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"Au bonheur d'Elise"
15 décembre 2016

La PCH aidant familial et ses impacts sur vos allocations et votre impôt

article publié sur TOUPI

Cet article traite de la PCH aide humaine versée pour un aidant familial. Faites bien attention : il ne s’agit pas de la partie de la PCH aide humaine éventuellement versée pour rémunérer une tierce personne.

La PCH aidant familial et le RSA

La PCH aidant familial, si vous la touchez pour un enfant handicapé, est exclue de l’assiette des ressources prises en compte pour le calcul de votre RSA. Elle ne doit donc pas impacter à la baisse votre RSA. L’article R262-11 du CASF est très clair sur ce point :

« Pour l’application de l’article R. 262-6, il n’est pas tenu compte :

(…)

6° De l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé et de ses compléments mentionnés à l’article L. 541-1 du code de la sécurité sociale, de la majoration spécifique pour personne isolée mentionnée à l’article L. 541-4 du même code ainsi que de la prestation de compensation du handicap lorsqu’elle est perçue en application de l’article 94 de la loi n° 2007-1786 du 19 décembre 2007 de financement de la sécurité sociale pour 2008 »

La PCH perçue en application de la loi du 19/12/2007 désigne la PCH enfant.

En revanche, si vous touchez la PCH aidant familial pour un adulte handicapé, alors elle compte dans l’assiette de votre RSA et l’impacte à la baisse.

Attention toutefois, les CAF ignorent bien souvent cette subtilité entre PCH adulte et PCH enfant. De plus, la déclaration de ressources au titre du RSA ne comporte pas de case qui permettrait de distinguer le dédommagement familial perçu pour un enfant ou perçu pour un adulte. Si la CAF vous réclame un indu, contactez-nous très vite pour engager un recours. Et surtout, ne demandez pas une remise de dette qui reviendrait à reconnaître votre dette (les remises de dettes aboutissent le plus souvent à des remises partielles).

La PCH aidant familial et l’impôt sur le revenu

Même si l’article 81 du Code Général des Impôts prévoyait que la PCH n’était pas imposable, l’administration fiscale a décidé d’une interprétation différente et a estimé que si elle n’était pas imposable pour la personne handicapée, elle l’est pour l’aidant familial (cf. BOFIP, point 60).

En conséquence, la PCH aidant familiale est assujettie à CSG-CRDS (environ 15,5%) et doit être déclarée en bénéfices non commerciaux : voir fiche pratique ici.

La PCH aidant familial et l’allocation-logement

L’allocation-logement étant calculée en fonction de votre revenu imposable et la PCH aidant familial étant considérée comme un revenu imposable par l’administration fiscale, la PCH aidant familial est susceptible d’impacter le montant de votre allocation-logement.

La PCH aidant familial et la prime d’activité

La PCH, qu’elle soit versée pour votre rôle d’aidant familial auprès d’un enfant handicapé ou d’un adulte handicapé, entre dans l’assiette des revenus professionnels ou assimilés pour le calcul de la prime d’activité, comme indiqué par l’article R844-1 du Code de la Sécurité Sociale :

« Ont le caractère de revenus professionnels ou en tiennent lieu en application du 1° de l’article L. 842-4 :

(…)

9° Les sommes perçues au titre du dédommagement par l’aidant familial tel que défini à l’ article R. 245-7 du code de l’action sociale et des familles »

La PCH aidant familial est donc susceptible de vous ouvrir droit à la prime d’activité.

La PCH aidant familial et la protection maladie

Le décret du 19 juillet 2016 supprime le statut d’ayant droit de son conjoint à la Sécurité Sociale lorsqu’on ne travaille pas. Si vous n’avez pas droit à la Sécurité Sociale (parce que vous ne travaillez pas par exemple) et que vous touchez plus de 805€ de PCH aidant familial/mois, alors vous devrez payer 8% de cotisation sur votre PCH pour être couvert par la protection universelle maladie.

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15 décembre 2016

Le restaurant extra-ordinaire Le Reflet ouvre ses portes

Un restaurant employant des personnels trisomiques : c’était le projet de fin d’études d’une jeune architecte d’intérieur nantaise, c’est aujourd’hui une nouvelle table dans le centre-ville de Nantes !

De grands sourires, de l’émotion, un peu d’appréhension aussi… C’est le menu quotidien de l’équipe du restaurant Le Reflet Lien ouvert dans une nouvelle fenêtre, qui ouvre en cette mi-décembre dans la rue des Trois-Croissants, à Nantes. Une équipe véritablement « extra-ordinaire » : aux côtés du gérant et de la chef de cuisine, l’établissement emploie deux cuisiniers et quatre serveurs trisomiques.

« Mon grand frère est trisomique et de fait, on est confronté au regard des autres, on voit que beaucoup reste à faire, explique Flore Lelièvre, qui a imaginé ce projet dès 2013, pour achever sa formation d’architecte d’intérieur. Mon idée était donc de créer un lieu qui leur permette de s’intégrer dans la société ».

« Banaliser la différence, dans un lieu ordinaire »

Le projet de fin d’études de la jeune Nantaise a soulevé l’enthousiasme. Son professeur à l’école Pivaud, Jérôme Nicot, s’y est associé très tôt. Un réseau de compétences diverses s’est mis en place puis s’est constitué en association, Trinôme. A l’été 2016, elle a conduit une levée de fonds qui a dépassé toutes les espérances en rapportant 400 000 €. Le financement participatif a également été sollicité. « Nous avons ainsi pu acheter plus facilement les murs et le fonds de commerce », explique Flore, qui parle d’une « aventure humaine très forte ».
Recrutés pour leur motivation, les six employés porteurs de trisomie 21 vont donner une visibilité à toute une catégorie de la population. « Il faut banaliser la différence et pour cela, il faut un lieu où se rencontrer. Un lieu ordinaire, comme un restaurant », insiste la jeune femme.

Projet de partenariats avec des chefs locaux

De lourds travaux d’accessibilité ont été réalisés pour transformer l’ancienne Table des Roys, nom de la précédente enseigne. « On leur demande toujours de s’adapter. Ici, c’est le lieu qui s’adapte », souligne Flore. Une gamme d’assiettes a été imaginée et permet une prise en main plus facile. Un système spécifique de prise et de transmission des commandes a été mis au point, tous les employés ne maîtrisant pas l’écrit. Une salle de repos a été aménagée, pour surmonter les coups de fatigue.
Le lieu totalise 36 couverts. Ce qu’on trouve dans les assiettes ? « Une cuisine française et du monde, avec des produits de saison ! » précise Flore, qui imagine à terme des partenariats avec des chefs locaux pour apporter de nouvelles saveurs. A vous de goûter cette cuisine où différence rime avec solidarité !

14 décembre 2016

La Présidente de l'Unapei, Christel Prado, vers un avenir encore trop incertain ...

Christel PRADO lors de son intervention face aux responsables et elus politiques pour le congre de Unapei a ToulouseSix ans après son arrivée a la tête de l'Unapei et que l'Unapei fête cette année son cinquante sixieme anniversaire de sa création, Christel PRADO, et à six mois des présidentielle. La présidente nous dresse un nouvelle aparcue de la situation des personnes en situation de handicap a mobilité intellectuelle, face à des responsable politique qui font beaucoup de promesse. Pour la présidente de l'Unapei les«réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux. A une vaste problématique sociétale, on répond par de la bricolothérapie».

FHI --- L’Unapei a fête cette année son 56é anniversaire, plus d’un demi-siècle plus tard et six ans après votre prise de fonction en juin 2010, quel regard portez-vous sur votre action et le bilan dressez-vous sur celui de l’association ?

Christel PRADO --- Je pense que l’Unapei a réussi à atteindre beaucoup de ses objectifs : donner de la visibilité à la problématique des personnes handicapées qui restent sans solution ou à celles qui sont déplacées contre leur gré loin de leur famille, voire en Belgique.

L’Unapei a réussi à démontrer que l’avenir de notre société était d’être inclusive et solidaire, c’est-à-dire qu’il n’était plus supportable pour personne de voir émerger des politiques catégorielles qui ne répondent pas à l’universalité de ce que constitue une société. Pour autant, les moyens n’ont jamais été à la hauteur des annonces faites par les responsables politiques. Pour gouverner, avoir bon cœur ne suffit pas. Il faut faire des choix et donc des arbitrages budgétaires. Ils n’ont clairement pas été ces dernières années à la hauteur des ambitions politiques et surtout des besoins des personnes en situation de handicap et de leur famille.

Nous entrons dans une nouvelle phase associative : celui de nouveaux portages politiques. Les associations ont totalement conscience que lorsque la pénurie est là, il ne faut pas se contenter de la gérer. Il faut contraindre les décideurs à agir par notre mobilisation.

FHI --- Comme je préfère personnellement le terme d’inclusion plutôt que celui d’intégration, vous-même préféré le terme personnes à mobilité intellectuelle réduite que celui personnes handicapées mentales. Mais quelle est la différence, pouvez-vous nous l’expliquer ?

Christel PRADO --- L’Unapei milite pour une société inclusive et solidaire, c’est-à-dire qui lutte contre toutes les formes persistantes d’exclusivité. Nous souhaitons que le droit commun s’applique à tous et que le médico-social ne vienne que renforcer les politiques de droit commun en terme de compensation des conséquences du handicap.

Nous ne souhaitons pas utiliser l’anglicisme inclusion parce que c’est un mot statique. Il ne permet pas aux acteurs de se mettre tous en mouvement au service de la citoyenneté de tous. Nous préférons utiliser l’adjectif inclusif qui est adjoint à une terminologie partagée par tous.

FHI --- J’ai eu l’occasion plusieurs fois de vous entendre lors de vos discours, comme a Toulouse lors du congrès de l’Unapei, exprimant parfois une certaine de forme de colère. Quelles sont les raisons qui freinent leurs inclusions aujourd’hui ?

Christel PRADO --- Les freins sont de plusieurs natures : beaucoup de nos concitoyens considèrent encore que les personnes en situation de handicap sont contagieuses voire dangereuses, mais les freins majeurs sont ceux des frontières que constituent chaque culture institutionnelle. Chacun travaille entre soi et il est très difficile de travailler ensemble pour répondre aux besoins de la personne sans essayer d’en faire un faire-valoir pour l’Etat, les collectivités ou les associations.

FHI --- Vous m’aviez confié lors d’une précédente interview il y a quelques mois, et notamment lors du début quinquennat attendre beaucoup du gouvernement actuel face au retard accumuler depuis plusieurs décennies. Avez-vous pu trouver les réponses à vos questions et demandes ? 

Christel PRADO --- Les réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux. A une vaste problématique sociétale, on répond par de la bricolothérapie. C’est indigne. Nous avions de l’espoir parce que nous étions compris et les objectifs étaient partagés. Le passage du gouvernement Ayrault au gouvernement Valls a constitué une fracture dans les engagements.

FHI --- Vous parler d’Éducation, d’emploi, la vieillesse et depuis quelques années aussi comme celle de la sexualité même si un certain tabou demeure sur la question, sont des questions prioritaires pour l’Unapei, comme vous l’indiquez dans ma première question. Pouvez-vous me dire ce que le Gouvernement de François HOLLANDE aura permis d’améliorer ou aura ignoré ?

Christel PRADO --- Tout a été en trompe l’œil. Si communiquer sur ce qu’on fait sans le faire, c’est répondre aux besoins, alors ce gouvernement a été performant. Quand je vois le nombre de nos concitoyens handicapés sans réponse ou vivant la pauvreté augmenter, je suis très amère, sans pour cela douter de la sincérité de mes interlocuteurs.

FHI --- L’Unapei sera telle présente dans cette campagne présidentielle ?

Christel PRADO --- Oui. Nous nous engageons dans une campagne sociétale qui vise à faire bouger l’ensemble des acteurs de la société et pas seulement les pouvoirs publics et les associations. Nous souhaitons que notre société devienne inclusive et solidaire. C’était le thème de notre dernier congrès à Colmar. Le prochain, à Nancy sera sur l’habitat inclusif.

FHI --- Le polyhandicap demeure aujourd’hui l’une des nombreuses problématiques, une question parfois aborder par les politiques et parfois quelques promesses qui non jamais trouvé de mise en œuvre, des associations réclame aujourd’hui un plan similaire a l’autisme, cela est-il vraiment une nécessité selon vous et quel niveau ?

Christel PRADO --- Nous avons publié un Livre Blanc sur le Polyhandicap qui appelle l’ensemble des parties prenantes territoriales à signer des engagements. Nous pensons qu’il ne faut pas segmenter les plans. Nous réclamons un plan pour les personnes souffrant de troubles du neuro-développement (déficience intellectuelle, autisme, polyhandicap, DYS, TDAH, IMC ...). En ce qui concerne le cancer, les plans sont globaux et pas différenciés selon le type de cancer, ce qui permet de dégager de véritables volumes financiers opérants. Pourquoi faire différemment pour le handicap ?

FHI ---Sur l’emploi, l’Unapei reste très active, comme l’indiquent de récentes conventions de partenariats, comme celle avec la banque alimentaire ? l UNAPEI signe une convention avec la banque alimentaire

L’emploi notamment dans les secteurs de la communication ou des médias en général restant très fermé aux personnes à mobilité intellectuelle réduite ou psychique pourtant des initiatives ici ou la prouve le contraire, comme l’affirme notre syndicat. Comment expliquez-vous cette situation ?

Christel PRADO --- Le taux de chômage des PH est le double de celui de la population ordinaire. C’est dû à la méconnaissance des situations de handicap par les employeurs, au manque de qualification des PH (qui je le rappelle ont rarement accès à l’école) et au manque d’accompagnement dans l’emploi.

FHI --- Six ans après votre élection, j’ai entendu dire que vous envisagiez de quitter la présidence de l’Unapei. Pourquoi une telle décision et quel serait vos prochains objectifs, la politique ?

Christel PRADO --- Je suis avant tout une femme et je dois assurer l’avenir de mes deux enfants. La présidence de l’Unapei est bénévole. J’ai reçu pendant un an une indemnité pour pouvoir continuer. J’estime ne pas devoir faire porter cette charge à mon association.

D’autre part, j’avais toujours dit que j’assumerais cette fonction pendant 8 ans maximum. C’est un véritable sacerdoce qui ne permet pas d’avoir de temps familiaux et de loisirs.
J’ai candidaté sur le poste de directrice générale adjointe cohésion sociale et territoires du département de la Manche et j’ai l’honneur d’avoir été retenue. Je suis fière de mettre mes compétences au service de cette collectivité et de ses habitants.

La politique ? Nous en faisons tous quand nous sommes engagés dans une association militante. Elle n’est pas associée à un parti politique c’est tout. Je ne suis pas membre d’un parti politique et cela semble être une condition en France pour faire de la politique. Je ne remplis donc pas les conditions.

Interview Réalisé par
Stéphane LAGOUTIERE

13 décembre 2016

Autisme : le site du gouvernement

 

L'autisme

Cet espace est destiné à informer le grand public, tout comme les personnes concernées et leurs familles. Il délivre une information officielle et validée par un comité scientifique conforme aux recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé et de l'ANESM.

http://social-sante.gouv.fr

 

13 décembre 2016

Maisons partagées, de nouveaux projets dans toute la France

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Des maisons partagées, dans lesquelles vivent personnes valides et handicapées, vont ouvrir dans 10 nouvelles villes de France. Cette innovation sociale qui a fait ses preuves est menée depuis 2009 par la fédération Simon de Cyrène.

Par , le 24-04-2015

Solitude et isolement douloureux pour certaines personnes handicapées... Alors, parfois, on leur propose de vivre chez eux, sans pour autant être seuls. La Fédération Simon de Cyrène  a ouvert des « maisons partagées », expérience innovante entre personnes valides et handicapées (trauma crâniens, AVC, lésions cérébrales, handicap psychique, autisme…). Chacun dispose de son propre studio aménagé dans de grands appartements ou maisons. Leur force, c'est le binôme dans l'esprit des communautés de L'Arche de Jean Vanier : un résident et un assistant qui l'accompagne au quotidien (préparation des repas, déplacements, loisirs, vacances...) et agit sous la houlette d'un responsable de foyer. La première communauté a ouvert en 2009 à Vanves (92). Depuis, ces lieux de vie connaissent un bel essaimage. Entre 2015 et 2017, la Fédération ouvrira des maisons partagées dans 10 nouvelles villes de France !

600 logements en projet

Ainsi, la maison d'Angers a ouvert ses portes fin mars 2015. Elle reçoit 12 résidents handicapés, assistants professionnels et jeunes volontaires et 30 adultes handicapés en activités de jour. En avril 2015, la première pierre a été posée pour la construction de cinq nouvelles maisons à Rungis (Val de Marne) ; 70 personnes pourront vivre ensemble dans des appartements répartis sur 5 maisons situées au sein d'une ancienne ferme briarde (2 800 m² d'habitat partagé) au milieu d'un hectare de parc en centre-ville. En 2015, des permis de construire sont déposés dans 4 villes (Dijon, Nantes, Lyon, Ré) et trois autres groupes de compagnons sont créés (Marseille, Lille, Bordeaux). Au total, près de 600 logements et 400 emplois sont en cours de création.

Un vrai projet de société

L'expérience des maisons partagées Simon de Cyrène s'inscrit comme un projet de société fondé sur un « art du vivre ensemble ». Elle témoigne que la fragilité invite à la fraternité et à la confiance et propose une réponse à mi-chemin entre le domicile diffus, souvent désocialisant et l'institution. Selon une étude DDASS 92 de 2006, 95% des personnes veulent en effet quitter leur établissement !

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12 décembre 2016

Maman d'enfant handicapé j'ai fait un burn-out

 

Mère qui médite en apesanteur au-dessus de sa cuisine. Enfants qui volent.

Photo
Un tabouret jeté contre le mur par son fils et Sandrine a fait sa valise.  Elle n’est pas allée loin, mais c’était nécessaire. Témoignage d’un burn-out que Sandrine a partagé sur la toile et dont elle sort peu à peu.

Sandrine est la maman d’un garçon de 14 ans, TDAH, et d’un petit de 7 ans, précoce avec un haut potentiel intellectuel (HPI). Elle gérait tant bien que mal un quotidien pesant quand la goutte d’eau a fait déborder le vase. Une fois de plus, son plus jeune fils n’a pas pu gérer sa frustration : en cause,  un yaourt non désiré pour le petit-déjeuner, qui l’a poussé à balancer son tabouret contre les murs de la cuisine. Sandrine ne l’a pas encaissé comme d’autres fois. En quelques secondes, elle a bouclé ses valises. Son conjoint l’a prise de revers en lui disant que c’était une bonne idée de fuir ainsi. « Ça m’a d’abord vexé, explique Sandrine. Puis j’ai saisi la brèche et je suis partie m’enfermer seule, trois jours, dans la maison de campagne de mes parents. » Sandrine a fait du sport, lu des livres, libre de toute contrainte horaire, et de ses responsabilités.

« Ça s’est aggravé avec le temps »

Avec le recul, Sandrine a réalisé que l’épisode du yaourt n’était pas la vraie raison de son burn-out. « Mon fils aîné a été difficile à gérer pendant des années. Il a un comportement intrusif, que je vis comme une agression. Mon plus jeune ne sait pas gérer sa frustration, avec lui tout est une question de négociation. Je mène une lutte permanente, qui se termine par des crises de plus en plus violentes. Avec eux la journée n’est jamais terminée… »

La peur de craquer

« Je ne me sentais pas le droit de lâcher, alors j’ai tenu le coup en attendant que ça passe. Pendant des années, j’ai eu peur de craquer. Jusqu’au jour où je n’ai pas pu me retenir d’exploser ! J’avais l’impression qu’on m’avalait toute crue, que mes enfants se servaient de moi comme d’un punchingball. Même un bisou était devenu agressif. Si je n’étais pas partie ce week-end-là,  je ne sais pas ce qui aurait pu se passer… », raconte Sandrine.

Affronter le regard des autres

Sandrine ne regrette pas d’être partie, mais plutôt de l’avoir fait sous l’emprise de la colère. « Je ne suis pas fière d’être partie en claquant la porte de la sorte car cela a fait peur à mes enfants. Mais je pense que ça a été salvateur pour tout le monde. Si c’était à refaire je n’attendrais pas autant. »
De son escapade, elle en a écrit un article qu’elle a publié sur son blog Maman@home. « Mes lectrices ont été très compréhensives et bienveillantes, contrairement à la majorité des internautes ayant découvert mon article repris par le site Lalibre Belgique. Leurs propos étaient haineux et violents, ils  m’ont traitée d’égoïste, j’ai été accusée d’avoir abandonné ma famille, de ne pas savoir m’occuper de mes enfants prétendument « atypiques ». Quand on fait un bun-out professionnel, craquer est normal, tout le monde peut comprendre. Mais quand ce sont vos propres enfants qui vous poussent à bout, alors vous devez assumer avec le sourire. Je ne suis pas d’accord ! On peut craquer et ne pas être une mauvaise mère pour autant. Cette escapade de quelques jours m’a permis de prendre du recul. Je l’ai fait, et ça m’a procuré un bien fou. Je me rends compte aujourd’hui que j’ai le droit de prendre du temps pour moi, que j’ai le droit de ne plus supporter. Et que ce n’est pas grave. La peur de craquer a été bien plus angoissante que celle de passer à l’acte. »

Vanessa Cornier

12 décembre 2016

1er arbre de Noël d'Autisme Deux-Sèvres : un grand succès !

logo Autime Deux-Sèvres

article publié sur le site d'Autisme Deux Sèvres


Le : 12 Décembre 2016 - 14:39

Ce samedi 10 décembre, Autisme 79 organisait son 1er arbre de Noël. Une soixantaine de personnes se sont retrouvées à la salle des fêtes de la commune de Coutières. Un goûter et une magnifique pièce montée de bonbons ont régalé les enfants et les parents.

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Puis le Père Noël a fait son apparition, chargé des cadeaux pour les enfants de l'association et leurs frères et soeurs.

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Merci à toutes les personnes qui ont participé à la réussite de cette journée.

Le mot de notre présidente :

J'espère que cette après-midi ensemble a permis aux nouvelles familles de rencontrer les familles plus "anciennes" et que cette belle dynamique continuera tout au long des années à venir.

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d'année

Frédérique Buffet

12 décembre 2016

Grenoble - Un dossier de suspicions de viols sur des enfants handicapés classé sans suite

the-autist, publié le 12/12/2016 à 17:15 , mis à jour à 17:16:18

Le parquet de Grenoble classe sans suite un dossier de graves suspicions d’agressions sexuelles et de viols sur des enfants handicapés

Conférence de Presse – 14 décembre 2016, 11h

Cabinet de Me Bertrand SAYN – 119 rue Pierre Corneilles 69003 LYON

 

Communiqué de presse

Au printemps 2015, de nombreuses plaintes étaient déposées pour des faits de viols et d’agressions sexuelles commis sur des enfants handicapés, au sein d’un même Institut Médico-Educatif visant trois éducateurs.

Lors d’une première conférence de presse, les victimes dénonçaient l’immobilisme du Parquet.

Le soir même, Monsieur le Procureur indiquait par voie de presse qu’il classait sans suite. Il adressait ultérieurement un avis de classement évoquant l’absence d’infraction et une enquête « extrêmement complète et fouillée ».

Les familles constituées parties civiles ont eu accès au dossier et ne peuvent qu’être stupéfaites du classement sans suite qui s’avère incompréhensible.

 

Le dossier est extrêmement inquiétant !

  • La parole des enfants est constante

Onze familles dénoncent des faits de même nature : l’ensemble de leurs auditions, dont certaines très explicites, constituent un tout accablant.

 

  • Une des personnes mises en cause a des antécédents très récents, de nature sexuelle et concernant des mineurs

Il présente deux antécédents de viol sur mineur classés sans suite et deux antécédents, en 2014 et 2015, de détention d’images à caractère pédopornographique.

 

Et pourtant les investigations présentent des carences graves.

  • Aucune investigation n’a été réalisée sur les antécédents de l’éducateur sus visé. Ces dossiers concernant les antécédents n’ont pas même été versés au dossier.

Outre leurs inquiétudes quant aux sévices subis par leurs enfants, une nouvelle question obsède les familles : des photos ou des vidéos de leur enfant se trouvent-elles parmi les images détenues par cet individu ?

 

  • Les enfants ont été entendus dans des conditions déplorables

Les auditions ont été effectuées au sein de l’IME, lieu des viols présumés, et toujours en présence d’autres éducateurs qui soutiennent à l’unanimité leurs collègues mis en cause.

 

  • Les enfants n’ont pas été expertisés

Aucune audition de spécialiste de l’enfance handicapée n’a été faite et aucun des enfants n’a été expertisé par un tiers compétent et impartial.

 

La lecture du dossier révèle une enquête particulièrement défaillante.

 

Pourquoi un tel classement sans une enquête complète ? Quelle justice pour ces enfants handicapés et leurs familles ?

 

Me SAYN : bsaynavocat@gmail.com – 06 81 25 34 29

 

En présence des familles et des associations :

Association présidée par Mme Ghislaine LUBART (06 60 72 07 58)

 

 Association présidée par Mme Homayra SELLIER

 

12 décembre 2016

Voir ou revoir => Le MUR, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme un film de Sophie ROBERT

 

Le MUR, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme

Dans ce documentaire de 52 minutes réalisé par Sophie Robert, onze psychanalystes exposent leur point de vue stupéfiant sur l'autisme. Produit par Océan Invisible Productions. Diffusé par Autistes Sans Frontières. Découvrez bientôt le film événement de l'autisme, après 2 années de censure.

http://www.dragonbleutv.com

 

12 décembre 2016

Le bulletin d'information d'Autisme France - Le lien novembre 2016

Pour accéder au bulletin d'information d'Autisme France, version pdf : Cliquez ici

le_lien_aiw_11.2016

Pour adhérer à Autisme France (adhésion et service de protection juridique)

 

  • Sur le site d’Autisme-France

Le parrain d'Autisme France est Gilbert Montagné, les ambassadeurs Olivier Lejeune et Patrice Amate.

 

Retour sur le congrès du 3 décembre :

Le programme

 

- Remerciements :

À vous tous qui avez veillé à la réussite de ce congrès, un immense merci !

Les familles et les professionnels en sont ressortis avec plus d’énergie pour assumer leur vie quotidienne, si difficile souvent.

À notre parrain, Gilbert Montagné et à son épouse qui par leur gentillesse ont réchauffé les cœurs, un chaleureux merci !

Rendez-vous à l’année prochaine, le 9 décembre 2017, pour une nouvelle édition !

Danièle LANGLOYS

 

- Discours de Mme la Ministre Ségolène Neuville

- Discours de la Présidente, Mme Danièle Langloys

 

Formations et colloques

 

Toutes les newsletters d’Autisme France

 

  • Actualités de l’autisme

Lancement du site gouvernemental sur l’autisme

 

Préparation du 4e Plan Autisme

 

Introduction et Articles colloque PauIntervenir précocement, scolariser... pour une vie adulte plus autonome

 

Remise d'un chèque à l'association CeRESA : 9000 € de dons pour une meilleure prise en charge

 

Autisme Ariège poursuit ses actions

 

  • Scolarisation

Brevet : adaptation des épreuves aux candidats en situation de handicap

 

Autisme : la dés-intégration scolaire : le point de vue d’une maman enseignante

 

Le droit à l'école n'est pas effectif pour tous les enfants, dénonce le Défenseur des droits :

À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, et son adjointe, la Défenseure des enfants, Geneviève Avenard, ont rendu public leur rapport annuel consacré aux droits de l’enfant «Droit fondamental à l’éducation : une école pour tous, un droit pour chacun »

 

Les activités périscolaires accessibles aux enfants en situation de handicap

 

Circulaire n° 2016-186 du 30-11-2016 sur la formation et l'insertion professionnelle des élèves en situation de handicap

 

Décret n° 2016-1452 du 28 octobre 2016 relatif au contrôle de l'instruction dans la famille ou des établissements d'enseignement privés hors contrat

 

Article sur L'instit'humeurs : Repose en paix, formation continue

 

Dossier de RFI à l’occasion de la journée mondiale des personnes handicapées

 

  • Écouter, lire et voir

​​Conférence Asperansa « Du diagnostic à l’insertion professionnelle » : les vidéos

 

Lettres de l’ASH-hebdo :

11/11/16

18/11/16

25/11/16

02/12/16

- 09/12/16

 

Newsletters Handicap.fr :

- 10/11/16

24/11/16

- 08/12/16

 

Newsletter de Déclic

 

Newsletters Hop’Toys :

- Trouble du sommeil : 5 astuces sensorielles 

- Montessori à la maison

 

Handicap.frSaison 6 de “Vestiaires”

 

Des mots qui grattentCritique du « Bal des Pompiers » de Laurent Savard

 

Article de Franck Ramus : La souffrance psychique est bel et bien évaluable et mesurable

 

  • Formations, colloques, événements

Formations E.D.I

 

Séminaire « dispositifs et modalités d’accompagnement des personnes handicapées dans les établissements et services médico-sociaux » - Novembre, décembre et janvier à Paris

 

Salon international sur le syndrôme d'Asperger« Aspie Days » 17 et 18 février à Lille

 

  • Utile

Autisme et alimentation : Des solutions pratiques : Comment aider mon enfant tout au long du repas?

 

Guide : comprendre les signaux sensoriels de votre enfant

 

JuriTravail : Tout savoir sur le congé du proche aidant

 

Vos droits : les préjudices sexuels et d’établissement

 

L’appli qui donne la parole à ceux qui en sont privés : L'application Proloquo2go permet aux personnes muettes ou qui ont des difficultés d'élocution de s'exprimer.

 

Curateur ou tuteur familial : suivez le guide

 

Étude-action : La place des personnes en situation de handicap dans l’engagement bénévole

 

  • Appels à projets et à contributions

Appel à contribution de l’ANESM : Guide de repérage des problèmes somatiques

 

Création d'un FAM pour adultes avec autisme et/ou troubles envahissants du développement dans le département du Cantal

 

Fondation de France : Vie sociale et citoyenneté des personnes handicapées

 

  • Recherche

Autisme Information Science

Behavior Genetics : Autisme : une signature génétique pour un même diagnostic.

 

Euronews : Autisme : ce que pourrait dire la génétique

 

Psychomedia : Autisme : des dysfonctionnements des mitochondries pourraient être une cause

 

Pourquoi docteur : Plus de mutations sur l’ADN mitochondrial des enfants atteints

 

Fondation FondaMental : Autisme : la piste de la flore intestinale

 

  • Actualités du handicap

Comité interministériel du handicap :

- Dossier de Presse du gouvernement

- Les articles :

Comité du handicap : principales mesures, dès 2017 ?
Ségolène Neuville : « Cette politique-là, nous la mènerons jusqu’au bout »
Marisol Touraine et Ségolène Neuville présentent de nouvelles mesures pour faciliter l’accès aux soins et renforcer les droits sociaux des personnes en situation de handicap
Manuel Valls présente 14 mesures pour le Handicap 
Comité interministériel du handicap : 90 mesures pour adapter le dispositif

 

Les chiffres du chômage ne sont pas bons : Le chômage des handicapés reste élevé

 

Un chef d’entreprise a choisi de n’embaucher que des personnes handicapées

 

Vers une réforme des diplômes du travail social

 

Discours de Ségolène Neuville :

- au congrès « Nous aussi »

- à la remise des prix Fair’évoluer de l’Adapt

- aux trophées des APAJH

 

Interview du sénateur Éric Bocquet sur le désengagement de l’État envers le handicap

 

Budget 2017 de la CNSA : 25,47 milliards d'euros, dont 2,9 milliards pour les départements

 

Document du GRATH sur l’accueil temporaire

 

La soutenabilité du FIPHFP interrogée par le Sénat

 

Ségolène Neuville à propos de l’AGEFIPH : « Il va falloir trouver de nouveaux modes de financement »

 

L’industrie aéronautique spatiale recrute des personnes handicapées sans emploi

 

L’Île-de-France se dote d’un Conseil consultatif du handicap

 

HAS : les patients associés à l’évaluation des médicaments

 

Programme de coopération entre la CNSA et l’EHESP

 

160 nouvelles gares accessibles d’ici… 2024 !

 

Handéo renforce son réseau en territoire avec ses 12 premiers correspondants

  • Dossier des Français de Belgique

Communiqué de presse commun des ministres français et wallon

 

Discours de Ségolène Neuville : Commission mixte paritaire « Suivi de l’accord-cadre franco-wallon portant sur l’accueil des personnes handicapées »

 

Rapport de Philip Cordery sur le médico-social dans le cadre de la PLFSS

 

Chapitres Français de Belgique et Plan Autisme

Annexes : Répartition des enfants et des adultes dans les établissements conventionnés en Belgique, liste des personnes auditionnées

 

Communiqué de presse des associations : Exil forcé des personnes handicapées en Belgique : le scandale perdure

 

Des mots qui grattent : Analyse par une association de terrain

 

  • Documents administratifs

Guide HAS : « Mieux prévenir et prendre en charge les moments de violence dans l’évolution clinique des patients adultes lors des hospitalisations en service de psychiatrie »

 

Décret n° 2016-1535 du 15 novembre 2016 relatif aux modalités d'attribution et de versement des éléments de la prestation de compensation prévus à l'article L. 245-3 du code de l'action sociale et des familles

 

Décret no 2016-1476 du 28 octobre 2016 pris en application de l’article L. 226-3 du code de l’action sociale et des familles et relatif à l’évaluation de la situation de mineurs à partir d’une information préoccupante, réalisée par une équipe pluridisciplinaire de professionnels

 

Aide à domicile : le temps de trajet compte-t-il dans la prestation ?

 

Décret n° 2016-1554 du 18 novembre 2016 relatif au congé de proche aidant

 

Centre-Val-de-Loire : Rapport sur les SAMSAH

 

Étude régionale sur l’accueil temporaire des personnes handicapées en Bretagne

 

Note d’information du DEPP sur le parcours des élèves en situation de handicap en primaire

 

Instruction N° DGCS/SD3B/CNSA/SGMCAS/2016/321 du 23 septembre 2016 relative à l’appui aux MDPH dans le déploiement de la démarche « une réponse accompagnée pour tous »

 

Instruction N° DGCS/SD3B/CNSA/SGMCAS/DSSIS/2016/322 du 23 septembre 2016 relative au système d’information de suivi des orientations dans le secteur du handicap

 

Arrêté du 4 novembre 2016 fixant pour l'année 2016 le montant des reports de crédits issus de la section Vbis du budget de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie

 

Arrêté du 4 novembre 2016 fixant pour l'année 2016 les montants et fractions du produit des contributions mentionnées à l'article L. 14-10-4 du code de l'action sociale et des familles, affectés au financement des dépenses de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie mentionnées au IV et au V de l'article L. 14-10-5 du même code

 

Arrêté du 4 novembre 2016 fixant pour l'année 2016 les conditions d'utilisation, l'affectation et le montant des crédits pour le financement des formations d'emplois d'avenir, d'actions de tutorat, d'actions de formation dans le cadre des dispositions de l'article L. 6326-3 du code du travail et d'actions spécifiques de formation dans les établissements et services médico-sociaux mentionnés à l'article L. 314-3-1 du code de l'action sociale et des familles

 

Instruction N° DGCS/SD3A/CNSA/2016/333 du 4 novembre 2016 relative à la répartition actualisée de la dotation prévue à l’article 116 de la loi de finances rectificative pour 2015 destinée à la restructuration des services d’aide et d’accompagnement à domicile

 

Retraite à taux plein : Mesure dérogatoire pour les assurés ayant interrompu leur activité pour assister une personne handicapée en qualité d’aidant familial ou de tierce personne

 

Référentiel : Activités et compétences encadrants de proximité dans le médico-social

 

Rapport : l’emploi des femmes en situation de handicap par le Défenseur des droits

 

Les accords au titre de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés

Comment les établissements s’en acquittent-ils ?

 

Arrêté du 14 novembre 2016 relatif au livret de formation du diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social

Arrêté du 14 novembre 2016 modifiant l'arrêté du 29 janvier 2016 relatif à la formation conduisant au diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social

 

Circulaire Âge taux pleinMesure dérogatoire – Assurés ayant apporté sous certaines conditions une aide à leur enfant handicapé

 

Arrêté du 21 novembre 2016 modifiant l'arrêté du 12 mai 2016 modifié fixant, pour l'année 2016, les dotations régionales mentionnées à l'article L. 174-1-1 du code de la sécurité sociale, les dotations régionales de financement des missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation prévues à l'article L. 162-22-13 du code de la sécurité sociale et à l'article 78 de la loi n° 2015-1702 du 21 décembre 2015 de financement de la sécurité sociale pour 2016, ainsi que le montant des transferts prévus à l'article L. 174-1-2 du code de la sécurité sociale

 

CNSA : L’activité des MDPH en 2015

 

 

Isabelle RESPLENDINO

Danièle LANGLOYS

Christian SOTTOU

​Anne FREULON

 

 

 

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12 décembre 2016

Expérience autisme : ils vivent et travaillent autrement !

article publié sur handicap.fr

Résumé : Une expérience en Eure-et-Loir est menée avec 7 jeunes autistes qui leur propose un travail dans un environnement adapté avant de rejoindre un lieu de vie autonome mais encadré. Du bénéfice pour tous, et des économies manifestes...

Par , le 11-12-2016

Par François Feuilleux

Sept jeunes atteints de troubles de l'autisme, de modéré à sévère, se mettent à table après leur matinée de travail à l'usine : une scène que l'association Vivre et travailler autrement souhaite voir se multiplier en France après une expérimentation en Eure-et-Loir. Jordan, Louis, Nicolas, Reinicaer et les autres bénéficient d'un nouveau dispositif d'insertion sociale par le travail en entreprise ordinaire, à Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, une commune nouvelle d'Eure-et-Loir.

A l'origine : un papa

Jean-François Dufresne, président de l'association Vivre et travailler autrement, lui-même père d'un jeune adulte autiste et également directeur général d'Andros, est à l'initiative de cette innovation. Les jeunes travailleurs, dont son fils, sont ainsi employés à mi-temps en CDI par l'entreprise agro-alimentaire Novandie, filiale du groupe Andros. L'initiative bénéficie du soutien de l'État et des institutions locales et
régionales. Pour l'heure, c'est la pause déjeuner dans la salle-à-manger de la Maison du Parc, leur lieu de vie. Chacun a sa place autour de la table où sont servis des plats préparés par la cuisinière. Mais ce soir, ce seront eux qui cuisineront. « L'objectif de l'association est de prouver que l'insertion des personnes
autistes par le travail est possible et que c'est une source d'épanouissement pour eux, grâce à un accompagnement éducatif et social et à un hébergement », explique à l'AFP la responsable de l'association Yenni Gorce.

Des facultés de concentration exceptionnelles

Ils sont accompagnés à l'usine de moniteurs d'ESAT (établissement et service d'aide par le travail) mais aussi d'éducateurs spécialisés de la maison de l'autisme d'Eure-et-Loir. La plupart des personnes autistes engagées dans ce programme ne savent pas lire, ne communiquent pas ou peu avec des mots et ressentent des intérêts restreints. Ils peuvent aussi faire preuve de comportements répétitifs. « Ils éprouvent du mal à exprimer ce qu'ils ont à l'intérieur d'eux-mêmes. En revanche, tous possèdent des facultés de concentration exceptionnelles. Ils ont une excellente mémoire et comprennent parfaitement leur environnement de manière visuelle, lorsqu'il leur est adapté », souligne Yenni Gorce.

Environnement adapté

L'aménagement a été conçu par des spécialistes pour que la compréhension des salariés autistes soit parfaite : à l'usine tout est visuel, calibré, mesuré, structuré. « Les personnes autistes souffrent de l'imprévu et rencontrent des angoisses, voire subissent des crises lorsqu'un phénomène inattendu survient », souligne Mme Gorce. Ils changent aussi régulièrement de postes de travail, passant d'une ligne de production, où ils doivent insérer des couvercles sur des pots de yaourt, à la réalisation de panachages de produits finis, vendus en lots. Toutes les consignes de travail et de sécurité sont formalisées par des codes couleurs et des pictogrammes, étape après étape. « Ce sont des tâches qui étaient remplies auparavant par d'autres salariés de l'usine et par des intérimaires », explique Marie-Amélie Collas, directrice technique chez Novandie. « Quand ils ont une tâche à réaliser, ils la font à la perfection. Le travail qui leur est confié est bien mieux réalisé que par les autres salariés, et plus rapidement », estime Mme Collas.

35 000 euros contre 80 000

Une fois leur demi-journée de travail terminée, les personnes autistes bénéficient l'après-midi d'activités de vie et de socialisation, toujours très cadrées : cours de médiation artistique, sport, musique, mais aussi des
activités plus banales comme le jardinage, les courses au supermarché, la préparation des repas... Si leurs postes de travail à l'usine sont précisément calibrés, il en est de même sur leur lieu de vie. Le soir, la plupart dorment dans leur studio tandis que deux jeunes adultes rentrent dans leur famille. Les résidents payent sur leur salaire (le Smic) une participation financière à l'association. « L'objectif de Vivre et travailler autrement est d'essaimer partout sur le territoire ce que l'on est en train de réaliser ici. On veut montrer aux
entreprises, collectivités locales et autres qu'il est possible et bénéfique de faire travailler des personnes autistes », explique Mme Gorce. Selon l'association, ce type de prise en charge coûterait environ 35 000 euros par an et par personne, contre 80 000 euros dans des structures d'accueil classique type établissement médico-social.

© Vivre et travailler autrement

11 décembre 2016

Je suis musicien autiste

06.12.2016
Portrait sonore d'un autiste musicien

Mon Objectif est d'inciter les autistes à ne pas mettre toute leur énergie à essayer d'être "normal" mais à s'autoriser à assumer leur différence

Car ils sont nombreux les musiciens autistes. Certains n'ont d'ailleurs pas toujours mis de mot sur leur différence. De Glen Gould à Bela Bartok en passant par Nico des Velvet Underground, la musique est pourtant un langage privilégié pour les autistes.

Moi je suis un miraculé parce que mes parents ont tenu bon malgré mes bizarreries, ils ne m'ont pas placé en institution, ne m'ont pas confié à un psychiatre, ce qui m'aurait sans doute empêché à tout jamais de parler. J'ai eu de la chance!

Ce qu'il faut comprendre avec l'autisme c'est que la communication verbale n'est pas instinctive, donc l'implicite n'est souvent pas perçu par les autistes. En revanche, à l'intérieur de leur tête il y a une foule de connexions.

Moi comme beaucoup d'autistes, j'ai l'oreille absolue et je fais de l'hyperacousie. Alors quand je suis dans la rue c'est show time dans ma tête: le brouhaha qui m'inquiète devient partition.

Ce Fol Ensemble fait déjà beaucoup parler de lui sur les réseaux sociaux où les personnes autistes trouvent souvent aussi un mode de communication à l'autre plus facile puisqu'il ne passe pas par l'oral. Les musiciens de renommée internationale côtoient ainsi le temps d'un concert des autistes non verbaux mais aussi des spécialistes de l'autisme, médecins ou accompagnants, qui se retrouveront tous pour un concert exceptionnel au mois de mai dans la grande salle de l'Unesco.

11 décembre 2016

Témoignage de Magali Pignard, personne autiste Asperger et maman d'un petit garçon atteint d'autisme

Magali Pignard : Être une personne autiste au travail

 

Témoignage de Magali Pignard, personne autiste Asperger et maman d'un petit garçon atteint d'autisme.

En savoir plus sur www.autisme.gouv.fr


Magali Pignard : Être une personne autiste au... par affairessociales-et-sante

10 décembre 2016

Pourquoi une politisation du traitement de l'autisme ?

La difficulté de la France à se réformer et la politisation à outrance de nos retards

J’ai été très récemment étonné d’apprendre par les médias que près d’une centaine de députés LR (Les Républicains) avaient déposé un projet de loi (en fait une résolution) qui avait été rejeté.
Je me suis demandé ce que le traitement de l’autisme avait à voir avec la politique et pourquoi ce projet de loi n’était défendu principalement que par des députés de droite ?
Une recherche google sur ce sujet renvoie en grande partie à des textes de protestation sur l’aspect liberticide et dogmatique du projet.

Renseignement pris, il semble qu’en France, le milieu psychiatrique soit dominé par la psychanalyse et s’oppose au reste du monde qui adhère aux traitements éducatifs et comportementaux qui ont démontré leur efficacité.

Au delà, de la polémique sur les théories, il semble qu’il y ait une opposition entre le milieu psychanalytique très influent dans la psychiatrie française et les associations de parents d’enfants autistes qui soutiennent les approches éducatives et comportementales.
Intuitivement j’aurais tendance à être plus proche des associations de parents dont on ne peut douter de la volonté d’aider leurs enfants.

Mais toujours en s’informant, on prend conscience que le fond de cette polémique n’est pas de l’ordre de la théorie ou même de la liberté de pratique médicale, mais qu’il est surtout d’ordre financier.
Dans cette résolution, les députés demandaient de réallouer les financements aux approches qui ont démontré leur efficacité (les approches éducatives et comportementales) et à ne plus financer les prises en charge psychanalytiques. Ce qui était en cause dans cette résolution, c’était le remboursement des traitements psychanalytiques de l’autisme jugés culpabilisants pour les familles, inefficaces voire même néfastes.(1)

En effet, la psychanalyse considère l’autisme comme une psychose (maladie mentale) qui aurait été déclenchée par une forme de détachement de la mère en phase intra-utérine voire dans les toutes premières années. On comprend ainsi l’aspect culpabilisant pour les mères et les familles. En revanche les derniers développements de la neurologie ont montré la présence d’anomalies dans une zone du cerveau des autistes (le sillon temporal supérieur) que la psychiatrie française s’efforce d’ignorer. Le documentaire « Le mur » de Sophie Robert en donne une très bonne illustration.(2)

Le plus étonnant c’est que le gouvernement actuel (de gauche) a ouvert un site officiel (3) qui valide explicitement les approches éducatives et comportementales et condamne les approches psychanalytiques. Alors pourquoi ce projet n’était-il soutenu principalement que par des députés de droite ?
Le 3ème plan Autisme qui date de 2013, soutient le dépistage précoce de l’autisme pour mieux le traiter et une orientation vers les méthodes éducatives et comportementales. Il été initiée par Marie-Arlette Carlotti députée socialiste alors ministre chargée des personnes handicapées.

Pourquoi alors cette insistance des médias pour mettre en exergue l’appartenance politique des députés ayant proposé ce projet de loi ? Pourquoi politiser et présenter comme liberticide un projet de loi qui ne fait que relever nos pesanteurs et nos retards ?

 (1) Ainsi, la France a été condamné en février 2015 par la Cour européene des droits de l’homme pour « manque d’accompagnement » des personnes autistes.

(2) Disponible sur Dailymotion

(3) Voir le site gouvernemental et les vidéos explicatives : www.autisme.gouv.fr

10 décembre 2016

Comité Interministériel du Handicap - CIH 2 décembre 2016

 

Comité Interministériel du Handicap - 2 décembre 2016

La politique du handicap portée par le Gouvernement repose sur une ambition forte : changer durablement de regard et de méthode pour accompagner l'autonomie des personnes concernées en rendant la société plus accueillante et pl...

http://www.gouvernement.fr

 

10 décembre 2016

Josef Schovanec, autiste, entre autres

article publié dans le magazine DECLIC

6 décembre 2016

schovanecbruno-kleinbd_recadre

Un homme brillant, docteur en philosophie, diplômé de Sciences-Po Paris, polyglotte… et autiste Asperger. Mais le super-héros aime bien remettre les pendules à l’heure… Du tac au tac : Déclic / Josef Schovanec

Peut-on être 0 % autiste ?

(Rires) C’est difficile. C’est comme ne pas aimer du tout le chocolat.  Ça peut exister, mais c’est rare.

Si l’autisme était un point cardinal ?

Le zénith.

L’exclusion des autistes, c’est une forme de racisme ?

Remplacez certains mots par d’autres, et vous aurez la réponse. J’ai plein d’amis autistes qui ont réussi les concours administratifs avec brio, et qui pourtant ont été éliminés à la visite médicale.

Quel est le synonyme d’autisme ?

Humanité.

L’antonyme ?

Exclusion.

Si l’autisme était un code social ?

Comment dire bonjour, combien de courbettes vous devez faire.

Quel est le geste le plus autiste que vous ayez fait ?

(Rires) J’hésite, il y en a plein… En 2e année après le bac, l’une de mes camarades de classe m’a demandé de la regarder fixement dans les yeux. C’est là que j’ai compris qu’elle avait des lentilles. Avec le recul, je pense que l’objectif n’était pas de constater qu’elle avait des lentilles…

Si l’autisme était un sport ?

Pas de sport, non non non ! Je suis anti-sportif au possible, et la plupart des autistes le sont aussi. En tout cas ce serait un sport individuel comme la marche, ou en lien avec les animaux comme l’équitation.

Si demain il existait un médicament pour guérir l’autisme,vous le prendriez ?

Non. C’est comme si on me demandait « vous prendriez un médicament pour avoir telle couleur des yeux ou telle taille ». Le fait d’être autiste n’est pas une déficience ou une maladie, c’est une forme de fonctionnement qui n’est ni plus ni moins pathologique que le fait d’être Japonais ou Coréen. On devrait être content qu’il y ait une diversité dans l’être humain !

Si l’autisme était une langue ?

Ce serait une langue en images, avec une écriture semblable au chinois, et une grammaire très compliquée à la japonaise. Une langue complexe à apprendre, c’est tellement plus intéressant !

L’autisme, en tant que qualité romantique et exceptionnelle à la Rain Man, vous en pensez quoi ?

À l’échelle de l’histoire de l’autisme, Rain Man relève de la préhistoire. Ce côté supposément génial, en apparence flatteur, n’est pas une porte ouverte à l’inclusion. Aussi brillant qu’il soit, le porteur d’autisme n’est pas la personne avec qui les employeurs voudront travailler.

Dans la société actuelle, est-il facile d’être porteur d’autisme ?

Il y a un lien très fort entre le statut social des parents et le devenir de leurs enfants. Quand un autiste naît, neuf fois sur dix les parents se séparent. L’enfant reste alors avec sa mère qui doit arrêter de travailler, et perçoit donc moins d’argent. C’est très mal parti pour lui. Une famille riche, elle, trouvera de bons professionnels ou émigrera au Canada ou aux USA. Ce qui ne veut pas dire que les familles riches n’ont aucun problème, bien évidemment. Il y a aussi le fait que dans un milieu défavorisé, votre enfant a de grandes chances de ne pas être diagnostiqué correctement. Si certains disent que l’autisme de leur enfant est bien accepté, tant mieux. Mais il faut être réaliste. Un enfant âgé de 3 ou 4 ans, qui donne des petites tapes à tout le monde, c’est mignon. Mais à 25 ans ? Quand ses parents ne seront plus là, qui le protégera ? Il ne faut pas oublier que l’enfant autiste devient un adulte, qu’en grandissant son handicap ne disparaît pas dans la nature.

Le côté invisible du handicap n’est-il pas un frein à l’inclusion ?

Le comble de l’autisme est cette absence d’indices physiques. Les parents d’enfants autistes subissent alors souvent un harcèlement de la part de leur entourage. J’ai déjà entendu des remarques telles que « Si on ne sait pas éduquer un enfant, on n’en fait pas ! », ou encore « Donnez-le moi un week-end, je vais le guérir ». Rien de nouveau sous le soleil. Pour que l’autisme soit perçu différemment, il faut faire en sorte que le grand public ait une vraie connaissance de ce handicap. On en est très loin en France…

Et vous, vous vous sentez autiste ?

Chaque être humain a une multitude de dimensions. L’une de mes facettes est d’être porteur d’autisme. J’ai aussi d’autres caractéristiques, comme ma taille, mon milieu familial. L’autisme n’épuise pas toute l’identité d’une personne. Pour ma part, je suis depuis longtemps dans le petit monde de l’autisme. Je suis devenu une sorte de rat de laboratoire.

Quel rôle aimeriez-vous jouer dans ce milieu ?

Je n’ai pas d’attente particulière. L’autisme n’était pas censé être mon métier. J’avais d’autres projets et j’en ai toujours. Les choses se sont faites par nécessité. J’ai dû abandonner un poste de professeur à l’université de Téhéran, refuser les propositions du gouvernement indien. Il y a quelques années, quand j’étais plongé dans ce monde-là, il n’y avait rien ni personne pour en parler. Aujourd’hui, je ne me sens pas le culot d’abandonner l’autisme en France.

Vous avez conscience d’être un modèle de réussite ?

Certains croient que je suis un modèle de réussite. Pourtant quand les personnes me rencontrent, elles se rendent compte que j’ai beaucoup moins d’aptitudes qu’elles croyaient, que leur enfant se débrouille beaucoup mieux que moi. Parfois, les réactions sont presque moqueuses, voire (rarement) condescendantes. On ne peut pas comparer tous les autistes. Cette histoire de degré d’autisme devrait être formulée en termes de degrés d’apprentissage, offerts ou non à la personne ou à la famille. Un enfant privé d’école et d’éducation a simplement moins de chances qu’un autre.

L’autisme n’est donc pas qu’une caractéristique, mais un vrai handicap.

Dans une classe peuplée uniquement d’enfants autistes, un enfant non autiste sera considéré comme handicapé. Prenez l’exemple du restaurant Dans le noir [Ndlr : les clients dînent dans l’obscurité absolue, guidés par un personnel non-voyant], le handicap s’inverse. Il faut inviter les gens au voyage, découvrir le pays des personnes autistes, ne pas croire ce qu’on peut entendre, mais s’intéresser aux individus eux-mêmes. C’est le cadre qui est handicapant, pas l’autisme. Un pays entièrement peuplé de gens autistes serait fonctionnel. Si la société veut avoir un avenir, elle devra s’appuyer sur ces personnes.

Propos recueillis par Vanessa Cornier

 

Ressources

  • Voyages en Autistan : Chroniques des Carnets du monde, Josef Schovanec, Plon, 2016, 14,90 €.
  • De l’amour en Austistan, Josef Schovanec, Plon, 2015, 17,90 €.
  • Éloge du voyage à l’usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez, Josef Schovanec, Plon, 2014, 18,50 €.
  • Je suis à l’est, Josef Schovanec, Plon, 2012, 18,50 €.
10 décembre 2016

A propos du verrouillage de la Wikipédia francophone par deux psychanalystes

9 déc. 2016
Par Jean VinçotBlog : Le blog de Jean Vinçot


Vous avez toujours rêvé de savoir comment les psychanalystes s'y prennent pour diffuser l'information sur leurs pratiques ? Voici un petit exemple avec tous les liens nécessaires, tiré de l'encyclopédie en ligne Wikipédia

L’objet de cet article est de donner un aperçu de la façon dont deux psychanalystes français ont contrôlé pendant des années l’information au sujet de l’autisme sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia en langue française.

Points abordés :

  1. La non-représentativité des champs de recherche appliqués à l’autisme sur la Wikipédia en français

  2. Le traitement de l’article « autisme en psychanalyse »

  3. Le traitement de l’article consacré au film « Le Mur »

  4. Le traitement de l’article consacré à la CIPPA

  5. La dénonciation par X, sur la Wikipédia en français.

Non-représentativité des champs de recherche appliqués à l’autisme sur Wikipédia jusqu’en 2016

Jusque début 2016, la psychanalyse n’était représentée qu’en des termes très élogieux sur Wikipédia. Plusieurs contributeurs réguliers à l’encyclopédie en ligne ont fourni un important travail sur les articles traitant de psychanalyse, au point que 241 psychanalystes français ont leur propre article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Psychanalyste_fran%C3%A7ais

Les professionnels d’orientation cognitiviste n’ont pas cette chance. Pire, ils semblent avoir fait l’objet d’un « oubli » volontaire.

Le 4 décembre 2016, j’ai créé un article sur Wikipédia pour Éric Fombonne, un grand chercheur français, qui avait son propre article sur la Wikipédia en anglais, mais bizarrement pas en français. Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Fombonne , et l’historique : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=%C3%89ric_Fombonne&action=history .

Sans que cette information soit certaine (elle m’a été rapportée mais je n’ai pu la vérifier), il semble que le Dr Éric Lemonnier, à l’origine d’un protocole de recherche sur la bumétanide et opposé aux théories psychanalytiques, ait été censuré pour se voir priver d’un article à son nom dans Wikipédia. Pareillement, j’ai créé un article à son nom.

Chaque petite théorie psychanalytique qui prétend expliquer l’autisme a son propre article, généralement sans la moindre information quant à l’obsolescence évidente de ces théories. Voir par exemple :

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Psychose_d%C3%A9ficitaire&oldid=118386851 , qui était la version de l’article consacré à la « psychose déficitaire » jusqu’en décembre 2016. Rien n’explique que ce concept remonte aux années 1980, et que ses prétentions causales sont totalement invalides. De fait, un parent qui, par exemple, recevrait ce diagnostic pour son enfant et chercherait à s’informer sur internet sur ce dont il s’agit, risque fort de tomber sur ce type d’article (Wikipédia apparaît souvent en premier dans les résultats de recherche), et croira que son enfant souffre d’un « noyau psychotique dont l’expression peut varier avec l’âge, avec épisodes de délire aux alentours de la puberté ». Il apprendra, Ô bonheur, qu’un autre nom pour ce charmant concept est celui de « psychose à expression déficitaire » ou de « débilité évolutive »... Rien de tel pour être complètement terrorisé au sujet de son enfant et pour croire qu’il ne progressera jamais…

Le traitement de l’article consacré à l’autisme en psychanalyse, jusqu’en 2016

Il y a un article détaillé à propos de l’autisme en psychanalyse. Jusqu’à ce que je mette en lumière les erreurs qu’il comportait, cet article ressemblait à cela :

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Autisme_en_psychanalyse&oldid=124798542

On y apprenait, entre autres :

  • Que Françoise Dolto est « une des psychanalystes les plus reconnues sur l'efficacité de ces soins sur les plus petits, autistes y compris » (sans aucune preuve de cela), en oubliant qu’elle imputait le déclenchement de l’autisme à la mère…

  • Que « Les thèses de Bettelheim sont aujourd’hui abandonnées par les praticiens d'inspiration psychanalytique qui mettent l'accent sur une position éthique de respect de la souffrance des patients et de leur famille ». Etrange, ce n’est pas ce que ma mère et moi avons constaté, ni les parents et personnes autistes avec lesquels j’en ai discuté.

  • Que Michelle Dawson, personne autiste et chercheuse en neurosciences, a « notamment à elle seule empêché au Canada que les thérapies cognitivo-comportementales soient rendues obligatoires » … en oubliant que Temple Grandin est opposée à la psychanalyse et au packing, de même que Hugo Horiot, Josef Schovanec et Gunilla Gerland, pour ne citer que quatre personnes autistes qui se sont exprimées.

L’article consacré au film Le Mur 

Un autre article extrêmement instructif est celui qui est consacré au film Le Mur. La section des controverses y est hypertrophiée. La version actuelle a fait l’objet d’une longue bataille interne, voir l’historique de l’article :

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Le_Mur_(film,_2011)&action=history

A l’origine de cet activisme débordant pour défendre la psychanalyse, on trouve deux contributeurs réguliers à Wikipédia. XK, dont une série d’indices concordants indique qu’il pourrait être un élève ou un proche de Jean-Claude Maleval, et « Y», qui d’après l’une de mes sources (à confirmer) serait psychanalyste à Paris.

On se rend compte que X a fermement bataillé pour que l’article sur le film Le Mur comporte tout un chapitre consacré à l’avis de Mme Loriane Brunessaux. Pas un mot, en revanche, sur le fait que la diffusion de ce film a été soutenue par des personnalités autistes importantes, telles que Temple Grandin.

La CIPPA a droit à un traitement de faveur ! et Maleval !!!

… à travers un article magnifiquement léché et mitonné aux petits oignons, toujours par nos amis X et Y. Je vous laisse admirer : https://fr.wikipedia.org/wiki/Coordination_internationale_entre_psychoth%C3%A9rapeutes_psychanalystes_s%27occupant_de_personnes_avec_autisme_et_membres_associ%C3%A9s

… et regarder dans l’historique qui a contribué à cette merveille : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Coordination_internationale_entre_psychoth%C3%A9rapeutes_psychanalystes_s%27occupant_de_personnes_avec_autisme_et_membres_associ%C3%A9s&dir=prev&action=history

Détail intéressant, l’article a été mis en doute au niveau de son admissibilité par LuciePaG, une femme avec autisme. Son action a été rapidement annulée par nos deux contributeurs psychanalystes.

Jean-Claude Maleval semble lui aussi très apprécié par cette petite équipe de rédacteurs passionnés de psychanalyse. Ses publications, pourtant peu citées dans d'autres travaux (preuve de leur confidentialité), ont été abondamment dispatchées dans plusieurs articles relatifs à l'autisme, en particulier celui sur le syndrome d'Asperger. https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Syndrome_d%27Asperger#Jean_CLaude_Maleval

Dénonciation par X

Je contribue à Wikipédia depuis fin 2007 et depuis fin 2008 avec un compte utilisateur, au nom de « TSAaxx » (petite blague, j’utilisais ce pseudonyme bien avant de savoir que j’ai un TSA, un trouble du spectre de l’autisme, donc).

En neuf ans, je n’ai jamais été dénoncée auprès des administrateurs de Wikipédia. Sauf… par X. Ce conflit a débuté durant mon travail sur l’article consacré au syndrome d’Asperger. Voir par exemple : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Discussion:Syndrome_d%27Asperger&diff=117680288&oldid=117679705

… Où X dit entre autres que « les psychanalystes ne sont pas experts judiciaires » pour justifier l’effacement d’une information à propos de Rachel, mère d’enfant autiste avec syndrome d’Asperger. En réalité, les « expertises psychologiques » demandées dans le cadre judiciaire font très souvent appel à la psychanalyse. Je l’ai hélas expérimenté moi-même…. Une théorie psychanalytique a servi d’argument en faveur de la personne contre laquelle j’étais en procès en 2003, pour viol, puisque j’ai été qualifiée de « dysharmonique psychotique » à l’âge de 5 ans – d’où une perte de contact avec la réalité et donc, évidemment, le fait que j’ai pu « inventer » ce viol !

Le conflit s’est aggravé sur l’article Autisme en France :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autisme_en_France

On en trouvera des traces sur la page de discussion de l’article en question (attention, très longue lecture) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Autisme_en_France

A la suite de ce conflit, X m’a attaquée en requête aux administrateurs, demandant une sanction contre moi au motif de désorganisation de l’encyclopédie. Cette sanction a failli être appliquée, car il maîtrise bien mieux l’art de l’argumentation au calme que je ne le fais. Aussi, un administrateur avait voté pour me sanctionner, mais deux autres sont venus me soutenir.

Suite à cet échec, X a disparu de Wikipédia en français. Cependant, Y continue à tenter de s’opposer de temps en temps à mon travail de rédaction d’articles.

Conclusion

La méthode employée par les psychanalystes pour verrouiller Wikipédia était jusqu’à présent d’une redoutable efficacité : elle consiste à dire que les sources de presse ne sont pas fiables, et à utiliser comme références uniquement des articles de psychanalystes écrits dans des revues pour psychanalystes et dont le comité de lecture ou de vérification par les pairs se compose, devinez quoi, de psychanalystes !

Depuis le début de l’année 2016, j’ai tenté de rééquilibrer les articles consacrés à l’autisme sur Wikipédia. Entre autres, j’ai rédigé ou réécrit entièrement ces articles :

  1. Empathie des personnes autistes 

  2. Exclusion sociale des personnes autistes 

  3. Syndrome d'Asperger 

  4. Mouvement pour les droits des personnes autistes 

  5. Temple Grandin 

  6. Kathleen Seidel 

  7. Autiste savant 

  8. Prise en charge de l'autisme par l'équithérapie

  9. Emploi des personnes autistes 

  10. Diagnostics rétrospectifs d'autisme 

  11. Controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme

J’ai mis en ligne un Portail web wiki consacré à l'autisme le 5 mai de cette année, il comptait alors moins de 100 articles. Il en compte 228 à ce jour, ce qui veut dire que le nombre d'articles consacrés à l'autisme sur Wikipédia a plus que doublé en six mois.

Liste totale des articles relatifs à l'autisme dans Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Portail:Autisme/Articles_li%C3%A9s&pageuntil=Temple+Grandin+%28t%C3%A9l%C3%A9film%29#mw-pages

Pour diminuer le verrouillage de l’information par les psychanalystes, bien que la création d’un site web gouvernemental soit une très bonne chose, je recommande des publications scientifiques. De par ma formation, j’ai la possibilité de rédiger et de soumettre de tels articles en me basant sur l’un de mes points forts, le « datamining », la collecte de données.

TSAxx, wikipédienne

9 décembre 2016

La psychanalyse mise en cause dans la prise en charge de l'autisme

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 09/12/2016 à 08:17

Société - Polémique

À Toulouse en 2016, Estelle imaginé l'application Watchelp pour développer l'autonomie de son fils Alan, autiste./Photo DDM, Xavier de Fenoyl
À Toulouse en 2016, Estelle imaginé l'application Watchelp pour développer l'autonomie de son fils Alan, autiste./Photo DDM, Xavier de Fenoyl

Une résolution qui invite le gouvernement à «condamner et à interdire les pratiques psychanalytiques» dans la prise en charge de l'autisme déclenche la polémique.

Quarante ans ont passé et la polémique continue d'embûcher les chemins de l'autisme, ce trouble envahissant du comportement qui concerne 100 000 jeunes de moins de 20 ans, en France (1), 600 000 personnes en totalité. Hier, une «résolution» portée Daniel Fasquelle (LR) et signée par une centaine de députés de droite a été adressée au gouvernement, l'invitant à «condamner et interdire les pratiques psychanalytiques sous toutes leurs formes» dans la prise en charge de l'autisme. Les principales associations (Agir et Vivre l'Autisme, Vaincre l'autisme, Asperger aide France, Collectif Egalited, Autistes sans frontières, Maison de l'Autisme…) appellent à soutenir ce texte ainsi qu'une pétition sur change.org qui dépassait, mardi, les 4 000 signatures.

Comme l'on pouvait s'y attendre, un collectif de 39 psychanalystes de l'Inter-Associatif européen de psychanalyse a répondu à l'offensive, jugeant la proposition «diffamatoire et calomnieuse». Dans son texte, ce collectif de douze associations appelle au retrait des recommandations de la Haute autorité de Santé (HAS lire l'encadré) et à la signature d'une pétition contre la «science d'Etat».

Un modèle «obsolète»

Interrogée par La Dépêche du Midi en 2012 alors que l'autisme était déclaré grande cause nationale, Bernadette Rogé, docteur en psychologie et directrice de CeResa Autisme Education Midi-Pyrénées, indiquait alors : «Je pense qu'il est souhaitable de s'orienter vers des interventions qui ont fait leurs preuves sur le plan scientifique. La psychanalyse expliquait l'autisme par des difficultés relationnelles liées à des relations de mauvaise qualité avec la mère. Ce modèle a été totalement remis en question et est donc totalement obsolète.

On sait aujourd'hui que l'autisme est un trouble neurodéveloppemental qui nécessite la mise en place d'une éducation adaptée. Et les méthodes comportementales ont fait leurs preuves. Pour autant, il ne faut pas confondre psychanalyse et psychiatrie. Si, dans le domaine de l'autisme, la psychanalyse n'a rien à apporter, les psychiatres ont à intervenir au moment du diagnostic et aussi parfois dans le suivi lorsqu'il y a des complications psychiatriques.»

Chacun se fera son idée. Mais une chose est sûre, en 2014, 44 % des personnes autistes étaient toujours victimes de maltraitances – diagnostic souvent impossible, familles épuisées ou menacées par des placements abusifs, adultes abandonnés, défaut de scolarisation pour 80 % des enfants, technique du packing pour individus psychotiques enveloppés dans des draps froids et humides, etc.) En février 2015, la France a été condamnée par la Cour européennedes droits de l'Homme pour «manque d'accompagnement des personnes autistes».

Quarante ans après la reconnaissance de l'autisme comme un handicap, c'est insupportable.


Des textes clairs

Dans leur publication de mars 2012, la HAS et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) recommandent, en résumé, des interventions «fondées sur une approche éducative, comporte- mentale et développementale» et que le «projet personnalisé d'interventions couvre tous ces domaines et soit élaboré en partenariat avec les parents et leur enfant».


Florence Pezous, Présidente d'Autisme 31 (1) «Beaucoup de familles restent dans le désarroi»

Votre réaction suite à la polémique déclenchée par la résolution parlementaire ?

Pour nous, c'est une évidence : la psychanalyse n'a pas sa place dans l'accompagnement de l'autisme. C'est un trouble neurodéveloppemental qui passe par une prise en charge éducative et comportementaliste et pas du tout analytique. Mais si certaines familles en font le choix, pourquoi pas. Nous, notre idée, c'est de dire que quel que soit le choix de la famille, il faut le respecter.

Comment expliquez-vous que la France soit aussi en retard dans la prise en charge de l'autisme ?

Je pense que l'on a beaucoup souffert des thèses de Bettelheim (2) qui nous ont mis trente ans de retard et ont fait beaucoup moins de dégâts dans les pays du nord, beaucoup plus en avance que nous sur les questions de l'autisme. Néanmoins, les institutions s'ouvrent en France, mais trop lentement. Du coup, beaucoup de familles sont laissées sur le bord de la route.

Que recherchent les familles qui viennent vous voir à Autisme 31 ?

Nous voyons des familles qui sont encore très malmenées, des mamans dans le désarroi parce que jugées pour leur enfant autiste. Par ailleurs, nous recevons énormément d'appels de gens sans diagnostic qui s'interrogent sur l'autisme ou pas de leur enfant qu'ils soupçonnent après avoir vu un documentaire ou lu un livre, le temps d'attente au centre de diagnostic régional étant d'un à deux ans. Et quand le diagnostic a été confirmé, ce sont des gens perdus que nous accueillons. Ils cherchent des professionnels pour des prises en charge, les moyens de faire admettre leur enfant en milieu scolaire, des aides pour l'administratif très compliqué que la prise en charge de l'autisme impose. Au point que souvent un des parents est obligé d'arrêter de travailler avec tous les soucis financiers que cela suppose. Au final, les familles continuent, pour la plupart, d'être très isolées.

(1) 116, rue des Amidonniers. Toulouse

(2) psychanalyste mort en 1990 et auteur de «La forteresse vide» : «Tout au long de ce livre, je soutiens que le facteur qui précipite l'enfant dans l'autisme infantile est le désir de ses parents qu'il n'existe pas» (p.173)

 

9 décembre 2016

Saint-Mandé : la belle histoire des décorations de Noël de la mairie et du Val Mandé

article publié dans Le Parisien
 
Corinne Nèves|08 décembre 2016, 18h20|0
Saint-Mandé. La décoratrice Carole Pfeiffer a conçu les illuminations de Noël du hall de la mairie de Saint-Mandé. LP/C.N.

Saint-Mandé va s’illuminer ce vendredi, à 14 heures et 18 heures, pour les fêtes de fin d’année. Le hall de la mairie comme l’entrée de l’Institut le Val Mandé, se parent d’une multitude de petits oiseaux, papillons, plumes, boules translucides, et cristaux lumineux suspendus à de délicats branchages. Ces — presque— 800 jolies suspensions sont le résultat de l’échange entre Carole Pfeiffer, architecte décoratrice, et les pensionnaires de l’Institut le Val Mandé.

« Les ateliers ont débuté début novembre, précise Christine Tasse, secrétaire générale de l’établissement public médico-social destiné à l’accompagnement de personnes en situation de handicap. Ils ont rassemblé en différents ateliers Carole et 250 usagers adultes et animateurs. »

L’émotion est encore palpable chez la décoratrice Carole Pfeiffer évoquant cet échange comme « une vraie aventure humaine ».

Ce vendredi, le Val Mandé allume ses décorations dès 14 heures, tandis que la mairie fait découvrir les siennes à 18 heures dans son hall. « Ce sera le coup d’envoi des animations de Noël tant pour les petits que pour les grands », précise-t-on en mairie. Au programme de ce week-end, dans la salle des fêtes : un conte de Noël Eliot et PopCorn, ce samedi à 10 heures et 15 h 30, suivi d’un concert interactif et joyeux conçu par Denis Cuniot, Carole Pfeiffer et Françoise Degeorges, à 17 heures. Dimanche, à 11 heures, ce sera au tour des professeurs et élèves du conservatoire Robert-Lamoureux de donner le « la », en l’église Notre-Dame de Saint-Mandé. En parallèle, des animations et manèges sont prévus dans les jardins de l’Hôtel de Ville, sans oublier la vedette du jour : le père Noël.

 

Ce vendredi, à 14 heures, à l’Institut le Val Mandé, 7, rue Mongenot et à 18h00, dans le hall de l’hôtel de ville. Accès libre.

  leparisien.fr

9 décembre 2016

A Chambourcy, les adolescents autistes se familiarisent avec le monde réel

article publié dans Le Parisien

Élisabeth Gardet|08 décembre 2016, 16h52|0
LP/EG. Géré par l’association Agir et vivre l’autisme (AVA), l’institut médico-éducatif de Chambourcy accueille des adolescents depuis un an, à titre expérimental. Chambourcy.

Ombeline, 16 ans, pianote sur un clavier d’ordinateur, à l’institut médico-éducatif (IME) de Chambourcy. Cette adolescente atteinte d’autisme adore chanter. Ce jour-là, sous le regard bienveillant de David, son éducateur, elle effectue des recherches sur Internet pour trouver la chanson sur laquelle elle a jeté son dévolu. « Ah, ça ne marche pas », glisse-t-elle. C’était voulu. David intervient immédiatement : « Qu’est ce que tu pourrais vérifier ? » « Ah oui, le clavier n’est pas branché », commente Ombeline, large sourire aux lèvres. Tout en s’adonnant à une activité qu’elle aime — le chant — la jeune fille apprend à gérer la frustration. « C’est son point faible : la frustration la met très en colère. Alors on travaille sur cet aspect avec elle, en douceur », explique Ana Bibay, directrice clinique de l’association Agir et vivre l’autisme (AVA), qui gère l’IME.

Cette association créée dans le cadre du Plan autisme 2008 chapeaute neufs établissement en France, dont quatre en Ile-de-France : Chambourcy, Suresnes (Hauts-de-Seine) et deux à Paris (XIXe et XXe). « Cela répondait à une demande des familles. Il s’agissait de faire en sorte que l’éducatif prenne le pas sur l’orientation psychanalytique, c’est-à-dire la prise en charge des personnes atteintes d’autisme dans les services psychiatriques et les hôpitaux de jour », explique Ana Bibay. Depuis un an, l’IME de Chambourcy fait figure de pionnier au sein de l’association AVA : il est le seul à accueillir des adolescents, alors que la prise en charge concerne majoritairement des enfants âgés de 3 à 14 ans. Huit jeunes y apprennent progressivement à « intégrer la communauté des adultes », d’abord « dans le contexte artificiel de l’IME » puis dans le « monde réel ». « Nous gommons progressivement le côté artificiel, en adaptant notre stratégie d’apprentissage à chaque adolescent », explique Denis Ogee, directeur général de l’association.

L’année écoulée a porté ses fruits : les patients de l’IME commencent à voler de leurs propres ailes dans la « vraie vie », après une succession de « défis ». Certains ont appris à faire des courses, dans le cadre d’un partenariat avec le Carrefour Express voisin. « Ça n’a l’air de rien, mais ça peut prendre des mois », insiste Ana Bibay. Deux jeunes ont même franchi un cap : quelques heures par semaine, ils effectuent la mise en rayon des produits dans ce magasin. A partir de ce lundi, Violette, 17 ans, qui a appris le repassage à l’IME, va travailler deux fois par semaine dans la lingerie d’une crèche. Un de ses camarades, âgé de 13 ans, est en poste à la bibliothèque municipale pour gérer l’étiquetage des livres. Un projet est aussi en cours avec le lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye : à partir de mars, des jeunes de l’IME devraient travailler ponctuellement dans le jardin pédagogique de cet établissement.

Contact : 01.30.74.73.28.ou contact@agir-vivre-autisme.org

  leparisien.fr

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