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"Au bonheur d'Elise"
7 juin 2018

Handicapés et aidants livrés à eux-mêmes

article publié dans Libération
Par Marie Piquemal et Anaïs Moran 5 juin 2018 à 20:36

Ce devait être un des sujets majeurs du quinquennat. Mais un an après et malgré les promesses, les associations déplorent des renoncements. La loi Elan, qui enterre l’obligation d’accessibilité des logements neufs, restera un recul symbolique. «Libération» a recueilli les témoignages de ceux qui vivent le handicap au quotidien.

«Nous sommes en réel danger, bien souvent incapables de venir en aide l'un à l'autre»

Elise et Damien à Gémenos le 3 juin 2018.
COMMANDE N° 2018-0675Elise et Damien Joussemet, 39 ans et 43 ans, à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône. (Photo Yohanne Lamoulère. Tendance Floue)

«On est dans une situation dramatique et tout le monde s’en fout. Les heures d’aide humaine de Damien, mon mari, ont été réduites alors que son état s’est dégradé et moi j’attends une décision du tribunal, saisi depuis un an, pour avoir les miennes. Damien a été victime d’un traumatisme crânien en 2001 après une chute de cheval. Il a des troubles de la parole et de la mémoire. Il ne peut plus marcher. Quant à moi, je suis atteinte d’un rhumatisme inflammatoire chronique très sévère qui entraîne la dégénérescence de mes articulations et je suis aussi coincée dans un fauteuil. Je ne peux pas m’occuper de mon mari parce que j’ai tout autant besoin que lui qu’on s’occupe de moi. En novembre, Damien a déposé un dossier à la maison départementale des personnes handicapées (MDHP) pour demander une augmentation des heures de présence de l’auxiliaire de vie. Jusqu’alors il avait 198 heures par mois. La réponse à sa requête est arrivée le mois dernier : ce sera désormais 185 heures par mois, soit 5 à 6 heures d’aide par jour. Le ciel nous est tombé sur la tête.

«Nous sommes en réel danger, livrés à nous-mêmes et bien souvent incapables de venir en aide l’un à l’autre. Vous n’imaginez pas comme notre quotidien est un enfer. Comme je tremble à chaque fois que je vois mon mari tomber par terre. Comme je crie quand je l’entends s’étouffer à table et que je suis bloquée dans mon lit. Comme chaque geste du quotidien, ouvrir une bouteille, une porte, le robinet, est un cap infranchissable sans l’aide d’une auxiliaire de vie. Parfois je dois attendre trois jours avant de pouvoir me faire accompagner à la pharmacie et acheter mes médicaments. L’autre soir, notre chat nous a ramené un rat crevé dans la cuisine. Et bien le rat crevé est resté là jusqu’au lendemain matin ! C’est de la maltraitance. Pourquoi ne nous donne-t-on pas l’opportunité de vivre dans la dignité comme tout le monde ?

«Les gens pensent qu’il suffit de nous installer toute la journée devant la télé ou sur une terrasse pour nous rendre heureux. Ils ne connaissent rien au handicap. Ils ne comprennent pas que nous avons les mêmes projets de vie que les valides, les mêmes besoins, d’autonomie et de vie sociale : sortir, aller faire ses courses, recevoir des amis, avoir des enfants… En nous accordant seulement cinq heures de soutien humain par jour, on bafoue notre droit à vivre comme les autres. Nous envisageons de déposer une demande en urgence de la prestation de compensation du handicap (aide financière versée par le département) car nous estimons que notre maintien à domicile est en péril. On nous traite comme des sous-êtres humains, il faut que cela cesse. Damien est en colère, moi j’ai la rage. Le gouvernement parle du "changement de regard" mais moi je n’en ai rien à foutre de comment on me regarde. Je veux juste qu’on respecte mes droits, qu’on applique la loi de 2005 qui a le mérite d’exister. Parce que pendant ce temps-là, on crève la bouche ouverte.» Recueilli par Anaïs Moran

«L'école ne veut pas de mes enfants»

Séverine, 41 ans ; Laurent, 34 ans ; Alexandra, 10 ans ; Marion, 7 ans, et Pauline Lepeme, 5 ans (Starsbourg). (Photo Pascal Bastien. Divergence)

«J’implore le droit à l’éducation pour mes deux plus jeunes filles. Marion souffre d’un trouble de l’attention et d’hyperactivité. Pauline est atteinte d’une forme d’autisme associé très sévère. J’aimerais qu’elles puissent avoir la scolarité la plus normale possible, comme celle de leur sœur aînée. Mais l’école ne veut pas de mes enfants handicapés. Nous vivons ce rejet au quotidien. Marion est en CP, accompagnée par une auxiliaire de vie scolaire (AVS) trois demi-journées par semaine, mais la direction de l’école tente par tous les moyens de me convaincre de la placer en internat pour enfant à trouble du comportement. Parce que c’est une enfant très active, qui bouge constamment, Marion est souvent punie et isolée des heures dans le couloir. Parce qu’elle refuse de travailler, incapable de tenir en place, elle est parfois interdite d’aller aux toilettes. Ma fille est déjà rentrée mouillée de sa propre urine à la maison. C’est donc cela, l’école de la République ? Mes filles n’y sont pas les bienvenues et nous sommes démunis face à une telle injustice.

«C’est encore plus flagrant pour ma benjamine. Cette même école a refusé l’inscription de Pauline à la rentrée 2017, en prétextant que l’établissement n’était pas aux normes d’accessibilité handicap. Mais ma fille ne se déplace pas en fauteuil ! Lorsque j’ai enfin réussi à lui trouver une maternelle plus accueillante, j’ai appris qu’elle n’aurait pas d’AVS. Enième combat : j’ai dû faire le tour des médias, TF1, BFM TV, France 3 Alsace pour obtenir gain de cause auprès de la Maison départementale des personnes handicapées. A l’école, je suis surnommée "la mère dragon", ce genre de mère qui râle tout le temps sur tout et qui prend toujours la défense de ses enfants. A chaque rentrée, il faut remonter sur le ring avec l’angoisse de l’échec. Mais sans mon acharnement, qui serait là pour protéger les droits de mes filles ? L’Etat nous a abandonnés et laissés sur le bord de la route.» Recueilli par A. MO.

«Comment va-t-il survivre le jour où ne serons plus là ?»

Nicolas Baron et son fils, à Tournefeuille, près de Toulouse, le 1er juin 2018.
COMMANDE N° 2018-0687Nicolas et Arnaud Baron, 62 ans et 42 ans, à Toulouse. (Photo Guillaume Riviere)

«Notre vie a basculé en 1993 lorsque notre fils aîné Arnaud a eu un accident de moto et s’est retrouvé handicapé de manière définitive et irréversible. Son traumatisme crânien a entraîné une hémiplégie, une cécité, une aphasie généralisée et une mémoire totalement défaillante. Il avait 18 ans. On nous a tout de suite dit : "Soit vous le mettez en hôpital psychiatrique, soit vous le gardez chez vous." A cette époque, nous travaillions tous les deux, ma femme et moi. Mais il était impensable pour nous d’abandonner Arnaud dans ce type d’établissement. On s’est donc mis à temps partiel pour s’occuper de lui à la maison. Il a fallu se débrouiller, improviser, redoubler d’inventivité pour parvenir à lui proposer un projet de vie épanouissant. Nous avons tout sacrifié pour lui : notre vie sociale, notre vie professionnelle, nos loisirs, nos vacances.

«Aujourd’hui, notre fils a 42 ans et vit toujours chez nous. Plus de vingt ans après son accident, nous restons son unique solution. Mais nous vieillissons, nous sommes au bout du rouleau. Nous arrivons à un âge où nous manquons tous les jours d’un peu plus de vitalité pour permettre de pallier son manque d’autonomie. Comment va-t-il survivre le jour où nous ne serons plus là ? Cette question me hante. On rêve d’offrir à Arnaud la possibilité de vivre dans un "logement inclusif" : en colocation avec d’autres personnes handicapées et une auxiliaire de vie présente vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un idéal loin des hôpitaux psychiatriques et des foyers médicalisés que propose l’Etat. Un idéal qui nous pompe nos dernières forces.

«Cela fait maintenant plus de dix ans que nous remuons ciel et terre pour trouver une alternative avant qu’il ne soit trop tard. Aucune solution n’a encore été concrètement trouvée. Je suis effrayé à l’idée que notre fils se retrouve abandonné par la République.» Recueilli par A. MO.

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«Au lieu d'être soutenu, c'est l'inverse qui se produit», témoigne une mère dont le fils autiste s'apprête à partir en Belgique.

«C’est mon sixième enfant. J’ai su tout de suite que quelque chose n’allait pas. Il criait beaucoup et ne se développait pas comme les autres, je le voyais bien. A 3 ans, il a été diagnostiqué autiste. Il comprend tout mais ne parle pas, à part quelques mots. Quand il était encore à la maison, j’avais réussi à établir un moyen de communication avec lui, avec des images. Cela marchait bien. Il aurait pu apprendre la langue des signes si seulement j’avais trouvé un institut. Assez vite, il est allé à l’hôpital de jour pour enfants. Au début, ça allait, le psychiatre était très bien, mon fils faisait des progrès. Les choses se sont gâtées quand le docteur est parti à la retraite. Mon fils se retrouvait régulièrement enfermé en chambre d’isolement. J’ai protesté. Je ne pouvais pas le supporter. Je me suis retrouvée avec les services de l’enfance sur le dos. Il est difficile pour moi d’en parler, j’ai peur encore aujourd’hui et c’est pour cela que je préfère rester anonyme. Disons juste que si vous contredisez l’administration de santé dans les choix qu’elle fait pour votre enfant, on ne vous facilite pas la vie… Jusqu’à ce que vous craquiez.

«Au lieu d’être soutenu, c’est l’inverse qui se produit. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour sortir mon fils de là. Le seul institut médico-éducatif (IME) que j’ai trouvé ne le prenait que quelques heures par jour. Mais le reste du temps ? J’ai des problèmes de santé, je ne peux pas lui courir derrière s’il m’échappe. Sans cesse, on vous renvoie cette image de mauvaise mère, parce que vous ne pouvez pas vous occuper de votre enfant. C’est très dur. A 18 ans, il a été transféré en hôpital psychiatrique, dans le service des cas les plus difficiles, sous haute sécurité. Le seul où il y avait de la place. Sauf que mon fils n’est pas violent ! Le personnel lui-même reconnaît qu’il n’a rien à faire là. Je ne peux le voir que deux fois par semaine, dans une petite salle de visite.A part tourner en rond, il ne peut pas faire grand-chose. Il y a une toute petite cour, c’est tout. Parfois, ils le mettent à l’isolement pour le protéger des autres patients.

«L’assistante sociale vient d’obtenir une place en Belgique, où il sera transféré dans quelques jours. C’est très loin mais que faire ? La France a un tel retard. On se sent tellement oublié en tant que parents. J’espère qu’il sera bien traité là-bas. Il a du potentiel mon fils, il est capable de faire plein de choses.» Recueilli par  M. Pi

Marie Piquemal , Anaïs Moran
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7 juin 2018

Autisme : l'Etat doit imposer les recommandations de la HAS!

article publié dans Handicap.fr

Résumé : Un rapport parlementaire sur l'autisme propose de diriger les financements publics vers les établissements et professionnels appliquant bien les recommandations de bonnes pratiques de la Haute autorité de santé (HAS), encore trop souvent ignorées.

Par , le 06-06-2018

Un rapport parlementaire sur l'autisme fait 31 propositions visant à améliorer le dépistage, la formation des professionnels et l'information des familles. Il a été présenté le 6 juin 2018 par les députés Nathalie Sarles (LREM) et Daniel Fasquelle (LR) devant le Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) de l'Assemblée.

L'approche psychanalytique trop répandue

"Si l'on veut que les personnes souffrant de troubles autistiques soient bien soignées, il faut s'assurer d'une application effective des recommandations de la Haute autorité", qui "datent de 2012 et ne sont pas encore pleinement appliquées sur le terrain", a souligné M. Fasquelle. Dès lors qu'il s'agit d'argent public, "l'État est tout à fait autorisé à imposer comme condition les recommandations de la Haute autorité pour continuer à financer formations, centres et professionnels", a-t-il estimé. Depuis 2012, la HAS recommande des méthodes éducatives et comportementales pour la prise en charge des enfants autistes, mais l'approche psychanalytique reste répandue en France.

Un argument pour les ARS

Le rapport rappelle que le début d'une conditionnalité de l'allocation des crédits est apparu sous le précédent quinquennat avec le 3e plan autisme (2013-2017), à hauteur de "20% des crédits nationaux". Mais "il faut aller beaucoup plus loin, et plus rapidement", écrivent les deux députés. Ils estiment que les Agences régionales de santé (ARS) disposent d'un levier avec les contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens (CPOM) qu'elles doivent signer avec chaque établissement: "Il est possible d'imposer les formations indispensables à une bonne prise en charge dans le contrat", préconisent-ils.

Amplifier cet effort

Nathalie Sarles a exprimé le "soutien" des deux députés à la "stratégie nationale" sur cinq ans annoncée début avril par le gouvernement (article en lien ci-dessous), visant à rattraper le retard de la France en matière de prise en charge de l'autisme. "Si l'inclusion est le maître mot, nous devons penser aux plus fragiles", a-t-elle ajouté. Alors que le gouvernement a prévu de poursuivre le programme de création de places engagé par le précédent plan, en maintenant les crédits alloués mais pas encore utilisés, les rapporteurs jugent important d'"amplifier" cet effort, afin que les adultes "ne pouvant accéder à l'habitat inclusif ne se retrouvent pas sans solution".

© Twitter Daniel Fasquelle
 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

7 juin 2018

Handicap, la déception Macron

article publié dans Libération

Par Marie Piquemal et Anaïs Moran 5 juin 2018 à 20:56

handicap déception macron

Cécile Faivre, handicapée, vit à Paris avec ses deux enfants. Photo Léa Comelli. Hans Lucas.

 

Ce devait être un des sujets majeurs du quinquennat. Mais un an après et malgré les promesses, les associations déplorent des renoncements. La loi Elan, qui enterre l’obligation d’accessibilité des logements neufs, restera un recul symbolique.

Ils sont beaucoup à y avoir cru. A se dire que leur horizon allait s’éclaircir. C’était l’année dernière, entre les deux tours de la présidentielle. Sur le plateau télé, alors qu’il s’écharpait avec Marine Le Pen, le candidat Macron avait dégainé sa «carte blanche» sur le handicap : «Je ne veux plus de personnes vivant en situation de handicap qui soient sans solutions. […] Ce sera l’une des priorités de mon quinquennat.» L’engagement était précis et fort. Mais dans la nuit de vendredi à samedi derniers, coup de massue. A l’Assemblée, les députés ont adopté en première lecture la loi Elan, qui enterre (entre autres) l’ambition d’avoir l’ensemble des logements neufs accessibles à tous. Comme un symbole. Le gouvernement se défend de toute reculade, assurant que le concept de «logement évolutif» est une garantie. «Les associations ont été consultées sur ce sujet et elles étaient d’accord», assure Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées.

«Mesurettes»

Depuis ce week-end pourtant, les associations, petites et grandes, tambourinent. La déception se lit aussi dans les messages des anonymes postés sur les réseaux sociaux. Macron aurait-il - déjà - oublié ses promesses de campagne ? Il serait faux de dire que rien n’a été fait depuis un an. Le lancement de la «stratégie nationale pour l’autisme», et ses 344 millions d’euros d’investissement sur cinq ans, fixe des objectifs ambitieux pour mieux inclure les personnes autistes dans la société. Mais cette somme est «dérisoire par rapport aux besoins» pour l’association Autisme France.

Et pour le reste ? «Ce sont des mesurettes aux allures de coup de communication», résume Mathilde Fuchs, membre du Collectif lutte et handicaps pour l’égalité et l’émancipation (CLHEE). Par exemple, la revalorisation de l’allocation adulte handicapée (AAH) annoncée par Edouard Philippe en septembre. Actuellement établie à 810 euros mensuels, elle devrait être augmentée de 60 euros en deux ans… «Ne nous leurrons pas. Même avec cette maigre augmentation, les personnes handicapées continueront à vivre sous le seuil de pauvreté, déplore Jean-Luc Duval, du Collectif citoyen handicap. D’autant que les couples de personnes handicapées ne bénéficieront pas de cette hausse.»

A lire aussiL’immobilier décidément inaccessible pour les handicapés

Autre projet gouvernemental en cours mais déjà contesté : l’insertion professionnelle. Le taux de chômage des personnes handicapées stagne à un niveau deux fois supérieur à la moyenne nationale (19 % contre 9 %), selon l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph). Si le cabinet de Sophie Cluzel planche sur une «réforme de la politique de l’emploi des personnes handicapées»,des associations déplorent déjà le manque d’ambition. «Les discussions tournent autour d’une meilleure application du quota des 6 % de personnes handicapées dans les entreprises [les entreprises de plus de vingt salariés qui n’atteignent pas ce seuil doivent en théorie payer une pénalité, ndlr] mais je ne vois pas comment cela aidera réellement les 500 000 travailleurs handicapés exclus du marché de l’emploi, rétorque Odile Maurin, présidente de l’association Handi-Social. Sans évolution législative majeure en matière d’emploi, le monde du travail demeurera discriminatoire.»

Abandonnés

Peut-être parce que l’espoir avait été nourri par Macron, le monde associatif se dit déçu de la politique gouvernementale. «En fait, Emmanuel Macron aurait dû se taire», réagit, amère, Marion Aubry, de l’association Toupi (Tous pour l’inclusion), qui milite pour la scolarisation des enfants handicapés. Pour exprimer leur mécontentement, les cinq principales associations représentant tous les handicaps, ont déposé le 15 mai une «réclamation collective» devant le Conseil de l’Europe pour l’immobilisme de l’Etat français depuis 2005. «La violation des droits fondamentaux des personnes handicapées sévit depuis trop longtemps, il faut que le gouvernement réagisse, alerte le collectif. Nous demandons un plan d’urgence pour les sans-solutions. Ce ne doit plus seulement être une priorité.» Un avis partagé par le collectif Capdroits qui rendra aux députés de l'Assemblée nationale ce jeudi 7 juin un livret de plaidoyer pour les «droits fondamentaux des personnes vulnérables en manque de solutions.»

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Ces «sans-solutions», dont parlait Macron justement, il s’agit souvent des plus lourdement handicapés, qui n’ont pas de prise en charge adéquate alors que ce sont ceux qui en ont le plus besoin. Leurs proches s’épuisent à taper à toutes les portes, avec ce sentiment d’être abandonnés par la République. Parmi eux, il y a ces parents qui se bagarrent comme des lions pour que leurs enfants puissent aller à l’école, ces couples qui voient les anniversaires défiler avec angoisse, inquiets de l’avenir de leur enfant quand ils ne seront plus là. Combien sont-ils ? Impossible de le savoir. Il n’existe toujours pas de statistiques précises, même si Sophie Cluzel assure que c’est l’un de ses combats. L’association Unapei avance le chiffre de 48 000 personnes handicapées sans solutions. En prévenant qu’il est sous-évalué.

Marie Piquemal , Anaïs Moran
7 juin 2018

Saint-Leu : un collégien autiste souffre-douleur d'élèves de sa classe

Un collégien autiste scolarisé à la Pointe-des-Chateaux a vécu un véritable calvaire. Devenu le souffre-douleur de plusieurs élèves de sa classe, il a été molesté, torturé et humilié, nous apprend le Journal de l'Île dans son édition de ce mercredi 6 juin 2018. La gendarmerie est saisie du dossier.

© Google MAps
© Google MAps

Par Fabrice Floch
Publié le 06/06/2018 à 10:58, mis à jour le 06/06/2018 à 13:32


Le père et la mère de la victime sont effondrés, en page 8 du Journal de l'Île, ils révèlent le calvaire de leur fils autiste qui est âgé de 16 ans. L'adolescent était scolarisé dans une classe, classique, du collège de la Pointe-des-Châteaux et tout semblait se passer normalement.

Il y a quelques jours, l'enfant rentre au domicile familial avec les cheveux collés. En examinant, la tête de leur fils, ils découvrent qu'il ne s'agit pas de chewing-gum, comme ils le pensaient, mais de colle à bois.

Des blessures anciennes

À force de questions et avec l'aide d'enseignants du collège, les parents finissent par découvrir la triste réalité. Leur enfant est devenu le souffre-douleur de deux ou trois collégiens de sa classe. Depuis des semaines, ils le torturent, le frappent et l'humilient. Des faits graves confirmés par un médecin qui a délivré une interruption temporaire de travail de cinq jours en constatant les marques de blessures anciennes.
La famille de l'adolescent a déposé une plainte auprès de la justice. Les gendarmes sont en charge de l'enquête et l'un des auteurs des coups a été identifié.

Les conséquences des sévices seront dévastatrices

L'équipe éducative est consternée. Elle vient de découvrir les faits. Le principal du collège souhaite que toute la lumière soit faite dans ce dossier. Il a ouvert ses portes aux enquêteurs.
De leur côté, les parents de la jeune victime sont très inquiets. Ils redoutent les conséquences, à long terme, sur le psychisme de leur enfant autiste. Il a d'ailleurs émis le souhait de quitter La Réunion et de vivre en métropole. Une demande qu'il n'avait jamais faite avant ce triste épisode, précise son père dans les colonnes du JIR.

Le témoignage du père recueilli par Jean-Marc Seguin.

Maltraitance enfant autiste

6 juin 2018

La détresse d’un père d’enfant autiste (vidéo)

Publié le

Kathleen MENEGHINI

La nouvelle est tombée vendredi : deux élèves sur six seront accueillis en classe ULIS en septembre prochain

photo journal

Le collège Maxence Van der Meersch fait partie des trois établissements du Nord-Pas-de-Calais à avoir une ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire). Huit élèves (deux pour chaque niveau de classe) y sont suivis toute l’année pour les amener vers un diplôme. Et donc chaque année l’établissement dirigé par Evelyne Hannedouche ne peut accueillir que deux nouveaux élèves.

Et c’est précisément ce qui crée de la frustration pour les parents des quatre autres enfants qui attendaient le retour de la commission d’affectation. Parmi eux, Frédéric Grard.

 

« Mon cœur de père saigne »

Frédéric Grard c’est le papa de Frédéric, 11 ans, autiste, avec lequel il est monté sur un tandem en mai dernier pour parcourir 1000 kilomètres, rien que ça. Pour parler de l’autisme autrement, et aussi offrir une fenêtre médiatique à l’Ecole Parentale pour Enfants Autistes du Montreuillois (EPEAM). Evidemment, il accuse mal le coup. Vendredi, sur sa page Facebook, il a partagé une vidéo émouvante qu’il nous a transmise et dans laquelle il explique que « Son cœur de père saigne » et que « La France ne veut pas de nos enfants ».

Le député de la 4e circonscription, Daniel Fasquelle, a interpellé le ministre de l’Éducation nationale afin que le désarroi des quatre familles trouve écho.

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6 juin 2018

Autisme : une prise en charge encore trop coûteuse pour les familles

article publié dans Le Figaro

Par  Aurélie Franc Mis à jour le 06/06/2018 à 12:01
Publié le 06/06/2018 à 08:11

article figaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les familles doivent débourser en moyenne 3000 euros par an pour les soins de leur proche.

VIDÉO - Un rapport parlementaire, présenté mercredi 6 juin aux députés, recommande d’instaurer un annuaire des professionnels compétents en matière d’autisme.

Le 6 avril dernier, le gouvernement a lancé son 4ème plan autisme (2018-2022) - appelé Stratégie nationale pour l’Autisme - avec pour ambition de rattraper le retard français dans la prise en charge de ce handicap. Très attendu par les 700.000 personnes autistes vivant dans l’Hexagone et leurs familles, le plan vise, entre autres, à favoriser un diagnostic et une intervention précoce, à encourager l’inclusion des enfants autistes à l’école et à accélérer la recherche dans le domaine.

Mais ces mesures vont-elles assez loin? Certaines non, selon un rapport parlementaire qui formule 31 propositions et qui est présenté mercredi aux députés. «Le plan du gouvernement va dans la bonne direction», assure Daniel Fasquelle, coauteur du rapport et député (LR). «Mais nous souhaitons préciser et compléter certains points de cette stratégie.» Nathalie Sarles, également coauteur du rapport et député (LREM) complète: «Nous espérons que ce rapport va peser sur les déclinaisons de mise en pratique du plan».

Reste à charge élevé

Ainsi, le rapport pointe un coût de la prise en charge trop élevé. Aujourd’hui, les familles doivent débourser en moyenne 3.000 euros par an pour les soins de leur proche souffrant de troubles autistiques (transports, dépassements d’honoraires en libéral, acquisition de matériel pédagogique etc.), selon une enquête de la Cour des Comptes publiée fin janvier 2018. «La prise en charge des enfants se fait en fonction des moyens financiers des parents et il n’existe donc pas d’égal accès aux soins en matière d’autisme», analyse Daniel Fasquelle.

Pour pallier ce coût, le plan du gouvernement prévoit «l’instauration d’un forfait d’intervention précoce», pour l’ensemble d’une classe d’âge (0 à 6 ans), pour financer entre autres des séances de psychomotricité et d’ergothérapie (accompagnement vers l’autonomie). Pas suffisant selon les auteurs du rapport. Un avis que partage Florent Chapel, président d’Autisme Info service: «Le problème c’est que l’autisme ne s’arrête pas à l’âge de 6 ans. Que faire pour les personnes plus âgées? Il faut imaginer un système de remboursement de la prise en charge tout au long de la vie.»

» A LIRE AUSSI: Reconnaître les autistes «Asperger» n’est pas simple

Un annuaire des professionnels

De plus, les professionnels vers lesquels sont orientées les familles ne sont pas toujours compétents en matière d’autisme. Et pour cause: il n’existe pas de certification pour les professions paramédicales (psychologue, ergothérapeute, orthophoniste, etc.) qui travaillent avec les personnes autistes.

Le rapport recommande donc d’instaurer un annuaire, à destination des familles, des professionnels de santé compétents en matière d’autisme et respectant les recommandations de bonnes pratiques publiées par la Haute Autorité de Santé (HAS). Ces labélisations, souhaitées par des recommandations de 2012, n’ont finalement jamais vu le jour.

«Il faut également dresser une liste des formations initiales et continues pour les professions médicales et paramédicales, qui respectent ces recommandations de bonne pratique de la HAS», explique Daniel Fasquelle. L’objectif du rapport parlementaire est affiché clairement: «assurer une application effective des recommandations de bonne pratique». Et cela en proscrivant notamment «les approches psychanalytiques», un volet que le plan autisme du gouvernement s’était bien gardé d’aborder.

6 juin 2018

Tous les transports en commun vont devenir gratuits pour les Parisiens handicapés.

 

Tous les transports en commun vont devenir gratuits pour les Parisiens handicapés.

Depuis ce vendredi 1er juin, les Parisiens handicapés peuvent emprunter gratuitement bus, RER, tramways et métros dans les cinq zones de la région parisienne. Jusqu'alors, la gratuité était réservée aux allocataires de l'AAH ou de l'Asi et était limitée à deux zones.

https://www.faire-face.fr

 

6 juin 2018

Grande première Fa Si-La différence à l’Opéra Comique de Paris !

article publié sur le site Ciné-ma différence

Fa Si-La différence et l’Opéra Comique vous présentent les « Dimanches Relax ».
Premier rendez-vous le 15 juillet prochain, avec l’opéra Bohème, notre jeunesse !

Fa Si-la différence à l’Opéra Comique !

Après la Philharmonie de Paris, les concerts Fa Si-la différence vous ouvrent les portes de l’Opéra Comique.
Dimanche 15 juillet, à 15h, venez assister au premier « Dimanche Relax » de l’Opéra Comique !
Au programme :
Bohème, notre jeunesse - D’après l’œuvre de Giacomo Puccini - Adaptation de Marc-Olivier Dupin
L’histoire :
Le Quartier latin, ses mansardes étudiantes et ses cafés, les années 1830, une jeunesse à l’aube de l’âge de raison, des artistes en ébullition, leurs amours passagères et leurs amitiés généreuses, leurs jeux et leurs drames : c’est la vie de bohème et l’histoire de Mimi et de Rodolphe.
Durée : 1h30, entracte compris
Prix : 20 € ou 10 € pour les moins de 18 ans
Nombre de places limité, donc réservez dès maintenant !
Plus d’infos et réservation

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Un spectacle Relax, késako ?

Un spectacle Relax propose un environnement bienveillant et détendu qui permet à chacun de vivre ses émotions sans craintes, ni contrainte. Ces représentations offrent notamment un cadre accueillant et rassurant aux personnes avec autisme, polyhandicap, handicap mental ou psychique, maladie d’Alzheimer, ainsi qu’aux parents avec de jeunes enfants.
Le personnel d’accueil de l’Opéra Comique, et les bénévoles Fa Si-La différence reconnaissables à leur gilet jaune, sont présents pour veiller à ce que tous les spectateurs, avec ou sans handicap, se sentent les bienvenus.

Autrement dit, rien ne change pour vous ! Vous serez accueilli de la même façon que pour le cinéma ou les concerts à la Philharmonie. Seul le nom change !

D’autres spectacles pour 2018/2019

D’autres spectacles seront programmés pour la saison 2018/2019.
Pour rester informés des prochaines dates sur Paris, inscrivez-vous sur : Fa Si-La différence Paris info
Et pour connaître toutes les dates en Ile-de-France : Ile-de-France info

5 juin 2018

Ouverture -> Plateforme de Diagnostic Autisme de Proximité - La Boussole

Information publié sur le site de l'association Le Moulin Vert

Paris (75)

Contact

192 rue Lecourbe, 75015 Paris
Tél. 01 58 45 30 55
Direction : Christophe PÉNICAUT / laboussole@lemoulinvert.org
Site internet : https://laboussole.lemoulinvert.asso.fr/

DESCRIPTIF

La Boussole est une Plateforme de Diagnostic Autisme de Proximité. Elle a ouvert ses portes en avril 2018 et accueille de jeunes enfants parisiens présentant des signes pouvant s’apparenter à de l’autisme.

La plateforme est constituée d’une équipe pluridisciplinaire formée au diagnostic d’autisme qui accueille l’enfant et sa famille durant plusieurs séances sur une durée d’environ 3 mois. Ce sont différents examens et évaluations, médicales ou non, qui permettent de lever les doutes concernant l’existence ou l’absence d’un Trouble du Spectre de l’Autisme.

LES CHIFFRES CLÉS

CAPACITÉ / 125 bilans / an
SALARIÉS (ETP) /  15 personnes pour 5,45 ETP
DURÉE MOYENNE DE SÉJOUR / 3 mois

5 juin 2018

Constitution du conseil d’orientation stratégique du Centre de Ressources Autisme Ile-de-France (CRAIF)


Le présent appel à candidatures concerne la désignation par le Directeur général de l’Agence régionale de santé Ile-de-France, des membres du conseil d’orientation stratégique du Centre de Ressources Autisme Ile-de-France (CRAIF).
Corps de texte

Les centres de ressources autisme exercent leurs missions auprès 

  • des enfants, des adolescents et des adultes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA)
  • de leur entourage
  • des professionnels qui assurent leur suivi
  • de toute personne intéressée

Au sein de chaque CRA, il est prévu d’instituer un Conseil d’Orientation Stratégique (COS). Il contribue par ses avis et ses propositions à la participation des bénéficiaires de l’action du CRA, au respect des droits des usagers et à l’exercice des missions du CRA.

Membres des collèges visés par l’Appel à candidatures (AAC)

Les membres des collèges sont désignés par le Directeur général de l’Agence régionale de santé, à l’exception des représentants des professionnels du secteur de la petite enfance et de l’Education nationale.

L'appel à candidature a pour objet, la désignation des membres des collèges :

  • des représentants des usagers
  • des représentants des professionnels, concernant :
    • les domaines du diagnostic des personnes présentant un TSA
    • la gestion des établissements et services sociaux et médico-sociaux
    • la formation des professionnels ou de la recherche

Modalités de dépôt des candidatures

Le dossier de candidature comportera la fiche de candidature annexée permettant d’identifier le candidat, le collège auquel il souhaite prétendre, et de démontrer que le candidat répond aux critères de sélection définis, notamment au travers de la compréhension du rôle de membre du COS, les contributions du candidat à ce conseil et les sujets sur lesquels il souhaite prioritairement travailler.

  • Chaque candidat devra adresser, en une seule fois, un dossier de candidature complet à l’adresse email suivante : ARS-IDF-AAP-MEDICOSOCIAL-PH@ars.sante.fr
  • Un exemplaire papier devra également être envoyé à l’adresse suivante :

Agence régionale de santé Ile-de-France
Millénaire 2
Direction de l’Autonomie
Référente Autisme
35 rue de la Gare
75935 Paris Cedex 19

La date limite de réception de la candidature à l’Agence régionale de santé Ile-de-France est fixée au 29 juin 2018 (avis de réception faisant foi et non pas cachet de la poste).

5 juin 2018

UNAPEI. Votre enfant est différent… Informations et conseils pratiques pour les parents ...

UNAPEI. Votre enfant est différent… Informations et conseils pratiques pour les parents d’enfants ayant une déficience intellectuelle. 0-6 ans.

 

5 juin 2018

113 propositions pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap

 

 

4 juin 2018

Etre autiste et vivre en société un beau défi à relever !

article publié sur le site de France 3

Emma travaille dans un fast-food de Saint-Junien depuis 5 mois / © France 3 Limousin
Thomas MilonEmma travaille dans un fast-food de Saint-Junien depuis 5 mois / © France 3 Limousin Thomas Milon

Par Angélique MartinezPublié le 04/06/2018 à 11:27Mis à jour le 04/06/2018 à 11:49

Voler de ses propres ailes

A 20 ans, Emma Lepottevin a quitté le cocon familial et souhaite prendre son envol le plus rapidement possible. Diagnostiquée autiste en 2017, Emma vient de prendre son tout premier appartement à Saint-Junien en Haute-Vienne. 
Malheureusement aucun traitement médicamenteux ne peut soigner ce trouble neuro-développemental mais Emma peut bénéficier d'un accompagnement personnalisé. Un avantage considérable pour réussir à devenir indépendante.

L'équipe de l'APAJH aide Emma à trouver des stratégies afin de pouvoir faire sa place dans un milieu professionnel et dans la société en général. 


Résultat: depuis décembre 2017, Emma travaille 24 heures par semaine dans un fast-food à Saint-Junien. La clé de son autonomie et d'une certaine estime de soi. Une véritable victoire dans un parcours parfois du combattant. 
Dans ce nouveau travail, Emma semble apprécier le relationnel avec les clients. 


Pour son employeur, les difficultés de communication ou d'interactions sociales liées au trouble autistique ne sont pas insurmontables.
Peut-être que le CDD d'Emma va bientôt se transformer en CDI. De quoi prendre encore un peu plus confiance et sourire à la vie. 

Etre autiste et vivre en société
Reportage de Romain Burot et Thomas Milon. Intervenant : Clément Alleaume, équipe mobile autisme APAJH 87. Emma Lepoittevin. Xavier Boeuf, conseiller en insertion - APAJH 87 - Service emploi accompagné. Laurence Pacault, gérante du restaurant.

 

Les autistes, les oubliés du monde du travail ?

Aujourd'hui, la majorité des adultes autistes sont sans emploi même si aucune étude ne l'atteste. Ce constat, fait par de nombreuses associations, reste encore un tabou en France. 

600 000 personnes vivent en France avec un trouble autistique. Seulement un enfant autiste sur cinq bénéficierait d'une éducation scolaire. En milieu professionnel, les statistiques n'existent même pas. 

Le philosophe-écrivain Joseph Shovanec - lui-même atteint du syndrôme d'Asperger - tente d'apporter des réponses dans un rapport remis le 16 mars dernier à la Secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville.
Il y propose plusieurs solutions pour améliorer l'accès à l'emploi pour ce public particulier. Joseph Shovanec a d'ailleurs lancé un appel aux entreprises privées pour qu'elle n'hésite plus à faire des propositions aux adultes autistes.

4 juin 2018

Grande consultation nationale « Familles & Handicap »

 

logo Mission nationale accueils de loisirs & handicap

 

3 juin 2018

Josef Schovanec reçoit le Prix audiovisuel de l'Association Planète Albert-Kahn

15h48, le 01 juin 2018, modifié à 15h54, le 01 juin 2018
Josef Schovanec reçoit le Prix audiovisuel de l'Association Planète Albert-Kahn
@ Europe 1

Josef Schovanec, philosophe-voyageur et porteur d’autisme mais également chroniqueur dans les Carnets du monde sur Europe 1, a reçu mercredi le Prix audiovisuel de l'Association Planète Albert-Kahn.

Josef Schovanec a été récompensé par l'Association Planète Albert-Kahn. Le chroniqueur d'Europe 1, philosophe-voyageur et porteur d’autisme, s'est vu remettre le Prix audiovisuel lors d'une cérémonie qui s'est tenue mercredi au Musée de l'Homme à Paris. Josef Schovanec intervient au micro d'Europe 1 chaque vendredi dans Les carnets du monde avec sa chronique Voyage en autistan. Retrouvez toutes ses chroniques ici.

3 juin 2018

Exposition "Je suis autiste et alors?" à la MDPH de Paris

 

Exposition "Je suis autiste et alors?"

A l'occasion du Mois parisien du handicap, la MDPH de Paris est heureuse d'accueillir l'exposition " Je suis autiste et alors ? " réalisée par l'association SOS Autisme France. L'autisme est un Trouble envahissant du développement qui touche la communication, les interactions sociales provoquant des troubles du comportement.

https://quefaire.paris.fr

 

2 juin 2018

Interview : Dr Lemonnier sur France 3 - Centre expert autisme Limousin

1 juin 2018

Autisme : la nécessité d’agir tôt

article publié dans Paris Match

Paris Match| Publié le 28/05/2018 à 02h00

Autisme : la nécessité d’agir tôt

Autisme : la nécessité d’agir tôt DR

Le gouvernement met en place un 4e plan autisme. Le Pr Amaria Baghdadli* nous explique cette affection et sa prise en charge.

Paris Match. Quelle est sa définition ?
Pr Amaria Baghdadli. C’est un trouble du développement du cerveau qui altère son fonctionnement. Les signes cliniques sont très variés, allant de l’absence totale de langage à des habiletés langagières excellentes, d’un retard intellectuel à son contraire (cerveau surdoué), de la présence de troubles psychologiques associée à leur absence, mais avec trois traits communs et constants : une communication sociale difficile, l’existence de comportements particuliers stéréotypés et répétitifs, des intérêts sensoriels (visuels par exemple) inhabituels.

Combien de personnes cette maladie touche-t-elle en France ?
Environ 1 % des enfants et 1 % des adultes, les garçons trois fois plus que les filles, sans raison connue. Les troubles débutent généralement entre 12 et 18 mois mais parfois plus tardivement, à l’adolescence ou à l’âge adulte, quand le sujet a pu jusque-là compenser lui-même ses difficultés.

Connaît-on la cause de l’autisme, ses facteurs de risque, son mécanisme ?
La cause reste ignorée et son mécanisme, non élucidé. Par contre, une myriade de facteurs de risque ont été avancés. Seuls trois ont un niveau de preuve élevé. 1. Une prédisposition génétique retrouvée dans la fratrie huit fois sur dix, suggérant que l’autisme n’est pas transmis par les ascendants mais résulte de la réunion des gènes parentaux. 2. L’âge des géniteurs : au moment de la conception, le risque est accru de 30 % si les femmes ont plus de 35 ans et de 40 % si les hommes ont plus de 40 ans. 3. Un antiépileptique, le valproate de sodium (Depakine), est interdit aux femmes enceintes ou à celles qui envisagent une grossesse, car 30 à 40 % des enfants nés de mères prenant ce produit sont autistes. Les autres facteurs de risque parfois mentionnés (pollution, pesticides…) sont incertains ou n’en sont pas (vaccins).

Plus on agit tôt pour améliorer les fonctions cognitives, plus on réduit l’intensité de ce trouble

Quels signes évoquent la maladie ?
Le diagnostic est purement clinique, car il n’existe pas de marqueurs fiables de l’autisme (biologiques, radiologiques ou autres). L’absence de babillage ou de mots chez un enfant âgé de 18 à 24 mois, celle de communication par les gestes (pointage) ou de réaction quand on le sollicite ou qu’on l’appelle, alors qu’il n’est pas sourd, sont des signes d’alerte. De 18 mois à l’adolescence, les difficultés de langage, d’interaction sociale, leur aggravation avec repli sur soi-même avertissent les parents s’ils ne se sont pas inquiétés plus tôt, ce qui est rare, d’autant que s’ajoutent des comportements stéréotypés inhabituels comme, par exemple, regarder pendant des heures tourner le tambour d’une machine à laver, allumer et éteindre une lumière cinquante fois de suite… A l’âge adulte, la clinique est très variée : tantôt aggravée, tantôt améliorée de façon spectaculaire ou simplement atténuée, associée à d’autres troubles, comme une anxiété majeure et, dans 30 % des cas, à un déficit chronique de l’attention qui perturbe l’apprentissage. Les sujets sans déficit intellectuel au départ ont les évolutions les plus favorables.

Lire aussi.La présidente de SOS Autisme interpelle Emmanuel et Brigitte Macron

En quoi consistent les dernières recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), auxquelles vous avez participé ?
L’ennemi est le retard intellectuel, qui aggrave l’autisme. Plus on agit tôt pour améliorer les fonctions cognitives et la maturation cérébrale de l’enfant, plus on réduit l’intensité de ce trouble. Des progrès parfois très importants sont observés dès le sixième mois de la prise en charge. Celle-ci inclut des auxiliaires de puériculture qui utilisent des méthodes validées de développement cognitif élargissant le champ d’intérêt de l’enfant en captant son attention, la formation dans notre service des parents à ces méthodes de travail, une rééducation orthophonique ou une kinésithérapie, selon les besoins. La socialisation dans des crèches puis en milieu scolaire ordinaire est bénéfique. Des aides de vie scolaire assurent une assistance individuelle pour l’apprentissage (lire, écrire, compter). Le gouvernement veut soutenir ces mesures et réduire les dépenses des familles pour les services non pris en charge par la Sécurité sociale.
* Responsable du département universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, CHU de Montpellier.

1 juin 2018

Sophie Cluzel : “Le handicap intéresse et touche, c’est un vecteur d’audience magnifique”

Sophie Cluzel rencontre les employés du restaurant Le Café Joyeux à Paris, en mars 2018

Alors qu’ils représentent 20 % de la population, les handicapés sont quasiment absents à l’antenne, selon le CSA. Une situation que commente Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées.

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, était présente mardi 29 mai lors de la remise du rapport annuel sur la représentation du handicap à l’antenne du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). L’occasion de revenir avec elle sur un bilan désolant. 

En quoi le travail du CSA est-il nécessaire pour mieux représenter à l’antenne les personnes handicapées ? 

Le CSA fournit un rapport annuel sur ce sujet et ce baromètre est révélateur. On y voit bien l’écart qu’il y a entre 12 millions de personnes en situation de handicap, soit 20 % de la population, et seulement 0,6 % de présence à l’antenne. Le Conseil existe pour veiller à ce que les diffuseurs respectent la loi sur la représentativité (1). Mon équipe et moi travaillons aussi de concert avec lui sur une charte, un lexique. Il incitera les médias à utiliser des mots différemment pour désigner le handicap, pour ne plus blesser. Changeons nos mauvaises habitudes. 

Le handicap encore trop peu visible à la télévision

Faut-il changer la loi et forcer les chaînes de télévision à rendre plus visible le handicap?

La loi existe. Maintenant, il faut l’appliquer et faire un effort de persuasion car le handicap est une force dans un programme. Citons Mention particulière, diffusé par TF1en novembre 2017, et ses 6 millions de téléspectateurs. C’est un vecteur d’audience magnifique : le handicap intéresse et touche. Il faut en faire un sujet glamour. Embarquons sur des belles histoires, ne soyons pas non plus dans l’angélisme mais dans la juste représentation.

“Il est primordial de lever l’autocensure des jeunes handicapés, qui hésitent à se tourner vers ces professions.” 

Et puis les temps changent. On peut féliciter, par exemple, l’ensemble du groupe France Télévisions qui, en 2017, a vraiment joué le jeu de la représentativité. Cent heures de diffusion consacrées aux jeux Paralympiques d’hiver de PyeongChang avec une équipe sur place. Quand toute une chaîne s’implique, ça fonctionne.  

Quel autre cap faut-il franchir ?

Il faut corriger le recrutement des personnes handicapées dans les métiers de l’audiovisuel. Il n’est pas difficile mais c’est sa mise en œuvre qui pèche. Il est primordial de lever l’autocensure des jeunes handicapés, qui hésitent à se tourner vers ces professions. L’exemple de cet étudiant, en fauteuil, admis à l’école de journalisme ESJ Paris est révélateur. Il a été recruté mais ne pouvait pas accéder aux locaux. Lui pourra finalement y étudier, mais les écoles de journalisme ont un gros effort à fournir sur le plan technique. Nous avons donc encore des freins physiques. Cette accessibilité que l’on réclame doit être universelle. Il faut aussi qu’elle passe par les contenus proposés dans les structures d’enseignement. 

 

(1) Article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 modfifiée : « Le CSA a pour mission de veiller auprès des éditeurs de services radio et de télévision à ce que la programmation reflète la diversité de la société française. »

1 juin 2018

Handicap : le parcours du combattant des parents pour l’accompagnement de leurs enfants

L'intégration à l'école tourne parfois au casse-tête pour beaucoup de familles comptant des enfants en situation de handicap. Difficulté à trouver des écoles, des structures adaptées et à chaque âge ses complications car les places sont rares. Céline Martel et Élie Chicheportiche sont allés à la rencontre de Gabriel et de sa mère qui se bat pour son fils atteint de troubles autistiques.

Le rapport sur la simplification des démarches administratives pour les personnes en situation de handicap a été rendu. Corédigé par le député de la majorité Adrien Taquet et le conseiller du Cese Jean-François Serres, il a été remis lundi au Premier ministre. Il formule 113 propositions qui visent à remplir 3 missions : simplifier les formalités administratives, les normes d'accessibilité et l'accompagnement des moins de 25 ans. Les précisions de Rahabi Ka.

Politique Matin, c’est tous les jours, du lundi au vendredi, de 8h30 à 9h30 sur LCP. Deux interviews politiques, une revue de presse, des chroniques : une heure pour dépasser les postures, se démarquer du prêt-à-penser et se faire une opinion sur le contenu de l'actualité parlementaire et politique du jour. Réagissez en direct sur Twitter : #PolMat

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