulière", a indiqué François Fillon.

"Ce nouveau plan devra continuer l’effort de rattrapage sur le déploiement de nouvelles structures de prise en charge" et "l’une des grandes priorités sera d’intensifier la recherche sur l’autisme", a souligné le Premier ministre. Les autres grands axes de cette mobilisation porteront sur la scolarisation des enfants autistes, ainsi que la défense des droits des personnes autistes, "dans la droite ligne des engagements du président de la République et du Gouvernement en matière de handicap". "Notre combat pour l'autisme a toute sa part dans nos politiques publiques", a enfin déclaré François Fillon.

http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/francois-fillon-notre-combat-pour-l-autisme-a-toute-sa-part-dans-nos-politiques-pub

13 février 2012

L’AEEH * ou la PCH ** : Faites de choix le plus avantageux !

Il est important de le savoir :

http://www.mdph-971.fr/actu_MDPHG/AEEH-PCH/AEEh-PCH_choix.htm

* AE.E.H : Allocation d'Éducation de l'Enfant Handicapé

** P.C.H. : Prestation de Compensation du Handicap

4 février 2012

Proposition de loi présentée par M. Daniel FASQUELLE le 24 janvier 2012

N° 4211
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ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958


TREIZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 janvier 2012.

PROPOSITION DE LOI
visant l’arrêt des pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des
personnes autistes, la généralisation des méthodes éducatives et
comportementales et la réaffectation de tous les financements existants à
ces méthodes,


(Renvoyée à la commission des affaires sociales, à défaut de constitution
d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)


présentée par
M. Daniel FASQUELLE,
député.

(cliquez sur le lien)

Proposition_de_loi_4211_Daniel_FASQUELLE

31 janvier 2012

Interview Daniel Fasquelle 25 janvier 2012

Daniel Fasquelle, Député du Pas-de-Calais, s'exprime au sujet de la situation de l'autisme en France et nous explique les avancées passées et à venir autour de ce handicap notamment grâce au label "cause nationale 2012". (25 janvier 2012)

31 janvier 2012

Dépistage et diagnostic de l’autisme

Recommandations sur le dépistage et le diagnostic de l’autisme
Fédération française de psychiatrie
En partenariat avec la Haute Autorité de santé
Sous le patronage de la direction générale de la Santé
et de la direction générale de l’Action Sociale
avec le soutien financier de la DGS, de la DGAS et de la HAS,
avec le concours de la fondation France Telecom

1- Fiche de synthèse « Recommandations pour les professionnels de première ligne »
2- Fiche de synthèse « Recommandations pour les équipes spécialistes dans l’autisme »

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/autisme_fiches12.pdf

16 janvier 2012

Rapport de Jean-François CHOSSY remis au Premier Ministre

Evolution des mentalités et changement du regard de la société sur les personnes handicapées.

PASSER DE LA PRISE EN CHARGE ... A LA PRISE EN COMPTE

 

Extrait de la préface  (Charles Gardou*) :

"Ils ne sont pas assez éloignés pour ne pas les voir, ni assez étrangers pour les oublier. Pas assez proches pour les reconnaître, ni assez familiers pour écrire avec eux une histoire commune. Si on les croise ici et là, on tourne parfois la tête, on regarde ailleurs ou on les observe de loin, tels des passants spéciaux sur un autre chemin, marginalisés, relégués. Dans notre couloir de circulation bien balisé, on ne traverse guère pour les rejoindre ; on ne se risque pas à trop de proximité.

Ces passants, qui font l’expérience d’une autre voie, d’un autre code et connaissent une mise à l’écart du mouvement général, ne sont pourtant pas des inconnus : ce sont des enfants, des adultes dont le handicap est venu bouleverser la vie.

Les lignes de démarcation qui les tiennent à distance, les regards indifférents ou stigmatisants qui les « infirment » et les marginalisent n’ont rien de fatal : ce qui les rend fatals c’est de les considérer comme tels. Ils dépendent bel et bien de nous : notre responsabilité individuelle et collective est engagée. Nos attitudes, nos pratiques, nos comportements les vouent à une sorte de huis clos : voilà notre handicap. C’est une carence de notre société, mais c’est plus encore le signe de ses carences.

Tel est l’objet de ce rapport, réalisé par Jean-François CHOSSY, dans le cadre d’une mission parlementaire confiée par le Premier Ministre. Aujourd’hui Membre Honoraire du Parlement, il a été Président du Groupe d’Etudes de l’Assemblée Nationale sur l’intégration des personnes fragilisées et handicapées, membre titulaire du Conseil Supérieur pour le Reclassement professionnel et social des travailleurs handicapés, du Conseil National consultatif des personnes handicapées et du Conseil de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’autonomie, Jean-François CHOSSY est l’auteur de rapports précédents qui font date : en 2003, sur la situation des personnes autistes en France, en 2008 sur l’accompagnement des personnes polyhandicapées et de leurs familles. Il y affrontait déjà avec lucidité des problèmes fondamentaux, s’efforçant, à partir de témoignages directs, de les appréhender de manière aussi objective que sensible. Il ne s’en tenait pas à un repérage, à courte vue, de quelques avancées susceptibles de rassurer à bon compte, sans s’interroger plus avant sur les situations vécues."


Extrait du rapport (page 13) :

"La prise en charge ramène à la notion de fardeau lourd, encombrant, malaisé à manipuler et qui cause de l’embarras alors que la prise en compte évoque la personnalité et l’intérêt que l’on doit porter à l’autre, c’est une forme de considération, on tient compte de ses besoins, de ses demandes et de sa vie.


Nous devons passer de l’époque de la prise en charge à l’ère de la prise en compte, passer de l’assistanat à l’accompagnement. C’est une démarche essentielle pour mettre la personne handicapée en résonance avec ceux qui l’entourent."

Lire le rapport http://www.faire-face.fr/media/00/02/1042793455.pdf?mid=56


* Professeur à l’Université Lumière Lyon 2
Anthropologue (anthropologie culturelle et anthropologie des situations de handicap)
Membre de l’Observatoire National de la Formation , de la Recherche et de l’Innovation sur le Handicap (ONFRIH)
Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, parmi lesquels Fragments sur le handicap et la vulnérabilité. Pour une révolution de la pensée et de l’action ; Pascal, Kahlo et les autres. Ou quand la vulnérabilité devient force ; Le handicap au risque des cultures. Variations anthropologiques

12 janvier 2012

Rapport de Madame Valérie Létard, Ancienne Ministre, Sénatrice du Nord à Madame Roselyne Bachelot, Ministre des Solidarités et

26 novembre 2011

prise de position de Danièle Langlois, présidente d'autisme France à propos du Mur

Une intervention documentée, intelligente et empreinte de bon sens.

Cela vient éclairer le sens du Mur de Sophie Robert et montre toute l'importance de ce documentaire :

http://www.autisme-france.fr/offres/file_inline_src/577/577_A_12239_1.pdf

Essentiel pour comprendre et accompagner des personnes avec autisme !

Merci à Danièle Langlois

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