Mardi dernier, l'association Equi'latéral présidée par Florence Bouygues (équicienne en formation) en partenariat avec Equi es-tu ? proposait aux professionnels du soin et de l'éducation une journée autour de l'équicie. Le but est de promouvoir cette nouvelle activité unique au monde : faire connaître l'équicie aux professionnels de santé et d'éducation qui sont prescripteurs mais aussi aux personnes qui sont en recherche de reconversion professionnelle. La journée s'est déroulée aux écuries de Miremont tenues par Ophélie Le Diraison équicienne diplômée. C'est Isabelle Claude, ingénieure sociale, équicienne et fondatrice de l'équicie qui a mené la conférence, c'est elle qui s'est battue pour faire reconnaitre la profession mais également lui donner un statut et un cadre légal obtenu par la reconnaissance du métier d'équicien et l'inscription au RNCP depuis janvier 2014. Pour elle être ou devenir équicien demande d'abord de s'interroger sur soi : pourquoi et comment ? Les personnes présentes étaient en questionnement sur le sens à donner à leur vie professionnelle, continuer à exercer un métier alimentaire qui ne leur donne plus satisfaction comme celui d'ostéopathe, de psychologue ou encore d'éducateur spécialisé ou se tourner vers un projet qui donne un autre sens à leur vie. Isabelle a présenté la formation qui a lieu en Lorraine et ce métier encore très peu connu : «l'équicie est un métier d'observation, c'est un pont entre le milieu médical et le milieu équestre, c'est une philosophie de vie et d'approche de l'autre avec pour médiateur le cheval qui se distingue de l'équithérapie par l'absence de soin, sa visée peut-être éducative, thérapeutique, ou de loisir». Après le déjeuner offert par Equi'latéral, les personnes présentes ont pu découvrir les écuries de Miremont et rencontrer les équidés (chevaux, poneys et ânes) d'Equi es-tu ? Ophélie a ensuite fait en ateliers des exercices pratiqués en équicie et montrer quelques exercices de dressage sur les chevaux.
Maisons partagées, de nouveaux projets dans toute la France
article publié dans handicap.fr
Résumé : Des maisons partagées, dans lesquelles vivent personnes valides et handicapées, vont ouvrir dans 10 nouvelles villes de France. Cette innovation sociale qui a fait ses preuves est menée depuis 2009 par la fédération Simon de Cyrène.
Par Handicap.fr / E. Dal'Secco, le 24-04-2015
Solitude et isolement douloureux pour certaines personnes handicapées... Alors, parfois, on leur propose de vivre chez eux, sans pour autant être seuls. La Fédération Simon de Cyrène a ouvert des « maisons partagées », expérience innovante entre personnes valides et handicapées (trauma crâniens, AVC, lésions cérébrales, handicap psychique, autisme…). Chacun dispose de son propre studio aménagé dans de grands appartements ou maisons. Leur force, c'est le binôme dans l'esprit des communautés de L'Arche de Jean Vanier : un résident et un assistant qui l'accompagne au quotidien (préparation des repas, déplacements, loisirs, vacances...) et agit sous la houlette d'un responsable de foyer. La première communauté a ouvert en 2009 à Vanves (92). Depuis, ces lieux de vie connaissent un bel essaimage. Entre 2015 et 2017, la Fédération ouvrira des maisons partagées dans 10 nouvelles villes de France !
600 logements en projet
Ainsi, la maison d'Angers a ouvert ses portes fin mars 2015. Elle reçoit 12 résidents handicapés, assistants professionnels et jeunes volontaires et 30 adultes handicapés en activités de jour. En avril 2015, la première pierre a été posée pour la construction de cinq nouvelles maisons à Rungis (Val de Marne) ; 70 personnes pourront vivre ensemble dans des appartements répartis sur 5 maisons situées au sein d'une ancienne ferme briarde (2 800 m² d'habitat partagé) au milieu d'un hectare de parc en centre-ville. En 2015, des permis de construire sont déposés dans 4 villes (Dijon, Nantes, Lyon, Ré) et trois autres groupes de compagnons sont créés (Marseille, Lille, Bordeaux). Au total, près de 600 logements et 400 emplois sont en cours de création.
Un vrai projet de société
L'expérience des maisons partagées Simon de Cyrène s'inscrit comme un projet de société fondé sur un « art du vivre ensemble ». Elle témoigne que la fragilité invite à la fraternité et à la confiance et propose une réponse à mi-chemin entre le domicile diffus, souvent désocialisant et l'institution. Selon une étude DDASS 92 de 2006, 95% des personnes veulent en effet quitter leur établissement !